1. CES ACCELERATEURS DE TRANSITION
Maya Jeribi
Mon moteur, c’est l’interaction
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2. Elle devait faire médecine, quitte à patienter un an
et partir pour la France, elle s’était retrouvée à Sfax
en biologie, et élue d’emblée au conseil scientifique,
rampe de lancement de combats incessants. Elle
cherchait un poste d’ouvrière, pour réaliser la condition
de travail en bas de l’échelle, elle s’est vue injectée,
par Si Hassib Ben Ammar, au sein de la rédaction
d’Erraï au hasard d’une rencontre alors qu’elle postulait
à un emploi de coursière dans une entreprise. Elle
voulait être bénévole, sur le terrain, sous la bannière de
l’Unicef et la voilà recrutée de plein statut et y passer 4
ans en imprégnation du fonctionnement d’une agence
de l’ONU. La liste est encore longue. Maya Jeribi, sa
vie est ainsi faite de rebondissements. Toute sa vie
durant, elle se dédie, depuis plus de 30 ans, à l’action
militante, l’engagement pour la patrie, la lutte contre la
Maya en photo pour l’examen de la
dictature et pour les libertés. 6ème année primaire
Ce petit bout de femme », alerte et sans cesse revigorée,
maniant avec aisance et raffinement une langue épurée de Ghomrassen, au fond du sud tunisien près de Tataouine,
sertie de petites phrases qui font mouche, préside avec mon père, Mohamed Jeribi, était pétri de patriotisme. Très
fermeté, mais dans le collectif, aux destinées du PDP. Les jeune, il s’engagea dans le mouvement nationaliste, mais à
sondages la placent parmi les dirigeants politiques « les plus Bourguiba, il avait préféré Salah Ben Youssef. Cet engagement
sincères, les plus crédibles et les plus effectifs », voire en tête yousséfiste sera marquant. Fonctionnaire au ministère de
du classement. Même ceux qui prétendent ne voir en elle l’Agriculture, il sera affecté dans différentes régions, jusqu’à
«qu’une façade pour Ahmed Néjib Chebbi, un faire-valoir», Bouarada, où je suis née, avant de s’installer définitivement
lui reconnaissent de nobles valeurs et une réelle légitimité à Radès.
militante. Comment cette petite lycéenne studieuse de
Radès, devenue « fille de la foule », en est arrivée là ? Et où « Cette magnifique ville de Radès est mon jardin préféré.
veut-elle aller ?Récit. J’y ai fait toutes mes études, primaires, puis secondaires.
Cinquième d’une famille de six enfants (4 filles et 2 garçons),
«Je dois beaucoup à mes parents une éducation non je suivais mes aînés qui m’avaient devancée à l’Université,
conventionnelle et des valeurs qui guident ma vie. Originaire lisant tout ce qu’ils ramenaient à la maison et dévorant tout
ce qui me tombait sous la main en livres. Très disciplinée et
studieuse, mais vraiment très, je ne me dédiais qu’à mes
études, avec cependant un caractère rebelle.
Dans la famille, j’étais la grande contestataire, dénonçant la
moindre attitude que je considérais inéquitable, le moindre
geste antiféministe et tout ce qui me paraissait inacceptable.
Les miens ont fini par s’y faire, se ralliant souvent à mes positions
et comme ils en feront montre tout au long de mon parcours,
ils me seront d’un soutien indéfectible, d’une solidarité totale
et d’un grand réconfort. C’est auprès de mes parents, frères
et sœurs et tous les autres membres de la famille élargie que
j’ai puisé d’abord, dans des moments de grande détresse,
comme à chaque jour, les ressorts de mon combat, mes
combats. Sans eux, je n’aurais pu persévérer.
Le premier grand déclic
Mon objectif après le bac, c’était de faire médecine. Ma
déception fut cependant grande n’ayant pas pu y accéder.
Maya BéBé dans les bras de maman
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3. CES ACCELERATEURS DE TRANSITION
mes études à Sfax, je devais regagner la capitale que je
trouvais en pleine effervescence politique. Les débats pour
la constitution du Rassemblent Socialiste Progressiste (RSP),
l’ancêtre du PDP, commençaient et je m’y suis investie. Mais,
il me fallait, d’abord, trouver du travail.
«J’adorais l’école et toujours
reconnaissante à mes enseignants»
Chercher un poste de coursier
Maya peut mener loin
Pour m’imprégner de la condition ouvrière, croyant nécessaire
Compatissant, mon père m’a promis de tout faire pour pour parfaire mon parcours de vrai militant, je me suis mise à
m’envoyer l’année d’après en France, à sa charge. En chercher un travail d’ouvrier dans une usine, de préférence
attendant, et pour ne pas perdre l’année, il m’a conseillé du type loi 72, en cachant mon vrai diplôme et affichant un
de faire chimie-biologie-géologie (CBG), ce qui pourrait niveau scolaire de 3ème année secondaire. Sillonnant les
me servir plus tard dans les études médicales. Acquiescant zones industrielles proches et lointaines, je n’ai pu obtenir la
à ce conseil, j’ai tout fait pour obtenir cette orientation en moindre embauche. Déçue, je me suis mise à chercher dans
demandant une inscription à Sfax. Quitter la famille, Radès, les offres d’emploi publiées sur La Presse. C’est alors que je
aller à Sfax et vivre autrement cette année universitaire suis tombée sur un poste de coursier, dans une société de
était pour moi vivre une expérience enrichissante. Et ce fut services établie du côté d’El Menzah.
le déclic ! Le premier grand déclic.
Prenant mon courage à deux mains, je me suis présentée
A peine débarquée dans la capitale du Sud, et projetée au directeur qui en a été bien surpris. «Nous cherchons un
au sein de la faculté des sciences de Sfax, je me suis dit: coursier et non une coursière», me dit-il avant de préciser: «un
«Maintenant, je veux faire de la politique, m’engager dans garçon ! ». Sûre de moi, je lui ai répondu qu’il n’avait qu’à me
l’action, défendre la cause estudiantine et la qualité de mettre à l’épreuve, mais il commençait déjà à douter de mon
l’enseignement. Indépendante, j’étais parmi les rares personnes niveau d’instruction et de mes véritables motivations. C’est
n’appartenant à aucun parti ni issue d’une quelconque alors qu’entre au bureau un homme d’âge mûr, imposant
formation politique. Première occasion à se présenter deux et attachant à la fois, qui, se mêlant immédiatement à la
semaines seulement après mon arrivée, les élections du conseil discussion, me demanda si je savais écrire et aimais rédiger
scientifique, que je n’ai pas manqué de saisir immédiatement. de petits articles. Mise en confiance, je lui ai avoué avoir
C’est alors que des camarades plus politisés et plus endurcis envoyé ici et là des lettres au «Courrier des lecteurs» de
sont venus me voir ne cachant pas leur curiosité devant ma certains journaux qui les ont publiées. Rebondissant sur ma
témérité, essayant d’abord de m’en dissuader, puis, face à réponse, il me proposa de me joindre à la rédaction du
ma détermination, de me rallier à leurs rangs. Ensemble, nous journal Erraï. C’était Si Hassib Ben Ammar.
avons concocté une liste commune et gagné les élections.
Et c’était parti pour quatre années merveilleuses. A ses côtés au 118, rue de Yougoslavie, j’ai beaucoup appris. Si
Hassib m’a profondément marquée. Il m’a appris la patience, la
A la découverte de l’engagement tolérance, la pondération, le respect de l’autre. Il savait mettre
tout le monde ensemble. Accepter l’autre était pour lui une
Je ne devais rester à Sfax qu’un an en attendant de partir grande vertu. Il nous disait qu’en chacun, il doit y avoir du bien,
faire médecine en France et me voilà embarquée pour et c’est très juste. Je l’ai connu à une époque très importante
une exaltante aventure. J’ai découvert aussi à Sfax la Ligue de ma vie et je lui dois beaucoup. En plus, l’ambiance au
tunisienne des droits de l’Homme et rejoint sa section locale, sein de la rédaction d’Erraï était fantastique.
expérimentant le combat pour d’autres causes, notamment Sans savoir s’arrêter
la Palestine. C’est avec ces compagnons de lutte que j’ai
découvert le sens de l’engagement, la saveur des débats, En parallèle, on préparait la constitution du RSP. Le jour où
pendant quatre années d’intense et profond activisme qui on devait le faire, je n’ai pas manqué de l’annoncer à mon
m’ont surtout inculqué le sens de l’action collective, de la père, en partant le matin de la maison à Radès. « Aujourd’hui,
démarche commune. C’est aussi à partir de Sfax que j’ai nous allons constituer notre parti !, lui-dis-je fièrement». Prise
fait la connaissance d’Issam Chebbi, le frère de Néjib. Il était dans les discussions toute la journée, puis la soirée, j’avais
à l’époque à la faculté des Sciences de Tunis et menait un oublié de prévenir mes parents que j’allais rentrer tard. Et
combat similaire au nôtre. Chacun d’entre nous cherchait à comme ils ne savaient où me joindre, inutile de vous décrire
connaître l’autre pour conjuguer nos actions. Ayant terminé leur panique que je découvre en débarquant à 1 heure du
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4. Vendredi 14 janvier 2011
matin. Pour m’en dédouaner, j’ai essayé de répliquer : «Mais, bénévole. Je voulais qu’on m’envoie avec l’une de leurs
Papa, je vous avais bien dit qu’on allait créer notre parti ce équipes, dans des campagnes éloignées, sur des projets
jour !». Sa réponse résonne encore à mon oreille : «Oui, un sociaux de première ligne, où je pouvais servir. La dame
parti ! Mais, même un Conseil de sécurité n’aurait pas pris qui m’accueillit m’a écoutée avec attention. Appréciant
tout ce temps- là». Meurtrie par toute l’angoisse que j’ai la sincérité et l’intensité de mon intention, elle m’a proposé
causée à mes parents, je n’en ai pas fermé l’œil tout le reste d’emblée de rejoindre l’Unicef.
de la nuit. Le lendemain je suis repartie, sans grande forme,
à mon travail à Erraï. Et c’est alors que je vois débarquer pour « J’ai un poste pour vous et un bon salaire pour commencer!».
la première fois au bureau… mon père pour m’inviter sur un J’en étais déçue et je lui ai dit : « Mais Madame, je ne veux
ton affectueux à déjeuner avec lui. L’incident était clos et pas de poste, ni de salaire, je cherche une mission de
sa délicate attention a pansé ma coupable douleur, plus, volontaire bénévole ! ». Compréhensive, mais ne pouvant
galvanisé mon énergie. me faire revenir sur ma décision, elle m’a proposé de réfléchir
chacun de son côté et de nous revoir quelques jours plus
Le journal Al Mawkif... Là aussi, c’est une expérience exaltante. tard. Le lendemain même, elle m’a appelée au téléphone
Nous n’avions ni argent, ni grande expérience. En dehors de et convaincue d’accepter le poste.
Rachid Khechana qui jouissait déjà d’une réelle compétence
en la matière, nous étions tous, malgré mon expérience Encore un cycle merveilleux de quatre années au bureau de
à Erraï, quasi novices et tous démunis. N’empêche, nous l’Unicef. Certes, je n’étais pas en première ligne sur le terrain,
nous y sommes lancés, dans la rédaction certes, mais aussi et confinée en été sous la climatisation, mais j’ai gagné une
la maquette, la mise en page et le suivi d’impression. Le expérience inestimable en matière de fonctionnement d’une
premier numéro paru, je me suis empressée avec les autres agence internationale de l’ONU, de conception et d’exécution
camarades de sortir sur les boulevards, le vendre à la criée. de projets, de soutien de programmes et d’évaluation.
Quel bonheur ! En plus des connaissances nouées de par le monde. De
nouveau sur le marché de l’emploi, j’ai pu décrocher un
Mais, l’action politique militante ne me suffisait pas. Je suis déjà poste à l’Institut El Amouri spécialisé notamment en études
engagée dans le groupe d’études sur la condition féminine de marketing. Curieux hasard, le siège à El Menzah est celui
créé au sein du Club Tahar-Haddad, adhére à l’association de où j’avais postulé à un emploi de coursier et rencontré pour
lutte contre le cancer, participe à la fondation de l’Association la première fois Si Hassib.
de recherche sur les femmes et le développement (AFTURD) et
lance avec ma chère amie sociologue qui m’a quittée pour Sonder le consommateur, l’écouter, comprendre ses attitudes
l’autre monde, Marie-Madeleine Chetourou, à Mellassine, et usages, interagir avec lui est plus qu’une science, un art. De
un projet pour les femmes potières… toute façon, la seule pratique démocratique possible, alors,
c’était justement de restituer la parole au consommateur
A la découverte de l’Unicef et d’en tenir compte. Là aussi, je dois beaucoup à Si Tahar
El Amouri. Il a forgé mon caractère, approfondi mes visions,
Cherchant à aller plus loin dans le volontariat, je suis allée m’a appris à conclure que la bonté existe en chacun, que
frapper à la porte de l’Unicef à la recherche d’une mission les énergies positives sont enracinées en nous tous, et qu’il
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5. CES ACCELERATEURS DE TRANSITION
suffit juste de les libérer… Bref, en résistance déterminée, de manifestation en grève de la
le management moderne. Il faim. Mais, aussi, une mutation continue du parti afin qu’il
a mis en relief mon côté non s’adapte davantage à la nouvelle réalité, sans cesse
conformiste, mon refus de la mouvante. Et d’ailleurs, il faut dire que toutes les mutations,
hiérarchie, la construction le PDP a su les réussir. Le grand défi fut alors de se convertir
en commun, la démarche d’un parti idéologique en un parti programmatique, ce
collégiale et m’a offert le cadre que nous n’avons pas manqué de réaliser, heureusement.
approprié pour faire valoir mes C’est ainsi qu’à la révolution, nous nous sommes trouvés
valeurs. J’en tire une grande fin prêts pour nous lancer pleinement dans cette transition
leçon : libérez les énergies, historique. Vendredi 14 janvier, dès le matin, j’ai pressenti
saisissez les opportunités, la chute de la dictature. Quand j’ai vu les Tunisiens et les
donnez la chance aux autres, Tunisiennes - d’ailleurs c’était très mixte et pas seulement
et vous aurez des miracles. En à Tunis, partout dans le pays - descendre dans la rue et
études qualitatives, les focus- réclamer fortement la dignité et la liberté, j’ai réalisé que
groupes m’ont appris que tout tout était en train de basculer, que le peuple s’affranchissait.
un chacun est important et que Alors, sans attendre une seule minute, au milieu des ces
son avis compte. Quand vous foules, j’ai appelé notre camarade Adnène Ben Youssef du
écoutez l’autre et le valorisez, il PDP à Paris pour lui hurler au bout du fil : « Dites au monde
est capable de tout. De ces réunions en groupes, je garde le entier que la Tunisie se libère, que le peuple s’affranchit».
meilleur souvenir, tant j’aime écouter, comprendre, faire jaillir Je ne cessais de le répéter à tous, partout, comme pour
des tripes le tréfonds de la pensée et, surtout, interagir. C’est prendre le monde entier à témoin. J’avais la sensation de
là où je me sens le mieux. Je n’aime pas délivrer un message vivre un moment magique, qui pourrait être celui de mon
et partir, mon vrai moteur, c’est le débat, l’interaction. dernier jour, mais que, définitivement, les Tunisiens brisaient
leurs chaînes.
Dites au monde entier…
Dès le dimanche 16 janvier, j’étais invitée à rencontrer le
Parallèlement à mon travail à l’institut El Amouri (qui se Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, avec Ahmed Néjib
poursuit à ce jour), mon engagement au sein du PDP n’a fait Chebbi, les consultations commençaient pour la formation
que s’intensifier, de combat en lutte, d’opposition farouche du gouvernement d’unité nationale. Et c’est parti !
6. Ahmed Néjib Chebbi et moi
participative, offrent au citoyen les de chacun. Signe de la richesse
moyens d’être réellement décideur et du parti. Expression d’un parti non
pas uniquement «entraîné» dans la chose conventionnel !
publique, condition sine qua non pour
réussir l’échéance électorale et, partant, Seriez-vous candidate à la Constituante?
la difficile phase transitionnelle. Dans quelle circonscription ?
• Faire face au sentiment de déception, Oui bien sûr. C’est une manière de servir
voire de désillusion qui commence à mon pays. De servir la révolution pour
gagner les Tunisiens. réellement rompre avec un passé triste,
• Revigorer la confiance en cette aux couleurs de dictature, d’injustice et
révolution. de corruption.
• Une détermination à faire partager:
cette révolution réussira! Parce que les Au cas où vous feriez partie du
Quel partage des rôles avec Ahmed Tunisiens le méritent. gouvernement issu de la Constituante,
Néjib Chebbi ? Sera-t-elle candidate quel ministère voudriez-vous diriger ?
à la Constituante ? Et si elle est Quel est votre agenda d’ici au 23 Je suis une militante, tout ce qui sert mon
choisie chef du gouvernement ou octobre ? pays et fait avancer la marche vers la
élue présidente de la République, Proximité, écoute, interaction. Traduire démocratie, je l’assumerai.
quelles seraient les premières ces trois principes en activités, en actions
mesures qu’elle prendrait? Maya sur le terrain, en initiatives, en programme Si vous êtes choisie chef du gouvernement
Jeribi répond à cette interview qui prône le rationnel, le pragmatique, le ou présidente de la République, quelles
express. réalisme tout en osant rêver d’une Tunisie seront les toutes premières mesures que
bien meilleure, celle de la liberté et de vous prendriez ?
Quelles sont d’après-vous les étapes la dignité Vulgariser le programme du • Réformer profondément l’administration
décisives que vous avez franchies depuis PDP, ce dernier ayant été le premier à pour permettre d’entamer la guerre
le 14 janvier ? en présenter les axes généraux depuis contre la corruption, avec la mise en
Passer d’un parti de résistance à un mai dernier. place de mécanismes de suivi et de
parti prêt à s’acquitter de la mission contrôle sans lesquels la lutte contre la
de construction. Passer d’une phase Développer et dynamiser encore plus le corruption resterait un slogan creux
de révolution non organisée et non concept de Tunisiens volontaires, vecteurs • Oser l’assainissement de la justice.
encadrée à une révolution rationalisée. des valeurs et de l’engagement du PDP Le vrai. Tout de suite. Etape nécessaire
Passer d’un parti de quelques centaines à pour une Tunisie meilleure. Présenter pour la mise en place d’une justice
un parti comptant des milliers et des milliers des listes pour la Constituante qui transitionnelle dans le vrai sens du
d’adhérents avec tout ce que cela exige traduisent l’ouverture de toujours du terme
comme encadrement, management PDP et qui bénéficient de la confiance • Lancer tout de suite de grands projets
humain, suivi et harmonisation du du citoyen de l’Etat, ce qui permet d’entamer la
discours longue guerre contre le chômage, de
Comment vous vous partagez les rôles créer un environnement d’investissement
Et celles qui restent à réussir ? avec Ahmed Néjib Chebbi ? et d’attirer les investisseurs locaux et
• Contribuer à la réussite de la mutation Moi : secrétaire générale du parti, avec étrangers. Oser l’innovation et la créativité
post-révolutionnaire par la réussite de tout ce que cela implique comme dans l’investissement. Faire confiance
l’échéance électorale. lourde mission d’encadrement, de aux jeunes. Par des mesures incitatives
• Contribuer à assurer la stabilité (sans management humain et de suivi aux jeunes investisseurs
cesse menacée) et offrir aux Tunisiens organisationnel et comme mission de • Oser la féminisation des hauts postes
un climat de compétition loyale représenter le parti aussi bien auprès des de divers organismes et instances. Règle:
leur permettant de choisir dans la citoyens qu’auprès de toute instance. compétence, rigueur et efficience
sérénité. Lui : un leader avéré du parti, à l’apport • Mettre en place des mécanismes
• Impliquer le citoyen d’une manière certain à la vie nationale, reconnu par assurant la complémentarité secteur
dynamique : trouver les meilleurs moyens ses adversaires comme par ses amis, privé -secteur public- tissu associatif pour
qui assurent la proximité du citoyen, qui valeur sûre du PDP, complémentarité la prise en charge des catégories en
aident à bannir la langue de bois et qui, dans le militantisme et le respect mutuel difficulté.
grâce à l’interaction et la démarche du territoire et de la « particularité »
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