SlideShare ist ein Scribd-Unternehmen logo
1 von 13
Downloaden Sie, um offline zu lesen
Stage du 26 Avril au 28 Mai 2010
                                    Rapport du 31 Mai 2010




             Stage à l'Aquarium Sea Life Porto
                                           BRAUD Laura



     Le travail du biologiste, le bien être des espèces.


Préface
       « Un aquarium est un établissement ouvert au public pour l'observation des espèces
aquatiques exposées dans un but commercial ou éducatif. De plus comme pour les zoos, les
aquariums ont habituellement des chercheurs qui étudient les habitudes et la biologie de leurs
espèces. » (Encyclopédie libre, wikipédia).
       Ce type d'établissement permet donc de montrer la biodiversité, encore trop peu connue des
océans, qui est pourtant menacée par le réchauffement climatique, la pollution, les échouages de
pétroliers ou l'accumulation de déchets anthropologiques de tout types. Afin de confronter le grand
public à ce problème mondial, il est important qu'ils se sentent impliqué.
       L'aquarium public devient alors une passerelle entre l'homme et la mer, en créant une
interaction et un contact entre la connaissance actuelle sur les océans et les consciences de chacun
sur les problèmes écologiques actuels.




                                                                                                  1
SOMMAIRE

I. Introduction
      Objectifs de stage.
      Présentation de l'entreprise et de l'équipe.


II. Tâches quotidiennes
      Vérification des paramètres abiotiques (température, salinité, oxygène).
      Tests pour la qualité des eaux (ammoniac, nitrite, nitrate).
      Entretient de l'eau (filtres mécanique, physique, chimique et biologique).
      Alimentation des différentes espèces.


III.Situations rencontrées
      Traitement à l’arrivée de nouvelles espèces.
      Dépigmentation des poissons Lions, Pterois volitan.
      Hématome plausible d'un poisson porc-épic, Diodon holocanthus.
      Arrivée de trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus


IV. Conclusion


V. Annexes
      Liste des espèces présentes au Sea Life.
      Formulaire : Suivi du traitement d'entrée de nouveaux individus.
      Annexe 3




                                                                                    2
I. Introduction
       Le stage est l'occasion d'acquérir une expérience professionnelle, de développer des
compétences indispensables dans la vie active qui compléteront celles apprises à l’université. Tout
au long de nos études il a était possible de parler à de nombreux enseignants chercheurs,
d'approcher ce qu'ils font grâce à certains cours intéressants, tels que stratégie d'échantillonnage ou
expérimentation en laboratoire. Je voulais donc que le stage soit une opportunité de découvrir
d'autres débouchés professionnels liés à la biologie marine. Les aquariums peuvent assurer une
stabilité de travail et l'objectif de mon stage était de savoir si cette orientation me plairait. Mon but
était donc de découvrir le rôle d'un biologiste dans ce type d'établissement, qui permet aussi un
échange avec la population. Enfin avec ce stage je pensais aussi acquérir plus de connaissances sur
certaines espèces qui seraient présentes en pouvant les observer au quotidien et s'occuper de la
partie alimentaire.
       Le Sea Life Porto fait partie du groupe Merlin Entertainment, au même titre que Madame
Tussauds, London eye, Legoland... Il s'agit donc d'une grande enseigne qui est reconnue dans le
monde entier. Les aquariums Sea Life sont présents dans l'ensemble de l'Europe et aux Etats Unis.
Le Sea Life de Porto est le 31ème de ce nom et le dernier à avoir ouvert ses portes, le 4 juin 2009.
Pouvoir entrer dans cet aquarium était donc pour moi un grand honneur, une occasion d'établir un
réseau de contacts indispensable pour la vie professionnelle future et une expérience supplémentaire
sur le curriculum vitae.
       Le Sea Life Porto est un établissement où 29 personnes de filières différentes travaillent
ensemble : marketing, comptables, secrétaires, staffs et biologistes. Il existe 16 staffs qui sont
polyvalents. Ils travaillent aussi bien à l’accueil, dans le magasin de souvenirs, à la cafétéria et dans
l’aquarium à surveiller et guider les visiteurs. L’équipe de biologiste est composé de quatre
personnes : Ana Ferreira, Zé Pedro, Nuno Vasco, Carlos Pinto et une volontaire Joana Campos. Ils
ont tous un parcours différent, qui permet ainsi un enrichissement du groupe par la contribution de
chacun. L'aquarium est composé de 31 bassins qui correspondent à trois types de systèmes : eau
douce, eau tempérée et eau tropicale. Il faut aussi prendre en compte les bassins de la quarantaine
pour les individus à isoler, représentative des trois milieux. Bien que ces trois environnements
soient différents, et donc complètement séparés, le système de chacun est le même. Ils proviennent
tous du même réservoir et le circuit de l'eau va passer par le même type de filtres pour l'entretient. Il
s'agit ensuite de régler les paramètres tels que la salinité et la température afin qu'ils correspondent à
chaque type d'écosystème défini. De plus le système de la quarantaine est complètement séparé du
principal afin qu’en cas de contamination, celui-ci ne se propage pas dans l’ensemble des bassins.
Enfin, il existe à l’aquarium plus d’une centaine d’espèces, qui vont des plus petites, représentatives

                                                                                                        3
des côtes et du Portugal, à l'exposition des animaux venimeux (serpent marin, grenouille bleu,
poisson pierre...), en passant par les incontournables raies et requins (cf. annexe 1).




   II. Tâches quotidiennes

               Vérification des paramètres abiotiques
                              Tous les matins, la température, salinité et l'oxygène est mesurée dans
                           l'ensemble des aquariums, à l'aide d'une sonde reliée à HQd Hach (cf.
                           photo ci-contre). L'ensemble de ces paramètres abiotiques sont important
                           car chaque espèce supporte une certaine valeur écologique avec un
                           optimum très spécifique. Le but est donc de tenter de maintenir ses
                           valeurs pour chaque aquarium dans la zone optimale.
         La température est facilement réglable grâce à un échangeur
thermique qui fonctionne comme un réfrigérateur (modèle ci contre). En
effet le circuit par lequel passe la solution de mer pour être traitée réchauffé
énormément le liquide qui a surtout besoin au final d’être refroidit pour
atteindre les températures des différents milieux : eau douce, eau de mer, tempérée et tropicale.
         La salinité dans les aquariums dépend du dosage qui est introduit dans le réservoir d'eau.
Lorsque celle-ci est trop importante, il suffit d’ajouter de l'eau douce dans le système impliqué. A
l'inverse, si la salinité est en dessous des normes, du sel de mer synthétique sans phosphates, nitrate
et calcium ( sels Instant Océan) est additionné dans le réservoir général puis envoyé dans le système
voulu.
         Enfin, à l'inverse des tendances dans les océans avec l'eutrophisation, les aquariums
souffrent surtout de super-saturation, considérée lorsque la saturation d'oxygène est supérieure à
environs 105%o DO. Le manque d'oxygène est en effet peu rencontré en aquarium grâce à la
présence de bulleurs et de pompes à air. La super-saturation est donc due à une trop grande entrée
d'air dans le système. Lorsque se sont des petits aquariums, il suffit de réguler l'entré de l'air des
bulleur grâce à la vanne d'entré. Pour les plus grands aquariums dotés d'une pompe, il faut tout
d'abord arrêter la pompe à air puis, si besoin, augmenter l'aération pour que tout l'air remonte à la
surface. Si ces deux étapes ne suffisent pas alors un changement d'eau s'applique en dernier recours.
Les élasmobranches sont très sensibles à la super-saturation, ils commencent alors à développer des
troubles graves comme des problèmes de directions ou de vomissement.



                                                                                                     4
   Tests pour la qualité des eaux
       Les sels minéraux azotés comme l'ammoniaque, le nitrate et le nitrite peuvent être toxiques
pour de nombreux poissons. Par exemple, l’ammoniaque peut endommager les membranes de
l'ouïe, ce qui rend l'individu plus vulnérable à l'approche d'un prédateur dans le cadre d'une réponse
de fuite, et empêche le bon fonctionnement de la respiration. Tout comme l’ammoniaque, le nitrite
l’est également, engendrant un stress sévère chez les individus. Seul le nitrate semble inoffensif
lorsqu'il est rencontré à faible concentration. La surabondance de nitrate dans l’aquarium peut être
due à un excès d’excréments de poissons et de plantes. De plus, les nitrates favorisent la croissance
des algues ce qui entraine une augmentation des quantités d’ammoniaque et de nitrite qui sont
toxiques (d’après article aqua-fish).
                              Ces paramètres physico-chimiques sont donc important à suivre dans
                        un aquarium et ils sont vérifiés deux fois par semaine. Ce sont les tests de
                        qualité des eaux, fait à l'aide de l'instrument DR 890 Colorimétrie (cf. photo
                        ci-contre). Les différents types de bassins sont testés. Les produits de
                        réaction introduit pour chaque expérience sont présentés sous forme de
                        doses prédéfinies afin d'éviter un biais de dosage. Les substances sont toutes
                       des Reagent Powder Pillow (RPP), comme les sachets présentés ci-contre. A
                       chaque test il existe un programme particulier à entrer dans le DR 890,
                       (touche prg 7 puis entrer le code).
                              Pour l'ammoniaque NH3, il s'agit d'installer le programme 64. Le tube
témoin est rempli d'eau distillé puis chaque autre tube contient une solution de mer de chaque
aquarium. L'Ammoniac Salicylate Reagent Powder Pillow (RPP) est ensuite introduit dans tous les
tubes, y compris le témoin. Après 3min de réaction l'ammoniac Cyanurate RPP est ajouté. Il faut
ensuite attendre 15min avant la lecture, en utilisant la solution d eau distillé comme zéro et faire une
lecture pour chaque autre tube.
       Le test du nitrite NO2 se fait à partir du programme 60. Pour chaque aquarium il existe un
tube témoin rempli seulement de solution de mer et pour l'autre un NitriVer 3Nitrite RPP est
additionné. La réaction dure 15min, un zéro est ensuite fait, grâce à chaque témoin, pour la lecture
des quantités de sels dans chaque aquarium.
       Pour le test du nitrate NO3, il faut introduire le programme 54. Tout comme pour le nitrite,
le témoin est fait pour chaque aquarium, mais cette fois une distillation de 2mL d'eau de mer pour
8mL d'eau distillé est faites pour tout les tubes et la réaction se fait avec du NitraVer 5Nitragen RPP.
Pendant une minute les tubes doivent être bien agités, puis il y a une attente de 5min avant de
pouvoir lire les concentrations présentes.

                                                                                                      5
Lorsque les valeurs sont supérieures, il est introduit plus de bio-balles. Ce sont des filtres
biologiques qui contiennent des bactéries qui permettent la dégradation de l'ammoniac, en nitrite
puis en nitrate, produit plus inoffensif pour les espèces.




                                              Figure 1 : Exemple de test pour l'ammoniac.




      Entretient de l'eau
       L'entretient des espèces passent aussi par l'entretien de leur milieu et donc de l'eau. En effet
comme il a été dit précédemment, l'accumulation de déchet, d'excrément et d'algues peut entrainer
la présence de sels minéraux azotés, toxiques pour les poissons. De plus il est aussi dans l'intérêt
pour les visiteurs d'avoir une eau limpide afin de pouvoir observer les espèces dans des conditions
idéales. Différents moyens sont donc mis en œuvre afin de maintenir une eau la plus propre
possible.
       Il existe tout d'abord les filtres permanents qui font partie du circuit de l’eau. Celle-ci passe
par trois types de filtres différents qui agissent en synergie. Le premier est le filtre physique ou
mécanique qui retient les particules les plus grosses. Il s'agit d'éponges pour les systèmes plus petits
comme dans la quarantaine et des filtres à sable pour les systèmes généraux. L'eau passe ensuite par
les filtres biologiques (expliqués précédemment) qui sont des bio-balles. Enfin, il existe le filtre
chimique où l'eau passe par des tuyaux qui sont éclairés par des UV et qui altèrent la composition
de certaines molécules. Ce filtre a un effet stérilisant. Cependant seul 30% de l'eau passe par le
circuit où il y a les UV car certaines bactéries sont nécessaires, mais en quantité faible. A la fin du
circuit de l'eau, de l'ozone est introduit et entraine avec lui jusqu'à la surface du skimmer les
dernières molécules de saletés, principalement des protéines. Le skimmer est donc le dernier filtre et
permet d'obtenir une eau la plus limpide possible en retenant tout sous forme de mousse. Ces filtres
doivent ensuite être nettoyés afin d'éviter l'accumulation des déchets et permettre une meilleure
performance des machines.




  Figure 2 : Filtre biologique
(bio-balles) et le Skimmer filtre.



                                                                                                      6
Outre ces filtres qui font partie du circuit général de l'eau, il reste indispensable d'intervenir
en retirant parfois des déchets de surface bloqués dans les grilles ; ou siphonner le fond de certains
aquariums, notamment ceux de la quarantaine qui doivent être maintenu les plus propre possible car
ils contiennent les individus sensibles.


              Alimentation
       L'alimentation est bien sûre une part importante du travail du biologiste. Sans une bonne
alimentation il serait impossible de maintenir certaines espèces dans le même aquarium. De plus
lors de la prise alimentaire il est possible d'observer le comportement des individus et de détecter
s'il existe une anomalie ou une compétition négative entre certains d’entre eux. En réponse à ces
éventualités les poissons sont placés en quarantaine ; afin de mieux s'alimenter sans l'interaction
d'autres, ou pour suivre une meilleure croissance.
       Chaque espèce a une alimentation spécifique, qui est souvent en lien avec sa taille. En
complément, il est pourtant donné à tous de la nourriture sèche (Tetra pound stick) qui existe en
différente taille, ainsi que des vitamines additionnées à l'alimentation le lundi. La nourriture sèche a
l'avantage d'être complète et de nourrir pour plus longtemps, et c’est pour cette raison que celle-ci
est donnée le matin à tous. Toutefois, il est important de varier l'alimentation et chaque espèce suit
donc un régime particulier qui répond aussi à ses exigences.

 Figure 3 : Alimentation type distribuée le matin
dans tout les bassins ( Tetra pound stick medium et petit,
moules, flakes, gelée pour herbivore et larve Mysis ).




       Les plus petites espèces, tels que Pterapogon kauderni, Siganus vulpinus (poisson lapin),
Lactoria cornuta (poisson vache) représentés ici de gauche à droite, mangent les larves Mysis, nom
du cinquième stade de la larve de crevette. Ces larves s’achètent congelées, il n’y a donc aucune
manipulation à faire. Les hippocampes ont aussi cette alimentation mais ils sont nourris quatre fois
par jour en raison des petites quantités qu'ils arrivent à ingérer en une fois.




                                                                                                        7
Les méduses bleues, Catostylus mosaicus, les anémones et les oursins sont
               nourrit à base d'artémias juvéniles. Ces petits crustacés sont achetés sous forme
               d'œufs, puis traités. Ils sont tout d'abord baignés dans la lessive afin de retirer leur
               enveloppe protectrice pour permettre une meilleure et plus rapide croissance. Puis ils
               sont introduits dans de l'eau de mer, à une température optimale afin d’accélérer le
processus (cf ci-contre). Chaque jour de nouvelles artémias sont ainsi mis en culture et récupérées le
jour suivant. Les méduses bleues mangent quatre fois par jours et la nourriture leur est injectée par
seringue (environs une seringue de 20mL par repas) au centre de leurs tentacules car elles ont sans
cesse besoin de s'alimenter. Les autres espèces sont alimentées une fois
par jour, généralement en fin de journée.
                              Figure 4 : Alimentation des méduses bleues


       Les prédateurs supérieurs tels que les raies et les requins mangent deux fois par jour une
alimentation très diversifiée : seiches, poisons blanc, sardines, crevettes, moules. La nourriture est
préparée tout les matins pour la journée, en enlevant arêtes et le système digestive quand nécessaire,
et coupée en plus large morceaux pour les requins. Le bassin contenant majoritairement les raies
mangent à 12h et 16h, alors que les espèces de l’aquarium « océan » mangent à 11h et 14h30 et en
quantité supérieur.




                                                    Figure 5 : Alimentation dans le bassin des raies.



       III. Situations rencontrées
       Tout d’abord, dès le début du stage, il y a eu l’arrivée de nouveaux poissons. Le passage à la
quarantaine est obligatoire pour toutes espèces provenant de l’extérieur afin qu’elles subissent un
traitement déparasitaire. Il a donc était possible de suivre ce processus bien particulier, dont
l’exemple du chirurgien jaune en annexe (cf. annexe 2). Dans le bassin, il est introduit du Solupraz
pendant 3h puis du Formaline bath pendant 6h. Suite à cela un changement d’eau est effectué avant


                                                                                                     8
de commencer le traitement au Copercare qui doit être maintenu à une concentration de 0.15ml/L
pendant 24 jours. Pour vérifier le maintient de cette concentration, il a fallu faire un test du cuivre
par méthode colorimétrique tous les jours. L’ensemble de ces solutions sont déparasitantes, mais le
cuivre peut aussi affecter les poissons et c’est pourquoi il faut un grand soin et un respect des
quantités.


        Dans la quarantaine, il y avait aussi le cas de certains individus Pterois volitan (poissons
Lions ou Rascasses volantes) atteints d’un problème de pigmentation au niveau du visage comme il
est possible de constater :




               Figure 6 : Dépigmentation des poissons Lions, en exposition et en quarantaine.

Ces poissons font partis de l’exposition du moment sur les espèces marines venimeuses. Comme il
est coutume lorsqu’il y a un problème avec un individu, un rapport doit être fait et envoyer en
Angleterre, où se trouve le siège des vétérinaires responsables des Sea Life. Aucun traitement n’est
en cours, trois des individus atteints sont en quarantaine et un autre est en exposition. L’ensemble
des paramètres physico-chimiques pouvant être responsable sont contrôlés. Le vétérinaire qui est
venu faire un contrôle a suggéré de séparer les deux en exposition pour voir si le problème serait dû
à un stress d’être plusieurs de la même espèce dans un bassin commun. Un transfert a été fait
récemment et il est impossible à l’heure actuelle de savoir s'il y a eu un impact bénéfique de cette
modification. Il serait toutefois plausible d’observer une amélioration car ces espèces sont, en temps
normal, solitaires et la présence d’autres partenaires peut engendrer un stress de concurrence.


       Il a ensuite était observé chez le poisson porc-épic, Diodon holocanthus, une anomalie car
celui-ci n'arrivait plus à retourner en profondeur, en raison de l'air coincé au niveau dorsal. Il a été
supposé qu’il s’agissait d’un problème lors de la sortie d’air suite à un gonflement causé par la peur.
Il a donc était mis en quarantaine. Après avoir passé quelques jours sans trop manger, son état s’est
amélioré sans le besoin de traitement ou d’intervention physique d’un vétérinaire. Il est cependant
resté encore en quarantaine afin d’être certain que son état soit stabilisé pendant une semaine avant

                                                                                                        9
d’être remis dans le bassin avec les autres poissons ballons.


                                       Figure 7 : Hématome de Diodon holocanthus.




        Le jeudi 6 mai sont arrivées d’Angleterre trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus
(cf. figure 8). Afin de pouvoir les accueillir au centre, plusieurs mesures ont été prises. Tout d’abord
il a fallu libérer un des aquariums, celui où étaient les poissons ballons jaune. Il a été jugé préférable
de les séparer car les serpents sont encore petits, environs 25cm, et les poissons auraient pu les
blesser. De plus en étant seuls, ces reptiles marins pourront se sentir plus à l’aise et peut être se
montreront-ils d’avantage au public. Les Arothron meleagris ont donc été introduits dans un bassin
où il existait déjà les Diodon holocanthus. Cependant ceux déjà présents étaient plus petits et afin
d’éviter une compétition et une sous-alimentation des plus faibles, ces derniers ont été transférés
dans la quarantaine pour grossir un peu plus avant d’être à nouveaux exposés. Il a aussi fallu
approvisionner le bassin des serpents en gobies, Pholidichthys leucotaenia, car ils se nourrissent
exclusivement de proies vivantes. Malheureusement, après seulement quatre jours, un des serpents
marin est mort, sans doute du à une mauvaise adaptation et du stress causé par le voyage. Il a été
demandé d'effectuer une autopsie, en décapitant la tête et en l’isolant puisque c’est dans cette partie
que se situent les glandes à venins, puis l’ensemble du système digestif a été isolé dans du formol,
avant d’être envoyé en Angleterre afin que les vétérinaires mènent l’enquête sur la raison de leur
mort.


 Figure 8 : Pelamis platurus, serpent marin venimeux.




        IV. Conclusion
        Découvrir le travail de biologiste dans un aquarium m'a plu pour diverses raisons. Il s’agit
d’un métier où il faut être actif et prêt à s’adapter à tous types de situations car chaque animal réagit
à sa manière et nécessite un soin singulier. Les tâches d’un biologiste dans un aquarium sont
diverses : entretient de l’eau, alimentation, soin des individus malades, vérification des paramètres...
Toutes ces activités ont un même but : recréer la vie présente dans les océans. Il s’agit de
l’application de l’enseignement délivré au cours de notre formation universitaire, puisque pour
recréer cet environnement il faut être capable de le comprendre et de tout prendre en compte. De

                                                                                                       10
plus il faut aussi avoir les connaissances suffisantes pour détecter une possible anomalie
comportementale des individus et agir à temps et efficacement. Le biologiste a donc une grande
responsabilité puisqu'il est    le seul à pouvoir interagir avec les espèces et permettre le bon
fonctionnement de l'aquarium. L’objectif de celui-ci, outre commercial, est de transmettre les
connaissances actuelles sur le domaine marin à un large public. Par jour, ce sont 1500 enfants qui
viennent en classe découverte au Sea Life de Porto et les week-ends se sont des touristes de tout
âges et de tout horizons qui viennent découvrir les espèces des océans. J’ai apprécié pouvoir faire le
guide, partager avec eux le travail du biologiste et faire comprendre leurs intentions : protéger le
monde marin. Il est gratifiant de sentir l’impact sur les gens, de les voir sensibilisés et de se dire que
peut être, on contribue à faire changer les mentalités afin de faire respecter un peu plus les océans et
la nature. Ainsi j'ai beaucoup appris sur chaque espèce présente, sur leurs comportements au
quotidien et sur les réactions à avoir face à différentes situations. Enfin, lors du stage, il s’agit aussi
d’échanges humains avec une équipe de travail. Pour ma part, celle-ci est composée de personnes
riches d’expériences et qui représentent donc de bons contacts pour l’avenir.
        Ce stage a été, à mes yeux, une expérience très riche et bénéfique qui m’a permis d'acquérir
de nouvelles compétences et découvrir un métier. Outre l'aspect professionnel, cela m’a également
offert l’occasion de mieux connaitre mes possibles envies et orientations professionnelles. Afin
d'approfondir mes connaissances et mon apprentissage, il m'est possible, en accord avec l'aquarium,
de prolonger cette expérience jusqu'à la fin de l'été, avant de reprendre la suite de mes études
universitaire en septembre.


        V. Bibliographie
           http://www.aqua-fish.net/ Aquarium et Ammoniaque, Nitrates, Nitrites.
           Nuno Vasco Rodrigues & all. «Guia das espécies submarinas».
           Site web du Sea Life Porto et du Merlin Entertainment.
           Wikipedia, définition d'un aquarium.


        VI. Annexes
Annexe 1 : Liste des espèces présentes à l’aquarium en 2009
                       Cf. Document joint « Livestock 2009 ».
       Remarque : La liste n'a pas subit de modifications depuis qu'elle a été écrite lors de
l'ouverture. Il s'agit d'un document pour donner une idée de la biodiversité présente.




                                                                                                        11
Annexe 2 : Exemple de formulaire du suivi du traitement d’entrée de nouvelles espèces.

                                    Quarantine record card

     Tank No:      QT 4                          Date admitted: 28.03.2010

     Species and Number: Acantharus xanthopterus Yellowfin surgeonfish

     AHEF no: 03-10
     Reason for admittance: New acquisition from supplier

     Current therapy (Dose/Frequency):
        - Solupraz @ 1g/ 250l for 3h
        - Formalin bath @ 0.05 mL/L for 6h + »50% water change
        - Copper care @ 0.15mL/L for 21 days, increase to 0.15 mL/L over a three day period

         Day            Date           Initial                       Comments
          1         24.04.10             A        0.5g Solupraz/ bongo for 3 hours
          2         25.04.10             A        27 mL formalin/ QT 4 for 6h; 50% water
                                                  change after that.
          3         26.04.10             N        28 mL Coppercare
          4         27.04.10             N        28 mL Coppercare
          5         28.04.10             N        28 mL Coppercare
          6         29.04.10             N        28 mL Coppercare
          7         30.04.10             N        70% water change; 56 mL Coppercare
          8         01.05.10             C        50% water change; add 28 mL copperc. (0.15)
          9         02.05.10            Z/C       60% water change; add 64 mL copperc. (0.15)
          10        03.05.10
          11        04.05.10            L/A       0.08; add 28 mL
          12        05.05.10           L/A/J      0.08; add 28 mL
          13        06.05.10           L/A/J      0.2 – 75% water change; add 28 mL
          14        07.05.10            L/A       0.08 – 50% water change; add 28 mL
          15        08.05.10            Z/C       0.08 – 50% water change; add 28 mL
          16        09.05.10            Z/C       0.08 – 50% water change; add 28 mL
          17        10.05.10            L/A       0.08; add 28 mL
          18        11.05.10            N/L       0.08; add 28 mL
          19        12.05.10            J/N       0.12; add 28 mL
          20        13.05.10            L/N       0.16; Fish not eating much; Heater on the tank
          21        14.05.10            L/N       0.2; Fish didn’t eat
          22        15.05.10             N        0.15; Fish is not eating
          23        16.05.10             N        0.12 – 50% water change; 28 mL coppercare
          24        17.05.10             A        Moved to displays tanks

     Treatment logged in Drugs/Treatment book:          √

     Drug balance:
     - Solupraz = 0.5 g
     - Formalin = 27 mL
     - Coppercare = 540 mL                                                                    12
13

Weitere ähnliche Inhalte

Andere mochten auch

Vidéo en ligne Groupe 4
Vidéo en ligne Groupe 4Vidéo en ligne Groupe 4
Vidéo en ligne Groupe 4Lu Ding
 
Projet aramis lpr.pps
Projet aramis lpr.ppsProjet aramis lpr.pps
Projet aramis lpr.ppsmerlin69
 
Facebook administrateur
Facebook administrateurFacebook administrateur
Facebook administrateurDoublet-fr
 
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office Planner
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office PlannerNicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office Planner
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office PlannerMSDEVMTL
 
Presentation 40 ansmodif
Presentation 40 ansmodifPresentation 40 ansmodif
Presentation 40 ansmodifszarzynski
 
Bais bulletin juillet 2013
Bais bulletin juillet 2013Bais bulletin juillet 2013
Bais bulletin juillet 2013cyber35
 
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...WarRam
 
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010Etude marché de l'implantation en France 2006-2010
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010regionalpartner56
 
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en France
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en FranceBreakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en France
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en FranceBlueCorridorRally
 
Final spd asc 24 février 2014
Final spd asc 24 février 2014Final spd asc 24 février 2014
Final spd asc 24 février 2014ASC2014
 
Droit l'image cession 1
Droit  l'image cession 1 Droit  l'image cession 1
Droit l'image cession 1 blogVAP
 
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...ORoselys
 

Andere mochten auch (20)

Vidéo en ligne Groupe 4
Vidéo en ligne Groupe 4Vidéo en ligne Groupe 4
Vidéo en ligne Groupe 4
 
Projet aramis lpr.pps
Projet aramis lpr.ppsProjet aramis lpr.pps
Projet aramis lpr.pps
 
Evaluation part 4
Evaluation part 4Evaluation part 4
Evaluation part 4
 
Facebook administrateur
Facebook administrateurFacebook administrateur
Facebook administrateur
 
01
0101
01
 
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office Planner
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office PlannerNicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office Planner
Nicolas Georgeault: Nouveaux Scenarios Hybrides et Office Planner
 
Presentation 40 ansmodif
Presentation 40 ansmodifPresentation 40 ansmodif
Presentation 40 ansmodif
 
Bais bulletin juillet 2013
Bais bulletin juillet 2013Bais bulletin juillet 2013
Bais bulletin juillet 2013
 
PARIS pour MESSIKA
PARIS pour MESSIKAPARIS pour MESSIKA
PARIS pour MESSIKA
 
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...
War Ram - Lettre d'information sur le cyberespace et la cybersécurité - Janvi...
 
Le SaaS Intuiko
Le SaaS IntuikoLe SaaS Intuiko
Le SaaS Intuiko
 
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010Etude marché de l'implantation en France 2006-2010
Etude marché de l'implantation en France 2006-2010
 
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en France
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en FranceBreakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en France
Breakfast debate sur le développement du gaz naturel comme carburant en France
 
Final spd asc 24 février 2014
Final spd asc 24 février 2014Final spd asc 24 février 2014
Final spd asc 24 février 2014
 
Droit l'image cession 1
Droit  l'image cession 1 Droit  l'image cession 1
Droit l'image cession 1
 
Labo4de4vtecedit
Labo4de4vteceditLabo4de4vtecedit
Labo4de4vtecedit
 
Mesure de la performance acoustique des écrans - NF S 31-089
Mesure de la performance acoustique des écrans - NF S 31-089Mesure de la performance acoustique des écrans - NF S 31-089
Mesure de la performance acoustique des écrans - NF S 31-089
 
Labo 1 vtecedit_final
Labo 1  vtecedit_finalLabo 1  vtecedit_final
Labo 1 vtecedit_final
 
Hommage aux femmes
Hommage aux femmesHommage aux femmes
Hommage aux femmes
 
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...
L'identité professionnelle d'un GIDO : Les débouchés possibles et les outils ...
 

Ähnlich wie Activities report at Sea Life aquarium, Porto

Villefranche
VillefrancheVillefranche
VillefrancheLECREURER
 
ecologie-marine-formation-ssi.pdf
ecologie-marine-formation-ssi.pdfecologie-marine-formation-ssi.pdf
ecologie-marine-formation-ssi.pdfRenaudLefil
 
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...Ismaila Ndour
 
Hydrobiologie
HydrobiologieHydrobiologie
HydrobiologieFred747
 
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de Cichlidae
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de CichlidaeNdour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de Cichlidae
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de CichlidaeIsmaila Ndour
 
Des espèces de poissons menacées au menu des école
Des espèces de poissons menacées au menu des écoleDes espèces de poissons menacées au menu des école
Des espèces de poissons menacées au menu des écoleDenis Allard
 
Musée océanographique monaco
Musée océanographique monacoMusée océanographique monaco
Musée océanographique monacoJasmine Heelston
 
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014Sennse
 
Master aapm aquaculture- chapitre 1
Master aapm  aquaculture- chapitre  1Master aapm  aquaculture- chapitre  1
Master aapm aquaculture- chapitre 1OmarChihab1
 
Régime alimentaire mce. pdf
Régime alimentaire mce. pdfRégime alimentaire mce. pdf
Régime alimentaire mce. pdfsarmodou
 
Sea(e)scape n°5 - webzine
Sea(e)scape n°5 - webzineSea(e)scape n°5 - webzine
Sea(e)scape n°5 - webzineArnaud Abadie
 
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnement
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnementL'impact de la peinture antifouling sur l'environnement
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnementlunah84
 
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdf
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdfChapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdf
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdfMimiBCG
 
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguille
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguilleRéserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguille
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguilleLISEA
 
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN sana hélali
 
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortue
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortueINDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortue
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortueINDICIT
 

Ähnlich wie Activities report at Sea Life aquarium, Porto (20)

Villefranche
VillefrancheVillefranche
Villefranche
 
ecologie-marine-formation-ssi.pdf
ecologie-marine-formation-ssi.pdfecologie-marine-formation-ssi.pdf
ecologie-marine-formation-ssi.pdf
 
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...
Ndour, 2007. Stratégies adaptatives comparées de Sarotherodon melanotheron et...
 
Hydrobiologie
HydrobiologieHydrobiologie
Hydrobiologie
 
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de Cichlidae
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de CichlidaeNdour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de Cichlidae
Ndour et al., 2011. Étude du régime alimentaire de deux espèces de Cichlidae
 
Des espèces de poissons menacées au menu des école
Des espèces de poissons menacées au menu des écoleDes espèces de poissons menacées au menu des école
Des espèces de poissons menacées au menu des école
 
Musée océanographique monaco
Musée océanographique monacoMusée océanographique monaco
Musée océanographique monaco
 
Daphnies. mémoire
Daphnies. mémoireDaphnies. mémoire
Daphnies. mémoire
 
Les écogestes en mer
Les écogestes en mer Les écogestes en mer
Les écogestes en mer
 
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014
Congés solidaires Sennse Guadeloupe 2014
 
Master aapm aquaculture- chapitre 1
Master aapm  aquaculture- chapitre  1Master aapm  aquaculture- chapitre  1
Master aapm aquaculture- chapitre 1
 
Régime alimentaire mce. pdf
Régime alimentaire mce. pdfRégime alimentaire mce. pdf
Régime alimentaire mce. pdf
 
Sea(e)scape n°5 - webzine
Sea(e)scape n°5 - webzineSea(e)scape n°5 - webzine
Sea(e)scape n°5 - webzine
 
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnement
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnementL'impact de la peinture antifouling sur l'environnement
L'impact de la peinture antifouling sur l'environnement
 
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdf
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdfChapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdf
Chapitre 2-Technologie des produits halieutiques.pdf
 
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguille
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguilleRéserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguille
Réserve naturelle Moëze-Oléron - Action anguille
 
Raniculture
Raniculture Raniculture
Raniculture
 
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN
INTERACTIONS ENTRE L’AQUACULTURE OFFSHORE ET L’ENVIRONNEMENT MARIN
 
Ecosistema
EcosistemaEcosistema
Ecosistema
 
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortue
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortueINDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortue
INDICIT - Free From Debris - L'histoire de la tortue
 

Activities report at Sea Life aquarium, Porto

  • 1. Stage du 26 Avril au 28 Mai 2010 Rapport du 31 Mai 2010 Stage à l'Aquarium Sea Life Porto BRAUD Laura Le travail du biologiste, le bien être des espèces. Préface « Un aquarium est un établissement ouvert au public pour l'observation des espèces aquatiques exposées dans un but commercial ou éducatif. De plus comme pour les zoos, les aquariums ont habituellement des chercheurs qui étudient les habitudes et la biologie de leurs espèces. » (Encyclopédie libre, wikipédia). Ce type d'établissement permet donc de montrer la biodiversité, encore trop peu connue des océans, qui est pourtant menacée par le réchauffement climatique, la pollution, les échouages de pétroliers ou l'accumulation de déchets anthropologiques de tout types. Afin de confronter le grand public à ce problème mondial, il est important qu'ils se sentent impliqué. L'aquarium public devient alors une passerelle entre l'homme et la mer, en créant une interaction et un contact entre la connaissance actuelle sur les océans et les consciences de chacun sur les problèmes écologiques actuels. 1
  • 2. SOMMAIRE I. Introduction  Objectifs de stage.  Présentation de l'entreprise et de l'équipe. II. Tâches quotidiennes  Vérification des paramètres abiotiques (température, salinité, oxygène).  Tests pour la qualité des eaux (ammoniac, nitrite, nitrate).  Entretient de l'eau (filtres mécanique, physique, chimique et biologique).  Alimentation des différentes espèces. III.Situations rencontrées  Traitement à l’arrivée de nouvelles espèces.  Dépigmentation des poissons Lions, Pterois volitan.  Hématome plausible d'un poisson porc-épic, Diodon holocanthus.  Arrivée de trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus IV. Conclusion V. Annexes  Liste des espèces présentes au Sea Life.  Formulaire : Suivi du traitement d'entrée de nouveaux individus.  Annexe 3 2
  • 3. I. Introduction Le stage est l'occasion d'acquérir une expérience professionnelle, de développer des compétences indispensables dans la vie active qui compléteront celles apprises à l’université. Tout au long de nos études il a était possible de parler à de nombreux enseignants chercheurs, d'approcher ce qu'ils font grâce à certains cours intéressants, tels que stratégie d'échantillonnage ou expérimentation en laboratoire. Je voulais donc que le stage soit une opportunité de découvrir d'autres débouchés professionnels liés à la biologie marine. Les aquariums peuvent assurer une stabilité de travail et l'objectif de mon stage était de savoir si cette orientation me plairait. Mon but était donc de découvrir le rôle d'un biologiste dans ce type d'établissement, qui permet aussi un échange avec la population. Enfin avec ce stage je pensais aussi acquérir plus de connaissances sur certaines espèces qui seraient présentes en pouvant les observer au quotidien et s'occuper de la partie alimentaire. Le Sea Life Porto fait partie du groupe Merlin Entertainment, au même titre que Madame Tussauds, London eye, Legoland... Il s'agit donc d'une grande enseigne qui est reconnue dans le monde entier. Les aquariums Sea Life sont présents dans l'ensemble de l'Europe et aux Etats Unis. Le Sea Life de Porto est le 31ème de ce nom et le dernier à avoir ouvert ses portes, le 4 juin 2009. Pouvoir entrer dans cet aquarium était donc pour moi un grand honneur, une occasion d'établir un réseau de contacts indispensable pour la vie professionnelle future et une expérience supplémentaire sur le curriculum vitae. Le Sea Life Porto est un établissement où 29 personnes de filières différentes travaillent ensemble : marketing, comptables, secrétaires, staffs et biologistes. Il existe 16 staffs qui sont polyvalents. Ils travaillent aussi bien à l’accueil, dans le magasin de souvenirs, à la cafétéria et dans l’aquarium à surveiller et guider les visiteurs. L’équipe de biologiste est composé de quatre personnes : Ana Ferreira, Zé Pedro, Nuno Vasco, Carlos Pinto et une volontaire Joana Campos. Ils ont tous un parcours différent, qui permet ainsi un enrichissement du groupe par la contribution de chacun. L'aquarium est composé de 31 bassins qui correspondent à trois types de systèmes : eau douce, eau tempérée et eau tropicale. Il faut aussi prendre en compte les bassins de la quarantaine pour les individus à isoler, représentative des trois milieux. Bien que ces trois environnements soient différents, et donc complètement séparés, le système de chacun est le même. Ils proviennent tous du même réservoir et le circuit de l'eau va passer par le même type de filtres pour l'entretient. Il s'agit ensuite de régler les paramètres tels que la salinité et la température afin qu'ils correspondent à chaque type d'écosystème défini. De plus le système de la quarantaine est complètement séparé du principal afin qu’en cas de contamination, celui-ci ne se propage pas dans l’ensemble des bassins. Enfin, il existe à l’aquarium plus d’une centaine d’espèces, qui vont des plus petites, représentatives 3
  • 4. des côtes et du Portugal, à l'exposition des animaux venimeux (serpent marin, grenouille bleu, poisson pierre...), en passant par les incontournables raies et requins (cf. annexe 1). II. Tâches quotidiennes  Vérification des paramètres abiotiques Tous les matins, la température, salinité et l'oxygène est mesurée dans l'ensemble des aquariums, à l'aide d'une sonde reliée à HQd Hach (cf. photo ci-contre). L'ensemble de ces paramètres abiotiques sont important car chaque espèce supporte une certaine valeur écologique avec un optimum très spécifique. Le but est donc de tenter de maintenir ses valeurs pour chaque aquarium dans la zone optimale. La température est facilement réglable grâce à un échangeur thermique qui fonctionne comme un réfrigérateur (modèle ci contre). En effet le circuit par lequel passe la solution de mer pour être traitée réchauffé énormément le liquide qui a surtout besoin au final d’être refroidit pour atteindre les températures des différents milieux : eau douce, eau de mer, tempérée et tropicale. La salinité dans les aquariums dépend du dosage qui est introduit dans le réservoir d'eau. Lorsque celle-ci est trop importante, il suffit d’ajouter de l'eau douce dans le système impliqué. A l'inverse, si la salinité est en dessous des normes, du sel de mer synthétique sans phosphates, nitrate et calcium ( sels Instant Océan) est additionné dans le réservoir général puis envoyé dans le système voulu. Enfin, à l'inverse des tendances dans les océans avec l'eutrophisation, les aquariums souffrent surtout de super-saturation, considérée lorsque la saturation d'oxygène est supérieure à environs 105%o DO. Le manque d'oxygène est en effet peu rencontré en aquarium grâce à la présence de bulleurs et de pompes à air. La super-saturation est donc due à une trop grande entrée d'air dans le système. Lorsque se sont des petits aquariums, il suffit de réguler l'entré de l'air des bulleur grâce à la vanne d'entré. Pour les plus grands aquariums dotés d'une pompe, il faut tout d'abord arrêter la pompe à air puis, si besoin, augmenter l'aération pour que tout l'air remonte à la surface. Si ces deux étapes ne suffisent pas alors un changement d'eau s'applique en dernier recours. Les élasmobranches sont très sensibles à la super-saturation, ils commencent alors à développer des troubles graves comme des problèmes de directions ou de vomissement. 4
  • 5. Tests pour la qualité des eaux Les sels minéraux azotés comme l'ammoniaque, le nitrate et le nitrite peuvent être toxiques pour de nombreux poissons. Par exemple, l’ammoniaque peut endommager les membranes de l'ouïe, ce qui rend l'individu plus vulnérable à l'approche d'un prédateur dans le cadre d'une réponse de fuite, et empêche le bon fonctionnement de la respiration. Tout comme l’ammoniaque, le nitrite l’est également, engendrant un stress sévère chez les individus. Seul le nitrate semble inoffensif lorsqu'il est rencontré à faible concentration. La surabondance de nitrate dans l’aquarium peut être due à un excès d’excréments de poissons et de plantes. De plus, les nitrates favorisent la croissance des algues ce qui entraine une augmentation des quantités d’ammoniaque et de nitrite qui sont toxiques (d’après article aqua-fish). Ces paramètres physico-chimiques sont donc important à suivre dans un aquarium et ils sont vérifiés deux fois par semaine. Ce sont les tests de qualité des eaux, fait à l'aide de l'instrument DR 890 Colorimétrie (cf. photo ci-contre). Les différents types de bassins sont testés. Les produits de réaction introduit pour chaque expérience sont présentés sous forme de doses prédéfinies afin d'éviter un biais de dosage. Les substances sont toutes des Reagent Powder Pillow (RPP), comme les sachets présentés ci-contre. A chaque test il existe un programme particulier à entrer dans le DR 890, (touche prg 7 puis entrer le code). Pour l'ammoniaque NH3, il s'agit d'installer le programme 64. Le tube témoin est rempli d'eau distillé puis chaque autre tube contient une solution de mer de chaque aquarium. L'Ammoniac Salicylate Reagent Powder Pillow (RPP) est ensuite introduit dans tous les tubes, y compris le témoin. Après 3min de réaction l'ammoniac Cyanurate RPP est ajouté. Il faut ensuite attendre 15min avant la lecture, en utilisant la solution d eau distillé comme zéro et faire une lecture pour chaque autre tube. Le test du nitrite NO2 se fait à partir du programme 60. Pour chaque aquarium il existe un tube témoin rempli seulement de solution de mer et pour l'autre un NitriVer 3Nitrite RPP est additionné. La réaction dure 15min, un zéro est ensuite fait, grâce à chaque témoin, pour la lecture des quantités de sels dans chaque aquarium. Pour le test du nitrate NO3, il faut introduire le programme 54. Tout comme pour le nitrite, le témoin est fait pour chaque aquarium, mais cette fois une distillation de 2mL d'eau de mer pour 8mL d'eau distillé est faites pour tout les tubes et la réaction se fait avec du NitraVer 5Nitragen RPP. Pendant une minute les tubes doivent être bien agités, puis il y a une attente de 5min avant de pouvoir lire les concentrations présentes. 5
  • 6. Lorsque les valeurs sont supérieures, il est introduit plus de bio-balles. Ce sont des filtres biologiques qui contiennent des bactéries qui permettent la dégradation de l'ammoniac, en nitrite puis en nitrate, produit plus inoffensif pour les espèces. Figure 1 : Exemple de test pour l'ammoniac.  Entretient de l'eau L'entretient des espèces passent aussi par l'entretien de leur milieu et donc de l'eau. En effet comme il a été dit précédemment, l'accumulation de déchet, d'excrément et d'algues peut entrainer la présence de sels minéraux azotés, toxiques pour les poissons. De plus il est aussi dans l'intérêt pour les visiteurs d'avoir une eau limpide afin de pouvoir observer les espèces dans des conditions idéales. Différents moyens sont donc mis en œuvre afin de maintenir une eau la plus propre possible. Il existe tout d'abord les filtres permanents qui font partie du circuit de l’eau. Celle-ci passe par trois types de filtres différents qui agissent en synergie. Le premier est le filtre physique ou mécanique qui retient les particules les plus grosses. Il s'agit d'éponges pour les systèmes plus petits comme dans la quarantaine et des filtres à sable pour les systèmes généraux. L'eau passe ensuite par les filtres biologiques (expliqués précédemment) qui sont des bio-balles. Enfin, il existe le filtre chimique où l'eau passe par des tuyaux qui sont éclairés par des UV et qui altèrent la composition de certaines molécules. Ce filtre a un effet stérilisant. Cependant seul 30% de l'eau passe par le circuit où il y a les UV car certaines bactéries sont nécessaires, mais en quantité faible. A la fin du circuit de l'eau, de l'ozone est introduit et entraine avec lui jusqu'à la surface du skimmer les dernières molécules de saletés, principalement des protéines. Le skimmer est donc le dernier filtre et permet d'obtenir une eau la plus limpide possible en retenant tout sous forme de mousse. Ces filtres doivent ensuite être nettoyés afin d'éviter l'accumulation des déchets et permettre une meilleure performance des machines. Figure 2 : Filtre biologique (bio-balles) et le Skimmer filtre. 6
  • 7. Outre ces filtres qui font partie du circuit général de l'eau, il reste indispensable d'intervenir en retirant parfois des déchets de surface bloqués dans les grilles ; ou siphonner le fond de certains aquariums, notamment ceux de la quarantaine qui doivent être maintenu les plus propre possible car ils contiennent les individus sensibles.  Alimentation L'alimentation est bien sûre une part importante du travail du biologiste. Sans une bonne alimentation il serait impossible de maintenir certaines espèces dans le même aquarium. De plus lors de la prise alimentaire il est possible d'observer le comportement des individus et de détecter s'il existe une anomalie ou une compétition négative entre certains d’entre eux. En réponse à ces éventualités les poissons sont placés en quarantaine ; afin de mieux s'alimenter sans l'interaction d'autres, ou pour suivre une meilleure croissance. Chaque espèce a une alimentation spécifique, qui est souvent en lien avec sa taille. En complément, il est pourtant donné à tous de la nourriture sèche (Tetra pound stick) qui existe en différente taille, ainsi que des vitamines additionnées à l'alimentation le lundi. La nourriture sèche a l'avantage d'être complète et de nourrir pour plus longtemps, et c’est pour cette raison que celle-ci est donnée le matin à tous. Toutefois, il est important de varier l'alimentation et chaque espèce suit donc un régime particulier qui répond aussi à ses exigences. Figure 3 : Alimentation type distribuée le matin dans tout les bassins ( Tetra pound stick medium et petit, moules, flakes, gelée pour herbivore et larve Mysis ). Les plus petites espèces, tels que Pterapogon kauderni, Siganus vulpinus (poisson lapin), Lactoria cornuta (poisson vache) représentés ici de gauche à droite, mangent les larves Mysis, nom du cinquième stade de la larve de crevette. Ces larves s’achètent congelées, il n’y a donc aucune manipulation à faire. Les hippocampes ont aussi cette alimentation mais ils sont nourris quatre fois par jour en raison des petites quantités qu'ils arrivent à ingérer en une fois. 7
  • 8. Les méduses bleues, Catostylus mosaicus, les anémones et les oursins sont nourrit à base d'artémias juvéniles. Ces petits crustacés sont achetés sous forme d'œufs, puis traités. Ils sont tout d'abord baignés dans la lessive afin de retirer leur enveloppe protectrice pour permettre une meilleure et plus rapide croissance. Puis ils sont introduits dans de l'eau de mer, à une température optimale afin d’accélérer le processus (cf ci-contre). Chaque jour de nouvelles artémias sont ainsi mis en culture et récupérées le jour suivant. Les méduses bleues mangent quatre fois par jours et la nourriture leur est injectée par seringue (environs une seringue de 20mL par repas) au centre de leurs tentacules car elles ont sans cesse besoin de s'alimenter. Les autres espèces sont alimentées une fois par jour, généralement en fin de journée. Figure 4 : Alimentation des méduses bleues Les prédateurs supérieurs tels que les raies et les requins mangent deux fois par jour une alimentation très diversifiée : seiches, poisons blanc, sardines, crevettes, moules. La nourriture est préparée tout les matins pour la journée, en enlevant arêtes et le système digestive quand nécessaire, et coupée en plus large morceaux pour les requins. Le bassin contenant majoritairement les raies mangent à 12h et 16h, alors que les espèces de l’aquarium « océan » mangent à 11h et 14h30 et en quantité supérieur. Figure 5 : Alimentation dans le bassin des raies. III. Situations rencontrées Tout d’abord, dès le début du stage, il y a eu l’arrivée de nouveaux poissons. Le passage à la quarantaine est obligatoire pour toutes espèces provenant de l’extérieur afin qu’elles subissent un traitement déparasitaire. Il a donc était possible de suivre ce processus bien particulier, dont l’exemple du chirurgien jaune en annexe (cf. annexe 2). Dans le bassin, il est introduit du Solupraz pendant 3h puis du Formaline bath pendant 6h. Suite à cela un changement d’eau est effectué avant 8
  • 9. de commencer le traitement au Copercare qui doit être maintenu à une concentration de 0.15ml/L pendant 24 jours. Pour vérifier le maintient de cette concentration, il a fallu faire un test du cuivre par méthode colorimétrique tous les jours. L’ensemble de ces solutions sont déparasitantes, mais le cuivre peut aussi affecter les poissons et c’est pourquoi il faut un grand soin et un respect des quantités. Dans la quarantaine, il y avait aussi le cas de certains individus Pterois volitan (poissons Lions ou Rascasses volantes) atteints d’un problème de pigmentation au niveau du visage comme il est possible de constater : Figure 6 : Dépigmentation des poissons Lions, en exposition et en quarantaine. Ces poissons font partis de l’exposition du moment sur les espèces marines venimeuses. Comme il est coutume lorsqu’il y a un problème avec un individu, un rapport doit être fait et envoyer en Angleterre, où se trouve le siège des vétérinaires responsables des Sea Life. Aucun traitement n’est en cours, trois des individus atteints sont en quarantaine et un autre est en exposition. L’ensemble des paramètres physico-chimiques pouvant être responsable sont contrôlés. Le vétérinaire qui est venu faire un contrôle a suggéré de séparer les deux en exposition pour voir si le problème serait dû à un stress d’être plusieurs de la même espèce dans un bassin commun. Un transfert a été fait récemment et il est impossible à l’heure actuelle de savoir s'il y a eu un impact bénéfique de cette modification. Il serait toutefois plausible d’observer une amélioration car ces espèces sont, en temps normal, solitaires et la présence d’autres partenaires peut engendrer un stress de concurrence. Il a ensuite était observé chez le poisson porc-épic, Diodon holocanthus, une anomalie car celui-ci n'arrivait plus à retourner en profondeur, en raison de l'air coincé au niveau dorsal. Il a été supposé qu’il s’agissait d’un problème lors de la sortie d’air suite à un gonflement causé par la peur. Il a donc était mis en quarantaine. Après avoir passé quelques jours sans trop manger, son état s’est amélioré sans le besoin de traitement ou d’intervention physique d’un vétérinaire. Il est cependant resté encore en quarantaine afin d’être certain que son état soit stabilisé pendant une semaine avant 9
  • 10. d’être remis dans le bassin avec les autres poissons ballons. Figure 7 : Hématome de Diodon holocanthus. Le jeudi 6 mai sont arrivées d’Angleterre trois serpents marins venimeux, Pelamis platurus (cf. figure 8). Afin de pouvoir les accueillir au centre, plusieurs mesures ont été prises. Tout d’abord il a fallu libérer un des aquariums, celui où étaient les poissons ballons jaune. Il a été jugé préférable de les séparer car les serpents sont encore petits, environs 25cm, et les poissons auraient pu les blesser. De plus en étant seuls, ces reptiles marins pourront se sentir plus à l’aise et peut être se montreront-ils d’avantage au public. Les Arothron meleagris ont donc été introduits dans un bassin où il existait déjà les Diodon holocanthus. Cependant ceux déjà présents étaient plus petits et afin d’éviter une compétition et une sous-alimentation des plus faibles, ces derniers ont été transférés dans la quarantaine pour grossir un peu plus avant d’être à nouveaux exposés. Il a aussi fallu approvisionner le bassin des serpents en gobies, Pholidichthys leucotaenia, car ils se nourrissent exclusivement de proies vivantes. Malheureusement, après seulement quatre jours, un des serpents marin est mort, sans doute du à une mauvaise adaptation et du stress causé par le voyage. Il a été demandé d'effectuer une autopsie, en décapitant la tête et en l’isolant puisque c’est dans cette partie que se situent les glandes à venins, puis l’ensemble du système digestif a été isolé dans du formol, avant d’être envoyé en Angleterre afin que les vétérinaires mènent l’enquête sur la raison de leur mort. Figure 8 : Pelamis platurus, serpent marin venimeux. IV. Conclusion Découvrir le travail de biologiste dans un aquarium m'a plu pour diverses raisons. Il s’agit d’un métier où il faut être actif et prêt à s’adapter à tous types de situations car chaque animal réagit à sa manière et nécessite un soin singulier. Les tâches d’un biologiste dans un aquarium sont diverses : entretient de l’eau, alimentation, soin des individus malades, vérification des paramètres... Toutes ces activités ont un même but : recréer la vie présente dans les océans. Il s’agit de l’application de l’enseignement délivré au cours de notre formation universitaire, puisque pour recréer cet environnement il faut être capable de le comprendre et de tout prendre en compte. De 10
  • 11. plus il faut aussi avoir les connaissances suffisantes pour détecter une possible anomalie comportementale des individus et agir à temps et efficacement. Le biologiste a donc une grande responsabilité puisqu'il est le seul à pouvoir interagir avec les espèces et permettre le bon fonctionnement de l'aquarium. L’objectif de celui-ci, outre commercial, est de transmettre les connaissances actuelles sur le domaine marin à un large public. Par jour, ce sont 1500 enfants qui viennent en classe découverte au Sea Life de Porto et les week-ends se sont des touristes de tout âges et de tout horizons qui viennent découvrir les espèces des océans. J’ai apprécié pouvoir faire le guide, partager avec eux le travail du biologiste et faire comprendre leurs intentions : protéger le monde marin. Il est gratifiant de sentir l’impact sur les gens, de les voir sensibilisés et de se dire que peut être, on contribue à faire changer les mentalités afin de faire respecter un peu plus les océans et la nature. Ainsi j'ai beaucoup appris sur chaque espèce présente, sur leurs comportements au quotidien et sur les réactions à avoir face à différentes situations. Enfin, lors du stage, il s’agit aussi d’échanges humains avec une équipe de travail. Pour ma part, celle-ci est composée de personnes riches d’expériences et qui représentent donc de bons contacts pour l’avenir. Ce stage a été, à mes yeux, une expérience très riche et bénéfique qui m’a permis d'acquérir de nouvelles compétences et découvrir un métier. Outre l'aspect professionnel, cela m’a également offert l’occasion de mieux connaitre mes possibles envies et orientations professionnelles. Afin d'approfondir mes connaissances et mon apprentissage, il m'est possible, en accord avec l'aquarium, de prolonger cette expérience jusqu'à la fin de l'été, avant de reprendre la suite de mes études universitaire en septembre. V. Bibliographie  http://www.aqua-fish.net/ Aquarium et Ammoniaque, Nitrates, Nitrites.  Nuno Vasco Rodrigues & all. «Guia das espécies submarinas».  Site web du Sea Life Porto et du Merlin Entertainment.  Wikipedia, définition d'un aquarium. VI. Annexes Annexe 1 : Liste des espèces présentes à l’aquarium en 2009 Cf. Document joint « Livestock 2009 ». Remarque : La liste n'a pas subit de modifications depuis qu'elle a été écrite lors de l'ouverture. Il s'agit d'un document pour donner une idée de la biodiversité présente. 11
  • 12. Annexe 2 : Exemple de formulaire du suivi du traitement d’entrée de nouvelles espèces. Quarantine record card Tank No: QT 4 Date admitted: 28.03.2010 Species and Number: Acantharus xanthopterus Yellowfin surgeonfish AHEF no: 03-10 Reason for admittance: New acquisition from supplier Current therapy (Dose/Frequency): - Solupraz @ 1g/ 250l for 3h - Formalin bath @ 0.05 mL/L for 6h + »50% water change - Copper care @ 0.15mL/L for 21 days, increase to 0.15 mL/L over a three day period Day Date Initial Comments 1 24.04.10 A 0.5g Solupraz/ bongo for 3 hours 2 25.04.10 A 27 mL formalin/ QT 4 for 6h; 50% water change after that. 3 26.04.10 N 28 mL Coppercare 4 27.04.10 N 28 mL Coppercare 5 28.04.10 N 28 mL Coppercare 6 29.04.10 N 28 mL Coppercare 7 30.04.10 N 70% water change; 56 mL Coppercare 8 01.05.10 C 50% water change; add 28 mL copperc. (0.15) 9 02.05.10 Z/C 60% water change; add 64 mL copperc. (0.15) 10 03.05.10 11 04.05.10 L/A 0.08; add 28 mL 12 05.05.10 L/A/J 0.08; add 28 mL 13 06.05.10 L/A/J 0.2 – 75% water change; add 28 mL 14 07.05.10 L/A 0.08 – 50% water change; add 28 mL 15 08.05.10 Z/C 0.08 – 50% water change; add 28 mL 16 09.05.10 Z/C 0.08 – 50% water change; add 28 mL 17 10.05.10 L/A 0.08; add 28 mL 18 11.05.10 N/L 0.08; add 28 mL 19 12.05.10 J/N 0.12; add 28 mL 20 13.05.10 L/N 0.16; Fish not eating much; Heater on the tank 21 14.05.10 L/N 0.2; Fish didn’t eat 22 15.05.10 N 0.15; Fish is not eating 23 16.05.10 N 0.12 – 50% water change; 28 mL coppercare 24 17.05.10 A Moved to displays tanks Treatment logged in Drugs/Treatment book: √ Drug balance: - Solupraz = 0.5 g - Formalin = 27 mL - Coppercare = 540 mL 12
  • 13. 13