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COUV GUIDE PRATIQUE 70e 7/04/14 10:32 Page 1
COUV GUIDE PRATIQUE 70e 7/04/14 10:32 Page 2
■ Edito 1
D
es plages du Calvados au bocage de
Montormel dans l’Orne en passant
par l’incontournable Sainte-Mère-
Eglise dans la Manche jusqu’à Cherbourg,
ce guide pratique vous propose de découvrir la
majeure partie des sites du débarquement et de la
bataille de Normandie.
Une bataille qui dura cent jours et qui fit 37 000 victimes
chez les Alliés, 20 000 chez les civils et 57 000 côté alle-
mand.
Musées, cimetières, vestiges, monuments…nous rap-
pellent à jamais ce que furent ces cent jours et plus
particulièrement ce 6 juin 44 .
« Lorsque nous approchâmes des plages, le ciel était
illuminé par les tirs et le feu des canons antiaériens. On
aurait dit l’enfer sur terre » témoignait à 2h du matin
un opérateur radio à bord du destroyer USS Rich.
Tous, militaires ou civils, vécurent en effet l’enfer pour
nous offrir un avenir libre.
Cet avenir libre, il se conjugue aujourd’hui au présent.
C’est pourquoi à côté des sites que nous vous invitons à
découvrir, ou tout simplement à redécouvrir, si vous
habitez la région, ce guide vous propose
d’autres idées de visites, liées aux sites
mêmes, ou pas d’ailleurs.
Ce 70e
anniversaire du Débarquement, qui
verra affluer chez nous des milliers de touristes,
est en effet l’occasion de rappeler que la
Normandie fait partie des plus belles régions de France
et que chacun de ses départements est riche d’une
diversité de paysages et de curiosités qui méritent
qu’on s’y arrête, qu’on prenne le temps de les parcourir
et d’y revenir. Quelques jours n’y suffiront pas !
Cette mixité de sites à découvrir, mémoriels ou non, fait
la particularité et l’intérêt de ce guide de 84 pages réa-
lisé par les hebdomadaires et bi-hebdomadaires bas-
normands du groupe Publihebdos.
Nous avons eu plaisir à le réaliser et nous avons plaisir
à vous l’offrir. Qu’il contribue à vous aider dans votre
découverte ou redécouverte de la région en gardant à
jamais en mémoire le sacrifice de ceux qui ont libéré la
Normandie et la France, et le martyre qu’ont vécu des
milliers de civils.
Ne les oublions jamais !
PUBLIHEBDOS - RCS RENNES 87280 018 - HEBDOS COMMUNICATION - RCS RENNES 437 737 901 - Directeur de la publication : Francis Gaunand
Directeur délégué Zone Nord : Philippe Rifflet - Editeurs : Françoise Therin Dajon-Lamare, Dominique Lecoq, Laurent Rebours, Christian Bouzols
Publicité : Hebdos Communication : 02 31 48 54 62 - Imprimerie Publitrégor et Impram
Remerciements au Mémorial de Caen et à son directeur Stéphane Grimaldi et à Normandie Mémoire 44 - Crédit photos DR
ouistreham
O
ccupée par les troupes allemandes lors de la Seconde
guerre mondiale, la ville de Ouistreham , située près
de Caen, vit débarquer le 6 juin 1944 les 177 Français
du 1er
bataillon de Fusillers marins commandos.
A 14km au nord de Caen, Ouistreham fut occupée
par les Allemands dès 1942. Quelque 123 villas en bor-
dure de mer avaient été rasées pour faire place aux
défenses du Mur de l’Atlantique. Mais le 6 juin, les 177
Français du bataillon des fusillers marins du
Commandant Kieffer débarquaient…
Des villas occupées, 80 ouvrages bétonnés dont un
poste d’observation d’artillerie, baptisé « le grand
bunker », Ouistreham était très bien défendue par l’oc-
cupant.
La prise de ce lieu stratégique permit d’assurer le
point de débarquement sur la zone de Sword Beach,
entre Langrune-sur-mer et Ouistreham.
Les Commandos Kieffer
Ce sont les Britanniques de la 8e
brigade et les
Commandos dont le Commando N°4 du batail-
lon des 177 fusillers marins français du
Commandant Kieffer , les Bérets Vets, qui débar-
quèrent sur Sword Beach. Face à eux les hom-
mes de la 716e
division d’infanterie allemande
composée de 29 compagnies et armée de 500
mitraillettes, 50 mortiers et 90 canons.
C’est à 9h30 le 6 juin que les Britanniques
pénétrèrent dans Hermanville avant que les
Français du Commandant Kieffer aient obtenu le
privilège de fouler les premiers le sol de
Normandie et ne rejoignent Ouistreham. La
bataille fut rude, les Allemands ayant fortifié les
habitations reliées entre elles par des souter-
rains.
Sur la plage, les Commandos laissent une
quarantaine de tués et de blessés dont le
Commandant Kieffer qui continua, malgré tout,
avec ses hommes, recevant l’appui d’un blindé
de la 27e
Brigade Blindée .
Ouistreham fut libérée, en partie, vers midi
tandis que les rescapés atteignaient Bénouville
et Ranville pour faire la jonction avec les para-
chutistes de la 6e
DAP. Des poches de résistance
subsistèrent malgré tout dans la ville. Le 9 juin, le lieu-
tenant Orell reçut l’ordre d’investir le Grand Bunker
qui, de ses 17m de haut, surplombait la plage. Il lui fal-
lut 4 heures avec ses trois
hommes pour en venir à bout
et libérer complètement la
ville de Ouistreham.
2
Un lieu
stratégique
sur
Sword Beach
DR
Musée du mur de
l’Atlantique
Ce musée est installé dans un bunker alle-
mand de 17 m de haut, ancien poste de tir
du Mur de l’Atlantique.Vous découvrirez sur
cinq niveaux les salles intérieures reconsti-
tuées dans les moindres détails : salle des
machines, salle des filtres, casemate de flanquement, chambrée, pharmacie,
infirmerie, dépôt de munitions, salle de transmissions radio, standard téléphoni-
que , poste d’observation, etc.
Boulevard du 6 Juin 14150 Ouistreham tel 02 31 97 28 69
Du 1er
avril au 30 septembre de 9 à 19H
Tarif : 7, 50 euros (adulte) 5,50 euros (tarif réduit)
Musée N°4 Commando
Face au casino , ce musée retrace l’action des commandos franco-britannique qui
débarquèrent à Sword Beach le 6 juin 1944 . On y trouve des armes, des uniformes,
etc. Une maquette détaillée
propose également de revi-
vre la prise du fortin par les
Français.
Place Alfred Thomas
Ouistreham
Tél. 02 31 96 63 10
Monument Kieffer
Ce monument situé sur la dune de
Ouistreham, là où se trouvait un
ancien blockaus surmonté d’une
tourelle blindée, symbolise le
sacrifice des Français libres.
Plusieurs stèles sont dédiées à
des commandos français morts au
combat et un petit monument est
consacré au commandant Kieffer.
Inauguré en 1984 par François
Mitterrand, une flamme salue
l’héroisme des bérets verts fran-
çais.
Cimetière britannique Hermanville-sur-mer
Tout proche d’hermanville sur mer, 1005 soldats reposent dans ce cimetière dont
988 Britanniques, 13 Canadiens, 3 Australiens, et 3 Français.
La ville d’Hermanville
compte également
des monuments, stè-
les et de nombreuses
plaques commémora-
tives en l’honneur des
troupes qui ont
débarqué en juin 44.
■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 3
histoire du débarquement
D
e 0h20 à 23h… Le Jour J fut le jour… le plus long. Heure par heure
ou presque, retrouvez les temps forts de cette journée Historique
du 6 juin 1944.
00 hh 2200 (23 h 20 à l'heure allemande) :
les paras britanniques du Général Gale
et du Major Howard atterrissent près du
canal de Caen à la mer et prennent les
ponts de Ranville et Bénouville.
11 hh 0000 :: les parachutistes américains des
82e et 101e Airborne sont largués au-des-
sus de la région de Sainte-Mère-Eglise.
44 hh 4455 :: les parachutistes britanniques
s'emparent de la batterie de Merville.
66 hh 3300 :: c'est l'heure H sur les trois pla-
ges de Colleville-sur-Mer, Saint-Laurent-
sur-Mer et Vierville-sur-Mer.
Les 1re
et 29e
divisions US sont clouées
sur Omaha sous un feu d'enfer. Les pertes sont très
lourdes.
77 hh 1100 :: les 225 Rangers du colonel Rudder escala-
dent la Pointe du Hoc.
77 hh 3300 :: c'est au tour des troupes d'assaut anglo-
canadiennes, sans oublier les 177 Français du com-
mando Kieffer, de débarquer sur les plages de Gold,
Juno et Sword.
99 hh 3300 :: à Sword, les Anglais tiennent Hermanville ;
à Juno, les Canadiens occupent Meuvaines.
1100 hh 0000 :: deux brèches sont enfin ouvertes à Omaha,
une à l'ouest, l'autre sur Saint-Laurent-sur-Mer.
1122 hh 0000 :: les Canadiens et les Anglais pénètrent dans
plusieurs villes du front de mer. C'est notamment le
cas à Saint-Aubin-sur-Mer et Langrune-sur-Mer.
1133 hh 0000 :: c'est encore le chaos sur la plage d'Omaha.
La marée haute a réduit la bande de sable, avec pour
conséquence un entassement des hommes et du
matériel sous le feu de l'ennemi.
1144 hh 0000 :: à Omaha, le Génie parvient à ouvrir une
brèche pour les blindés et les véhicules.
1166 hh 3300 :: à Gold, les Britanniques prennent la plage
du Hamel.
2200 hh 0000 :: la sortie de la plage de Vierville-sur-Mer
est aménagée à Omaha Beach. Les Américains ont
libéré Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville-sur-Mer,
mais les Allemands ne sont pas loin dans l'intérieur
des terres.
Les parachutistes anglais de la 6e
division aéropor-
tée ont atteint tous leurs objectifs. Mais les pertes sont
très lourdes : sur 6.000 hommes, 1.200 manquent à
l'appel.
Partis de Sword, les Anglais ont avancé jusqu'à
Périers, Bréville et Biéville-Beuville, mais ils doivent
faire face à une très violente contre-attaque alle-
mande.
Les Canadiens arrivent à Villons-les-Buissons.
Des patrouilles de la 56e
division d'infanterie britan-
nique pénètrent dans les faubourgs au nord-est de
Bayeux.
La 151e
division d'infanterie anglaise atteint la route
Bayeux-Caen.
2211 hh 0000 :: le 1er
Hampshire tient Arromanches.
2233 hh 3300 :: à la Pointe du Hoc, les Rangers ne sont pas
au bout de leur peine. Ils doivent faire face à une vio-
lente contre-attaque de l'armée allemande. Ils devront
tenir leur position jusqu'à l'arrivée des renforts. Au
pris de très lourdes pertes.
Le Jour J
heure par
heure
4
@UsArmy-mémorialdeCaen
caen.fr
©Archivesmunicipales
HKGJ%
3q
EXPOSITIONS - PROJECTIONS - BAL  SPECTACLES
CONCERTS - DÉBATS - RENCONTRES - CÉLÉBRATIONS
Deux soldats canadiens dans les rues de Caen, le 9 juillet 1944, entre 16 h et 17 h.
ouistreham
C
’est le site de Ouistreham, qui a été retenu, pour accueillir la
cérémonie internationale du 70e
anniversaire du Débarquement
et de la bataille de Normandie.
Le Président de la République, François Hollande, a
invité pas moins de seize chefs d’Etat et de gouverne-
ment dont le président américain, Barack Obama.
« Je souhaite, Barack, que vous soyez là le 6 juin
2014 », avait déclaré François Hollande dans son dis-
cours lors de sa venue à la Maison Blanche en février
dernier.
Barack Obama, qui a accepté l’invitation, sera donc
le premier président américain à participer à deux
cérémonies pendant ses mandats. Il était déjà là en
effet en 2009 pour le 65e
anniversaire du débarque-
ment.
La Reine d’Angleterre, Elisabeth II, qui n’était pas
venue pour le 65e
anniversaire, devrait être présente
d’autant que la cérémonie se déroulera sur l’une des
cinq plages où ont débarqué les troupes de sa Majesté
en 44.
Des centaines de vétérans et leurs accompagna-
teurs assisteront à la cérémonie. Environ 6000 person-
nes sont attendues.
C’est la première fois que ce site de Sword Beach
accueille une grande cérémonie internationale
commémorative du Débarquement et de la Bataille de
Normandie.
La chancelière allemande devrait également se join-
dre à cette commémoration. Son prédécesseur ,
Gerhard Schroder, s’était rendu au Mémorial de Caen
en 2004.
Il en est restée une image emblématique, celle de
l’étreinte entre le chancelier allemand et le président
français, Jacques Chirac.
Deux cérémonies bi-nationales d’envergure auront
lieu également à Omaha Beach et Juno Beach. Enfin,
d’autres commémorations se dérouleront dans les
trois départements normands à l’occasion de ce 70e
anniversaire jusqu’au 15 août 2014 où François
Hollande célèbrera alors le débarquement en
Provence avec là encore de nombreux chefs d’Etat et
de gouvernement du Maghreb et d’Afrique subsaha-
rienne.
6
Cérémonie
internationale
à Ouistreham
Le phare de Ouistreham
Mesurant 38 m de haut, ce phare cylindri-
que fut mis en service en 1905. Il compte
171 marches de granite. A l'occasion du
centenaire, en 2005, un jeu de lumière y a
été installé sur le phare. Il éclaire la base
de l'édifice, et permet aux Ouistrehamais,
en fonction de la couleur, de savoir si la mer
est montante ou descendante : il est bleu
lors de la marée montante, blanc le reste du
temps.
L’église Saint Samson
Témoin de l’art roman, cette église veille depuis des siècles sur le bourg et ses
habitants . A l’époque de son édification, Ouistreham était une baronnie apparte-
nant à l’Abbaye de la Sainte Trinité de Caen (Abbaye aux Dames). A l’intérieur deux
vitraux commé-
morent la libéra-
tion de la ville en
1944.
A proximité se
trouve la grange
aux dîmes très
bien restaurée
aujourd’hui et
dont il est fait
mention pour la
première fois en
1257.
Port de pêche et porte de l’Angleterre
Ouistreham a toujours eu une vocation maritime. Le produit de la pêche des
marins est en vente tous les jours sur les étals de la halle aux poissons construite
en 1992 et qui évoque
une vague.
Ouistreham est aussi
une porte vers
l’Angleterre puisque
des ferries assurent
la liaison avec l’An-
gleterre et plus parti-
culièrement Port-
smouth.
Le mini–golf
Pour petits et grands, le mini golf de Ouistreham, situé sur l’esplanade Lofi à l’en-
trée de la plage, a été conçu sur le thème de la mer. Pas de béton , que du bois et
des pistes en gazon synthétique pour ce parcours de 18 trous qui fait face à l’of-
fice de tourisme de Ouistreham, totalement relooké cette année.
■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 7
bernières-sur-mer
C
ette maison de Bernières sur Mer, à 16 km au
nord de Caen, est probablement la première
maison libérée en France, à l’aube du 6 juin
1944 par les troupes canadiennes du Queen’s Own
Rifles Régiment, et du célèbre Régiment de La
Chaudière. Un drapeau à la feuille d’Erable, une
plaque commémorative, sont là pour rappeler
qu’ici, l’histoire s’est écrite avec un H majuscule.
Sur le mur de clôture de la maison, communément
appelée Maison des Canadiens, côté parking, quel-
ques photos racontent cette journée du 6 juin, et
l’avancée des troupes. La gare, aujourd’hui Office du
Tourisme, a permis de réunir des colonnes de prison-
niers allemands en partance vers l’Angleterre.
L’assaut est lancé à 7h30. Il est précisément 8h05
lorsque les Canadiens débarquent sur la plage de
Juno, sur le secteur baptisé « Nan ». Les tirs d’artille-
rie destinés à neutraliser les batteries allemandes,
canons et mitrailleuses, du point fortifié de la Cassine,
ont manqué leur cible. Les chars amphibies de soutien
sont en retard. Les vagues d’assaut des libérateurs
sont fauchées sur la plage.
Plus d’une centaine de soldats seront tués ou bles-
sés juste devant la maison.
C’est l’arrivée d’un vaisseau de la Royal Navy qui
sera salvateur. Il pilonnera les blockhaus du Mur
de l’Atlantique, pour permettre d’ouvrir une brè-
che. Des combats rapprochés finiront de les neu-
traliser.
A 8h30, les renforts Régiment de La Chaudière et les
chars du Fort Garry Horse touchent enfin la plage.
Bernières sur Mer est libérée.
Les troupes canadiennes installeront une base
arrière dans le village. C’est à Bernières que sera ainsi
ouvert le QG Presse et Cinéma, quartier général des
journalistes, photographe, cinéastes Canadiens et
Britanniques pendant le Débarquement. Encore visible
aujourd’hui au N°288, au début de la rue du Régiment
de La Chaudière
Aujourd’hui, Bernières propose une balade en pho-
tos dans le village, retraçant le chemin suivi par les
troupes de libération. Avec à chaque fois une explica-
tion historique précise permettant au promeneur de
revivre les événements.
8
Première
maison
française
libérée
@UsArmy-mémorialdeCaen
Eglise de la Nativité de Notre Dame
et vitrail remarquable
L’église de la Nativité a été classée monument historique en 1840. Outre son
Grand retable, maître-autel, tableau de la crucifixion, ex-voto des marins, l’édi-
fice, bel exemple d’architecture médiévale religieuse dont elle illustre l’évolution,
s’apparentant aux plus prestigieuses constructions qui lui sont contemporaines
telles l’abbatiale de la Trinité de Caen et la cathédrale Notre-Dame de Bayeux
l’édifice renferme un remarquable vitrail.
Celui-ci a été offert par le fils d'Ernest W. Parker, du Royal Army Corps Signal, qui
a débarqué à Bernières-sur-Mer le 6 juin 1944 avec le Queens Own's Rifles of
Canada Regiment de la 5th Brigade (3rd Canadian Infantry Division).
La réserve naturelle du Cap Romain
et la mare du Platon
La commune abrite deux espaces naturels remarquables situés en bord de mer :
la falaise de Cap Romain, classé en réserve naturelle depuis 1984 pour son patri-
moine géologique. Il abrite également une faune et une flore littorale variée ainsi
que des témoins de l’histoire de l’homme.
A l’autre extrémité de la commune, la zone humide dite du Platon offre un espace
naturel exceptionnel. Là aussi, derrière la dune maritime, en plus d’être un lieu
idéal pour se promener, autour d’une mare, le site vous permettra peut-être de
croiser le crapaud Calamite, une espèce rare qui fait la joie des naturalisites.
■ A ne pas manquer à Bernières-sur-Mer et dans les environs 9
courseulles-sur-mer
J
uno Beach est le nom de code d’une des principales plages du
débarquement allié en Normandie ,le 6 juin 1944. Située entre
Sword Beach et Gold Beach, elle s’étend depuis Saint Aubin sur
mer à l’est jusqu’à Ver-sur-mer.
Ce secteur était l’un des mieux fortifiés après
Omaha Beach. Dès la première heure de l’assaut,
les forces canadiennes subirent environ la moitié
de pertes, comparable à celles des Américains à
Omaha Beach.
Le retard des chars et les bombardements qui
avaient laissé intactes la majeure partie des posi-
tions allemandes entrainèrent en effet des pertes
élevées dans les premières vagues d’assaut devant
Courseulles et Graye.
Les Royal Winnipeg Rifles surnommés les «
Petits Diables noirs » combattirent corps à corps
pour réduire les nids de mitrailleuses allemands.
Vers midi, la division avait complètement débar-
qué et en début de soirée contrôlait Saint-Aubin-
sur-mer.
Le lendemain soir, les forces canadiennes , soit
21500 survivants faisaient leur jonction avec les
forces britanniques qui avaient pris Sword Beach.
Les pertes canadiennes s’élevèrent au total à un
millier de soldats environ. Les Canadiens morts
lors du débarquement sont enterrés au cimetière
militaire canadien de Bény-sur-mer/Reviers.
Des monuments leur sont dédiés à Graye-sur-
mer, Courseulles-sur-mer, Bernières-sur-mer,
Saint-Aubin-sur-mer, et Langrune-sur-mer.
Le 6 juin 2003, le Centre Juno Beach , unique
musée canadien, sur les plages du débarquement,
leur rend hommage.
Tout près de Courseulles, Graye-sur- mer vit éga-
lement débarquer le 12 juin Churchill, le 14 juin De
Gaulle et le 16 le roi Georges VI.
L’assaut
des forces
canadiennes
10
Cimetièrecanadien-2049soldatsreposentdanscecimetière
Centre Juno Beach
Construit face à la mer, à Courseulles, le Centre Juno Beach retrace l’histoire du
Canada et l’implication de son peuple lors des conflits de la Seconde Guerre mon-
diale. Un parcours jeune public avec guides virtuels, manipulations et quiz sont
également proposés.
Centre Juno Beach Voie des Français Libres 14470 Courseulles-sur-mer
Tel 02 31 37 32 17 www.junobeach.org
Ouvert du 1er
avril au 30 septembre de 9H30 à 19H Plein tarif : 7 euros. Tarif réduit
5,50 euros.
Musée de Courseulles
Arts et traditions populaires. Histoire locale. Maquettes de vieux gréements .
Dentelles réalisées à la manufacture de Courseulles,etc
Du 15 juin au 15 septembre (fermé le mardi). Gratuit
17 rue de l’Amiral Robert 14470 Courseulles-sur-mer
Croix de Lorraine
Elle célèbre le retour du général de Gaulle
sur le sol français , le 14 juin . Erigée à la
limite des deux communes de Courseulles
et Graye, le 16 juin 1990, cette croix de 18
m de haut est visible de très loin et est
devenue un des principaux amers des
navigateurs de la baie de Seine.
Char Churchill
Ce char , le « One Charlie» » s’est enlisé le 6 juin 1944 et a été utilisé comme sup-
port pour la construction d’un pont qui a joué un rôle décisif dans le déroulement
des opérations de
débarquement.
Restauré en 1977,
après avoir été
immergé pendant 32
ans, il est, fait unique,
exposé sur le lieu
même de son immobili-
sation à la brèche prin-
cipale de Graye-sur-
mer.
■ A ne pas manquer à Courseulles-sur-Mer et dans les environs 11
arromanches-les-bains
E
rodés par les tempêtes de nombreux hivers, les pontons survi-
vants témoignent de la plus grande prouesse technique
d’Overlord. Dès l’idée du Débarquement, le ravitaillement est le
point crucial.
Le raid de Dieppe, août 1942, montrait la difficulté
de la prise d’un port important le 1er jour. L’amiral
Hallet lança : « si un port ne peut être pris il faut en
amener un ». Les opérations combinées de Lord
Mountbatten y travaillent déjà. « Trouvez la solution…
ne soyez pas l’avocat des difficultés, elles se défen-
dront elles-mêmes », écrit Churchill en mai 1942. Les
essais ont lieu en janvier 1943, décision en juillet, mise
en chantier en septembre.
Le port artificiel dans la bataille
Deux ports sont prévus, à Omaha et à Arromanches.
Chacun comprend des digues artificielles pour abriter
le plan d’eau, des quais de déchargement et des voies
flottantes vers la côte. Le 6 juin au soir, des navires
sont coulés en première protection, 56 devant
Arromanches dont le cuirassé Courbet. Des bombar-
dons, croix métalliques de 60 m, les renforcent. Les
caissons Phœnix arrivent dès le 8 juin.
Ces caissons en béton, 70 m de long et 20 de haut,
sont l’armature principale. Il en reste une vingtaine
sur les 115 d’origine. Les quais relient des plate-for-
mes de 70 X 20 m coulissant sur des chandelles
d’acier pour suivre la marée. 15 kilomètres de voies
flottantes sont posés.
Elles s’achèvent quand la tempête frappe le 19 juin,
détruisant le port d’Omaha.
Arromanches débarque 6 000 tonnes le 8 juillet et
culmine à 11 000 le 29. Le port artificiel est actif jus-
que fin novembre.
Les historiens relativisent son importance dans la
bataille de Normandie. Contre ses 6 000 tonnes/jour
les Américains débarquent 23 000t/j à Omaha et Utah.
Son rôle reste essentiel. Sans lui, le risque
d’Overlord n’aurait pas été pris.
Le port
artificiel
d’Arromanches
12
DR
Voyage au cœur du jour J
Unique en France, le cinéma circulaire
Arromanches 360 vous plonge au cœur de la
Bataille de Normandie. « Les 100 jours de
Normandie » projetés sur 9 écrans, raconte l’his-
toire intégrale de la Bataille de Normandie, de la
préparation du Débarquement à la libération de
Paris. Ce film est un hommage aux combattants de
toutes les nations et aux 20 000 civils tués pen-
dant cette bataille de la libération de l’Europe
occidentale qui a suscité tant d’espérances.
Tarifs : adulte : 5 euros. Etudiant/Enfant/Senior :
4,50 euros. -10 ans : gratuit. Chemin du calvaire à
Arromanches. Tel. 02 31 06 06 45.
Le musée du Débarquement
Il s’agit du premier musée construit pour commémorer le 6 juin 1944 et la bataille
de Normandie. Découvrez les différentes nationalités qui ont participé au
Débarquement. Les visites guidées vous racontent l’histoire du port artificiel
d’Arromanches autour d’une
série de maquettes et avec une
vue directe sur les vestiges du
port. Ces visites sont adaptées
à tous, adultes ou enfants.
Tarif : adultes 7,90 euros ;
Enfants, étudiants 5,80 euros
Place du 6 Juin à
Arromanches.
Tel : 02 31 22 34 31.
Les sablés d’Asnelles
La recette du sablé n’a pas
changé, du beurre d’Isigny, de la
farine, du sucre et des œufs.
L’été, la biscuiterie fabrique tous
les jours des sablés à la confi-
ture, au chocolat, aux amandes,
aux pruneaux, aux pommes et rai-
sins, des tartes aux fruits rouges,
des friands, des rochers, des coo-
kies qui embaument la boutique.
Du lundi au vendredi de 9 h -12 h 30 et de 14 h -17 h. En juillet et août du lundi
au samedi de 9 h -12 h 30 et de 14 h - 19 h. Dimanche : 9 h-12 h 30 et 16 h-
19 h. 17, rue de Southampton à Asnelles. Tel : 02 31 22 32 09
Studio de la BBC
Construit entre les XIe
et le XVIIe
siècles, le château de Creully a connu de multi-
ples transformations. La BBC y a installé son 1er studio d’émission, le 6 juin 1944,
dans la tour carrée du château afin d’y diffuser les informations sur le
Débarquement. Aujourd’hui, elle
abrite le musée de la radio dédié
à cette partie de l’histoire.
Visite du 1er
juillet au 31 août ainsi
qu’aux journées du patrimoine du
mardi au vendredi de 10 h à 12 h
30 et 14 h 30 à 17 h 30.
Château de Creully, 30 Place
Edmond Paillaud à Creully.
Tel : 02 31 80 18 65.
■ A ne pas manquer à Arromanches-les-Bains et dans les environs 13
longues-sur-mer
E
lément préservé du Mur de l’Atlantique, la batterie allemande fut
construite à partir de septembre 1943. Ses casemates abritaient
sous 2 mètres de béton 4 canons de 152 mm, portée de 20 km.
Le poste de conduite de tir, en bord de falaise, est
relié par une transmission électrique très moderne. La
batterie relève de la Kriegsmarine, détail important
entraînant une erreur de conception.
Elle est conçue pour affronter des navires et non
frapper les plages, où elle aurait fait des dégâts consi-
dérables. Un seul canon, le plus à l’Est, peut tirer sur
les plages du secteur anglais, et un seul, le plus à
l’Ouest, sur Omaha Beach.
Les bombardements aériens précédant le
Débarquement n’endommagent pas les casemates
mais détruisent ses liaisons électriques, donc son effi-
cacité. Durant toute la bataille du 6 juin, la batterie
tirera 150 obus à une cadence ralentie, sans grand
résultat.
La bataille
La batterie ouvre le feu le 6 juin à 5 h 37 sur le
destroyer Emmons et le cuirassé Arkansas situés
devant Omaha, attirant la riposte de ses pièces de
350 mm et de celles du cuirassé français Georges
Leygues. Elle reporte alors son tir vers les navires du
secteur britannique.
Le croiseur Ajax s’approche alors et la pilonne
de plus de 150 coups de ses pièces de 150 mm. A
6 h 20, Longues cesse le feu et semble neutrali-
sée. Elle reprend son tir sur Omaha, puis sur Gold
où ses tirs, les seuls efficaces, provoquent des
pertes anglaises. A 8 h 45 l’Ajax et le destroyer
réalisent de nouveaux tirs, très efficaces cette fois,
en détruisant 2 canons par coups directs dans les
embrasures.
La batterie reprend un tir irrégulier avec une seule
pièce dans le milieu de l’après-midi, pour finir d’être
détruite à 19 h par les tirs des cuirassés Montcalm et
Georges Leygues.
Les 120 servants survivants se rendent sans com-
battre le lendemain.
La batterie
allemande
de Longues-
sur-Mer
14
@UsArmy-mémorialdeCaen
Musée des épaves sous-marines
Ce musée original présente le résultat de plus de vingt-cinq ans d’exploration
sous-marine des côtes, où le Débarquement s’est déroulé. Elles ont permis de
remonter à la surface des centaines d’épaves. Du char d’assaut au tube de denti-
frice. Des vestiges impressionnants et des objets personnels trouvés dans les
grands navires de guerre coulés aux
environs du 6 juin 1944.
Du 1 juin au 30 septembre de 10 h à 13
h et de 14 h à 19 h. Ouvert le week-
end et les jours fériés en mai. Tarif :
adulte : 6,50 euros - Enfant (7-16
ans) : 3,50 euros.
Route de Bayeux à Port-en-Bessin-
Huppain. Tel. 02 31 21 17 06.
La batterie de Longues
Ouvrage majeur du Mur de l’Atlantique, la batterie de défense de Longues-sur-Mer
comprend un poste de commandement de tir et quatre casemates abritant cha-
cune une pièce d’artillerie de 150 mm. Située au sommet d’une falaise dominant
la Manche, elle a joué un rôle stratégique lors du Débarquement.
Visites Guidées : tous les jours du
2 juin au 31 août.
Uniquement le week-end en avril,
mai, septembre et octobre. A 10 h
15, 11 h 45, 14 h 15 et 15 h 45.
Tarif : adulte : 4 euros ;
Enfants : 3 euros ; Gratuité :
enfants (-11ans).
Tel : 02 31 21 46 87.
Premier port pétrolier
Le port de pêche de Port-en-Bessin a joué un rôle majeur dans le ravitaillement
des troupes alliées. A cet endroit fut installé le premier pipe-line qui alimenta en
carburant les milliers de véhicules des divisions britanniques et américaines. Un
double terminal pétrolier était installé sur les quais intérieurs des digues.
Aujourd’hui, la pêche artisanale fait vivre l’activité locale.
Vous pourrez égale-
ment marcher les pas
d’artistes comme Paul
Signac et Georges
Seurat, et admirer la
tour Vauban. Centre
culturel Léopold
Sédar Senghor.
Tel : 02 31 21 92 33.
La forêt de Cerisy
Au cœur d’un massif de 2 130 h, le Maison de la Forêt propose une exposition sur
les métiers de la forêt et du bois. Vous pourrez découvrir le parcours extérieur,
l’histoire de la forêt de Cerisy, la faune et la flore. L’équipe organise aussi des ran-
données, ateliers enfants, sorties nature…
Avril à septembre : du lundi au ven-
dredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18
h. Samedi, dimanche et jours fériés
de 14 h à 18 h. Espace muséogra-
phique : gratuit. Animations : (visi-
tes guidées, sorties nature, ateliers
enfants) : payantes.
Tel : 02 31 51 96 56.
■ A ne pas manquer à Longues-sur-Mer et dans les environs 15
omaha
O
maha Beach s’étend devant Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-
Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-des-Pertes. Cette
bande de plage d’environ 8 km de long est encadrée de falaises
rocheuses à chaque extrémité.
En mars 1944, la plage a reçu le nom de code
d’Omaha (une ville de l’Etat du Nebraska). Sa prise
était de la responsabilité du commandement améri-
cain, placé sous les ordres du général Omar Bradley.
Le 6 juin à 6 h 35, la 1re
division américaine « la Big
Red One », une unité expérimentée, renforcée par un
régiment de la 29e
division, qui n’avait jamais com-
battu, arrive sur cette plage. Mais le débarquement ne
se déroule pas comme prévu. Les bombardements
aérien et naval ont manqué leurs cibles et n’ont pas
neutralisé les ennemis. Les défenses allemandes,
pratiquement intactes, sèment la mort. Les chars
amphibies ont presque tous sombré avant d’atteindre
la côte, privant ainsi les fantassins d’un appui d’artille-
rie. Toute percée semble alors impossible.
La plage, de plus en plus réduite du fait de la marée
montante, s’encombre de cadavres, de centaines de
blessés et d’engins détruits par les obus.
A force de courage
Après plusieurs heures de combat, la situation évo-
lue enfin en faveur des Gi’s. A force d’énergie et de
courage, ils parviennent en fin de matinée à s’infiltrer
par petits groupes sur le plateau pour prendre à revers
l’ennemi.
Au soir du Jour-J, l’opération s’achève finalement
par un succès. Mais les pertes s’élèvent à plus de
3 000 hommes. 1 000 Américains sont tués et 2 000
blessés. Omaha deviendra « Bloody Omaha » Omaha,
la sanglante que des films comme Le jour le plus long
ou Il faut sauver le soldat Ryan ont mis en scène.
16
@UsArmy-mémorialdeCaen
Omaha la
sanglante
Le cimetière allemand de La Cambe
Le cimetière de La Cambe est le plus grand cimetière militaire allemand de
Normandie. Plus de 21 000 soldats allemands y sont enterrés. Au centre, un ter-
tre de six mètres de haut, surmonté d’une croix de granit, est le tombeau commun
de 296 combattants qui n’ont pu être iden-
tifiés. 1 220 érables ont été plantés comme
symboles vivants de la paix entre les
nations.
Un centre d’accueil présente une exposition
permanente évoquant la souffrance
humaine engendrée par la guerre.
Du 1er
avril au 15 octobre 2014 de 8 h à 19 h.
Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Du 16 octobre au 31 décembre 2014 de 8 h à
17 h. Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Tél. 02 31 22 70 76.
Le musée des Rangers
Le musée retrace la prise de la Pointe du
Hoc le matin du 6 juin 1944 par les soldats
américains du colonel Rudder. Vous
découvrirez facilement et avec beaucoup
de précisions les actions des Rangers. Une
exposition de documents, d’objets et
effets ayant appartenu à ces combattants
complète la visite qui se termine par une projection vidéo.
Du 15 février au 30 avril 2014 de 13 h à 18 h. Fermé le lundi. Du 1er
mai au 31 octo-
bre 2014 de 10 h à 13 h et 14 h 30 à 18 h 30. Fermé le lundi et mardi matin.
Tarif : 4,40 euros, étudiant et plus de 12 ans : 3,30 euros ; enfant : 2,20 euros.
Gratuité pour les vétérans 39-45, militaires en tenue.
Quai Crampon à Grandcamp-Maisy. Tél. 02 31 92 33 51.
La Batterie de Maisy
Oubliée durant ces 60 années, la bat-
terie allemande a été récemment
redécouverte. Elle était puissamment
armée de six canons de 155 mm sur
des plate-formes bétonnées. Visitez
2,5 km de tranchées, tunnels, abris,
soutes, blockhaus… et l’emplace-
ment de 6 plates-formes d’artillerie.
Du 1er
avril au 31 mai et du 1er
au 30 septembre 2014 de 10 h à 16 h et du 1er
juin
au 31 août 2014 de 10 h à 18 h. Tarifs : adulte : 6 euros, étudiant : 5 euros,
enfant/retraité : 4 euros, vétérans la Seconde Guerre mondiale : gratuit.
Route des Perruques à Grandcamp-Maisy. Tel. 06 71 46 37 45.
Les caramels d’Isigny
Il peut être dur, mou, fondant, au beurre salé ou au chocolat, le caramel d’Isigny,
mondialement connu est fabriqué dans notre région. Des visites vous permettent
de découvrir les différentes étapes de confection de cette petite douceur. Vous
pourrez humer les bonnes odeurs de beurre et de sucre. Vous aurez la possibilité
de déguster des caramels aux par-
fums variés tout au long de la
visite.
Visite guidée gratuite et sans ren-
dez-vous du 1er
avril au 30 septem-
bre à 10 h du lundi au vendredi.
Magasin ouvert toute l’année du
lundi au samedi.
Rue du 19 mars 1962, ZA Isypole à
Isigny-sur-Mer. Tel. 02 31 66 50.
■ A ne pas manquer à Omaha et dans les environs 17
colleville - st-laurent - vierville
S
urplombant les plages
d’Omaha, le cimetière
américain de
Colleville-sur-Mer, inau-
guré en 1956, est un des
sites incontournables des
lieux de mémoire dans
notre région.
Celui ou celle qui franchit ses grilles ne peut ignorer
le prix de la liberté en apercevant les 9 387 croix
impeccablement alignées.
Ce cimetière, d’une superficie de 70 h, est l’une des
24 nécropoles américaines de la Seconde Guerre
mondiale construites en terre étrangère. La libre dis-
position de ce terrain a été concédée à perpétuité par
le gouvernement français à l’état américain. Un
mémorial avec une statue en bronze de 7 m de haut ;
une chapelle ; ainsi qu’un jardin des disparus (1 557
noms sont gravés sur un mur) rappellent le sacrifice
de milliers d’hommes ayant franchi l’Océan Atlantique
puis la Manche pour nous redonner la liberté
en 1944.
Et à l’entrée du cimetière une capsule
dédiée au général Eisenhower a été sellée le
6 juin 1969, elle contient des compte rendus
des combats du jour J.
“Medal of honor”
Les dix carrés de tombes, cinq de chaque
côté de l’allée centrale, contiennent les
dépouilles de 9 387 soldats. 307 d’entre eux,
dont les restes n’ont pu être identifiés, sont
inconnus.
Trois sont décorés de la “Medal of honor”,
Médaille d’Honneur du Congrès Américain. Il
s’agit de Théodore Roosevelt JR (de la famille
d’un président des Etats Unis), Franck
Peregory, et Jimmie W. Monteith JR. Une
étoile de David indique la tombe de ceux de
confession juive, tandis qu’une croix latine,
également de marbre blanc, surmonte la
sépulture de tous les autres.
Tout le monde a encore en mémoire le film
de Steven Spielberg Il faut sauver le soldat
Ryan, dont les premières et les dernières
scènes sont tournées dans le cimetière. Le
film raconte l’histoire d’une petite unité par-
tie à la recherche d’un Gi’ dont les trois frè-
res sont morts au combat. Il convient de pré-
ciser à ce sujet que le cimetière américain
regroupe 33 frères enterrés côte à côte. Un
père et son fils sont également enterrés l’un
à côté de l’autre.
9 387 soldats
américains
reposent à
Colleville-sur-Mer
18
@UsArmy-mémorialdeCaen
L’Overlord museum Omaha Beach
L’Overlord Museum retrace la période du Débarquement allié jusqu’à la libération
de Paris, à l’aide d’une collection inédite retrouvée en grande partie sur le sol nor-
mand et constituée pendant plus de 40 ans. Des effets de soldats, jusqu’aux plus
gros blindés de l’époque, les 6 armées en présence en Normandie y sont présen-
tées au travers de scènes reconstituées mettant en œuvre plus de 35 véhicules,
chars et canons. Plus de 10 000 pièces font vivre l’histoire.
Du 1er
mars au 31 mai et du 1er
octobre au 31
octobre de 10 h à 18 h. Du 1er
juin au 31
août : 9 h 30 à 19 h. Du 1er
septembre au
30 septembre : 9 h 30 à 18 h. Du 1er
novembre au 31décembre : 10 h à 17 h.
Tarif plein : 7,10 euros - Tarif réduit : 5,10
euros. Gratuit moins de 10 ans. Colleville-
sur-Mer. Tel. 02 31 22 00 55.
Le château de Colombières
Noin loin des plages du Débarquement, le château de Cobombières est le témoin
de mille ans d’histoire, de Guillaume Le Conquérant au Débarquement. Classé
monument historique, ce joyau n’a pas été détruit pendant la Seconde Guerre
mondiale. Au lendemain de la libération de Colombières, le 9 juin 1944, l’armée
américaine en a fait un centre de transmissions et centre de guerre psychologi-
que.. Une visite sous la conduite d’un guide vous fera découvrir le tour extérieur
des douves, la cour intérieure et les
pièces principales.
En juillet et août du lundi au jeudi et
en septembre le week-end de 14 h à
19 h. Tarif : 6 euros, gratuit moins de
12 ans. Tel. 02 31 22 51 65.
Musée du quotidien de nos grands-parents
Envie de faire un voyage
dans le temps ? Direction
Saint-Laurent-sur-Mer. De
l’artisanat à la vie au quoti-
dien en passant par l’école,
les poussettes, la douche,
les galoches… et les 700
ustensiles en aluminium,
cette collection chinée par
Magali et Christophe Angué vous rappellera quelques souvenirs.
Du 1er
avril au 31 octobre tous les jours de 14 h à 18 h, du 1er
novembre au 31 mai
de 14 h à 18 h (fermé le mercredi et le 2e
et 4e
dimanche de chaque mois). Tarifs
: adulte : 3,50 euros - Enfant (8-16 ans) : 2 euros - Moins de 8 ans : gratuit.
8, Rue Durant à Saint-Laurent-sur-Mer. Tél. 02 31 10 05 42.
Dégustation à la ferme
Michel et Philippe Legallois vous
accueille tous les jours pour vous faire
découvrir leurs spécialités cidre, pom-
meau, calvados… Possibilité de visite
guidée avec la présentation des ver-
gers, du pressoir, de la salle des cuves
de fermentation et la salle de prise de
mousse…
Du 1er
avril au 15 novembre du lundi au
samedi à 10 h 45 et 15 h 30. Sur ren-
dez-vous le reste de l’année. Tarifs : 2,50 euros par personne (moins de 16 ans
gratuit). Ferme de la Sapinière à Saint-Laurent-sur-Mer. Tel : 02 31 22 40 51.
■ A ne pas manquer à Colleville-St-Laurent-Vierville et dans les environs 19
pointe du hoc
A
égale distance entre Omaha Beach et Utah Beach, la Pointe
du Hoc et ses hautes falaises surplombent la plage de
galets.
20
@UsArmy-mémorialdeCaen
70 ans ont passé depuis l’héroïque escalade de ces
parois par le colonel Rudder et ses 225 Rangers, à
l’assaut de l’énorme batterie allemande, au petit matin
du 6 juin 1944. Une mission qualifiée « la plus dange-
reuse du D-Day » par le général Omar Bradley.
L’objectif : s’emparer des bunkers qui protègent les
pièces d’artillerie allemandes et détruire ces derniè-
res.
L’assaut
Rudder doit lancer une fusée éclairante à 7 h pour
confirmer la prise de la batterie et recevoir un renfort
de 500 hommes. Mais la houle coule une barge, tous
les soldats sauf un, se noient entraînés par leur équi-
pement. Une faute de navigation a entraîné du retard
et les soldats vont finalement aboutir au flanc Est de la
pointe qu’ils escaladeront sous les tirs nourris des
Allemands, à l’aide de cordes, de grappins et d’échel-
les. Une mauvaise surprise attend les soldats : pas de
traces des canons ! A la place, des poteaux pour leur-
rer les bombardiers alliés. Plus tard, les Rangers Len
Lomell et Jack Kuhn découvriront cinq canons 155
mm camouflés et en position de tir dans un champ de
pommiers. Ils en détruiront les mécanismes.
Il faudra deux jours de combats acharnés et l’arrivée
du 116e
régiment pour venir à bout de la résistance
ennemie. Sur 225 Rangers engagés à la Pointe du Hoc,
il n’en restait que 90 en état de se battre.
Un site incontournable
Aujourd’hui, spectaculaire est la vision aérienne
de sa surface constellée de trous de bombes. Plus
d’un million de visiteurs s’y promènent, s’impré-
gnant de la beauté des falaises environnantes et de
l’émotion que dégage ce cimetière parsemé de bun-
kers en ruine.
La Pointe du
Hoc, symbole
de courage
Guide 70e
caen
A
vec le débarquement des troupes alliées sur les plages
normandes, le 6 juin, rien n’était pour autant gagné …et
Caen devint le pivot d’une rude bataille.
Le soir, les chars de la 21e
Panzer rejoints par ceux
de la 12e
SS Hitlerjugend dressaient en effet devant la
capitale régionale un barrage de feu et d’acier.
L’espoir d’une rapide délivrance s’envolait pour les
milliers de civils qui étaient restés là , après les bom-
bardements. Montgomery renonça alors à un assaut
frontal et décida de prendre la ville à revers.
Mais ses troupes se retrouvèrent bloquées le 9 juin,
à Tilly-sur-Seulles, qui réduit ,en ruines, finit par tom-
ber une dizaine de jours plus tard , avant qu’une nou-
velle résistance allemande ne se forme au sud. La
bataille de Caen s’enlisait…
Finalement début juillet, Montgomery opta pour une
attaque directe sur Caen.
La ville bombardée
Elle débuta par un ter-
rible bombardement
aérien sur le nord de la
ville le 7 juillet dans
la soirée. Le 8, les
Canadiens délo-
geaient les SS
de Buron et
Authie .
De leurs côtés, les Britanniques levaient les derniè-
res résistances allemandes devant Lébisey.
Le lendemain, les Canadiens enlevaient Carpiquet,
Saint Germain la Blanche Herbe, Venoix, la
Maladrerie, et entraient enfin dans Caen tandis que les
Anglais avançaient lentement dans les rues de la ville
transformées en ruines .
La rive gauche était libérée mais la rive droite était
encore aux mains des Allemands qui s’étaient retran-
chées de l’autre côté de l’Orne. Ce n’est que dix jours
plus tard que les Canadiens prenaient les quartiers de
la rive droite.
La ville de Caen était alors totalement libérée .
Libérée en
deux temps
22
DR
Le château ducal
C’est l’une des plus vastes
enceintes médiévales d’Europe.
Edifié vers 1060, en pierre de
Caen, cette forteresse royale au
Moyen-Age, bastion anglais
pendant la guerre de Cent ans,
devint une caserne au XIXe
siè-
cle. Il accueille aujourd’hui le
musée des beaux arts et le
musée de Normandie.
L’abbaye aux dames
Fondée par Mathilde de Flandre,
épouse de Guillaume le
Conquérant, cette abbaye béné-
dictine abrita jusqu’à la révolu-
tion des jeunes filles issues de
l’aristocratie normande. Au XIX,
elle se transforma en hôtel-dieu
puis hospice.
En 1983, les bâtiments furent
rachetés par la Région de
Basse-Normandie qui y installa
le conseil régional.
Visites guidées tous les jours à
14H30 et 16H sauf le 1/01, le
1/05 et le 25/12.
L’abbaye aux hommes
C’est pour se faire pardonner
l’union avec Mathilde de Flandres,
sa lointaine cousine, que
Guillaume, duc de Normandie et
futur roi d’Angleterre, fonda en
1063 l’abbaye aux hommes. Au
XVIII, la révolution chassa les moi-
nes installés dans le monastère.
Début XIX, les bâtiments conventuels furent transformés en lycée de garçons.
L’été 1944, le lycée et l’église servirent de refuge aux Caennais. Depuis 1965, l’an-
cienne abbaye accueille l’hôtel de ville de Caen, l’un des plus beaux de France.
Visites guidées tous les jours du 1er
avril au 30 septembre. Horaires :
www.caen.fr/abbayeauxhommes.
Mémorial de Caen
Des origines de la Seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin , le
Mémorial est un formidable outil pour comprendre le XXe
siècle. Le musée
accueille cette saison
deux grandes exposi-
tions. L’une présente 100
photos de Tony Vaccaro :
de la Normandie à Berlin
et l’autre 100 objets des
100 jours de la bataille de
Normandie.
Tous les jours de 9 à 19H.
Tarif : 19 euros plein tarif,
16, 50 euros tarif réduit.
■ A ne pas manquer à Caen et dans les environs 23
douvres-la-délivrande
L
a commune de Douvres-la-Délivrande / Tailleville fut libérée le 6
juin par les Canadiens. Les Allemands y avaient installé deux sta-
tions radar où travaillaient 230 personnes.
Au Nord et au Sud
Ouest de la commune,
ces deux stations étaient
opérationnelles à l’au-
tomne 1943. Détecteur et
calculateur de tir d’artil-
lerie, elles combinaient
les deux technologies
dans le but de localiser
l’adversaire tout en dirigeant simultanément les tirs
contre lui. Elles étaient ceinturées de barbelés.
Entre Juno Beach et Sword Beach, la base de
Douvres la Délivrande repoussait tous les assauts des
Canadiens. A l’aube du jour J, l’armada alliée effectua
un tir sur Douvres-la-Délivrande qui détruisit partiel-
lement les deux stations radars. La résistance fut vive.
Jusqu’au 17 juin
Il faudra toutefois attendre le 7 juin pour que la com-
mune soit sous contrôle. Les commandos anglais, qui
avaient pour mission de s’emparer de ce site, rencon-
trèrent en effet des difficultés dans Lion-sur-mer, ce
qui retarda leur progression. Quant aux stations, bien
qu’endommagées, elles restaient inaccessibles.
L’attaque finale fut reportée au 17 juin. Une attaque
massive… Le 41st Royal Marine Comando appuyé par
des chars spéciaux en vint à bout. Près de 200
Allemands furent faits prisonniers.
Pendant la bataille de Normandie et dans les mois
qui suivirent, un centre d’accueil fut installé sur
Douvres hébergeant les sans-abris et les réfugiés des
zones de combat.
Un cimetière britannique à l’entrée de la ville abrite
les tombes de 927 Anglais, 180 Allemands, 11
Canadiens, 3 Australiens, 1 Polonais et un soldat
inconnu. Une plaque retrace les opérations de débar-
quement et la progression des forces alliées dans le
nord ouest de l’Europe.
Libérée
par les
Canadiens
24
DR
Le musée du radar
Implanté sur le site d’une
des deux anciennes bases
radars allemandes fortifiées
de Douvres-la-Délivrande,
ce musée explique l’évolu-
tion et le rôle des radars à
l’aide d’une scénographie. A
l’extérieur, l’on peut voir un
rare modèle de radar allemand « Wurzburg ».
Ouvert de juin à septembre de 10 à 18H tous les jours sauf le lundi. Tél 02 31 37
74 43. Route de Basly Direction Courseulles sur mer en venant de Caen
La Basilique
Elle est située sur la commune de
Douvres-la-Délivrande sur le lieu
d’un pèlerinage dédié à la Vierge. L’
édifice fut construit entre 1854 et
1878 dans le style néo-gothique
normand.
En 1872, le pape Pie IX accorda à la
Vierge Noire le privilège du couron-
nement puis Léon XIII l’érigea en
basilique mineure en 1895 date à
laquelle elle fut consacrée.
Les bombardements épargnèrent la
basilique. Seuls les vitraux ont du
être reconstitués.
La pharmacie Lesage
Inscrite à l’inventaire supplé-
mentaire des Monuments
Historiques, elle fut construite
en 1901 par Georges Lesage, sur
les plans d’un architecte caen-
nais Rouvrais, émule d’Hector
Guimard. Maison baroque de 3
étages, son portail d’entrée
constitue l’élément le plus pitto-
resque avec sa grille florale. Tous les vitraux ont disparu et ont été remplacés par
des vitres. A voir dans le centre du village , près de la basilique.
La baronnie
Située au cœur de Douvres près de l’église Saint Rémi, la baronnie de Douvres est
une des sept baronnies des évêques de Bayeux . Louée à des métayers, au XVI et
XVIIe
, elle devint exclusivement exploitation agricole avant d’être vendue à la
Révolution. Achetée par la ville en 1975, elle devint propriété communale à la
mort de l’usufruitière .
■ A ne pas manquer à Douvres-la-Délivrande et dans les environs 25
bayeux
E
lle fut la première ville libre de la France métropolitaine. Le 7 juin,
au lendemain du Débarquement des alliés, Bayeux est libérée par
les troupes britanniques.
Au cœur des combats, Bayeux est l’une des seules
villes de Normandie avec Honfleur à avoir été épar-
gnée par les destructions.
Quelques jours après le Débarquement, le général
de Gaulle souhaite rencontrer les Français. Le 14 juin
1944, il arrive de Londres et se rend à Bayeux où il est
accueilli par une foule en liesse. Le chef de la France
libre est porté par la foule, salué, acclamé.
Guillaume Mercader, chef du réseau OCM pour la
Résistance dans le Bessin, a organisé la venue du
général de Gaulle à Bayeux.
Une foule en liesse
Il descend toujours accompagné de la foule la rue
principale jusqu’à la place du château, qui porte
aujourd’hui son nom, où il prononce son discours :
« Nous sommes tous émus en nous retrouvant
ensemble, dans l’une des premières villes libérées de
la France métropolitaine, mais ce n’est pas le moment
de parler d’émotion. Ce que le pays attend de vous, à
l’arrière du front, c’est que vous continuiez le combat
aujourd’hui, comme vous ne l’avez jamais cessé
depuis le début de cette guerre et depuis juin 1940.
Notre cri maintenant, comme toujours, est un cri de
combat, parce que le chemin du combat est aussi le
chemin de la liberté et le chemin de l’honneur (…) »
Le général de Gaulle s’installe dans l’Hôtel de la sous-
préfecture. Bayeux devient ainsi, jusqu’à la libération de
Paris le 25 août, la capitale administrative de la France.
Une stèle installée sur la place commémore l’allo-
cution de général. Son inauguration, le 16 juin 1946,
est l’occasion de prononcer un second discours histo-
rique pour les institutions françaises. Il y dévoile les
bases de la constitution de la Ve République qui n’est
adoptée qu’en 1958.
Première ville
libre de la
France
métropolitaine
26
@UsArmy-mémorialdeCaen
La Tapisserie de Bayeux
La Tapisserie de Bayeux, document uni-
que au monde, est une broderie de laine
sur une toile de lin réalisée au 11e
siècle.
Sur près de 70 m de long et 50 cm de
haut, elle relate la conquête de
l’Angleterre le 14 octobre 1066 par
Guillaume le Conquérant, duc de
Normandie. L’œuvre est classée au regis-
tre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO.
Plein tarif 9 euros ; Tarif réduit 7,50 euros ; Tarif jeune 4 euros ; Gratuit pour
les - de 10 ans.
13 bis rue de Nesmond à Bayeux. Tel : 02 31 51 25 50.
Le MABH
5 000 pièces de collections pour revivre 5 000 ans d’histoire à découvrir au musée
d'art et d'histoire Baron-Gérard, répertorié Musée de France.
600 œuvres d’art dont 250 peintures et estampes avec des œuvres signées
Gustave Caillebotte, Eugène Boudin... 1 000 pièces de porcelaine et de dentelle
de Bayeux, 800 pièces
archéologiques et ethnogra-
phiques... Une très belle
scénographie pour revivre
l'histoire de Bayeux.
Plein tarif : 7 euros, Tarif
réduit : 5,50 euros, Tarif
jeune : 4 euros
37 rue du Bienvenu à
Bayeux. Tel : 02 31 92 14 21.
Visite du vieux Bayeux
Bayeux, cité médiévale, est l'une
des rares villes de Normandie à
n'avoir subi aucun dommage au
cours des combats de la Libération.
Son coeur est resté intact. Le circuit
du Vieux Bayeux permet de visiter
librement le secteur correspondant
à la ville médiévale et d'en découvrir
les secrets grâce à 23 bornes qui jalonnent un parcours constitué d'une boucle de
2,5 km. Des plans permettant de suivre ce circuit sont disponibles à l'Office de
tourisme, ainsi que dans les divers musées de la ville.
Office de tourisme, rue Saint-Jean. Tel : 02 31 51 28 28.
Glace à la ferme
Chocolat, caramel beurre salé mais aussi teurgoule, camembert, foie gras ou bien
calvados, tout autant de parfums classiques et originaux sont réalisés sur place,
à la ferme de la Haizerie. Onctueuses et savoureuses, sans colorant ni conserva-
teur, les glaces sauront réjouir les plus fins palais. En plus du magasin de vente,
vous avez la possibilité de découvrir la traite des vaches.
Du 1er
janvier au 30 avril du mardi au
vendredi de 14 h à 19 h, le mercredi
et dimanche de 13 h 30 à 19 h 30.
Du 1er
mai au 31 décembre tous les
jours de 14 h à 19 h. Départ des
visites guidées à 17 h. Tarifs : 3
euros avec dégustation de glace.
La Fosse à Vaux-sur-Aure.
Tel. 02 31 92 46 44.
■ A ne pas manquer à Bayeux et dans les environs 27
tilly-sur-seulles
T
illy-sur- Seulles, près de Caen, fut le théâtre de violents combats
qui firent de nombreuses victimes civiles et militaires et détruisit la
ville à 96 % !
Les combats pour la prise de Tilly débutèrent le 9
juin. Le Général Horrocks lance l’opération Perch le 10
juin alors que le secteur est solidement dfendu par la
Panzer Lehr Division. Le 11 juin, le 6th Battalion
Durham Light Infantery occupe Tilly tandis que les
Blindés de la 22e
Brigade étaient bloqués par les
Panther allemands.
62 habitants tués
Le 11 juin, les Britanniques perdent le bourg, ce qui
conduit le Général Montgomery à tenter une manœu-
vre de contournement du front par Livry, avec Villers-
Bocage pour objectif. C’est un échec .
Le 15 juin, dans la soirée, le général Bayerlein ras-
semble tous ses blindés disponibles pour repousser
une puissante attaque des 49e
et 50e
division d’infante-
rie britannique.
Trois jours après , la 50e
division repart à l’assaut.
Les combats sont rudes mais le 2nd Battalion Essex
Regiment de la 56e
Brigade d’infanterie reprend pied
dans Tilly sur Seulles.
De leur côté le 6th Battalion Durham Light Infantery
et les chars du 24th Lancers percent à l’ouest du
bourg. En fin de soireée, les Britanniques ont conforté
leurs positions.
Le 19 juin, ils arrachent définitivement Tilly-sur-
Seulles à la Panzer–Lehr-Division. Mais le village n’est
plus qu’un champ de ruines. Soixante deux habitants
de Tilly périrent. C’est presque 10% de la population
d’alors.
Situé en bordure de route nationale, un cimetière
britannique abrite 1222 tombes de combattants dont
896 Britanniques, 2 Néo-Zélandais, 1 Canadien, 1
Australien et 232 Allemands. En saison, des rosiers
fleurissent au pied des stèles.
28
Des combats
très violents
DR
Guide 70e
falaise
L
e 11 avril 1945, à 16 ans, ce
gamin de Falaise, surnommé
« Mascotte », enrôlé dans l’ar-
mée française, tombait au champ
d’honneur, atteint par un éclat
d’obus en pleine tête. Cinq jours plus
tôt, il était décoré par le général de
Lattre-de-Tassigny.
Serge Gras arrive à Falaise avec ses parents dans
les années trente. Son adolescence se déroule sous
l’occupation. Malgré son jeune âge, Serge, qui apprend
le métier de menuisier, propose ses services à la
Résistance comme agent de liaison. Après le débar-
quement et la libération de Falaise, en août 1944, il
suit une unité de parachutistes canadiens. Après
l’avance des troupes sur le front de Normandie, et
après mille péripéties, Serge Gras rejoint la capitale.
Comme d’autres jeunes gens, il participe activement à
la libération de Paris à la fin août 1944.
Après le succès de l’insurrection parisienne, il veut
continuer la lutte pour libérer la France et l’Europe du
joug nazi. Il n’a pas seize ans quand il signe son pre-
mier engagement au « Bataillon de Jeunesse ».
Usant de son bagout, il convainc les officiers de
cette formation de rejoindre Montmédy et le régiment
du colonel Fabien. Il est de tous les combats jusqu’à la
Forêt Noire et Dobel, où le 11 avril 1945, il est tué par
un éclat d’obus en pleine tête. Cinq jours plus tôt, le
général de Lattre-de-Tassigny lui
remettait la Croix de Guerre avec étoile
d’argent.
La cérémonie
s’était déroulée
en présence de
Joseph Kessel,
alors correspon-
dant de guerre.
« L’enfant au grand casque »
Joseph Kessel, l’auteur du « Lion » (également
auteur avec Maurice Druon) du Champ des partisans),
était correspondant de guerre en avril 1945. Envoyé
spécial de France-Soir, il a couvert la cérémonie au
cours de laquelle Serge Gras a été décoré par le géné-
ral de Lattre-de-Tassigny.
Voici un extrait du journal daté du dimanche 22 et
lundi 23 avril 1945 et du premier article du journaliste
écrivain dans la presse libre depuis juin 1940.
« Et il y avait cet enfant. Il a seize ans et demi, assure-
t-il. Peut-être, mais par la taille et le visage il n’en porte
pas plus de quatorze. Il se trouvait dans la rangée des
soldats qu’on décorait. Son casque lui couvrait les
oreilles. Il avait un fusil petit et léger comme un jouet. Il
avait combattu sans peur sur les barricades de Paris,
dans les Vosges, en Alsace, sur le Rhin. Maintenant il
tremblait. Il trembla tout le temps que
dura la prise d’armes. Au garde-à-vous le
plus strict, les yeux droits devant lui, son
casque sur les oreilles et le petit fusil tenu
à bout de bras, sérieux comme seuls les
bébés peuvent l’être. Il trembla. Et le
général qui porte sur la joue une balafre
qu’il reçut en septembre 1914 lorsque,
lieutenant des dragons, il se battit à la
lance contre les Uhlans, dut se pencher
beaucoup pour mettre la croix de guerre
sur la mince poitrine de l’enfant au grand
casque et au petit fusil ».
N.D.L.R. Au moment où est paru cet
article, Serge Gras était mort depuis une
douzaine de jours.
Le tragique destin
de « Mascotte »,
Falaisien
de 16 ans
30
Le château Guillaume
le Conquérant
C’est l’emblème de la ville. Implanté
en bordure des premiers contreforts
du massif armoricain, occupé par
l’homme depuis au moins le mésoli-
thique (vers 7 000 av. J.-C), Guillaume
le Conquérant n’a pas été le premier occupant des lieux. Différents types d’ha-
bitats se succèdent au cours des siècles, et il semble qu’à l’époque carolin-
gienne, il existe déjà une fortification sur le rocher. Tirant profit de cette pro-
tection, la ville se développe sur l’éperon rocheux formé par les deux vallées
de l’Ante et du Marescot. Suit, au début du Xe
siècle, la victoire obtenue par
Rollon le viking sur le roi de France ; en acceptant de devenir chrétien, il négo-
cie un large territoire au nord de la Seine au cœur duquel se trouve Falaise qui
devient l’une des premières cités de Normandie. Dans ce nouveau paysage poli-
tique, la ville et le château vont sensiblement se développer et se transformer.
Automates Avenue
Le lieu est autant destiné aux enfants qu’à
leurs parents ou grands-parents. Chacun ne
pourra sortir qu’émerveillé par le musée
André-Lemaître. De 1920 à 1950, décembre
est le mois où devant les grands magasins
parisiens il devient impossible de circuler,
des foules d'enfants et de parents, le nez
collé à la vitrine, regardent dans toutes les directions. Les scènes animées de
plusieurs dizaines d'automates fascinent le public. Automates Avenue offre
aux passants un voyage dans le temps et dans l'espace pour rêver avec ces
fabuleux acteurs de vitrine et revivre la féerie d'une autre époque. Dans les
rues de Paris reconstituées, les 300 automates retrouvent leurs gestes et
mimiques d'autrefois, au cours d'une mise en scène extraordinaire.
Le tombeau de Marie Joly
Le tombeau de Marie Joly et la Brèche au
diable de Soumont-Saint-Quentin et
Potigny est un des lieux incontournables
du pays de Falaise. Dans cet écrin de ver-
dure niché au cœur de la plaine de Caen-
Falaise, se côtoient légende et l’Histoire.
Légende avec celle du lac Poussandre et
de la colère de Satan qui aurait, d’un immense coup de queue créé une brèche où
s’engouffrent les eaux « dans un chaos furieux ».
Histoire avec la présence, en haut du promontoire, du tombeau de Marie Joly
(1761-1799), célèbre actrice du Théâtre Français puis sociétaire de la Comédie
Française. Lorsqu’elle décède à l’âge de 38 ans d’une tuberculose, son mari, châ-
telain et maire de Saint-Quentin, exécute ses dernières volontés et fait ériger un
monument funéraire romantique au point le plus haut du plateau.
Pont-d’Ouilly
Petite commune installée sur les bords
de l’Orne, Pont-d’Ouilly est certaine-
ment une des plus charmantes sur ce
fleuve. A cheval sur le cours d’eau, elle
a su développer son attrait touristique
au fil des ans. Tout au long de l’année,
mais plus particulièrement à la belle
saison, elle propose de nombreuses activités pour tous les goûts. Il y en a pour
tout le monde : des sportifs avec la canoë, le parapente, les randonnées… aux
oisifs avec ses coins au bord de l’eau, sa guinguette, ses spectacles. Le tout, agré-
menté de plusieurs restaurants et de commerces répondant à tous les besoins. Un
bel endroit où s’attarder.
■ A ne pas manquer à Falaise et dans les environs 31
falaise
A
gé de 20 ans en 1944, Emile
Chapron a emmené le doc-
teur Buffard sur le tansad de
sa moto. Pendant plus d'un mois,
ils ont parcouru la campagne falai-
sienne pour porter secours aux
réfugiés qui avaient quitté la cité de
Guillaume ravagée par les bombes.
« Le 6 juin, en fin de nuit, nous avons entendu de violen-
tes explosions en direction de Falaise, puis beaucoup plus
près en fin de matinée. Neuf bombes de gros calibre sont
tombées à environ 200 mètres de la ferme de Madame
Durieux, mère de ma future épouse ». Emile Chapron, un
habitant de Falaise, était réfugié là, car il était recherché
par la police allemande. Au moment où les alliés débar-
quent sur les plages, il voit arriver des réfugiés par dizai-
nes. « Ils nous ont appris que la ville de Falaise était en
partie détruite, n'étant plus qu'un amas de pierres ».
Le 6 juin, vers 12 heures, le docteur Georges Buffard
passe chez les parents d'Emile Chapron. Il donne rendez-
vous au fils deux heures plus tard. Il a besoin de lui et de
sa moto pour le véhiculer de ferme en ferme.
« Les blessés et les réfugiés affluaient, auxquels il faut
ajouter ceux du deuxième bombardement de Falaise qui
toucha l'hôpital. Le lendemain, dans la journée, je ne vis
que deux religieuses, sœur Saint-Coeur de Marie et une
autre dont je ne me souviens plus du nom. Elles étaient
d'un dévouement sans égal, se partageant la pénible
tâche avec le docteur Buffard qui répétait sans cesse : «
que sont devenus mes collègues ? » Il fallait pourtant par-
tir vers d'autres lieux où se trouvaient d'autres victimes,
notamment à Saint-Pierre-du-Bû et à Falaise, sans
oublier les “cas isolés chez des particulier.
Il fallait prévoir un itinéraire passant par les petites rou-
tes ombragées, afin d'éviter d'attirer l'attention des avions
de chasse. Même si un drapeau de la Croix Rouge flotte à
l'avant de la Motobécane.
Plus d'essence
Le médecin et son pilote rencontrent aussi une autre
difficulté : le manque de carburant. « Grâce à la généro-
sité de certains, nous arrivions à mettre quelques gouttes
dans le réservoir. » Une autre fois, c'est un soldat de la
Wehrmacht qui leur donne un litre... Début juillet, le doc-
teur Buffard, sachant qu'il reste de l'essence dans une
station de la ville, confie une lettre à Emile
Chapron, afin qu'il la remette au maire de Falaise. En
arrivant dans la mairie déplacée à l'Ormeau, il tend la
missive à deux conseillers municipaux.
« En attendant, j'entendis une bruyante discussion
dans le bureau ». Emile Chapron repart avec la lettre
cachetée, à Martigny-sur-l'Ante. « Je remis la lettre au
docteur qui me dit, puisqu'il n'y a pas d'essence pour moi
qui suis le seul à porter secours à tous ces malheureux,
toi tu rentres chez toi et moi je vais essayer de rejoindre
ma propriété en Touraine, avec mon épouse qui attend un
enfant ». A propos d'enfant, Emile Chapron se souvient de
deux accouchements au cours de l'été 1944 : « Un à
Martigny, avec une cousine qui était réfugiée chez mes
parents ; le second à Falaise, dans une grotte située dans
les rochers qui surplombent la fromagerie ».
Pour secourir les
réfugiés à la campagne
Emile Chapron
pilote du médecin
32
Le fusil sur le ventre
« Nous sommes partis au Détroit à la fin du mois de juillet », se rappelle
MauriceHueunhabitantduVal,prèsdeSaint-Omer,danslasplendide cam-
pagne de la Suisse normande. « Nous n'étions pas obligés de quitter la mai-
son, mais par prudence on a quand même pris la route pour Saint-Aubert,
prèsdeRabodanges.Enarrivant,unechenilletteallemandeétaitenflammes.
» Il n'est pas prêt d'oublier le jour où un dépôt de munitions a sauté non loin
d'eux. « Mon frère a été couché par le souffle de l'explosion. Le lendemain,
lesAllemandsremontaientengroupe.Ilsvoulaientdel'eau.L'und'euxamis
le canon de son fusil sur le ventre de la voisine... Tous les deux jours, mon
père allait de Saint-Aubert à Saint-Omer en vélo pour surveiller la maison et
rendrevisiteaugrand-pèrequiétaitresté.Maisquandnoussommesrentrés,
nous n'avions plus de chevaux. Ils avaient été volés... »
EmileChapronagardéprécieusement
unephotodelaMotobécane350
qu’ilavaitpendantlaguerre.
Guide 70e
st-martin-des-besaces
L
e 30 juillet 1944, l'opération Bluecoat est déclenchée. Cette attaque
de la 2e
armée britannique vise à percer les défenses allemandes
qui se sont particulièrement bien implantées dans le Bocage nor-
mand, en enfouissant, notamment, des centaines de mines pour inter-
dire l'accès des points clés du terrain.
Les Allemands tiennent Vire, un des nœuds routiers
importants du Calvados, ainsi que les hauteurs du
Mont Pinçon, très favorables à l'observation. Le 30e
corps de la 2e
armée britannique doit s'emparer du
Mont Pinçon. Il appartient au 8e corps d'atteindre la
cote 309 au nord-est de Saint-Martin-des-Besaces.
Un point stratégique.
Ce jour-là, le brigadier Walter Bartellot commande
le 4e
Tank Bataillon de la Coldstream Guards. Sa mis-
sion ? Prendre position sur cette fameuse cote 309. Il
faut à tout prix pénétrer dans le Bocage virois, afin
d'empêcher les divisions blindées allemandes de s'at-
taquer au flanc Est de l'armée américaine qui pro-
gresse vers Saint-Lô et Avranches.
Le matin même, le 4e
Tank Bataillon, équipé de
chars Churchill, quitte Caumont-l'Eventé dans l'espoir
de prendre rapidement cette colline qui embrasse tout
un panorama. Cinquante chars s'élancent vers le
sommet ! Un parcourt difficile à travers une succes-
sion de chemins, de
champs bordés de
talus, extrêmement
défavorables aux
chars. Il faut pourtant
persévérer. Mais, le
support d'infanterie
perd du terrain : il est
harcelé par les tirs de
mortiers des Alle-
mands. Que faire ?
Les attendre ou pren-
dre le risque de s'em-
parer du sommet
avec les chars uni-
quement ?
C'est vite tranché, mais le pari est audacieux : l'at-
taque se fera sans infanterie ! Les troupes de têtes
atteignent le sommet, tout en étant une cible parfaite.
Vers minuit, après de nombreux accrochages, l'infan-
terie arrive enfin sur les lieux. La cote 309 est
conquise.
En reconnaissance de services méritoires rendus en
temps de guerre, Walter Bartellot sera décoré de la
Distinguished Service Order. Mais le 16 août, il perd la
vie en sautant sur une mine.
Une stèle se dresse en sa mémoire, à 2 km de Saint-
Martin-des-Besaces, en direction de Caen. Cinquante
ans après, en 1994, son fils, le colonel Sir Bran
Bartelot a levé le voile sur la stèle élevée à la mémoire
de son père.
A la conquête
de la cote
309 !
34
Visitez l'entreprise
Guy Degrenne
La visite guidée est consacrée aux
ateliers de fabrication de couverts
orfèvres, métier originel de Guy
Degrenne. Le public découvrira des
savoir-faire de l’entreprise, l’évolu-
tion des techniques de fabrication
des couverts Guy Degrenne : de la
bobine d’acier… aux produits finis. Il pourra aussi aller dans les magasins de vente
en fin de visite. Tout a commencé il y a plus de 50 ans dans une petite vallée de la
Manche : Guy Degrenne, fils de forgeron, crée l’entreprise qui porte son nom. Il
développe sa marque et son outil industriel en relevant un défi : devenir leader
dans la fabrication de couverts et d’articles de table en démocratisant l’acier inoxy-
dable. Aujourd’hui, le groupe Guy Degrenne est leader européen des couverts.
Visites tout public les mardi et jeudi. (1 h 15). Deux départs sont prévus à 10 h et
à 14 h 30. Fermeture les 3 premières semaines d’août. Exposition permanente
située au sein de l’Espace Guy Degrenne, route de Bischwiller (Vire). Entrée libre.
Renseignements au 02 31 66 44 44. Tarifs : 3.50 €/ adulte ; 1.20 €/enfant (-18
ans). Réservation obligatoire.
Zoo de Jurques : au plus près des animaux
Avec ses 17 hectares de terrain boisé et ses quelque 650 animaux, dont le rare lion
blanc, le zoo de Jurques propose de nombreuses animations gratuites chaque jour,
de la mi-avril à la fin du mois d'août : repas des loups et des pandas roux, goûter
des singes et pour les moins peureux, contact avec les serpents. Nouveauté 2014,
les visiteurs pourront admirer les couleurs chatoyantes des perroquets de plus
près et aussi avoir le privilège d'admirer deux petits guépards. On peut aussi
demander le ''pass soigneur'' et ainsi partager, l'espace de quelques heures, le
quotidien des soigneurs en nourrissant
les animaux.
Pratique : La Butte, 14260 Jurques, tél.
02.31.77.80.58. Ouvert tous les jours
jusqu'au 30 juin : 10 h - 17 h. Du 1er
juillet
au 31 août : 10 h - 18 h. Tarifs : 15,50 €
adulte, 9,50 € enfant plus de 3 ans.
Billetterie en ligne : 15 € et 9 €. ''Pass
soigneur'' enfant ou adulte uniquement
sur Internet. Pass adulte : 85 €. Pass enfant : 55 €. Possibilité de restauration
sur place (snack et cafétéria). Tables de pique-nique.
Percée du Bocage : un épisode méconnu
Le Musée de la Percée du Bocage retrace l’histoire de l’« opération bluecoat » qui
se déroula du 30 juillet au 5 août 1944. Épisode méconnu de la bataille de
Normandie, cette attaque des troupes britanniques fut décisive dans la percée de
l’armée américaine à l’ouest du Calvados. Situé dans la petite commune de Saint-
Martin-des-Besaces, ce musée propose une visite guidée son et lumière et invite le
visiteur à revivre cette bataille au plus près des combattants. De nombreuses pho-
tographies, fresques, témoignages et un diorama (reconstitution de scène) permet-
tent ainsi de remonter le temps.
MuséedelaPercéeduBocage,5rue
du19Mars1962,14350SaintMartin
des Besaces. Tel/Fax : 02 31 67 52
78. Ouvert d’avril à mi-septembre.
Pour les groupes de 20 personnes
minimum, le musée est ouvert tout
l’année sur réservation. Tous les
jours sauf le mardi. Adulte : 5 €.
Enfant : 3 €.
■ A ne pas manquer à St-Martin-des-Besaces et dans les environs 35
ranville - bénouville
P
egasus Bridge… Le pont Pegase… c’est le nom donné au pont de
Bénouville après le 6 juin 1944 en l’honneur des parachutistes bri-
tanniques pour qui le cheval ailé, Pegase, était l’emblème.
Situé entre Caen et Ouistreham, sur le canal qui
mène à la mer, à Bénouville, ce pont basculant a été
contrôlé par les commandos britanniques arrivés de
nuit par planeurs le 6 juin 1944, sous les ordres du
major John Howard. Trois premiers planeurs Horsa
contenant 30 hommes étaient parvenus à se poser à
200m du pont, sans se faire remarquer par les
Allemands. Trois autres planeurs avaient suivi pour
prendre le deuxième pont sur l’Orne. C’est durant
cette opération que périt le premier soldat allié le jour
J. Il s’appelait Herbert Denham Brotheridge. Quatorze
autres soldats furent blessés ans cette opération
considérée comme l’un des faits marquants du
Débarquement.
L’ancien pont basculant, qui datait de 1935, a été
remplacé par un pont similaire bien qu’un peu plus
long en 1994, et ce afin d’accroître la largeur pratica-
ble du canal. Il fut inauguré lors du 50e
anniversaire du
Débarquement.
Toujours là !
Le pont « historique » est aujourd’hui une… pièce
de musée. Il est en effet visible au musée de
Pegasus Bridge situé à quelques mètres de son
successeur, sur la commune de Ranville.
Dans le film « Le jour le plus long », on voit le
piper Bill Millin, qui faisait partie des renforts
débarqués à Sxord Beach, participer à la prise du
pont armé de sa seule cornemuse écossaise tandis
que les soldats alliés franchissaient le pont au son
de son instrument et sous les feux des combat-
tants.
En fait c’est le deuxième pont qui chevauchait
l’Orne qui aurait été ainsi franchi.
L’ensemble du site Pegasus Bridge, inscrit en
1972, a rejoint la liste des sites naturels classés
depuis 2010.
36
Pegasus
Bridge
Un pont
historique !
DR
Le café Gondrée
Ce café est lui aussi une pièce
de musée mais un musée vivant
car l’on peut toujours s’y restau-
rer et y prendre un rafraîchisse-
ment tout en regardant les sou-
venirs entassés là depuis 1944.
Pris d’assaut dès la saison esti-
vale par des Britanniques en
pèlerinage mais aussi par de
nombreux touristes, ce café est situé à 20 m du Pegasus Bridge. Considéré
comme la première maison de France continentale à avoir été libérée, le Café
Gondrée est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1987.
Café Gondrée, 12, avenue Kieffer 14970 Bénouville.
Le Mémorial Pegasus
Inauguré le 4 juin 2000 par le Prince Charles d’Angleterre, ce musée est dédié à
l’action héroique de la 6e
Division Aéroportée Britannique.
Son parc abrite une répli-
que grandeur nature d’un
planeur Horsa et le
fameux Pegasus Bridge
ainsi rebaptisé en 1944.
Memorial Pegasus, ave-
nue du Major Howard
14860 Ranville.
Tarif 7 euros (adulte)
4,50 euros (tarif réduit)
Le château de Bénouville
Construit au XVIIIe
par l’architecte Claude Nicolas Ledoux , ce château est un
modèle de néoclassicisme. Racheté par le Conseil général du Calvados en 1927, il
a été transformé en maison maternelle départementale avant d’être entièrement
réhabilité et ouvert au public .
Château de Bénouville, 1, avenue de Caen 14970 Bénouville. Entrée gratuite
Le chemin de halage
A proximité du site de Pegasus Bridge, le chemin de halage est aujourd’hui une
« voie verte » qui relie Caen à Ouistreham et longe le canal qui mène à la mer .
Vous pouvez l’emprunter à pied, à vélo ou à rollers sur toute la longueur du par-
cours soit 12km ou simplement sur une portion.
Si vous passez de l’autre côté de la rive, vous rejoindrez la baie de l’Orne et sa
réserve ornithologique.
■ A ne pas manquer à Ranville - Bénouville et dans les environs 37
©EmmanuelFossey
merville - franceville
O
uvrage majeur du mur de l’Atlantique, la batterie de
Merville, située sur la commune de Merville Franceville
près de Caen, fut neutralisée par le 9e
bataillon de para-
chutistes britanniques le 7 juin 1944.
C’était un objectif vital du D Day. La batterie de
Merville était une batterie côtière de tir longue portée
disposée le long du littoral. Elle était constituée de
quatre casemates prévues pour abriter des canons de
150 mm. La batterie menaçait le débarquement de
Sword Beach. Restée opérationnelle malgré un bom-
bardement aérien intensif , la neutralisation de la bat-
terie fut doublée d’une opération aéroportée. Une opé-
ration minutieusement préparée… Les hommes du
lieutenant Colonel Otway s’étaient entrainés pendant
des mois pour s’emparer de la batterie de Merville. Ils
connaissaient les moindres détails du site.
Pour autant les pertes furent lourdes, très lourdes.
L’opération ne se déroula pas comme prévu en effet.
De nombreux parachutistes se noyèrent dans les
marais. Les hommes furent dispersés sur plusieurs
kilomètres en raison du vent et une grande partie du
matériel fut perdue.
Rien n’arrêta pourtant les Diables rouges qui occu-
pèrent les blockaus les uns après les autres. Quelques
heures plus tard, tout était plié.
Aujourd’hui, l’Association de la Batterie de Merville
propose sur un site préservé de plusieurs hectares, un
parcours pédagogique, avec la visite de quatre bun-
kers aménagés en musée, et celle d’un avion mythique
ayant participé au débarquement.
Plusieurs fois dans la journée, vous pouvez vivre une
expérience unique en immersion globale dans une
casemate. Sons, lumières, fumées, odeurs, vous plon-
gent pour quelques minutes dans l’enfer que furent le
bombardement et la neutralisation de la Batterie de
Merville.
Un objectif
vital
du D.Day
38
@UsArmy-mémorialdeCaen
D-Day Academy
Ressentir l’Histoire pour mieux la
comprendre, tel est le pari auda-
cieux et réussi dans lequel excellent
Jean-Pierre Benamou et ses amis de
la D-Day Academy.
Association Française, D-Day
Academy préserve et fait revivre
l’histoire du Jour-J de manière forte
et originale, à travers le souvenir de ceux qui, en 1944, ont permis au monde de
rester libre. C’est un musée mobile qui nous transporte physiquement dans le
passé grâce au subtil appel à nos cinq sens. Complément intelligent à la visite
classique des sites et musées du Débarquement de Normandie, cette initiative,
émotionnellement forte et décoiffante à la fois, est parrainée par la Normandy
Veterans Association, encouragée par les amicales régimentaires de l’époque et
par la commune de Rots ou elle a son siège depuis 2004.
www.ddaca.com
Musée de la batterie
de Merville
Sur un site historique totalement
préservé, la Batterie de Merville
vous propose un parcours péda-
gogique cheminant entre les dif-
férents blockhaus de découvrir
l’histoire de cette fortification
allemande.
En prime trois fois par heure, vous êtes invité à vivre une expérience unique en
immersion globale. Sons, lumières, fumées et odeurs vous plongent pour quel-
ques minutes dans l’enfer que furent le bombardement et la neutralisation de la
Batterie de Merville.
Ouvert du 15 mars au 30 septembre de 9H30 à 18H30
Place du 9è
Bataillon 14810 Merville Franceville - Tel 02 31 91 47 53
Site : www.batterie-merville.com
Tarif : 6 euros (adulte) 3 ,50 euros (enfant)
L’estuaire de l’Orne et la Maison de la nature
Propriété du Département du Calvados, gérée par le CPIE Vallée de l’Orne, la
Maison de la nature et de l’estuaire propose au travers de son exposition perma-
nente de découvrir l’estuaire de l’Orne, son histoire , la faune et la flore qui l’en-
toure. Vous pouvez aussi partir de ce site pour découvrir par vous-même cet
endroit préservé.
Boulevard maritime 14121 Sallenelles
Ouvert en juillet et août de 10 à 18H30 Tarif : 2 euros (adulte) 1euro enfant de –
de 15 ans. Gratuit – de 6 ans
Renseignements : 02 31 78 71 06
■ A ne pas manquer à merville - Franceville et dans les environs 39
40
41
mont canisy
F
ace au port du Havre et à la Baie de Seine, le site du Mont
Canisy , dominant la côte fleurie et le Pays d’Auge, se
trouvait être le point d’artillerie le plus important du Mur
de l’Atlantique, entre Cherbourg et le port haut-normand.
Ce site situé sur la commune de Bénerville-sur-
mer s’était transformé en forteresse de béton. De
cette époque , subsistent des casemates, bunkers,
tobrouks de protection, postes de direction de tir,
etc. Mais l’élément le plus attractif des visites gui-
dées qui ont lieu aujourd’hui, c’est l’ouvrage sou-
terrain avec ses 250m de tunnels, six escaliers per-
mettant l’accès en surface, 25 soutes à munitions à
15 m sous terre…
Les Belges sur le terrain
Partie de Sallenelles, le 17 aout 1944, la brigade
belge du colonel Piron entra dans Deauville le 22
août au matin, puis dans Villers-sur- mer. Elle
pénétra ensuite dans Trouville désertée par les
Allemands le 24 août à l’aube vers Honfleur où elle
arriva le 25. C’est cette brigade là qui libéra
Bruxelles en septembre avant de poursuivre l’en-
nemi jusqu’en Hollande .
C’est en hommage à cette brigade belge que fut
inaugurée une plaque le 22 août 2004, le « Pont des
Belges » scellée à côté de celle qui vit le sacrifice
de deux soldats de la brigade belge Piron, Simon
Rouche et Marcel Fournier.
Ce pont de l’Union, à l’entrée du pont de
Trouville-Deauville, a pris en effet le nom de Pont
des Belges en souvenir des libérateurs des deux
cités .
A proximité de ce site, vous pouvez vous recueil-
lir devant la stèle des soldats britanniques de
Villers-sur-mer, celle de la brigade Piron à
Blonville-sur-mer. Des plaques ont été apposées à
Trouville-Deauville. Outre celle du pont des Belges,
une autre commémore la mémoire de trois soldats
de la 6e
division aéroportée.
Pour vous rendre à la batterie du Mont Canisy, il
convient de suivre les panneaux à partir de
Blonville-sur-mer ou Deauville. Il faut se garer en
bas du site et marcher pour y accéder.
Tous renseignements :
www .mont-canisy.org.
Il existe également un
cimetière britannique à
Tourgeville. Créé lors de la
première guerre mondiale, le
cimetière abrite 295 tombes
dont 105 de soldats ayant
participé à la bataille de
Normandie (13 Britanniques,
90 Allemands et 2 civils).
Une
forteresse
de béton
42
Guide 70e
cherbourg
L
es Allemands se sont emparés de la cité portuaire dès 1940.
L'arsenal militaire, les installations pétrolières, les forts de la rade
leur sont alors tombés aux mains.
Fin 1942, Hitler décide de faire de Cherbourg une
« Stalingrad », la ville devient une forteresse imprena-
ble par les Alliés. Elle est sur le tracé du Mur de
l’Atlantique. En tout, 4000 km de côtes ont été forti-
fiées. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les troupes
amphibies des Alliés débarquent sur les plages du
Cotentin. Elles sont soutenues par les troupes aéro-
portées.
Les soldats atteignent petit à petit Cherbourg via la
côte et libérèrent la ville le 26 juin 1944.
Dès le lendemain, les Américains s’attaquent à la
Reconstruction, car la ville doit devenir la base arrière
de la logistique américaine : le port transit deux mil-
lions de tonnes de marchandises entre juillet 1944 et
février 1945.
La
Stalingrad
d'Hitler
44
Des croisières
commentées
Du 5 avril au 30 septembre, il
est possible d’embarquer à bord
d’Adèle pour un tour complet
des fortifications, du port et de
la plus grande rade artificielle
du monde (1 500 hectares).
Durée : une heure environ.
Tarif : 14,40 euros pour les adultes, 9,80 euros pour les 4-11 ans, 0,50 euros
pour les moins de 4 ans. Réservations au 06 61 14 03 32. Plus d’infos sur
www.hagueapart.com.
Une visite avec smartphone ou tablette
Grâce à l’application Le château fort
de Cherbourg, le visiteur fait un bond
dans le passé de plus de 300 ans
puisqu’il pénètre, sur son smart-
phone ou sa tablette, dans l’ancienne
cité médiévale dont il ne reste plus
guère de traces aujourd’hui.
Plus d'infos sur
www.cherbourgtourisme.com.
Les paquebots en Escale
Le terminal transatlantique accueille chaque année des paquebots en escale,
comme le Titanic en 1912. Cette année, une trentaine de paquebots ont choisi
Cherbourg comme port d’escale. La première, celle d’une compagnie japonaise
dont le paquebot accueille près de 1 000 passagers, est prévue le mercredi 30
avril. Il y en aura jusqu’en novembre, dont le Queen Mary 2 le 7 octobre.
Consultez la liste complète des escales sur www.cherbourgcruise.com.
La Cité de la Mer
C’est l’endroit incontournable de Cherbourg, à visiter en famille. Un espace dédié
à la découverte des océans avec des aquariums, la visite du sous-marin Le
Redoutable, sans
oublier l’exposition
permanente « Titanic,
retour à Cherbourg »
pour embarquer dans
le célèbre paquebot.
Accès à partir de 5 ans.
Plus d’infos sur
www.citedelamer.com.
■ A ne pas manquer à Cherbourg et dans les environs
©ConseilgénéraldelaManche,archivesdépartementales,collectiondesarchivesaméricaines
(photo © Hagueàpart)
(photo © Almodovar)
Guide 70e
sainte-mère-église46
L
e 5 juin 1944 à 23 h, un incendie se déclare dans un bâtiment en
face de la place de l'église. Les pompiers et la population tentent de
maîtriser l'incendie en se passant des seaux de mains en mains,
surveillés par une cinquantaine de soldats allemands armés de fusils.
Des milliers
de parachutes
pleuvent sur
la ville
Opération Overlord
Tout-à-coup, les mitrailleuses du bourg se déchaî-
nent. Le ciel nocturne est rempli d'avions desquels
sautent immédiatement des parachutistes. Ce sont
des forces alliées américaines parachutées au-dessus
de Sainte-Mère-Église lors de l'opération Overlord.
15 000 hommes sont largués sur le village et ses envi-
rons. Ils sont issus de la 82e
division aéroportée US
(82nd Airborne), ainsi que de la 101e
division aéropor-
tée, du fait d'erreurs de largage.
John Steele
Les Allemands tirent sur les parachutistes qui
s'abattent sur le sol. L'un d'entre eux, John Steele, est
emporté par son parachute sur le clocher de l'église
où il reste accroché deux heures, pendant que les
combats font rage en dessous de lui.
De nombreux morts
À minuit trente, le parachutiste Cliff tombe dans le
jardin d'une maison où loge un officier allemand et qui
donne sur la place de l'église. L'officier allemand vise
le parachutiste mais celui-ci est sauvé in extrémis par
le propriétaire de la maison qui demande à l'Allemand
de le faire prisonnier. L'officier se rendra plus tard au
parachutiste. Les parachutistes qui tombent dans les
tilleuls bordant la place ou qui y restent accrochés
seront tous tués.
La prise de contrôle de la ville, à 4 h 30, est dévolue
à la 82e
division aéroportée. Sainte-Mère-Église est la
première ville de France libérée par les airs.
Bientôt des renforts venus d'Utah Beach convergent
vers Sainte-Mère-Église. La ville sera pilonnée par
l'artillerie allemande les 6 et 7 juin occasionnant de
nombreuses pertes civiles et militaires. Mais elle ne
sera jamais reprise.
Le 1er
août 1944, la 2 DB du général Leclerc débar-
que à Utah Beach, traverse la ville, chaleureusement
accueillie par la population, puis se dirige sur
Avranches pour soutenir la percée.
En 1962, la première pierre du musée des troupes
aéroportées est posée.
Le musée Airborne
Le 1er
mai 2014, 50 ans après son inauguration, le Musée Airborne s’agrandit et
propose, dans un nouveau bâtiment en forme d’aile d’avion, un parcours de visite
novateur, exceptionnel et riche en émotions, baptisé Opération Neptune. Ce
parcours chronologique évoque en différentes séquences ce que vécurent les
parachutistes des 82e
et 101e
divisions depuis leur embarquement en Angleterre
dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 jusqu’à la Bataille des haies et même les opéra-
tions auxquelles ils participèrent jusqu’à Berlin. Ce parcours alterne des sas
ayant vocation à donner les clefs de la compréhension des événements et des
salles immersives qui plongent le visiteur au coeur de l’action.
Tout au long de ce parcours, le visiteur accompagne John, un parachutiste radio
de la 82e
. Les enfants ont leur propre parcours avec une mascotte qui les guide et
des textes adaptés. A voir également, un planeur Waco et un avion C 47.
En 50 ans d’existence, le Musée Airborne est devenu le plus grand musée d’Europe
consacré aux parachutistes américains des 82e
et 101e
divisions aéroportées enga-
gés en Normandie dans le cadre de l’Opération Overlord de juin 1944.
Le clocher de l'église
Vous verrez le parachute de John Steele sur le clo-
cher de la commune. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944,
lors du parachutage des troupes sur la zone de
Sainte-Mère-Eglise, John Steele fut atteint à la
jambe par un éclat d'obus, ce qui le fit atterrir sur le
clocher de l'église vers 4 h du matin, tandis que la
bataille faisait rage. Il essaya de se décrocher à
l'aide de son couteau mais fit tomber son arme. Il prit
alors la décision de faire le mort afin d'éviter de ser-
vir de cible à l'ennemi. Après plus de deux heures, un
soldat allemand vint le décrocher. John fut soigné et
fait prisonnier. Il s'évada trois jours après, rejoignit
les lignes alliées et fut transféré vers un hôpital en
Angleterre. John Steele est souvent revenu à Sainte-
Mère-Eglise. Il est décédé en 1969.
La Borne 0
Cette borne est le point de départ de la voie de la Liberté qui se termine à
Bastogne en Belgique. Sa couronne de 48 étoiles repré-
sente les 48 états des Etats-Unis en 1944.
Les 4 rectangles de couleur rouge représentent les 4 tron-
çons de la Voie de la Liberté : Sainte-Mère-
Eglise/Cherbourg ; Sainte-Mère-Eglise/Avranches ;
Avranches/Metz ; Metz/Luxembourg/Bastogne.
En son centre, le flambeau de la liberté sortant de la mer,
prend pour modèle celui de la statue de la Liberté à New-
York. La Voie de La Liberté, aussi appelée Voie Patton,
compte 1200 bornes de ce genre.
■ A ne pas manquer à Saint-Mère-Eglise et dans les environs 47
utah-beach
C
’est la Force « U », stationnée au large des côtes, qui a
pour mission d’attaquer l’ennemi à Utah Beach (plage
de la Madeleine)
et de protéger les fan-
tassins qui débarquent
sur la plage.
Repérée aux premières lueurs du jour par les senti-
nelles allemandes postées sur la plage, la puissante
flotte alliée entame le bombardement des côtes à 5 h
36. Jusqu’à 6h09, cuirassés, les croiseurs et destroyers
pilonnent sans relâche les différents points d’appuis
côtiers et les batteries d'Azeville et de Crisbecq.
L'aviation en renfort
Pour renforcer le rôle des forces navales, une esca-
dre aérienne entre en action. De 6 h 10 à 6 h 25 du
matin, des bombardiers B26 de la 9ème USAAF pilon-
nent les lignes ennemies sur 4 kilomètres de côtes, à
basse altitude. Ils facilitent ainsi le débarquement des
fantassins prévu à 6h30.
Le Débarquement
Après une nuit en mer, secoués par la tempête et
des heures d’attente interminables, entassés dans des
barges, près de 600 hommes de la 4e
DI débarquent
sur la plage de Utah Beach à 6 h 30. Ils sont suivis par
les hommes de la 90e
DI.La traversée de cette plage
semble sans fin. Après 200 mètres dans l’eau, affai-
blis par 25 kilos d’équipement sur le dos, les sol-
dats doivent parcourir 500 mètres sous le feu de
l’artillerie allemande.
Heureusement, l’action des forces navales et
aériennes a considérablement fragilisé les lignes
ennemies. En à peine une demi-heure, les soldats
atteignent la protection du mur anti char.
Quelques minutes après l’heure H, 28 Shermans
amphibies du 70e
Bataillon de chars atteignent la
plage. Le débarquement à Utah Beach est un suc-
cès.
2 km trop loin
Dans la confusion des premières heures du
débarquement, les GI’s ont débarqué à deux kilo-
mètres plus au sud de l’endroit initialement
prévu. C’est le brigadier Général Théodore
Roosevelt qui prend l’importante décision de tout
de même engager ses hommes pour progresser
dans les terres. Au soir du 6 juin 1944, 23 000 hom-
mes ont foulé le sable de la plage de Utah Beach.
La plage
de la Victoire
48
Musée de la Libération
Situé face à l'église, ce musée abrite une
collection d'uniformes, d'armements, de
matériels et de véhicules américains et
allemands. Des trophées capturés et des
objets de fouille issus du champ de
bataille où les parachutistes de la 101
division aéroportée et les unités améri-
caines débarquant des plages affrontè-
rent les troupes allemandes.
Musée de l'occupation
Situé dans l'ancien bureau de garnison allemande (il abrita la
Kommandantur avant de devenir le PC des troupes américaines), ce musée a
de quoi surprendre, notamment par ses peintures murales créées par les sol-
dats allemands eux-mêmes. Il abrite une collection relative à la vie sous
l'occupation (transports, ravitaillement, résistance, collaboration, déporta-
tion).
Pratique. Ces deux musées sont situés dans la commune de Sainte-Marie-du-
Mont.
■ A ne pas manquer à Utah-Beach et dans les environs
Le musée du Débarquement
Construit à l’endroit même où les troupes américaines ont débarqué le 6 juin
1944, le Musée du Débarquement raconte en dix séquences les évènements
du jour J, depuis sa préparation jusqu’à son aboutissement et son succès.
Grace à ce parcours chronologique complet, plongez dans l’Histoire du
Débarquement et venez découvrir une collection riche en objets, véhicules,
matériels et témoignages. Admirez un authentique bombardier B26, avion
d’exception dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde, et revi-
vez l’épopée des soldats américains au travers du film « La plage de la vic-
toire » récompensé par le Cine Goden Award du documentaire 2012 et par le
prix spécial du Jury 2013.
Pratique. Musée : 02 33 71 53 35. www.utah-beach.com
La batterie d'Azeville
Située à 10 km d'Utah Beach, elle fait partie intégrante du Mur de
l'Atlantique. Elle abritait 170 soldats allemands dans ses 350 mètres de sou-
terrains. Sa particularité est l'art du camouflage. Ses peintures en trompe-
l'œil ont été restaurées en 2013 via des photographies d'archives de 1944.
Elles représentent des fermes en ruine, des arbres ou des murs en pierre.
Elles étaient destinées à faire illusion lors de repérages. Ses quatre puissan-
tes casemates, équipées de canon de 105 mm, entrent en action dès le matin
du 6 juin 1944 contre le Débarquement américain d'Utah Beach. Un parcours
audioguide accompagne le visiteur.
Pratique. Batterie d'Azeville. Ouverture du 2 mai au 31 mai et en septembre, de
11 h à 18 h. Fermée le 1er
Mai. Du 1er
juin au 31 août, ouverture de 10 h à 19 h.
Contact : 02 33 40 63 05.
■ A ne pas manquer
à Utah-Beach et dans les environs 49
saint-lô
L
e 17 juin 1940 les premiers éléments de l’armée allemande font
leur entrée à Saint-Lô. Dès le lendemain matin, les établissements
publics sont occupés. En 1942, les statues de Havin et de la Laitière
Normande sont livrées à la récupération et fournissent 779 kg de métal,
soit une somme de 23 370 francs pour la ville. En mars 1943, les
Allemands commencent les travaux de creusement, sous le rocher, de
galeries et de salles destinées à abriter un hôpital souterrain.
La nuit du feu
En 1944, à la suite d’un attentat commis rue des
Noyers, contre un soldat allemand, les autorités alle-
mandes décident l’arrestation d’un certain nombre de
personnes, le dépôt à la mairie de tous les postes de
T.S.F., la fermeture des cinémas, théâtres, cafés, bars
et locaux de divertissements, l’avancement du couvre-
feu à 20 heures. A l’aube du 6 juin, les Alliés débar-
quent. Vers 20 heures, la ville est bombar-
dée. La nuit du 6 au 7 juin sera « la nuit du
feu ».
A 4h30, le 17 juillet, le Major Howie, et
son 3e
bataillon franchissent les lignes
allemandes à Martinville et vers 6 heures
atteignent la position du 2e
bataillon du
116e régiment du Major S. Bingham, isolé
au carrefour de la Madeleine. Vers 7h45 le
Major Howie est blessé mortellement par
un éclat d'obus de mortier. Le 18 juillet, à
18 heures, la Task Force C de la 29e
divi-
sion U.S. entre dans Saint-Lô. On dépose
la dépouille du Major Howie sur les restes
du clocher de Sainte-Croix pour rendre
hommage à son courage, lui qui s'était
promis d'être le premier soldat à entrer
dans la ville. La ville restera sous le feu de
l’artillerie ennemie jusqu’au 24, laissant
près de 500 victimes et une cité détruite à
95 %.
Le 24 novembre 1944, le ministre de la
Reconstitution nomme M. André Hilt
architecte en chef chargé de la recons-
truction de la ville de Saint-Lô, détruite à
95%.
L'association du Don Suisse débloque
des crédits pour construire des baraques
provisoires en bois. La dernière baraque
de la cité Falourdel est détruite en 1994.
La Croix-Rouge irlandaise participe à la
construction d'un hôpital constitué de 25 bâtiments
(situé au niveau du collège Pasteur). L’hôpital est inau-
guré le dimanche 7 avril 1946 et l'équipe médicale
irlandaise quitte Saint-Lô au début de janvier 1947.
La première pierre de la reconstruction de Saint-Lô
est posée en 1948, rue Saint-Thomas, par Vincent
Auriol, Président de la République, qui, en outre,
remet à la ville la Légion d’Honneur et la Croix de
guerre, le 6 juin.
Une ville
détruite à
plus de 95 %
50
Photod'archives: RuesdesNoyersetdelaPoterne,1944–
©NationalArchivesU.S.A.
La vallée de la Vire
A pied, à vélo, à cheval, en canoë, la val-
lée de la Vire se contemple sous plu-
sieurs points de vues. Voies vertes et
chemins de halage permettent de suivre
son cheminement de Pont-Farcy jusqu'à
Pont-Hébert.
Plus d'infos sur www.tourisme-pays-
saintlo.com.
Le parc du château
de Canisy
Le Château de Canisy, situé à
Canisy (7 km de Saint-Lô), est
une propriété privée classée
Monument Historique. Son vaste
parc animalier de 300 hectares se
visite librement.
Le musée des beaux-arts
Située dans le pôle culturel Place du Champ-de-Mars, le musée des beaux-arts
abrite une part importante de tableaux allant du 17e
au 20e
siècle, mais aussi des
tapisseries et d'autres objets d'arts : du marbre de Torigni, des vitraux, émaux, de
la lithographie ou encore des sculptures. On retrouve aussi quelques fragments
d'architecture du Saint-Lô médiéval. Une partie du musée est consacrée à l'his-
toire de la ville de Saint-Lô, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours en passant par les
bombardements et la Reconstruction. Une nouvelle scénographie de cet espace
est à découvrir à partir du 7 juin.
Le village du Hutrel
Un lieu chargé de souvenirs, un
des rares endroits restés
intacts après la guerre et qui
conserve la mémoire de l'exode
des Saint-Lois lors des bombar-
dements de juin 1944. Beaucoup
d'entre eux y ont passé quel-
ques jours et se souviennent de
la solidarité et du réconfort que leur apportait les habitants du Hutrel. Tous les
ans lors du jeudi de l'Ascension, une messe y est célébrée devant la statue de
la vierge. Pour voir le village du Hutrel, prendre la route de Tessy, c'est le dernier
hameau à droite avant la rocade.
Le haras national
Le prestigieux haras national (fin du XIXe
siècle) est établit autour d’une cour
d’honneur. Il se visite tous les jours d'avril à septembre et abrite des expositions.
A voir aussi en été, la présentation d'attelages, du saut d’obstacle, du dressage et
de la présentation en main, avec des Cob normands.
Plus d'infos auprès de l'Office de tourisme de Saint-Lô agglo au 02 14 29 00 00.
■ A ne pas manquer à Saint-Lô et dans les environs 51
(photo©AnniePerrot)
(photo©servicecommunication-VilledeSaint-Lô)
Guide 70e
Guide 70e
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  • 2. COUV GUIDE PRATIQUE 70e 7/04/14 10:32 Page 2
  • 3. ■ Edito 1 D es plages du Calvados au bocage de Montormel dans l’Orne en passant par l’incontournable Sainte-Mère- Eglise dans la Manche jusqu’à Cherbourg, ce guide pratique vous propose de découvrir la majeure partie des sites du débarquement et de la bataille de Normandie. Une bataille qui dura cent jours et qui fit 37 000 victimes chez les Alliés, 20 000 chez les civils et 57 000 côté alle- mand. Musées, cimetières, vestiges, monuments…nous rap- pellent à jamais ce que furent ces cent jours et plus particulièrement ce 6 juin 44 . « Lorsque nous approchâmes des plages, le ciel était illuminé par les tirs et le feu des canons antiaériens. On aurait dit l’enfer sur terre » témoignait à 2h du matin un opérateur radio à bord du destroyer USS Rich. Tous, militaires ou civils, vécurent en effet l’enfer pour nous offrir un avenir libre. Cet avenir libre, il se conjugue aujourd’hui au présent. C’est pourquoi à côté des sites que nous vous invitons à découvrir, ou tout simplement à redécouvrir, si vous habitez la région, ce guide vous propose d’autres idées de visites, liées aux sites mêmes, ou pas d’ailleurs. Ce 70e anniversaire du Débarquement, qui verra affluer chez nous des milliers de touristes, est en effet l’occasion de rappeler que la Normandie fait partie des plus belles régions de France et que chacun de ses départements est riche d’une diversité de paysages et de curiosités qui méritent qu’on s’y arrête, qu’on prenne le temps de les parcourir et d’y revenir. Quelques jours n’y suffiront pas ! Cette mixité de sites à découvrir, mémoriels ou non, fait la particularité et l’intérêt de ce guide de 84 pages réa- lisé par les hebdomadaires et bi-hebdomadaires bas- normands du groupe Publihebdos. Nous avons eu plaisir à le réaliser et nous avons plaisir à vous l’offrir. Qu’il contribue à vous aider dans votre découverte ou redécouverte de la région en gardant à jamais en mémoire le sacrifice de ceux qui ont libéré la Normandie et la France, et le martyre qu’ont vécu des milliers de civils. Ne les oublions jamais ! PUBLIHEBDOS - RCS RENNES 87280 018 - HEBDOS COMMUNICATION - RCS RENNES 437 737 901 - Directeur de la publication : Francis Gaunand Directeur délégué Zone Nord : Philippe Rifflet - Editeurs : Françoise Therin Dajon-Lamare, Dominique Lecoq, Laurent Rebours, Christian Bouzols Publicité : Hebdos Communication : 02 31 48 54 62 - Imprimerie Publitrégor et Impram Remerciements au Mémorial de Caen et à son directeur Stéphane Grimaldi et à Normandie Mémoire 44 - Crédit photos DR
  • 4. ouistreham O ccupée par les troupes allemandes lors de la Seconde guerre mondiale, la ville de Ouistreham , située près de Caen, vit débarquer le 6 juin 1944 les 177 Français du 1er bataillon de Fusillers marins commandos. A 14km au nord de Caen, Ouistreham fut occupée par les Allemands dès 1942. Quelque 123 villas en bor- dure de mer avaient été rasées pour faire place aux défenses du Mur de l’Atlantique. Mais le 6 juin, les 177 Français du bataillon des fusillers marins du Commandant Kieffer débarquaient… Des villas occupées, 80 ouvrages bétonnés dont un poste d’observation d’artillerie, baptisé « le grand bunker », Ouistreham était très bien défendue par l’oc- cupant. La prise de ce lieu stratégique permit d’assurer le point de débarquement sur la zone de Sword Beach, entre Langrune-sur-mer et Ouistreham. Les Commandos Kieffer Ce sont les Britanniques de la 8e brigade et les Commandos dont le Commando N°4 du batail- lon des 177 fusillers marins français du Commandant Kieffer , les Bérets Vets, qui débar- quèrent sur Sword Beach. Face à eux les hom- mes de la 716e division d’infanterie allemande composée de 29 compagnies et armée de 500 mitraillettes, 50 mortiers et 90 canons. C’est à 9h30 le 6 juin que les Britanniques pénétrèrent dans Hermanville avant que les Français du Commandant Kieffer aient obtenu le privilège de fouler les premiers le sol de Normandie et ne rejoignent Ouistreham. La bataille fut rude, les Allemands ayant fortifié les habitations reliées entre elles par des souter- rains. Sur la plage, les Commandos laissent une quarantaine de tués et de blessés dont le Commandant Kieffer qui continua, malgré tout, avec ses hommes, recevant l’appui d’un blindé de la 27e Brigade Blindée . Ouistreham fut libérée, en partie, vers midi tandis que les rescapés atteignaient Bénouville et Ranville pour faire la jonction avec les para- chutistes de la 6e DAP. Des poches de résistance subsistèrent malgré tout dans la ville. Le 9 juin, le lieu- tenant Orell reçut l’ordre d’investir le Grand Bunker qui, de ses 17m de haut, surplombait la plage. Il lui fal- lut 4 heures avec ses trois hommes pour en venir à bout et libérer complètement la ville de Ouistreham. 2 Un lieu stratégique sur Sword Beach DR
  • 5. Musée du mur de l’Atlantique Ce musée est installé dans un bunker alle- mand de 17 m de haut, ancien poste de tir du Mur de l’Atlantique.Vous découvrirez sur cinq niveaux les salles intérieures reconsti- tuées dans les moindres détails : salle des machines, salle des filtres, casemate de flanquement, chambrée, pharmacie, infirmerie, dépôt de munitions, salle de transmissions radio, standard téléphoni- que , poste d’observation, etc. Boulevard du 6 Juin 14150 Ouistreham tel 02 31 97 28 69 Du 1er avril au 30 septembre de 9 à 19H Tarif : 7, 50 euros (adulte) 5,50 euros (tarif réduit) Musée N°4 Commando Face au casino , ce musée retrace l’action des commandos franco-britannique qui débarquèrent à Sword Beach le 6 juin 1944 . On y trouve des armes, des uniformes, etc. Une maquette détaillée propose également de revi- vre la prise du fortin par les Français. Place Alfred Thomas Ouistreham Tél. 02 31 96 63 10 Monument Kieffer Ce monument situé sur la dune de Ouistreham, là où se trouvait un ancien blockaus surmonté d’une tourelle blindée, symbolise le sacrifice des Français libres. Plusieurs stèles sont dédiées à des commandos français morts au combat et un petit monument est consacré au commandant Kieffer. Inauguré en 1984 par François Mitterrand, une flamme salue l’héroisme des bérets verts fran- çais. Cimetière britannique Hermanville-sur-mer Tout proche d’hermanville sur mer, 1005 soldats reposent dans ce cimetière dont 988 Britanniques, 13 Canadiens, 3 Australiens, et 3 Français. La ville d’Hermanville compte également des monuments, stè- les et de nombreuses plaques commémora- tives en l’honneur des troupes qui ont débarqué en juin 44. ■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 3
  • 6. histoire du débarquement D e 0h20 à 23h… Le Jour J fut le jour… le plus long. Heure par heure ou presque, retrouvez les temps forts de cette journée Historique du 6 juin 1944. 00 hh 2200 (23 h 20 à l'heure allemande) : les paras britanniques du Général Gale et du Major Howard atterrissent près du canal de Caen à la mer et prennent les ponts de Ranville et Bénouville. 11 hh 0000 :: les parachutistes américains des 82e et 101e Airborne sont largués au-des- sus de la région de Sainte-Mère-Eglise. 44 hh 4455 :: les parachutistes britanniques s'emparent de la batterie de Merville. 66 hh 3300 :: c'est l'heure H sur les trois pla- ges de Colleville-sur-Mer, Saint-Laurent- sur-Mer et Vierville-sur-Mer. Les 1re et 29e divisions US sont clouées sur Omaha sous un feu d'enfer. Les pertes sont très lourdes. 77 hh 1100 :: les 225 Rangers du colonel Rudder escala- dent la Pointe du Hoc. 77 hh 3300 :: c'est au tour des troupes d'assaut anglo- canadiennes, sans oublier les 177 Français du com- mando Kieffer, de débarquer sur les plages de Gold, Juno et Sword. 99 hh 3300 :: à Sword, les Anglais tiennent Hermanville ; à Juno, les Canadiens occupent Meuvaines. 1100 hh 0000 :: deux brèches sont enfin ouvertes à Omaha, une à l'ouest, l'autre sur Saint-Laurent-sur-Mer. 1122 hh 0000 :: les Canadiens et les Anglais pénètrent dans plusieurs villes du front de mer. C'est notamment le cas à Saint-Aubin-sur-Mer et Langrune-sur-Mer. 1133 hh 0000 :: c'est encore le chaos sur la plage d'Omaha. La marée haute a réduit la bande de sable, avec pour conséquence un entassement des hommes et du matériel sous le feu de l'ennemi. 1144 hh 0000 :: à Omaha, le Génie parvient à ouvrir une brèche pour les blindés et les véhicules. 1166 hh 3300 :: à Gold, les Britanniques prennent la plage du Hamel. 2200 hh 0000 :: la sortie de la plage de Vierville-sur-Mer est aménagée à Omaha Beach. Les Américains ont libéré Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville-sur-Mer, mais les Allemands ne sont pas loin dans l'intérieur des terres. Les parachutistes anglais de la 6e division aéropor- tée ont atteint tous leurs objectifs. Mais les pertes sont très lourdes : sur 6.000 hommes, 1.200 manquent à l'appel. Partis de Sword, les Anglais ont avancé jusqu'à Périers, Bréville et Biéville-Beuville, mais ils doivent faire face à une très violente contre-attaque alle- mande. Les Canadiens arrivent à Villons-les-Buissons. Des patrouilles de la 56e division d'infanterie britan- nique pénètrent dans les faubourgs au nord-est de Bayeux. La 151e division d'infanterie anglaise atteint la route Bayeux-Caen. 2211 hh 0000 :: le 1er Hampshire tient Arromanches. 2233 hh 3300 :: à la Pointe du Hoc, les Rangers ne sont pas au bout de leur peine. Ils doivent faire face à une vio- lente contre-attaque de l'armée allemande. Ils devront tenir leur position jusqu'à l'arrivée des renforts. Au pris de très lourdes pertes. Le Jour J heure par heure 4 @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 7. caen.fr ©Archivesmunicipales HKGJ% 3q EXPOSITIONS - PROJECTIONS - BAL SPECTACLES CONCERTS - DÉBATS - RENCONTRES - CÉLÉBRATIONS Deux soldats canadiens dans les rues de Caen, le 9 juillet 1944, entre 16 h et 17 h.
  • 8. ouistreham C ’est le site de Ouistreham, qui a été retenu, pour accueillir la cérémonie internationale du 70e anniversaire du Débarquement et de la bataille de Normandie. Le Président de la République, François Hollande, a invité pas moins de seize chefs d’Etat et de gouverne- ment dont le président américain, Barack Obama. « Je souhaite, Barack, que vous soyez là le 6 juin 2014 », avait déclaré François Hollande dans son dis- cours lors de sa venue à la Maison Blanche en février dernier. Barack Obama, qui a accepté l’invitation, sera donc le premier président américain à participer à deux cérémonies pendant ses mandats. Il était déjà là en effet en 2009 pour le 65e anniversaire du débarque- ment. La Reine d’Angleterre, Elisabeth II, qui n’était pas venue pour le 65e anniversaire, devrait être présente d’autant que la cérémonie se déroulera sur l’une des cinq plages où ont débarqué les troupes de sa Majesté en 44. Des centaines de vétérans et leurs accompagna- teurs assisteront à la cérémonie. Environ 6000 person- nes sont attendues. C’est la première fois que ce site de Sword Beach accueille une grande cérémonie internationale commémorative du Débarquement et de la Bataille de Normandie. La chancelière allemande devrait également se join- dre à cette commémoration. Son prédécesseur , Gerhard Schroder, s’était rendu au Mémorial de Caen en 2004. Il en est restée une image emblématique, celle de l’étreinte entre le chancelier allemand et le président français, Jacques Chirac. Deux cérémonies bi-nationales d’envergure auront lieu également à Omaha Beach et Juno Beach. Enfin, d’autres commémorations se dérouleront dans les trois départements normands à l’occasion de ce 70e anniversaire jusqu’au 15 août 2014 où François Hollande célèbrera alors le débarquement en Provence avec là encore de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement du Maghreb et d’Afrique subsaha- rienne. 6 Cérémonie internationale à Ouistreham
  • 9. Le phare de Ouistreham Mesurant 38 m de haut, ce phare cylindri- que fut mis en service en 1905. Il compte 171 marches de granite. A l'occasion du centenaire, en 2005, un jeu de lumière y a été installé sur le phare. Il éclaire la base de l'édifice, et permet aux Ouistrehamais, en fonction de la couleur, de savoir si la mer est montante ou descendante : il est bleu lors de la marée montante, blanc le reste du temps. L’église Saint Samson Témoin de l’art roman, cette église veille depuis des siècles sur le bourg et ses habitants . A l’époque de son édification, Ouistreham était une baronnie apparte- nant à l’Abbaye de la Sainte Trinité de Caen (Abbaye aux Dames). A l’intérieur deux vitraux commé- morent la libéra- tion de la ville en 1944. A proximité se trouve la grange aux dîmes très bien restaurée aujourd’hui et dont il est fait mention pour la première fois en 1257. Port de pêche et porte de l’Angleterre Ouistreham a toujours eu une vocation maritime. Le produit de la pêche des marins est en vente tous les jours sur les étals de la halle aux poissons construite en 1992 et qui évoque une vague. Ouistreham est aussi une porte vers l’Angleterre puisque des ferries assurent la liaison avec l’An- gleterre et plus parti- culièrement Port- smouth. Le mini–golf Pour petits et grands, le mini golf de Ouistreham, situé sur l’esplanade Lofi à l’en- trée de la plage, a été conçu sur le thème de la mer. Pas de béton , que du bois et des pistes en gazon synthétique pour ce parcours de 18 trous qui fait face à l’of- fice de tourisme de Ouistreham, totalement relooké cette année. ■ A ne pas manquer à Ouistreham et dans les environs 7
  • 10. bernières-sur-mer C ette maison de Bernières sur Mer, à 16 km au nord de Caen, est probablement la première maison libérée en France, à l’aube du 6 juin 1944 par les troupes canadiennes du Queen’s Own Rifles Régiment, et du célèbre Régiment de La Chaudière. Un drapeau à la feuille d’Erable, une plaque commémorative, sont là pour rappeler qu’ici, l’histoire s’est écrite avec un H majuscule. Sur le mur de clôture de la maison, communément appelée Maison des Canadiens, côté parking, quel- ques photos racontent cette journée du 6 juin, et l’avancée des troupes. La gare, aujourd’hui Office du Tourisme, a permis de réunir des colonnes de prison- niers allemands en partance vers l’Angleterre. L’assaut est lancé à 7h30. Il est précisément 8h05 lorsque les Canadiens débarquent sur la plage de Juno, sur le secteur baptisé « Nan ». Les tirs d’artille- rie destinés à neutraliser les batteries allemandes, canons et mitrailleuses, du point fortifié de la Cassine, ont manqué leur cible. Les chars amphibies de soutien sont en retard. Les vagues d’assaut des libérateurs sont fauchées sur la plage. Plus d’une centaine de soldats seront tués ou bles- sés juste devant la maison. C’est l’arrivée d’un vaisseau de la Royal Navy qui sera salvateur. Il pilonnera les blockhaus du Mur de l’Atlantique, pour permettre d’ouvrir une brè- che. Des combats rapprochés finiront de les neu- traliser. A 8h30, les renforts Régiment de La Chaudière et les chars du Fort Garry Horse touchent enfin la plage. Bernières sur Mer est libérée. Les troupes canadiennes installeront une base arrière dans le village. C’est à Bernières que sera ainsi ouvert le QG Presse et Cinéma, quartier général des journalistes, photographe, cinéastes Canadiens et Britanniques pendant le Débarquement. Encore visible aujourd’hui au N°288, au début de la rue du Régiment de La Chaudière Aujourd’hui, Bernières propose une balade en pho- tos dans le village, retraçant le chemin suivi par les troupes de libération. Avec à chaque fois une explica- tion historique précise permettant au promeneur de revivre les événements. 8 Première maison française libérée @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 11. Eglise de la Nativité de Notre Dame et vitrail remarquable L’église de la Nativité a été classée monument historique en 1840. Outre son Grand retable, maître-autel, tableau de la crucifixion, ex-voto des marins, l’édi- fice, bel exemple d’architecture médiévale religieuse dont elle illustre l’évolution, s’apparentant aux plus prestigieuses constructions qui lui sont contemporaines telles l’abbatiale de la Trinité de Caen et la cathédrale Notre-Dame de Bayeux l’édifice renferme un remarquable vitrail. Celui-ci a été offert par le fils d'Ernest W. Parker, du Royal Army Corps Signal, qui a débarqué à Bernières-sur-Mer le 6 juin 1944 avec le Queens Own's Rifles of Canada Regiment de la 5th Brigade (3rd Canadian Infantry Division). La réserve naturelle du Cap Romain et la mare du Platon La commune abrite deux espaces naturels remarquables situés en bord de mer : la falaise de Cap Romain, classé en réserve naturelle depuis 1984 pour son patri- moine géologique. Il abrite également une faune et une flore littorale variée ainsi que des témoins de l’histoire de l’homme. A l’autre extrémité de la commune, la zone humide dite du Platon offre un espace naturel exceptionnel. Là aussi, derrière la dune maritime, en plus d’être un lieu idéal pour se promener, autour d’une mare, le site vous permettra peut-être de croiser le crapaud Calamite, une espèce rare qui fait la joie des naturalisites. ■ A ne pas manquer à Bernières-sur-Mer et dans les environs 9
  • 12. courseulles-sur-mer J uno Beach est le nom de code d’une des principales plages du débarquement allié en Normandie ,le 6 juin 1944. Située entre Sword Beach et Gold Beach, elle s’étend depuis Saint Aubin sur mer à l’est jusqu’à Ver-sur-mer. Ce secteur était l’un des mieux fortifiés après Omaha Beach. Dès la première heure de l’assaut, les forces canadiennes subirent environ la moitié de pertes, comparable à celles des Américains à Omaha Beach. Le retard des chars et les bombardements qui avaient laissé intactes la majeure partie des posi- tions allemandes entrainèrent en effet des pertes élevées dans les premières vagues d’assaut devant Courseulles et Graye. Les Royal Winnipeg Rifles surnommés les « Petits Diables noirs » combattirent corps à corps pour réduire les nids de mitrailleuses allemands. Vers midi, la division avait complètement débar- qué et en début de soirée contrôlait Saint-Aubin- sur-mer. Le lendemain soir, les forces canadiennes , soit 21500 survivants faisaient leur jonction avec les forces britanniques qui avaient pris Sword Beach. Les pertes canadiennes s’élevèrent au total à un millier de soldats environ. Les Canadiens morts lors du débarquement sont enterrés au cimetière militaire canadien de Bény-sur-mer/Reviers. Des monuments leur sont dédiés à Graye-sur- mer, Courseulles-sur-mer, Bernières-sur-mer, Saint-Aubin-sur-mer, et Langrune-sur-mer. Le 6 juin 2003, le Centre Juno Beach , unique musée canadien, sur les plages du débarquement, leur rend hommage. Tout près de Courseulles, Graye-sur- mer vit éga- lement débarquer le 12 juin Churchill, le 14 juin De Gaulle et le 16 le roi Georges VI. L’assaut des forces canadiennes 10 Cimetièrecanadien-2049soldatsreposentdanscecimetière
  • 13. Centre Juno Beach Construit face à la mer, à Courseulles, le Centre Juno Beach retrace l’histoire du Canada et l’implication de son peuple lors des conflits de la Seconde Guerre mon- diale. Un parcours jeune public avec guides virtuels, manipulations et quiz sont également proposés. Centre Juno Beach Voie des Français Libres 14470 Courseulles-sur-mer Tel 02 31 37 32 17 www.junobeach.org Ouvert du 1er avril au 30 septembre de 9H30 à 19H Plein tarif : 7 euros. Tarif réduit 5,50 euros. Musée de Courseulles Arts et traditions populaires. Histoire locale. Maquettes de vieux gréements . Dentelles réalisées à la manufacture de Courseulles,etc Du 15 juin au 15 septembre (fermé le mardi). Gratuit 17 rue de l’Amiral Robert 14470 Courseulles-sur-mer Croix de Lorraine Elle célèbre le retour du général de Gaulle sur le sol français , le 14 juin . Erigée à la limite des deux communes de Courseulles et Graye, le 16 juin 1990, cette croix de 18 m de haut est visible de très loin et est devenue un des principaux amers des navigateurs de la baie de Seine. Char Churchill Ce char , le « One Charlie» » s’est enlisé le 6 juin 1944 et a été utilisé comme sup- port pour la construction d’un pont qui a joué un rôle décisif dans le déroulement des opérations de débarquement. Restauré en 1977, après avoir été immergé pendant 32 ans, il est, fait unique, exposé sur le lieu même de son immobili- sation à la brèche prin- cipale de Graye-sur- mer. ■ A ne pas manquer à Courseulles-sur-Mer et dans les environs 11
  • 14. arromanches-les-bains E rodés par les tempêtes de nombreux hivers, les pontons survi- vants témoignent de la plus grande prouesse technique d’Overlord. Dès l’idée du Débarquement, le ravitaillement est le point crucial. Le raid de Dieppe, août 1942, montrait la difficulté de la prise d’un port important le 1er jour. L’amiral Hallet lança : « si un port ne peut être pris il faut en amener un ». Les opérations combinées de Lord Mountbatten y travaillent déjà. « Trouvez la solution… ne soyez pas l’avocat des difficultés, elles se défen- dront elles-mêmes », écrit Churchill en mai 1942. Les essais ont lieu en janvier 1943, décision en juillet, mise en chantier en septembre. Le port artificiel dans la bataille Deux ports sont prévus, à Omaha et à Arromanches. Chacun comprend des digues artificielles pour abriter le plan d’eau, des quais de déchargement et des voies flottantes vers la côte. Le 6 juin au soir, des navires sont coulés en première protection, 56 devant Arromanches dont le cuirassé Courbet. Des bombar- dons, croix métalliques de 60 m, les renforcent. Les caissons Phœnix arrivent dès le 8 juin. Ces caissons en béton, 70 m de long et 20 de haut, sont l’armature principale. Il en reste une vingtaine sur les 115 d’origine. Les quais relient des plate-for- mes de 70 X 20 m coulissant sur des chandelles d’acier pour suivre la marée. 15 kilomètres de voies flottantes sont posés. Elles s’achèvent quand la tempête frappe le 19 juin, détruisant le port d’Omaha. Arromanches débarque 6 000 tonnes le 8 juillet et culmine à 11 000 le 29. Le port artificiel est actif jus- que fin novembre. Les historiens relativisent son importance dans la bataille de Normandie. Contre ses 6 000 tonnes/jour les Américains débarquent 23 000t/j à Omaha et Utah. Son rôle reste essentiel. Sans lui, le risque d’Overlord n’aurait pas été pris. Le port artificiel d’Arromanches 12 DR
  • 15. Voyage au cœur du jour J Unique en France, le cinéma circulaire Arromanches 360 vous plonge au cœur de la Bataille de Normandie. « Les 100 jours de Normandie » projetés sur 9 écrans, raconte l’his- toire intégrale de la Bataille de Normandie, de la préparation du Débarquement à la libération de Paris. Ce film est un hommage aux combattants de toutes les nations et aux 20 000 civils tués pen- dant cette bataille de la libération de l’Europe occidentale qui a suscité tant d’espérances. Tarifs : adulte : 5 euros. Etudiant/Enfant/Senior : 4,50 euros. -10 ans : gratuit. Chemin du calvaire à Arromanches. Tel. 02 31 06 06 45. Le musée du Débarquement Il s’agit du premier musée construit pour commémorer le 6 juin 1944 et la bataille de Normandie. Découvrez les différentes nationalités qui ont participé au Débarquement. Les visites guidées vous racontent l’histoire du port artificiel d’Arromanches autour d’une série de maquettes et avec une vue directe sur les vestiges du port. Ces visites sont adaptées à tous, adultes ou enfants. Tarif : adultes 7,90 euros ; Enfants, étudiants 5,80 euros Place du 6 Juin à Arromanches. Tel : 02 31 22 34 31. Les sablés d’Asnelles La recette du sablé n’a pas changé, du beurre d’Isigny, de la farine, du sucre et des œufs. L’été, la biscuiterie fabrique tous les jours des sablés à la confi- ture, au chocolat, aux amandes, aux pruneaux, aux pommes et rai- sins, des tartes aux fruits rouges, des friands, des rochers, des coo- kies qui embaument la boutique. Du lundi au vendredi de 9 h -12 h 30 et de 14 h -17 h. En juillet et août du lundi au samedi de 9 h -12 h 30 et de 14 h - 19 h. Dimanche : 9 h-12 h 30 et 16 h- 19 h. 17, rue de Southampton à Asnelles. Tel : 02 31 22 32 09 Studio de la BBC Construit entre les XIe et le XVIIe siècles, le château de Creully a connu de multi- ples transformations. La BBC y a installé son 1er studio d’émission, le 6 juin 1944, dans la tour carrée du château afin d’y diffuser les informations sur le Débarquement. Aujourd’hui, elle abrite le musée de la radio dédié à cette partie de l’histoire. Visite du 1er juillet au 31 août ainsi qu’aux journées du patrimoine du mardi au vendredi de 10 h à 12 h 30 et 14 h 30 à 17 h 30. Château de Creully, 30 Place Edmond Paillaud à Creully. Tel : 02 31 80 18 65. ■ A ne pas manquer à Arromanches-les-Bains et dans les environs 13
  • 16. longues-sur-mer E lément préservé du Mur de l’Atlantique, la batterie allemande fut construite à partir de septembre 1943. Ses casemates abritaient sous 2 mètres de béton 4 canons de 152 mm, portée de 20 km. Le poste de conduite de tir, en bord de falaise, est relié par une transmission électrique très moderne. La batterie relève de la Kriegsmarine, détail important entraînant une erreur de conception. Elle est conçue pour affronter des navires et non frapper les plages, où elle aurait fait des dégâts consi- dérables. Un seul canon, le plus à l’Est, peut tirer sur les plages du secteur anglais, et un seul, le plus à l’Ouest, sur Omaha Beach. Les bombardements aériens précédant le Débarquement n’endommagent pas les casemates mais détruisent ses liaisons électriques, donc son effi- cacité. Durant toute la bataille du 6 juin, la batterie tirera 150 obus à une cadence ralentie, sans grand résultat. La bataille La batterie ouvre le feu le 6 juin à 5 h 37 sur le destroyer Emmons et le cuirassé Arkansas situés devant Omaha, attirant la riposte de ses pièces de 350 mm et de celles du cuirassé français Georges Leygues. Elle reporte alors son tir vers les navires du secteur britannique. Le croiseur Ajax s’approche alors et la pilonne de plus de 150 coups de ses pièces de 150 mm. A 6 h 20, Longues cesse le feu et semble neutrali- sée. Elle reprend son tir sur Omaha, puis sur Gold où ses tirs, les seuls efficaces, provoquent des pertes anglaises. A 8 h 45 l’Ajax et le destroyer réalisent de nouveaux tirs, très efficaces cette fois, en détruisant 2 canons par coups directs dans les embrasures. La batterie reprend un tir irrégulier avec une seule pièce dans le milieu de l’après-midi, pour finir d’être détruite à 19 h par les tirs des cuirassés Montcalm et Georges Leygues. Les 120 servants survivants se rendent sans com- battre le lendemain. La batterie allemande de Longues- sur-Mer 14 @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 17. Musée des épaves sous-marines Ce musée original présente le résultat de plus de vingt-cinq ans d’exploration sous-marine des côtes, où le Débarquement s’est déroulé. Elles ont permis de remonter à la surface des centaines d’épaves. Du char d’assaut au tube de denti- frice. Des vestiges impressionnants et des objets personnels trouvés dans les grands navires de guerre coulés aux environs du 6 juin 1944. Du 1 juin au 30 septembre de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h. Ouvert le week- end et les jours fériés en mai. Tarif : adulte : 6,50 euros - Enfant (7-16 ans) : 3,50 euros. Route de Bayeux à Port-en-Bessin- Huppain. Tel. 02 31 21 17 06. La batterie de Longues Ouvrage majeur du Mur de l’Atlantique, la batterie de défense de Longues-sur-Mer comprend un poste de commandement de tir et quatre casemates abritant cha- cune une pièce d’artillerie de 150 mm. Située au sommet d’une falaise dominant la Manche, elle a joué un rôle stratégique lors du Débarquement. Visites Guidées : tous les jours du 2 juin au 31 août. Uniquement le week-end en avril, mai, septembre et octobre. A 10 h 15, 11 h 45, 14 h 15 et 15 h 45. Tarif : adulte : 4 euros ; Enfants : 3 euros ; Gratuité : enfants (-11ans). Tel : 02 31 21 46 87. Premier port pétrolier Le port de pêche de Port-en-Bessin a joué un rôle majeur dans le ravitaillement des troupes alliées. A cet endroit fut installé le premier pipe-line qui alimenta en carburant les milliers de véhicules des divisions britanniques et américaines. Un double terminal pétrolier était installé sur les quais intérieurs des digues. Aujourd’hui, la pêche artisanale fait vivre l’activité locale. Vous pourrez égale- ment marcher les pas d’artistes comme Paul Signac et Georges Seurat, et admirer la tour Vauban. Centre culturel Léopold Sédar Senghor. Tel : 02 31 21 92 33. La forêt de Cerisy Au cœur d’un massif de 2 130 h, le Maison de la Forêt propose une exposition sur les métiers de la forêt et du bois. Vous pourrez découvrir le parcours extérieur, l’histoire de la forêt de Cerisy, la faune et la flore. L’équipe organise aussi des ran- données, ateliers enfants, sorties nature… Avril à septembre : du lundi au ven- dredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h. Samedi, dimanche et jours fériés de 14 h à 18 h. Espace muséogra- phique : gratuit. Animations : (visi- tes guidées, sorties nature, ateliers enfants) : payantes. Tel : 02 31 51 96 56. ■ A ne pas manquer à Longues-sur-Mer et dans les environs 15
  • 18. omaha O maha Beach s’étend devant Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur- Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-des-Pertes. Cette bande de plage d’environ 8 km de long est encadrée de falaises rocheuses à chaque extrémité. En mars 1944, la plage a reçu le nom de code d’Omaha (une ville de l’Etat du Nebraska). Sa prise était de la responsabilité du commandement améri- cain, placé sous les ordres du général Omar Bradley. Le 6 juin à 6 h 35, la 1re division américaine « la Big Red One », une unité expérimentée, renforcée par un régiment de la 29e division, qui n’avait jamais com- battu, arrive sur cette plage. Mais le débarquement ne se déroule pas comme prévu. Les bombardements aérien et naval ont manqué leurs cibles et n’ont pas neutralisé les ennemis. Les défenses allemandes, pratiquement intactes, sèment la mort. Les chars amphibies ont presque tous sombré avant d’atteindre la côte, privant ainsi les fantassins d’un appui d’artille- rie. Toute percée semble alors impossible. La plage, de plus en plus réduite du fait de la marée montante, s’encombre de cadavres, de centaines de blessés et d’engins détruits par les obus. A force de courage Après plusieurs heures de combat, la situation évo- lue enfin en faveur des Gi’s. A force d’énergie et de courage, ils parviennent en fin de matinée à s’infiltrer par petits groupes sur le plateau pour prendre à revers l’ennemi. Au soir du Jour-J, l’opération s’achève finalement par un succès. Mais les pertes s’élèvent à plus de 3 000 hommes. 1 000 Américains sont tués et 2 000 blessés. Omaha deviendra « Bloody Omaha » Omaha, la sanglante que des films comme Le jour le plus long ou Il faut sauver le soldat Ryan ont mis en scène. 16 @UsArmy-mémorialdeCaen Omaha la sanglante
  • 19. Le cimetière allemand de La Cambe Le cimetière de La Cambe est le plus grand cimetière militaire allemand de Normandie. Plus de 21 000 soldats allemands y sont enterrés. Au centre, un ter- tre de six mètres de haut, surmonté d’une croix de granit, est le tombeau commun de 296 combattants qui n’ont pu être iden- tifiés. 1 220 érables ont été plantés comme symboles vivants de la paix entre les nations. Un centre d’accueil présente une exposition permanente évoquant la souffrance humaine engendrée par la guerre. Du 1er avril au 15 octobre 2014 de 8 h à 19 h. Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Du 16 octobre au 31 décembre 2014 de 8 h à 17 h. Samedi et dimanche : ouvert à 9 h. Tél. 02 31 22 70 76. Le musée des Rangers Le musée retrace la prise de la Pointe du Hoc le matin du 6 juin 1944 par les soldats américains du colonel Rudder. Vous découvrirez facilement et avec beaucoup de précisions les actions des Rangers. Une exposition de documents, d’objets et effets ayant appartenu à ces combattants complète la visite qui se termine par une projection vidéo. Du 15 février au 30 avril 2014 de 13 h à 18 h. Fermé le lundi. Du 1er mai au 31 octo- bre 2014 de 10 h à 13 h et 14 h 30 à 18 h 30. Fermé le lundi et mardi matin. Tarif : 4,40 euros, étudiant et plus de 12 ans : 3,30 euros ; enfant : 2,20 euros. Gratuité pour les vétérans 39-45, militaires en tenue. Quai Crampon à Grandcamp-Maisy. Tél. 02 31 92 33 51. La Batterie de Maisy Oubliée durant ces 60 années, la bat- terie allemande a été récemment redécouverte. Elle était puissamment armée de six canons de 155 mm sur des plate-formes bétonnées. Visitez 2,5 km de tranchées, tunnels, abris, soutes, blockhaus… et l’emplace- ment de 6 plates-formes d’artillerie. Du 1er avril au 31 mai et du 1er au 30 septembre 2014 de 10 h à 16 h et du 1er juin au 31 août 2014 de 10 h à 18 h. Tarifs : adulte : 6 euros, étudiant : 5 euros, enfant/retraité : 4 euros, vétérans la Seconde Guerre mondiale : gratuit. Route des Perruques à Grandcamp-Maisy. Tel. 06 71 46 37 45. Les caramels d’Isigny Il peut être dur, mou, fondant, au beurre salé ou au chocolat, le caramel d’Isigny, mondialement connu est fabriqué dans notre région. Des visites vous permettent de découvrir les différentes étapes de confection de cette petite douceur. Vous pourrez humer les bonnes odeurs de beurre et de sucre. Vous aurez la possibilité de déguster des caramels aux par- fums variés tout au long de la visite. Visite guidée gratuite et sans ren- dez-vous du 1er avril au 30 septem- bre à 10 h du lundi au vendredi. Magasin ouvert toute l’année du lundi au samedi. Rue du 19 mars 1962, ZA Isypole à Isigny-sur-Mer. Tel. 02 31 66 50. ■ A ne pas manquer à Omaha et dans les environs 17
  • 20. colleville - st-laurent - vierville S urplombant les plages d’Omaha, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, inau- guré en 1956, est un des sites incontournables des lieux de mémoire dans notre région. Celui ou celle qui franchit ses grilles ne peut ignorer le prix de la liberté en apercevant les 9 387 croix impeccablement alignées. Ce cimetière, d’une superficie de 70 h, est l’une des 24 nécropoles américaines de la Seconde Guerre mondiale construites en terre étrangère. La libre dis- position de ce terrain a été concédée à perpétuité par le gouvernement français à l’état américain. Un mémorial avec une statue en bronze de 7 m de haut ; une chapelle ; ainsi qu’un jardin des disparus (1 557 noms sont gravés sur un mur) rappellent le sacrifice de milliers d’hommes ayant franchi l’Océan Atlantique puis la Manche pour nous redonner la liberté en 1944. Et à l’entrée du cimetière une capsule dédiée au général Eisenhower a été sellée le 6 juin 1969, elle contient des compte rendus des combats du jour J. “Medal of honor” Les dix carrés de tombes, cinq de chaque côté de l’allée centrale, contiennent les dépouilles de 9 387 soldats. 307 d’entre eux, dont les restes n’ont pu être identifiés, sont inconnus. Trois sont décorés de la “Medal of honor”, Médaille d’Honneur du Congrès Américain. Il s’agit de Théodore Roosevelt JR (de la famille d’un président des Etats Unis), Franck Peregory, et Jimmie W. Monteith JR. Une étoile de David indique la tombe de ceux de confession juive, tandis qu’une croix latine, également de marbre blanc, surmonte la sépulture de tous les autres. Tout le monde a encore en mémoire le film de Steven Spielberg Il faut sauver le soldat Ryan, dont les premières et les dernières scènes sont tournées dans le cimetière. Le film raconte l’histoire d’une petite unité par- tie à la recherche d’un Gi’ dont les trois frè- res sont morts au combat. Il convient de pré- ciser à ce sujet que le cimetière américain regroupe 33 frères enterrés côte à côte. Un père et son fils sont également enterrés l’un à côté de l’autre. 9 387 soldats américains reposent à Colleville-sur-Mer 18 @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 21. L’Overlord museum Omaha Beach L’Overlord Museum retrace la période du Débarquement allié jusqu’à la libération de Paris, à l’aide d’une collection inédite retrouvée en grande partie sur le sol nor- mand et constituée pendant plus de 40 ans. Des effets de soldats, jusqu’aux plus gros blindés de l’époque, les 6 armées en présence en Normandie y sont présen- tées au travers de scènes reconstituées mettant en œuvre plus de 35 véhicules, chars et canons. Plus de 10 000 pièces font vivre l’histoire. Du 1er mars au 31 mai et du 1er octobre au 31 octobre de 10 h à 18 h. Du 1er juin au 31 août : 9 h 30 à 19 h. Du 1er septembre au 30 septembre : 9 h 30 à 18 h. Du 1er novembre au 31décembre : 10 h à 17 h. Tarif plein : 7,10 euros - Tarif réduit : 5,10 euros. Gratuit moins de 10 ans. Colleville- sur-Mer. Tel. 02 31 22 00 55. Le château de Colombières Noin loin des plages du Débarquement, le château de Cobombières est le témoin de mille ans d’histoire, de Guillaume Le Conquérant au Débarquement. Classé monument historique, ce joyau n’a pas été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Au lendemain de la libération de Colombières, le 9 juin 1944, l’armée américaine en a fait un centre de transmissions et centre de guerre psychologi- que.. Une visite sous la conduite d’un guide vous fera découvrir le tour extérieur des douves, la cour intérieure et les pièces principales. En juillet et août du lundi au jeudi et en septembre le week-end de 14 h à 19 h. Tarif : 6 euros, gratuit moins de 12 ans. Tel. 02 31 22 51 65. Musée du quotidien de nos grands-parents Envie de faire un voyage dans le temps ? Direction Saint-Laurent-sur-Mer. De l’artisanat à la vie au quoti- dien en passant par l’école, les poussettes, la douche, les galoches… et les 700 ustensiles en aluminium, cette collection chinée par Magali et Christophe Angué vous rappellera quelques souvenirs. Du 1er avril au 31 octobre tous les jours de 14 h à 18 h, du 1er novembre au 31 mai de 14 h à 18 h (fermé le mercredi et le 2e et 4e dimanche de chaque mois). Tarifs : adulte : 3,50 euros - Enfant (8-16 ans) : 2 euros - Moins de 8 ans : gratuit. 8, Rue Durant à Saint-Laurent-sur-Mer. Tél. 02 31 10 05 42. Dégustation à la ferme Michel et Philippe Legallois vous accueille tous les jours pour vous faire découvrir leurs spécialités cidre, pom- meau, calvados… Possibilité de visite guidée avec la présentation des ver- gers, du pressoir, de la salle des cuves de fermentation et la salle de prise de mousse… Du 1er avril au 15 novembre du lundi au samedi à 10 h 45 et 15 h 30. Sur ren- dez-vous le reste de l’année. Tarifs : 2,50 euros par personne (moins de 16 ans gratuit). Ferme de la Sapinière à Saint-Laurent-sur-Mer. Tel : 02 31 22 40 51. ■ A ne pas manquer à Colleville-St-Laurent-Vierville et dans les environs 19
  • 22. pointe du hoc A égale distance entre Omaha Beach et Utah Beach, la Pointe du Hoc et ses hautes falaises surplombent la plage de galets. 20 @UsArmy-mémorialdeCaen 70 ans ont passé depuis l’héroïque escalade de ces parois par le colonel Rudder et ses 225 Rangers, à l’assaut de l’énorme batterie allemande, au petit matin du 6 juin 1944. Une mission qualifiée « la plus dange- reuse du D-Day » par le général Omar Bradley. L’objectif : s’emparer des bunkers qui protègent les pièces d’artillerie allemandes et détruire ces derniè- res. L’assaut Rudder doit lancer une fusée éclairante à 7 h pour confirmer la prise de la batterie et recevoir un renfort de 500 hommes. Mais la houle coule une barge, tous les soldats sauf un, se noient entraînés par leur équi- pement. Une faute de navigation a entraîné du retard et les soldats vont finalement aboutir au flanc Est de la pointe qu’ils escaladeront sous les tirs nourris des Allemands, à l’aide de cordes, de grappins et d’échel- les. Une mauvaise surprise attend les soldats : pas de traces des canons ! A la place, des poteaux pour leur- rer les bombardiers alliés. Plus tard, les Rangers Len Lomell et Jack Kuhn découvriront cinq canons 155 mm camouflés et en position de tir dans un champ de pommiers. Ils en détruiront les mécanismes. Il faudra deux jours de combats acharnés et l’arrivée du 116e régiment pour venir à bout de la résistance ennemie. Sur 225 Rangers engagés à la Pointe du Hoc, il n’en restait que 90 en état de se battre. Un site incontournable Aujourd’hui, spectaculaire est la vision aérienne de sa surface constellée de trous de bombes. Plus d’un million de visiteurs s’y promènent, s’impré- gnant de la beauté des falaises environnantes et de l’émotion que dégage ce cimetière parsemé de bun- kers en ruine. La Pointe du Hoc, symbole de courage
  • 24. caen A vec le débarquement des troupes alliées sur les plages normandes, le 6 juin, rien n’était pour autant gagné …et Caen devint le pivot d’une rude bataille. Le soir, les chars de la 21e Panzer rejoints par ceux de la 12e SS Hitlerjugend dressaient en effet devant la capitale régionale un barrage de feu et d’acier. L’espoir d’une rapide délivrance s’envolait pour les milliers de civils qui étaient restés là , après les bom- bardements. Montgomery renonça alors à un assaut frontal et décida de prendre la ville à revers. Mais ses troupes se retrouvèrent bloquées le 9 juin, à Tilly-sur-Seulles, qui réduit ,en ruines, finit par tom- ber une dizaine de jours plus tard , avant qu’une nou- velle résistance allemande ne se forme au sud. La bataille de Caen s’enlisait… Finalement début juillet, Montgomery opta pour une attaque directe sur Caen. La ville bombardée Elle débuta par un ter- rible bombardement aérien sur le nord de la ville le 7 juillet dans la soirée. Le 8, les Canadiens délo- geaient les SS de Buron et Authie . De leurs côtés, les Britanniques levaient les derniè- res résistances allemandes devant Lébisey. Le lendemain, les Canadiens enlevaient Carpiquet, Saint Germain la Blanche Herbe, Venoix, la Maladrerie, et entraient enfin dans Caen tandis que les Anglais avançaient lentement dans les rues de la ville transformées en ruines . La rive gauche était libérée mais la rive droite était encore aux mains des Allemands qui s’étaient retran- chées de l’autre côté de l’Orne. Ce n’est que dix jours plus tard que les Canadiens prenaient les quartiers de la rive droite. La ville de Caen était alors totalement libérée . Libérée en deux temps 22 DR
  • 25. Le château ducal C’est l’une des plus vastes enceintes médiévales d’Europe. Edifié vers 1060, en pierre de Caen, cette forteresse royale au Moyen-Age, bastion anglais pendant la guerre de Cent ans, devint une caserne au XIXe siè- cle. Il accueille aujourd’hui le musée des beaux arts et le musée de Normandie. L’abbaye aux dames Fondée par Mathilde de Flandre, épouse de Guillaume le Conquérant, cette abbaye béné- dictine abrita jusqu’à la révolu- tion des jeunes filles issues de l’aristocratie normande. Au XIX, elle se transforma en hôtel-dieu puis hospice. En 1983, les bâtiments furent rachetés par la Région de Basse-Normandie qui y installa le conseil régional. Visites guidées tous les jours à 14H30 et 16H sauf le 1/01, le 1/05 et le 25/12. L’abbaye aux hommes C’est pour se faire pardonner l’union avec Mathilde de Flandres, sa lointaine cousine, que Guillaume, duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, fonda en 1063 l’abbaye aux hommes. Au XVIII, la révolution chassa les moi- nes installés dans le monastère. Début XIX, les bâtiments conventuels furent transformés en lycée de garçons. L’été 1944, le lycée et l’église servirent de refuge aux Caennais. Depuis 1965, l’an- cienne abbaye accueille l’hôtel de ville de Caen, l’un des plus beaux de France. Visites guidées tous les jours du 1er avril au 30 septembre. Horaires : www.caen.fr/abbayeauxhommes. Mémorial de Caen Des origines de la Seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin , le Mémorial est un formidable outil pour comprendre le XXe siècle. Le musée accueille cette saison deux grandes exposi- tions. L’une présente 100 photos de Tony Vaccaro : de la Normandie à Berlin et l’autre 100 objets des 100 jours de la bataille de Normandie. Tous les jours de 9 à 19H. Tarif : 19 euros plein tarif, 16, 50 euros tarif réduit. ■ A ne pas manquer à Caen et dans les environs 23
  • 26. douvres-la-délivrande L a commune de Douvres-la-Délivrande / Tailleville fut libérée le 6 juin par les Canadiens. Les Allemands y avaient installé deux sta- tions radar où travaillaient 230 personnes. Au Nord et au Sud Ouest de la commune, ces deux stations étaient opérationnelles à l’au- tomne 1943. Détecteur et calculateur de tir d’artil- lerie, elles combinaient les deux technologies dans le but de localiser l’adversaire tout en dirigeant simultanément les tirs contre lui. Elles étaient ceinturées de barbelés. Entre Juno Beach et Sword Beach, la base de Douvres la Délivrande repoussait tous les assauts des Canadiens. A l’aube du jour J, l’armada alliée effectua un tir sur Douvres-la-Délivrande qui détruisit partiel- lement les deux stations radars. La résistance fut vive. Jusqu’au 17 juin Il faudra toutefois attendre le 7 juin pour que la com- mune soit sous contrôle. Les commandos anglais, qui avaient pour mission de s’emparer de ce site, rencon- trèrent en effet des difficultés dans Lion-sur-mer, ce qui retarda leur progression. Quant aux stations, bien qu’endommagées, elles restaient inaccessibles. L’attaque finale fut reportée au 17 juin. Une attaque massive… Le 41st Royal Marine Comando appuyé par des chars spéciaux en vint à bout. Près de 200 Allemands furent faits prisonniers. Pendant la bataille de Normandie et dans les mois qui suivirent, un centre d’accueil fut installé sur Douvres hébergeant les sans-abris et les réfugiés des zones de combat. Un cimetière britannique à l’entrée de la ville abrite les tombes de 927 Anglais, 180 Allemands, 11 Canadiens, 3 Australiens, 1 Polonais et un soldat inconnu. Une plaque retrace les opérations de débar- quement et la progression des forces alliées dans le nord ouest de l’Europe. Libérée par les Canadiens 24 DR
  • 27. Le musée du radar Implanté sur le site d’une des deux anciennes bases radars allemandes fortifiées de Douvres-la-Délivrande, ce musée explique l’évolu- tion et le rôle des radars à l’aide d’une scénographie. A l’extérieur, l’on peut voir un rare modèle de radar allemand « Wurzburg ». Ouvert de juin à septembre de 10 à 18H tous les jours sauf le lundi. Tél 02 31 37 74 43. Route de Basly Direction Courseulles sur mer en venant de Caen La Basilique Elle est située sur la commune de Douvres-la-Délivrande sur le lieu d’un pèlerinage dédié à la Vierge. L’ édifice fut construit entre 1854 et 1878 dans le style néo-gothique normand. En 1872, le pape Pie IX accorda à la Vierge Noire le privilège du couron- nement puis Léon XIII l’érigea en basilique mineure en 1895 date à laquelle elle fut consacrée. Les bombardements épargnèrent la basilique. Seuls les vitraux ont du être reconstitués. La pharmacie Lesage Inscrite à l’inventaire supplé- mentaire des Monuments Historiques, elle fut construite en 1901 par Georges Lesage, sur les plans d’un architecte caen- nais Rouvrais, émule d’Hector Guimard. Maison baroque de 3 étages, son portail d’entrée constitue l’élément le plus pitto- resque avec sa grille florale. Tous les vitraux ont disparu et ont été remplacés par des vitres. A voir dans le centre du village , près de la basilique. La baronnie Située au cœur de Douvres près de l’église Saint Rémi, la baronnie de Douvres est une des sept baronnies des évêques de Bayeux . Louée à des métayers, au XVI et XVIIe , elle devint exclusivement exploitation agricole avant d’être vendue à la Révolution. Achetée par la ville en 1975, elle devint propriété communale à la mort de l’usufruitière . ■ A ne pas manquer à Douvres-la-Délivrande et dans les environs 25
  • 28. bayeux E lle fut la première ville libre de la France métropolitaine. Le 7 juin, au lendemain du Débarquement des alliés, Bayeux est libérée par les troupes britanniques. Au cœur des combats, Bayeux est l’une des seules villes de Normandie avec Honfleur à avoir été épar- gnée par les destructions. Quelques jours après le Débarquement, le général de Gaulle souhaite rencontrer les Français. Le 14 juin 1944, il arrive de Londres et se rend à Bayeux où il est accueilli par une foule en liesse. Le chef de la France libre est porté par la foule, salué, acclamé. Guillaume Mercader, chef du réseau OCM pour la Résistance dans le Bessin, a organisé la venue du général de Gaulle à Bayeux. Une foule en liesse Il descend toujours accompagné de la foule la rue principale jusqu’à la place du château, qui porte aujourd’hui son nom, où il prononce son discours : « Nous sommes tous émus en nous retrouvant ensemble, dans l’une des premières villes libérées de la France métropolitaine, mais ce n’est pas le moment de parler d’émotion. Ce que le pays attend de vous, à l’arrière du front, c’est que vous continuiez le combat aujourd’hui, comme vous ne l’avez jamais cessé depuis le début de cette guerre et depuis juin 1940. Notre cri maintenant, comme toujours, est un cri de combat, parce que le chemin du combat est aussi le chemin de la liberté et le chemin de l’honneur (…) » Le général de Gaulle s’installe dans l’Hôtel de la sous- préfecture. Bayeux devient ainsi, jusqu’à la libération de Paris le 25 août, la capitale administrative de la France. Une stèle installée sur la place commémore l’allo- cution de général. Son inauguration, le 16 juin 1946, est l’occasion de prononcer un second discours histo- rique pour les institutions françaises. Il y dévoile les bases de la constitution de la Ve République qui n’est adoptée qu’en 1958. Première ville libre de la France métropolitaine 26 @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 29. La Tapisserie de Bayeux La Tapisserie de Bayeux, document uni- que au monde, est une broderie de laine sur une toile de lin réalisée au 11e siècle. Sur près de 70 m de long et 50 cm de haut, elle relate la conquête de l’Angleterre le 14 octobre 1066 par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie. L’œuvre est classée au regis- tre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO. Plein tarif 9 euros ; Tarif réduit 7,50 euros ; Tarif jeune 4 euros ; Gratuit pour les - de 10 ans. 13 bis rue de Nesmond à Bayeux. Tel : 02 31 51 25 50. Le MABH 5 000 pièces de collections pour revivre 5 000 ans d’histoire à découvrir au musée d'art et d'histoire Baron-Gérard, répertorié Musée de France. 600 œuvres d’art dont 250 peintures et estampes avec des œuvres signées Gustave Caillebotte, Eugène Boudin... 1 000 pièces de porcelaine et de dentelle de Bayeux, 800 pièces archéologiques et ethnogra- phiques... Une très belle scénographie pour revivre l'histoire de Bayeux. Plein tarif : 7 euros, Tarif réduit : 5,50 euros, Tarif jeune : 4 euros 37 rue du Bienvenu à Bayeux. Tel : 02 31 92 14 21. Visite du vieux Bayeux Bayeux, cité médiévale, est l'une des rares villes de Normandie à n'avoir subi aucun dommage au cours des combats de la Libération. Son coeur est resté intact. Le circuit du Vieux Bayeux permet de visiter librement le secteur correspondant à la ville médiévale et d'en découvrir les secrets grâce à 23 bornes qui jalonnent un parcours constitué d'une boucle de 2,5 km. Des plans permettant de suivre ce circuit sont disponibles à l'Office de tourisme, ainsi que dans les divers musées de la ville. Office de tourisme, rue Saint-Jean. Tel : 02 31 51 28 28. Glace à la ferme Chocolat, caramel beurre salé mais aussi teurgoule, camembert, foie gras ou bien calvados, tout autant de parfums classiques et originaux sont réalisés sur place, à la ferme de la Haizerie. Onctueuses et savoureuses, sans colorant ni conserva- teur, les glaces sauront réjouir les plus fins palais. En plus du magasin de vente, vous avez la possibilité de découvrir la traite des vaches. Du 1er janvier au 30 avril du mardi au vendredi de 14 h à 19 h, le mercredi et dimanche de 13 h 30 à 19 h 30. Du 1er mai au 31 décembre tous les jours de 14 h à 19 h. Départ des visites guidées à 17 h. Tarifs : 3 euros avec dégustation de glace. La Fosse à Vaux-sur-Aure. Tel. 02 31 92 46 44. ■ A ne pas manquer à Bayeux et dans les environs 27
  • 30. tilly-sur-seulles T illy-sur- Seulles, près de Caen, fut le théâtre de violents combats qui firent de nombreuses victimes civiles et militaires et détruisit la ville à 96 % ! Les combats pour la prise de Tilly débutèrent le 9 juin. Le Général Horrocks lance l’opération Perch le 10 juin alors que le secteur est solidement dfendu par la Panzer Lehr Division. Le 11 juin, le 6th Battalion Durham Light Infantery occupe Tilly tandis que les Blindés de la 22e Brigade étaient bloqués par les Panther allemands. 62 habitants tués Le 11 juin, les Britanniques perdent le bourg, ce qui conduit le Général Montgomery à tenter une manœu- vre de contournement du front par Livry, avec Villers- Bocage pour objectif. C’est un échec . Le 15 juin, dans la soirée, le général Bayerlein ras- semble tous ses blindés disponibles pour repousser une puissante attaque des 49e et 50e division d’infante- rie britannique. Trois jours après , la 50e division repart à l’assaut. Les combats sont rudes mais le 2nd Battalion Essex Regiment de la 56e Brigade d’infanterie reprend pied dans Tilly sur Seulles. De leur côté le 6th Battalion Durham Light Infantery et les chars du 24th Lancers percent à l’ouest du bourg. En fin de soireée, les Britanniques ont conforté leurs positions. Le 19 juin, ils arrachent définitivement Tilly-sur- Seulles à la Panzer–Lehr-Division. Mais le village n’est plus qu’un champ de ruines. Soixante deux habitants de Tilly périrent. C’est presque 10% de la population d’alors. Situé en bordure de route nationale, un cimetière britannique abrite 1222 tombes de combattants dont 896 Britanniques, 2 Néo-Zélandais, 1 Canadien, 1 Australien et 232 Allemands. En saison, des rosiers fleurissent au pied des stèles. 28 Des combats très violents DR
  • 32. falaise L e 11 avril 1945, à 16 ans, ce gamin de Falaise, surnommé « Mascotte », enrôlé dans l’ar- mée française, tombait au champ d’honneur, atteint par un éclat d’obus en pleine tête. Cinq jours plus tôt, il était décoré par le général de Lattre-de-Tassigny. Serge Gras arrive à Falaise avec ses parents dans les années trente. Son adolescence se déroule sous l’occupation. Malgré son jeune âge, Serge, qui apprend le métier de menuisier, propose ses services à la Résistance comme agent de liaison. Après le débar- quement et la libération de Falaise, en août 1944, il suit une unité de parachutistes canadiens. Après l’avance des troupes sur le front de Normandie, et après mille péripéties, Serge Gras rejoint la capitale. Comme d’autres jeunes gens, il participe activement à la libération de Paris à la fin août 1944. Après le succès de l’insurrection parisienne, il veut continuer la lutte pour libérer la France et l’Europe du joug nazi. Il n’a pas seize ans quand il signe son pre- mier engagement au « Bataillon de Jeunesse ». Usant de son bagout, il convainc les officiers de cette formation de rejoindre Montmédy et le régiment du colonel Fabien. Il est de tous les combats jusqu’à la Forêt Noire et Dobel, où le 11 avril 1945, il est tué par un éclat d’obus en pleine tête. Cinq jours plus tôt, le général de Lattre-de-Tassigny lui remettait la Croix de Guerre avec étoile d’argent. La cérémonie s’était déroulée en présence de Joseph Kessel, alors correspon- dant de guerre. « L’enfant au grand casque » Joseph Kessel, l’auteur du « Lion » (également auteur avec Maurice Druon) du Champ des partisans), était correspondant de guerre en avril 1945. Envoyé spécial de France-Soir, il a couvert la cérémonie au cours de laquelle Serge Gras a été décoré par le géné- ral de Lattre-de-Tassigny. Voici un extrait du journal daté du dimanche 22 et lundi 23 avril 1945 et du premier article du journaliste écrivain dans la presse libre depuis juin 1940. « Et il y avait cet enfant. Il a seize ans et demi, assure- t-il. Peut-être, mais par la taille et le visage il n’en porte pas plus de quatorze. Il se trouvait dans la rangée des soldats qu’on décorait. Son casque lui couvrait les oreilles. Il avait un fusil petit et léger comme un jouet. Il avait combattu sans peur sur les barricades de Paris, dans les Vosges, en Alsace, sur le Rhin. Maintenant il tremblait. Il trembla tout le temps que dura la prise d’armes. Au garde-à-vous le plus strict, les yeux droits devant lui, son casque sur les oreilles et le petit fusil tenu à bout de bras, sérieux comme seuls les bébés peuvent l’être. Il trembla. Et le général qui porte sur la joue une balafre qu’il reçut en septembre 1914 lorsque, lieutenant des dragons, il se battit à la lance contre les Uhlans, dut se pencher beaucoup pour mettre la croix de guerre sur la mince poitrine de l’enfant au grand casque et au petit fusil ». N.D.L.R. Au moment où est paru cet article, Serge Gras était mort depuis une douzaine de jours. Le tragique destin de « Mascotte », Falaisien de 16 ans 30
  • 33. Le château Guillaume le Conquérant C’est l’emblème de la ville. Implanté en bordure des premiers contreforts du massif armoricain, occupé par l’homme depuis au moins le mésoli- thique (vers 7 000 av. J.-C), Guillaume le Conquérant n’a pas été le premier occupant des lieux. Différents types d’ha- bitats se succèdent au cours des siècles, et il semble qu’à l’époque carolin- gienne, il existe déjà une fortification sur le rocher. Tirant profit de cette pro- tection, la ville se développe sur l’éperon rocheux formé par les deux vallées de l’Ante et du Marescot. Suit, au début du Xe siècle, la victoire obtenue par Rollon le viking sur le roi de France ; en acceptant de devenir chrétien, il négo- cie un large territoire au nord de la Seine au cœur duquel se trouve Falaise qui devient l’une des premières cités de Normandie. Dans ce nouveau paysage poli- tique, la ville et le château vont sensiblement se développer et se transformer. Automates Avenue Le lieu est autant destiné aux enfants qu’à leurs parents ou grands-parents. Chacun ne pourra sortir qu’émerveillé par le musée André-Lemaître. De 1920 à 1950, décembre est le mois où devant les grands magasins parisiens il devient impossible de circuler, des foules d'enfants et de parents, le nez collé à la vitrine, regardent dans toutes les directions. Les scènes animées de plusieurs dizaines d'automates fascinent le public. Automates Avenue offre aux passants un voyage dans le temps et dans l'espace pour rêver avec ces fabuleux acteurs de vitrine et revivre la féerie d'une autre époque. Dans les rues de Paris reconstituées, les 300 automates retrouvent leurs gestes et mimiques d'autrefois, au cours d'une mise en scène extraordinaire. Le tombeau de Marie Joly Le tombeau de Marie Joly et la Brèche au diable de Soumont-Saint-Quentin et Potigny est un des lieux incontournables du pays de Falaise. Dans cet écrin de ver- dure niché au cœur de la plaine de Caen- Falaise, se côtoient légende et l’Histoire. Légende avec celle du lac Poussandre et de la colère de Satan qui aurait, d’un immense coup de queue créé une brèche où s’engouffrent les eaux « dans un chaos furieux ». Histoire avec la présence, en haut du promontoire, du tombeau de Marie Joly (1761-1799), célèbre actrice du Théâtre Français puis sociétaire de la Comédie Française. Lorsqu’elle décède à l’âge de 38 ans d’une tuberculose, son mari, châ- telain et maire de Saint-Quentin, exécute ses dernières volontés et fait ériger un monument funéraire romantique au point le plus haut du plateau. Pont-d’Ouilly Petite commune installée sur les bords de l’Orne, Pont-d’Ouilly est certaine- ment une des plus charmantes sur ce fleuve. A cheval sur le cours d’eau, elle a su développer son attrait touristique au fil des ans. Tout au long de l’année, mais plus particulièrement à la belle saison, elle propose de nombreuses activités pour tous les goûts. Il y en a pour tout le monde : des sportifs avec la canoë, le parapente, les randonnées… aux oisifs avec ses coins au bord de l’eau, sa guinguette, ses spectacles. Le tout, agré- menté de plusieurs restaurants et de commerces répondant à tous les besoins. Un bel endroit où s’attarder. ■ A ne pas manquer à Falaise et dans les environs 31
  • 34. falaise A gé de 20 ans en 1944, Emile Chapron a emmené le doc- teur Buffard sur le tansad de sa moto. Pendant plus d'un mois, ils ont parcouru la campagne falai- sienne pour porter secours aux réfugiés qui avaient quitté la cité de Guillaume ravagée par les bombes. « Le 6 juin, en fin de nuit, nous avons entendu de violen- tes explosions en direction de Falaise, puis beaucoup plus près en fin de matinée. Neuf bombes de gros calibre sont tombées à environ 200 mètres de la ferme de Madame Durieux, mère de ma future épouse ». Emile Chapron, un habitant de Falaise, était réfugié là, car il était recherché par la police allemande. Au moment où les alliés débar- quent sur les plages, il voit arriver des réfugiés par dizai- nes. « Ils nous ont appris que la ville de Falaise était en partie détruite, n'étant plus qu'un amas de pierres ». Le 6 juin, vers 12 heures, le docteur Georges Buffard passe chez les parents d'Emile Chapron. Il donne rendez- vous au fils deux heures plus tard. Il a besoin de lui et de sa moto pour le véhiculer de ferme en ferme. « Les blessés et les réfugiés affluaient, auxquels il faut ajouter ceux du deuxième bombardement de Falaise qui toucha l'hôpital. Le lendemain, dans la journée, je ne vis que deux religieuses, sœur Saint-Coeur de Marie et une autre dont je ne me souviens plus du nom. Elles étaient d'un dévouement sans égal, se partageant la pénible tâche avec le docteur Buffard qui répétait sans cesse : « que sont devenus mes collègues ? » Il fallait pourtant par- tir vers d'autres lieux où se trouvaient d'autres victimes, notamment à Saint-Pierre-du-Bû et à Falaise, sans oublier les “cas isolés chez des particulier. Il fallait prévoir un itinéraire passant par les petites rou- tes ombragées, afin d'éviter d'attirer l'attention des avions de chasse. Même si un drapeau de la Croix Rouge flotte à l'avant de la Motobécane. Plus d'essence Le médecin et son pilote rencontrent aussi une autre difficulté : le manque de carburant. « Grâce à la généro- sité de certains, nous arrivions à mettre quelques gouttes dans le réservoir. » Une autre fois, c'est un soldat de la Wehrmacht qui leur donne un litre... Début juillet, le doc- teur Buffard, sachant qu'il reste de l'essence dans une station de la ville, confie une lettre à Emile Chapron, afin qu'il la remette au maire de Falaise. En arrivant dans la mairie déplacée à l'Ormeau, il tend la missive à deux conseillers municipaux. « En attendant, j'entendis une bruyante discussion dans le bureau ». Emile Chapron repart avec la lettre cachetée, à Martigny-sur-l'Ante. « Je remis la lettre au docteur qui me dit, puisqu'il n'y a pas d'essence pour moi qui suis le seul à porter secours à tous ces malheureux, toi tu rentres chez toi et moi je vais essayer de rejoindre ma propriété en Touraine, avec mon épouse qui attend un enfant ». A propos d'enfant, Emile Chapron se souvient de deux accouchements au cours de l'été 1944 : « Un à Martigny, avec une cousine qui était réfugiée chez mes parents ; le second à Falaise, dans une grotte située dans les rochers qui surplombent la fromagerie ». Pour secourir les réfugiés à la campagne Emile Chapron pilote du médecin 32 Le fusil sur le ventre « Nous sommes partis au Détroit à la fin du mois de juillet », se rappelle MauriceHueunhabitantduVal,prèsdeSaint-Omer,danslasplendide cam- pagne de la Suisse normande. « Nous n'étions pas obligés de quitter la mai- son, mais par prudence on a quand même pris la route pour Saint-Aubert, prèsdeRabodanges.Enarrivant,unechenilletteallemandeétaitenflammes. » Il n'est pas prêt d'oublier le jour où un dépôt de munitions a sauté non loin d'eux. « Mon frère a été couché par le souffle de l'explosion. Le lendemain, lesAllemandsremontaientengroupe.Ilsvoulaientdel'eau.L'und'euxamis le canon de son fusil sur le ventre de la voisine... Tous les deux jours, mon père allait de Saint-Aubert à Saint-Omer en vélo pour surveiller la maison et rendrevisiteaugrand-pèrequiétaitresté.Maisquandnoussommesrentrés, nous n'avions plus de chevaux. Ils avaient été volés... » EmileChapronagardéprécieusement unephotodelaMotobécane350 qu’ilavaitpendantlaguerre.
  • 36. st-martin-des-besaces L e 30 juillet 1944, l'opération Bluecoat est déclenchée. Cette attaque de la 2e armée britannique vise à percer les défenses allemandes qui se sont particulièrement bien implantées dans le Bocage nor- mand, en enfouissant, notamment, des centaines de mines pour inter- dire l'accès des points clés du terrain. Les Allemands tiennent Vire, un des nœuds routiers importants du Calvados, ainsi que les hauteurs du Mont Pinçon, très favorables à l'observation. Le 30e corps de la 2e armée britannique doit s'emparer du Mont Pinçon. Il appartient au 8e corps d'atteindre la cote 309 au nord-est de Saint-Martin-des-Besaces. Un point stratégique. Ce jour-là, le brigadier Walter Bartellot commande le 4e Tank Bataillon de la Coldstream Guards. Sa mis- sion ? Prendre position sur cette fameuse cote 309. Il faut à tout prix pénétrer dans le Bocage virois, afin d'empêcher les divisions blindées allemandes de s'at- taquer au flanc Est de l'armée américaine qui pro- gresse vers Saint-Lô et Avranches. Le matin même, le 4e Tank Bataillon, équipé de chars Churchill, quitte Caumont-l'Eventé dans l'espoir de prendre rapidement cette colline qui embrasse tout un panorama. Cinquante chars s'élancent vers le sommet ! Un parcourt difficile à travers une succes- sion de chemins, de champs bordés de talus, extrêmement défavorables aux chars. Il faut pourtant persévérer. Mais, le support d'infanterie perd du terrain : il est harcelé par les tirs de mortiers des Alle- mands. Que faire ? Les attendre ou pren- dre le risque de s'em- parer du sommet avec les chars uni- quement ? C'est vite tranché, mais le pari est audacieux : l'at- taque se fera sans infanterie ! Les troupes de têtes atteignent le sommet, tout en étant une cible parfaite. Vers minuit, après de nombreux accrochages, l'infan- terie arrive enfin sur les lieux. La cote 309 est conquise. En reconnaissance de services méritoires rendus en temps de guerre, Walter Bartellot sera décoré de la Distinguished Service Order. Mais le 16 août, il perd la vie en sautant sur une mine. Une stèle se dresse en sa mémoire, à 2 km de Saint- Martin-des-Besaces, en direction de Caen. Cinquante ans après, en 1994, son fils, le colonel Sir Bran Bartelot a levé le voile sur la stèle élevée à la mémoire de son père. A la conquête de la cote 309 ! 34
  • 37. Visitez l'entreprise Guy Degrenne La visite guidée est consacrée aux ateliers de fabrication de couverts orfèvres, métier originel de Guy Degrenne. Le public découvrira des savoir-faire de l’entreprise, l’évolu- tion des techniques de fabrication des couverts Guy Degrenne : de la bobine d’acier… aux produits finis. Il pourra aussi aller dans les magasins de vente en fin de visite. Tout a commencé il y a plus de 50 ans dans une petite vallée de la Manche : Guy Degrenne, fils de forgeron, crée l’entreprise qui porte son nom. Il développe sa marque et son outil industriel en relevant un défi : devenir leader dans la fabrication de couverts et d’articles de table en démocratisant l’acier inoxy- dable. Aujourd’hui, le groupe Guy Degrenne est leader européen des couverts. Visites tout public les mardi et jeudi. (1 h 15). Deux départs sont prévus à 10 h et à 14 h 30. Fermeture les 3 premières semaines d’août. Exposition permanente située au sein de l’Espace Guy Degrenne, route de Bischwiller (Vire). Entrée libre. Renseignements au 02 31 66 44 44. Tarifs : 3.50 €/ adulte ; 1.20 €/enfant (-18 ans). Réservation obligatoire. Zoo de Jurques : au plus près des animaux Avec ses 17 hectares de terrain boisé et ses quelque 650 animaux, dont le rare lion blanc, le zoo de Jurques propose de nombreuses animations gratuites chaque jour, de la mi-avril à la fin du mois d'août : repas des loups et des pandas roux, goûter des singes et pour les moins peureux, contact avec les serpents. Nouveauté 2014, les visiteurs pourront admirer les couleurs chatoyantes des perroquets de plus près et aussi avoir le privilège d'admirer deux petits guépards. On peut aussi demander le ''pass soigneur'' et ainsi partager, l'espace de quelques heures, le quotidien des soigneurs en nourrissant les animaux. Pratique : La Butte, 14260 Jurques, tél. 02.31.77.80.58. Ouvert tous les jours jusqu'au 30 juin : 10 h - 17 h. Du 1er juillet au 31 août : 10 h - 18 h. Tarifs : 15,50 € adulte, 9,50 € enfant plus de 3 ans. Billetterie en ligne : 15 € et 9 €. ''Pass soigneur'' enfant ou adulte uniquement sur Internet. Pass adulte : 85 €. Pass enfant : 55 €. Possibilité de restauration sur place (snack et cafétéria). Tables de pique-nique. Percée du Bocage : un épisode méconnu Le Musée de la Percée du Bocage retrace l’histoire de l’« opération bluecoat » qui se déroula du 30 juillet au 5 août 1944. Épisode méconnu de la bataille de Normandie, cette attaque des troupes britanniques fut décisive dans la percée de l’armée américaine à l’ouest du Calvados. Situé dans la petite commune de Saint- Martin-des-Besaces, ce musée propose une visite guidée son et lumière et invite le visiteur à revivre cette bataille au plus près des combattants. De nombreuses pho- tographies, fresques, témoignages et un diorama (reconstitution de scène) permet- tent ainsi de remonter le temps. MuséedelaPercéeduBocage,5rue du19Mars1962,14350SaintMartin des Besaces. Tel/Fax : 02 31 67 52 78. Ouvert d’avril à mi-septembre. Pour les groupes de 20 personnes minimum, le musée est ouvert tout l’année sur réservation. Tous les jours sauf le mardi. Adulte : 5 €. Enfant : 3 €. ■ A ne pas manquer à St-Martin-des-Besaces et dans les environs 35
  • 38. ranville - bénouville P egasus Bridge… Le pont Pegase… c’est le nom donné au pont de Bénouville après le 6 juin 1944 en l’honneur des parachutistes bri- tanniques pour qui le cheval ailé, Pegase, était l’emblème. Situé entre Caen et Ouistreham, sur le canal qui mène à la mer, à Bénouville, ce pont basculant a été contrôlé par les commandos britanniques arrivés de nuit par planeurs le 6 juin 1944, sous les ordres du major John Howard. Trois premiers planeurs Horsa contenant 30 hommes étaient parvenus à se poser à 200m du pont, sans se faire remarquer par les Allemands. Trois autres planeurs avaient suivi pour prendre le deuxième pont sur l’Orne. C’est durant cette opération que périt le premier soldat allié le jour J. Il s’appelait Herbert Denham Brotheridge. Quatorze autres soldats furent blessés ans cette opération considérée comme l’un des faits marquants du Débarquement. L’ancien pont basculant, qui datait de 1935, a été remplacé par un pont similaire bien qu’un peu plus long en 1994, et ce afin d’accroître la largeur pratica- ble du canal. Il fut inauguré lors du 50e anniversaire du Débarquement. Toujours là ! Le pont « historique » est aujourd’hui une… pièce de musée. Il est en effet visible au musée de Pegasus Bridge situé à quelques mètres de son successeur, sur la commune de Ranville. Dans le film « Le jour le plus long », on voit le piper Bill Millin, qui faisait partie des renforts débarqués à Sxord Beach, participer à la prise du pont armé de sa seule cornemuse écossaise tandis que les soldats alliés franchissaient le pont au son de son instrument et sous les feux des combat- tants. En fait c’est le deuxième pont qui chevauchait l’Orne qui aurait été ainsi franchi. L’ensemble du site Pegasus Bridge, inscrit en 1972, a rejoint la liste des sites naturels classés depuis 2010. 36 Pegasus Bridge Un pont historique ! DR
  • 39. Le café Gondrée Ce café est lui aussi une pièce de musée mais un musée vivant car l’on peut toujours s’y restau- rer et y prendre un rafraîchisse- ment tout en regardant les sou- venirs entassés là depuis 1944. Pris d’assaut dès la saison esti- vale par des Britanniques en pèlerinage mais aussi par de nombreux touristes, ce café est situé à 20 m du Pegasus Bridge. Considéré comme la première maison de France continentale à avoir été libérée, le Café Gondrée est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1987. Café Gondrée, 12, avenue Kieffer 14970 Bénouville. Le Mémorial Pegasus Inauguré le 4 juin 2000 par le Prince Charles d’Angleterre, ce musée est dédié à l’action héroique de la 6e Division Aéroportée Britannique. Son parc abrite une répli- que grandeur nature d’un planeur Horsa et le fameux Pegasus Bridge ainsi rebaptisé en 1944. Memorial Pegasus, ave- nue du Major Howard 14860 Ranville. Tarif 7 euros (adulte) 4,50 euros (tarif réduit) Le château de Bénouville Construit au XVIIIe par l’architecte Claude Nicolas Ledoux , ce château est un modèle de néoclassicisme. Racheté par le Conseil général du Calvados en 1927, il a été transformé en maison maternelle départementale avant d’être entièrement réhabilité et ouvert au public . Château de Bénouville, 1, avenue de Caen 14970 Bénouville. Entrée gratuite Le chemin de halage A proximité du site de Pegasus Bridge, le chemin de halage est aujourd’hui une « voie verte » qui relie Caen à Ouistreham et longe le canal qui mène à la mer . Vous pouvez l’emprunter à pied, à vélo ou à rollers sur toute la longueur du par- cours soit 12km ou simplement sur une portion. Si vous passez de l’autre côté de la rive, vous rejoindrez la baie de l’Orne et sa réserve ornithologique. ■ A ne pas manquer à Ranville - Bénouville et dans les environs 37 ©EmmanuelFossey
  • 40. merville - franceville O uvrage majeur du mur de l’Atlantique, la batterie de Merville, située sur la commune de Merville Franceville près de Caen, fut neutralisée par le 9e bataillon de para- chutistes britanniques le 7 juin 1944. C’était un objectif vital du D Day. La batterie de Merville était une batterie côtière de tir longue portée disposée le long du littoral. Elle était constituée de quatre casemates prévues pour abriter des canons de 150 mm. La batterie menaçait le débarquement de Sword Beach. Restée opérationnelle malgré un bom- bardement aérien intensif , la neutralisation de la bat- terie fut doublée d’une opération aéroportée. Une opé- ration minutieusement préparée… Les hommes du lieutenant Colonel Otway s’étaient entrainés pendant des mois pour s’emparer de la batterie de Merville. Ils connaissaient les moindres détails du site. Pour autant les pertes furent lourdes, très lourdes. L’opération ne se déroula pas comme prévu en effet. De nombreux parachutistes se noyèrent dans les marais. Les hommes furent dispersés sur plusieurs kilomètres en raison du vent et une grande partie du matériel fut perdue. Rien n’arrêta pourtant les Diables rouges qui occu- pèrent les blockaus les uns après les autres. Quelques heures plus tard, tout était plié. Aujourd’hui, l’Association de la Batterie de Merville propose sur un site préservé de plusieurs hectares, un parcours pédagogique, avec la visite de quatre bun- kers aménagés en musée, et celle d’un avion mythique ayant participé au débarquement. Plusieurs fois dans la journée, vous pouvez vivre une expérience unique en immersion globale dans une casemate. Sons, lumières, fumées, odeurs, vous plon- gent pour quelques minutes dans l’enfer que furent le bombardement et la neutralisation de la Batterie de Merville. Un objectif vital du D.Day 38 @UsArmy-mémorialdeCaen
  • 41. D-Day Academy Ressentir l’Histoire pour mieux la comprendre, tel est le pari auda- cieux et réussi dans lequel excellent Jean-Pierre Benamou et ses amis de la D-Day Academy. Association Française, D-Day Academy préserve et fait revivre l’histoire du Jour-J de manière forte et originale, à travers le souvenir de ceux qui, en 1944, ont permis au monde de rester libre. C’est un musée mobile qui nous transporte physiquement dans le passé grâce au subtil appel à nos cinq sens. Complément intelligent à la visite classique des sites et musées du Débarquement de Normandie, cette initiative, émotionnellement forte et décoiffante à la fois, est parrainée par la Normandy Veterans Association, encouragée par les amicales régimentaires de l’époque et par la commune de Rots ou elle a son siège depuis 2004. www.ddaca.com Musée de la batterie de Merville Sur un site historique totalement préservé, la Batterie de Merville vous propose un parcours péda- gogique cheminant entre les dif- férents blockhaus de découvrir l’histoire de cette fortification allemande. En prime trois fois par heure, vous êtes invité à vivre une expérience unique en immersion globale. Sons, lumières, fumées et odeurs vous plongent pour quel- ques minutes dans l’enfer que furent le bombardement et la neutralisation de la Batterie de Merville. Ouvert du 15 mars au 30 septembre de 9H30 à 18H30 Place du 9è Bataillon 14810 Merville Franceville - Tel 02 31 91 47 53 Site : www.batterie-merville.com Tarif : 6 euros (adulte) 3 ,50 euros (enfant) L’estuaire de l’Orne et la Maison de la nature Propriété du Département du Calvados, gérée par le CPIE Vallée de l’Orne, la Maison de la nature et de l’estuaire propose au travers de son exposition perma- nente de découvrir l’estuaire de l’Orne, son histoire , la faune et la flore qui l’en- toure. Vous pouvez aussi partir de ce site pour découvrir par vous-même cet endroit préservé. Boulevard maritime 14121 Sallenelles Ouvert en juillet et août de 10 à 18H30 Tarif : 2 euros (adulte) 1euro enfant de – de 15 ans. Gratuit – de 6 ans Renseignements : 02 31 78 71 06 ■ A ne pas manquer à merville - Franceville et dans les environs 39
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  • 44. mont canisy F ace au port du Havre et à la Baie de Seine, le site du Mont Canisy , dominant la côte fleurie et le Pays d’Auge, se trouvait être le point d’artillerie le plus important du Mur de l’Atlantique, entre Cherbourg et le port haut-normand. Ce site situé sur la commune de Bénerville-sur- mer s’était transformé en forteresse de béton. De cette époque , subsistent des casemates, bunkers, tobrouks de protection, postes de direction de tir, etc. Mais l’élément le plus attractif des visites gui- dées qui ont lieu aujourd’hui, c’est l’ouvrage sou- terrain avec ses 250m de tunnels, six escaliers per- mettant l’accès en surface, 25 soutes à munitions à 15 m sous terre… Les Belges sur le terrain Partie de Sallenelles, le 17 aout 1944, la brigade belge du colonel Piron entra dans Deauville le 22 août au matin, puis dans Villers-sur- mer. Elle pénétra ensuite dans Trouville désertée par les Allemands le 24 août à l’aube vers Honfleur où elle arriva le 25. C’est cette brigade là qui libéra Bruxelles en septembre avant de poursuivre l’en- nemi jusqu’en Hollande . C’est en hommage à cette brigade belge que fut inaugurée une plaque le 22 août 2004, le « Pont des Belges » scellée à côté de celle qui vit le sacrifice de deux soldats de la brigade belge Piron, Simon Rouche et Marcel Fournier. Ce pont de l’Union, à l’entrée du pont de Trouville-Deauville, a pris en effet le nom de Pont des Belges en souvenir des libérateurs des deux cités . A proximité de ce site, vous pouvez vous recueil- lir devant la stèle des soldats britanniques de Villers-sur-mer, celle de la brigade Piron à Blonville-sur-mer. Des plaques ont été apposées à Trouville-Deauville. Outre celle du pont des Belges, une autre commémore la mémoire de trois soldats de la 6e division aéroportée. Pour vous rendre à la batterie du Mont Canisy, il convient de suivre les panneaux à partir de Blonville-sur-mer ou Deauville. Il faut se garer en bas du site et marcher pour y accéder. Tous renseignements : www .mont-canisy.org. Il existe également un cimetière britannique à Tourgeville. Créé lors de la première guerre mondiale, le cimetière abrite 295 tombes dont 105 de soldats ayant participé à la bataille de Normandie (13 Britanniques, 90 Allemands et 2 civils). Une forteresse de béton 42
  • 46. cherbourg L es Allemands se sont emparés de la cité portuaire dès 1940. L'arsenal militaire, les installations pétrolières, les forts de la rade leur sont alors tombés aux mains. Fin 1942, Hitler décide de faire de Cherbourg une « Stalingrad », la ville devient une forteresse imprena- ble par les Alliés. Elle est sur le tracé du Mur de l’Atlantique. En tout, 4000 km de côtes ont été forti- fiées. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, les troupes amphibies des Alliés débarquent sur les plages du Cotentin. Elles sont soutenues par les troupes aéro- portées. Les soldats atteignent petit à petit Cherbourg via la côte et libérèrent la ville le 26 juin 1944. Dès le lendemain, les Américains s’attaquent à la Reconstruction, car la ville doit devenir la base arrière de la logistique américaine : le port transit deux mil- lions de tonnes de marchandises entre juillet 1944 et février 1945. La Stalingrad d'Hitler 44 Des croisières commentées Du 5 avril au 30 septembre, il est possible d’embarquer à bord d’Adèle pour un tour complet des fortifications, du port et de la plus grande rade artificielle du monde (1 500 hectares). Durée : une heure environ. Tarif : 14,40 euros pour les adultes, 9,80 euros pour les 4-11 ans, 0,50 euros pour les moins de 4 ans. Réservations au 06 61 14 03 32. Plus d’infos sur www.hagueapart.com. Une visite avec smartphone ou tablette Grâce à l’application Le château fort de Cherbourg, le visiteur fait un bond dans le passé de plus de 300 ans puisqu’il pénètre, sur son smart- phone ou sa tablette, dans l’ancienne cité médiévale dont il ne reste plus guère de traces aujourd’hui. Plus d'infos sur www.cherbourgtourisme.com. Les paquebots en Escale Le terminal transatlantique accueille chaque année des paquebots en escale, comme le Titanic en 1912. Cette année, une trentaine de paquebots ont choisi Cherbourg comme port d’escale. La première, celle d’une compagnie japonaise dont le paquebot accueille près de 1 000 passagers, est prévue le mercredi 30 avril. Il y en aura jusqu’en novembre, dont le Queen Mary 2 le 7 octobre. Consultez la liste complète des escales sur www.cherbourgcruise.com. La Cité de la Mer C’est l’endroit incontournable de Cherbourg, à visiter en famille. Un espace dédié à la découverte des océans avec des aquariums, la visite du sous-marin Le Redoutable, sans oublier l’exposition permanente « Titanic, retour à Cherbourg » pour embarquer dans le célèbre paquebot. Accès à partir de 5 ans. Plus d’infos sur www.citedelamer.com. ■ A ne pas manquer à Cherbourg et dans les environs ©ConseilgénéraldelaManche,archivesdépartementales,collectiondesarchivesaméricaines (photo © Hagueàpart) (photo © Almodovar)
  • 48. sainte-mère-église46 L e 5 juin 1944 à 23 h, un incendie se déclare dans un bâtiment en face de la place de l'église. Les pompiers et la population tentent de maîtriser l'incendie en se passant des seaux de mains en mains, surveillés par une cinquantaine de soldats allemands armés de fusils. Des milliers de parachutes pleuvent sur la ville Opération Overlord Tout-à-coup, les mitrailleuses du bourg se déchaî- nent. Le ciel nocturne est rempli d'avions desquels sautent immédiatement des parachutistes. Ce sont des forces alliées américaines parachutées au-dessus de Sainte-Mère-Église lors de l'opération Overlord. 15 000 hommes sont largués sur le village et ses envi- rons. Ils sont issus de la 82e division aéroportée US (82nd Airborne), ainsi que de la 101e division aéropor- tée, du fait d'erreurs de largage. John Steele Les Allemands tirent sur les parachutistes qui s'abattent sur le sol. L'un d'entre eux, John Steele, est emporté par son parachute sur le clocher de l'église où il reste accroché deux heures, pendant que les combats font rage en dessous de lui. De nombreux morts À minuit trente, le parachutiste Cliff tombe dans le jardin d'une maison où loge un officier allemand et qui donne sur la place de l'église. L'officier allemand vise le parachutiste mais celui-ci est sauvé in extrémis par le propriétaire de la maison qui demande à l'Allemand de le faire prisonnier. L'officier se rendra plus tard au parachutiste. Les parachutistes qui tombent dans les tilleuls bordant la place ou qui y restent accrochés seront tous tués. La prise de contrôle de la ville, à 4 h 30, est dévolue à la 82e division aéroportée. Sainte-Mère-Église est la première ville de France libérée par les airs. Bientôt des renforts venus d'Utah Beach convergent vers Sainte-Mère-Église. La ville sera pilonnée par l'artillerie allemande les 6 et 7 juin occasionnant de nombreuses pertes civiles et militaires. Mais elle ne sera jamais reprise. Le 1er août 1944, la 2 DB du général Leclerc débar- que à Utah Beach, traverse la ville, chaleureusement accueillie par la population, puis se dirige sur Avranches pour soutenir la percée. En 1962, la première pierre du musée des troupes aéroportées est posée.
  • 49. Le musée Airborne Le 1er mai 2014, 50 ans après son inauguration, le Musée Airborne s’agrandit et propose, dans un nouveau bâtiment en forme d’aile d’avion, un parcours de visite novateur, exceptionnel et riche en émotions, baptisé Opération Neptune. Ce parcours chronologique évoque en différentes séquences ce que vécurent les parachutistes des 82e et 101e divisions depuis leur embarquement en Angleterre dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 jusqu’à la Bataille des haies et même les opéra- tions auxquelles ils participèrent jusqu’à Berlin. Ce parcours alterne des sas ayant vocation à donner les clefs de la compréhension des événements et des salles immersives qui plongent le visiteur au coeur de l’action. Tout au long de ce parcours, le visiteur accompagne John, un parachutiste radio de la 82e . Les enfants ont leur propre parcours avec une mascotte qui les guide et des textes adaptés. A voir également, un planeur Waco et un avion C 47. En 50 ans d’existence, le Musée Airborne est devenu le plus grand musée d’Europe consacré aux parachutistes américains des 82e et 101e divisions aéroportées enga- gés en Normandie dans le cadre de l’Opération Overlord de juin 1944. Le clocher de l'église Vous verrez le parachute de John Steele sur le clo- cher de la commune. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, lors du parachutage des troupes sur la zone de Sainte-Mère-Eglise, John Steele fut atteint à la jambe par un éclat d'obus, ce qui le fit atterrir sur le clocher de l'église vers 4 h du matin, tandis que la bataille faisait rage. Il essaya de se décrocher à l'aide de son couteau mais fit tomber son arme. Il prit alors la décision de faire le mort afin d'éviter de ser- vir de cible à l'ennemi. Après plus de deux heures, un soldat allemand vint le décrocher. John fut soigné et fait prisonnier. Il s'évada trois jours après, rejoignit les lignes alliées et fut transféré vers un hôpital en Angleterre. John Steele est souvent revenu à Sainte- Mère-Eglise. Il est décédé en 1969. La Borne 0 Cette borne est le point de départ de la voie de la Liberté qui se termine à Bastogne en Belgique. Sa couronne de 48 étoiles repré- sente les 48 états des Etats-Unis en 1944. Les 4 rectangles de couleur rouge représentent les 4 tron- çons de la Voie de la Liberté : Sainte-Mère- Eglise/Cherbourg ; Sainte-Mère-Eglise/Avranches ; Avranches/Metz ; Metz/Luxembourg/Bastogne. En son centre, le flambeau de la liberté sortant de la mer, prend pour modèle celui de la statue de la Liberté à New- York. La Voie de La Liberté, aussi appelée Voie Patton, compte 1200 bornes de ce genre. ■ A ne pas manquer à Saint-Mère-Eglise et dans les environs 47
  • 50. utah-beach C ’est la Force « U », stationnée au large des côtes, qui a pour mission d’attaquer l’ennemi à Utah Beach (plage de la Madeleine) et de protéger les fan- tassins qui débarquent sur la plage. Repérée aux premières lueurs du jour par les senti- nelles allemandes postées sur la plage, la puissante flotte alliée entame le bombardement des côtes à 5 h 36. Jusqu’à 6h09, cuirassés, les croiseurs et destroyers pilonnent sans relâche les différents points d’appuis côtiers et les batteries d'Azeville et de Crisbecq. L'aviation en renfort Pour renforcer le rôle des forces navales, une esca- dre aérienne entre en action. De 6 h 10 à 6 h 25 du matin, des bombardiers B26 de la 9ème USAAF pilon- nent les lignes ennemies sur 4 kilomètres de côtes, à basse altitude. Ils facilitent ainsi le débarquement des fantassins prévu à 6h30. Le Débarquement Après une nuit en mer, secoués par la tempête et des heures d’attente interminables, entassés dans des barges, près de 600 hommes de la 4e DI débarquent sur la plage de Utah Beach à 6 h 30. Ils sont suivis par les hommes de la 90e DI.La traversée de cette plage semble sans fin. Après 200 mètres dans l’eau, affai- blis par 25 kilos d’équipement sur le dos, les sol- dats doivent parcourir 500 mètres sous le feu de l’artillerie allemande. Heureusement, l’action des forces navales et aériennes a considérablement fragilisé les lignes ennemies. En à peine une demi-heure, les soldats atteignent la protection du mur anti char. Quelques minutes après l’heure H, 28 Shermans amphibies du 70e Bataillon de chars atteignent la plage. Le débarquement à Utah Beach est un suc- cès. 2 km trop loin Dans la confusion des premières heures du débarquement, les GI’s ont débarqué à deux kilo- mètres plus au sud de l’endroit initialement prévu. C’est le brigadier Général Théodore Roosevelt qui prend l’importante décision de tout de même engager ses hommes pour progresser dans les terres. Au soir du 6 juin 1944, 23 000 hom- mes ont foulé le sable de la plage de Utah Beach. La plage de la Victoire 48 Musée de la Libération Situé face à l'église, ce musée abrite une collection d'uniformes, d'armements, de matériels et de véhicules américains et allemands. Des trophées capturés et des objets de fouille issus du champ de bataille où les parachutistes de la 101 division aéroportée et les unités améri- caines débarquant des plages affrontè- rent les troupes allemandes. Musée de l'occupation Situé dans l'ancien bureau de garnison allemande (il abrita la Kommandantur avant de devenir le PC des troupes américaines), ce musée a de quoi surprendre, notamment par ses peintures murales créées par les sol- dats allemands eux-mêmes. Il abrite une collection relative à la vie sous l'occupation (transports, ravitaillement, résistance, collaboration, déporta- tion). Pratique. Ces deux musées sont situés dans la commune de Sainte-Marie-du- Mont. ■ A ne pas manquer à Utah-Beach et dans les environs
  • 51. Le musée du Débarquement Construit à l’endroit même où les troupes américaines ont débarqué le 6 juin 1944, le Musée du Débarquement raconte en dix séquences les évènements du jour J, depuis sa préparation jusqu’à son aboutissement et son succès. Grace à ce parcours chronologique complet, plongez dans l’Histoire du Débarquement et venez découvrir une collection riche en objets, véhicules, matériels et témoignages. Admirez un authentique bombardier B26, avion d’exception dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde, et revi- vez l’épopée des soldats américains au travers du film « La plage de la vic- toire » récompensé par le Cine Goden Award du documentaire 2012 et par le prix spécial du Jury 2013. Pratique. Musée : 02 33 71 53 35. www.utah-beach.com La batterie d'Azeville Située à 10 km d'Utah Beach, elle fait partie intégrante du Mur de l'Atlantique. Elle abritait 170 soldats allemands dans ses 350 mètres de sou- terrains. Sa particularité est l'art du camouflage. Ses peintures en trompe- l'œil ont été restaurées en 2013 via des photographies d'archives de 1944. Elles représentent des fermes en ruine, des arbres ou des murs en pierre. Elles étaient destinées à faire illusion lors de repérages. Ses quatre puissan- tes casemates, équipées de canon de 105 mm, entrent en action dès le matin du 6 juin 1944 contre le Débarquement américain d'Utah Beach. Un parcours audioguide accompagne le visiteur. Pratique. Batterie d'Azeville. Ouverture du 2 mai au 31 mai et en septembre, de 11 h à 18 h. Fermée le 1er Mai. Du 1er juin au 31 août, ouverture de 10 h à 19 h. Contact : 02 33 40 63 05. ■ A ne pas manquer à Utah-Beach et dans les environs 49
  • 52. saint-lô L e 17 juin 1940 les premiers éléments de l’armée allemande font leur entrée à Saint-Lô. Dès le lendemain matin, les établissements publics sont occupés. En 1942, les statues de Havin et de la Laitière Normande sont livrées à la récupération et fournissent 779 kg de métal, soit une somme de 23 370 francs pour la ville. En mars 1943, les Allemands commencent les travaux de creusement, sous le rocher, de galeries et de salles destinées à abriter un hôpital souterrain. La nuit du feu En 1944, à la suite d’un attentat commis rue des Noyers, contre un soldat allemand, les autorités alle- mandes décident l’arrestation d’un certain nombre de personnes, le dépôt à la mairie de tous les postes de T.S.F., la fermeture des cinémas, théâtres, cafés, bars et locaux de divertissements, l’avancement du couvre- feu à 20 heures. A l’aube du 6 juin, les Alliés débar- quent. Vers 20 heures, la ville est bombar- dée. La nuit du 6 au 7 juin sera « la nuit du feu ». A 4h30, le 17 juillet, le Major Howie, et son 3e bataillon franchissent les lignes allemandes à Martinville et vers 6 heures atteignent la position du 2e bataillon du 116e régiment du Major S. Bingham, isolé au carrefour de la Madeleine. Vers 7h45 le Major Howie est blessé mortellement par un éclat d'obus de mortier. Le 18 juillet, à 18 heures, la Task Force C de la 29e divi- sion U.S. entre dans Saint-Lô. On dépose la dépouille du Major Howie sur les restes du clocher de Sainte-Croix pour rendre hommage à son courage, lui qui s'était promis d'être le premier soldat à entrer dans la ville. La ville restera sous le feu de l’artillerie ennemie jusqu’au 24, laissant près de 500 victimes et une cité détruite à 95 %. Le 24 novembre 1944, le ministre de la Reconstitution nomme M. André Hilt architecte en chef chargé de la recons- truction de la ville de Saint-Lô, détruite à 95%. L'association du Don Suisse débloque des crédits pour construire des baraques provisoires en bois. La dernière baraque de la cité Falourdel est détruite en 1994. La Croix-Rouge irlandaise participe à la construction d'un hôpital constitué de 25 bâtiments (situé au niveau du collège Pasteur). L’hôpital est inau- guré le dimanche 7 avril 1946 et l'équipe médicale irlandaise quitte Saint-Lô au début de janvier 1947. La première pierre de la reconstruction de Saint-Lô est posée en 1948, rue Saint-Thomas, par Vincent Auriol, Président de la République, qui, en outre, remet à la ville la Légion d’Honneur et la Croix de guerre, le 6 juin. Une ville détruite à plus de 95 % 50 Photod'archives: RuesdesNoyersetdelaPoterne,1944– ©NationalArchivesU.S.A.
  • 53. La vallée de la Vire A pied, à vélo, à cheval, en canoë, la val- lée de la Vire se contemple sous plu- sieurs points de vues. Voies vertes et chemins de halage permettent de suivre son cheminement de Pont-Farcy jusqu'à Pont-Hébert. Plus d'infos sur www.tourisme-pays- saintlo.com. Le parc du château de Canisy Le Château de Canisy, situé à Canisy (7 km de Saint-Lô), est une propriété privée classée Monument Historique. Son vaste parc animalier de 300 hectares se visite librement. Le musée des beaux-arts Située dans le pôle culturel Place du Champ-de-Mars, le musée des beaux-arts abrite une part importante de tableaux allant du 17e au 20e siècle, mais aussi des tapisseries et d'autres objets d'arts : du marbre de Torigni, des vitraux, émaux, de la lithographie ou encore des sculptures. On retrouve aussi quelques fragments d'architecture du Saint-Lô médiéval. Une partie du musée est consacrée à l'his- toire de la ville de Saint-Lô, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours en passant par les bombardements et la Reconstruction. Une nouvelle scénographie de cet espace est à découvrir à partir du 7 juin. Le village du Hutrel Un lieu chargé de souvenirs, un des rares endroits restés intacts après la guerre et qui conserve la mémoire de l'exode des Saint-Lois lors des bombar- dements de juin 1944. Beaucoup d'entre eux y ont passé quel- ques jours et se souviennent de la solidarité et du réconfort que leur apportait les habitants du Hutrel. Tous les ans lors du jeudi de l'Ascension, une messe y est célébrée devant la statue de la vierge. Pour voir le village du Hutrel, prendre la route de Tessy, c'est le dernier hameau à droite avant la rocade. Le haras national Le prestigieux haras national (fin du XIXe siècle) est établit autour d’une cour d’honneur. Il se visite tous les jours d'avril à septembre et abrite des expositions. A voir aussi en été, la présentation d'attelages, du saut d’obstacle, du dressage et de la présentation en main, avec des Cob normands. Plus d'infos auprès de l'Office de tourisme de Saint-Lô agglo au 02 14 29 00 00. ■ A ne pas manquer à Saint-Lô et dans les environs 51 (photo©AnniePerrot) (photo©servicecommunication-VilledeSaint-Lô)