Dr MEHRI TURKI IMEN - Traitement du double menton : Une nouvelle technique tu...
Le Baromètre santé DOM 2014
1.
2. 2 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
CONTEXTE
La Martinique comptait en 2013 près de 390 000 habitants,
avec une densité de population trois fois plus élevée que
celle de la France métropolitaine. La population compte
un quart de moins de 20 ans, comme en métropole
(24 %1
), mais les évolutions démographiques récentes
annoncent un vieillissement rapide de la population dans
les prochaines décennies : la fécondité se situe en dessous
du seuil de renouvellement d’une population ; la popula‑
tion a déjà diminué entre 2006 et 2013 [1] ; la mobilité vers
la métropole est importante (31 % des personnes nées
en Martinique, âgées de 18 à 79 ans, résidaient en 2011
en métropole) [2]. La Martinique se distingue également
par des maternités plus précoces : 11 % des femmes nées
entre 1980 et 1999 avaient au moins un enfant à 20 ans
en 2010 (4 %) [2]. Le recours à l’interruption volontaire
1. Dans toute la suite du document, les résultats correspondant à la métropole
seront composés en italique rouge foncé.
de grossesse (IVG) se révèle dans la moyenne de ce qui
est observé dans les DOM, mais nettement plus fréquent
qu’en métropole : 25 ‰ des femmes de 15 à 49 ans en
2012 (15 ‰), 24 ‰ parmi les 15‑17 ans (11 ‰) [3].
Comme dans les autres DOM, le taux de chômage
est très élevé : 23 % des actifs de 15 ans et plus sont
au chômage (10 %). Les jeunes sont particulièrement
touchés (68 % des 15‑24 ans en 2013) [4]. Si le diplôme
protège du chômage, la Martinique comptait en 2011 une
forte proportion de non diplômés dans la population ayant
terminé ses études (35 % vs 18 %), malgré une diminution
importante relativement à 1999 (−10 points) [5]. En 2011,
28 % des 20‑24 ans étaient sortis du système scolaire sans
avoir obtenu de diplôme (20 %) [6]. La part de jeunes non
insérés atteignait 37 % en 2011 (22 %) [7]. Par ailleurs,
14 % des Martiniquais âgés de 16 à 65 ans étaient en situa‑
tion d’illettrisme (difficultés de lecture, de compréhension
d’un texte simple ou d’écriture) en 2007 [8]. Parmi les
Indicateurs démographiques et sociaux
Martinique Métropole
Population au 1er
janvier 2013 (habitants) 386 000 63 652 000
Densité (habitants/km2
) 342 115
Part des moins de 20 ans (%) 25 24
Part des 75 ans et plus (%) 8 9
Taux de variation annuel moyen de la population 2006-2013 (%) −0,4 +0,5
Part de familles monoparentales (%) 21 8
Femmes nées entre 1980 et 1999 ayant eu un enfant à 20 ans (%) 11 4
Taux de recours à l'IVG (pour 1000 femmes de 15-49 ans) 25,3 14,5
Revenu net déclaré moyen par foyer fiscal (euros) 17 152 25 380
Taux de chômage parmi les actifs de 15 ans et plus (%) 23 10
Part de jeunes de 18-25 ans non-insérés (%) 37 22
Part de la population couverte par le RSA (%) 22 7
Part de la population couverte par la CMU-C (%) 23 7
Indicateurs sanitaires
Martinique Métropole
Espérance de vie à la naissance parmi les hommes (années) 78,8 78,7
Espérance de vie à la naissance parmi les femmes (années) 85,1 85,0
Densité de professionnels de santé libéraux et mixtes pour 100 000 habitants
Médecins généralistes 81 106
Médecins spécialistes 60 94
Infirmiers diplômés d’État et autorisés 311 146
Chirurgiens-dentistes 38 57
Masseurs-kinésithérapeutes 103 94
Pharmaciens 47 49
Taux standardisé de prévalence des affections de longue durée les plus fréquentes (pour 100 000 habitants)
Diabète Type1/Type2 5 552 3 654
Tumeur maligne 2 313 3 391
Affections psychiatriques de longue durée 1 380 1 971
Maladie coronaire 478 1 719
Insuffisance cardiaque, troubles du rythme, cardiopathies valvulaires, cardiopathies
congénitales graves 817 1 389
Accident vasculaire invalidant 652 574
3. 3Martinique
jeunes ayant participé à la Journée défense et citoyenneté
en 2013, une proportion importante (16 %) présentait de
graves difficultés de lecture (4 %) [9].
La précarité est plus présente en Martinique : le revenu
net moyen par foyer fiscal est bien inférieur à celui de
métropole (17 000 euros vs 25 000 euros) [10] ; en 2006,
une personne sur cinq vivait dans une famille sous le
seuil de bas revenus (13 %) [11]. Les familles monopa‑
rentales, plus représentées dans ces milieux modestes,
sont plus nombreuses en Martinique : 21 % en 2011 (8 %)
[2]. La part de la population couverte par le Revenu de
solidarité active (RSA) y est trois fois plus élevée (22 %
vs 7 %) [12]. C’est aussi le cas de la population couverte
par la Couverture Maladie Universelle complémentaire
(CMU-C) (23 % vs 7 %) [13].
Concernant la santé, les hommes ont une espérance
de vie de 78,8 ans tandis qu’elle atteint 85,1 ans pour les
femmes, comme en France métropolitaine [14]. La préva‑
lence de certaines affections de longue durée souligne
une situation sanitaire moins favorable pour le diabète et
les maladies cardiovasculaires, mais plus favorable pour
les maladies coronaires et les tumeurs malignes [15]. La
lutte contre le surpoids et l’obésité fait par ailleurs partie
des enjeux majeurs de santé publique en Martinique. En
termes de mortalité, la mortalité infantile et la mortalité
périnatale se situent à des niveaux très inquiétants, à des
taux deux à trois fois supérieurs à ceux de la métropole
[16]. Entre 2005 et 2009, une surmortalité était constatée
pour les accidents vasculaires cérébraux, les maladies
hypertensives, les cancers de la prostate, le diabète sucré,
les maladies endocriniennes et les accidents de la circula‑
tion parmi les hommes. En revanche, une sous-mortalité
est constatée pour les tumeurs, à l’exception du cancer
de la prostate, ainsi que pour la mortalité liée à l’alcool et
pour la mortalité par suicide [17-22].
L’offre sanitaire est inférieure à la moyenne métro‑
politaine pour la densité de médecins généralistes, de
médecins spécialistes et de chirurgiens-dentistes, mais
supérieure en ce qui concerne la densité d’infirmiers
libéraux [23]. Les temps d’accès aux professionnels de
santé libéraux sont globalement satisfaisants, malgré
d’importantes disparités communales. La répartition des
spécialistes demeure très inégale sur le territoire de la
Martinique [17, 24].
MÉTHODOLOGIE
Le Baromètre santé DOM 2014 repose sur un sondage
aléatoire à deux degrés réalisé par collecte assistée par
téléphone et informatique, adoptant une méthodologie
proche de celle du Baromètre santé 2014 mené en métro‑
pole [25]. Les numéros de téléphone, fixes et mobiles, ont
été dans un premier temps générés aléatoirement, puis un
individu a été sélectionné au hasard au sein des membres
éligibles du ménage. Pour être éligible, un ménage devait
comporter au moins une personne âgée de 15 à 75 ans,
résidant en Martinique, et parlant le français ou le créole.
L’anonymat et le respect de la confidentialité ont été
garantis par une procédure d’effacement du numéro de
téléphone ayant reçu l’aval de la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL). L’enquête, confiée à
l’institut IPSOS, s’est déroulée d’avril à novembre 2014.
Le taux de refus est apparu plus faible qu’en métropole
(11 % vs 25 %), mais une plus grande part de numéros sont
restés injoignables (32 % vs 18 %). Le taux de participation
a ainsi été de 54 % (57 % dans le Baromètre santé 2014),
4 % des entretiens ayant été abandonnés. La passation
du questionnaire a duré en moyenne trente-trois minutes.
Les données ont été pondérées par le poids de sondage,
tenant compte de la probabilité de tirage du numéro, du
nombre d’individus éligibles et de lignes téléphoniques au
sein du ménage, puis calées sur les données de référence
nationales de l’Institut national de la statistique et des
études économiques (Insee, recensement de la popula‑
tion 2011). Ce calage sur marges tient compte du sexe
croisé par l’âge, du niveau de diplôme et de la structure
du foyer. L’échantillon comporte 2 026 individus âgés de
15 à 75 ans. Le questionnaire de l’enquête est disponible
en téléchargement [26].
LECTURE DES GRAPHIQUES
Les taux présentés, pour la Martinique comme pour la métropole, sont
calculés sur les données pondérées et redressées. Afin de tenir compte
des différences de structure sociodémographique, la comparaison des
taux a en revanche été réalisée après standardisation sur le sexe et l’âge
de la structure métropolitaine. Lorsque cela était possible, les compa-
raisons ont été effectuées avec les données issues du Baromètre santé
2014, à défaut avec celles du Baromètre santé 2010 ou du Baromètre
cancer 2010. Les analyses ont été effectuées avec le logiciel R version
3.1.2. Le test utilisé correspond au test du Chi2 de Pearson pour données
pondérées, appliquant la correction de Rao-Scott de second ordre. Les *
indiquent ainsi une différence significative entre le taux régional et le
taux métropolitain à structure démographique semblable, en utilisant les
seuils de : *p<0,05 ; **p<0,01 ; ***p<0,001.
Le terme « métropolitains » désigne ici les individus résidant en métro-
pole. Les départements français d’Amérique (DFA) regroupent les dépar-
tements des Antilles (Guadeloupe et Martinique) et la Guyane. Pour
l’ensemble des indicateurs présentés dans ce document, des résultats
détaillés selon le sexe, l’âge, les quatre DOM et la métropole sont dispo-
nibles : Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014. Résultats détail-
lés selon le DOM, l’âge et le sexe (http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/
catalogue/pdf/1662.pdf).
4. 4 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
SENTIMENT D’INFORMATION
À l’exception du cancer, les Martiniquais se déclarent
autant voire mieux informés que les métropolitains sur
les thèmes comparables : 89 % se déclarent très ou plutôt
bien informés sur l’alcool, 73 % sur le cancer et sur les
vaccinations, 71 % sur la maladie d’Alzheimer, 55 % sur
la dépression et 42 % sur les hépatites virales. Les écarts
les plus importants concernent un meilleur sentiment
d’information des Martiniquais sur la maladie d’Alzheimer
(+13 points), les vaccinations (+5 points), la dépression
(+5 points), à l’inverse du cancer (−4 points). Concernant
la maladie d’Alzheimer, la Martinique se démarque égale‑
ment par un meilleur niveau d’information que celui
déclaré dans les autres DOM.
Parmi les autres thématiques, 85 % des Martiniquais
considèrent avoir un bon niveau d’information sur la
dengue, 81 % pour le diabète, 79 % sur le chikungunya,
64 % sur l’hypertension artérielle, 36 % sur la leptospirose
et 24 % sur le paludisme.
SANTÉ PERÇUE
Ce module de trois questions permet de disposer d’indi‑
cateurs suivis au niveau de l’Union européenne. Ces
données reflètent le ressenti des personnes et se révèlent
prédictives de consommations médicales, de maladies et
incapacités diagnostiquées, ainsi que de mortalité [27].
La population martiniquaise déclare dans l’ensemble
nettement moins souvent que dans les autres DOM
et qu’en métropole un bon état de santé général (56 %
vs 69 %), ceci quel que soit le sexe et à tous les âges,
avec un écart important entre les hommes (61 %) et les
femmes (52 %), qui s’observe également dans les autres
DOM mais pas dans l’Hexagone. D’autre part, 6 % des
Martiniquais déclarent un mauvais état de santé.
Par ailleurs, 38 % des personnes rapportent un
problème de santé chronique ou de caractère durable,
une part identique à celle observée en métropole parmi
les hommes (31 % vs 32 %), mais supérieure parmi les
femmes (43 % vs 36 %).
En revanche, et comme dans les autres DOM, les
Martiniquais sont moins nombreux à déclarer être limités
dans les activités habituelles (19 % vs 24 %), la différence
la plus notable s’observant parmi les plus âgés : 28 % des
61‑75 ans vs 37 % en métropole. La part de population se
déclarant « fortement limitée » est de 7 %, en Martinique
comme en métropole.
Santé perçue
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
19***
24
38*
34
56***
69
Limité depuis au moins six mois1
Problème de santé chronique
Bon / très bon état
de santé général
1. À cause d’un problème de santé dans les activités habituelles, fortement ou non.
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Bien informés sur…
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
42
43
55**
50
71***
58
73***
68
73***
77
89
90
Hépatites virales
Dépression
Maladie d’Alzheimer
Vaccinations
Cancer
Alcool
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
5. 5Martinique
RENONCEMENT AUX SOINS
Un cinquième des Martiniquais (19 %) déclarent avoir
renoncé, pour des raisons financières, à des soins
dentaires, 14 % à des lunettes, verres ou montures,
des proportions similaires à celles observées en métro‑
pole. En revanche, le renoncement à une consultation de
médecin (généraliste ou spécialiste) s’avère, de même
que dans les autres DFA, plus fréquent et concerne 12 %
des Martiniquais (8 %).
Parmi les raisons non financières de renoncement à des
soins ou examens, 7 % des Martiniquais ont renoncé car
le cabinet médical était trop éloigné (7 %), 8 % à cause
de difficultés de transport pour s’y rendre (6 %), ces diffi‑
cultés étant plus souvent déclarées par les jeunes et,
comme dans les autres territoires, par les femmes : 10 %
vs 5 % des hommes. D’autre part, 24 % ont déclaré que le
délai pour obtenir un rendez-vous était trop long, propor‑
tion légèrement supérieure à celle observée en métropole
(22 %).
RECOURS AUX SOINS
En 2014, 88 % des Martiniquais ont consulté, pour
eux-mêmes, au moins une fois un médecin généraliste
(83 % des hommes, 93 % des femmes), et 56 % ont vu au
moins une fois un dentiste (51 % des hommes, 61 % des
femmes), des niveaux de consultations comparables à la
moyenne métropolitaine. En outre, une Martiniquaise sur
deux (50 %) a consulté un gynécologue au cours des douze
derniers mois, proportion comparable à celle observée
dans les autres DOM mais inférieure à la moyenne métro‑
politaine (57 %), les différences se manifestant à partir de
45 ans : 58 % des Martiniquaises de moins de 45 ans ont
vu un gynécologue (60 %), contre 42 % de celles de 45 ans
et plus (55 %).
Les Martiniquais sont 18 % à avoir consulté un kinési‑
thérapeute au cours des douze derniers mois (14 % des
hommes, 21 % des femmes), 44 % un ophtalmologiste
(34 % des hommes, 51 % des femmes), et 26 % un autre
spécialiste (22 % des hommes, 30 % des femmes), des
niveaux de consultation globalement proches de ceux
observés en Guadeloupe et nettement supérieurs à ceux
observés en Guyane.
Renoncement, pour des raisons financières…
MétropoleMartinique
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 %
12***
7,6
14
12
19
17
À une consultation de médecin
À des lunettes, montures…
À des soins dentaires
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Consultation, au cours des douze derniers mois, d’un…
MétropoleMartinique
0 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 %
50***
57
56
56
88*
85
Gynécologue
Dentiste
Médecin généraliste
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Autres raisons de renoncement
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
24*
22
7,7**
5,8
6,8
7,3
Délai de rendez-vous trop long
Difficultés de transport
Cabinet trop éloigné
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
6. 6 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
DÉPISTAGE DES CANCERS
Ledépistagedecertainscancersfaitl’objetderecommanda‑
tions de la Haute Autorité de santé (HAS). Un programme
national de dépistage organisé a été mis en place : pour le
cancer colorectal, un test est à réaliser tous les deux ans
pour les personnes âgées de 50 à 74 ans ; pour le cancer du
sein, une mammographie est prévue tous les deux ans pour
les femmes âgées de 50 à 74 ans. Le dépistage du cancer du
col de l’utérus par frottis cervico-utérin (FCU) est recom‑
mandé tous les trois ans pour les femmes âgées de 25 à
65 ans, mais la Martinique fait partie des départements-
pilotes ayant mis en place un dépistage organisé [28].
Un dépistage du cancer colorectal par test de recherche
de sang occulte dans les selles a été déclaré par 63 % des
Martiniquais âgés de 50 à 74 ans, par 52 % au cours des
deux dernières années (49 % des hommes, 56 % des
femmes). Le recours à ce dépistage apparaît ainsi du
même ordre que celui observé en Guadeloupe, et plus
fréquent que dans les autres DOM et qu’en métropole
(45 % au cours des deux dernières années). Le dépistage
par FCU se révèle moins fréquent qu’en métropole, en
Martinique comme dans les autres DOM, à des niveaux
pourtant élevés : plus de neuf Martiniquaises sur dix âgées
de 25 à 65 ans ont eu un FCU au cours de leur vie (93 % vs
96 %), 77 % au cours des trois dernières années (85 %).
La réalisation d’une mammographie au cours de la vie
concerne 96 % des Martiniquaises âgées de 50 à 74 ans, et
82 % d’entre elles ont déclaré avoir réalisé ce dépistage au
cours des deux dernières années, un niveau de dépistage
comparable à celui observé en Guadeloupe et en métro‑
pole et nettement supérieur à celui observé en Guyane.
HANDICAP
Parmi les Martiniquais 4 % déclarent avoir une recon‑
naissance officielle ou recevoir une allocation du fait d’un
handicap, soit deux fois plus qu’en métropole en 2010
(2 %), sans distinction entre hommes et femmes. Comme
dans les autres DOM, l’écart le plus important s’observe
parmi les plus âgés : 6 % des 61‑75 ans ont une reconnais‑
sance de handicap, trois fois plus qu’en France hexago‑
nale (2 %). Parmi les personnes qui n’ont pas de recon‑
naissance officielle, 7 % considèrent cependant avoir un
handicap, une proportion cette fois-ci moindre qu’en
métropole (10 %), et un quart (25 %) d’entre elles ont fait
une demande de reconnaissance, soit 1,7 % de l’ensemble
de la population interrogée. Au global, ce sont donc 6 %
des Martiniquais qui ont une reconnaissance de handicap
ou qui en ont fait la demande.
Dépistage des cancers
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
82
82
96
94
77***
85
93***
96
52***
45
63***
52
Cancer du sein
(depuis deux ans)3
Cancer du sein
(vie)3
Cancer du col de l’utérus
(depuis trois ans)2
Cancer du col de l’utérus
(vie)2
Cancer colorectal
(depuis deux ans)1
Cancer colorectal
(vie)1
1. Hommes et femmes de 50-74 ans
2. Femmes de 25-65 ans
3. Femmes de 50-74 ans
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre cancer 2010, Baromètre santé DOM 2014
Handicap
MétropoleMartinique
0 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 %
7,2**
10
4,4***
2,2
Considère avoir un handicap
Reconnaissance de handicap
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
7. 7Martinique
SANTÉ MENTALE
Les indicateurs relatifs au processus suicidaire montrent
que 5 % des Martiniquais (3 % des hommes, 6 % des
femmes) ont déjà fait une tentative de suicide (TS) au
cours de leur vie, moins souvent que les métropolitains
(7 %), confirmant ainsi des résultats publiés précédem‑
ment [29]. Au cours des douze derniers mois, 4 % des
personnes ont pensé à se suicider, et 0,6 % ont fait une
tentative de suicide, ces proportions étant comparables à
celles observées en métropole ou dans les autres DOM.
Sur l’année, 6 % des Martiniquais ont vécu un épisode
dépressif caractérisé (échelle de repérage de symptômes
caractéristiques d’un épisode dépressif, utilisant une
version courte du Composite International Diagnostic
Interview, CIDI-SF [30]) : 5 % des hommes (5 %), 8 %
des femmes (10 %). La consommation de médicaments
psychotropes (tranquillisants, somnifères ou antidépres‑
seurs) apparaît, comme dans les autres DOM, bien moins
répandue que sur le territoire métropolitain : 22 % des
Martiniquais en ont pris au cours de leur vie (35 %), et
5 % (7 % des femmes et 4 % des hommes) au cours des
douze derniers mois (18 %). Pour l’ensemble des indica‑
teurs de santé mentale mesurés, les écarts entre hommes
et femmes semblent moins prononcés en Martinique que
dans les autres territoires.
VACCINATION
Mieux informés que les métropolitains au sujet de la vacci‑
nation, les Martiniquais apparaissent légèrement moins
favorables aux vaccinations en général : 76 % se disent
très ou plutôt favorables (80 %), dont 27 % de personnes
très favorables (25 %). L’adhésion à la vaccination apparaît
indépendante de l’âge et du sexe.
D’autre part, quatre Martiniquais sur dix se déclarent
défavorables à certaines vaccinations en particulier,
cette réticence apparaissant plus prononcée parmi les
femmes (45 % vs 34 % des hommes), moins fréquente
qu’en métropole (44 %) mais plutôt plus présente que
dans les autres DOM (33 % en Guadeloupe, 24 % en
Guyane, 35 % à La Réunion). Les vaccinations suscitant le
plus d’opinions défavorables concernent, comme ailleurs,
la grippe, loin devant le papillomavirus et l’hépatite B.
Enfin, les deux tiers des Martiniquais (65 %) pensent
être à jour de leurs vaccinations, aussi bien les hommes
que les femmes, cette proportion décroissant avec l’âge :
74 % avant 45 ans, 54 % après. Ce taux de couverture vacci‑
nale déclarée est identique en Guadeloupe, mais sensible‑
ment supérieur en Guyane (83 %) ou à La Réunion (78 %).
Santé mentale
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
5,2***
18
22***
35
6,3*
8,0
0,6
0,8
4,7***
7,1
4,4
4,9
Tentative de suicide
(au cours
des douze derniers mois)
Tentative de suicide
(au cours de la vie)
Pensées suicidaires
(au cours
des douze derniers mois)
Médicaments psychotropes
(au cours
des douze derniers mois)
Médicaments psychotropes
(au cours de la vie)
Épisode dépressif caractérisé
(au cours
des douze derniers mois)
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014
Opinion sur les vaccinations
MétropoleMartinique
0 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 %
40**
44
76**
80
Défavorable
à certaines vaccinations
Favorable aux vaccinations
en général
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
8. 8 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
CONSOMMATION DE TABAC, CIGARETTE ÉLECTRONIQUE
Un peu plus de la moitié des Martiniquais ont déjà fumé
du tabac au moins une fois au cours de leur vie (55 % vs
80 %). La prévalence du tabagisme actuel (quotidien ou
occasionnel) est de 19 %, dont 15 % de fumeurs quoti‑
diens (respectivement 34 % et 28 %), presque deux fois
plus souvent les hommes (20 %) que les femmes (11 %).
La prévalence du tabagisme quotidien apparaît ainsi plus
élevée qu’en 2004 et 2011, où elle était estimée à 10 %
[31, 32].LesMartiniquaisâgésde15à75 ansfumentmoitié
moins que leurs homologues métropolitains (28 %),
mais la consommation de tabac selon l’âge présente
une tendance identique à celle observée dans l’Hexa‑
gone : maximale entre 31 et 45 ans (22 %), puis diminuant
ensuite fortement avec l’âge (11 % des 46‑60 ans, 6 % à
des âges plus avancés). Relativement aux autres DOM, la
prévalence tabagique martiniquaise se situe à un niveau
légèrement supérieur aux autres DFA (12 %), mais nette‑
ment inférieur au niveau réunionnais (25 %).
D’autre part, un Martiniquais sur dix a déjà essayé la
cigarette électronique (10 % vs 26 %), et 2 % l’utilisaient
au moment de l’enquête, soit trois fois moins qu’en
métropole (6 %), mais autant que dans les autres DOM.
Parmi les fumeurs quotidiens, 9 % vapotaient également
au moment de l’enquête, ce qui était le cas de 16 % des
métropolitains.
PROBLÈMES DE SOMMEIL
Les Martiniquais apparaissent moins concernés par les
problèmes de sommeil que les métropolitains. Près de
quatre personnes sur dix (38 %) déclarent ainsi avoir eu
des problèmes de sommeil (un peu ou beaucoup) au
cours des huit derniers jours : 24 % un peu (34 %) et 14 %
beaucoup (14 %). Comme dans les autres DOM et comme
en métropole, ces difficultés sont plus souvent déclarées
par les femmes : 26 % un peu (22 % des hommes) et 17 %
beaucoup (10 % des hommes).
Problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
14
14
24***
34
Beaucoup
Un peu
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Tabagisme quotidien
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
11***
24
20***
32
15***
28
Femmes
Hommes
Ensemble
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
9. 9Martinique
CONSOMMATION DE DROGUES ILLICITES
L’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie)
de cannabis concerne un quart des Martiniquais âgés
de 15 à 64 ans, 36 % des hommes et 15 % des femmes,
contre plus de 40 % en métropole (49 % des hommes, 33 %
des femmes). L’usage au cours des douze derniers mois
est également plus rare et concerne 8 % de la popula‑
tion (11 %), sans différence parmi les hommes (13 % vs
15 %), tandis qu’un usage régulier (au moins dix fois par
mois) apparaît comparable à celui observé en métropole,
autour de 3 % de la population. Pour les autres drogues
illicites, les niveaux d’expérimentation sont sensiblement
plus faibles en Martinique qu’en métropole : 1,3 % pour la
cocaïne (5 %), et inférieurs à 1 % pour les poppers (7 %),
champignons hallucinogènes (5 %), amphétamines (2 %),
ecstasy ou MDMA (4 %) et crack. La consommation de
drogues illicites apparaît globalement proche de celle des
autres DFA, et moins répandue qu’en métropole, comme
c’est le cas parmi les adolescents [34].
CONSOMMATION D’ALCOOL
Concernant les boissons alcoolisées, 7 % des Martiniquais
déclarent en consommer quotidiennement, soit un peu
moins qu’en métropole (10 %). Plus d’un tiers d’entre eux
en boivent toutes les semaines (36 % vs 48 %, incluant
les consommateurs quotidiens). Selon le type d’alcool,
ces fréquences plus rares ne s’observent qu’en ce qui
concerne le vin : sa consommation quotidienne (3 % vs
8 %) ou hebdomadaire (17 % vs 37 %) est très inférieure
en Martinique, comme dans les autres DOM. La part de
consommateurs hebdomadaires des autres types d’alcool
est équivalente, et leur consommation quotidienne est
même plus fréquente en Martinique (4 % vs 2 %).
Les alcoolisations ponctuelles importantes (API,
définies par le fait de boire six verres ou plus lors d’une
même occasion) au cours des douze derniers mois
concernent un tiers de la population (32 % vs 38 %), plus
souvent les hommes (47 % vs 53 %) que les femmes (19 %
vs 24 %). Une personne sur dix a connu une ivresse au
cours des douze derniers mois (10 % vs 19 %), et 4 %
au moins trois (9 %), des niveaux comparables à ceux
observés dans les autres DFA. L’usage d’alcool à risque
chronique (consommation hebdomadaire supérieure
à vingt et un verres pour les hommes, quatorze verres
pour les femmes, ou API hebdomadaire [33]) concerne
8 % de la population, en Martinique comme en métro‑
pole. Cet usage est significativement plus fréquent pour
les hommes (15 % vs 11 %), plus rare et comparable
pour les femmes (3 % vs 4 %). La part d’usagers à risque
chronique se révèle similaire à celle observée en Guyane,
mais bien supérieure à celle observée en Guadeloupe et
à La Réunion, en particulier parmi les hommes (8 % des
Guadeloupéens et des Réunionnais).
Consommation d’alcool
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
8,4
7,6
10***
19
32***
38
14
15
21
20
17***
37
36***
48
4,1***
2,1
3,4***
7,6
6,5**
9,7
Usage à risque chronique
Ivresse dans l’année
API dans l’année
Alcool fort hebdomadaire1
Bière hebdomadaire1
Vin hebdomadaire1
Autres alcools quotidiens
Vin quotidien
Alcool hebdomadaire1
Alcool quotidien
1. Les consommateurs quotidiens sont pris en compte
dans les consommateurs hebdomadaires.
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Consommation de cannabis parmi les 15-64 ans1
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
2,5
3,2
7,6**
11
25***
41
Au moins dix fois
au cours du dernier mois
Au cours
des douze derniers mois
Au cours de la vie
1. Comme dans les Baromètre santé 2014, les questions relatives aux consommations
de cannabis et des autres drogues illicites n’ont été posées qu’aux 15-64 ans,
ces usages étant extrêmement rares parmi les personnes plus âgées.
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
10. 10 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
ACTIVITÉ PHYSIQUE, APTITUDE À NAGER
La fréquence de l’activité physique a été évaluée par le
nombre de jours par semaine d’une pratique « d’au moins
30 minutes d’activité physique, que ce soit dans le cadre du
travail, des déplacements ou des loisirs ». Ainsi, 28 % des
Martiniquais rapportent une activité physique régulière
(au moins cinq fois par semaine), 47 % assez régulière
(de une à quatre fois par semaine) et 25 % déclarent n’en
pratiquer que rarement ou jamais (moins d’une fois par
semaine). La pratique régulière apparaît plus fréquente
parmi les hommes (34 % vs 22 % des femmes) et, quel
que soit le sexe, moins fréquente qu’en métropole.
Les niveaux de pratique apparaissent globalement
proches de ceux observés en France hexagonale, à l’excep‑
tion des plus âgés, plus nombreux en Martinique comme
dans les DFA à ne pas déclarer d’activité physique : 31 %
des Martiniquais âgés de 61 à 75 ans (18 %).
Par ailleurs, 28 % des Martiniquais déclarent ne pas
savoir nager : 15 % des hommes et 38 % des femmes.
Cette proportion est supérieure à celle mesurée en 2010
en métropole (19 %), et du même ordre que celle observée
dans les autres DOM. Elle apparaît de la même façon très
fortement liée à l’âge : la part de personnes ne sachant pas
nager croît progressivement de 12 % parmi les 15‑30 ans à
45 % parmi les 61‑75 ans.
LA CORPULENCE
La moitié des Martiniquais (51 %) présentent un indice de
masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m², dont 17 % de
personnes identifiées comme obèses (IMC ≥ 30 kg/m²).
La Martinique, comme les autres DFA, compte une plus
grande proportion de personnes obèses qu’en France
hexagonale et une situation très contrastée entre hommes
et femmes : 11 % des hommes sont obèses en Martinique
(12 %), 22 % des femmes (12 %). Ces taux déclaratifs
d’obésité apparaissent cependant inférieurs aux mesures
réalisées en 2004 (20 % de personnes obèses) ou en
2008 (16 % parmi les hommes, 27 % parmi les femmes)
[31, 35]. Selon l’âge, l’écart le plus important entre
Martinique et métropole s’observe parmi les personnes
âgées de 15 à 30 ans (10 % vs 6 %) et parmi celles âgées de
31 à 45 ans (19 % vs 10 %).
Surpoids et obésité
MétropoleMartinique
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 %
Ensemble
Ensemble
Surpoids
(obésité exclue)
25 <IMC < 30
Obésité
30 <IMC
21***
12
12
12
17***
12
30***
24
39
35
34***
29
Femmes
Hommes
Femmes
Hommes
Sources : Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Pratique d’une activité physique1
et aptitude à nager
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
72***
81
28***
34
47
44
25**
22
Aptitude à nager
Activité physique
régulière4
Activité physique
assez régulière3
Activité physique
rarement ou jamais2
1. Pour l’activité physique, les modalités de réponses de l’enquête Baromètre
santé 2014 ont été reclassées : tous les jours ou presque reclassé dans au moins
cinq fois par semaine, plusieurs fois par semaine reclassé dans de une à quatre
fois par semaine, une fois par semaine reclassé dans de une à quatre fois par
semaine, moins souvent reclassé dans moins d’une fois par semaine.
2. Moins d’une fois par semaine
3. De une à quatre fois par semaine
4. Au moins cinq fois par semaine
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé 2014, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
11. 11Martinique
ACCIDENTS, CHUTES, PORT DU CASQUE
Au cours des douze derniers mois, un Martiniquais sur
vingt (5 %) a connu au moins un accident ayant entraîné
une consultation chez un médecin ou dans un hôpital,
une proportion moitié moindre que celle observée en
métropole (10 % en 2010). Par catégorie d’accidents, la
survenue d’un accident du travail a concerné 1,3 % des
Martiniquais, 0,7 % pour un accident de sport, 1,5 %
pour un autre type d’accident. Les accidents de la circu‑
lation concernent pour leur part 2,0 % de la population
et sont les seuls pour lesquels la différence avec la métro‑
pole n’est pas significative. Ces derniers apparaissent, de
même que dans les autres DOM, plus fréquents parmi les
hommes (3,0 % vs 1,6 %).
Une série de questions spécifiques portait sur la
survenue de chutes. Parmi les personnes âgées de plus de
55 ans, plus d’une personne sur cinq (21 %) déclare qu’il
lui est arrivé de tomber au cours des douze derniers mois,
deux fois plus souvent les femmes (27 %) que les hommes
(13 %). Dans la moitié des cas (49 %), les personnes ont
déclaré une seule chute, et 38 % des chutes ont été suivies
d’une consultation, plus souvent qu’en métropole (27 %).
La pratique de deux-roues motorisés (moto, mobylette,
scooter) est déclarée par un peu plus d’un Martiniquais
sur dix (11 % vs 18 %). Lors de leur dernière utilisation,
seuls deux tiers d’entre eux (64 %) ont déclaré avoir porté
un casque, proportion bien inférieure à celle de métropole,
où la quasi-totalité des usagers rapportaient l’avoir fait
(95 %), mais également inférieure à celle mesurée dans les
autres DOM. L’écart le plus important s’observe entre 15
et 30 ans : la moitié seulement de ces jeunes Martiniquais
(48 %) déclarent avoir porté un casque contre 94 % de
leurs homologues métropolitains.
La pratique du vélo apparaît peu répandue en
Martinique (13 % en ont fait au cours des douze derniers
mois), relativement à la métropole (49 %) ou aux autres
DOM. Parmi les personnes ayant fait du vélo durant
les douze derniers mois, 26 % déclarent avoir porté un
casque en Martinique, proportion identique à l’usage
métropolitain parmi les hommes (27 % vs 26 % en 2010)
mais supérieure parmi les femmes (26 % vs 14 % en 2010).
Survenue d’un accident au cours des douze derniers mois
MétropoleMartinique
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 %
1,5***
4,7
0,7***
3,1
2,0
1,6
1,3**
2,9
5,2***
10
Autre
Sport
Circulation
Travail
Accident dans l’année1
1. Certains accidents peuvent appartenir à plusieurs catégories.
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
Pratique des deux-roues et port du casque
MétropoleMartinique
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
26
22
13***
49
64***
95
11***
18
Port du casque
la dernière fois1
Vélo au cours
des douze derniers mois
Port du casque
la dernière fois1
Moto au cours
des douze derniers mois
1. Parmi ceux qui en ont fait
Sources : Baromètre santé 2010, Baromètre santé DOM 2014, Inpes.
PREMIER RAPPORT SEXUEL, PRATIQUES CONTRACEPTIVES
Les résultats ci-après sont issus de l’enquête KABP VIH/
sida 2011 [36]. L’âge médian au premier rapport sexuel est
de 16,0 ans pour les hommes, 17,8 ans pour les femmes.
Une part élevée des premiers rapports sexuels étaient
non souhaités par les femmes martiniquaises (27 % des
femmes âgées de 18 à 69 ans vs 17 %, 7 % des hommes vs
6 %). Lors des premiers rapports sexuels survenus entre
2005 et 2011, 84 % des hommes et 80 % des femmes
ont utilisé un préservatif, ces niveaux de protection étant
comparables à ceux observés en métropole.
Au cours de leur vie, 30 % des femmes sexuellement
actives, âgées de 18 à 54 ans, déclarent avoir déjà eu
recours à la contraception d’urgence (24 %), 8 % dans
les douze mois précédant l’enquête (2 %), et 11 % d’entre
elles déclarent avoir été confrontées à une grossesse non
prévue au cours des cinq dernières années (6 %). Dans un
tiers des cas (34 %), ces grossesses se sont terminées par
une interruption volontaire de grossesse (IVG). Au cours
de leur vie, un quart (26 %) des Martiniquaises âgées de
18 à 69 ans ont déjà eu recours à une IVG, proportion
du même qu’ordre qu’en métropole (23 %), et moindre
que dans les autres DFA (33 % en Guadeloupe, 34 % en
Guyane).
12. W-0122-001-1506
12 Premiers résultats du Baromètre santé DOM 2014
SOURCES ET RÉFÉRENCES
[1] Insee, recensement de la population 2011 et estimations
[2] Insee, recensement de la population 2011, exploitation complémentaire,
résultats parus dans : Populations d’outre-mer. Informations sociales, n°186,
novembre-décembre 2014 : 140 p.
[3] Vilain A. Les Interruptions volontaires de grossesse en 2012. Études et
Résultats, juin 2014, n° 884 : 6 p. En ligne : http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/
pdf/er884.pdf
[4] Treyens P.-E. Enquête Emploi 2013 en Martinique : le taux d’emploi reste
constant depuis 3 ans. Insee Premiers Résultats, avril 2014, n°105 : 4 p. En
ligne : http://insee.fr/fr/insee_regions/martinique/themes/premiers_resultats/
ee2013ma/pr_ee2013_ma.pdf
[5] Niveau de diplôme des 16 ans ou plus non scolarisés aux recensements de
1968 à 2011, séries départementales et communales (France métropolitaine et
départements d’outre-mer). Source : Insee, Base historique des recensements
de la population, exploitation complémentaire
[6] Insee, recensement de la population 1999 et recensement de la population 2011
exploitations principales au lieu de résidence
[7] Insee, recensement de la population 2011 et estimations. Personnes âgées de 18
à 25 ans qui n’ont pas d’emploi et ne sont ni étudiants, ni élèves, ni stagiaires
[8] Insee - Enquête Information et Vie Quotidienne Martinique 2006-2007
[9] Ministère de la Défense - DSN, MENESR DEPP
[10] Insee et DGFIP, dispositif Revenus fiscaux localisés des ménages, 2011
[11] Forgeot G., Catherine A., Celma C., Cossou V. Revenus et conditions de vie des
ménages en Martinique : un niveau de vie en dégradation. Fort de France :
Insee, Conseil général de la Martinique, avril 2011 : 28 p. En ligne : http://www.
insee.fr/fr/insee_regions/martinique/themes/etudes_detaillees/revenus/
revenus.pdf
[12] Cnaf, MSA, Insee, estimations de population au 1er janvier 2013 : la population
couverte regroupe l’allocataire, son conjoint et les personnes à charge
[13] Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture
universelle du risque maladie. Rapport d’activité 2013. Paris : Fonds CMU,
2014 : 132 p. En ligne : http://www.cmu.fr/fichier-utilisateur/fichiers/Rapport_
activite_2013.pdf○
[14] Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population ; espérance
de vie au 1er janvier 2013
[15] Cnamts-DSES (fréquence des ALD au 31/12/2013)-Données « France entière »
dans la colonne métropole
[16] ARS Martinique. Projet régional de santé PRS Martinique 2011-2016 : synthèse.
Fort de France : ARS Martinique : 43 p. En ligne : http://www.ars.martinique.
sante.fr/fileadmin/MARTINIQUE/Votre_ARS/Contexte_regional/PRS_2012-
2015/B_-_Synthese_PRS_Derniere_version.pdf
[17] Marie C.-V., Rallu J.-L., Ined, European Union regional policy. Les tendances
démographiques et migratoires dans les régions ultrapériphériques : quel
impact sur leur cohésion économique, sociale et territoriale ? Rapport
Martinique. Paris : Ined, 2012 : 104 p. En ligne : http://ec.europa.eu/regional_
policy/sources/docgener/studies/pdf/rup_migratory/martinique/rapport_
martinique_fr.pdf
[18] PitotS.ÉtatdesantéGuadeloupe,GuyaneetMartinique.BasseTerre :ORSaG,2013 :
8 p.Enligne :http://www.orsag.fr/index.php?option=com_k2&Itemid=620&id=105_
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[19] FNORS, ORS de la Martinique. Territoire de santé : Martinique. Profils de santé
des territoires de santé, juillet 2013 : 4 p. En ligne : http://www.ors-martinique.
org/osm/telechargements/profils_sante_martinique_2014.pdf
[20] Observatoire de la santé de la Martinique. Les maladies cardiovasculaires.
Santé observée, janvier 2012 : 4 p. En ligne : http://www.ors-martinique.org/
osm/telechargements/maladies_cardiovasculaires_2012.pdf
[21] Observatoire de la santé de la Martinique. Les tumeurs en Martinique. Santé
observée, janvier 2012 : 4 p. En ligne : http://www.ors-martinique.org/osm/
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[22] Observatoire de la santé de la Martinique. Le diabète. Santé observée,
novembre 2012 : 4 p. En ligne : http://www.ors-martinique.org/osm/
telechargements/journee_mondiale_diabete_2012.pdf
[23] ASIP-RPPS, Répertoire Adeli, traitements DREES, INSEE - estimations de
population 2012
[24] Soins de ville en Martinique : des praticiens proches mais peu nombreux. Insee
dossier Martinique, Antilles, Guyane, 2014, n°1 : 16 p. En ligne : http://www.insee.
fr/fr/insee_regions/martinique/themes/insee-dossier/ma_ind_01.pdf
[25] Richard J.-B., Gautier A., Guignard R., Léon C., Beck F. Méthodologie du
Baromètre santé 2014. Saint-Denis : Inpes, coll. Baromètres santé, 2015 : 20 p.
En ligne : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1613.pdf
[26] Questionnaire du Baromètre santé DOM 2014. Saint-Denis : Inpes, coll.
Baromètres santé, 2014 : 40 p. En ligne : http://www.inpes.fr/Barometres/
barometre-sante-DOM-2014/pdf/barometre-sante-DOM-2014-questionnaire.pdf
[27] Indicateurs synthétiques relatifs à la morbidité déclarée. In : DREES. L’état de
santé de la population en France, édition 2015. Paris : DREES, 2015 : p. 57-69. En
ligne : http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/rappeds_v11_16032015.pdf
[28] Duport N., Haguenoer K., Ancelle-Park A., Bloch J. Dépistage organisé du cancer
du col de l’utérus. Saint-Maurice : InVS, 2007 : 35 p. En ligne : http://www.invs.
sante.fr/publications/2007/cancer_col_uterus %20evaluation/col_uterus.pdf
[29] Observatoire de la santé de la Martinique. La santé mentale et le suicide. Santé
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[30] Kessler R. C., Andrews G., Mroczek D., Ustun B., Wittchen H.-U. The World Health
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(CIDI-SF). International Journal of Methods in Psychiatric Research, 1998, n°7 :
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France : ORS de la Martinique, 2004 : 4 p. En ligne :http://www.ors-martinique.
org/osm/telechargements/plaquette_escal_martinique.pdf
[32] Observatoire de la santé de la Martinique. Enquête sur la consommation
de substances psychoactives en population générale Martinique 2011 :
consommation de tabac. Fort de France : ORS de la Martinique, 2013 : 5 p. En
ligne : http://www.ors-martinique.org/cirdd/telechargements/Addictions_
Martinique/conso_tabac_2011.pdf
[33] Mouquet M.-C., Villet H. Les risques d’alcoolisation excessive chez les patients
ayant recours aux soins un jour donné. Études et Résultats, 2002, n°192 : 12 p.
En ligne : http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er192.pdf
[34] Le Nezet O., Gauduchon T., Spilka S. Les drogues à 17 ans : analyses régionales
de l’enquête ESCAPAD 2014. Tendances, 2015, n°102 : 4 p.
[35] Daigre J.-L., Atallah A., Balkau B., Boissin J.-L., Chevalier H., Inamo J., Jean-
Baptiste G., Kangambega P., Smadja D. Prévalence de l’adiposité chez les
adultes et les enfants dans quatre territoires français d’outre-mer L’enquête
PODIUM. Diabetes & Metabolism, n°37, 2011 : p. A91.
[36] Halfen S, Lydié N. Les habitants des Antilles et de la Guyane face au VIH/sida et à
d’autres risques sexuels. La Documentation française, 2014 : 336 p.
REMERCIEMENTS
Pour la qualité du travail de terrain et des entretiens menés :
l’ensemble de l’équipe d’IPSOS Observer et d’IPSOS Antilles
Pour leur relecture :
Raphaël Andler
Enguerrand du Roscoät
Arnaud Gautier
Romain Guignard
Christophe Léon
Frederike Limousi
Nathalie Lydié
Audrey Sitbon
Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)
Christine Chan-Chee
Nicolas Duport
Bertrand Thélot
Institut de veille sanitaire (InVS)
Thibaut de Saint Pol
Direction de la recherche, des études, de
l’évaluation et des statistiques (DRESS)
Hervé Creusvaux
Ornella Malagutti
Direction générale des outre-mer (DGOM)
Hermann Henry
Dominique Savon
Agence régionale de santé de Martinique
Sylvie Merle
Observatoire régional de santé de la Martinique