Cinquième réunion du réseau informel « Genre, agriculture et développement rural » « Accès des jeunes dont les filles et les femmes aux activités génératrices de revenus dans les zones rurales du Centre et du Nord–Ouest de la Tunisie : Expériences des projets FAO et ses partenaires »
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Accès des jeunes dont les filles et les femmes aux activités génératrices de revenus dans les zones rurales du centre et du nord–ouest de la tunisie
1. Cinquième réunion du réseau informel
« Genre, agriculture et développement rural »
« Accès des jeunes dont les filles et les femmes aux activités
génératrices de revenus dans les zones rurales du Centre et du
Nord–Ouest de la Tunisie :
Expériences des projets FAO et ses partenaires »
Vendredi 7 mars 2013
Siège du CAWTAR Tunis
2.
3. Ouverture
La réunion a commencé par le lancement du mot de bienvenue par Mme Faten Aouadi
(FAO) et par l’introduction du thème de la réunion focalisé sur deux projets de la FAO
qui visent à développer les capacités et les activités génératrices de revenus pour les
jeunes dans le Centre et du Nord–Ouest de la Tunisie.
Conversion de la pauvreté rurale en pauvreté urbaine
le manque de qualification et l’incapacité
d’absorbation de cette main d’oeuvre
Favorisation des stratégies d’adaptation
risquées et la marginalisation
Manque d’opportunités: émigration des jeunes vers les grandes zones urbaines et
particulièrement vers Tunis
Abandon des zones rurales Abandon des petites villes de l’ouest
Taux de chômage élevé surtout dans les zones rurales l’emploi
Contexte du pays
4. I. Présentation projet Jeune, Emploi, Migration
Les démarches des deux projets sont susceptibles de les aider à franchir cet
obstacle :
Permettre aux jeunes ruraux issus des régions défavorisées d’acquérir des
compétences en percevant un revenu qui peut améliorer leur chance de sortir
de la pauvreté.
Présentation de Mme Nejla Ghachem (coordinatrice FAO), était focalisée sur le
programme conjoint des cinq agences spécialisées des Nations Unies :
« Engager la jeunesse tunisienne pou la réalisation des OMD- Jeunes, Emploi et
Migration ».
La FAO se concentre sur : ‘Promotion de l’Emploi des Jeunes (hommes et
femmes)’ dans le secteur agricole
•Adoption d’une approche participative : basée sur les droits humains et sur
une approche filière.
•Elle a mis en avant les démarches adoptées pour faciliter l’accès des jeunes
aux formations adaptées à leurs besoins et aux sources de financement.
5. Le projet intervient dans les régions de Gafsa, le Kef et au Grand Tunis et
comporte trois volets notamment:
Amélioration de la connaissance du marché de l’emploi
Renforcement institutionnel
Promotion de l’esprit d’entreprenariat et de l’auto-emploi
Les créneaux porteurs pour des projets de micro crédits identifiés :
L’apiculture
Le poulet fermier
La caille, la cuniculture
Le compost biologique
Des activités génératrices de revenus non agricoles dérivées des ressources
forestières non ligneuses:
La valorisation des huiles essentielles et les teintures végétales.
Les méthodes de formation appliquées dans le cadre du projet :
Concentrées sur les aspects pratiques
Adaptées aux conditions des jeunes et surtout des jeunes femmes
avec une service de proximité qui vise la promotion d’un
développement communautaire et solidaire par le regroupement des
jeunes promoteurs.
6. Accompagnement de 8 associations dans la phase de leur constitution, formé
563 jeunes (dont 190 filles) et assisté 70 jeunes dans la constitution de leur
dossiers et recherche de financement ( 30% étant les jeunes filles).
Pilotage d’une activité parallèle et complémentaire au projet : amélioration des
opportunités d’emploi dans le secteur agricole des jeunes détenus dans les
prisons de « Sers » et « Eddir » situées à Gafsa et au Kef.
Engagement des compétences agricoles, principalement axé sur l’élevage et les
cultures par la FAO en collaboration avec la Direction Générale des prisons et
de la rééducation en Tunisie et les ONG ‘INSAF-El-Kef’ et ‘Jeunes et
Développement’ de Gafsa, la FAO au début de décembre 2012 :
un programme d’enseignement afin de donner les moyens aux jeunes
prisonniers de devenir auto-entrepreneurs dans l’agriculture ou bien de
trouver un travail rémunéré dans le secteur agricole une fois libérés.
7. Outputs
- La prison d’Eddir (Kef) :
Acquisition de 400 ovins
- Les prisons de Gafsa et de Sers:
Rénovation des locaux et terrains agricoles destinés à l’exercice des compétences
agricoles
Achat des nouveaux intrants, outils et équipements
61 jeunes tunisiens dans les prisons d’Eddir et de Sers + 9 jeunes femmes + 41 jeunes
hommes dans la prison mixte de Gafsa ont terminé leur formation.
2 nouveaux groupes ont été constitués pour davantage de formation (41 jeunes à
Eddir et 27 à Sers).
8. II. Présentation JFFLS
Présentation de Mr Bruno Minjauw (Coordinateur des urgences et de la réhabilitation
a exposé le projet FAO) :
« Assistance d’urgence pour la mise en place de micro-entreprises agricoles pour les
jeunes vulnérables et la formulation d’un programme à plus long terme pour la
création d’emplois agricoles »
Objectif :
• Accompagner des jeunes hommes et femmes pour la mise en œuvre de microprojets
agricoles à Jendouba et Sidi Bouzid à travers l’approche innovante Junior Farmer
Field & Life Schools (les écoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage de la vie
pour les jeunes : JFFLS)
=>Cette initiative a été développée par la FAO en Afrique subsaharienne.
• D’après Mr Minjauw : permettre aux jeunes femmes et hommes d’améliorer leurs
compétences agricoles et entrepreneuriales et leurs moyens d’existence, leur revenu,
leurs débouchés d’emploi et leur accès aux marchés et renforcer les capacités des
associations et organisations locales des jeunes.
En Tunisie :
• JFFLS font partie d’une proposition de projet en partenariat avec le PAM +
Ministère de l’agriculture + les structures gouvernementales et non gouvernementales
décentralisées et au niveau des filières agricoles sélectionnées.
9. Points clés d’approche JFFLS
Méthode d’apprentissage et programme d’études : unissant les compétences en
matière d’agriculture, de vie et d’entreprise en une approche expérimentale et
participative de l’apprentissage (convenant à des communautés rurales de niveau
d’éducation faible)
Cycle d’apprentissage agricole des JFFLS favorise la création d’attitudes avec :
Respect de l’égalité entre les sexes
Occasion aux jeunes d’avoir les mêmes rôles et d’assumer les mêmes
responsabilités
Renforcement des capacités des jeunes pour pouvoir évaluer d’un œil critique les
relations
Comprendre des risques et ressources que présentent leurs communautés.
Modalité d’intervention
Formation assurée par les maîtres instructeurs qui formeront par la suite les
animateurs + L’élaboration du programme des JFFLS
10. Approche participative
Participation des partenaires locaux à toutes les étapes de la mise en œuvre du
programme dès le départ.
Diagnostic participatif de la situation sociale et économique des jeunes vulnérables et
sans emploi
Analyse des filières agricoles et des opportunités d'emploi avec une prise en compte
des systèmes agro-écologiques dans les deux Gouvernorats
Sélection des sites et la formation des groupes
Le programme sert à l’autonomisation sur le plan juridique (à travers de la création
des nouvelles associations, publiées dans le JORT
Vecteur de la promotion des activités génératrices de revenus
Le projet incite les jeunes hommes et femmes à créer les associations
facilitation leur accès aux agences de microcrédit en leur aidant à la préparation du
business plans pour leur microprojet individuel.
La méthode innovatrice
Conjugaison de l’acquisition de connaissances agricoles avec les compétences de vie
Sensibilisation aux enjeux socio-économiques
Contribution à l’autonomisation des jeunes (y compris les femmes et jeunes filles),
Contribution au renforcement de leur estime de soi
Contribution à la création de moyens d’existence productifs
Aide à avoir une emprise plus grande sur les décisions et processus qui touchent leur
vie et leurs moyens d’existence.
11. Outputs
A l’heure actuelle : Les 2 groupes comptent 259 jeunes dont 127 femmes, avec un âge
moyen de 26 ans.
En faisant participer les associations nouvellement créées
=> Les jeunes de Jendouba et Sidi Bouzid sont désormais formés et formulent des
propositions de microprojets à l’échelle locale.
En marge de leur formation JFFLS et en parallèle avec la conception de leur
microprojets, les jeunes sont employés par les chantiers rémunérés (en collaboration
avec le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies) qui leur garantir un
revenu. La participation des femmes au niveau des chantiers constitue d’ailleurs une
première au niveau des deux localités.
Les travaux des chantiers consistent à améliorer les infrastructures agricoles,
conservation des sols, la gestion de l’eau et les plantations forestières qui répondent à un
double objectifs :
La conservation des eaux et du sol par la fixation des berges des ravins et,
La fourniture de ressources fourragères (comme le cactus) et de champs de butinage
qui profiteront aux futurs microprojets des jeunes et qui profitent également
directement à la communauté.
12. Outputs
A l’heure actuelle : Les 2 groupes comptent 259 jeunes dont 127 femmes, avec un âge
moyen de 26 ans.
En faisant participer les associations nouvellement créées
=> Les jeunes de Jendouba et Sidi Bouzid sont désormais formés et formulent des
propositions de microprojets à l’échelle locale.
En marge de leur formation JFFLS et en parallèle avec la conception de leur
microprojets, les jeunes sont employés par les chantiers rémunérés (en collaboration
avec le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies) qui leur garantir un
revenu. La participation des femmes au niveau des chantiers constitue d’ailleurs une
première au niveau des deux localités.
Les travaux des chantiers consistent à améliorer les infrastructures agricoles,
conservation des sols, la gestion de l’eau et les plantations forestières qui répondent à un
double objectifs :
La conservation des eaux et du sol par la fixation des berges des ravins et,
La fourniture de ressources fourragères (comme le cactus) et de champs de butinage
qui profiteront aux futurs microprojets des jeunes et qui profitent également
directement à la communauté.
13. Outputs
Afin d’assurer la durabilité de ces interventions et créer les bases pour leur expansion
graduelle, le projet se propose également d’améliorer les relations entre les institutions
et les demandeurs d’emploi et de formuler un programme à long terme pour la
multiplication de mini entreprises (individuelles ou coopératives) agricoles ou de
services liés à l’agriculture.
La réunion a profité de la présence de nombreux bénéficiaires ainsi que personnel
projet qui ont fourni un vrai témoignage de leur expérience, fortement apprécié par les
participants.
Questions /débat
Comment assurer la pérennité /un impact réelle / économie d’échelle des interventions
de ces projets ?
Comment avoir un effet déclencheur /multiplicateur ?
14. Quelques éléments de réponse
Coordination / inclusion : des instances publiques (comme les Commissariats Régionaux
au Développement Agricole, Agence de la Vulgarisation et de la Formation Agricoles et des
structures socio-professionnelles et autres source d’appui/encadrement) ; mieux exploiter
les opportunités : par exemple la DG FIOP du Ministère de l’Agriculture / L’Office de
l’Elevage et des Pâturages qui ont des fonds spécialisées pour la promotion d’emploi
Mieux comprendre l’environnement juridico-institutionnel qui gère le secteur agricole
(et par conséquent le monde rurale => les régulations relatives aux organisations
professionnelles, comme les Groupements de développement agricole (GDA) et les
Sociétés mutuelles de services agricoles (SMSA) et les réformes en cours
15. Une session spéciale pour le réseau GDAR pour clarifier l’état des lieux?
Parrainage entre les nouvelles associations des ONG bien établies, appui de l’IFEDA
Elaborer des mécanismes du financement adéquats- coopération avec les institutions
du microcrédits (ENDA et les nouveaux acteurs, Associations du Microcrédit de la BTS
qui sont fiables) => trouver des solutions aux défis structurels comme la manque de
collatéral (problématique du foncier), et l’éloignement des populations
Incorporer le secteur privé, promouvoir l’entrepreneuriat social et les astuces de
marketing (emballage, branding, labelling), l’intégration verticale/ écoulement;
l’innovation et transfert de technologie
Soutenir les réseaux de commercialisation et promouvoir l’accès aux marchés (par
exemples la participation aux foires internationales).
16. Conclusion et suite
La force du réseau « Genre, agriculture et développement rural » est dans la
consécration de ce mode de travail peu commun en Tunisie. La finalité de ce travail du
groupe serait alors le développement d’une approche, la production d’un savoir, d’une
méthodologie efficace pour traiter les problématiques communes des membres du
groupe.
Les jeunes des régions oubliées par la politique de développement n’arrivent pas à
profiter des formations, des crédits ou des offres d’emploi par manque d’informations et
de connaissance des mécanismes institutionnels. Les organismes et institutions n’ont pas
comme clients potentiels cette couche de la population et donc ne peuvent offrir une aide
adaptée.
Il est de plus en plus évident, que malgré l’existence de plusieurs institutions
gouvernementales, financières et sociales, il n’y a pas de tissu institutionnel et de
mécanisme de coordination en place qui permettraient d’augmenter les synergies et la
cohérence des différentes actions visant les jeunes, favorisant en particulier l’accès aux
services proposés aux couches les plus démunies.
17. Les membres de ce réseau informel; vu la vaste expérience de ses membres; pourraient
produire des documents d’analyse, une stratégie en rapport avec la thématique afin de
remédier à cette lacune en jouant un rôle de facilitateur institutionnel, générer les
connaissances socio-économiques nécessaires et tester des solutions y compris
entrepreneuriales avec une attention spéciale dédiés aux questions de genre.
Ce groupe pourrait avoir aussi un rôle de catalyseur en tirant les leçons des
interventions au profit d’autres partenaires intéressés au développement du secteur et à
la résorption du chômage des jeunes hommes et femmes.
La réussite des initiatives futures exige les conditions suivantes :
les populations des deux sexes, notamment les jeunes et adolescents, affectées par les
différentes crises bénéficient de programmes d’intervention de développement
appropriés et coordonnés;
les institutions publiques et la société civile disposent des outils et d’un cadre légal et
institutionnel adéquat et l'adhésion des citoyen(ne)s, en particulier les jeunes, à la
transition démocratique est renforcée par des processus transparents de représentation
et de dialogue inclusifs et respectueux de l'égalité femme-homme ;
18. Pour continuer cette réflexion, il était convenu que la prochaine réunion portera sur
l’expérience de la Coopération allemande (GIZ); comme suit :
« Intégration Economique des femmes dans la région MENA ( EconoWin) : Chaines de
valeurs sensibles au genre visant particulièrement les femmes vivant en milieu rural»,
par Mme Monia Gastli, GIZ.
L’Association Tunisienne de Gestion et Stabilité Sociale (TAMSS) a également signalé
son intérêt de partager son expérience à travers une présentation sur leur projet « Live
Your Tour » en tourisme socioculturel dans les zones exclues de la Région du Nord
Ouest Bizerte-Béja, intitulé :
« Débat et échange d’expériences : participation de la femme dans le tourisme durale :
conseils et orientations »
http://www.taamstn.org/?lang=fr