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1 von 74
www.pwc.fr




               Benchmark CAC 40
               comptes IFRS 2011
               Quels enseignements
               tirer pour 2012 ?




Juillet 2012
Sommaire

                             Édito                                                3

                             Enseignements clés                                   4

                             Croissance externe et incorporels                    7

                             Dépréciation                                         17

                             Endettement net                                      29

                             Impôt sur le résultat                                35

                             Retraites                                            45

                             Autres informations financières et extra-financières   57

                             Contacts                                             73




Cette étude a été coordonnée par :
Vanessa Fossé, Senior Manager PwC,
co-auteur du Mémento IFRS (Éd. F. Lefebvre)
Édito

Pourquoi ce benchmark ?


Les années se suivent et les environnements économique, financier et
désormais sociétal changent.
Pour autant, les enseignements à tirer de la communication financière de
l'exercice précédent sont toujours instructifs !
C'est pourquoi, au moment où les entreprises préparent leurs comptes
semestriels 2012, il nous a paru opportun de publier la première édition
du Benchmark PwC IFRS CAC 40, issus des comptes 2011.
Pour ce faire, nous avons choisi de nous focaliser sur 6 thématiques :
croissance externe, dépréciation, endettement, impôts, retraites,
communication financière.
Et pour donner un regard le plus opérationnel possible au-delà des
aspects techniques, l’information financière 2011 a été analysée par
des évaluateurs, des actuaires, des fiscalistes, des spécialistes en
communication financière ou encore des consultants,


Nous vous souhaitons une bonne lecture !




Claude Lopater                        Olivier Schérer
Associé PwC,                          Associé PwC,
Membre du Collège de l'ANC            Responsable IFRS
Enseignements clés




    1
                                         Croissance externe et incorporels
                                         Les transactions 2011 réalisées par les sociétés du CAC 40,
                                         centrées sur leur secteur, se sont déroulées essentiellement sur le
                                         1er semestre avec une concentration de plus en plus importante
                                         hors de l’Europe, en Amérique du nord et BRICS.
                                         L’analyse du goodwill résiduel, étape clé de la comptabilisation
                                         de l’acquisition, est encore peu répandue.
                                         En 2012, il est possible d'anticiper et donc d'éviter, par des solutions
                                         alternatives adéquates, la future prise en compte par résultat des
                                         variations des dettes liées aux intérêts minoritaires qui devrait
                                         être décidée par le Comité d'interprétation des normes IFRS.




    2
                                         Dépréciation
                                         Même si la part des dépréciations demeure modérée au regard de la
                                         valeur des incorporels et des corporels, le volume des dépréciations
                                         augmente fortement en 2011 (de 7,7 milliards d’euros fin 2010 à
                                         12,7 milliards d’euros fin 2011), mais surtout du fait de 4 sociétés.




   3
                                         Endettement net
                                         La notion d’endettement nette reste incontournable
                                         dans les sociétés du CAC 4O et est très majoritairement
                                         publiée dans les annexes des comptes consolidés.




4 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
4
    Impôt sur le résultat
    L’impôt en termes de charge et de coût trésorerie évolue à la
    hausse, malgré la baisse du résultat des entreprises du CAC 40.
    La combinaison de l’augmentation de l’impôt sur les bénéfices décaissé et
    du niveau relativement constant des dividendes versés aux actionnaires
    contribue à des difficultés de trésorerie et de gestion à moyen terme.
    Il est aujourd’hui toujours impossible de comprendre la situation fiscale
    d’un groupe au travers de la lecture de son seul document de référence.




5
    Retraites
    Le volume des engagements de retraite, en augmentation
    de 7 %, s’établit fin 2011 à 211 milliards d’euros.
    Ces engagements sont très variables selon les sociétés et fortement
    sensibles aux indices choisis comme le taux d’actualisation.




    Autres informations financières et extra-financières




6
    Toutes les sociétés présentent des indicateurs financiers non GAAP
    qui sont généralement repris dans l’information sectorielle.
    Les informations sociales et environnementales
    données dans le document de référence sont souvent
    complétées par un autre support d’information.
    L'enjeu de communication financière attaché au DDR
    réside dans la capacité de synthèse et d'intégration des
    informations financières et extra-financières essentielles
    à l'appréciation de la performance globale.




                                                              PwC               |5
Croissance externe
et incorporels


 L’essentiel                             9

 Volume des transactions                 10

 Évaluation des incorporels              12

 Analyse du goodwill résiduel            13

 Autres problématiques de valorisation   14

 Puts sur intérêts minoritaires          15
8 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Croissance externe et incorporels




L’essentiel

   Malgré la crise économique et financière, le volume des transactions
   mondiales est en légère augmentation depuis un an. Concernant les sociétés
   du CAC 40, des acquisitions significatives ont été comptabilisées en 2011,
   essentiellement sur le premier semestre. La crise des liquidités a en effet
   fortement impacté le volume des transactions au second semestre.

   Dans ce contexte difficile et extrêmement mouvant, les sociétés du CAC 40
   tout en restant centrées sur leur secteur, s’orientent de plus en plus sur des
   acquisitions en dehors de l’Union Européenne. L’Amérique du Nord et les
   BRICS sont les zones géographiques les plus prisées.

   Concernant la comptabilisation de ces acquisitions, trois problématiques
   ressortent souvent : l’évaluation des incorporels demeure un exercice
   complexe ; l’analyse du goodwill résiduel, étape clé de la comptabilisation
   d’une acquisition, est encore peu répandue ; les nouvelles évolutions à la
   juste valeur (ajustements de prix, quote-part antérieurement détenue, etc.)
   ne sont pas explicitées.

   Enfin, le changement probable en 2012 par le Comité d'interprétation
   des normes IFRS du traitement des variations ultérieures des dettes liées
   aux puts sur intérêts minoritaires doit dès à présent être anticipé, car des
   solutions alternatives existent.




   Françoise Gintrac              Delphine Sabah Attal           Marie-Jeanne Morvan
   Associée PwC, Responsable      Senior Manager PwC,            Associée PwC, Conseils
   du département Évaluation      Spécialiste département        en Transactions IFRS
                                  Évaluation




                                                                            PwC           |9
Volume des transactions


                “ Malgré la conjoncture, des
                acquisitions significatives
                comptabilisées sur 2011 ”                                       “ Comme en 2010, les sociétés
                                                                                restent centrées sur leur secteur ”

Au niveau mondial, l’activité des fusions-acquisitions              Les secteurs des Produits chimiques et pharmaceutiques
est en légère augmentation par rapport à 2010 (+2,5 %               et de l’Énergie et des services aux collectivités Locales
en valeur et +1,3 % en nombre)1 avec des transactions               ont été les secteurs les plus dynamiques en termes de
essentiellement concentrées sur le premier semestre                 croissance externe et représentent à eux deux plus
2011. Parmi les sociétés du CAC 40, la même tendance                de la moitié de volume total de transactions avec
est observée. Les opérations les plus significatives se             respectivement un volume de 15,2 et 13,1 milliards d’euros
sont dénouées sur le premier trimestre 2011. Toutefois,             (pour respectivement 2 et 8 transactions). Parmi ces
la plupart de ces transactions avaient certainement été             transactions, on retrouve l’acquisition de Genzyme par
négociées déjà sur 2010.                                            Sanofi et d’International Power par GdF-Suez.
Dans le cadre de cette étude, nous avons retenu dans notre
échantillon les transactions supérieures à 100 millions
                                                                    Répartition sectorielle des cibles des transactions du CAC 40
d’euros réalisées par les sociétés du CAC 40 en 2011 et             supérieures à 100 m€
mentionnées dans leurs états financiers.
Elles totalisent un montant de 54 milliards d’euros (pour             5 677 m€                                          2 711 m€
29 transactions) quand elles représentaient 15 milliards              3 acquisitions                                6 acquisitions
sur 2010 (pour 34 transactions).
Cette évolution s’explique principalement par plusieurs
transactions supérieures au milliard d’euros. On peut en                                                                           13 122 m€
dénombrer 9 sur 2011 avec notamment l’acquisition de                15 198 m€                                                   8 acquisitions
Genzyme par Sanofi (15 milliards d’euros), ou encore                2 acquisitions
l’acquisition de 44 % de SFR par Vivendi (8 milliards
d’euros). En 2010, seules 3 transactions supérieures à
1 milliard d’euros avaient été signées, parmi lesquelles on
retrouvait une acquisition du groupe Sanofi (Chattem pour
1,2 milliards d’euros).                                                7 577 m€                                                 9 269 m€
                                                                       4 acquisitions                                       6 acquisitions

                “ Avant la crise de liquidité du
                2nd semestre 2011, de nombreuses
                                                                                        Ingénierie, construction et produits manufacturiers
                et importantes transactions
                                                                                        Énergie et services aux collectivités
                se sont dénouées au 1er semestre
                2011 ”                                                                  TMT (Technologie, Media et Télécommunication)

                                                                                        Services financiers et immobilier
Le premier semestre 2011 a été marqué par de très                                       Produits chimiques et pharmaceutiques
nombreuses transactions de grande envergure avant que
                                                                                        Distribution et produits de grande consommation
la crise de liquidité ralentisse très fortement l’activité sur le
2nd semestre. Si un nombre équivalent d’opérations à plus
de 100 millions d’euros a été observé sur les 2 semestres
(16 sur la première moitié de 2011, puis 13 sur la seconde),
                                                                    Lorsqu’on analyse également le secteur de l’acheteur, il en
le volume de transactions a très fortement chuté sur le
                                                                    ressort comme en 2010, que presque toutes les opérations
second semestre passant de 45 milliards d’euros sur les
                                                                    visent une consolidation plutôt qu’une diversification.
6 premiers mois de l’année à seulement 9 milliards d’euros
                                                                    Sur 28 des 29 transactions, acheteurs et cibles
sur les 6 derniers.
                                                                    appartiennent au même secteur.

1
    Merger Market M&A Round-up for Year End 2011 – 3 janvier 2012



10 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Croissance externe et incorporels




                                                                Répartition géographique des cibles des transactions du CAC 40
          “ Dans un contexte de                                 supérieures à 100 m€

          ralentissement économique en
          Europe, les sociétés se tournent de                                                                      19 126


          plus en plus vers des acquisitions
          en dehors de l’Union Européenne ”
                                                                                           12 994

Si les acquisitions en Europe représentent encore 43 % du                                                                                 10 981
volume de transactions (en valeur), cette part s’est atténuée             10 121

par rapport à 2010 (56 % l’an dernier).
Sur l’exercice 2011, l’Amérique du Nord et les BRICs ont été      6 430
les marchés privilégiés par les entreprises du CAC 40 avec
respectivement 36 % et 20 % du volume de transactions
réalisé sur ces zones géographiques (contre respectivement                                                 2 747
                                                                                                                                  2 242
19 % et 15 % l’année passée).
                                                                                   1 766                                                                1 579
                                                                                                                                                                  532


                                                                     France        Reste de l’Europe      Amérique du Nord            BRICs*            Reste du Monde




                                                                     2010

                                                                     2011                              * inclut l’acquisition des activités asiatiques de Axa APH en 2011




                                                                                                                                          PwC                        | 11
Évaluation des incorporels


           “ L’évaluation des incorporels                        Sur les 12 transactions pour lesquelles l’allocation à des
           demeure un exercice complexe ”                        actifs incorporels a été explicitée, les actifs suivants ont été
                                                                 identifiés : technologie, brevets, marques, relations clients
                                                                 ou carnets de commande, ou encore droits.

Dans ce contexte d’acquisitions significatives donnant lieu
                                                                 Actifs incorporels les plus identifiés lors des transactions 2011
à des prises de contrôle pour la plupart, les sociétés du
CAC 40 doivent se soumettre à l’exercice d’allocation du
prix d’acquisition, requis par la norme IFRS 3 révisée.            Technologie ou brevets                                                                8 transactions*


                                                                                  Marques                                                          7 transactions*
  Rappels... Réglementations... Normes
                                                                          Relations clients
                                                                                                                                       5 transactions*
  Comme le requiert la norme IFRS 3 révisée, les groupes         ou carnets de commande


  qui prennent le contrôle de sociétés doivent procéder à une                        Droits                      2 transactions*
  allocation du prix d’acquisition, une analyse qui permet
  notamment de rationaliser le prix payé.
                                                                                              * Nombre de fois où l’actif a été cité
  Cette norme, fortement révisée en 2009, amène les
  acquéreurs à identifier et valoriser à la juste valeur les
  actifs et passifs de la société acquise dans leurs comptes     Globalement, les sociétés indiquant la nature des
  consolidés. Cela revient à valoriser chaque actif comme s’il   incorporels retenus indiquent le montant individuel de
  avait été acquis séparément.                                   chaque actif, mais ne renseignent la méthode d’évaluation
                                                                 que dans un tiers des cas. Les paramètres d’évaluation
                                                                 comme les taux de redevances ou les taux d’actualisation
Cet exercice d’identification et de valorisation s’avère         ne sont quant à eux jamais renseignés.
souvent complexe d’autant que ses impacts peuvent être
significatifs :                                                  La durée d’amortissement des actifs n’est renseignée que
• à la fois sur le bilan au moment de la comptabilisation        pour 5 transactions. Les durées mentionnées pour une
  (comptabilisation des actifs et passifs acquis et du           même catégorie d’actifs suivant le secteur d’activité varient
  goodwill résiduel)                                             fortement. A titre indicatif, les durées d’amortissement
• mais aussi au compte de résultat postérieurement à la          des relations clients sont comprises entre 3 ans et 28 ans,
  comptabilisation (avec par exemple l’amortissement             celles des technologies entre 1 an et 14 ans. Concernant les
  d’actifs à durée de vie finie ou une éventuelle                marques, les durées de vie sont comprises entre 1 an et 20
  dépréciation)                                                  ans ; certaines ont une durée de vie indéfinie.

Parmi les 29 transactions supérieures à 100 millions
d’euros, seules 23 ont donné le contrôle à l’acquéreur.
Pour ces transactions, la nature des incorporels reconnus
n’a été indiquée qu’à 12 reprises. Il convient toutefois de
noter que le goodwill présenté correspond parfois à un
simple écart d’acquisition non encore alloué.
50 % des sociétés précisent d’ailleurs que l’allocation
et/ou le goodwill présentés sont provisoires.
En effet, les sociétés bénéficient d’un délai de 12 mois pour
réaliser cet exercice d’allocation souvent complexe. Pour les
aider dans cet exercice, 8 sociétés disent avoir eu recours à
des experts indépendants en 2011 contre 3 l’an dernier.




12 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Croissance externe et incorporels




Analyse du goodwill résiduel



           “ L’analyse du goodwill résiduel
           constitue une étape clé ”


Sur les 23 transactions analysées, toutes les sociétés, sauf
une, ont mis en évidence un goodwill résiduel. En effet,
Arcelor Mittal a comptabilisé un badwill pour l’acquisition
de Prosper, mais aucune justification n’est apportée pour
expliquer ce badwill.
Si l’identification et l’évaluation des incorporels
constituent une étape importante dans l’allocation du
prix d’acquisition, l’analyse du goodwill résiduel reste
essentielle. Elle permet non seulement de conforter
l’analyse des actifs et passifs acquis mais aussi de
rationaliser de manière plus globale le prix d’acquisition.
Cette étape est importante dans la mesure où le goodwill
résiduel est figé à l’issu de l’allocation du prix d’acquisition
et qu’il sera soumis annuellement à des tests de
dépréciation.
En 2011, 7 acquisitions supérieures à 100 millions d’euros
ont fait l’objet d’une analyse du goodwill résiduel.
En moyenne, le goodwill résiduel reconnu à l’actif des
bilans représente 42 % du prix d’acquisition.
Toutefois, et comme évoqué précédemment, dans 50 %
des cas le goodwill présenté dans les états financiers
correspond à un écart d'acquisition provisoire.
Parmi les explications récurrentes relevées dans les états
financiers afin de rationaliser le goodwill résiduel, les
sociétés font fréquemment référence à la valeur du capital
humain (ne pouvant être inscrit au bilan) ou encore à
l’existence de synergies propres à l’acquéreur.




                                                                              PwC          | 13
Autres problématiques de valorisation


Au-delà de l’identification et de la valorisation d’actifs                 Option de goodwill complet ou partiel, un choix
incorporels, des questions de valorisation se posent                      guidé par la logique économique
lorsqu’un acquéreur a le contrôle mais ne détient pas 100 %
de la société acquise. Plus particulièrement, la                          En cas de pourcentage de détention inférieur à 100 % lors
problématique de valorisation d’un bloc minoritaire existe                de l’acquisition d’une société dont on prend le contrôle,
dans les cas d’acquisition par étapes et/ou d’option entre le             l’acquéreur doit choisir entre les options de goodwill partiel
goodwill complet et partiel. Le prix payé pour le bloc                    et de goodwill complet.
donnant le contrôle ne doit pas toujours faire référence
pour estimer la valeur de blocs minoritaires.
Enfin, lorsqu’un complément de prix est négocié dans le                      Rappels... Réglementations... Normes
cadre du contrat d’acquisition, il s’agit de le valoriser dès
                                                                            Dans le cas d’une comptabilisation par la méthode
l’acquisition (sans ajustement possible ultérieurement du
                                                                            du goodwill partiel, le goodwill inscrit au bilan est
prix d’acquisition).
                                                                            proportionnel au pourcentage de détention et les
                                                                            minoritaires sont comptabilisés pour la quote-part de
Les acquisitions par étapes                                                 situation nette détenue.
                                                                            Dans le cas d’une comptabilisation par la méthode du
Dans les opérations de prise de contrôle par étape, les
                                                                            goodwill complet, 100 % du goodwill est enregistré à
problématiques d’évaluation sont plus nombreuses. En
                                                                            l’actif et les minoritaires font l’objet d’une évaluation à la
effet, les différents blocs de titre donnent lieu à une
                                                                            juste valeur. Dans ce cas, la part du goodwill attribuable
évaluation à la juste valeur, comme l’illustre le schéma ci-
                                                                            aux minoritaires n’est pas toujours proportionnelle à la
dessous :
                                                                            valeur du goodwill majoritaire.

Prise de contrôle par étapes

                                                                          Peu d’information est disponible sur l’option privilégiée
 Quote-part
 antérieurement          Nouveau bloc acquis     Intérêts minoritaires    par les sociétés. Sur les 23 acquisitions donnant le contrôle,
 détenue                                                                  seulement 6 ouvraient l’option du goodwill complet
 Évaluation à la juste   Prix +                  Évaluation à la juste    (pourcentage détenu inférieur à 100 %).
 valeur                  Évaluation à la juste
                         valeur des clauses de
                                                 valeur si recours à la
                                                 méthode du Goodwill
                                                                          Sur ces 6 opérations, 5 ont indiqué l’option sélectionnée.
                         complément de prix      complet                  L’option du goodwill complet a été exercée pour 2
                                                                          transactions mais sans indication quant à la méthode
                                                                          d’évaluation des intérêts minoritaires à la juste valeur.
Au sein de l’échantillon analysé, 6 transactions par étape
ont été relevées dont 2 pour lesquelles la réévaluation à la              Les clauses d’ajustements du prix
Juste Valeur de la quote-part antérieurement détenue a été
communiquée.                                                              Dans le contexte économique actuel incertain, les
                                                                          acquéreurs plutôt que de s’engager sur un prix fixe,
Ces deux transactions sont relatives à l’acquisition de                   n’hésitent pas à intégrer une clause de complément de
bloc de 50 % s’ajoutant au 50 % déjà détenu. Dans ces                     prix dans les contrats d’acquisition. Cette information
2 cas, l’évaluation à la juste valeur de la quote-part                    n’est pas systématiquement renseignée dans les états
antérieurement détenue s’est faite sur la même base que                   financiers, toutefois des clauses d’ajustement de prix
le nouveau bloc acquis. Cependant, lors de l’acquisition                  ont été relevées pour 2 transactions en 2011. Dans les
d’un nouveau bloc donnant le contrôle de l’entité cible,                  2 cas, ces compléments de prix ont été intégrés aux coûts
l’évaluation des titres acquis peut aussi donner lieu à                   d’acquisition. Pour seulement une des 2 transactions, il est
la prise en compte de primes non considérées lors de                      précisé que ce complément de prix a été déterminé sur la
l’acquisition de la part minoritaire initiale.                            base de la meilleure estimation du management.




14 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Croissance externe et incorporels




Puts sur intérêts minoritaires


Au 31 décembre 2011, 31 sociétés du CAC 40 détiennent                  Sur les 31 groupes concernés, seuls 10 individualisent
des puts sur intérêts minoritaires.                                    les impacts de la variation de la dette sur les comptes de
                                                                       l’exercice.
Le montant cumulé des passifs relatifs à ces instruments
s'élève, pour les 16 groupes qui le mentionnent, à environ
12 milliards d’euros. Ces passifs représentent généralement              Rappels... Réglementations... Normes
moins de 5 % des capitaux propres du groupe concerné
(voir schéma ci-dessous).                                                A ce jour, les normes IFRS n'indiquent pas clairement
                                                                         la contrepartie de la comptabilisation des variations
                                                                         ultérieures de cette dette (résultat ou capitaux propres)
Ratio Dette liée aux puts sur intérêts minoritaires/Capitaux propres     lorsque le prix d'exercice est fondé sur une formule.
                                                                         En mai 2012, l’IFRS Interpretation Committee (IIC)
                                                                         a approuvé la publication d'un projet d'interprétation
                                                                         obligeant à comptabiliser en résultat les variations de
            2
                                                                         la dette, avec une application rétrospective jusqu'au
                                                                         1er janvier 2010. En effet, le projet d'interprétation
   2                                                                     exclut de son périmètre les puts sur minoritaires
                           7
                                                                         accordés antérieurement à l'entrée en vigueur d'IFRS
                                                                         3R (variations de juste valeur de la dette comptabilisées
                                                                         généralement en contrepartie du goodwill).
        5

                                                                       L’interprétation obligeant à comptabiliser en résultat les
                                                                       variations de la dette, si elle était définitivement validée par
    Moins de 1 %                                                       l'IFRS IC et si elle était approuvée par l'Union Européenne,
    Moins de 5 %
                                                                       risque de fortement impacter les résultats des groupes
                                                                       français qui ont choisi de comptabiliser ces variations
    Moins de 10 %                                                      de juste valeur en contrepartie des capitaux propres
    Plus de 10 %                                                       (21 groupes du CAC 40), comme l’AMF l’avait préconisé en
                                                                       2009.
                                                                       Mais il existe des solutions alternatives tant de présentation
                                                                       que d'amendements aux contrats de puts actuels pour
  Rappels... Réglementations... Normes                                 limiter ou éviter ces impacts anti-économiques dès 2012.
  L’obligation pour un groupe de racheter les intérêts
  minoritaires bénéficiant d'options de vente (puts sur
                                                                       Comptabilisation des variations ultérieures de la dette en nombre
  intérêts minoritaires) a pour conséquence qu'une                     de societes (après le 1er janvier 2010)
  dette doit être enregistrée dans les comptes consolidés
  IFRS pour le montant estimé du prix d'exercice, en
  contrepartie des capitaux propres et ce quelque soit la
  nature du prix d'exercice.
                                                                              8




                                                                         2
                                                                                                21




                                                                             Comptabilisation en capitaux propres

                                                                             Comptabilisation en compte de résultat

                                                                             Mode de comptabilisation non communiqué

                                                                                                                       PwC            | 15
Dépréciation


 L’essentiel                                                 15

 Le poids des incorporels                                    21

 Une communication financière plus détaillée et documentée   26
18 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Dépréciation




L’essentiel

   Sur l’exercice 2011, la valeur du goodwill et des autres immobilisations
   incorporelles à l’actif du bilan des sociétés du CA 40 a continué de progresser
   légèrement. Elle représente fin 2011, un peu plus des deux tiers des capitaux
   propres des sociétés concernées.

   Cet exercice est également marqué par la forte augmentation des
   dépréciations (+78 % à fin 2011), portant principalement sur les
   survaleurs que les sociétés ont payées lors des acquisitions, c'est-à-dire
   sur les goodwills. Toutefois, il convient de noter que plus de la moitié des
   dépréciations comptabilisées est concentrée sur 4 sociétés.

   En outre, dans le contexte actuel de crise et de volatilité des marchés, la
   valeur d’utilité est incontournablement utilisée pour déterminer la valeur
   recouvrable, au détriment des valeurs de marché.




   Françoise Gintrac                        Delphine Sabah Attal
   Associée PwC, Responsable                Senior Manager PwC,
   du département Évaluation                Spécialiste département
                                            Évaluation




                                                                           PwC             | 19
L’année 2011 a été marquée par le          En outre, si certaines obligations        La dégradation de l'environnement
début de la crise de la dette souveraine   souveraines ont été fortement             économique s’est-elle ainsi traduite
à laquelle l’Europe tente depuis de        attaquées (Grèce, Espagne, Italie),       dans les tests de dépréciation en
faire face. Impactant dans un premier      d’autres comme les obligations            2011 ?
temps la Grèce et l’Irlande, cette         allemandes, et dans une moindre
                                                                                     Dépréciations ou non, il ressort
crise s’est rapidement propagée à un       mesure les obligations françaises, ont
                                                                                     que les entreprises ont œuvré vers
grand nombre de pays européens.            constitué des valeurs refuges pour les
                                                                                     une communication financière plus
En effet, la crise de la dette s’inscrit   investisseurs, conduisant ainsi à une
                                                                                     transparente en matière de tests de
dans un contexte plus large de crise       baisse des taux sur l’année 2011.
                                                                                     dépréciation visant très probablement
économique en Europe touchant              Toutefois, malgré l’évolution favorable
                                                                                     à rassurer le marché.
autant l’économie réelle (croissance       des taux sans risque en France et
nulle ou récession dans la plupart         en Allemagne et de bons résultats
des pays européens) que les marchés        en 2011, les entreprises, du fait des
financiers (le CAC 40 est en recul de      perspectives plutôt négatives à court
19 % sur l’année 2011). Toutefois,         terme, se sont souvent trouvées
les sociétés du CAC 40, intervenant        confrontées à une problématique de
pour la plupart sur un marché              dépréciation potentielle des actifs
globalisé, ont été impactées de            incorporels (y compris goodwill) et
manières extrêmement diverses par          corporels.
le fort ralentissement de l’économie
européenne.




20 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Dépréciation




Le poids des incorporels


Des incorporels en augmentation
                                                                                            “ En 2011, la part du goodwill
Au 31 décembre 2011, la somme des goodwills et des actifs
                                                                                            et des incorporels a légèrement
incorporels des sociétés du CAC 40 représente un peu plus
de deux tiers de leurs capitaux propres.                                                    augmenté par rapport à 2010
Sur une valeur totale des incorporels (goodwill compris)                                    représentant plus de 2/3 des
d’environ 554 milliards d’euros en 2011 (contre 523                                         capitaux propres ”
milliards d’euros en 2010), le goodwill représente 62 %
à un niveau très légèrement inférieur par rapport à 2010.


Valeur comptable des goodwills et des actifs incorporels au 31 décembre 2011 (en milliards d’euros)


                Sanofi                                                                                                         62
           GDF-Suez                                                                                    45
                   Axa                                                                               44
      France Telecom                                                                          39
                  Vinci                                                               31
               Vivendi                                                           29
       Crédit Agricole                                                      19
                  EDF                                                       19
                LVMH                                                      18
   Schneider Electric                                                   17
       Pernod Ricard                                                  16
              Danone                                                  16
                  PPR                                               15
        Saint-Gobain                                              14
         BNP Paribas                                              14
               Lafarge                                          13
                  Total                                       12
                 EADS                                         12
Veolia Environnement                                          12
        Arcelor-Mittal                                      11
            Carrefour                                     10
               L’Oréal                                9
    Société Générale                                  9
               Alstom                             7
              Peugeot                             7
            Bouygues                              7
                Safran                            7
              Publicis                        6
       Alcatel-Lucent                         6
           Air Liquide                    5
              Legrand                 4
          Cap Gemini                  4
               Renault                4
                Essilor           3
              Technip             3
  STMicroelectronics          2
                 Accor    1
              Michelin    1
             Vallourec    1
    Unibail-Rodamco       1



Le montant total des goodwills comptabilisés par les sociétés                     transactions (Genzyme par Sanofi, International Power par
du CAC 40 au 31 décembre 2011 a augmenté par rapport à                            GDF-Suez) mais également à la baisse avec des dépréciations
2010, passant de 334 milliards d’euros à 341 milliards d’euros.                   de goodwill (9 milliards d’euros sur l’année 2011) et des
Cette légère augmentation masque de fortes variations à la                        cessions dans un contexte de recentrage sur les métiers cœurs
hausse avec une augmentation très importante du volume de                         et de désendettement.


                                                                                                                            PwC            | 21
Le poids des incorporels




     Des dépréciations en augmentation
     En 2011, 7 sociétés sur les 40 analysées n’ont pas constaté                     Une analyse des charges de dépréciation des goodwills par
     de charges de dépréciation sur leurs actifs non financiers                      secteur montre que :
     (contre 4 en 2010).                                                             • Les charges de dépréciations ont fortement augmenté
                                                                                       dans de nombreux secteurs tels que la Grande
     Même si la part des dépréciations demeure modérée au
                                                                                       Consommation, les Services Financiers et Immobilier ou
     regard de la valeur des incorporels et des corporels, on
                                                                                       l’Energie et les Services aux Collectivités avec des
     note une forte augmentation des dépréciations en un an,
                                                                                       dépréciations représentant en 2011 4 % à 5 % de la
     passant de 7,7 milliards d’euros en 2010 à 13,7 milliards
                                                                                       valeur nette comptable du goodwill avant dépréciation
     en 2011. Cet exercice d’évaluation reste délicat, 7 sociétés
                                                                                       contre seulement 0 % à 1 % en 2010.
     disent d’ailleurs explicitement avoir eu recours à un expert
                                                                                     • Les dépréciations dans le secteur des Loisirs restent
     indépendant pour les assister.
                                                                                       importantes (3 % de la valeur nette comptable du
     Contrairement à 2010, l’essentiel de ces dépréciations                            goodwill avant dépréciation) mais en retrait par rapport
     a porté sur les goodwills (67 %), c’est-à-dire sur des                            à l’an dernier où une importante dépréciation sur Accor
     survaleurs que les groupes du CAC 40 ont été prêts à payer                        avait été constatée.
     au moment de la transaction.                                                    • Les secteurs des Technologies, Media et
                                                                                       Télécommunication, de l’Ingénierie, Construction et
     Répartition en valeur des impairments comptabilisés
                                                                                       Produits Manufacturiers, de l’Automobile et
                                                                                       Équipementiers Automobiles et des Produits Chimiques
                                                                                       et Pharmaceutiques, qui semblent mieux résister à la
                          Goodwill                   Incorp.      Corp.   33
                                                                                       dégradation de l’environnement économique puisqu’ils
                                                                                       ont faiblement déprécié (de 0 % à 1 % de la valeur nette
      2011
                           67 %                       14 %        19 %    sociétés

                                                                                       comptable du goodwill avant dépréciation) et dans des
      2010
              Goodwill           Incorp.                  Corp.           35           proportions similaires à 2010.
               28 %               35 %                    37 %            sociétés
                                                                                     On constate également que de fortes dépréciations
                    Goodwill               Incorp.             Corp.      34
                                                                                     des goodwills sont concentrées sur certaines zones
                                                                                     géographiques. Parmi les 5 sociétés ayant enregistré les
      2009
                     49 %                   26 %               25 %       sociétés

                                                                                     dépréciations les plus significatives sur 2011, et pour
                                                                                     celles qui mentionnent la répartition géographique de ces
                                                                                     dépréciations, on note qu’environ 50 % de ces dépréciations
                                                                                     sont relatives à des pays qui subissent la crise de leur dette
                                                                                     souveraine (à savoir la Grèce ou l’Italie).




     22 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Dépréciation




Comme l’an passé, plus de la moitié des dépréciations                             Le graphique ci-dessous reprend les dépréciations
totales (goodwill, actifs incorporels et corporels) sont                          supérieures à 100 millions d’euros sur les incorporels
concentrées sur 4 sociétés. Il est à noter que ces 4 sociétés                     (y compris goodwill) et les corporels passés en 2010 et en
ont enregistrées des dépréciations supérieures à 1 milliard,                      2011.
portant essentiellement sur le goodwill. L’année passée,
seules 2 sociétés avaient comptabilisé des dépréciations
supérieures au milliard d’euros.



Dépréciations supérieures à 100 millions d’euros (en M€)



           Carrefour               514                                                2 699

      Crédit Agricole          447                                      1 938

                Total                                 1 416                          781

          GDF-Suez                                    1 376                 348

                EDF           349                             1 306

     France Telecom                 636                           991

Veolia Environnement    64                            1 261

                 Axa    10                            1 045

              Sanofi           462                    430

       Arcelor-Mittal         419               238

             Vivendi     215              390

       Saint-Gobain      220              381

               EADS      219              377

             Lafarge    154          388

               Accor         283     111

    Société Générale    68    255

        BNP Paribas     98 190

  STMicroelectronics    78 146

             Renault    159 61                                                                                          Dépréciations 2010
      Pernod Ricard     117 42                                                                                          Dépréciations 2011




                                                                                                                           PwC               | 23
Le poids des incorporels




     Un recours massif à la valeur d'utilité

                                                                                       Parfois, certaines sociétés ont déterminé à la fois des
        Rappels... Réglementations... Normes                                           valeurs d’utilité et des justes valeurs suivant les UGT
                                                                                       testées.
        Selon la norme IAS 36, les actifs sont testés en comparant
        leur valeur comptable à leur valeur recouvrable. La                            L’approche privilégiée pour le calcul de la juste valeur
        valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la                       reste une approche multiple. Dans certains cas, les sociétés
        valeur d’utilité et la juste valeur diminuée des coûts de                      ont aussi recours à une approche fondée sur les revenus
        cession.                                                                       (actualisation de flux de trésorerie dits « de marché »)
                                                                                       pour estimer une juste valeur. Pour mettre en œuvre cette
                                                                                       méthode, il faut être en mesure de démontrer que les flux
                                                                                       utilisés sont en ligne avec des prévisions de marché.
                       “ Les sociétés du CAC 40 se
                                                                                       Peu d’indication sur les hypothèses sous-jacentes
                       positionnent souvent sur une
                                                                                       aux plans d’affaires
                       approche long terme pour
                       déterminer la valeur recouvrable ”                              De manière générale, les hypothèses sous-jacentes aux
                                                                                       plans d’affaires sont rarement explicitées dans les rapports
                                                                                       annuels. Seules 15 sociétés apportent des commentaires
                                                                                       sur la nature des hypothèses sous-jacentes aux plans
     Dans un contexte économique et financier actuellement
                                                                                       d’affaires. Trois d'entre elles donnent également des
     dégradé, se fonder sur des valeurs de marché pénaliserait
                                                                                       commentaires chiffrés.
     certainement bon nombre de sociétés.

     Modalités de détermination de la valeur recouvrable                                 Rappels... Réglementations... Normes
                                                                                         La norme IAS 36 (paragraphe 134) préconise pour des
              23
                      24
                                                                                         UGT auxquelles sont alloués des goodwills significatifs ou
        20                                                                               des actifs à durée de vie indéterminée significatifs, « une
                                               18
                                                       17
                                                                                         description de chacune des hypothèses clés sur lesquelles
                                                              16
                                                                                         la direction a fondé ses projections des flux de trésorerie
                                                                                         pour la période couverte par les budgets/prévisions les
                                                                                         plus récents. Les hypothèses clés sont celles auxquelles la
                                                                                         valeur recouvrable de l’unité (du groupe d’unités) est la
                                                                                         plus sensible ».
                            1                                          1


       2009 2010 2011      2009 2010 2011      2009 2010 2011         2009 2010 2011   Même si certaines hypothèses peuvent être stratégiques ou
        Valeur d’utilité
         uniquement
                                Juste valeur
                                uniquement
                                                Valeur d’utilité et
                                                  Juste valeur
                                                                        Non Précisé
                                                                                       très confidentielles, des informations sur des hypothèses
                                                                                       moins sensibles permettraient certainement plus de
                                                                                       lisibilité au marché.
     Ainsi logiquement, les sociétés du CAC 40 ont eu
     massivement recours à la valeur d’utilité, qui permet de
     considérer la valeur des actifs dans une perspective de
     détention à moyen et long terme.                                                            “ When estimating average selling price,
                                                                                                 the Company used a range of assumptions
                                                                                                 between $717 per tonne and $954 per ton
        Rappels... Réglementations... Normes                                                     which remain stable for the next four years
        La méthode d’évaluation utilisée pour déterminer                                         depending on the markets in which each
        la valeur d’utilité est l’actualisation de flux futurs                                   GCGU is operating ”
        de trésorerie fondés sur les prévisions établies par le
                                                                                                              Extrait du Rapport Annuel 2011
        management.                                                                                                 d'ArcelorMittal - page 221
        Cette approche permet de capturer le potentiel de
        redressement et de croissance à moyen/long terme.




     24 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Dépréciation




Un allongement des durées de prévision
En 2011, 35 sociétés mentionnent la durée des prévisions                         Une analyse par secteur montre que les sociétés qui utilisent
contre 34 en 2010 (ce changement correspond uniquement                           des prévisions sur une période supérieure à 5 ans (en moyenne)
à un effet périmètre). Conformément à la norme IAS 36,                           sont des sociétés des secteurs Distribution et Produits de
ces prévisions sont majoritairement établies sur une durée                       Grande Consommation, Énergie et Service aux collectivités
de 5 ans.                                                                        et Automobile et Équipementier Automobile.
Il est à noter que 11 sociétés utilisent des prévisions sur
une durée plus longue contre 7 en 2010 à périmètre                               Durée moyenne des prévisions par secteur
constant (sortie de Natixis dont les prévisions étaient
supérieures à 5 ans). La norme n’exclut pas d’utiliser des
flux de trésorerie sur une période plus longue que 5 ans ;                         Distribution et produits de
                                                                                                                                                               6 sociétés
en revanche, il faut que cet allongement de la durée                                  grande consommation


des prévisions soit justifié. En 2011, seules 5 sociétés                              Énergie et Services aux
                                                                                                  collectivités                                                5 sociétés

argumentent leur choix en précisant que la durée retenue
permet de mieux refléter les caractéristiques de leur
                                                                                 Automobile et Équipementier
                                                                                                  automobile                                                   3 sociétés

activité (durée moyenne du portefeuille de contrats,                                      Services financiers
période nécessaire au positionnement stratégique d’une                                          & immobilier                                          5 sociétés


acquisition, durée de vie élevée des actifs, coûts des                             Ingénierie, Construction et
                                                                                                                                          11 sociétés
matières premières et politique de fixation des prix et
                                                                                     Produits Manufacturiers


évolutions technologiques très lentes, ...).                                         TMT (Technologie Media
                                                                                        Télécommunication)
                                                                                                                                          6 sociétés


                                                                                          Produits chimiques
                                                                                         et pharmaceutiques                               3 sociétés
Durée des prévisions
                                                                                          Loisirs et Hôtellerie                           1 société


                              19       18                                                                         0   1   2   3   4   5        6           7        8
                                                                                                                                      Durée des prévisions en années
                        16


                                                           11
                                             9
  8                                                8
         7                                                                 5
                6                                                     6
                                                                 7




 2009 2010 2011         2009 2010 2011      2009 2010 2011      2009 2010 2011
      < 5 ans                = 5 ans             > 5 ans         Non indiquée




                “ Les valeurs recouvrables sont déterminées
                à partir des projections actualisées des flux
                de trésorerie futurs d’exploitation sur une
                durée de 10 ans (période nécessaire au
                positionnement stratégique d’une
                acquisition) et d’une valeur terminale ”
                      Extrait du Document de référence 2011
                                        de L’Oréal - page 96




                                                                                                                                      PwC                           | 25
Une communication financière plus détaillée
et documentée

             “ Le nombre d’analyses de                                        Paramètres de sensibilité

             sensibilité est en hausse ”                                                        34

                                                                                  28     28                                   27
36 sociétés du CAC 40 ont présenté des analyses de sensibilité
en 2011 soit 4 de plus qu’en 2011, sans que cela soit la                                                        20     21

conséquence d’un effet périmètre. L’exercice de valorisation                                                                                                                               17

réalisé dans le cadre des tests de dépréciation est un exercice                                                                                             11
complexe, et ce d’autant plus dans le contexte actuel où les                                                                                                                10     10
                                                                                                                                               8      8
incertitudes sont nombreuses. Les analyses de sensibilités
constituent donc une étape clé pour les tests de dépréciation.
                                                                                 2009 2010 2011                 2009 2010 2011               2009 2010 2011                2009 2010 2011
                                                                                Taux d’actualisation           Croissance à l’infini        Marge opérationnelle                 Autres*
Présentation d’analyses de sensibilité

                                                                               * Coefficient d’exploitation, taux de croissance sur la durée de prévision, taux de change, retard de livraison, prix
                          36
        32      32
                                                                              La plupart des sociétés indiquent uniquement l’impact que
                                                                              pourrait avoir la variation d’un paramètre sur la valeur
                                                                              recouvrable sans toujours mettre en évidence le point mort
                                                                              (valeur pour laquelle la valeur recouvrable serait égale à
                                           8        8
                                                               4              la valeur nette comptable). Comme en 2010, seules cinq
                                                                              sociétés présentent le point mort du test de dépréciation.
      2009     2010      2011             2009     2010    2011               Il est à noter que la plupart des sociétés ayant comptabilisé
             Présentée                         Non présentée                  une dépréciation du goodwill présentent une analyse de
                                                                              sensibilité. En effet, sur les 22 sociétés ayant déprécié leur
A périmètre constant, on note que de nombreuses sociétés                      goodwill, 90 % ont présenté une analyse de sensibilité.
ont enrichi leurs analyses.                                                   Dans les cas de fortes incertitudes sur le modèle économique
Les analyses de sensibilité effectuées par les sociétés du                    ou sur les prévisions, les sociétés ont la possibilité de
CAC 40 sont toujours réalisées en grande majorité par                         mettre en œuvre une approche probabiliste qui permet de
rapport au taux d’actualisation et au taux de croissance                      considérer plusieurs valeurs pour des hypothèses clés.
long terme. Cependant, ces analyses sont enrichies, avec
l’utilisation de paramètres clés plus diversifiés tels que
le niveau de marge opérationnelle, les volumes et prix
unitaires de vente, le taux de change ou encore le coefficient
d’exploitation pour les activités bancaires. En effet, dans
certains cas, le taux d’actualisation ou le taux de croissance
                                                                                                        “ Lorsque plusieurs scénarios prévisionnels
long-terme ne constituent pas des paramètres clés, l’enjeu                                              sont retenus, une probabilité de survenance
du test se concentre principalement sur les hypothèses                                                  est attribuée à chacun d’entre eux ”
opérationnelles retenues par le management.
                                                                                                                     Extrait du Document de référence 2011
                                                                                                                                       de LVMH - page 125

             “ Sur l’ensemble des UGT, aucune dépréciation des écarts d’acquisition
             testés – avant allocation de l’écart d’acquisition Genzyme – ne serait à
             constater dans le cas d’un calcul de valeur d’utilité réalisé en utilisant soit :
             • un taux d’actualisation pouvant aller jusqu’à +2,5 points au-delà
                des taux de base utilisés ;
             • Un taux de croissance perpétuel pouvant aller jusqu’à –5,5 points
                en deçà des taux de base utilisés ”
                     Extrait du Document de référence 2011 de Sanofi Aventis - page 221




26 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Dépréciation




              “ Le taux d’actualisation et le                    Taux d’actualisation moyen (après impôt*) utilisé en 2011
              taux de croissance à long terme
              sont largement présentés par les                                                    17
              sociétés du CAC 40 ”

Le taux retenu pour actualiser les flux de trésorerie pour les
besoins des tests d’impairment est indiqué par 37 sociétés                                                       7
en 2011 comme en 2010 (aucun changement à périmètre                                  4
constant également). Il est à noter que les trois sociétés qui                                                                     1
n’indiquent pas ce paramètre appartiennent toutes les trois
au secteur des services financiers et immobilier.                             Entre 6 %        Entre 8 %     Entre 10 %     Sup. à 12 %
                                                                               et 8 %           et 10 %       et 12 %


Taux d’actualisation                                                         * ou considéré comme tel si non précisé



        36       37       37
                                                                 Fin 2011, les taux sans risque allemands et français
                                                                 s’établissaient respectivement à 1,83 % et 3,25 %
                                                                 au 31 décembre 2011 contre 2,97 % et 3,39 % au
                                                                 31 décembre 2010. Pour autant, cette baisse n’a pas été
                                                                 répercutée mécaniquement sur les taux d’actualisation au
                                     4
                                                                 sein du CAC 40, ce qui est logique. Le taux moyen reste
                                               3          3
                                                                 compris entre 8 % et 10 % même si une forte augmentation
                                                                 des taux d’actualisation dans certaines régions directement
       2009     2010     2011       2009      2010       2011    impactées par la crise de la dette est constatée (Grèce,
               Indiqué                     Non indiqué           Italie). Le taux moyen a ainsi était maintenu ou augmenté
                                                                 dans près de 70 % des cas.
                                                                 Le taux de croissance à long terme retenu dans le calcul
  Rappels... Réglementations... Normes                           de la valeur terminale est indiqué par 37 sociétés en 2011,
                                                                 soit par 4 sociétés de plus (mais +3 à périmètre constant).
  Pour le calcul de la valeur d’utilité, la norme IAS 36         Globalement, les taux de croissance long terme sont restés
  requiert d’appliquer un taux d’actualisation avant impôt       relativement stables, ils restent en moyenne compris en 1 %
  à des flux de trésorerie avant impôt, en s’assurant,           et 3 %.
  lorsque les calculs sont réalisés sur des bases après impôt
  (taux d’actualisation et flux), que les résultats auraient
  été identiques.                                                Taux de croissance à long terme moyen

                                                                                                       15       15     15
                                                                                                                            14
                                                                                                 12
Dans la pratique, le taux d'actualisation utilisé pour                                    11

réaliser le test est un taux après impôt, déterminé sur la
base de références observables sur les marchés. Ainsi,                                                                                    4   4
                                                                                                                                                    5
seules 7 sociétés disent utiliser un taux avant impôt comme        2     2
                                                                               3

en 2010. Notons que, comme en 2010, près de 40 % des
sociétés précisent avoir effectué le test avec des taux          2009 2010 2011           2009 2010 2011        2009 2010 2011         2009 2010 2011
d’actualisation avant et après impôt.                             Entre 0 % et 1 %        Entre 1 % et 2 %      Entre 2 % et 3 %       Entre 3 % et 4 %

Comme en 2010, les taux d’actualisation sont
majoritairement compris entre 8 % et 10 %.




                                                                                                                             PwC                   | 27
Endettement net


 L’essentiel                 31

 Endettement net             32

 Équivalents de trésorerie   33
30 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Endettement net




L’essentiel

   Malgré la légère diminution de la trésorerie globale des entreprises du
   CAC 40 (hors banques et assurance) sur l’exercice 2011, ces sociétés
   disposent toujours de liquidités abondantes (161 milliards fin 2011 contre
   170 milliards fin 2010).

   L’éligibilité des OPCVM monétaires à la définition d’équivalents de trésorerie
   demeure ainsi une question essentielle pour les sociétés industrielles et
   commerciales.

   Cette éligibilité a d’ailleurs fait l’objet de récentes évolutions avec d’une part,
   la création par l’ESMA de deux catégories d’OPCVM monétaires dans sa
   nouvelle classification et d’autre part, la nouvelle position de l’AMF quant à
   l’éligibilité de ces OPCVM.




   Vincent Le Bellac               Cyril Kanony
   Associé PwC, Trésorerie         Directeur PwC, Spécialiste
   d'entreprise                    en Instruments Financiers




                                                                              PwC            | 31
Endettement net


Dans cette thématique, notre échantillon comporte les          Publication de l’endettement net
sociétés du CAC 40 hors banques et assurances, soit 36
sociétés en 2011 et 33 sociétés en 2010.
                                                                         8%
Bien que la notion d’endettement net ne soit pas définie
                                                                    8%
par les IFRS, 92 % de sociétés de notre échantillon
(soit 33 sociétés) la publient dans leur document de
référence (DDR). Elles n’étaient que 29 à le faire en 2010.
L’endettement net est largement publié en annexe des
comptes consolidés (pour 30 sociétés). Les 3 autres sociétés
le publient ailleurs dans le DDR.
                                                                                  84%
En revanche, seules 2 sociétés sur les 33 publiant leur
endettement net font référence à la recommandation CNC
n°2009-R.03 du 2 juillet 2009 qui définit cette notion.
                                                                   Sociétés publiant l’endettement net dans les comptes consolidés

                                                                   Sociétés publiant l’endettement net ailleurs dans le DDR
  Rappels... Réglementations... Normes                             Sociétés ne publiant pas l’endettement net

  Les IFRS ne définissent pas la notion d’« endettement
  net ». Il s’agit d’un indicateur financier de mesure de
  la performance (indicateur non GAAP) et non d’un
  indicateur comptable. En revanche, l’endettement
  financier net est défini dans une recommandation
  CNC comme étant constitué de l’endettement financier
  brut (passifs financiers à long et court terme et à titre
  exceptionnel des passifs d’exploitation) diminué de la
  trésorerie nette et d’éventuels autres actifs financiers
  pouvant être portés en déduction de l’endettement net
  (Recommandation CNC n°2009-R.03 du 2 juillet 2009-
  point 4.3).




32 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Endettement net




Équivalents de trésorerie


Toutes les sociétés de notre échantillon sauf une définissent
les équivalents de trésorerie (soit 35 sociétés). Seules
6 sociétés font référence à la position de l’AMF sur les
catégories d’OPCVM éligibles à cette classification.


  Rappels... Réglementations... Normes
  Suite à la nouvelle classification des OPCVM monétaires
  de l'ESMA, l'AMF considère désormais que (Position
  2011-13 du 23/09/11) :
  a. pour les deux catégories d'OPCVM monétaires de
     l'ESMA, « monétaires court terme » et « monétaires »
     (« tout court »), il existe une présomption d'éligibilité
     en « équivalents de trésorerie » sous réserve notamment
     de vérifier de manière régulière la performance
     historique de l'OPCVM pour confirmer le caractère
     négligeable de son risque de variation de valeur,
     notamment en période de crise ou de tension des
     marchés. Il s’agit par exemple des OPCVM de droit
     français agréés par l'AMF, ou encore des OPCVM
     monétaires étrangers coordonnés et/ou autorisés
     à la commercialisation en France ou dans un pays
     étranger et qui sont classés comme tels par l'autorité de
     régulation du pays considéré.
  b. pour les autres OPCVM , l'AMF estime qu'une analyse
     au cas par cas à partir des quatre critères de la norme
     IAS 7 doit être systématiquement menée.
  En outre, l'AMF suggère de se référer désormais à la
  démarche d'analyse sur le classement des OPCVM en
  équivalent de trésorerie proposé par l'AFG, l'AFTE et
  l'AF2I dans leur document commun.




                                                                 PwC           | 33
Impôt sur le résultat


  L’essentiel                                                  33

  Augmentation du poids de l’impôt                             38

  Évolution de la communication financière relative à IAS 12   41
36 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Impôt sur le résultat




L’essentiel

   Sur l’exercice 2011, malgré une baisse du résultat des entreprises du
   CAC 40, l’impôt en termes de charge et de coût trésorerie a évolué à la
   hausse. Ainsi, le cumul de la faiblesse des bénéfices réalisés, de la hausse des
   pertes reportables et de la progression de la charge d’impôt sur les bénéfices
   amplifie la pression fiscale sur ces sociétés.

   En outre, l’augmentation du montant de l’impôt sur les bénéfices décaissé
   et le niveau relativement constant des dividendes versés aux actionnaires,
   élément indispensable dans de très nombreux groupes dont le cours est
   en recul notable, contribuent à des difficultés de trésorerie mais aussi de
   gestion sur le moyen terme.

   Si la tendance des 5 dernières années montre une amélioration des
   informations publiées requises en matière d’impôts, la compréhension de
   la situation fiscale d’un groupe au travers de la lecture du document de
   référence reste un exercice quasi impossible aujourd’hui.

   Difficile de dire si les initiatives de la Commission Européenne ou de certains
   organismes non gouvernementaux finiront par aboutir et par entraîner
   une exigence de détails accrue, notamment au plan géographique. Il serait
   toutefois utile que les entreprises se préparent à ces questions pour être en
   mesure de participer utilement et de manière constructive aux débats en
   cours.




   Thierry Morgant                               Alice de Massiac
   Associé Landwell & Associés, Avocat,          Associée Landwell & Associés,
   Gestion fiscale dans les comptes consolidés   Avocate, Taxes




                                                                                 PwC           | 37
Augmentation du poids de l’impôt


Poids de l’impôt dans les états financiers                                                   Principales causes de l’augmentation du Taux
L’impôt sur le résultat a toujours représenté une part                                       Effectif d’Impôt (TEI)
importante du résultat net des grands groupes français.                                      Le TEI du CAC 40 est en forte hausse depuis les 5 dernières
Fin 2011, confirmant cette tendance, il représente plus                                      années. Retraité des éléments « exceptionnels », c’est-
de 30 % du résultat net avant impôt dans un groupe du                                        à-dire des taux présentant une évolution très atypique
CAC 40 sur deux, voire plus de 50 % pour certains groupes                                    sur une année donnée compte tenu de transactions ou
comme Total, Carrefour, Accor ou encore France Telecom.                                      d’évènements spécifiques de certains groupes, le TEI
En outre, la charge d’impôt consolidée a légèrement                                          ne cesse d’augmenter pour atteindre son niveau le plus
augmenté (+9 %) sur 5 ans alors que le résultat avant impôt                                  élevé en 2011. En outre, les groupes financiers présentent
a lui baissé de manière importante (-20 %). Parallèlement,                                   désormais un TEI proche de celui des groupes industriels et
le coût de trésorerie qui avait sensiblement baissé durant                                   de service du CAC 40.
la crise est presque revenu à son niveau pré-crise de 2007
(baisse de 1 % entre 2007 et 2011). Enfin, le montant des                                               “ Le taux effectif d’impôt est en
dividendes versés a également diminué mais sans revenir                                                 augmentation constante depuis
aux montants d’avant-crise (baisse nette de 6 % entre 2007                                              5 ans ”
et 2011).
Ainsi, près de 60 % des groupes du CAC 40 supportent en
                                                                                             Évolution du TEI moyen du CAC 40
2011 une charge d’impôt supérieure aux dividendes versés
aux actionnaires. Cette proportion n’était que de 35 % en
2007.                                                                                        50 %




              “ 60 % des sociétés du CAC 40                                                  40 %


              supportent une charge d’impôt                                                  30 %
              supérieure aux dividendes versés ”
                                                                                             20 %

Contribution du CAC 40
                                                                                             10 %

 En M€
140 000                                                                                        0
                                                                                                    2007                2008                2009             2010   2011
120 000

100 000
                                                                                                           Moyenne des Taux (retraitée)
 80 000
                                                                                                           Moyenne des taux banque (retraitée)
 60 000
                                                                                                           Moyenne des taux Industrie/Services (retraitée)
 40 000

 20 000                                                                                                    TEI issu du cumul IS/cumul Pretax

     0
          Charge d’impôt     Résultat avant impôt     Cash IS publié     Dividendes versés
                                                                                             La hausse du TEI est mécanique et elle est liée
                      2007          2008            2009          2010        2011           simultanément à la baisse des résultats (en partie due à
                                                                                             la dépréciation des écarts d’acquisition), à l’absence de
                                                                                             reconnaissance de certains impôts différés actifs et à un
Dans les enjeux des discussions à venir en termes d’impôt,                                   niveau important de déficits. La CVAE, l’un des éléments de
se trouvent bien évidemment l’information concernant                                         la CET (nouvelle Contribution Economique et Territoriale,
les effets trésorerie ainsi que les impôts d’exploitation,                                   votée fin 2009 en remplacement de la Taxe professionnelle
actuellement absents des documents de référence alors                                        et applicable à partir de 2010), impacte elle aussi le TEI de
qu’ils représentent la part principale des coûts fiscaux                                     façon défavorable pour les groupes ayant analysé cette taxe
supportés par les entreprises.                                                               comme un impôt sur le résultat au regard d’IAS 12.

              “ Les enjeux informatifs se déportent
              de l’économique vers la trésorerie ”


38 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
Impôt sur le résultat




Depuis 2007, une augmentation de tous les impôts différés        Les charges de dépréciation de Goodwill sont dans la
est constatée (voir graphique ci-dessous). Ainsi, le montant     majorité des cas sans effet impôt et ont donc un impact
total des IDA non reconnus des groupes du CAC 40 a               certain sur l’augmentation générale du TEI. Cependant,
progressé de 12,7 milliards € en 5 ans dont 5,6 milliards        l’information n’est pas communiquée de manière
imputables au seul groupe Dexia. Cette hausse non                homogène par les groupes et n’est pas systématiquement
reconnue de certains IDA, conséquence de la difficulté           isolée dans les comptes de résultats consolidés mais plutôt
des groupes à documenter leur capacité à imputer leurs           dans une note annexe, voire ne fait pas l’objet de mention
déficits fiscaux sur des profits futurs, constitue un manque     spécifique dans certains cas.
à gagner pour les groupes du CAC 40 ; il s’agit en effet d’un
                                                                 Ainsi, le retraitement du TEI sur la base d’un résultat avant
levier qui peut faire l’objet d’une meilleure gestion pour un
                                                                 impôt hors charges de dépréciation du Goodwill montre
effet favorable sur la situation financière des groupes.
                                                                 l’impact défavorable qu’ont ces charges sans effet impôt sur
                                                                 le TEI. Ce TEI retraité est ainsi mécaniquement plus faible
Évolution des impôts différés entre 2007 et 2011                 que le TEI incluant les dépréciations de Goodwill.

80 000
                                                                 Évolution TEI CAC 40
70 000

60 000                                                           35%

50 000
                                                                 28%
40 000

30 000                                                           21%

20 000
                                                                 14%
10 000

     0
          2007               2008   2009           2010   2011   7%



                 IDA net                                              0
                                                                          2007                2008              2009              2010      2011
                 IDA non reconnu
                 IDP net                                                         ETR Loy non retraité

                                                                                 ETR Moy retraité des dépréciations du Goodwill




                                                                 A cet égard, l’information publiée reste non homogène d’un
                                                                 groupe à l’autre ou d’un pays à l’autre.




                                                                                                                                  PwC              | 39
Augmentation du poids de l’impôt




     Montant de l’impôt sur le résultat décaissé
     90 % des groupes du CAC 40 publient le montant de l’impôt        Pendant ces 5 années, la tendance est identique : le TEI
     sur le résultat décaissé durant l’exercice. Seuls 4 groupes ne   cash (montant de l’impôt décaissé sur le résultat avant
     publient pas cette information.                                  impôt) chute au moment de la crise en 2009 et augmente à
                                                                      compter de 2010.
     ETR Cash                                                         Le montant de l’impôt sur le résultat décaissé au cours
                                                                      de l’exercice revient progressivement au même niveau
     50                                                               qu’avant la crise soit 32,6 milliards € en 2011 contre
                                                                      36,2 milliards € en 2007 après une forte chute subie en
     40                                                               2009.
                                                                      Pour certains groupes, le montant d’impôt sur le résultat
     30                                                               payé en 2011 est largement supérieur au montant versé en
                                                                      2007 ; c’est le cas de Total qui a décaissé 12 milliards € en
     20                                                               2011 contre 9,7 milliards en 2007 et constitue ainsi de très
                                                                      loin le premier contributeur à la charge consolidée.
     10
                                                                      Cette progression de l’impôt sur les bénéfices payé et la
                                                                      constance du niveau des dividendes versés aux actionnaires
      0
            2007               2008            2009   2010   2011     malgré la crise, combinées à la dégradation du résultat
                                                                      des groupes du CAC 40 peut entraîner des difficultés de
                   ETR moy Cash retraité                              trésorerie pour ces groupes qui se trouvent confrontés
                   ETR moy Cash non retraité                          à une double pression : pression fiscale et pression des
                                                                      investisseurs.




     40 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
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Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011 : quels enseignements tirer pour 2012 ?

  • 1. www.pwc.fr Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011 Quels enseignements tirer pour 2012 ? Juillet 2012
  • 2. Sommaire Édito 3 Enseignements clés 4 Croissance externe et incorporels 7 Dépréciation 17 Endettement net 29 Impôt sur le résultat 35 Retraites 45 Autres informations financières et extra-financières 57 Contacts 73 Cette étude a été coordonnée par : Vanessa Fossé, Senior Manager PwC, co-auteur du Mémento IFRS (Éd. F. Lefebvre)
  • 3. Édito Pourquoi ce benchmark ? Les années se suivent et les environnements économique, financier et désormais sociétal changent. Pour autant, les enseignements à tirer de la communication financière de l'exercice précédent sont toujours instructifs ! C'est pourquoi, au moment où les entreprises préparent leurs comptes semestriels 2012, il nous a paru opportun de publier la première édition du Benchmark PwC IFRS CAC 40, issus des comptes 2011. Pour ce faire, nous avons choisi de nous focaliser sur 6 thématiques : croissance externe, dépréciation, endettement, impôts, retraites, communication financière. Et pour donner un regard le plus opérationnel possible au-delà des aspects techniques, l’information financière 2011 a été analysée par des évaluateurs, des actuaires, des fiscalistes, des spécialistes en communication financière ou encore des consultants, Nous vous souhaitons une bonne lecture ! Claude Lopater Olivier Schérer Associé PwC, Associé PwC, Membre du Collège de l'ANC Responsable IFRS
  • 4. Enseignements clés 1 Croissance externe et incorporels Les transactions 2011 réalisées par les sociétés du CAC 40, centrées sur leur secteur, se sont déroulées essentiellement sur le 1er semestre avec une concentration de plus en plus importante hors de l’Europe, en Amérique du nord et BRICS. L’analyse du goodwill résiduel, étape clé de la comptabilisation de l’acquisition, est encore peu répandue. En 2012, il est possible d'anticiper et donc d'éviter, par des solutions alternatives adéquates, la future prise en compte par résultat des variations des dettes liées aux intérêts minoritaires qui devrait être décidée par le Comité d'interprétation des normes IFRS. 2 Dépréciation Même si la part des dépréciations demeure modérée au regard de la valeur des incorporels et des corporels, le volume des dépréciations augmente fortement en 2011 (de 7,7 milliards d’euros fin 2010 à 12,7 milliards d’euros fin 2011), mais surtout du fait de 4 sociétés. 3 Endettement net La notion d’endettement nette reste incontournable dans les sociétés du CAC 4O et est très majoritairement publiée dans les annexes des comptes consolidés. 4 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 5. 4 Impôt sur le résultat L’impôt en termes de charge et de coût trésorerie évolue à la hausse, malgré la baisse du résultat des entreprises du CAC 40. La combinaison de l’augmentation de l’impôt sur les bénéfices décaissé et du niveau relativement constant des dividendes versés aux actionnaires contribue à des difficultés de trésorerie et de gestion à moyen terme. Il est aujourd’hui toujours impossible de comprendre la situation fiscale d’un groupe au travers de la lecture de son seul document de référence. 5 Retraites Le volume des engagements de retraite, en augmentation de 7 %, s’établit fin 2011 à 211 milliards d’euros. Ces engagements sont très variables selon les sociétés et fortement sensibles aux indices choisis comme le taux d’actualisation. Autres informations financières et extra-financières 6 Toutes les sociétés présentent des indicateurs financiers non GAAP qui sont généralement repris dans l’information sectorielle. Les informations sociales et environnementales données dans le document de référence sont souvent complétées par un autre support d’information. L'enjeu de communication financière attaché au DDR réside dans la capacité de synthèse et d'intégration des informations financières et extra-financières essentielles à l'appréciation de la performance globale. PwC |5
  • 6.
  • 7. Croissance externe et incorporels L’essentiel 9 Volume des transactions 10 Évaluation des incorporels 12 Analyse du goodwill résiduel 13 Autres problématiques de valorisation 14 Puts sur intérêts minoritaires 15
  • 8. 8 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 9. Croissance externe et incorporels L’essentiel Malgré la crise économique et financière, le volume des transactions mondiales est en légère augmentation depuis un an. Concernant les sociétés du CAC 40, des acquisitions significatives ont été comptabilisées en 2011, essentiellement sur le premier semestre. La crise des liquidités a en effet fortement impacté le volume des transactions au second semestre. Dans ce contexte difficile et extrêmement mouvant, les sociétés du CAC 40 tout en restant centrées sur leur secteur, s’orientent de plus en plus sur des acquisitions en dehors de l’Union Européenne. L’Amérique du Nord et les BRICS sont les zones géographiques les plus prisées. Concernant la comptabilisation de ces acquisitions, trois problématiques ressortent souvent : l’évaluation des incorporels demeure un exercice complexe ; l’analyse du goodwill résiduel, étape clé de la comptabilisation d’une acquisition, est encore peu répandue ; les nouvelles évolutions à la juste valeur (ajustements de prix, quote-part antérieurement détenue, etc.) ne sont pas explicitées. Enfin, le changement probable en 2012 par le Comité d'interprétation des normes IFRS du traitement des variations ultérieures des dettes liées aux puts sur intérêts minoritaires doit dès à présent être anticipé, car des solutions alternatives existent. Françoise Gintrac Delphine Sabah Attal Marie-Jeanne Morvan Associée PwC, Responsable Senior Manager PwC, Associée PwC, Conseils du département Évaluation Spécialiste département en Transactions IFRS Évaluation PwC |9
  • 10. Volume des transactions “ Malgré la conjoncture, des acquisitions significatives comptabilisées sur 2011 ” “ Comme en 2010, les sociétés restent centrées sur leur secteur ” Au niveau mondial, l’activité des fusions-acquisitions Les secteurs des Produits chimiques et pharmaceutiques est en légère augmentation par rapport à 2010 (+2,5 % et de l’Énergie et des services aux collectivités Locales en valeur et +1,3 % en nombre)1 avec des transactions ont été les secteurs les plus dynamiques en termes de essentiellement concentrées sur le premier semestre croissance externe et représentent à eux deux plus 2011. Parmi les sociétés du CAC 40, la même tendance de la moitié de volume total de transactions avec est observée. Les opérations les plus significatives se respectivement un volume de 15,2 et 13,1 milliards d’euros sont dénouées sur le premier trimestre 2011. Toutefois, (pour respectivement 2 et 8 transactions). Parmi ces la plupart de ces transactions avaient certainement été transactions, on retrouve l’acquisition de Genzyme par négociées déjà sur 2010. Sanofi et d’International Power par GdF-Suez. Dans le cadre de cette étude, nous avons retenu dans notre échantillon les transactions supérieures à 100 millions Répartition sectorielle des cibles des transactions du CAC 40 d’euros réalisées par les sociétés du CAC 40 en 2011 et supérieures à 100 m€ mentionnées dans leurs états financiers. Elles totalisent un montant de 54 milliards d’euros (pour 5 677 m€ 2 711 m€ 29 transactions) quand elles représentaient 15 milliards 3 acquisitions 6 acquisitions sur 2010 (pour 34 transactions). Cette évolution s’explique principalement par plusieurs transactions supérieures au milliard d’euros. On peut en 13 122 m€ dénombrer 9 sur 2011 avec notamment l’acquisition de 15 198 m€ 8 acquisitions Genzyme par Sanofi (15 milliards d’euros), ou encore 2 acquisitions l’acquisition de 44 % de SFR par Vivendi (8 milliards d’euros). En 2010, seules 3 transactions supérieures à 1 milliard d’euros avaient été signées, parmi lesquelles on retrouvait une acquisition du groupe Sanofi (Chattem pour 1,2 milliards d’euros). 7 577 m€ 9 269 m€ 4 acquisitions 6 acquisitions “ Avant la crise de liquidité du 2nd semestre 2011, de nombreuses Ingénierie, construction et produits manufacturiers et importantes transactions Énergie et services aux collectivités se sont dénouées au 1er semestre 2011 ” TMT (Technologie, Media et Télécommunication) Services financiers et immobilier Le premier semestre 2011 a été marqué par de très Produits chimiques et pharmaceutiques nombreuses transactions de grande envergure avant que Distribution et produits de grande consommation la crise de liquidité ralentisse très fortement l’activité sur le 2nd semestre. Si un nombre équivalent d’opérations à plus de 100 millions d’euros a été observé sur les 2 semestres (16 sur la première moitié de 2011, puis 13 sur la seconde), Lorsqu’on analyse également le secteur de l’acheteur, il en le volume de transactions a très fortement chuté sur le ressort comme en 2010, que presque toutes les opérations second semestre passant de 45 milliards d’euros sur les visent une consolidation plutôt qu’une diversification. 6 premiers mois de l’année à seulement 9 milliards d’euros Sur 28 des 29 transactions, acheteurs et cibles sur les 6 derniers. appartiennent au même secteur. 1 Merger Market M&A Round-up for Year End 2011 – 3 janvier 2012 10 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 11. Croissance externe et incorporels Répartition géographique des cibles des transactions du CAC 40 “ Dans un contexte de supérieures à 100 m€ ralentissement économique en Europe, les sociétés se tournent de 19 126 plus en plus vers des acquisitions en dehors de l’Union Européenne ” 12 994 Si les acquisitions en Europe représentent encore 43 % du 10 981 volume de transactions (en valeur), cette part s’est atténuée 10 121 par rapport à 2010 (56 % l’an dernier). Sur l’exercice 2011, l’Amérique du Nord et les BRICs ont été 6 430 les marchés privilégiés par les entreprises du CAC 40 avec respectivement 36 % et 20 % du volume de transactions réalisé sur ces zones géographiques (contre respectivement 2 747 2 242 19 % et 15 % l’année passée). 1 766 1 579 532 France Reste de l’Europe Amérique du Nord BRICs* Reste du Monde 2010 2011 * inclut l’acquisition des activités asiatiques de Axa APH en 2011 PwC | 11
  • 12. Évaluation des incorporels “ L’évaluation des incorporels Sur les 12 transactions pour lesquelles l’allocation à des demeure un exercice complexe ” actifs incorporels a été explicitée, les actifs suivants ont été identifiés : technologie, brevets, marques, relations clients ou carnets de commande, ou encore droits. Dans ce contexte d’acquisitions significatives donnant lieu Actifs incorporels les plus identifiés lors des transactions 2011 à des prises de contrôle pour la plupart, les sociétés du CAC 40 doivent se soumettre à l’exercice d’allocation du prix d’acquisition, requis par la norme IFRS 3 révisée. Technologie ou brevets 8 transactions* Marques 7 transactions* Rappels... Réglementations... Normes Relations clients 5 transactions* Comme le requiert la norme IFRS 3 révisée, les groupes ou carnets de commande qui prennent le contrôle de sociétés doivent procéder à une Droits 2 transactions* allocation du prix d’acquisition, une analyse qui permet notamment de rationaliser le prix payé. * Nombre de fois où l’actif a été cité Cette norme, fortement révisée en 2009, amène les acquéreurs à identifier et valoriser à la juste valeur les actifs et passifs de la société acquise dans leurs comptes Globalement, les sociétés indiquant la nature des consolidés. Cela revient à valoriser chaque actif comme s’il incorporels retenus indiquent le montant individuel de avait été acquis séparément. chaque actif, mais ne renseignent la méthode d’évaluation que dans un tiers des cas. Les paramètres d’évaluation comme les taux de redevances ou les taux d’actualisation Cet exercice d’identification et de valorisation s’avère ne sont quant à eux jamais renseignés. souvent complexe d’autant que ses impacts peuvent être significatifs : La durée d’amortissement des actifs n’est renseignée que • à la fois sur le bilan au moment de la comptabilisation pour 5 transactions. Les durées mentionnées pour une (comptabilisation des actifs et passifs acquis et du même catégorie d’actifs suivant le secteur d’activité varient goodwill résiduel) fortement. A titre indicatif, les durées d’amortissement • mais aussi au compte de résultat postérieurement à la des relations clients sont comprises entre 3 ans et 28 ans, comptabilisation (avec par exemple l’amortissement celles des technologies entre 1 an et 14 ans. Concernant les d’actifs à durée de vie finie ou une éventuelle marques, les durées de vie sont comprises entre 1 an et 20 dépréciation) ans ; certaines ont une durée de vie indéfinie. Parmi les 29 transactions supérieures à 100 millions d’euros, seules 23 ont donné le contrôle à l’acquéreur. Pour ces transactions, la nature des incorporels reconnus n’a été indiquée qu’à 12 reprises. Il convient toutefois de noter que le goodwill présenté correspond parfois à un simple écart d’acquisition non encore alloué. 50 % des sociétés précisent d’ailleurs que l’allocation et/ou le goodwill présentés sont provisoires. En effet, les sociétés bénéficient d’un délai de 12 mois pour réaliser cet exercice d’allocation souvent complexe. Pour les aider dans cet exercice, 8 sociétés disent avoir eu recours à des experts indépendants en 2011 contre 3 l’an dernier. 12 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 13. Croissance externe et incorporels Analyse du goodwill résiduel “ L’analyse du goodwill résiduel constitue une étape clé ” Sur les 23 transactions analysées, toutes les sociétés, sauf une, ont mis en évidence un goodwill résiduel. En effet, Arcelor Mittal a comptabilisé un badwill pour l’acquisition de Prosper, mais aucune justification n’est apportée pour expliquer ce badwill. Si l’identification et l’évaluation des incorporels constituent une étape importante dans l’allocation du prix d’acquisition, l’analyse du goodwill résiduel reste essentielle. Elle permet non seulement de conforter l’analyse des actifs et passifs acquis mais aussi de rationaliser de manière plus globale le prix d’acquisition. Cette étape est importante dans la mesure où le goodwill résiduel est figé à l’issu de l’allocation du prix d’acquisition et qu’il sera soumis annuellement à des tests de dépréciation. En 2011, 7 acquisitions supérieures à 100 millions d’euros ont fait l’objet d’une analyse du goodwill résiduel. En moyenne, le goodwill résiduel reconnu à l’actif des bilans représente 42 % du prix d’acquisition. Toutefois, et comme évoqué précédemment, dans 50 % des cas le goodwill présenté dans les états financiers correspond à un écart d'acquisition provisoire. Parmi les explications récurrentes relevées dans les états financiers afin de rationaliser le goodwill résiduel, les sociétés font fréquemment référence à la valeur du capital humain (ne pouvant être inscrit au bilan) ou encore à l’existence de synergies propres à l’acquéreur. PwC | 13
  • 14. Autres problématiques de valorisation Au-delà de l’identification et de la valorisation d’actifs Option de goodwill complet ou partiel, un choix incorporels, des questions de valorisation se posent guidé par la logique économique lorsqu’un acquéreur a le contrôle mais ne détient pas 100 % de la société acquise. Plus particulièrement, la En cas de pourcentage de détention inférieur à 100 % lors problématique de valorisation d’un bloc minoritaire existe de l’acquisition d’une société dont on prend le contrôle, dans les cas d’acquisition par étapes et/ou d’option entre le l’acquéreur doit choisir entre les options de goodwill partiel goodwill complet et partiel. Le prix payé pour le bloc et de goodwill complet. donnant le contrôle ne doit pas toujours faire référence pour estimer la valeur de blocs minoritaires. Enfin, lorsqu’un complément de prix est négocié dans le Rappels... Réglementations... Normes cadre du contrat d’acquisition, il s’agit de le valoriser dès Dans le cas d’une comptabilisation par la méthode l’acquisition (sans ajustement possible ultérieurement du du goodwill partiel, le goodwill inscrit au bilan est prix d’acquisition). proportionnel au pourcentage de détention et les minoritaires sont comptabilisés pour la quote-part de Les acquisitions par étapes situation nette détenue. Dans le cas d’une comptabilisation par la méthode du Dans les opérations de prise de contrôle par étape, les goodwill complet, 100 % du goodwill est enregistré à problématiques d’évaluation sont plus nombreuses. En l’actif et les minoritaires font l’objet d’une évaluation à la effet, les différents blocs de titre donnent lieu à une juste valeur. Dans ce cas, la part du goodwill attribuable évaluation à la juste valeur, comme l’illustre le schéma ci- aux minoritaires n’est pas toujours proportionnelle à la dessous : valeur du goodwill majoritaire. Prise de contrôle par étapes Peu d’information est disponible sur l’option privilégiée Quote-part antérieurement Nouveau bloc acquis Intérêts minoritaires par les sociétés. Sur les 23 acquisitions donnant le contrôle, détenue seulement 6 ouvraient l’option du goodwill complet Évaluation à la juste Prix + Évaluation à la juste (pourcentage détenu inférieur à 100 %). valeur Évaluation à la juste valeur des clauses de valeur si recours à la méthode du Goodwill Sur ces 6 opérations, 5 ont indiqué l’option sélectionnée. complément de prix complet L’option du goodwill complet a été exercée pour 2 transactions mais sans indication quant à la méthode d’évaluation des intérêts minoritaires à la juste valeur. Au sein de l’échantillon analysé, 6 transactions par étape ont été relevées dont 2 pour lesquelles la réévaluation à la Les clauses d’ajustements du prix Juste Valeur de la quote-part antérieurement détenue a été communiquée. Dans le contexte économique actuel incertain, les acquéreurs plutôt que de s’engager sur un prix fixe, Ces deux transactions sont relatives à l’acquisition de n’hésitent pas à intégrer une clause de complément de bloc de 50 % s’ajoutant au 50 % déjà détenu. Dans ces prix dans les contrats d’acquisition. Cette information 2 cas, l’évaluation à la juste valeur de la quote-part n’est pas systématiquement renseignée dans les états antérieurement détenue s’est faite sur la même base que financiers, toutefois des clauses d’ajustement de prix le nouveau bloc acquis. Cependant, lors de l’acquisition ont été relevées pour 2 transactions en 2011. Dans les d’un nouveau bloc donnant le contrôle de l’entité cible, 2 cas, ces compléments de prix ont été intégrés aux coûts l’évaluation des titres acquis peut aussi donner lieu à d’acquisition. Pour seulement une des 2 transactions, il est la prise en compte de primes non considérées lors de précisé que ce complément de prix a été déterminé sur la l’acquisition de la part minoritaire initiale. base de la meilleure estimation du management. 14 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 15. Croissance externe et incorporels Puts sur intérêts minoritaires Au 31 décembre 2011, 31 sociétés du CAC 40 détiennent Sur les 31 groupes concernés, seuls 10 individualisent des puts sur intérêts minoritaires. les impacts de la variation de la dette sur les comptes de l’exercice. Le montant cumulé des passifs relatifs à ces instruments s'élève, pour les 16 groupes qui le mentionnent, à environ 12 milliards d’euros. Ces passifs représentent généralement Rappels... Réglementations... Normes moins de 5 % des capitaux propres du groupe concerné (voir schéma ci-dessous). A ce jour, les normes IFRS n'indiquent pas clairement la contrepartie de la comptabilisation des variations ultérieures de cette dette (résultat ou capitaux propres) Ratio Dette liée aux puts sur intérêts minoritaires/Capitaux propres lorsque le prix d'exercice est fondé sur une formule. En mai 2012, l’IFRS Interpretation Committee (IIC) a approuvé la publication d'un projet d'interprétation obligeant à comptabiliser en résultat les variations de 2 la dette, avec une application rétrospective jusqu'au 1er janvier 2010. En effet, le projet d'interprétation 2 exclut de son périmètre les puts sur minoritaires 7 accordés antérieurement à l'entrée en vigueur d'IFRS 3R (variations de juste valeur de la dette comptabilisées généralement en contrepartie du goodwill). 5 L’interprétation obligeant à comptabiliser en résultat les variations de la dette, si elle était définitivement validée par Moins de 1 % l'IFRS IC et si elle était approuvée par l'Union Européenne, Moins de 5 % risque de fortement impacter les résultats des groupes français qui ont choisi de comptabiliser ces variations Moins de 10 % de juste valeur en contrepartie des capitaux propres Plus de 10 % (21 groupes du CAC 40), comme l’AMF l’avait préconisé en 2009. Mais il existe des solutions alternatives tant de présentation que d'amendements aux contrats de puts actuels pour Rappels... Réglementations... Normes limiter ou éviter ces impacts anti-économiques dès 2012. L’obligation pour un groupe de racheter les intérêts minoritaires bénéficiant d'options de vente (puts sur Comptabilisation des variations ultérieures de la dette en nombre intérêts minoritaires) a pour conséquence qu'une de societes (après le 1er janvier 2010) dette doit être enregistrée dans les comptes consolidés IFRS pour le montant estimé du prix d'exercice, en contrepartie des capitaux propres et ce quelque soit la nature du prix d'exercice. 8 2 21 Comptabilisation en capitaux propres Comptabilisation en compte de résultat Mode de comptabilisation non communiqué PwC | 15
  • 16.
  • 17. Dépréciation L’essentiel 15 Le poids des incorporels 21 Une communication financière plus détaillée et documentée 26
  • 18. 18 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 19. Dépréciation L’essentiel Sur l’exercice 2011, la valeur du goodwill et des autres immobilisations incorporelles à l’actif du bilan des sociétés du CA 40 a continué de progresser légèrement. Elle représente fin 2011, un peu plus des deux tiers des capitaux propres des sociétés concernées. Cet exercice est également marqué par la forte augmentation des dépréciations (+78 % à fin 2011), portant principalement sur les survaleurs que les sociétés ont payées lors des acquisitions, c'est-à-dire sur les goodwills. Toutefois, il convient de noter que plus de la moitié des dépréciations comptabilisées est concentrée sur 4 sociétés. En outre, dans le contexte actuel de crise et de volatilité des marchés, la valeur d’utilité est incontournablement utilisée pour déterminer la valeur recouvrable, au détriment des valeurs de marché. Françoise Gintrac Delphine Sabah Attal Associée PwC, Responsable Senior Manager PwC, du département Évaluation Spécialiste département Évaluation PwC | 19
  • 20. L’année 2011 a été marquée par le En outre, si certaines obligations La dégradation de l'environnement début de la crise de la dette souveraine souveraines ont été fortement économique s’est-elle ainsi traduite à laquelle l’Europe tente depuis de attaquées (Grèce, Espagne, Italie), dans les tests de dépréciation en faire face. Impactant dans un premier d’autres comme les obligations 2011 ? temps la Grèce et l’Irlande, cette allemandes, et dans une moindre Dépréciations ou non, il ressort crise s’est rapidement propagée à un mesure les obligations françaises, ont que les entreprises ont œuvré vers grand nombre de pays européens. constitué des valeurs refuges pour les une communication financière plus En effet, la crise de la dette s’inscrit investisseurs, conduisant ainsi à une transparente en matière de tests de dans un contexte plus large de crise baisse des taux sur l’année 2011. dépréciation visant très probablement économique en Europe touchant Toutefois, malgré l’évolution favorable à rassurer le marché. autant l’économie réelle (croissance des taux sans risque en France et nulle ou récession dans la plupart en Allemagne et de bons résultats des pays européens) que les marchés en 2011, les entreprises, du fait des financiers (le CAC 40 est en recul de perspectives plutôt négatives à court 19 % sur l’année 2011). Toutefois, terme, se sont souvent trouvées les sociétés du CAC 40, intervenant confrontées à une problématique de pour la plupart sur un marché dépréciation potentielle des actifs globalisé, ont été impactées de incorporels (y compris goodwill) et manières extrêmement diverses par corporels. le fort ralentissement de l’économie européenne. 20 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 21. Dépréciation Le poids des incorporels Des incorporels en augmentation “ En 2011, la part du goodwill Au 31 décembre 2011, la somme des goodwills et des actifs et des incorporels a légèrement incorporels des sociétés du CAC 40 représente un peu plus de deux tiers de leurs capitaux propres. augmenté par rapport à 2010 Sur une valeur totale des incorporels (goodwill compris) représentant plus de 2/3 des d’environ 554 milliards d’euros en 2011 (contre 523 capitaux propres ” milliards d’euros en 2010), le goodwill représente 62 % à un niveau très légèrement inférieur par rapport à 2010. Valeur comptable des goodwills et des actifs incorporels au 31 décembre 2011 (en milliards d’euros) Sanofi 62 GDF-Suez 45 Axa 44 France Telecom 39 Vinci 31 Vivendi 29 Crédit Agricole 19 EDF 19 LVMH 18 Schneider Electric 17 Pernod Ricard 16 Danone 16 PPR 15 Saint-Gobain 14 BNP Paribas 14 Lafarge 13 Total 12 EADS 12 Veolia Environnement 12 Arcelor-Mittal 11 Carrefour 10 L’Oréal 9 Société Générale 9 Alstom 7 Peugeot 7 Bouygues 7 Safran 7 Publicis 6 Alcatel-Lucent 6 Air Liquide 5 Legrand 4 Cap Gemini 4 Renault 4 Essilor 3 Technip 3 STMicroelectronics 2 Accor 1 Michelin 1 Vallourec 1 Unibail-Rodamco 1 Le montant total des goodwills comptabilisés par les sociétés transactions (Genzyme par Sanofi, International Power par du CAC 40 au 31 décembre 2011 a augmenté par rapport à GDF-Suez) mais également à la baisse avec des dépréciations 2010, passant de 334 milliards d’euros à 341 milliards d’euros. de goodwill (9 milliards d’euros sur l’année 2011) et des Cette légère augmentation masque de fortes variations à la cessions dans un contexte de recentrage sur les métiers cœurs hausse avec une augmentation très importante du volume de et de désendettement. PwC | 21
  • 22. Le poids des incorporels Des dépréciations en augmentation En 2011, 7 sociétés sur les 40 analysées n’ont pas constaté Une analyse des charges de dépréciation des goodwills par de charges de dépréciation sur leurs actifs non financiers secteur montre que : (contre 4 en 2010). • Les charges de dépréciations ont fortement augmenté dans de nombreux secteurs tels que la Grande Même si la part des dépréciations demeure modérée au Consommation, les Services Financiers et Immobilier ou regard de la valeur des incorporels et des corporels, on l’Energie et les Services aux Collectivités avec des note une forte augmentation des dépréciations en un an, dépréciations représentant en 2011 4 % à 5 % de la passant de 7,7 milliards d’euros en 2010 à 13,7 milliards valeur nette comptable du goodwill avant dépréciation en 2011. Cet exercice d’évaluation reste délicat, 7 sociétés contre seulement 0 % à 1 % en 2010. disent d’ailleurs explicitement avoir eu recours à un expert • Les dépréciations dans le secteur des Loisirs restent indépendant pour les assister. importantes (3 % de la valeur nette comptable du Contrairement à 2010, l’essentiel de ces dépréciations goodwill avant dépréciation) mais en retrait par rapport a porté sur les goodwills (67 %), c’est-à-dire sur des à l’an dernier où une importante dépréciation sur Accor survaleurs que les groupes du CAC 40 ont été prêts à payer avait été constatée. au moment de la transaction. • Les secteurs des Technologies, Media et Télécommunication, de l’Ingénierie, Construction et Répartition en valeur des impairments comptabilisés Produits Manufacturiers, de l’Automobile et Équipementiers Automobiles et des Produits Chimiques et Pharmaceutiques, qui semblent mieux résister à la Goodwill Incorp. Corp. 33 dégradation de l’environnement économique puisqu’ils ont faiblement déprécié (de 0 % à 1 % de la valeur nette 2011 67 % 14 % 19 % sociétés comptable du goodwill avant dépréciation) et dans des 2010 Goodwill Incorp. Corp. 35 proportions similaires à 2010. 28 % 35 % 37 % sociétés On constate également que de fortes dépréciations Goodwill Incorp. Corp. 34 des goodwills sont concentrées sur certaines zones géographiques. Parmi les 5 sociétés ayant enregistré les 2009 49 % 26 % 25 % sociétés dépréciations les plus significatives sur 2011, et pour celles qui mentionnent la répartition géographique de ces dépréciations, on note qu’environ 50 % de ces dépréciations sont relatives à des pays qui subissent la crise de leur dette souveraine (à savoir la Grèce ou l’Italie). 22 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 23. Dépréciation Comme l’an passé, plus de la moitié des dépréciations Le graphique ci-dessous reprend les dépréciations totales (goodwill, actifs incorporels et corporels) sont supérieures à 100 millions d’euros sur les incorporels concentrées sur 4 sociétés. Il est à noter que ces 4 sociétés (y compris goodwill) et les corporels passés en 2010 et en ont enregistrées des dépréciations supérieures à 1 milliard, 2011. portant essentiellement sur le goodwill. L’année passée, seules 2 sociétés avaient comptabilisé des dépréciations supérieures au milliard d’euros. Dépréciations supérieures à 100 millions d’euros (en M€) Carrefour 514 2 699 Crédit Agricole 447 1 938 Total 1 416 781 GDF-Suez 1 376 348 EDF 349 1 306 France Telecom 636 991 Veolia Environnement 64 1 261 Axa 10 1 045 Sanofi 462 430 Arcelor-Mittal 419 238 Vivendi 215 390 Saint-Gobain 220 381 EADS 219 377 Lafarge 154 388 Accor 283 111 Société Générale 68 255 BNP Paribas 98 190 STMicroelectronics 78 146 Renault 159 61 Dépréciations 2010 Pernod Ricard 117 42 Dépréciations 2011 PwC | 23
  • 24. Le poids des incorporels Un recours massif à la valeur d'utilité Parfois, certaines sociétés ont déterminé à la fois des Rappels... Réglementations... Normes valeurs d’utilité et des justes valeurs suivant les UGT testées. Selon la norme IAS 36, les actifs sont testés en comparant leur valeur comptable à leur valeur recouvrable. La L’approche privilégiée pour le calcul de la juste valeur valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre la reste une approche multiple. Dans certains cas, les sociétés valeur d’utilité et la juste valeur diminuée des coûts de ont aussi recours à une approche fondée sur les revenus cession. (actualisation de flux de trésorerie dits « de marché ») pour estimer une juste valeur. Pour mettre en œuvre cette méthode, il faut être en mesure de démontrer que les flux utilisés sont en ligne avec des prévisions de marché. “ Les sociétés du CAC 40 se Peu d’indication sur les hypothèses sous-jacentes positionnent souvent sur une aux plans d’affaires approche long terme pour déterminer la valeur recouvrable ” De manière générale, les hypothèses sous-jacentes aux plans d’affaires sont rarement explicitées dans les rapports annuels. Seules 15 sociétés apportent des commentaires sur la nature des hypothèses sous-jacentes aux plans Dans un contexte économique et financier actuellement d’affaires. Trois d'entre elles donnent également des dégradé, se fonder sur des valeurs de marché pénaliserait commentaires chiffrés. certainement bon nombre de sociétés. Modalités de détermination de la valeur recouvrable Rappels... Réglementations... Normes La norme IAS 36 (paragraphe 134) préconise pour des 23 24 UGT auxquelles sont alloués des goodwills significatifs ou 20 des actifs à durée de vie indéterminée significatifs, « une 18 17 description de chacune des hypothèses clés sur lesquelles 16 la direction a fondé ses projections des flux de trésorerie pour la période couverte par les budgets/prévisions les plus récents. Les hypothèses clés sont celles auxquelles la valeur recouvrable de l’unité (du groupe d’unités) est la plus sensible ». 1 1 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 Même si certaines hypothèses peuvent être stratégiques ou Valeur d’utilité uniquement Juste valeur uniquement Valeur d’utilité et Juste valeur Non Précisé très confidentielles, des informations sur des hypothèses moins sensibles permettraient certainement plus de lisibilité au marché. Ainsi logiquement, les sociétés du CAC 40 ont eu massivement recours à la valeur d’utilité, qui permet de considérer la valeur des actifs dans une perspective de détention à moyen et long terme. “ When estimating average selling price, the Company used a range of assumptions between $717 per tonne and $954 per ton Rappels... Réglementations... Normes which remain stable for the next four years La méthode d’évaluation utilisée pour déterminer depending on the markets in which each la valeur d’utilité est l’actualisation de flux futurs GCGU is operating ” de trésorerie fondés sur les prévisions établies par le Extrait du Rapport Annuel 2011 management. d'ArcelorMittal - page 221 Cette approche permet de capturer le potentiel de redressement et de croissance à moyen/long terme. 24 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 25. Dépréciation Un allongement des durées de prévision En 2011, 35 sociétés mentionnent la durée des prévisions Une analyse par secteur montre que les sociétés qui utilisent contre 34 en 2010 (ce changement correspond uniquement des prévisions sur une période supérieure à 5 ans (en moyenne) à un effet périmètre). Conformément à la norme IAS 36, sont des sociétés des secteurs Distribution et Produits de ces prévisions sont majoritairement établies sur une durée Grande Consommation, Énergie et Service aux collectivités de 5 ans. et Automobile et Équipementier Automobile. Il est à noter que 11 sociétés utilisent des prévisions sur une durée plus longue contre 7 en 2010 à périmètre Durée moyenne des prévisions par secteur constant (sortie de Natixis dont les prévisions étaient supérieures à 5 ans). La norme n’exclut pas d’utiliser des flux de trésorerie sur une période plus longue que 5 ans ; Distribution et produits de 6 sociétés en revanche, il faut que cet allongement de la durée grande consommation des prévisions soit justifié. En 2011, seules 5 sociétés Énergie et Services aux collectivités 5 sociétés argumentent leur choix en précisant que la durée retenue permet de mieux refléter les caractéristiques de leur Automobile et Équipementier automobile 3 sociétés activité (durée moyenne du portefeuille de contrats, Services financiers période nécessaire au positionnement stratégique d’une & immobilier 5 sociétés acquisition, durée de vie élevée des actifs, coûts des Ingénierie, Construction et 11 sociétés matières premières et politique de fixation des prix et Produits Manufacturiers évolutions technologiques très lentes, ...). TMT (Technologie Media Télécommunication) 6 sociétés Produits chimiques et pharmaceutiques 3 sociétés Durée des prévisions Loisirs et Hôtellerie 1 société 19 18 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Durée des prévisions en années 16 11 9 8 8 7 5 6 6 7 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 < 5 ans = 5 ans > 5 ans Non indiquée “ Les valeurs recouvrables sont déterminées à partir des projections actualisées des flux de trésorerie futurs d’exploitation sur une durée de 10 ans (période nécessaire au positionnement stratégique d’une acquisition) et d’une valeur terminale ” Extrait du Document de référence 2011 de L’Oréal - page 96 PwC | 25
  • 26. Une communication financière plus détaillée et documentée “ Le nombre d’analyses de Paramètres de sensibilité sensibilité est en hausse ” 34 28 28 27 36 sociétés du CAC 40 ont présenté des analyses de sensibilité en 2011 soit 4 de plus qu’en 2011, sans que cela soit la 20 21 conséquence d’un effet périmètre. L’exercice de valorisation 17 réalisé dans le cadre des tests de dépréciation est un exercice 11 complexe, et ce d’autant plus dans le contexte actuel où les 10 10 8 8 incertitudes sont nombreuses. Les analyses de sensibilités constituent donc une étape clé pour les tests de dépréciation. 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 Taux d’actualisation Croissance à l’infini Marge opérationnelle Autres* Présentation d’analyses de sensibilité * Coefficient d’exploitation, taux de croissance sur la durée de prévision, taux de change, retard de livraison, prix 36 32 32 La plupart des sociétés indiquent uniquement l’impact que pourrait avoir la variation d’un paramètre sur la valeur recouvrable sans toujours mettre en évidence le point mort (valeur pour laquelle la valeur recouvrable serait égale à 8 8 4 la valeur nette comptable). Comme en 2010, seules cinq sociétés présentent le point mort du test de dépréciation. 2009 2010 2011 2009 2010 2011 Il est à noter que la plupart des sociétés ayant comptabilisé Présentée Non présentée une dépréciation du goodwill présentent une analyse de sensibilité. En effet, sur les 22 sociétés ayant déprécié leur A périmètre constant, on note que de nombreuses sociétés goodwill, 90 % ont présenté une analyse de sensibilité. ont enrichi leurs analyses. Dans les cas de fortes incertitudes sur le modèle économique Les analyses de sensibilité effectuées par les sociétés du ou sur les prévisions, les sociétés ont la possibilité de CAC 40 sont toujours réalisées en grande majorité par mettre en œuvre une approche probabiliste qui permet de rapport au taux d’actualisation et au taux de croissance considérer plusieurs valeurs pour des hypothèses clés. long terme. Cependant, ces analyses sont enrichies, avec l’utilisation de paramètres clés plus diversifiés tels que le niveau de marge opérationnelle, les volumes et prix unitaires de vente, le taux de change ou encore le coefficient d’exploitation pour les activités bancaires. En effet, dans certains cas, le taux d’actualisation ou le taux de croissance “ Lorsque plusieurs scénarios prévisionnels long-terme ne constituent pas des paramètres clés, l’enjeu sont retenus, une probabilité de survenance du test se concentre principalement sur les hypothèses est attribuée à chacun d’entre eux ” opérationnelles retenues par le management. Extrait du Document de référence 2011 de LVMH - page 125 “ Sur l’ensemble des UGT, aucune dépréciation des écarts d’acquisition testés – avant allocation de l’écart d’acquisition Genzyme – ne serait à constater dans le cas d’un calcul de valeur d’utilité réalisé en utilisant soit : • un taux d’actualisation pouvant aller jusqu’à +2,5 points au-delà des taux de base utilisés ; • Un taux de croissance perpétuel pouvant aller jusqu’à –5,5 points en deçà des taux de base utilisés ” Extrait du Document de référence 2011 de Sanofi Aventis - page 221 26 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 27. Dépréciation “ Le taux d’actualisation et le Taux d’actualisation moyen (après impôt*) utilisé en 2011 taux de croissance à long terme sont largement présentés par les 17 sociétés du CAC 40 ” Le taux retenu pour actualiser les flux de trésorerie pour les besoins des tests d’impairment est indiqué par 37 sociétés 7 en 2011 comme en 2010 (aucun changement à périmètre 4 constant également). Il est à noter que les trois sociétés qui 1 n’indiquent pas ce paramètre appartiennent toutes les trois au secteur des services financiers et immobilier. Entre 6 % Entre 8 % Entre 10 % Sup. à 12 % et 8 % et 10 % et 12 % Taux d’actualisation * ou considéré comme tel si non précisé 36 37 37 Fin 2011, les taux sans risque allemands et français s’établissaient respectivement à 1,83 % et 3,25 % au 31 décembre 2011 contre 2,97 % et 3,39 % au 31 décembre 2010. Pour autant, cette baisse n’a pas été répercutée mécaniquement sur les taux d’actualisation au 4 sein du CAC 40, ce qui est logique. Le taux moyen reste 3 3 compris entre 8 % et 10 % même si une forte augmentation des taux d’actualisation dans certaines régions directement 2009 2010 2011 2009 2010 2011 impactées par la crise de la dette est constatée (Grèce, Indiqué Non indiqué Italie). Le taux moyen a ainsi était maintenu ou augmenté dans près de 70 % des cas. Le taux de croissance à long terme retenu dans le calcul Rappels... Réglementations... Normes de la valeur terminale est indiqué par 37 sociétés en 2011, soit par 4 sociétés de plus (mais +3 à périmètre constant). Pour le calcul de la valeur d’utilité, la norme IAS 36 Globalement, les taux de croissance long terme sont restés requiert d’appliquer un taux d’actualisation avant impôt relativement stables, ils restent en moyenne compris en 1 % à des flux de trésorerie avant impôt, en s’assurant, et 3 %. lorsque les calculs sont réalisés sur des bases après impôt (taux d’actualisation et flux), que les résultats auraient été identiques. Taux de croissance à long terme moyen 15 15 15 14 12 Dans la pratique, le taux d'actualisation utilisé pour 11 réaliser le test est un taux après impôt, déterminé sur la base de références observables sur les marchés. Ainsi, 4 4 5 seules 7 sociétés disent utiliser un taux avant impôt comme 2 2 3 en 2010. Notons que, comme en 2010, près de 40 % des sociétés précisent avoir effectué le test avec des taux 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 d’actualisation avant et après impôt. Entre 0 % et 1 % Entre 1 % et 2 % Entre 2 % et 3 % Entre 3 % et 4 % Comme en 2010, les taux d’actualisation sont majoritairement compris entre 8 % et 10 %. PwC | 27
  • 28.
  • 29. Endettement net L’essentiel 31 Endettement net 32 Équivalents de trésorerie 33
  • 30. 30 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 31. Endettement net L’essentiel Malgré la légère diminution de la trésorerie globale des entreprises du CAC 40 (hors banques et assurance) sur l’exercice 2011, ces sociétés disposent toujours de liquidités abondantes (161 milliards fin 2011 contre 170 milliards fin 2010). L’éligibilité des OPCVM monétaires à la définition d’équivalents de trésorerie demeure ainsi une question essentielle pour les sociétés industrielles et commerciales. Cette éligibilité a d’ailleurs fait l’objet de récentes évolutions avec d’une part, la création par l’ESMA de deux catégories d’OPCVM monétaires dans sa nouvelle classification et d’autre part, la nouvelle position de l’AMF quant à l’éligibilité de ces OPCVM. Vincent Le Bellac Cyril Kanony Associé PwC, Trésorerie Directeur PwC, Spécialiste d'entreprise en Instruments Financiers PwC | 31
  • 32. Endettement net Dans cette thématique, notre échantillon comporte les Publication de l’endettement net sociétés du CAC 40 hors banques et assurances, soit 36 sociétés en 2011 et 33 sociétés en 2010. 8% Bien que la notion d’endettement net ne soit pas définie 8% par les IFRS, 92 % de sociétés de notre échantillon (soit 33 sociétés) la publient dans leur document de référence (DDR). Elles n’étaient que 29 à le faire en 2010. L’endettement net est largement publié en annexe des comptes consolidés (pour 30 sociétés). Les 3 autres sociétés le publient ailleurs dans le DDR. 84% En revanche, seules 2 sociétés sur les 33 publiant leur endettement net font référence à la recommandation CNC n°2009-R.03 du 2 juillet 2009 qui définit cette notion. Sociétés publiant l’endettement net dans les comptes consolidés Sociétés publiant l’endettement net ailleurs dans le DDR Rappels... Réglementations... Normes Sociétés ne publiant pas l’endettement net Les IFRS ne définissent pas la notion d’« endettement net ». Il s’agit d’un indicateur financier de mesure de la performance (indicateur non GAAP) et non d’un indicateur comptable. En revanche, l’endettement financier net est défini dans une recommandation CNC comme étant constitué de l’endettement financier brut (passifs financiers à long et court terme et à titre exceptionnel des passifs d’exploitation) diminué de la trésorerie nette et d’éventuels autres actifs financiers pouvant être portés en déduction de l’endettement net (Recommandation CNC n°2009-R.03 du 2 juillet 2009- point 4.3). 32 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 33. Endettement net Équivalents de trésorerie Toutes les sociétés de notre échantillon sauf une définissent les équivalents de trésorerie (soit 35 sociétés). Seules 6 sociétés font référence à la position de l’AMF sur les catégories d’OPCVM éligibles à cette classification. Rappels... Réglementations... Normes Suite à la nouvelle classification des OPCVM monétaires de l'ESMA, l'AMF considère désormais que (Position 2011-13 du 23/09/11) : a. pour les deux catégories d'OPCVM monétaires de l'ESMA, « monétaires court terme » et « monétaires » (« tout court »), il existe une présomption d'éligibilité en « équivalents de trésorerie » sous réserve notamment de vérifier de manière régulière la performance historique de l'OPCVM pour confirmer le caractère négligeable de son risque de variation de valeur, notamment en période de crise ou de tension des marchés. Il s’agit par exemple des OPCVM de droit français agréés par l'AMF, ou encore des OPCVM monétaires étrangers coordonnés et/ou autorisés à la commercialisation en France ou dans un pays étranger et qui sont classés comme tels par l'autorité de régulation du pays considéré. b. pour les autres OPCVM , l'AMF estime qu'une analyse au cas par cas à partir des quatre critères de la norme IAS 7 doit être systématiquement menée. En outre, l'AMF suggère de se référer désormais à la démarche d'analyse sur le classement des OPCVM en équivalent de trésorerie proposé par l'AFG, l'AFTE et l'AF2I dans leur document commun. PwC | 33
  • 34.
  • 35. Impôt sur le résultat L’essentiel 33 Augmentation du poids de l’impôt 38 Évolution de la communication financière relative à IAS 12 41
  • 36. 36 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 37. Impôt sur le résultat L’essentiel Sur l’exercice 2011, malgré une baisse du résultat des entreprises du CAC 40, l’impôt en termes de charge et de coût trésorerie a évolué à la hausse. Ainsi, le cumul de la faiblesse des bénéfices réalisés, de la hausse des pertes reportables et de la progression de la charge d’impôt sur les bénéfices amplifie la pression fiscale sur ces sociétés. En outre, l’augmentation du montant de l’impôt sur les bénéfices décaissé et le niveau relativement constant des dividendes versés aux actionnaires, élément indispensable dans de très nombreux groupes dont le cours est en recul notable, contribuent à des difficultés de trésorerie mais aussi de gestion sur le moyen terme. Si la tendance des 5 dernières années montre une amélioration des informations publiées requises en matière d’impôts, la compréhension de la situation fiscale d’un groupe au travers de la lecture du document de référence reste un exercice quasi impossible aujourd’hui. Difficile de dire si les initiatives de la Commission Européenne ou de certains organismes non gouvernementaux finiront par aboutir et par entraîner une exigence de détails accrue, notamment au plan géographique. Il serait toutefois utile que les entreprises se préparent à ces questions pour être en mesure de participer utilement et de manière constructive aux débats en cours. Thierry Morgant Alice de Massiac Associé Landwell & Associés, Avocat, Associée Landwell & Associés, Gestion fiscale dans les comptes consolidés Avocate, Taxes PwC | 37
  • 38. Augmentation du poids de l’impôt Poids de l’impôt dans les états financiers Principales causes de l’augmentation du Taux L’impôt sur le résultat a toujours représenté une part Effectif d’Impôt (TEI) importante du résultat net des grands groupes français. Le TEI du CAC 40 est en forte hausse depuis les 5 dernières Fin 2011, confirmant cette tendance, il représente plus années. Retraité des éléments « exceptionnels », c’est- de 30 % du résultat net avant impôt dans un groupe du à-dire des taux présentant une évolution très atypique CAC 40 sur deux, voire plus de 50 % pour certains groupes sur une année donnée compte tenu de transactions ou comme Total, Carrefour, Accor ou encore France Telecom. d’évènements spécifiques de certains groupes, le TEI En outre, la charge d’impôt consolidée a légèrement ne cesse d’augmenter pour atteindre son niveau le plus augmenté (+9 %) sur 5 ans alors que le résultat avant impôt élevé en 2011. En outre, les groupes financiers présentent a lui baissé de manière importante (-20 %). Parallèlement, désormais un TEI proche de celui des groupes industriels et le coût de trésorerie qui avait sensiblement baissé durant de service du CAC 40. la crise est presque revenu à son niveau pré-crise de 2007 (baisse de 1 % entre 2007 et 2011). Enfin, le montant des “ Le taux effectif d’impôt est en dividendes versés a également diminué mais sans revenir augmentation constante depuis aux montants d’avant-crise (baisse nette de 6 % entre 2007 5 ans ” et 2011). Ainsi, près de 60 % des groupes du CAC 40 supportent en Évolution du TEI moyen du CAC 40 2011 une charge d’impôt supérieure aux dividendes versés aux actionnaires. Cette proportion n’était que de 35 % en 2007. 50 % “ 60 % des sociétés du CAC 40 40 % supportent une charge d’impôt 30 % supérieure aux dividendes versés ” 20 % Contribution du CAC 40 10 % En M€ 140 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 120 000 100 000 Moyenne des Taux (retraitée) 80 000 Moyenne des taux banque (retraitée) 60 000 Moyenne des taux Industrie/Services (retraitée) 40 000 20 000 TEI issu du cumul IS/cumul Pretax 0 Charge d’impôt Résultat avant impôt Cash IS publié Dividendes versés La hausse du TEI est mécanique et elle est liée 2007 2008 2009 2010 2011 simultanément à la baisse des résultats (en partie due à la dépréciation des écarts d’acquisition), à l’absence de reconnaissance de certains impôts différés actifs et à un Dans les enjeux des discussions à venir en termes d’impôt, niveau important de déficits. La CVAE, l’un des éléments de se trouvent bien évidemment l’information concernant la CET (nouvelle Contribution Economique et Territoriale, les effets trésorerie ainsi que les impôts d’exploitation, votée fin 2009 en remplacement de la Taxe professionnelle actuellement absents des documents de référence alors et applicable à partir de 2010), impacte elle aussi le TEI de qu’ils représentent la part principale des coûts fiscaux façon défavorable pour les groupes ayant analysé cette taxe supportés par les entreprises. comme un impôt sur le résultat au regard d’IAS 12. “ Les enjeux informatifs se déportent de l’économique vers la trésorerie ” 38 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011
  • 39. Impôt sur le résultat Depuis 2007, une augmentation de tous les impôts différés Les charges de dépréciation de Goodwill sont dans la est constatée (voir graphique ci-dessous). Ainsi, le montant majorité des cas sans effet impôt et ont donc un impact total des IDA non reconnus des groupes du CAC 40 a certain sur l’augmentation générale du TEI. Cependant, progressé de 12,7 milliards € en 5 ans dont 5,6 milliards l’information n’est pas communiquée de manière imputables au seul groupe Dexia. Cette hausse non homogène par les groupes et n’est pas systématiquement reconnue de certains IDA, conséquence de la difficulté isolée dans les comptes de résultats consolidés mais plutôt des groupes à documenter leur capacité à imputer leurs dans une note annexe, voire ne fait pas l’objet de mention déficits fiscaux sur des profits futurs, constitue un manque spécifique dans certains cas. à gagner pour les groupes du CAC 40 ; il s’agit en effet d’un Ainsi, le retraitement du TEI sur la base d’un résultat avant levier qui peut faire l’objet d’une meilleure gestion pour un impôt hors charges de dépréciation du Goodwill montre effet favorable sur la situation financière des groupes. l’impact défavorable qu’ont ces charges sans effet impôt sur le TEI. Ce TEI retraité est ainsi mécaniquement plus faible Évolution des impôts différés entre 2007 et 2011 que le TEI incluant les dépréciations de Goodwill. 80 000 Évolution TEI CAC 40 70 000 60 000 35% 50 000 28% 40 000 30 000 21% 20 000 14% 10 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 7% IDA net 0 2007 2008 2009 2010 2011 IDA non reconnu IDP net ETR Loy non retraité ETR Moy retraité des dépréciations du Goodwill A cet égard, l’information publiée reste non homogène d’un groupe à l’autre ou d’un pays à l’autre. PwC | 39
  • 40. Augmentation du poids de l’impôt Montant de l’impôt sur le résultat décaissé 90 % des groupes du CAC 40 publient le montant de l’impôt Pendant ces 5 années, la tendance est identique : le TEI sur le résultat décaissé durant l’exercice. Seuls 4 groupes ne cash (montant de l’impôt décaissé sur le résultat avant publient pas cette information. impôt) chute au moment de la crise en 2009 et augmente à compter de 2010. ETR Cash Le montant de l’impôt sur le résultat décaissé au cours de l’exercice revient progressivement au même niveau 50 qu’avant la crise soit 32,6 milliards € en 2011 contre 36,2 milliards € en 2007 après une forte chute subie en 40 2009. Pour certains groupes, le montant d’impôt sur le résultat 30 payé en 2011 est largement supérieur au montant versé en 2007 ; c’est le cas de Total qui a décaissé 12 milliards € en 20 2011 contre 9,7 milliards en 2007 et constitue ainsi de très loin le premier contributeur à la charge consolidée. 10 Cette progression de l’impôt sur les bénéfices payé et la constance du niveau des dividendes versés aux actionnaires 0 2007 2008 2009 2010 2011 malgré la crise, combinées à la dégradation du résultat des groupes du CAC 40 peut entraîner des difficultés de ETR moy Cash retraité trésorerie pour ces groupes qui se trouvent confrontés ETR moy Cash non retraité à une double pression : pression fiscale et pression des investisseurs. 40 | Benchmark CAC 40 comptes IFRS 2011