1. Thème: L’utilisation des analyses du cycle de
vie pour mieux informer les consommateurs
Période d’étude: 2010-2012
Domaine: La communication environnementale
Méthodologie:
-Recherche bibliographique
Ce document a pour objectif de résumer de -Enquête auprès d’un panel d’experts en ACV
façon vulgarisée les apprentissages résultant de -Enquête auprès d’un panel d’experts en
notre projet de recherche. communication environnementale
-Suivi des travaux de l’expérience d’affichage
La présentation a été réalisée sous la forme environnemental française.
d’un FAQ de dix questions/réponses.
Objectif: Veiller à la protection des intérêts
des consommateurs et participer au succès de
l’affichage environnemental.
2. Q1: Y a-t-il réellement un besoin pour l’affichage environnemental?
Oui!
-Plusieurs études montrent que les consommateurs ressentent un besoin
pour une meilleure information environnementale
-Il n’est pas possible aujourd’hui de préférer un produit en prenant en
compte toute son histoire environnementale et sociale car elle est
invisible
- Il y a urgence de faire une transition vers une production responsable
généralisée et l’affichage environnemental peut être un incitatif
3. Q2: Suffit-t-il donc d’afficher les résultats des ACV sur un produit?
Non!
-Il faut vulgariser les résultats en traduisant les impacts dans des
références communes à tous. Le choix de ces références doit être fait en
concertation et en prenant en compte le contexte culturel, les risques de
confusion et le ton souhaité.
- L’affichage environnemental ne devrait pas être un résumé des
déclarations environnementales de produit car le public et le contexte de
décision ne sont pas les mêmes qu’en entreprise.
- II faudrait rendre possible une mise à jour plus fréquente des
affichages si on veut inciter les entreprises à constamment essayer de
s’améliorer. Pour ce faire, le coût des ACV devrait être réduit ou partagé
avec le domaine public, ce qui aiderait les PME.
4. Q3: L’analyse du cycle de vie est-elle assez mature pour être la base de
l’affichage environnemental?
Oui mais...!
-Les analystes devraient avoir plus facilement accès à des données fiables et
régionalisées. Les données d’utilisation des produits et les unités
fonctionnelles devraient être plus proches de la réalité. Les entreprises
devraient aussi être incitées à ne pas se contenter des valeurs génériques
des bases de données afin que les impacts liés à leurs activités et processus
traduisent bien les pratiques au sein de leurs propres entreprises et leur
permettent de se différencier.
- L’affichage environnemental devrait répondre aux questions que les
consommateurs se posent et à celles qu’ils devraient aussi se poser. Nous
devrions ensuite réexaminer l’inclusion ou l’exclusion de chaque pratique
de calcul dans l’ACV de sorte que les résultats répondent aux questions du
consommateur.
5. Q4: L’affichage environnemental est-il sur la bonne voie?
Oui!
-Mais plus on adaptera l’affichage environnemental au contexte particulier
du consommateur, plus la mesure sera efficace. Ceci implique donc une
adaptation des normes internationales et régionales actuelles pour faire
une claire distinction entre affichage environnemental destiné aux
consommateurs et déclaration environnementales de produit à usage
industriel.
- D’autres conditions de succès de l’affichage environnemental sont la
concertation impliquant diverses sphères de la société, la poursuite des
travaux de recherche et l’ouverture à d’autres types d’approches pour
compléter la démarche.
6. Q5: Les consommateurs suivront-ils forcément l’affichage
environnemental?
Non!
-Il ne faudrait pas prendre pour acquis l’intérêt des consommateurs en
matière d’affichage environnemental. Malgré une prise de conscience
accrue des enjeux environnementaux, l’affichage environnemental doit
réussir à changer les comportements en intéressant les consommateurs et
en les stimulant constamment. Ce résultat peut-être atteint si l’affichage
environnemental se fixe comme objectif le changement de
comportement en utilisant les ressources disponibles dans ce domaine.
- La volonté des consommateurs à modifier leurs achats en fonction de
l’affichage environnemental est nécessaire pour inciter les entreprises à
améliorer leurs pratiques mais pour que le consommateur maintienne
cette confiance, il faut que l’AE soit dépourvu de tous biais invisibles.
7. Q6: Comment intéresser les consommateurs à l’affichage
environnemental et comment changer les comportements?
- Les experts en communication ont identifiés 4 cordes sensibles
prioritaires au Québec: L’image sociale, le bénéfice financier, le plaisir
et la santé. Ceci dit, il existe différentes cordes sensibles pour différents
types de consommateurs. Nous croyons qu’il faut rester simple, peut-être
même ludique dans la forme, tout en conservant la complexité du propos
de l’affichage. L’affichage environnemental devrait donc être vulgarisé sans
essayer de réduire ou de cacher la complexité environnementale.
- Le renforcement positif devrait aussi être le leitmotiv des stratégies
de communication environnementale. Les gens seront plus réceptifs aux
messages environnementaux si on s’éloigne du discours alarmiste et si on
leur parle plus des possibilités et des avenues d’avenir comme
l’Écoconception. Le message de l’affichage environnemental devrait donc
s’inscrire dans une telle logique.
8. Q7: Quels sont les autres enjeux que cette recherche a mis en évidence?
Dans certaines situations de zone grise, sur 3 critères affichés, le produit 1
peut être meilleur que le produit 2 sur le critère A, moins bon sur le
critère B et semblable sur le critère C. Ce type de situation nous a amené à
nous questionner sur la nécessité de hiérarchiser les impacts entre eux.
Mais nous concluons qu’une telle hiérarchisation n’est pas souhaitable.
Notre plus récente proposition a été le développement d’un score basé sur
le niveau d’Écoconception du produit avec tous les avantages que cela
représenterait en termes d’influence des entreprises. Mais l’idéal serait de
ne pas avoir recours à aucun score unique. On pourrait ainsi considérer
un système où le consommateur évalue l’impact environnemental pas
seulement des produits uniques mais de son panier d’achats, lui
permettant ainsi de compenser pour un critère d’un produit à l’autre.
9. Q8: À l’issu de cette recherche, quel regard nouveau porter sur l’ACV?
-Nous croyons que l’ACV pourrait être simplifiée et mieux adaptée au cas
particulier de l’affichage environnemental en faisant de la pertinence
communicationnelle un critère supplémentaire d’inclusion ou d’exclusion.
L’ACV pourrait aussi être perçue comme une méthodologie de
recherche et d’organisation de l’information environnementale
permettant ensuite de renseigner d’autres méthodes.
-Une des évolutions souhaitables de l’ACV serait une prise en compte
accrue des enjeux collectifs. Par exemple, aujourd’hui, une entreprise ou
un secteur peut juger que l’impact des bâtiments ne représente pas son
enjeu le plus important et donc ne pas le considérer alors même que le
bâtiment durable peut représenter un enjeu sociétal important. Le défi est
de réussir à passer d’ACV pensées en silos à des ACV qui prennent plus en
compte une responsabilité sociétale et environnementale collective.
10. Q9: De quelles façons pouvons nous renforcer la pertinence de l’affichage
environnemental pour le consommateur?
-Nous proposons d’effectuer un suivi continu et du rapportage sur les
trois principes suivants: L’intelligibilité, la comparabilité et la
transparence des résultats. Chaque choix méthodologique, chaque
décision pratique peut avoir un effet sur l’intelligibilité, la comparabilité
ou la transparence des résultats du point de vue du consommateur.
-Par intelligibilité des résultats, on entend le fait qu’ils soient
compréhensibles
-Par comparabilité des résultats, on entend le fait qu’ils soient comparables
-Par transparence des résultats, on entend le fait qu’ils soient dépourvus de
tous biais ou jugement de valeurs invisibles aux yeux des consommateurs
11. Q10: À quoi ressemble l’affichage environnemental idéal?
Un affichage qui comprend:
- Trois critères d’impacts affichés(Santé humaine, écosystèmes incluant
eau, CO2)
- Trois vulgarisations des critères d’impact affichés
- Un indice ou un critère qui fait la synthèse au besoin(mais pas un score
unique traditionnel)
- Une unité fonctionnelle affichée qui prend en compte la durabilité ou
indique l’utilisation recommandée
-Un espace qualitatif réservé aux alertes en matière de biodiversité ou de
conditions sociales ou autres
-Une vérification par des tierces parties
12. Pour de plus amples informations, veuillez
SVP vous référer aux coordonnées suivantes:
Contact: Naolo Coulibaly
Courriel: naolo.c@hotmail.com
Téléphone: 514-582-3263
Ce document avait pour objectif de résumer
de façon vulgarisée les apprentissages résultant Montréal(Québec)
de notre projet de recherche.
Le document n’est certainement pas exhaustif.
Pour un accès à l’intégralité du mémoire de
maîtrise, consultez le lien suivant:
Impact sur le consommateur
Merci pour votre attention