Reconnaître le développement des compétences (partie 2)
Intégrer des stratégies de développement
1. Renforcer les compétences
des collectivités décentralisées dans le
processus
de développement touristique du territoire
MINISTERE DE LA DECENTRALISATION
Assises de la formation professionnelle du secteur tourisme
2013
HOTEL CARLTON
31 mai – 1er juin 2013
M. Nantenaina ANDRIANANDRAINY
Directeur de la formation et du partenariat
Ministère de la Décentralisation
Dr. Fabien BRIAL
Délégué IFT
2. PLAN DE LA PRÉSENTATION
1. Contexte et justification
2. Etat des lieux
3. Etudes de cas
4. Propositions et recommandations
3. QU’EST CE QUE LA
DÉCENTRALISATION?
La décentralisation est un mode d'organisation
administrative d'un Etat unitaire qui vise à transférer
les compétences du pouvoir central vers une collectivité
locale. Il répond à la difficulté d’administrer de façon
centralisée un territoire de grande superficie.
Ce mécanisme de transfert de compétences et de
responsabilités à des autorités élues permet au
territoire de définir ses besoins et d’y répondre.
La décentralisation démontre la capacité de la
population locale à s’administrer, et c’est l’ensemble du
territoire national qui en bénéficie.
1. Contexte et justification
4. QUELQUES PRINCIPES QUI SOUS-
TENDENT
LA DÉCENTRALISATION
Le principe de subsidiarité
la responsabilité d'une action publique doit être allouée
à la plus petite entité capable de résoudre le problème
d'elle-même
Le principe de progressivité et d'équilibre
tout transfert de compétences doit être accompagné
d'un transfert concomitant de ressources humaines ou
de moyens financiers pour les exercer réellement
Le principe d'égalité entre les collectivités
territoriales
absence de tutelle entre les niveaux de collectivités
territoriales, chacune exerce ses compétences de façon
compatible avec les décisions prises au niveau
national
1. Contexte et justification
5. LA DÉCENTRALISATION À
MADAGASCAR
Dès son indépendance, Madagascar a voulu être un Etat décentralisé :
provinces et communes de 1960 et 1972, mais qui ne sont que des relais
du pouvoir central, la IIe République en 1972 fonde le Fokonolona, la IIIe
République en 1992 crée trois niveaux de collectivités territoriales
décentralisées (CTD). La Constitution de la IV République de 2010
approfondit la forme décentralisée de l’administration territoriale.
La loi n°93-005 du 26 janvier 1994 d’orientation Générale de la politique
de la Décentralisation de 1993 ;
La Politique nationale de décentralisation et de déconcentration (PN2D)
en 2005 prône la consolidation de la décentralisation, le renforcement des
appuis techniques de la part de l’Etat par le biais de ses services
déconcentrés et la promotion de la participation citoyenne. Elle fonde les
CDT comme pôles de croissance économique ;
En 2011, le Ministère de la Décentralisation priorise une politique de
décentralisation réelle et objective dans un sens à garantir aux CTDs une
maitrise d’ouvrage de leur développement de manière exclusive et
équitable ;
Renforcement des dispositifs et mécanismes de stimulation des initiatives
locales et de renforcement des capacités institutionnelles, techniques,
financières des CTDs ;
Aujourd’hui, un Etat, des provinces, 22 régions et 1549 communes
permettent d’administrer 22 M d’hab. sur près de 600 000 km2.
1. Contexte et justification
6. LA PLACE DU TOURISME
DANS LA DÉCENTRALISATION
TERRITORIALE
Le développement territorial est un processus
collectif associant acteurs publics et acteurs privés,
en vue de la réalisation des objectifs locaux ;
Pour préserver son territoire, améliorer son image
de marque et acquérir un positionnement
stratégique durable, la collectivité locale se doit
plus que jamais d’appliquer des méthodes
modernes de management stratégique public,
telles que le marketing territorial ;
Pour favoriser son attractivité territoriale, la
collectivité doit utiliser des techniques de mise en
tourisme du territoire.
1. Contexte et justification
7. LES CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES
DU TOURISME LOCAL
Les 4 composantes de la mise en tourisme :
- invention : diagnostic des ressources touristiques
dans un territoire donné (lieux / activités
/caractéristiques) puis sélection de celles
susceptibles d’être à l’usage touristique ;
- équipement : aménagement de L / A / C pour les
rendre physiquement accessibles aux touristes ;
- qualité de la ressource humaine ;
- médiation : actions qui permettent aux visiteurs
touristiques de jouir (intellectuellement,
affectivement, corporellement) des L / A / C d’un
territoire.
La maitrise locale du développement touristique, dont
la formation à tous les niveaux, constitue un levier
essentiel.
1. Contexte et justification
8. LE RÔLE DE L’ETAT
DANS LA POLITIQUE DU TOURISME
L’État
définit la politique nationale pour la
promotion du tourisme ;
élabore les stratégies à mettre en œuvre;
définit et met en œuvre le cadre juridique
et institutionnel ;
définit et met en œuvre les dispositifs,
mécanismes et appuis institutionnels ;
garantit les normes de qualités des
activités de développement touristique
territorial ;
appuie l’équipement territorial.
2. Etat des lieux
9. DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
DÉCENTRALISÉES
Bénéficiaires des accompagnement des acteurs institutionnels dans le
domaine du développement touristique territorial ;
Promoteurs d’une stratégie locale d’organisation touristique ;
Etablissent des plans de développement local et du marketing du
territoire ;
Initient, appuient et mettent en place des outils de gestion des projets de
promotion touristique ;
Initient, appuient et mettent en place et gèrent les projets de
conservation et de mise en valeur ;
Porteurs des activités d’invention touristique du territoire ;
Initient, appuient et mettent en œuvre le schéma d’équipement et
d’aménagement territorial ;
Construisent des programmes de formation adaptés aux perspectives
d’emploi associés aux projets d’équipement et d’aménagement ;
Facilitent le déplacement touristique territorial par des stratégies
marketing territorial ;
Assurent la synergie des actions entre les acteurs institutionnels ;
Sensibilisent les différents acteurs et porteurs de projets.
2. Etat des lieux
10. RÔLE DES AUTRES ACTEURS
(SECTEUR PRIVÉ et PROFESSIONNEL)S
Associés à différents niveaux sur les diagnostics
territoriaux
Assurent la synergie d’action et les appuis/expertise
nécessaires dans l’organisation locale du tourisme
Conformité au cadre légal et à la règle de l’art
Réactifs à toute évolution des besoins de la clientèle
territoriale
2. Etat des lieux
11. L’EXERCICE DES COMPÉTENCES DE
L’ETAT
La politique nationale du tourisme et le cadre normatif
sont très peu diffusées au niveau des collectivités
décentralisées, notamment en ce qui concerne les textes
législatifs et réglementaires ;
Insuffisance, sinon inexistence, de l’appui de l’Etat dans la
promotion du tourisme local au niveau des CTD ;
Inexistence de synergie entre les ministères intervenant
dans le domaine du tourisme local ;
Faiblesse et non harmonisation des équipements publics
territoriaux ;
Inexistence d’une stratégie d’organisation territoriale du
tourisme local.
2. Etat des lieux
12. L’EXERCICE DE COMPÉTENCE DES CTD
Dysfonctionnement de la synergie territoriale entre
acteurs publics et privés (ORTM, ONG, CTD,…) ;
Insuffisance des expertise au niveau des CTD ;
Limite critique de la capacité des CTD à la mise en
tourisme du territoire ;
Absence d’une organisation locale du tourisme ;
Faiblesse de l’harmonisation des équipements publics
locaux multiplié par la précarité du mécanisme de
financement ;
Absence du mécanisme de financement du
développement touristique local ;
Sous exploitation du secteur tourisme au niveau local
2. Etat des lieux
13. EXERCICE DES COMPÉTENCES
DES AUTRES ACTEURS INSTITUTIONNELS
Absence d’harmonisation entre les interventions des
partenaires au développement et autres acteurs
institutionnels (OSC, secteur privée, micro finances,
PTF,…) dans le domaine du tourisme local ;
Insuffisance ou inexistence des synergies d’actions entre
public, privé et PTF ;
Mauvaise définition et non intégration d’une vision
partagée du développement touristique du territoire.
2. Etat des lieux
14. ÉTUDE DE CAS
1. La nécessité de la concertation et de la
déclinaison territoriale : l’exemple du plan
d’actions et la stratégie nationale d’écotourisme
en Bulgarie
Processus de consultation des parties prenantes pendant deux
ans.
12 associations régionales établies pour développer des
programmes d’action régionaux, dans le cadre de la
stratégie nationale. Ces programmes d’action ont ensuite dirigé
le développement du plan d’action national.
Résultats :
Soutien au développement des entreprises et au marketing par la formation,
les kits d’assistance, l’assurance qualité et l’identification par une marque.
Des changements juridiques pour que les revenus issus des taxes du tourisme
restent dans la municipalité et soient utilisés pour des infrastructures relatives
au tourisme.
Source : PNUE et OMT. 2005
15. 2. L’échec faute de la synergie entre acteurs
institutionnels :
l’exemple du village culturel de Gudigwa
(Botswana)
L’ONG Conservation International (CI) et le Bugakhwe Conservation
Cultural Trust ont développé le projet de tourisme éco culturel
communautaire de Gudigwa (nord du Botswana) en 1999.
Le projet a tenté de mettre en place un camp commercialement
viable qui devait offrir aux visiteurs une expérience de la richesse
culturelle de la communauté locale San.
Le camp a été un échec commercial durant sa gestion par CI, en
dépit de quelques impacts sociaux positifs faute d’une véritable
synergie d’action entre les différents acteurs institutionnels
locaux.
Source : Conservation International 2008
ÉTUDE DE CAS
16. ÉTUDE DE CAS
3. Un exemple d’action locale : le tourisme culturel
dans la Commune rurale d’Antoetra Zafimaniry
La Commune Rurale d’Antoetra a développé l’équipement public
local pour faciliter la mise en tourisme du territoire grâce à des
outils de partenariat
Le mécanisme de financement du développement des activités
touristiques existe, mais les mesures incitatives pour réaliser un
schéma de développement touristique local n’existent pas.
Absence d’une offre de service réactif de l’ensemble des acteurs
institutionnels par rapport à la demande de la clientèle territoriale
Un plan de développement des compétences doit donc être mis en
place.
Source MINDEC/DFP
17. ÉTUDE DE CAS
4. Le tourisme à Nosy Bé : une réussite limitée
Points forts : réussite de la médiation nationale et internationale
sur la promotion touristique : Nosy Bé est une des destinations
privilégiées des touristes à Madagascar ;
Points faibles : faiblesse de la maitrise d’ouvrage des CTDs,
manque de synergie d’actions public-privé au niveau local,
problématique en termes de développement durable et effets
pervers ;
Proposition : association des CTDs à la définition des objectifs
locaux pour un développement touristique durable.
Source MINDEC/DFP
18. PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Mettre en place un espace de concertation des
acteurs institutionnels nationaux et locaux ;
2. Promouvoir le développement d’un plan local de
formation-développement par rapport à la
Politique et aux stratégies du tourisme local à
l’intention des acteurs institutionnels locaux et des
groupes d’intérêt ;
3. Dynamiser, stimuler et consolider les structures
de renforcement des capacités, d’appui et
d’accompagnement nationaux et territoriaux
dans le domaine du tourisme local ;
4. Promouvoir la mise en place d’un Groupe d’action
locale regroupant le public, le privé et les différents
partenaires techniques et financiers en termes de
développement touristique du territoire, de
planification et de suivi d’évaluation des actions de
mise en tourisme du territoire
20. POLITIQUE DU
TOURISME
Réflexion initiale
INSTITUTION DU
TOURISME:
ETAT ET ORGANISMES
D’APPUI
(ONTM,FDL,INDDL)
LES
FONDEMENTS DU
TOURISME LOCAL
DIAGNOSTIC
TOURISTIQUE
LOCAL
LES OBJECTIFS
DU TOURISME
LES STRATEGIES
LE PLAN
D’ACTIONSCHEMA
LOCAL
DU
TOURISM
E
OBJECT
IFS D
APPUI
PLAN
LOCAL DU
FORMATI
ON/DEVE
LOPPEME
NT
STRUCTURE DE
DEVELOPPEMENT POLITIQUE DU
TOURISME LOCAL
LES COLLECTIVITES
TERRITORIALES
DECENTRALISEES (maître
d’ouvre)
Structure
d’Appui (ORTM,
INTECOLLECTIV
ITES, COOPDEC,
POLES)
Structure d’organisation
touristique locale
G.A.L ( ELUS, CADRE ET TECHNICIEN)
Formation –
action des
professionnel
s
Formation
action des
prestataires
PLAN
QUALITE
DU
TERRITOI
RESUIVI
DES
ACTIO
NSEVALUATION /ANAYSE DES DEVELOPPEMENT POST APPUI
ETUDE
PREALABLE
DEMARCH
E
QUALITE
1
2
3
5
7
9
4
10
8
6