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LE MARKETING DANS L’INSTITUTION DE LA MICROFINANCE ET 
I. DEFINITION DU MARKETING 
Traditionnel, le terme « marketing »est associe aux opérations de promotion, de publicité, de 
relation publique destinées a vente un produit et ou service, un concept. En fait, le marketing 
englobe une série d’activité tels que : l’analyse du marche (analyse de la demande et de la 
consommation), la segmentation du marche, l’analyse de la concurrence, la stratègie de 
positionnement et de publicité… 
Le marketing peut se définir dans le cadre d’une institution de Microfinance (IMF) comme un 
outil d’analyse permettant d’étudier et de connaitre le client. Il traite les questions suivantes : 
- Qui sont les clients de IMF ? 
- Quel en est le nombre ? 
- Quelle est sa cible ? 
- Combien de client espère-t-elle conquérir ? 
A nos jours, le concept Marketing est un élément important dans la vie des IMF et ceci grace a 
quartes facteurs : 
F1- le renforcement de la concurrence sur certains marchés ; 
F2 - le ralentissement de taux de croissance de certains IMF 
F3- augmentation de perte des clients 
F4- consciences accrue des IMF du besoin de se centrer d’avantage sur leurs clients 
Par le passé, la plus part des IMF fonctionnais dans un environnement relativement non 
compétitif, ou le marche des services financier destiné aux microentreprises et aux ménages a faible 
revenus ne comptait que peu d’acteur, ou chacun avais sa propre clientèle cible spécifique, et ou le 
niveau de demande non satisfait demeurait élève. L’amélioration de la politique de crédit, le 
développement de la capacité de l’institution, la croissance du portefeuille de crédit était la priorité 
des IMF. 
Avec le phénomène de la mondialisation, la clientèle des IMF est devenue plus sophistiquée, 
et plus exigeants en ce qui concerne les produits et la qualité de service auxquels elle peut 
prétendre. On constate que même les Banques commerciale offres des services a la clientèle dit 
clientèle des EMF. Ainsi, les IMF on du améliorer leur efficacité, d’une part en fidélisant leur clientèle, 
et d’autre par en identifiant de nouveau client susceptibles d’être intéresser par l es services 
financiers proposes.
L’objectif de pérennité et de rentabilité reste un autre motif important justifiant de connaitre 
et servir au mieux sa clientèle. La rentabilité des investissements, la performance des prestations 
dépend de l’existence d’une institution forte et permanant. D’où la notion de Marketing et 
rentabilité. 
TABLEAU : facteur interne et externe DE RENTABILITE pouvant être traiter dans le programme 
de marketing 
II. PRINCIPAUX ELEMENTS D’UN PROGRAMME DE 
MARKETING 
Un programme de marketing se compose de sept éléments 
Principaux : 
1. Etude/analyse de marché. 
• Au Maroc, Al Amana procède 
un premier test sur site pour 
déterminer le nombre de clients 
potentiels d’une nouvelle zone. 
• K-REP procède à une rapide 
évaluation financière avant de 
décider de créer une nouvelle 
caisse villageoise. 
Cette première étape fournit à l’institution un « panorama » du 
marché global des services financiers, existants ou potentiels. 
L’étude de marché permet à l’IMF (1) de définir le profil de ses 
clients existants en fonction de la taille des crédits et de critères 
démographiques (par exemple secteur et sexe), et (2) d’évaluer les caractéristiques du 
marché cible potentiel en terme de répartition géographique et de besoins en services
financiers. L’analyse permet également à l’institution de segmenter davantage le marché 
cible pour déterminer les types de services demandés par chaque segment, et les segments 
de clients les plus rentables. 
2. Analyse concurrentielle. L’environnement 
concurrentiel est constitué de prestataires 
de services directs (autres IMF ou banques 
commerciales), de prestataires informels 
(prêteurs privés ou crédit commerçant), et 
de nombreuses variables exogènes plus 
larges qui donnent au marché sa 
configuration (facteurs macroéconomiques). 
En analysant la concurrence, l’IMF peut 
s’informer des types de services financiers 
offerts par ses concurrents ; elle peut 
comparer ses produits aux leurs en terme de 
prix, de circuits de distribution, etc. ; elle est 
également informée sur le profil de la 
clientèle ayant accès à ces services. Le 
• En Guinée, PRIDE/Finance a effectué une étude 
de la clientèle en interrogeant les anciens, les 
actuels et les éventuels clients pour comprendre 
leur perception et leurs attentes par rapport à 
l’institution. 
• Au Cambodge, ACLEDA soumet tous les ans un 
questionnaire standard à 100 micro et petites 
entreprises ainsi qu’à 100 PME clientes dans 
chacune de ses agences. 
• Coop Bank of Uganda organise des réunions 
mensuelles avec des représentants des clients, 
afin de solliciter leurs réactions. 
niveau (nombre de concurrents directs), le type (formel ou informel), et la nature (i.e. concentrée ou 
fragmentée) de la concurrence vont affecter la manière dont l’IMF décide de se positionner 
stratégiquement sur le marché, ainsi que les actions entreprises en conséquence. 
3. Analyse du comportement du consommateur. 
Cette analyse permet à l’institution d’améliorer ses produits existants et/ou de développer de 
nouveaux produits correspondant aux besoins et aux préférences des clients. Les questions 
essentielles à traiter dans cette analyse sont les suivantes : taux de fidélisation des clients, principales 
raisons du départ des clients cibles de l’IMF, coût représenté par la perte et le gain d’un client, types 
de produits financiers intéressant les clients, opinion des clients sur l’offre existante de produits et la 
qualité du service de l’IMF, composantes ou caractéristiques des produits financiers auxquelles le s 
clients accordent de l’importance. 
4. Positionnement et planification stratégiques. 
La planification stratégique consiste à réunir les informations précitées en une approche globale qui 
détermine les types de produits à offrir, le site de distribution et la manière dont ils vont se 
différencier des autres produits. Le plan stratégique va identifier les zones dans lesquelles 
l’institution détient un avantage concurrentiel comparatif, ce qui lui permet de tirer profit de ses 
points forts et d’exploiter les points faibles de ses rivaux.
5. Analyse et différenciation des produits. 
A ce stade, l’institution doit utiliser les résultats de l’analyse du comportement du consommateur 
pour déterminer quels produits et services peuvent être distribués aux clients de manière efficace et 
rentable, sans augmenter son exposition globale au risque. Sur un marché concurrentiel, l’IMF doit 
définir ses produits et ses services de façon à les différencier de ceux des concurrents aux yeux du 
public. 
6. Promotion et portée. 
La promotion est un outil de marketing que l’IMF peut utiliser de plusieurs manières : (1) pour 
distinguer ses produits de ceux offerts par les concurrents, (2) pour proposer un nouveau produit à 
ses clients, et (3) pour faire davantage connaître l’institution et son offre globale de produits auprès 
des clients. Les étapes clefs sont l’identification du message à transmettre, la sélection des bons 
outils promotionnels et l’évaluation de leur efficacité. 
7. Stratégie de marketing. 
Une stratégie de marketing constitue un guide permettant à l’IMF de connaître sa position actuelle, 
d’identifier une nouvelle position à occuper et 
comment y parvenir. Pour être efficace, la 
stratégie de marketing doit comporter des 
objectifs clairs concernant la manière dont la 
fonction marketing va être intégrée dans les 
activités de l’institution ; elle doit également 
déterminer les responsabilités de chacun et établir 
un budget marketing clair pour chaque étape. 
Bien que tous les éléments mentionnés ci -dessus 
fassent partie intégrante d’un programme de 
• Pour être compétitifs, SEWA Bank en Inde 
et Fundación Mario Santo Domingo en 
Colombie proposent des services d’aide 
sociale avec leur produit de crédit. 
• FINCA Uganda et K-REP au Kenya se sont 
chacune positionnées comme l’IMF la plus 
ancienne et la plus importante du pays – 
donc comme leader du marché. 
marketing performant, la manière dont l’IMF les utilise (échelle et niveau de détail) dépend de 
l’environnement dans lequel elle opère, de son stade de développement institutionnel et de ses 
objectifs stratégiques. Les institutions qui sont sur le marché depuis un certain temps, mais dont la 
croissance du portefeuille est ralentie depuis quelques années en raison de nouveaux entrants, vont 
avoir une approche du marketing différente de celle des institutions opérant sur des marchés non 
saturés, où le potentiel d’expansion est élevé. Le chapitre suivant présent le cadre général à partir 
duquel l’institution peut déterminé le type de programme de marketing le plus adapté à son cas. 
III. DIFFERENTS NIVEAUX DE MARKETING
Deux facteurs essentiels déterminent le niveau général de développement du programme de 
marketing d’une IMF : la nature du marché et le niveau de sophistication de l’institution. 
Marchés. La nature du marché détermine en premier lieu le type de programme marketing dont 
l’institution a besoin pour réussir (i.e. pour atteindre la pérennité). Le facteur clef est la comparaison 
entre le niveau de demande potentielle et la demande effective de services financiers. Les trois 
principales catégories ou types de marchés sont les suivants : 
• Nouveaux marchés : sur ce type de marché, les services financiers disponibles sont peu nombreux 
ou limités, et la demande effective de produits financiers est faible. L’institution est ici centrée sur le 
développement de produits adaptés et la création d’un marché pour les produits de Microfinance en 
général ; 
• Marchés en développement ou en croissance : sur ces marchés, la demande effective de services 
financiers est en augmentation, mais les IMF sont incapables de satisfaire cette demande, et l’accent 
est mis sur le développement de l’institution et de systèmes pour répondre à la demande ; 
• Marchés développés ou matures : ces marchés se caractérisent par des services financiers 
facilement accessibles par la population. La concurrence se développe entre les prestataires de 
services, et les IMF doivent avant tout améliorer leur réactivité aux besoins des clients et la 
diversification de leurs produits. Sur les marchés développés, la demande effective approche le 
niveau de la demande potentielle. 
Nature de l’institution. Les IMF ne forment pas un groupe homogène. Elles sont dotées de statuts 
légaux très variés, tels que ONG, coopératives d’épargne -crédit, organisations villageoises ou 
banques commerciales. Elles peuvent poursuivre des objectifs variés, cibler des publics spécifiques, 
se trouver à différents stades de maturité et de développement, et disposer de niveaux de 
ressources financières inégaux. 
• Type institutionnel. Les programmes des ONG tendent à se concentrer sur la distribution de créd its 
aux pauvres ou à ceux qui n’ont pas accès aux services financiers. Ces programmes n’emploient 
généralement pas de professionnels de la finance ou de l’entreprise, et ont par conséquent une 
connaissance limitée du marketing, habituellement réduit à la promotion du produit de crédit. Les 
banques commerciales, de leur côté, développent généralement les programmes de marketing les 
plus organisés. Leur décision d’entrer sur le marché de la Microfinance procède en principe de 
l’analyse et de la segmentation approfondie du marché. 
• Niveau de développement/maturité. Plus l’institution est développée (plus le nombre de clients, la 
taille du portefeuille et le chemin accompli vers la pérennité sont importants), plus elle est 
consciente de la nécessité d’obtenir les bonnes informations et les réactions des clients pour garantir 
la pérennité. Lorsque les institutions grandissent, elles ont également besoin de systèmes plus 
formels de collecte et de transmission des informations dans l’institution. Les IMF plus pet ites 
peuvent suivre le comportement des clients grâce à des réunions informelles, mais lorsque le 
nombre de clients et la gamme de produits offerts augmentent, des systèmes plus sophistiqués sont 
requis. 
• But de l’institution. Les IMF centrées sur la lutte contre la pauvreté tendent à développer des 
systèmes de suivi destinés à mesurer l’impact de leur programme sur les clients, plutôt qu’à évaluer
l’adaptation de leurs produits financiers aux besoins de s clients. Les banques commerciales, de leur 
côté, fixent des objectifs uniquement tournés vers le profit. C’est pourquoi les banques commerciales 
qui investissent le marché de la Microfinance consacrent plus de temps et d’efforts à collecter les 
informations nécessaires pour améliorer la rentabilité, en recourant par exemple à l’analyse 
concurrentielle et la segmentation du marché, qu’à se renseigner sur le bien -être des clients et des 
ménages. 
• Ressources financières. Le niveau de ressources financière s tend à varier en fonction du stade de 
développement et de maturité de l’IMF. Les institutions récentes, particulièrement les programmes 
des ONG, ne sont généralement pas en mesure d’accéder à des ressources financières pour répondre 
à la demande. C’est seulement lorsque les IMF ont résolu le problème de l’accès aux fonds de crédit 
que le marketing devient un point essentiel. Bien que certaines institutions n’aient pas un niveau de 
financement suffisant pour développer une fonction marketing extensive, de nombreuses actions 
peu coûteuses peuvent être menées en vue de renforcer la culture de marketing interne (par 
exemple, suivre l’évolution du taux de perte de clients dans le temps, organiser ponctuellement des 
discussions de groupe pour faire réagir les cl ients, etc.). 
L’expérience actuelle sur le terrain semble montrer que les programmes de marketing des IMF 
peuvent être répartis en trois catégories principales : 
1. Programme élémentaire. Pour une IMF, les principales questions liées au marketing sont l es 
suivantes : qui sont ses clients, où sont-ils localisés, comment adapter les produits de base, et 
comment communiquer avec les clients. A ce niveau, le programme de marketing consiste à définir 
un marché cible, à promouvoir un produit unique et assorti éventuellement de légères variations, et 
à collecter des informations sur les clients de façon informelle. 
2. Programme intermédiaire. Dans ce cas, les principales préoccupations de l’IMF se rapportent à la 
satisfaction de la clientèle, la rentabilité institutionnelle et la connaissance de l’environnement 
global. Ce programme comprend les activités suivantes : étude périodique du marché, association 
d’un système d’information de gestion à l’effort de marketing, formalisation d’un système de 
communication interne entre les directeurs et les agents de crédit, extension de la ligne de produit 
au-delà des produits centraux. 
3. Programme avancé. A ce stade, il s’agit pour l’IMF de trouver les « bons » clients, de définir la 
nature appropriée des produits, et d’identifier sa position stratégique à l’intérieur du marché à 
travers la différenciation et la diversification des produits. Les caractéristiques de ce programme de 
marketing impliquent le développement d’un service marketing avec allocation d’un budget 
spécifique, la segmentation du marché pour situer les nouveaux produits, et l’offre d’une large 
gamme de produits et services adaptés aux spécificités du segment de marché visé.
Ins titution nouvel le Ins titution intermédiai re Ins titution sophi s tiquée 
Marché de 
Microfinance 
mature 
Aucun — i l es t sans doute 
pré fé ra bl e qu’une i ns ti tuti on 
nouvelle ne se ri sque pas sur ce 
type de marché. 
Etude de marché l imitée pour : 
• compre ndre l a pe rce pti on e t 
l ’uti l i s a ti on 
par les cl ients des produits existants , 
• a mé l i ore r/a jus ter l e s produi ts 
exi s tants , 
• s ui vre l a pe rce pti on qu’ont l e s 
cl ients de la qual ité des services 
offerts , 
• é tudi er les problèmes spécifi que s 
au programme et au produi t — par 
ex. reta rds de remboursements , 
pertes de cl ients , etc., 
•re che rcher de nouvelles s tra tégi e s 
de marketing, 
• a na lyser l ’utilisation de s produi ts 
et 
l ’i mpa ct du progra mme . 
Etude de marché large pour : 
• conna ître l e « paysage financie r » — 
surtout (mais non exclus ivement) la 
concurrence du secteur formel , 
•é tudier l e s opportuni tés d’a cti vi té, 
•re che rcher des segments de ma rché 
alternati fs , 
• s ui vre la perception qu’ont les clients 
de la qual ité des services offerts , 
•dé ve lopper de nouveaux produi ts e t 
sys tèmes de di s tribution, 
• é tudi er les questions de ta rificati on, 
• forme r l e pe rs onne l , 
•re che rcher de nouvelles s tratégies de 
marketing, 
• connaître l a dynamique du marché et 
son aveni r, 
• a nalyser l ’utilisation des produi ts e t 
l ’i mpa ct du progra mme . 
Marché de 
Microfinance 
en 
expans ion 
Etude de marché large pour : 
• conna ître l e « paysage fi na nci e r 
» — secteurs formel et informel , 
• a na l ys e r l a pe rce pti on de l a 
concurrence par les cl ients , 
• re che rche r de s ni che s de 
marché, 
• dé ve lopper de nouveaux produits 
et sys tèmes de di s tribution, 
• é tudi e r l e s que s ti ons de 
ta ri fication, 
• e xa mi ne r l e s choi x de 
pos i tionnement des agences , 
• forme r l e pe rs onne l . 
Etude de marché l imitée pour : 
• compre ndre l a pe rce pti on e t 
l ’uti l i s a ti on 
par les cl ients des produits existants , 
• a na l ys e r l a pe rce pti on de l a 
concurrence par les cl ients , 
• a mé l i ore r/a jus ter l e s produi ts 
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• s ui vre l a pe rce pti on qu’ont l e s 
cl ients de la qual ité des services 
offerts , 
• che rche r des s olutions alternatives 
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• é tudi er les problèmes spécifi que s 
au programme et au produi t — par 
ex. reta rds de remboursements , 
pertes de cl ients , etc., 
• a na lyser l ’utilisation de s produi ts 
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Etude de marché large pour : 
• connaître l e « paysage fina nci e r » — 
secteurs formel et informel , 
• re che rche r de s ni che s de ma rché , 
•dé ve lopper de nouveaux produi ts e t 
sys tèmes de di s tribution, 
• é tudi er les questions de ta rificati on, 
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pos i tionnement des agences , 
• s ui vre la perception qu’ont les clients 
de la qual ité des services offerts , 
• forme r l e pe rs onne l . 
Nouveau 
marché de 
Microfinance 
Etude de marché large pour : 
• conna ître l e « paysage fi na nci e r 
» — surtout le secteur informel , 
• é tudi e r l e s opportuni tés 
d’a cti vi té, 
• dé ve lopper de nouveaux produits 
et sys tèmes de di s tribution, 
• é tudi e r l e s que s ti ons de 
ta ri fication, 
• e xa mi ne r l e s choi x de 
pos i tionnement des agences , 
• forme r l e pe rs onne l . 
Etude de marché large pour : 
• connaître l e « paysage fi na nci e r » 
— surtout le secteur informel , 
• s a voir si les s ystèmes e xistants sont 
adaptés , 
• é tudi e r l e s que s ti ons de 
ta ri fication, 
• e xa mi ne r l e s choi x de 
pos i tionnement des agences , 
• forme r l e pe rs onne l . 
Etude de marché large pour : 
• conna ître l e « paysage financie r » — 
surtout le secteur informel , 
• é tudi er les opportunités d’a cti vi té, 
• dé ve lopper de nouveaux produi ts e t 
sys tèmes de di s tributi on, 
•é tudier l es questions de ta ri fication, 
•examiner les choix de positionnement 
des agences , 
• forme r l e pe rs onne l . 
IV. ORGANISER L’ACTION DE MARKETING 
Les principales questions à soulever pour organiser l’action de marketing au sein d’une IMF sont les 
suivantes : comment la stratégie marketing est-elle établie, qui sont les membres de l’équipe de 
marketing, comment circulent les informations à l’intérieur de l’institution, quels sont les systèmes 
utilisés, et comment l’IMF définit le budget de marketing.
Stratégie marketing. La stratégie marketing peut faire partie d’un programme stratégique de 
l’institution visant à accroître la portée des activités ou se concentrant sur la promotion. Dans ce cas, 
le projet est mis sur pied par le directeur, avec un ou deux assistants. Dans le cadre d’un programme 
de marketing plus formel, un consultant externe est habituellement appelé à réunir et analyser les 
informations, puis à collaborer avec une équipe de marketing en vue de développer le programme. 
Ce type de projet associe généralement les divers acteurs et départements de l’institution. La plupart 
du temps, il est révisé tous les ans. 
Personnel. Dans une IMF, le personnel de marketing est réparti sur deux niveaux : (1) les experts du 
marché et les planificateurs stratégiques, et (2) les agents de terrain et autres personnes en contact 
avec les clients. Dans les jeunes institutions au personnel restreint, c’est le directeur qui prend 
généralement en charge l’action de marketing. Les institutions plus développées mettent en place 
des départements de marketing et louent les services d’une agence de publicité. Néanmoins, l’agent 
de crédit reste le premier contact sur le terrain, et le lien principal entre le client et l’institution. En 
raison d’une capacité interne insuffisante, de nombreuses IMF font appel à des ressources 
extérieures pour réaliser des études sur le comportement des clients et organiser des campagne s 
publicitaires. 
Flux d’informations. Dans les IMF, les informations relatives au marketing circulent dans deux sens : 
les agents de crédit soumettent leurs observations à la direction, qui les étudie avant de les 
retransmettre au niveau des agences et des agents de crédit, sous forme de décisions liées aux 
produits ou à la politique de l’IMF. Chez les institutions plus jeunes et plus petites, des réunions 
mensuelles du personnel suffisent normalement à assurer le flux d’informations. Cependant, les IMF 
plus développées doivent mettre en place un mécanisme plus formel. 
Ainsi, au Bénin, Microbank demande à ses agents de crédit de retransmettre les données clients dans 
leurs rapports mensuels. 
Coûts. En dehors des fonds assignés à la publicité, la plupart des IMF n’ont pas de budget dédié au 
marketing. Les agents de crédit et les directeurs régionaux réalisent souvent leurs études de marché 
via les contacts quotidiens avec la clientèle, puis transmettent les réactions à la direction. Les IMF 
ayant un programme de marketing organisé prévoient un budget en conséquence. Par exemple, en 
Bolivie, BancoSol alloue un budget important au marketing, dont 20% pour la publicité et 80% pour 
les études de marché. 
Préparation interne. Au sein de l’IMF, plusieurs facteurs institutionnels sont essentiels pour la mise 
au point d’un programme de marketing efficace — son système d’information de gestion, 
l’encadrement des agents de crédit et le système d’intéressement. Un bon système d’information de 
gestion peut faciliter la collecte des données et le suivi en produisant une analyse financière et une 
analyse du portefeuille de crédit en temps opportun. Les systèmes d’intéressement 
(récompenses/primes) établissent des objectifs clairs en termes de performance des clients, et 
prévoient des primes incitant les agents de crédit à répondre aux préoccupations des clients. En 
outre, un programme d’intéressement correctement conçu, récompensant les agents de crédit sur 
leurs résultats par rapport aux objectifs de performance, contribue à la loyauté des employés et 
permet de conserver des agents de crédit qualifiés.
V. LEÇONS CLES DU MARKETING 
• Le marketing consiste à connaître le client, la concurrence et l’environnement commercial. 
L’IMF doit suivre de près les besoins des clients et les conditions du marché pour s’adapter aux 
changements de la demande et pour garder un avantage compétitif sur les concurrents. 
• Les IMF doivent s’appliquer à collecter et analyser les informations relatives au marché, mais 
doivent accorder leurs efforts aux objectifs stratégiques, à la capacité institutionnelle et aux 
ressources financières disponibles. 
• Parce qu’ils sont en contact direct avec la clientèle, les agents de crédit constituent généralement 
la source principale d’information d’une IMF. L’aptitude des agents à jouer ce rôle d’information 
conditionne la performance globale de l’institution. 
• Les études de marché sont essentielles dans le cadre de marchés entièrement nouveaux ou 
relativement saturés. Sur les marchés en expansion, la demande est suffisamment importante pour 
générer des bénéfices qui masquent d’autres problèmes habituellement solutionnés par les 
programmes de marketing. 
• Le marketing doit être une fonction intégrée au sein de l’IMF, dans laquelle chacun, depuis les 
directeurs jusqu’aux charges de clientèle, joue un rôle important. Cela est particulièrement vrai pour 
les institutions dont les ressources sont limitées, qui ne possèdent ni service, ni équipe spécifique de 
marketing.

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Marketing dans les imf

  • 1. LE MARKETING DANS L’INSTITUTION DE LA MICROFINANCE ET I. DEFINITION DU MARKETING Traditionnel, le terme « marketing »est associe aux opérations de promotion, de publicité, de relation publique destinées a vente un produit et ou service, un concept. En fait, le marketing englobe une série d’activité tels que : l’analyse du marche (analyse de la demande et de la consommation), la segmentation du marche, l’analyse de la concurrence, la stratègie de positionnement et de publicité… Le marketing peut se définir dans le cadre d’une institution de Microfinance (IMF) comme un outil d’analyse permettant d’étudier et de connaitre le client. Il traite les questions suivantes : - Qui sont les clients de IMF ? - Quel en est le nombre ? - Quelle est sa cible ? - Combien de client espère-t-elle conquérir ? A nos jours, le concept Marketing est un élément important dans la vie des IMF et ceci grace a quartes facteurs : F1- le renforcement de la concurrence sur certains marchés ; F2 - le ralentissement de taux de croissance de certains IMF F3- augmentation de perte des clients F4- consciences accrue des IMF du besoin de se centrer d’avantage sur leurs clients Par le passé, la plus part des IMF fonctionnais dans un environnement relativement non compétitif, ou le marche des services financier destiné aux microentreprises et aux ménages a faible revenus ne comptait que peu d’acteur, ou chacun avais sa propre clientèle cible spécifique, et ou le niveau de demande non satisfait demeurait élève. L’amélioration de la politique de crédit, le développement de la capacité de l’institution, la croissance du portefeuille de crédit était la priorité des IMF. Avec le phénomène de la mondialisation, la clientèle des IMF est devenue plus sophistiquée, et plus exigeants en ce qui concerne les produits et la qualité de service auxquels elle peut prétendre. On constate que même les Banques commerciale offres des services a la clientèle dit clientèle des EMF. Ainsi, les IMF on du améliorer leur efficacité, d’une part en fidélisant leur clientèle, et d’autre par en identifiant de nouveau client susceptibles d’être intéresser par l es services financiers proposes.
  • 2. L’objectif de pérennité et de rentabilité reste un autre motif important justifiant de connaitre et servir au mieux sa clientèle. La rentabilité des investissements, la performance des prestations dépend de l’existence d’une institution forte et permanant. D’où la notion de Marketing et rentabilité. TABLEAU : facteur interne et externe DE RENTABILITE pouvant être traiter dans le programme de marketing II. PRINCIPAUX ELEMENTS D’UN PROGRAMME DE MARKETING Un programme de marketing se compose de sept éléments Principaux : 1. Etude/analyse de marché. • Au Maroc, Al Amana procède un premier test sur site pour déterminer le nombre de clients potentiels d’une nouvelle zone. • K-REP procède à une rapide évaluation financière avant de décider de créer une nouvelle caisse villageoise. Cette première étape fournit à l’institution un « panorama » du marché global des services financiers, existants ou potentiels. L’étude de marché permet à l’IMF (1) de définir le profil de ses clients existants en fonction de la taille des crédits et de critères démographiques (par exemple secteur et sexe), et (2) d’évaluer les caractéristiques du marché cible potentiel en terme de répartition géographique et de besoins en services
  • 3. financiers. L’analyse permet également à l’institution de segmenter davantage le marché cible pour déterminer les types de services demandés par chaque segment, et les segments de clients les plus rentables. 2. Analyse concurrentielle. L’environnement concurrentiel est constitué de prestataires de services directs (autres IMF ou banques commerciales), de prestataires informels (prêteurs privés ou crédit commerçant), et de nombreuses variables exogènes plus larges qui donnent au marché sa configuration (facteurs macroéconomiques). En analysant la concurrence, l’IMF peut s’informer des types de services financiers offerts par ses concurrents ; elle peut comparer ses produits aux leurs en terme de prix, de circuits de distribution, etc. ; elle est également informée sur le profil de la clientèle ayant accès à ces services. Le • En Guinée, PRIDE/Finance a effectué une étude de la clientèle en interrogeant les anciens, les actuels et les éventuels clients pour comprendre leur perception et leurs attentes par rapport à l’institution. • Au Cambodge, ACLEDA soumet tous les ans un questionnaire standard à 100 micro et petites entreprises ainsi qu’à 100 PME clientes dans chacune de ses agences. • Coop Bank of Uganda organise des réunions mensuelles avec des représentants des clients, afin de solliciter leurs réactions. niveau (nombre de concurrents directs), le type (formel ou informel), et la nature (i.e. concentrée ou fragmentée) de la concurrence vont affecter la manière dont l’IMF décide de se positionner stratégiquement sur le marché, ainsi que les actions entreprises en conséquence. 3. Analyse du comportement du consommateur. Cette analyse permet à l’institution d’améliorer ses produits existants et/ou de développer de nouveaux produits correspondant aux besoins et aux préférences des clients. Les questions essentielles à traiter dans cette analyse sont les suivantes : taux de fidélisation des clients, principales raisons du départ des clients cibles de l’IMF, coût représenté par la perte et le gain d’un client, types de produits financiers intéressant les clients, opinion des clients sur l’offre existante de produits et la qualité du service de l’IMF, composantes ou caractéristiques des produits financiers auxquelles le s clients accordent de l’importance. 4. Positionnement et planification stratégiques. La planification stratégique consiste à réunir les informations précitées en une approche globale qui détermine les types de produits à offrir, le site de distribution et la manière dont ils vont se différencier des autres produits. Le plan stratégique va identifier les zones dans lesquelles l’institution détient un avantage concurrentiel comparatif, ce qui lui permet de tirer profit de ses points forts et d’exploiter les points faibles de ses rivaux.
  • 4. 5. Analyse et différenciation des produits. A ce stade, l’institution doit utiliser les résultats de l’analyse du comportement du consommateur pour déterminer quels produits et services peuvent être distribués aux clients de manière efficace et rentable, sans augmenter son exposition globale au risque. Sur un marché concurrentiel, l’IMF doit définir ses produits et ses services de façon à les différencier de ceux des concurrents aux yeux du public. 6. Promotion et portée. La promotion est un outil de marketing que l’IMF peut utiliser de plusieurs manières : (1) pour distinguer ses produits de ceux offerts par les concurrents, (2) pour proposer un nouveau produit à ses clients, et (3) pour faire davantage connaître l’institution et son offre globale de produits auprès des clients. Les étapes clefs sont l’identification du message à transmettre, la sélection des bons outils promotionnels et l’évaluation de leur efficacité. 7. Stratégie de marketing. Une stratégie de marketing constitue un guide permettant à l’IMF de connaître sa position actuelle, d’identifier une nouvelle position à occuper et comment y parvenir. Pour être efficace, la stratégie de marketing doit comporter des objectifs clairs concernant la manière dont la fonction marketing va être intégrée dans les activités de l’institution ; elle doit également déterminer les responsabilités de chacun et établir un budget marketing clair pour chaque étape. Bien que tous les éléments mentionnés ci -dessus fassent partie intégrante d’un programme de • Pour être compétitifs, SEWA Bank en Inde et Fundación Mario Santo Domingo en Colombie proposent des services d’aide sociale avec leur produit de crédit. • FINCA Uganda et K-REP au Kenya se sont chacune positionnées comme l’IMF la plus ancienne et la plus importante du pays – donc comme leader du marché. marketing performant, la manière dont l’IMF les utilise (échelle et niveau de détail) dépend de l’environnement dans lequel elle opère, de son stade de développement institutionnel et de ses objectifs stratégiques. Les institutions qui sont sur le marché depuis un certain temps, mais dont la croissance du portefeuille est ralentie depuis quelques années en raison de nouveaux entrants, vont avoir une approche du marketing différente de celle des institutions opérant sur des marchés non saturés, où le potentiel d’expansion est élevé. Le chapitre suivant présent le cadre général à partir duquel l’institution peut déterminé le type de programme de marketing le plus adapté à son cas. III. DIFFERENTS NIVEAUX DE MARKETING
  • 5. Deux facteurs essentiels déterminent le niveau général de développement du programme de marketing d’une IMF : la nature du marché et le niveau de sophistication de l’institution. Marchés. La nature du marché détermine en premier lieu le type de programme marketing dont l’institution a besoin pour réussir (i.e. pour atteindre la pérennité). Le facteur clef est la comparaison entre le niveau de demande potentielle et la demande effective de services financiers. Les trois principales catégories ou types de marchés sont les suivants : • Nouveaux marchés : sur ce type de marché, les services financiers disponibles sont peu nombreux ou limités, et la demande effective de produits financiers est faible. L’institution est ici centrée sur le développement de produits adaptés et la création d’un marché pour les produits de Microfinance en général ; • Marchés en développement ou en croissance : sur ces marchés, la demande effective de services financiers est en augmentation, mais les IMF sont incapables de satisfaire cette demande, et l’accent est mis sur le développement de l’institution et de systèmes pour répondre à la demande ; • Marchés développés ou matures : ces marchés se caractérisent par des services financiers facilement accessibles par la population. La concurrence se développe entre les prestataires de services, et les IMF doivent avant tout améliorer leur réactivité aux besoins des clients et la diversification de leurs produits. Sur les marchés développés, la demande effective approche le niveau de la demande potentielle. Nature de l’institution. Les IMF ne forment pas un groupe homogène. Elles sont dotées de statuts légaux très variés, tels que ONG, coopératives d’épargne -crédit, organisations villageoises ou banques commerciales. Elles peuvent poursuivre des objectifs variés, cibler des publics spécifiques, se trouver à différents stades de maturité et de développement, et disposer de niveaux de ressources financières inégaux. • Type institutionnel. Les programmes des ONG tendent à se concentrer sur la distribution de créd its aux pauvres ou à ceux qui n’ont pas accès aux services financiers. Ces programmes n’emploient généralement pas de professionnels de la finance ou de l’entreprise, et ont par conséquent une connaissance limitée du marketing, habituellement réduit à la promotion du produit de crédit. Les banques commerciales, de leur côté, développent généralement les programmes de marketing les plus organisés. Leur décision d’entrer sur le marché de la Microfinance procède en principe de l’analyse et de la segmentation approfondie du marché. • Niveau de développement/maturité. Plus l’institution est développée (plus le nombre de clients, la taille du portefeuille et le chemin accompli vers la pérennité sont importants), plus elle est consciente de la nécessité d’obtenir les bonnes informations et les réactions des clients pour garantir la pérennité. Lorsque les institutions grandissent, elles ont également besoin de systèmes plus formels de collecte et de transmission des informations dans l’institution. Les IMF plus pet ites peuvent suivre le comportement des clients grâce à des réunions informelles, mais lorsque le nombre de clients et la gamme de produits offerts augmentent, des systèmes plus sophistiqués sont requis. • But de l’institution. Les IMF centrées sur la lutte contre la pauvreté tendent à développer des systèmes de suivi destinés à mesurer l’impact de leur programme sur les clients, plutôt qu’à évaluer
  • 6. l’adaptation de leurs produits financiers aux besoins de s clients. Les banques commerciales, de leur côté, fixent des objectifs uniquement tournés vers le profit. C’est pourquoi les banques commerciales qui investissent le marché de la Microfinance consacrent plus de temps et d’efforts à collecter les informations nécessaires pour améliorer la rentabilité, en recourant par exemple à l’analyse concurrentielle et la segmentation du marché, qu’à se renseigner sur le bien -être des clients et des ménages. • Ressources financières. Le niveau de ressources financière s tend à varier en fonction du stade de développement et de maturité de l’IMF. Les institutions récentes, particulièrement les programmes des ONG, ne sont généralement pas en mesure d’accéder à des ressources financières pour répondre à la demande. C’est seulement lorsque les IMF ont résolu le problème de l’accès aux fonds de crédit que le marketing devient un point essentiel. Bien que certaines institutions n’aient pas un niveau de financement suffisant pour développer une fonction marketing extensive, de nombreuses actions peu coûteuses peuvent être menées en vue de renforcer la culture de marketing interne (par exemple, suivre l’évolution du taux de perte de clients dans le temps, organiser ponctuellement des discussions de groupe pour faire réagir les cl ients, etc.). L’expérience actuelle sur le terrain semble montrer que les programmes de marketing des IMF peuvent être répartis en trois catégories principales : 1. Programme élémentaire. Pour une IMF, les principales questions liées au marketing sont l es suivantes : qui sont ses clients, où sont-ils localisés, comment adapter les produits de base, et comment communiquer avec les clients. A ce niveau, le programme de marketing consiste à définir un marché cible, à promouvoir un produit unique et assorti éventuellement de légères variations, et à collecter des informations sur les clients de façon informelle. 2. Programme intermédiaire. Dans ce cas, les principales préoccupations de l’IMF se rapportent à la satisfaction de la clientèle, la rentabilité institutionnelle et la connaissance de l’environnement global. Ce programme comprend les activités suivantes : étude périodique du marché, association d’un système d’information de gestion à l’effort de marketing, formalisation d’un système de communication interne entre les directeurs et les agents de crédit, extension de la ligne de produit au-delà des produits centraux. 3. Programme avancé. A ce stade, il s’agit pour l’IMF de trouver les « bons » clients, de définir la nature appropriée des produits, et d’identifier sa position stratégique à l’intérieur du marché à travers la différenciation et la diversification des produits. Les caractéristiques de ce programme de marketing impliquent le développement d’un service marketing avec allocation d’un budget spécifique, la segmentation du marché pour situer les nouveaux produits, et l’offre d’une large gamme de produits et services adaptés aux spécificités du segment de marché visé.
  • 7. Ins titution nouvel le Ins titution intermédiai re Ins titution sophi s tiquée Marché de Microfinance mature Aucun — i l es t sans doute pré fé ra bl e qu’une i ns ti tuti on nouvelle ne se ri sque pas sur ce type de marché. Etude de marché l imitée pour : • compre ndre l a pe rce pti on e t l ’uti l i s a ti on par les cl ients des produits existants , • a mé l i ore r/a jus ter l e s produi ts exi s tants , • s ui vre l a pe rce pti on qu’ont l e s cl ients de la qual ité des services offerts , • é tudi er les problèmes spécifi que s au programme et au produi t — par ex. reta rds de remboursements , pertes de cl ients , etc., •re che rcher de nouvelles s tra tégi e s de marketing, • a na lyser l ’utilisation de s produi ts et l ’i mpa ct du progra mme . Etude de marché large pour : • conna ître l e « paysage financie r » — surtout (mais non exclus ivement) la concurrence du secteur formel , •é tudier l e s opportuni tés d’a cti vi té, •re che rcher des segments de ma rché alternati fs , • s ui vre la perception qu’ont les clients de la qual ité des services offerts , •dé ve lopper de nouveaux produi ts e t sys tèmes de di s tribution, • é tudi er les questions de ta rificati on, • forme r l e pe rs onne l , •re che rcher de nouvelles s tratégies de marketing, • connaître l a dynamique du marché et son aveni r, • a nalyser l ’utilisation des produi ts e t l ’i mpa ct du progra mme . Marché de Microfinance en expans ion Etude de marché large pour : • conna ître l e « paysage fi na nci e r » — secteurs formel et informel , • a na l ys e r l a pe rce pti on de l a concurrence par les cl ients , • re che rche r de s ni che s de marché, • dé ve lopper de nouveaux produits et sys tèmes de di s tribution, • é tudi e r l e s que s ti ons de ta ri fication, • e xa mi ne r l e s choi x de pos i tionnement des agences , • forme r l e pe rs onne l . Etude de marché l imitée pour : • compre ndre l a pe rce pti on e t l ’uti l i s a ti on par les cl ients des produits existants , • a na l ys e r l a pe rce pti on de l a concurrence par les cl ients , • a mé l i ore r/a jus ter l e s produi ts exi s tants , • s ui vre l a pe rce pti on qu’ont l e s cl ients de la qual ité des services offerts , • che rche r des s olutions alternatives pou commercial i ser le produi t, • é tudi er les problèmes spécifi que s au programme et au produi t — par ex. reta rds de remboursements , pertes de cl ients , etc., • a na lyser l ’utilisation de s produi ts e t l ’i mpa ct du programme. Etude de marché large pour : • connaître l e « paysage fina nci e r » — secteurs formel et informel , • re che rche r de s ni che s de ma rché , •dé ve lopper de nouveaux produi ts e t sys tèmes de di s tribution, • é tudi er les questions de ta rificati on, • e xaminer les choix de pos i tionnement des agences , • s ui vre la perception qu’ont les clients de la qual ité des services offerts , • forme r l e pe rs onne l . Nouveau marché de Microfinance Etude de marché large pour : • conna ître l e « paysage fi na nci e r » — surtout le secteur informel , • é tudi e r l e s opportuni tés d’a cti vi té, • dé ve lopper de nouveaux produits et sys tèmes de di s tribution, • é tudi e r l e s que s ti ons de ta ri fication, • e xa mi ne r l e s choi x de pos i tionnement des agences , • forme r l e pe rs onne l . Etude de marché large pour : • connaître l e « paysage fi na nci e r » — surtout le secteur informel , • s a voir si les s ystèmes e xistants sont adaptés , • é tudi e r l e s que s ti ons de ta ri fication, • e xa mi ne r l e s choi x de pos i tionnement des agences , • forme r l e pe rs onne l . Etude de marché large pour : • conna ître l e « paysage financie r » — surtout le secteur informel , • é tudi er les opportunités d’a cti vi té, • dé ve lopper de nouveaux produi ts e t sys tèmes de di s tributi on, •é tudier l es questions de ta ri fication, •examiner les choix de positionnement des agences , • forme r l e pe rs onne l . IV. ORGANISER L’ACTION DE MARKETING Les principales questions à soulever pour organiser l’action de marketing au sein d’une IMF sont les suivantes : comment la stratégie marketing est-elle établie, qui sont les membres de l’équipe de marketing, comment circulent les informations à l’intérieur de l’institution, quels sont les systèmes utilisés, et comment l’IMF définit le budget de marketing.
  • 8. Stratégie marketing. La stratégie marketing peut faire partie d’un programme stratégique de l’institution visant à accroître la portée des activités ou se concentrant sur la promotion. Dans ce cas, le projet est mis sur pied par le directeur, avec un ou deux assistants. Dans le cadre d’un programme de marketing plus formel, un consultant externe est habituellement appelé à réunir et analyser les informations, puis à collaborer avec une équipe de marketing en vue de développer le programme. Ce type de projet associe généralement les divers acteurs et départements de l’institution. La plupart du temps, il est révisé tous les ans. Personnel. Dans une IMF, le personnel de marketing est réparti sur deux niveaux : (1) les experts du marché et les planificateurs stratégiques, et (2) les agents de terrain et autres personnes en contact avec les clients. Dans les jeunes institutions au personnel restreint, c’est le directeur qui prend généralement en charge l’action de marketing. Les institutions plus développées mettent en place des départements de marketing et louent les services d’une agence de publicité. Néanmoins, l’agent de crédit reste le premier contact sur le terrain, et le lien principal entre le client et l’institution. En raison d’une capacité interne insuffisante, de nombreuses IMF font appel à des ressources extérieures pour réaliser des études sur le comportement des clients et organiser des campagne s publicitaires. Flux d’informations. Dans les IMF, les informations relatives au marketing circulent dans deux sens : les agents de crédit soumettent leurs observations à la direction, qui les étudie avant de les retransmettre au niveau des agences et des agents de crédit, sous forme de décisions liées aux produits ou à la politique de l’IMF. Chez les institutions plus jeunes et plus petites, des réunions mensuelles du personnel suffisent normalement à assurer le flux d’informations. Cependant, les IMF plus développées doivent mettre en place un mécanisme plus formel. Ainsi, au Bénin, Microbank demande à ses agents de crédit de retransmettre les données clients dans leurs rapports mensuels. Coûts. En dehors des fonds assignés à la publicité, la plupart des IMF n’ont pas de budget dédié au marketing. Les agents de crédit et les directeurs régionaux réalisent souvent leurs études de marché via les contacts quotidiens avec la clientèle, puis transmettent les réactions à la direction. Les IMF ayant un programme de marketing organisé prévoient un budget en conséquence. Par exemple, en Bolivie, BancoSol alloue un budget important au marketing, dont 20% pour la publicité et 80% pour les études de marché. Préparation interne. Au sein de l’IMF, plusieurs facteurs institutionnels sont essentiels pour la mise au point d’un programme de marketing efficace — son système d’information de gestion, l’encadrement des agents de crédit et le système d’intéressement. Un bon système d’information de gestion peut faciliter la collecte des données et le suivi en produisant une analyse financière et une analyse du portefeuille de crédit en temps opportun. Les systèmes d’intéressement (récompenses/primes) établissent des objectifs clairs en termes de performance des clients, et prévoient des primes incitant les agents de crédit à répondre aux préoccupations des clients. En outre, un programme d’intéressement correctement conçu, récompensant les agents de crédit sur leurs résultats par rapport aux objectifs de performance, contribue à la loyauté des employés et permet de conserver des agents de crédit qualifiés.
  • 9. V. LEÇONS CLES DU MARKETING • Le marketing consiste à connaître le client, la concurrence et l’environnement commercial. L’IMF doit suivre de près les besoins des clients et les conditions du marché pour s’adapter aux changements de la demande et pour garder un avantage compétitif sur les concurrents. • Les IMF doivent s’appliquer à collecter et analyser les informations relatives au marché, mais doivent accorder leurs efforts aux objectifs stratégiques, à la capacité institutionnelle et aux ressources financières disponibles. • Parce qu’ils sont en contact direct avec la clientèle, les agents de crédit constituent généralement la source principale d’information d’une IMF. L’aptitude des agents à jouer ce rôle d’information conditionne la performance globale de l’institution. • Les études de marché sont essentielles dans le cadre de marchés entièrement nouveaux ou relativement saturés. Sur les marchés en expansion, la demande est suffisamment importante pour générer des bénéfices qui masquent d’autres problèmes habituellement solutionnés par les programmes de marketing. • Le marketing doit être une fonction intégrée au sein de l’IMF, dans laquelle chacun, depuis les directeurs jusqu’aux charges de clientèle, joue un rôle important. Cela est particulièrement vrai pour les institutions dont les ressources sont limitées, qui ne possèdent ni service, ni équipe spécifique de marketing.