1. Les 10 trucs des JD
pour bien stagner dans la recherche d’emploi en infocom
Le dossier
2. Déjà, que l’on soit bien d’accord dès le départ, le ton de cet article est humoristique !
:-D Ensuite, on n'est pas des méchants chez PoleDocumentation, on rigole un peu
mais on vous propose des solutions… bonne lecture !
Jeune diplômé, tu as décidé de mettre en œuvre tes fraiches compétences dans une
entreprise ou toute autre institution. Un peu déstabilisé par le flagrant manque
d’offres d’emploi, tu t’organises tant bien que mal et là… bam ! Tu tombes dans le
schéma classique des petites erreurs qui bien sûr ne te feront pas avancer dans tes
recherches. Ne t’inquiète pas : nous sommes là pour te guider !
1/ Envoyer des candidatures aux centres de documentation existants
Plusieurs discussions avec de jeunes diplômés m’ont permis de remarquer ce petit
« travers » qu’ont les futurs pros de l’infocom d’aller là où « il y a de la lumière ». Ils
passent du temps à se constituer une liste de centres de documentation déjà
existants dans leur région et ils envoient une candidature spontanée un peu vague,
en pensant peut-être que comme ils s’adressent à des pros de l’infocom en poste, ils
pourront être aiguillés plus facilement.
Bien sûr, il existe une chance (infime) d’envoyer une candidature juste au moment
où la documentaliste en poste va prendre un congé maternité ou bien juste à
l’instant où l’archiviste va démissionner… Mais il serait plus intelligent et moins
chronophage de procéder autrement.
Comment je fais alors ?
Je (re)lis les articles sur le CV 3 piliers et sur le pitch, je crée mes propres documents
et je les envoie aux centres de documentation… non pas dans l’optique de trouver un
emploi, mais plutôt de me faire connaître et bien sûr de demander conseil. J’envoie
en quelque sorte un message au documentaliste pour lui dire « je suis jeune
diplômé, je pense que votre expérience pourra m’aider à y voir plus clair dans ma
recherche d’emploi… seriez-vous disponible pour une discussion à ce propos ? ».
Avantage 1 : vous ne placez pas votre interlocuteur en situation de recruteur (sans
poste à pourvoir !), mais plutôt en « mentor » ou « parrain » de votre recherche
d’emploi. Avantage 2 : une telle démarche étant assez peu utilisée par les autres
3. jeunes diplômés, le documentaliste sera plus enclin à vous aider et, bien sûr,
retiendra plus facilement votre nom si dans quelques temps un poste se libère…
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Envoyer une candidature spontanée au responsable d’un projet de création d’une
nouvelle médiathèque, d’un centre de documentation, etc… est intelligent puisqu’en
théorie, les recrutements n’ont pas encore eu lieu !
2/ Penser que tout sera facile, tout lui sera du, qu'il aura un bon salaire,
qu'il n'aura rien à prouver...
On en a rencontré, des jeunes diplômés qui tombaient de haut en découvrant que le
responsable de la documentation ne gagne pas 3.000€ par mois… La déconvenue qui
se lit sur leur visage ! Et oui, les postes en infocom très bien rémunérés sont plutôt
rares !
On en a aussi vu des jeunes diplômés qui pensaient trouver un emploi une semaine
après la fin des cours. Et on en a également vu qui se disaient que leur parcours
parleraient pour eux, qu’ils n’avaient qu’à envoyer un CV et hop ! Embauché en CDI
sans même un entretien…
Ben oui, mais ça serait un peu trop facile non ?
Comment je fais alors ?
Je rencontre des gens ! Enfin, des pros de l’infocom surtout ;-) Je leur demande
d’être mes « parrains » ou « mentors » pour l’emploi et je leur pose un maximum de
questions, même les plus personnelles comme le salaire (bon par contre, il ne faut
peut-être pas poser cette question de but en blanc, hein).
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Si je suis jeune diplômé et que je n’ai jamais travaillé, je candidate pour toute
mission, même pour un CDD d’un mois. Et même pendant cette courte période, je
réseaute un maximum, je pose des questions à mes collègues pendant la pause-café,
je demande des recommandations, des contacts, etc… bref, je mets à profit toutes
mes expériences pour justement me faire une plus grande expérience. Je n’attends
pas « THE » poste.
Ah ! et aussi, je redescends de mon nuage : les postes à 3.000€, ça court pas non
plus les rues…
3/ Décider que « Non ! Les candidatures spontanées, ce n’est pas pour
lui… »
Ouch, erreur fatale pour la recherche d’emploi en infocom. Le jeune diplômé attend
que les offres d’emploi tombent, mais dans sa région il y en a maximum une par…
mois (dans les bons moments).
4. Puisque les annonces ne sont pas légion, pourquoi se priver de cet axe de
recherche d’emploi que constituent les candidatures spontanées ? L’infocom est une
des spécialités les plus transversales qui soient : elle peut s’adapter à tous les
domaines, y être utile, participer à l’augmentation du chiffre d’affaires, etc.
Comment je fais alors ?
Je ne m’interdis rien : je démarche le maximum d’entreprises, d’associations,
d’institutions. J’ai l’immense chance de pouvoir profiter d’Internet et des emails sans
dépenser une importante somme en impressions, enveloppes et timbres. Attention
par contre : je ne pars pas tête baissée dans des candidatures spontanées en
nombre. Je réfléchis à une stratégie pour chaque domaine que je vise. Je m’interroge
donc : Quels sont mes arguments pour le secteur de l’agroalimentaire ? Quels sont
ceux pour le secteur de la haute technologie ? etc…
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Une fois que j’ai déterminé mes arguments pour chaque secteur, je constitue un
fichier des entreprises à démarcher en utilisant l’annuaire des entreprises de l’AEF
CCI (http://www.poledocumentation.fr/astuces-pour-lemploi/candidatures-
spontanees/constituer-un-annuaire-dentreprises/).
4/ Etre invisible sur Internet
Si toi aussi, quand tu entres ton nom dans le champ de recherche de Google seul ton
profil Facebook ressort (au mieux) ou bien rien du tout n’apparaît (au pire)… alors
revois ta politique !
Un jeune diplômé de l’infocom a le devoir d’être présent en ligne… ne serait-ce que
pour montrer qu’il connaît un tant soit peu Internet et ses secrets !
Comment je fais alors ?
Nul besoin d’étaler l’ensemble de sa vie. Un profil Viadeo ou LinkedIn, un CV sur
Doyoubuzz, c’est déjà bien ! Si je préfère, pour des raisons personnelles, rester
5. anonyme… alors j’utilise Google Sites pour créer un CV en ligne auquel ne pourront
se connecter que les personnes qui disposeront de l’URL (indiquée sur mon CV
papier, bien sûr).
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Si vraiment je n’ai aucune connaissance des réseaux sociaux, etc. (ce qui serait
quand même assez surprenant d’un jeune diplômé, non ?), alors je m’informe en
lisant un bouquin dédié à ce phénomène. Et puis, je peux aussi relire le dossier
« Identité numérique » de PoleDocumentation ici :
(http://www.poledocumentation.fr/presentation/1publications/documents/info-sur-
personnes-identite-numerique/)
5/ Stopper ses recherches parce qu'il a été convoqué à un entretien la
semaine prochaine
Tout content d'être repéré et appelé pour un entretien, le JD n'a qu'une seule idée
en tête : "je vais avoir ce job" et du coup, il se convainc lui-même que sa galère de
recherche d'emploi est terminée. Il en parle aussi autour de lui comme si c'était déjà
fait, comme si le contrat était signé.
Ah ben voui, mais finalement, le jour de l'entretien il se plante... ou bien il se rend
compte que le poste ne correspond pas du tout à ses attentes... et il s'aperçoit donc
qu'il a perdu 7 précieux jours de recherche d'emploi (et même qu'il a refusé d'autres
propositions, s’il n’est vraiment pas fute-fute).
Comment je fais alors?
Bon, déjà félicitations, hein! C'est une très bonne nouvelle d'être convoqué à un
entretien. Mais il ne faut surtout pas mettre la charrue avant les bœufs. Donc je
commence par garder la tête froide (un gros "Youpi!!" et je me remets au boulot) et
je prépare mon emploi du temps pour les 7 jours restants avant l'entretien.
6. Je réduis le temps passé à ma recherche d'emploi : je m'y consacrais 5h par jour
avant, je me libère 1 à 2h pour faire mes recherches en vue de l'entretien. Et j'en
profite donc pour me renseigner sur l'entreprise qui m'a convoqué, préparer mes
arguments, rencontrer des gens qui travaillent dans le même secteur (voire si j'ai de
la chance dans l'entreprise ou bien chez ses concurrents, fournisseurs ou
partenaires). Et le reste du temps, je continue mes recherches d'emploi comme j'en
ai pris l'habitude!
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Je garde bien à l'esprit que, la plupart du temps, un entretien d'embauche est la 1ère
étape d'un long chemin de processus de recrutement. Je prépare donc divers
arguments à distiller tout au long de la 1ere, 2e voire 3e entrevue avec les recruteurs
et responsables... Si je n'en ai pas encore, je m'achète un petit carnet qui me
permettra de prendre des notes, car les recruteurs demandent parfois de rédiger des
synthèses des entretiens, etc.
Ah et bien sûr, dernier conseil (plus facile à dire qu'à faire...) -> le monde ne
s'écroulera pas si je rate mon premier entretien !
6/ Ne pas valoriser ses compétences "récentes", notamment en
informatique
Dans la grande majorité des cas, le JD est formé aux technologies récentes et
bénéficie de connaissances à la pointe de l'actualité (n'est-ce pas? ;-) . Et pourtant, il
lui est difficile de mettre en valeur ces savoir-faire... tant sur son CV qu'en entretien.
Pourquoi? Parfois parce qu'il ne sait même pas que ça peut intéresser le recruteur...
Je fais comment alors?
Je liste bien évidemment les choses que je sais faire, les logiciels que je connais, etc.
Je les note sur mon CV et je précise le niveau de maîtrise.
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Les compétences du JD sont parfois "théoriques" et il a du mal à voir leurs avantages
concrets, notamment au sein d'une entreprise. Pour m'en rendre compte, je fais
donc des recherches sur des retours d'expérience d'utilisation des outils, logiciels et
connaissances que je maîtrise. Je contacte des professionnels en poste, pour leur
expliquer à quoi peut servir le logiciel que je connais et leur demander comment ils
utiliseraient cet outil dans le cadre de leur travail. Je note chacun des exemples et
j'en parle soit dans ma lettre de motivation, soit en entretien... pour montrer de
façon plus concrète les bénéfices au recruteur...
7/ Zapper le développement de son réseau pro alors qu’il est étudiant
L’étudiant (futur JD) se dit qu’il aura bien le temps de rencontrer des professionnels
quand il débutera sa recherche d’emploi. Sauf qu’il oublie deux petites choses
essentielles :
7. - Quand on commence à chercher un emploi, à moins qu’on soit « bien né », on
est un peu pressé par le loyer et les factures à payer à la fin du mois… et on pense
donc d’abord à trouver un salaire, pas à aller papoter avec des professionnels. Ce qui
mène le plus souvent à se lancer sur un job alimentaire, et à terme, à risquer de
perdre le chemin (souvent difficile) du premier emploi en infodoc.
- Par ailleurs, aller voir un professionnel de l’infodoc alors qu’on a le statut de
chercheur d’emploi fait que l’on donne un peu l’impression d’une personne
désespérée ou intéressée… et que, forcément, les professionnels que l’on aimerait
intégrer à notre réseau seront un peu plus réticents à nous recevoir d’autant plus s’ils
n’ont pas de poste à pourvoir. Du coup, on se prive de toute chance d’apprendre, via
un réseau que l’on aurait dû constituer avant, qu’un poste sera bientôt libre...
Je fais comment alors?
Je répète plusieurs fois, afin que ça rentre bien dans ma petite tête : « je ne prends
pas de hauts les documentalistes en poste, je ne prends pas de hauts mes
camarades de classe, je ne prends pas de haut mes enseignants »… et je les ajoute
d’office à mon carnet d’adresses (ou bien à ma liste de contacts sur Viadeo et
LinkedIn). C’est LE premier pas de la constitution d’un réseau professionnel !
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Une fois que j’ai intégré les enseignants, les anciens camarades d’infocom et les
documentalistes rencontrés pendant mes stages, je poursuis sur ma lancée en
cherchant bien évidemment un maximum d’autres personnes : sur les réseaux
sociaux, sur des salons professionnels, lors de journées portes ouvertes dans des
entreprises…
Si j’ai un blog pro, je l’utilise pour rencontrer un maximum de documentalistes de ma
région et les interviewer sur leur quotidien, leur parcours et les conseils qu’ils
peuvent donner…
Et le conseil ultime : je ne me contente bien sûr pas d’intégrer des professionnels de
l’infodoc à mes contacts, je vise un maximum de personnes : dirigeants
d’entreprises, responsables RH, etc…
8/ Ne pas oser solliciter son réseau
Alors, voilà… le jeune diplômé a finalement suivi nos conseils et dispose dans son
carnet d’adresses de plusieurs contacts assez intéressants. Mais il conserve ce carnet
bien caché au milieu de ses notes de cours, qu’il aura au mieux déposées dans un
8. carton dans le grenier de papa maman, et au pire, utilisées pour un feu de joie dès
réception de son diplôme…
Je fais comment alors?
Je sors régulièrement mon carnet de contacts et je les sollicite bien sûr !
Dès réception de mon diplôme, j’envoie un petit mail rapide annonçant mon bonheur
de faire partie de la cuvée de futurs documentalistes diplômés cette année… et
j’ajoute une petite phrase de remerciement à chacun pour avoir contribué à ma
formation, m’avoir côtoyé en cours, m’avoir aidé lors de mon stage, m’avoir reçu
pour une interview pour mon blog, m’avoir embauché en job étudiant, etc.
Ça me permet d’annoncer subtilement que je suis « sur le marché », tout en
montrant que je n’oublie pas les personnes qui m’ont aidé.
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Quelques jours ou semaines après ce petit message, destiné à reprendre contact et à
informer mon réseau de mon arrivée sur le marché de l’emploi, je fais parvenir à
chacun un CV 3 piliers et leur demande, s’ils en ont la possibilité, de diffuser ce
document auprès de personnes qui pourraient être intéressées par mon profil. Je me
constitue ainsi un canal supplémentaire pour la distribution de mon CV, et ne ferme
la porte à aucune opportunité !
9/ Appliquer les conseils donnés par tata Zezette, qui a cherché un boulot
en 1996
Oui oui, on sait, pour la jeune génération, 1996, c'est carrément l'histoire lointaine…
Et sur certains points, elle n'a pas tort! En 1996, la recherche d'emploi était bien
différente...
Aujourd'hui, le JD a à sa disposition de nombreux outils, des conseils de pro grâce à
PoleDocumentation :-) etc.
Et il ne suffit malheureusement pas pour lui d'appliquer les méthodes de recherche
d'emploi de tata Zezette, donc, qui a été employée dans la grande distribution, ou
encore de tonton Félix, qui lui a occupé un poste de gestionnaire de paie...
9. Je fais comment alors?
L'infocom trouve sa place partout, dans l'ensemble des secteurs d'activités, et a priori
dans tous les types de structures. Les seules limites : l'imagination du chercheur
d'emploi ET bien sûr, le budget que la structure peut accorder à ce genre d'emploi.
Je procède donc par domaine d'activité : je définis les domaines dans lesquels je
préfère ne pas travailler (par exemple le secteur agroalimentaire, ou le nucléaire), et
je crée ensuite un annuaire d'entreprises présentes dans ma région et actives dans
les secteurs que je vise.
Je fais ainsi un annuaire pour le secteur de l'industrie, un autre pour les services,
etc... et je prépare pour chacun un argumentaire, puis j'envoie mes candidatures
personnalisées.
Le petit truc qui ne fait pas stagner
J'utilise toutes les ressources web à ma disposition, notamment les réseaux sociaux...
MAIS, je n'oublie pas que le terrain peut me servir aussi : je visite des entreprises
lors des journées portes ouvertes, je rencontre des professionnels, etc...
10/ Oublier de s'adresser à PoleDocumentation pour avoir des conseils
adaptés
Il fallait bien que l'on s'envoie quelques fleurs, non?
Le réseau PoleDocumentation est là justement pour aider les jeunes diplômés dans
leur recherche d'emploi en infocom. Il serait donc bien dommage de se priver de
cette aide!
Je fais comment alors?
Je parcours le site et prend note des conseils qui m'intéressent.
J'envoie ensuite un email aux responsables de l'association, et sollicite leur aide pour
mon CV par exemple, ou ma lettre de motivation...
Le petit truc qui ne fait pas stagner
Je n'oublie pas que PoleDocumentation, c'est aussi 3.000 membres inscrits à la liste
de diffusion gratuite... je deviens donc membre et je vois si je peux diffuser un
message pour obtenir des conseils à propos de mon objectif professionnel, je
demande des mini-interviews aux professionnels inscrits sur cette liste qui sont par
exemple spécialisés tout comme moi en Knowledge Management ou en veille
technologique...
Et j'élargis ma demande également aux listes du même type, par exemple celle de
l'ADBS!
Nous espérons que ces 10 points auront permis aux jeunes diplômés de voir plus
clair dans leur démarche de recherche d'emploi!
A bientôt sur www.poledocumentation.fr
Et retrouvez l’ensemble des conseils donnés aux JD
sur notre page Facebook :
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