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INSTITUT D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE
RUHENGERI
B.P. 155 RUHENGERI
W : WWW.ines.ac.rw,
E : inesruhengeri@yahoo.fr
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, SOCIALES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE

Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
INGENIEUR DES TRAVAUX STATISTIQUES
ANALYSE ET POLITIQUE ECONOMIQUE
Pour toute proposition et contact
E-mail : dyckoba@yahoo.fr
Tel : +250788842721
INES 2009.
NOTES DE COURS DE PRINCIPES DE
L’ECONOMIE
BACCALAURREAT I ADMINISTRTION PUBLIQUE
Les principes de l’économie 2
LES PRINCIPES DE L’ECONOMIE
CHAPITRE 0 GENERALITES
1. CONCEPTS ECONOMIQUES FONDAMENTAUX
A. CONCEPTS ET DEFINITIONS
B. LE CHOMAGE
C. L’INFLATION
D. LA POLITIQUE BUDGETAIRE
E. LA BALANCE DE PAIEMENT
F. NOTION DE L’ECONOMIE DU BIEN ETRE
CHAPITRE I. LES SYSTEMES ECONOMIQUES
I.1 LE CAPITALISME
I.2 LE SOCIALISME
I.3 LE COMMUNISME
CHAPITRE II. L’OFFRE ET LA DEMANDE
CHAPITRE III. THEORIES DES FORMES DES MARCHES
CHAPITRE IV. LE RÔLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 3
TABLE DES MATIERES
Avant propos....................................................................................................................................4
CHAPITRE 0. GENERALITES....................................................................................................5
0.1.CONCEPTS FONDAMENTAUX ............................................................................................5
0.1.1.Les concepts : économie .......................................................................................................6
A.CONCEPTS ET DEFINITIONS..................................................................................................8
0.2.Activités économiques.............................................................................................................11
0.3.Le besoin..................................................................................................................................11
0.4.Le bien......................................................................................................................................13
0.5.Circuit économique..................................................................................................................16
0.6.Les opérations économiques....................................................................................................18
0.7.Les instruments de mesure de l’activité économique...............................................................21
PNN = PNB - amortissement ....................................................................................................22
B.LE CHÔMAGE..........................................................................................................................24
N.B ........................................................................................................................................30
B.c. Les coûts du chômage .......................................................................................................30
B.d. La durée du chômage .........................................................................................................31
C.L’INFLATION...........................................................................................................................34
D.LA POLITIQUE BUDGETAIRE..............................................................................................42
E.LA BALANCE DES PAIEMENTS...........................................................................................45
F.NOTION DE L’ECONOMIE DU BIEN ETRE.........................................................................53
CHAPITRE I. LES SYSTEMES ECONOMIQUES.....................................................................56
1.1.LE CAPITALISME..................................................................................................................56
1.2.LE SOCIALISME....................................................................................................................58
1.2.1.L’ECONOMIE SOCIALISTE..............................................................................................60
1.3.LE COMMUNISME................................................................................................................61
1.3.1.THEORIE ECONOMIQUE ET SOCIALE..........................................................................61
1.3.2. ENTRAVES.........................................................................................................................62
1.4.L’ECONOMIE MIXTE...........................................................................................................62
CHAPITRE II. L’OFFRE ET LA DEMANDE.............................................................................64
LA DEMANDE..............................................................................................................................64
LA DEMANDE INDIVIDUELLE ET LA DEMANDE DU MARCHE....................................66
L’OFFRE........................................................................................................................................79
Les coûts du producteur sur courte période...................................................................................82
CHAPITRE III: LE MARCHÉ......................................................................................................84
3.1.L’EQUILIBRE DU MARCHÉ................................................................................................85
3.2.LA NATURE DE MARCHÉ...................................................................................................89
3.2.1.Le marché du travail..............................................................................................................89
3.2.2.Le marché des capitaux.........................................................................................................91
3.3.STRUCTURE DU MARCHÉ..................................................................................................92
CHAPITRE IV. LE RÔLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT...............................................96
4.1.ROLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT.........................................................................97
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................101
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 4
Avant propos
Le but de ce cours, destiné aux administrateurs et aux juristes, n’est pas de faire
d’eux des économistes attitrés mais plutôt de leur fournir une connaissance
générale sur les expressions économiques.
Les objectifs :
 L’étudiant doit être apte à définir les concepts économiques,
 A lire, suivre et tenir un discours emprunt des termes économiques dans
leurs contextes exacts,
 Porter un jugement de valeur sur les phénomènes économiques en ayant à
l’esprit les tenants et les aboutissants,
 Rendre pragmatique cette connaissance par les travaux pratiques effectués
sur certains sujets clés.
Le cours permettra d’acquérir la théorie nécessaire, de faire la pratique en
identifiant la théorie dans les organisations et enfin faire le rapport écrit et oral des
observations et recherches dans des séances de mise en commun.
Les travaux en groupe apprendront à l’étudiant l’esprit d’équipe et la réalité des
discussions et partages d’idées dans la conception, l’analyse, …, et la conclusion de
faisabilité d’un acte communautaire.
« J’aime celui qui pour connaître vit et qui connaître veut afin qu’un jour
vive le surhomme » F. Nietzsche.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 5
CHAPITRE 0. GENERALITES
0.1. CONCEPTS FONDAMENTAUX
Le mot économie vient du grec et signifie : OIKOS NOMOS : la loi de la maison.
Elle désignait l’ensemble des règles concernant la gestion du ménage.
C’est à un disciple de Socrate nommé Xénophon qu’on attribue cet vocable.
Au fil de temps les règles de la gestion du ménage se sont étendues sur la cité.
C’est ainsi qu’à nos jours nous désignons l’économie en d’autres termes comme ci-
dessous :
L’économie est une science humaine qui s’intéresse à l’homme, mais l’homme tant
qu’il a des comportements humains rationnels et efficaces ou encore l’homo
œconomicus.
Le terme HOMOOECONOMICUS peut être coupé en deux parties :
HOMO : homme et OECONOMICUS : comportement rationnel.
L’homme ainsi définit est reconnu par le fait qu’il maximise ses satisfactions et
minimise ses coûts. C’est sur ce principe que repose toute l’activité économique.
L’homme rationnel se comporte d’une façon lucide en calculant. Il connaît les
moyens et essaie de faire le mieux possible.
Les objectifs de cet homme concernent principalement la consommation et la
production qui ont un statut différent.
L’économie est une façon particulière d’étudier les comportements des hommes.
C’est la science des choix, ou science de la décision, dans le cadre de rareté.
L’économie est considérée comme une science qui étudie comment les
ressources rares sont employées pour satisfaire les besoins illimités de
l’homme.
On dit qu’une ressource est rare lorsque sa demande dépasserait son offre
disponible si son prix et nul.
Les besoins de l’homme sont illimités du fait qu’il ne peut pas arriver à assouvir
tous ses désirs.
L’économie analyse ce que produit la société, comment elle le produit et pour qui
elle le produit ? quelle provision faire pour la croissance économique ?
Répondre à ces interrogations revient à s’intéresser à l’activité de l’homme d’une
part, dans la production, la consommation des biens et services ; d’autre part, aux
institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.
L’homme pour son existence doit effectuer des opérations diverses car l’être même
de l’humanité dépend de ces dernières.
Il doit produire, consommer et échanger. En d’autres termes, l’homme doit créer
des biens et des services, les passer à un tiers et/ou les détruire.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 6
Ces principales opérations de l’homme ne peuvent être possibles que dans des
circonstances de lieu, de temps… bien déterminées.
Cet aspect des circonstances fait appel aux institutions de régulation. Celles-ci
accomplissent la mission de coordonner les activités en vue d’aboutir à une
quiétude sociale.
L’économie contemporaine s’occupe de tous les aspects de la vie sociale : choix
d’amis, du conjoint, des biens et des services…
L’histoire de la pensée économique nous apprend que c’est depuis des siècles que
des idées ont été émises sur l’organisation de l’activité de la société. L’activité
productive qui répond au désir de l’homme de vivre.
Cette histoire s’étale depuis le V° et IV° siècles avant Jésus Christ avec l’école des
Sophistes en Grèce antique, jusqu’ à l’école néo-classique qui s’étend bientôt aux
courants post Keynésiens.
John Maynard Keynes (1883-1945) est un économiste britannique
TRAVAIL PRATIQUE : exposé sur les idées de la pensée économique
« Du choc des idées jaillit la lumière » dit on. De l’ensemble des idées émisses
depuis plusieurs siècles on a pu à ce jours faire des regroupements donnant ainsi
naissance à plusieurs disciplines de économie. citons : l’économie politique, la
politique économique, économie rurale, l’économie publique, la microéconomie, la
macroéconomie, économie sociale, … la statistique et autre.
Ce regroupement permet à l’homme moderne de faire des analyses concises et
précises pour des résultats probants.
Les lois économiques viennent de l’observation des faits économiques.
Elles expriment des relations constantes entre certains phénomènes économiques.
Exemple : la loi de l’offre et la demande énonce que lorsque le prix d’un bien fluctue
la quantité demandée (offerte) fluctue dans le sens inverse (même sens).
La loi d’Engel : la part de la consommation consacrée à l’alimentation (le coefficient
budgétaire de l’alimentation) diminue avec l’augmentation du revenu.
0.1.1. Les concepts : économie
i) L’économie positive étudie le comportement réel de l’économie. Elle
explique objectivement ou scientifiquement le fonctionnement de l’économie.
C'est-à-dire la façon dont la société prend des décisions relatives à la
production, à la consommation et à l’échange des biens et services pour
aboutir à l’explication du pourquoi l’économie fonctionne-t-elle de cette
manière et offrir une base pour prévoir comment elle réagira à des
changements de situations.
ii) L’économie normative fournit des recommandations sur ce qui devrait être
fait. C'est-à-dire des prescriptions ou recommandations fondées sur des
jugements de valeur personnels ou subjectifs.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 7
Exemple : « les personnes âgées ont des dépenses médicales très élevées par
rapport au reste de la population, et l’Etat devrait subventionner ces dépenses ».
 la première proposition « les personnes âgées ont des dépenses
médicales très élevées par rapport au reste de la population » est
objective. On s’accorde tous à dire qu’elle est vérifiable à tout point. D’où
elle relève de l’économie positive.
 La deuxième proposition « Etat devrait subventionner ces dépenses »
relève d’un avis personnel donc subjectif. Elle appelle à des sentiments de
la personne qui émet l’avis.
 Une autre émettrait un autre avis selon sa manière de voir et de juger.
iii) L’économie pure ou mathématique : elle est abstraite. Elle a pour objet
de découvrir des lois. On considère comme une science exacte basée sur la
déduction.
iv) L’économie appliquée ou concrète : elle est inductive. C'est-à-dire qu’à
partir des faits observés elle dégage des lois généralisant tous les cas.
v) L’économie sociale : elle étudie les possibilités de réduire les injustices
sociales par la voie d’une meilleure répartition des richesses.
vi) Faisant allusion, comme dit ci haut, aux institutions de régulation on
parlera aussi d’économie dirigée d’économie libre et d’économie mixte.
Cette distinction on la relève déjà dans les idées ou pensées économiques avec les
interventionnistes, les non-interventionnistes, les étatistes et les non-étatistes, les
libéraux…
On parle de :
 l’économie dirigée dans une société où l’Etat prend toutes les décisions
relatives à la production et à la consommation.
Il table sur toutes les modalités en fixant quoi produire, comment le produire et
pour qui produire ?
Il fixe une ligne de conduite aux ménages, aux firmes et aux travailleurs. C’est une
tache fastidieuse et lourde de planification qu’on a retrouvé dans les pays comme la
Chine, et l’ex URSS.
Ce sont les pays dont la planification centrale élaborait des plans pour la gestion de
la nation en tant que propriété de l’Etat. L’Etat possède des usines, des terres et
prend les décisions les plus importantes en ce qui concerne la production, la
consommation des biens et des services, et le travail que le citoyens doivent
fournir.
Cette organisation avait déjà fait l’objet de discutions dans le siècle parmi le
successeurs d’Adam Smith (les socialistes pessimistes et les socialistes optimistes)
 L’économie de marchés libres : ici l’autorité publique est mise à l’écart.
Elle ne doit pas intervenir directement ou indirectement sur les affaires
économiques de la nation. C’est l’idée soutenue dans la loi de l’offre et la demande
d’Adam Smith par laquelle tout devait se régulariser de soi sur le marché.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 8
Les individus poursuivant leurs propres intérêts seraient conduits comme par une
main invisible à agir dans les sens des intérêts de l’ensemble de la société.
Cette idée est contestée par d’autres économistes qui trouvent que l’intérêt
personnel ou la poursuite de l’intérêt personnel n’aboutit toujours pas à l’intérêt
communautaire. Cela peut se justifier par la constatation de l’antagonisme entre le
profit et le salaire.
C’est pourquoi une certaine intervention de l’Etat s’avère nécessaire.
 l’économie mixte : l’Etat et le secteur privé interagissent pour résoudre
les problèmes économiques.
L’Etat contrôlant une part importante de la production par l’impôt, les transferts, et
la fourniture des biens et services tels que la défense nationale et la sécurité des
biens et des personnes. Fixant aussi les limites dans lesquelles les individus peuvent
poursuivre leurs propres intérêts.
NOTES : la politique économique est l’ensemble des décisions et actions de
l’Etat qui s’efforce d’influencer sur les faits en vue des certains objectifs. C’est
l’application de la science économique à la conduite des affaires de l’Etat.
L’économie politique s’intéresse à :
- analyser les actes posés par les agents économiques dans le temps et dans
l’espace,
- mesurer et chiffrer ces actes,
- formuler des lois qui régissent le comportement des agents économiques,
- décrire les mécanismes de l’activité économique
- proposer des solutions en même de maintenir une croissance harmonieuse.
A. CONCEPTS ET DEFINITIONS
i) Agent économique ou acteur économique est un individu ou une
institution ayant la personnalité ; cette personnalité est caractérisée
par un pouvoir de décision en matière économique. C'est-à-dire il dispose
d’un budget qui lui permet de satisfaire ses besoins en accomplissant des
choix.
Un agent économique est une catégorie homogène qui regroupe les décideurs qui
réalisent des opérations identiques et ont une spécificité commune.
Les acteurs économiques sont catégorisés par les actes qu’ils posent.
De part cette vision, on peut arriver à un constat qu’un seul individu puisse
constituer plusieurs agents économiques du fait qu’il peut accomplir plusieurs actes
à la fois.
Un seul individu par le fait qu’il peut être chauffeur, tenir une boutique, élever le
bétail… pose des actes économiquement différents.
Néanmoins pour l’analyse économique, il sied de pouvoir cerner les grandes
orientations pour catégoriser les agents économiques.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 9
D’où on retient : le ménage, l’entreprise, les institutions financières et institutions
quasi-financières, les administrations et le reste du monde.
B. le ménage : est un agent économique dont la fonction principale est de
consommer. (La consommation des biens et des services marchands1
et non
marchands2
).
- en économie, le ménage est un ensemble des personnes partageant un
même budget.
- en statistique, un ménage est un ensemble des personnes partageant le
même domicile et constituant une unité de consommation et de revenus sous
la responsabilité d’un parmi eux appelé chef de ménage.
Le ménage peut être constitué d’une personne (célibataire), de plusieurs personnes
(une famille ou une association des personnes).
Les ménages sont considérés comme demandeurs des biens et des services et
offreurs du travail qui est leur ressource principale.
Certains ménages sont en outre des producteurs lorsqu’ils constituent une
entreprise individuelle (on distingue donc les ménages ordinaires et les
entrepreneurs individuels) - il s’agit là de l’un des changements introduits en 1976.
C. l’entreprise (les sociétés et quasi-sociétés non financières) est un agent
économique dont la fonction principale est la production des biens
et/ou des services marchands en vue de réaliser un bénéfice.
Par définition une entreprise est un groupement des moyens de production
(capitaux, nature, travail) sous une même autorité, en vue d’assurer une production
déterminée, et sa distribution.
Les entreprises sont demandeuses du travail et des offreuses des biens et services.
Elles font appellent aux autres acteurs pour obtenir les capitaux, les biens
d’équipement et le travail (la main d’œuvre).
D. les institutions financières et institutions quasi-financières : ce sont des
agents économiques dont la fonction principale est de financer les besoins de
l’économie.
Elles ont pour objet de créer, centraliser les instruments et de les distribuer à ceux
qui ont besoin de crédit. (Financer les investissements)
C’est de ces opérations qu’elles tirent leurs bénéfices.
On a dans ce panier :
• les institutions financières
• les établissements de crédit,
• les banques de dépôts et spécialisées,
• les institutions quasi- financières : les sociétés d’assurance, produisent
des services de couverture des risques, contre le versement de primes
volontaires.
1
Acquis sur le marche
2
Gratuit ou acquis moyennant une participation ne correspondant pas au coût de
production.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 10
E. les administrations : agent économique ayant pour fonction principale la
production des biens et des services non marchands. Il regroupe les
administrations de l’Etat, les collectivités locales, la sécurité sociale et les
administrations privées.
 les administrations publiques : produisent des services non-marchands à
partir de facteurs de production rémunérés grâce à des prélèvements
obligatoires
 les administrations privées (les Institutions sans but lucratif au service des
ménages) : rendent des services marchands ou non-marchands mais sans
chercher à faire des profits, elles financent leurs activités par des
contributions volontaires
Ci-haut on a épinglé que l’économie contemporaine s’intéresse non seulement aux
opérations effectuées par l’homme, mais aussi aux institutions qui facilitent les
opérations. C’est plus des activités qui ne peuvent être possibles que dans un cadre
collectif. Il s’agit par exemple de l’éducation, de la sécurité, de la justice, de la
santé, de la protection…
Ce sont des besoins ressentis par l’individu dont- il ne peut pas assurer la
satisfaction dans un cadre individuel.
Une administration est un organisme qui fournit à titre gratuit ou quasi-gratuit des
services aux autres agents économiques et couvre ses dépenses par les
contributions telles que les impôts ou les cotisations, dont le montant est
indépendant de la prestation reçue par l’usager.
Exemple : la poste, le bureau de l’Etat. Les associations sans but lucratif.
F. Le reste du monde ou l’extérieur,
Aucun Etat ne peut prétendre vivre en autarcie. Chaque pays importe et exporte
des biens et des services selon ses besoins. A cela s’ajoute le tourisme, les
opérations financières bilatérales et multilatérales qui débordent du cadre de la
nation.
Pour décrire ces activités les économistes ont crée une catégorie d’agent
économique regroupant tout ce qui n’est pas du territoire national et l’ont appelé
« le reste du monde ou l’extérieur »
Il s’agit des agents économiques autres que ceux qui se trouvent sur le territoire
national mais ayant des relations avec ceux qui se trouvent à l’intérieur du pays.
1.a). Caractéristiques d’un agent économique
• il participe aux activités économiques,
• il dispose d’un capital producteur de revenu,
• il raisonne : maximise et minimise,
• il se souvient : fait référence à l’histoire,
• il apprend : le passé lui sert dans la prise des décisions
• il anticipe : il émet plusieurs hypothèses sur lesquelles se
fondent ses prévisions.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 11
0.2. Activités économiques
Une activité économique est une activité par laquelle l’homme cherche à satisfaire
le plus grand nombre de ses besoins au moyen des biens limités, dans un cadre
d’une organisation appropriée.
Elle se traduit par des relations entre agents. Elle est mesurée par l’évolution de la
production.
On parle de croissance économique quand cette évolution est positive.
La croissance économique est l’augmentation annuelle en pourcentage du P.N.B
(Produit National Brut) ou du P.I.B. (Produit Intérieur Brut) réel par habitant à long
terme.
L’imperfection de cette mesure du taux d’accroissement du bien être économique a
emmené les institutions internationales à se tourner vers d’autres mesures comme :
l’indice du bien être social, l’emprunte écologique…
Pour comprendre l’activité économique il faut la relier aux besoins.
Ainsi chaque besoin entraîne le désir d’obtenir des produits déterminés capables de
satisfaire.
Or les produits n’existent pas en abondance dans la nature. Ils sont rares et sont
recherchés dans le milieu extérieur.
Il s’engage alors dans l’homme une lutte acharnée contre la rareté. Il doit fournir de
l’effort (engager le travail physique) ou un coût qui doit être acceptable de manière
à ce que l’individu puisse maximiser la satisfaction et minimiser les coûts
0.3. Le besoin
C’est un sentiment de manque que l’on désir satisfaire. Un sentiment qu’il est
nécessaire de combler
C’est une sensation de privation ou d’insuffisance qui crée des désirs.
Exemple : besoin - > désir
La faim -> nourriture
La soif -> boisson
• un besoin économique exige l’individu à fournir un effort ou à dépenser pour
acquérir le bien désiré. Il est physique et matériel quel qu’il soit ; utile ou non.
L’importance des besoins économiques est que leur satisfaction constitue le
principal but de l’activité économique.
3.1. Classification des besoins
On a :
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 12
i) des besoins physiologiques ou primaires appelés aussi vitaux, fondamentaux
ou naturels leur satisfaction est indispensable à la survie.
Exemple : boire, manger…
ii) des besoins psychologiques ou secondaires appelés autrement de civilisation,
de luxe ou complémentaires.
Exemple : avoir un bijou, une voiture, lire un magasine de mode…
3.2. Caractéristiques des besoins
Les besoins sont :
1. variables : ils changent selon l’époque, le lieu, le climat, l’individu…
2. illimités en nombre : la satisfaction d’un besoin en crée un autre,
3. limités en quantité plus un besoin est matériel il est satisfait, il s’ensuit le dégoût
appelé la loi de la saturation des besoins,
4. contagieux : par les sens (l’ouïe, la vue, l’odorat, le touché, le goût)
5. substituables : ils se détruisent mutuellement. C’est la loi de la substitution des
besoins
6. complémentaires : le besoins de l’un fait naître le besoin de l’autre.
3.3. Moyen de satisfaire les besoins
Pour satisfaire ses besoins, l’homme doit poser des actes concrets dans le respect
des lois fondamentales qui sont :
• la loi de décroissance d’intensité des besoins,
• la loi de la saturation des besoins,
• la loi de substitution des besoins,
• la loi de la complémentarité des besoins, en produisant, échangeant et en
consommant.
Le premier acte dans la satisfaction des besoins est la production qui crée des
utilités économiques nouvelles.
Une utilité économique est la propriété d’un produit rare de satisfaire les besoins.
Produire c’est créer un bien ou un service. La production c’est la fabrication d’un
bien ou la réalisation d’un service.
On dit aussi que la production est la valeur des biens ou des services créés par un
agent économique.
Le deuxième acte est la consommation.
C’est la destruction du bien ou du service pour satisfaire le besoin.
Dans la consommation on parle de :
• l’auto consommation : c’est la consommation de sa propre production,
• la consommation incompressible : de la quelle on ne peut pas se passer,
essentielle pour la survie, indispensable.
• La consommation différée ou l’épargne,
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 13
• La consommation intermédiaire : c’est la valeur des biens et des services
acquis par l’entreprise et entrant dans le processus de fabrication des biens
et des services.
• La consommation finale : la valeur des biens et des services acquis par les
agents économiques pour satisfaire les besoins.
Le troisième acte est la répartition qui engendre outre le flux des biens, génère un
flux des revenus qu’il faudra répartir entre différents acteurs. Ce revenu est l’origine
de l’emploi de la monnaie.
0.4. Le bien
Le bien est toute chose capable de satisfaire un besoin.
Les biens peuvent être libres ou économiques.
- un bien libre est gratuit, naturel : ce sont les moyens existants en
abondance à l’état de nature, permettant de satisfaire le besoin humain.
Exemple : l’air, l’eau, l’herbe,…
- un bien économique est un moyen produit par l’homme permettant de
satisfaire le besoin humain.
Il est utile, indispensable, concret ou abstrait, a une valeur d’échange, et est rare.
NB : Un service est un bien abstrait. C’est un travail rendu sans création de bien.
4.1. La relativité des biens économiques
On entend par relativité d’un bien économique le fait qu’un bien économique pour X
ne l’est pas pour Y.
Exemple : une tige de cigarette est un bien économique pour un fumeur et non
pour un non fumeur.
Un cahier est un bien économique pour un élève et non pour un bouvier.
4.2. La classification des biens3
i) selon l’origine on a les biens matériels et les biens immatériels
Exemple : Biens matériels : chaise, maison, vache…
Biens immatériels : talents, clientèle, brevet d’invention, titres…
ii) selon la destination : le biens de production ou d’équipement, et le biens de
consommation.
iii) Selon la durée : les biens durables, le bien semi durables et les biens non
durables ou périssables,
iv) Selon le degré d’achèvement : matières premières, produits semi-finis et
produits finis. Il y a ici subjectivité de catégorisation car un produit est selon le
cas matière première, semi-fini ou fini selon l’affectation.
v) Selon la livraison : les biens complémentaires, et les biens substituables.
3
Les juristes nous cherchent la classification selon le droit civil des biens.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 14
En économie on s’intéresse plus à deux classifications : la classification selon la
destination des biens et selon la livraison des biens.
On parle aussi des biens collectifs : consommés par plusieurs personnes à la fois.
(Parking, taxi…) et des biens privatifs consommés par une personne à la fois (un
fruit, un stylo)
SCHEMA.1 : L’origine de l’activité économique
SCHEMA 2. Le moteur de l’activité économique
« Plutôt bouffon à sa propre manière que sage au grès des autres »
F. Nietzsche.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Satisfaction
Production
Investissement
des entreprises
Consommations
finales des ménages
Exportations
Biens de
consommation
finale
Biens de production
ou d’équipement
rares
produits
Besoins humains sans cesse stimulés
Par la publicité
par l’évolution de la société
par l’existence de liens entre
besoins
par les comportements des
hommes dans la société
Des biens libres Des biens économiques
Abondants
à partir des moyens de
production qui existent
en quantité limitée
Les principes de l’économie 15
TABLEAU I. Les agents économiques
Agents
économiques
Activités principales Ressources
principales
Utilisations principales
des ressources
MENAGES Consommer des biens
et services marchands
et non-marchand
 rémunération
du travail (salaire)
et de la propriété
(intérêt, dividende)
 allocations
sociales
• consommation des
biens et services
• placement
d’épargne
 impôts
ENTREPRISES Produire des biens et
services marchands
Vente des biens et
services
 achat des biens et
services
 salaires nets
 cotisations sociales
 impôts
 charges financières
INSTITUTIONS
FINANCIERES ET
INSTITUTIONS
QUASI- FINANCIERES
- Financer les besoins
de l’économie
- collecter des fonds
Intérêts perçus sur
des prêts
 prêts aux
entreprises à l’état et
aux ménages
 intérêts versés aux
épargnants
ADMINISTRATIONS Produire les biens et
services non-
marchand
 Impôts directs
et indirects
 Cotisations
sociales
 services publics
 prestations
sociales
RESTE DU MONDE Compte regroupant les opérations entre les unités résidantes et les unités non
résidantes.
Tableau récapitulatif : Les secteurs institutionnels
Ménages Ordinaires une personne, un couple, une famille...vivant
sous un même toit avec ou sans lien de
parenté
Collectifs personnes vivant en permanence en
collectivité et économiquement peu
autonomes : pensionnaires des maisons de
retraite, membres d’une congrégation
religieuse, un orphelinat, une caserne, une
prison...
Entreprises
individuelles
entreprise n’ayant pas la forme juridique
d’une société : artisans, commerçants,
exploitants agricoles...
Sociétés
non financières
Privées
nationales
les sociétés non financières (société anonyme,
société à responsabilité limitée...) détenues
majoritairement par des capitaux privés
nationaux
Publiques les sociétés non financières dans lesquelles
l’État ou les collectivités locales ont la majorité
du capital, ou une participation qui leur
permet d’avoir le pouvoir de décision (ou
majorité de blocage) dans les organes de
décisions suprêmes
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 16
privées sous
contrôle
étranger
les sociétés non financières (société anonyme,
société à responsabilité limitée...) détenues
majoritairement par des capitaux étrangers
Sociétés
financières
Banques et
institutions
financières
Banque nationale et autres établissements
bancaires (banques commerciales, caisses
d’épargne, services financiers de la Poste,
banques coopératives ...), intermédiaires
financiers (sociétés de crédit ou
d’investissement), auxiliaires financiers
(gestion de portefeuille, sociétés de courtage,
de bourse...)
Assurances (y
compris
Mutuelles)
Sociétés d’assurance et fonds de pension
Administrations
publiques
Centrales État, Universités, CNRS, ANPE...
Locales tous les organismes à compétence et
financement locaux : collectivités locales
(régions, départements, communes et
syndicats de communes, communautés
urbaines) et organismes divers
d’administration locale (bureaux d’aide
sociale, chambres d’agriculture, de commerce
et d’industrie, des métiers, établissements
publics locaux d’enseignement : lycées et
collèges...).
de sécurité
sociale
Sécurité sociale, Hôpitaux publics...
ADMINISTRATION
S PRIVEES
les partis politiques, les syndicats de salariés (les syndicats
d’employeurs sont dans les SNF car ils ne rendent pas des
services aux ménages), les fondations, les églises et les
congrégations religieuses, les associations relevant de la loi de
1901...
Reste du monde l’Union
européenne
il s’agit d’un faux secteur puisque les
opérations ne sont pas décomposées en
distinguant des catégories d’agents ; il n’y a
pas de comptes des ménages ou des SNF du
reste du monde : il y a des comptes du reste
du monde !
0.5. Circuit économique
Il y a deux approches du circuit économique :
1. l’économie considérée comme un ensemble des marchés ou se confrontent une
offre et une demande, chaque bien et service échangé représenté par son
marché (marché du travail, marché des produits : biens et services ; marché des
capitaux) et les entités économiques fondamentales (ménages, entreprises) sont
interdépendantes. C'est-à-dire l’action chacun a des conséquences sur les
actions des autres.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 17
2. un circuit reposant sur un certain nombre des fonctions économiques
essentielles (produire, consommer) œuvre des agents économiques. Les
différentes fonctions économiques sont reliés entre elles par de flux réels ou
monétaires.
L’objectif de la représentation de l’économie sous forme de circuit est d’étudier les
relations économiques entre agents en prenant notamment en compte leurs
interdépendances.
Son intérêt réside en ce qu’il offre une vision simplifiée et une vue d’ensemble de
l’économie qui élargit l’analyse des problèmes économiques tels que le chômage, le
déficit de l’Etat ou celui de la sécurité sociale.
En mettant l’accent sur les liaison entre les activités économiques, le concept de
circuit économique souligne les interdépendances entres les décisions des agents
économiques.
L’équilibre général des opérations sur les biens et les services entre les ressources
mises à la disposition de l’économie provenant des entreprises et l’utilisation qui en
a été faites par les agents économiques (emplois) permet d’identifier les moteurs de
l’activité économiques.
Chacun des emplois représente un débouché pour les entreprises et influence la
croissance de la population.
SCHEMA 3
Impôts impôts
biens et services vente des biens et
services
salaires + transferts achat des biens et services
épargne impôts
Achat des biens et services
Salaires, intérêts, profits
Crédits crédits exportations
intérêts intérêts importation
épargne épargne
Financement
extérieur
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
ADMINISTRATIONSADMINISTRATIONS
MENAGESMENAGES ENTREPRISESENTREPRISES
INSTITUTIONS
FINANCIERES ET
QUASI FINANCIERES
INSTITUTIONS
FINANCIERES ET
QUASI FINANCIERES
RESTE DU MONDERESTE DU MONDE
Les principes de l’économie 18
« Dieu lui-même a son propre enfer : c’est son amour pour les hommes »
F. Nietzsche.
0.6. Les opérations économiques
Pour comptabiliser et analyser les activités des agents économiques on a jugé bon
de les regrouper en trois opérations qui sont :
1. Opérations sur les biens et les services : elles concernent la création
l’échange et l’utilisation des biens et services par les agents économiques. Ceci
est analysé en comptabilité nationale dans le concept : ressources - emplois.
L’origine des biens et des services et leur destination.
• les biens et les services proviennent de :
• la production nationale ou de l’importation,
D’où ressources = production + importation
• les biens et les services sont destinés à :
• la consommation finale,
• la consommation intermédiaire,
• l’investissement (F.B.C.F.)
• l’exportation,
• stock.
D’où emploi = C + I + stock + exportation
Et on trouve l’équilibre économique entre les ressources et les emplois.
RESSOURCES = EMPLOIS
Production + importation = CF et CI + FBCF + Stock + Exportation
Ressources internes + ressources externes = demande interne + demande externe
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 19
FORMATION BUTE DU CAPITAL FIXE
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 20
2. Opérations de répartition : Ce sont celles qui décrivent la circulation de
la valeur ajoutée créée par les producteurs
Elles concernent :
• la distribution des ressources : salaires, profits, intérêts, traitement
alloués aux agents économiques,
• les prélèvements d’impôts et des cotisations,
• la redistribution : prestation sociales et subvention à d’autres agents.
La valeur ajoutée fait l’objet d’un partage. Il faut d’abord payer les dépenses
directement liées à l’activité productive :
• Les impôts liés à la production (TVA et autres impôts liés à la production).
• Les dépenses liées à l’utilisation de salariés, la rémunération du travail,
qui contient les salaires et les cotisations sociales qu’elles soient versées
par l’entreprise ou par le salarié (c’est le coût complet du travail, le “coût
salarial”).
• Ce qui ne va pas aux salariés ou à l’État reste momentanément dans les
comptes des producteurs et constitue l’excédent brut d’exploitation (EBE)
ou pour les travailleurs indépendants (non-salariés), un revenu mixte.
Ce partage de la valeur ajoutée est un élément déterminant de la vie économique
nationale dans la mesure où il commande la formation et la répartition des revenus.
L’arbitrage entre rémunération du travail et excédent brut d’exploitation détermine
largement les niveaux de la consommation et de l’investissement même si les
comportements des agents subissent d’autres influences.
3. Opérations financières, Fondées sur :
• des instruments de paiement : la monnaie fiduciaire et scripturale et les
moyens des paiements internationaux.
• Des instruments de placements : dépôts non monétaire, bon négociables,
obligations et actions ;
• Des instruments de financement : crédits à court, moyen et long terme.
Au centre de toutes ces opérations se trouve la monnaie considérée comme un
intermédiaire des échanges, une unité de compte, une réserve de valeur.
Ainsi la comptabilité nationale présente ses comptes sous forme de :
• Flux réels (biens et services)
• Flux monétaire (espèces ou créances).
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 21
0.7. Les instruments de mesure de l’activité économique
I. Le produit intérieur brut4
(PIB) : est la somme des valeurs ajoutées5
réalisées par les unités institutionnelles (agents économiques) résidant, à
laquelle on ajoute la TVA grevant les produits et les droits de douane6
.
Il mesure à la fois le revenu agrégé de tous les membres d’une économie et la
dépense totale qu’ils affectent à l’acquisition de la production des biens et services
de cette économie.
Le PIB est ventilé entre PIB marchand et PIB non marchand, PIB nominal, PIB réel.
(Voir comptabilité nationale).
Il y a donc trois approches possibles du produit intérieur brut :
1. Optique de la production
4
Le terme brut signifie que l’on n’a pas déduit l’amortissement économique sur la période, en d’autre
terme, la consommation de capital fixe due à l’usure ou au vieillissement technique des équipements
5
La valeur ajoutée des branches non-marchandes est égale à la somme : rémunérations des salariés
+ consommation de capital fixe (amortissements) + impôts liés à la production.
6
J. Bremond, A. Gélédan : « Dictionnaire des sciences économiques et sociales », France, 2002.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
PIB et ses emplois
Consommation Finale des
administrations
Consommation Finale privée
Variation de stocks
FBCF : Formation Brute du Capital
Fixe
Exportations
Moins importation
Rémunération des salariés
Excédent net d’exploitation
Consommation du capital fixe
Impôts indirects
Moins subvention d’exploitation
Les principes de l’économie 22
2. Optique de la dépense
3. Optique du revenu
II. Le produit national (PN) : c’est un agrégat qui exprime le mieux la valeur
de l’activité économique d’un pays. Il est l’estimation aux prix de vente de la
production du pays durant une période considérée, ou en autres termes, tous
les outputs finals.
Il comprend le coût des facteurs, le montant de l’amortissement du capital
technique et les impôts indirects, ainsi on l’appelle produit national brut aux prix du
marché (PNB).
PNB= PIB + revenu rapatriés par les nationaux résidant à l’étranger – les
revenus des étrangers résidant versés dans leurs pays d’origine.
PNN = PNB - amortissement
PNN : Produit National Net
III. Le revenu national
Le revenu national (RN) est égal à la somme des rémunérations attribuées aux
détenteurs des facteurs de production d’un pays, durant la période envisagée.
Il suffit d’ajouter le montant des amortissements et les impôts pour retrouver le
PNB au prix du marché.
aux coûts des facteurs RN et PNB sont deux grandeurs égales.
RN = PNN – Impôts indirects liés à la production
IV. La dépense nationale
La dépense nationale (DN) indique l’affectation de la production à l’acquisition des
biens de consommation et des biens d’investissement.
DN = RN + amortissements + Impôts indirects = PNB aux prix du marché.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 23
V. Autres mesures du revenu
• Revenu personnel = revenu national – bénéfices des entreprises –
cotisations de sécurité sociale – intérêts nets + dividendes + transferts
publics aux ménages + revenus d’intérêt personnels.
• Revenu personnel disponible = revenu – impôt des personne physiques et
prélèvement non fiscaux.
• l’indice des prix à la consommation (IPC) mesure le prix d’un panier
constant de biens et de services achetés par le consommateur moyen.
• Il mesure le niveau général des prix.
• Le taux de chômage indique quelle part de la population en âge de
travailler et désireux de travailler ne trouve pas d’emploi.
L’accroissement du taux de chômage est normalement associé à une baisse du PIB
réel.
Les trois statistiques : PIB, IPC et le taux de chômage permettent d’exprimer en
termes quantitatifs l’évolution de l’économie.
Les acteurs tant publics que privés de cette économie utilisent ces chiffres pour
suivre les évolutions économiques et élaborer en conséquence les politiques qu’ils
jugent les plus adéquates.
En économie les mêmes statistiques sont utilisées pour construire et vérifier les
théories explicatives de la manière dont fonctionnent les systèmes économiques.
« En vérité je vous le dis, un bien et un mal qui serait immuable cela
n’existe pas » F. Nietzsche.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 24
IRED Forum N°58- avril –juin 1996
B. LE CHÔMAGE
Le terme chômage désigne l’ensemble des chômeurs soit la situation du chômeur.
Le chômage est la différence entre la population active et la population
active occupée, différence dont on soustrait les militaires du contingent.
Un chômeur est une personne appartenant à la population active et qui cherche un
emploi.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 25
Cette personne peut avoir perdu son emploi par sanction administrative
(licenciement, révocation…) ou par sa propre volonté (démission) ou vient
d’intégrer ou réintégrer les rangs de la population active ou encore par l’arrêt
d’activité de son employeur (faillite).
Le chômage est aussi considéré comme un arrêt involontaire et prolongé du travail
dû à l’impossibilité de trouver un emploi, faisant généralement suite à la rupture
d’un contrat de travail entre le salarié et son employeur.
Pour le B.I.T. (Bureau International du Travail) , un chômeur est toute personne qui
cherche un emploi salarié ou non salarié, qui effectue des démarches, qui est
disponible et n’a pas d’occupation professionnelle et toute personne ayant trouvé un
emploi qu’elle occupera ultérieurement
Pour l’O.C.D.E (Organisation de Coopération et de Développement Economique), un
chômeur est tout individu n’ayant travaillé que 20% du temps qu’il aurait consacrer
à une activité rémunéré de pendant la semaine de référence.
En définitive, pour être considéré comme chômeur le B.I.T. retient trois critères :
o Etre sans emploi salarié ou non salarié,
o Etre disponible,
o Etre à la recherche de l’emploi.
SCHEMA 4. Composition de la population
La population comme le montre le schéma ci- haut est constituée de deux
catégories d’individus :
- Les actifs ou population active : l’ensemble des personnes qui ont un emploi
ou sont en chômage et recherchent un emploi.
- Les inactifs ou personnes inactives : l’ensemble des personnes qui n’ont pas
d’emploi et n’en cherchent pas. Dans cette catégorie on retrouve : les
retraités, les étudiants et écoliers, les travailleurs découragés, les vieillards,
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Occupe un emploi
Oui Non
Recherche l’emploi
Oui Non
Population active Chômage
Population inactive
Population active
Population totale
Les principes de l’économie 26
et toutes les personnes dont les capacités physiques, mentales,… ne
permettent pas d’exercer un emploi.
Le rapport entre la population active et la population totale est appelé taux
d’activité
Taux d’activité =
Population active x 100
Population totale
La population active est constituée par les personnes en âge de travailler et désirant
travailler qui ont un emploi et qui n’en ont pas.
Le taux de chômage est le pourcentage de la population active sans emploi, mais
enregistrée comme désireuse et capable de travailler.
Taux de chômage =
Population active x 100
Population active
Le taux de chômage naturel est celui qui s’établit quand le marché du travail est en
équilibre.
L’indice de mesure du B.I.T. prend comme chômeur dans un échantillon
hebdomadaire, tout individu n’ayant pas travaillé même pas une heure pendant la
semaine de référence et est immédiatement disponible, montre d’une façon ou
d’une autre qu’il est à la recherche d’un emploi. Ceux qui font des petits boulots et
les soldats sont exclus.
SCHEMA 5 :
A tout moment, toute personne en âge de travailler peut se trouver dans l’une des
trois situations suivantes :
- ayant un emploi
- n’ayant pas d’emploi
- ne souhaitant pas travailler7
B.a. Types de chômage
7
Par rapport au marché du travail, tout citoyen appartient à l’une de trois catégories : quelles sont-elles ? Comment
se définit le taux de chômage ?
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Emploi
Inactivité
Chômage
1
2
3
4
1. temps réduit volontaire.
2. travail clandestin.
3. temps réduit involontaire.
4. formation cessation
anticipée d’activité,
chômeurs « découragés »
Les principes de l’économie 27
Selon leurs causes on distingue différents types de chômages dont :
a. Le chômage frictionnel : il découle de la mobilité normale de la main d’œuvre.
C’est un chômage monétaire créé par la situation des travailleurs entre deux
emplois. C’est un chômage incompressible. Il correspond au temps nécessaire à un
individu de passer d’un emploi à l’autre. Il se peut que le travailleur (demandeur
d’emploi) cherche une occupation correspondant à sa compétence et à ses
exigences salariales). Le chômage frictionnel est compatible au plein-emploi et une
optimale utilisation du facteur travail.
La théorie du job search analyse ce chômage comme lié à ce que les salariés
acceptent de renoncer temporairement à un salaire dans le but de trouver un
emploi mieux rémunéré. Les théoriciens du job search considèrent que les
allocations de chômage, en réduisant le coût du chômage, favorisent ce type de
chômage.
b. Le chômage saisonnier : il est dû aux variation saisonnières des activités.
c. Le chômage conjoncturel ou cyclique autrement dit chômage Keynésien : il
est dû à la conjoncture8
économique. Il augmente en période de récession et
diminue en période d’expansion. Il est aussi dit de l’insuffisance de la demande.
Il peut disparaître par des mesures étatiques : politique budgétaire et monétaire
pouvant gonfler la demande globale.
Ce chômage est causé par les crises cycliques de l’économie et la lutte contre
l’inflation.
d. Le chômage structurel : il s’explique par des raisons liées à l’évolution
technologique ou par une mauvaise adéquation entre les qualification offertes et
celles recherchées.
Comme il peut arriver que les entreprises ne veuillent pas embaucher et former des
travailleurs âgés ou jeunes. Ainsi ces catégories des chercheurs d’emploi deviennent
victimes du chômage structurel.
e. Le chômage naturel : il s’établit lorsque le marché du travail est en équilibre.
Il est à la fois frictionnel, structurel, ou saisonnier.
Le chômage naturel est une notion néoclassique qui désigne un niveau de chômage
en dessous duquel on ne peut pas descendre sans provoquer une hausse du taux
d’inflation.
Les personnes refusant un salaire au taux courant de salaire d’équilibre se trouvent
dans cette catégorie de chômage.
Cette notion de chômage naturel est reprise par l’école néo-keynésienne sous
l’appellation NAIRU (Non accelerating Inflation Rate of Unemployment).
8
La conjoncture est l’ensemble d’éléments qui déterminent la situation économique, sociale, politique
ou démographique à un moment donné.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 28
Pour ces monétaristes NAIRU est déterminé par les rapports de force entre les
salariés et les employeurs).
f. Le chômage classique : découle de l’inadaptation du coût du travail et de sa
productivité. C'est-à-dire la rentabilité des entreprises est insuffisante causée
par des coûts de production élevés (matières premières, énergie, salaires réel…)
ou encore « pas de demande, pas d’investissement et pas d’emploi. »
L’analyse classique mettait ce chômage sur le dos des syndicats et de la législation
fixant le salaire minimum au niveau supérieur au taux de salaire d’équilibre.
g. Chômage répétitif, chômage d’exclusion
- Le chômage répétitif est une situation dans laquelle un actif alterne les
périodes d’activité et de chômage.
- Le chômage d’exclusion est un chômage de longue durée (plus d’un an)
qui s’accompagne souvent d’une réduction de l’employabilité.
h) Le chômage technique : concerne l’arrêt partiel ou total du
travail résultant des causes externes à l’entreprise (grève, retard de livraison
des matières premières)
Ces différents types de chômage sont classés à la lumière de l’implication des
comportements des individus en deux groupes : Le chômage volontaire : et le
chômage involontaire.
Les chômeurs volontaires sont ceux qui n’acceptent pas de travailler pour un salaire
réel d’équilibre et se contentent des allocations que leur verse le pouvoir public.
Dans ce groupe il y a le chômage frictionnel, structurel, et classique dans le cas où
le salaire est maintenu au delà de celui d’équilibre.
Les chômeurs involontaires sont ceux qui acceptent de travailler au taux de salaire
courant mais leur offre ne peut être satisfaite.
De fil à l’aiguille, la baisse des profits entraîne celle de l’investissement, de la
production, et enfin celle de la demande du travail.
Selon John Maynard Keynes, l’offre du travail dépend des facteurs démographiques
et des catégories d’investissements. Tout dépendant de la civilisation. C'est-à-dire
de l’urbanisation, extension du salariat, de la réduction de la durée de travail
hebdomadaire.
L’offre du travail est inélastique par rapport au salaire. C'est-à-dire que le salaire
peut baisser ou augmenter mais l’offre des travailleurs ne se modifiera pas.
Tandis que l’offre de l’employeur ne dépend pas des salaires mais plutôt des
besoins des entreprises, de leurs plans de production, qui eux même sont
dépendant de l’anticipation de la demande.
SCHEMA 6
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 29
B.b. Les causes du chômage
La notion du chômage est intrinsèquement liée à l’idée de salariat.
Est chômeur l’individu qui souhaite vendre sa force de travail à un autre mais ne
trouve pas preneur aux conditions qu’il exige.
Jusqu’à la fin du XIX° siècle, l’activité des individus est partagée entre le travail
rural et, à domicile et indépendant, et le travail salarié en usine. Il existait déjà des
formes de sous-emploi : saisonnier dans le cas du secteur agricole ou conjoncturel
à l’occasion des ralentissement d’activité. Il est difficile de parler du chômage dans
ce contexte économique.
Des historiens de l’économie ont souligné que le chômage était une invention de fin
du XIX° siècle allant de pair avec la constitution de la classe prolétaire urbaine.
C’est à cette époque que la frontière travail et non travail devient une coupure
nette.
Ainsi la nouvelle situation de coupure entre lieu de travail et lieu d’habitat donne
naissance aux causes du non travail qui sont :
i. L’accroissement de la population et l’inadéquation de la
croissance
Malthus le disait dans la théorie économique appelée « malthusianisme » que la
population croît en progression géométrique et que les moyens de subsistance
croissent en progression arithmétique. L’augmentation de la population pose des
sérieux problème si elle n’est pas accompagnée des moyens conséquents.
ii. Les revendications salariales et la productivité du travail
Pour les entrepreneurs le salaire est un coût. Si le produit marginal du travail
dépasse le salaire réel, les firmes augmentent leurs profits en accroissant l’emploi.
Dans le cas où le salaire exigé par le syndicat ou la législation est au-delà du salaire
d’équilibre les firmes décroissent l’emploi.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Investissement
Demande
Demande effective
Production
Emploi
Revenu
Consommatio
n
Anticipation de la demande réelle
Les principes de l’économie 30
N.B
- Le produit marginal du travail est l’augmentation du volume de production
tirée d’un stock de capital donné quand un travailleur supplémentaire est
employé
- Le salaire réel est le rapport entre le salaire nominal ou monétaire et le
niveau des prix. Il exprime la quantité de biens et services que le salaire
nominal permet d’acquérir. C’est le pouvoir d’achat.
iii) Le taux d’intérêt et le coût salariaux. Un taux d’intérêt élevé et
les coûts salariaux élevés entraînent la baisse d’investissement donc la baisse
de l’emploi.
iv) L’augmentation des profits
Les entrepreneurs préfèrent augmenter les marges bénéficiaires en jouant sur le
salaire ou le nombre des travailleurs employés.
Cette théorie on la trouve chez Ricardo qui parlait de l’antagonisme entre les
salaires et les profits en ces termes « la proportion des uns n’augmente qu’au
dépend de la proportion des autres »
v. la politique économique : politique monétaire de restriction pour faire face au
déficit public.
vi) L’éducation et la formation : plus élevée est l’éducation et la
formation moins est le chômage. (Progrès technique)
B.c. Les coûts du chômage
Le chômage a un coût privé et un coût social.
Le coût privé du chômage est le salaire auquel on renonce en ne travaillant pas.
Le coût social du chômage est la charge des transferts alloués aux chômeurs par la
communauté à travers la redistribution effectuée par le pouvoir public.
Les transferts stabilisent l’économie néanmoins ils sont une fuite de liquidité dans le
processus de génération des biens et services.
Le chômage Keynésiens a un autre coût plus élevé. Il cause un gaspillage de la
production du fait qu’une quantité du travail n’est pas utilisée. En plus il cause une
souffrance humaine et psychologique.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 31
SCHEMA 7 : Chômage en terme de stock et flux
Le chômage est un concept de stock, où il y a les entrées et les sorties de manière
que le flux entrées et sorties modifient la structure du stock. Même si le nombre de
chômeurs n’a pas changé à la période t+1 on ne retrouvera pas les mêmes
chômeurs.
Et ce stock peut augmenter de niveau comme il peut diminuer.
B.d. La durée du chômage
Quand le chômage est important le temps mis pour retrouver un emploi augmente.
Il convient alors de s’intéresser à l’ancienneté moyenne de chômage et au chômage
de longue durée.
L’ancienneté du chômage est la durée moyenne de chômage que subissent les
chômeurs.
On remarque dans tous les pays qu’il inégalité entre le sexe face au chômage.
Le chômage des femmes étant toujours supérieur à celui des hommes.
De même quand le niveau d’étude augmente le niveau de chômage tend à
diminuer, néanmoins, le déséquilibre entre le sexe persiste toujours.
A l’inégalité due au sexe, il se pose aussi celle due à l’âge. Les jeunes sont plus
frappés par le chômage. Cette différence entre les jeunes et les âgés s’observe
surtout en terme d’employabilité et de vulnérabilité.
N.B. l’employabilité correspond à la probabilité de sortir du chômage.
Elle se mesure par le rapport du nombre de chômeur ayant au moins un an
d’ancienneté au nombre total de chômeur.
La vulnérabilité est le risque de tomber en chômage.
Elle se mesure par le rapport du nombre de personnes au chômage depuis moins
d’un mois à la population active occupée.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Actifs
employés
Chômeurs
En dehors de
la population
active
Nouvellement
embauchés,
réembauchés
Perdant
leurs emplois
(mise à pied
ou
démissions
Retraite,
cessation de
travail
Travailleurs
découragés
Réentrants
nouveaux
entrants
Prise d’un
emploi
Les principes de l’économie 32
Les jeunes se caractérisent par une forte vulnérabilité, mais par une forte
employabilité et c’est le contraire chez les travailleurs âgés.
B.e. La relation de PHILLIPS
En 1958, Alban William Phillips a mis en évidence une relation statistique de
longue durée entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de
chômage. Il a trouvé que sur un siècle, un faible taux de chômage avait été
associé à une hausse rapide des salaires nominaux et vis vers ça.
Cette relation est représentée par la courbe dite de Phillips
SCHEMA 9.
La courbe de Phillips est caractérisée par :
 Une inclinaison négative puisque le taux de décroissement des salaires est
d’autant plus faible que le taux de chômage est fort. Ou encore il existe une
possibilité de choix entre la hausse des salaires et le chômage.
 Une forme non linéaire : les réductions successives du chômage ont un coût
de plus élevé en terme d’inflation salariale.
Dans son article de 1958, Phillips explique la liaison négative entre croissance du
salaire nominal et taux de chômage comme un simple effet d’un ajustement entre
offre et demande : « Lorsque la demande d’un bien ou d’un service est relativement
élevée par rapport à son offre, nous devons nous attendre à une hausse de son
prix, ce d’autant que la demande excède l’offre. A l’inverse, une demande faible par
rapport à son offre entraîne normalement une baisse de son prix. Il est raisonnable
de penser que ce principe constitue l’un des déterminants du taux de variation des
salaires nominaux, soit le prix des services du travail ».
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 33
B.f. L’approche marxiste
D’après Karl Marx, le chômage est inhérent au fonctionnement instable du système
capitaliste, le chômage de masse étant une constante des périodes régulières des
crises du capitalisme. Le prolétariat est divisé en deux groupe, ceux qui sont en
situation de sur- travail (salariés) et de sous travail (chômeurs)
Les chômeurs constituent une armée industrielle de réserve qui permet aux
capitalistes de faire pression à la baisse sur les salaires. Le seul gain du chômage
pour les capitalistes.
Pour supprimer définitivement le chômage Marx préconise l’abolition pure et simple
du salariat en passant par un mode de régulation socialiste ou communiste de
l’économie. Car dit il : le chômage persistant est la preuve de l’incapacité du
capitalisme à assurer le plein emploi.
B. g. La lutte contre le chômage
 la diminution de la population active : multiples solutions sont
envisageables comme prolonger l’age des études, abaisser l’age de la
retraite et développer les préretraites, limiter l’immigration.
 La formation des hommes : pour favoriser l’adaptation des travailleurs aux
exigences du marche du travail.
 La création d’emplois : une politique favorisant la croissance de la demande
et la production et partant l’embauche. Une baisse du coût du travail mais de
manière a ne pas nuire a la consommation en agissant sur la cotisation
sociale patronale.
 Le partage du travail : l’abaissement des heures hebdomadaires du travail
pour permettre le partage du travail. Cette solution se bute a la non
divisibilité de certains travaux.
« Pour engendrer une étoile qui danse il faut en soi même encore avoir
quelques chaos » F. Nietzsche.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 34
C. L’INFLATION
L’inflation est une hausse généralisée, persistante et cumulative du niveau
général des prix, se répercutant sur les anticipations des agents
économiques.
Hausse généralisée des prix du fait qu’elle concerne tous les biens et services.
Cumulative : c'est-à-dire que P1(prix au temps 1) devient au t2, P2 (prix au temps 2) = P1+ ζ et
P3= P2+ ζ ainsi de suite.
Le taux d’inflation est le pourcentage de variation du niveau général des prix et se
calcule de manière suivante :
Taux d’inflation =
1
1
*100t t
t
Niveau des prix Niveau des prix
Niveau des prix
−
−
−
SCHEMA 10 : Représentation abrégée de l’inflation9
9
Dévaluation est la diminution de la parité officielle d’une monnaie et la dépréciation est la baisse du
cours d’une devise sur le marché des change international ou la perte du pouvoir d’achat de la monnaie
qui résulte de la hausse de prix.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Hausse des prix à
l’importation
Dévaluation
ou
dépréciation
de la devise
nationale
Accroissement
des salaires
Création de
monnaie
Augmentation du
cours des matières
premières importées
Augmentation
des coûts
Hausse de la
demande
Mouvement de devises
Hausse des prix
intérieurs
Augmentation
d’importations
Baisse du
pouvoir d’achat
Dégradation de la
compétitivité et du
solde extérieur
Révendi-
cation
des
salariés
Les principes de l’économie 35
Elle est généralement mesurée par l’indice des prix à la consommation (I.P.C)
Il peut y avoir hausse de prix sans inflation, lorsque cette hausse est subite et de
faible durée, n’affectant pas durablement les anticipations et tous les secteurs de
l’économie nationale.
L’inflation est un phénomène grave, général durable et structurel. Elle commence
quand le processus de hausse des prix devient cumulatif.
Elle est considérée comme redoutable qu’il est qualifié par certains d’ennemi public
numéro un. Car elle est coûteuse pour l’ensemble de l’économie.
La déflation est le contraire de l’inflation. C’est un phénomène auto-entretenu et
généralisé de baisse des prix, qui modifie les anticipations des agents économiques.
On l’appelle aussi inflation négative.
La baisse des prix résultant de la déflation se révèle rarement favorable au
consommateur.
La déflation correspond à une phase de récession de l’économie, caractérisée par
une inadéquation de la production par rapport aux besoins réels et un défaut
d’investissement, ce qui induit logiquement une baisse de l’emploi et des salaires.
Elle est souvent associée à une baisse du pouvoir d’achat et à l’augmentation du
chômage Keynésien (demande insuffisante sur le marché d’emploi)
La désinflation est une baisse du taux d’inflation.
C .a Différentes formes de l’inflation
On distingue trois sortes d’inflations qui correspondent aux trois étapes par ordre
croissant de gravité dans le processus inflationniste :
1. L’inflation latente ou inflation déguisée : elle est caractérisée par une hausse
de prix avant que celle-ci ne prenne effectivement un caractère cumulatif
prononcé.
Autrement dit la hausse des prix ne suffit pas pour qualifier un processus
d’irréversible, mais il peut s’agir d’un mouvement localisé dans quelques marchés
avec tendance à embrasser tous les marchés.
Ces hausses des prix peuvent résulter des facteurs tels que :
 L’accroissement de la population,
 La déthésaurisation après une tension politique,
 Une consommation différée
 Une pénurie de la production.
2. L’inflation ouverte : elle commence dès que la hausse de prix accélère le
caractère cumulatif. C'est-à-dire elle dissimile des anticipations à la hausse.
Ici le processus cumulatif des prix va se manifester, se poursuivre et s’aggraver.
Les consommateurs vont faire des provisions des denrées alimentaires, les chez
d’entreprises stockent les matières premières.
Par solidarités des marchés, la pression de la demande va envahir l’économie.
Cette demande brute en expansion rencontrera l’offre peu élastique dont les
mouvements ne peuvent suivre dans les mêmes temps l’orientation de la demande.
Il en résulte une nouvelle hausse des prix qui viendra confirmer les appréhensions
et les anticipations du public.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 36
Le nouveau palier de hausse suscitera des nouvelles craintes et la demande
marquera une seconde progression qui entraînera une nouvelle hausse des prix.
Il est à noter que la croyance à la hausse des prix provoque effectivement la hausse
des prix.
Donc on peut dire que la panique que ressent le public peut faire naître des
mouvements de hausse des prix qu’il redoute.
3. L’hyper-inflation ou l’inflation galopante : ici les mobiles psychologiques
prennent plus d’importance que les déséquilibres quantitatifs.
Elle s’accompagne de sérieuses difficultés notamment :
La valeur de la monnaie nationale s’amenuise
Les contrats et les accords sont indexés
L’usage des monnaies étrangères s’installe, dollarisation.
On parle de l’inflation hyperinflation ou le taux est extraordinairement élevé.
Il peut s’agir aussi des mobiles politiques ou psychosociaux.
Avec l’inflation galopante le processus de hausse des prix devient incontournable et
le pouvoir public ne peut plus rien pour ralentir ou stopper.
Les hausses atteignent le point de non retour. Elles sont générales et frappent tous
les marchés indistinctement. Elles placent la balance commerciale en déficit parce
que les importations augmentent et les exportations diminuent brusquement.
X-M exprime la balance commerciale.
Si X>M : balance commerciale excédentaire.
Si X<M : balance commerciale déficitaire
Avec X : exportation et M : importation
L’unique solution pour enrayer une telle situation réside dans la confiance que le
peuple peut avoir dans les institutions de l’Etat ou dans les sacrifices énormes qu’il
peut consentir.
C. b. Les origines de l’inflation
i. L’inflation d’origine monétaire et d’origine de la demande
L’inflation d’origine monétaire : elle est provoquée par un excès de l’offre de la
monnaie ou par une circulation excessive de la monnaie sans contre partie des
biens et des services. Donc l’excès de la circulation monétaire crée dans les
habitudes des consommateurs un besoin supplémentaire des biens et des services.
Si ces derniers n’augmentent pas on débouche sur des hausses des prix
généralisées et importantes.
Pour bien argumenter on se sert de l’équation de IRVING FISCHER autrement
appelée équation des échanges.
La théorie élaborée par dit ceci « un changement de masse monétaire provoque une
variation relative de même importance dans les prix. C'est-à-dire que la valeur
d’échange de la monnaie est inversement proportionnelle à sa quantité.
L’équation des échanges est : PT= M1.V1+ M2.V2
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 37
avec : M1 : monnaie fiduciaire, V1 : vitesse de circulation de la monnaie fiduciaire,
M2 : monnaie scripturale, V2 : vitesse de la monnaie scripturale.
P : l’indice de prix, qui mesure l’évolution de tous les prix, T : l’indice de quantité
des biens et services échangés.
Pour maintenir l’équilibre l’équation doit garder sont égalité.
1. si M1 et M2 augmentent, le produit PT doit aussi augmenter dans la même
proportion.
2. si P reste constant et que M1 et M2 augmentent il faudrait que T augmente.
D’autre part, V1 et V2 dépendent de chaque agent économique selon le rythme
auquel il dépense son revenu étant donné son état psychologique ou les conditions
du milieu.
Dans cette optique qualifiée de monétariste traditionnelle, il y a l’inflation lorsque la
monnaie créée dans des conditions trop libérales (croissance plus rapide de la
masse monétaire que celle du PNB en volume), est trop abondante par rapport aux
richesses produites : les variations de prix rétablissent alors l’équilibre sur le
marché. Une expression souvent utilisée est celle d’inflation par la demande.
L’inflation par la demande est un phénomène de hausse des prix engendré par une
situation de déséquilibre entre une demande solvable trop forte par rapport à l’offre
à un prix donné. Pour que les quantités demandées soient égales à celles offertes,
les prix augmentent.
Pour les Keynésiens, la hausse des prix liée à la demande globale ne se développe
que lorsque le système ne peut plus réagir aux variations des quantités de monnaie
par un accroissement de production.
Considérons :
 un système économique dans les conditions de plein-emploi,
 la demande agrégée soit donnée par D = C + I + G + E
Il faudra noter que l’augmentation autonome d’un élément de la demande agrégée
peut conduire à la hausse de prix.
Il peut aussi résulter par le fait que des groupes organisés (syndicat, patronat,
ouvrier, entrepreneurs) par pression et revendication fassent monter les prix et les
salaires compte tenu du coût social et économique de production.
La causse de ce type d’inflation réside dans la hausse d’un élément du prix de
revient de tous les biens produits dans le pays.
Exemple : l’augmentation des impôts et taxes, augmentation des salaires,
augmentation du prix de l’énergie, augmentation des profits…
ii. L’inflation par l’offre
Ce type d’inflation est causé par l’insuffisance de l’offre due au choc ou au
ralentissement économique.
iii. Inflation par les coûts (cost push)
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 38
L’économiste parle d’inflation par les coûts quand la hausse des prix est causée par
la hausse d’éléments entrant dans la détermination des prix (matières premières,
salaires, …).
Le coût est pris ici non seulement comme frais engagé pour produire mais aussi les
profits des entrepreneurs, qui constituent un élément du prix au même titre que les
autres rémunérations.
Dans cette catégorie on a :
- l’inflation due à la hausse de salaire : l’augmentation du salaire peut
provoquer une augmentation de prix qui entraîne des revendications sociales.
Une succession d’augmentation de salaires suivie de celle de prix entraînera
une inflation. D’où l’Etat peut intervenir en bloquant les prix et en prenant en
compte l’évolution des salaires dans les entreprises ayant un impact sur
l’économie nationale pour éviter l’inflation.
- L’inflation due à l’augmentation des profits : si les entrepreneurs veulent
augmenter leurs profits dans un régime de monopole, ils augmentent les prix
de leurs produits finis. Cette augmentation peut contaminer les autres
marchés, se généraliser et entraîner l’inflation.
- l’inflation importée : Les importations intègrent ou répercutent dans le prix
de vente toute hausse de coût de production liée à une augmentation du prix
de biens ou services importés. En ce qui concerne les produits de base et
semi-finis destinés à la consommation directe, leur augmentation de prix se
transfert directement dans les prix internes de ces biens.
- Pour les matières premières, l’augmentation se vérifie avec un certain retard
parce qu’il faut attendre un temps nécessaire à la réalisation des produits
dans lesquels les matières premières sont incorporées.
- l’inflation due aux dépenses publiques : elle est due à la conduite des affaires
du pouvoir public dissocié des critères économiques. Une dépense liée à la
bureaucratie ou bien au retard qui porte préjudice pour les activités
économiques, ou bien qui devient un puit sans fond, absorbant les ressources
financières du système sans les utiliser aux fins économiques ou aux
infrastructures sociales.
La hausse des coûts est inflationniste quand elle est autoentretenue, ce qui est
souvent le cas vu d’interdépendance des éléments composant le prix de production.
C. c. Les causes et les conséquences de l’inflation
 Les causes de l’inflation
o la cause formelle : le déséquilibre des flux
Le point de départ du processus inflationniste est une rupture entre le flux réel
(biens et services offerts sur le marché) et le flux monétaire. Cette rupture
d’équilibre entre les deux flux a pour cause :
a) du côté de la demande
- une émission fiduciaire destinée à contrôler les déficits budgétaires (avance
de la banque centrale à l’Etat),
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 39
- une distribution des revenus supplémentaires dans le secteur public,
(augmentation de traitements, pension, … du secteur public)
- une augmentation des salaires dans secteur privé après revendications et
grève ou tout simplement un relèvement de salaire minimum légal.
- Une augmentation du coût des matières premières d’origine étrangère,
- Une baisse de taux d’escompte10
pour les crédits à court terme ou bien une
modification favorable de plafond de réescompte11
ou bien une du taux de
réserve légale obligatoire.
- Un financement d’une guerre ou d’une opération militaire
b) Du côté de l’offre des biens et des services
- une pénurie de la production agricole due à des facteurs imprévisibles,
(inondation, sécheresse, gel,…)
- un mouvement de récession dans l’entreprise qui se traduit par des failles ou
par des blocages des prix qui réduisent la production.
- Une politique d’austérité tendant à développer les exportations pour
équilibrer la balance commerciale ou restreindre la production pour le marché
intérieur.
o Cause permanente : lutte des groupes :
L’inflation a une dimension sociologique parce qu’elle est le résultat des pression
multiples de la part des différents groupes sociaux qui tentent de modifier à leur
profit la répartition du revenu national.
Il faut distinguer les groupes suivants :
 Les groupes de salariés : ouvriers, employés ; titulaires des revenus
fixes qui exercent par la voie syndicale et sous menace des grèves une
pression pour obtenir un relèvement de leurs salaires.
 Les groupes de paysans, artisans,… : qui s’efforcent tant bien que mal
de défendre le cours de leurs produits agricoles et autres.
 Les groupes de fonctionnaires qui peuvent revendiquer une
augmentation de leur traitement.
 Les groupes des industriels qui luttent pour l’augmentation de leurs
profits.
 Les groupes des commerçants qui doivent défendre leurs marges
commerciales
Chaque groupe tente d’imposer une pression pour accroître sa propre part dans le
revenu national. Ainsi la hausse cumulative de prix dans le résulte de ces multiples
pressions et modifie sans cesse la répartition du revenu national de façon plus ou
moins visibles.
o Cause profonde : une épargne forcée de signification fiscale
Pour comprendre cette thèse, il faut se rappeler que l’inflation constitue
fondamentalement un processus d’épargne forcée comparable à un impôt. La seule
10
Opération de crédit à court terme qui consiste à acheter un effet de commerce avant son échéance.
11
Opération qui consiste, pour la banque centrale, à acheter un effet avant l’échéance à une banque ou à une
organisation financière qui a déjà escompté.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 40
différence significative entre l’inflation moderne et l’impôt vient du fait que la
fiscalité est délibérément votée et définie par les représentants de la nation tandis
que le taux d’inflation résulte de manière spontanée de la conscience collective.
C'est-à-dire de l’ensemble des comportements des groupes concurrents entre
lesquels l’Etat est incapable de prononcer les arbitrages formels.
L’inflation n’est donc pas une véritable rupture d’équilibre économique entre le flux
monétaire et produit national. Elle ne résulte pas seulement d’un excès de liquidité
et ne peut de ce fait être conjuré par la seule politique monétaire comme pour
n’importe quel phénomène conjoncturel.
 Les conséquences de l’inflation
Elles sont nombreuses et complexes mais on peut en citer quelques unes :
 Conséquence sur la répartition du revenu national
- D’une manière générale l’inflation avantage les débiteurs et
défavorise les créanciers.
- Elle met en perte tous titulaire des revenus fixes (salaire, traitement,
revenu locatif…).
- Porte préjudice aux pauvres gens, petits épargnants.
 Conséquence sur la production
- Elle donne un coup de fouet à la production en conjoncture de sous
emploi,
- En plein- emploi, la hausse de prix peut provoquer un surplus de
profits pour les entreprises en les incitant à investir. D’autres voix
s’opposent en prévoyant une possibilité de gaspillage de surplus.
 Conséquence sur les finances publiques
- Elle favorise l’Etat qui reste toujours débiteur
- Peut financer les dépenses extraordinaires
- Elle procure un moyen facile d’augmenter un traitement de
fonctionnaires et de s’assurer de leur fidélité.
 Conséquence sur la balance des échanges
- La hausse de prix nationaux freine les exportations et fait en même
temps apparaître les produits étrangers moins chers et stimule
l’importation.
- Entraîne le déficit de la balance des comptes, l’exode de l’or,
l’épuisement des réserves des devises.
On peut aussi regrouper en terme des conséquences intérieures et conséquences
extérieures par rapport au pays.
o A l’intérieur
- Elle maintien en accroissement les revenus de bénéficiaires des prix et
des détenteurs des capitaux, possibilité de gaspillage ;
- Dégradation relative de la situation des titulaires des revenus fixes
(salaires, titres d’obligation, rentes, retraites, pensions, etc.)
- Aggravation des injustices et inégalités sociales, demande de crédit
accru et risque de gaspillage de crédits.
o A l’extérieur
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 41
- Freinage de l’exportation, ralentissement des services extérieurs
(main d’œuvre, tourisme), décote de la monnaie nationale, prime sur
les importations.
- Les capitaux sortent du pays, la dévaluation ou la dépréciation sont
selon le constat normal d’une inflation prolongée.
C’est une manifestation du système d’économie du marché (capitalisme) où la
monnaie et les prix jouent un rôle central.
Dans les pays collectivistes, l’inflation ne se base pas sur le prix mais occasionne le
phénomène comme : le fil d’attente devant les magasins, l’apparition des marchés
noirs, accumulation d’encaisse oisives, l’aggravation de l’endettement international
de l’économie.
 Le traitement de l’inflation
Les tactiques anti-inflationnistes consistent à agir à la fois sur les effets et sur les
causes.
Pour lutter contre l’inflation, les pouvoirs publics recourent à la politique budgétaire
et à la politique monétaire.
La première concerne la régularisation des dépenses publiques et des impôts et
taxes (politique budgétaire restrictive).
La politique monétaire concerne la régulation directe ou indirecte de la masse
monétaire
Les actions concrètes pour lutter contre l’inflation :
a) Une action sur les prix : contrôler directement l’évolution des prix ( e.g. :
fixer le prix de certains biens et services)
b) Une action directe ou indirecte sur les salaires
c) Contrôler le fonctionnement des marchés : mettre en place des mesures
favorisant la flexibilité des salaires
d) Augmentation des taxes : la diminution du pouvoir d’achat des agents due à
l’augmentation des taxes.
e) Politique monétaire restrictive : contrôler la masse monétaire
f) Réduire les crédits accordés par les banques en augmentant les réserves
obligatoires.
Le traiter de l’inflation ou juguler l’inflation est avant tout un problème qui demande
une approche claire qui met en lumière les causes enfin de mieux les combattre en
mettant en place des outils appropriés selon les cas.
Ponction fiscale sévère, encadrement autoritaire de crédits, blocage de salaire,
opérer les importations de chocs pour augmenter l’offre et faire pression sur les
prix intérieurs, harmonisation des revenus pour apaiser les revendications, freiner la
demande par la restriction de crédits à la consommation, limitation des dépenses du
gouvernement, aggravation sélective de la fiscalité, émission d’emprunts publics,
créer une capacité d’adaptation de l’appareil productif permettant un potentiel de
production supplémentaire, un suffisant équilibre politique et social.
Face à l’inflation on peut adopter trois démarches :
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 42
o Adopter des politiques restrictives pour juguler
o Modifier les lois et les institutions pour rendre son apparition difficile,
o Apprendre à vivre avec elle.
« Encore ce soit vilain discours. Se taire est plus vilain : car toutes vérités
qu’on se refuse à dire deviennent empoisonnées. » F. Nietzsche.
D. LA POLITIQUE BUDGETAIRE
La politique économique qui n’est pas à confondre avec l’économie politique, est
une branche des théories économiques qui traite des diverses façons l’Etat peut
intervenir pour infléchir la conjoncture, notamment en ce qui concerne l’évolution
de la production et le niveau des prix.
Elle est l’ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs publics,
et visant à l’aide des divers instruments, à atteindre des objectifs relatifs à
la situation économique d’un pays, la poursuite des objectifs pouvant être
recherchée à plus ou moins long terme.
Le pouvoir public élabore et prend des décisions ayant pour visées ou finalité :
o La solidarité nationale,
o La justice sociale,
o La réduction des injustices,
o L’amélioration de la qualité et du niveau de vie.
Les objectifs de la politique économique sont au nombre de quatre :
o La croissance économique : mesurée par le PIB
o Le plein emploi : évalué par le taux de chômage,
o La stabilité des prix : traduite par l’inflation
o L’équilibre des comptes extérieurs : indiqué par le solde de la balance des
paiements.
Les décisions du pouvoir peuvent viser la conjoncture ou la structure économique
ainsi on parle de :
o La politique conjoncturelle vise à maintenir ou à rétablir les grands équilibres
économiques et financiers à court terme (l’équilibre extérieur, sur le marché
du travail, sur les marchés des biens et des services).
Elle correspond à une fonction de stabilisation par des moyens d’action qui agissent
à court terme afin de garantir une croissance compatible avec « le carré magique
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 43
de Kaldor » : le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la
production et l’équilibre extérieur qui sont les quatre objectifs fondamentaux de
politique économique.
o Les politiques structurelles agissent sur les structures économiques et
sociales pour les modifier, les adapter, les orienter, les préparer et les
impulser afin qu’elles suivent l’évolution du changement économique.
l’objectif de ces politiques est de relever le taux de croissance potentielle de
l’économie en recherchant une amélioration à moyen et long terme des
performances macroéconomiques.
Les principales politiques structurelles sont la politique industrielle, la politique
agricole, la politique d’emploi, la politique monétaire, politique fiscale, politique de
santé, la politique de l’environnement, l’aménagement du territoire, les système de
protection sociale etc. Elles sont par nature sectorielle.
D.1. les instruments de la politique économique
Ce sont les instruments qui permettent d’atteindre les objectifs de politique
économique. Chacun d’eux constituant déjà une sous-catégorie de politique
économique.
i. la politique monétaire : elle consiste à ajuster la quantité de
monnaie en circulation avec les besoins de l’activité économique. « ni trop, ni
trop peu ».
C’est une tache confiée à l’autorité monétaire représentée par la banque nationale
pour la régulation de la masse monétaire en circulation en agissant sur les taux
d’intérêt et les réserves obligatoires pour influencer le volume des crédits distribués
par les banques.
ii. La politique budgétaire : est constituée des décisions de l’Etat en
matière de dépense et de fiscalité. Elle s’appuie sur l’élaboration du budget de
l’Etat.
Le budget de l’Etat est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses annuelles de l’Etat.
Dans la politique budgétaire trois instruments sont principalement utilisés
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Croissance en % du PIB
Inflation en %
Solde extérieur
en % du PIB
Chômage de la
population en % de la
population active
Les principes de l’économie 44
- L’Etat peut jouer sur sa fonction d’employeur (modulation du nombre de
fonctionnaires et de l’évolution des salaires) ;
- L’Etat peut passer des commandes, en particulier dans le domaine des
marchés publics et de marchés captifs (matériel militaire)
- L’Etat peut agir sur sa fonction de redistribution au moyen d’aide aux
entreprises (subventions d’investissement, prise en charge de cotisations
sociales, etc.), à la consommation (transferts sociaux) et à l’emploi
(financement des emplois jeunes, etc.)
En effet, les instruments d’intervention budgétaire sont soient directs (impact sur
la production et l’emploi par l’entremise de la prise en charge des biens collectifs-
santé, éducation, défense, police, justice, sécurité sociale, infrastructures, etc.) ;
c’est l’action du pouvoir public sur la formation des revenus, les allocations, les
modifications de l’impôt sur le revenu, le modification du salaire minimum ;
Soient indirects (impact indirect sur l’activité économique en influençant la
demande de consommation et d’investissement des agents).
La politique économique est toujours soumise à multiples contraintes comme :
l’inflation, le chômage ou la situation concomitante de deux appelée stagflation, le
financement de la protection sociale, la capacité de production, l’arbitrage entre
croissance et équilibre extérieur, la dictature des taux de change…
D. 2. Le déficit budgétaire
Le déficit budgétaire est l’excèdent des dépenses de l’Etat sur ses recettes. C'est-à-
dire que l’Etat dépense plus qu’il ne prélève.
L’Etat décrit les biens et services qu’il devra consommer, les transferts à verser, et
leur mode de financement.
Il prévoit de payer l’essentiel des ses dépenses par les impôts principales sources
budgétaire auxquelles s’ajoutent les recettes des privatisations, les bénéfices des
entreprises publiques...
Il y a alors déficit budgétaire lorsque les dépenses dépassent les recettes.
Ce déficit peut être couvert par plusieurs moyens dont :
a) l’emprunt auprès du public en vendant des obligations, qui sont des
promesses de payement d’intérêts spécifiés à la fin des échéances.
b) L’émission des bons du trésor
Ces emprunts auprès du public font que l’Etat accumule une dette envers le public
que l’on nomme la dette publique de l’Etat. Qui peut avoir comme conséquence un
effet cumulatif. (Augmentation : de la dette publique, de la charge, des dépenses,
du déficit)
La dette publique est l’ensemble de la dette contractée par l’Etat à l’occasion des
emprunts émis et garantis.
Déficit budgétaire = G – TN avec G : dépense du gouvernement, TN : impôt net = IT – transferts.
Dans l’optique Keynésien un déficit peut permettre une relance de l’activité
économique grâce au supplément de revenus distribués aux agents économiques.
Mais d’autres économiques s’opposent à cette vision arguant que de fois le déficit
varie pour des raisons qui n’ont rien à avec la politique budgétaire. (Période de
récession).
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 45
Mais d’autres économistes disent que le déficit budgétaire peut avoir des effets
négatifs :
SCHEMA 12
« Qu’importe si sur la vérité nous nous nous brisons nous même ! Cette effroyable même si la vérité nous brise !
Qu’importe ? »
F. Nietzsche.
E. LA BALANCE DES PAIEMENTS
La balance de paiement est un document statistique présenté suivant les règles de
la partie double qui rassemble dans un cadre défini, l’ensemble des opérations
économiques et financières donnant lieu à transfert de propriétés entre les résidents
d’un pays ou d’une zone économique et les non-résidents au cours d’une période
donnée.
Les résidents sont :
- les personnes physiques ayant leur principal centre d’intérêt dans le pays,
quelle que soit leur nationalité, à l’exception des fonctionnaires et militaires
étrangers en poste dans le pays qui restent des non-résidents.
- Les fonctionnaires et autres agents publics nationaux en poste à l’étranger ou
mis à la disposition d’organismes internationaux ou d’autres employeurs non
résidents,
- Les personnes morales, nationales ou étrangères, pour leurs établissements
dans le pays, à l’exception de représentations des pays étrangers et des
organismes internationaux installés dans le pays, lorsqu’il y a existence d’une
activité économique réelle exercée dans le pays par l’unité de production
autonome, quelle que soit la forme juridique (filiale, succursale, bureau, …)
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Déficit
budgétaire
Besoin de financement de
l’Etat
Assèchement du marché
financier
Diminution des possibilités de
financement pour les entreprises
Diminution d’investissement
Emission de titres publics
Augmentation des taux d’intérêt
Diminution des profits
Diminution de la compétitivité
nationale
Ralentissement de la
croissance
Les principes de l’économie 46
Les non-résidents sont :
- les personnes physiques étrangères ou nationales qui vivent à l’étranger,
c'est-à-dire qui y ont leur installation effective, à l’exception des
représentations nationales et des fonctionnaires nationaux en poste à
l’étranger.
- Les personnes morales, étrangères ou nationales, pour leurs établissements à
l’étranger lorsqu’il y a existence d’une activité économique réelle exercée à
l’étranger par des unités de production également autonomes.
E. 1. Les différents types d’opérations enregistrées en balance des
paiements
Les flux économiques et financiers entre résidents et non-résidents sont répartis
dans la balance des paiements en quatre rubriques :
 Le compte des transactions courantes enregistre les exportations et les
importations des biens et services, de revenus et de transfert courants.
Cet enregistrement concerne :
o Les biens ou marchandises dont le solde est appelé balance
commerciale ou solde de commerce extérieur.
o Les services : transport, tourisme, assurance, services financiers.
Voyage, construction, communication, informatique et information,…
o Les revenus : rémunérations des travailleurs saisonniers ou frontaliers,
revenus des investissements y compris les bénéfices réinvestis, les
intérêts et dividendes…
o Les transferts courants qui constituent la contrepartie des biens et
services fournis ou reçus sans contrepartie, ainsi que le dons
monétaires et divers opérations dont l’envoi des fonds des travailleurs
immigrés vers leurs pays d’origines ou le fonds de coopération
internationales.
 Le compte de capital : enregistre les remises de dettes et pertes sur
créances du secteur bancaire et des administration publiques, aides à
l’investissement des fonds structurel et les acquisitions d’actifs non financiers
(achats et ventes des brevets)
 Le compte financier enregistre quatre transactions :
o Les flux financiers concernant les investissements directs et de
portefeuille (investissement et désinvestissement par le pays et
l’étranger)
o Les autres investissements ventilés entre avoirs et engagement
incluent les crédits commerciaux liés à des transactions sur les biens et
services, les prêts et placements
o Les produits financiers dérivés
o Les avoirs de réserve qui sont enregistrés en brut : ils regroupent les
rubriques suivants : or, avoirs en droit de tirage spéciaux, position
nette de réserve au fonds monétaire international, devises étrangères.
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
Les principes de l’économie 47
 Les erreurs ou omissions nettes : les modalités d’enregistrement en
balance des paiements, inspirées par des principes de la comptabilité en
partie double implique une égalité du total des débits et du total des crédits.
Toutefois, la présence d’un poste d’ajustement est rendue nécessaire par le
fait que les inscriptions au crédit et au débit ne sont pas effectuées
simultanément à l’occasion de chaque transaction, à l’aide d’un seul et même
document, comme l’exigerait un véritable système de comptabilité en partie
double. En effet, les diverses rubriques sont servies à partir de documents
différenciés provenant de sources statistiques distinctes. Des erreurs ou des
oublis de déclaration peuvent se produire, ainsi que d’autres décalages
provenant de chevauchements d’une période à l’autre ou de variation de
cours de change. On parle ici des transaction mal ou pas appréhendées aussi.
Les opérations donnant lieu à recettes sont enregistrées :
a) En crédit : les exportation des biens et services, la perception de revenus de
facteurs de production détenus par des résidents et utilisés par des non-
résidents, ou sur des titres détenus par des résidents et émis par des non-
résidents, les investissement étrangers dans le pays. Bref, toute diminution
des avoirs du pays est affectée d’un signe positif et enregistré au crédit. Il
s’agit des transactions qui conduisent les agents économiques non- résidents
(exportation) à faire des règlements aux résidents ou qui procurent aux
résidents les moyens de faire des paiements à l’extérieur.
b) En débit :Toute augmentation des avoirs est affectée du signe négatif et
inscrit au débit.
Il s’agit des transactions qui conduisent les résidents à faire des règlements à
l’étranger (importations) ou qui procurent aux non-résidents les moyens de faire
des paiements aux résidents (prêts accordés aux non-résidents).
Tableau 2. La balance des paiements
TITRES – POSTES - RUBRIQUES CREDITS DEBITS SOLDES
1. COMPTE DE TRANSACTION COURANTES
Biens
Services
Revenus
Transferts courants
2. COMPTE DE CAPITAL
2.1Transfert en capital
2.2 acquisition des actifs non financiers (brevets)
3. COMPTE FINANCIER
investissements directs
investissements de portefeuille
produits financiers dérivés
autres investissements
avoirs de réserve
4. ERREURS ET OMISSIONS NETTES
5. TOTAL GENERAL
Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
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  • 1. INSTITUT D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE RUHENGERI B.P. 155 RUHENGERI W : WWW.ines.ac.rw, E : inesruhengeri@yahoo.fr FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, SOCIALES ET DE GESTION DEPARTEMENT DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE  Joseph Richard KABASELE DYCKOBA INGENIEUR DES TRAVAUX STATISTIQUES ANALYSE ET POLITIQUE ECONOMIQUE Pour toute proposition et contact E-mail : dyckoba@yahoo.fr Tel : +250788842721 INES 2009. NOTES DE COURS DE PRINCIPES DE L’ECONOMIE BACCALAURREAT I ADMINISTRTION PUBLIQUE
  • 2. Les principes de l’économie 2 LES PRINCIPES DE L’ECONOMIE CHAPITRE 0 GENERALITES 1. CONCEPTS ECONOMIQUES FONDAMENTAUX A. CONCEPTS ET DEFINITIONS B. LE CHOMAGE C. L’INFLATION D. LA POLITIQUE BUDGETAIRE E. LA BALANCE DE PAIEMENT F. NOTION DE L’ECONOMIE DU BIEN ETRE CHAPITRE I. LES SYSTEMES ECONOMIQUES I.1 LE CAPITALISME I.2 LE SOCIALISME I.3 LE COMMUNISME CHAPITRE II. L’OFFRE ET LA DEMANDE CHAPITRE III. THEORIES DES FORMES DES MARCHES CHAPITRE IV. LE RÔLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 3. Les principes de l’économie 3 TABLE DES MATIERES Avant propos....................................................................................................................................4 CHAPITRE 0. GENERALITES....................................................................................................5 0.1.CONCEPTS FONDAMENTAUX ............................................................................................5 0.1.1.Les concepts : économie .......................................................................................................6 A.CONCEPTS ET DEFINITIONS..................................................................................................8 0.2.Activités économiques.............................................................................................................11 0.3.Le besoin..................................................................................................................................11 0.4.Le bien......................................................................................................................................13 0.5.Circuit économique..................................................................................................................16 0.6.Les opérations économiques....................................................................................................18 0.7.Les instruments de mesure de l’activité économique...............................................................21 PNN = PNB - amortissement ....................................................................................................22 B.LE CHÔMAGE..........................................................................................................................24 N.B ........................................................................................................................................30 B.c. Les coûts du chômage .......................................................................................................30 B.d. La durée du chômage .........................................................................................................31 C.L’INFLATION...........................................................................................................................34 D.LA POLITIQUE BUDGETAIRE..............................................................................................42 E.LA BALANCE DES PAIEMENTS...........................................................................................45 F.NOTION DE L’ECONOMIE DU BIEN ETRE.........................................................................53 CHAPITRE I. LES SYSTEMES ECONOMIQUES.....................................................................56 1.1.LE CAPITALISME..................................................................................................................56 1.2.LE SOCIALISME....................................................................................................................58 1.2.1.L’ECONOMIE SOCIALISTE..............................................................................................60 1.3.LE COMMUNISME................................................................................................................61 1.3.1.THEORIE ECONOMIQUE ET SOCIALE..........................................................................61 1.3.2. ENTRAVES.........................................................................................................................62 1.4.L’ECONOMIE MIXTE...........................................................................................................62 CHAPITRE II. L’OFFRE ET LA DEMANDE.............................................................................64 LA DEMANDE..............................................................................................................................64 LA DEMANDE INDIVIDUELLE ET LA DEMANDE DU MARCHE....................................66 L’OFFRE........................................................................................................................................79 Les coûts du producteur sur courte période...................................................................................82 CHAPITRE III: LE MARCHÉ......................................................................................................84 3.1.L’EQUILIBRE DU MARCHÉ................................................................................................85 3.2.LA NATURE DE MARCHÉ...................................................................................................89 3.2.1.Le marché du travail..............................................................................................................89 3.2.2.Le marché des capitaux.........................................................................................................91 3.3.STRUCTURE DU MARCHÉ..................................................................................................92 CHAPITRE IV. LE RÔLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT...............................................96 4.1.ROLE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT.........................................................................97 BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................101 Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 4. Les principes de l’économie 4 Avant propos Le but de ce cours, destiné aux administrateurs et aux juristes, n’est pas de faire d’eux des économistes attitrés mais plutôt de leur fournir une connaissance générale sur les expressions économiques. Les objectifs :  L’étudiant doit être apte à définir les concepts économiques,  A lire, suivre et tenir un discours emprunt des termes économiques dans leurs contextes exacts,  Porter un jugement de valeur sur les phénomènes économiques en ayant à l’esprit les tenants et les aboutissants,  Rendre pragmatique cette connaissance par les travaux pratiques effectués sur certains sujets clés. Le cours permettra d’acquérir la théorie nécessaire, de faire la pratique en identifiant la théorie dans les organisations et enfin faire le rapport écrit et oral des observations et recherches dans des séances de mise en commun. Les travaux en groupe apprendront à l’étudiant l’esprit d’équipe et la réalité des discussions et partages d’idées dans la conception, l’analyse, …, et la conclusion de faisabilité d’un acte communautaire. « J’aime celui qui pour connaître vit et qui connaître veut afin qu’un jour vive le surhomme » F. Nietzsche. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 5. Les principes de l’économie 5 CHAPITRE 0. GENERALITES 0.1. CONCEPTS FONDAMENTAUX Le mot économie vient du grec et signifie : OIKOS NOMOS : la loi de la maison. Elle désignait l’ensemble des règles concernant la gestion du ménage. C’est à un disciple de Socrate nommé Xénophon qu’on attribue cet vocable. Au fil de temps les règles de la gestion du ménage se sont étendues sur la cité. C’est ainsi qu’à nos jours nous désignons l’économie en d’autres termes comme ci- dessous : L’économie est une science humaine qui s’intéresse à l’homme, mais l’homme tant qu’il a des comportements humains rationnels et efficaces ou encore l’homo œconomicus. Le terme HOMOOECONOMICUS peut être coupé en deux parties : HOMO : homme et OECONOMICUS : comportement rationnel. L’homme ainsi définit est reconnu par le fait qu’il maximise ses satisfactions et minimise ses coûts. C’est sur ce principe que repose toute l’activité économique. L’homme rationnel se comporte d’une façon lucide en calculant. Il connaît les moyens et essaie de faire le mieux possible. Les objectifs de cet homme concernent principalement la consommation et la production qui ont un statut différent. L’économie est une façon particulière d’étudier les comportements des hommes. C’est la science des choix, ou science de la décision, dans le cadre de rareté. L’économie est considérée comme une science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour satisfaire les besoins illimités de l’homme. On dit qu’une ressource est rare lorsque sa demande dépasserait son offre disponible si son prix et nul. Les besoins de l’homme sont illimités du fait qu’il ne peut pas arriver à assouvir tous ses désirs. L’économie analyse ce que produit la société, comment elle le produit et pour qui elle le produit ? quelle provision faire pour la croissance économique ? Répondre à ces interrogations revient à s’intéresser à l’activité de l’homme d’une part, dans la production, la consommation des biens et services ; d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. L’homme pour son existence doit effectuer des opérations diverses car l’être même de l’humanité dépend de ces dernières. Il doit produire, consommer et échanger. En d’autres termes, l’homme doit créer des biens et des services, les passer à un tiers et/ou les détruire. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 6. Les principes de l’économie 6 Ces principales opérations de l’homme ne peuvent être possibles que dans des circonstances de lieu, de temps… bien déterminées. Cet aspect des circonstances fait appel aux institutions de régulation. Celles-ci accomplissent la mission de coordonner les activités en vue d’aboutir à une quiétude sociale. L’économie contemporaine s’occupe de tous les aspects de la vie sociale : choix d’amis, du conjoint, des biens et des services… L’histoire de la pensée économique nous apprend que c’est depuis des siècles que des idées ont été émises sur l’organisation de l’activité de la société. L’activité productive qui répond au désir de l’homme de vivre. Cette histoire s’étale depuis le V° et IV° siècles avant Jésus Christ avec l’école des Sophistes en Grèce antique, jusqu’ à l’école néo-classique qui s’étend bientôt aux courants post Keynésiens. John Maynard Keynes (1883-1945) est un économiste britannique TRAVAIL PRATIQUE : exposé sur les idées de la pensée économique « Du choc des idées jaillit la lumière » dit on. De l’ensemble des idées émisses depuis plusieurs siècles on a pu à ce jours faire des regroupements donnant ainsi naissance à plusieurs disciplines de économie. citons : l’économie politique, la politique économique, économie rurale, l’économie publique, la microéconomie, la macroéconomie, économie sociale, … la statistique et autre. Ce regroupement permet à l’homme moderne de faire des analyses concises et précises pour des résultats probants. Les lois économiques viennent de l’observation des faits économiques. Elles expriment des relations constantes entre certains phénomènes économiques. Exemple : la loi de l’offre et la demande énonce que lorsque le prix d’un bien fluctue la quantité demandée (offerte) fluctue dans le sens inverse (même sens). La loi d’Engel : la part de la consommation consacrée à l’alimentation (le coefficient budgétaire de l’alimentation) diminue avec l’augmentation du revenu. 0.1.1. Les concepts : économie i) L’économie positive étudie le comportement réel de l’économie. Elle explique objectivement ou scientifiquement le fonctionnement de l’économie. C'est-à-dire la façon dont la société prend des décisions relatives à la production, à la consommation et à l’échange des biens et services pour aboutir à l’explication du pourquoi l’économie fonctionne-t-elle de cette manière et offrir une base pour prévoir comment elle réagira à des changements de situations. ii) L’économie normative fournit des recommandations sur ce qui devrait être fait. C'est-à-dire des prescriptions ou recommandations fondées sur des jugements de valeur personnels ou subjectifs. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 7. Les principes de l’économie 7 Exemple : « les personnes âgées ont des dépenses médicales très élevées par rapport au reste de la population, et l’Etat devrait subventionner ces dépenses ».  la première proposition « les personnes âgées ont des dépenses médicales très élevées par rapport au reste de la population » est objective. On s’accorde tous à dire qu’elle est vérifiable à tout point. D’où elle relève de l’économie positive.  La deuxième proposition « Etat devrait subventionner ces dépenses » relève d’un avis personnel donc subjectif. Elle appelle à des sentiments de la personne qui émet l’avis.  Une autre émettrait un autre avis selon sa manière de voir et de juger. iii) L’économie pure ou mathématique : elle est abstraite. Elle a pour objet de découvrir des lois. On considère comme une science exacte basée sur la déduction. iv) L’économie appliquée ou concrète : elle est inductive. C'est-à-dire qu’à partir des faits observés elle dégage des lois généralisant tous les cas. v) L’économie sociale : elle étudie les possibilités de réduire les injustices sociales par la voie d’une meilleure répartition des richesses. vi) Faisant allusion, comme dit ci haut, aux institutions de régulation on parlera aussi d’économie dirigée d’économie libre et d’économie mixte. Cette distinction on la relève déjà dans les idées ou pensées économiques avec les interventionnistes, les non-interventionnistes, les étatistes et les non-étatistes, les libéraux… On parle de :  l’économie dirigée dans une société où l’Etat prend toutes les décisions relatives à la production et à la consommation. Il table sur toutes les modalités en fixant quoi produire, comment le produire et pour qui produire ? Il fixe une ligne de conduite aux ménages, aux firmes et aux travailleurs. C’est une tache fastidieuse et lourde de planification qu’on a retrouvé dans les pays comme la Chine, et l’ex URSS. Ce sont les pays dont la planification centrale élaborait des plans pour la gestion de la nation en tant que propriété de l’Etat. L’Etat possède des usines, des terres et prend les décisions les plus importantes en ce qui concerne la production, la consommation des biens et des services, et le travail que le citoyens doivent fournir. Cette organisation avait déjà fait l’objet de discutions dans le siècle parmi le successeurs d’Adam Smith (les socialistes pessimistes et les socialistes optimistes)  L’économie de marchés libres : ici l’autorité publique est mise à l’écart. Elle ne doit pas intervenir directement ou indirectement sur les affaires économiques de la nation. C’est l’idée soutenue dans la loi de l’offre et la demande d’Adam Smith par laquelle tout devait se régulariser de soi sur le marché. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 8. Les principes de l’économie 8 Les individus poursuivant leurs propres intérêts seraient conduits comme par une main invisible à agir dans les sens des intérêts de l’ensemble de la société. Cette idée est contestée par d’autres économistes qui trouvent que l’intérêt personnel ou la poursuite de l’intérêt personnel n’aboutit toujours pas à l’intérêt communautaire. Cela peut se justifier par la constatation de l’antagonisme entre le profit et le salaire. C’est pourquoi une certaine intervention de l’Etat s’avère nécessaire.  l’économie mixte : l’Etat et le secteur privé interagissent pour résoudre les problèmes économiques. L’Etat contrôlant une part importante de la production par l’impôt, les transferts, et la fourniture des biens et services tels que la défense nationale et la sécurité des biens et des personnes. Fixant aussi les limites dans lesquelles les individus peuvent poursuivre leurs propres intérêts. NOTES : la politique économique est l’ensemble des décisions et actions de l’Etat qui s’efforce d’influencer sur les faits en vue des certains objectifs. C’est l’application de la science économique à la conduite des affaires de l’Etat. L’économie politique s’intéresse à : - analyser les actes posés par les agents économiques dans le temps et dans l’espace, - mesurer et chiffrer ces actes, - formuler des lois qui régissent le comportement des agents économiques, - décrire les mécanismes de l’activité économique - proposer des solutions en même de maintenir une croissance harmonieuse. A. CONCEPTS ET DEFINITIONS i) Agent économique ou acteur économique est un individu ou une institution ayant la personnalité ; cette personnalité est caractérisée par un pouvoir de décision en matière économique. C'est-à-dire il dispose d’un budget qui lui permet de satisfaire ses besoins en accomplissant des choix. Un agent économique est une catégorie homogène qui regroupe les décideurs qui réalisent des opérations identiques et ont une spécificité commune. Les acteurs économiques sont catégorisés par les actes qu’ils posent. De part cette vision, on peut arriver à un constat qu’un seul individu puisse constituer plusieurs agents économiques du fait qu’il peut accomplir plusieurs actes à la fois. Un seul individu par le fait qu’il peut être chauffeur, tenir une boutique, élever le bétail… pose des actes économiquement différents. Néanmoins pour l’analyse économique, il sied de pouvoir cerner les grandes orientations pour catégoriser les agents économiques. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 9. Les principes de l’économie 9 D’où on retient : le ménage, l’entreprise, les institutions financières et institutions quasi-financières, les administrations et le reste du monde. B. le ménage : est un agent économique dont la fonction principale est de consommer. (La consommation des biens et des services marchands1 et non marchands2 ). - en économie, le ménage est un ensemble des personnes partageant un même budget. - en statistique, un ménage est un ensemble des personnes partageant le même domicile et constituant une unité de consommation et de revenus sous la responsabilité d’un parmi eux appelé chef de ménage. Le ménage peut être constitué d’une personne (célibataire), de plusieurs personnes (une famille ou une association des personnes). Les ménages sont considérés comme demandeurs des biens et des services et offreurs du travail qui est leur ressource principale. Certains ménages sont en outre des producteurs lorsqu’ils constituent une entreprise individuelle (on distingue donc les ménages ordinaires et les entrepreneurs individuels) - il s’agit là de l’un des changements introduits en 1976. C. l’entreprise (les sociétés et quasi-sociétés non financières) est un agent économique dont la fonction principale est la production des biens et/ou des services marchands en vue de réaliser un bénéfice. Par définition une entreprise est un groupement des moyens de production (capitaux, nature, travail) sous une même autorité, en vue d’assurer une production déterminée, et sa distribution. Les entreprises sont demandeuses du travail et des offreuses des biens et services. Elles font appellent aux autres acteurs pour obtenir les capitaux, les biens d’équipement et le travail (la main d’œuvre). D. les institutions financières et institutions quasi-financières : ce sont des agents économiques dont la fonction principale est de financer les besoins de l’économie. Elles ont pour objet de créer, centraliser les instruments et de les distribuer à ceux qui ont besoin de crédit. (Financer les investissements) C’est de ces opérations qu’elles tirent leurs bénéfices. On a dans ce panier : • les institutions financières • les établissements de crédit, • les banques de dépôts et spécialisées, • les institutions quasi- financières : les sociétés d’assurance, produisent des services de couverture des risques, contre le versement de primes volontaires. 1 Acquis sur le marche 2 Gratuit ou acquis moyennant une participation ne correspondant pas au coût de production. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 10. Les principes de l’économie 10 E. les administrations : agent économique ayant pour fonction principale la production des biens et des services non marchands. Il regroupe les administrations de l’Etat, les collectivités locales, la sécurité sociale et les administrations privées.  les administrations publiques : produisent des services non-marchands à partir de facteurs de production rémunérés grâce à des prélèvements obligatoires  les administrations privées (les Institutions sans but lucratif au service des ménages) : rendent des services marchands ou non-marchands mais sans chercher à faire des profits, elles financent leurs activités par des contributions volontaires Ci-haut on a épinglé que l’économie contemporaine s’intéresse non seulement aux opérations effectuées par l’homme, mais aussi aux institutions qui facilitent les opérations. C’est plus des activités qui ne peuvent être possibles que dans un cadre collectif. Il s’agit par exemple de l’éducation, de la sécurité, de la justice, de la santé, de la protection… Ce sont des besoins ressentis par l’individu dont- il ne peut pas assurer la satisfaction dans un cadre individuel. Une administration est un organisme qui fournit à titre gratuit ou quasi-gratuit des services aux autres agents économiques et couvre ses dépenses par les contributions telles que les impôts ou les cotisations, dont le montant est indépendant de la prestation reçue par l’usager. Exemple : la poste, le bureau de l’Etat. Les associations sans but lucratif. F. Le reste du monde ou l’extérieur, Aucun Etat ne peut prétendre vivre en autarcie. Chaque pays importe et exporte des biens et des services selon ses besoins. A cela s’ajoute le tourisme, les opérations financières bilatérales et multilatérales qui débordent du cadre de la nation. Pour décrire ces activités les économistes ont crée une catégorie d’agent économique regroupant tout ce qui n’est pas du territoire national et l’ont appelé « le reste du monde ou l’extérieur » Il s’agit des agents économiques autres que ceux qui se trouvent sur le territoire national mais ayant des relations avec ceux qui se trouvent à l’intérieur du pays. 1.a). Caractéristiques d’un agent économique • il participe aux activités économiques, • il dispose d’un capital producteur de revenu, • il raisonne : maximise et minimise, • il se souvient : fait référence à l’histoire, • il apprend : le passé lui sert dans la prise des décisions • il anticipe : il émet plusieurs hypothèses sur lesquelles se fondent ses prévisions. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 11. Les principes de l’économie 11 0.2. Activités économiques Une activité économique est une activité par laquelle l’homme cherche à satisfaire le plus grand nombre de ses besoins au moyen des biens limités, dans un cadre d’une organisation appropriée. Elle se traduit par des relations entre agents. Elle est mesurée par l’évolution de la production. On parle de croissance économique quand cette évolution est positive. La croissance économique est l’augmentation annuelle en pourcentage du P.N.B (Produit National Brut) ou du P.I.B. (Produit Intérieur Brut) réel par habitant à long terme. L’imperfection de cette mesure du taux d’accroissement du bien être économique a emmené les institutions internationales à se tourner vers d’autres mesures comme : l’indice du bien être social, l’emprunte écologique… Pour comprendre l’activité économique il faut la relier aux besoins. Ainsi chaque besoin entraîne le désir d’obtenir des produits déterminés capables de satisfaire. Or les produits n’existent pas en abondance dans la nature. Ils sont rares et sont recherchés dans le milieu extérieur. Il s’engage alors dans l’homme une lutte acharnée contre la rareté. Il doit fournir de l’effort (engager le travail physique) ou un coût qui doit être acceptable de manière à ce que l’individu puisse maximiser la satisfaction et minimiser les coûts 0.3. Le besoin C’est un sentiment de manque que l’on désir satisfaire. Un sentiment qu’il est nécessaire de combler C’est une sensation de privation ou d’insuffisance qui crée des désirs. Exemple : besoin - > désir La faim -> nourriture La soif -> boisson • un besoin économique exige l’individu à fournir un effort ou à dépenser pour acquérir le bien désiré. Il est physique et matériel quel qu’il soit ; utile ou non. L’importance des besoins économiques est que leur satisfaction constitue le principal but de l’activité économique. 3.1. Classification des besoins On a : Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 12. Les principes de l’économie 12 i) des besoins physiologiques ou primaires appelés aussi vitaux, fondamentaux ou naturels leur satisfaction est indispensable à la survie. Exemple : boire, manger… ii) des besoins psychologiques ou secondaires appelés autrement de civilisation, de luxe ou complémentaires. Exemple : avoir un bijou, une voiture, lire un magasine de mode… 3.2. Caractéristiques des besoins Les besoins sont : 1. variables : ils changent selon l’époque, le lieu, le climat, l’individu… 2. illimités en nombre : la satisfaction d’un besoin en crée un autre, 3. limités en quantité plus un besoin est matériel il est satisfait, il s’ensuit le dégoût appelé la loi de la saturation des besoins, 4. contagieux : par les sens (l’ouïe, la vue, l’odorat, le touché, le goût) 5. substituables : ils se détruisent mutuellement. C’est la loi de la substitution des besoins 6. complémentaires : le besoins de l’un fait naître le besoin de l’autre. 3.3. Moyen de satisfaire les besoins Pour satisfaire ses besoins, l’homme doit poser des actes concrets dans le respect des lois fondamentales qui sont : • la loi de décroissance d’intensité des besoins, • la loi de la saturation des besoins, • la loi de substitution des besoins, • la loi de la complémentarité des besoins, en produisant, échangeant et en consommant. Le premier acte dans la satisfaction des besoins est la production qui crée des utilités économiques nouvelles. Une utilité économique est la propriété d’un produit rare de satisfaire les besoins. Produire c’est créer un bien ou un service. La production c’est la fabrication d’un bien ou la réalisation d’un service. On dit aussi que la production est la valeur des biens ou des services créés par un agent économique. Le deuxième acte est la consommation. C’est la destruction du bien ou du service pour satisfaire le besoin. Dans la consommation on parle de : • l’auto consommation : c’est la consommation de sa propre production, • la consommation incompressible : de la quelle on ne peut pas se passer, essentielle pour la survie, indispensable. • La consommation différée ou l’épargne, Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 13. Les principes de l’économie 13 • La consommation intermédiaire : c’est la valeur des biens et des services acquis par l’entreprise et entrant dans le processus de fabrication des biens et des services. • La consommation finale : la valeur des biens et des services acquis par les agents économiques pour satisfaire les besoins. Le troisième acte est la répartition qui engendre outre le flux des biens, génère un flux des revenus qu’il faudra répartir entre différents acteurs. Ce revenu est l’origine de l’emploi de la monnaie. 0.4. Le bien Le bien est toute chose capable de satisfaire un besoin. Les biens peuvent être libres ou économiques. - un bien libre est gratuit, naturel : ce sont les moyens existants en abondance à l’état de nature, permettant de satisfaire le besoin humain. Exemple : l’air, l’eau, l’herbe,… - un bien économique est un moyen produit par l’homme permettant de satisfaire le besoin humain. Il est utile, indispensable, concret ou abstrait, a une valeur d’échange, et est rare. NB : Un service est un bien abstrait. C’est un travail rendu sans création de bien. 4.1. La relativité des biens économiques On entend par relativité d’un bien économique le fait qu’un bien économique pour X ne l’est pas pour Y. Exemple : une tige de cigarette est un bien économique pour un fumeur et non pour un non fumeur. Un cahier est un bien économique pour un élève et non pour un bouvier. 4.2. La classification des biens3 i) selon l’origine on a les biens matériels et les biens immatériels Exemple : Biens matériels : chaise, maison, vache… Biens immatériels : talents, clientèle, brevet d’invention, titres… ii) selon la destination : le biens de production ou d’équipement, et le biens de consommation. iii) Selon la durée : les biens durables, le bien semi durables et les biens non durables ou périssables, iv) Selon le degré d’achèvement : matières premières, produits semi-finis et produits finis. Il y a ici subjectivité de catégorisation car un produit est selon le cas matière première, semi-fini ou fini selon l’affectation. v) Selon la livraison : les biens complémentaires, et les biens substituables. 3 Les juristes nous cherchent la classification selon le droit civil des biens. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 14. Les principes de l’économie 14 En économie on s’intéresse plus à deux classifications : la classification selon la destination des biens et selon la livraison des biens. On parle aussi des biens collectifs : consommés par plusieurs personnes à la fois. (Parking, taxi…) et des biens privatifs consommés par une personne à la fois (un fruit, un stylo) SCHEMA.1 : L’origine de l’activité économique SCHEMA 2. Le moteur de l’activité économique « Plutôt bouffon à sa propre manière que sage au grès des autres » F. Nietzsche. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Satisfaction Production Investissement des entreprises Consommations finales des ménages Exportations Biens de consommation finale Biens de production ou d’équipement rares produits Besoins humains sans cesse stimulés Par la publicité par l’évolution de la société par l’existence de liens entre besoins par les comportements des hommes dans la société Des biens libres Des biens économiques Abondants à partir des moyens de production qui existent en quantité limitée
  • 15. Les principes de l’économie 15 TABLEAU I. Les agents économiques Agents économiques Activités principales Ressources principales Utilisations principales des ressources MENAGES Consommer des biens et services marchands et non-marchand  rémunération du travail (salaire) et de la propriété (intérêt, dividende)  allocations sociales • consommation des biens et services • placement d’épargne  impôts ENTREPRISES Produire des biens et services marchands Vente des biens et services  achat des biens et services  salaires nets  cotisations sociales  impôts  charges financières INSTITUTIONS FINANCIERES ET INSTITUTIONS QUASI- FINANCIERES - Financer les besoins de l’économie - collecter des fonds Intérêts perçus sur des prêts  prêts aux entreprises à l’état et aux ménages  intérêts versés aux épargnants ADMINISTRATIONS Produire les biens et services non- marchand  Impôts directs et indirects  Cotisations sociales  services publics  prestations sociales RESTE DU MONDE Compte regroupant les opérations entre les unités résidantes et les unités non résidantes. Tableau récapitulatif : Les secteurs institutionnels Ménages Ordinaires une personne, un couple, une famille...vivant sous un même toit avec ou sans lien de parenté Collectifs personnes vivant en permanence en collectivité et économiquement peu autonomes : pensionnaires des maisons de retraite, membres d’une congrégation religieuse, un orphelinat, une caserne, une prison... Entreprises individuelles entreprise n’ayant pas la forme juridique d’une société : artisans, commerçants, exploitants agricoles... Sociétés non financières Privées nationales les sociétés non financières (société anonyme, société à responsabilité limitée...) détenues majoritairement par des capitaux privés nationaux Publiques les sociétés non financières dans lesquelles l’État ou les collectivités locales ont la majorité du capital, ou une participation qui leur permet d’avoir le pouvoir de décision (ou majorité de blocage) dans les organes de décisions suprêmes Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 16. Les principes de l’économie 16 privées sous contrôle étranger les sociétés non financières (société anonyme, société à responsabilité limitée...) détenues majoritairement par des capitaux étrangers Sociétés financières Banques et institutions financières Banque nationale et autres établissements bancaires (banques commerciales, caisses d’épargne, services financiers de la Poste, banques coopératives ...), intermédiaires financiers (sociétés de crédit ou d’investissement), auxiliaires financiers (gestion de portefeuille, sociétés de courtage, de bourse...) Assurances (y compris Mutuelles) Sociétés d’assurance et fonds de pension Administrations publiques Centrales État, Universités, CNRS, ANPE... Locales tous les organismes à compétence et financement locaux : collectivités locales (régions, départements, communes et syndicats de communes, communautés urbaines) et organismes divers d’administration locale (bureaux d’aide sociale, chambres d’agriculture, de commerce et d’industrie, des métiers, établissements publics locaux d’enseignement : lycées et collèges...). de sécurité sociale Sécurité sociale, Hôpitaux publics... ADMINISTRATION S PRIVEES les partis politiques, les syndicats de salariés (les syndicats d’employeurs sont dans les SNF car ils ne rendent pas des services aux ménages), les fondations, les églises et les congrégations religieuses, les associations relevant de la loi de 1901... Reste du monde l’Union européenne il s’agit d’un faux secteur puisque les opérations ne sont pas décomposées en distinguant des catégories d’agents ; il n’y a pas de comptes des ménages ou des SNF du reste du monde : il y a des comptes du reste du monde ! 0.5. Circuit économique Il y a deux approches du circuit économique : 1. l’économie considérée comme un ensemble des marchés ou se confrontent une offre et une demande, chaque bien et service échangé représenté par son marché (marché du travail, marché des produits : biens et services ; marché des capitaux) et les entités économiques fondamentales (ménages, entreprises) sont interdépendantes. C'est-à-dire l’action chacun a des conséquences sur les actions des autres. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 17. Les principes de l’économie 17 2. un circuit reposant sur un certain nombre des fonctions économiques essentielles (produire, consommer) œuvre des agents économiques. Les différentes fonctions économiques sont reliés entre elles par de flux réels ou monétaires. L’objectif de la représentation de l’économie sous forme de circuit est d’étudier les relations économiques entre agents en prenant notamment en compte leurs interdépendances. Son intérêt réside en ce qu’il offre une vision simplifiée et une vue d’ensemble de l’économie qui élargit l’analyse des problèmes économiques tels que le chômage, le déficit de l’Etat ou celui de la sécurité sociale. En mettant l’accent sur les liaison entre les activités économiques, le concept de circuit économique souligne les interdépendances entres les décisions des agents économiques. L’équilibre général des opérations sur les biens et les services entre les ressources mises à la disposition de l’économie provenant des entreprises et l’utilisation qui en a été faites par les agents économiques (emplois) permet d’identifier les moteurs de l’activité économiques. Chacun des emplois représente un débouché pour les entreprises et influence la croissance de la population. SCHEMA 3 Impôts impôts biens et services vente des biens et services salaires + transferts achat des biens et services épargne impôts Achat des biens et services Salaires, intérêts, profits Crédits crédits exportations intérêts intérêts importation épargne épargne Financement extérieur Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA ADMINISTRATIONSADMINISTRATIONS MENAGESMENAGES ENTREPRISESENTREPRISES INSTITUTIONS FINANCIERES ET QUASI FINANCIERES INSTITUTIONS FINANCIERES ET QUASI FINANCIERES RESTE DU MONDERESTE DU MONDE
  • 18. Les principes de l’économie 18 « Dieu lui-même a son propre enfer : c’est son amour pour les hommes » F. Nietzsche. 0.6. Les opérations économiques Pour comptabiliser et analyser les activités des agents économiques on a jugé bon de les regrouper en trois opérations qui sont : 1. Opérations sur les biens et les services : elles concernent la création l’échange et l’utilisation des biens et services par les agents économiques. Ceci est analysé en comptabilité nationale dans le concept : ressources - emplois. L’origine des biens et des services et leur destination. • les biens et les services proviennent de : • la production nationale ou de l’importation, D’où ressources = production + importation • les biens et les services sont destinés à : • la consommation finale, • la consommation intermédiaire, • l’investissement (F.B.C.F.) • l’exportation, • stock. D’où emploi = C + I + stock + exportation Et on trouve l’équilibre économique entre les ressources et les emplois. RESSOURCES = EMPLOIS Production + importation = CF et CI + FBCF + Stock + Exportation Ressources internes + ressources externes = demande interne + demande externe Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 19. Les principes de l’économie 19 FORMATION BUTE DU CAPITAL FIXE Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 20. Les principes de l’économie 20 2. Opérations de répartition : Ce sont celles qui décrivent la circulation de la valeur ajoutée créée par les producteurs Elles concernent : • la distribution des ressources : salaires, profits, intérêts, traitement alloués aux agents économiques, • les prélèvements d’impôts et des cotisations, • la redistribution : prestation sociales et subvention à d’autres agents. La valeur ajoutée fait l’objet d’un partage. Il faut d’abord payer les dépenses directement liées à l’activité productive : • Les impôts liés à la production (TVA et autres impôts liés à la production). • Les dépenses liées à l’utilisation de salariés, la rémunération du travail, qui contient les salaires et les cotisations sociales qu’elles soient versées par l’entreprise ou par le salarié (c’est le coût complet du travail, le “coût salarial”). • Ce qui ne va pas aux salariés ou à l’État reste momentanément dans les comptes des producteurs et constitue l’excédent brut d’exploitation (EBE) ou pour les travailleurs indépendants (non-salariés), un revenu mixte. Ce partage de la valeur ajoutée est un élément déterminant de la vie économique nationale dans la mesure où il commande la formation et la répartition des revenus. L’arbitrage entre rémunération du travail et excédent brut d’exploitation détermine largement les niveaux de la consommation et de l’investissement même si les comportements des agents subissent d’autres influences. 3. Opérations financières, Fondées sur : • des instruments de paiement : la monnaie fiduciaire et scripturale et les moyens des paiements internationaux. • Des instruments de placements : dépôts non monétaire, bon négociables, obligations et actions ; • Des instruments de financement : crédits à court, moyen et long terme. Au centre de toutes ces opérations se trouve la monnaie considérée comme un intermédiaire des échanges, une unité de compte, une réserve de valeur. Ainsi la comptabilité nationale présente ses comptes sous forme de : • Flux réels (biens et services) • Flux monétaire (espèces ou créances). Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 21. Les principes de l’économie 21 0.7. Les instruments de mesure de l’activité économique I. Le produit intérieur brut4 (PIB) : est la somme des valeurs ajoutées5 réalisées par les unités institutionnelles (agents économiques) résidant, à laquelle on ajoute la TVA grevant les produits et les droits de douane6 . Il mesure à la fois le revenu agrégé de tous les membres d’une économie et la dépense totale qu’ils affectent à l’acquisition de la production des biens et services de cette économie. Le PIB est ventilé entre PIB marchand et PIB non marchand, PIB nominal, PIB réel. (Voir comptabilité nationale). Il y a donc trois approches possibles du produit intérieur brut : 1. Optique de la production 4 Le terme brut signifie que l’on n’a pas déduit l’amortissement économique sur la période, en d’autre terme, la consommation de capital fixe due à l’usure ou au vieillissement technique des équipements 5 La valeur ajoutée des branches non-marchandes est égale à la somme : rémunérations des salariés + consommation de capital fixe (amortissements) + impôts liés à la production. 6 J. Bremond, A. Gélédan : « Dictionnaire des sciences économiques et sociales », France, 2002. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA PIB et ses emplois Consommation Finale des administrations Consommation Finale privée Variation de stocks FBCF : Formation Brute du Capital Fixe Exportations Moins importation Rémunération des salariés Excédent net d’exploitation Consommation du capital fixe Impôts indirects Moins subvention d’exploitation
  • 22. Les principes de l’économie 22 2. Optique de la dépense 3. Optique du revenu II. Le produit national (PN) : c’est un agrégat qui exprime le mieux la valeur de l’activité économique d’un pays. Il est l’estimation aux prix de vente de la production du pays durant une période considérée, ou en autres termes, tous les outputs finals. Il comprend le coût des facteurs, le montant de l’amortissement du capital technique et les impôts indirects, ainsi on l’appelle produit national brut aux prix du marché (PNB). PNB= PIB + revenu rapatriés par les nationaux résidant à l’étranger – les revenus des étrangers résidant versés dans leurs pays d’origine. PNN = PNB - amortissement PNN : Produit National Net III. Le revenu national Le revenu national (RN) est égal à la somme des rémunérations attribuées aux détenteurs des facteurs de production d’un pays, durant la période envisagée. Il suffit d’ajouter le montant des amortissements et les impôts pour retrouver le PNB au prix du marché. aux coûts des facteurs RN et PNB sont deux grandeurs égales. RN = PNN – Impôts indirects liés à la production IV. La dépense nationale La dépense nationale (DN) indique l’affectation de la production à l’acquisition des biens de consommation et des biens d’investissement. DN = RN + amortissements + Impôts indirects = PNB aux prix du marché. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 23. Les principes de l’économie 23 V. Autres mesures du revenu • Revenu personnel = revenu national – bénéfices des entreprises – cotisations de sécurité sociale – intérêts nets + dividendes + transferts publics aux ménages + revenus d’intérêt personnels. • Revenu personnel disponible = revenu – impôt des personne physiques et prélèvement non fiscaux. • l’indice des prix à la consommation (IPC) mesure le prix d’un panier constant de biens et de services achetés par le consommateur moyen. • Il mesure le niveau général des prix. • Le taux de chômage indique quelle part de la population en âge de travailler et désireux de travailler ne trouve pas d’emploi. L’accroissement du taux de chômage est normalement associé à une baisse du PIB réel. Les trois statistiques : PIB, IPC et le taux de chômage permettent d’exprimer en termes quantitatifs l’évolution de l’économie. Les acteurs tant publics que privés de cette économie utilisent ces chiffres pour suivre les évolutions économiques et élaborer en conséquence les politiques qu’ils jugent les plus adéquates. En économie les mêmes statistiques sont utilisées pour construire et vérifier les théories explicatives de la manière dont fonctionnent les systèmes économiques. « En vérité je vous le dis, un bien et un mal qui serait immuable cela n’existe pas » F. Nietzsche. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 24. Les principes de l’économie 24 IRED Forum N°58- avril –juin 1996 B. LE CHÔMAGE Le terme chômage désigne l’ensemble des chômeurs soit la situation du chômeur. Le chômage est la différence entre la population active et la population active occupée, différence dont on soustrait les militaires du contingent. Un chômeur est une personne appartenant à la population active et qui cherche un emploi. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 25. Les principes de l’économie 25 Cette personne peut avoir perdu son emploi par sanction administrative (licenciement, révocation…) ou par sa propre volonté (démission) ou vient d’intégrer ou réintégrer les rangs de la population active ou encore par l’arrêt d’activité de son employeur (faillite). Le chômage est aussi considéré comme un arrêt involontaire et prolongé du travail dû à l’impossibilité de trouver un emploi, faisant généralement suite à la rupture d’un contrat de travail entre le salarié et son employeur. Pour le B.I.T. (Bureau International du Travail) , un chômeur est toute personne qui cherche un emploi salarié ou non salarié, qui effectue des démarches, qui est disponible et n’a pas d’occupation professionnelle et toute personne ayant trouvé un emploi qu’elle occupera ultérieurement Pour l’O.C.D.E (Organisation de Coopération et de Développement Economique), un chômeur est tout individu n’ayant travaillé que 20% du temps qu’il aurait consacrer à une activité rémunéré de pendant la semaine de référence. En définitive, pour être considéré comme chômeur le B.I.T. retient trois critères : o Etre sans emploi salarié ou non salarié, o Etre disponible, o Etre à la recherche de l’emploi. SCHEMA 4. Composition de la population La population comme le montre le schéma ci- haut est constituée de deux catégories d’individus : - Les actifs ou population active : l’ensemble des personnes qui ont un emploi ou sont en chômage et recherchent un emploi. - Les inactifs ou personnes inactives : l’ensemble des personnes qui n’ont pas d’emploi et n’en cherchent pas. Dans cette catégorie on retrouve : les retraités, les étudiants et écoliers, les travailleurs découragés, les vieillards, Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Occupe un emploi Oui Non Recherche l’emploi Oui Non Population active Chômage Population inactive Population active Population totale
  • 26. Les principes de l’économie 26 et toutes les personnes dont les capacités physiques, mentales,… ne permettent pas d’exercer un emploi. Le rapport entre la population active et la population totale est appelé taux d’activité Taux d’activité = Population active x 100 Population totale La population active est constituée par les personnes en âge de travailler et désirant travailler qui ont un emploi et qui n’en ont pas. Le taux de chômage est le pourcentage de la population active sans emploi, mais enregistrée comme désireuse et capable de travailler. Taux de chômage = Population active x 100 Population active Le taux de chômage naturel est celui qui s’établit quand le marché du travail est en équilibre. L’indice de mesure du B.I.T. prend comme chômeur dans un échantillon hebdomadaire, tout individu n’ayant pas travaillé même pas une heure pendant la semaine de référence et est immédiatement disponible, montre d’une façon ou d’une autre qu’il est à la recherche d’un emploi. Ceux qui font des petits boulots et les soldats sont exclus. SCHEMA 5 : A tout moment, toute personne en âge de travailler peut se trouver dans l’une des trois situations suivantes : - ayant un emploi - n’ayant pas d’emploi - ne souhaitant pas travailler7 B.a. Types de chômage 7 Par rapport au marché du travail, tout citoyen appartient à l’une de trois catégories : quelles sont-elles ? Comment se définit le taux de chômage ? Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Emploi Inactivité Chômage 1 2 3 4 1. temps réduit volontaire. 2. travail clandestin. 3. temps réduit involontaire. 4. formation cessation anticipée d’activité, chômeurs « découragés »
  • 27. Les principes de l’économie 27 Selon leurs causes on distingue différents types de chômages dont : a. Le chômage frictionnel : il découle de la mobilité normale de la main d’œuvre. C’est un chômage monétaire créé par la situation des travailleurs entre deux emplois. C’est un chômage incompressible. Il correspond au temps nécessaire à un individu de passer d’un emploi à l’autre. Il se peut que le travailleur (demandeur d’emploi) cherche une occupation correspondant à sa compétence et à ses exigences salariales). Le chômage frictionnel est compatible au plein-emploi et une optimale utilisation du facteur travail. La théorie du job search analyse ce chômage comme lié à ce que les salariés acceptent de renoncer temporairement à un salaire dans le but de trouver un emploi mieux rémunéré. Les théoriciens du job search considèrent que les allocations de chômage, en réduisant le coût du chômage, favorisent ce type de chômage. b. Le chômage saisonnier : il est dû aux variation saisonnières des activités. c. Le chômage conjoncturel ou cyclique autrement dit chômage Keynésien : il est dû à la conjoncture8 économique. Il augmente en période de récession et diminue en période d’expansion. Il est aussi dit de l’insuffisance de la demande. Il peut disparaître par des mesures étatiques : politique budgétaire et monétaire pouvant gonfler la demande globale. Ce chômage est causé par les crises cycliques de l’économie et la lutte contre l’inflation. d. Le chômage structurel : il s’explique par des raisons liées à l’évolution technologique ou par une mauvaise adéquation entre les qualification offertes et celles recherchées. Comme il peut arriver que les entreprises ne veuillent pas embaucher et former des travailleurs âgés ou jeunes. Ainsi ces catégories des chercheurs d’emploi deviennent victimes du chômage structurel. e. Le chômage naturel : il s’établit lorsque le marché du travail est en équilibre. Il est à la fois frictionnel, structurel, ou saisonnier. Le chômage naturel est une notion néoclassique qui désigne un niveau de chômage en dessous duquel on ne peut pas descendre sans provoquer une hausse du taux d’inflation. Les personnes refusant un salaire au taux courant de salaire d’équilibre se trouvent dans cette catégorie de chômage. Cette notion de chômage naturel est reprise par l’école néo-keynésienne sous l’appellation NAIRU (Non accelerating Inflation Rate of Unemployment). 8 La conjoncture est l’ensemble d’éléments qui déterminent la situation économique, sociale, politique ou démographique à un moment donné. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 28. Les principes de l’économie 28 Pour ces monétaristes NAIRU est déterminé par les rapports de force entre les salariés et les employeurs). f. Le chômage classique : découle de l’inadaptation du coût du travail et de sa productivité. C'est-à-dire la rentabilité des entreprises est insuffisante causée par des coûts de production élevés (matières premières, énergie, salaires réel…) ou encore « pas de demande, pas d’investissement et pas d’emploi. » L’analyse classique mettait ce chômage sur le dos des syndicats et de la législation fixant le salaire minimum au niveau supérieur au taux de salaire d’équilibre. g. Chômage répétitif, chômage d’exclusion - Le chômage répétitif est une situation dans laquelle un actif alterne les périodes d’activité et de chômage. - Le chômage d’exclusion est un chômage de longue durée (plus d’un an) qui s’accompagne souvent d’une réduction de l’employabilité. h) Le chômage technique : concerne l’arrêt partiel ou total du travail résultant des causes externes à l’entreprise (grève, retard de livraison des matières premières) Ces différents types de chômage sont classés à la lumière de l’implication des comportements des individus en deux groupes : Le chômage volontaire : et le chômage involontaire. Les chômeurs volontaires sont ceux qui n’acceptent pas de travailler pour un salaire réel d’équilibre et se contentent des allocations que leur verse le pouvoir public. Dans ce groupe il y a le chômage frictionnel, structurel, et classique dans le cas où le salaire est maintenu au delà de celui d’équilibre. Les chômeurs involontaires sont ceux qui acceptent de travailler au taux de salaire courant mais leur offre ne peut être satisfaite. De fil à l’aiguille, la baisse des profits entraîne celle de l’investissement, de la production, et enfin celle de la demande du travail. Selon John Maynard Keynes, l’offre du travail dépend des facteurs démographiques et des catégories d’investissements. Tout dépendant de la civilisation. C'est-à-dire de l’urbanisation, extension du salariat, de la réduction de la durée de travail hebdomadaire. L’offre du travail est inélastique par rapport au salaire. C'est-à-dire que le salaire peut baisser ou augmenter mais l’offre des travailleurs ne se modifiera pas. Tandis que l’offre de l’employeur ne dépend pas des salaires mais plutôt des besoins des entreprises, de leurs plans de production, qui eux même sont dépendant de l’anticipation de la demande. SCHEMA 6 Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 29. Les principes de l’économie 29 B.b. Les causes du chômage La notion du chômage est intrinsèquement liée à l’idée de salariat. Est chômeur l’individu qui souhaite vendre sa force de travail à un autre mais ne trouve pas preneur aux conditions qu’il exige. Jusqu’à la fin du XIX° siècle, l’activité des individus est partagée entre le travail rural et, à domicile et indépendant, et le travail salarié en usine. Il existait déjà des formes de sous-emploi : saisonnier dans le cas du secteur agricole ou conjoncturel à l’occasion des ralentissement d’activité. Il est difficile de parler du chômage dans ce contexte économique. Des historiens de l’économie ont souligné que le chômage était une invention de fin du XIX° siècle allant de pair avec la constitution de la classe prolétaire urbaine. C’est à cette époque que la frontière travail et non travail devient une coupure nette. Ainsi la nouvelle situation de coupure entre lieu de travail et lieu d’habitat donne naissance aux causes du non travail qui sont : i. L’accroissement de la population et l’inadéquation de la croissance Malthus le disait dans la théorie économique appelée « malthusianisme » que la population croît en progression géométrique et que les moyens de subsistance croissent en progression arithmétique. L’augmentation de la population pose des sérieux problème si elle n’est pas accompagnée des moyens conséquents. ii. Les revendications salariales et la productivité du travail Pour les entrepreneurs le salaire est un coût. Si le produit marginal du travail dépasse le salaire réel, les firmes augmentent leurs profits en accroissant l’emploi. Dans le cas où le salaire exigé par le syndicat ou la législation est au-delà du salaire d’équilibre les firmes décroissent l’emploi. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Investissement Demande Demande effective Production Emploi Revenu Consommatio n Anticipation de la demande réelle
  • 30. Les principes de l’économie 30 N.B - Le produit marginal du travail est l’augmentation du volume de production tirée d’un stock de capital donné quand un travailleur supplémentaire est employé - Le salaire réel est le rapport entre le salaire nominal ou monétaire et le niveau des prix. Il exprime la quantité de biens et services que le salaire nominal permet d’acquérir. C’est le pouvoir d’achat. iii) Le taux d’intérêt et le coût salariaux. Un taux d’intérêt élevé et les coûts salariaux élevés entraînent la baisse d’investissement donc la baisse de l’emploi. iv) L’augmentation des profits Les entrepreneurs préfèrent augmenter les marges bénéficiaires en jouant sur le salaire ou le nombre des travailleurs employés. Cette théorie on la trouve chez Ricardo qui parlait de l’antagonisme entre les salaires et les profits en ces termes « la proportion des uns n’augmente qu’au dépend de la proportion des autres » v. la politique économique : politique monétaire de restriction pour faire face au déficit public. vi) L’éducation et la formation : plus élevée est l’éducation et la formation moins est le chômage. (Progrès technique) B.c. Les coûts du chômage Le chômage a un coût privé et un coût social. Le coût privé du chômage est le salaire auquel on renonce en ne travaillant pas. Le coût social du chômage est la charge des transferts alloués aux chômeurs par la communauté à travers la redistribution effectuée par le pouvoir public. Les transferts stabilisent l’économie néanmoins ils sont une fuite de liquidité dans le processus de génération des biens et services. Le chômage Keynésiens a un autre coût plus élevé. Il cause un gaspillage de la production du fait qu’une quantité du travail n’est pas utilisée. En plus il cause une souffrance humaine et psychologique. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 31. Les principes de l’économie 31 SCHEMA 7 : Chômage en terme de stock et flux Le chômage est un concept de stock, où il y a les entrées et les sorties de manière que le flux entrées et sorties modifient la structure du stock. Même si le nombre de chômeurs n’a pas changé à la période t+1 on ne retrouvera pas les mêmes chômeurs. Et ce stock peut augmenter de niveau comme il peut diminuer. B.d. La durée du chômage Quand le chômage est important le temps mis pour retrouver un emploi augmente. Il convient alors de s’intéresser à l’ancienneté moyenne de chômage et au chômage de longue durée. L’ancienneté du chômage est la durée moyenne de chômage que subissent les chômeurs. On remarque dans tous les pays qu’il inégalité entre le sexe face au chômage. Le chômage des femmes étant toujours supérieur à celui des hommes. De même quand le niveau d’étude augmente le niveau de chômage tend à diminuer, néanmoins, le déséquilibre entre le sexe persiste toujours. A l’inégalité due au sexe, il se pose aussi celle due à l’âge. Les jeunes sont plus frappés par le chômage. Cette différence entre les jeunes et les âgés s’observe surtout en terme d’employabilité et de vulnérabilité. N.B. l’employabilité correspond à la probabilité de sortir du chômage. Elle se mesure par le rapport du nombre de chômeur ayant au moins un an d’ancienneté au nombre total de chômeur. La vulnérabilité est le risque de tomber en chômage. Elle se mesure par le rapport du nombre de personnes au chômage depuis moins d’un mois à la population active occupée. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Actifs employés Chômeurs En dehors de la population active Nouvellement embauchés, réembauchés Perdant leurs emplois (mise à pied ou démissions Retraite, cessation de travail Travailleurs découragés Réentrants nouveaux entrants Prise d’un emploi
  • 32. Les principes de l’économie 32 Les jeunes se caractérisent par une forte vulnérabilité, mais par une forte employabilité et c’est le contraire chez les travailleurs âgés. B.e. La relation de PHILLIPS En 1958, Alban William Phillips a mis en évidence une relation statistique de longue durée entre le taux de croissance des salaires nominaux et le taux de chômage. Il a trouvé que sur un siècle, un faible taux de chômage avait été associé à une hausse rapide des salaires nominaux et vis vers ça. Cette relation est représentée par la courbe dite de Phillips SCHEMA 9. La courbe de Phillips est caractérisée par :  Une inclinaison négative puisque le taux de décroissement des salaires est d’autant plus faible que le taux de chômage est fort. Ou encore il existe une possibilité de choix entre la hausse des salaires et le chômage.  Une forme non linéaire : les réductions successives du chômage ont un coût de plus élevé en terme d’inflation salariale. Dans son article de 1958, Phillips explique la liaison négative entre croissance du salaire nominal et taux de chômage comme un simple effet d’un ajustement entre offre et demande : « Lorsque la demande d’un bien ou d’un service est relativement élevée par rapport à son offre, nous devons nous attendre à une hausse de son prix, ce d’autant que la demande excède l’offre. A l’inverse, une demande faible par rapport à son offre entraîne normalement une baisse de son prix. Il est raisonnable de penser que ce principe constitue l’un des déterminants du taux de variation des salaires nominaux, soit le prix des services du travail ». Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 33. Les principes de l’économie 33 B.f. L’approche marxiste D’après Karl Marx, le chômage est inhérent au fonctionnement instable du système capitaliste, le chômage de masse étant une constante des périodes régulières des crises du capitalisme. Le prolétariat est divisé en deux groupe, ceux qui sont en situation de sur- travail (salariés) et de sous travail (chômeurs) Les chômeurs constituent une armée industrielle de réserve qui permet aux capitalistes de faire pression à la baisse sur les salaires. Le seul gain du chômage pour les capitalistes. Pour supprimer définitivement le chômage Marx préconise l’abolition pure et simple du salariat en passant par un mode de régulation socialiste ou communiste de l’économie. Car dit il : le chômage persistant est la preuve de l’incapacité du capitalisme à assurer le plein emploi. B. g. La lutte contre le chômage  la diminution de la population active : multiples solutions sont envisageables comme prolonger l’age des études, abaisser l’age de la retraite et développer les préretraites, limiter l’immigration.  La formation des hommes : pour favoriser l’adaptation des travailleurs aux exigences du marche du travail.  La création d’emplois : une politique favorisant la croissance de la demande et la production et partant l’embauche. Une baisse du coût du travail mais de manière a ne pas nuire a la consommation en agissant sur la cotisation sociale patronale.  Le partage du travail : l’abaissement des heures hebdomadaires du travail pour permettre le partage du travail. Cette solution se bute a la non divisibilité de certains travaux. « Pour engendrer une étoile qui danse il faut en soi même encore avoir quelques chaos » F. Nietzsche. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 34. Les principes de l’économie 34 C. L’INFLATION L’inflation est une hausse généralisée, persistante et cumulative du niveau général des prix, se répercutant sur les anticipations des agents économiques. Hausse généralisée des prix du fait qu’elle concerne tous les biens et services. Cumulative : c'est-à-dire que P1(prix au temps 1) devient au t2, P2 (prix au temps 2) = P1+ ζ et P3= P2+ ζ ainsi de suite. Le taux d’inflation est le pourcentage de variation du niveau général des prix et se calcule de manière suivante : Taux d’inflation = 1 1 *100t t t Niveau des prix Niveau des prix Niveau des prix − − − SCHEMA 10 : Représentation abrégée de l’inflation9 9 Dévaluation est la diminution de la parité officielle d’une monnaie et la dépréciation est la baisse du cours d’une devise sur le marché des change international ou la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui résulte de la hausse de prix. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Hausse des prix à l’importation Dévaluation ou dépréciation de la devise nationale Accroissement des salaires Création de monnaie Augmentation du cours des matières premières importées Augmentation des coûts Hausse de la demande Mouvement de devises Hausse des prix intérieurs Augmentation d’importations Baisse du pouvoir d’achat Dégradation de la compétitivité et du solde extérieur Révendi- cation des salariés
  • 35. Les principes de l’économie 35 Elle est généralement mesurée par l’indice des prix à la consommation (I.P.C) Il peut y avoir hausse de prix sans inflation, lorsque cette hausse est subite et de faible durée, n’affectant pas durablement les anticipations et tous les secteurs de l’économie nationale. L’inflation est un phénomène grave, général durable et structurel. Elle commence quand le processus de hausse des prix devient cumulatif. Elle est considérée comme redoutable qu’il est qualifié par certains d’ennemi public numéro un. Car elle est coûteuse pour l’ensemble de l’économie. La déflation est le contraire de l’inflation. C’est un phénomène auto-entretenu et généralisé de baisse des prix, qui modifie les anticipations des agents économiques. On l’appelle aussi inflation négative. La baisse des prix résultant de la déflation se révèle rarement favorable au consommateur. La déflation correspond à une phase de récession de l’économie, caractérisée par une inadéquation de la production par rapport aux besoins réels et un défaut d’investissement, ce qui induit logiquement une baisse de l’emploi et des salaires. Elle est souvent associée à une baisse du pouvoir d’achat et à l’augmentation du chômage Keynésien (demande insuffisante sur le marché d’emploi) La désinflation est une baisse du taux d’inflation. C .a Différentes formes de l’inflation On distingue trois sortes d’inflations qui correspondent aux trois étapes par ordre croissant de gravité dans le processus inflationniste : 1. L’inflation latente ou inflation déguisée : elle est caractérisée par une hausse de prix avant que celle-ci ne prenne effectivement un caractère cumulatif prononcé. Autrement dit la hausse des prix ne suffit pas pour qualifier un processus d’irréversible, mais il peut s’agir d’un mouvement localisé dans quelques marchés avec tendance à embrasser tous les marchés. Ces hausses des prix peuvent résulter des facteurs tels que :  L’accroissement de la population,  La déthésaurisation après une tension politique,  Une consommation différée  Une pénurie de la production. 2. L’inflation ouverte : elle commence dès que la hausse de prix accélère le caractère cumulatif. C'est-à-dire elle dissimile des anticipations à la hausse. Ici le processus cumulatif des prix va se manifester, se poursuivre et s’aggraver. Les consommateurs vont faire des provisions des denrées alimentaires, les chez d’entreprises stockent les matières premières. Par solidarités des marchés, la pression de la demande va envahir l’économie. Cette demande brute en expansion rencontrera l’offre peu élastique dont les mouvements ne peuvent suivre dans les mêmes temps l’orientation de la demande. Il en résulte une nouvelle hausse des prix qui viendra confirmer les appréhensions et les anticipations du public. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 36. Les principes de l’économie 36 Le nouveau palier de hausse suscitera des nouvelles craintes et la demande marquera une seconde progression qui entraînera une nouvelle hausse des prix. Il est à noter que la croyance à la hausse des prix provoque effectivement la hausse des prix. Donc on peut dire que la panique que ressent le public peut faire naître des mouvements de hausse des prix qu’il redoute. 3. L’hyper-inflation ou l’inflation galopante : ici les mobiles psychologiques prennent plus d’importance que les déséquilibres quantitatifs. Elle s’accompagne de sérieuses difficultés notamment : La valeur de la monnaie nationale s’amenuise Les contrats et les accords sont indexés L’usage des monnaies étrangères s’installe, dollarisation. On parle de l’inflation hyperinflation ou le taux est extraordinairement élevé. Il peut s’agir aussi des mobiles politiques ou psychosociaux. Avec l’inflation galopante le processus de hausse des prix devient incontournable et le pouvoir public ne peut plus rien pour ralentir ou stopper. Les hausses atteignent le point de non retour. Elles sont générales et frappent tous les marchés indistinctement. Elles placent la balance commerciale en déficit parce que les importations augmentent et les exportations diminuent brusquement. X-M exprime la balance commerciale. Si X>M : balance commerciale excédentaire. Si X<M : balance commerciale déficitaire Avec X : exportation et M : importation L’unique solution pour enrayer une telle situation réside dans la confiance que le peuple peut avoir dans les institutions de l’Etat ou dans les sacrifices énormes qu’il peut consentir. C. b. Les origines de l’inflation i. L’inflation d’origine monétaire et d’origine de la demande L’inflation d’origine monétaire : elle est provoquée par un excès de l’offre de la monnaie ou par une circulation excessive de la monnaie sans contre partie des biens et des services. Donc l’excès de la circulation monétaire crée dans les habitudes des consommateurs un besoin supplémentaire des biens et des services. Si ces derniers n’augmentent pas on débouche sur des hausses des prix généralisées et importantes. Pour bien argumenter on se sert de l’équation de IRVING FISCHER autrement appelée équation des échanges. La théorie élaborée par dit ceci « un changement de masse monétaire provoque une variation relative de même importance dans les prix. C'est-à-dire que la valeur d’échange de la monnaie est inversement proportionnelle à sa quantité. L’équation des échanges est : PT= M1.V1+ M2.V2 Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 37. Les principes de l’économie 37 avec : M1 : monnaie fiduciaire, V1 : vitesse de circulation de la monnaie fiduciaire, M2 : monnaie scripturale, V2 : vitesse de la monnaie scripturale. P : l’indice de prix, qui mesure l’évolution de tous les prix, T : l’indice de quantité des biens et services échangés. Pour maintenir l’équilibre l’équation doit garder sont égalité. 1. si M1 et M2 augmentent, le produit PT doit aussi augmenter dans la même proportion. 2. si P reste constant et que M1 et M2 augmentent il faudrait que T augmente. D’autre part, V1 et V2 dépendent de chaque agent économique selon le rythme auquel il dépense son revenu étant donné son état psychologique ou les conditions du milieu. Dans cette optique qualifiée de monétariste traditionnelle, il y a l’inflation lorsque la monnaie créée dans des conditions trop libérales (croissance plus rapide de la masse monétaire que celle du PNB en volume), est trop abondante par rapport aux richesses produites : les variations de prix rétablissent alors l’équilibre sur le marché. Une expression souvent utilisée est celle d’inflation par la demande. L’inflation par la demande est un phénomène de hausse des prix engendré par une situation de déséquilibre entre une demande solvable trop forte par rapport à l’offre à un prix donné. Pour que les quantités demandées soient égales à celles offertes, les prix augmentent. Pour les Keynésiens, la hausse des prix liée à la demande globale ne se développe que lorsque le système ne peut plus réagir aux variations des quantités de monnaie par un accroissement de production. Considérons :  un système économique dans les conditions de plein-emploi,  la demande agrégée soit donnée par D = C + I + G + E Il faudra noter que l’augmentation autonome d’un élément de la demande agrégée peut conduire à la hausse de prix. Il peut aussi résulter par le fait que des groupes organisés (syndicat, patronat, ouvrier, entrepreneurs) par pression et revendication fassent monter les prix et les salaires compte tenu du coût social et économique de production. La causse de ce type d’inflation réside dans la hausse d’un élément du prix de revient de tous les biens produits dans le pays. Exemple : l’augmentation des impôts et taxes, augmentation des salaires, augmentation du prix de l’énergie, augmentation des profits… ii. L’inflation par l’offre Ce type d’inflation est causé par l’insuffisance de l’offre due au choc ou au ralentissement économique. iii. Inflation par les coûts (cost push) Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 38. Les principes de l’économie 38 L’économiste parle d’inflation par les coûts quand la hausse des prix est causée par la hausse d’éléments entrant dans la détermination des prix (matières premières, salaires, …). Le coût est pris ici non seulement comme frais engagé pour produire mais aussi les profits des entrepreneurs, qui constituent un élément du prix au même titre que les autres rémunérations. Dans cette catégorie on a : - l’inflation due à la hausse de salaire : l’augmentation du salaire peut provoquer une augmentation de prix qui entraîne des revendications sociales. Une succession d’augmentation de salaires suivie de celle de prix entraînera une inflation. D’où l’Etat peut intervenir en bloquant les prix et en prenant en compte l’évolution des salaires dans les entreprises ayant un impact sur l’économie nationale pour éviter l’inflation. - L’inflation due à l’augmentation des profits : si les entrepreneurs veulent augmenter leurs profits dans un régime de monopole, ils augmentent les prix de leurs produits finis. Cette augmentation peut contaminer les autres marchés, se généraliser et entraîner l’inflation. - l’inflation importée : Les importations intègrent ou répercutent dans le prix de vente toute hausse de coût de production liée à une augmentation du prix de biens ou services importés. En ce qui concerne les produits de base et semi-finis destinés à la consommation directe, leur augmentation de prix se transfert directement dans les prix internes de ces biens. - Pour les matières premières, l’augmentation se vérifie avec un certain retard parce qu’il faut attendre un temps nécessaire à la réalisation des produits dans lesquels les matières premières sont incorporées. - l’inflation due aux dépenses publiques : elle est due à la conduite des affaires du pouvoir public dissocié des critères économiques. Une dépense liée à la bureaucratie ou bien au retard qui porte préjudice pour les activités économiques, ou bien qui devient un puit sans fond, absorbant les ressources financières du système sans les utiliser aux fins économiques ou aux infrastructures sociales. La hausse des coûts est inflationniste quand elle est autoentretenue, ce qui est souvent le cas vu d’interdépendance des éléments composant le prix de production. C. c. Les causes et les conséquences de l’inflation  Les causes de l’inflation o la cause formelle : le déséquilibre des flux Le point de départ du processus inflationniste est une rupture entre le flux réel (biens et services offerts sur le marché) et le flux monétaire. Cette rupture d’équilibre entre les deux flux a pour cause : a) du côté de la demande - une émission fiduciaire destinée à contrôler les déficits budgétaires (avance de la banque centrale à l’Etat), Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 39. Les principes de l’économie 39 - une distribution des revenus supplémentaires dans le secteur public, (augmentation de traitements, pension, … du secteur public) - une augmentation des salaires dans secteur privé après revendications et grève ou tout simplement un relèvement de salaire minimum légal. - Une augmentation du coût des matières premières d’origine étrangère, - Une baisse de taux d’escompte10 pour les crédits à court terme ou bien une modification favorable de plafond de réescompte11 ou bien une du taux de réserve légale obligatoire. - Un financement d’une guerre ou d’une opération militaire b) Du côté de l’offre des biens et des services - une pénurie de la production agricole due à des facteurs imprévisibles, (inondation, sécheresse, gel,…) - un mouvement de récession dans l’entreprise qui se traduit par des failles ou par des blocages des prix qui réduisent la production. - Une politique d’austérité tendant à développer les exportations pour équilibrer la balance commerciale ou restreindre la production pour le marché intérieur. o Cause permanente : lutte des groupes : L’inflation a une dimension sociologique parce qu’elle est le résultat des pression multiples de la part des différents groupes sociaux qui tentent de modifier à leur profit la répartition du revenu national. Il faut distinguer les groupes suivants :  Les groupes de salariés : ouvriers, employés ; titulaires des revenus fixes qui exercent par la voie syndicale et sous menace des grèves une pression pour obtenir un relèvement de leurs salaires.  Les groupes de paysans, artisans,… : qui s’efforcent tant bien que mal de défendre le cours de leurs produits agricoles et autres.  Les groupes de fonctionnaires qui peuvent revendiquer une augmentation de leur traitement.  Les groupes des industriels qui luttent pour l’augmentation de leurs profits.  Les groupes des commerçants qui doivent défendre leurs marges commerciales Chaque groupe tente d’imposer une pression pour accroître sa propre part dans le revenu national. Ainsi la hausse cumulative de prix dans le résulte de ces multiples pressions et modifie sans cesse la répartition du revenu national de façon plus ou moins visibles. o Cause profonde : une épargne forcée de signification fiscale Pour comprendre cette thèse, il faut se rappeler que l’inflation constitue fondamentalement un processus d’épargne forcée comparable à un impôt. La seule 10 Opération de crédit à court terme qui consiste à acheter un effet de commerce avant son échéance. 11 Opération qui consiste, pour la banque centrale, à acheter un effet avant l’échéance à une banque ou à une organisation financière qui a déjà escompté. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 40. Les principes de l’économie 40 différence significative entre l’inflation moderne et l’impôt vient du fait que la fiscalité est délibérément votée et définie par les représentants de la nation tandis que le taux d’inflation résulte de manière spontanée de la conscience collective. C'est-à-dire de l’ensemble des comportements des groupes concurrents entre lesquels l’Etat est incapable de prononcer les arbitrages formels. L’inflation n’est donc pas une véritable rupture d’équilibre économique entre le flux monétaire et produit national. Elle ne résulte pas seulement d’un excès de liquidité et ne peut de ce fait être conjuré par la seule politique monétaire comme pour n’importe quel phénomène conjoncturel.  Les conséquences de l’inflation Elles sont nombreuses et complexes mais on peut en citer quelques unes :  Conséquence sur la répartition du revenu national - D’une manière générale l’inflation avantage les débiteurs et défavorise les créanciers. - Elle met en perte tous titulaire des revenus fixes (salaire, traitement, revenu locatif…). - Porte préjudice aux pauvres gens, petits épargnants.  Conséquence sur la production - Elle donne un coup de fouet à la production en conjoncture de sous emploi, - En plein- emploi, la hausse de prix peut provoquer un surplus de profits pour les entreprises en les incitant à investir. D’autres voix s’opposent en prévoyant une possibilité de gaspillage de surplus.  Conséquence sur les finances publiques - Elle favorise l’Etat qui reste toujours débiteur - Peut financer les dépenses extraordinaires - Elle procure un moyen facile d’augmenter un traitement de fonctionnaires et de s’assurer de leur fidélité.  Conséquence sur la balance des échanges - La hausse de prix nationaux freine les exportations et fait en même temps apparaître les produits étrangers moins chers et stimule l’importation. - Entraîne le déficit de la balance des comptes, l’exode de l’or, l’épuisement des réserves des devises. On peut aussi regrouper en terme des conséquences intérieures et conséquences extérieures par rapport au pays. o A l’intérieur - Elle maintien en accroissement les revenus de bénéficiaires des prix et des détenteurs des capitaux, possibilité de gaspillage ; - Dégradation relative de la situation des titulaires des revenus fixes (salaires, titres d’obligation, rentes, retraites, pensions, etc.) - Aggravation des injustices et inégalités sociales, demande de crédit accru et risque de gaspillage de crédits. o A l’extérieur Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 41. Les principes de l’économie 41 - Freinage de l’exportation, ralentissement des services extérieurs (main d’œuvre, tourisme), décote de la monnaie nationale, prime sur les importations. - Les capitaux sortent du pays, la dévaluation ou la dépréciation sont selon le constat normal d’une inflation prolongée. C’est une manifestation du système d’économie du marché (capitalisme) où la monnaie et les prix jouent un rôle central. Dans les pays collectivistes, l’inflation ne se base pas sur le prix mais occasionne le phénomène comme : le fil d’attente devant les magasins, l’apparition des marchés noirs, accumulation d’encaisse oisives, l’aggravation de l’endettement international de l’économie.  Le traitement de l’inflation Les tactiques anti-inflationnistes consistent à agir à la fois sur les effets et sur les causes. Pour lutter contre l’inflation, les pouvoirs publics recourent à la politique budgétaire et à la politique monétaire. La première concerne la régularisation des dépenses publiques et des impôts et taxes (politique budgétaire restrictive). La politique monétaire concerne la régulation directe ou indirecte de la masse monétaire Les actions concrètes pour lutter contre l’inflation : a) Une action sur les prix : contrôler directement l’évolution des prix ( e.g. : fixer le prix de certains biens et services) b) Une action directe ou indirecte sur les salaires c) Contrôler le fonctionnement des marchés : mettre en place des mesures favorisant la flexibilité des salaires d) Augmentation des taxes : la diminution du pouvoir d’achat des agents due à l’augmentation des taxes. e) Politique monétaire restrictive : contrôler la masse monétaire f) Réduire les crédits accordés par les banques en augmentant les réserves obligatoires. Le traiter de l’inflation ou juguler l’inflation est avant tout un problème qui demande une approche claire qui met en lumière les causes enfin de mieux les combattre en mettant en place des outils appropriés selon les cas. Ponction fiscale sévère, encadrement autoritaire de crédits, blocage de salaire, opérer les importations de chocs pour augmenter l’offre et faire pression sur les prix intérieurs, harmonisation des revenus pour apaiser les revendications, freiner la demande par la restriction de crédits à la consommation, limitation des dépenses du gouvernement, aggravation sélective de la fiscalité, émission d’emprunts publics, créer une capacité d’adaptation de l’appareil productif permettant un potentiel de production supplémentaire, un suffisant équilibre politique et social. Face à l’inflation on peut adopter trois démarches : Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 42. Les principes de l’économie 42 o Adopter des politiques restrictives pour juguler o Modifier les lois et les institutions pour rendre son apparition difficile, o Apprendre à vivre avec elle. « Encore ce soit vilain discours. Se taire est plus vilain : car toutes vérités qu’on se refuse à dire deviennent empoisonnées. » F. Nietzsche. D. LA POLITIQUE BUDGETAIRE La politique économique qui n’est pas à confondre avec l’économie politique, est une branche des théories économiques qui traite des diverses façons l’Etat peut intervenir pour infléchir la conjoncture, notamment en ce qui concerne l’évolution de la production et le niveau des prix. Elle est l’ensemble de décisions cohérentes prises par les pouvoirs publics, et visant à l’aide des divers instruments, à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d’un pays, la poursuite des objectifs pouvant être recherchée à plus ou moins long terme. Le pouvoir public élabore et prend des décisions ayant pour visées ou finalité : o La solidarité nationale, o La justice sociale, o La réduction des injustices, o L’amélioration de la qualité et du niveau de vie. Les objectifs de la politique économique sont au nombre de quatre : o La croissance économique : mesurée par le PIB o Le plein emploi : évalué par le taux de chômage, o La stabilité des prix : traduite par l’inflation o L’équilibre des comptes extérieurs : indiqué par le solde de la balance des paiements. Les décisions du pouvoir peuvent viser la conjoncture ou la structure économique ainsi on parle de : o La politique conjoncturelle vise à maintenir ou à rétablir les grands équilibres économiques et financiers à court terme (l’équilibre extérieur, sur le marché du travail, sur les marchés des biens et des services). Elle correspond à une fonction de stabilisation par des moyens d’action qui agissent à court terme afin de garantir une croissance compatible avec « le carré magique Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 43. Les principes de l’économie 43 de Kaldor » : le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de croissance de la production et l’équilibre extérieur qui sont les quatre objectifs fondamentaux de politique économique. o Les politiques structurelles agissent sur les structures économiques et sociales pour les modifier, les adapter, les orienter, les préparer et les impulser afin qu’elles suivent l’évolution du changement économique. l’objectif de ces politiques est de relever le taux de croissance potentielle de l’économie en recherchant une amélioration à moyen et long terme des performances macroéconomiques. Les principales politiques structurelles sont la politique industrielle, la politique agricole, la politique d’emploi, la politique monétaire, politique fiscale, politique de santé, la politique de l’environnement, l’aménagement du territoire, les système de protection sociale etc. Elles sont par nature sectorielle. D.1. les instruments de la politique économique Ce sont les instruments qui permettent d’atteindre les objectifs de politique économique. Chacun d’eux constituant déjà une sous-catégorie de politique économique. i. la politique monétaire : elle consiste à ajuster la quantité de monnaie en circulation avec les besoins de l’activité économique. « ni trop, ni trop peu ». C’est une tache confiée à l’autorité monétaire représentée par la banque nationale pour la régulation de la masse monétaire en circulation en agissant sur les taux d’intérêt et les réserves obligatoires pour influencer le volume des crédits distribués par les banques. ii. La politique budgétaire : est constituée des décisions de l’Etat en matière de dépense et de fiscalité. Elle s’appuie sur l’élaboration du budget de l’Etat. Le budget de l’Etat est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses annuelles de l’Etat. Dans la politique budgétaire trois instruments sont principalement utilisés Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Croissance en % du PIB Inflation en % Solde extérieur en % du PIB Chômage de la population en % de la population active
  • 44. Les principes de l’économie 44 - L’Etat peut jouer sur sa fonction d’employeur (modulation du nombre de fonctionnaires et de l’évolution des salaires) ; - L’Etat peut passer des commandes, en particulier dans le domaine des marchés publics et de marchés captifs (matériel militaire) - L’Etat peut agir sur sa fonction de redistribution au moyen d’aide aux entreprises (subventions d’investissement, prise en charge de cotisations sociales, etc.), à la consommation (transferts sociaux) et à l’emploi (financement des emplois jeunes, etc.) En effet, les instruments d’intervention budgétaire sont soient directs (impact sur la production et l’emploi par l’entremise de la prise en charge des biens collectifs- santé, éducation, défense, police, justice, sécurité sociale, infrastructures, etc.) ; c’est l’action du pouvoir public sur la formation des revenus, les allocations, les modifications de l’impôt sur le revenu, le modification du salaire minimum ; Soient indirects (impact indirect sur l’activité économique en influençant la demande de consommation et d’investissement des agents). La politique économique est toujours soumise à multiples contraintes comme : l’inflation, le chômage ou la situation concomitante de deux appelée stagflation, le financement de la protection sociale, la capacité de production, l’arbitrage entre croissance et équilibre extérieur, la dictature des taux de change… D. 2. Le déficit budgétaire Le déficit budgétaire est l’excèdent des dépenses de l’Etat sur ses recettes. C'est-à- dire que l’Etat dépense plus qu’il ne prélève. L’Etat décrit les biens et services qu’il devra consommer, les transferts à verser, et leur mode de financement. Il prévoit de payer l’essentiel des ses dépenses par les impôts principales sources budgétaire auxquelles s’ajoutent les recettes des privatisations, les bénéfices des entreprises publiques... Il y a alors déficit budgétaire lorsque les dépenses dépassent les recettes. Ce déficit peut être couvert par plusieurs moyens dont : a) l’emprunt auprès du public en vendant des obligations, qui sont des promesses de payement d’intérêts spécifiés à la fin des échéances. b) L’émission des bons du trésor Ces emprunts auprès du public font que l’Etat accumule une dette envers le public que l’on nomme la dette publique de l’Etat. Qui peut avoir comme conséquence un effet cumulatif. (Augmentation : de la dette publique, de la charge, des dépenses, du déficit) La dette publique est l’ensemble de la dette contractée par l’Etat à l’occasion des emprunts émis et garantis. Déficit budgétaire = G – TN avec G : dépense du gouvernement, TN : impôt net = IT – transferts. Dans l’optique Keynésien un déficit peut permettre une relance de l’activité économique grâce au supplément de revenus distribués aux agents économiques. Mais d’autres économiques s’opposent à cette vision arguant que de fois le déficit varie pour des raisons qui n’ont rien à avec la politique budgétaire. (Période de récession). Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 45. Les principes de l’économie 45 Mais d’autres économistes disent que le déficit budgétaire peut avoir des effets négatifs : SCHEMA 12 « Qu’importe si sur la vérité nous nous nous brisons nous même ! Cette effroyable même si la vérité nous brise ! Qu’importe ? » F. Nietzsche. E. LA BALANCE DES PAIEMENTS La balance de paiement est un document statistique présenté suivant les règles de la partie double qui rassemble dans un cadre défini, l’ensemble des opérations économiques et financières donnant lieu à transfert de propriétés entre les résidents d’un pays ou d’une zone économique et les non-résidents au cours d’une période donnée. Les résidents sont : - les personnes physiques ayant leur principal centre d’intérêt dans le pays, quelle que soit leur nationalité, à l’exception des fonctionnaires et militaires étrangers en poste dans le pays qui restent des non-résidents. - Les fonctionnaires et autres agents publics nationaux en poste à l’étranger ou mis à la disposition d’organismes internationaux ou d’autres employeurs non résidents, - Les personnes morales, nationales ou étrangères, pour leurs établissements dans le pays, à l’exception de représentations des pays étrangers et des organismes internationaux installés dans le pays, lorsqu’il y a existence d’une activité économique réelle exercée dans le pays par l’unité de production autonome, quelle que soit la forme juridique (filiale, succursale, bureau, …) Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA Déficit budgétaire Besoin de financement de l’Etat Assèchement du marché financier Diminution des possibilités de financement pour les entreprises Diminution d’investissement Emission de titres publics Augmentation des taux d’intérêt Diminution des profits Diminution de la compétitivité nationale Ralentissement de la croissance
  • 46. Les principes de l’économie 46 Les non-résidents sont : - les personnes physiques étrangères ou nationales qui vivent à l’étranger, c'est-à-dire qui y ont leur installation effective, à l’exception des représentations nationales et des fonctionnaires nationaux en poste à l’étranger. - Les personnes morales, étrangères ou nationales, pour leurs établissements à l’étranger lorsqu’il y a existence d’une activité économique réelle exercée à l’étranger par des unités de production également autonomes. E. 1. Les différents types d’opérations enregistrées en balance des paiements Les flux économiques et financiers entre résidents et non-résidents sont répartis dans la balance des paiements en quatre rubriques :  Le compte des transactions courantes enregistre les exportations et les importations des biens et services, de revenus et de transfert courants. Cet enregistrement concerne : o Les biens ou marchandises dont le solde est appelé balance commerciale ou solde de commerce extérieur. o Les services : transport, tourisme, assurance, services financiers. Voyage, construction, communication, informatique et information,… o Les revenus : rémunérations des travailleurs saisonniers ou frontaliers, revenus des investissements y compris les bénéfices réinvestis, les intérêts et dividendes… o Les transferts courants qui constituent la contrepartie des biens et services fournis ou reçus sans contrepartie, ainsi que le dons monétaires et divers opérations dont l’envoi des fonds des travailleurs immigrés vers leurs pays d’origines ou le fonds de coopération internationales.  Le compte de capital : enregistre les remises de dettes et pertes sur créances du secteur bancaire et des administration publiques, aides à l’investissement des fonds structurel et les acquisitions d’actifs non financiers (achats et ventes des brevets)  Le compte financier enregistre quatre transactions : o Les flux financiers concernant les investissements directs et de portefeuille (investissement et désinvestissement par le pays et l’étranger) o Les autres investissements ventilés entre avoirs et engagement incluent les crédits commerciaux liés à des transactions sur les biens et services, les prêts et placements o Les produits financiers dérivés o Les avoirs de réserve qui sont enregistrés en brut : ils regroupent les rubriques suivants : or, avoirs en droit de tirage spéciaux, position nette de réserve au fonds monétaire international, devises étrangères. Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA
  • 47. Les principes de l’économie 47  Les erreurs ou omissions nettes : les modalités d’enregistrement en balance des paiements, inspirées par des principes de la comptabilité en partie double implique une égalité du total des débits et du total des crédits. Toutefois, la présence d’un poste d’ajustement est rendue nécessaire par le fait que les inscriptions au crédit et au débit ne sont pas effectuées simultanément à l’occasion de chaque transaction, à l’aide d’un seul et même document, comme l’exigerait un véritable système de comptabilité en partie double. En effet, les diverses rubriques sont servies à partir de documents différenciés provenant de sources statistiques distinctes. Des erreurs ou des oublis de déclaration peuvent se produire, ainsi que d’autres décalages provenant de chevauchements d’une période à l’autre ou de variation de cours de change. On parle ici des transaction mal ou pas appréhendées aussi. Les opérations donnant lieu à recettes sont enregistrées : a) En crédit : les exportation des biens et services, la perception de revenus de facteurs de production détenus par des résidents et utilisés par des non- résidents, ou sur des titres détenus par des résidents et émis par des non- résidents, les investissement étrangers dans le pays. Bref, toute diminution des avoirs du pays est affectée d’un signe positif et enregistré au crédit. Il s’agit des transactions qui conduisent les agents économiques non- résidents (exportation) à faire des règlements aux résidents ou qui procurent aux résidents les moyens de faire des paiements à l’extérieur. b) En débit :Toute augmentation des avoirs est affectée du signe négatif et inscrit au débit. Il s’agit des transactions qui conduisent les résidents à faire des règlements à l’étranger (importations) ou qui procurent aux non-résidents les moyens de faire des paiements aux résidents (prêts accordés aux non-résidents). Tableau 2. La balance des paiements TITRES – POSTES - RUBRIQUES CREDITS DEBITS SOLDES 1. COMPTE DE TRANSACTION COURANTES Biens Services Revenus Transferts courants 2. COMPTE DE CAPITAL 2.1Transfert en capital 2.2 acquisition des actifs non financiers (brevets) 3. COMPTE FINANCIER investissements directs investissements de portefeuille produits financiers dérivés autres investissements avoirs de réserve 4. ERREURS ET OMISSIONS NETTES 5. TOTAL GENERAL Ingénieur Joseph Richard KABASELE DYCKOBA