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                                  La méthode clinique
1. La méthode médicale
2.    La méthode psychanalytique
3.    La méthode clinique
    3.1. les techniques
    3.2. l’étude approfondie et exhaustive du cas
4. L’étude de cas
5. L’entretien clinique
    5.1 Spécificité de l’entretien clinique
    5.2 Objectifs de l’entretien clinique
6. L’observation clinique
    6.1 définition
        6.2 caractéristiques différentielles de l'observation clinique structurée et relationnelle selon Khon et
Nègre (1991)
7. Les tests
    7.1 Définitions
    7.2 Les différents types de tests
    7.3 Objectifs des tests
8. Les médiations
9- Un exemple de la pratique du psychologue : l’examen psychologique de
l’enfant : Intervention regroupant un ensemble d’entretiens et d’épreuves dont
l’objectif est la compréhension de la personne humaine
    9.1. déroulement d’un bilan
    9.2. clinique armée ou non ?
    9.3. pourquoi la complémentarité des méthode est-elle fructueuse ?

Bibliographie


      La méthode clinique émerge et s'individualise progressivement de la méthode
médicale (modèle expérimental), de la méthode psychanalytique.

Méthode médicale
  Elle englobe la sémiologie (le patient est porteur de signes -maladie) mais aussi la
  démarche qui va du recueil de signes à leur association en syndromes et à la découverte de
  la maladie
  Le médecin se pose en expert (reconnaissance des signes) ; il est en position d’extériorité
  qui permet l'objectivation des signes, réorganisé pour nommer la maladie
  importance du regard : primat du voir, du nommer

mots-clés : objectivité – explication – prévision – extériorité

Méthode psychanalytique
  Intérêt pour la compréhension du sujet et non la maladie (singularité, histoire)
  Intérêt pour le temps subjectif (temps du vécu et de l’histoire du sujet indissociable de la
  démarche clinique (témoignages, histoires et récits de vie), pour la question du sens, ce
  que l'on observe (comportement, discours) a un sens qui est singulier. Sens Inconscient.
  Psychanalyste : sa position - implication : neutralité, empathie. Reconnaissance de
  l'implication (transfert-contre-transfert)




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mots-clés : Subjectivité – compréhension – rétrospection – implication

Méthode clinique
  Importance du rôle de l'observation et du contact avec le malade issu de la clinique
  médicale mais intègre les apports de la psychanalyse (subjectivité, totalité, sens,
  implication).
  Cependant la méthode est différente, elle ne vise pas l'élucidation du sens inconscient du
  conflit, l’analyse du transfert.
  Son projet est plus vaste et holistique :
    - elle s’insère dans une activité pratique visant à la reconnaissance et à la nomination de
         certains états, aptitudes et comportements, dans le but de proposer une
         thérapeutique (psychothérapie, par exemple), une mesure d’ordre social ou éducatif
         ou une forme de conseil permettant une modification positive de l’individu.
    - elle vise à créer une situation avec un degré faible de contrainte, en vue d’un recueil
         d’informations1 qu’elle souhaite le plus large et le moins artificiel possible en
         laissant au sujet des possibilités d’expression

La méthode clinique comporte 2 niveaux de buts différents :
    - celui des techniques (tests, échelles d’évaluation, entretiens, dessin, jeu, analyse des
    textes écrits, observation…) de recueil in vivo des informations, en situation
    naturelle2 (1er niveau : recueil d’informations pouvant faire l’objet de différents
    traitements : analyse de contenu, analyse psychopathologique,…) ;
    - celui de l’étude approfondie et exhaustive du cas (2ème niveau : compréhension du
    sujet : singularité, fidélité des observations, recherche des significations et de l’origine
    des actes, des conflits ainsi que des modes de résolution des conflits.).

L'étude de cas

        La notion de cas en psychologie clinique vise à se dégager des aspects désubjectivants
de la position médicale. L’analyse et l’interprétation d'un problème clinique se centre sur la
singularité et sur l'histoire du sujet. Il s’agit de restituer le sujet et non pas de nommer la
maladie.
        La psychologie clinique est fondée sur « l ‘étude approfondie de cas individuels ». Son
objet est l’étude de la conduite humaine (adaptée ou inadaptée) incluant les dimensions
sociales ou l’impact de l’environnement.
        L’étude de cas concerne à la fois la clinique du sujet et la clinique du social.
        L’étude de cas vise « non seulement à donner une description d’une personne, de sa
situation et de ses problèmes mais elle cherche aussi à en éclairer l’origine et le
développement, l’anamnèse ayant pour objet de repérer les causes et la genèse de ses
problèmes » (Huber, 1987).
        Le terme « cas » vise à éclairer la singularité d’un problème mais il transforme
également le sujet en porteur d’une maladie ou d’une situation particulière (Pedinielli, 1994).
        Nous assistons à la naissance d’une véritable « genre » clinique qui comprend un
contenu relativement stable et un mode d’organisation de discours. Diagnostic, étiologie,
description de symptômes sont seulement quelques-uns des éléments obligés de son contenu
(Rudelic-Fernandez, 1999).



1
    Regroupées et replacées dans la dynamique individuelle.
2
    Recueil des informations en respectant le contexte.



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        Mais à cette conception pragmatique qui met en avant la recherche holistique des
éléments en s’intéressant plus à l’individu qu’au symptôme, d’autres auteurs préfèrent des
définitions plus larges.
        Ainsi, Revault d’Allonnes (1989) insiste sur la notion « d’histoire de vie » : « L’étude
de cas vise à dégager la logique d’une histoire de vie singulière aux prises avec des situations
complexes nécessitant des lectures à différents niveaux, et mettant en œuvre des outils
conceptuels adaptés. De ce fait, elle n’est plus essentiellement référée à l’anamnèse et au
diagnostic, et se dégage des contraintes d’une psychologie médicale, tout en restant clinique
et psychopathologique ».

        Les deux orientations sont proches, l’une vise à intégrer les données en les référant à
l’individu et en évitant de le morceler, l’autre tente de restituer la singularité intérieure en se
dégageant de l’objectivation.
        Ces deux positions ne sont pas opposées mais correspondent à des temps ou des
objectifs différents : la première est évaluative alors que la seconde s’inscrit dans une
conception thérapeutique ou dans une démarche d’illustration (Pedinielli, 1994).

L'entretien clinique

        L'entretien clinique est un des outils privilégiés de la méthode clinique dans la mesure
où la subjectivité s'actualise par les faits de parole dans une adresse à un clinicien.
        L'entretien clinique est donc la technique de choix pour accéder à des informations
subjectives (histoire de vie, représentations, sentiments, émotions, expérience) témoignant de
la singularité et de la complexité d'un sujet.
        La spécificité de l'entretien clinique réside dans l'établissement d'une relation
asymétrique (Chiland, 1989) où un sujet adresse une demande à un clinicien, ce dernier étant
identifié par sa fonction (c'est un professionnel) et par sa position durant l'échange. Cette
position différencie radicalement l'entretien clinique des autres types d'échanges possibles
entre deux personnes comme en autres; la conversation, l'interrogatoire ou la confession
(Muchielli, 1993). Cette position dite "clinique" est souvent décrite par les caractéristiques
suivantes :
- La centration sur le sujet : la position du clinicien vise la production par un sujet d'un
    discours auto-référentiel;
- La non-directivité : l'attitude du clinicien doit faciliter la liberté de parole du sujet par des
    interventions ne visant pas à diriger le discours mais à soutenir l'acte de parole (Rogers,
    1942; Pagès, 1965, 1968).
- La neutralité bienveillante : le clinicien s'abstient de tout jugement et de prise de position
    idéologique. Elle traduit l'acceptation inconditionnelle de l'autre tel qu'il se présente. Ceci
    implique au préalable que le clinicien ait accepté ce qu'il est lui-même pour ne pas
    projeter des éléments de sa propre problématique.
- L'empathie : pour comprendre ce que vit une personne, il convient de pouvoir s'identifier à
    elle tout en restant soi-même. Cette capacité a été décrite par Rogers dans le cadre de la
    relation d'aide et renvoie à la réceptivité aux sentiments vécus par le sujet et à la capacité
    verbale d'en communiquer la compréhension.

   Les informations obtenues par entretiens concernent : l’histoire du sujet, les symptômes
ou signes cliniques, la problématique, les mécanismes de défense, les représentations, les
émotions, les affects, les troubles du langage. Accès à la subjectivité et au contexte.


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   L'entretien clinique peut être mis en œuvre dans différents contextes répondant à des
objectifs différents :
    - diagnostic (recueil d'informations et évaluations aboutissant à un diagnostic),
    - thérapeutique (processus de transformation et d'influence, cf. vidéo de Kramer),
    - et recherche (recueil d'informations sur un objet de recherche).

     Il nécessite une formation car il met en jeu des processus d'influence (relance :
interrogation – référentielle3, modale4, déclaration – complémentation5, interprétation6 ;
réitération –écho7, reflet8 ), des processus inconscients (défenses), des effets de vérité pour le
sujet, d'abréaction, etc... qu'il faut pouvoir gérer : c'est donc une véritable technique à laquelle
il faut se former (faire l'expérience, enregistrement, vidéo, reprise en groupe..).

    En fonction des références théoriques (psychanalytiques, cognitive, comportementale,
humaniste, phénoménologique, systémique) et des objectifs (diagnostic, thérapeutique,
recherche) :

* les techniques de gestion de l'entretien sont variables (plus ou moins structuré, plus ou
moins impliqué, plus ou moins directif)

* l'analyse varie selon les aspects à aborder (inconscient, dynamique, cognitifs et
comportementaux)…

L'observation clinique9

      L’observation renvoie à l'action de percevoir avec attention la réalité (un objet par
exemple) afin de mieux la comprendre (capacité à discriminer les différences entre
phénomènes).

       Certains phénomènes ne peuvent être accessibles que par l’observation, comme par
exemple les phénomènes cliniques s'exprimant par la communication non verbale (petite
enfance) ou par des troubles graves de la communication verbale et de la relation (autisme,
polyhandicap).
       L'observation est une méthode complémentaire à l'entretien clinique, lorsque l'on veut
confronter différents registres de la communication (digital /analogique).
       L'observation permet d'étudier les phénomènes cliniques dans leur contexte.

      Pour Pedinielli (1994), le projet de l'observation clinique vise à « ...relever des
phénomènes comportementaux significatifs, de leur donner un sens en les resituant dans la
dynamique, l'histoire d'un sujet et dans le contexte ».

3
  Demande d’identification supplémentaire de la référence. « Pouvez-vous m’en dire davantage ? ».
4
  Demande d’identification de l’attitude propositionnelle de l’Ié : « Qu’en pensez-vous ? ».
5
  Elle ajoute une élément d’identification de la référence à l’énoncé précédent sous forme de déductions partielles ou d’anticipations
incertaines…
6
  Elle suggère une attitude non explicité par l’Ié.
7
  Répétition ou reformulation d’un ou de plusieurs énoncés référentiels.
8
  Répétition ou reformulation avec un préfixe modal d’un ou de plusieurs énoncés de l’Ié : « Vous croyez que… ; vous pensez que… ».
9
   (sémiotisé pour relationnelle : recherche de la signification versus articulation de la pensée et sémantique pour la structurée (recherche du sens
versus description d'un domaine conceptuel ou psychologique) Si l'on dit que la production de sens dans l'observation est sémiotisé, cela signifie que
l'observation vise la construction d'une information invariable quelque soit le destinataire. Ceci implique de pouvoir objectiver les éléments issus de
l'observation = observation structurée.
Dans le cas où l'observation réalise une production de sens sémantisé, cette observation privilégie le sens perçu par l'observateur. La perception
renvoie à une construction de sens à partir de ce qui est observé, introduisant une dimension de subjectivité = observation relationnelle.
"L'observation clinique" A. Ciccone, p.39



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         Ainsi, le champ de l'observation clinique n'est réduit ni à l'observation des troubles
(psychopathologie), ni à l'observation psychanalytique (la réalité psychique), et concerne les
conduites verbales et non verbales, les interactions dans leur référence à la subjectivité et
l'intersubjectivité.
         Ce projet inclut tout aussi bien l'observation clinique structurée que l'observation
clinique relationnelle. Mais, on note que le choix du type d'observation dépend des références
théoriques du cliniciens, mais aussi des buts à atteindre.
         Dans la pratique clinique, c'est l'observation clinique relationnelle qui y est privilégiée
(on observe en fait tout le temps).
         Dans la recherche, il est nécessaire de mettre au point des dispositifs plus structurée
pouvant répondre au problèmes de la validité.
Caractéristiques différentielles de l'observation clinique structurée et relationnelle selon Khon et Nègre
(1991)
                                   OBSERVATION CLINIQUE                    OBSERVATION CLINIQUE
                                          STRUCTUREE                            RELATIONNELLE
 POSITION ET ACTIVITE DE                  Extériorité                             Impliqué
     L'OBSERVATEUR                       Focalisation                         Attention flottante
                                       Discrimination                            Association
  FONCTION DU DISPOSITIF          Recueil standardisé de faits      Espace d'actualisation des phénomènes
                                           objectifs                              cliniques
   PRODUCTION DU SENS                     Sémantisé                               Sémiotisé
  TYPE DE CONNAISSANCE                   Expérimenté                             Expériencié
   VISEES PRINCIPALES                     Explicative                           Compréhensive

       Attention : nécessité de se former à l’observation car l’observation implique des
processus de réduction, de séléction, des inférences, la reconstruction des faits en fonction du
contexte et de l'implication de l'observateur (ex : le petit John).

       Le recueil du matériel est réalisé à l’aide de techniques d’observation, qui selon les
domaines de la psychologie, peuvent être simples ou sophistiqués : regard naturel ;
enregistrements vidéoscopiques ; techniques d’imageries,…

         Exemple :
         L'observation directe et systématisée de l'enfant en situation a conduit à l'élaboration d'outils
d'évaluation et de diagnostic de l'autisme infantile :
     -    la CARS, Echelle d'évaluation de l'autisme infantile (Schopler, )
     -    et la ECA, Echelle d'évaluation des comportements autistiques (Lelord, Barthelemy,).

          L'observation systématisée a également joué un rôle important dans la compréhension des
interactions précoces mère/bébé10. Certains travaux empruntent à la fois à l'observation systématisée des
comportements (comme en éthologie) et à l'observation psychanalytique (intérêt pour l'intersubjectivité).
          Le champ de l'observation prend en compte le niveau comportemental (analyse dynamique des
interactions entre l'enfant et la mère), le niveau affectif (dynamique des échanges affectifs et émotionnels) et le
niveau fantasmatique (désirs inconscients). L'observation de ces trois niveaux dans les interactions mère/bébé
n'implique pas le même degré d'inférence. Ces recherches ont permis l'élaboration de grille visant la
systématisation de l'observation, ces grilles pouvant être plus ou moins structurées : GLOS - Greenspan and
Libermann Observation Scale, 1980, Stern, 1985 ; Lebovici et al., 1989).
          Ces techniques, développées au sein de procédures de recherches cliniques ont produit des indices
pertinents pour la compréhension des interactions mère/bébé qui ont un intérêt pour l'évaluation et le diagnostic
en pratique clinique (Pinol-Douriez, 1993)

Les tests



10
   Pour un exposé des modèles et travaux sur les interactions du nourrisson avec son entourage se référer à l'article de Robert-Tissot et
Rusconi Serpa (2000).



                                                                   5
Deug                                                                                                                            Lydia FERNANDEZ



       Qu’est-ce qu’un test ? « Le test est sans doute l’outil qui paraît spécifique du
psychologue, voire exclusif, puisqu’il est le seul à posséder les connaissances permettant son
interprétation » (Pedinielli, 1994). Il est « une situation standardisée servant de stimulus à un
comportement qui est évalué par comparaison statistique avec celui d’individus placés dans
la même situation, afin de classer le sujet soit quantitativement, soit typologiquement »
(Pichot, 1986).

        Pour Guillevic et Vautier (1998), il s’agit essentiellement « d’une épreuve de
stimulation d’un individu pour dégager les grandes lignes de sa personnalité ». Il s’agit plus
précisément « d’une situation standardisée qui permet, par une évaluation statistique des
réponses produites par un sujet, d’établir son profil psychologique en termes de capacités et
de traits de personnalité ».
Cette épreuve doit présenter deux types de caractéristiques :
- la standardisation11 de la situation : les épreuves/le matériel- support (énoncés verbaux,
images,…), la consigne, les conditions de passation et la cotation et le dépouillement (à l’aide
de grilles normalisées) sont identiques pour tous les sujets ;
- la nécessité de construire des items indépendants des dimensions culturelles. Il est difficile
    d’affirmer qu’un test échappe à l’influence des dimensions culturelles plus profondes
    (valeurs, représentations du monde, stéréotypes, …). Face à cette difficulté, un grand
    nombre de concepteurs l’intègrent dans des tests en retenant des items présentant des
    degrés divers de cette dimension culturelle.
- l’existence d’une échelle de mesure (ou étalonnage) servant à situer des individus par
    rapport à un groupe de référence (Weil-Barais et al, 1997 ; Capdevielle, Doucet, 1999).

Il existe différentes sortes de tests :
- les tests d’aptitudes ou instrumentaux qui visent à étudier un phénomène précis et bien
    précis comme l’attention et la mémoire ;
- les tests de développement qui analysent l’évolution des compétences et des aptitudes
    (graphiques, motrices, …) ;
- les tests d’intelligence12 ;
- les tests de personnalité : inventaires de personnalité13 et méthodes projectives14.

11
   Standardisation : référence à la norme (et non au sujet), à l'objectivité (un autre psychologue même résultat). Possible car construit avec
recherche de qualités de la mesure : fidèle, valide et sensible.
12
  Intelligence générale (facteur G) : résolution de problèmes, test de raisonnement, intelligence concrète ou pratique (facteur F) : cubes de Kohs par
exemple, aptitude verbale (facteur V) : épreuves verbales, aptitudes spécifiques ( facteurs N, S, M, P, …), aptitudes numérique (N), spatiale (S),
mécanique (M), aptitudes : perceptives (P), attentionnelles (Q), mnémoniques, créatives. (NEMI de Zazzo, WAIS, WISC, WPPSI-R de
Weschler, K-ABC de Kaufman,…
13
   inventaires ou questionnaires de personnalité : inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota - MMPI-2 (révisé en France en
1997) inventaire NEO-PI-R ; inventaire de personnalité d’Eysenck – EPI- (mesure de la personnalité en 2 dimensions : extraversion-
introversion ; névrosisme-stabilité) ; Inventaire psychologique de californie – CPI-R (mesure de 20 traits de personnalité) ; mini-mult (étude
de la personnalité normale et pathologique) ; inventaire de dépression de Beck – BDI- II (évaluation de la sévérité de la dépression) ;
inventaire de coping pour les situation stressantes – CISS- (évaluation des styles de réactions aux situations stressantes) ; inventaire d’anxiété
état-trait (forme Y) –STAI-Y (mesure de l ‘anxiété- état et de l’anxiété-trait) ; inventaire d’estime de soi de Coopersmith –SEI (mesure de
l’estime de soi) ; profil socio-affectif –PSA (évaluation socio-affective de l’enfant) ; échelle composite de dépression pour enfants –MDI-C
(évaluation et dépistage de différents aspects de la dépression chez l’enfant) ; échelle d’anxiété manifeste pour enfants – R-CMAS (
évaluation et dépistage de différents aspects de l’anxiété chez les enfants et les adolescents) ; échelle d’anxiété de R. B. Cattell –ANX
(mesure de l’anxiété manifeste et de l’anxiété voilée), …
14
   tests de la personnalité qui visent appréhension totalité, dynamique et souvent en référence à la psychanalyse. Bien sûr attaqués au niveau
de leur qualité métrologique.
Il est d’usage de distinguer plusieurs catégories de tests projectifs :
Anzieu et Chabert (1992) proposent de distinguer :
1- les tests thématiques centrés sur des « contenus significatifs de la personnalité » ;
2- des tests structuraux centrés sur « le pourquoi de la conduite ».
La classification de Franck (1939) est plus détaillée et propose 5 catégories : constitutives (dont le Rorschach est le représentant le plus
connu), constructives (qui consistent à fournir des objets que le sujet doit assembler, comme par exemple, construire un village),
interprétatives (qui consistent à demander à un sujet à partir de dessins représentant plusieurs personnages dans des attitudes de signification
ambiguë, d’improviser des histoires à partir de ces dessins - T.A.T. Thematic Aperception Test, C.A.T. Children Aperception Test),
catharthiques (qui cherchent à déclencher des décharges émotionnelles – test du bonhomme) et réfractives (qui tentent de révéler certains



                                                                          6
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Leur but est de faire apparaître ce que les entretiens ne permettraient pas de repérer
précisément (productions d’informations inaccessibles), de fournir des résultats valides et
objectifs, c’est-à-dire non soumis à la subjectivité du psychologue (objectivité) et d’enrichir le
bilan clinique (ils ont alors le statut d’examens complémentaires).

Les médiations :

Jeu, dessins, productions...
But : diagnostic ou thérapeutique
Médiations peuvent être soient libres ou plus au moins standardisée; mais l'idée est que par
l'intermédiaire d'un objet médiateur accès à l'univers personnel du sujet ( affectif : désirs,
imaginaires, angoisse,...etc. ou cognitif (résoudre un problème, développement intellectuel)
qu'il serait difficile d'atteindre autrement (entretien)
Intérêt chez des sujets n'utilisant pas ou peu le langage (handicap, psychose, troubles précoces
du développement) ou parce que plus à l'aise dans ce type d'expression (enfants).
-------------------------------------------------------------------------------------------------
                 Un exemple de la pratique du psychologue :
                               l’examen psychologique
        Intervention regroupant un ensemble d’entretiens et d’épreuves dont l’objectif est la
                       compréhension de la personne humaine (Royer, 1989).

Cette définition proposée par J. Royer (1989) met l’accent sur l’activité même du psychologue (l’intervention), sur
l’aspect technique de l’examen (plusieurs outils) ainsi que l’objectif qui est visé (comprendre l’autre).

« Comprendre la personne » :
     - comprendre quelle est la demande (au delà du discours manifeste, ce qui est latent) ;
     - comprendre le problème et la problématique du sujet (nécessité de l’entretien, des données
         d’anamnèse...) ;
     - comprendre et évaluer le fonctionnement cognitif d’une part (tests d’aptitudes, d’efficience intellectuelle)
         et la personnalité (sphère affective à partir de l’entretien, des épreuves de personnalité soit selon une
         approche descriptive quantitative (MMPI) soit selon une approche projective (Rorschach, TAT/CAT,
         Dessin du bonhomme, Dessin d’une famille, Patte noire, Machover...) ;
     - mettre en évidence les difficultés du sujet mais aussi ses potentialité adaptatives et évolutives
         (changements) ;


aspects de la personnalité en analysant les distorsions que le sujet fait subir à des codes de communications (écriture, traçage de figures
géométriques, …).
Parmi les méthodes constitutives que nous ne détaillerons pas ici, nous trouvons :
•    Le test du Rorschach
•    Les tests parallèles au Rorschach sont par exemple :
-    Le test Z de Zulliger ;
-    Le test des tâches d’encre de Holzman ;
-    Le test sonore de Boissier, …
Parmi les méthodes interprétatives, nous trouvons :
•    Le T.A.T.
•    Le C.A.T.
Les autres tests projectifs ont généré une littérature moins abondante, nous trouvons par exemple :
•    Le F.A.T. (Family aperception Test)
•    Le S.A.T. (Test d’aperception pour personnes âgées)
•    Le Hand test
•    Le test de Patte Noire
•    Le test du monde
•    Le sceno-test
•    Le test de frustration de Rosenweig
•    Le test des contes ; des contes de fées
•    Le test « histoire d’une gomme »
•    Le test du village imaginaire ; d’une maison, … (cf.annexes)




                                                                    7
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        - restituer à la personne ce que l’on a compris de son problème, de son fonctionnement et de ses
            potentialités fonction de ce qu’elle peut entendre : c’est-à-dire s’approprier.
        - proposer des aides thérapeutiques : changement d’orientation, psychothérapies (analytiques, cognitivo-
            comportementales, de soutien, corporelles,…).

       L’examen psychologique repose sur l’utilisation d’un certain nombre de techniques.
     Les trois grands types de techniques sont : l’entretien, l’observation et les tests.

     Mais en fonction du modèle théorique du praticien (psychanalytique, cognitivo-comportemental,
développementaliste..), l’importance des 3 techniques, leur exploitation, la restitution et les propositions
thérapeutiques varieront.
     Donc sous une appellation générique, l’examen psychologique témoigne d’une véritable diversité de
procédures.

     Le bilan mobilise des capacités fine d'observation et d'analyse (analyse séparément des résultats aux
différents tests), mais aussi de synthèse et d'intégration des éléments dans un tout cohérent.

Le déroulement d'un bilan
Plusieurs rencontres :
    premier entretien : analyse de la demande,
    seconde entrevue : passation des tests,
    troisième entretien : restitution des résultats aux différents tests.

Le choix des tests et techniques dépend des hypothèses et des présupposés théoriques du psychologue.

Clinique armée ou non ?
          Finalement, on retrouve la stérile lutte entre soit disant subjectivité (entretien comme méthode ne
remplissant pas les critères de scientificité, mais possibilité de capter quelque chose du sujet) et objectivité (le
test soit disant scientifique mais qui raterait son objet : le sujet).
          Entre ces deux positions extrêmes, voir extrémistes, on peut considérer actuellement que la pratique
clinique des psychologues met en évidence l’utilisation à la fois de l’entretien et des tests.
L’exemple le plus systématisé étant l’examen psychologique.

Pourquoi cette complémentarité est fructueuse ?
         L’association des ces deux types de techniques dans le cadre d’un examen psychologique permet
d’explorer des dimensions différentes de la personnalité.
         Leur complémentarité permet d’interroger la complexité du fonctionnement psychique humain et de
tenter de l’appréhender dans sa globalité (à la fois sur un versant cognitif et affectif/personnalité).


                                                         Pour plus de renseignements :
Samacher, R. (1998). Le bilan psychologique : une situation, un contenu, une lecture. In Psychologie clinique et psychopathologie. Paris :
        Bréal, 399-432.
Castro, D. (2000). Le compte-rendu d’un bilan psychologique. In sous la direction de D. Castro, Les écrits en psychologie, rapports,
        expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps.
Bernaud, J.L. (2000). Réactions au bilan psychologique. Le point de vue de l’usager. In sous la direction de D. Castro, Les écrits en
        psychologie, rapports, expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps


Bibliographie
Bernaud, J.L. (2000). Réactions au bilan psychologique. Le point          Mucchielli, R. (1993). L’entretien de face à face dans la relation
    de vue de l’usager. In sous la direction de D. Castro, Les                d’aide. Paris : ESF éditeur.
    écrits en psychologie, rapports, expertises, bilans. Paris :          Pagés, M. (1965). L’orientation non directive en psychothérapie
    L’Esprit du Temps                                                         et en psychologie sociale. Paris : Dunod.
Capdevielle, V., Doucet, C. (1999). Les tests et échelles. In             Pagés, M. (1968). L’orientation non directive de C. Rogers.
    Psychologie clinique et psychopathologie. Paris : Armand                  Encyclopédie Médico-Chirurgicale Psychiatrie 37815 E 10.
    Colin, 77-79.                                                         Pedinielli, J.L. (1994). Introduction à la psychologie clinique.
Castro, D. (2000). Le compte-rendu d’un bilan psychologique. In               Paris : Nathan.
    sous la direction de D. Castro, Les écrits en psychologie,            Pinol-Douriez, M., Hurtig, MC., Colas, A. (1993). Interactions
    rapports, expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps.                  enfant/adulte à la crèche en fonction de la relation
Fernandez, L., Catteeuw, M. (2001). La               recherche en             mère/enfant : dépendances évolutives et risques contres-
    psychologie clinique. Actualités et nouvelles perspectives                évolutifs. La psychiatrie de l'enfant, 36, 177-252.
    pour la recherche en psychologie clinique. Paris Nathan.              Revault d’Allonnes, C. et al. (1989). La démarche clinique en
    Collection Fac. Sous la direction de JL Pedinielli.                       sciences humaines. Paris : Dunod,
Lebovici, S. et al. (1989). L'évaluation des interactions précoces        Rogers, C. (1942). La relation d'aide et la psychothérapie. Paris,
    entre le bébé et ses partenaires. Paris, Médecine et Hygiène.             ESF.




                                                                     8
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Royer, J. (1989). L’examen psychologique de l’enfant. Paris :                               Samacher, R. (1998). Le bilan psychologique : une situation, un
   Editions psychologie et Avenir. Numéro Hors série Le                                          contenu, une lecture. In Psychologie clinique et
   journal des psychologues.                                                                     psychopathologie. Paris : Bréal, 399-432.
Rudelic-Fernandez, D. (1999). Langage du cas : modèles et                                   Stern, D.N. (1985). Le monde interpersonnel du nourrisson.
   modalités. In : P. Fédida et F. Villa, Le cas en controverse.                                 Paris, PUF.
   Paris : P.U.F., 29-41.                                                                   Sous la direction de A. Weil-Barais (1997). Les tests. In Les
                                                                                                 méthodes en psychologie. Collection Grand Amphi. Paris :
                                                                                                 Bréal, 105-109.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour aller plus loin…                                                                       Kaufmann, J.C. (1996). L’entretien compréhensif. Paris : Nathan
Tests :                                                                                             Université.
Anzieu, D., Chabert, C. (1992). Les méthodes projectives. Paris :                           Mercuel, A. et al. (1999). Entretien et relation d’aide dans des
           P.U.F.                                                                                   situations psychiatriques ou psychologiques difficiles.
Bernaud, J. L. (1998). Les méthodes d’évaluation de la                                              Paris : Masson.
           personnalité. Paris : Dunod. Collection Les Topos.                               Mucchielli, R. (1998). L’analyse de contenu des documents et
Bernaud, J. L. (2000). Tests et théories de l’intelligence. Paris :                                 des communications. Paris ESF éditeur.
           Dunod. Collection Les Topos.                                                     Poupart, J. L’entretien de type qualitatif : considérations
Pichot, P. (1986). Les tests mentaux. Paris : PUF. Collection Que                                   épistémologiques théoriques et méthodologiques. In :
sais-je ?                                                                                           Poupart J. et al., La recherche qualitative. Enjeux
Guillevic, C. ; Vautier, S.(1998). Diagnostic et tests                                              épistémologiques et méthodologiques. Paris : Gaétan
psychologiques. Paris : Nathan. Collection 128.                                                     Morin Editeur, 173-209.
Entretiens :                                                                                Poussin, G. (1994). La pratique de l’entretien clinique. Paris :
Beaune, D., Reveillere, C. L’entretien clinique en                                                  Dunod.
        psychopathologie. In : D. Beaune et C., Reveillere,                                 Etudes de cas :
        Psychologie clinique et pathologique. Paris . Gaétan                                Alexandre, B. (1998). L’étude de cas . In : R. Samacher et al.,
        Morin éditeur, 18-23.                                                                    Psychologie clinique et psychopathologie, Paris : Bréal,
Benony, H., Charahoui, K. (1999). L’entretien clinique. Paris :                                  361-398.
Dunod. Collection Les Topos.                                                                Braconnier, A., Lesieur, P. (1999). le cas unique : au-delà du
Berthier, N. (1998). Les entretiens. In : N. Berthier, les                                       singulier . In : P. Fédida et F. Villa, Le cas en controverse.
        techniques d’enquête. Paris : Armand Colin, 51-65.                                       Paris : P.U.F., 201-211.
Blanchet, A. (1989). L’entretien : la co-construction du sens. In :                         Doron, J. (2001). La démarche du cas. Paris : Dunod.
        C. Revault d’Allonnes et al., La démarche clinique en                               Fedida, P., Villa, F. (1999). Le cas en controverse. Monographie
        sciences humaines. Paris : Dunod, 87-102.                                                de psychopathologie. Paris : P.U.F.
Blanchet, A., Gotman, A. (1992). L’enquête et ses méthodes :                                Fedida, P. (1990). La construction du cas. Nouvelle Revue de
        l’entretien. Paris : Nathan Université.                                                  psychanalyse, Histoires de cas, n°42, 245-260.
Blanchet, A. (1997). Dire et faire dire : l’entretien. Paris :                              Fernandez, L. (1999). L’étude de cas. Cours de licence. PSY
        Armand Colin.                                                                            301. Université Toulouse Le Mirail.
Chiland, C. (1989). L’entretien clinique. Paris : PUF.                                      Humery, R. (1995). La problématique du cas singulier. In
Sous la direction de Cyssau, C. (1998). L’entretien en clinique.                                 BOURGUIGNON, O, BYDLOWSKI, B. La recherche
        Paris : In Press Editions.                                                               clinique en psychopathologie, Perspectives critiques. Paris :
Demazière, D., Dubar, C. (1997). Analyser les entretiens                                         PUF, 69-91
        biographiques. L’exemple de récits d’insertion. Paris :                             Revault d’Allonnes, C. (1989). L’étude de cas : de l’illustration à
        Nathan. Essais & recherches.                                                             la conviction. In Revault d’Allonnes, C. La démarche
Guittet, A. (1997). L’entretien. Paris : Armand Colin.                                           clinique en sciences humaines. Paris : Bordas, 67-86.
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        Manuel d’analyse de contenu. Paris Armand Colin.                                         psychanalyse, Histoires de cas, n°42, 285-302.
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     Bruxelles : Mardaga.                                                                   Ciccone, A. (1998). L’observation clinique. Paris : Dunod, Les
Jones, R.A. (2000). L’entretien. In : R.A. Jones, Méthodes de                                    Topos.
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        Université, 137-167.                                                                     sociale.                          Paris :                          ESF.




                                                                                   9

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La methode clinique

  • 1. Deug Lydia FERNANDEZ La méthode clinique 1. La méthode médicale 2. La méthode psychanalytique 3. La méthode clinique 3.1. les techniques 3.2. l’étude approfondie et exhaustive du cas 4. L’étude de cas 5. L’entretien clinique 5.1 Spécificité de l’entretien clinique 5.2 Objectifs de l’entretien clinique 6. L’observation clinique 6.1 définition 6.2 caractéristiques différentielles de l'observation clinique structurée et relationnelle selon Khon et Nègre (1991) 7. Les tests 7.1 Définitions 7.2 Les différents types de tests 7.3 Objectifs des tests 8. Les médiations 9- Un exemple de la pratique du psychologue : l’examen psychologique de l’enfant : Intervention regroupant un ensemble d’entretiens et d’épreuves dont l’objectif est la compréhension de la personne humaine 9.1. déroulement d’un bilan 9.2. clinique armée ou non ? 9.3. pourquoi la complémentarité des méthode est-elle fructueuse ? Bibliographie La méthode clinique émerge et s'individualise progressivement de la méthode médicale (modèle expérimental), de la méthode psychanalytique. Méthode médicale Elle englobe la sémiologie (le patient est porteur de signes -maladie) mais aussi la démarche qui va du recueil de signes à leur association en syndromes et à la découverte de la maladie Le médecin se pose en expert (reconnaissance des signes) ; il est en position d’extériorité qui permet l'objectivation des signes, réorganisé pour nommer la maladie importance du regard : primat du voir, du nommer mots-clés : objectivité – explication – prévision – extériorité Méthode psychanalytique Intérêt pour la compréhension du sujet et non la maladie (singularité, histoire) Intérêt pour le temps subjectif (temps du vécu et de l’histoire du sujet indissociable de la démarche clinique (témoignages, histoires et récits de vie), pour la question du sens, ce que l'on observe (comportement, discours) a un sens qui est singulier. Sens Inconscient. Psychanalyste : sa position - implication : neutralité, empathie. Reconnaissance de l'implication (transfert-contre-transfert) 1
  • 2. Deug Lydia FERNANDEZ mots-clés : Subjectivité – compréhension – rétrospection – implication Méthode clinique Importance du rôle de l'observation et du contact avec le malade issu de la clinique médicale mais intègre les apports de la psychanalyse (subjectivité, totalité, sens, implication). Cependant la méthode est différente, elle ne vise pas l'élucidation du sens inconscient du conflit, l’analyse du transfert. Son projet est plus vaste et holistique : - elle s’insère dans une activité pratique visant à la reconnaissance et à la nomination de certains états, aptitudes et comportements, dans le but de proposer une thérapeutique (psychothérapie, par exemple), une mesure d’ordre social ou éducatif ou une forme de conseil permettant une modification positive de l’individu. - elle vise à créer une situation avec un degré faible de contrainte, en vue d’un recueil d’informations1 qu’elle souhaite le plus large et le moins artificiel possible en laissant au sujet des possibilités d’expression La méthode clinique comporte 2 niveaux de buts différents : - celui des techniques (tests, échelles d’évaluation, entretiens, dessin, jeu, analyse des textes écrits, observation…) de recueil in vivo des informations, en situation naturelle2 (1er niveau : recueil d’informations pouvant faire l’objet de différents traitements : analyse de contenu, analyse psychopathologique,…) ; - celui de l’étude approfondie et exhaustive du cas (2ème niveau : compréhension du sujet : singularité, fidélité des observations, recherche des significations et de l’origine des actes, des conflits ainsi que des modes de résolution des conflits.). L'étude de cas La notion de cas en psychologie clinique vise à se dégager des aspects désubjectivants de la position médicale. L’analyse et l’interprétation d'un problème clinique se centre sur la singularité et sur l'histoire du sujet. Il s’agit de restituer le sujet et non pas de nommer la maladie. La psychologie clinique est fondée sur « l ‘étude approfondie de cas individuels ». Son objet est l’étude de la conduite humaine (adaptée ou inadaptée) incluant les dimensions sociales ou l’impact de l’environnement. L’étude de cas concerne à la fois la clinique du sujet et la clinique du social. L’étude de cas vise « non seulement à donner une description d’une personne, de sa situation et de ses problèmes mais elle cherche aussi à en éclairer l’origine et le développement, l’anamnèse ayant pour objet de repérer les causes et la genèse de ses problèmes » (Huber, 1987). Le terme « cas » vise à éclairer la singularité d’un problème mais il transforme également le sujet en porteur d’une maladie ou d’une situation particulière (Pedinielli, 1994). Nous assistons à la naissance d’une véritable « genre » clinique qui comprend un contenu relativement stable et un mode d’organisation de discours. Diagnostic, étiologie, description de symptômes sont seulement quelques-uns des éléments obligés de son contenu (Rudelic-Fernandez, 1999). 1 Regroupées et replacées dans la dynamique individuelle. 2 Recueil des informations en respectant le contexte. 2
  • 3. Deug Lydia FERNANDEZ Mais à cette conception pragmatique qui met en avant la recherche holistique des éléments en s’intéressant plus à l’individu qu’au symptôme, d’autres auteurs préfèrent des définitions plus larges. Ainsi, Revault d’Allonnes (1989) insiste sur la notion « d’histoire de vie » : « L’étude de cas vise à dégager la logique d’une histoire de vie singulière aux prises avec des situations complexes nécessitant des lectures à différents niveaux, et mettant en œuvre des outils conceptuels adaptés. De ce fait, elle n’est plus essentiellement référée à l’anamnèse et au diagnostic, et se dégage des contraintes d’une psychologie médicale, tout en restant clinique et psychopathologique ». Les deux orientations sont proches, l’une vise à intégrer les données en les référant à l’individu et en évitant de le morceler, l’autre tente de restituer la singularité intérieure en se dégageant de l’objectivation. Ces deux positions ne sont pas opposées mais correspondent à des temps ou des objectifs différents : la première est évaluative alors que la seconde s’inscrit dans une conception thérapeutique ou dans une démarche d’illustration (Pedinielli, 1994). L'entretien clinique L'entretien clinique est un des outils privilégiés de la méthode clinique dans la mesure où la subjectivité s'actualise par les faits de parole dans une adresse à un clinicien. L'entretien clinique est donc la technique de choix pour accéder à des informations subjectives (histoire de vie, représentations, sentiments, émotions, expérience) témoignant de la singularité et de la complexité d'un sujet. La spécificité de l'entretien clinique réside dans l'établissement d'une relation asymétrique (Chiland, 1989) où un sujet adresse une demande à un clinicien, ce dernier étant identifié par sa fonction (c'est un professionnel) et par sa position durant l'échange. Cette position différencie radicalement l'entretien clinique des autres types d'échanges possibles entre deux personnes comme en autres; la conversation, l'interrogatoire ou la confession (Muchielli, 1993). Cette position dite "clinique" est souvent décrite par les caractéristiques suivantes : - La centration sur le sujet : la position du clinicien vise la production par un sujet d'un discours auto-référentiel; - La non-directivité : l'attitude du clinicien doit faciliter la liberté de parole du sujet par des interventions ne visant pas à diriger le discours mais à soutenir l'acte de parole (Rogers, 1942; Pagès, 1965, 1968). - La neutralité bienveillante : le clinicien s'abstient de tout jugement et de prise de position idéologique. Elle traduit l'acceptation inconditionnelle de l'autre tel qu'il se présente. Ceci implique au préalable que le clinicien ait accepté ce qu'il est lui-même pour ne pas projeter des éléments de sa propre problématique. - L'empathie : pour comprendre ce que vit une personne, il convient de pouvoir s'identifier à elle tout en restant soi-même. Cette capacité a été décrite par Rogers dans le cadre de la relation d'aide et renvoie à la réceptivité aux sentiments vécus par le sujet et à la capacité verbale d'en communiquer la compréhension. Les informations obtenues par entretiens concernent : l’histoire du sujet, les symptômes ou signes cliniques, la problématique, les mécanismes de défense, les représentations, les émotions, les affects, les troubles du langage. Accès à la subjectivité et au contexte. 3
  • 4. Deug Lydia FERNANDEZ L'entretien clinique peut être mis en œuvre dans différents contextes répondant à des objectifs différents : - diagnostic (recueil d'informations et évaluations aboutissant à un diagnostic), - thérapeutique (processus de transformation et d'influence, cf. vidéo de Kramer), - et recherche (recueil d'informations sur un objet de recherche). Il nécessite une formation car il met en jeu des processus d'influence (relance : interrogation – référentielle3, modale4, déclaration – complémentation5, interprétation6 ; réitération –écho7, reflet8 ), des processus inconscients (défenses), des effets de vérité pour le sujet, d'abréaction, etc... qu'il faut pouvoir gérer : c'est donc une véritable technique à laquelle il faut se former (faire l'expérience, enregistrement, vidéo, reprise en groupe..). En fonction des références théoriques (psychanalytiques, cognitive, comportementale, humaniste, phénoménologique, systémique) et des objectifs (diagnostic, thérapeutique, recherche) : * les techniques de gestion de l'entretien sont variables (plus ou moins structuré, plus ou moins impliqué, plus ou moins directif) * l'analyse varie selon les aspects à aborder (inconscient, dynamique, cognitifs et comportementaux)… L'observation clinique9 L’observation renvoie à l'action de percevoir avec attention la réalité (un objet par exemple) afin de mieux la comprendre (capacité à discriminer les différences entre phénomènes). Certains phénomènes ne peuvent être accessibles que par l’observation, comme par exemple les phénomènes cliniques s'exprimant par la communication non verbale (petite enfance) ou par des troubles graves de la communication verbale et de la relation (autisme, polyhandicap). L'observation est une méthode complémentaire à l'entretien clinique, lorsque l'on veut confronter différents registres de la communication (digital /analogique). L'observation permet d'étudier les phénomènes cliniques dans leur contexte. Pour Pedinielli (1994), le projet de l'observation clinique vise à « ...relever des phénomènes comportementaux significatifs, de leur donner un sens en les resituant dans la dynamique, l'histoire d'un sujet et dans le contexte ». 3 Demande d’identification supplémentaire de la référence. « Pouvez-vous m’en dire davantage ? ». 4 Demande d’identification de l’attitude propositionnelle de l’Ié : « Qu’en pensez-vous ? ». 5 Elle ajoute une élément d’identification de la référence à l’énoncé précédent sous forme de déductions partielles ou d’anticipations incertaines… 6 Elle suggère une attitude non explicité par l’Ié. 7 Répétition ou reformulation d’un ou de plusieurs énoncés référentiels. 8 Répétition ou reformulation avec un préfixe modal d’un ou de plusieurs énoncés de l’Ié : « Vous croyez que… ; vous pensez que… ». 9 (sémiotisé pour relationnelle : recherche de la signification versus articulation de la pensée et sémantique pour la structurée (recherche du sens versus description d'un domaine conceptuel ou psychologique) Si l'on dit que la production de sens dans l'observation est sémiotisé, cela signifie que l'observation vise la construction d'une information invariable quelque soit le destinataire. Ceci implique de pouvoir objectiver les éléments issus de l'observation = observation structurée. Dans le cas où l'observation réalise une production de sens sémantisé, cette observation privilégie le sens perçu par l'observateur. La perception renvoie à une construction de sens à partir de ce qui est observé, introduisant une dimension de subjectivité = observation relationnelle. "L'observation clinique" A. Ciccone, p.39 4
  • 5. Deug Lydia FERNANDEZ Ainsi, le champ de l'observation clinique n'est réduit ni à l'observation des troubles (psychopathologie), ni à l'observation psychanalytique (la réalité psychique), et concerne les conduites verbales et non verbales, les interactions dans leur référence à la subjectivité et l'intersubjectivité. Ce projet inclut tout aussi bien l'observation clinique structurée que l'observation clinique relationnelle. Mais, on note que le choix du type d'observation dépend des références théoriques du cliniciens, mais aussi des buts à atteindre. Dans la pratique clinique, c'est l'observation clinique relationnelle qui y est privilégiée (on observe en fait tout le temps). Dans la recherche, il est nécessaire de mettre au point des dispositifs plus structurée pouvant répondre au problèmes de la validité. Caractéristiques différentielles de l'observation clinique structurée et relationnelle selon Khon et Nègre (1991) OBSERVATION CLINIQUE OBSERVATION CLINIQUE STRUCTUREE RELATIONNELLE POSITION ET ACTIVITE DE Extériorité Impliqué L'OBSERVATEUR Focalisation Attention flottante Discrimination Association FONCTION DU DISPOSITIF Recueil standardisé de faits Espace d'actualisation des phénomènes objectifs cliniques PRODUCTION DU SENS Sémantisé Sémiotisé TYPE DE CONNAISSANCE Expérimenté Expériencié VISEES PRINCIPALES Explicative Compréhensive Attention : nécessité de se former à l’observation car l’observation implique des processus de réduction, de séléction, des inférences, la reconstruction des faits en fonction du contexte et de l'implication de l'observateur (ex : le petit John). Le recueil du matériel est réalisé à l’aide de techniques d’observation, qui selon les domaines de la psychologie, peuvent être simples ou sophistiqués : regard naturel ; enregistrements vidéoscopiques ; techniques d’imageries,… Exemple : L'observation directe et systématisée de l'enfant en situation a conduit à l'élaboration d'outils d'évaluation et de diagnostic de l'autisme infantile : - la CARS, Echelle d'évaluation de l'autisme infantile (Schopler, ) - et la ECA, Echelle d'évaluation des comportements autistiques (Lelord, Barthelemy,). L'observation systématisée a également joué un rôle important dans la compréhension des interactions précoces mère/bébé10. Certains travaux empruntent à la fois à l'observation systématisée des comportements (comme en éthologie) et à l'observation psychanalytique (intérêt pour l'intersubjectivité). Le champ de l'observation prend en compte le niveau comportemental (analyse dynamique des interactions entre l'enfant et la mère), le niveau affectif (dynamique des échanges affectifs et émotionnels) et le niveau fantasmatique (désirs inconscients). L'observation de ces trois niveaux dans les interactions mère/bébé n'implique pas le même degré d'inférence. Ces recherches ont permis l'élaboration de grille visant la systématisation de l'observation, ces grilles pouvant être plus ou moins structurées : GLOS - Greenspan and Libermann Observation Scale, 1980, Stern, 1985 ; Lebovici et al., 1989). Ces techniques, développées au sein de procédures de recherches cliniques ont produit des indices pertinents pour la compréhension des interactions mère/bébé qui ont un intérêt pour l'évaluation et le diagnostic en pratique clinique (Pinol-Douriez, 1993) Les tests 10 Pour un exposé des modèles et travaux sur les interactions du nourrisson avec son entourage se référer à l'article de Robert-Tissot et Rusconi Serpa (2000). 5
  • 6. Deug Lydia FERNANDEZ Qu’est-ce qu’un test ? « Le test est sans doute l’outil qui paraît spécifique du psychologue, voire exclusif, puisqu’il est le seul à posséder les connaissances permettant son interprétation » (Pedinielli, 1994). Il est « une situation standardisée servant de stimulus à un comportement qui est évalué par comparaison statistique avec celui d’individus placés dans la même situation, afin de classer le sujet soit quantitativement, soit typologiquement » (Pichot, 1986). Pour Guillevic et Vautier (1998), il s’agit essentiellement « d’une épreuve de stimulation d’un individu pour dégager les grandes lignes de sa personnalité ». Il s’agit plus précisément « d’une situation standardisée qui permet, par une évaluation statistique des réponses produites par un sujet, d’établir son profil psychologique en termes de capacités et de traits de personnalité ». Cette épreuve doit présenter deux types de caractéristiques : - la standardisation11 de la situation : les épreuves/le matériel- support (énoncés verbaux, images,…), la consigne, les conditions de passation et la cotation et le dépouillement (à l’aide de grilles normalisées) sont identiques pour tous les sujets ; - la nécessité de construire des items indépendants des dimensions culturelles. Il est difficile d’affirmer qu’un test échappe à l’influence des dimensions culturelles plus profondes (valeurs, représentations du monde, stéréotypes, …). Face à cette difficulté, un grand nombre de concepteurs l’intègrent dans des tests en retenant des items présentant des degrés divers de cette dimension culturelle. - l’existence d’une échelle de mesure (ou étalonnage) servant à situer des individus par rapport à un groupe de référence (Weil-Barais et al, 1997 ; Capdevielle, Doucet, 1999). Il existe différentes sortes de tests : - les tests d’aptitudes ou instrumentaux qui visent à étudier un phénomène précis et bien précis comme l’attention et la mémoire ; - les tests de développement qui analysent l’évolution des compétences et des aptitudes (graphiques, motrices, …) ; - les tests d’intelligence12 ; - les tests de personnalité : inventaires de personnalité13 et méthodes projectives14. 11 Standardisation : référence à la norme (et non au sujet), à l'objectivité (un autre psychologue même résultat). Possible car construit avec recherche de qualités de la mesure : fidèle, valide et sensible. 12 Intelligence générale (facteur G) : résolution de problèmes, test de raisonnement, intelligence concrète ou pratique (facteur F) : cubes de Kohs par exemple, aptitude verbale (facteur V) : épreuves verbales, aptitudes spécifiques ( facteurs N, S, M, P, …), aptitudes numérique (N), spatiale (S), mécanique (M), aptitudes : perceptives (P), attentionnelles (Q), mnémoniques, créatives. (NEMI de Zazzo, WAIS, WISC, WPPSI-R de Weschler, K-ABC de Kaufman,… 13 inventaires ou questionnaires de personnalité : inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota - MMPI-2 (révisé en France en 1997) inventaire NEO-PI-R ; inventaire de personnalité d’Eysenck – EPI- (mesure de la personnalité en 2 dimensions : extraversion- introversion ; névrosisme-stabilité) ; Inventaire psychologique de californie – CPI-R (mesure de 20 traits de personnalité) ; mini-mult (étude de la personnalité normale et pathologique) ; inventaire de dépression de Beck – BDI- II (évaluation de la sévérité de la dépression) ; inventaire de coping pour les situation stressantes – CISS- (évaluation des styles de réactions aux situations stressantes) ; inventaire d’anxiété état-trait (forme Y) –STAI-Y (mesure de l ‘anxiété- état et de l’anxiété-trait) ; inventaire d’estime de soi de Coopersmith –SEI (mesure de l’estime de soi) ; profil socio-affectif –PSA (évaluation socio-affective de l’enfant) ; échelle composite de dépression pour enfants –MDI-C (évaluation et dépistage de différents aspects de la dépression chez l’enfant) ; échelle d’anxiété manifeste pour enfants – R-CMAS ( évaluation et dépistage de différents aspects de l’anxiété chez les enfants et les adolescents) ; échelle d’anxiété de R. B. Cattell –ANX (mesure de l’anxiété manifeste et de l’anxiété voilée), … 14 tests de la personnalité qui visent appréhension totalité, dynamique et souvent en référence à la psychanalyse. Bien sûr attaqués au niveau de leur qualité métrologique. Il est d’usage de distinguer plusieurs catégories de tests projectifs : Anzieu et Chabert (1992) proposent de distinguer : 1- les tests thématiques centrés sur des « contenus significatifs de la personnalité » ; 2- des tests structuraux centrés sur « le pourquoi de la conduite ». La classification de Franck (1939) est plus détaillée et propose 5 catégories : constitutives (dont le Rorschach est le représentant le plus connu), constructives (qui consistent à fournir des objets que le sujet doit assembler, comme par exemple, construire un village), interprétatives (qui consistent à demander à un sujet à partir de dessins représentant plusieurs personnages dans des attitudes de signification ambiguë, d’improviser des histoires à partir de ces dessins - T.A.T. Thematic Aperception Test, C.A.T. Children Aperception Test), catharthiques (qui cherchent à déclencher des décharges émotionnelles – test du bonhomme) et réfractives (qui tentent de révéler certains 6
  • 7. Deug Lydia FERNANDEZ Leur but est de faire apparaître ce que les entretiens ne permettraient pas de repérer précisément (productions d’informations inaccessibles), de fournir des résultats valides et objectifs, c’est-à-dire non soumis à la subjectivité du psychologue (objectivité) et d’enrichir le bilan clinique (ils ont alors le statut d’examens complémentaires). Les médiations : Jeu, dessins, productions... But : diagnostic ou thérapeutique Médiations peuvent être soient libres ou plus au moins standardisée; mais l'idée est que par l'intermédiaire d'un objet médiateur accès à l'univers personnel du sujet ( affectif : désirs, imaginaires, angoisse,...etc. ou cognitif (résoudre un problème, développement intellectuel) qu'il serait difficile d'atteindre autrement (entretien) Intérêt chez des sujets n'utilisant pas ou peu le langage (handicap, psychose, troubles précoces du développement) ou parce que plus à l'aise dans ce type d'expression (enfants). ------------------------------------------------------------------------------------------------- Un exemple de la pratique du psychologue : l’examen psychologique Intervention regroupant un ensemble d’entretiens et d’épreuves dont l’objectif est la compréhension de la personne humaine (Royer, 1989). Cette définition proposée par J. Royer (1989) met l’accent sur l’activité même du psychologue (l’intervention), sur l’aspect technique de l’examen (plusieurs outils) ainsi que l’objectif qui est visé (comprendre l’autre). « Comprendre la personne » : - comprendre quelle est la demande (au delà du discours manifeste, ce qui est latent) ; - comprendre le problème et la problématique du sujet (nécessité de l’entretien, des données d’anamnèse...) ; - comprendre et évaluer le fonctionnement cognitif d’une part (tests d’aptitudes, d’efficience intellectuelle) et la personnalité (sphère affective à partir de l’entretien, des épreuves de personnalité soit selon une approche descriptive quantitative (MMPI) soit selon une approche projective (Rorschach, TAT/CAT, Dessin du bonhomme, Dessin d’une famille, Patte noire, Machover...) ; - mettre en évidence les difficultés du sujet mais aussi ses potentialité adaptatives et évolutives (changements) ; aspects de la personnalité en analysant les distorsions que le sujet fait subir à des codes de communications (écriture, traçage de figures géométriques, …). Parmi les méthodes constitutives que nous ne détaillerons pas ici, nous trouvons : • Le test du Rorschach • Les tests parallèles au Rorschach sont par exemple : - Le test Z de Zulliger ; - Le test des tâches d’encre de Holzman ; - Le test sonore de Boissier, … Parmi les méthodes interprétatives, nous trouvons : • Le T.A.T. • Le C.A.T. Les autres tests projectifs ont généré une littérature moins abondante, nous trouvons par exemple : • Le F.A.T. (Family aperception Test) • Le S.A.T. (Test d’aperception pour personnes âgées) • Le Hand test • Le test de Patte Noire • Le test du monde • Le sceno-test • Le test de frustration de Rosenweig • Le test des contes ; des contes de fées • Le test « histoire d’une gomme » • Le test du village imaginaire ; d’une maison, … (cf.annexes) 7
  • 8. Deug Lydia FERNANDEZ - restituer à la personne ce que l’on a compris de son problème, de son fonctionnement et de ses potentialités fonction de ce qu’elle peut entendre : c’est-à-dire s’approprier. - proposer des aides thérapeutiques : changement d’orientation, psychothérapies (analytiques, cognitivo- comportementales, de soutien, corporelles,…). L’examen psychologique repose sur l’utilisation d’un certain nombre de techniques. Les trois grands types de techniques sont : l’entretien, l’observation et les tests. Mais en fonction du modèle théorique du praticien (psychanalytique, cognitivo-comportemental, développementaliste..), l’importance des 3 techniques, leur exploitation, la restitution et les propositions thérapeutiques varieront. Donc sous une appellation générique, l’examen psychologique témoigne d’une véritable diversité de procédures. Le bilan mobilise des capacités fine d'observation et d'analyse (analyse séparément des résultats aux différents tests), mais aussi de synthèse et d'intégration des éléments dans un tout cohérent. Le déroulement d'un bilan Plusieurs rencontres : premier entretien : analyse de la demande, seconde entrevue : passation des tests, troisième entretien : restitution des résultats aux différents tests. Le choix des tests et techniques dépend des hypothèses et des présupposés théoriques du psychologue. Clinique armée ou non ? Finalement, on retrouve la stérile lutte entre soit disant subjectivité (entretien comme méthode ne remplissant pas les critères de scientificité, mais possibilité de capter quelque chose du sujet) et objectivité (le test soit disant scientifique mais qui raterait son objet : le sujet). Entre ces deux positions extrêmes, voir extrémistes, on peut considérer actuellement que la pratique clinique des psychologues met en évidence l’utilisation à la fois de l’entretien et des tests. L’exemple le plus systématisé étant l’examen psychologique. Pourquoi cette complémentarité est fructueuse ? L’association des ces deux types de techniques dans le cadre d’un examen psychologique permet d’explorer des dimensions différentes de la personnalité. Leur complémentarité permet d’interroger la complexité du fonctionnement psychique humain et de tenter de l’appréhender dans sa globalité (à la fois sur un versant cognitif et affectif/personnalité). Pour plus de renseignements : Samacher, R. (1998). Le bilan psychologique : une situation, un contenu, une lecture. In Psychologie clinique et psychopathologie. Paris : Bréal, 399-432. Castro, D. (2000). Le compte-rendu d’un bilan psychologique. In sous la direction de D. Castro, Les écrits en psychologie, rapports, expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps. Bernaud, J.L. (2000). Réactions au bilan psychologique. Le point de vue de l’usager. In sous la direction de D. Castro, Les écrits en psychologie, rapports, expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps Bibliographie Bernaud, J.L. (2000). Réactions au bilan psychologique. Le point Mucchielli, R. (1993). L’entretien de face à face dans la relation de vue de l’usager. In sous la direction de D. Castro, Les d’aide. Paris : ESF éditeur. écrits en psychologie, rapports, expertises, bilans. Paris : Pagés, M. (1965). L’orientation non directive en psychothérapie L’Esprit du Temps et en psychologie sociale. Paris : Dunod. Capdevielle, V., Doucet, C. (1999). Les tests et échelles. In Pagés, M. (1968). L’orientation non directive de C. Rogers. Psychologie clinique et psychopathologie. Paris : Armand Encyclopédie Médico-Chirurgicale Psychiatrie 37815 E 10. Colin, 77-79. Pedinielli, J.L. (1994). Introduction à la psychologie clinique. Castro, D. (2000). Le compte-rendu d’un bilan psychologique. In Paris : Nathan. sous la direction de D. Castro, Les écrits en psychologie, Pinol-Douriez, M., Hurtig, MC., Colas, A. (1993). Interactions rapports, expertises, bilans. Paris : L’Esprit du Temps. enfant/adulte à la crèche en fonction de la relation Fernandez, L., Catteeuw, M. (2001). La recherche en mère/enfant : dépendances évolutives et risques contres- psychologie clinique. Actualités et nouvelles perspectives évolutifs. La psychiatrie de l'enfant, 36, 177-252. pour la recherche en psychologie clinique. Paris Nathan. Revault d’Allonnes, C. et al. (1989). La démarche clinique en Collection Fac. Sous la direction de JL Pedinielli. sciences humaines. Paris : Dunod, Lebovici, S. et al. (1989). L'évaluation des interactions précoces Rogers, C. (1942). La relation d'aide et la psychothérapie. Paris, entre le bébé et ses partenaires. Paris, Médecine et Hygiène. ESF. 8
  • 9. Deug Lydia FERNANDEZ Royer, J. (1989). L’examen psychologique de l’enfant. Paris : Samacher, R. (1998). Le bilan psychologique : une situation, un Editions psychologie et Avenir. Numéro Hors série Le contenu, une lecture. In Psychologie clinique et journal des psychologues. psychopathologie. Paris : Bréal, 399-432. Rudelic-Fernandez, D. (1999). Langage du cas : modèles et Stern, D.N. (1985). Le monde interpersonnel du nourrisson. modalités. In : P. Fédida et F. Villa, Le cas en controverse. Paris, PUF. Paris : P.U.F., 29-41. Sous la direction de A. Weil-Barais (1997). Les tests. In Les méthodes en psychologie. Collection Grand Amphi. Paris : Bréal, 105-109. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour aller plus loin… Kaufmann, J.C. (1996). L’entretien compréhensif. Paris : Nathan Tests : Université. Anzieu, D., Chabert, C. (1992). Les méthodes projectives. Paris : Mercuel, A. et al. (1999). Entretien et relation d’aide dans des P.U.F. situations psychiatriques ou psychologiques difficiles. Bernaud, J. L. (1998). Les méthodes d’évaluation de la Paris : Masson. personnalité. Paris : Dunod. Collection Les Topos. Mucchielli, R. (1998). L’analyse de contenu des documents et Bernaud, J. L. (2000). Tests et théories de l’intelligence. Paris : des communications. Paris ESF éditeur. Dunod. Collection Les Topos. Poupart, J. L’entretien de type qualitatif : considérations Pichot, P. (1986). Les tests mentaux. Paris : PUF. Collection Que épistémologiques théoriques et méthodologiques. In : sais-je ? Poupart J. et al., La recherche qualitative. Enjeux Guillevic, C. ; Vautier, S.(1998). Diagnostic et tests épistémologiques et méthodologiques. Paris : Gaétan psychologiques. Paris : Nathan. Collection 128. Morin Editeur, 173-209. Entretiens : Poussin, G. (1994). La pratique de l’entretien clinique. Paris : Beaune, D., Reveillere, C. L’entretien clinique en Dunod. psychopathologie. In : D. Beaune et C., Reveillere, Etudes de cas : Psychologie clinique et pathologique. Paris . Gaétan Alexandre, B. (1998). L’étude de cas . In : R. Samacher et al., Morin éditeur, 18-23. Psychologie clinique et psychopathologie, Paris : Bréal, Benony, H., Charahoui, K. (1999). L’entretien clinique. Paris : 361-398. Dunod. Collection Les Topos. Braconnier, A., Lesieur, P. (1999). le cas unique : au-delà du Berthier, N. (1998). Les entretiens. In : N. Berthier, les singulier . In : P. Fédida et F. Villa, Le cas en controverse. techniques d’enquête. Paris : Armand Colin, 51-65. Paris : P.U.F., 201-211. Blanchet, A. (1989). L’entretien : la co-construction du sens. In : Doron, J. (2001). La démarche du cas. Paris : Dunod. C. Revault d’Allonnes et al., La démarche clinique en Fedida, P., Villa, F. (1999). Le cas en controverse. Monographie sciences humaines. Paris : Dunod, 87-102. de psychopathologie. Paris : P.U.F. Blanchet, A., Gotman, A. (1992). L’enquête et ses méthodes : Fedida, P. (1990). La construction du cas. Nouvelle Revue de l’entretien. Paris : Nathan Université. psychanalyse, Histoires de cas, n°42, 245-260. Blanchet, A. (1997). Dire et faire dire : l’entretien. Paris : Fernandez, L. (1999). L’étude de cas. Cours de licence. PSY Armand Colin. 301. Université Toulouse Le Mirail. Chiland, C. (1989). L’entretien clinique. Paris : PUF. Humery, R. (1995). La problématique du cas singulier. In Sous la direction de Cyssau, C. (1998). L’entretien en clinique. BOURGUIGNON, O, BYDLOWSKI, B. La recherche Paris : In Press Editions. clinique en psychopathologie, Perspectives critiques. Paris : Demazière, D., Dubar, C. (1997). Analyser les entretiens PUF, 69-91 biographiques. L’exemple de récits d’insertion. Paris : Revault d’Allonnes, C. (1989). L’étude de cas : de l’illustration à Nathan. Essais & recherches. la conviction. In Revault d’Allonnes, C. La démarche Guittet, A. (1997). L’entretien. Paris : Armand Colin. clinique en sciences humaines. Paris : Bordas, 67-86. Ghiglione, R., Beauvois, J.L., Chabrol, C., Trognon, A. (1980). Widlöcher, D. (1990). Le cas singulier. Nouvelle Revue de Manuel d’analyse de contenu. Paris Armand Colin. psychanalyse, Histoires de cas, n°42, 285-302. Huber, W. (1987). La Psychologie clinique aujourd’hui. Observation : Bruxelles : Mardaga. Ciccone, A. (1998). L’observation clinique. Paris : Dunod, Les Jones, R.A. (2000). L’entretien. In : R.A. Jones, Méthodes de Topos. recherches en sciences humaines. Paris : De Boeck Mucchielli, R. (1974). L’observation psychologique et psycho- Université, 137-167. sociale. Paris : ESF. 9