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En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade
Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont
proposé une définition commune du commerce équitable :
Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à
l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation
responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays
du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde.
« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans
le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures
conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs
marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce
équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les
producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans
les règles et pratiques du commerce international conventionnel ».
Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des
conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour
cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en
vente sur les marchés occidentaux :
L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient
aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes
surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en
reçoivent qu’une très faible partie.
La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une
instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs
en sont les premières victimes.
Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont
brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries
hautement mécanisées.
Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres.
Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs
et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec
comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble,
ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits
producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement
économique et social de leurs communautés tout en préservant
l’environnement.
Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme
instrument de développement et de renforcement des groupements
de paysans et d’artisans dans les pays du Sud.
Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ?
Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons
de répondre.
Près de 1  500 groupements de producteurs
bénéficient du commerce équitable dans le
monde et ce, de manière très concrète par :
L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus
stables, y compris sur les marchés locaux
Le renforcement de leurs capacités
organisationnelles, financières, administratives et
commerciales
Une capacité accrue à influencer favorablement les
politiques publiques locales
Le développement de leurs investissements
productifs (outils de transformation, entrepôts de
stockage, etc.)
La formation des producteurs et des travailleurs
(hommes et femmes) : techniques agroécologiques,
adaptation des pratiques au changement
climatique, etc.
L’adoption de structures de gestion démocratiques
La promotion de pratiques de production durables
(cultures agroécologiques, orientation vers
l’agriculture biologique, etc.)
La création d’activités économiques par la
valorisation des savoir-faire traditionnels
Le maintien et le développement des emplois sur
les territoires ruraux
Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda,
le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des
communautés entières regroupant parfois des
milliers de familles voient ainsi leurs conditions de
vie s’améliorer.
Et chacune d’elles a une histoire à raconter.
Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes,
qui sont reconnues pour leur engagement dans
la vie de leurs communautés, des paysans, qui
préservent leurs terres...
Avant toute chose, le commerce équitable,
c’est cela.
La vie qui avance, la misère qui recule, la planète
qui respire.
« Le commerce équitable est un levier
vertueux, qui tire la mondialisation vers
le haut, vers plus de justice et un meilleur
respect de l’environnement. Dans les pays du
Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux
autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet
structurant, très positif, du commerce équitable. »
Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre
des Affaires étrangères, chargé du Développement
« Le commerce équitable est un modèle dont il
faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs
et, de fait, contribue de manière significative à
la réduction de la pauvreté et au développement
rural. C’est une vraie source d’espoir. »
Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations-
Unies sur le droit à l’alimentation
« Le commerce équitable fait la différence !
Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail
des enfants. Il permet aux petits producteurs du
Sud d’introduire des méthodes de production
agricole durable et améliore la qualité de leurs
produits. »
Martin Schulz, Président du Parlement européen
« Le commerce équitable est pour nous un
vecteur incontournable de notre engagement
responsable. Il relie les enjeux de développement
durable et de RSE au service d’une performance
économique, sociale et environnementale. »
Christophe Lambert, Président - directeur général de
TDV Industries
« Le commerce équitable permet de renforcer les
organisations de producteurs dans les pays et les
territoires. Leur rôle en matière de développement
économique et social est primordial. Plus d’équité
amène à modifier les règles de pouvoirs ».
Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et
Vétérinaires Sans Frontières
Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système
actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards
de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les
territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable
représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des
entreprises.
En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité,
nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement
et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous :
Pour les collectivités
territoriales, les administrations
et les établissements publics
Le commerce équitable doit être considéré comme
l’un des piliers de politiques publiques plus
durables et responsables.
Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation
citoyenne, l’aide publique au développement,
l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats
ou la consommation, le commerce équitable offre
en effet des perspectives et des opportunités pour
les administrations et les établissements publics
(hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager
sur la voie du développement durable et de la
modernité. Le commerce équitable est un instrument
efficace pour le développement de votre Agenda 21,
de votre politique d’achats responsables et de vos
politiques de coopération décentralisée.
Pour les entreprises
Le commerce équitable est la voie privilégiée pour
développer des pratiques d’achat responsables et
durables (tant au niveau des achats productifs que
des fournitures ou des consommables).
Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de
votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des
Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et
certifications (telles que la SA 8 000).
Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son
efficacité, c’est un axe fort autour duquel les
entreprises peuvent engager des démarches sociétales
fédératrices, tant pour les salariés que pour les
investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront
sa valeur économique, sociale et écologique.
Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable
Conception  réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard
Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable.
La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce
équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels,
ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc.
Avec le soutien de :
Pour en savoir plus : www.commercequitable.org
Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du
développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères
(dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de
la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement.
PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne
contact : plate-forme@commercequitable.org
Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des
déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la
preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un
outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde.
Pascal Canfin et les acteurs de commerce
équitable au Forum Convergences 2013
En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade
Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont
proposé une définition commune du commerce équitable :
Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à
l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation
responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays
du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde.
« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans
le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures
conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs
marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce
équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les
producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans
les règles et pratiques du commerce international conventionnel ».
Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des
conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour
cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en
vente sur les marchés occidentaux :
L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient
aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes
surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en
reçoivent qu’une très faible partie.
La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une
instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs
en sont les premières victimes.
Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont
brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries
hautement mécanisées.
Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres.
Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs
et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec
comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble,
ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits
producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement
économique et social de leurs communautés tout en préservant
l’environnement.
Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme
instrument de développement et de renforcement des groupements
de paysans et d’artisans dans les pays du Sud.
Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ?
Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons
de répondre.
Près de 1  500 groupements de producteurs
bénéficient du commerce équitable dans le
monde et ce, de manière très concrète par :
L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus
stables, y compris sur les marchés locaux
Le renforcement de leurs capacités
organisationnelles, financières, administratives et
commerciales
Une capacité accrue à influencer favorablement les
politiques publiques locales
Le développement de leurs investissements
productifs (outils de transformation, entrepôts de
stockage, etc.)
La formation des producteurs et des travailleurs
(hommes et femmes) : techniques agroécologiques,
adaptation des pratiques au changement
climatique, etc.
L’adoption de structures de gestion démocratiques
La promotion de pratiques de production durables
(cultures agroécologiques, orientation vers
l’agriculture biologique, etc.)
La création d’activités économiques par la
valorisation des savoir-faire traditionnels
Le maintien et le développement des emplois sur
les territoires ruraux
Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda,
le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des
communautés entières regroupant parfois des
milliers de familles voient ainsi leurs conditions de
vie s’améliorer.
Et chacune d’elles a une histoire à raconter.
Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes,
qui sont reconnues pour leur engagement dans
la vie de leurs communautés, des paysans, qui
préservent leurs terres...
Avant toute chose, le commerce équitable,
c’est cela.
La vie qui avance, la misère qui recule, la planète
qui respire.
« Le commerce équitable est un levier
vertueux, qui tire la mondialisation vers
le haut, vers plus de justice et un meilleur
respect de l’environnement. Dans les pays du
Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux
autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet
structurant, très positif, du commerce équitable. »
Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre
des Affaires étrangères, chargé du Développement
« Le commerce équitable est un modèle dont il
faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs
et, de fait, contribue de manière significative à
la réduction de la pauvreté et au développement
rural. C’est une vraie source d’espoir. »
Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations-
Unies sur le droit à l’alimentation
« Le commerce équitable fait la différence !
Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail
des enfants. Il permet aux petits producteurs du
Sud d’introduire des méthodes de production
agricole durable et améliore la qualité de leurs
produits. »
Martin Schulz, Président du Parlement européen
« Le commerce équitable est pour nous un
vecteur incontournable de notre engagement
responsable. Il relie les enjeux de développement
durable et de RSE au service d’une performance
économique, sociale et environnementale. »
Christophe Lambert, Président - directeur général de
TDV Industries
« Le commerce équitable permet de renforcer les
organisations de producteurs dans les pays et les
territoires. Leur rôle en matière de développement
économique et social est primordial. Plus d’équité
amène à modifier les règles de pouvoirs ».
Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et
Vétérinaires Sans Frontières
Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système
actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards
de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les
territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable
représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des
entreprises.
En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité,
nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement
et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous :
Pour les collectivités
territoriales, les administrations
et les établissements publics
Le commerce équitable doit être considéré comme
l’un des piliers de politiques publiques plus
durables et responsables.
Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation
citoyenne, l’aide publique au développement,
l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats
ou la consommation, le commerce équitable offre
en effet des perspectives et des opportunités pour
les administrations et les établissements publics
(hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager
sur la voie du développement durable et de la
modernité. Le commerce équitable est un instrument
efficace pour le développement de votre Agenda 21,
de votre politique d’achats responsables et de vos
politiques de coopération décentralisée.
Pour les entreprises
Le commerce équitable est la voie privilégiée pour
développer des pratiques d’achat responsables et
durables (tant au niveau des achats productifs que
des fournitures ou des consommables).
Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de
votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des
Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et
certifications (telles que la SA 8 000).
Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son
efficacité, c’est un axe fort autour duquel les
entreprises peuvent engager des démarches sociétales
fédératrices, tant pour les salariés que pour les
investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront
sa valeur économique, sociale et écologique.
Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable
Conception  réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard
Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable.
La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce
équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels,
ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc.
Avec le soutien de :
Pour en savoir plus : www.commercequitable.org
Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du
développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères
(dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de
la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement.
PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne
contact : plate-forme@commercequitable.org
Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des
déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la
preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un
outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde.
Pascal Canfin et les acteurs de commerce
équitable au Forum Convergences 2013
Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc.
Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc.
Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc.
Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.),
cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc.
Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc.
Services : Tourisme
A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges
internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement
sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du
commerce équitable.
Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration
d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs
(paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures
sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties.
Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante :
L’acheteur s’engage à :
Payer un prix juste aux producteurs :
le prix équitable doit couvrir tous les coûts
de production et d’exploitation, y compris
les coûts environnementaux, et assurer
aux producteurs un niveau de vie décent
Garantir une relation commerciale qui
s’inscrit dans la durée
Garantir des conditions et des délais de
paiement favorables (préfinancement)
Financer des projets de
développement : programmes sociaux
et /ou investissements productifs en
abondant un fond de développement
consacré aux projets collectifs
Soutenir les organisations de
producteurs : financements, formation,
renforcement des moyens, etc.
Informer et sensibiliser les
consommateurs-citoyens sur les enjeux
de la consommation responsable, la
solidarité internationale, le développement
durable, etc.
Les organisations de
producteurs s’engagent à :
Se structurer en organisations
collectives transparentes et
démocratiques (souvent des
coopératives)
Assurer des conditions de travail
décentes au sein de l’organisation
(adoption de code du travail, droits
syndicaux et sociaux, sécurité, etc.)
Veiller à l’égalité hommes / femmes
Lutter contre les discriminations
(raciales, religieuses, etc.)
Proscrire le travail des enfants
Protéger l’environnement : interdire les
OGM et encourager l’agriculture biologique
Mettre en place des projets collectifs au
bénéfice de la communauté grâce au
fond de développement
Protéger les droits traditionnels des
communautés locales
Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation
courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large
gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels :
Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une
administration, une collectivité ou une association, on
dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits
équitables, synonyme d’achat responsable.
Avec près de 7 000 références de produits disponibles,
le commerce équitable n’est plus un secteur marginal,
c’est une véritable économie qui s’est mise en place,
une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent
contribuer à travers leur consommation à des modes de
production plus responsables et plus durables.
Comment assurer au consommateur que les
produits qu’il achète garantissent effectivement
ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que
le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie
effectivement aux petits producteurs et à leurs
familles ?
En réponse à ces questions, les organisations de
commerce équitable ont mis en place des labels et
des systèmes de garanties privés, qui permettent
de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués
(acheteurs et producteurs) respectent bien ces
engagements et, plus globalement, l’ensemble des
principes du commerce équitable.
Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de
commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert
Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent
par leurs spécificités sectorielles (production agricole,
artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle
qu’ils imposent et le degré de prise en compte des
critères de l’agriculture biologique.
Mais, quelles que soient leurs particularités, tous
ces labels garantissent :
Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part,
de rassurer les consommateurs et les acheteurs les
plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous
les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable
partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes
outils de mesure et de travail.
Le commerce équitable, l’agriculture
biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes
des démarches de développement durable et
proposent une meilleure prise en compte des
questions environnementales ou sociales
dans les filières économiques. L’agriculture
biologique se positionne uniquement sur des
critères environnementaux : interdiction de
l’utilisation des pesticides et des herbicides
chimiques et interdiction des OGM.
Les labels de commerce éthique visent de
leur côté à améliorer les conditions sociales
et environnementales des producteurs du
Sud. Mais les critères environnementaux
ne sont pas aussi élevés que dans
l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu
de critères économiques. Le commerce
équitable, enfin, se caractérise par
son approche globale. C’est la seule
démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du
développement durable  : l’économique,
le social et l’environnemental. Les
conditions économiques du commerce
équitable (prix juste payé sur la durée,
préfinancement, prime pour projets
collectifs, etc.) permettent de soutenir
le développement des communautés
locales dans les pays du Sud, d’améliorer
les conditions de vie des producteurs
et de leurs familles et de préserver les
ressources environnementales.
Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires
et même se renforcer mutuellement. A titre
d’exemple, aujourd’hui près de 70% des
produits équitables sont aussi labellisés
« Agriculture biologique ».
Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types
de labels dans chacune de ces démarches. Le
mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir
un peu plus, c’est de se rendre ici :
Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ?
Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci-
sément. Aussi, une petite explication s’impose.
Chiffre d’Affaires
En moins de 10 ans
(2003 - 2012), le chiffre
d’affaires mondial du
commerce équitable a
été multiplié par 6 (de 1 à
6 milliards d’euros)
Part de marché
Dans certains pays
d’Europe, les produits du
commerce équitable ont
atteint des parts de mar-
ché très importantes  :
en Suisse, par exemple,
50% des bananes ven-
dues sont équitables.
bénéficiaires dans le monde
Près de 10 millions de personnes (les producteurs
et leurs familles) bénéficient concrètement du
commerce équitable dans le monde, par une
augmentation de leurs revenus et un meilleur
accès aux services de base (santé, éducation, eau
potable, etc.)
En France
Le commerce équitable en France, c’est un
marché de plus de 400 millions d’euros. Près de
400 entreprises (hors distribution) proposent
des produits équitables ; la plupart d’entre elles
sont des PME innovantes, dynamiques et en
croissance.
Conscient de ces vertus, le gouvernement français
a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en
faveur du commerce équitable (2013-2017), qui
prévoit notamment des actions concrètes pour
informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de
produits issus du commerce équitable.
Actions concrêtes
Le respect des grands principes du
commerce équitable (les engagements
évoqués ci-dessus)
Des référentiels et des cahiers des charges
transparents
Des systèmes de vérification et de contrôle
indépendants (tierce partie)
www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html
Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de
« commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro-
écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois
appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises.
De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des
organisations du commerce équitable traditionnel.
Les principaux labels de commerce équitable :
Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc.
Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc.
Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc.
Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.),
cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc.
Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc.
Services : Tourisme
A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges
internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement
sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du
commerce équitable.
Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration
d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs
(paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures
sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties.
Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante :
L’acheteur s’engage à :
Payer un prix juste aux producteurs :
le prix équitable doit couvrir tous les coûts
de production et d’exploitation, y compris
les coûts environnementaux, et assurer
aux producteurs un niveau de vie décent
Garantir une relation commerciale qui
s’inscrit dans la durée
Garantir des conditions et des délais de
paiement favorables (préfinancement)
Financer des projets de
développement : programmes sociaux
et /ou investissements productifs en
abondant un fond de développement
consacré aux projets collectifs
Soutenir les organisations de
producteurs : financements, formation,
renforcement des moyens, etc.
Informer et sensibiliser les
consommateurs-citoyens sur les enjeux
de la consommation responsable, la
solidarité internationale, le développement
durable, etc.
Les organisations de
producteurs s’engagent à :
Se structurer en organisations
collectives transparentes et
démocratiques (souvent des
coopératives)
Assurer des conditions de travail
décentes au sein de l’organisation
(adoption de code du travail, droits
syndicaux et sociaux, sécurité, etc.)
Veiller à l’égalité hommes / femmes
Lutter contre les discriminations
(raciales, religieuses, etc.)
Proscrire le travail des enfants
Protéger l’environnement : interdire les
OGM et encourager l’agriculture biologique
Mettre en place des projets collectifs au
bénéfice de la communauté grâce au
fond de développement
Protéger les droits traditionnels des
communautés locales
Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation
courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large
gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels :
Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une
administration, une collectivité ou une association, on
dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits
équitables, synonyme d’achat responsable.
Avec près de 7 000 références de produits disponibles,
le commerce équitable n’est plus un secteur marginal,
c’est une véritable économie qui s’est mise en place,
une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent
contribuer à travers leur consommation à des modes de
production plus responsables et plus durables.
Comment assurer au consommateur que les
produits qu’il achète garantissent effectivement
ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que
le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie
effectivement aux petits producteurs et à leurs
familles ?
En réponse à ces questions, les organisations de
commerce équitable ont mis en place des labels et
des systèmes de garanties privés, qui permettent
de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués
(acheteurs et producteurs) respectent bien ces
engagements et, plus globalement, l’ensemble des
principes du commerce équitable.
Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de
commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert
Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent
par leurs spécificités sectorielles (production agricole,
artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle
qu’ils imposent et le degré de prise en compte des
critères de l’agriculture biologique.
Mais, quelles que soient leurs particularités, tous
ces labels garantissent :
Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part,
de rassurer les consommateurs et les acheteurs les
plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous
les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable
partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes
outils de mesure et de travail.
Le commerce équitable, l’agriculture
biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes
des démarches de développement durable et
proposent une meilleure prise en compte des
questions environnementales ou sociales
dans les filières économiques. L’agriculture
biologique se positionne uniquement sur des
critères environnementaux : interdiction de
l’utilisation des pesticides et des herbicides
chimiques et interdiction des OGM.
Les labels de commerce éthique visent de
leur côté à améliorer les conditions sociales
et environnementales des producteurs du
Sud. Mais les critères environnementaux
ne sont pas aussi élevés que dans
l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu
de critères économiques. Le commerce
équitable, enfin, se caractérise par
son approche globale. C’est la seule
démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du
développement durable  : l’économique,
le social et l’environnemental. Les
conditions économiques du commerce
équitable (prix juste payé sur la durée,
préfinancement, prime pour projets
collectifs, etc.) permettent de soutenir
le développement des communautés
locales dans les pays du Sud, d’améliorer
les conditions de vie des producteurs
et de leurs familles et de préserver les
ressources environnementales.
Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires
et même se renforcer mutuellement. A titre
d’exemple, aujourd’hui près de 70% des
produits équitables sont aussi labellisés
« Agriculture biologique ».
Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types
de labels dans chacune de ces démarches. Le
mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir
un peu plus, c’est de se rendre ici :
Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ?
Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci-
sément. Aussi, une petite explication s’impose.
Chiffre d’Affaires
En moins de 10 ans
(2003 - 2012), le chiffre
d’affaires mondial du
commerce équitable a
été multiplié par 6 (de 1 à
6 milliards d’euros)
Part de marché
Dans certains pays
d’Europe, les produits du
commerce équitable ont
atteint des parts de mar-
ché très importantes  :
en Suisse, par exemple,
50% des bananes ven-
dues sont équitables.
bénéficiaires dans le monde
Près de 10 millions de personnes (les producteurs
et leurs familles) bénéficient concrètement du
commerce équitable dans le monde, par une
augmentation de leurs revenus et un meilleur
accès aux services de base (santé, éducation, eau
potable, etc.)
En France
Le commerce équitable en France, c’est un
marché de plus de 400 millions d’euros. Près de
400 entreprises (hors distribution) proposent
des produits équitables ; la plupart d’entre elles
sont des PME innovantes, dynamiques et en
croissance.
Conscient de ces vertus, le gouvernement français
a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en
faveur du commerce équitable (2013-2017), qui
prévoit notamment des actions concrètes pour
informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de
produits issus du commerce équitable.
Actions concrêtes
Le respect des grands principes du
commerce équitable (les engagements
évoqués ci-dessus)
Des référentiels et des cahiers des charges
transparents
Des systèmes de vérification et de contrôle
indépendants (tierce partie)
www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html
Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de
« commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro-
écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois
appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises.
De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des
organisations du commerce équitable traditionnel.
Les principaux labels de commerce équitable :
Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc.
Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc.
Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc.
Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.),
cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc.
Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc.
Services : Tourisme
A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges
internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement
sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du
commerce équitable.
Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration
d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs
(paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures
sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties.
Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante :
L’acheteur s’engage à :
Payer un prix juste aux producteurs :
le prix équitable doit couvrir tous les coûts
de production et d’exploitation, y compris
les coûts environnementaux, et assurer
aux producteurs un niveau de vie décent
Garantir une relation commerciale qui
s’inscrit dans la durée
Garantir des conditions et des délais de
paiement favorables (préfinancement)
Financer des projets de
développement : programmes sociaux
et /ou investissements productifs en
abondant un fond de développement
consacré aux projets collectifs
Soutenir les organisations de
producteurs : financements, formation,
renforcement des moyens, etc.
Informer et sensibiliser les
consommateurs-citoyens sur les enjeux
de la consommation responsable, la
solidarité internationale, le développement
durable, etc.
Les organisations de
producteurs s’engagent à :
Se structurer en organisations
collectives transparentes et
démocratiques (souvent des
coopératives)
Assurer des conditions de travail
décentes au sein de l’organisation
(adoption de code du travail, droits
syndicaux et sociaux, sécurité, etc.)
Veiller à l’égalité hommes / femmes
Lutter contre les discriminations
(raciales, religieuses, etc.)
Proscrire le travail des enfants
Protéger l’environnement : interdire les
OGM et encourager l’agriculture biologique
Mettre en place des projets collectifs au
bénéfice de la communauté grâce au
fond de développement
Protéger les droits traditionnels des
communautés locales
Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation
courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large
gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels :
Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une
administration, une collectivité ou une association, on
dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits
équitables, synonyme d’achat responsable.
Avec près de 7 000 références de produits disponibles,
le commerce équitable n’est plus un secteur marginal,
c’est une véritable économie qui s’est mise en place,
une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent
contribuer à travers leur consommation à des modes de
production plus responsables et plus durables.
Comment assurer au consommateur que les
produits qu’il achète garantissent effectivement
ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que
le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie
effectivement aux petits producteurs et à leurs
familles ?
En réponse à ces questions, les organisations de
commerce équitable ont mis en place des labels et
des systèmes de garanties privés, qui permettent
de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués
(acheteurs et producteurs) respectent bien ces
engagements et, plus globalement, l’ensemble des
principes du commerce équitable.
Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de
commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert
Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent
par leurs spécificités sectorielles (production agricole,
artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle
qu’ils imposent et le degré de prise en compte des
critères de l’agriculture biologique.
Mais, quelles que soient leurs particularités, tous
ces labels garantissent :
Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part,
de rassurer les consommateurs et les acheteurs les
plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous
les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable
partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes
outils de mesure et de travail.
Le commerce équitable, l’agriculture
biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes
des démarches de développement durable et
proposent une meilleure prise en compte des
questions environnementales ou sociales
dans les filières économiques. L’agriculture
biologique se positionne uniquement sur des
critères environnementaux : interdiction de
l’utilisation des pesticides et des herbicides
chimiques et interdiction des OGM.
Les labels de commerce éthique visent de
leur côté à améliorer les conditions sociales
et environnementales des producteurs du
Sud. Mais les critères environnementaux
ne sont pas aussi élevés que dans
l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu
de critères économiques. Le commerce
équitable, enfin, se caractérise par
son approche globale. C’est la seule
démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du
développement durable  : l’économique,
le social et l’environnemental. Les
conditions économiques du commerce
équitable (prix juste payé sur la durée,
préfinancement, prime pour projets
collectifs, etc.) permettent de soutenir
le développement des communautés
locales dans les pays du Sud, d’améliorer
les conditions de vie des producteurs
et de leurs familles et de préserver les
ressources environnementales.
Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires
et même se renforcer mutuellement. A titre
d’exemple, aujourd’hui près de 70% des
produits équitables sont aussi labellisés
« Agriculture biologique ».
Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types
de labels dans chacune de ces démarches. Le
mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir
un peu plus, c’est de se rendre ici :
Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ?
Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci-
sément. Aussi, une petite explication s’impose.
Chiffre d’Affaires
En moins de 10 ans
(2003 - 2012), le chiffre
d’affaires mondial du
commerce équitable a
été multiplié par 6 (de 1 à
6 milliards d’euros)
Part de marché
Dans certains pays
d’Europe, les produits du
commerce équitable ont
atteint des parts de mar-
ché très importantes  :
en Suisse, par exemple,
50% des bananes ven-
dues sont équitables.
bénéficiaires dans le monde
Près de 10 millions de personnes (les producteurs
et leurs familles) bénéficient concrètement du
commerce équitable dans le monde, par une
augmentation de leurs revenus et un meilleur
accès aux services de base (santé, éducation, eau
potable, etc.)
En France
Le commerce équitable en France, c’est un
marché de plus de 400 millions d’euros. Près de
400 entreprises (hors distribution) proposent
des produits équitables ; la plupart d’entre elles
sont des PME innovantes, dynamiques et en
croissance.
Conscient de ces vertus, le gouvernement français
a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en
faveur du commerce équitable (2013-2017), qui
prévoit notamment des actions concrètes pour
informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de
produits issus du commerce équitable.
Actions concrêtes
Le respect des grands principes du
commerce équitable (les engagements
évoqués ci-dessus)
Des référentiels et des cahiers des charges
transparents
Des systèmes de vérification et de contrôle
indépendants (tierce partie)
www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html
Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de
« commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro-
écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois
appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises.
De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des
organisations du commerce équitable traditionnel.
Les principaux labels de commerce équitable :
Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc.
Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc.
Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc.
Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.),
cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc.
Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc.
Services : Tourisme
A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges
internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement
sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du
commerce équitable.
Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration
d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs
(paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures
sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties.
Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante :
L’acheteur s’engage à :
Payer un prix juste aux producteurs :
le prix équitable doit couvrir tous les coûts
de production et d’exploitation, y compris
les coûts environnementaux, et assurer
aux producteurs un niveau de vie décent
Garantir une relation commerciale qui
s’inscrit dans la durée
Garantir des conditions et des délais de
paiement favorables (préfinancement)
Financer des projets de
développement : programmes sociaux
et /ou investissements productifs en
abondant un fond de développement
consacré aux projets collectifs
Soutenir les organisations de
producteurs : financements, formation,
renforcement des moyens, etc.
Informer et sensibiliser les
consommateurs-citoyens sur les enjeux
de la consommation responsable, la
solidarité internationale, le développement
durable, etc.
Les organisations de
producteurs s’engagent à :
Se structurer en organisations
collectives transparentes et
démocratiques (souvent des
coopératives)
Assurer des conditions de travail
décentes au sein de l’organisation
(adoption de code du travail, droits
syndicaux et sociaux, sécurité, etc.)
Veiller à l’égalité hommes / femmes
Lutter contre les discriminations
(raciales, religieuses, etc.)
Proscrire le travail des enfants
Protéger l’environnement : interdire les
OGM et encourager l’agriculture biologique
Mettre en place des projets collectifs au
bénéfice de la communauté grâce au
fond de développement
Protéger les droits traditionnels des
communautés locales
Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation
courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large
gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels :
Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une
administration, une collectivité ou une association, on
dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits
équitables, synonyme d’achat responsable.
Avec près de 7 000 références de produits disponibles,
le commerce équitable n’est plus un secteur marginal,
c’est une véritable économie qui s’est mise en place,
une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent
contribuer à travers leur consommation à des modes de
production plus responsables et plus durables.
Comment assurer au consommateur que les
produits qu’il achète garantissent effectivement
ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que
le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie
effectivement aux petits producteurs et à leurs
familles ?
En réponse à ces questions, les organisations de
commerce équitable ont mis en place des labels et
des systèmes de garanties privés, qui permettent
de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués
(acheteurs et producteurs) respectent bien ces
engagements et, plus globalement, l’ensemble des
principes du commerce équitable.
Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de
commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert
Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent
par leurs spécificités sectorielles (production agricole,
artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle
qu’ils imposent et le degré de prise en compte des
critères de l’agriculture biologique.
Mais, quelles que soient leurs particularités, tous
ces labels garantissent :
Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part,
de rassurer les consommateurs et les acheteurs les
plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous
les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable
partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes
outils de mesure et de travail.
Le commerce équitable, l’agriculture
biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes
des démarches de développement durable et
proposent une meilleure prise en compte des
questions environnementales ou sociales
dans les filières économiques. L’agriculture
biologique se positionne uniquement sur des
critères environnementaux : interdiction de
l’utilisation des pesticides et des herbicides
chimiques et interdiction des OGM.
Les labels de commerce éthique visent de
leur côté à améliorer les conditions sociales
et environnementales des producteurs du
Sud. Mais les critères environnementaux
ne sont pas aussi élevés que dans
l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu
de critères économiques. Le commerce
équitable, enfin, se caractérise par
son approche globale. C’est la seule
démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du
développement durable  : l’économique,
le social et l’environnemental. Les
conditions économiques du commerce
équitable (prix juste payé sur la durée,
préfinancement, prime pour projets
collectifs, etc.) permettent de soutenir
le développement des communautés
locales dans les pays du Sud, d’améliorer
les conditions de vie des producteurs
et de leurs familles et de préserver les
ressources environnementales.
Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires
et même se renforcer mutuellement. A titre
d’exemple, aujourd’hui près de 70% des
produits équitables sont aussi labellisés
« Agriculture biologique ».
Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types
de labels dans chacune de ces démarches. Le
mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir
un peu plus, c’est de se rendre ici :
Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ?
Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci-
sément. Aussi, une petite explication s’impose.
Chiffre d’Affaires
En moins de 10 ans
(2003 - 2012), le chiffre
d’affaires mondial du
commerce équitable a
été multiplié par 6 (de 1 à
6 milliards d’euros)
Part de marché
Dans certains pays
d’Europe, les produits du
commerce équitable ont
atteint des parts de mar-
ché très importantes  :
en Suisse, par exemple,
50% des bananes ven-
dues sont équitables.
bénéficiaires dans le monde
Près de 10 millions de personnes (les producteurs
et leurs familles) bénéficient concrètement du
commerce équitable dans le monde, par une
augmentation de leurs revenus et un meilleur
accès aux services de base (santé, éducation, eau
potable, etc.)
En France
Le commerce équitable en France, c’est un
marché de plus de 400 millions d’euros. Près de
400 entreprises (hors distribution) proposent
des produits équitables ; la plupart d’entre elles
sont des PME innovantes, dynamiques et en
croissance.
Conscient de ces vertus, le gouvernement français
a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en
faveur du commerce équitable (2013-2017), qui
prévoit notamment des actions concrètes pour
informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de
produits issus du commerce équitable.
Actions concrêtes
Le respect des grands principes du
commerce équitable (les engagements
évoqués ci-dessus)
Des référentiels et des cahiers des charges
transparents
Des systèmes de vérification et de contrôle
indépendants (tierce partie)
www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html
Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de
« commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro-
écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois
appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises.
De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des
organisations du commerce équitable traditionnel.
Les principaux labels de commerce équitable :
En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade
Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont
proposé une définition commune du commerce équitable :
Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à
l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation
responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays
du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde.
« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans
le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures
conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs
marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce
équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les
producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans
les règles et pratiques du commerce international conventionnel ».
Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des
conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour
cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en
vente sur les marchés occidentaux :
L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient
aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes
surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en
reçoivent qu’une très faible partie.
La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une
instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs
en sont les premières victimes.
Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont
brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries
hautement mécanisées.
Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres.
Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs
et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec
comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble,
ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits
producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement
économique et social de leurs communautés tout en préservant
l’environnement.
Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme
instrument de développement et de renforcement des groupements
de paysans et d’artisans dans les pays du Sud.
Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ?
Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons
de répondre.
Près de 1  500 groupements de producteurs
bénéficient du commerce équitable dans le
monde et ce, de manière très concrète par :
L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus
stables, y compris sur les marchés locaux
Le renforcement de leurs capacités
organisationnelles, financières, administratives et
commerciales
Une capacité accrue à influencer favorablement les
politiques publiques locales
Le développement de leurs investissements
productifs (outils de transformation, entrepôts de
stockage, etc.)
La formation des producteurs et des travailleurs
(hommes et femmes) : techniques agroécologiques,
adaptation des pratiques au changement
climatique, etc.
L’adoption de structures de gestion démocratiques
La promotion de pratiques de production durables
(cultures agroécologiques, orientation vers
l’agriculture biologique, etc.)
La création d’activités économiques par la
valorisation des savoir-faire traditionnels
Le maintien et le développement des emplois sur
les territoires ruraux
Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda,
le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des
communautés entières regroupant parfois des
milliers de familles voient ainsi leurs conditions de
vie s’améliorer.
Et chacune d’elles a une histoire à raconter.
Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes,
qui sont reconnues pour leur engagement dans
la vie de leurs communautés, des paysans, qui
préservent leurs terres...
Avant toute chose, le commerce équitable,
c’est cela.
La vie qui avance, la misère qui recule, la planète
qui respire.
« Le commerce équitable est un levier
vertueux, qui tire la mondialisation vers
le haut, vers plus de justice et un meilleur
respect de l’environnement. Dans les pays du
Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux
autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet
structurant, très positif, du commerce équitable. »
Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre
des Affaires étrangères, chargé du Développement
« Le commerce équitable est un modèle dont il
faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs
et, de fait, contribue de manière significative à
la réduction de la pauvreté et au développement
rural. C’est une vraie source d’espoir. »
Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations-
Unies sur le droit à l’alimentation
« Le commerce équitable fait la différence !
Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail
des enfants. Il permet aux petits producteurs du
Sud d’introduire des méthodes de production
agricole durable et améliore la qualité de leurs
produits. »
Martin Schulz, Président du Parlement européen
« Le commerce équitable est pour nous un
vecteur incontournable de notre engagement
responsable. Il relie les enjeux de développement
durable et de RSE au service d’une performance
économique, sociale et environnementale. »
Christophe Lambert, Président - directeur général de
TDV Industries
« Le commerce équitable permet de renforcer les
organisations de producteurs dans les pays et les
territoires. Leur rôle en matière de développement
économique et social est primordial. Plus d’équité
amène à modifier les règles de pouvoirs ».
Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et
Vétérinaires Sans Frontières
Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système
actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards
de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les
territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable
représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des
entreprises.
En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité,
nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement
et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous :
Pour les collectivités
territoriales, les administrations
et les établissements publics
Le commerce équitable doit être considéré comme
l’un des piliers de politiques publiques plus
durables et responsables.
Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation
citoyenne, l’aide publique au développement,
l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats
ou la consommation, le commerce équitable offre
en effet des perspectives et des opportunités pour
les administrations et les établissements publics
(hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager
sur la voie du développement durable et de la
modernité. Le commerce équitable est un instrument
efficace pour le développement de votre Agenda 21,
de votre politique d’achats responsables et de vos
politiques de coopération décentralisée.
Pour les entreprises
Le commerce équitable est la voie privilégiée pour
développer des pratiques d’achat responsables et
durables (tant au niveau des achats productifs que
des fournitures ou des consommables).
Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de
votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des
Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et
certifications (telles que la SA 8 000).
Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son
efficacité, c’est un axe fort autour duquel les
entreprises peuvent engager des démarches sociétales
fédératrices, tant pour les salariés que pour les
investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront
sa valeur économique, sociale et écologique.
Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable
Conception  réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard
Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable.
La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce
équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels,
ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc.
Avec le soutien de :
Pour en savoir plus : www.commercequitable.org
Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du
développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères
(dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de
la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement.
PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne
contact : plate-forme@commercequitable.org
Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des
déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la
preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un
outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde.
Pascal Canfin et les acteurs de commerce
équitable au Forum Convergences 2013
En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade
Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont
proposé une définition commune du commerce équitable :
Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à
l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation
responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays
du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde.
« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans
le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures
conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs
marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce
équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les
producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans
les règles et pratiques du commerce international conventionnel ».
Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des
conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour
cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en
vente sur les marchés occidentaux :
L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient
aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes
surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en
reçoivent qu’une très faible partie.
La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une
instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs
en sont les premières victimes.
Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont
brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries
hautement mécanisées.
Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres.
Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs
et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec
comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble,
ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits
producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement
économique et social de leurs communautés tout en préservant
l’environnement.
Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme
instrument de développement et de renforcement des groupements
de paysans et d’artisans dans les pays du Sud.
Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ?
Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons
de répondre.
Près de 1  500 groupements de producteurs
bénéficient du commerce équitable dans le
monde et ce, de manière très concrète par :
L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus
stables, y compris sur les marchés locaux
Le renforcement de leurs capacités
organisationnelles, financières, administratives et
commerciales
Une capacité accrue à influencer favorablement les
politiques publiques locales
Le développement de leurs investissements
productifs (outils de transformation, entrepôts de
stockage, etc.)
La formation des producteurs et des travailleurs
(hommes et femmes) : techniques agroécologiques,
adaptation des pratiques au changement
climatique, etc.
L’adoption de structures de gestion démocratiques
La promotion de pratiques de production durables
(cultures agroécologiques, orientation vers
l’agriculture biologique, etc.)
La création d’activités économiques par la
valorisation des savoir-faire traditionnels
Le maintien et le développement des emplois sur
les territoires ruraux
Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda,
le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des
communautés entières regroupant parfois des
milliers de familles voient ainsi leurs conditions de
vie s’améliorer.
Et chacune d’elles a une histoire à raconter.
Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes,
qui sont reconnues pour leur engagement dans
la vie de leurs communautés, des paysans, qui
préservent leurs terres...
Avant toute chose, le commerce équitable,
c’est cela.
La vie qui avance, la misère qui recule, la planète
qui respire.
« Le commerce équitable est un levier
vertueux, qui tire la mondialisation vers
le haut, vers plus de justice et un meilleur
respect de l’environnement. Dans les pays du
Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux
autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet
structurant, très positif, du commerce équitable. »
Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre
des Affaires étrangères, chargé du Développement
« Le commerce équitable est un modèle dont il
faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs
et, de fait, contribue de manière significative à
la réduction de la pauvreté et au développement
rural. C’est une vraie source d’espoir. »
Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations-
Unies sur le droit à l’alimentation
« Le commerce équitable fait la différence !
Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail
des enfants. Il permet aux petits producteurs du
Sud d’introduire des méthodes de production
agricole durable et améliore la qualité de leurs
produits. »
Martin Schulz, Président du Parlement européen
« Le commerce équitable est pour nous un
vecteur incontournable de notre engagement
responsable. Il relie les enjeux de développement
durable et de RSE au service d’une performance
économique, sociale et environnementale. »
Christophe Lambert, Président - directeur général de
TDV Industries
« Le commerce équitable permet de renforcer les
organisations de producteurs dans les pays et les
territoires. Leur rôle en matière de développement
économique et social est primordial. Plus d’équité
amène à modifier les règles de pouvoirs ».
Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et
Vétérinaires Sans Frontières
Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système
actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards
de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les
territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable
représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des
entreprises.
En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité,
nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement
et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous :
Pour les collectivités
territoriales, les administrations
et les établissements publics
Le commerce équitable doit être considéré comme
l’un des piliers de politiques publiques plus
durables et responsables.
Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation
citoyenne, l’aide publique au développement,
l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats
ou la consommation, le commerce équitable offre
en effet des perspectives et des opportunités pour
les administrations et les établissements publics
(hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager
sur la voie du développement durable et de la
modernité. Le commerce équitable est un instrument
efficace pour le développement de votre Agenda 21,
de votre politique d’achats responsables et de vos
politiques de coopération décentralisée.
Pour les entreprises
Le commerce équitable est la voie privilégiée pour
développer des pratiques d’achat responsables et
durables (tant au niveau des achats productifs que
des fournitures ou des consommables).
Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de
votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des
Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et
certifications (telles que la SA 8 000).
Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son
efficacité, c’est un axe fort autour duquel les
entreprises peuvent engager des démarches sociétales
fédératrices, tant pour les salariés que pour les
investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront
sa valeur économique, sociale et écologique.
Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable
Conception  réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard
Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable.
La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce
équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels,
ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc.
Avec le soutien de :
Pour en savoir plus : www.commercequitable.org
Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du
développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères
(dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de
la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement.
PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne
contact : plate-forme@commercequitable.org
Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des
déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.
Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la
preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un
outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde.
Pascal Canfin et les acteurs de commerce
équitable au Forum Convergences 2013

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Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel ». Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en vente sur les marchés occidentaux : L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en reçoivent qu’une très faible partie. La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs en sont les premières victimes. Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries hautement mécanisées. Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres. Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble, ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement économique et social de leurs communautés tout en préservant l’environnement. Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme instrument de développement et de renforcement des groupements de paysans et d’artisans dans les pays du Sud. Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ? Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons de répondre. Près de 1  500 groupements de producteurs bénéficient du commerce équitable dans le monde et ce, de manière très concrète par : L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus stables, y compris sur les marchés locaux Le renforcement de leurs capacités organisationnelles, financières, administratives et commerciales Une capacité accrue à influencer favorablement les politiques publiques locales Le développement de leurs investissements productifs (outils de transformation, entrepôts de stockage, etc.) La formation des producteurs et des travailleurs (hommes et femmes) : techniques agroécologiques, adaptation des pratiques au changement climatique, etc. L’adoption de structures de gestion démocratiques La promotion de pratiques de production durables (cultures agroécologiques, orientation vers l’agriculture biologique, etc.) La création d’activités économiques par la valorisation des savoir-faire traditionnels Le maintien et le développement des emplois sur les territoires ruraux Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda, le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des communautés entières regroupant parfois des milliers de familles voient ainsi leurs conditions de vie s’améliorer. Et chacune d’elles a une histoire à raconter. Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes, qui sont reconnues pour leur engagement dans la vie de leurs communautés, des paysans, qui préservent leurs terres... Avant toute chose, le commerce équitable, c’est cela. La vie qui avance, la misère qui recule, la planète qui respire. « Le commerce équitable est un levier vertueux, qui tire la mondialisation vers le haut, vers plus de justice et un meilleur respect de l’environnement. Dans les pays du Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet structurant, très positif, du commerce équitable. » Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement « Le commerce équitable est un modèle dont il faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs et, de fait, contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement rural. C’est une vraie source d’espoir. » Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations- Unies sur le droit à l’alimentation « Le commerce équitable fait la différence ! Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail des enfants. Il permet aux petits producteurs du Sud d’introduire des méthodes de production agricole durable et améliore la qualité de leurs produits. » Martin Schulz, Président du Parlement européen « Le commerce équitable est pour nous un vecteur incontournable de notre engagement responsable. Il relie les enjeux de développement durable et de RSE au service d’une performance économique, sociale et environnementale. » Christophe Lambert, Président - directeur général de TDV Industries « Le commerce équitable permet de renforcer les organisations de producteurs dans les pays et les territoires. Leur rôle en matière de développement économique et social est primordial. Plus d’équité amène à modifier les règles de pouvoirs ». Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des entreprises. En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité, nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous : Pour les collectivités territoriales, les administrations et les établissements publics Le commerce équitable doit être considéré comme l’un des piliers de politiques publiques plus durables et responsables. Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation citoyenne, l’aide publique au développement, l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats ou la consommation, le commerce équitable offre en effet des perspectives et des opportunités pour les administrations et les établissements publics (hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager sur la voie du développement durable et de la modernité. Le commerce équitable est un instrument efficace pour le développement de votre Agenda 21, de votre politique d’achats responsables et de vos politiques de coopération décentralisée. Pour les entreprises Le commerce équitable est la voie privilégiée pour développer des pratiques d’achat responsables et durables (tant au niveau des achats productifs que des fournitures ou des consommables). Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et certifications (telles que la SA 8 000). Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son efficacité, c’est un axe fort autour duquel les entreprises peuvent engager des démarches sociétales fédératrices, tant pour les salariés que pour les investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront sa valeur économique, sociale et écologique. Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable Conception réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable. La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels, ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc. Avec le soutien de : Pour en savoir plus : www.commercequitable.org Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères (dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement. PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne contact : plate-forme@commercequitable.org Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde. Pascal Canfin et les acteurs de commerce équitable au Forum Convergences 2013
  • 2. En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont proposé une définition commune du commerce équitable : Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde. « Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel ». Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en vente sur les marchés occidentaux : L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en reçoivent qu’une très faible partie. La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs en sont les premières victimes. Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries hautement mécanisées. Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres. Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble, ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement économique et social de leurs communautés tout en préservant l’environnement. Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme instrument de développement et de renforcement des groupements de paysans et d’artisans dans les pays du Sud. Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ? Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons de répondre. Près de 1  500 groupements de producteurs bénéficient du commerce équitable dans le monde et ce, de manière très concrète par : L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus stables, y compris sur les marchés locaux Le renforcement de leurs capacités organisationnelles, financières, administratives et commerciales Une capacité accrue à influencer favorablement les politiques publiques locales Le développement de leurs investissements productifs (outils de transformation, entrepôts de stockage, etc.) La formation des producteurs et des travailleurs (hommes et femmes) : techniques agroécologiques, adaptation des pratiques au changement climatique, etc. L’adoption de structures de gestion démocratiques La promotion de pratiques de production durables (cultures agroécologiques, orientation vers l’agriculture biologique, etc.) La création d’activités économiques par la valorisation des savoir-faire traditionnels Le maintien et le développement des emplois sur les territoires ruraux Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda, le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des communautés entières regroupant parfois des milliers de familles voient ainsi leurs conditions de vie s’améliorer. Et chacune d’elles a une histoire à raconter. Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes, qui sont reconnues pour leur engagement dans la vie de leurs communautés, des paysans, qui préservent leurs terres... Avant toute chose, le commerce équitable, c’est cela. La vie qui avance, la misère qui recule, la planète qui respire. « Le commerce équitable est un levier vertueux, qui tire la mondialisation vers le haut, vers plus de justice et un meilleur respect de l’environnement. Dans les pays du Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet structurant, très positif, du commerce équitable. » Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement « Le commerce équitable est un modèle dont il faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs et, de fait, contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement rural. C’est une vraie source d’espoir. » Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations- Unies sur le droit à l’alimentation « Le commerce équitable fait la différence ! Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail des enfants. Il permet aux petits producteurs du Sud d’introduire des méthodes de production agricole durable et améliore la qualité de leurs produits. » Martin Schulz, Président du Parlement européen « Le commerce équitable est pour nous un vecteur incontournable de notre engagement responsable. Il relie les enjeux de développement durable et de RSE au service d’une performance économique, sociale et environnementale. » Christophe Lambert, Président - directeur général de TDV Industries « Le commerce équitable permet de renforcer les organisations de producteurs dans les pays et les territoires. Leur rôle en matière de développement économique et social est primordial. Plus d’équité amène à modifier les règles de pouvoirs ». Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des entreprises. En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité, nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous : Pour les collectivités territoriales, les administrations et les établissements publics Le commerce équitable doit être considéré comme l’un des piliers de politiques publiques plus durables et responsables. Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation citoyenne, l’aide publique au développement, l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats ou la consommation, le commerce équitable offre en effet des perspectives et des opportunités pour les administrations et les établissements publics (hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager sur la voie du développement durable et de la modernité. Le commerce équitable est un instrument efficace pour le développement de votre Agenda 21, de votre politique d’achats responsables et de vos politiques de coopération décentralisée. Pour les entreprises Le commerce équitable est la voie privilégiée pour développer des pratiques d’achat responsables et durables (tant au niveau des achats productifs que des fournitures ou des consommables). Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et certifications (telles que la SA 8 000). Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son efficacité, c’est un axe fort autour duquel les entreprises peuvent engager des démarches sociétales fédératrices, tant pour les salariés que pour les investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront sa valeur économique, sociale et écologique. Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable Conception réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable. La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels, ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc. Avec le soutien de : Pour en savoir plus : www.commercequitable.org Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères (dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement. PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne contact : plate-forme@commercequitable.org Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde. Pascal Canfin et les acteurs de commerce équitable au Forum Convergences 2013
  • 3. Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc. Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc. Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc. Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.), cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc. Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc. Services : Tourisme A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du commerce équitable. Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties. Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante : L’acheteur s’engage à : Payer un prix juste aux producteurs : le prix équitable doit couvrir tous les coûts de production et d’exploitation, y compris les coûts environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau de vie décent Garantir une relation commerciale qui s’inscrit dans la durée Garantir des conditions et des délais de paiement favorables (préfinancement) Financer des projets de développement : programmes sociaux et /ou investissements productifs en abondant un fond de développement consacré aux projets collectifs Soutenir les organisations de producteurs : financements, formation, renforcement des moyens, etc. Informer et sensibiliser les consommateurs-citoyens sur les enjeux de la consommation responsable, la solidarité internationale, le développement durable, etc. Les organisations de producteurs s’engagent à : Se structurer en organisations collectives transparentes et démocratiques (souvent des coopératives) Assurer des conditions de travail décentes au sein de l’organisation (adoption de code du travail, droits syndicaux et sociaux, sécurité, etc.) Veiller à l’égalité hommes / femmes Lutter contre les discriminations (raciales, religieuses, etc.) Proscrire le travail des enfants Protéger l’environnement : interdire les OGM et encourager l’agriculture biologique Mettre en place des projets collectifs au bénéfice de la communauté grâce au fond de développement Protéger les droits traditionnels des communautés locales Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels : Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une administration, une collectivité ou une association, on dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits équitables, synonyme d’achat responsable. Avec près de 7 000 références de produits disponibles, le commerce équitable n’est plus un secteur marginal, c’est une véritable économie qui s’est mise en place, une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à travers leur consommation à des modes de production plus responsables et plus durables. Comment assurer au consommateur que les produits qu’il achète garantissent effectivement ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie effectivement aux petits producteurs et à leurs familles ? En réponse à ces questions, les organisations de commerce équitable ont mis en place des labels et des systèmes de garanties privés, qui permettent de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués (acheteurs et producteurs) respectent bien ces engagements et, plus globalement, l’ensemble des principes du commerce équitable. Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent par leurs spécificités sectorielles (production agricole, artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle qu’ils imposent et le degré de prise en compte des critères de l’agriculture biologique. Mais, quelles que soient leurs particularités, tous ces labels garantissent : Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part, de rassurer les consommateurs et les acheteurs les plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes outils de mesure et de travail. Le commerce équitable, l’agriculture biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes des démarches de développement durable et proposent une meilleure prise en compte des questions environnementales ou sociales dans les filières économiques. L’agriculture biologique se positionne uniquement sur des critères environnementaux : interdiction de l’utilisation des pesticides et des herbicides chimiques et interdiction des OGM. Les labels de commerce éthique visent de leur côté à améliorer les conditions sociales et environnementales des producteurs du Sud. Mais les critères environnementaux ne sont pas aussi élevés que dans l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu de critères économiques. Le commerce équitable, enfin, se caractérise par son approche globale. C’est la seule démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du développement durable  : l’économique, le social et l’environnemental. Les conditions économiques du commerce équitable (prix juste payé sur la durée, préfinancement, prime pour projets collectifs, etc.) permettent de soutenir le développement des communautés locales dans les pays du Sud, d’améliorer les conditions de vie des producteurs et de leurs familles et de préserver les ressources environnementales. Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires et même se renforcer mutuellement. A titre d’exemple, aujourd’hui près de 70% des produits équitables sont aussi labellisés « Agriculture biologique ». Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types de labels dans chacune de ces démarches. Le mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir un peu plus, c’est de se rendre ici : Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ? Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci- sément. Aussi, une petite explication s’impose. Chiffre d’Affaires En moins de 10 ans (2003 - 2012), le chiffre d’affaires mondial du commerce équitable a été multiplié par 6 (de 1 à 6 milliards d’euros) Part de marché Dans certains pays d’Europe, les produits du commerce équitable ont atteint des parts de mar- ché très importantes  : en Suisse, par exemple, 50% des bananes ven- dues sont équitables. bénéficiaires dans le monde Près de 10 millions de personnes (les producteurs et leurs familles) bénéficient concrètement du commerce équitable dans le monde, par une augmentation de leurs revenus et un meilleur accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, etc.) En France Le commerce équitable en France, c’est un marché de plus de 400 millions d’euros. Près de 400 entreprises (hors distribution) proposent des produits équitables ; la plupart d’entre elles sont des PME innovantes, dynamiques et en croissance. Conscient de ces vertus, le gouvernement français a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en faveur du commerce équitable (2013-2017), qui prévoit notamment des actions concrètes pour informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de produits issus du commerce équitable. Actions concrêtes Le respect des grands principes du commerce équitable (les engagements évoqués ci-dessus) Des référentiels et des cahiers des charges transparents Des systèmes de vérification et de contrôle indépendants (tierce partie) www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de « commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro- écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises. De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des organisations du commerce équitable traditionnel. Les principaux labels de commerce équitable :
  • 4. Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc. Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc. Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc. Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.), cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc. Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc. Services : Tourisme A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du commerce équitable. Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties. Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante : L’acheteur s’engage à : Payer un prix juste aux producteurs : le prix équitable doit couvrir tous les coûts de production et d’exploitation, y compris les coûts environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau de vie décent Garantir une relation commerciale qui s’inscrit dans la durée Garantir des conditions et des délais de paiement favorables (préfinancement) Financer des projets de développement : programmes sociaux et /ou investissements productifs en abondant un fond de développement consacré aux projets collectifs Soutenir les organisations de producteurs : financements, formation, renforcement des moyens, etc. Informer et sensibiliser les consommateurs-citoyens sur les enjeux de la consommation responsable, la solidarité internationale, le développement durable, etc. Les organisations de producteurs s’engagent à : Se structurer en organisations collectives transparentes et démocratiques (souvent des coopératives) Assurer des conditions de travail décentes au sein de l’organisation (adoption de code du travail, droits syndicaux et sociaux, sécurité, etc.) Veiller à l’égalité hommes / femmes Lutter contre les discriminations (raciales, religieuses, etc.) Proscrire le travail des enfants Protéger l’environnement : interdire les OGM et encourager l’agriculture biologique Mettre en place des projets collectifs au bénéfice de la communauté grâce au fond de développement Protéger les droits traditionnels des communautés locales Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels : Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une administration, une collectivité ou une association, on dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits équitables, synonyme d’achat responsable. Avec près de 7 000 références de produits disponibles, le commerce équitable n’est plus un secteur marginal, c’est une véritable économie qui s’est mise en place, une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à travers leur consommation à des modes de production plus responsables et plus durables. Comment assurer au consommateur que les produits qu’il achète garantissent effectivement ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie effectivement aux petits producteurs et à leurs familles ? En réponse à ces questions, les organisations de commerce équitable ont mis en place des labels et des systèmes de garanties privés, qui permettent de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués (acheteurs et producteurs) respectent bien ces engagements et, plus globalement, l’ensemble des principes du commerce équitable. Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent par leurs spécificités sectorielles (production agricole, artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle qu’ils imposent et le degré de prise en compte des critères de l’agriculture biologique. Mais, quelles que soient leurs particularités, tous ces labels garantissent : Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part, de rassurer les consommateurs et les acheteurs les plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes outils de mesure et de travail. Le commerce équitable, l’agriculture biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes des démarches de développement durable et proposent une meilleure prise en compte des questions environnementales ou sociales dans les filières économiques. L’agriculture biologique se positionne uniquement sur des critères environnementaux : interdiction de l’utilisation des pesticides et des herbicides chimiques et interdiction des OGM. Les labels de commerce éthique visent de leur côté à améliorer les conditions sociales et environnementales des producteurs du Sud. Mais les critères environnementaux ne sont pas aussi élevés que dans l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu de critères économiques. Le commerce équitable, enfin, se caractérise par son approche globale. C’est la seule démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du développement durable  : l’économique, le social et l’environnemental. Les conditions économiques du commerce équitable (prix juste payé sur la durée, préfinancement, prime pour projets collectifs, etc.) permettent de soutenir le développement des communautés locales dans les pays du Sud, d’améliorer les conditions de vie des producteurs et de leurs familles et de préserver les ressources environnementales. Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires et même se renforcer mutuellement. A titre d’exemple, aujourd’hui près de 70% des produits équitables sont aussi labellisés « Agriculture biologique ». Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types de labels dans chacune de ces démarches. Le mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir un peu plus, c’est de se rendre ici : Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ? Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci- sément. Aussi, une petite explication s’impose. Chiffre d’Affaires En moins de 10 ans (2003 - 2012), le chiffre d’affaires mondial du commerce équitable a été multiplié par 6 (de 1 à 6 milliards d’euros) Part de marché Dans certains pays d’Europe, les produits du commerce équitable ont atteint des parts de mar- ché très importantes  : en Suisse, par exemple, 50% des bananes ven- dues sont équitables. bénéficiaires dans le monde Près de 10 millions de personnes (les producteurs et leurs familles) bénéficient concrètement du commerce équitable dans le monde, par une augmentation de leurs revenus et un meilleur accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, etc.) En France Le commerce équitable en France, c’est un marché de plus de 400 millions d’euros. Près de 400 entreprises (hors distribution) proposent des produits équitables ; la plupart d’entre elles sont des PME innovantes, dynamiques et en croissance. Conscient de ces vertus, le gouvernement français a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en faveur du commerce équitable (2013-2017), qui prévoit notamment des actions concrètes pour informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de produits issus du commerce équitable. Actions concrêtes Le respect des grands principes du commerce équitable (les engagements évoqués ci-dessus) Des référentiels et des cahiers des charges transparents Des systèmes de vérification et de contrôle indépendants (tierce partie) www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de « commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro- écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises. De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des organisations du commerce équitable traditionnel. Les principaux labels de commerce équitable :
  • 5. Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc. Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc. Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc. Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.), cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc. Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc. Services : Tourisme A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du commerce équitable. Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties. Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante : L’acheteur s’engage à : Payer un prix juste aux producteurs : le prix équitable doit couvrir tous les coûts de production et d’exploitation, y compris les coûts environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau de vie décent Garantir une relation commerciale qui s’inscrit dans la durée Garantir des conditions et des délais de paiement favorables (préfinancement) Financer des projets de développement : programmes sociaux et /ou investissements productifs en abondant un fond de développement consacré aux projets collectifs Soutenir les organisations de producteurs : financements, formation, renforcement des moyens, etc. Informer et sensibiliser les consommateurs-citoyens sur les enjeux de la consommation responsable, la solidarité internationale, le développement durable, etc. Les organisations de producteurs s’engagent à : Se structurer en organisations collectives transparentes et démocratiques (souvent des coopératives) Assurer des conditions de travail décentes au sein de l’organisation (adoption de code du travail, droits syndicaux et sociaux, sécurité, etc.) Veiller à l’égalité hommes / femmes Lutter contre les discriminations (raciales, religieuses, etc.) Proscrire le travail des enfants Protéger l’environnement : interdire les OGM et encourager l’agriculture biologique Mettre en place des projets collectifs au bénéfice de la communauté grâce au fond de développement Protéger les droits traditionnels des communautés locales Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels : Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une administration, une collectivité ou une association, on dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits équitables, synonyme d’achat responsable. Avec près de 7 000 références de produits disponibles, le commerce équitable n’est plus un secteur marginal, c’est une véritable économie qui s’est mise en place, une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à travers leur consommation à des modes de production plus responsables et plus durables. Comment assurer au consommateur que les produits qu’il achète garantissent effectivement ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie effectivement aux petits producteurs et à leurs familles ? En réponse à ces questions, les organisations de commerce équitable ont mis en place des labels et des systèmes de garanties privés, qui permettent de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués (acheteurs et producteurs) respectent bien ces engagements et, plus globalement, l’ensemble des principes du commerce équitable. Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent par leurs spécificités sectorielles (production agricole, artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle qu’ils imposent et le degré de prise en compte des critères de l’agriculture biologique. Mais, quelles que soient leurs particularités, tous ces labels garantissent : Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part, de rassurer les consommateurs et les acheteurs les plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes outils de mesure et de travail. Le commerce équitable, l’agriculture biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes des démarches de développement durable et proposent une meilleure prise en compte des questions environnementales ou sociales dans les filières économiques. L’agriculture biologique se positionne uniquement sur des critères environnementaux : interdiction de l’utilisation des pesticides et des herbicides chimiques et interdiction des OGM. Les labels de commerce éthique visent de leur côté à améliorer les conditions sociales et environnementales des producteurs du Sud. Mais les critères environnementaux ne sont pas aussi élevés que dans l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu de critères économiques. Le commerce équitable, enfin, se caractérise par son approche globale. C’est la seule démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du développement durable  : l’économique, le social et l’environnemental. Les conditions économiques du commerce équitable (prix juste payé sur la durée, préfinancement, prime pour projets collectifs, etc.) permettent de soutenir le développement des communautés locales dans les pays du Sud, d’améliorer les conditions de vie des producteurs et de leurs familles et de préserver les ressources environnementales. Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires et même se renforcer mutuellement. A titre d’exemple, aujourd’hui près de 70% des produits équitables sont aussi labellisés « Agriculture biologique ». Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types de labels dans chacune de ces démarches. Le mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir un peu plus, c’est de se rendre ici : Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ? Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci- sément. Aussi, une petite explication s’impose. Chiffre d’Affaires En moins de 10 ans (2003 - 2012), le chiffre d’affaires mondial du commerce équitable a été multiplié par 6 (de 1 à 6 milliards d’euros) Part de marché Dans certains pays d’Europe, les produits du commerce équitable ont atteint des parts de mar- ché très importantes  : en Suisse, par exemple, 50% des bananes ven- dues sont équitables. bénéficiaires dans le monde Près de 10 millions de personnes (les producteurs et leurs familles) bénéficient concrètement du commerce équitable dans le monde, par une augmentation de leurs revenus et un meilleur accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, etc.) En France Le commerce équitable en France, c’est un marché de plus de 400 millions d’euros. Près de 400 entreprises (hors distribution) proposent des produits équitables ; la plupart d’entre elles sont des PME innovantes, dynamiques et en croissance. Conscient de ces vertus, le gouvernement français a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en faveur du commerce équitable (2013-2017), qui prévoit notamment des actions concrètes pour informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de produits issus du commerce équitable. Actions concrêtes Le respect des grands principes du commerce équitable (les engagements évoqués ci-dessus) Des référentiels et des cahiers des charges transparents Des systèmes de vérification et de contrôle indépendants (tierce partie) www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de « commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro- écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises. De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des organisations du commerce équitable traditionnel. Les principaux labels de commerce équitable :
  • 6. Produits alimentaires : fruits frais, café, thé, fruits secs, riz, miel, céréales, épices, huiles, etc. Produits alimentaires transformés : chocolat, chips, plats préparés, desserts, confiseries, glaces, etc. Boissons : jus de fruits, vins, bières, spiritueux, etc. Hors alimentaire : textiles (vêtements de travail, linge de maison, vêtements enfants et adultes, etc.), cosmétiques, fleurs, sacs et accessoires, etc. Artisanat : bijoux, décorations, meubles, accessoires, etc. Services : Tourisme A l’échelle du marché mondial, le commerce équitable ne représente qu’une part très modeste des échanges internationaux (moins de 1%). Cependant, ses impacts positifs pour les producteurs et leur environnement sont eux bien visibles et sa croissance importante de ces dernières années témoigne du réel potentiel du commerce équitable. Concrètement, la mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles et de procédures sont fixées, qui précise formellement les engagements de chacune des parties. Schématiquement ce partenariat fonctionne de la manière suivante : L’acheteur s’engage à : Payer un prix juste aux producteurs : le prix équitable doit couvrir tous les coûts de production et d’exploitation, y compris les coûts environnementaux, et assurer aux producteurs un niveau de vie décent Garantir une relation commerciale qui s’inscrit dans la durée Garantir des conditions et des délais de paiement favorables (préfinancement) Financer des projets de développement : programmes sociaux et /ou investissements productifs en abondant un fond de développement consacré aux projets collectifs Soutenir les organisations de producteurs : financements, formation, renforcement des moyens, etc. Informer et sensibiliser les consommateurs-citoyens sur les enjeux de la consommation responsable, la solidarité internationale, le développement durable, etc. Les organisations de producteurs s’engagent à : Se structurer en organisations collectives transparentes et démocratiques (souvent des coopératives) Assurer des conditions de travail décentes au sein de l’organisation (adoption de code du travail, droits syndicaux et sociaux, sécurité, etc.) Veiller à l’égalité hommes / femmes Lutter contre les discriminations (raciales, religieuses, etc.) Proscrire le travail des enfants Protéger l’environnement : interdire les OGM et encourager l’agriculture biologique Mettre en place des projets collectifs au bénéfice de la communauté grâce au fond de développement Protéger les droits traditionnels des communautés locales Si, le commerce équitable est principalement connu dans le domaine des produits alimentaires de consommation courante (le café et le chocolat notamment), on trouve aujourd’hui des produits équitables dans une très large gamme de secteurs à destination des ménages, bien sûr, mais aussi des entreprises et des professionnels : Ainsi, qu’on soit un particulier, une entreprise, une administration, une collectivité ou une association, on dispose aujourd’hui d’un très large choix de produits équitables, synonyme d’achat responsable. Avec près de 7 000 références de produits disponibles, le commerce équitable n’est plus un secteur marginal, c’est une véritable économie qui s’est mise en place, une alternative crédible pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à travers leur consommation à des modes de production plus responsables et plus durables. Comment assurer au consommateur que les produits qu’il achète garantissent effectivement ces dynamiques vertueuses ? Comment attester que le prix qu’il paye pour ce produit équitable bénéficie effectivement aux petits producteurs et à leurs familles ? En réponse à ces questions, les organisations de commerce équitable ont mis en place des labels et des systèmes de garanties privés, qui permettent de contrôler que l’ensemble des acteurs impliqués (acheteurs et producteurs) respectent bien ces engagements et, plus globalement, l’ensemble des principes du commerce équitable. Il existe aujourd’hui plusieurs labels privés de commerce équitable (Fairtrade Max Havelaar, Ecocert Equitable, WFTO, Bio Equitable, etc.), qui se distinguent par leurs spécificités sectorielles (production agricole, artisanat, cosmétiques, etc.), les types de contrôle qu’ils imposent et le degré de prise en compte des critères de l’agriculture biologique. Mais, quelles que soient leurs particularités, tous ces labels garantissent : Ainsi organisés, ces systèmes permettent, d’une part, de rassurer les consommateurs et les acheteurs les plus exigeants et, d’autre part, de s’assurer que tous les acteurs qui se revendiquent du commerce équitable partagent les mêmes concepts et utilisent les mêmes outils de mesure et de travail. Le commerce équitable, l’agriculture biologiqueetlecommerceéthiquesonttoutes des démarches de développement durable et proposent une meilleure prise en compte des questions environnementales ou sociales dans les filières économiques. L’agriculture biologique se positionne uniquement sur des critères environnementaux : interdiction de l’utilisation des pesticides et des herbicides chimiques et interdiction des OGM. Les labels de commerce éthique visent de leur côté à améliorer les conditions sociales et environnementales des producteurs du Sud. Mais les critères environnementaux ne sont pas aussi élevés que dans l’agriculture biologique et il n’y a pas ou peu de critères économiques. Le commerce équitable, enfin, se caractérise par son approche globale. C’est la seule démarche, qui s’appuie sur les 3 piliers du développement durable  : l’économique, le social et l’environnemental. Les conditions économiques du commerce équitable (prix juste payé sur la durée, préfinancement, prime pour projets collectifs, etc.) permettent de soutenir le développement des communautés locales dans les pays du Sud, d’améliorer les conditions de vie des producteurs et de leurs familles et de préserver les ressources environnementales. Cesdémarchespeuventêtrecomplémentaires et même se renforcer mutuellement. A titre d’exemple, aujourd’hui près de 70% des produits équitables sont aussi labellisés « Agriculture biologique ». Soulignons enfin qu’il existe plusieurs types de labels dans chacune de ces démarches. Le mieux, dès lors, pour celui qui veut en savoir un peu plus, c’est de se rendre ici : Commerce équitable ? Production biologique ? Développement durable ? Ces différentes appellations recouvrent des notions qu’il est souvent difficile de distinguer préci- sément. Aussi, une petite explication s’impose. Chiffre d’Affaires En moins de 10 ans (2003 - 2012), le chiffre d’affaires mondial du commerce équitable a été multiplié par 6 (de 1 à 6 milliards d’euros) Part de marché Dans certains pays d’Europe, les produits du commerce équitable ont atteint des parts de mar- ché très importantes  : en Suisse, par exemple, 50% des bananes ven- dues sont équitables. bénéficiaires dans le monde Près de 10 millions de personnes (les producteurs et leurs familles) bénéficient concrètement du commerce équitable dans le monde, par une augmentation de leurs revenus et un meilleur accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, etc.) En France Le commerce équitable en France, c’est un marché de plus de 400 millions d’euros. Près de 400 entreprises (hors distribution) proposent des produits équitables ; la plupart d’entre elles sont des PME innovantes, dynamiques et en croissance. Conscient de ces vertus, le gouvernement français a lancé en avril 2013 le Plan d’action national en faveur du commerce équitable (2013-2017), qui prévoit notamment des actions concrètes pour informer et sensibiliser les citoyens à l’achat de produits issus du commerce équitable. Actions concrêtes Le respect des grands principes du commerce équitable (les engagements évoqués ci-dessus) Des référentiels et des cahiers des charges transparents Des systèmes de vérification et de contrôle indépendants (tierce partie) www.commercequitable.org/ressources/les-labels.html Depuis quelques années, on assiste dans toute l’Europe au développement d’initiatives de « commerce équitable local », visant notamment à renforcer les filières de l’agriculture agro- écologique. Cette extension des frontières géographiques du commerce équitable, parfois appelé « commerce solidaire », répond aux attentes des consommateurs comme des entreprises. De nombreux projets de commerce équitable local voient d’ailleurs le jour avec l’appui des organisations du commerce équitable traditionnel. Les principaux labels de commerce équitable :
  • 7. En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont proposé une définition commune du commerce équitable : Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde. « Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel ». Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en vente sur les marchés occidentaux : L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en reçoivent qu’une très faible partie. La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs en sont les premières victimes. Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries hautement mécanisées. Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres. Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble, ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement économique et social de leurs communautés tout en préservant l’environnement. Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme instrument de développement et de renforcement des groupements de paysans et d’artisans dans les pays du Sud. Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ? Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons de répondre. Près de 1  500 groupements de producteurs bénéficient du commerce équitable dans le monde et ce, de manière très concrète par : L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus stables, y compris sur les marchés locaux Le renforcement de leurs capacités organisationnelles, financières, administratives et commerciales Une capacité accrue à influencer favorablement les politiques publiques locales Le développement de leurs investissements productifs (outils de transformation, entrepôts de stockage, etc.) La formation des producteurs et des travailleurs (hommes et femmes) : techniques agroécologiques, adaptation des pratiques au changement climatique, etc. L’adoption de structures de gestion démocratiques La promotion de pratiques de production durables (cultures agroécologiques, orientation vers l’agriculture biologique, etc.) La création d’activités économiques par la valorisation des savoir-faire traditionnels Le maintien et le développement des emplois sur les territoires ruraux Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda, le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des communautés entières regroupant parfois des milliers de familles voient ainsi leurs conditions de vie s’améliorer. Et chacune d’elles a une histoire à raconter. Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes, qui sont reconnues pour leur engagement dans la vie de leurs communautés, des paysans, qui préservent leurs terres... Avant toute chose, le commerce équitable, c’est cela. La vie qui avance, la misère qui recule, la planète qui respire. « Le commerce équitable est un levier vertueux, qui tire la mondialisation vers le haut, vers plus de justice et un meilleur respect de l’environnement. Dans les pays du Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet structurant, très positif, du commerce équitable. » Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement « Le commerce équitable est un modèle dont il faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs et, de fait, contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement rural. C’est une vraie source d’espoir. » Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations- Unies sur le droit à l’alimentation « Le commerce équitable fait la différence ! Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail des enfants. Il permet aux petits producteurs du Sud d’introduire des méthodes de production agricole durable et améliore la qualité de leurs produits. » Martin Schulz, Président du Parlement européen « Le commerce équitable est pour nous un vecteur incontournable de notre engagement responsable. Il relie les enjeux de développement durable et de RSE au service d’une performance économique, sociale et environnementale. » Christophe Lambert, Président - directeur général de TDV Industries « Le commerce équitable permet de renforcer les organisations de producteurs dans les pays et les territoires. Leur rôle en matière de développement économique et social est primordial. Plus d’équité amène à modifier les règles de pouvoirs ». Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des entreprises. En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité, nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous : Pour les collectivités territoriales, les administrations et les établissements publics Le commerce équitable doit être considéré comme l’un des piliers de politiques publiques plus durables et responsables. Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation citoyenne, l’aide publique au développement, l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats ou la consommation, le commerce équitable offre en effet des perspectives et des opportunités pour les administrations et les établissements publics (hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager sur la voie du développement durable et de la modernité. Le commerce équitable est un instrument efficace pour le développement de votre Agenda 21, de votre politique d’achats responsables et de vos politiques de coopération décentralisée. Pour les entreprises Le commerce équitable est la voie privilégiée pour développer des pratiques d’achat responsables et durables (tant au niveau des achats productifs que des fournitures ou des consommables). Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et certifications (telles que la SA 8 000). Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son efficacité, c’est un axe fort autour duquel les entreprises peuvent engager des démarches sociétales fédératrices, tant pour les salariés que pour les investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront sa valeur économique, sociale et écologique. Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable Conception réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable. La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels, ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc. Avec le soutien de : Pour en savoir plus : www.commercequitable.org Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères (dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement. PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne contact : plate-forme@commercequitable.org Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde. Pascal Canfin et les acteurs de commerce équitable au Forum Convergences 2013
  • 8. En 2001, les principales fédérations internationales du commerce équitable (la World Fair Trade Organisation - WFTO, la Fairtrade International et l’European Fair Trade Association - EFTA) ont proposé une définition commune du commerce équitable : Le commerce équitable doit être appréhendé comme une démarche citoyenne, qui se place à l’intersection de la solidarité internationale, du développement durable, de la consommation responsable, de l’économie sociale et solidaire et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Ensemble, des mouvements citoyens, des entreprises innovantes et des ONGs d’appui aux pays du Sud travaillent pour développer le commerce équitable dans les régions les plus pauvres du monde. « Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel ». Des centaines de millions de personnes sur la planète travaillent dans des conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires pour cultiver ou fabriquer des matières premières et des biens, qui sont mis en vente sur les marchés occidentaux : L’essentiel du prix que nous payons pour ces marchandises revient aux intermédiaires (acheteurs internationaux, distributeurs, grandes surfaces) tandis que les paysans et travailleurs, qui les ont produits, n’en reçoivent qu’une très faible partie. La spéculation sur les matières premières agricoles est à l’origine d’une instabilité démesurée des cours internationaux et les petits producteurs en sont les premières victimes. Travaillant essentiellement à la main, petits producteurs et artisans sont brutalement exposés à la concurrence de nos agricultures et industries hautement mécanisées. Le commerce équitable est né du refus de ces déséquilibres. Fondé au milieu des années 1960, ce mouvement porté par des ONGs et des organisations de producteurs des pays du Sud s’est affirmé avec comme principe fondateur «  le commerce, pas la charité  ». Ensemble, ils ont imaginé un modèle d’échanges innovant, qui garantit aux petits producteurs un prix juste et contribue efficacement au développement économique et social de leurs communautés tout en préservant l’environnement. Aujourd’hui, le commerce équitable a prouvé son efficacité comme instrument de développement et de renforcement des groupements de paysans et d’artisans dans les pays du Sud. Comment ça marche ? Au bénéfice de qui ? Pour faire quoi ? Ce sont là quelques unes des questions auxquelles nous nous proposons de répondre. Près de 1  500 groupements de producteurs bénéficient du commerce équitable dans le monde et ce, de manière très concrète par : L’accès à des marchés plus rémunérateurs et plus stables, y compris sur les marchés locaux Le renforcement de leurs capacités organisationnelles, financières, administratives et commerciales Une capacité accrue à influencer favorablement les politiques publiques locales Le développement de leurs investissements productifs (outils de transformation, entrepôts de stockage, etc.) La formation des producteurs et des travailleurs (hommes et femmes) : techniques agroécologiques, adaptation des pratiques au changement climatique, etc. L’adoption de structures de gestion démocratiques La promotion de pratiques de production durables (cultures agroécologiques, orientation vers l’agriculture biologique, etc.) La création d’activités économiques par la valorisation des savoir-faire traditionnels Le maintien et le développement des emplois sur les territoires ruraux Du Vietnam à la Bolivie, en passant par l’Ouganda, le Maroc, le Mexique, l’Inde ou les Philippines, des communautés entières regroupant parfois des milliers de familles voient ainsi leurs conditions de vie s’améliorer. Et chacune d’elles a une histoire à raconter. Desenfantsquidécouvrent l’école,desfemmes, qui sont reconnues pour leur engagement dans la vie de leurs communautés, des paysans, qui préservent leurs terres... Avant toute chose, le commerce équitable, c’est cela. La vie qui avance, la misère qui recule, la planète qui respire. « Le commerce équitable est un levier vertueux, qui tire la mondialisation vers le haut, vers plus de justice et un meilleur respect de l’environnement. Dans les pays du Sud, sur le café, le cacao, le coton et de nombreux autres produits, nous voyons à l’œuvre cet effet structurant, très positif, du commerce équitable. » Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement « Le commerce équitable est un modèle dont il faut s’inspirer. Il bénéficie aux petits producteurs et, de fait, contribue de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement rural. C’est une vraie source d’espoir. » Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations- Unies sur le droit à l’alimentation « Le commerce équitable fait la différence ! Il contribue à lutter contre l’esclavage et le travail des enfants. Il permet aux petits producteurs du Sud d’introduire des méthodes de production agricole durable et améliore la qualité de leurs produits. » Martin Schulz, Président du Parlement européen « Le commerce équitable est pour nous un vecteur incontournable de notre engagement responsable. Il relie les enjeux de développement durable et de RSE au service d’une performance économique, sociale et environnementale. » Christophe Lambert, Président - directeur général de TDV Industries « Le commerce équitable permet de renforcer les organisations de producteurs dans les pays et les territoires. Leur rôle en matière de développement économique et social est primordial. Plus d’équité amène à modifier les règles de pouvoirs ». Frédéric Apollin, Directeur de l’ONG Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières Les multiples crises économiques, financières et environnementales démontrent clairement les limites du système actuel et son incapacité à répondre aux grands enjeux de l’humanité dans les décennies à venir : nourrir 9 milliards de personnes en 2050, faire face aux conséquences du changement climatique et développer des emplois sur les territoires pour réduire les inégalités et la pauvreté. Or, la preuve est faite aujourd’hui que le commerce équitable représente une alternative crédible, qui permet d’enrichir et d’améliorer les politiques publiques et les pratiques des entreprises. En achetant des produits issus du commerce équitable pour nous, notre entreprise ou notre collectivité, nous faisons le choix d’une économie, qui conjugue qualité et responsabilité, protection de l’environnement et solidarité. Un geste simple et efficace, à la portée de tous : Pour les collectivités territoriales, les administrations et les établissements publics Le commerce équitable doit être considéré comme l’un des piliers de politiques publiques plus durables et responsables. Efficientdansdesdomainesaussidiversquel’éducation citoyenne, l’aide publique au développement, l’économie sociale et solidaire, la RSE, les achats ou la consommation, le commerce équitable offre en effet des perspectives et des opportunités pour les administrations et les établissements publics (hôpitaux, universités, etc.), qui souhaitent s’engager sur la voie du développement durable et de la modernité. Le commerce équitable est un instrument efficace pour le développement de votre Agenda 21, de votre politique d’achats responsables et de vos politiques de coopération décentralisée. Pour les entreprises Le commerce équitable est la voie privilégiée pour développer des pratiques d’achat responsables et durables (tant au niveau des achats productifs que des fournitures ou des consommables). Il s’inscrit naturellement dans la mise en place de votre stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou de normes (telles que l’ISO 26 000) et certifications (telles que la SA 8 000). Enfin, par sa notoriété, sa transparence et son efficacité, c’est un axe fort autour duquel les entreprises peuvent engager des démarches sociétales fédératrices, tant pour les salariés que pour les investisseurs et les partenaires, qui lui reconnaîtront sa valeur économique, sociale et écologique. Photos : © Max Havelaar France, Fédération Artisans du Monde, Jardins de Gaïa, Alter Eco, Ethiquable, Fair[e] un monde équitable Conception réalisation : www.emilieroudier.com - Impression : Imprimerie Jean Bernard Cette brochure a été réalisée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable. La Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le collectif national de concertation et de coordination des acteurs de commerce équitable en France. Cette association à but non lucratif fédère les principaux acteurs français du secteur : entreprises, labels, ONG d’appui au Sud, distributeurs, acteurs d’éducation au développement, mouvements d’éducation populaire, etc. Avec le soutien de : Pour en savoir plus : www.commercequitable.org Cette brochure a été réalisée avec le soutien du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, du Ministère des affaires étrangères (dans le cadre du Plan d’action national en faveur du commerce équitable), de la région Ile-de-France et de l’Agence française de développement. PFCE - Jardin d’agronomie tropicale - 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94 736 Nogent-sur-Marne contact : plate-forme@commercequitable.org Le commerce international dans sa forme actuelle a tendance à générer des déséquilibres importants, qui creusent l’écart entre les plus riches et les plus pauvres. Pourtant, des alternatives crédibles existent. Ainsi, le commerce équitable fait la preuve chaque jour que des échanges internationaux mieux régulés peuvent être un outil efficace de réduction de la pauvreté et des inégalités dans le monde. Pascal Canfin et les acteurs de commerce équitable au Forum Convergences 2013