Le webdoc sert avant tout à raconter une histoire! Il est temps pour les photojournalistes et les professionnels de l’image de s’emparer des nouveaux outils narratifs qu’offrent le web. Cette serie de slides a été réalisée pour supporter un cours sur la narration durant l’atelier “webdoc” a l’EMI-CFD en Mars 2011.
2. Fondateur de
Chewbahat Storytelling Lab
Co-fondateur de
Storycode Paris
Photojournaliste (France, U.S.A)
(Abaca, Polaris, Gamma, Corbis)
Auteur de
The Moneyocracy Project BIO
2
3. “Storytelling reveals
meaning without
committing the error
of defining it.”
Hannah
Arendt,
Poli1cal
theorist
&
philosopher
8. DÉFINITION
Le
Documentaire
Interac1f
résulte
de
la
combinaison
de
textes,
d’images
photographiques,
de
vidéo,
de
sons
et/
ou
de
graphiques
présentés
via
un
site
internet
selon
une
structure
non
linéaire,
interac1ve,
dans
lequel
l’informa1on
est
complémentaire
et
non
redondante.
9. NON LINÉAIRE
ON
ENTEND
PAR
“NON
LINÉAIRE”
:
• Une
structure
narra1ve
flexible
• Une
structure
dans
laquelle
le
lecteur
peut
naviguer
à
travers
les
éléments
de
l’histoire
et
y
entrer
par
différents
points
d’accès
indépendants
les
uns
des
autres.
10. INTERACTIVE
ON
ENTEND
PAR
“
INTERACTIVE
”:
• La
possibilité
offerte
à
l’u1lisateur
d’influer
sur
le
cours
narra1f
de
l’histoire
directement
ou
indirectement.
11. NON-REDONDANT
On
entend
par
“NON
REDONDANT”:
• La
complémentarité
de
tous
les
éléments
d’informa1on
présent
dans
l’objet
mul1média.
• Chaque
par1e
de
l’histoire
est
racontée
par
un
ensemble
hétérogène
de
médiums
différents
mais
assemblés
pour
former
un
«
tout
»
homogène.
16. NARRATION DE TYPE
LINÉAIRE
• Un
seul
point
d’entrée,
une
seule
fin.
• Un
seul
chemin
narra1f
• Des1né
à
un
spectateur
ou
une
audience
(passif)
• Linéaire
ne
veut
pas
dire
simple
ou
simpliste
18. NARRATION DE TYPE
NON-LINÉAIRE
• Plusieurs
points
d’entrée,
une
fin
(ouverte,
fermée,
semi
ouverte)
• Une
narra1on,
différents
embranchements
&
extensions
• Menu
servant
de
point
nodal
à
la
naviga1on.
• Des1né
à
un
public
(ac1f)
• Non
Linéaire
ne
veut
pas
dire
déconstruit!
20. NARRATION DE TYPE
NON-LINEAIRE {CONSTELLATION}
• Parcours
mul1ples,
pas
de
fin
déterminée
• Pas
de
chemin
narra1f
précis,
différents
rôles.
• Des1né
à
un
public
engagé
• Très
grande
variabilité
22. 3
Principaux points
de vue Subjec1f
(première
pers)
Troisième
personne
Omniscient
23. POINT DE VUE (P.O.V)
• L’histoire
prend
place
dans
un
lieu
et
un
espace-‐temps
précis.
• Ou
va
se
situer
le
public
dans
cet
espace?
• Ce
sera
le
point
de
vue
qui
le
déterminera.
• Le
regard
porté
sur
les
évènements,
les
personnages,
les
lieux
découleront
directement
de
ce
point
de
vue.
24. 1ere personne (p.o.v)
• Le
narrateur
est
un
personnage
que
vous
avez
créé.
• Adop1on
du
point
de
vue
subjec1f
(caméra)
• Permet
de
focaliser
sur
l’émo1on,
l’expérience
• Difficile
dans
une
oeuvre
documentaire
25. 2nd personne
• Le
public
incarne
le
héro
et
traverse
l’histoire
en
interagissant
directement
avec
son
environnement.
• Adop1on
du
point
de
vue
subjec1f
(caméra)
• Permet
de
focaliser
sur
l’immersion
26. 3ème personne
• Le
narrateur
n’est
pas
iden1fié
• Permet
de
conserver
une
certaine
neutralité,
permet
le
commentaire
et
la
démonstra1on.
27. Alternatif
• Il
y
a
plusieurs
narrateurs
• Chacun
d’entre
eux
raconte
sa
propre
histoire.
28.
29. focalisation
Toutes les histoires ont leur héro.
Raconter l’histoire du « Héro » captive le lectorat, permet
l’identification et l’empathie et facilite l’accessibilité au fond
narratif (le message délivré).
Votre effort premier doit se porter prioritairement sur la
recherche de personnages principaux.
Ce sont eux qui guideront le public en incarnant les enjeux de la
problématique explorée.
31. arc narratif
L’arc narratif reflète la succession d’évènements qui se dérou-le
dans le temps et dont l’enchaînement va conduire
le(s) personnage(s) principal(aux) à une issue heureuse ou
malheureuse.
Cet arc narratif est complété par la tension narrative qui
donne la profondeur dramatique de l’histoire.
32. tension narrative
Phénomène qui survient lorsque l’interprète d’un récit est
encouragé à attendre un dénouement.
Cette attente caractérisée par une anticipation teintée d’in-certitude
La tension narrative est considérée comme un effet poétique
qui structure le récit.
C’est l’aspect dynamique ou la «force » de ce que l’on a cou-tume
d’appeler une intrigue.” (Baroni 2007)
33. Pour résumer
L'arc narratif structure votre projet en lui
donnant un deroule,
la tension narrative ajoute la profondeur
dramatique.
34. Une histoire est en fait le récit
de la confrontation d'un
personnage poursuivant un
objectif intime,
35. structure de l'arc narratif
Au théâtre, au cinéma, dans la littérature l’arc narratif se structure en
3 ACTES distincts.
Le premier, le second et le troisième acte se distinguent radicalement
les uns des autres, chacun remplissant une fonction très précise dans
la construction de l’histoire rapportée.
Une histoire n’est pas le simple portrait d’un personnage, ni la
description d’une situation donnée ou d’un phénomène sociétal ou
culturel, pas même le seul exposé d’un point de vue.
37. Que sont ces trois actes ?
Acte 1 : Le début installe la problématique du/des protagoniste(s).
Présente le but de l’histoire. Pose le pivot dramatique.
Acte 2 : Le milieu expose les forces opposées au personnage
principal. C’est aussi le moment du retournement.
Acte 3 : La fin révèle si oui ou non le personnage atteint son but et
explique éventuellement pourquoi. C’est la résolution.
39. Temoignages
Le pivot > un membre de
la famille se fait tirer
dessus
question: Pourquoi?
Deroule & retournement
La destruction du tis-su
familial a l'issue du
shooting - aftermath
question:
comment survivre?
Comment continuer?
pivot
0.54'
climax
10.52'
resolution
La vie continue.
reponse:
Life goes on,
changement du POV
debut fin
acte 1 acte 2 acte 3
40. Les embranchements narratifs
Viennent se greffer sur la ligne narrative principale.
Complètent les informations contenu dans le idoc.
Proposent de nouveaux points de vue a travers différents mediums.
Doivent etre positionnés avec attention pour ne pas surcharger la
narration.
Peuvent reprendre eux meme une mini structure en 3 temps.
43. climax
sequence d'intro
sequence
conclusion
dead -end
embranchements
Le pivot > un membre de
la famille se fait tirer
dessus
question: Pourquoi?
pivot
embranchement
Le pivot > decouverte
d'un bidonville
{
embranchement
Vous etes decouvert
c'est fini.
44.
45. Le début
Elément capital de la narration!!!
C’est le moment qui pose la problématique abordée dans le film.
C’est à ce moment qu’on captive ou pas le public.
C’est au début qu’on donne le ton.
Sur internet plus qu’ailleurs qu’un bon début est capital!
DIX SECONDES SEULEMENT POUR CONVAINCRE L’AUDIENCE
46. Un bon débUt:
1. Accroche l’audience en créant un point d’intérêt fort!
Une accroche demande de l’attention de la part du public, place un
contexte, un espace-temps et une unité géographique.
2. Etablit la thématique du film et le point de vue défendu.
C’est le point de départ sur lequel l’ensemble du film est construit.
3. Crée un élément de surprise ou de curiosité auquel le public va
s’accrocher. Un élément qui va donner envie d’aller plus loin et de
comprendre la problématique.
4. Montre le changement ou ce que pourrait être le changement à
l’issue du film.
47. Le miLieu
La partie principale, celle dont le déroulement sera le moins
écrit à l’avance.
Le milieu doit conserver:
> une forme de coherence
> un rythme
> une force de propos
> de l’information
> un sens de progression
48. à Garder à l'esprit
1. Le concept, l’idée, la pensée de base.
Le dénominateur commun de toutes les séquences c’est
l’histoire! Chacune d’entre elles sont reliées par ce fil rouge.
2. L’action relie les séquences entre elles. Dans une même
unité de temps et de lieu, l’action des scènes doivent
s’enchaîner correctement.
3. Le lieu ou le temps servent aussi de liant entre les séquences
pour permettre leur articulation.
49. 4. Les personnages identifient la séquence.
Généralement, on change de personnages à chaque fins de
séquences.
5. L’atmosphère enfin procure un sens d’unité à la séquence:
Une fête foraine et un enterrement n’ont pas les mêmes
atmosphères et ne peuvent a priori pas faire partie de la même
séquence.
50. Le Rhythme et Le tempo
Le Rythme
Le rythme est conditionné par la longueur des séquences.
Il est important de varier la longueur des séquences pour
donner du rythme au film.
Le tempo
Le Tempo c’est le niveau d’activité au sein même d’une
séquence.
Une séquence de plans dépeignant un lac au petit matin n’au-ra
pas le même tempo qu’une séquence de plans pris pendant
une manif.
51. Linéarité et non-Linéarité
La narration peut être soit linéaire soit non-linéaire.
Soit la chronologie des évènements est préservée.
Soit elle est bouleversée pour aider la narration.
La non-linéarité du récit permet de retarder l’apparition
d’évènements, de renverser l’ordre chronologique de la
narration, ou de ménager un suspens.
52. La fin
La fin du film est aussi importante que le début.
> Le début accroche le public, la fin lui permet de retenir ce
qu’il vient de voir.
> La fin est en général une redite du coeur de l’histoire, une
affirmation de la problématique et une tentative de réponse.
Deux types De fin existent:
Fermée & Ouverte
53. Fin Fermee
Répond à l’ensemble des questions évoquées durant le film.
La curiosité du public est satisfaite.
Fin Ouverte
Une fin ouverte en revanche laisse une ou plusieurs questions sans
réponse, appelant du même coup analyse et commentaire de la
part du public.
Le “Climax” désigne le point culminant du film, peu avant la fin.
C’est le moment ou un changement se produit, ou une révélation
est faite, ou un basculement de problématique s’opère.
L’idéal est de faire progresser l’histoire tout au long du film vers ce
“Climax” puis de terminer en faisant tomber la pression.
54. L'intrigue
L’intrigue d’une histoire est le point de convergence vers
lequel toutes les séquences se dirigent dans un enchainement
inévitable.
Toute histoire a besoin d’une intrigue! Même un documentaire.
Peu importe qu’il ne soit pas sophistiqué, c’est lui qui va faire
avancer l’histoire vers le dénouement (Climax)
L’intrigue c’est un peu comme “la Force”.
Elle unifie et tient l’histoire en un tout unique.
C'est La CoLonne vertebraLe du fiLm!!!
55. écrire pour le regard
Ecrire un script Documentaire ne se résume pas à aligner des
faits pour en faire sortir une vérité.
gardez en tete ces conseils:
> Montrez, ne décrivez pas!
> Utilisez l’action et le mouvement quand c’est possible.
> Soyez Visuellement pertinents.
> Soyez Emotionnellement pertinents.
Utilisez la photo à ce moment!!
> Travaillez l’ambiance de votre production.