Les pratiques collaboratives ne cessent de se développer : covoiturage, groupement d'achat, ressourceries, espace de travail partagé, etc. Et le Pays de Morlaix n'a pas échappé à cette tendance.
Afin de mieux comprendre les initiatives de son territoire et les enjeux de leur développement, le Pays de Morlaix s'est engagé en 2015, aux côtés de l'Association pour le Développement de l’Économie Sociale et Solidaire, dans le programme DOMINO. Ce dispositif entend outiller les acteurs territoriaux afin d’accompagner le développement des pratiques collaboratives.
Dans ce cadre, un état des lieux a été initié sur le Pays de Morlaix en novembre 2015. L'objectif de cette enquête était d'analyser plus particulièrement les actions initiées par des acteurs du territoire. Près de 70 initiatives de partage, d'échange, de troc et de don entre particuliers ou entre professionnels ont ainsi été identifiées.
Découvrez - à travers cinq focus thématiques - les principaux résultats de cette étude.
***
Cette étude a été réalisée par l'association Collporterre, dans le cadre du programme de recherche-action DOMINO financé par l'ADEME et labellisée par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer.
La collecte des données a été conduite entre novembre 2015 et mars 2016 par le biais de 4 ateliers participatifs, 1 enquête par questionnaire, 3 entretiens semis-directifs.
Etat des lieux des pratiques collaboratives sur le Pays de Morlaix
1. État des lieux des pratiques
collaboratives sur le Pays de
Morlaix
Avril 2016
Les pratiques collaboratives ne cessent de se développer : covoiturage,
groupements d'achat, ressourceries, jardins partagés, espace de travail partagé,
etc. Et le Pays de Morlaix n'a pas échappé à cette tendance.
Afin de mieux comprendre les initiatives de son territoire et les enjeux de leur
développement, le Pays de Morlaix s'est engagé en 2015, aux côtés de
l'Association pour le Développement de l’Économie Sociale et Solidaire, dans le
programme DOMINO. Ce dispositif entend outiller les acteurs territoriaux afin
d’accompagner le développement des pratiques collaboratives.
Dans ce cadre, un état des lieux a été initié sur le Pays de Morlaix en novembre
2015. L'objectif de cette enquête était d'analyser plus particulièrement les
actions initiées par des acteurs du territoire. Près de 70 initiatives de partage,
d'échange, de troc et de don entre particuliers ou entre professionnels ont ainsi
été identifiées.
Découvrez - à travers cinq focus thématiques - les principaux résultats de cette
étude.
Cette étude a été réalisée par l'association Collporterre, dans le cadre du programme de
recherche-action DOMINO financé par l'ADEME et labellisée par le Ministère de l'Environnement,
de l'énergie et de la mer.
La collecte des données a été conduite entre novembre 2015 et mars 2016 par le biais de 4
ateliers participatifs, 1 enquête par questionnaire, 3 entretiens semis-directifs.
2. Les premières CUMA
recensées sur le territoire
datent des années 80
Une initiative sur deux
s’est créée après 2010
41%
des projets urbains
datent d’après 2014
Mais le partage,
ça ne date pas
d’aujourd’hui?!
Oui mais ces dernières
années les dynamiques
s’accélèrent
Des pratiques
de partage
majoritairement
urbaines
et locales
67% des projets sont
localisés en milieu urbain
95% des projets ont une portée locale
41%S’équiper
25%
Se nourrir
7%
Se financer
6%
Travailler
6%
S’informer
4%
Se déplacer
4%
Se rendre
service
3%
Se divertir
3%
Bricoler/
Réparer
1%
Se loger
Revente et troc de
biens, achat en
circuits courts ont
le vent en poupe!
Les pratiques collaboratives se développent
majoritairement dans les secteur de l’équipement
et de l’alimentation (2⁄3 des projets).
Partager sans
s’enrichir,
le lien social
avant tout!
Moins d’une pratique
sur trois induit des
échanges monétaires
(achat et vente de
biens, de services)
69 projets
collaboratifs(impulsées et gérées par et pour
les acteurs du territoire)
Communauté
de communes
de la Baie
du Kernic
6%
17%
70%Communauté
de communes
du Pays
de Landivisiau
Morlaix
Communauté
Communauté
de communes
du Pays Léonard
7%
des projets collaboratifs
DU PAYS DE MORLAIX
90%
des projets sont à
but non
lucratif
le lien socialla solidarité
l’environnement
les gains économiques
Quelles sont les motivations
à l’origine de la création de ces
projets ?
Pour faire vivre
l’initiative collaborative,
les deux tiers des projets
utilisent Internet
(site ou réseaux sociaux).
Pour autant,
pour la moitié
de ces projets connectés,
il n’est pas nécessaire
de se créer un compte
pour accéder au service.
Et le numérique
dans tout ça?
3. Qui sont les
entrepreneurs
collaboratifs?Du réseau informel de quartier à la
startup numérique internationale,
les initiatives collaboratives
reposent toutes sur des échanges
entre individus (particuliers ou
professionnels). Mais le modèle
économique, la taille de la
communauté et la gouvernance
peuvent être très différents d’un projet
à l’autre. Nous pouvons distinguer
trois grandes catégories de services
collaboratifs :
L’urbain connecté, le collectif ancré et
le participatif viral.
L'urbain
connecté
LE
PARTICIPATIF
VIRAL
LE
COLLECTIF
ANCRÉ
L’urbain connecté
Les nouvelles technologies peuvent
faciliter les opportunités d’échanges
entre les individus. Et certains
entrepreneneurs l’ont bien compris. Tous
les jours apparaissent de nouveaux sites
internet qui proposent divers services
collaboratifs.
Ces start up sont implantées en
milieu urbain, au plus près des
structures d’accompagnement. Elles
se rémunèrent principalement par le
biais de commissions prélevées sur les
échanges réalisés. Et pour durer, ces
projets doivent convaincre toujours plus
d’adeptes pour être rentables. Il n’y a pas
de place pour tout le monde !
Sur le Pays de
Morlaix, les
entrepreneurs
à se lancer
sur ce secteur
sont encore peu
nombreux (3%
des projets
recensés). Et le
premier service
créé localement
ne date que de
2013.
Le collectif ancré
Se réunir au sein d’une structure pour imaginer un service géré en commun,
ce n’est pas nouveau ! C’est le sens de nombreuses associations et
coopératives.
Ces projets répondent à des besoins partagés localement. Ils n’ont pas
vocation à conquérir la planète ; au plus, à s’essaimer sur d’autres territoires
qui partagent les mêmes enjeux. Nés pour partie avant l’essor du numérique,
ces services utilisent encore assez peu les réseaux sociaux.
Sur le Pays de Morlaix, ces
projets sont nombreux (61% des
projets recensés). Plus de la
moitié d’entre eux sont nés
avant 2010 et plus du tiers se
sont développés en milieu rural.
Le participatif viral
Agir concrètement par de petites actions
au quotidien, pour plus de bons sens et
d’entraide : les idées fusent ces dernières
années. Bibliothèques de rues, légumes en libre
service, une multitude d’initiatives se diffusent
aujourd’hui par Internet. Une action toute simple
peut ainsi être expérimenté en Allemagne ou
aux Etats-Unis et s’essaimer rapidement aux
quatre coins de la planète via les réseaux
sociaux. Des collectifs s’emparent ainsi de
l’idée et l’adaptent à leur manière, en respectant
l’esprit du projet. Aucune adhésion, vient qui
veut pour donner un coup de main et contribuer
simplement selon ses envies !
Depuis 2013, de
nombreux collectifs
ont vu le jour sur
le Pays de Morlaix.
Ils représentent
aujourd’hui 36% des
projets recensés.Très
souvent informels,
ils sont avant tout
urbains et très
connectés via les
réseaux sociaux.
Autre caractéristique
: pour un tiers des
projets, la communauté
d’usagers dépassent
les 1000 membres!
3% 61% 36%
4. Se réunir
pour cultiver
Pour une
consommation
plus durable!Achat et revente d’objets d’occasion,
troc entre particuliers, développement
des circuits courts : les pratiques
de consommation des français ont
sensiblement évolué ces dernières
années.
Comment l’expliquer ?
D’une part, la crise économique a
resserré les budgets des ménages,
les obligeant à s’adapter et à revoir
profondément leurs habitudes de
consommation. Fin 2015, 87% des
français se déclaraient prêts à changer
leur façon de consommer en recyclant,
réparant ou en donnant des choses.
Parallèlement, les crises sanitaires
à répétition ont rendus de plus en
plus de consommateurs méfiants sur
la provenance et les conditions de
production de leur alimentation.
Et le numérique dans tout ça ?
Effectivement, il a certainement facilité
et accentué ces tendances à l’achat
malin et à l’achat plus responsable.
L’explosion des services en ligne et
groupes sur les réseaux sociaux en
témoignent.
Le Pays de Morlaix n’a pas échappé
à la tendance, puisque plus de 50%
des initiatives recensées tendent
à soutenir le développement d’une
consommation plus durable.
Les clubs d’investi-
seurs solidaires
Il existe 4
Cigales sur le
Pays de Morlaix.
Une Cigale, c’est une “structure
de capital risque solidaire de
proximité mobilisant l’épargne
de ses membres au service de
la création et du développement
de petites entreprises locales et
collectives”.
Co-Réparer
Les jardins partagés
8 sur le pays
Certains sont gérés par les
communes, d’autres par une
association, ou un collectif de
citoyens.
Les incroyables
comestibles
Un collectif
à Morlaix
Initié en 2008 à Totmorden
(Angleterre) par deux mères de familles, le
mouvement Incroyables comestibles s’est
répandu comme une traînée de poudre
en France et au-delà. “Il vise à faire des
territoires un immense jardin partagé,
auquel tout le monde peut contribuer.
Chacun est ainsi appelé à devenir un
apprenti jardinier-citoyen, en plantant,
cultivant et récoltant à sa guise les fruits
du potager en libre-service.”
Les groupements
d’achat
Deux sur le
territoire!
De plus en plus de français
se regroupent pour acheter
directement et collectivement
auprès de producteurs locaux.
Les magasins de
réemploi
Plus de 120
ressourceries en
France, dont une
à Morlaix.
Les recycleries collectent et
valorisent les objets délaissés
des particuliers pour les revendre
à prix modiques à d’autres
particuliers.
En ligne, via les
réseaux sociaux
14 groupes
locaux en ligne.
Les groupes Facebook permettant
l’achat, la vente et le troc entre
particuliers sont en plein boom.
Les ateliers de réparation :
Il y en a eu un à
Plouigneau en novembre
2015
“Nés en 2009 à Amsterdam, les « Repair Cafés
» s’appuient sur une idée simple : réparer
ensemble les objets défectueux pour éviter de
les jeter et prévenir la production de déchets.
Aujourd’hui plus de 850 Repair Cafés existent
dans 19 pays dans le monde. Les bénévoles y
réparent ensemble environ 13 000 produits par
mois!”
Les ateliers de fabrication
citoyens :
Il est tout nouveau!
Un fab lab est un atelier collaboratif de fabrication
numérique dans lequel il est possible de
fabriquer et de réparer toutes sortes d’objet. Il
permet d’accéder à des machines à commande
numérique (imprimantes 3D, découpe vinyle,
découpe laser, fraiseuse numérique, etc.) ainsi
qu’à des outillages mécaniques et électroniques
standards. Près de 200 FabLab ont été créés en
France depuis 2010.
Avez-vous déjà échanger
vos graines végétales ?
Le concept est né en 2013
à La Rochelle : “ Prenez,
déposez librement les
graines qui vous plaisent.”
Aujourd’hui, il existe plus
de 150 lieux d'échange
de graines végétales entre
particuliers. On les appelle
des grainothèques et il y en a
3 sur le Pays de Morlaix.
Se regrouper pourconsommer local
Acheter d’occasion
entre particuliers
Le saviez-vous ?
Payer ses consommations
en monnaie complémentaire
permet de dynamiser
l’économie locale. Il existe
50 000 Monnaie Locale
Complémentaire dans le
monde.
Au Pays de
Morlaix, elle
s’appelle Le
Buzuk.
Connaissez-vous les
zones de gratuité ?
Ce sont des lieux où vous
pouvez déposer ce dont
vous n’avez plus besoin et
prendre ce que vous voulez
- même si vous n’avez rien
déposé. Tout est gratuit.
www.zonedegratuite.com
Il en existe
3 sur le Pays
de Morlaix.
“Près de six Français
sur dix (58%)
déclarent revendre
régulièrement sur
Internet des objets
dont ils n’ont plus
besoin”.
«La réparation est une vieille idée, mais le fait de coopérer,
de réaliser des choses ensemble et d’agir concrètement
ouvre de nouvelles perspectives et à faire un petit pas
de côté par rapport à la société de consommation pour
imaginer de nouveaux modèles sociaux.»
Stéphane Gauchon, Repair Café Paris
Co-financer
5. Le chantier
de la mobilité
partagéeTous accros à la voiture !
En 2014, plus de 80% des français
possédaient au moins une voiture.
Sentiment de liberté, facilité d’accès
aux services : tout est plus simple en
voiture, notamment hors des grandes
villes où les transports publics sont
moins efficaces. En revanche, quand
on a pas de voiture, faire ses courses,
voir ses amis ou se rendre au travail
devient tout de suite compliqué.
Partager pour réduire ses
dépenses
Posséder une voiture coûte cher,
6000 € par an en moyenne. Quand on
sait que la voiture n’est utilisée que
5 % du temps, l’idée d’en partager
son usage relève du bon sens ! Des
alternatives comme le covoiturage ou
l’autopartage explosent ces dernières
années, boostées par les outils
numériques.
Rapprocher lieux de vie et de
travail
Et si, au lieu de modifier votre
moyen de transport, vous agissiez
directement sur vos déplacements
? En déménageant votre bureau
dans des espaces de travail partagés
par exemple ! Réduction du temps
de trajets quotidiens, baisse de la
circulation automobile aux heures de
pointes, les avantages sont nombreux.
D’autant que ces espaces poussent
comme des champignons, en ville mais
aussi à la campagne.
santec
Morlaix
roscoff
Saint-thégonnec
landivisiau
La voiture partagée entre
particuliers, bientôt une
réalité?
Un véhicule en autopartage remplace 6 voitures
particulières et libère 5 places de stationnement.
Cette pratique reste encore marginale en France
avec environ 200 000 usagers en 2014. Mais
avec une croissance actuelle de 50% des
abonnements chaque année dans le monde, elle
sera probablement amenée à se développer plus
intensément dans les dix prochaines années.
Sur le Pays de
Morlaix, 50 véhicules
sont disponibles à
la location via des
plateformes nationales.
Télétravail, espaces de coworking,
tiers lieux, sont autant d’opportunités
pour réduire les kilomètres quotidiens.
La France a du retard dans le
développement du télétravail, mais
l’explosion des espaces de coworking
pourraient faire bouger les lignes. Il en
existe plus de 200 en France, dont la
moitié a moins de deux ans.
Il existe deux
et bientôt
trois espaces de
coworking sur le
Pays de Morlaix.
Le covoiturage, facile
même à la campagne?
Le covoiturage explose depuis quelques
années en France, notamment sur
les trajets longues distances facilités
par des services numériques qui ont
su gagner des nouveaux publics : la
peur de voyager avec des inconnus,
de perdre sa liberté ou les difficultés à
trouver un équipage perdent du terrain,
même pour les résidents de communes
rurales (16 % des covoitureurs).
Concrètement, ça se passe comment
le covoiturage au quotidien ? Les gens
s’organisent avant tout entre collègues
de travail, de manière informelle ou e
n via un site internet. Ensuite, soit les
covoitureurs pratiquent l’alternance
de véhicules, soit ils demandent une
participation aux frais à hauteur 5 cts/
km. Et pour se donner rendezvous, ils
utilisent principalement les aires de
covoiturage.
On dénombre 8 aires
decovoiturage sur
le Pays de Morlaix.
Comment trouver un covoiturage sur le
territoire ?
Il existe de nombreux services de
covoiturage, de la plateforme privée au
site du département, en passant par des
groupes plus informels.
S’ils sont loin de concurrencer les
sites les plus connus, les créations de
groupes de covoiturage communautaires
et locaux sont de plus en plus fréquents
et peuvent regrouper plusieurs milliers
de membres via les réseaux sociaux. Ils s
ont souventcréés pour contrer les offres
payantes et préserver l’esprit militant et
collaboratif du covoiturage.
AutoPartage
CoVoiturage
Changer nos
lieux de travail
pour moins se
déplacer
Le saviez-vous ?
Les bénéfices du télétravail àl’horizon 2025 :
124 €/mois de pouvoird’achat par télétravailleur, 9 emplois et 56 habitants parcommune ayant un télécentre 1h10 du temps de transportpar jour télétravaillé.
33 % de l’absentéisme autravail.
source: CGET, 2015
60 annonces pour des trajets
réguliers Morlaix/Brest en semaine
(et 11 521 inscrits en 2014 sur covoituragefinistere.fr)
60 annonces pour effectuerun Morlaix/Rennes en weekend(Blablacar)
15 annonces pour
des trajetsréguliers Morlaix/
Saint Polen semaine
Groupe FacebookCovoiturageRennes/Morlaix :1400 membres
Groupe Facebook
Covoiturage
Brest/Morlaix :
932 membres
Groupe Facebook
Covoiturage
Rennes/Quimper/
Morlaix/Brest :
2100 membres
Groupe Facebook
Covoiturage
Grand ouest :
43 190 membres
6. Les nouveaux
lieux
du partageL’essentiel des services collaboratifs
nécessitent des lieux accessibles
à tous : pour se rencontrer, pour
partager, pour créer collectivement,
audelà des plateformes en ligne qui
peuvent initier les échanges.
Des lieux hybrides
Certains de ces lieux existent depuis
des décennies sur nos territoires,
à l’image des maisons de quartier.
D’autres sont plus récents, comme
les “espaces de coworking”,
“FabLab” ou “Tierslieux”. Leur point
commun ? Ce sont des espaces
physiques indépendants et ouverts
aux croisements et à la diversité
des échanges et des contributions.
Ils facilitent le partage de biens et
de savoirs, au service de projets
individuels et collectifs.
Un mouvement de fond
Le développement rapide de ces
nouveaux lieux du partage source
d’innovation sociale et économique
révèlent deux tendances de fond : l’une
sociale l’envie de faire ensemble, de
contribuer selon ses compétences et
l’autre sociétale les évolutions des
formes du travail. Au Pays de Morlaix,
depuis 2012, quatre nouveaux lieux du
partage se sont créés.
Un lieu partagé repose sur une
communauté de personnes qui se
regroupent pour faire vivre cet espaceau
quotidien. Chacun s’y investit en fonction
de ses intérêts, attentes et talents.
Habitants, bénévoles, salariés,
entrepreneurs, les usagers de ces lieux
ont de multiples casquettes. Certains y
viennent ponctuellement, d’autres en ont
fait leur lieu d’activité principal.
Un lieu =
Trois fonctions
Des espaces
• Bureaux partagés
• Cuisine collective
• Jardin partagé
• Salle de réunion mutualisée
• Salle de spectacle mutualisée
Des ressources
matérielles
• Bibliothèque
• Équipement bureautique
• Équipement de cuisine
• Outils d’artisanat
• Outils de jardinage
Des ressources
immatérielles
• Échange de savoirs
• Troc de compétences
• Formation collective
• Partage de réseaux
professionnels et personnels
Le saviez-vous ?
Anciennes usines, anciens hôpitaux, anciennes
casernes militaires, on dénombre plus de
250.000 sites industriels à l’abandon en
France. Face aux enjeux de maîtrise foncière et
de développement durable, ces friches peuvent
représenter une opportunité pour construire
les territoires de demain. Dans la Drôme,
l’ancienne fabrique de pièces automobiles
et aéronautiques de la commune de Crest
s’est ainsi reconverti en 2015 en tiers-lieu,
autrement dit en espace dédié au partage.
À Pont-Menou,
l’ancienne scierie
se transforme petit
à petit en espace de
création partagé.
L’accès
Ces lieux permettent un accès mutualisé à
une diversité de services - professionnels,
de loisirs, de consommation, de
formation, etc. C’est la diversité des
services accessibles qui donne au lieu sa
spécificité.
La mise en réseau
Au delà du partage d’un espace, ces lieux
favorisent la mise en réseau de ses usagers
et l’émergence d’actions collectives.
« On peut voir le boucher du coin aller
parler à un grand groupe, une SCOP
du territoire parler à des informaticiens
freelance, … ça crée une émulation »
L’espace de travail partagé La Sphère
La créativité
Créer, imaginer, tester, apprendre, innover.
Ces lieux offrent les conditions matérielles
nécessaires à la conduite d’un projet ; mais
ils réunissent surtout des compétences
sociales essentielles à l’entrepreneuriat et
au travail en réseau.
« On cherche à ce que les gens se
connaissent pour qu’ils puissent faire des
choses ensemble. »
Projets Échanges et Développement
« On accueille plus largement des
travailleurs indépendants, nomades
mais aussi des salariés. Je pense aux
techniciens d'élevage par exemple qui
ont besoin d'un espace pour écrire
un compte rendu entre deux visites
d'élevage. »
Espace de travail partagé La Sphère
La communauté grandissante
des indépendants
Le nombre d’indépendants a augmenté depuis
une dizaine d’années en France, pour atteindre
7% de l’emploi en 2012 et 10,3% en 2014.
Sur le Pays de Morlaix en 2012, il représentait
plus de 9% de l’ensemble des emplois du
territoire, soit 2 points de plus qu’au niveau
national.
Source : INSEE, 2012, CNNum 2016
Qui sont les
utilisateurs de ces
lieux partagés ?
Et
concrètement,
que peut-on
y partager?