2. Plan de la presentation
• Introduction
• 1. Qu’est-ce que le «Burnout»?
Définitions du Burnout
Historique
Burnout et relations interpersonnelles: l’apport de Maslach
(1976)
Le «Maslach Burnout Inventory»
Données épidémiologiques
• 2. Symptomatologie
Les symptômes émotionnels
Les symptômes physiques
Les symptômes au plan de la cognition
2
3. Plan de la presentation (suite)
3. les causes du Burnout
4. processus de développement
5. La prévention
La prévention au plan individuel
La prévention au plan des organisations
Conclusion
Références
3
6. Définitions du Burnout
vocabulaire aérospatial
le risque d’échauffement brutal, voir de destruction, d’une fusée, provoqué par
l’épuisement de son carburant.
En anglais
« s’user »
« s’épuiser »,
« craquer en raison de demandes excessive d’énergie, de forces ou de ressources ».
6
7. Historique
• En 1974, Herbert Freudenberger, psychiatre et
psychothérapeute américain, a découvert le Burnout.
• Il dirigeait un centre de jour accueillant des
toxicomanes à New York. Cette clinique fonctionnait
essentiellement avec de jeunes bénévoles.
• Freudenberger a observé que ces jeunes gens
perdaient leur enthousiasme après un an d’activité et
présentaient:
▫ d’une part, des symptômes somatiques tels que des
maux de tête, des insomnies, de la fatigue, de
l’épuisement et,
▫ d’autre part, des réactions émotionnelles telles que
l’irritabilité, la colère…
7
8. • Freudenberger et Richardson (1980) définissent le «Burnout»
en ces termes:
8
9. « Burnout» et relations interpersonnelles:
l’apport de Maslach (1976)
C. Maslach (1976)
9
Maslach et Jackson (1981),
10. l'apport de Maslach réside essentiellement dans la mise en
évidence de trois éléments centraux du syndrome, à savoir :
l’épuisement éémmoottiioonnnneell
((ssttrreessss,, ffrruussttrraattiioonn,, mmaannqquuee ddee mmoottiivvaattiioonn))
llaa ddééppeerrssoonnnnaalliissaattiioonn
(( ddééttaacchheemmeenntt,, ddiissttaannccee,, iissoolleemmeenntt,, ccyynniissmmee,, rreejjeett))
LL’’éécchheecc ddee ll’’aaccccoommpplliisssseemmeenntt ppeerrssoonnnneell
((ddéévvaalloorriissaattiioonn,, aauuttoo--éévvaalluuaattiioonn nnééggaattiivvee))
10
13. Les multiples symptômes du Burnout
• Les troubles psychosomatiques
(fatigue, troubles d’endormissement, ulcères, douleurs musculosquelettiques, rythme
cardiaque plus élevé, élévation du taux de cholestérol, etc).
• Les troubles psychologiques
(comportements inhabituels , attitudes inhabituelles)
• Les conduites à risque
(la prise de drogues, la consommation régulière ou excessive d’alcool, etc).
• Les attitudes de type défensif
(comportements de résistance aux changements, une rigidité envers toute décision
nouvelle à prendre, etc).
• L’hyperactivité
(quand l’activité démesurée est associée à une inefficacité totale des efforts. Le temps
passé au travail est illimité mais les résultats sont inversement proportionnels au
temps passé au bureau, etc).
13
15. Modèle de Lee et Aschfort (1996),
15
Les facteurs personnels
Attentes élevées par
Dispositions personnelles
à l’idéalisation, au
perfectionnisme
Faible estime de soi
Névrotisme
Motivation
extrinsèque
rapport à
l’organisation et au
travail
Implication très
poussées au sein de
l’organisation
16. modèle de Karasek et Therell (1990)
16
Les facteurs
organisationnels
Les demandes Les ressources
17. ÉÉppuuiisseemmeenntt pprrooffeessssiioonnnneell
Détresse psychologique nécessairement lié
au travail
Manifestation de colère
Aucune idéation suicidaire
Fluctuation de poids négligeable
DDéépprreessssiioonn
Détresse psychologique qui n’est pas
nécessairement lié au travail
Absence de colère
Présence d’idéation suicidaire
Perte de l’appétit
17
18. Processus de développement
Le professeur Matthias Burisch du département de psychologie
de l’Université de Hambourg (Burisch 2005) propose un
processus de développement probant et facile à suivre dans les
études cliniques, par lequel il définit sept phase:
• Phase des signes avant-coureurs
• Phase de la réduction de l’engagement
• Phase des réactions émotionnelles
• Phase de la baisse des capacités cognitives
• Phase du déclin de la vie émotionnelle et sociale
• Phase des réactions psychosomatiques
• la Phase de la dépression et du désespoir
18
19. La prévention
• Prendre le temps de partager son vécu au travail et de ventiler ses
émotions.
• Identifier les manifestions psychologiques, comportementales et physiques
qui sont liés au stress.
• Agir directement sur les causes du stress.
• Maintenir un bon dialogue avec les collègues et les patrons.
• Fixer des objectifs de travail réalistes.
• Gestion efficace du travail: se donner un temps d’arrêt durant la journée.
• Éviter de devenir esclave de la technologie
• Style de vie sain
La prévention au plan
individuel
20. Favoriser le tissage d’un réseau social à
l’intérieur de l’entreprise.
Faire circuler l’information. Directives claires.
Clarifier les rôles de chacun.
comportement éthique
Élaboration et communication des valeurs de
l’entreprise.
Éviter la surcharge de travail.
Préciser les attentes et les mécanismes
d’évaluation de la performance.
Service d’aide aux employés.
Esprit de collégialité dans le processus de prise
de décision.
Accorder des temps de repos et encourager la
prise des vacances annuelles.
20
La prévention au plan de l’organisation
21. Conclusion
21
Le Burnout est une dépression dont les
causes sont liées au travail, qu’il s’agisse des
conditions de travail ou des difficultés
relationnelles. Parce que les causes sont
organisationnelles, cette situation doit être
prise en compte dans le cadre du travail,
même si elle nécessite parfois d’être étendue
à une prise en charge psychothérapeutique
des effets individuels.
22. Références
• PIERRE CANAOUI, ALINE MAURANGES, ANNE FORATIN, le Burnout à
l'hôpital : le syndrome d'épuisement professionnel des soignants. édition
MASSON 2008.
• ASSAAD EL AKREMI, SYLVIE GERRERO, JEAN PIERRE NEVEU,
comportement organisationnel, volume 2, 1ere édition, de BOECK, 2006.
• MADELEINE ESTRYN-BETTAT, stress et souffrance des soignants à
l'hôpital : reconnaissance, analyse et prévention. édition ESTEM 1997.
• A.LOROCQUE, association de psychologie du travail de langue française,
psychologie du travail et nouveaux milieux de travail: actes du 4eme
congres international de psychologie du travail de langue française ,
presses universitaire du Quebec 1987.
• DANIÈLE LEFEBVRE, Le Burnout ou l’épuisement professionnel des
soignants, PrimaryCare 2004;4: Nr. 46, PDF.
22
Hinweis der Redaktion
Le Bournout est un terme emprunté au vocabulaire aérospatial:
Il désigne le risque d’échauffement brutal, voir de destruction, d’une fusée, provoqué par l’épuisement de son carburant.
En anglais, Burnout, signifie « s’user », « s’épuiser », « craquer en raison de demandes excessive d’énergie, de forces ou de ressources ».
Le terme Burnout qualifie l’état d’une bougie , âpres avoir éclairer de longues heures, n’offre qu’une flamme discrète et faible. Il implique donc l’idée de combustion interne des professionnels.
Cette métaphore de la combustion est par fois illustrée par l’image de l’incendie d’un immeuble qui aurait brûlé totalement l’intérieur de l’habitation tout en laissant intacte la façade.
Selon Schaufeli et Enzman (1998) « L’épuisement professionnel est un état permanent, négatif, lié au travail chez des individus normaux ; il se caractérise essentiellement par une fatigue générale, du stress, un sentiment de diminution des compétences et d’une attitude dysfonctionnelle à l’égard du travail ».
Le karoshi est l’équivalent japonais du phénomène anglo-saxon de Burnout. Le karoshi ou « mort par la fatigue au travail » désigne un épuisement qui peut aboutir au suicide et à la mort. Ce syndrome dit « de mort par surmenage » est le degré absolu du Burnout. La mort résulte de la destruction des glandes surrénales. Celles-ci fonctionnent de façon intensive en période de stress puis, ne pouvant plus fournir les hormones, s’autodétruisent.
Selon Maslach (1976), le «Burnout» est surtout associé à la nature de l’environnement de travail, comme le milieu hospitalier, le milieu scolaire ou des services sociaux.
Maslach et Jackson (1981), définissent le « Burnout » comme un syndrome qui apparaît chez les individus impliqués professionnellement auprès d’autrui.
Le Burnout se caractérise par l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation, l’échec de l’accomplissement personnel. Ces signes caractéristiques ont été découverts par Christina Maslach, chercheuse américaine en psychologie social
l’épuisement émotionnel (stress, frustration, manque de motivation)
la dépersonnalisation ( détachement, distance, isolement, cynisme, rejet)
L’echec et la réduction de l’accomplissement personnel (dévalorisation, auto-évaluation négative)
L’épuisement émotionnel
La personne n’a plus d’énergie, elle se sent vidée. En fait, elle ressent un profond sentiment de fatigue émotionnelle et physique marquée par la hantise de devoir aller au travail. Le repos n’apporte pas l’amélioration espérée. Chaque nouvelle journée de travail est vécue comme un calvaire qu’il faut pourtant supporter. La personne éprouve des difficultés importantes à entrer en relation émotionnelle avec les autres, les proches, l’entourage familial ou l’environnement professionnel. Ce qui frappe au premier abord, chez certains individus épuisés, c’est l’impression de froideur, d’hyper contrôle.
La dépersonnalisation :
Elle renvoie à des attitudes impersonnelles, négatives, détachées, cyniques, méprisantes envers les personnes dont on a la charge ou la responsabilité : les élèves pour les enseignants, les malades pour les soignants, les clients pour les commerciaux, etc. La déshumanisation est diagnostiquée quand la personne devient négative envers ses collègues, ses clients ou ses patients.
L’échec de l’accomplissement personnel :
La dévalorisation de ses compétences et de son travail est la troisième caractéristique du Burnout. Un fort sentiment d’échec personnel, la croyance que les objectifs ne sont pas atteints, la diminution de l’estime de soi et du sentiment d’autoefficacité, la frustration au travail dominent. La personne a une vision très négative de sa vie professionnelle et personnelle qui apparaît comme un échec total. Elle pense avoir tout raté, aussi bien sa vie privée que son travail. Ce sentiment d’échec profond évoque fortement un état dépressif.
Le Maslach Burn-Out Inventory (MBI)
Le MBI est l’échelle d’auto-évaluation du Burn-Out au travail la plus utilisée. Elle existe sous plusieurs versions : le MBI-HSS (Human Service Survey), le MBI-ES (Educational Survey) et le MBI-GS (General Survey). Elles ne sont applicables que pour des personnes au travail et en contact avec du public ou des collègues. Dans sa version française elle comporte 22 items évalués en fréquence de jamais à chaque jour scorés de 0 à 6 et en intensité allant de très peu à énormément scorés de 1 à 7. Cette échelle explore les trois dimensions du Burn-Out : l’épuisement émotionnel, le cynisme et la démotivation. Sa version française propose 6 scores suivant les 3 dimensions en fréquence et en intensité. Sont considérés comme significatifs les scores en épuisement émotionnels > 29 pour la fréquence et >39 pour l’intensité, pour le cynisme >11 en fréquence et >14 en intensité, pour l’accomplissement professionnel <33 en fréquence et <37 en intensité. Maslach propose suivant le nombre de scores significatifs et suivant la chronologie clinique du Burn-Out des stades d’évolution. Au stade 0 aucun score n’est significatif, du stade 1 à 3 un des scores d’intensité est significatif mais pas en fréquence, du stade 4 à 6 une des dimension est significative tant en fréquence qu’en intensité. On dit alors que le processus de Burn-Out est engagé. Au stade 7 deux dimensions sont significatives tant en intensité qu’en fréquence. Le burn-Out est alors largement engagé. Enfin au stade 8 les trois dimensions sont significatives tant en intensité qu’en fréquence
Fontaine F & Kiely M. Le burn-out, l’âme en deuil de son ideal. Nursing Quebec. 1988, 8 (5) : 18-24
Les troubles psychosomatiques
Il s’agit de fatigue, de troubles d’endormissement, d’ulcères, de douleurs musculosquelettiques (mal de dos), etc. Les personnes souffrant d’épuisement professionnel présentent un rythme cardiaque plus élevé, une élévation du taux de cholestérol, de triglycérides, de l’acide urique, etc. Ces modifications biochimiques exposent les personnes à des risques cardio-vasculaires plus élevés.
Les troubles psychologiques
Il s’agit soit de comportements inhabituels (sensibilité exagérée aux frustrations, irritabilité, colère, crise de larmes chez une personne habituellement stable émotionnellement), soit d’attitudes inhabituelles (méfiance, cynisme, toute-puissance, humour méprisant). L’étude de cent quarante-deux couples dont l’un des membres est policier révèle que le policier en situation de Burnout se comporte avec ses enfants de manière plus professionnelle que paternelle.
Les conduites à risque
Elles sont dangereuses pour le salarié et pour l’entourage (patients, clients, etc.).
Les attitudes de type défensif
Ce sont des comportements de résistance aux changements, une rigidité envers toute décision nouvelle à prendre, etc.
L’hyperactivité
C’est un pseudo-activisme : quand l’activité démesurée est associée à une inefficacité totale des efforts. Le temps passé au travail est illimité mais les résultats sont inversement proportionnels au temps passé au bureau, à la durée pour traiter des dossiers. La personne fait des efforts considérables pour tenir son poste quitte à consommer de l’alcool, des médicaments. L’apaisement est au rendez-vous mais il est momentané, car la souffrance est temporairement annihilée. La personne est prise dans une spirale infernale, un cercle vicieux, une véritable addiction.