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Pneumologie oedeme et pouls jugulaire
- 1. Le Point Vétérinaire / N° 242 / Janvier-Février 2004 /38
Se former / CONDUITE ÀTENIR /
ace à un bovin qui présente un œdème
périphérique ou un pouls veineux
jugulaire rétrograde qui persiste au-delà
du tiers ventral de l’encolure, le
praticien doit mettre en place une
démarche diagnostique précise et raisonnée. Il
peut alors proposer à l’éleveur un pronostic à
court et à moyen terme et, éventuellement, un
traitement palliatif.
Repérer deux signes,
seuls ou associés
1. Œdème seul
L’œdème périphérique n’est pas toujours le
signe d’une insuffisance cardiaque droite, mais
traduit un déséquilibre de pressions hydrosta-
tique et oncotique entre les secteurs intra-
et extravasculaire (PHOTO 1). Il convient
également d’éliminer les causes d’œdème
extracardiaque, fréquentes en médecine bovine
(voir le TABLEAU “Diagnostic différentiel d’un
œdème périphérique”).
2. Distension jugulaire isolée
La distension d’une veine jugulaire peut
être révélatrice d’une phlébite suite à des
injections.
La distension bilatérale des jugulaires peut
également indiquer une masse intrathoracique,
qui comprime la veine cave crâniale (lympho-
sarcome juvénile, forme thymique).
Lors d’insuffisance cardiaque droite, une disten-
sion et un pouls palpable de la veine mammaire
sont souvent notés (PHOTO 2).
3. Association des deux
Lorsqu’un œdème périphérique est associé à
une turgescence des jugulaires, une affection
cardiaque doit être recherchée et précisée.
Étudier
les commémoratifs
1. Race et âge
La race de l’animal (cardiomyopathie dilatée
des Holstein rouge et des Ayrshire) et son âge
(cardiopathies congénitales, thymome chez le
jeune) sont des facteurs importants pour
orienter le diagnostic.
2. Anamnèse
L’histoire médicale de l’animal peut orienter le
praticien.
Une fièvre ondulante et une boiterie chronique
sont ainsi souvent notées lors d’endocardite
végétante bactérienne [2, 5, 9].
Une suspicion antérieure de réticulopéritonite
traumatique peut précéder l’apparition d’une
péricardite (traumatique).
L’absence de prévention de la maladie du
muscle blanc dans une région carencée en
sélénium constitue aussi un indice intéressant.
Identifier une anomalie
cardiaque
1. Examen clinique général
La fièvre est fréquemment présente lors de
péricardite traumatique ou d’endocardite
végétante bactérienne.
Une atonie digestive et une constipation,
associées à une douleur abdominale, sont les
signes cardinaux de réticulopéritonite trauma-
tique et peuvent permettre de suspecter une
péricardite.
Un foyer inflammatoire bactérien non contrôlé
(mammite, abcès pulmonaire, hépatique ou
autre [6]) précède souvent la bactériémie qui a
engendré l’endocardite.
L’examen respiratoire est également fondamen-
tal pour détecter des anomalies qui expliquent
l’apparition d’un œdème de l’auge (PHOTO 3) et
de turgescence des jugulaires (voir les FIGURES
“Examens complémentaires lors d’œdème de
l’auge et de turgescences des jugulaires : causes
cardiaques” et “Examens complémentaires lors
d’œdème de l’auge : causes non cardiaques”).
Certaines affections entraînent ainsi une
hypertension pulmonaire chronique, d’où une
hypertrophie réactionnelle, puis une défaillance
du cœur droit (“cœur pulmonaire”). Une détresse
respiratoire peut aussi être liée à un lympho-
sarcome thymique qui comprime la trachée.
2. Examen cardiovasculaire
Une tachycardie accompagne souvent une
défaillance cardiaque.
Une tachyarythmie isolée peut survenir lors de
nombreuses anomalies cardiaques [7, 8], mais
aussi extracardiaques (désordres métaboliques
ou gastro-intestinaux).
F
Lors d’œdème périphérique et/ou de pouls jugulaire chez un bovin,
des examens simples ou plus élaborés permettent de documenter
un diagnostic d’insuffisance cardiaque par exemple.
Démarche face à un œdème
ou à un pouls jugulaire
CARDIOLOGIE BOVINE
Les étapes essentielles
Étape 1 : Repérer deux
és
Étape 2 : Étudier
les commémoratifs
- Race et âge
- Anamnèse
Étape 3 : Identifier
une anomalie cardiaque
- Examen clinique général
- Examen cardiovasculaire
Étape 4 : Préciser
le diagnostic étiologique
- Hématologie et biochimie
sanguine
- Prélèvements spécifiques :
péricardiocentèse,
hémocultures,
lavage trachéal
- Électrocardiogramme
- Échographie
- Radiographies thoraciques
et abdominales
Étape 5 : Proposer
un traitement
par Sébastien Buczinski
Anne-Marie Bélanger
et David Francoz
Faculté de médecine vétérinaire
CP 500
St-Hyacinthe (Québec)
J2S7C6,Canada
© Le Point Vétérinaire - Reproduction interdite
- 2. 39/ N° 242 / Janvier-Février 2004 / Le Point Vétérinaire
La recherche d’un souffle est délicate : seule la
moitié des souffles est audible dans les
conditions habituelles de l’exercice en clientèle
rurale, en raison des bruits parasites ou d’un
état d’engraissement excessif [5]. Localiser le
souffle peut aider à identifier la valvule affectée
(voir le TABLEAU “Sémiologie des principaux
souffles cardiaques chez la vache”).
Les bruits de clapotis (“machine à laver”) et/ou
une diminution de l’intensité des bruits
cardiaques indiquent souvent une péricardite
exsudative ou une pleurésie.
Une cyanose des muqueuses peut être observée
lors de certaines cardiopathies congénitales
(tétralogie de Fallot, persistance du canal
artériel…).
Le temps de remplissage capillaire est souvent
augmenté lors d’une réduction du débit
cardiaque (insuffisance cardiaque avec
défaillance contractile myocardique).
Préciser le diagnostic
étiologique
1. Hématologie et biochimie sanguine
L’analyse hématologique permet de déterminer
la nature inflammatoire ou non de l’affection.
!!
PHOTO 2. L’insuffisance cardiaque droite s’accompagne souvent d’une distension
de la veine mammaire, avec un pouls palpable.
Cliché:S.Buczinski
PHOTO 3. Lors d’œdème de l’auge, un examen cardiorespiratoire est indispensable
au diagnostic différentiel.
Cliché:S.Buczinski
PHOTO 1. Mise en évidence d’un œdème : signe
du godet positif après pression digitée
en région du fanon.
Cliché:S.Buczinski
↓ pression oncotique Hypoprotéinémie : pertes digestives (parasitisme, paratuberculose,
intravasculaire molybdénose, etc.), rénales (amyloïdose, pyélonéphrite), pleurésie
ou péritonite, insuffisance hépatique sévère (douve), malnutrition
↑ pression ICC : PT ; EVB ; lymphome ; cardiopathies congénitales (CIV, PCA, TF) ;
hydrostatique CMD ; cœur pulmonaire ; maladie des hautes altitudes ;
intravasculaire intoxication aux ionophores ; carence en vitamine E-Se, etc.).
Œdème mammaire des primipares
↑ pression oncotique Inflammation, allergie (œdème angionévrotique)
extravasculaire
Vasculite Coryza gangreneux, etc.
ICC : insuffisance cardiaque congestive ; PT : péricardite traumatique ; EVB : endocardite
végétante bactérienne ; CIV : communication interventriculaire ; PCA : persistance du canal
artériel ; TF : tétralogie de Fallot ; CMD : cardiomyopathie dilatée.
Diagnostic différentiel d’un œdème périphérique
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- 3. Se former / CONDUITE ÀTENIR /
La biochimie sanguine, outre son intérêt pour
préciser une atteinte rénale ou hépatique
éventuelles, ainsi qu’une hypoprotéinémie
(perte rénale, digestive ou insuffisance
hépatique, malnutrition sévère, parasitisme
intense lors de fasciolose), peut souligner la
présence d’une inflammation chronique lors
d’hyperglobulinémie. De même, des concen-
trations sériques en enzymes musculaires
nettement augmentées peuvent traduire une
cardiomyopathie liée à une carence en vitamine
E et en sélénium. Certaines enzymes spécifiques
du cœur peuvent en outre être augmentées lors
de cardiomyopathie (isoenzyme cardiaque de
la lactate déshydrogénase, de la créatine
kinase…).
2. Prélèvements spécifiques
Lors de pics de fièvre associés à une endocar-
dite, une péricardiocentèse et des prises de
sang effectuées de façon aseptique peuvent
permettent d’isoler le germe causal, tout
en le différenciant d’un agent issu d’une
contamination lors du prélèvement (deux ou
trois hémocultures à quelques heures d’inter-
valle). L’antibiosensibilité est éventuellement
recherchée.
Un lavage trachéal associé à une coproscopie
parasitaire peut permettre de préciser l’étiolo-
gie d’une affection pulmonaire chronique lors
de “cœur pulmonaire” (pneumonie chronique
bactérienne, dictyocaulose).
3. Électrocardiogramme
L’électrocardiogramme, auparavant largement
utilisé en milieu hospitalier lors de trouble du
rythme, a perdu de son intérêt avec l’avène-
ment de l’échographie. Il permet d’identifier
d’éventuelles anomalies de conduction dans le
muscle myocardique mais sans augurer du
diagnostic précis. Il peut néanmoins faciliter
la décision d’administrer ou non des anti-
arythmiques [1].
4. Échographie
L’examen échographique abdominal et
cardiaque (PHOTO 4) est encore réservé au
milieu hospitalier en raison de l’expérience
nécessaire de l’opérateur, du type de sonde (2
à 3,5 MHz, avec une maniabilité suffisante
pour passer dans l’espace intercostal réduit des
bovins) et de la précision requise de l’appareil
utilisé. Il permet un diagnostic précis de l’affec-
tion cardiaque [12, 13]. Il permet également de
préciser le traitement et le pronostic, en
conjonction avec la durée d’évolution de la
maladie [7].
5. Radiographies thoraciques
et abdominales
Les radiographies permettent de préciser le
diagnostic, mais ne sont pas non plus accessi-
bles en pratique courante : corps étranger
métallique lors de réticulopéritonite trauma-
tique avec péricardite, densification vasculaire
anormale du champ pulmonaire lors de “cœur
pulmonaire”, absence de visualisation du
champ pulmonaire caudoventral lors d’épan-
chement pleural ou péricardique.
Le Point Vétérinaire / N° 242 / Janvier-Février 2004 /40
!!
Examens complémentaires lors d’œdème de l’auge
Hématologie
Biochimie ’oreillette D
Inflammation chronique
è
émie)
seau
thoracique,
abdomen
Échocardiographie
Autre foyer infectieux
(radiographie
du thorax,
des membres)
Échographie du foie
et des reins
Péricardiocentèse Hémoculture
Péricardite
traumatique
Endocardite
Anamnèse
É
Intoxication
au monensin
d’
pulmonaire
chronique
Cœur
pulmonaire
CK, AST
Carence
Glutathion peroxydase
Se
’inflammation
CK : créatine-kinase ; AST : aspartate-aminotransférase.
Examens complémentaires lors d’œdème de l’auge :
Œ ériphérique
Examen des fèff ces,
Hématobiochimie
Rein anormal
é
éatinine
Bandelette et
densité
énale)
ée
Amyloïo dose rïï énale
albumine,
enzymes
…
Biopsie hépatique
Test de clairance
à la BSP
éine)
Insuffisance
hé évère
…)
Diarrhée chronique
albumine
Tester paratuberculose
Coprologie
Dosage du molybdène
dans la ration (troupeau)
Diarrh e chronique
(paratuberculose,
molybdénose)
L’examen des fèces, la palpation transrectale et l’hématobiochimie constituent
les trois examens complémentaires de choix.
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- 4. 41/ N° 242 / Janvier-Février 2004 / Le Point Vétérinaire
Proposer un traitement
à l’éleveur
Le pronostic des affections cardiaques qui
entraînent un œdème périphérique et une
turgescence des jugulaires n’est jamais bon. Il
convient d’en avertir l’éleveur. Les tentatives de
traitement sont en général réservées aux
animaux de grande valeur génétique ou aux
vaches gestantes d’embryons de qualité [8]. Les
animaux qui n’entrent pas dans cette catégorie
devront être réformés.
Dans la plupart des cas, les moyens thérapeu-
tiques mis en œuvre ne sont que palliatifs : le
but est la prolongation de la vie de l’animal, le
temps d’un essai de superovulation par
exemple, ou l’arrivée à terme de la gestation.
Des temps de survie relativement élevés sont
parfois rapportés : jusqu’à quatorze mois
(gestation menée à terme et récolte d’embryons
fructueuse) lors d’endocardite [10] et 2,5 ans
lors de péricardite [3].
Le traitement de l’insuffisance cardiaque vise
d’abord à soulager l’animal (voir le TABLEAU
“Principes thérapeutiques lors d’insuffisance
cardiaque congestive chez les bovins”). L’arsenal
thérapeutique disponible est assez sommaire car
il existe peu de médicaments spécifiques dont
les propriétés pharmacologiques ont été étudiées
[1, 8]. Il se limite à l’administration de diurétiques
afin de diminuer la précharge cardiaque et de
briser le cycle de rétention sodée liée à l’activa-
tion du système rénine-angiotensine et aldosté-
rone. Certains anti-arythmiques peuvent
également être associés (après un électrocar-
diogramme) [1, 8]. En parallèle, le traitement
spécifique de l’affection doit aussi être entrepris :
antibiothérapie adaptée en particulier.
L’obtention d’une réponse clinique transitoire ne
doit pas faire oublier la possibilité de complica-
tions à plus long terme : fibrose et péricardite
constrictive, foyers infectieux secondaires aux
embolies bactériennes lors d’endocardite, etc. ■
2e
à 3e
EIC à gauche, basal Valve pulmonaire +
3e
à 4e
EIC à gauche, apexien Valve aortique +
4e
EIC à gauche, basal Valve mitrale ++
3e
EIC à droite, apexien Valve tricuspide +++
Point d’intensité maximale Correspondance Fréquence d’atteinte
du souffle cardiaque lors d’endocardite
EIC : espace intercostal. D’après [8].
Sémiologie des principaux souffles cardiaques chez la vache
Traitement de base lors • Diurétiques (↓ précharge) : furosémide Surveiller l’hydratation
d’insuffisance cardiaque : 0,5 à 1 mg/kg IV toutes les 12 à 24 h et les électrolytes (K+
)
œdème périphérique, • Alimentation pauvre en sodium
distension et pouls (enlever la pierre à sel…)
jugulaire • Anti-arythmiques selon l’ECG
(quinidine(1)
, digoxine(1)
, lidocaïne [1, 8])
Endocardite • Antibiotique par voie IV puis IM Souvent pénicilline
bactérienne au moins 4 à 6 semaines selon ou apparenté
végétante les résultats des hémocultures car les germes isolés
• AINS et traitement de support sont A. pyogenes
• Contrôle des foyers secondaires associés et Streptococcus spp.
• Anticoagulants : héparine(1)
30 UI/kg SC principalement
toutes les 12 heures
Péricardite traumatique • Péricardiostomie et lavage du péricarde Mauvais pronostic
• Antibiothérapie selon péricardiocentèse
+/- ruminotomie
Cœur pulmonaire • Oxygénothérapie Souvent associé
• Traiter l’affection respiratoire si possible à une affection
(antiparasitaire si D. viviparus, pulmonaire chronique
antibiotiques selon résultats (pneumonie chronique,
du lavage trachéal…) bronchite vermineuse…)
Traitement spécifique Remarques
ECG : Électrocardiogramme. (1)
Médicament à usage humain. D’après [1, 6, 8].
Principes thérapeutiques lors d’insuffisance cardiaque congestive chez les bovins Bibliographie
1 - Constable PD. Therapeutic
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Veterinary Therapy. Food Anim.
Pract. Philadelphia.
1995:491-495.
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J. Amer. Vet. Med. Assn.
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3 - Grisneaux MS, Fecteau G.
Péricardiostomie chez une
holstein de 2 ans et demi.
Point Vét. 2001;32(213):68-72.
4 - Houe H, Eriksen L, Jungersen
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and predictive value of blood
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Vet. Record. 1993;133:263-266.
5 - Kasari TR, Roussel AJ.
Bacterial endocarditis in large
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clinical signs and pathologic
findings. Comp. Cont. Educ.
Pract. Vet. 1989;11(6):769-773.
6 - Kasari TR, Roussel AJ.
Bacterial endocarditis. Part I.
Pathophysiologic, diagnostic
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Comp. Cont. Educ. Pract. Vet.
1989;11(5):655-671.
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Alterations in cardiovascular and
hemolymphatic systems. In: Smith
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8 - Mc Guirk SM. Treatment
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Jpn. J. Vet. Res. 1987;35:49-63.
12 - Yamaga Y, Too K.
Echocardiographic detection
of bovine cardiac diseases. Jpn.
J. Vet. Res. 1986;34:251-267.
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Rubrique formation
PHOTO 4. Endocardite
bactérienne de la vulve
tricuspide.
❶ ventricule droit ;
❷ épaississement de la valve
tricuspide ;
❸ oreillette droite dilatée.
Cliché:S.Buczinski
❶
❷
❸
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