Le rapport annuel 2012 de l'ONG Awely, des animaux et des hommes, qui coordonne en Afrique et en Asie des programmes liant conservation des espèces menacées et développement.
Sillon Solidaire - Rapport d'activité "Essentiel 2015"
Awely, Rapport annuel 2012
1. 12, place du Chatelet - 45000 Orléans - France
Tel : + 33 (0)2 38 65 55 12 - www.awely.org / info@awely.org
Siret : 48435361000021
RAPPORT
ANNUEL
2012
2013
2. ÉDITO
RichardTurere est Maasai. à six ans, son père
lui donne la charge du troupeau de vaches. Il
doit les surveiller et les protéger. Mais, dans la
savane kenyanne, les lions rôdent et viennent
parfois subtiliser une tête de bétail. Une perte
qui est loin d’être anodine pour une famille
Maasai. Une attaque qui peut aussi être dévas-
tatrice pour les lions lorsque les hommes veu-
lent venger la perte de leur bétail comme en
juin 2012 où six lions (deux femelles et leurs
jeunes) ont été abattus juste en dehors du parc
national de Nairobi. Six lions, connus et suivis
par les scientifiques, qui ont payé la mauvaise
gestion par les autorités des conflits hommes-
animaux dans la région, conflits qui attisent
les tensions envers la faune sauvage quand
les moyens de subsistance même sont mis à
mal par quelques attaques qui d’éléphants, qui
de lions.
Inventeur en herbe, Richard Turere était bien
décidé à trouver une solution pour protéger
les vaches de son père. Mais ni les feux, ni les
épouvantails ne faisaient effet et toujours, les
lions revenaient. Seule la lampe de poche
semble les tenir à distance lorsqu’il fait ses
rondes, la nuit. Il s’attèle alors à la fabrication
d’un système de lumières mobiles, à l’aide de
simples fils électriques, d’ampoules et d’un
panneau solaire pour recharger la batterie ali-
mentant l’ensemble. Eurêka ! Rapidement,
ses voisins lui demandent d’installer le même
dispositif qui a désormais fait ses preuves
puisqu’aucune vache n’a été portée disparue
et les lions peuvent rugir en paix. Richard,
grâce à son invention qui s’est diffusée dans le
pays et à l’attention qu’elle a suscitée auprès
des chercheurs, a pu intégrer une école de très
haut niveau où il étudie les langues étrangères
mais surtout les sciences, pour continuer à
inventer…
Les conflits entre humains et animaux ne ces-
sent de s’amplifier avec des conséquences
désastreuses pour les deux parties.
Néanmoins, ce que l’histoire de Richard
Turere nous montre qu’avec peu de moyens
et beaucoup d’ingéniosité, des solutions exis-
tent pour pouvoir à nouveau cohabiter.
Ce sont des projets comme ceux-là qu’Awely
met en place avec ses Casquettes rouges sur
le terrain, comme au Bhoutan où nous com-
mencerons à travailler bientôt et où vit l’une
des dernières populations de la très rare et
discrète panthère des neiges. Des projets qui
s’inscrivent également dans une démarche d’in-
formation auprès des populations et notam-
ment des plus jeunes générations, comme en
témoigne la construction d’une école au
Cameroun, ourlant l’habitat des gorilles.
Car c’est en connaissant le monde qui nous
entoure et ses habitants que nous pourrons
apprendre à les protéger.
Merci pour votre soutien qui a rendu tout cela
possible et rendez-vous dans un an !
De petites idées
pour de grandes solutions
Emmanuelle Grundmann
Présidente d’Awely
1
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4. Les Casquettes d’Awely, c’est quoi ?
Il s’agit du nom donné à nos équipes sur le
terrain en raison de la casquette, rouge ou verte,
qu’elles portent sur leur tête. Issues des régions
où nous développons nos programmes, elles
sont chargées, une fois formées, de mettre en
place un certain nombre d’activités pour attein-
dre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Quels sont ces objectifs ?
D’une manière générale, ils concernent tous la
conservation de la biodiversité et des espèces
animales menacées et le développement. En
effet, l’une des caractéristiques d’Awely, c’est de
placer l’Homme, la réduction de la pauvreté et le
développement d’initiatives locales au cœur de
nos actions pour les animaux.
Rouge, verte, quelle différence ?
Dans le cadre d’un programme Casquette rouge,
nous travaillons à la résolution des conflits entre
Homme et faune sauvage, c’est-à-dire à l’harmo-
nisation de leur cohabitation. Les Casquettes
vertes, quant à elles, mettent en place des actions
destinées à améliorer la situation pour une
espèce emblématique menacée, mise en péril
par les activités humaines. Une menace qui s’ex-
prime au travers de la chasse intensive, du trafic,
ou de la dégradation des espaces naturels.
Qu’est-ce qu’un conflit entre Homme et
faune sauvage ?
Il s’agit d’une situation préjudiciable à la fois
aux villageois et aux animaux. Il peut s’agir de
fermiers dont les champs ou les greniers à
grain ont été détruits par un éléphant, et qui
réclament sa mise à mort ou encore, d’un éle-
veur qui empoisonne le lion ayant attaqué son
bétail. Les conflits sont nombreux et devien-
nent l’une des menaces majeures sur les
grands mammifères. Cette situation ne cesse de
s’aggraver avec l’accroissement de la popula-
tion humaine et la diminution des espaces natu-
rels disponibles pour les populations animales.
Quelles sont les actions entreprises ?
Pour commencer, l’ensemble de nos équipes
effectue un travail de recherche car nous vou-
lons connaître précisément l’origine et l’éten-
due des problèmes que nous souhaitons
résoudre. Puis, en nous basant sur les résul-
tats obtenus, nous mettons en place des acti-
vités permettant de rendre plus harmonieuse
la cohabitation entre villageois et animaux. Il
s’agit par exemple de mesures de prévention,
ou de protection, ou encore de micro-projets
de développement économique générant des
revenus sans surexploiter les ressources
naturelles. Nous encourageons dans ce cadre
les initiatives locales. Nous souhaitons être
un levier vers une plus grande autonomie,
qui profitera à la biodiversité et aux espèces
que nous souhaitons protéger. En parallèle,
nous développons des actions pédagogiques
et réalisons de nombreux outils que notre
personnel utilise au cours d’animations,
d’ateliers ou de rencontres, notamment dans
les écoles.
Comment coordonner toutes ces actions
à distance ?
C’est là-aussi l’une de nos particularités.
Nous attachons une importance considérable
à ce que les programmes soient développés
avec du personnel local. Ainsi, nous tra-
vaillons en collaboration avec des organisa-
tions implantées sur place et dont nous béné-
ficions de l’expérience. C’est grâce à elles que
nous pouvons nous assurer que le travail des
Casquettes, vertes ou rouges, est effectué
« Nous souhaitons rendre plus harmonieuse
la cohabitation entre villageois et animaux. »
selon nos recommandations. Nous avons cependant aussi, et
d’une manière régulière, des échanges directs avec nos équipes
par téléphone, email ou Skype, et visitons chaque projet au
moins une fois par an. Lors de ces missions, nous évaluons nos
résultats grâce à différents indices et pouvons mesurer ainsi les
forces et les faiblesses de chaque programme. Les conclusions
nous permettent d’adapter notre travail en conséquence et de
faire bénéficier chacun de nos projets de l’expérience acquise
sur les autres.
Nos Casquettes rouges au Népal, à proximité d’une habitation détruite au cours de la nuit par un éléphant
Lors d’une animation scolaire en RD Congo
4 5
LES
ACTEURS
Casquettes rouges
Casquettes vertes ?
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5. C’est dans ce petit pays coinçé entre la Chine et l’Inde que nous
développons un programme en faveur des panthères des neiges.
Les panthères des neiges (Panthera uncia) souffrent de trois
types de menaces. Le réchauffement climatique qui les oblige à
monter davantage afin de trouver la neige qui leur convient,
mais où par ailleurs la végétation moins dense rend la présence
de leurs proies (les herbivores), moins évidente; la chasse pour
les trophées et enfin, les conflits avec l’Homme.
Le voyage de préparation réalisé en décembre 2012 en compa-
gnie de nos amis indiens d’Aaranyak, a permis de poser les bases
de ce projet qui sera développé en collaboration avec la Royal
Society for the Protection of Nature.
Il devrait voir le jour dans le parc national de Toorsa, au sud-
ouest du pays. Un parc où vivent les panthères des neiges en
nombre encore indeterminé et où surtout, aucune organisation
ne travaille encore.
Notre implication devrait comporter comme toujours, une forte
composante sur le développement, dans une région où les villa-
gois pauvres vivent pour certains d’entre eux, au sein même du
parc national. Il viendra compléter plusieurs initiatives portant
directement sur les panthères des neiges et leur habitat.
6 7
NOUVEAU
PROGRAMME
AU BHOUTAN
NOUVEAU
PROJET
EN RD CONGO
Aux côtés de l’ONG Mbou-Mon-Tour, nous travaillons à
la création d’un nouveau projet en faveur des bonobos.
En complément de notre programme au profit des bonobos et
des communautés locales développé depuis 2008 dans la pro-
vince de l’Equateur, c’est aux côtés de l’ONG congolaise
Mbou-Mon-Tour qu’un nouveau projet est en train de voir le
jour. Basée dans la région de Nkala dans la province de
Bandundu, à environ 300 kilomètres au nord de Kinshasa,
MMT développe ses actions en faveur des bonobos.
Ici ces derniers ne sont ni chassés ni mangés, et plusieurs
groupes ont même été habitués à la présence humaine grâce
aux accords passés avec les villageois pour ne plus surexploi-
ter la forêt qui les abrite. Des villageois qui espèrent en retour
des appuis en matière de développement.
C’est sur cet aspect que nous nous pencherons bientôt avec
notamment la création d’une pépinière pilote, et l’élargissement
des programmes d’élevage mis en place par Mbou-Mon-Tour.
Nous développerons également des actions de sensibilisation
Un moyen d’améliorer le quotidien alimentaire très pauvre
des villageois et d’assurer aux bonobos vivant dans les forêts
toutes proches, une vie paisible.
Plus de 200 bonobos, comme
de nombreux enfants vivent
dans les environs du village
de Nkala.
Ici à gauche, Claude Keboy,
qui sera notre coordinateur
Casquette verte sur ce projet,
aux côtés de Renaud Fulconis,
Directeur d’Awely et de Jean-
Christophe Bokika, Président
de Mbou-Mon-Tour.
www.mboumontour.org
www.rspnbhutan.org
RDC
Basankusu
R. Fulconis, directeur d’Awely et L. Dorji, Directeur de RSPN
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6. LIVRET
PEDAGOGIQUE
POUR LE NEPAL
En 2011, nous réalisions pour notre programme en RD Congo,
un livret de 36 pages en Lingala et Français abordant des
sujets illustrés tels que la biodiversité, l’écosystème forestier,
les bonobos et le développement durable.
C’est sur le même modèle qu’en 2012, nous proposions un
livret pour nos deux programmes népalais. Illustré par Richard
Peter David grâce au soutien de notre partenaire Eco-Sys Action, il
présente en Népalais et en Anglais, la biodiversité, les conflits
Homme-faune sauvage et le développement durable. Il est distri-
bué depuis quelques mois dans les régions du parc national de
Bardia et de la réserve de faune sauvage de Shuklaphanta.
Un moyen pour les villageois, comme pour les enfants des écoles,
d’apprendre d’une manière ludique comment vivre en harmonie
avec les rhinocéros, les éléphants, les léopards et les tigres.
8 9
Un nouvel outil de sensibilisation
PRIX
JEAN-MARC VICHARD
POUR LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT
Créé en 2012 en partenariat avec le parc zoo-
logique d’Amnéville, le prix Jean-Marc
Vichard pour la conservation et le développe-
ment est remis chaque année à une personne
originaire d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie
ou d'Océanie (à l'exception de l'Australie et
de la Nouvelle-Zélande), et travaillant sur un
projet de conservation des espèces animales
menacées sur l’un de ces continents.
Ce prix a pour objectif de récompenser celui ou
celle dont le travail de terrain a un impact posi-
tif significatif et remarquable sur la conserva-
tion des espèces animales menacées, par l’uti-
lisation notable d’actions de développement.
Il est créé en mémoire de Jean-Marc Vichard,
directeur adjoint du zoo d'Amnéville décédé en
juillet 2011, et dont la contribution et le soutien
au développement d'Awely depuis son origine
reste considérables.
Les postulants seront jugés sur l'originalité et
l'impact de leurs actions en matière de conser-
vation par le développement. Les candidats
qui ne présenteraient qu'un seul de ces deux
aspects, ne pourront en aucun cas être rete-
nus. Le jury portera également une attention
particulière au potentiel de reproduction de
l'action dans d'autres régions du monde.
Il récompense désormais chaque année le
gagnant avec un prix de 10 000€ pour son
projet, et 1000€ remis à titre personnel.
Notre partenaire Bonobo Jeans offrant par
ailleurs au gagnant 500€ de vêtements.
Plus d’infos sur : http://www.awely.org/fr/prix-jmv.html
Des jeunes filles habitant la zone tampon du parc national de Bardia découvrent notre livret pédagogique
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8. LES
PROGRAMMES
RDC - CASQUETTES VERTES -
RDC
Basankusu
Kinshasa
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
Notre équipe des Casquettes vertes s’est
concentrée en 2012 sur :
- le renforcement des compétences des
groupes cibles situés dans l’habitat des
bonobos,
- le suivi de la situation de viande de
brousse sur les marchés et de la présence
de bonobos dans la zone du projet,
- la poursuite de la campagne de sensibili-
sation sur la biodiversité de la forêt congo-
laise et le développement durable en
faveur du bonobo auprès des communau-
tés et des écoles.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Evaluer l’importance de la chasse et de la
consommation de viande de brousse sur
les populations de bonobos.
- Diminuer la chasse et la commercialisation
de la viande de cette espèce et la pression sur
les ressources naturelles de la forêt.
- Développer des alternatives au com-
merce et à la consommation de viande de
brousse avec une implication totale des
groupes cibles identifiés.
Pour répondre à une demande locale, les
Casquettes vertes ont créé un élevage-pilote de
lapin de chair, destiné à la fourniture de reproduc-
teurs pour les futurs élevages des associations.
Des formations en micro-finance, dynamique
de groupe, gestion d’une pharmacie commu-
nautaire, fabrication de savon de qualité et
pain-pâtisserie ont également été organisées.
L’octroi de micro-crédits aux associations a
permis d’initier des micro-projets. Ainsi, 160
villageois, chasseurs ou vendeuses de viande
de brousse, parmi les 16 associations soute-
nues par Awely, ont ainsi pratiqué une activité
alternative génératrice de revenus.
En parallèle, les Casquettes vertes ont pour-
suivi la campagne de sensibilisation auprès
des groupes-cibles des villages forestiers et
des écoles. L’animation pédagogique est dés-
ormais bien rodée et s’appuie sur des tests
d’évaluation, des posters et un livret illustré de
36 pages, auquel s’ajoute le spectacle de
marionnettes « Bonobo », particulièrement
apprécié du public. Depuis le début du pro-
gramme en RDC, celui-ci, ciblé sur la préserva-
tion des bonobos et du développement dura-
ble, a été vu par plus de 12 000 villageois.
ACTIONS ET PROJETS
En 2012, nous avons renforcé notre soutien
aux associations de vendeuses de viande de
brousse et de chasseurs, notamment par le
développement de microprojets d’élevage,
qui permettent une rapide amélioration de la
sécurité alimentaire et des moyens de subsis-
tance des groupes cibles.
Un état des lieux de tous les élevages
appuyés par Awely, réalisé conjointement
avec un vétérinaire épidémiologiste congo-
lais spécialiste du petit élevage familial, a été
organisé. A la suite du diagnostic, des auxi-
liaires vétérinaires ont été formés parmi les
Ambassadeurs des Bonobos, membres des
associations avec lesquelles travaillent les
Casquettes Vertes. Les éleveurs bénéficient
désormais d’un soutien sur les techniques
d’élevage (logement des animaux, reproduc-
tion, alimentation…), sur la prophylaxie et les
soins relatifs à des pathologies communes.
Ceci est un véritable atout dans cette zone de
la province de l’Equateur très enclavée, et de
ce fait totalement déconnectée des services
vétérinaires du pays. Une pharmacie a donc
été mise en place pour permettre l’approvi-
sionnement rapide en produits vétérinaires
tels que les vaccins et les antiparasitaires.
République Démocratique du Congo
Province de l'équateur : Basankusu
+ dix villages forestiers au sud.
15 000 km2
couverts.
Bonobo
Autres espèces menacées et chassées
Chasseurs, vendeuses et
consommateurs de viande de
brousse, population rurale.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
Bonobo (Pan paniscus) - Awely / Lola ya bonobo
12 13
RDC
Basankusu
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9. RDC
Ce programme fonctionne bien malgré tout,
grâce à une équipe encadrante qualifiée, dis-
posant de savoir-faire et de compétences
pour pérenniser et étendre nos actions en
faveur des bonobos, nous passons le relais à
une ONG locale nouvellement créée par
notre équipe. Nos actions seront désormais
assurées par l’association Babateli « Amis
Protecteurs de la Biodiversité pour un
Développement Durable », fondée sous l’im-
pulsion de John Bolola, notre coordinateur.
Après une période de transition progressive,
Awely accompagnera Babateli comme
conseiller et facilitateur.
FAIBLESSES
Depuis nos premiers jours en RD Congo en
2008, notre travail est rendu difficile par la
pauvreté des infrastructures et par les coûts
très élevés, notamment pour ce qui concerne
les charges administratives. L’arrêt de la liai-
son aérienne entre Kinshasa et Basankusu n’a
rien arrangé, nous empêchant tout simple-
ment de rejoindre le site lors de notre mis-
sion de février 2012.
PROGRAMME
NÉPAL - Shuklapantha
- CASQUETTES VERTES -
NEPAL
KathmanduShukla
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCE CONCERNÉE :
GROUPES CIBLES :
Réserve de faune sauvage de
Shuklaphanta, certaines parties
de la zone tampon au nord et
au sud, 150 km2
, 44 500 habitants.
Tigre du Bengale
Groupes de villageois utilisant
les ressources forestières, les exploitants
de carburant et de réserves de bois,
les éleveurs, les groupes de femmes.
NATIONALTRUST FOR NATURE CONSERVATION
OBJECTIFS 2012
Cinq groupes ont été identifiés pour bénéfi-
cier de nos actions. Nos objectifs étaient :
- La mise en place de micro-activités
auprès de nos cinq groupes cibles, comme
alternatives à l’utilisation des ressources
naturelles.
- Le renforcement des actions de sensibili-
sation et de pédagogie sur l’utilisation
durable des ressources naturelles.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Réduction de la pression humaine sur les
forêts et les prairies de la réserve de faune
de Shuklaphanta au bénéfice du tigre.
- Elaboration de stratégies alternatives à
l’utilisation des ressources naturelles.
- Emergence d’une conscience environne-
mentale des communautés locales, ciblée
sur la préservation de l’habitat du tigre et
du développement durable.
RDC
Basankusu
PARTENAIRE :
Lors d’une représentation de notre spectacle de marionnettes dans un village
14 15
FORCES
www.ntnc.org
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page16
12. Le site de l’école avec l’ancien bâtiment à l’abandon dans le fond
20
PROGRAMME
ZAMBIE
- CASQUETTES ROUGES - ZAMBIE
MfuweLusaka
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
- Développement des mesures d’atténua-
tion des conflits et formation des groupes
cibles.
- Professionnalisation et élargissement des
mesures à base de piment.
- Evaluation du potentiel de cultures alter-
natives de plantes aromatiques.
- Mise en œuvre d’actions pédagogiques
sur la faune sauvage et la conservation.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Diminuer les conflits entre la faune
sauvage et les fermiers.
- Limiter l’élimination et le braconnage des
animaux en représailles et développer des
mesures de protection autour des champs
et des maisons.
- Faire prendre conscience de l’importance
de la faune sauvage et de sa conservation.
Zone de gestion de la faune de
Lupande, à l’est du Parc national de
Luangwa sud, superficie totale du
projet : 3000 km2
Eléphant, hippopotame, buffle, babouin...
Groupes de fermiers dans les zones
d’importants conflits avec les animaux,
enseignants du secondaire, villageois.
SOUTHLUANGWACONSERVATIONSOCIETYPARTENAIRE :
21
www.slcszambia.org www.chipembele.org
Nous avons aussi mis l’accent sur le renforce-
ment des capacités de nos Casquettes
rouges. Un échange de savoir-faire a été orga-
nisé avec le parc national de Kasanka, comme
un stage de formation à l’utilisation d’un nou-
veau dispositif de propulsion du piment. Ce,
dans l’idée de remplacer progressivement les
fusils à poudre de piment par un propulseur
d’extrait de cette plante, basé sur le principe
du paint-ball, plus sûr et plus efficace.
La culture d’autres plantes est un point impor-
tant pour le programme, dans l’idée de pou-
voir proposer plusieurs alternatives aux fer-
miers, et de contrer les effets négatifs d’une
monoculture. Nous avons identifié un marché
potentiel pour la commercialisation de tisanes.
Des premiers tests de transformation de gin-
gembre et de citronnelle ont été réalisés.
Côté pédagogie, nous avons soutenu le pro-
gramme de formation des enseignants et des
écoliers du Chipembele Wildlife Education
Trust par la fourniture de notre livret et de pos-
ters. Les Casquettes rouges ont préparé les
outils nécessaires à la mise en place d’un pro-
gramme sur les conflits, destiné aux écoles de
la zone de travail, en collaboration avec
Chipembele et notre organisation partenaire :
South Luangwa Conservation Society.
Nous avons enfin une pensée toute particu-
lière pour Juliet Zulu et sa famille. Membre de
notre équipe depuis 2010, Juliet est décédée
en décembre dernier en donnant naissance à
son enfant qui, lui non plus, n’a pas survécu.
ACTIONS ET PROJETS
Débuté en 2008, ce programme est devenu un
élément clef de la médiation des conflits entre
les hommes et la faune sauvage, dans cette
zone périphérique du Parc national. Cette
année nous avons poursuivi les enquêtes sur
les conflits, avec une centaine de cas rensei-
gnés, en majeure partie relatifs à des dégâts
sur les cultures ou les habitations occasionnés
par les éléphants. Une collaboration avec la cli-
nique de Mfuwe a été mise en place, afin de
documenter les cas d’accidents liés aux croco-
diles et aux hippopotames, espèces très pré-
sentes en bordure de la rivière Luangwa. La
construction de greniers à grains renforcés a
été étendue à plusieurs villages. 46 greniers
sécurisés sont désormais répartis sur la zone de
travail. Les cultivateurs apprécient beaucoup
cet outil, qui sécurise efficacement les récoltes.
Le travail avec les cultivateurs de piment
s’est poursuivi, avec la formation aux tech-
niques de culture, ainsi qu’à son utilisation
pour repousser les éléphants. Ainsi, 39 culti-
vateurs ont produit 1588 kg de piment, dont
une partie a été utilisée comme répulsif, l’ex-
cédent étant commercialisé en gros pour la
fabrication de sauces piquantes. L’éléphant
est très sensible au piment, et la plante peut
être déclinée en plusieurs outils tels que des
briques à brûler produisant des fumées acres,
en cordes imprégnées d’huile pimentée ou en
projectiles. Une patrouille de 19 « tireurs à
piment », équipés de fusils chargés de poudre
de cette plante, a quotidiennement effectué
une surveillance nocturne pour protéger les
champs de maïs et de coton.
Mfuwe
Un éléphant près des habitations dans notre zone de programme
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page22
13. 22
FORCES
Le programme est désormais bien accepté par
les communautés locales qui apprécient les
outils mis en place. Les victimes viennent
directement à nous pour rapporter les inci-
dents. Un marché existe pour la commerciali-
sation du piment, et permet ainsi de sécuriser
les revenus des producteurs. Le travail quoti-
dien des Casquettes rouges sur le terrain amé-
liore la compréhension des villageois sur le
rôle essentiel de la faune sauvage. Cette année
a été marquée par l’extension du programme
à deux chefferies adjacentes, Malama et
Msoro, dans lesquelles les conflits avec la
faune sauvage sont nombreux.
FAIBLESSES
Nous avons quitté une chefferie dans laquelle
tout travail était impossible en terme de poli-
tique locale, du fait d’une mauvaise interpré-
tation des activités des Casquettes rouges,
considérées comme une unité anti-bracon-
nage déguisée qui aurait été envoyée par les
autorités. De nouveaux tests de transforma-
tion doivent être conduits pour améliorer la
qualité et le goût des tisanes aromatiques.
Enfin la zone de travail est immense et les vil-
lageois très nombreux. Bien qu’elle se soit
étendue, l’action reste encore insuffisante au
vu de l’importance des conflits en périphérie
du parc national.
Dans un champ de piment de notre zone de projet
Mfuwe
23
ZAMBIE PROGRAMME
NÉPAL - Bardia
- CASQUETTES ROUGES -
NEPAL
KathmanduBardia
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
En parallèle à la poursuite des enquêtes
post-conflits, les objectifs 2012 de nos
Caquettes rouges au Népal étaient de :
- Mettre en place des champs test de
plantes aromatiques n’attirant pas les her-
bivores.
- Améliorer la protection des champs par
l’entretien de la clôture électrique et la sur-
veillance communautaire des cultures.
- Développer nos actions pédagogiques
sur les conflits Homme-faune sauvage.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Aider les agriculteurs à éviter les dom-
mages sur leurs cultures.
- Réduire la prédation sur le bétail, stopper
les accidents impliquant les éléphants et
les rhinocéros.
- Freiner les activités illégales de l’Homme
au sein du parc national.
Zones tampons à l’ouest et au sud du
Parc national de Bardia. Superficie
couverte : 200 km2
avec 41 800 habitants.
Rhinocéros, éléphant, léopard...
Agriculteurs vivant à proximité du parc,
éleveurs, groupes communautaires.
NATIONALTRUSTFORNATURECONSERVATIONPARTENAIRE :
www.ntnc.org
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page24
14. La prédation du bétail par le léopard a été un
problème croissant cette année dans la partie
sud du parc. Ceci pourrait s’expliquer par l’aug-
mentation de la population de tigres qui aurait
pour effet de repousser les léopards en péri-
phérie du parc. Ce comportement d‘évitement
entre les deux prédateurs a déjà été observé en
d’autres lieux, cependant l’hypothèse reste à
vérifier pour Bardia. Nos équipes ont rencontré
régulièrement les éleveurs, et les ont conseillés
dans leurs pratiques d’élevage. Les villageois
sont désireux de construire des enclos anti-pré-
dateurs sur le modèle que nous proposons. De
nouveaux éleveurs ont été sélectionnés pour
participer au programme, et la construction d’en-
clos supplémentaires est actuellement en cours.
Notre équipe a mené une active campagne
de sensibilisation. Un spectacle de théâtre de
rue a été présenté à l’occasion de la Journée
Mondiale de l’Eau. Une quarantaine de pro-
jections du film pédagogique « au voisinage
des rhinocéros » a été organisées dans les vil-
lages, suivies de débats animés. Une charte
de soutien scolaire aux orphelins des conflits
a été signée avec les écoles locales. Cinq
enfants ont bénéficié d’une bourse d’étude
comprenant les frais de scolarité et les fourni-
tures scolaires.
ACTIONS ET PROJETS
Nous avons entamé cette année un important
travail de recherche afin de confirmer des cul-
tures qui n’attirent pas les herbivores, voire
même les tiennent à l’écart, en alternative
aux cultures vivrières, qui sont fréquemment
détruites par les rhinocéros et les éléphants.
La production de curcuma a bien réussi et 3500
kg ont été récoltés cette année. Par la suite trois
champs tests ont été sélectionnés dans la par-
tie ouest de la zone tampon pour tester onze
plantes aromatiques différentes. Les agricul-
teurs pilotes ont reçu les premières formations.
Les plantes sélectionnées pourront ensuite être
proposées pour la production d’huiles essen-
tielles, et ainsi constituer un subside intéres-
sant pour des agriculteurs vivant dans des
zones fréquentées par la faune.
La mise en place du programme de cultures
alternatives a nécessité une réorganisation
au sein de notre équipe. Sher Bahadur
Pariyar se consacre désormais pleinement à
l’activité agronomique, ce qui a nécessité
l’embauche d’une nouvelle Casquette rouge,
Rabin Chaudary. En parallèle, nous avons
évalué l’état de la clôture électrique, et mis en
place des groupes de maintenance répartis
au long de ses 55 kilomètres.
Bardia
Dans l’un de nos trois champs test où sont cultivées des plantes n’attirant pas les herbivores
24 25
NÉPAL
FORCES
La culture de plantes aromatiques intéresse
les communautés locales, qui voient dans
cette approche un moyen intéressant de
générer du revenu agricole dans une zone
fréquentée par la faune sauvage. Pradeshu
Chaudary a réalisé un travail de médiation
formidable dans la zone sud du parc, et les
villageois ont une meilleure compréhension
de l’intérêt de préserver la faune ; ils sont
motivés par la mise en place de nouveaux
outils de médiation.
FAIBLESSES
La mise en place du programme pédago-
gique a été longue ; il a fallu organiser de
nombreuses rencontres avec les groupes
d’usagers afin d’identifier les interlocuteurs-
clefs, puis prendre le temps d’établir une rela-
tion de confiance. Avec l’arrivée de Rabin et
des nouveaux outils pédagogiques, nous
espérons un développement plus rapide des
activités de sensibilisation.
Nolwenn Drouet-Hoguet et nos Casquettes rouges devant l’un des abris renforcés contre les prédateurs construit par Awely et notre partenaire, le NTNC
Bardia
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page26
15. PROGRAMME
INDE
- CASQUETTES ROUGES -
INDE
Manas
New Delhi
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCE CONCERNÉE :
GROUPES CIBLES :
PARTENAIRE :
OBJECTIFS 2012
- Poursuivre la surveillance communau-
taire des champs.
- Reconduire les cultures de plants de
citron et de piment.
- Renforcer les actions pédagogiques.
- Soutenir les groupes de femmes dans le
développement de micro-entreprises.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Stopper les accidents mortels causés par
les éléphants.
- Réduire les dommages aux maisons, aux
greniers à grain et aux récoltes
également causés par les éléphants.
- Développer les systèmes de gardiennage
des cultures communautaires.
- Diminuer les activités humaines
illégales dans le parc national.
Parc national de Manas dans la région
d’Assam, 77 villages au sud du parc.
Superficie couverte : 250 km2
, popula-
tion estimée à 80 000 personnes.
Eléphant d’Asie.
Fermiers vivant aux abords du
parc, sur les zones d’importants
conflits; groupes de femmes et
écoles secondaires.
AARANYAK
26 27
www.aaranyak.org
Grâce aux efforts de l’équipe, quelques plants
ont été sauvés et la pépinière fut relancée.
2000 nouveaux plants ont pu ainsi être distri-
bués à la population.
Le soutien aux groupes de femmes dans la
création de leurs micro-entreprises s’est
poursuivi. Des formations à la transformation
des fruits en confitures et jus de fruits ont été
proposées. Plusieurs ateliers au vermi-com-
postage ont été organisés pour valoriser les
déchets, et produire un fertilisant naturel.
Enfin notre équipe a proposé diverses actions
pédagogiques, auprès des écoles et des com-
munautés rurales, par le biais d’interventions
directes ou bien par la projection du film sur
les conflits réalisé grâce au soutien de Save
the Rhino International.
http://www.dailymotion.com/Awely
ACTIONS ET PROJETS
Notre équipe a poursuivi son enquête post-
conflits Homme-animaux, pour mieux com-
prendre les causes des problèmes, et en
mesurer les conséquences pour les villageois
voisins du parc de Manas. Dans le cadre de
leur action de prévention, les Casquettes
rouges ont motivé les fermiers à mettre en
place une surveillance communautaire des
champs, en soutenant l’entretien et la
construction de tours de guet surélevées. Les
« machans » sont utilisées le jour et la nuit
pour donner une alerte rapide en cas d’intru-
sion d’éléphants, tout en permettant d’utiliser
différents systèmes pour effrayer les pachy-
dermes tels que le bruit, et ce sans mettre leur
vie en danger.
Une pépinière de citron d’Assam et de piment
« fantôme », deux cultures originaires de la
région, connues pour repousser les élé-
phants, a permis de fournir aux agriculteurs
des plants pour la mise en place de leurs pro-
pre production. 200 plants de piment et de
citron ont été distribués à l’occasion de la
Journée Mondiale de l’Environnement, qui
était organisée avec l’école primaire de
Panbari. Malheureusement, la pépinière a été
partiellement détruite en raison d’une terrible
mousson à l’origine d’inondations meur-
trières dans la zone du projet.
Manas
Les femmes d’un de nos groupes cibles devant l’installation de vermicompost
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page28
16. INDE
FAIBLESSES
Le travail dans cette zone de l’Inde n’est pas
toujours aisé. Frontalier du Bhoutan et du
Bangladesh, l’état d’Assam est régulièrement
frappé par une mousson saisonnière de forte
ampleur. Celle-ci a été particulièrement tra-
gique cette année, tuant des villageois et de
nombreux animaux, détruisant des milliers
d’habitations précaires, coupant les routes et
submergeant les terres agricoles. La zone est
également en proie à des épisodes spora-
diques de violence ethnique, conséquence
d’une lutte incessante entre Bodos et musul-
mans, qui ralentissent nos interventions dans
les campagnes.
Manas
28 29
FORCES
La réorganisation de l’équipe a permis à cha-
cun de mettre en valeur sa spécialité.
L’expertise de l’agronome Amarjit Lahkar a
grandement bénéficié à la pépinière qui a été
productive, en dépit des inondations et des
conflits inter-ethniques. Le piment le plus fort
du monde, le Bhot Jolokia, est cultivé en
Assam. Sa très forte concentration en fait un
excellent répulsif pour les éléphants, mais
également un débouché exclusif pour les
petits producteurs. Le travail dans cette zone
serait impossible sans le réel engagement de
nos Casquettes rouges et de l’encadrement
réalisé par notre partenaire Aaranyak.
2012 en quelques CHIFFRES
observations de bonobos
spectateurs de notre film pédagogique
plants de piment et de citronnier produits
de piment repoussant les éléphants produits
greniers à grains sécurisés construits
micro-projets de développement mis sur pied
tigres adultes préservés en 2012,
contre 6 en 2006
enclos à bétail financés par Awely
de curcuma récoltés
personnes soignées au camp de santé
miradors construits protégeant les cultures
des éléphants
chasseurs et vendeuses de viande de brousse
ont un nouveau métier
RD Congo
RD Congo
RD Congo
Zambie
Zambie
Népal Bardia
Népal Bardia
Népal Bardia
Népal Shukla
Népal Shukla
Inde
Inde
96
1540
2200
1588 kg
46
22
10
32
3500 kg
373
10
160
école de la conservation en constructionCameroun 1
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page30
17. 30 31
UN PARTENAIRE
SUR LE TERRAIN
Fabienne Morgaut, directrice du développement durable de Maisons du Monde,
visitait en mars 2013 notre programme à Bardia, au Népal.
à travers ce voyage c'est aussi un peuple et une
culture, sereine, paisible et enjouée à l'image
d'une villageoise fortement marquée par les
années et qui m'a mis les larmes aux yeux en
me prenant dans les bras et en me dévisageant
de ses yeux pétillants.
C'est aussi le dynamisme de Sher Bahadur
sillonnant les villages sur sa moto, le regard
empli de passion pour son métier et la généro-
sité incroyable de Pradeshu qui nous a ouvert
les portes des maisons de toute sa famille, et
qui accueillera d'ici peu chez lui, 8 collabora-
teurs de Maisons du Monde, partis découvrir ce
beau projet.
Tout bailleur devrait se rendre sur les projets
qu'il finance pour mieux comprendre les
besoins de son partenaire et la réalité qui prend
forme; un beau moment de partage.
Fabienne Morgaut
Maisons du monde soutient le programme
Casquettes rouges d'Awely au Népal dans le
cadre de ses actions de mécénat depuis 2012.
Les actions d'Awely dans le parc national de
Bardia correspondent parfaitement à la dyna-
mique que nous souhaitons impulser en tant
que bailleur : accompagner des ONG qui ont
compris que la préservation de la biodiversité
ne se ferait qu'avec une aide au développement.
La particularité des programmes d’Awely de
s'appuyer sur un partenaire de terrain et de
n'employer que des locaux nous a également
convaincus.
Accompagnés dans notre sélection de projet
par Man&Nature, le programme au Népal est
pour nous un bel exemple de préservation des
grands mammifères et dont l'approche est tota-
lement différente des grandes ONG œuvrant
dans le secteur.
Je me suis rendue à Bardia pour mettre en
images un projet financé sur papier.
Accompagnée par Renaud Fulconis j'ai pu
appréhender en un temps record les enjeux du
programme, les solutions expérimentées, les
conflits Homme-animaux au quotidien, et au
milieu l'Homme : ses espoirs, son agacement,
parfois son renoncement, ou sa résignation,
mais jamais de haine. Un éternel recommence-
ment devant les maisons détruites et les
champs saccagés, le problème réglé à un
endroit et qui surgit à un autre.
J’ai apprécié la patience et l'enthousiasme infini
des Casquettes rouges Sher Bahadur, Pradeshu
et Rabin à discuter, comprendre et former les
villageois à de nouvelles pratiques sans jamais
faire preuve de défaitisme.
UN VOLONTAIRE
SUR LE TERRAIN
Vincent Girault, a effectué pour Awely en décembre 2012, une mission de terrain
sur notre programme en RD Congo. Il nous livre ici ses impressions.
Les animations scolaires encouragent les
écoliers à concevoir leur avenir autrement et
à appréhender leur environnement de
manière durable et respectueuse des
richesses locales.
Tout comme en France, mais de manière dif-
férente, beaucoup de ces jeunes ont perdu
leur lien à la nature et ces interventions ten-
tent à leur prouver qu’en préservant leur
forêt, ils se garantissent un avenir social et
économique plus serein.
Personnellement, j’ai pris beaucoup de plaisir
à participer à ce programme qui associe
conservation et soutien aux populations
locales. Son évolution constante lui permet-
tra j’espère d’atteindre ses objectifs de
manière durable.
Vincent Girault
Engagé moralement et physiquement pour la
conservation des espèces menacées et des éco-
systèmes qui les abritent, ce fut une réelle fierté
de partir en mission pour Awely et ainsi contri-
buer à transmettre ses valeurs en soutenant des
actions bénéfiques tant pour l'Homme que
pour les animaux.
J’étais missionné pour réaliser l’évaluation du
Programme Casquettes vertes en RD Congo,
visant à protéger les bonobos et leur écosystème
par des actions de développement. C’est ainsi
qu’après trois vols différents en avion, j’ai ren-
contré l’équipe à Basankusu. J’étais impatient de
partir à la rencontre des associations de chas-
seurs et de vendeuses de viande de brousse,
reconvertis en développant des activités alterna-
tives. Traverser la forêt et les villages qu’elle
abrite en moto, assis derrière John Bolola, coor-
dinateur du programme, m’a permis d’appré-
cier la difficulté et l’engagement qui s’impose
pour soutenir le développement d’activités
telles que l’élevage, la gestion de pharmacies,
de boulangeries par le micro-crédit notamment.
Porter la philosophie d’Awely dans ces contrées
permet aujourd’hui aux groupes cibles d’appré-
hender de manière différente leur environne-
ment et d’associer conservation et développe-
ment local. J’ai été touché et ému par l’engage-
ment des marionnettistes, Papa Cheval et
Maman Rosette. L’énergie qu’ils dépensent pour
ce spectacle est à la hauteur de l’engagement
d’Awely dans ce programme.Voir l’attention de
tous ces enfants, captés par la représentation,
a révélé l’importance de cette action et de son
impact. Je me rappelle notamment une petite
fille, toute de rose vêtue, qui chantait à tue-tête
la chanson en lingala introduisant les héros de
ce petit théâtre artisanal qui prône la protec-
tion de la diversité biologique de l’équateur.Avec les Casquettes rouges sur un site de conflit Cadeau de bienvenue par la responsable d’un de nos groupes cibles
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page32
18. 32 33
À CHACUN SON PARTENARIAT
NOUS AVONS BESOIN DEVOUS !
Ces pages nous permettent une fois encore
de remercier chaleureusement l’ensemble de
nos partenaires. Ils sont la base solide qui
nous permet de réaliser notre travail en
faveur des animaux et des hommes.
L’Alliance d’Awely propose toujours aux struc-
tures telles que les entreprises, les fonda-
tions, les organisations, les clubs ou les comi-
tés de s’associer, financièrement ou matériel-
lement, à notre action en faveur des espèces
animales menacées et du développement.
Elles bénéficient d’un retour en image pro-
portionnel au soutien accordé, et de la possi-
bilité de valoriser cet engagement dans une
démarche gagnant-gagnant.
Nous proposons également à ceux qui dispo-
sent de financements plus limités, de soute-
nir Awely ponctuellement, en alimentant par
exemple nos fonds micro-crédits ou pédago-
gie. Dans ce cas, le montant accordé est utilisé
exclusivement pour l’un de ces deux modules,
et peut dans le dernier cas, servir au finance-
ment de la création et de l’impression et de la
diffusion d’un nouveau poster ou livret péda-
gogique, diffusé à grande échelle sur l’un de
nos programmes.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous
pour recevoir la présentation de l’Alliance et
obtenir davantage d’informations sur les dif-
férentes possibilités de partenariat.
Faire un don, même minime, c’est simple par
le lien présent sur la page d’accueil de notre
site internet ou sur celui de mailforgood.
Par ce biais, vous soutenez directement nos
actions, avec la somme de votre choix, et nous
accompagnez dans le développement de nos
initiatives en faveur des animaux et des villa-
geois qui partagent le même environnement.
Et n’oubliez pas que 66% de votre don est
déductible de vos impôts dans la limite de
20% de votre revenu imposable.
Sur mailforgood, le formulaire de déduction
fiscale vous est adressé par email dès la récep-
tion de votre don. Un grand merci d’avance.
allianceDes animaux et des hommes - Wildlife and People
Pour les particuliersPour les entreprises, fondations,
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Puis tapez simplement Awely dans la barre de recherche
NOS
PARTENAIRES
Rien ne pourrait arriver sans eux
Leur soutien, leur confiance et leur implication,
nous permettent de réaliser et de pérenniser l’ensemble de nos actions.
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rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page34
19. 34 35
BRÈVES
Dernière minute
Au moment où nous bouclons ce rapport
annuel, le parc zoologique d’Amnéville nous
confirme le renforcement de son soutien
financier annuel. Une excellente nouvelle qui
va nous permettre d’employer à mi-temps, à
partir d’avril 2013, un coordinateur pour l’Asie.
C’est Bibhuti Lahkar qui occupera ce poste.
Titulaire d’un doctorat en biologie de la
conservation, Bibhuti est originaire de la
région d’Assam en Inde et basé à Guwahati.
Il coordonne depuis plus de 10 ans certains
de programmes d’Aaranyak, notre organisa-
tion partenaire sur place, dont il est l’un des
fondateurs. Il est depuis 2008, le lien avec
notre équipe de Casquettes rouges en bor-
dure du parc national de Manas, une région
qu’il connait parfaitement.
Bibhuti connait également bien les pays voi-
sins, dispose d’un large réseau professionnel et
d’une connaissance approfondie de la problé-
matique des conflits entre Homme et animaux,
comme des questions de développement.
LE
RAPPORT
FINANCIER
N.B.
Ces résultats ont été enregistrés par le cabinet
Lorgec à Metz, sur la base des informations que
nous avons fourni.
Au regard des montants perçus depuis 2010,
nous devons désormais faire valider ces chiffres
par un commissaire aux comptes.
Ceux qui figurent dans notre bilan, et sont repor-
tés ici, n’ont pas encore été validés par ce dernier.
BILAN 20112012
Total des produits d’exploitation
Total des charges d’exploitation
Fonds associatifs
Résultat net
Disponibilités
Dettes
Produits constatés d’avance
230 927 €
222 085 €
79 698 €
6 363 €
164 090 €
16 795 €
79 969 €
249 520 €
202 193 €
86 061 €
48 192 €
183 515 €
14 142 €
106 112 €
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mieux nous connaître, nous disposons par
ailleurs d’une page Facebook.
En la visitant régulièrement, vous découvri-
rez des informations et des photos sur nos
actions ou celles de nos partenaires.
Nous vous invitons à les commenter et à les
partager. Ce sont là des moyens simples
d’apporter votre contribution à notre travail
et de nous soutenir.
www.facebook.com/Awely.org
Awely est aussi surTwitter : @Awelyorg
En concertation avec Eva Gross et Nolwenn
Drouet-Hoguet, il aura comme tâche d’effec-
tuer certaines des missions de terrain desti-
nées à évaluer nos initiatives ; de contribuer
aux renforcement des capacités de nos
équipes et de les assister dans leur travail ;
de rédiger des rapports ; de vérifier l’état des
dépenses des projets, mais aussi de recher-
cher des financements.
Nous nous réjouissons de son arrivée parmi nous.
Le léopard (Panthera pardus), espèce qui s’attaque souvent aux petits animaux d’élevage à la tombée de la nuit.
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page36
20. Merci…
Xavier Marie, Laura Martinez, Marie-
Paule Martinod, Laurence Merciris,
Jérémy Mergault, Chrystel Metais,
Markus Metz, Paul Mobuta,
Rosemary Moigno, Claude Montel,
Géraldine Moreau, Fabienne
Morgaut, Laetitia Mostart, Sébastien
Mutter, Hélène Nicaud, Charlène
Nicolay, Franck Oberwemmer,
Sébastien Olle, Aurélie Panier,
Laurent Parcineau, Sophie Payet,
Richard Peter David, Florence
Perroux, Christian Pilard, Stella
Pilard, Valérie Ponsardin, Xavier
Prudhomme, Emilie Roussel, Anna
Rozzi, Virginie Roy, Cyril Ruoso, Luis
Salamanca, Laurence Sauvage-
Lebreton, Mélanie Sirdey-Coïd,
Patrick Sohier, Bibhab K. Talukdar,
Charlène Tanguy, Caroline Teilhac,
Agnès Teutsh, Anna Tolan,
Hortense Triplet, Patrick Triplet,
Charles Trout, Olivier Veber,
Frédéric Vetzel, Mario Voss, Carla
Wencker, Eveline Wisse Smit, Pascal
Wohlgemuth, Hemanta Yadav.
Groupe Rhinos, Parc de l’Auxois
Jean-Philippe Agnese, Camille
Alexandre, Marion Alexandre, Régis
Alexandre, Bernadette et Philippe
Arnal, Thomas Bacha, Haig Ballian,
Céline Bardet, Jocelyne Beaumanoir,
Roland Beaumanoir, Olivier Behra,
Arnaud Bennet, Sébastien Bertrand,
Lucy Boddam-Whetham, Jean-
Christophe Bokeka, Marc Bonkoto
Nkoy, Jenny Bourassin, Jean-Philippe
Burnel, Joséphine Busquère, Kevin
Caley, Antoine Cadi, Philippe
Cammarata, Agnès Candiotti,
Marthe-Camille Charles, Charlotte
Canteloup, Arnaud Chaussoy, Cathy
Dean, Sophie Decelle, Christian
Desgorces, Pascal Faure, Rémy
Flachaire, Thibault Foch, Martine
Fournier, Bianca Fulconis, Marie-
France et Pierre-Yves Fulconis, Guy
Garnier, Audrey Gaultier, Philippe
Gavotto, Cindy Gélin, Judith Gintz-
Aminoff, Pierre, Alexandre, Alizée et
Julie Gliganic, Rémi Gouin, Cécile
Héry, Yann Jaslet, Fabrice Jullien-
Palletier, Pascal Joyeux, Claude
Keboy, Mirjam Knörnschild, Fabien
Kurek, Bibhuti P. Lahkar, Magali
Lafitte, Marie-Elise Lamas, Noémie
et Thomas Leaud, Lou Lécuyer,
Gisèle Leduc, Hervé Le Roux-
Dupeyron, Sophie Loiseau, Michel
Louis, Pascal Mace, Alexis et
Dominique Maillot, Rachel McRobb,
Création:JoséphineBusquèreetRenaudFulconis
Rédaction:RenaudFulconisetNolwennDrouet-Hoguet
Relecture:PatrickTriplet
CréditsPhoto:Awely,saufmentioncontraire
Imprimésurpapierrecyclé-2013
36
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