1. Swiss antagonist of minarets embraces Islam
Voilà une version de cette histoire qui nous ramène un peu plus près de la
vérité, si j'ose dire. Or, M. Streich se serait converti en 2007, et sa
démission de l'UDC découle de ce fait.
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Union Démocratique du Centre du canton de Fribourg
UDC Gruyère - Daniel Streich abandonne la présidence
Freiburger Nachrichten, 11 juin 2007
Daniel Streich abandonne la présidence de la section gruérienne de l'UDC
qu'il a fondée en 2003. Le Tourain a annoncé sa démission mercredi aux
responsables cantonaux du parti. La raison? Il n'adhère plus à certaines
idées du parti qu'il juge «extrémistes». En particulier celle qui fait
l'actualité, l'initiative visant à interdire la construction de minarets
en Suisse. «Je souscris aux idées de l'UDC, mais là ça va trop loin»,
décoche-t-il, confirmant l'information de «La Gruyère» de samedi. «Cette
initiative est une chasse aux sorcières organisée par les Suisses
alémaniques. Elle est la pointe de l'iceberg de cette tendance à la
stigmatisation que je ne soutiens pas. J'avais dit il y a deux ans que le
jour où l'UDC touche à la liberté religieuse, je démissionne. C'est fait!»
Mais il n'agit pas sur un coup de tête. «C'est le fruit d'une longue
réflexion menée depuis deux ans. La décision est non négociable et
définitive», précise celui qui avait déjà démissionné pour les mêmes
raisons de sa fonction de délégué du comité au niveau suisse et de membre
du comité central suisse.
L'épouvantail musulman agité par les instances nationales du parti a été
de trop. «Cela dépasse mes convictions politiques. Je le prends
personnellement. J'aurais été mal à l'aise de récolter des signatures,
alors que j'ai des amis musulmans qui ne prônent pas l'intégrisme.»
Certaines déclarations lui sont restées en travers de la gorge. Comme
celle du président national de l'UDC, Ueli Maurer, comparant le Grütli à
un pré à bouses de vaches. «Quand je l'ai entendu, je me suis dit que
j'étais plus proche de Calmy-Rey à ce moment-là.»
Daniel Streich ne quitte pas pour autant le parti. Il reste membre de la
2. section gruérienne et conseiller général de Bulle. «Au niveau de l'UDC
Fribourg, ce n'est pas le même esprit qui règne. C'est plus objectif.»
Jean-Luc Rimaz, président de l'UDC fribourgeoise, et Jean-François Rime,
conseiller national bullois, regrettent tous deux cette décision. Ils n'en
soutiennent pas moins l'initiative contre les minarets.
Thierry Jacolet