1. JOURNAL DE GUILÉ
« R ESPONSIBILITY CREATES VALUE » Septembre 2010
EDITORIAL (évoqués dans le premier numéro du
Journal et qui couvrent les droits de SOMMAIRE
Chers lecteurs, l’homme, le droit du travail,
l’environnement et la lutte contre la
Dans ce second numéro du Journal de corruption). Ce rapport est parfois ENGAGEMENT ACTIONNARIAL OU
Guilé, nous vous proposons de intégré dans le rapport annuel usuel « BEST IN CLASS »
continuer à explorer la responsabilité de la société, parfois édité de façon Deux approches complémentaires
d’entreprise; c’est l’initiative du dissociée. Cette pratique a mis ainsi
Global Compact des Nations Unies qui fin à l’omnipotence des seuls résultats LA RAPPORT ANNUEL DE
dessine principalement, depuis 10 ans financiers pour faire apparaître, aux RESPONSABILITÉ D’ENTREPRISE
déjà, les repères globaux en la yeux de toutes les parties prenantes Le rapport annuel sur la gestion
matière. En juin dernier, lors du d’une entreprise, des résultats de la responsabilité d’entreprise est
sommet fêtant son dixième annuels en termes de responsabilité devenu un outil précieux et
anniversaire, le Global Compact a sociale, environnementale et de lutte indispensable
annoncé ses ambitions pour la contre la corruption - variables qui ont
prochaine décennie : 20'000 entrepri- un impact aussi puissant sur la JUSQU’OÙ DOIT ALLER LA
ses signataires contre quelque 5'300 à réputation et l’avenir économique RESPONSABILITÉ D’UNE
ce jour. Si, dans les pays développés, d’une société que ses marges ENTREPRISE ?
la plupart des grandes sociétés sont opérationnelles brutes ou son ratio Les sociétés doivent souvent
déjà des membres actifs du Global d’endettement ! désormais répondre des actes de
Compact, les investisseurs respon- toute leur chaîne de valeur
sables doivent prodiguer un effort Le COP (Communication On Progress),
soutenu pour encourager, à travers le est le rapport annuel exigé des CAISSES DE PENSIONS:
dialogue permanent, les entreprises signataires du Global Compact. REGARD D’UN CONSULTANT
des pays émergents à signer cet L’analyse du COP sert de base de Graziano Lusenti nous livre son point
engagement. travail à l’équipe d’engagement de de vue sur l’ISR au sein des caisses de
Guilé lorsqu’elle dialogue avec les pensions suisses
C’est, en effet, en pleine croissance entreprises signataires au nom des INTERVIEW
économique que des mesures doivent actionnaires. C’est ainsi que
être prises pour tendre vers une s’engagent des échanges pragma-
gestion sociale et environnementale tiques, entre les actionnaires et la
saine, pour lutter contre une société, sur des sujets comme la
corruption contre-productive dans les gestion responsable des chaînes de
pays les plus sensibles et fragiles, fournisseurs (voir l’article p. 3). Pour ENGAGEMENT
faute de quoi les débordements se les sociétés des pays émergents par ACTIONNARIAL OU
paieront cher par la suite lorsque la contre, l’effort de dialogue porte « BEST IN CLASS »
concurrence, et de plus en plus les principalement sur la signature du
législations, obligeront les entreprises Global Compact et l’engagement à Etat des lieux de deux approches
de ces pays à adopter urgemment des communiquer chaque année le différentes en matière
pratiques responsables auxquelles rapport sur les progrès accomplis et d’Investissement Socialement
elles ne se seront pas préparées. De les objectifs d’amélioration (COP).
Responsable
nombreux investisseurs ont au-
jourd’hui une part de leur portefeuille Guilé organise le 7 octobre prochain L’origine de l’activisme actionnarial
dédiée aux marchés émergents et cet une première réunion d’investisseurs remonte aux années ’30, lorsqu’un
investissement devrait être géré avec exclusivement dédiée aux éléments ouvrage1 crée la polémique en
prudence et responsabilité pour ne extra-financiers : c’est Nestlé, un des déclarant que les actionnaires des
pas subir un sérieux retournement de premiers signataires et leader du firmes cotées ont perdu le contrôle au
profitabilité. Global Compact, qui viendra profit de leurs dirigeants. Mais son
témoigner, auprès des caisses de essor date des années ’80 lors des
La signature du Global Compact pensions et autres investisseurs, de nombreux votes en assemblées
engendre une obligation majeure l’impact que peuvent avoir ces générales qui ont obligé des centaines
pour l’entreprise : la publication d’un actionnaires, à travers un engagement d’entreprises américaines à se retirer
rapport annuel sur les objectifs fixés constructif, sur sa responsabilité de l’Afrique du Sud de l’Apartheid.
et les progrès accomplis, pendant d’entreprise.
l’année, dans chacun des 10 principes Bonne lecture. (suite page 2)
2. L’engagement (ou activisme) action- d’agir sur les mauvais élèves. tales responsables, ainsi que le
narial vise donc à orienter le programme des Nations Unies pour
comportement de l’entreprise vers un En termes géographiques, les l’environnement (UNEP) ont lancé
niveau de responsabilité plus élevé, afin investissements dans les pays l’initiative GRI – Global Reporting
de prendre en compte les intérêts de émergents sont très propices à Initiative – un ensemble de directives
toutes les parties prenantes dans toute l’application d’un engagement. En pour que les entreprises commu-
la chaîne de valeur. effet, les faibles pratiques responsables niquent sur les aspects économiques
d’une majorité d’entreprises de ces mais également environnementaux et
L’approche « best in class » favorise régions ne permettent pas de mettre sociaux. En 2000 les Nations Unies ont
quant à elle une allocation du capital en œuvre une approche « best in créé l’initiative du Global Compact pour
aux sociétés jugées les meilleurs élèves class » mais il est possible d’obtenir des encourager la responsabilité d’entre-
selon un certain nombre de critères de améliorations significatives au travers prise et la transparence de l’infor-
responsabilité. Elle valorise et sélec- d’un dialogue et d’un accompagnement mation sur 10 principes fondamentaux.
tionne les entreprises les plus avancées constructif. Ces deux initiatives ont créé un
selon des facteurs environnementaux, partenariat cette année afin de
1 B e r l e s & M e a n s , The Modern
sociaux et de gouvernance. promouvoir, auprès des sociétés, un
Corporation and Private Property, 1932 cadre unique de communication,
2 Financial Times, Reponsible investing
Même si l’objectif ultime est commun - nears a tipping point, juillet 2010 complet et homogène.
adopter une stratégie d’investissement
intégrant le développement durable – C’est bien sur ce point que l’effort est à
le processus et donc les moyens à faire, sur la communication pertinente
mettre en œuvre diffèrent beaucoup. et transparente des entreprises, car
Pour le «best in class» l’effort réside RAPPORT ANNUEL DE c’est le seul moyen, pour nous
essentiellement dans l’analyse globale RESPONSABILITÉ investisseurs et pour toutes les parties
des entreprises et dans la méthode de D’ENTREPRISE prenantes de ces sociétés, de pouvoir
sélection des meilleurs (en absolu ou juger des politiques et stratégies
par secteur, selon quelle proportion, durables d’une entreprise voire de les
etc.). L’efficacité de l’engagement Entre un outil indispensable pour influencer. C’est pourquoi le COP
repose quant à lui sur la capacité intégrer les variables ESG et un (Communication On Progress), le
d’entamer un dialogue direct et instrument de pur marketing, le rapport annuel exigé des signataires du
régulier, auprès des entreprises, sur reporting sur la responsabilité est Global Compact pour communiquer à
des points spécifiques. Mais chacune en pleine maturation. leurs parties prenantes les progrès
des méthodes peut trouver sa place réalisés et les objectifs de la société
dans un portefeuille. Les premiers débats sur le reporting, dans chacun des dix principes de
aux Etats-Unis et en Europe dans les l’initiative, est particulièrement impor-
Les investisseurs institutionnels sont années ’60-’70, ont été déclenchés par tant.
naturellement les principaux acteurs de une prise de conscience des
l’ISR parce qu’ils ont l’obligation responsabilités que ne pouvaient Il y a plusieurs dizaines de milliers de
fiduciaire d’une gestion à long terme, assumer les gouvernements et qui multinationales dans le monde, et
qui nécessite forcément la prise en devaient l’être par le monde des malgré les quelques milliers qui
compte des éléments plus larges que affaires. Les premiers rapports ou désormais jouent le jeu de la
les seuls critères financiers. Par ailleurs bilans sociaux, puis plus tard transparence et de l’information,
les différentes réglementations tendent environnementaux, sont apparus ainsi. beaucoup reste à faire. La réflexion
de manière croissante à exiger des porte essentiellement sur la nécessité
institutions de prévoyance l’intégration Dans les années ’80, des fonds éthiques ou non de rendre ces rapports
des facteurs extra-financiers dans les anglo-saxons ont commencé à imposer légalement obligatoires et quelle
décisions d’investissement, ainsi que des standards sociaux et éthiques pour structure leur donner pour ne pas nous
l’exercice des droits de vote. Certains leurs choix d’investissement. inonder d’informations mais identifier
estiment d’ailleurs que l’actionnariat et celles qui sont pertinentes pour
l’investissement responsable devien- C’est toutefois seulement à partir des l’entreprise et pour ses résultats finan-
dront la norme pour les caisses de années ’90 que les rapports de ciers.
pensions d’ici 20202. responsabilité d’entreprise ont com-
mencé à fleurir, avec une couverture Le temps où l’on pouvait considérer
Aujourd’hui, la part croissante de beaucoup plus complète des défis à cette communication comme une
stratégies d’investissement répliquant relever pour répondre à certaines propagande au bénéfice de l’entreprise
des indices de référence sera exigences légales, mais aussi aux a bien l’air dépassé ; autant les
indéniablement une source de attentes des parties prenantes de entreprises que les investisseurs et bon
croissance pour les approches d’enga- l’entreprise. nombre d’analystes ont compris que
gement, puisque la qualité des sous- l’évaluation de la valeur d’une société
jacents n’y est pas un critère de choix. En 1997 la coalition américaine CERES passe désormais aussi par ces
En revanche l’engagement permet pour des économies environnemen- informations.
3. JUSQU’OÙ DOIT ALLER
LA RESPONSABILITÉ
D’UNE ENTREPRISE?
Au cours des dernières décennies, les
chaînes de fournisseurs ont connu une
croissance exponentielle en volume et
en complexité. L’ouverture des
marchés a permis aux entreprises
occidentales de sous-traiter et de
s’approvisionner auprès de fournisseurs
de pays émergents, voire d’y
délocaliser leur production, avec à la
clé un gain substantiel en rentabilité et
en valeur actionnariale. Cette évolution
aura même pu contribuer, dans une
certaine mesure, au développement
économique et social de ces pays
fournisseurs.
Néanmoins de vives préoccupations
ont émergé quant aux mauvaises L’équipe d’engagement de Guilé a ou conjointes entre entreprises sont
conditions sociales et environ- constaté que de plus en plus de nécessaires, afin de faire appliquer les
nementales qui règnent dans ces sociétés publient des informations sur mêmes normes, étiquettes de produits
chaînes de fournisseurs. En parallèle, les standards qui sont pertinents dans ou systèmes de surveillance à ces
les entreprises ont commencé à leur chaine d’approvisionnement (par parties prenantes en bout de chaine. À
intégrer le fait que leur produit ou exemple le Heineken Supplier Code ou travers des exemples de bonnes
service avait un impact au-delà de leur le H&M Code of Ethics for Business pratiques et des mises en évidence de
sphère d’influence directe (l’entreprise Partners). Pourtant, les rapports de possibilités d'amélioration, les équipes
intra muros). Elles se sont alors mises à Communication sur le Progrès (COP, le d’engagement, comme Guilé, dialo-
soigner et à promouvoir, dans toute rapport annuel exigé des signataires du guent avec les entreprises pour trouver
cette nouvelle chaîne de valeur (voir Global Compact) restent vagues sur la des moyens de mieux gérer ces risques
schéma ci-contre), les questions façon dont les standards sont et ces opportunités dans leur chaine de
sociales et écologiques qui étaient implémentés chez leurs fournisseurs et valeur.
historiquement hors du champ de leur réellement gérés à travers la chaine de
responsabilité et de leurs compétences. valeur.
La gestion active de ces défis, dans la Souvent on ne comprend pas Quelques exemples qui illustrent
chaîne de valeur, peut en réalité offrir clairement comment les entreprises la sphère « étendue » de res-
de nouvelles opportunités com- informent leurs clients ou encore
merciales aux entreprises. De même
ponsabilité:
comment la conformité aux standards
que si elles ne réussissent pas à est appliquée et surveillée auprès des - Nike a dû faire face à une vive critique
appréhender ces difficultés, même les fournisseurs et partenaires com- pour avoir fabriqué des ballons de foot
plus grandes sociétés peuvent subir merciaux. dans des usines, au Cambodge et au
d’importants dommages opérationnels
Pakistan, qui faisaient travailler des
et prendre un énorme risque de Nos discussions avec de nombreux enfants ;
réputation qui discréditerait l’ensemble responsables d’entreprises, depuis - Siemens a dû mettre en place un
de leur engagement vis-à-vis de la plusieurs années, ont confirmé ces véritable système de gestion de ses
responsabilité d’entreprise. observations : alors que les sociétés fournisseurs car la société en compte
savent généralement bien gérer leurs plus de 30’000 dans 177 pays ;
Le Global Compact des Nations Unies propres opérations, elles font face à -SABMiller et le WWF ont découvert
(la plus grande initiative mondiale des défis réels dans la gestion des que plus de 90 % de l’eau consommée
d’autorégulation abordée dans le questions durables dans leur chaine de par la production de bière était utilisée
Journal de Guilé de juillet) appelle valeur. La raison principale réside dans pour la phase de culture des plants, et
activement ses membres à promouvoir le fait que ces grandes entreprises ont qu'il existait des variations importantes
le Pacte à travers la diffusion des des milliers de fournisseurs, de de la quantité totale d'eau utilisée
bonnes pratiques de responsabilité à partenaires commerciaux et de clients selon les plantations des différents
tous leurs partenaires, pairs, clients, et qu’elles n’ont souvent que peu pays.
consommateurs et au public en d’influence sur leur comportement. Par
général. conséquent, des activités coordonnées
4. RÉPONSES GL : Il est vrai qu’on observe une systématiquement à la corruption, en
D’UN hausse de la proportion des actifs gérés conservant des structures de
avec les critères du développement rémunération iniques, etc. On peut
CONSULTANT durable, croissance qui sans nul doute supposer que d’ici 20 ou 10 ans,
À QUELQUES se poursuivra à l’avenir, ce qui fait de l’examen de ces critères par les
QUESTIONS cette approche de gestion un véritable analystes sera aussi important que les
QUI domaine de croissance – ce qui n’a seuls critères financiers. Mais d’ici là, il
DÉRANGENT évidemment pas échappé aux banques est certainement nécessaire et
et autres gérants de fortune, judicieux d’accompagner ou d’accélérer
confrontés par ailleurs à une stagnation les mutations de certains….
Graziano LUSENTI
ou à une baisse de leur volume
Dr. sc. polit., expert diplômé en
d’activités. L’investisseur est donc bien JdG : Réaliser des placements dits
assurances de pensions, Conseiller
inspiré de regarder de très près les responsables, n’est-ce pas une manière
stratégique pour investisseurs
différents postes de coûts – mais cela de se donner une bonne conscience
institutionnels, fondateur et managing
est vrai de tous les produits et services capitaliste ?
partner, Lusenti Partners LLC, Nyon,
de gestion. Un examen attentif ne
g.lusenti@lusenti-partners.ch
suggère pas que les coûts sont GL : Nous avons observé dans notre
considérablement supérieurs à ceux étude* que les critères qui incitent les
Journal de Guilé (JdG) : Quelle est
des produits traditionnels, et il existe institutions de prévoyance à effectuer
l’ampleur et la nature des placements
même désormais des produits indiciels des placements durables ne sont pas
des institutions de prévoyance helvé-
sur indices spécifiques au dévelop- seulement financiers, mais également
tiques avec les critères du dévelop-
pement durable. En revanche, il est éthiques, philosophiques. C’est un fait
pement responsable ?
indéniable que pour une caisse de que de nombreux institutionnels
pension la mise en œuvre de la gestion peinent à identifier, à mesurer les
Graziano Lusenti (GL) : Les résultats
avec des critères durables s’avère plus résultats de leurs efforts et de la mise
d’une enquête sur les placements avec
complexe – et donc plus onéreuse – en œuvre de leurs principes, surtout
les principes du développement
parce qu’il y a davantage de contrôles à lorsque l’impact des placements est
durable de la part des institutions de
réaliser, que le screening des plutôt indirect, comme c’est le cas du
prévoyance suisses, publiés en octobre
placements est plus complexe, que le respect des droits humains, par
2009*, suggèrent que la proportion des
nombre d’intervenants s’accroît, etc. exemple. D’un autre côté, les défis
caisses de pension qui appliquent de
auxquels est confrontée notre époque
tels critères dans leur gestion s’élève à
JdG : Certains font valoir que les plus dans les domaines du développement,
seulement 20% ou 25% environ, et
grandes entreprises appliquent déjà de des droits humains, de l’utilisation
qu’elle est particulièrement élevée
manière extensive les critères du efficace et parcimonieuse des
parmi les caisses publiques et en Suisse
développement durables et que dès ressources, du réchauffement clima-
romande. Les placements durables
lors, il ne serait guère nécessaire de tique, ne méritent-ils pas que des
privilégient les aspects de l’écologie et
distinguer entre les bonnes entreprises efforts conséquents soient consentis
de l’efficience énergétique, mais
et les autres ; qu’en pensez-vous ? par ces investisseurs à long terme que
attachent une importance à peine
sont les caisses de pension, pour que
moindre à la réalisation d’une perfor-
GL : Il est vrai, nombre d’entreprises de les prochaines générations d’actifs, de
mance appropriée (même si le critère
grande taille, parmi les plus profitables, retraités, de veufs et d’orphelins
de la rentabilité ne paraît pas dominant
appliquent de manière exemplaire les bénéficient aussi de conditions de vie
ou déterminant), ainsi qu’à la
principes du développement durable. Il décentes ?
dimension éthique (lutte contre la
n’en demeure pas moins qu’il reste de
corruption, etc.) ou à celle des droits
nombreuses sociétés qui gagnent * Swiss Institutional Survey, 13ème
humains.
beaucoup d’argent en polluant, en édition, www.institutionalsurvey.ch
Nos données suggèrent que les
foulant aux pieds les droits humains
principes du développement ne se sont
(travail des enfants, etc.), en recourant
pas (encore) largement imposés dans
les placements des caisses de pension
suisses et qu’il existe donc un potentiel
important d’extension des placements
de ce type. Journal publié par de Pury Pictet Turrettini & Cie S.A.
Fonds Guilé
JdG : Les coûts de gestion ne sont-ils 12 rue de la Corraterie - 1204 Genève - +41 22 317 00 30 -
pas disproportionnés pour ces produits, Contacts:
n’assiste-t-on pas à l’émergence d’une Mme Doris Rochat (rochat@ppt.ch) et M. Melchior de Muralt - www.ppt.ch
véritable bulle spéculative dont
profitent en premier lieu les asset La Fondation Guilé - Domaine de Guilé - Route du Mont Renaud 19-21
managers, mais pas les investisseurs, 2926 Boncourt - www.guile.net
l’environnement ou la société civile ? Parution: 20 août 2010