2. Partie1:
La concurrence pure et
parfaite
Qu’est ce qu’une entreprise?
C’est un agent économique dont l’activité principale est la
production de biens et services par combinaison de facteurs de
production:
Le travail (salariés), le capital
(machines,
l’énergie). Y=F(K,L).
Objectif : maximisation du profit (agent rationnel).
D’après les économistes classiques (A.Smith , Ricardo, Say…) ,
la somme des intérêts individuels conduit au bien être général.
La CPP correspond à un optimum économique collectif(elle
maximise le surplus global égal à la somme des surplus du
consommateur et du producteur).
3. Le marché
Qu’est ce qu’un marché ?
C’est un lieu de rencontre entre les offreurs qui désirent vendre
au meilleur prix possible et les demandeurs qui tentent de
satisfaire au mieux leurs besoins compte tenu de leurs
ressources. Cette confrontation influe sur les quantités et sur le
niveau des prix .
Pour les économistes classiques, Le marché est la meilleure
organisation possible, une organisation quasi-naturelle, qui
génère un ordre social juste et économiquement efficient.
Il existe un lien entre la structure marché et la concurrence .
Concurrence pure et parfaite.
Concurrence imparfaite (Oligopole, monopole).
4. Concurrence pure et parfaite
Hypothèses:
Atomicité du marché : il y a un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs . Leur taille
est négligeable par rapport à la dimension du marché. Aucun ne peut influencer le marché.
L’atomicité est la garantie de l’indépendance des prix par rapport aux comportements de
chacun. Ce sont des « Price takers »
Homogénéité du produit : Tous les vendeurs présents sur un marché produisent des
biens non différentiables et possédant des caractéristiques identiques. Le bien ne peut être
différencié ni par la taille, ni par la couleur, ni par sa technicité, ni par une marque…. Le
seul critère de choix est donc le prix.
Libre entrée et libre sortie : Il n’existe aucune barrière juridique (règlements, textes),
ni institutionnelle (politique de l’Etat), ni technique (brevets) ou économique (capitaux
investis) à l’entrée de nouveaux producteurs sur le marché. Pour la sortie non plus.
Information parfaite : Les acheteurs et des vendeurs ont information parfaite sur la
structure du marché et sur la conjoncture, connue de tous et sans coût.
Mobilité des facteurs de production : Le capital et le travail se déplacent librement
d’un marché à un autre sans aucun coût.
5. Concurrence pure et parfaite
La concurrence pure et parfaite en tant que structure du marché
est considérée comme une norme de référence permettant de
mieux appréhender les distorsions de concurrence par rapport à
un schéma idéal. Elle décrirait une société tout à fait «
mythique » et « utopique ». C’est le cas idéal, celui vers lequel il
faut tendre. Elle constitue une norme à laquelle toutes les
autres situations sont comparées.
Les transactions économiques sont réalisées après la rencontre
des offres et les demandes(anonymat sur le marché). Ce qui
nécessite
une
organisation
élaborée
et
très
centralisée(hypothèse du commissaire priseur ).
7. Recettes et coûts
Le profit maximal (4€) est réalisé lorsque l’entreprise produit entre 3 et 4 packs de
lait. La règle d’or Rm= Cm
8.
9. Limites de la CPP
L’information est loin d’être parfaite :
Les pouvoirs publics en intervenant sur les prix ne
permettent pas aux prix de jouer leur rôle de vecteur
d’information parfaite.
Les entreprises faussent aussi les prix à travers des
stratégies de différenciation ou d’entente.
L’accès à l’information a un coût. Ce qui en limite l’accès.
Conséquences de ces imperfections: mauvaise allocation des
ressources (ex: The market for lemons (Akerlof, 1970)).
En pratique les agents ont une « rationalité limitée » (Herbert
Simon, 1964)
Mobilité limitée des facteurs de production (K,L)
10. Partie2:La concurrence
imparfaite
•Structure du marché intermédiaire entre une situation de
concurrence parfaite (nb important d’Entreprises, produit
homogène) et une situation de monopole (1 seule
entreprise).
Exemples :
•L’oligopole : Peu de vendeurs, chacun vendant un bien
similaire ou identique.
•La concurrence monopolistique : Beaucoup de firmes
vendent
des
biens
similaires,
mais
pas
identiques(différenciés).
11. Marché oligopolistique
Principale caractéristique d’un oligopole est
« l’arbitrage » entre coopération et intérêt
propre.
Peu de vendeurs vendent le même produit
Firmes interdépendantes
interaction
Du point de vue des firmes, le mieux est de
coopérer et de se comporter comme un
monopole, en vendant une « petite » quantité
de produits et à un prix supérieur au coût
marginal.
12. Théorie des jeux
Il décrit une issue du jeu dans laquelle chaque
joueur joue sa stratégie compte tenu la stratégie des
autres joueurs.
13. Théorie des jeux
•La théorie des jeux est la modélisation du comportement des « gens » en
situation stratégique.
•Une situations stratégique est une situation où chaque personne, lorsqu’elle
prend une décision, prend aussi en considération la réponse des autres
personnes à sa décision.
•Chaque firme sait que son profit ne dépend pas seulement de la quantité qu’il
va produire, mais aussi de celles produites par les autres firmes. Chaque firme
doit donc agir de manière stratégique.
14. Le dilemme du prisonnier
Le dilemme du prisonnier permet de
comprendre pourquoi la coopération est
difficile à réaliser : Jeu non coopératif
On considère 2 prisonniers, on ne connaît
pas le coupable.
Le Juge leur propose de se dénoncer de la
manière suivante :
Si Joueur1 dénonce J2 et que Joueur2 ne
dénonce pas Joueur 1 : Joueur 1 est libre.
Si les 2 se dénoncent : ils écopent chacun
de 8 ans de prison. Si Joueur1 ne dénonce
pas J2 mais que J2 dénonce, Joueur1 écope
de 10 ans de prison.
Lorsque le jeu est joué une seule fois,
l’attrait de la dénonciation est très fort bien
que la coopération soit la meilleure solution
pour les deux joueurs .
15. Dilemme du prisonnier
La société a soit 2, 10 ou 16 années de prison à supporter. Pour elle, l'Optimum se situe à 2 ans
de prison (1+1) ; le pire est 16 ans de prison (8+8).
Idée de départ : J2 ne dénonce pas.
Que fait donc J1 ? Soit il écope de 0 ou 1 an de prison. Mais, il préfère rester libre, il dénonce donc
J2.
J2 anticipe ce que va jouer J 1et dénonce lui aussi J1 (préfère 8ans à 10 ans de prison). Que fait J1
face à ce choix ? Il préfère encore dénoncer.
Finalement on se ramène à la situation 8,8 : c'est la situation la pire avec 16 ans de prison !
Conclusion : L’équilibre de Nash ne correspond pas donc pas à l’optimum.
16. Exemple
Soit un duopole composé de deux membres
exportateurs de pétrole, l’Iran et l’Irak qui
s’entendent pour maintenir la production à un
niveau très bas et augmenter le prix du baril.
Est-ce qu’ils vont coopérer et respecter leurs
engagements ou ignorer l’entente et augmenter
leur production. La matrice ci-dessous montre
comment les profits des deux pays dépendent
des stratégies retenues. Pour chacun des pays la
stratégie dominante consiste à produire en plus
grande quantité.
La logique qui se trouve derrière le dilemme du
prisonnier, montre qu’un joueur ne va pas
nécessairement se comporter dans l’intérêt collectif
s’il peut obtenir pour lui-même un résultat meilleur
en choisissant son propre intérêt .
17. L’oligopole
Peu de firmes (moins de 10 en règle générale)
Duopole – 2 firmes
Produits soit différenciés soit homogènes
Interdépendence stratégique entre les firmes.
La maximisation des profits de chaque entreprise est affectée par les
comportements de ses concurrents.
On distingue : le duopole de Cournot, de Stackelberg( Quantités)
et le duopole de Bertrand(Prix).
18. Duopole de Cournot (1838)
2 firmes produisent soit un bien homogène (substituts parfaits) ou
différencié (substituts imparfaits).
Les firmes fixent la quantité ( Concurrence par les quantités ).
Barrières à l’entrée.
Chaque firme considère le comportement de l’autre firme (sa fonctions de
réaction) , et en déduit la quantité à produire lui permettant de
maximiser son profit .
Graphiquement :Equilibre du marché correspond au point
d’intersection entre les deux fonctions de réaction
19. Stratégie de meilleure réponse
À cause de l’interdépendance, chaque firme
doit préparer une réponse aux décisions de
l’autre.
La fonction de réponse optimale (ou fonction
de réaction) de la firme 1 consiste à produire
la quantité Q1 , étant donné la quantité Q2
produite par la firme 2.
Les produits sont des substituts : une
augmentation dans l’output de 2 entraîne une
diminution dans la quantité optimale pour 1
(perte de part de marché)
20. Equilibre de Cournot
Chaque firme produit la quantité qui maximise ses profits, étant
donné les quantités produites par ses concurrents.
Intersection des 2 fonctions de réaction.
21. Duopole de Stackelberg (1934 )
Produits differenciés ou homogènes.
Barrières à l’entrée
Concurrence par les quantités, mais avec présence d’une
firme’’leader”.
La firme “leader” détient de l’information pertinente sur la firme “follower”, ce
qui lui permet de maximiser son profit en adaptant son comportement.
L’équilibre est principalement déterminé par le comportement du leader – qui a
un pouvoir de marché.
Le leader fixe sa quantité avant les autres.
Les followers maximisent leur profit compte tenu de la production du leader.
23. Duopole de Bertrand (1883)
2 firmes, plusieurs acheteurs.
Produits identiques, même Cm.
Chaque firme décide de son prix de façon autonome afin de
maximiser ses profits.
Barrières à l’entrée.
Stratégies des entreprises : fixation des niveaux de prix p1 et p2
Ce n’est pas une concurrence par les quantités, mais il s’agit d’une
concurrence par les prix.
« Guerre des prix » : la possibilité de capter une part du profit du
concurrent fait que la guerre continuera tant qu'il y aura du profit
supplémentaire.
Conclusion : présence de deux entreprises sur un marché conduit
nécessairement à un équilibre comparable à celui de la CPP .