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12, place du Chatelet - 45000 Orléans - France
Tel : + 33 (0)2 38 65 55 12 - www.awely.org / info@awely.org
Siret : 48435361000021
RAPPORT
ANNUEL
2012
2013
ÉDITO
RichardTurere est Maasai. à six ans, son père
lui donne la charge du troupeau de vaches. Il
doit les surveiller et les protéger. Mais, dans la
savane kenyanne, les lions rôdent et viennent
parfois subtiliser une tête de bétail. Une perte
qui est loin d’être anodine pour une famille
Maasai. Une attaque qui peut aussi être dévas-
tatrice pour les lions lorsque les hommes veu-
lent venger la perte de leur bétail comme en
juin 2012 où six lions (deux femelles et leurs
jeunes) ont été abattus juste en dehors du parc
national de Nairobi. Six lions, connus et suivis
par les scientifiques, qui ont payé la mauvaise
gestion par les autorités des conflits hommes-
animaux dans la région, conflits qui attisent
les tensions envers la faune sauvage quand
les moyens de subsistance même sont mis à
mal par quelques attaques qui d’éléphants, qui
de lions.
Inventeur en herbe, Richard Turere était bien
décidé à trouver une solution pour protéger
les vaches de son père. Mais ni les feux, ni les
épouvantails ne faisaient effet et toujours, les
lions revenaient. Seule la lampe de poche
semble les tenir à distance lorsqu’il fait ses
rondes, la nuit. Il s’attèle alors à la fabrication
d’un système de lumières mobiles, à l’aide de
simples fils électriques, d’ampoules et d’un
panneau solaire pour recharger la batterie ali-
mentant l’ensemble. Eurêka ! Rapidement,
ses voisins lui demandent d’installer le même
dispositif qui a désormais fait ses preuves
puisqu’aucune vache n’a été portée disparue
et les lions peuvent rugir en paix. Richard,
grâce à son invention qui s’est diffusée dans le
pays et à l’attention qu’elle a suscitée auprès
des chercheurs, a pu intégrer une école de très
haut niveau où il étudie les langues étrangères
mais surtout les sciences, pour continuer à
inventer…
Les conflits entre humains et animaux ne ces-
sent de s’amplifier avec des conséquences
désastreuses pour les deux parties.
Néanmoins, ce que l’histoire de Richard
Turere nous montre qu’avec peu de moyens
et beaucoup d’ingéniosité, des solutions exis-
tent pour pouvoir à nouveau cohabiter.
Ce sont des projets comme ceux-là qu’Awely
met en place avec ses Casquettes rouges sur
le terrain, comme au Bhoutan où nous com-
mencerons à travailler bientôt et où vit l’une
des dernières populations de la très rare et
discrète panthère des neiges. Des projets qui
s’inscrivent également dans une démarche d’in-
formation auprès des populations et notam-
ment des plus jeunes générations, comme en
témoigne la construction d’une école au
Cameroun, ourlant l’habitat des gorilles.
Car c’est en connaissant le monde qui nous
entoure et ses habitants que nous pourrons
apprendre à les protéger.
Merci pour votre soutien qui a rendu tout cela
possible et rendez-vous dans un an !
De petites idées
pour de grandes solutions
Emmanuelle Grundmann
Présidente d’Awely
1
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page2
688, c’est le nombre de rhinocéros tués dans
la seule Afrique du Sud en 2012. Un nombre
effrayant qui nous rappelle s’il le faut à quel
point la lutte pour leur protection n’est
jamais gagnée, et qu’une situation qui sem-
ble stable peut rapidement dégénérer. Par
ailleurs, plus d’1,3 milliard de personnes
vivent avec moins d’un € par jour, la plupart
ne pouvant se nourrir décemment ou
connaissant la famine.
C’est dans ce contexte sombre que nous pour-
suivons nos actions en faveur des animaux et
des hommes avec un enthousiasme et une
motivation sans cesse renouvelés, même si
parfois rudement mis à l’épreuve.
Nous restons convaincus que les résultats pro-
bants, s’obtiennent avec le temps et c’est
pourquoi nous persistons dans la mise en
place de petites initiatives qui posent les bases
de succès durables. « Malembe malembe »,
doucement doucement comme on dit souvent
en RD Congo ! Et puis, lier conservation des
espèces et développement nous invite à sans
cesse faire un ou deux pas en arrière avant
d’envisager en faire un vers l’avant.
L’exemple de notre nouveau programme pour
les gorilles en est la parfaite illustration. Dans
une région où les enfants des villageois pau-
vres ne vont plus à l’école depuis des années,
faute d’une infrastructure adéquate, il nous a
semblé évident qu’avant de travailler à la limi-
tation de la consommation de viande de
brousse, nous devions reconstruire le bâti-
ment et faciliter le retour des enseignants.
Une initiative qui a fait la joie des communau-
tés locales, et qui sans conteste, facilitera l’en-
semble des actions que nous mettrons en
place par la suite afin de contribuer à la sauve-
garde des gorilles de la région et à la diminu-
tion de la chasse et de la consommation des
espèces menacées.
2012 fut l’année d’une équipe réduite en
France, mais les compétences et la motivation
de Nolwenn Drouet-Hoguet nous ont permis
de faire face à une charge de travail moins que
jamais négligeable.
Comme vous le verrez dans ces pages, nous
poursuivons à plus vaste échelle encore nos
actions en faveur des animaux et des
hommes. Des actions qui ne peuvent voir le
jour que grâce au travail remarquable de nos
équipes de terrain, de nos organisations parte-
naires, et au soutien fidèle de nos partenaires
financiers.
Enfin, Awely est aujourd’hui une organisation
davantage connue et reconnue. J’en veux
pour preuve le nombre croissant de ceux qui
se manifestent pour rejoindre nos équipes ou
effectuer des stages.
Cela c’est aussi grâce à vous, au fait que vous
parliez de nous, que vous nous souteniez
d’une manière ou d’une autre.
à tous un immense merci !
INTRODUCTION
Renaud Fulconis
Directeur-Fondateur d’Awely
Eva Gross, Directrice des programmes d’Awely depuis
2008, est partie en congés maternité en janvier 2012 afin
de préparer la naissance de ses deux filles. Malaika et
Gianna sont nées en avril dernier et se portent à merveille.
Eva a retrouvé ses fonctions à la fin du mois de mars,
toujours depuis l’Allemagne, et vient prêter main forte à
Nolwenn Drouet-Hoguet, coordinatrice des programmes
et désormais employée chez nous en contrat à durée
indéterminée.
Eva Gross de retour
Quelques pas de plus
vers l’avant...
Malaika, Eva et Gianna
La panthère des neiges (Panthera uncia), au coeur d’un nouveau programme d’Awely au Bhoutan en 2013 - © Cyril RuosoLa panthère des neiges (Panthera uncia), au coeur d’un nouveau programme d’Awely au Bhoutan en 2013 - © Cyril Ruoso
2 3
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page4
Les Casquettes d’Awely, c’est quoi ?
Il s’agit du nom donné à nos équipes sur le
terrain en raison de la casquette, rouge ou verte,
qu’elles portent sur leur tête. Issues des régions
où nous développons nos programmes, elles
sont chargées, une fois formées, de mettre en
place un certain nombre d’activités pour attein-
dre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Quels sont ces objectifs ?
D’une manière générale, ils concernent tous la
conservation de la biodiversité et des espèces
animales menacées et le développement. En
effet, l’une des caractéristiques d’Awely, c’est de
placer l’Homme, la réduction de la pauvreté et le
développement d’initiatives locales au cœur de
nos actions pour les animaux.
Rouge, verte, quelle différence ?
Dans le cadre d’un programme Casquette rouge,
nous travaillons à la résolution des conflits entre
Homme et faune sauvage, c’est-à-dire à l’harmo-
nisation de leur cohabitation. Les Casquettes
vertes, quant à elles, mettent en place des actions
destinées à améliorer la situation pour une
espèce emblématique menacée, mise en péril
par les activités humaines. Une menace qui s’ex-
prime au travers de la chasse intensive, du trafic,
ou de la dégradation des espaces naturels.
Qu’est-ce qu’un conflit entre Homme et
faune sauvage ?
Il s’agit d’une situation préjudiciable à la fois
aux villageois et aux animaux. Il peut s’agir de
fermiers dont les champs ou les greniers à
grain ont été détruits par un éléphant, et qui
réclament sa mise à mort ou encore, d’un éle-
veur qui empoisonne le lion ayant attaqué son
bétail. Les conflits sont nombreux et devien-
nent l’une des menaces majeures sur les
grands mammifères. Cette situation ne cesse de
s’aggraver avec l’accroissement de la popula-
tion humaine et la diminution des espaces natu-
rels disponibles pour les populations animales.
Quelles sont les actions entreprises ?
Pour commencer, l’ensemble de nos équipes
effectue un travail de recherche car nous vou-
lons connaître précisément l’origine et l’éten-
due des problèmes que nous souhaitons
résoudre. Puis, en nous basant sur les résul-
tats obtenus, nous mettons en place des acti-
vités permettant de rendre plus harmonieuse
la cohabitation entre villageois et animaux. Il
s’agit par exemple de mesures de prévention,
ou de protection, ou encore de micro-projets
de développement économique générant des
revenus sans surexploiter les ressources
naturelles. Nous encourageons dans ce cadre
les initiatives locales. Nous souhaitons être
un levier vers une plus grande autonomie,
qui profitera à la biodiversité et aux espèces
que nous souhaitons protéger. En parallèle,
nous développons des actions pédagogiques
et réalisons de nombreux outils que notre
personnel utilise au cours d’animations,
d’ateliers ou de rencontres, notamment dans
les écoles.
Comment coordonner toutes ces actions
à distance ?
C’est là-aussi l’une de nos particularités.
Nous attachons une importance considérable
à ce que les programmes soient développés
avec du personnel local. Ainsi, nous tra-
vaillons en collaboration avec des organisa-
tions implantées sur place et dont nous béné-
ficions de l’expérience. C’est grâce à elles que
nous pouvons nous assurer que le travail des
Casquettes, vertes ou rouges, est effectué
« Nous souhaitons rendre plus harmonieuse
la cohabitation entre villageois et animaux. »
selon nos recommandations. Nous avons cependant aussi, et
d’une manière régulière, des échanges directs avec nos équipes
par téléphone, email ou Skype, et visitons chaque projet au
moins une fois par an. Lors de ces missions, nous évaluons nos
résultats grâce à différents indices et pouvons mesurer ainsi les
forces et les faiblesses de chaque programme. Les conclusions
nous permettent d’adapter notre travail en conséquence et de
faire bénéficier chacun de nos projets de l’expérience acquise
sur les autres.
Nos Casquettes rouges au Népal, à proximité d’une habitation détruite au cours de la nuit par un éléphant
Lors d’une animation scolaire en RD Congo
4 5
LES
ACTEURS
Casquettes rouges
Casquettes vertes ?
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page6
C’est dans ce petit pays coinçé entre la Chine et l’Inde que nous
développons un programme en faveur des panthères des neiges.
Les panthères des neiges (Panthera uncia) souffrent de trois
types de menaces. Le réchauffement climatique qui les oblige à
monter davantage afin de trouver la neige qui leur convient,
mais où par ailleurs la végétation moins dense rend la présence
de leurs proies (les herbivores), moins évidente; la chasse pour
les trophées et enfin, les conflits avec l’Homme.
Le voyage de préparation réalisé en décembre 2012 en compa-
gnie de nos amis indiens d’Aaranyak, a permis de poser les bases
de ce projet qui sera développé en collaboration avec la Royal
Society for the Protection of Nature.
Il devrait voir le jour dans le parc national de Toorsa, au sud-
ouest du pays. Un parc où vivent les panthères des neiges en
nombre encore indeterminé et où surtout, aucune organisation
ne travaille encore.
Notre implication devrait comporter comme toujours, une forte
composante sur le développement, dans une région où les villa-
gois pauvres vivent pour certains d’entre eux, au sein même du
parc national. Il viendra compléter plusieurs initiatives portant
directement sur les panthères des neiges et leur habitat.
6 7
NOUVEAU
PROGRAMME
AU BHOUTAN
NOUVEAU
PROJET
EN RD CONGO
Aux côtés de l’ONG Mbou-Mon-Tour, nous travaillons à
la création d’un nouveau projet en faveur des bonobos.
En complément de notre programme au profit des bonobos et
des communautés locales développé depuis 2008 dans la pro-
vince de l’Equateur, c’est aux côtés de l’ONG congolaise
Mbou-Mon-Tour qu’un nouveau projet est en train de voir le
jour. Basée dans la région de Nkala dans la province de
Bandundu, à environ 300 kilomètres au nord de Kinshasa,
MMT développe ses actions en faveur des bonobos.
Ici ces derniers ne sont ni chassés ni mangés, et plusieurs
groupes ont même été habitués à la présence humaine grâce
aux accords passés avec les villageois pour ne plus surexploi-
ter la forêt qui les abrite. Des villageois qui espèrent en retour
des appuis en matière de développement.
C’est sur cet aspect que nous nous pencherons bientôt avec
notamment la création d’une pépinière pilote, et l’élargissement
des programmes d’élevage mis en place par Mbou-Mon-Tour.
Nous développerons également des actions de sensibilisation
Un moyen d’améliorer le quotidien alimentaire très pauvre
des villageois et d’assurer aux bonobos vivant dans les forêts
toutes proches, une vie paisible.
Plus de 200 bonobos, comme
de nombreux enfants vivent
dans les environs du village
de Nkala.
Ici à gauche, Claude Keboy,
qui sera notre coordinateur
Casquette verte sur ce projet,
aux côtés de Renaud Fulconis,
Directeur d’Awely et de Jean-
Christophe Bokika, Président
de Mbou-Mon-Tour.
www.mboumontour.org
www.rspnbhutan.org
RDC
Basankusu
R. Fulconis, directeur d’Awely et L. Dorji, Directeur de RSPN
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page8
LIVRET
PEDAGOGIQUE
POUR LE NEPAL
En 2011, nous réalisions pour notre programme en RD Congo,
un livret de 36 pages en Lingala et Français abordant des
sujets illustrés tels que la biodiversité, l’écosystème forestier,
les bonobos et le développement durable.
C’est sur le même modèle qu’en 2012, nous proposions un
livret pour nos deux programmes népalais. Illustré par Richard
Peter David grâce au soutien de notre partenaire Eco-Sys Action, il
présente en Népalais et en Anglais, la biodiversité, les conflits
Homme-faune sauvage et le développement durable. Il est distri-
bué depuis quelques mois dans les régions du parc national de
Bardia et de la réserve de faune sauvage de Shuklaphanta.
Un moyen pour les villageois, comme pour les enfants des écoles,
d’apprendre d’une manière ludique comment vivre en harmonie
avec les rhinocéros, les éléphants, les léopards et les tigres.
8 9
Un nouvel outil de sensibilisation
PRIX
JEAN-MARC VICHARD
POUR LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT
Créé en 2012 en partenariat avec le parc zoo-
logique d’Amnéville, le prix Jean-Marc
Vichard pour la conservation et le développe-
ment est remis chaque année à une personne
originaire d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie
ou d'Océanie (à l'exception de l'Australie et
de la Nouvelle-Zélande), et travaillant sur un
projet de conservation des espèces animales
menacées sur l’un de ces continents.
Ce prix a pour objectif de récompenser celui ou
celle dont le travail de terrain a un impact posi-
tif significatif et remarquable sur la conserva-
tion des espèces animales menacées, par l’uti-
lisation notable d’actions de développement.
Il est créé en mémoire de Jean-Marc Vichard,
directeur adjoint du zoo d'Amnéville décédé en
juillet 2011, et dont la contribution et le soutien
au développement d'Awely depuis son origine
reste considérables.
Les postulants seront jugés sur l'originalité et
l'impact de leurs actions en matière de conser-
vation par le développement. Les candidats
qui ne présenteraient qu'un seul de ces deux
aspects, ne pourront en aucun cas être rete-
nus. Le jury portera également une attention
particulière au potentiel de reproduction de
l'action dans d'autres régions du monde.
Il récompense désormais chaque année le
gagnant avec un prix de 10 000€ pour son
projet, et 1000€ remis à titre personnel.
Notre partenaire Bonobo Jeans offrant par
ailleurs au gagnant 500€ de vêtements.
Plus d’infos sur : http://www.awely.org/fr/prix-jmv.html
Des jeunes filles habitant la zone tampon du parc national de Bardia découvrent notre livret pédagogique
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L’ÉQUIPE
John
Bolola
Marthe
Mpafomba
René
Efula
Renaud Fulconis
Directeur
Fondateur
Nolwenn
Drouet-Hoguet
Coodinatrice
des programmes
Cheval
Bayolo
Rosette
Bolefa
Néron
Mokinani
Prosper
Lilembe
Amarjit
Lahkar
Kamal
Machary
Kumar
Brahma
Kripa
Nanda Rai
Krishna
Basumatary
Roshan
Bhatta
Pramod
Subedi
Pradeshu
Chaudhary
Rabin
Chaudhary
Billy
Banda
Kenneth
Mwale
Jebson
Tembo
Ruth
Chitindi
GARDIENS
Au siège
Sur le terrain
Emmanuelle Grundmann
Présidente
Aline Gliganic
Trésorière
ZAMBIE
INDE
NÉPAL
RDC
FRANCE
Notre bureau
Hervé Santerre
Vice-Président
10 11
Eva Gross
Directrice
des programmes
Juliet
Zulu
Décédée en 2012
Sher Bahadur
Pariyar
Elias
Zulu
Donald
Mbohli
CAMEROUN
Bozy
Lomboto
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page12
LES
PROGRAMMES
RDC - CASQUETTES VERTES -
RDC
Basankusu
Kinshasa
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
Notre équipe des Casquettes vertes s’est
concentrée en 2012 sur :
- le renforcement des compétences des
groupes cibles situés dans l’habitat des
bonobos,
- le suivi de la situation de viande de
brousse sur les marchés et de la présence
de bonobos dans la zone du projet,
- la poursuite de la campagne de sensibili-
sation sur la biodiversité de la forêt congo-
laise et le développement durable en
faveur du bonobo auprès des communau-
tés et des écoles.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Evaluer l’importance de la chasse et de la
consommation de viande de brousse sur
les populations de bonobos.
- Diminuer la chasse et la commercialisation
de la viande de cette espèce et la pression sur
les ressources naturelles de la forêt.
- Développer des alternatives au com-
merce et à la consommation de viande de
brousse avec une implication totale des
groupes cibles identifiés.
Pour répondre à une demande locale, les
Casquettes vertes ont créé un élevage-pilote de
lapin de chair, destiné à la fourniture de reproduc-
teurs pour les futurs élevages des associations.
Des formations en micro-finance, dynamique
de groupe, gestion d’une pharmacie commu-
nautaire, fabrication de savon de qualité et
pain-pâtisserie ont également été organisées.
L’octroi de micro-crédits aux associations a
permis d’initier des micro-projets. Ainsi, 160
villageois, chasseurs ou vendeuses de viande
de brousse, parmi les 16 associations soute-
nues par Awely, ont ainsi pratiqué une activité
alternative génératrice de revenus.
En parallèle, les Casquettes vertes ont pour-
suivi la campagne de sensibilisation auprès
des groupes-cibles des villages forestiers et
des écoles. L’animation pédagogique est dés-
ormais bien rodée et s’appuie sur des tests
d’évaluation, des posters et un livret illustré de
36 pages, auquel s’ajoute le spectacle de
marionnettes « Bonobo », particulièrement
apprécié du public. Depuis le début du pro-
gramme en RDC, celui-ci, ciblé sur la préserva-
tion des bonobos et du développement dura-
ble, a été vu par plus de 12 000 villageois.
ACTIONS ET PROJETS
En 2012, nous avons renforcé notre soutien
aux associations de vendeuses de viande de
brousse et de chasseurs, notamment par le
développement de microprojets d’élevage,
qui permettent une rapide amélioration de la
sécurité alimentaire et des moyens de subsis-
tance des groupes cibles.
Un état des lieux de tous les élevages
appuyés par Awely, réalisé conjointement
avec un vétérinaire épidémiologiste congo-
lais spécialiste du petit élevage familial, a été
organisé. A la suite du diagnostic, des auxi-
liaires vétérinaires ont été formés parmi les
Ambassadeurs des Bonobos, membres des
associations avec lesquelles travaillent les
Casquettes Vertes. Les éleveurs bénéficient
désormais d’un soutien sur les techniques
d’élevage (logement des animaux, reproduc-
tion, alimentation…), sur la prophylaxie et les
soins relatifs à des pathologies communes.
Ceci est un véritable atout dans cette zone de
la province de l’Equateur très enclavée, et de
ce fait totalement déconnectée des services
vétérinaires du pays. Une pharmacie a donc
été mise en place pour permettre l’approvi-
sionnement rapide en produits vétérinaires
tels que les vaccins et les antiparasitaires.
République Démocratique du Congo
Province de l'équateur : Basankusu
+ dix villages forestiers au sud.
15 000 km2
couverts.
Bonobo
Autres espèces menacées et chassées
Chasseurs, vendeuses et
consommateurs de viande de
brousse, population rurale.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
Bonobo (Pan paniscus) - Awely / Lola ya bonobo
12 13
RDC
Basankusu
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page14
RDC
Ce programme fonctionne bien malgré tout,
grâce à une équipe encadrante qualifiée, dis-
posant de savoir-faire et de compétences
pour pérenniser et étendre nos actions en
faveur des bonobos, nous passons le relais à
une ONG locale nouvellement créée par
notre équipe. Nos actions seront désormais
assurées par l’association Babateli « Amis
Protecteurs de la Biodiversité pour un
Développement Durable », fondée sous l’im-
pulsion de John Bolola, notre coordinateur.
Après une période de transition progressive,
Awely accompagnera Babateli comme
conseiller et facilitateur.
FAIBLESSES
Depuis nos premiers jours en RD Congo en
2008, notre travail est rendu difficile par la
pauvreté des infrastructures et par les coûts
très élevés, notamment pour ce qui concerne
les charges administratives. L’arrêt de la liai-
son aérienne entre Kinshasa et Basankusu n’a
rien arrangé, nous empêchant tout simple-
ment de rejoindre le site lors de notre mis-
sion de février 2012.
PROGRAMME
NÉPAL - Shuklapantha
- CASQUETTES VERTES -
NEPAL
KathmanduShukla
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCE CONCERNÉE :
GROUPES CIBLES :
Réserve de faune sauvage de
Shuklaphanta, certaines parties
de la zone tampon au nord et
au sud, 150 km2
, 44 500 habitants.
Tigre du Bengale
Groupes de villageois utilisant
les ressources forestières, les exploitants
de carburant et de réserves de bois,
les éleveurs, les groupes de femmes.
NATIONALTRUST FOR NATURE CONSERVATION
OBJECTIFS 2012
Cinq groupes ont été identifiés pour bénéfi-
cier de nos actions. Nos objectifs étaient :
- La mise en place de micro-activités
auprès de nos cinq groupes cibles, comme
alternatives à l’utilisation des ressources
naturelles.
- Le renforcement des actions de sensibili-
sation et de pédagogie sur l’utilisation
durable des ressources naturelles.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Réduction de la pression humaine sur les
forêts et les prairies de la réserve de faune
de Shuklaphanta au bénéfice du tigre.
- Elaboration de stratégies alternatives à
l’utilisation des ressources naturelles.
- Emergence d’une conscience environne-
mentale des communautés locales, ciblée
sur la préservation de l’habitat du tigre et
du développement durable.
RDC
Basankusu
PARTENAIRE :
Lors d’une représentation de notre spectacle de marionnettes dans un village
14 15
FORCES
www.ntnc.org
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page16
L’habitat du tigre est aussi menacé par la
surexploitation des pâtures à l’intérieur de la
réserve et la récolte d’herbe pour l’alimenta-
tion du bétail. Afin de réduire la pression sur
les ressources forestières, les villageois ont
choisi de cultiver des graminées de qualité
pour permettre un affouragement à l’auge du
bétail. Des semences ont été fournies aux
groupes d’usagers, permettant la culture d’un
beau fourrage. Celui-ci, proposé seul ou
mélangé avec des brisures de riz, permet
d’améliorer la ration alimentaire des vaches, et
ainsi de réduire la divagation en forêt. Cette
activité a été très appréciée des éleveurs.
Les Casquettes vertes ont par ailleurs renforcé
les actions de sensibilisation. Des animations,
sous forme de quizz, cortège animé et pan-
neaux ont été réalisées pour célébrer la
Journée Mondiale de l’Environnement, la
Journée du Tigre et la Semaine de la Faune
Sauvage népalaise. Plusieurs interventions
dans les écoles sur la thématique de la biodi-
versité et du développement durable ont éga-
lement été organisées. Enfin un camp de santé
itinérant pour les groupes d’usagers vivant en
bordure directe de la réserve de faune a été
mis sur pied en partenariat avec le NTNC.
ACTIONS ET PROJETS
Cette année nous avons poursuivi notre sou-
tien aux groupes dans la création d’activités
alternatives à l’utilisation des ressources
forestières. Après des formations en micro-
finance dispensées en 2011, les usagers ont pu
bénéficier de formations professionnelles sur
plusieurs thématiques.
La couture a été choisie par les femmes de diffé-
rents groupes.à l’issue d’un stage de trois mois,
les couturières ont reçu le matériel pour la créa-
tion de leur propre boutique de confection avec
vente à domicile, ou d’une boutique-atelier com-
mun. D’autres apprirent à fabriquer des fours à
basse consommation pour équiper les habita-
tions. Le système consiste en un assemblage
judicieux de briques de terre autour d’un foyer
central réduit, permettant la cuisson efficace
d’aliments pour une famille de six personnes. Le
dispositif est complété par un conduit qui éva-
cue la fumée à l’extérieur. Ce système qui éco-
nomise du bois contribue également à l’amélio-
ration de l’habitat, le système de cheminée étant
moins performant dans les huttes tradition-
nelles. Le programme a soutenu la construction
de 25 fours à basse consommation en 2012.
Enfin, d’autres groupes ont choisi d’être formés
sur les activités liées au maraîchage.
NÉPAL
Les groupes d’usagers avec qui nous tra-
vaillons sont très motivés par la conservation,
et s’intéressent aux alternatives pour un
développement durable. Les Casquettes
vertes sont à présent bien intégrées, fruit d’un
long travail de rencontres régulières, de dis-
cussions animées et de réflexions. Les pre-
miers micro-entrepreneurs ont démarré leurs
activités, et nous sommes très heureux de
voir la motivation des femmes à tenir les
échoppes de couture nouvellement créées.
Les formations professionnelles se poursui-
vent pour d’autres futurs micro-entrepre-
neurs. Nous pouvons à présent identifier de
nouveaux groupes cibles.
FAIBLESSES
La médiation avec les communautés locales
est un processus de longue haleine. Il est par-
fois difficile de rassembler régulièrement les
membres des communautés à un seul
endroit, ainsi que de libérer suffisamment de
temps pour agir ensemble et imaginer des
solutions sans pour cela entraver les travaux
quotidiens des ménages, notamment en
période de culture. Certaines mesures n’attei-
gnent pas toujours leurs objectifs. Ce fut le
cas des murs de gabions, dont la mise en
place s’est avérée inefficace pour limiter l’ac-
cès du bétail à la réserve naturelle au niveau
des points d’entrées.
Shuklaphanta
Un programme dans lequel les tigres bénéficient des différentes actions de développement mises en place - © Cyril Ruoso
Les femmes d’un de nos groupes cibles lors d’une formation de couture destinée à fournir des revenus alternatifs à la surexploitation de la réserve de faune.
Shuklaphanta
16 17
FORCES
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page18
PROGRAMME
CAMEROUN
- CASQUETTES VERTES -
CAMEROUN
Réserve du Dja
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCE CONCERNÉE :
GROUPES CIBLES :
Périphérie nord de la réserve de
faune du Dja. Zone de villages en
bordure de forêt.
Gorille des plaines
Groupes de villageois utilisant
les ressources forestières, chasseurs,
consommateurs de viande de brousses,
groupes de femmes, enfants.
PROJET GRANDS SINGES DU ZOO D’ANVERS
- Evaluer lors d’un voyage sur place, les
différentes actions pouvant avoir un
impact à long terme sur les populations de
gorilles sauvages dans la réserve.
- Identifier et employer un coordinateur
camerounais.
- Débuter la construction d’une école qui
pourra dispenser le programme classique,
mais qui sera également une école de la
conservation : un lieu d’information et de
sensibilisation.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Réduction de la pression humaine sur la
réserve de faune du Dja au bénéfice des
gorilles et des autres espèces partageant
l’écosystème.
- élaboration de stratégies alternatives à
l’utilisation des ressources naturelles et de
la viande de brousse.
- émergence d’une conscience environne-
mentale des communautés locales, ciblée
sur la préservation de l’habitat du gorille et
du développement durable.
PARTENAIRE :
18
Un moyen de renforcer leurs chances dans
l’avenir, mais aussi de limiter au maximum les
risques qu’ils deviennent des chasseurs
comme beaucoup des pères.
Grâce au partenariat développé avec le Projet
Grands Singes, Donald Mbohli partage à pré-
sent son temps entre ce projet et le nôtre. Il est
depuis plusieurs mois en charge d’encadrer la
construction d’une nouvelle école, mais aussi
de la maison du Directeur et d’une maison pour
les volontaires dans le village de Doumo. Une
initiative à laquelle les villageois ont répondu
présents, bon nombre d’entre eux contribuant
d’une manière ou d’une autre aux travaux.
Plus qu’une simple école, elle sera aussi un
lieu pour des ateliers et des animations sur la
conservation des espèces, les gorilles, la forêt
ou le développement durable, et auxquels les
villageois de la région seront conviés. Ils pour-
ront également venir voir des films, comme y
consulter des livres.
Enfin, afin de rendre l’école financièrement
aussi autonome que possible à moyen terme,
elle sera bordée d’une plantation de cacao. Les
revenus de la production serviront à contri-
buer au paiement des salaires des ensei-
gnants, comme à l’entretien des bâtiments et
du site.
ACTIONS ET PROJETS
C’est à l’initiative de notre partenaire, le parc
zoologique d’Amnéville que ce projet voyait le
jour en 2012. Lié à l’arrivée au zoo d’un groupe
de huit gorilles, il a pour objectif au travers des
modèles d’Awely, de contribuer à l’améliora-
tion de la situation pour l’espèce gravement
menacée par la détérioration de son habitat et
le braconnage.
En avril 2012, Renaud Fulconis effectuait sur
place un voyage d’évaluation destiné à préci-
ser si la zone frontalière nord de la réserve de
faune de Dja se prêtait bien à des actions com-
plémentaires possibles et aux compétences de
notre organisation. Un séjour qui était effectué
en compagnie de Donald Mbohli, coordinateur
du Projet Grands Singes du Zoo d’Anvers, en
Belgique. Ce projet effectue différents travaux
de recherches, sur les populations de gorilles
notamment, au sein même de la réserve.
Si des actions destinées à limiter la chasse illé-
gale et la consommation de viande de brousse
semblent nécessaires, il nous a paru important,
dans un premier temps, de nous concentrer sur
les enfants de la région. En effet, l’école qui les
accueillait jusqu’il y a quatre ans est abandon-
née et le bâtiment en ruines. Il nous est donc
apparu prioritaire de faire en sorte que ces
enfants puissent de nouveau apprendre et
même bénéficier d’un enseignement de qualité.
Dja
Ce projet vise à contribuer à la sauvegarde des gorilles des plaines occidentales (Gorilla gorilla gorilla) - © Awely / Mefou
19
www.zooantwerpen.be
OBJECTIFS 2012
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page20
Le site de l’école avec l’ancien bâtiment à l’abandon dans le fond
20
PROGRAMME
ZAMBIE
- CASQUETTES ROUGES - ZAMBIE
MfuweLusaka
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
- Développement des mesures d’atténua-
tion des conflits et formation des groupes
cibles.
- Professionnalisation et élargissement des
mesures à base de piment.
- Evaluation du potentiel de cultures alter-
natives de plantes aromatiques.
- Mise en œuvre d’actions pédagogiques
sur la faune sauvage et la conservation.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Diminuer les conflits entre la faune
sauvage et les fermiers.
- Limiter l’élimination et le braconnage des
animaux en représailles et développer des
mesures de protection autour des champs
et des maisons.
- Faire prendre conscience de l’importance
de la faune sauvage et de sa conservation.
Zone de gestion de la faune de
Lupande, à l’est du Parc national de
Luangwa sud, superficie totale du
projet : 3000 km2
Eléphant, hippopotame, buffle, babouin...
Groupes de fermiers dans les zones
d’importants conflits avec les animaux,
enseignants du secondaire, villageois.
SOUTHLUANGWACONSERVATIONSOCIETYPARTENAIRE :
21
www.slcszambia.org www.chipembele.org
Nous avons aussi mis l’accent sur le renforce-
ment des capacités de nos Casquettes
rouges. Un échange de savoir-faire a été orga-
nisé avec le parc national de Kasanka, comme
un stage de formation à l’utilisation d’un nou-
veau dispositif de propulsion du piment. Ce,
dans l’idée de remplacer progressivement les
fusils à poudre de piment par un propulseur
d’extrait de cette plante, basé sur le principe
du paint-ball, plus sûr et plus efficace.
La culture d’autres plantes est un point impor-
tant pour le programme, dans l’idée de pou-
voir proposer plusieurs alternatives aux fer-
miers, et de contrer les effets négatifs d’une
monoculture. Nous avons identifié un marché
potentiel pour la commercialisation de tisanes.
Des premiers tests de transformation de gin-
gembre et de citronnelle ont été réalisés.
Côté pédagogie, nous avons soutenu le pro-
gramme de formation des enseignants et des
écoliers du Chipembele Wildlife Education
Trust par la fourniture de notre livret et de pos-
ters. Les Casquettes rouges ont préparé les
outils nécessaires à la mise en place d’un pro-
gramme sur les conflits, destiné aux écoles de
la zone de travail, en collaboration avec
Chipembele et notre organisation partenaire :
South Luangwa Conservation Society.
Nous avons enfin une pensée toute particu-
lière pour Juliet Zulu et sa famille. Membre de
notre équipe depuis 2010, Juliet est décédée
en décembre dernier en donnant naissance à
son enfant qui, lui non plus, n’a pas survécu.
ACTIONS ET PROJETS
Débuté en 2008, ce programme est devenu un
élément clef de la médiation des conflits entre
les hommes et la faune sauvage, dans cette
zone périphérique du Parc national. Cette
année nous avons poursuivi les enquêtes sur
les conflits, avec une centaine de cas rensei-
gnés, en majeure partie relatifs à des dégâts
sur les cultures ou les habitations occasionnés
par les éléphants. Une collaboration avec la cli-
nique de Mfuwe a été mise en place, afin de
documenter les cas d’accidents liés aux croco-
diles et aux hippopotames, espèces très pré-
sentes en bordure de la rivière Luangwa. La
construction de greniers à grains renforcés a
été étendue à plusieurs villages. 46 greniers
sécurisés sont désormais répartis sur la zone de
travail. Les cultivateurs apprécient beaucoup
cet outil, qui sécurise efficacement les récoltes.
Le travail avec les cultivateurs de piment
s’est poursuivi, avec la formation aux tech-
niques de culture, ainsi qu’à son utilisation
pour repousser les éléphants. Ainsi, 39 culti-
vateurs ont produit 1588 kg de piment, dont
une partie a été utilisée comme répulsif, l’ex-
cédent étant commercialisé en gros pour la
fabrication de sauces piquantes. L’éléphant
est très sensible au piment, et la plante peut
être déclinée en plusieurs outils tels que des
briques à brûler produisant des fumées acres,
en cordes imprégnées d’huile pimentée ou en
projectiles. Une patrouille de 19 « tireurs à
piment », équipés de fusils chargés de poudre
de cette plante, a quotidiennement effectué
une surveillance nocturne pour protéger les
champs de maïs et de coton.
Mfuwe
Un éléphant près des habitations dans notre zone de programme
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page22
22
FORCES
Le programme est désormais bien accepté par
les communautés locales qui apprécient les
outils mis en place. Les victimes viennent
directement à nous pour rapporter les inci-
dents. Un marché existe pour la commerciali-
sation du piment, et permet ainsi de sécuriser
les revenus des producteurs. Le travail quoti-
dien des Casquettes rouges sur le terrain amé-
liore la compréhension des villageois sur le
rôle essentiel de la faune sauvage. Cette année
a été marquée par l’extension du programme
à deux chefferies adjacentes, Malama et
Msoro, dans lesquelles les conflits avec la
faune sauvage sont nombreux.
FAIBLESSES
Nous avons quitté une chefferie dans laquelle
tout travail était impossible en terme de poli-
tique locale, du fait d’une mauvaise interpré-
tation des activités des Casquettes rouges,
considérées comme une unité anti-bracon-
nage déguisée qui aurait été envoyée par les
autorités. De nouveaux tests de transforma-
tion doivent être conduits pour améliorer la
qualité et le goût des tisanes aromatiques.
Enfin la zone de travail est immense et les vil-
lageois très nombreux. Bien qu’elle se soit
étendue, l’action reste encore insuffisante au
vu de l’importance des conflits en périphérie
du parc national.
Dans un champ de piment de notre zone de projet
Mfuwe
23
ZAMBIE PROGRAMME
NÉPAL - Bardia
- CASQUETTES ROUGES -
NEPAL
KathmanduBardia
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCES CONCERNÉES :
GROUPES CIBLES :
OBJECTIFS 2012
En parallèle à la poursuite des enquêtes
post-conflits, les objectifs 2012 de nos
Caquettes rouges au Népal étaient de :
- Mettre en place des champs test de
plantes aromatiques n’attirant pas les her-
bivores.
- Améliorer la protection des champs par
l’entretien de la clôture électrique et la sur-
veillance communautaire des cultures.
- Développer nos actions pédagogiques
sur les conflits Homme-faune sauvage.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Aider les agriculteurs à éviter les dom-
mages sur leurs cultures.
- Réduire la prédation sur le bétail, stopper
les accidents impliquant les éléphants et
les rhinocéros.
- Freiner les activités illégales de l’Homme
au sein du parc national.
Zones tampons à l’ouest et au sud du
Parc national de Bardia. Superficie
couverte : 200 km2
avec 41 800 habitants.
Rhinocéros, éléphant, léopard...
Agriculteurs vivant à proximité du parc,
éleveurs, groupes communautaires.
NATIONALTRUSTFORNATURECONSERVATIONPARTENAIRE :
www.ntnc.org
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page24
La prédation du bétail par le léopard a été un
problème croissant cette année dans la partie
sud du parc. Ceci pourrait s’expliquer par l’aug-
mentation de la population de tigres qui aurait
pour effet de repousser les léopards en péri-
phérie du parc. Ce comportement d‘évitement
entre les deux prédateurs a déjà été observé en
d’autres lieux, cependant l’hypothèse reste à
vérifier pour Bardia. Nos équipes ont rencontré
régulièrement les éleveurs, et les ont conseillés
dans leurs pratiques d’élevage. Les villageois
sont désireux de construire des enclos anti-pré-
dateurs sur le modèle que nous proposons. De
nouveaux éleveurs ont été sélectionnés pour
participer au programme, et la construction d’en-
clos supplémentaires est actuellement en cours.
Notre équipe a mené une active campagne
de sensibilisation. Un spectacle de théâtre de
rue a été présenté à l’occasion de la Journée
Mondiale de l’Eau. Une quarantaine de pro-
jections du film pédagogique « au voisinage
des rhinocéros » a été organisées dans les vil-
lages, suivies de débats animés. Une charte
de soutien scolaire aux orphelins des conflits
a été signée avec les écoles locales. Cinq
enfants ont bénéficié d’une bourse d’étude
comprenant les frais de scolarité et les fourni-
tures scolaires.
ACTIONS ET PROJETS
Nous avons entamé cette année un important
travail de recherche afin de confirmer des cul-
tures qui n’attirent pas les herbivores, voire
même les tiennent à l’écart, en alternative
aux cultures vivrières, qui sont fréquemment
détruites par les rhinocéros et les éléphants.
La production de curcuma a bien réussi et 3500
kg ont été récoltés cette année. Par la suite trois
champs tests ont été sélectionnés dans la par-
tie ouest de la zone tampon pour tester onze
plantes aromatiques différentes. Les agricul-
teurs pilotes ont reçu les premières formations.
Les plantes sélectionnées pourront ensuite être
proposées pour la production d’huiles essen-
tielles, et ainsi constituer un subside intéres-
sant pour des agriculteurs vivant dans des
zones fréquentées par la faune.
La mise en place du programme de cultures
alternatives a nécessité une réorganisation
au sein de notre équipe. Sher Bahadur
Pariyar se consacre désormais pleinement à
l’activité agronomique, ce qui a nécessité
l’embauche d’une nouvelle Casquette rouge,
Rabin Chaudary. En parallèle, nous avons
évalué l’état de la clôture électrique, et mis en
place des groupes de maintenance répartis
au long de ses 55 kilomètres.
Bardia
Dans l’un de nos trois champs test où sont cultivées des plantes n’attirant pas les herbivores
24 25
NÉPAL
FORCES
La culture de plantes aromatiques intéresse
les communautés locales, qui voient dans
cette approche un moyen intéressant de
générer du revenu agricole dans une zone
fréquentée par la faune sauvage. Pradeshu
Chaudary a réalisé un travail de médiation
formidable dans la zone sud du parc, et les
villageois ont une meilleure compréhension
de l’intérêt de préserver la faune ; ils sont
motivés par la mise en place de nouveaux
outils de médiation.
FAIBLESSES
La mise en place du programme pédago-
gique a été longue ; il a fallu organiser de
nombreuses rencontres avec les groupes
d’usagers afin d’identifier les interlocuteurs-
clefs, puis prendre le temps d’établir une rela-
tion de confiance. Avec l’arrivée de Rabin et
des nouveaux outils pédagogiques, nous
espérons un développement plus rapide des
activités de sensibilisation.
Nolwenn Drouet-Hoguet et nos Casquettes rouges devant l’un des abris renforcés contre les prédateurs construit par Awely et notre partenaire, le NTNC
Bardia
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page26
PROGRAMME
INDE
- CASQUETTES ROUGES -
INDE
Manas
New Delhi
SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
ESPÈCE CONCERNÉE :
GROUPES CIBLES :
PARTENAIRE :
OBJECTIFS 2012
- Poursuivre la surveillance communau-
taire des champs.
- Reconduire les cultures de plants de
citron et de piment.
- Renforcer les actions pédagogiques.
- Soutenir les groupes de femmes dans le
développement de micro-entreprises.
OBJECTIFS GÉNÉRAUX
- Stopper les accidents mortels causés par
les éléphants.
- Réduire les dommages aux maisons, aux
greniers à grain et aux récoltes
également causés par les éléphants.
- Développer les systèmes de gardiennage
des cultures communautaires.
- Diminuer les activités humaines
illégales dans le parc national.
Parc national de Manas dans la région
d’Assam, 77 villages au sud du parc.
Superficie couverte : 250 km2
, popula-
tion estimée à 80 000 personnes.
Eléphant d’Asie.
Fermiers vivant aux abords du
parc, sur les zones d’importants
conflits; groupes de femmes et
écoles secondaires.
AARANYAK
26 27
www.aaranyak.org
Grâce aux efforts de l’équipe, quelques plants
ont été sauvés et la pépinière fut relancée.
2000 nouveaux plants ont pu ainsi être distri-
bués à la population.
Le soutien aux groupes de femmes dans la
création de leurs micro-entreprises s’est
poursuivi. Des formations à la transformation
des fruits en confitures et jus de fruits ont été
proposées. Plusieurs ateliers au vermi-com-
postage ont été organisés pour valoriser les
déchets, et produire un fertilisant naturel.
Enfin notre équipe a proposé diverses actions
pédagogiques, auprès des écoles et des com-
munautés rurales, par le biais d’interventions
directes ou bien par la projection du film sur
les conflits réalisé grâce au soutien de Save
the Rhino International.
http://www.dailymotion.com/Awely
ACTIONS ET PROJETS
Notre équipe a poursuivi son enquête post-
conflits Homme-animaux, pour mieux com-
prendre les causes des problèmes, et en
mesurer les conséquences pour les villageois
voisins du parc de Manas. Dans le cadre de
leur action de prévention, les Casquettes
rouges ont motivé les fermiers à mettre en
place une surveillance communautaire des
champs, en soutenant l’entretien et la
construction de tours de guet surélevées. Les
« machans » sont utilisées le jour et la nuit
pour donner une alerte rapide en cas d’intru-
sion d’éléphants, tout en permettant d’utiliser
différents systèmes pour effrayer les pachy-
dermes tels que le bruit, et ce sans mettre leur
vie en danger.
Une pépinière de citron d’Assam et de piment
« fantôme », deux cultures originaires de la
région, connues pour repousser les élé-
phants, a permis de fournir aux agriculteurs
des plants pour la mise en place de leurs pro-
pre production. 200 plants de piment et de
citron ont été distribués à l’occasion de la
Journée Mondiale de l’Environnement, qui
était organisée avec l’école primaire de
Panbari. Malheureusement, la pépinière a été
partiellement détruite en raison d’une terrible
mousson à l’origine d’inondations meur-
trières dans la zone du projet.
Manas
Les femmes d’un de nos groupes cibles devant l’installation de vermicompost
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page28
INDE
FAIBLESSES
Le travail dans cette zone de l’Inde n’est pas
toujours aisé. Frontalier du Bhoutan et du
Bangladesh, l’état d’Assam est régulièrement
frappé par une mousson saisonnière de forte
ampleur. Celle-ci a été particulièrement tra-
gique cette année, tuant des villageois et de
nombreux animaux, détruisant des milliers
d’habitations précaires, coupant les routes et
submergeant les terres agricoles. La zone est
également en proie à des épisodes spora-
diques de violence ethnique, conséquence
d’une lutte incessante entre Bodos et musul-
mans, qui ralentissent nos interventions dans
les campagnes.
Manas
28 29
FORCES
La réorganisation de l’équipe a permis à cha-
cun de mettre en valeur sa spécialité.
L’expertise de l’agronome Amarjit Lahkar a
grandement bénéficié à la pépinière qui a été
productive, en dépit des inondations et des
conflits inter-ethniques. Le piment le plus fort
du monde, le Bhot Jolokia, est cultivé en
Assam. Sa très forte concentration en fait un
excellent répulsif pour les éléphants, mais
également un débouché exclusif pour les
petits producteurs. Le travail dans cette zone
serait impossible sans le réel engagement de
nos Casquettes rouges et de l’encadrement
réalisé par notre partenaire Aaranyak.
2012 en quelques CHIFFRES
observations de bonobos
spectateurs de notre film pédagogique
plants de piment et de citronnier produits
de piment repoussant les éléphants produits
greniers à grains sécurisés construits
micro-projets de développement mis sur pied
tigres adultes préservés en 2012,
contre 6 en 2006
enclos à bétail financés par Awely
de curcuma récoltés
personnes soignées au camp de santé
miradors construits protégeant les cultures
des éléphants
chasseurs et vendeuses de viande de brousse
ont un nouveau métier
RD Congo
RD Congo
RD Congo
Zambie
Zambie
Népal Bardia
Népal Bardia
Népal Bardia
Népal Shukla
Népal Shukla
Inde
Inde
96
1540
2200
1588 kg
46
22
10
32
3500 kg
373
10
160
école de la conservation en constructionCameroun 1
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page30
30 31
UN PARTENAIRE
SUR LE TERRAIN
Fabienne Morgaut, directrice du développement durable de Maisons du Monde,
visitait en mars 2013 notre programme à Bardia, au Népal.
à travers ce voyage c'est aussi un peuple et une
culture, sereine, paisible et enjouée à l'image
d'une villageoise fortement marquée par les
années et qui m'a mis les larmes aux yeux en
me prenant dans les bras et en me dévisageant
de ses yeux pétillants.
C'est aussi le dynamisme de Sher Bahadur
sillonnant les villages sur sa moto, le regard
empli de passion pour son métier et la généro-
sité incroyable de Pradeshu qui nous a ouvert
les portes des maisons de toute sa famille, et
qui accueillera d'ici peu chez lui, 8 collabora-
teurs de Maisons du Monde, partis découvrir ce
beau projet.
Tout bailleur devrait se rendre sur les projets
qu'il finance pour mieux comprendre les
besoins de son partenaire et la réalité qui prend
forme; un beau moment de partage.
Fabienne Morgaut
Maisons du monde soutient le programme
Casquettes rouges d'Awely au Népal dans le
cadre de ses actions de mécénat depuis 2012.
Les actions d'Awely dans le parc national de
Bardia correspondent parfaitement à la dyna-
mique que nous souhaitons impulser en tant
que bailleur : accompagner des ONG qui ont
compris que la préservation de la biodiversité
ne se ferait qu'avec une aide au développement.
La particularité des programmes d’Awely de
s'appuyer sur un partenaire de terrain et de
n'employer que des locaux nous a également
convaincus.
Accompagnés dans notre sélection de projet
par Man&Nature, le programme au Népal est
pour nous un bel exemple de préservation des
grands mammifères et dont l'approche est tota-
lement différente des grandes ONG œuvrant
dans le secteur.
Je me suis rendue à Bardia pour mettre en
images un projet financé sur papier.
Accompagnée par Renaud Fulconis j'ai pu
appréhender en un temps record les enjeux du
programme, les solutions expérimentées, les
conflits Homme-animaux au quotidien, et au
milieu l'Homme : ses espoirs, son agacement,
parfois son renoncement, ou sa résignation,
mais jamais de haine. Un éternel recommence-
ment devant les maisons détruites et les
champs saccagés, le problème réglé à un
endroit et qui surgit à un autre.
J’ai apprécié la patience et l'enthousiasme infini
des Casquettes rouges Sher Bahadur, Pradeshu
et Rabin à discuter, comprendre et former les
villageois à de nouvelles pratiques sans jamais
faire preuve de défaitisme.
UN VOLONTAIRE
SUR LE TERRAIN
Vincent Girault, a effectué pour Awely en décembre 2012, une mission de terrain
sur notre programme en RD Congo. Il nous livre ici ses impressions.
Les animations scolaires encouragent les
écoliers à concevoir leur avenir autrement et
à appréhender leur environnement de
manière durable et respectueuse des
richesses locales.
Tout comme en France, mais de manière dif-
férente, beaucoup de ces jeunes ont perdu
leur lien à la nature et ces interventions ten-
tent à leur prouver qu’en préservant leur
forêt, ils se garantissent un avenir social et
économique plus serein.
Personnellement, j’ai pris beaucoup de plaisir
à participer à ce programme qui associe
conservation et soutien aux populations
locales. Son évolution constante lui permet-
tra j’espère d’atteindre ses objectifs de
manière durable.
Vincent Girault
Engagé moralement et physiquement pour la
conservation des espèces menacées et des éco-
systèmes qui les abritent, ce fut une réelle fierté
de partir en mission pour Awely et ainsi contri-
buer à transmettre ses valeurs en soutenant des
actions bénéfiques tant pour l'Homme que
pour les animaux.
J’étais missionné pour réaliser l’évaluation du
Programme Casquettes vertes en RD Congo,
visant à protéger les bonobos et leur écosystème
par des actions de développement. C’est ainsi
qu’après trois vols différents en avion, j’ai ren-
contré l’équipe à Basankusu. J’étais impatient de
partir à la rencontre des associations de chas-
seurs et de vendeuses de viande de brousse,
reconvertis en développant des activités alterna-
tives. Traverser la forêt et les villages qu’elle
abrite en moto, assis derrière John Bolola, coor-
dinateur du programme, m’a permis d’appré-
cier la difficulté et l’engagement qui s’impose
pour soutenir le développement d’activités
telles que l’élevage, la gestion de pharmacies,
de boulangeries par le micro-crédit notamment.
Porter la philosophie d’Awely dans ces contrées
permet aujourd’hui aux groupes cibles d’appré-
hender de manière différente leur environne-
ment et d’associer conservation et développe-
ment local. J’ai été touché et ému par l’engage-
ment des marionnettistes, Papa Cheval et
Maman Rosette. L’énergie qu’ils dépensent pour
ce spectacle est à la hauteur de l’engagement
d’Awely dans ce programme.Voir l’attention de
tous ces enfants, captés par la représentation,
a révélé l’importance de cette action et de son
impact. Je me rappelle notamment une petite
fille, toute de rose vêtue, qui chantait à tue-tête
la chanson en lingala introduisant les héros de
ce petit théâtre artisanal qui prône la protec-
tion de la diversité biologique de l’équateur.Avec les Casquettes rouges sur un site de conflit Cadeau de bienvenue par la responsable d’un de nos groupes cibles
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page32
32 33
À CHACUN SON PARTENARIAT
NOUS AVONS BESOIN DEVOUS !
Ces pages nous permettent une fois encore
de remercier chaleureusement l’ensemble de
nos partenaires. Ils sont la base solide qui
nous permet de réaliser notre travail en
faveur des animaux et des hommes.
L’Alliance d’Awely propose toujours aux struc-
tures telles que les entreprises, les fonda-
tions, les organisations, les clubs ou les comi-
tés de s’associer, financièrement ou matériel-
lement, à notre action en faveur des espèces
animales menacées et du développement.
Elles bénéficient d’un retour en image pro-
portionnel au soutien accordé, et de la possi-
bilité de valoriser cet engagement dans une
démarche gagnant-gagnant.
Nous proposons également à ceux qui dispo-
sent de financements plus limités, de soute-
nir Awely ponctuellement, en alimentant par
exemple nos fonds micro-crédits ou pédago-
gie. Dans ce cas, le montant accordé est utilisé
exclusivement pour l’un de ces deux modules,
et peut dans le dernier cas, servir au finance-
ment de la création et de l’impression et de la
diffusion d’un nouveau poster ou livret péda-
gogique, diffusé à grande échelle sur l’un de
nos programmes.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous
pour recevoir la présentation de l’Alliance et
obtenir davantage d’informations sur les dif-
férentes possibilités de partenariat.
Faire un don, même minime, c’est simple par
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geois qui partagent le même environnement.
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tion de votre don. Un grand merci d’avance.
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rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page34
34 35
BRÈVES
Dernière minute
Au moment où nous bouclons ce rapport
annuel, le parc zoologique d’Amnéville nous
confirme le renforcement de son soutien
financier annuel. Une excellente nouvelle qui
va nous permettre d’employer à mi-temps, à
partir d’avril 2013, un coordinateur pour l’Asie.
C’est Bibhuti Lahkar qui occupera ce poste.
Titulaire d’un doctorat en biologie de la
conservation, Bibhuti est originaire de la
région d’Assam en Inde et basé à Guwahati.
Il coordonne depuis plus de 10 ans certains
de programmes d’Aaranyak, notre organisa-
tion partenaire sur place, dont il est l’un des
fondateurs. Il est depuis 2008, le lien avec
notre équipe de Casquettes rouges en bor-
dure du parc national de Manas, une région
qu’il connait parfaitement.
Bibhuti connait également bien les pays voi-
sins, dispose d’un large réseau professionnel et
d’une connaissance approfondie de la problé-
matique des conflits entre Homme et animaux,
comme des questions de développement.
LE
RAPPORT
FINANCIER
N.B.
Ces résultats ont été enregistrés par le cabinet
Lorgec à Metz, sur la base des informations que
nous avons fourni.
Au regard des montants perçus depuis 2010,
nous devons désormais faire valider ces chiffres
par un commissaire aux comptes.
Ceux qui figurent dans notre bilan, et sont repor-
tés ici, n’ont pas encore été validés par ce dernier.
BILAN 20112012
Total des produits d’exploitation
Total des charges d’exploitation
Fonds associatifs
Résultat net
Disponibilités
Dettes
Produits constatés d’avance
230 927 €
222 085 €
79 698 €
6 363 €
164 090 €
16 795 €
79 969 €
249 520 €
202 193 €
86 061 €
48 192 €
183 515 €
14 142 €
106 112 €
Rejoignez notre réseau.
Si notre site Internet est le premier pas pour
mieux nous connaître, nous disposons par
ailleurs d’une page Facebook.
En la visitant régulièrement, vous découvri-
rez des informations et des photos sur nos
actions ou celles de nos partenaires.
Nous vous invitons à les commenter et à les
partager. Ce sont là des moyens simples
d’apporter votre contribution à notre travail
et de nous soutenir.
www.facebook.com/Awely.org
Awely est aussi surTwitter : @Awelyorg
En concertation avec Eva Gross et Nolwenn
Drouet-Hoguet, il aura comme tâche d’effec-
tuer certaines des missions de terrain desti-
nées à évaluer nos initiatives ; de contribuer
aux renforcement des capacités de nos
équipes et de les assister dans leur travail ;
de rédiger des rapports ; de vérifier l’état des
dépenses des projets, mais aussi de recher-
cher des financements.
Nous nous réjouissons de son arrivée parmi nous.
Le léopard (Panthera pardus), espèce qui s’attaque souvent aux petits animaux d’élevage à la tombée de la nuit.
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page36
Merci…
Xavier Marie, Laura Martinez, Marie-
Paule Martinod, Laurence Merciris,
Jérémy Mergault, Chrystel Metais,
Markus Metz, Paul Mobuta,
Rosemary Moigno, Claude Montel,
Géraldine Moreau, Fabienne
Morgaut, Laetitia Mostart, Sébastien
Mutter, Hélène Nicaud, Charlène
Nicolay, Franck Oberwemmer,
Sébastien Olle, Aurélie Panier,
Laurent Parcineau, Sophie Payet,
Richard Peter David, Florence
Perroux, Christian Pilard, Stella
Pilard, Valérie Ponsardin, Xavier
Prudhomme, Emilie Roussel, Anna
Rozzi, Virginie Roy, Cyril Ruoso, Luis
Salamanca, Laurence Sauvage-
Lebreton, Mélanie Sirdey-Coïd,
Patrick Sohier, Bibhab K. Talukdar,
Charlène Tanguy, Caroline Teilhac,
Agnès Teutsh, Anna Tolan,
Hortense Triplet, Patrick Triplet,
Charles Trout, Olivier Veber,
Frédéric Vetzel, Mario Voss, Carla
Wencker, Eveline Wisse Smit, Pascal
Wohlgemuth, Hemanta Yadav.
Groupe Rhinos, Parc de l’Auxois
Jean-Philippe Agnese, Camille
Alexandre, Marion Alexandre, Régis
Alexandre, Bernadette et Philippe
Arnal, Thomas Bacha, Haig Ballian,
Céline Bardet, Jocelyne Beaumanoir,
Roland Beaumanoir, Olivier Behra,
Arnaud Bennet, Sébastien Bertrand,
Lucy Boddam-Whetham, Jean-
Christophe Bokeka, Marc Bonkoto
Nkoy, Jenny Bourassin, Jean-Philippe
Burnel, Joséphine Busquère, Kevin
Caley, Antoine Cadi, Philippe
Cammarata, Agnès Candiotti,
Marthe-Camille Charles, Charlotte
Canteloup, Arnaud Chaussoy, Cathy
Dean, Sophie Decelle, Christian
Desgorces, Pascal Faure, Rémy
Flachaire, Thibault Foch, Martine
Fournier, Bianca Fulconis, Marie-
France et Pierre-Yves Fulconis, Guy
Garnier, Audrey Gaultier, Philippe
Gavotto, Cindy Gélin, Judith Gintz-
Aminoff, Pierre, Alexandre, Alizée et
Julie Gliganic, Rémi Gouin, Cécile
Héry, Yann Jaslet, Fabrice Jullien-
Palletier, Pascal Joyeux, Claude
Keboy, Mirjam Knörnschild, Fabien
Kurek, Bibhuti P. Lahkar, Magali
Lafitte, Marie-Elise Lamas, Noémie
et Thomas Leaud, Lou Lécuyer,
Gisèle Leduc, Hervé Le Roux-
Dupeyron, Sophie Loiseau, Michel
Louis, Pascal Mace, Alexis et
Dominique Maillot, Rachel McRobb,
Création:JoséphineBusquèreetRenaudFulconis
Rédaction:RenaudFulconisetNolwennDrouet-Hoguet
Relecture:PatrickTriplet
CréditsPhoto:Awely,saufmentioncontraire
Imprimésurpapierrecyclé-2013
36
rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page38
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Awely, Rapport annuel 2012

  • 1. 12, place du Chatelet - 45000 Orléans - France Tel : + 33 (0)2 38 65 55 12 - www.awely.org / info@awely.org Siret : 48435361000021 RAPPORT ANNUEL 2012 2013
  • 2. ÉDITO RichardTurere est Maasai. à six ans, son père lui donne la charge du troupeau de vaches. Il doit les surveiller et les protéger. Mais, dans la savane kenyanne, les lions rôdent et viennent parfois subtiliser une tête de bétail. Une perte qui est loin d’être anodine pour une famille Maasai. Une attaque qui peut aussi être dévas- tatrice pour les lions lorsque les hommes veu- lent venger la perte de leur bétail comme en juin 2012 où six lions (deux femelles et leurs jeunes) ont été abattus juste en dehors du parc national de Nairobi. Six lions, connus et suivis par les scientifiques, qui ont payé la mauvaise gestion par les autorités des conflits hommes- animaux dans la région, conflits qui attisent les tensions envers la faune sauvage quand les moyens de subsistance même sont mis à mal par quelques attaques qui d’éléphants, qui de lions. Inventeur en herbe, Richard Turere était bien décidé à trouver une solution pour protéger les vaches de son père. Mais ni les feux, ni les épouvantails ne faisaient effet et toujours, les lions revenaient. Seule la lampe de poche semble les tenir à distance lorsqu’il fait ses rondes, la nuit. Il s’attèle alors à la fabrication d’un système de lumières mobiles, à l’aide de simples fils électriques, d’ampoules et d’un panneau solaire pour recharger la batterie ali- mentant l’ensemble. Eurêka ! Rapidement, ses voisins lui demandent d’installer le même dispositif qui a désormais fait ses preuves puisqu’aucune vache n’a été portée disparue et les lions peuvent rugir en paix. Richard, grâce à son invention qui s’est diffusée dans le pays et à l’attention qu’elle a suscitée auprès des chercheurs, a pu intégrer une école de très haut niveau où il étudie les langues étrangères mais surtout les sciences, pour continuer à inventer… Les conflits entre humains et animaux ne ces- sent de s’amplifier avec des conséquences désastreuses pour les deux parties. Néanmoins, ce que l’histoire de Richard Turere nous montre qu’avec peu de moyens et beaucoup d’ingéniosité, des solutions exis- tent pour pouvoir à nouveau cohabiter. Ce sont des projets comme ceux-là qu’Awely met en place avec ses Casquettes rouges sur le terrain, comme au Bhoutan où nous com- mencerons à travailler bientôt et où vit l’une des dernières populations de la très rare et discrète panthère des neiges. Des projets qui s’inscrivent également dans une démarche d’in- formation auprès des populations et notam- ment des plus jeunes générations, comme en témoigne la construction d’une école au Cameroun, ourlant l’habitat des gorilles. Car c’est en connaissant le monde qui nous entoure et ses habitants que nous pourrons apprendre à les protéger. Merci pour votre soutien qui a rendu tout cela possible et rendez-vous dans un an ! De petites idées pour de grandes solutions Emmanuelle Grundmann Présidente d’Awely 1 rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page2
  • 3. 688, c’est le nombre de rhinocéros tués dans la seule Afrique du Sud en 2012. Un nombre effrayant qui nous rappelle s’il le faut à quel point la lutte pour leur protection n’est jamais gagnée, et qu’une situation qui sem- ble stable peut rapidement dégénérer. Par ailleurs, plus d’1,3 milliard de personnes vivent avec moins d’un € par jour, la plupart ne pouvant se nourrir décemment ou connaissant la famine. C’est dans ce contexte sombre que nous pour- suivons nos actions en faveur des animaux et des hommes avec un enthousiasme et une motivation sans cesse renouvelés, même si parfois rudement mis à l’épreuve. Nous restons convaincus que les résultats pro- bants, s’obtiennent avec le temps et c’est pourquoi nous persistons dans la mise en place de petites initiatives qui posent les bases de succès durables. « Malembe malembe », doucement doucement comme on dit souvent en RD Congo ! Et puis, lier conservation des espèces et développement nous invite à sans cesse faire un ou deux pas en arrière avant d’envisager en faire un vers l’avant. L’exemple de notre nouveau programme pour les gorilles en est la parfaite illustration. Dans une région où les enfants des villageois pau- vres ne vont plus à l’école depuis des années, faute d’une infrastructure adéquate, il nous a semblé évident qu’avant de travailler à la limi- tation de la consommation de viande de brousse, nous devions reconstruire le bâti- ment et faciliter le retour des enseignants. Une initiative qui a fait la joie des communau- tés locales, et qui sans conteste, facilitera l’en- semble des actions que nous mettrons en place par la suite afin de contribuer à la sauve- garde des gorilles de la région et à la diminu- tion de la chasse et de la consommation des espèces menacées. 2012 fut l’année d’une équipe réduite en France, mais les compétences et la motivation de Nolwenn Drouet-Hoguet nous ont permis de faire face à une charge de travail moins que jamais négligeable. Comme vous le verrez dans ces pages, nous poursuivons à plus vaste échelle encore nos actions en faveur des animaux et des hommes. Des actions qui ne peuvent voir le jour que grâce au travail remarquable de nos équipes de terrain, de nos organisations parte- naires, et au soutien fidèle de nos partenaires financiers. Enfin, Awely est aujourd’hui une organisation davantage connue et reconnue. J’en veux pour preuve le nombre croissant de ceux qui se manifestent pour rejoindre nos équipes ou effectuer des stages. Cela c’est aussi grâce à vous, au fait que vous parliez de nous, que vous nous souteniez d’une manière ou d’une autre. à tous un immense merci ! INTRODUCTION Renaud Fulconis Directeur-Fondateur d’Awely Eva Gross, Directrice des programmes d’Awely depuis 2008, est partie en congés maternité en janvier 2012 afin de préparer la naissance de ses deux filles. Malaika et Gianna sont nées en avril dernier et se portent à merveille. Eva a retrouvé ses fonctions à la fin du mois de mars, toujours depuis l’Allemagne, et vient prêter main forte à Nolwenn Drouet-Hoguet, coordinatrice des programmes et désormais employée chez nous en contrat à durée indéterminée. Eva Gross de retour Quelques pas de plus vers l’avant... Malaika, Eva et Gianna La panthère des neiges (Panthera uncia), au coeur d’un nouveau programme d’Awely au Bhoutan en 2013 - © Cyril RuosoLa panthère des neiges (Panthera uncia), au coeur d’un nouveau programme d’Awely au Bhoutan en 2013 - © Cyril Ruoso 2 3 rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page4
  • 4. Les Casquettes d’Awely, c’est quoi ? Il s’agit du nom donné à nos équipes sur le terrain en raison de la casquette, rouge ou verte, qu’elles portent sur leur tête. Issues des régions où nous développons nos programmes, elles sont chargées, une fois formées, de mettre en place un certain nombre d’activités pour attein- dre les objectifs que nous nous sommes fixés. Quels sont ces objectifs ? D’une manière générale, ils concernent tous la conservation de la biodiversité et des espèces animales menacées et le développement. En effet, l’une des caractéristiques d’Awely, c’est de placer l’Homme, la réduction de la pauvreté et le développement d’initiatives locales au cœur de nos actions pour les animaux. Rouge, verte, quelle différence ? Dans le cadre d’un programme Casquette rouge, nous travaillons à la résolution des conflits entre Homme et faune sauvage, c’est-à-dire à l’harmo- nisation de leur cohabitation. Les Casquettes vertes, quant à elles, mettent en place des actions destinées à améliorer la situation pour une espèce emblématique menacée, mise en péril par les activités humaines. Une menace qui s’ex- prime au travers de la chasse intensive, du trafic, ou de la dégradation des espaces naturels. Qu’est-ce qu’un conflit entre Homme et faune sauvage ? Il s’agit d’une situation préjudiciable à la fois aux villageois et aux animaux. Il peut s’agir de fermiers dont les champs ou les greniers à grain ont été détruits par un éléphant, et qui réclament sa mise à mort ou encore, d’un éle- veur qui empoisonne le lion ayant attaqué son bétail. Les conflits sont nombreux et devien- nent l’une des menaces majeures sur les grands mammifères. Cette situation ne cesse de s’aggraver avec l’accroissement de la popula- tion humaine et la diminution des espaces natu- rels disponibles pour les populations animales. Quelles sont les actions entreprises ? Pour commencer, l’ensemble de nos équipes effectue un travail de recherche car nous vou- lons connaître précisément l’origine et l’éten- due des problèmes que nous souhaitons résoudre. Puis, en nous basant sur les résul- tats obtenus, nous mettons en place des acti- vités permettant de rendre plus harmonieuse la cohabitation entre villageois et animaux. Il s’agit par exemple de mesures de prévention, ou de protection, ou encore de micro-projets de développement économique générant des revenus sans surexploiter les ressources naturelles. Nous encourageons dans ce cadre les initiatives locales. Nous souhaitons être un levier vers une plus grande autonomie, qui profitera à la biodiversité et aux espèces que nous souhaitons protéger. En parallèle, nous développons des actions pédagogiques et réalisons de nombreux outils que notre personnel utilise au cours d’animations, d’ateliers ou de rencontres, notamment dans les écoles. Comment coordonner toutes ces actions à distance ? C’est là-aussi l’une de nos particularités. Nous attachons une importance considérable à ce que les programmes soient développés avec du personnel local. Ainsi, nous tra- vaillons en collaboration avec des organisa- tions implantées sur place et dont nous béné- ficions de l’expérience. C’est grâce à elles que nous pouvons nous assurer que le travail des Casquettes, vertes ou rouges, est effectué « Nous souhaitons rendre plus harmonieuse la cohabitation entre villageois et animaux. » selon nos recommandations. Nous avons cependant aussi, et d’une manière régulière, des échanges directs avec nos équipes par téléphone, email ou Skype, et visitons chaque projet au moins une fois par an. Lors de ces missions, nous évaluons nos résultats grâce à différents indices et pouvons mesurer ainsi les forces et les faiblesses de chaque programme. Les conclusions nous permettent d’adapter notre travail en conséquence et de faire bénéficier chacun de nos projets de l’expérience acquise sur les autres. Nos Casquettes rouges au Népal, à proximité d’une habitation détruite au cours de la nuit par un éléphant Lors d’une animation scolaire en RD Congo 4 5 LES ACTEURS Casquettes rouges Casquettes vertes ? rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page6
  • 5. C’est dans ce petit pays coinçé entre la Chine et l’Inde que nous développons un programme en faveur des panthères des neiges. Les panthères des neiges (Panthera uncia) souffrent de trois types de menaces. Le réchauffement climatique qui les oblige à monter davantage afin de trouver la neige qui leur convient, mais où par ailleurs la végétation moins dense rend la présence de leurs proies (les herbivores), moins évidente; la chasse pour les trophées et enfin, les conflits avec l’Homme. Le voyage de préparation réalisé en décembre 2012 en compa- gnie de nos amis indiens d’Aaranyak, a permis de poser les bases de ce projet qui sera développé en collaboration avec la Royal Society for the Protection of Nature. Il devrait voir le jour dans le parc national de Toorsa, au sud- ouest du pays. Un parc où vivent les panthères des neiges en nombre encore indeterminé et où surtout, aucune organisation ne travaille encore. Notre implication devrait comporter comme toujours, une forte composante sur le développement, dans une région où les villa- gois pauvres vivent pour certains d’entre eux, au sein même du parc national. Il viendra compléter plusieurs initiatives portant directement sur les panthères des neiges et leur habitat. 6 7 NOUVEAU PROGRAMME AU BHOUTAN NOUVEAU PROJET EN RD CONGO Aux côtés de l’ONG Mbou-Mon-Tour, nous travaillons à la création d’un nouveau projet en faveur des bonobos. En complément de notre programme au profit des bonobos et des communautés locales développé depuis 2008 dans la pro- vince de l’Equateur, c’est aux côtés de l’ONG congolaise Mbou-Mon-Tour qu’un nouveau projet est en train de voir le jour. Basée dans la région de Nkala dans la province de Bandundu, à environ 300 kilomètres au nord de Kinshasa, MMT développe ses actions en faveur des bonobos. Ici ces derniers ne sont ni chassés ni mangés, et plusieurs groupes ont même été habitués à la présence humaine grâce aux accords passés avec les villageois pour ne plus surexploi- ter la forêt qui les abrite. Des villageois qui espèrent en retour des appuis en matière de développement. C’est sur cet aspect que nous nous pencherons bientôt avec notamment la création d’une pépinière pilote, et l’élargissement des programmes d’élevage mis en place par Mbou-Mon-Tour. Nous développerons également des actions de sensibilisation Un moyen d’améliorer le quotidien alimentaire très pauvre des villageois et d’assurer aux bonobos vivant dans les forêts toutes proches, une vie paisible. Plus de 200 bonobos, comme de nombreux enfants vivent dans les environs du village de Nkala. Ici à gauche, Claude Keboy, qui sera notre coordinateur Casquette verte sur ce projet, aux côtés de Renaud Fulconis, Directeur d’Awely et de Jean- Christophe Bokika, Président de Mbou-Mon-Tour. www.mboumontour.org www.rspnbhutan.org RDC Basankusu R. Fulconis, directeur d’Awely et L. Dorji, Directeur de RSPN rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page8
  • 6. LIVRET PEDAGOGIQUE POUR LE NEPAL En 2011, nous réalisions pour notre programme en RD Congo, un livret de 36 pages en Lingala et Français abordant des sujets illustrés tels que la biodiversité, l’écosystème forestier, les bonobos et le développement durable. C’est sur le même modèle qu’en 2012, nous proposions un livret pour nos deux programmes népalais. Illustré par Richard Peter David grâce au soutien de notre partenaire Eco-Sys Action, il présente en Népalais et en Anglais, la biodiversité, les conflits Homme-faune sauvage et le développement durable. Il est distri- bué depuis quelques mois dans les régions du parc national de Bardia et de la réserve de faune sauvage de Shuklaphanta. Un moyen pour les villageois, comme pour les enfants des écoles, d’apprendre d’une manière ludique comment vivre en harmonie avec les rhinocéros, les éléphants, les léopards et les tigres. 8 9 Un nouvel outil de sensibilisation PRIX JEAN-MARC VICHARD POUR LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT Créé en 2012 en partenariat avec le parc zoo- logique d’Amnéville, le prix Jean-Marc Vichard pour la conservation et le développe- ment est remis chaque année à une personne originaire d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie ou d'Océanie (à l'exception de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande), et travaillant sur un projet de conservation des espèces animales menacées sur l’un de ces continents. Ce prix a pour objectif de récompenser celui ou celle dont le travail de terrain a un impact posi- tif significatif et remarquable sur la conserva- tion des espèces animales menacées, par l’uti- lisation notable d’actions de développement. Il est créé en mémoire de Jean-Marc Vichard, directeur adjoint du zoo d'Amnéville décédé en juillet 2011, et dont la contribution et le soutien au développement d'Awely depuis son origine reste considérables. Les postulants seront jugés sur l'originalité et l'impact de leurs actions en matière de conser- vation par le développement. Les candidats qui ne présenteraient qu'un seul de ces deux aspects, ne pourront en aucun cas être rete- nus. Le jury portera également une attention particulière au potentiel de reproduction de l'action dans d'autres régions du monde. Il récompense désormais chaque année le gagnant avec un prix de 10 000€ pour son projet, et 1000€ remis à titre personnel. Notre partenaire Bonobo Jeans offrant par ailleurs au gagnant 500€ de vêtements. Plus d’infos sur : http://www.awely.org/fr/prix-jmv.html Des jeunes filles habitant la zone tampon du parc national de Bardia découvrent notre livret pédagogique rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:41 Page10
  • 7. L’ÉQUIPE John Bolola Marthe Mpafomba René Efula Renaud Fulconis Directeur Fondateur Nolwenn Drouet-Hoguet Coodinatrice des programmes Cheval Bayolo Rosette Bolefa Néron Mokinani Prosper Lilembe Amarjit Lahkar Kamal Machary Kumar Brahma Kripa Nanda Rai Krishna Basumatary Roshan Bhatta Pramod Subedi Pradeshu Chaudhary Rabin Chaudhary Billy Banda Kenneth Mwale Jebson Tembo Ruth Chitindi GARDIENS Au siège Sur le terrain Emmanuelle Grundmann Présidente Aline Gliganic Trésorière ZAMBIE INDE NÉPAL RDC FRANCE Notre bureau Hervé Santerre Vice-Président 10 11 Eva Gross Directrice des programmes Juliet Zulu Décédée en 2012 Sher Bahadur Pariyar Elias Zulu Donald Mbohli CAMEROUN Bozy Lomboto rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page12
  • 8. LES PROGRAMMES RDC - CASQUETTES VERTES - RDC Basankusu Kinshasa GROUPES CIBLES : OBJECTIFS 2012 Notre équipe des Casquettes vertes s’est concentrée en 2012 sur : - le renforcement des compétences des groupes cibles situés dans l’habitat des bonobos, - le suivi de la situation de viande de brousse sur les marchés et de la présence de bonobos dans la zone du projet, - la poursuite de la campagne de sensibili- sation sur la biodiversité de la forêt congo- laise et le développement durable en faveur du bonobo auprès des communau- tés et des écoles. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Evaluer l’importance de la chasse et de la consommation de viande de brousse sur les populations de bonobos. - Diminuer la chasse et la commercialisation de la viande de cette espèce et la pression sur les ressources naturelles de la forêt. - Développer des alternatives au com- merce et à la consommation de viande de brousse avec une implication totale des groupes cibles identifiés. Pour répondre à une demande locale, les Casquettes vertes ont créé un élevage-pilote de lapin de chair, destiné à la fourniture de reproduc- teurs pour les futurs élevages des associations. Des formations en micro-finance, dynamique de groupe, gestion d’une pharmacie commu- nautaire, fabrication de savon de qualité et pain-pâtisserie ont également été organisées. L’octroi de micro-crédits aux associations a permis d’initier des micro-projets. Ainsi, 160 villageois, chasseurs ou vendeuses de viande de brousse, parmi les 16 associations soute- nues par Awely, ont ainsi pratiqué une activité alternative génératrice de revenus. En parallèle, les Casquettes vertes ont pour- suivi la campagne de sensibilisation auprès des groupes-cibles des villages forestiers et des écoles. L’animation pédagogique est dés- ormais bien rodée et s’appuie sur des tests d’évaluation, des posters et un livret illustré de 36 pages, auquel s’ajoute le spectacle de marionnettes « Bonobo », particulièrement apprécié du public. Depuis le début du pro- gramme en RDC, celui-ci, ciblé sur la préserva- tion des bonobos et du développement dura- ble, a été vu par plus de 12 000 villageois. ACTIONS ET PROJETS En 2012, nous avons renforcé notre soutien aux associations de vendeuses de viande de brousse et de chasseurs, notamment par le développement de microprojets d’élevage, qui permettent une rapide amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens de subsis- tance des groupes cibles. Un état des lieux de tous les élevages appuyés par Awely, réalisé conjointement avec un vétérinaire épidémiologiste congo- lais spécialiste du petit élevage familial, a été organisé. A la suite du diagnostic, des auxi- liaires vétérinaires ont été formés parmi les Ambassadeurs des Bonobos, membres des associations avec lesquelles travaillent les Casquettes Vertes. Les éleveurs bénéficient désormais d’un soutien sur les techniques d’élevage (logement des animaux, reproduc- tion, alimentation…), sur la prophylaxie et les soins relatifs à des pathologies communes. Ceci est un véritable atout dans cette zone de la province de l’Equateur très enclavée, et de ce fait totalement déconnectée des services vétérinaires du pays. Une pharmacie a donc été mise en place pour permettre l’approvi- sionnement rapide en produits vétérinaires tels que les vaccins et les antiparasitaires. République Démocratique du Congo Province de l'équateur : Basankusu + dix villages forestiers au sud. 15 000 km2 couverts. Bonobo Autres espèces menacées et chassées Chasseurs, vendeuses et consommateurs de viande de brousse, population rurale. SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCES CONCERNÉES : Bonobo (Pan paniscus) - Awely / Lola ya bonobo 12 13 RDC Basankusu rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page14
  • 9. RDC Ce programme fonctionne bien malgré tout, grâce à une équipe encadrante qualifiée, dis- posant de savoir-faire et de compétences pour pérenniser et étendre nos actions en faveur des bonobos, nous passons le relais à une ONG locale nouvellement créée par notre équipe. Nos actions seront désormais assurées par l’association Babateli « Amis Protecteurs de la Biodiversité pour un Développement Durable », fondée sous l’im- pulsion de John Bolola, notre coordinateur. Après une période de transition progressive, Awely accompagnera Babateli comme conseiller et facilitateur. FAIBLESSES Depuis nos premiers jours en RD Congo en 2008, notre travail est rendu difficile par la pauvreté des infrastructures et par les coûts très élevés, notamment pour ce qui concerne les charges administratives. L’arrêt de la liai- son aérienne entre Kinshasa et Basankusu n’a rien arrangé, nous empêchant tout simple- ment de rejoindre le site lors de notre mis- sion de février 2012. PROGRAMME NÉPAL - Shuklapantha - CASQUETTES VERTES - NEPAL KathmanduShukla SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCE CONCERNÉE : GROUPES CIBLES : Réserve de faune sauvage de Shuklaphanta, certaines parties de la zone tampon au nord et au sud, 150 km2 , 44 500 habitants. Tigre du Bengale Groupes de villageois utilisant les ressources forestières, les exploitants de carburant et de réserves de bois, les éleveurs, les groupes de femmes. NATIONALTRUST FOR NATURE CONSERVATION OBJECTIFS 2012 Cinq groupes ont été identifiés pour bénéfi- cier de nos actions. Nos objectifs étaient : - La mise en place de micro-activités auprès de nos cinq groupes cibles, comme alternatives à l’utilisation des ressources naturelles. - Le renforcement des actions de sensibili- sation et de pédagogie sur l’utilisation durable des ressources naturelles. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Réduction de la pression humaine sur les forêts et les prairies de la réserve de faune de Shuklaphanta au bénéfice du tigre. - Elaboration de stratégies alternatives à l’utilisation des ressources naturelles. - Emergence d’une conscience environne- mentale des communautés locales, ciblée sur la préservation de l’habitat du tigre et du développement durable. RDC Basankusu PARTENAIRE : Lors d’une représentation de notre spectacle de marionnettes dans un village 14 15 FORCES www.ntnc.org rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page16
  • 10. L’habitat du tigre est aussi menacé par la surexploitation des pâtures à l’intérieur de la réserve et la récolte d’herbe pour l’alimenta- tion du bétail. Afin de réduire la pression sur les ressources forestières, les villageois ont choisi de cultiver des graminées de qualité pour permettre un affouragement à l’auge du bétail. Des semences ont été fournies aux groupes d’usagers, permettant la culture d’un beau fourrage. Celui-ci, proposé seul ou mélangé avec des brisures de riz, permet d’améliorer la ration alimentaire des vaches, et ainsi de réduire la divagation en forêt. Cette activité a été très appréciée des éleveurs. Les Casquettes vertes ont par ailleurs renforcé les actions de sensibilisation. Des animations, sous forme de quizz, cortège animé et pan- neaux ont été réalisées pour célébrer la Journée Mondiale de l’Environnement, la Journée du Tigre et la Semaine de la Faune Sauvage népalaise. Plusieurs interventions dans les écoles sur la thématique de la biodi- versité et du développement durable ont éga- lement été organisées. Enfin un camp de santé itinérant pour les groupes d’usagers vivant en bordure directe de la réserve de faune a été mis sur pied en partenariat avec le NTNC. ACTIONS ET PROJETS Cette année nous avons poursuivi notre sou- tien aux groupes dans la création d’activités alternatives à l’utilisation des ressources forestières. Après des formations en micro- finance dispensées en 2011, les usagers ont pu bénéficier de formations professionnelles sur plusieurs thématiques. La couture a été choisie par les femmes de diffé- rents groupes.à l’issue d’un stage de trois mois, les couturières ont reçu le matériel pour la créa- tion de leur propre boutique de confection avec vente à domicile, ou d’une boutique-atelier com- mun. D’autres apprirent à fabriquer des fours à basse consommation pour équiper les habita- tions. Le système consiste en un assemblage judicieux de briques de terre autour d’un foyer central réduit, permettant la cuisson efficace d’aliments pour une famille de six personnes. Le dispositif est complété par un conduit qui éva- cue la fumée à l’extérieur. Ce système qui éco- nomise du bois contribue également à l’amélio- ration de l’habitat, le système de cheminée étant moins performant dans les huttes tradition- nelles. Le programme a soutenu la construction de 25 fours à basse consommation en 2012. Enfin, d’autres groupes ont choisi d’être formés sur les activités liées au maraîchage. NÉPAL Les groupes d’usagers avec qui nous tra- vaillons sont très motivés par la conservation, et s’intéressent aux alternatives pour un développement durable. Les Casquettes vertes sont à présent bien intégrées, fruit d’un long travail de rencontres régulières, de dis- cussions animées et de réflexions. Les pre- miers micro-entrepreneurs ont démarré leurs activités, et nous sommes très heureux de voir la motivation des femmes à tenir les échoppes de couture nouvellement créées. Les formations professionnelles se poursui- vent pour d’autres futurs micro-entrepre- neurs. Nous pouvons à présent identifier de nouveaux groupes cibles. FAIBLESSES La médiation avec les communautés locales est un processus de longue haleine. Il est par- fois difficile de rassembler régulièrement les membres des communautés à un seul endroit, ainsi que de libérer suffisamment de temps pour agir ensemble et imaginer des solutions sans pour cela entraver les travaux quotidiens des ménages, notamment en période de culture. Certaines mesures n’attei- gnent pas toujours leurs objectifs. Ce fut le cas des murs de gabions, dont la mise en place s’est avérée inefficace pour limiter l’ac- cès du bétail à la réserve naturelle au niveau des points d’entrées. Shuklaphanta Un programme dans lequel les tigres bénéficient des différentes actions de développement mises en place - © Cyril Ruoso Les femmes d’un de nos groupes cibles lors d’une formation de couture destinée à fournir des revenus alternatifs à la surexploitation de la réserve de faune. Shuklaphanta 16 17 FORCES rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page18
  • 11. PROGRAMME CAMEROUN - CASQUETTES VERTES - CAMEROUN Réserve du Dja SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCE CONCERNÉE : GROUPES CIBLES : Périphérie nord de la réserve de faune du Dja. Zone de villages en bordure de forêt. Gorille des plaines Groupes de villageois utilisant les ressources forestières, chasseurs, consommateurs de viande de brousses, groupes de femmes, enfants. PROJET GRANDS SINGES DU ZOO D’ANVERS - Evaluer lors d’un voyage sur place, les différentes actions pouvant avoir un impact à long terme sur les populations de gorilles sauvages dans la réserve. - Identifier et employer un coordinateur camerounais. - Débuter la construction d’une école qui pourra dispenser le programme classique, mais qui sera également une école de la conservation : un lieu d’information et de sensibilisation. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Réduction de la pression humaine sur la réserve de faune du Dja au bénéfice des gorilles et des autres espèces partageant l’écosystème. - élaboration de stratégies alternatives à l’utilisation des ressources naturelles et de la viande de brousse. - émergence d’une conscience environne- mentale des communautés locales, ciblée sur la préservation de l’habitat du gorille et du développement durable. PARTENAIRE : 18 Un moyen de renforcer leurs chances dans l’avenir, mais aussi de limiter au maximum les risques qu’ils deviennent des chasseurs comme beaucoup des pères. Grâce au partenariat développé avec le Projet Grands Singes, Donald Mbohli partage à pré- sent son temps entre ce projet et le nôtre. Il est depuis plusieurs mois en charge d’encadrer la construction d’une nouvelle école, mais aussi de la maison du Directeur et d’une maison pour les volontaires dans le village de Doumo. Une initiative à laquelle les villageois ont répondu présents, bon nombre d’entre eux contribuant d’une manière ou d’une autre aux travaux. Plus qu’une simple école, elle sera aussi un lieu pour des ateliers et des animations sur la conservation des espèces, les gorilles, la forêt ou le développement durable, et auxquels les villageois de la région seront conviés. Ils pour- ront également venir voir des films, comme y consulter des livres. Enfin, afin de rendre l’école financièrement aussi autonome que possible à moyen terme, elle sera bordée d’une plantation de cacao. Les revenus de la production serviront à contri- buer au paiement des salaires des ensei- gnants, comme à l’entretien des bâtiments et du site. ACTIONS ET PROJETS C’est à l’initiative de notre partenaire, le parc zoologique d’Amnéville que ce projet voyait le jour en 2012. Lié à l’arrivée au zoo d’un groupe de huit gorilles, il a pour objectif au travers des modèles d’Awely, de contribuer à l’améliora- tion de la situation pour l’espèce gravement menacée par la détérioration de son habitat et le braconnage. En avril 2012, Renaud Fulconis effectuait sur place un voyage d’évaluation destiné à préci- ser si la zone frontalière nord de la réserve de faune de Dja se prêtait bien à des actions com- plémentaires possibles et aux compétences de notre organisation. Un séjour qui était effectué en compagnie de Donald Mbohli, coordinateur du Projet Grands Singes du Zoo d’Anvers, en Belgique. Ce projet effectue différents travaux de recherches, sur les populations de gorilles notamment, au sein même de la réserve. Si des actions destinées à limiter la chasse illé- gale et la consommation de viande de brousse semblent nécessaires, il nous a paru important, dans un premier temps, de nous concentrer sur les enfants de la région. En effet, l’école qui les accueillait jusqu’il y a quatre ans est abandon- née et le bâtiment en ruines. Il nous est donc apparu prioritaire de faire en sorte que ces enfants puissent de nouveau apprendre et même bénéficier d’un enseignement de qualité. Dja Ce projet vise à contribuer à la sauvegarde des gorilles des plaines occidentales (Gorilla gorilla gorilla) - © Awely / Mefou 19 www.zooantwerpen.be OBJECTIFS 2012 rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page20
  • 12. Le site de l’école avec l’ancien bâtiment à l’abandon dans le fond 20 PROGRAMME ZAMBIE - CASQUETTES ROUGES - ZAMBIE MfuweLusaka SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCES CONCERNÉES : GROUPES CIBLES : OBJECTIFS 2012 - Développement des mesures d’atténua- tion des conflits et formation des groupes cibles. - Professionnalisation et élargissement des mesures à base de piment. - Evaluation du potentiel de cultures alter- natives de plantes aromatiques. - Mise en œuvre d’actions pédagogiques sur la faune sauvage et la conservation. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Diminuer les conflits entre la faune sauvage et les fermiers. - Limiter l’élimination et le braconnage des animaux en représailles et développer des mesures de protection autour des champs et des maisons. - Faire prendre conscience de l’importance de la faune sauvage et de sa conservation. Zone de gestion de la faune de Lupande, à l’est du Parc national de Luangwa sud, superficie totale du projet : 3000 km2 Eléphant, hippopotame, buffle, babouin... Groupes de fermiers dans les zones d’importants conflits avec les animaux, enseignants du secondaire, villageois. SOUTHLUANGWACONSERVATIONSOCIETYPARTENAIRE : 21 www.slcszambia.org www.chipembele.org Nous avons aussi mis l’accent sur le renforce- ment des capacités de nos Casquettes rouges. Un échange de savoir-faire a été orga- nisé avec le parc national de Kasanka, comme un stage de formation à l’utilisation d’un nou- veau dispositif de propulsion du piment. Ce, dans l’idée de remplacer progressivement les fusils à poudre de piment par un propulseur d’extrait de cette plante, basé sur le principe du paint-ball, plus sûr et plus efficace. La culture d’autres plantes est un point impor- tant pour le programme, dans l’idée de pou- voir proposer plusieurs alternatives aux fer- miers, et de contrer les effets négatifs d’une monoculture. Nous avons identifié un marché potentiel pour la commercialisation de tisanes. Des premiers tests de transformation de gin- gembre et de citronnelle ont été réalisés. Côté pédagogie, nous avons soutenu le pro- gramme de formation des enseignants et des écoliers du Chipembele Wildlife Education Trust par la fourniture de notre livret et de pos- ters. Les Casquettes rouges ont préparé les outils nécessaires à la mise en place d’un pro- gramme sur les conflits, destiné aux écoles de la zone de travail, en collaboration avec Chipembele et notre organisation partenaire : South Luangwa Conservation Society. Nous avons enfin une pensée toute particu- lière pour Juliet Zulu et sa famille. Membre de notre équipe depuis 2010, Juliet est décédée en décembre dernier en donnant naissance à son enfant qui, lui non plus, n’a pas survécu. ACTIONS ET PROJETS Débuté en 2008, ce programme est devenu un élément clef de la médiation des conflits entre les hommes et la faune sauvage, dans cette zone périphérique du Parc national. Cette année nous avons poursuivi les enquêtes sur les conflits, avec une centaine de cas rensei- gnés, en majeure partie relatifs à des dégâts sur les cultures ou les habitations occasionnés par les éléphants. Une collaboration avec la cli- nique de Mfuwe a été mise en place, afin de documenter les cas d’accidents liés aux croco- diles et aux hippopotames, espèces très pré- sentes en bordure de la rivière Luangwa. La construction de greniers à grains renforcés a été étendue à plusieurs villages. 46 greniers sécurisés sont désormais répartis sur la zone de travail. Les cultivateurs apprécient beaucoup cet outil, qui sécurise efficacement les récoltes. Le travail avec les cultivateurs de piment s’est poursuivi, avec la formation aux tech- niques de culture, ainsi qu’à son utilisation pour repousser les éléphants. Ainsi, 39 culti- vateurs ont produit 1588 kg de piment, dont une partie a été utilisée comme répulsif, l’ex- cédent étant commercialisé en gros pour la fabrication de sauces piquantes. L’éléphant est très sensible au piment, et la plante peut être déclinée en plusieurs outils tels que des briques à brûler produisant des fumées acres, en cordes imprégnées d’huile pimentée ou en projectiles. Une patrouille de 19 « tireurs à piment », équipés de fusils chargés de poudre de cette plante, a quotidiennement effectué une surveillance nocturne pour protéger les champs de maïs et de coton. Mfuwe Un éléphant près des habitations dans notre zone de programme rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page22
  • 13. 22 FORCES Le programme est désormais bien accepté par les communautés locales qui apprécient les outils mis en place. Les victimes viennent directement à nous pour rapporter les inci- dents. Un marché existe pour la commerciali- sation du piment, et permet ainsi de sécuriser les revenus des producteurs. Le travail quoti- dien des Casquettes rouges sur le terrain amé- liore la compréhension des villageois sur le rôle essentiel de la faune sauvage. Cette année a été marquée par l’extension du programme à deux chefferies adjacentes, Malama et Msoro, dans lesquelles les conflits avec la faune sauvage sont nombreux. FAIBLESSES Nous avons quitté une chefferie dans laquelle tout travail était impossible en terme de poli- tique locale, du fait d’une mauvaise interpré- tation des activités des Casquettes rouges, considérées comme une unité anti-bracon- nage déguisée qui aurait été envoyée par les autorités. De nouveaux tests de transforma- tion doivent être conduits pour améliorer la qualité et le goût des tisanes aromatiques. Enfin la zone de travail est immense et les vil- lageois très nombreux. Bien qu’elle se soit étendue, l’action reste encore insuffisante au vu de l’importance des conflits en périphérie du parc national. Dans un champ de piment de notre zone de projet Mfuwe 23 ZAMBIE PROGRAMME NÉPAL - Bardia - CASQUETTES ROUGES - NEPAL KathmanduBardia SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCES CONCERNÉES : GROUPES CIBLES : OBJECTIFS 2012 En parallèle à la poursuite des enquêtes post-conflits, les objectifs 2012 de nos Caquettes rouges au Népal étaient de : - Mettre en place des champs test de plantes aromatiques n’attirant pas les her- bivores. - Améliorer la protection des champs par l’entretien de la clôture électrique et la sur- veillance communautaire des cultures. - Développer nos actions pédagogiques sur les conflits Homme-faune sauvage. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Aider les agriculteurs à éviter les dom- mages sur leurs cultures. - Réduire la prédation sur le bétail, stopper les accidents impliquant les éléphants et les rhinocéros. - Freiner les activités illégales de l’Homme au sein du parc national. Zones tampons à l’ouest et au sud du Parc national de Bardia. Superficie couverte : 200 km2 avec 41 800 habitants. Rhinocéros, éléphant, léopard... Agriculteurs vivant à proximité du parc, éleveurs, groupes communautaires. NATIONALTRUSTFORNATURECONSERVATIONPARTENAIRE : www.ntnc.org rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page24
  • 14. La prédation du bétail par le léopard a été un problème croissant cette année dans la partie sud du parc. Ceci pourrait s’expliquer par l’aug- mentation de la population de tigres qui aurait pour effet de repousser les léopards en péri- phérie du parc. Ce comportement d‘évitement entre les deux prédateurs a déjà été observé en d’autres lieux, cependant l’hypothèse reste à vérifier pour Bardia. Nos équipes ont rencontré régulièrement les éleveurs, et les ont conseillés dans leurs pratiques d’élevage. Les villageois sont désireux de construire des enclos anti-pré- dateurs sur le modèle que nous proposons. De nouveaux éleveurs ont été sélectionnés pour participer au programme, et la construction d’en- clos supplémentaires est actuellement en cours. Notre équipe a mené une active campagne de sensibilisation. Un spectacle de théâtre de rue a été présenté à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau. Une quarantaine de pro- jections du film pédagogique « au voisinage des rhinocéros » a été organisées dans les vil- lages, suivies de débats animés. Une charte de soutien scolaire aux orphelins des conflits a été signée avec les écoles locales. Cinq enfants ont bénéficié d’une bourse d’étude comprenant les frais de scolarité et les fourni- tures scolaires. ACTIONS ET PROJETS Nous avons entamé cette année un important travail de recherche afin de confirmer des cul- tures qui n’attirent pas les herbivores, voire même les tiennent à l’écart, en alternative aux cultures vivrières, qui sont fréquemment détruites par les rhinocéros et les éléphants. La production de curcuma a bien réussi et 3500 kg ont été récoltés cette année. Par la suite trois champs tests ont été sélectionnés dans la par- tie ouest de la zone tampon pour tester onze plantes aromatiques différentes. Les agricul- teurs pilotes ont reçu les premières formations. Les plantes sélectionnées pourront ensuite être proposées pour la production d’huiles essen- tielles, et ainsi constituer un subside intéres- sant pour des agriculteurs vivant dans des zones fréquentées par la faune. La mise en place du programme de cultures alternatives a nécessité une réorganisation au sein de notre équipe. Sher Bahadur Pariyar se consacre désormais pleinement à l’activité agronomique, ce qui a nécessité l’embauche d’une nouvelle Casquette rouge, Rabin Chaudary. En parallèle, nous avons évalué l’état de la clôture électrique, et mis en place des groupes de maintenance répartis au long de ses 55 kilomètres. Bardia Dans l’un de nos trois champs test où sont cultivées des plantes n’attirant pas les herbivores 24 25 NÉPAL FORCES La culture de plantes aromatiques intéresse les communautés locales, qui voient dans cette approche un moyen intéressant de générer du revenu agricole dans une zone fréquentée par la faune sauvage. Pradeshu Chaudary a réalisé un travail de médiation formidable dans la zone sud du parc, et les villageois ont une meilleure compréhension de l’intérêt de préserver la faune ; ils sont motivés par la mise en place de nouveaux outils de médiation. FAIBLESSES La mise en place du programme pédago- gique a été longue ; il a fallu organiser de nombreuses rencontres avec les groupes d’usagers afin d’identifier les interlocuteurs- clefs, puis prendre le temps d’établir une rela- tion de confiance. Avec l’arrivée de Rabin et des nouveaux outils pédagogiques, nous espérons un développement plus rapide des activités de sensibilisation. Nolwenn Drouet-Hoguet et nos Casquettes rouges devant l’un des abris renforcés contre les prédateurs construit par Awely et notre partenaire, le NTNC Bardia rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page26
  • 15. PROGRAMME INDE - CASQUETTES ROUGES - INDE Manas New Delhi SITUATION GÉOGRAPHIQUE : ESPÈCE CONCERNÉE : GROUPES CIBLES : PARTENAIRE : OBJECTIFS 2012 - Poursuivre la surveillance communau- taire des champs. - Reconduire les cultures de plants de citron et de piment. - Renforcer les actions pédagogiques. - Soutenir les groupes de femmes dans le développement de micro-entreprises. OBJECTIFS GÉNÉRAUX - Stopper les accidents mortels causés par les éléphants. - Réduire les dommages aux maisons, aux greniers à grain et aux récoltes également causés par les éléphants. - Développer les systèmes de gardiennage des cultures communautaires. - Diminuer les activités humaines illégales dans le parc national. Parc national de Manas dans la région d’Assam, 77 villages au sud du parc. Superficie couverte : 250 km2 , popula- tion estimée à 80 000 personnes. Eléphant d’Asie. Fermiers vivant aux abords du parc, sur les zones d’importants conflits; groupes de femmes et écoles secondaires. AARANYAK 26 27 www.aaranyak.org Grâce aux efforts de l’équipe, quelques plants ont été sauvés et la pépinière fut relancée. 2000 nouveaux plants ont pu ainsi être distri- bués à la population. Le soutien aux groupes de femmes dans la création de leurs micro-entreprises s’est poursuivi. Des formations à la transformation des fruits en confitures et jus de fruits ont été proposées. Plusieurs ateliers au vermi-com- postage ont été organisés pour valoriser les déchets, et produire un fertilisant naturel. Enfin notre équipe a proposé diverses actions pédagogiques, auprès des écoles et des com- munautés rurales, par le biais d’interventions directes ou bien par la projection du film sur les conflits réalisé grâce au soutien de Save the Rhino International. http://www.dailymotion.com/Awely ACTIONS ET PROJETS Notre équipe a poursuivi son enquête post- conflits Homme-animaux, pour mieux com- prendre les causes des problèmes, et en mesurer les conséquences pour les villageois voisins du parc de Manas. Dans le cadre de leur action de prévention, les Casquettes rouges ont motivé les fermiers à mettre en place une surveillance communautaire des champs, en soutenant l’entretien et la construction de tours de guet surélevées. Les « machans » sont utilisées le jour et la nuit pour donner une alerte rapide en cas d’intru- sion d’éléphants, tout en permettant d’utiliser différents systèmes pour effrayer les pachy- dermes tels que le bruit, et ce sans mettre leur vie en danger. Une pépinière de citron d’Assam et de piment « fantôme », deux cultures originaires de la région, connues pour repousser les élé- phants, a permis de fournir aux agriculteurs des plants pour la mise en place de leurs pro- pre production. 200 plants de piment et de citron ont été distribués à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement, qui était organisée avec l’école primaire de Panbari. Malheureusement, la pépinière a été partiellement détruite en raison d’une terrible mousson à l’origine d’inondations meur- trières dans la zone du projet. Manas Les femmes d’un de nos groupes cibles devant l’installation de vermicompost rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page28
  • 16. INDE FAIBLESSES Le travail dans cette zone de l’Inde n’est pas toujours aisé. Frontalier du Bhoutan et du Bangladesh, l’état d’Assam est régulièrement frappé par une mousson saisonnière de forte ampleur. Celle-ci a été particulièrement tra- gique cette année, tuant des villageois et de nombreux animaux, détruisant des milliers d’habitations précaires, coupant les routes et submergeant les terres agricoles. La zone est également en proie à des épisodes spora- diques de violence ethnique, conséquence d’une lutte incessante entre Bodos et musul- mans, qui ralentissent nos interventions dans les campagnes. Manas 28 29 FORCES La réorganisation de l’équipe a permis à cha- cun de mettre en valeur sa spécialité. L’expertise de l’agronome Amarjit Lahkar a grandement bénéficié à la pépinière qui a été productive, en dépit des inondations et des conflits inter-ethniques. Le piment le plus fort du monde, le Bhot Jolokia, est cultivé en Assam. Sa très forte concentration en fait un excellent répulsif pour les éléphants, mais également un débouché exclusif pour les petits producteurs. Le travail dans cette zone serait impossible sans le réel engagement de nos Casquettes rouges et de l’encadrement réalisé par notre partenaire Aaranyak. 2012 en quelques CHIFFRES observations de bonobos spectateurs de notre film pédagogique plants de piment et de citronnier produits de piment repoussant les éléphants produits greniers à grains sécurisés construits micro-projets de développement mis sur pied tigres adultes préservés en 2012, contre 6 en 2006 enclos à bétail financés par Awely de curcuma récoltés personnes soignées au camp de santé miradors construits protégeant les cultures des éléphants chasseurs et vendeuses de viande de brousse ont un nouveau métier RD Congo RD Congo RD Congo Zambie Zambie Népal Bardia Népal Bardia Népal Bardia Népal Shukla Népal Shukla Inde Inde 96 1540 2200 1588 kg 46 22 10 32 3500 kg 373 10 160 école de la conservation en constructionCameroun 1 rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page30
  • 17. 30 31 UN PARTENAIRE SUR LE TERRAIN Fabienne Morgaut, directrice du développement durable de Maisons du Monde, visitait en mars 2013 notre programme à Bardia, au Népal. à travers ce voyage c'est aussi un peuple et une culture, sereine, paisible et enjouée à l'image d'une villageoise fortement marquée par les années et qui m'a mis les larmes aux yeux en me prenant dans les bras et en me dévisageant de ses yeux pétillants. C'est aussi le dynamisme de Sher Bahadur sillonnant les villages sur sa moto, le regard empli de passion pour son métier et la généro- sité incroyable de Pradeshu qui nous a ouvert les portes des maisons de toute sa famille, et qui accueillera d'ici peu chez lui, 8 collabora- teurs de Maisons du Monde, partis découvrir ce beau projet. Tout bailleur devrait se rendre sur les projets qu'il finance pour mieux comprendre les besoins de son partenaire et la réalité qui prend forme; un beau moment de partage. Fabienne Morgaut Maisons du monde soutient le programme Casquettes rouges d'Awely au Népal dans le cadre de ses actions de mécénat depuis 2012. Les actions d'Awely dans le parc national de Bardia correspondent parfaitement à la dyna- mique que nous souhaitons impulser en tant que bailleur : accompagner des ONG qui ont compris que la préservation de la biodiversité ne se ferait qu'avec une aide au développement. La particularité des programmes d’Awely de s'appuyer sur un partenaire de terrain et de n'employer que des locaux nous a également convaincus. Accompagnés dans notre sélection de projet par Man&Nature, le programme au Népal est pour nous un bel exemple de préservation des grands mammifères et dont l'approche est tota- lement différente des grandes ONG œuvrant dans le secteur. Je me suis rendue à Bardia pour mettre en images un projet financé sur papier. Accompagnée par Renaud Fulconis j'ai pu appréhender en un temps record les enjeux du programme, les solutions expérimentées, les conflits Homme-animaux au quotidien, et au milieu l'Homme : ses espoirs, son agacement, parfois son renoncement, ou sa résignation, mais jamais de haine. Un éternel recommence- ment devant les maisons détruites et les champs saccagés, le problème réglé à un endroit et qui surgit à un autre. J’ai apprécié la patience et l'enthousiasme infini des Casquettes rouges Sher Bahadur, Pradeshu et Rabin à discuter, comprendre et former les villageois à de nouvelles pratiques sans jamais faire preuve de défaitisme. UN VOLONTAIRE SUR LE TERRAIN Vincent Girault, a effectué pour Awely en décembre 2012, une mission de terrain sur notre programme en RD Congo. Il nous livre ici ses impressions. Les animations scolaires encouragent les écoliers à concevoir leur avenir autrement et à appréhender leur environnement de manière durable et respectueuse des richesses locales. Tout comme en France, mais de manière dif- férente, beaucoup de ces jeunes ont perdu leur lien à la nature et ces interventions ten- tent à leur prouver qu’en préservant leur forêt, ils se garantissent un avenir social et économique plus serein. Personnellement, j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à ce programme qui associe conservation et soutien aux populations locales. Son évolution constante lui permet- tra j’espère d’atteindre ses objectifs de manière durable. Vincent Girault Engagé moralement et physiquement pour la conservation des espèces menacées et des éco- systèmes qui les abritent, ce fut une réelle fierté de partir en mission pour Awely et ainsi contri- buer à transmettre ses valeurs en soutenant des actions bénéfiques tant pour l'Homme que pour les animaux. J’étais missionné pour réaliser l’évaluation du Programme Casquettes vertes en RD Congo, visant à protéger les bonobos et leur écosystème par des actions de développement. C’est ainsi qu’après trois vols différents en avion, j’ai ren- contré l’équipe à Basankusu. J’étais impatient de partir à la rencontre des associations de chas- seurs et de vendeuses de viande de brousse, reconvertis en développant des activités alterna- tives. Traverser la forêt et les villages qu’elle abrite en moto, assis derrière John Bolola, coor- dinateur du programme, m’a permis d’appré- cier la difficulté et l’engagement qui s’impose pour soutenir le développement d’activités telles que l’élevage, la gestion de pharmacies, de boulangeries par le micro-crédit notamment. Porter la philosophie d’Awely dans ces contrées permet aujourd’hui aux groupes cibles d’appré- hender de manière différente leur environne- ment et d’associer conservation et développe- ment local. J’ai été touché et ému par l’engage- ment des marionnettistes, Papa Cheval et Maman Rosette. L’énergie qu’ils dépensent pour ce spectacle est à la hauteur de l’engagement d’Awely dans ce programme.Voir l’attention de tous ces enfants, captés par la représentation, a révélé l’importance de cette action et de son impact. Je me rappelle notamment une petite fille, toute de rose vêtue, qui chantait à tue-tête la chanson en lingala introduisant les héros de ce petit théâtre artisanal qui prône la protec- tion de la diversité biologique de l’équateur.Avec les Casquettes rouges sur un site de conflit Cadeau de bienvenue par la responsable d’un de nos groupes cibles rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page32
  • 18. 32 33 À CHACUN SON PARTENARIAT NOUS AVONS BESOIN DEVOUS ! Ces pages nous permettent une fois encore de remercier chaleureusement l’ensemble de nos partenaires. Ils sont la base solide qui nous permet de réaliser notre travail en faveur des animaux et des hommes. L’Alliance d’Awely propose toujours aux struc- tures telles que les entreprises, les fonda- tions, les organisations, les clubs ou les comi- tés de s’associer, financièrement ou matériel- lement, à notre action en faveur des espèces animales menacées et du développement. Elles bénéficient d’un retour en image pro- portionnel au soutien accordé, et de la possi- bilité de valoriser cet engagement dans une démarche gagnant-gagnant. Nous proposons également à ceux qui dispo- sent de financements plus limités, de soute- nir Awely ponctuellement, en alimentant par exemple nos fonds micro-crédits ou pédago- gie. Dans ce cas, le montant accordé est utilisé exclusivement pour l’un de ces deux modules, et peut dans le dernier cas, servir au finance- ment de la création et de l’impression et de la diffusion d’un nouveau poster ou livret péda- gogique, diffusé à grande échelle sur l’un de nos programmes. N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour recevoir la présentation de l’Alliance et obtenir davantage d’informations sur les dif- férentes possibilités de partenariat. Faire un don, même minime, c’est simple par le lien présent sur la page d’accueil de notre site internet ou sur celui de mailforgood. Par ce biais, vous soutenez directement nos actions, avec la somme de votre choix, et nous accompagnez dans le développement de nos initiatives en faveur des animaux et des villa- geois qui partagent le même environnement. Et n’oubliez pas que 66% de votre don est déductible de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Sur mailforgood, le formulaire de déduction fiscale vous est adressé par email dès la récep- tion de votre don. Un grand merci d’avance. allianceDes animaux et des hommes - Wildlife and People Pour les particuliersPour les entreprises, fondations, organisations, clubs… http://www.mailforgood.com Puis tapez simplement Awely dans la barre de recherche NOS PARTENAIRES Rien ne pourrait arriver sans eux Leur soutien, leur confiance et leur implication, nous permettent de réaliser et de pérenniser l’ensemble de nos actions. A C T I O N www.bonobojeans.com www.twycrosszoo.com www.artis.nl www.ecosysaction.orgwww.fondationlepalnature.org www.zoo-palmyre.fr www.zoo-amneville.com www.fdbiodiversite.org www.waza.org www.manandnature.org www.maisonsdumonde.com www.onepercentfortheplanet.org rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page34
  • 19. 34 35 BRÈVES Dernière minute Au moment où nous bouclons ce rapport annuel, le parc zoologique d’Amnéville nous confirme le renforcement de son soutien financier annuel. Une excellente nouvelle qui va nous permettre d’employer à mi-temps, à partir d’avril 2013, un coordinateur pour l’Asie. C’est Bibhuti Lahkar qui occupera ce poste. Titulaire d’un doctorat en biologie de la conservation, Bibhuti est originaire de la région d’Assam en Inde et basé à Guwahati. Il coordonne depuis plus de 10 ans certains de programmes d’Aaranyak, notre organisa- tion partenaire sur place, dont il est l’un des fondateurs. Il est depuis 2008, le lien avec notre équipe de Casquettes rouges en bor- dure du parc national de Manas, une région qu’il connait parfaitement. Bibhuti connait également bien les pays voi- sins, dispose d’un large réseau professionnel et d’une connaissance approfondie de la problé- matique des conflits entre Homme et animaux, comme des questions de développement. LE RAPPORT FINANCIER N.B. Ces résultats ont été enregistrés par le cabinet Lorgec à Metz, sur la base des informations que nous avons fourni. Au regard des montants perçus depuis 2010, nous devons désormais faire valider ces chiffres par un commissaire aux comptes. Ceux qui figurent dans notre bilan, et sont repor- tés ici, n’ont pas encore été validés par ce dernier. BILAN 20112012 Total des produits d’exploitation Total des charges d’exploitation Fonds associatifs Résultat net Disponibilités Dettes Produits constatés d’avance 230 927 € 222 085 € 79 698 € 6 363 € 164 090 € 16 795 € 79 969 € 249 520 € 202 193 € 86 061 € 48 192 € 183 515 € 14 142 € 106 112 € Rejoignez notre réseau. Si notre site Internet est le premier pas pour mieux nous connaître, nous disposons par ailleurs d’une page Facebook. En la visitant régulièrement, vous découvri- rez des informations et des photos sur nos actions ou celles de nos partenaires. Nous vous invitons à les commenter et à les partager. Ce sont là des moyens simples d’apporter votre contribution à notre travail et de nous soutenir. www.facebook.com/Awely.org Awely est aussi surTwitter : @Awelyorg En concertation avec Eva Gross et Nolwenn Drouet-Hoguet, il aura comme tâche d’effec- tuer certaines des missions de terrain desti- nées à évaluer nos initiatives ; de contribuer aux renforcement des capacités de nos équipes et de les assister dans leur travail ; de rédiger des rapports ; de vérifier l’état des dépenses des projets, mais aussi de recher- cher des financements. Nous nous réjouissons de son arrivée parmi nous. Le léopard (Panthera pardus), espèce qui s’attaque souvent aux petits animaux d’élevage à la tombée de la nuit. rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page36
  • 20. Merci… Xavier Marie, Laura Martinez, Marie- Paule Martinod, Laurence Merciris, Jérémy Mergault, Chrystel Metais, Markus Metz, Paul Mobuta, Rosemary Moigno, Claude Montel, Géraldine Moreau, Fabienne Morgaut, Laetitia Mostart, Sébastien Mutter, Hélène Nicaud, Charlène Nicolay, Franck Oberwemmer, Sébastien Olle, Aurélie Panier, Laurent Parcineau, Sophie Payet, Richard Peter David, Florence Perroux, Christian Pilard, Stella Pilard, Valérie Ponsardin, Xavier Prudhomme, Emilie Roussel, Anna Rozzi, Virginie Roy, Cyril Ruoso, Luis Salamanca, Laurence Sauvage- Lebreton, Mélanie Sirdey-Coïd, Patrick Sohier, Bibhab K. Talukdar, Charlène Tanguy, Caroline Teilhac, Agnès Teutsh, Anna Tolan, Hortense Triplet, Patrick Triplet, Charles Trout, Olivier Veber, Frédéric Vetzel, Mario Voss, Carla Wencker, Eveline Wisse Smit, Pascal Wohlgemuth, Hemanta Yadav. Groupe Rhinos, Parc de l’Auxois Jean-Philippe Agnese, Camille Alexandre, Marion Alexandre, Régis Alexandre, Bernadette et Philippe Arnal, Thomas Bacha, Haig Ballian, Céline Bardet, Jocelyne Beaumanoir, Roland Beaumanoir, Olivier Behra, Arnaud Bennet, Sébastien Bertrand, Lucy Boddam-Whetham, Jean- Christophe Bokeka, Marc Bonkoto Nkoy, Jenny Bourassin, Jean-Philippe Burnel, Joséphine Busquère, Kevin Caley, Antoine Cadi, Philippe Cammarata, Agnès Candiotti, Marthe-Camille Charles, Charlotte Canteloup, Arnaud Chaussoy, Cathy Dean, Sophie Decelle, Christian Desgorces, Pascal Faure, Rémy Flachaire, Thibault Foch, Martine Fournier, Bianca Fulconis, Marie- France et Pierre-Yves Fulconis, Guy Garnier, Audrey Gaultier, Philippe Gavotto, Cindy Gélin, Judith Gintz- Aminoff, Pierre, Alexandre, Alizée et Julie Gliganic, Rémi Gouin, Cécile Héry, Yann Jaslet, Fabrice Jullien- Palletier, Pascal Joyeux, Claude Keboy, Mirjam Knörnschild, Fabien Kurek, Bibhuti P. Lahkar, Magali Lafitte, Marie-Elise Lamas, Noémie et Thomas Leaud, Lou Lécuyer, Gisèle Leduc, Hervé Le Roux- Dupeyron, Sophie Loiseau, Michel Louis, Pascal Mace, Alexis et Dominique Maillot, Rachel McRobb, Création:JoséphineBusquèreetRenaudFulconis Rédaction:RenaudFulconisetNolwennDrouet-Hoguet Relecture:PatrickTriplet CréditsPhoto:Awely,saufmentioncontraire Imprimésurpapierrecyclé-2013 36 rapport annuel 2013_6_Mise en page 1 09/04/13 14:42 Page38
  • 21. rapport annuel 2013_2_Mise en page 1 19/03/13 14:15 Page39