This slideshow will be presented during the seminar "Se Vêtir, se nourrir" that will take place on February 25-26 2014 in Lyon (Université de la Mode, Lyon 2)
The talk will explore the impacts of consumer habits and practice (namely fashion and food choices) in the urban space and the construction of American mythologies.
1. Appétits et appétences dans
Sex and the City :
un art de la consommation ou de la
consumation?
Elodie Chazalon
Maître de Conférences, Université de La Rochelle
2.
Modes alimentaires et vestimentaires sont des indicateurs sociogénériques : statut social et marital, appartenance au
genre, orientation sexuelle…
Le motif alimentaire est sous-tendu par un réseau de
dichotomies
reliant
bon/mauvais, sucré/salé/épicé, dur/mou, amer/doux, cuit/cru, pl
ein/vide, solide/liquide, ingestion/rejet, goût/dégoût (mauvais
goût), ordre et désordre (sentimental et alimentaire) et
masculin/féminin
Le motif alimentaire fait le pont entre éthique et esthétique :
télescopages cuisine conceptuelle, raffinée, et junk/street food
ont pour corollaire le mélange haute-couture/modes de rue, high
culture et culture(s) populaire(s)
Mots clefs : consommation, nourriture, mode, identité(s), power
dressing/power
lunching, éthique/esthétique, postmodernité, hypermodernité
3. PREMIERE PARTIE
Dis-moi ce que/comment tu
manges, je te dirai qui tu es
A.
L’être à soi et au monde
B.
Nourriture et genre / Genre(s) de
nourriture
8. ”The beauty of living in New York city is that
you don’t have to sugar coat your feelings. But,
have New York women settled for a sugar-free
existence as well? We accept Tasti D-Lite
instead of real ice cream, emails instead of love
songs, jokes instead of poetry. It is no wonder
that when faced with the real thing, we can’t
stomach it. Is it something we can learn to
digest or have we become romance intolerant?”
Carrie Bradshaw, S6 E14, « The Ick Factor »
http://www.youtube.com/watch?v=kIZX61_fhc8
10.
Une « goûte-à-tout » : rapport arbitraire à la
nourriture prédilection pour la rencontre au hasard
La nourriture comme « mise en scène » du moi :
Carrie Bradshaw mange avec les doigts, dans le
lit, parle la bouche pleine, « empotée » (nourriture au
coin des lèvres, goinfrerie), nourriture comme jeu et
enjeu
Rapport au corps : pas de complexes avéré, pas de
désordre alimentaire apparent épicurisme, appétit
de vie
Corollaire : « bricolage » et jeux vestimentaire(s)
food and fashion for fun
20.
Prédilection pour l’élément liquide : vin, cocktails alcoolisés
Une « picoreuse » : nourriture saine, légère (aliments
biologiques, salades de fruits), adepte de la nourriture et
des restaurants « dernier cri »
Rapport au corps : obsession pour la plastique parfaite,
peur de déformer son corps, de grossir, et du corps
vieillissant (chair flétrie vs. chair ferme), nourriture comme
élément du jeu sexuel
Substitue les hommes à la nourriture
Corollaire vestimentaire : attirail de la vamp (décolletés
plongeants, matières transparentes, fluides, moulantes,
imprimés zèbre, léopard, couleurs criardes, dorures,
accessoires voyants)
Samantha croqueuse d’hommes (maneater)
23.
Don (de nourriture, de soi) vs. ingestion
Rapport affectif à la nourriture : cuisine des gâteaux pour
réconforter, un repas de Shabbat pour se faire admirer,
offre de la nourriture pour se faire pardonner
L’ « exploit culinaire » comme compensation à l’infécondité
féminine : ventre plein vs. ventre (maternel) vide
Corollaire vestimentaire: look « preppy », vêtements
classiques et féminins, couleurs pastel et poudrées
Charlotte la « mère nourricière », cuisine/romantisme
24. B. Nourriture et genre/genre(s) de nourriture
http://www.youtube.com/watch?v=CYSsHEdWhi4
27. DEUXIEME PARTIE
Food is fun
A.
Du lien social au liant de l’intrigue : la
nourriture comme jeu (méta)narratif
B.
Mythologie(s) américaine(s): Sex and
the City ou l’éloge de l’hypermodernité
29. B. Mythologie(s) américaine(s):
« mangeur hypermoderne »
éloge
du
•
Ambition holistique et « cosmopolite » de la série :
multiculturalisme culinaire et vestimentaire (Manhattan
comme microcosme)
•
Télescopages entre cuisines raffinées et industrie agroalimentaire (junk/street food), entre haute couture, prêt-àporter et modes de rue, arts majeurs et arts mineurs
•
Comme les boutiques représentées, les restaurants
participent d’une cartographie de l’intime et contribuent à
l’américanité de la série
•
Mythologie américaine : les USA comme Pastorale et terre
d’abondance
30. Une valse au McDonald’s (junk/USA/Occident) en robe Oscar de La Renta
(haute couture/Rep. Dominicaine) avec un sculpteur russe (art
noble/Orient)
31. DRESSING…
Dressing manière de se vêtir, habillement
(variété
des
boutiques,
des
garderobes, mélange des genres et matières)
Dressing assaisonnement, sauce (variété des
textures, des saveurs, des couleurs, des lieux de
restauration, « piquant » de la série)
Dressing pansement (la nourriture et la vêture
comme nouveaux territoires du moi)