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MAI 2015
L’ASSURANCE EN MOUVEMENT
ÉDITO
De la commodotisation de l’offre à la transformation de la
distribution ?
La commoditisation de certains produits s’accélère et doit permettre de développer
des services innovants et à fortes valeurs ajoutées autour de ces produits. D’ailleurs,
dans certains secteurs, les modèles commerciaux consistant à faire payer très peu
cher le produit, voire à le donner gratuitement, en faisant payer les services liés à
l’utilisation du produit devraient exploser.
Cependant, la commoditisation de certains produits d’assurance pour les particuliers,
tendance qui s’opère depuis plusieurs années, accentuée par certaines évolutions
réglementaires et comportementales, au-delà d’une conséquence de guerre des prix,
peut avoir des effets majeurs développant également une transformation de la distri-
bution de produits/services d’assurance.
Une des conséquences de cette commodotisation de certains produits d’assu-
rance, pourrait être, pour les particuliers, un « transfert massif et implicite de la
souscription » de l’offre d’assurance auprès de tiers distributeurs.
Ainsi l’acte d’achat d’assurance pour le particulier, souvent en vente en BtoC, pourrait
irrémédiablement et majoritairement se transformer en vente BtoBtoC. Bon nombre
de situations délèguent déjà le choix de l’offre d’assurance à un tiers, par exemple :
contrat complémentaire santé en entreprise, prévoyance collective, assurance inté-
grée sur contrat voiture en LDD ou contrat Autolib, location d’appartement avec
MRH choisie par le bailleur, assurances intégrées aux cartes privatives, assurance
voyages,…. .
Les exemples seront de plus en plus nombreux, l’assuré final, n’étant plus de
fait, l’acheteur. Nous évoquerons, plus longuement ce scénario dans un de nos
prochains numéros.
Bonne lecture et surtout continuez à nous faire part de vos commentaires, nous en
tenons compte !
Jean-Luc Gambey.
INNOVATION & DISRUPTION
“ Rien n’est plus imminent que
l’impossible. ” (Victor Hugo)
Un assureur se fera t-il kodakiser ?
Alors que l’on évoque souvent le fait que certains acteurs se font, ou vont se faire,
« ubériser », il apparaît que cette formule, peut à contrario, faire admettre qu’il y a également un
risque de se faire « kodakiser ». Au même titre que l’ubérisation est liée à un principe d’arrivée d’un
nouvel entrant disruptif sur un modèle d’affaires, la kodakisation est-elle, le principe de l’échec d’un
leader subissant la disruption de son modèle d’affaires.
Rappelons quelques faits.
Victime du développement de la photo numérique, Kodak n’a pas réussi à se reconvertir. Un exemple
classique d’une entreprise leader dans son domaine (la photo argentique) qui meurt, incapable de
tirer parti d’une nouvelle technologie, la photo numérique, qui tue son cœur de métier.
n En 1976, Kodak est en situation de quasi-monopole
n Jusqu’en 1990, Kodak est consacrée comme l’une des marques les plus valorisées au monde
n En 1991, Kodak introduit le premier appareil photo numérique
n En 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, dont Kodak est l’un des sponsors principaux,
l’entreprise doit décider quel produit mettre en avant pour l’événement : le film argentique, ou le
numérique ? Finalement, Kodak optera pour l’argentique, avec une petite place pour le numérique.
n A partir de 2003, c’est avec des téléphones plus qu’avec des appareils photos que les gens
commencent à prendre leurs photos, tendance qui explosera avec l’introduction de l’iPhone en 2007.
n Dépôt de bilan de Kodak en 2012.
Il est possible d’avancer plusieurs explications possibles à l’échec de Kodak :
n Kodak n’aurait tout simplement pas vu venir la révolution numérique. Ce n’est pas le cas : c’est en
effet Kodak qui a inventé la photo numérique en 1975.
n La R&D de Kodak a bien travaillé sur la photo numérique, mais n’a pas réussi à la commercialiser.
Là encore ce n’est pas le cas. Kodak a introduit un excellent appareil photo numérique sur le marché
dès 1991 et est devenu un acteur de ce marché, même si sa part de marché est toujours restée
relativement faible.
n Un manque de temps, l’innovation allant trop vite ? Cela ne tient pas non plus : entre l’invention en
1975 et le décollage du marché à la fin des années 90, il s’écoule au moins quinze ans.
n Un manque de vision du management ? Loin de là. Dès 1981, la direction de Kodak n’ignore plus
rien de la perspective de son marché.
n Un manque d’expertise technique empêchant Kodak de basculer vers le numérique ? Au contraire,
Kodak était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets, source de valeur
de l’entreprise.
Kodak n’est pas mort d’avoir ignoré la révolution numérique, ni d’avoir été incapable d’y prendre
une part active ! Alors qu’elle est la vraie raison de l’échec ?
De ne pas avoir parié sur le numérique en abandonnant l’argentique, sachant que la direction
générale était convaincue que le numérique allait remplacer l’argentique. Mais quand ? Nul ne le
savait !
A l’époque le marché de l’argentique était encore en croissance et très profitable et la direction
générale pouvait donc se dire qu’elle avait encore le temps, qu’elle pouvait continuer à se déployer sur
le marché de l’argentique, puis passer ensuite au numérique, « nouveau » marché minuscule.
INNOVATION & DISRUPTION
Cependant avec l’argentique et le numérique, deux modèles d’affaires s’opposent.
Dans son modèle, Kodak gagne de l’argent en vendant des films sur lesquels il obtient une très forte
marge. Dans le numérique, il n’y a plus de films. L’argent se gagne en vendant des appareils, mais
sur lesquels la marge est très faible.
De plus, alors que les films se vendent au détail, via un réseau de grandes et moyennes surfaces
et de buralistes, les appareils numériques se vendent via des distributeurs spécialisés. Si Kodak
maîtrise parfaitement le premier réseau, elle ignore tout du second et n’y a aucune légitimité : tout
est à construire, ce qui nécessite un investissement gigantesque. Kodak sait ce qu’elle perd, mais
ne sait pas ce qu’elle va gagner !
De plus, tous les actifs que l’entreprise a mis des décennies à bâtir, comme les laboratoires de
chimie, les usines et les laboratoires de développement, qui font la force de l’entreprise et constituent
son avantage concurrentiel, deviennent inutiles.
Au final, l’analyse des deux modèles d’affaires montre que le numérique n’est absolument pas attractif
pour Kodak. L’entreprise peut être convaincue de l’avènement du numérique, mais ne trouve pas le
marché attractif.
Kodak ne se résout pas à tout miser sur le numérique et décide de patienter.
Le temps passe donc et nous sommes alors en 2000 et pour la première fois, le marché de
l’argentique décline, c’est le début de la fin !
Cette « malheureuse » histoire pourrait-elle se produire dans le secteur de l’assurance ?
n Un assureur (au sens large), au fait de tous les enjeux de son marché et de toutes les technologies,
pourrait-il se faire kodakiser, en se disant qu’il a le temps ou par crainte de la bascule de son modèle
d’affaires ?
n L’ultra digitalisation du parcours clients pourrait-elle être une source de rupture de certains modèles
d’affaires ?
n Le développement des objets connectés et l’exploitation des datas, pourraient-ils préfigurer des
scénarios de disruption ?
n Certains assureurs « figés » dans leurs stratégies, contraints par des habitudes ou des principes,
mais convaincus d’évolutions significatives de son marché pourraient-ils néanmoins être kodakiser ?
La séquence qui s’offre à nous, présente de multiples opportunités, mais probablement un grand
nombre de menaces, dès lors que certains ne veulent ou ne peuvent pas voir, pour de multiples
raisons, les menaces potentielles de leurs modèles d’affaires. Il est vrai qu’il n’est pas toujours
confortable de se remettre totalement en question.
Certaines marques d’assurance disparaîtront pour plein d’autres raisons, mais y en aura t-il une, très
innovante et très au fait des évolutions, qui sera kodakisée par le simple fait qu’elle ne veut ou ne
peut s’engager dans un scénario disruptif de son modèle d’affaires ? Nous ne le souhaitons pas,
mais il y a un risque !
INNOVATION & DISRUPTION
Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du
taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie !
Est-ce un courtier d’assurances ? Un comparateur en ligne ? Est-ce un éditeur de logiciels ?
En réalité, Zenefits est un peu tout cela à la fois et la combinaison de ces différentes facettes s’accom-
pagne d’une véritable révolution dans les modèles économiques appliqués à chacune d’entre elles.
Zenefits, entreprise basée à San Francisco, est en grande forme grâce à son offre de service de
cloud gratuit et facile d’usage pour des fonctions de ressources humaines (socialisation organisation-
nelle, gestion de la masse salariale, des avantages, suivi des jours de congés, etc...). Ce service est
gratuit, et Zenefits gagne de l’argent en fournissant des services associés : une entreprise peut,
par exemple, passer par sa solution pour souscrire une assurance santé.
Zenefits est ainsi un courtier d’assurances qui prend une commission sur chaque transaction. Dans
cette position, elle met à disposition des entreprises, qui le souhaitent, les produits de ses parte-
naires. Cette partie de son activité est justement celle qui lui procure ses revenus (des commissions de
courtage classiques) et qui lui permet, incidemment, de mettre en compétition les différentes compa-
gnies avec lesquelles elle est en relation.
La plate-forme devient une interface de pilotage centralisée, tout autant pour l’employeur que pour le
collaborateur, ce dernier disposant d’un espace personnel pour consulter et gérer les informations qui
le concernent. L’application en tant que telle demeure gratuite même pour les entreprises qui ne sont pas
intéressées par les « avantages supplémentaires » qu’elle peut fournir.
Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie.
Et assez logiquement, elle met le domaine de l’assurance en ébullition. Zenefits a levé 83.6 millions
de dollars en trois tours de financement. L’entreprise a même été bannie de l’Utah après que des
courtiers en assurance aient fait pression en interne auprès du Département des Assurances.
Le corps législatif de l’Utah travaille actuellement sur un texte de loi qui rendra Zenefits à nouveau
légal dans l’Etat.
Les voitures autonomes, une menace pour l’assurance
auto ?
Et si le progrès technologique diminuait significativement les tarifs de
l’assurance auto ?
On parle de plus en plus de l’arrivée sur le marché de l’automobile, de voitures automatisées,
c’est-à-dire qu’elles seraient conduites par des systèmes robotisés autonomes et plus par des humains.
Si ce genre de processus permettrait d’améliorer la sécurité routière en diminuant les accidents, cela
aurait-il des effets pour l’assurance auto, vu que le risque couvert par ces assurances diminuerait
probablement ?
Evidemment l’automatisation de la conduite est déjà présente sur les voitures via différentes fonctions
comme le freinage automatique. Mais la voiture 100% automatisée, ce n’est pas encore pour tout de
suite. Et cela pour une raison évidente, même si le progrès technologique permettrait de mettre sur
le marché des voitures automatisées, le temps de remplacer totalement le parc automobile existant
prendrait un certain nombre d’années, environ 30 ans pour un responsable d’un institut de prévention
routière interrogé.
En tout état de cause, même si ces voitures 100% automatisées arrivaient sur le marché, la baisse
des tarifs en assurance auto ne serait effective que s’il était prouvé que le risque d’accident de la
route serait fortement diminué. En effet, la conduite automatisée ne conduirait pas forcément à
zéro accident. Un robot qui conduirait une voiture pourrait-il décider de « sacrifier » le passager lors
d’un accident collectif pour permettre de limiter le nombre d’accidentés lors d’un accident de grande
ampleur ?
De plus, les assureurs pourraient également « pénaliser » les assurés qui renonceraient à cette
conduite automatisée en augmentant leurs cotisations. Ne nous trompons pas, l’assurance auto a
encore de beaux jours devant elle, et saura probablement s’adapter aux évolutions technologiques
et aux disruptions du marché en adaptant son modèle !
INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
La disruption vue par Frédéric Fréry
Le 26 mars dernier à Paris, le réassureur RGA a organisé un colloque : nouveaux modèles en
assurance : (R)Évolutions et Disruption. Frédéric Fréry, professeur universitaire, dont les axes de
recherche sont la stratégie et le management de l’innovation a présenté les principes de disruption.
Nous vous livrons, ici une synthèse de ses propos.
Il existe une règle essentielle : on ne peut pas tirer des conclusions de l’expérience passée pour en
tirer des hypothèses du futur. Le succès passé n’implique pas le succès futur. Il faut avancer aussi
vite que les autres sinon on est dépassé, c’est le jeu concurrentiel. Des prédateurs arrivent sur un
marché pour déloger les leaders en place et il faut s’y adapter.
Nous pouvons citer l’exemple de la télévision. Au début de la télévision, le modèle économique
reposait sur la redevance. Mais des prédateurs sont arrivés au fil du temps : le VHS, le DVD,
YouTube..., qui obligent les chaînes de télévision à évoluer et à changer de modèle économique.
La difficulté, avec les nouvelles évolutions concurrentielles, est de déterminer qui sont nos
concurrents. Sur le marché bancaire, par exemple, de nouveaux concurrents sont arrivés pour
« chambouler » le marché, comme Simple (une banque mobile), les comptes Nickels qui sont des
comptes que l’on peut ouvrir en bureaux de tabac, ou Kickstarter (financements par des internautes).
Et donc qu’est-ce que la disruption ? La disruption c’est quand une nouvelle technologie remplace
une technologie existante sur un marché donné. La disruption est le fait qu’une technologie sur
un marché va être remplacée par quelque chose qui au départ est moins performant. Au début
de l’arrivée d’une nouvelle technologie, elle est peu performante, après sa courbe de performance
augmente fortement avant de stagner et d’être à son tour remplacée par une nouvelle technolo-
gie. C’est le principal problème pour les entreprises, les leaders du marché ne se méfient pas de
nouveaux entrants qui au début sont moins performants.
Le problème pour anticiper la disruption est que les entreprises ne veulent pas prendre de risques,
et remplacer les produits leaders par des nouveaux produits qui au début ne sont pas rentables.
Les entreprises ont du mal à prendre des risques que ce soit à cause des directions générales, mais
aussi des clients qui ne veulent pas changer leurs habitudes. Certaines entreprises ont également
beaucoup de difficultés à passer de leur produit phare qui a fait leur succès à un autre produit dont
elles ne connaissent pas encore la performance.
Il peut y avoir des disrupteurs assez violents. On parle souvent d’ « Uberisation » de l’économie
quand des nouveaux entrants trouvent une solution que l’entreprise leader n’a pu trouver en interne.
Ce sont, parfois, les internautes qui trouvent des solutions comme par exemple la plateforme
Innocentive. La finance est également fortement « Uberisée ». Il y a des disrupteurs très importants
comme Twitter (envoyer de l’argent via Twitter, mais en partenariat avec la BPCE…) ou Amazon qui
crée son propre Bitcoin (sa propre monnaie virtuelle). Dans les prochains mois, Facebook permettra
d’envoyer de l’argent via la messagerie instantanée.
La disruption peut aussi toucher l’assurance. Il faut rentrer dans une démarche d’innovation pour
ne pas se faire disrupter. Mais qu’est-ce qu’être innovant ? Quelques idées fausses circulent sur
l’innovation :
n L’innovation ce n’est pas avoir des idées, être créatif. L’innovation c’est transformer les
idées en facture.
n L’innovation passe par le management. Il faut que le management, l’organisation de l’entreprise
permette de porter l’innovation.
n L’innovation est également différente de l’invention. Entre l’invention (le prototype) et la commercia-
lisation il peut y avoir un temps important qui s’écoule.
n L’innovation ce n’est pas la rupture. L’exemple c’est Apple avec l’IPad qui est un Iphone, sur un écran
plus grand.
n L’innovation ce n’est pas forcément de la technologie. L’hypermarché est une innovation qui n’est
pas technologique.
Il existe trois grands principes pour bien innover :
n Ne pas hésiter à copier les autres
n Combiner les choses existantes (l’Iphone)
n Transformer les choses existantes (les Box : transformer des services en un produit qui a une date
de péremption)
En conclusion, la disruption touche tous les domaines. Il est donc primordial de rester attentif aux
nouvelles tendances, d’innover pour ne pas être dépassé sur son marché.
INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
Innovation ou disruption sur le secteur de l’assurance ?
Toujours lors du colloque du réassureur RGA : nouveaux modèles en assurance : (R)Évolutions
et Disruption, une table ronde a été organisée pour savoir comment les décideurs du secteur de
l’assurance envisagent-ils les impacts des évolutions sur leur secteur. Plusieurs responsables
d’acteurs du secteur ont participé à ce débat et nous vous livrons quelques verbatims.
La disruption est inévitable pour le secteur, la question est de savoir à quel niveau d’importance
elle va apparaître. Pour Amélie Oudéa-Castéra Directrice Marketing Service et Digital d’Axa :
« Il y aura de la disruption mais à quelle vitesse va-t-elle arriver et quel temps allons nous avoir pour
continuer les transformations que l’on a amorcé ? ». Pour la Directrice Marketing d’Axa, la disrup-
tion doit permettre de simplifier la vie du client, il faut prendre en compte la mobilité des assurés :
« Comment passer de l’assurance d’une automobile à l’assurance d’une personne et de son
comportement désormais plus fragmenté ? »
Pour Laurent Ouazana, CEO de Ciprès Vie, la disruption dans l’assurance existe déjà notamment par
l’intermédiaire des grossistes qui assuraient des risques peu assurés ailleurs, comme par exemple
l’assurance des mauvais conducteurs. Mais avec l’apparition des objets connectés, ne va-t-on pas
remettre en cause le fonctionnement de l’assurance ? « L’assurance repose sur la mutualisation.
Est-ce que les objets connectés ne vont pas casser ce modèle ? »
Il est également important de noter que l’innovation et la disruption est parfois poussée par le cadre
réglementaire comme avec la complémentaire santé pour tous les salariés qui oblige les acteurs
à innover. Mais quand on parle de disruption, il est souvent évoqué le digital. Il est vrai que le
digital bouleverse toute l’organisation du monde financier comme dans l’univers de la banque où l’on
cherche à créer l’agence du futur. Mais « l’innovation n’est pas forcément digitale », comme l’explique
Pierre Garcin Directeur des Assurances du Groupe BPCE. On peut citer par exemple des nouveaux
produits d’assurance vie, les produits euro-croissance qui ne reposent pas sur du digital.
La disruption, c’est aussi une nouvelle façon de travailler. Les assureurs travaillent de plus en
plus avec des start-up liées aux objets connectés ou à des nouveaux modèles comme l’assurance
collaborative. Ce que fait par exemple Axa.
La disruption doit passer aussi par le fait de remettre l’assuré au centre des problématiques. Il faut
parler à l’assuré. Comme l’explique Roger Mainguy, Directeur Général d’April Santé Prévoyance :
« Le client doit pouvoir interpeller l’assureur lorsque le risque survient par tous les moyens
possibles et avoir une réponse immédiate. » Il est très important de comprendre que ce qui compte
avant tout, c’est le client. Comme l’explique Fabrice Lecuyer, chargé de mission à la Direction
Générale du Groupe MMA : « La disruption c’est le client et ses besoins. Le digital est un moyen. »
La disruption doit être à l’avantage de l’assuré qui veut plus de transparence, de simplicité. Catherine
Touvrey, Présidente de Tamco précise : « Du côté des assurés, ils désirent avoir un libre arbitre, plus de
transparence, plus de simplicité. La transparence est permise également par la réglementation. »
Le client décide-t-il de tout ?
Ce qui est sûr, c’est que devant les besoins de ces clients, demandeurs d’évolutions, il faut changer.
« Il faut changer la relation client, il faut tendre vers un modèle digital et physique. » comme l’explique
Pierre Garcin. Avec l’utilisation des données connectées liées à la santé, on peut aller plus loin pour
analyser le comportement de l’assuré. Mais jusqu’où ? « Comment la population va réagir par rapport
à l’utilisation de ses données ? Est-ce qu’on va casser le principe de mutualisation ? On va avoir de
nouvelles données en temps réel. Où faut-il aller ? Quelle limite ? » se demande Laurent Ouazana.
Pour Catherine Touvrey, la prise de pouvoir du client passera par le réglementaire. « Il faut bouger
le réglementaire. Pour permettre au client de mieux comparer, de mieux choisir. » Mais ce qui est
primordial de comprendre c’est qu’avec ces évolutions comme le digital, le rythme client change.
Pour Fabrice Lecuyer : « Il faut une vraie prise de conscience, le rythme de la relation client
s’accélère ».
Avec ces phénomènes de disruption, comment traiter la data ?
Avec les moyens technologiques actuels, nous avons accès à beaucoup de données. Les bancassu-
reurs ont accès aux données de paiement de leurs clients. Pour Pierre Garcin : « Il faut travailler cette
donnée. Il faut vendre de l’assurance à un moment de paiement. » Pour Fabrice Lecuyer : « Grâce à
la technologie on a plus accès à la donnée gratuite, ce qui permet de mieux travailler en interne pour
la stratégie. » La donnée permet de vendre, de mieux parler au client (comment le client veut-il être
contacté ? Quel est son comportement ?).
Mais malgré tout, les réseaux physiques doivent garder leurs spécificités, sinon ils disparaîtront. La
relation humaine doit rester. Comme le précise Roger Mainguy : « La relation humaine doit toujours
exister, sinon les réseaux physiques ne vont plus exister. Si on n’évite pas la dématérialisation, cela
sera un problème pour les réseaux physiques. »
En conclusion, ces phénomènes de disruption créent un phénomène d’urgence dans le secteur de
l’assurance. Pour Amélie Oudéa-Castéra: « Il y a un sentiment quotidien d’urgence il faut mettre le
client au centre, par rapport à cette volonté de changement. » Il est urgent de travailler autrement.
Fabrice Lecuyer évoque pour sa part : « Il y a urgence de travailler autrement, de s’ouvrir vers
l’extérieur, de regarder ce qui se passe ailleurs. Car le changement culturel dans une entreprise c’est
long. »
Il est évident, que pour le secteur de l’assurance, les scénarios d’innovation, voire de disruption sont
probables. Les assureurs ne peuvent les ignorer. Mais si le digital ou le big data sont des évolutions
importantes, il s’agit avant tout de moyens pour permettre de s’adapter aux nouveaux besoins des
clients et pour les remettre au centre des préoccupations des acteurs du secteur.
INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
“ Les mails, posts sur Facebook
sont analysés. Les paroles volent
et les écrits restent. Il faut être
attentif. ” (Yannick Bolloré)
BIG DATA BIG DATA
Les pneus intelligents, un nouvel outil pour adapter la
tarification en assurance auto ?
Dans le monde des objets connectés permettant de délivrer des données, un nouvel outil fait son
apparition, le pneu intelligent.
Depuis plusieurs années, Pirelli commercialise des pneus avec la technologie dite « SAP HANA ».
Cette technologie permet de récolter des données en cours de conduite. Les données récol-
tées sont les suivantes : diagnostiquer la pression des pneus et leurs températures, mesurer le
poids du véhicule, ses accélérations, son adhérence ou la vitesse de rotation de chaque roue. Cette
technologie consiste à inclure des dispositifs électriques dans la bande de roulement des pneus pour
en mesurer la déformation ou la motricité et ainsi communiquer avec l’électronique embarquée à bord
des véhicules connectés eux aussi.
Si actuellement ces pneus connectés sont seulement commercialisés en Allemagne ou au Brésil,
l’objectif est de généraliser cette commercialisation dans le monde entier, ce qui va modifier profondé-
ment le métier du manufacturier. Ces pneus intelligents intéressent fortement les industriels comme
les transporteurs routiers pour plusieurs objectifs. Tout d’abord, grâce à ces données, on peut avoir
plus d’information sur l’état d’usure des roues et du véhicule. Les industriels pourront donc antici-
per les problèmes mécaniques des véhicules. Ces données collectées permettront aussi de mieux
gérer et d’optimiser le nombre de poids lourds sur les routes. La technologie a été expérimenté au
Brésil par les partenaires de Pirelli et a permis de réaliser une économie de carburant équivalente
à 1.000 € /véhicule/an.
Mais cette technologie pourrait également avoir des avantages pour les assureurs. En effet,
une des tendances, ces dernières années pour l’assurance des véhicules est l’adaptation du tarif
à la conduite. Nous avons le développement du « pay as you drive » et celui du « pay how you
drive ». Dans ce cas, les cotisations payées par l’assuré peuvent varier selon sa conduite. S’il est un
bon conducteur, il paiera une cotisation moins élevée. Or, la technologie de Pirelli permet d’approfon-
dir la connaissance des comportements routiers en circulation. Pirelli pourra donc proposer un
ensemble de données aux assureurs pour les aider à fixer les tarifs d’assurance des véhicules. Les
pneus intelligents pourraient donc dans l’avenir, s’ils se généralisent, devenir un outil précieux pour
les assureurs afin d’optimiser la tarification, selon les risques et le type de conduite des conducteurs.
Les lentilles connectées pour aider au suivi de maladies
Les lentilles connectées sont un outil qui se développe de plus en plus dans le monde des objets
connectés liés à la santé. L’objectif est de récolter des données via ces lentilles pour permettre
de suivre l’évolution ou la détection d’une maladie.
Google travaille notamment sur le sujet pour le suivi des patients diabétiques. D’ailleurs l’an
dernier, un accord signé entre Google et le géant pharmaceutique Novartis avait été évoqué. Les deux
entreprises pourraient signer un contrat en vue de fabriquer des lentilles capables de mesurer la
glycémie pour les diabétiques. Google est pour l’instant en phase d’expérimentation. Mais comment
ce processus marche-t-il ? La lentille en question mesure en permanence le taux de glucose dans
les larmes grâce à une puce sans fil et un capteur miniaturisé de glucose relié à un dispositif mobile.
Le capteur est inséré entre deux couches de matériau souple de la lentille de contact. Mais pour
l’instant un lancement généralisé n’est pas à l’ordre du jour avant 4 ou 5 ans.
Cette technologie serait très bénéfique pour le patient car beaucoup moins douloureuse que le fait de
devoir se piquer les doigts ou utiliser un glucomètre en permanence. Il faudra juste être sûr à 100%
de la fiabilité scientifique du fait de mesurer le taux de glucose dans les larmes pour analyser le
taux de diabète. Le taux de glucose fluctuant constamment en fonction de l’activité, les taux dange-
reusement élevés ou dangereusement faibles sont inévitables, il est donc primordial de le mesurer de
manière optimisée.
Mais les lentilles connectées peuvent avoir d’autres applications que le diabète et d’autres entreprises
que Google travaillent sur le sujet. La lentille connectée pourrait aider les personnes presbytes en leur
délivrant « une correction accommodative de la vision pour aider à restaurer l’autofocus naturel de
l’œil sur les objets proches grâce à une lentille de contact accommodative ou une lentille intraoculaire
dans le cadre du traitement de la cataracte réfractive ».
Une autre initiative à signaler est celle d’une start-up suisse Sensimed qui a lancé une lentille connec-
tée reposant sur la technologie Triggerfish, qui surveille la progression du glaucome, la première
cause de cécité, qui touche plus de quatre millions de personnes dans le monde.
Vous l’avez compris les applications des lentilles connectées peuvent être multiples dans le
domaine de la santé. Et vu le nombre d’utilisateurs de lentilles dans le monde, le potentiel est
énorme. Il reste quand même le plus important à mettre en place : assurer une fiabilité à 100%.
BIG DATA BIG DATA
Données personnelles : les internautes prennent
le pouvoir !
L’apogée de la data contrôlée ?
Le mystérieux brouillard enveloppant nos données personnelles se lève enfin. À l’ère de la data, savoir
où et à qui nos données sont transférées et stockées est une mission qui relève de l’impossible.
Inscriptions, préférences de navigation, données sociales, historiques de paiements… toutes nos
actions réalisées sur Internet créent de nouvelles données qui ont un prix : elles vous concernent
personnellement et constituent pour les marques une source d’analyse de premier choix.
Les temps ont changé : les internautes sont aujourd’hui conscients de la valeur de leurs données
personnelles. La législation française est d’ailleurs la plus protectionniste envers ses citoyens. La CNIL
veille à la protection des internautes et lutte contre l’utilisation frauduleuse de nos données. Idem
pour les acteurs principaux du Net : la plupart proposent aujourd’hui à leurs utilisateurs un contrôle
personnalisé de la diffusion de leurs informations, notamment sur les réseaux sociaux.
Un sondage récent indique que les Français sont conscients des enjeux liés à l’exploitation de leurs
données personnelles. 45% des interrogés sont d’ailleurs prêts à monétiser leurs données, 30%
d’entre eux allant jusqu’à déclarer que pour 500€, ils accepteraient de donner accès à leurs
données pendant 1 an. Les outils se sont multipliés et permettent ainsi aux internautes de monétiser
leurs données, les proposant à des entreprises désireuses d’en savoir un peu plus sur eux.
Data-selling : entre arnaques et innovations
Aux États-Unis, le rapport aux données est différent. En Europe, la vente des données personnelles
est relativement mal perçue, les américains n’ont aucun problème avec ce concept. De nombreuses
startup ont vu le jour sur ce créneau et proposent des ‘gestionnaires’ de données personnelles.
Datacoup, nouvelle startup New Yorkaise, vous propose de renseigner vos informations et
d’accepter de les vendre à de potentiels partenaires intéressés par vos informations
personnelles. Cela peut même aller jusqu’à renseigner vos historiques de paiements ! Grâce à son
design simple et épuré, Datacoup cherche à séduire une cible large et mise tout sur la confiance et
la sécurité. Ainsi, « faire travailler » ses données pourrait être à portée de main de chaque internaute
sans réellement savoir les conséquences engendrées par ses clics.
BIG DATA BIG DATA
Paid to be fan, aujourd’hui disparu, était spécialisé dans les données issues des réseaux sociaux.
Vous donniez directement les accès de vos comptes sociaux, Paid to be fan recherchait alors dans
vos informations de navigation etc. vos préférences, likes, photos, évènements assistés, … des infor-
mations susceptibles d’intéresser des entreprises. Il est arrivé à de nombreux membres de voir des
messages publicitaires publiés sans autorisation sur leur propre profil. La prudence est de rigueur
pour ce genre de système qui commence à monétiser nos données sociales et qui n’est pas fiable à
100%.
Les Français tirent aussi leur épingle du jeu. D’une manière différente, deux startup révolutionnent
la publicité vidéo rémunérée. Seules des plateformes obscures traitaient le sujet des données. Elles
permettaient d’ailleurs de gagner très rapidement de chez soi, des pseudos sommes astronomiques
grâce au fameux système pyramidal (l’une des plus grandes arnaques du siècle).
Aujourd’hui, PubliAddict existe. Ce nouveau site permet à ses utilisateurs de regarder des publicités
diffusées par la plateforme selon vos préférences. Des questions sont posées chaque semaine afin de
mieux cerner les utilisateurs et des publicités sont proposées en fonction des réponses.
PubliAddict privilégie la qualité des publicités à la quantité apportée à la communauté et se distingue
sur deux points :
n Son système gamifié, qui entraine les utilisateurs dans une expérience ludique addictive
n Ses partenariats exclusifs avec des entreprises de qualité, évitant ainsi les mauvaises publicités.
La publicité pour le bien
Publicité ciblée et action humanitaire peuvent faire bon ménage, et Goodeed le prouve. Goodeed
vous permet de financer des actions humanitaires liées à la faim dans le monde, la santé ou l’envi-
ronnement. Comment ça fonctionne ? Choisissez votre action, visionnez la publicité : vous avez fait
une bonne action. À ce jour, Goodeed a déjà financé plus de 530 000 actions humanitaires grâce à
ses publicités. C’est aussi un excellent moyen de lutter contre des crises humanitaires comme Ebola
ou des projets uniques (un bus dentiste en Thaïlande,…)
Le piratage des données de santé, un nouveau risque de
plus en plus généralisé ?
Et si les cyber-risques touchaient de plus en plus les données de santé des assurés ? C’est un fait qui
a été constaté récemment aux Etats-Unis, et la France n’est pas à l’abri. Tentatives d’explications de
ce phénomène.
Aux USA, un des plus gros assureurs a été piraté, les spécialistes des cyber-risques pensent
qu’en 2015, les données de santé des assureurs intéressent de plus de plus les pirates.
L’assureur américain Anthem a été piraté et les données de santé de dizaines de millions de clients
ont été volées.
Mais quel est l’intérêt des pirates de s’intéresser aux données de santé ?
Tout d’abord pour des raisons de difficultés. Les données bancaires sont de plus en plus sécurisées,
et cela devient difficile pour les pirates d’obtenir ces données. Mais quelle est l’utilité pour les pirates
du web d’obtenir les données de santé ? Il y a trois intérêts principaux. Tout d’abord, ils pratiquent
l’espionnage industriel en volant aux laboratoires pharmaceutiques des données relatives à des
recherches ou avancées médicales. Ils pratiquent ensuite le chantage. Après avoir volé les données
de santé auprès des hôpitaux, ils les restituent contre une rançon. Enfin, ils monétisent également
ces données volées en les revendant aux assurances complémentaires et aux laboratoires.
Mais si les données de santé peuvent être volées aux USA, quand est-il de la
France ?
Normalement, elles peuvent être moins volées, car elles sont moins centralisées. En France, le
système de santé est réparti entre plus de 1100 établissements : cliniques de santé privées,
cabinets de médecins,… . Mais ce ne sera pas forcément toujours le cas… . La Ministre de la Santé
veut aller dans le sens « de l’ouverture des données », prévoyant notamment la centralisation
des bases d’informations de santé existantes en un « grand système national des données de
santé » (SNDS). « Cette unification apportera des risques supplémentaires car le terrain sera plus
facile d’accès pour les hackers si tout est groupé au même endroit », estime Vincent Trely, Président
de l’Association pour la Promotion de la Sécurité de Systèmes d’Information de Santé (APSSIS).
Malgré tout, l’Etat a pris des mesures pour anticiper ce genre de risques. Par exemple, la Haute
autorité de santé (HAS) a intégré dans ses critères d’homologation en 2013, la sécurité informatique
des établissements de santé : les établissements médicaux qui ne répondent pas à un certain niveau
d’attentes ne bénéficieront pas des mêmes subventions que les autres organismes. Même si les
pouvoirs publics semblent prendre des mesures, il est évident que l’importance prise par les objets
connectés, et la circulation de millions d’informations, représentent un risque supplémentaire.
L’Etat doit en tenir compte dans ses mesures de prévention des cyber-risques.
BIG DATA BIG DATA
Google dépose le brevet pour un bracelet anti-cancer
Google a déposé un brevet auprès de la World International Property Organization sur un appa-
reil qui prend la forme d’un bracelet capable de détruire les cellules cancéreuses. Ce système a
été appelé « nanoparticules Phoresis » et serait en mesure de modifier ou de détruire les cellules
dans le sang qui sont préjudiciables à la santé, pour la transmission d’énergie utilisant des champs
magnétiques, la fréquence radio, signaux lumineux, infrarouge ou impulsions acoustiques. Ce bracelet
pourrait cibler et détruire les cellules cancéreuses et réduire la prolifération des cellules malignes
pour réduire la progression du cancer.
Larry Page, cofondateur du géant californien, est un adepte du « transhumanisme ». Ce n’est pas la
1ère fois que Google tente ce genre d’expérience. Fin 2014, Google dévoilait un projet visant à créer
de minuscules nanoparticules magnétiques capables de détecter le cancer et d’autres maladies
humaines. L’étape suivante, le bracelet qui détruit ces cellules cancéreuses, s’inscrit donc dans ce
vaste projet. Mais cette technologie peut poser différents problèmes. Tout d’abord, la peau humaine
présente différentes propriétés, en termes d’épaisseurs, mais aussi de couleurs, en fonction des
gens, ce qui peut influer sur l’efficacité du bracelet. C’est d’ailleurs pour cela que Google X, le labora-
toire spécialisé de Google a développé un bras bionique pour tester cette technologie.
Un autre problème, serait l’utilisation du bracelet. Pour le Docteur Roland Moreau interviewé dans
Atlantico : « Les recherches actuelles sur les nanopuces sont très prometteuses car elles permet-
traient de détecter des concentrations extrêmement faibles de marqueurs ou de cellules cancéreuses
dans le sang. En revanche, l’intérêt du bracelet relève entièrement du gadget commercial puisque la
détection de signaux à travers la peau serait beaucoup plus approximative qu’une analyse précise à
partir d’un prélèvement sanguin ».
Mais malgré ces problèmes Google ne se décourage pas. « Nous essayons de changer la médecine :
jusqu’à présent, elle était épisodique et réactive – je vais chez le docteur quand mon bras me fait mal.
Nous voulons qu’elle devienne proactive et préventive », explique Andrew Conrad, le responsable de la
division Google Life Sciences.
Il nous faudra donc attendre un certain temps pour être sûr de l’efficacité de ce bracelet pour
lutter contre le cancer. Mais la démarche innovante de Google est à signaler.
DIGITAL DIGITAL
Linkedin un nouvel outil de communication de marque ?
Linkedin, le réseau social à destination des professionnels est de plus en plus utilisé par les
entreprises pour recruter. Mais au-delà du recrutement pur, Linkedin est un outil de communica-
tion B2B grâce à ses nombreux outils. De plus, d’après une étude récente, LinkedIn générerait
4 fois plus de leads BtoB que les autres réseaux sociaux. Les entreprises ne doivent donc pas
négliger ce réseau social, et proposer un véritable contenu et une véritable politique de communi-
cation pour attirer leurs différentes cibles commerciales.
Mais quels sont les outils dont dispose Linkedin pour aider les marques à
communiquer ?
Pour les internautes qui viennent sur le site, il est très important de pouvoir s’informer de manière
rapide sur les marques. Linkedin propose un certain nombre d’outils dans ce sens comme : LinkedIn
Pulse, les groupes de discussion, les pages Entreprises ou les statuts mis à jour des membres. 81%
des membres de Linkedin sont inscrits sur un groupe de discussion et 50% y participent activement.
Pour encore mieux cibler l’information à diffuser auprès de chaque membre, Linkedin utilise Linkedin
Pulse qui est un outil innovant en terme de curation de contenu. Il sélectionne automatiquement et
diffuse auprès de chacun des utilisateurs les informations qui lui sont les plus pertinentes. La sélec-
tion d’articles se fait à partir de ce qui a été lu par les membres de son réseau personnel, ainsi que
par les pages visitées par d’autres membres appartenant au même secteur d’activité.
Linkedin pour les recruteurs a deux intérêts principaux : le sourcing et la marque employeur. Au
niveau du sourcing, le produit phare est la licence Recruteur qui offre un accès illimité à l’intégralité
du réseau ainsi que la possibilité de poster des annonces. Au niveau de la marque employeur, la
Page Carrière permet aux recruteurs de faire la promotion de leur marque et de diffuser des offres
d’emploi. Il est primordial pour les marques de développer sur Linkedin un contenu éditorial fort qui
sera pour elles un outil de communication et de promotion, et qui développera la notoriété de la
marque.
Grâce à ce contenu éditorial fort via les groupes ou les pages entreprises, les marques pourront
créer de véritables communautés de marque. Et le profil des utilisateurs de Linkedin par rapport
à d’autres réseaux sociaux, qui est en majorité des individus à fort pouvoir d’achat représente un
fort potentiel pour les marques que ce soit en B2B ou en B2C. Linkedin doit donc devenir un outil
primordial de communication de la marque.
Attention à Baidu !
Baidu, le Google Chinois compte parmi les poids lourds du Web en Chine, son moteur de recherche
mis au point il y a tout juste 15 ans, est le premier site Internet de la deuxième économie mondiale
pour les 632 millions d’internautes chinois. Baidu est ainsi la porte d’entrée de la toile avec 81 %
de part de marché. Son algorithme au lieu d’utiliser les mots clés d’une page Web, identifie toute
la chaîne de liens sur l’ensemble de la toile. Cette technique appelé Backlink information forme
aujourd’hui le squelette Baidu et permettrait d’obtenir des résultats encore plus pertinents que ceux
de Google. Le cinquième site Internet du monde, est peu développé à l’international (aujourd’hui
99,8 % des revenus de Baidu sont issus de la vente de services aux PME chinoises et sont toujours
réalisés en Chine) mais Robin Li, son fondateur, compte « imposer son bébé », il pourrait lancer aux
États-Unis un moteur de recherche encore plus fiable et plus sophistiqué que Google ! A suivre
de près !
“ Gutenberg n’a pas attendu le développement
du marché du livre pour inventer l’imprimerie. ”
(Nicole Notat)
DIGITAL
La communication sur des évènements via les réseaux
sociaux.
On le sait tous, la réussite d’un événement passe en grande partie par la qualité de la communication
qui en est faite en amont. Anticipation, diffusion, repérage des lieux de passage, des influenceurs, des
prescripteurs, mobilisation de la presse et des partenaires… Tant à dire, tant à faire !
Regardons de plus près le levier énorme que représentent aujourd’hui les réseaux sociaux pour la
promotion d’un événement. Bien utilisés, ils peuvent se révéler un outil particulièrement puissant, du
fait de leur viralité, leur réactivité, leur vitesse de propagation. Chronophages, ils représentent cepen-
dant dans la plupart des cas un rapport efficacité / prix assez imbattable.
Avant l’évènement : préparer le terrain
Pour entamer la promotion de votre événement sur les plateformes sociales, commencez par créer
des pages consacrées à cet événement sur les principaux réseaux sociaux pouvant correspondre à la
cible visée afin de susciter l’intérêt des internautes : Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn, Instagram,
Google+, Pinterest… vous choisirez en fonction de votre cible.
Il s’agit ensuite de conserver cet intérêt, en l’attisant avec des informations exclusives sur l’évènement
(conditions d’entrée, guest stars, programme, revue de presse…) ou même de petites activités pour
votre communauté (jeux concours pour gagner des places par exemple). C’est un travail de longue
haleine, qui demande un véritable investissement humain et du temps ; il faut donc assigner un ou
plusieurs individus à l’entretien de toutes ces pages sur les différents réseaux sociaux. Une page
abandonnée fait plus de mal que pas de page du tout !
Pendant l’évènement : rien de mieux que le direct !
Dans une société où tout doit aller très vite, le commentaire en direct de l’événement est incontour-
nable dans une stratégie réseaux sociaux/événementiel. Sur Twitter, par exemple, cela s’appelle du
« live tweeting » (LT) ; de nombreuses émissions de télévision utilisent ce processus pour augmenter
l’activité sur leur page, notamment en créant un hashtag (ou mot-dièse : #) spécialement pour leur
émission. Certains vont même plus loin, en diffusant directement l’événement sur leurs pages connec-
tées ; pendant la Fashion Week, Louis Vuitton avait ainsi diffusé son défilé en direct sur Facebook.
Ce genre d’opérations ramène toujours de nouveaux fans, et permet ainsi de créer une base de
fidèles.
Entretenir la relation avec les membres de la communauté via les différents
réseaux sociaux est très important ; répondre aux réactions de ces derniers
est primordial.
Pas de viralité sans échanges et interactions réelles avec les internautes. Retweeter, partager,
liker : toutes ces actions doivent faire partie de la stratégie de l’organisateur de l’événement. On peut
également encourager les employés présents à créer du contenu en postant des photos, des enre-
gistrements ou même des interviews des intervenants sur les réseaux sociaux.
Une chaine Youtube peut aussi être un excellent outil de teasing…
Après l’événement : entretenir la flamme
Une fois l’événement passé, ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers ! Il faut maintenant
capitaliser sur le succès de l’événement, et pour cela, les réseaux sociaux peuvent encore une fois
être très utiles.
Remercier les participants est une première étape qu’il ne faut pas négliger. C’est de cette manière
que l’on peut avoir des retours, des opinions de la part de la communauté sur le déroulement de
l’événement. Et pour ceux n’ayant pas participé, résumer l’événement sur plusieurs réseaux sociaux
est une initiative sympathique.
Cette façon de communiquer doit inspirer le secteur de l’assurance autour de ces événements
(conférences, séminaires, salons,…). Il ne suffit pas d’annoncer l’événement avec la thématique,
la date et le lieu. Il faut faire vivre les événements. En créant une communauté avec une actualité
régulière (quizz, concours, communication au fil du temps des participants). Il faut également
se servir de Twitter pour que les participants donnent leur impression sur l’événement ou en
diffusant en direct ou en différé les débats sur le compte Twitter de l’événement. Les assureurs
doivent mettre beaucoup plus en avant leurs événements que ce soit en amont, en aval ou le jour
de l’événement.
NOUS CONSULTER : CLIQUEZ ICI H
DIGITAL
Focus réputation digitale de la Tribune de l’assurance :
Eric Lombard
Chaque mois, nous réalisons le classement e-réputation dirigeants* des acteurs du secteur de l’assu-
rance. Le dernier classement paru ce mois dans la Tribune de l’assurance est construit à partir de
l’indice « Scan Performance E-réputation » qui calcule la réputation digitale des dirigeants/décideurs
à partir de leur activité et leur visibilité numériques.
Le focus a été effectué sur Eric Lombard qui a obtenu le score de 2.889 et
dont vous trouverez ci-après le texte paru dans la Tribune de l’assurance.
Eric Lombard met le cap sur le client.
Connecté, actif et très au fait des enjeux digitaux du secteur, le DG de Generali veut replacer le client
au centre de la stratégie numérique de son entreprise.
Connu pour être l’un des dirigeants du secteur les plus actifs sur Twitter, Eric Lombard, directeur
général de Generali France, fait croître son empreinte numérique en appliquant scrupuleusement
le cap stratégique engagé depuis quelques mois par son groupe : replacer le client au centre des
débats. « Jusqu’ici, tout partait des produits qu’on poussait ensuite auprès des clients. On raisonnait
en regardant les équilibres branche par branche, a-t-il récemment déclaré. Désormais, nos offres
devront être disponibles sur tous les canaux, sur internet, le mobile, dans nos réseaux salariés ou
chez nos agents généraux. »
En lançant dernièrement le projet d’entreprise « We Demain », avec pour objectif d’orienter les
équipes et les réseaux vers une approche clientèle plus globale, Eric Lombard n’en oublie pas les
nouvelles pratiques numériques, citoyennes et responsables... et qui de mieux qu’un directeur général
connecté pour montrer l’exemple à ses troupes ?
Retrouvez ce classement sur le site LA TRIBUNE DE L’ASSURANCE
ainsi que le matriciel radar de Eric Lombard.
*La liste des dirigeants a été établie à partir du classement de « L’assurance en France » publié par La Tribune de
l’assurance. Il comporte les vingt premiers groupes d’assurance et de protection sociale en termes de chiffre d’affaires.
Classement réputation digitale des dirigeants de réseaux
de soins.
La réputation digitale d’un grand dirigeant du secteur de l’Assurance se conçoit désormais comme
un actif pour son entreprise. C’est la raison pour laquelle, nous avons souhaité analyser, ce mois-ci,
et après le classement des courtiers grossistes, la réputation digitale des dirigeants de réseaux de
soins (ou plateformes santé).
Ainsi nous avons appliqué notre service, le Scan Performance E-réputation*, sur le classement
des réseaux de soins. Le podium est le suivant :
Jean-François Tripodi : innovation, communication marque et débats au cœur de sa réputation
digitale. Qu’est-ce qui explique le fait que Jean-François Tripodi domine ce classement ?
Il y a 3 raisons principales :
n Une bonne utilisation des médias sociaux
n Un contenu attractif, novateur et au cœur de l’actualité
n Une culture du partage
DIGITAL DIGITAL
5 conseils pour promouvoir un webinaire.
Selon Hubspot, seulement 30% des personnes qui s’inscrivent à un webinaire y assistent. Cette
statistique souligne l’importance de promouvoir un webinaire efficacement pour augmenter le nombre
de participants. Découvrez 5 conseils pour donner à votre webinaire le succès qu’il mérite !
1. Choisissez un thème attractif et pertinent
Il est primordial de choisir un sujet qui intéressera votre audience et qui les aidera à résoudre un
problème qu’ils rencontrent dans leur entreprise. Les internautes n’assisteront pas à votre webinaire
s’ils peuvent trouver la réponse à leur question sur Internet. Le thème défini doit être exploité par des
experts. Les internautes doivent sentir qu’ils ont besoin de l’aide de professionnels pour les aider à y
voir plus clair. C’est cette valeur ajoutée que vous devez mettre en avant pour inciter votre audience à
assister à votre webinaire. Le titre du thème doit être attractif et compréhensible pour attirer immé-
diatement l’attention de votre audience.
2. Soyez dans le bon timing
Vous devez trouver le parfait timing pour envoyer vos invitations et réaliser votre webinaire. Selon
l’étude réalisée par Bulldog Solutions, les meilleurs jours pour réaliser un webinaire sont durant le
milieu de la semaine (mercredi et jeudi), en milieu de journée ou dans l’après-midi. 14h00 semble
ainsi être le meilleur horaire pour tenir un webinaire.
Selon ce rapport, 64% des personnes qui assistent à un webinaire s’y inscrivent durant la semaine
précédent l’événement. Il est donc plus efficace de commencer à envoyer les invitations deux semaines
-maximum- avant le jour du webinaire. N’oubliez pas également d’envoyer des rappels une semaine
avant, un jour avant et une heure avant l’événement.
3. Promouvoir le webinaire
La landing page du webinaire doit être très simple à lire. L’internaute doit être capable de
comprendre rapidement quand le webinaire aura lieu, sur quelles plateformes, avec quels
intervenants, et à propos de quel sujet. Vous devez le convaincre en quelques secondes de l’intérêt
du webinaire. Un message clair et concis devrait être suffisant pour les inciter à s’inscrire. N’oubliez
pas également d’insérer un “call to action” pour mettre en valeur le lien vers le formulaire d’inscription.
Sur le formulaire, contentez-vous de lui demander son nom, l’entreprise dans laquelle il travaille, sa
fonction et son adresse email, pour ne pas l’effrayer avec trop d’informations à remplir !
DIGITAL DIGITAL
Jean-François Tripodi a compris l’utilité des médias sociaux pour gérer sa réputation digitale. En
plus d’être présent sur le réseau professionnel Linkedin comme beaucoup d’autres dirigeants,
Jean-François Tripodi est présent sur Twitter, où il communique régulièrement sur l’actualité de sa
marque, de l’assurance, de la santé et des réseaux de soins. De plus, il a crée un blog où il publie
des articles de manière très régulière. Il communique sur ce blog sur l’actualité de Carte Blanche
Partenaires ainsi que sur le secteur de la santé et des réseaux de soins.
Mais au-delà des outils, Jean-François Tripodi s’engage pour viraliser l’actualité de sa marque :
adhésion de la MNH au réseau Carte Blanche Partenaires, le lancement d’une innovation : un guide
des médicaments sans ordonnance pour aider les assurés, ou encore le renouvellement du réseau
optique de Carte Blanche Partenaires qui sera effectif au 1er Janvier 2016.
Mais aussi, Jean-François Tripodi n’hésite pas à partager ses points de vue, évoqués lors de certains
débats, par exemple récemment sur la gestion des données de soins personnelles des assurés.
Une culture du partage, propice à la démultiplication des contenus et donc très favorable à la
visibilité digitale de Jean-François Tripodi et de Carte Blanche Partenaires !
*L’indice Scan Performance E-réputation (propriété Molitor Consult) calcule la e-réputation des dirigeants/décideurs
à partir de leur activité et leur visibilité numériques. Basé sur une échelle de 0 à 10, l’algorythme de l’indice Scan
Performance E-réputation intègre les principaux outils d’expression, de diffusion de contenu, de réseautage, ainsi que
l’analyse de la visibilité. Cet indice n’analyse pas la tonalité des contenus numériques.
La e-réputation doit-elle être normée ?
Le comité technique international de normalisation « réputation en ligne » au sein de l’Iso (organisa-
tion internationale de normalisation) a été créé à l’initiative de la France, spécialement de l’Afnor, et a
publié en juillet 2013 une norme concernant les avis de consommateurs en ligne.
L’initiative de l’Afnor est à saluer. Cependant, les retombées de cette première norme de 2013 n’ont
pas encore apporté les évolutions qu’on était en droit d’espérer dans les comportements des grands
sites d’avis de consommateurs, notamment les plus lus et les plus influents. Les normes restant
des règles de bonne pratique d’application purement volontaire, leur mise en œuvre ne peut se faire
que par une volonté forte ou sur des pressions extérieures comme par exemple la critique publique,
voire la dénonciation des sites qui ignorent cette norme, ou encore sur obligation légale, en rendant
la norme obligatoire (comme c’est le cas dans beaucoup de domaines). Le premier obstacle d’une
norme est donc la volonté ou non de l’adopter par les professionnels.
Pour faire suite à cette première initiative, l’Afnor, a organisé le 3 Avril dernier, une réunion intitulée
GE2, à laquelle j’ai participé, et qui avait pour objectif de poser les fondements d’une réflexion plus
globale sur la e-réputation et dont les premières réflexions ont été : a-t-on besoin de normaliser la
e-réputation, de déployer une charte ou un référentiel de bonnes pratiques ?
Une initiative à saluer, sachant qu’il ne s’agit là que le début d’un processus de réflexion, partant de
la page blanche, la question de fond restant encore, compte-tenu du sujet : faut-il une norme, et si
oui, ne doit-elle pas être internationale ?
Jean-Luc Gambey.
La classe virtuelle AF2A : 10 ans déjà !
Depuis plus de 10 ans déjà, AF2A révolutionne la formation continue du secteur de l’assurance en
proposant à son public un catalogue inter-entreprises de formations techniques et transverses en
classe virtuelle.
Souples et ludiques, les classes virtuelles ne génèrent aucun coût logistique. Elles reproduisent, en
ligne et en direct, une salle de formation avec son interactivité, ses exercices pratiques, ateliers, etc.
faisant fi de l’éloignement géographique.
Cette solution de formation est une réelle opportunité de développer des compétences et expertises
au juste prix, à l’image des parcours Capacités professionnelles ou encore des modules de dévelop-
pement personnel, management ou bureautique.
Qu’est-ce qu’une classe virtuelle ?
La classe virtuelle est une formation à distance menée en direct par un formateur et réunissant des
participants, quelle que soit leur situation géographique. Ce dispositif reproduit les conditions d’une
formation en salle : le formateur anime la formation par le biais d’une webcam et d’une conférence
téléphonique.
Quels sont les points forts d’une classe virtuelle ?
Le premier avantage évident est d’éviter les problématiques de déplacements, d’hébergement et de
disponibilité des salles. Cela permet de se focaliser sur la qualité de la formation et non pas sur son
organisation. Mais le vrai point fort de la classe virtuelle, c’est qu’elle répond aux nouvelles contraintes
qui s’imposent aux responsables formation, notamment le manque de disponibilité des collaborateurs.
La classe virtuelle permet d’intervenir sur une durée plus courte et un sujet plus délimité.
Quel est le nombre maximum de participants ?
Pour les sujets techniques, il est préférable de limiter une classe virtuelle à 8-10 personnes.
Afin de s’assurer de la réussite de la formation et privilégier les échanges, nous limitons les groupes
à 6 personnes pour la bureautique et 4 pour les langues.
Il est néanmoins possible techniquement d’accueillir plus de participants lorsqu’il s’agit d’une
conférence pour sensibiliser sur un sujet ou diffuser une information. C’est ce qu’on appelle
communément un webinaire, ceux d’AF2A pouvant regrouper des centaines de personnes.
Est-ce facile à mettre en place ? De quel équipement doit-on disposer ?
Pour rejoindre la classe virtuelle, vous aurez besoin d’un terminal connecté à internet (ordinateur de
bureau, ordinateur portable ou tablette), et d’un téléphone (fixe ou mobile) pour se connecter à la
conférence audio. Une webcam et un casque-micro sont conseillés sans être indispensables.
Dans tous les cas, l’animateur sera visible pas les stagiaires par sa propre webcam.
La classe virtuelle s’adresse-t-elle à tout public ?
De par sa facilité de prise en main, la classe virtuelle est accessible à tous. En outre, chaque partici-
pant est contacté en amont de la formation par notre hotline pour se familiariser en 10 minutes avec
le principe et l’utilisation de l’outil. Le démarrage de la formation s’en trouve facilité, chacun ayant déjà
pris ses repères.
DIGITAL DIGITAL
3. Ajoutez le webinaire à votre signature d’e-mail
Si vous envoyez régulièrement des e-mails à vos clients, vos prospects ou vos partenaires, il est
recommandé d’ajouter un “call to action” dans votre signature pour les encourager à s’inscrire au
webinaire.
4. Faites la promotion de votre webinaire via les médias sociaux, la newsletter et les autres
Les trois outils les plus efficaces pour promouvoir votre webinaire sont : le blog, les réseaux sociaux
et les newsletters. Diffuser des posts à propos de votre webinaire sur Facebook, Twitter, Google+ et
LinkedIn vous permettra d’augmenter significativement sa portée. Vous pourrez également toucher
une audience qualifiée, susceptible d’être intéressée par votre webinaire, grâce à la sponsorisation de
contenus sur ces plateformes.
La rédaction d’un article de blog est un bon moyen pour informer de manière plus précise les inté-
ressés. Si vous n’avez pas de blog, pensez à mettre en avant votre webinaire sur la page d’accueil de
votre site pour attirer l’attention des utilisateurs immédiatement. Vous pourriez également réaliser
une vidéo teaser et la télécharger sur YouTube, avant de partager le lien sur les différentes plate-
formes. Pensez à bien adapter votre message en fonction des plateformes choisies.
Une autre façon d’augmenter le nombre d’inscriptions est de mettre en place des partenariats avec
d’autres individus/marques et de contacter des blogueurs. Vous pouvez également demander aux
intervenants et/ou à vos collègues de promouvoir le webinaire sur leurs propres réseaux sociaux. Il
est important de ne pas compter uniquement sur la marque pour promouvoir le webinaire. Plus il y a
de monde relayant votre webinaire, plus il y a de monde qui s’inscriront à votre webinaire.
La promotion d’un webinaire ne devrait plus avoir de secret pour vous désormais… Alors à vous de
jouer !
Aude Nguyen Van Phu • ASSURBUZZ : CLIQUEZ ICI H
Alexandre Teboul,
responsable Elearning de l’organisme de formation AF2A,
répond à nos questions.
LES TALENTS DE L’ASSURANCEDIGITAL
Quelle est la durée d’une formation en classe virtuelle ?
La durée idéale d’une classe virtuelle est de 2h20 et correspond à une ½ journée de formation en
salle. Cette durée est modulable selon le thème. Les formations en langue par exemple se dispensent
par sessions d’1h.
Est-il possible de former sur tous les thèmes en classe virtuelle ?
Puisqu’elle s’appuie sur l’animation en direct et l’interactivité, la classe virtuelle s’adapte parfaitement
à des sujets sur lesquels nous ne l’attendions pas, comme le management, la communication ou le
développement personnel.
Les outils mis à disposition, tels que la conversation écrite, les ateliers en sous-groupes et le partage
d’écran font jeu égal avec ceux dont on dispose en salle. A tel point que nos clients jugent la classe
virtuelle plus efficace que le présentiel sur des sujets comme la bureautique !
Quel est le coût d’une classe virtuelle pour chaque stagiaire ?
L’inscription à l’une de nos formations sur catalogue est de 190 euros HT par stagiaire. Pour une
session intra ou sur-mesure, le tarif moyen est de 100 euros HT par stagiaire.
Pouvez-vous nous communiquer quelques chiffres ?
Notre succès s’est traduit sur l’année 2014 par plus de 450 classes virtuelles ouvertes, près de
2 500 stagiaires formés, avec un indice de satisfaction moyen de 92%.
Précisons qu’AF2A est le seul organisme de formation à proposer 112 programmes en classe
virtuelle dans son offre inter-entreprises, un chiffre qui sera encore en progression au catalogue
2016 !
POUR TOUTE INFORMATION, CONTACTEZ CLÉMENT GODET
Responsable Développement d’AF2A : CLIQUEZ ICI H
Ou par téléphone au 0156885608.
Pour assister à une démonstration de classe virtuelle AF2A,
envoyez un email à : cv@af2a.com
Depuis 2002, AF2A s’est imposée sur le marché de la formation professionnelle comme la référence
en technique de l’assurance, tout en développant une large gamme de programmes à destination des
fonctions transversales.
http://www.af2a.com/
https://twitter.com/AF2A_Formation
“ Les marchés ne sont pas constitués d’individus
mais de conversations. ” (Christine Balagué)
NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
La place du content marketing dans les stratégies
marketing globales, visions croisées.
Pour vous, le mag a interviewé 3 décideurs.
Hicham BADREDDINE Directeur Digital de Malakoff
Médéric
Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres
techniques commerciales ?
Les techniques marketing classiques (bannière, publicité directe, marketing direct) rencontrent moins
de succès qu’auparavant auprès des clients et prospects. Ils sont saturés de ce type de méthode et il
faut trouver d’autres techniques comme le content marketing. De plus, aujourd’hui le consommateur
est numérique, il veut produire du contenu et aussi avoir accès à de l’information notamment sur les
réseaux sociaux. Nous appliquons le content marketing pour apporter une alternative à la saturation
des autres techniques marketing, et pour répondre à un besoin des consommateurs d’avoir accès à
du contenu.
Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-
sez-vous ? Si non, pourquoi ?
Oui, notamment pour nous adresser à certaines cibles comme les entreprises. Dans un contexte
où la réglementation évolue, les entreprises doivent s’adapter, comme pour la généralisation de la
complémentaire santé à tous les salariés (ANI du 11 janvier 2013). Les entreprises ont besoin
d’être informées sur ce qu’est la protection sociale, de connaître les changements réglementaires.
L’objectif de Malakoff Médéric est de créer une relation avec les entreprises pour les informer. Nous
créons donc une relation affinitaire à travers plusieurs outils comme des blogs, des vidéos ou des
infographies. Nous avons aussi crée un site thématique sur l’ANI pour l’expliquer aux entreprises.
Il est essentiel pour nous de délivrer du contenu à une cible B to B.
Une autre cible privilégiée est les retraités. Nous les informons sur leur retraite qui est un sujet
très technique : comment calculer leur pension de retraite, nous leur donnons des informations
pratiques… Pour cela, nous avons créé un service entièrement dédié, les Experts Malakoff Médéric,
présent sur Facebook, Twitter, et sur le web, et plus récemment, nous avons lancé une application
mobile Toute ma retraite.
Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ?
L’objectif est tout d’abord de créer une relation sur le long terme avec les prospects et les clients, au-
delà de promouvoir un produit. C’est aussi de démontrer notre expertise sur nos 2 métiers: la santé
et la retraite. Le content marketing apporte un gain en termes de référencement sur Google.
Un commentaire sur un de nos portails c’est une URL en plus, et un gain de référencement sur
Google. Le content marketing permet également de réduire nos budgets de communication. En
effet, avec la viralité du web 2.0, le partage des contenus sera beaucoup plus important qu’avec des
méthodes de communication classiques et cela permettra de réduire les coûts.
Enfin, le fait de partager des contenus avec les internautes et de créer une véritable relation
augmentera de manière significative les taux de conversion en ce qui concerne la souscription de
nos offres.
Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie
marketing globale ? Et dans l’avenir ?
Il occupe une place très importante dans notre stratégie notamment en B to B. En effet, il est
essentiel de produire du contenu pour expliquer aux clients et prospects les problématiques qui les
concernent. Le content marketing sera de plus en plus important pour notre marque, car nous
voulons avoir un rôle pédagogique, explicatif et créer un lien fort, durable dans le temps avec nos
cibles.
NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
Florence Karras Chief Digital Officer de BNP Paribas
Cardif France
Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres
techniques commerciales ?
Le content marketing (éditorial, vidéo, infographies..) diffuse généralement un message chargé de
sens, informatif et pédagogique mais également différenciant par rapport à celui de la publicité qui a
d’abord une vocation commerciale et se destine à vendre un produit.
Le content marketing permet aussi de préempter des territoires de communication auprès des
clients et prospects sur des sujets importants pour l’entreprise tels que les grands enjeux de société.
Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-
sez-vous ? Si non, pourquoi ?
BNP Paribas Cardif pratique le content marketing au travers de son écosystème digital sur la France.
Nous disposons aujourd’hui de 2 sites de brand content, www.la-retraite-en-clair.fr
et www.generationcare.fr.
1. Le premier est un site pédagogique qui a pour vocation de renforcer l’information des Français sur
la retraite. Lancé en 2010, il offre des contenus riches et variés sous forme d’articles, de vidéos et
d’animations. Tous les aspects y sont abordés : le fonctionnement des différents régimes de retraite
en France, un « simulateur retraite » pour estimer le montant de sa pension, les dispositifs pour com-
pléter ses revenus ainsi que les conseils et solutions adaptés à chaque profil d’internaute. Le site a
séduit près de 2 millions de visiteurs uniques en 2014.
2. Le deuxième, plus récent, propose une vision sociétale inédite et positive sur les enjeux du
vieillissement, avec une ligne éditoriale qui fait la part belle au « Care » et à l’intergénérationnel et
une iconographie qui ne tombent ni dans la dramatisation, ni dans le contournement de la réalité, en
rupture totale avec les codes traditionnellement utilisés.
Sur des sujets plus assuranciels, nous avons eu l’occasion de réaliser des infographies sur le site
Cardif.fr, notamment une sur la Loi Hamon et l’assurance des emprunteurs, afin de simplifier la com-
préhension des bénéfices de cette Loi pour le client. Ces supports permettent en effet de clarifier des
sujets complexes ou perçus comme tels.
Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ?
En France, nos actions de content marketing contribuent au développement de la notoriété de la
marque BNP Paribas Cardif auprès du grand public. Il permet également de véhiculer une image de
l’entreprise moderne et innovante mais aussi soucieuse des préoccupations des Français en quête de
proximité et transparence. Le content marketing est, de fait, également un moyen de créer du trafic
sur nos sites.
Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie
marketing globale ? Et dans l’avenir ?
Aujourd’hui, le content marketing occupe une place essentielle dans notre stratégie éditoriale & web
marketing et demain plus que jamais. C’est une « lame de fond » qui s’impose à toutes les marques
dans leur stratégie de conquête et de fidélisation des clients mais aussi d’installation d’un capital
confiance puissant.
NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre si vous pratiquez le
content marketing ?
Il y a deux objectifs selon à qui on s’adresse. Pour les sociétaires, l’objectif est de montrer que la
MACIF est un assureur conseil. Le but est de les fidéliser, de montrer que nous sommes proches
d’eux et à leur écoute. La MACIF a auprès de ses sociétaires un devoir de conseil, d’expertise et
d’assurance au juste prix, c’est sa marque de fabrique.
Pour les prospects, l’objectif est de montrer une image bienveillante et rassurante. De véhiculer une
image sérieuse pour leur donner envie de s’intéresser à la MACIF et de trouver la solution au bon prix.
Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie
marketing globale ? Et dans l’avenir ?
Pour l’instant le content marketing occupe une place mineure. Nous faisons toujours de la communi-
cation classique : radio, print, merchandising en agence, campagnes de e-mailing, VMS... A l’avenir,
nous ferons certainement plus de content marketing. Nous sommes partis de bas et maintenant
nous nous développons dans cette voie avec ces vidéos thématiques et informatives, sans surexpo-
sition de la marque. L’épisode de l’ANI du 11 janvier 2013 et son prolongement réglementaire dans
notre secteur a pour Macif-Mutualité accéléré le recours au content marketing.
Mais je crois fortement à la complémentarité des médias. Nous ferons toujours du print, de la publi-
cité TV ou de la radio… Il faut une cohérence entre les médias selon les cibles et les messages, et
le plan média digital en fait partie mais il ne remplace pas les médias traditionnels, il les complète,
tout est question de dosage et de l’effet recherché. D’ailleurs un exemple, avec la multiplication des
e-mailing, les gens sont saturés de messages dans leur boîte mail et ne les ouvrent même plus. De ce
fait, un beau mailing bien ciblé envoyé dans les classiques boîtes aux lettres peut avoir un fort succès.
L’un de nos derniers mailings a rencontré un très fort taux de mémorisation et un bon score d’intérêt
révélé par notre échantillon lors du post-test.
NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
Jean-Michel COURTANT Directeur Développement
et Marketing de MACIF Mutualité
Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres
techniques commerciales ?
L’intérêt du content marketing à l’heure où les marchés sont des « conversations » réside dans son
interactivité, sa fraîcheur, son instantanéité que nous n’avons pas forcément avec les autres sup-
ports, ce qui renforce l’authenticité de la relation créée. Le média qui le véhicule permet d’avoir un
retour de l’internaute par rapport au message délivré. C’est très important pour un secteur comme
l’assurance qui ne fait pas vraiment rêver et qui ne génère pas de réaction d’adhésion spontanée ou
d’achat impulsif... Le content marketing valorise alors la marque et peut atténuer un déficit, voire un
défaut d’image. Car il y a dans notre métier une asymétrie d’information entre l’assureur et l’assuré
due à la technicité des produits d’assurance et à leurs conditions de mise en oeuvre qui sont peu
compréhensibles et anxiogènes. Le content marketing peut aider à la compréhension des assurés.
Avec le content marketing, nous sommes dans la réalité, nous voyons directement et très rapidement
ce que pense le client ou prospect, ce qu’il dit aux autres et avec la puissance du web c’est une formi-
dable chambre d’écho. Bien relayé il permet d’avoir un fort impact en terme d’image, c’est une force,
mais attention il ne faut pas se tromper sur le message délivré car les effets du marketing viral sont
rapides et amplifiés, dans les deux sens !
Le content marketing peut valablement être un outil de pédagogie, de compréhension et être à la
base d’une autre nature de relation avec les clients ou prospects. Il permet de délivrer un message
où la forme est également importante. Il permet de cibler des populations comme les jeunes mais
pas que... .
Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-
sez-vous ? Si non, pourquoi ?	
Oui nous le pratiquons, dernièrement avec « l’ANI du 11 janvier 2013 » (l’Accord National Interprofes-
sionnel) instaurant la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés du secteur privé.
Pour le « hors web », nous avons commencé par envoyer dès 2013 un mailing à tous nos sociétaires
professionnels et entreprises pour leur expliquer l’Accord en 5 points clés. Car pour les TPE avec par-
fois 1 à 2 salariés il y a sur certains sujets un déficit d’information à combler. Nous avions retranscrit
le contenu volontairement pédagogique et informatif de ce mailing sur le site macif.fr pour expliquer
l’ANI.
Une autre application du content marketing est l’assurance emprunteur. La MACIF a construit un site
garantie-emprunteur-macif.fr, qui permet de calculer les économies faites en souscrivant l’assu-
rance emprunteur de la MACIF. Mais au-delà de l’offre, le site informe les internautes sur l’assurance
emprunteur grâce à des articles sur le sujet.
A côté de cela, nous avons initié des vidéos thématiques sur : « la santé et la prévoyance collective
comment ça marche ? ». Ces vidéos traitent de la problématique de l’ANI mais aussi en second temps
d’une autre thématique qui est pour MACIF une cause militante de longue date : l’assurance dépen-
dance et le rôle essentiel et la place des aidants familiaux.
Par ailleurs, par rapport aux aidants familiaux la MACIF a créée en 2007 le site aveclesaidants.fr.
Ce site vise à accompagner les aidants dans leur quotidien, leur donner des conseils de profession-
nels avec aussi une plateforme où les aidants familiaux peuvent se retrouver et partager leur vécu et
expérience. C’est un site d’entraide pour les aidants qui ne sont pas assez reconnus. Leur quotidien
est pour beaucoup très pénible et personne n’est préparé à devenir aidant familial un jour.
NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
“ 93 ans c’est un peu la toute dernière étape. ”
(Stéphane Hessel)
LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE
Deux anciens ministres, en charge de la perte d’autono-
mie, reviennent sur le sujet
Lors du 7ème débat Autonomie organisé le 10 mars dernier par l’OCIRP, une table ronde a été menée
avec deux anciens Ministres qui étaient en charge du sujet : Xavier Bertrand, ancien Ministre de
l’Emploi, du Travail et de la Santé, et Michèle Delaunay, ancienne Ministre déléguée chargée des
Personnes âgées et de l’Autonomie.
Un sujet qui fait peur !
Pour M. Bertrand la réforme politique sur le sujet de la perte d’autonomie fait peur. Elle pose
un certain nombre de questions : Comment financer les besoins croissants des Français au niveau
de la perte d’autonomie ? Comment favoriser le maintien à domicile des personnes en perte
d’autonomie ? Comment aider les aidants ? Comment aider au financement du placement en
EHPAD ? La perte d’autonomie pour M. Bertrand est un dossier très complexe, pour lequel il faut
trouver impérativement de nouvelles sources de financement.
Michèle Delaunay parle aussi du problème du financement qui a contraint le gouvernement actuel
à limiter le projet de loi sur la perte d’autonomie à la partie maintien à domicile, en excluant pour
l’instant la question du financement des EHPAD pour des raisons de manques de moyens financiers.
Des solutions de financement à trouver : assurance privée ou publique, recours au patrimoine ?
Mais quels sont donc les moyens pour financer ce risque ? Concernant le rôle de l’Union Européenne,
pour Xavier Bertrand, il ne faut pas compter sur l’Europe. Michèle Delaunay est moins catégorique,
pour elle l’Europe pourrait jouer un rôle, si on exclue les sommes dépensées du calcul des déficits
publics.
Pour Xavier Bertrand, la solution assurantielle est primordiale. « Il faut des produits clairs, label-
lisés et qui bénéficient d’une incitation fiscale », déclare-t-il, et que « cette labellisation soit organi-
sée et gérée par les pouvoirs publics ». Mme Delaunay est beaucoup moins favorable à la solution
assurantielle. Quand elle était Ministre, elle n’avait pas réussi à mettre en place avec les assureurs
un label public, elle regrette que les assureurs aient créé un label privé de leur côté. « Je n’ai pas pu
labelliser, les assureurs n’ont pas voulu travailler avec moi ».
Pour l’ancienne Ministre, l’assurance publique est une meilleure solution, avec une 5ème branche de
Sécurité Sociale. « Je peux faire accepter aux Français de payer des cotisations supplémentaires »
déclare-t-elle. Elle propose différentes pistes pour obtenir des taxes et des cotisations supplémen-
taires : taxer le tabac, créer une taxe développement durable… . Mais au-delà du débat public-privé
pour les deux anciens Ministres il y a d’autres sources de financement à trouver. Pour Xavier
Bertrand : « C’est une question de courage mais aussi d’imagination ». Une solution selon lui,
pourrait être que les Français acceptent d’engager leur patrimoine pour financer ce risque.
« Si on engage son patrimoine on touche 100% de l’APA, si on n’engage pas son patrimoine on touche
60% de l’APA » propose-t-il. Michèle Delaunay pense qu’il faut accepter d’entamer son patrimoine, ou
encore d’augmenter les droits de succession sur les patrimoines élevés.
Les deux anciens Ministres sont également en accord sur le recours au viager immobilier pour
financer ce risque, ils sont également conscients qu’il faut trouver des sources de financement
supplémentaires, mais différents.
Faire de la perte d’autonomie un sujet prioritaire
Les deux Ministres sont également d’accord sur le fait qu’il faut que ce projet devienne une priorité ce
qui n’a jamais été le cas. M. Bertrand : « Ce n’est pas une priorité politique, on attend d’être confronté
au problème, tout ce qu’on fait tard on le fait mal ». Mme Delaunay : « Dans une élection présiden-
tielle, cela n’a jamais été une priorité ».
LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE
Volet 1 perte d’autonomie : pour les particuliers, il faut
mettre en avant de nouveaux projets et réformes
Un niveau d’information faible mais une prise de conscience du rôle de la
famille et de l’importance du maintien à domicile.
En terme de niveau d’information, les particuliers sont ceux qui se sentent le plus mal informés sur
le coût de la perte d’autonomie, et sur les modalités publiques de financement (85,6% les ignorent).
En ce qui concerne l’aide à apporter aux personnes en perte d’autonomie, les particuliers sont
favorables au rôle important tenu par la famille. Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat aux personnes
âgées partage cette vision sur le rôle de la famille : « La solidarité familiale s’étend également à la
protection des majeurs. » (Discours Juillet 2014, à l’Assemblée Générale de l’UNAF).
Comme pour l’ensemble des autres populations, le maintien à domicile est plébiscité (81%) par
rapport au placement en établissement pour les personnes en perte d’autonomie.
Les particuliers ont donc bien conscience du besoin d’aide des personnes en perte d’autonomie et de
la nécessité de favoriser leur maintien à domicile.
Le rôle de l’assurance prépondérant pour se protéger financièrement
contre ce risque
Tout comme les salariés, les particuliers sont convaincus qu’il faut aider les personnes en perte
d’autonomie financièrement. Pour 51,9% d’entre eux, il faut privilégier la solidarité nationale complé-
tée par une assurance complémentaire. Mais s’ils sont convaincus par la nécessité de se prémunir,
ils sont les plus pessimistes concernant le niveau de protection effectif des Français concernant ce
risque.
Concernant les solutions, l’assurance autonomie est pour eux une solution évidente, et ils sont
favorables à 64,4% au rôle de l’entreprise dans la mise en œuvre d’une garantie complémentaire.
A noter enfin, que sur le type de contrat d’assurance autonomie le plus adapté, ils sont assez parta-
gés entre une inclusion dans une complémentaire santé, une garantie optionnelle dans une assurance
vie ou encore un contrat assurance autonomie spécifique.
L’aide aux aidants essentielle au projet de loi
Comme les autres populations interrogées, les particuliers sont favorables aux différentes proposi-
tions du projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement », ils sont favorables à 80%
en moyenne concernant les différentes propositions de loi (renforcement APA, prévention du risque,
adaptation des logements, développement des nouvelles technologies pour favoriser le maintien à
domicile).
Pour les propositions de loi concernant l’aide aux aidants, ils sont les plus favorables sur le droit au
répit de l’aidant (83,8%) et la prise en charge de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant (90,3%).
Comme l’ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la
Secrétaire d’Etat en charge des personnes âgées lors de la présentation de ce projet de loi,
« en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions,
contre 1,4 million aujourd’hui ». Ce vieillissement de la population rend obligatoire la mise en place
d’une réforme pour s’occuper des personnes en perte d’autonomie.
La perte d’autonomie dans l’avenir : mettre en place des réformes et des
projets !
Les particuliers sont favorables à un certain nombre de mesures et de projets pour lutter contre la
perte d’autonomie. Ils sont, par exemple, favorables au développement de la silver économie (l’écono-
mie du vieillissement : mettre à disposition des services et des nouvelles technologies pour aider les
personnes en perte d’autonomie/les personnes âgées/en situation de handicap).
En conclusion, les politiques doivent prendre en charge ce dossier essentiel pour la population,
en trouvant d’autres sources de financement que les ressources publiques en attendant que
la situation économique s’améliore et que les déficits publics se réduisent… . Alors attendons
patiemment… mais travaillons également dès aujourd’hui sur de nouveaux scénarios !
Perte d’autonomie et le baromètre OCIRP
La perte d’autonomie peut être définie de la façon suivante : c’est l’incapacité pour une personne
d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante (manger, se laver, s’habiller, faire ses
besoins…). Quelle est la perception des particuliers face à ce risque important pour la France d’au-
jourd’hui et de demain ?
Avec le vieillissement de la population, la perte d’autonomie devient un vrai sujet de société.
Actuellement en France, 1,2 million de personnes sont en perte d’autonomie et touchent l’APA
(l’allocation personnalisée d’autonomie). Et selon l’INSEE, le nombre de personnes en perte d’autono-
mie sera beaucoup plus important dans l’avenir : 1,5 million en 2025, et 2 millions en 2040. Face
à ce risque, l’Etat a mis en place une réforme. La première étape de la réforme, avec le projet de loi
« sur l’adaptation de la société au vieillissement » adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale en
septembre dernier, est centrée sur les aides au maintien à domicile des personnes en perte
d’autonomie. Ce texte adopté au Sénat en 1ère lecture fin mars, sera applicable au 1er Janvier 2016.
Sur ce sujet de la perte d’autonomie, l’OCIRP a mis en place depuis 2007 un Baromètre. L’objectif de
ce Baromètre unique est d’avoir une vision transverse sur plusieurs thématiques : la connaissance
du sujet, la perte d’autonomie au quotidien, le financement de ce risque, le rôle de l’entreprise et des
contrats assurance autonomie, l’opinion des populations sur les propositions de projet de loi, et leur
vision sur la perte d’autonomie dans l’avenir.
Quatre populations ont donc été interrogées : Les DRH (Directeurs des Ressources Humaines :
150 ont été interrogés), les Délégués Syndicaux en entreprise (150 ont été interrogés), les salariés
(300 ont été interrogés), et les particuliers (1007 Français de 40 à 65 ans ont été interrogés).
Nous vous présenterons, dans les pages suivantes, un extrait des résultats pour chacune des
populations.
DÉCOUVREZ UNE INFOGRAPHIE GÉNÉRALE DU BAROMÈTRE :
CLIQUEZ ICI H
DÉCOUVREZ L’ENREGISTREMENT VIDÉO
CONCERNANT CE BAROMÈTRE :
CLIQUEZ ICI H
LA PERTE D’AUTONOMIE
En effet, si les particuliers sont les moins bien informés sur le sujet de la silver économie, en revanche,
une fois informés, ils pensent que le développement de la silver économie peut aider au quotidien les
personnes en perte d’autonomie (pour 85,4% d’entre eux).
Ils sont également favorables à la mise en place de réformes sur le sujet, comme une réforme
pérenne du financement de la perte d’autonomie nécessaire, pour eux, avant 2017.
En conclusion, les particuliers même s’ils sont peu informés sur le sujet de la perte d’autonomie, ont
conscience qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie, notamment en favorisant le maintien
à domicile et en mettant en avant l’aide de la famille. Au niveau financier, ils sont convaincus que ces
personnes ont besoin d’être aidées, et que l’entreprise et l’assurance ont un rôle à jouer en com-
plément de l’Etat. Les particuliers sont également favorables au projet de loi sur « l’adaptation de la
société au vieillissement », et notamment sur les mesures qui concernent l’aide aux aidants. Pour les
particuliers, il faut continuer dans l’avenir les réformes sur ce sujet et développer la silver économie.
Il faut mettre en place des projets collaboratifs, entre les différents acteurs (entreprises, Etat, assu-
rances) pour continuer à aider les personnes en perte d’autonomie.
LA PERTE D’AUTONOMIE
Volet 2 perte d’autonomie : pour les Délégués Syndicaux
en entreprises, l’Etat et les entreprises doivent agir
ensemble !
Une connaissance limitée du risque mais une prise de conscience du besoin
d’aide financière
Si les Délégués Syndicaux parmi les quatre populations interrogées paraissent être les mieux
informés (72% se déclarent bien informés sur le sujet), dans les faits, une méconnaissance subsiste
sur les coûts et les modalités de financement publics (environ 70% des Délégués Syndicaux n’ont pas
de connaissance sur le sujet).
Par contre, les Délégués Syndicaux ont bien conscience qu’il faut aider les personnes en perte
d’autonomie, mais que la famille ne peut pas tout faire. Ils sont les plus favorables au maintien à
domicile des personnes âgées.
Les Délégués Syndicaux ont également conscience qu’il faut aider les personnes dépendantes
financièrement, et que la solidarité nationale est primordiale (49% sont favorables à la seule solidarité
nationale). Ce qui est en phase avec la volonté du gouvernement comme le déclarait Marisol Touraine
Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes à l’Assemblée en septembre
dernier : « Le Gouvernement est profondément attaché au modèle de solidarité en particulier pour
les personnes âgées ».
Le rôle clé de l’entreprise
Malgré leur appétence pour la solidarité nationale, les Délégués Syndicaux ont conscience du rôle de
l’entreprise sur le sujet. Les Délégués Syndicaux défendent massivement la réponse collective face
à l’option individuelle pour 87,5% d’entre eux. De plus pour eux, la réponse collective doit s’inscrire
dans un contrat obligatoire.
Au niveau des types de contrats, les Délégués Syndicaux sont les seuls à privilégier les contrats auto-
nomie spécifique (pour 32% d’entre eux). Et la quasi-totalité des Délégués Syndicaux sont persuadés
qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie.
Les Délégués Syndicaux ont donc bien compris que l’Etat seul ne pas agir et que les entreprises ont
un grand rôle à jouer.
Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » accueilli
favorablement
Comme les autres populations interrogées, les Délégués Syndicaux sont favorables aux différentes
propositions de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter
les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Même si
de manière générale, ils y sont moins favorables que les salariés et les particuliers. La proposition qui
recueille le plus d’avis favorables est le renforcement de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).
Au niveau des propositions de loi pour soutenir les aidants, ils sont ceux qui soutiennent le plus une
amélioration du congé de soutien familial pour les aidants. (74% d’entre eux)
L’adaptation de cette loi est indispensable comme l’expliquait Madame Touraine en septembre
dernier : « Le gouvernement prend ses responsabilités avec une loi du XXIème siècle qui anticipe les
conséquences du vieillissement sur notre société et qui, parce qu’elle est financée, sera pérenne. »
La perte d’autonomie dans l’avenir : continuer les réformes !
Pour répondre à ce risque dans l’avenir, les Délégués Syndicaux pensent que la silver économie
(l’économie du vieillissement : mettre la technologie et des services en place pour favoriser le maintien
à domicile des personnes en perte d’autonomie/âgées/en situation d’handicap) aura un rôle impor-
tant. C’est l’une des pistes prioritaires pour aider les personnes dépendantes dans l’avenir. L’objectif
du gouvernement est de « Faire de la France le leader mondial de la silver économie » comme l’explique
Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de l’Autonomie (Interview Gazette des communes, août
2014). Les Délégués Syndicaux parmi les 4 populations sont les plus favorables aux objets connectés
pour favoriser le maintien à domicile, ce qui est un des objectifs de la silver économie.
En plus de la silver économie, les Délégués Syndicaux sont favorables dans l’avenir à certaines
réformes. Ils sont les plus favorables à un contrat autonomie obligatoire pour tous les salariés sur le
modèle de la complémentaire santé (46,7% d’entre eux).
Et les Délégués Syndicaux sont clairement favorables à une réforme de l’accompagnement en EHPAD
(en diminuant le reste à charge pour les familles) et à une réforme pérenne du financement de la
perte d’autonomie avant 2017.
En conclusion, les Délégués Syndicaux s’ils n’ont pas encore un niveau d’information approfondit sur
le sujet de la perte d’autonomie, ont conscience du besoin d’aide financière des personnes touchées
par ce risque. Si pour eux, l’Etat a un rôle essentiel, les entreprise ont également une place à occuper
en mettant en place des contrats collectifs obligatoires.
Les Délégués Syndicaux sont favorables au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillisse-
ment », et pensent que dans l’avenir il y a encore des réformes à effectuer et des moyens à déve-
lopper comme la silver économie pour aider les personnes en perte d’autonomie. Nous ne sommes
donc qu’au début du chantier sur la mise en place des moyens pour lutter contre ce risque, tous les
acteurs doivent travailler en commun : citoyens, Etat, entreprises pour relever ce défi de société.
LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE
Volet 3 perte d’autonomie : Convaincre les DRH du rôle de
l’entreprise !
Une faible connaissance sur le sujet mais une prise de conscience du rôle
complémentaire de l’Etat et de l’assurance
Les DRH parmi les 4 populations sont ceux qui se déclarent les moins bien informés sur le sujet de la
perte d’autonomie (pour 55,3% d’entre eux). Dans les faits, les DRH, tout comme les autres popula-
tions ont un niveau d’information assez faible.
Les DRH sont plus confrontés que les autres populations à la perte d’autonomie d’un proche, ce qui
peut s’expliquer par la proximité qu’ils ont avec leurs salariés qui sont en situation d’aidant. Ils sont
par contre moins favorables au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, peut être
par crainte d’une montée de l’absentéisme, si les salariés aidants devaient assister leurs proches
concernés par ce risque. De plus, comme les Délégués Syndicaux, ils pensent que la famille ne peut
pas tout faire pour aider les personnes en perte d’autonomie.
Les DRH ont conscience qu’il faut aider financièrement les personnes en perte d’autonomie, mais
sont assez partagés entre une solution individuelle et collective. Pour eux, l’aide doit s’effectuer avec
un financement combinant solidarité nationale et incitation à une assurance complémentaire (pour
79,2% des DRH interrogés).
Convaincre sur le rôle clé de l’entreprise
Les DRH sont plus réservés que les autres populations concernant le rôle de l’entreprise pour appor-
ter un complément au financement de la perte d’autonomie. Même si les réponses positives sur ce
point restent majoritaires (52,8% des répondants). Ils sont aussi les plus réservés sur l’intérêt des
salariés pour un contrat collectif (49,6% des DRH). Mais malgré tout, ils sont plus favorables à la
solution collective qu’à la solution individuelle.
Au niveau du type de contrats, les DRH n’ont pas d’opinion tranchée et privilégient légèrement la
garantie optionnelle dans une assurance vie. Ils sont les plus convaincus parmi les quatre populations
au fait qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie.
Il sera important dans l’avenir de convaincre les DRH du rôle primordial des entreprises sur le sujet.
En cette période de crise, les familles et l’Etat ne peuvent tout assumer.
Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » : aider les
aidants, une priorité !
Les DRH sont un peu moins favorables que les autres populations au projet de loi « sur l’adaptation de
la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la
domotique pour permettre le maintien à domicile). Ce texte « repose sur trois piliers : anticipation de
la perte d’autonomie, adaptation de la société, accompagnement des personnes en perte d’autono-
mie », ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la Secré-
taire d’Etat chargée de la famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, lors de leur communication
en Conseil des Ministres sur ce projet l’été dernier.
Mais ce texte de loi n’oublie pas l’aide aux aidants, et sur ce point les DRH sont plus favorables que
les autres populations aux propositions du projet de loi. 87,3% des DRH sont favorables à la prise en
charge d’urgence de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant.
Les DRH côtoient quotidiennement les aidants, salariés dans leur entreprise, ils sont donc
particulièrement sensibles à leurs difficultés.
L'assurance en mouvement mai 2015
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L'assurance en mouvement mai 2015

  • 2. ÉDITO De la commodotisation de l’offre à la transformation de la distribution ? La commoditisation de certains produits s’accélère et doit permettre de développer des services innovants et à fortes valeurs ajoutées autour de ces produits. D’ailleurs, dans certains secteurs, les modèles commerciaux consistant à faire payer très peu cher le produit, voire à le donner gratuitement, en faisant payer les services liés à l’utilisation du produit devraient exploser. Cependant, la commoditisation de certains produits d’assurance pour les particuliers, tendance qui s’opère depuis plusieurs années, accentuée par certaines évolutions réglementaires et comportementales, au-delà d’une conséquence de guerre des prix, peut avoir des effets majeurs développant également une transformation de la distri- bution de produits/services d’assurance. Une des conséquences de cette commodotisation de certains produits d’assu- rance, pourrait être, pour les particuliers, un « transfert massif et implicite de la souscription » de l’offre d’assurance auprès de tiers distributeurs. Ainsi l’acte d’achat d’assurance pour le particulier, souvent en vente en BtoC, pourrait irrémédiablement et majoritairement se transformer en vente BtoBtoC. Bon nombre de situations délèguent déjà le choix de l’offre d’assurance à un tiers, par exemple : contrat complémentaire santé en entreprise, prévoyance collective, assurance inté- grée sur contrat voiture en LDD ou contrat Autolib, location d’appartement avec MRH choisie par le bailleur, assurances intégrées aux cartes privatives, assurance voyages,…. . Les exemples seront de plus en plus nombreux, l’assuré final, n’étant plus de fait, l’acheteur. Nous évoquerons, plus longuement ce scénario dans un de nos prochains numéros. Bonne lecture et surtout continuez à nous faire part de vos commentaires, nous en tenons compte ! Jean-Luc Gambey. INNOVATION & DISRUPTION “ Rien n’est plus imminent que l’impossible. ” (Victor Hugo)
  • 3. Un assureur se fera t-il kodakiser ? Alors que l’on évoque souvent le fait que certains acteurs se font, ou vont se faire, « ubériser », il apparaît que cette formule, peut à contrario, faire admettre qu’il y a également un risque de se faire « kodakiser ». Au même titre que l’ubérisation est liée à un principe d’arrivée d’un nouvel entrant disruptif sur un modèle d’affaires, la kodakisation est-elle, le principe de l’échec d’un leader subissant la disruption de son modèle d’affaires. Rappelons quelques faits. Victime du développement de la photo numérique, Kodak n’a pas réussi à se reconvertir. Un exemple classique d’une entreprise leader dans son domaine (la photo argentique) qui meurt, incapable de tirer parti d’une nouvelle technologie, la photo numérique, qui tue son cœur de métier. n En 1976, Kodak est en situation de quasi-monopole n Jusqu’en 1990, Kodak est consacrée comme l’une des marques les plus valorisées au monde n En 1991, Kodak introduit le premier appareil photo numérique n En 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, dont Kodak est l’un des sponsors principaux, l’entreprise doit décider quel produit mettre en avant pour l’événement : le film argentique, ou le numérique ? Finalement, Kodak optera pour l’argentique, avec une petite place pour le numérique. n A partir de 2003, c’est avec des téléphones plus qu’avec des appareils photos que les gens commencent à prendre leurs photos, tendance qui explosera avec l’introduction de l’iPhone en 2007. n Dépôt de bilan de Kodak en 2012. Il est possible d’avancer plusieurs explications possibles à l’échec de Kodak : n Kodak n’aurait tout simplement pas vu venir la révolution numérique. Ce n’est pas le cas : c’est en effet Kodak qui a inventé la photo numérique en 1975. n La R&D de Kodak a bien travaillé sur la photo numérique, mais n’a pas réussi à la commercialiser. Là encore ce n’est pas le cas. Kodak a introduit un excellent appareil photo numérique sur le marché dès 1991 et est devenu un acteur de ce marché, même si sa part de marché est toujours restée relativement faible. n Un manque de temps, l’innovation allant trop vite ? Cela ne tient pas non plus : entre l’invention en 1975 et le décollage du marché à la fin des années 90, il s’écoule au moins quinze ans. n Un manque de vision du management ? Loin de là. Dès 1981, la direction de Kodak n’ignore plus rien de la perspective de son marché. n Un manque d’expertise technique empêchant Kodak de basculer vers le numérique ? Au contraire, Kodak était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets, source de valeur de l’entreprise. Kodak n’est pas mort d’avoir ignoré la révolution numérique, ni d’avoir été incapable d’y prendre une part active ! Alors qu’elle est la vraie raison de l’échec ? De ne pas avoir parié sur le numérique en abandonnant l’argentique, sachant que la direction générale était convaincue que le numérique allait remplacer l’argentique. Mais quand ? Nul ne le savait ! A l’époque le marché de l’argentique était encore en croissance et très profitable et la direction générale pouvait donc se dire qu’elle avait encore le temps, qu’elle pouvait continuer à se déployer sur le marché de l’argentique, puis passer ensuite au numérique, « nouveau » marché minuscule. INNOVATION & DISRUPTION Cependant avec l’argentique et le numérique, deux modèles d’affaires s’opposent. Dans son modèle, Kodak gagne de l’argent en vendant des films sur lesquels il obtient une très forte marge. Dans le numérique, il n’y a plus de films. L’argent se gagne en vendant des appareils, mais sur lesquels la marge est très faible. De plus, alors que les films se vendent au détail, via un réseau de grandes et moyennes surfaces et de buralistes, les appareils numériques se vendent via des distributeurs spécialisés. Si Kodak maîtrise parfaitement le premier réseau, elle ignore tout du second et n’y a aucune légitimité : tout est à construire, ce qui nécessite un investissement gigantesque. Kodak sait ce qu’elle perd, mais ne sait pas ce qu’elle va gagner ! De plus, tous les actifs que l’entreprise a mis des décennies à bâtir, comme les laboratoires de chimie, les usines et les laboratoires de développement, qui font la force de l’entreprise et constituent son avantage concurrentiel, deviennent inutiles. Au final, l’analyse des deux modèles d’affaires montre que le numérique n’est absolument pas attractif pour Kodak. L’entreprise peut être convaincue de l’avènement du numérique, mais ne trouve pas le marché attractif. Kodak ne se résout pas à tout miser sur le numérique et décide de patienter. Le temps passe donc et nous sommes alors en 2000 et pour la première fois, le marché de l’argentique décline, c’est le début de la fin ! Cette « malheureuse » histoire pourrait-elle se produire dans le secteur de l’assurance ? n Un assureur (au sens large), au fait de tous les enjeux de son marché et de toutes les technologies, pourrait-il se faire kodakiser, en se disant qu’il a le temps ou par crainte de la bascule de son modèle d’affaires ? n L’ultra digitalisation du parcours clients pourrait-elle être une source de rupture de certains modèles d’affaires ? n Le développement des objets connectés et l’exploitation des datas, pourraient-ils préfigurer des scénarios de disruption ? n Certains assureurs « figés » dans leurs stratégies, contraints par des habitudes ou des principes, mais convaincus d’évolutions significatives de son marché pourraient-ils néanmoins être kodakiser ? La séquence qui s’offre à nous, présente de multiples opportunités, mais probablement un grand nombre de menaces, dès lors que certains ne veulent ou ne peuvent pas voir, pour de multiples raisons, les menaces potentielles de leurs modèles d’affaires. Il est vrai qu’il n’est pas toujours confortable de se remettre totalement en question. Certaines marques d’assurance disparaîtront pour plein d’autres raisons, mais y en aura t-il une, très innovante et très au fait des évolutions, qui sera kodakisée par le simple fait qu’elle ne veut ou ne peut s’engager dans un scénario disruptif de son modèle d’affaires ? Nous ne le souhaitons pas, mais il y a un risque ! INNOVATION & DISRUPTION
  • 4. Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie ! Est-ce un courtier d’assurances ? Un comparateur en ligne ? Est-ce un éditeur de logiciels ? En réalité, Zenefits est un peu tout cela à la fois et la combinaison de ces différentes facettes s’accom- pagne d’une véritable révolution dans les modèles économiques appliqués à chacune d’entre elles. Zenefits, entreprise basée à San Francisco, est en grande forme grâce à son offre de service de cloud gratuit et facile d’usage pour des fonctions de ressources humaines (socialisation organisation- nelle, gestion de la masse salariale, des avantages, suivi des jours de congés, etc...). Ce service est gratuit, et Zenefits gagne de l’argent en fournissant des services associés : une entreprise peut, par exemple, passer par sa solution pour souscrire une assurance santé. Zenefits est ainsi un courtier d’assurances qui prend une commission sur chaque transaction. Dans cette position, elle met à disposition des entreprises, qui le souhaitent, les produits de ses parte- naires. Cette partie de son activité est justement celle qui lui procure ses revenus (des commissions de courtage classiques) et qui lui permet, incidemment, de mettre en compétition les différentes compa- gnies avec lesquelles elle est en relation. La plate-forme devient une interface de pilotage centralisée, tout autant pour l’employeur que pour le collaborateur, ce dernier disposant d’un espace personnel pour consulter et gérer les informations qui le concernent. L’application en tant que telle demeure gratuite même pour les entreprises qui ne sont pas intéressées par les « avantages supplémentaires » qu’elle peut fournir. Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie. Et assez logiquement, elle met le domaine de l’assurance en ébullition. Zenefits a levé 83.6 millions de dollars en trois tours de financement. L’entreprise a même été bannie de l’Utah après que des courtiers en assurance aient fait pression en interne auprès du Département des Assurances. Le corps législatif de l’Utah travaille actuellement sur un texte de loi qui rendra Zenefits à nouveau légal dans l’Etat. Les voitures autonomes, une menace pour l’assurance auto ? Et si le progrès technologique diminuait significativement les tarifs de l’assurance auto ? On parle de plus en plus de l’arrivée sur le marché de l’automobile, de voitures automatisées, c’est-à-dire qu’elles seraient conduites par des systèmes robotisés autonomes et plus par des humains. Si ce genre de processus permettrait d’améliorer la sécurité routière en diminuant les accidents, cela aurait-il des effets pour l’assurance auto, vu que le risque couvert par ces assurances diminuerait probablement ? Evidemment l’automatisation de la conduite est déjà présente sur les voitures via différentes fonctions comme le freinage automatique. Mais la voiture 100% automatisée, ce n’est pas encore pour tout de suite. Et cela pour une raison évidente, même si le progrès technologique permettrait de mettre sur le marché des voitures automatisées, le temps de remplacer totalement le parc automobile existant prendrait un certain nombre d’années, environ 30 ans pour un responsable d’un institut de prévention routière interrogé. En tout état de cause, même si ces voitures 100% automatisées arrivaient sur le marché, la baisse des tarifs en assurance auto ne serait effective que s’il était prouvé que le risque d’accident de la route serait fortement diminué. En effet, la conduite automatisée ne conduirait pas forcément à zéro accident. Un robot qui conduirait une voiture pourrait-il décider de « sacrifier » le passager lors d’un accident collectif pour permettre de limiter le nombre d’accidentés lors d’un accident de grande ampleur ? De plus, les assureurs pourraient également « pénaliser » les assurés qui renonceraient à cette conduite automatisée en augmentant leurs cotisations. Ne nous trompons pas, l’assurance auto a encore de beaux jours devant elle, et saura probablement s’adapter aux évolutions technologiques et aux disruptions du marché en adaptant son modèle ! INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
  • 5. La disruption vue par Frédéric Fréry Le 26 mars dernier à Paris, le réassureur RGA a organisé un colloque : nouveaux modèles en assurance : (R)Évolutions et Disruption. Frédéric Fréry, professeur universitaire, dont les axes de recherche sont la stratégie et le management de l’innovation a présenté les principes de disruption. Nous vous livrons, ici une synthèse de ses propos. Il existe une règle essentielle : on ne peut pas tirer des conclusions de l’expérience passée pour en tirer des hypothèses du futur. Le succès passé n’implique pas le succès futur. Il faut avancer aussi vite que les autres sinon on est dépassé, c’est le jeu concurrentiel. Des prédateurs arrivent sur un marché pour déloger les leaders en place et il faut s’y adapter. Nous pouvons citer l’exemple de la télévision. Au début de la télévision, le modèle économique reposait sur la redevance. Mais des prédateurs sont arrivés au fil du temps : le VHS, le DVD, YouTube..., qui obligent les chaînes de télévision à évoluer et à changer de modèle économique. La difficulté, avec les nouvelles évolutions concurrentielles, est de déterminer qui sont nos concurrents. Sur le marché bancaire, par exemple, de nouveaux concurrents sont arrivés pour « chambouler » le marché, comme Simple (une banque mobile), les comptes Nickels qui sont des comptes que l’on peut ouvrir en bureaux de tabac, ou Kickstarter (financements par des internautes). Et donc qu’est-ce que la disruption ? La disruption c’est quand une nouvelle technologie remplace une technologie existante sur un marché donné. La disruption est le fait qu’une technologie sur un marché va être remplacée par quelque chose qui au départ est moins performant. Au début de l’arrivée d’une nouvelle technologie, elle est peu performante, après sa courbe de performance augmente fortement avant de stagner et d’être à son tour remplacée par une nouvelle technolo- gie. C’est le principal problème pour les entreprises, les leaders du marché ne se méfient pas de nouveaux entrants qui au début sont moins performants. Le problème pour anticiper la disruption est que les entreprises ne veulent pas prendre de risques, et remplacer les produits leaders par des nouveaux produits qui au début ne sont pas rentables. Les entreprises ont du mal à prendre des risques que ce soit à cause des directions générales, mais aussi des clients qui ne veulent pas changer leurs habitudes. Certaines entreprises ont également beaucoup de difficultés à passer de leur produit phare qui a fait leur succès à un autre produit dont elles ne connaissent pas encore la performance. Il peut y avoir des disrupteurs assez violents. On parle souvent d’ « Uberisation » de l’économie quand des nouveaux entrants trouvent une solution que l’entreprise leader n’a pu trouver en interne. Ce sont, parfois, les internautes qui trouvent des solutions comme par exemple la plateforme Innocentive. La finance est également fortement « Uberisée ». Il y a des disrupteurs très importants comme Twitter (envoyer de l’argent via Twitter, mais en partenariat avec la BPCE…) ou Amazon qui crée son propre Bitcoin (sa propre monnaie virtuelle). Dans les prochains mois, Facebook permettra d’envoyer de l’argent via la messagerie instantanée. La disruption peut aussi toucher l’assurance. Il faut rentrer dans une démarche d’innovation pour ne pas se faire disrupter. Mais qu’est-ce qu’être innovant ? Quelques idées fausses circulent sur l’innovation : n L’innovation ce n’est pas avoir des idées, être créatif. L’innovation c’est transformer les idées en facture. n L’innovation passe par le management. Il faut que le management, l’organisation de l’entreprise permette de porter l’innovation. n L’innovation est également différente de l’invention. Entre l’invention (le prototype) et la commercia- lisation il peut y avoir un temps important qui s’écoule. n L’innovation ce n’est pas la rupture. L’exemple c’est Apple avec l’IPad qui est un Iphone, sur un écran plus grand. n L’innovation ce n’est pas forcément de la technologie. L’hypermarché est une innovation qui n’est pas technologique. Il existe trois grands principes pour bien innover : n Ne pas hésiter à copier les autres n Combiner les choses existantes (l’Iphone) n Transformer les choses existantes (les Box : transformer des services en un produit qui a une date de péremption) En conclusion, la disruption touche tous les domaines. Il est donc primordial de rester attentif aux nouvelles tendances, d’innover pour ne pas être dépassé sur son marché. INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
  • 6. Innovation ou disruption sur le secteur de l’assurance ? Toujours lors du colloque du réassureur RGA : nouveaux modèles en assurance : (R)Évolutions et Disruption, une table ronde a été organisée pour savoir comment les décideurs du secteur de l’assurance envisagent-ils les impacts des évolutions sur leur secteur. Plusieurs responsables d’acteurs du secteur ont participé à ce débat et nous vous livrons quelques verbatims. La disruption est inévitable pour le secteur, la question est de savoir à quel niveau d’importance elle va apparaître. Pour Amélie Oudéa-Castéra Directrice Marketing Service et Digital d’Axa : « Il y aura de la disruption mais à quelle vitesse va-t-elle arriver et quel temps allons nous avoir pour continuer les transformations que l’on a amorcé ? ». Pour la Directrice Marketing d’Axa, la disrup- tion doit permettre de simplifier la vie du client, il faut prendre en compte la mobilité des assurés : « Comment passer de l’assurance d’une automobile à l’assurance d’une personne et de son comportement désormais plus fragmenté ? » Pour Laurent Ouazana, CEO de Ciprès Vie, la disruption dans l’assurance existe déjà notamment par l’intermédiaire des grossistes qui assuraient des risques peu assurés ailleurs, comme par exemple l’assurance des mauvais conducteurs. Mais avec l’apparition des objets connectés, ne va-t-on pas remettre en cause le fonctionnement de l’assurance ? « L’assurance repose sur la mutualisation. Est-ce que les objets connectés ne vont pas casser ce modèle ? » Il est également important de noter que l’innovation et la disruption est parfois poussée par le cadre réglementaire comme avec la complémentaire santé pour tous les salariés qui oblige les acteurs à innover. Mais quand on parle de disruption, il est souvent évoqué le digital. Il est vrai que le digital bouleverse toute l’organisation du monde financier comme dans l’univers de la banque où l’on cherche à créer l’agence du futur. Mais « l’innovation n’est pas forcément digitale », comme l’explique Pierre Garcin Directeur des Assurances du Groupe BPCE. On peut citer par exemple des nouveaux produits d’assurance vie, les produits euro-croissance qui ne reposent pas sur du digital. La disruption, c’est aussi une nouvelle façon de travailler. Les assureurs travaillent de plus en plus avec des start-up liées aux objets connectés ou à des nouveaux modèles comme l’assurance collaborative. Ce que fait par exemple Axa. La disruption doit passer aussi par le fait de remettre l’assuré au centre des problématiques. Il faut parler à l’assuré. Comme l’explique Roger Mainguy, Directeur Général d’April Santé Prévoyance : « Le client doit pouvoir interpeller l’assureur lorsque le risque survient par tous les moyens possibles et avoir une réponse immédiate. » Il est très important de comprendre que ce qui compte avant tout, c’est le client. Comme l’explique Fabrice Lecuyer, chargé de mission à la Direction Générale du Groupe MMA : « La disruption c’est le client et ses besoins. Le digital est un moyen. » La disruption doit être à l’avantage de l’assuré qui veut plus de transparence, de simplicité. Catherine Touvrey, Présidente de Tamco précise : « Du côté des assurés, ils désirent avoir un libre arbitre, plus de transparence, plus de simplicité. La transparence est permise également par la réglementation. » Le client décide-t-il de tout ? Ce qui est sûr, c’est que devant les besoins de ces clients, demandeurs d’évolutions, il faut changer. « Il faut changer la relation client, il faut tendre vers un modèle digital et physique. » comme l’explique Pierre Garcin. Avec l’utilisation des données connectées liées à la santé, on peut aller plus loin pour analyser le comportement de l’assuré. Mais jusqu’où ? « Comment la population va réagir par rapport à l’utilisation de ses données ? Est-ce qu’on va casser le principe de mutualisation ? On va avoir de nouvelles données en temps réel. Où faut-il aller ? Quelle limite ? » se demande Laurent Ouazana. Pour Catherine Touvrey, la prise de pouvoir du client passera par le réglementaire. « Il faut bouger le réglementaire. Pour permettre au client de mieux comparer, de mieux choisir. » Mais ce qui est primordial de comprendre c’est qu’avec ces évolutions comme le digital, le rythme client change. Pour Fabrice Lecuyer : « Il faut une vraie prise de conscience, le rythme de la relation client s’accélère ». Avec ces phénomènes de disruption, comment traiter la data ? Avec les moyens technologiques actuels, nous avons accès à beaucoup de données. Les bancassu- reurs ont accès aux données de paiement de leurs clients. Pour Pierre Garcin : « Il faut travailler cette donnée. Il faut vendre de l’assurance à un moment de paiement. » Pour Fabrice Lecuyer : « Grâce à la technologie on a plus accès à la donnée gratuite, ce qui permet de mieux travailler en interne pour la stratégie. » La donnée permet de vendre, de mieux parler au client (comment le client veut-il être contacté ? Quel est son comportement ?). Mais malgré tout, les réseaux physiques doivent garder leurs spécificités, sinon ils disparaîtront. La relation humaine doit rester. Comme le précise Roger Mainguy : « La relation humaine doit toujours exister, sinon les réseaux physiques ne vont plus exister. Si on n’évite pas la dématérialisation, cela sera un problème pour les réseaux physiques. » En conclusion, ces phénomènes de disruption créent un phénomène d’urgence dans le secteur de l’assurance. Pour Amélie Oudéa-Castéra: « Il y a un sentiment quotidien d’urgence il faut mettre le client au centre, par rapport à cette volonté de changement. » Il est urgent de travailler autrement. Fabrice Lecuyer évoque pour sa part : « Il y a urgence de travailler autrement, de s’ouvrir vers l’extérieur, de regarder ce qui se passe ailleurs. Car le changement culturel dans une entreprise c’est long. » Il est évident, que pour le secteur de l’assurance, les scénarios d’innovation, voire de disruption sont probables. Les assureurs ne peuvent les ignorer. Mais si le digital ou le big data sont des évolutions importantes, il s’agit avant tout de moyens pour permettre de s’adapter aux nouveaux besoins des clients et pour les remettre au centre des préoccupations des acteurs du secteur. INNOVATION & DISRUPTION INNOVATION & DISRUPTION
  • 7. “ Les mails, posts sur Facebook sont analysés. Les paroles volent et les écrits restent. Il faut être attentif. ” (Yannick Bolloré) BIG DATA BIG DATA Les pneus intelligents, un nouvel outil pour adapter la tarification en assurance auto ? Dans le monde des objets connectés permettant de délivrer des données, un nouvel outil fait son apparition, le pneu intelligent. Depuis plusieurs années, Pirelli commercialise des pneus avec la technologie dite « SAP HANA ». Cette technologie permet de récolter des données en cours de conduite. Les données récol- tées sont les suivantes : diagnostiquer la pression des pneus et leurs températures, mesurer le poids du véhicule, ses accélérations, son adhérence ou la vitesse de rotation de chaque roue. Cette technologie consiste à inclure des dispositifs électriques dans la bande de roulement des pneus pour en mesurer la déformation ou la motricité et ainsi communiquer avec l’électronique embarquée à bord des véhicules connectés eux aussi. Si actuellement ces pneus connectés sont seulement commercialisés en Allemagne ou au Brésil, l’objectif est de généraliser cette commercialisation dans le monde entier, ce qui va modifier profondé- ment le métier du manufacturier. Ces pneus intelligents intéressent fortement les industriels comme les transporteurs routiers pour plusieurs objectifs. Tout d’abord, grâce à ces données, on peut avoir plus d’information sur l’état d’usure des roues et du véhicule. Les industriels pourront donc antici- per les problèmes mécaniques des véhicules. Ces données collectées permettront aussi de mieux gérer et d’optimiser le nombre de poids lourds sur les routes. La technologie a été expérimenté au Brésil par les partenaires de Pirelli et a permis de réaliser une économie de carburant équivalente à 1.000 € /véhicule/an. Mais cette technologie pourrait également avoir des avantages pour les assureurs. En effet, une des tendances, ces dernières années pour l’assurance des véhicules est l’adaptation du tarif à la conduite. Nous avons le développement du « pay as you drive » et celui du « pay how you drive ». Dans ce cas, les cotisations payées par l’assuré peuvent varier selon sa conduite. S’il est un bon conducteur, il paiera une cotisation moins élevée. Or, la technologie de Pirelli permet d’approfon- dir la connaissance des comportements routiers en circulation. Pirelli pourra donc proposer un ensemble de données aux assureurs pour les aider à fixer les tarifs d’assurance des véhicules. Les pneus intelligents pourraient donc dans l’avenir, s’ils se généralisent, devenir un outil précieux pour les assureurs afin d’optimiser la tarification, selon les risques et le type de conduite des conducteurs.
  • 8. Les lentilles connectées pour aider au suivi de maladies Les lentilles connectées sont un outil qui se développe de plus en plus dans le monde des objets connectés liés à la santé. L’objectif est de récolter des données via ces lentilles pour permettre de suivre l’évolution ou la détection d’une maladie. Google travaille notamment sur le sujet pour le suivi des patients diabétiques. D’ailleurs l’an dernier, un accord signé entre Google et le géant pharmaceutique Novartis avait été évoqué. Les deux entreprises pourraient signer un contrat en vue de fabriquer des lentilles capables de mesurer la glycémie pour les diabétiques. Google est pour l’instant en phase d’expérimentation. Mais comment ce processus marche-t-il ? La lentille en question mesure en permanence le taux de glucose dans les larmes grâce à une puce sans fil et un capteur miniaturisé de glucose relié à un dispositif mobile. Le capteur est inséré entre deux couches de matériau souple de la lentille de contact. Mais pour l’instant un lancement généralisé n’est pas à l’ordre du jour avant 4 ou 5 ans. Cette technologie serait très bénéfique pour le patient car beaucoup moins douloureuse que le fait de devoir se piquer les doigts ou utiliser un glucomètre en permanence. Il faudra juste être sûr à 100% de la fiabilité scientifique du fait de mesurer le taux de glucose dans les larmes pour analyser le taux de diabète. Le taux de glucose fluctuant constamment en fonction de l’activité, les taux dange- reusement élevés ou dangereusement faibles sont inévitables, il est donc primordial de le mesurer de manière optimisée. Mais les lentilles connectées peuvent avoir d’autres applications que le diabète et d’autres entreprises que Google travaillent sur le sujet. La lentille connectée pourrait aider les personnes presbytes en leur délivrant « une correction accommodative de la vision pour aider à restaurer l’autofocus naturel de l’œil sur les objets proches grâce à une lentille de contact accommodative ou une lentille intraoculaire dans le cadre du traitement de la cataracte réfractive ». Une autre initiative à signaler est celle d’une start-up suisse Sensimed qui a lancé une lentille connec- tée reposant sur la technologie Triggerfish, qui surveille la progression du glaucome, la première cause de cécité, qui touche plus de quatre millions de personnes dans le monde. Vous l’avez compris les applications des lentilles connectées peuvent être multiples dans le domaine de la santé. Et vu le nombre d’utilisateurs de lentilles dans le monde, le potentiel est énorme. Il reste quand même le plus important à mettre en place : assurer une fiabilité à 100%. BIG DATA BIG DATA Données personnelles : les internautes prennent le pouvoir ! L’apogée de la data contrôlée ? Le mystérieux brouillard enveloppant nos données personnelles se lève enfin. À l’ère de la data, savoir où et à qui nos données sont transférées et stockées est une mission qui relève de l’impossible. Inscriptions, préférences de navigation, données sociales, historiques de paiements… toutes nos actions réalisées sur Internet créent de nouvelles données qui ont un prix : elles vous concernent personnellement et constituent pour les marques une source d’analyse de premier choix. Les temps ont changé : les internautes sont aujourd’hui conscients de la valeur de leurs données personnelles. La législation française est d’ailleurs la plus protectionniste envers ses citoyens. La CNIL veille à la protection des internautes et lutte contre l’utilisation frauduleuse de nos données. Idem pour les acteurs principaux du Net : la plupart proposent aujourd’hui à leurs utilisateurs un contrôle personnalisé de la diffusion de leurs informations, notamment sur les réseaux sociaux. Un sondage récent indique que les Français sont conscients des enjeux liés à l’exploitation de leurs données personnelles. 45% des interrogés sont d’ailleurs prêts à monétiser leurs données, 30% d’entre eux allant jusqu’à déclarer que pour 500€, ils accepteraient de donner accès à leurs données pendant 1 an. Les outils se sont multipliés et permettent ainsi aux internautes de monétiser leurs données, les proposant à des entreprises désireuses d’en savoir un peu plus sur eux. Data-selling : entre arnaques et innovations Aux États-Unis, le rapport aux données est différent. En Europe, la vente des données personnelles est relativement mal perçue, les américains n’ont aucun problème avec ce concept. De nombreuses startup ont vu le jour sur ce créneau et proposent des ‘gestionnaires’ de données personnelles. Datacoup, nouvelle startup New Yorkaise, vous propose de renseigner vos informations et d’accepter de les vendre à de potentiels partenaires intéressés par vos informations personnelles. Cela peut même aller jusqu’à renseigner vos historiques de paiements ! Grâce à son design simple et épuré, Datacoup cherche à séduire une cible large et mise tout sur la confiance et la sécurité. Ainsi, « faire travailler » ses données pourrait être à portée de main de chaque internaute sans réellement savoir les conséquences engendrées par ses clics.
  • 9. BIG DATA BIG DATA Paid to be fan, aujourd’hui disparu, était spécialisé dans les données issues des réseaux sociaux. Vous donniez directement les accès de vos comptes sociaux, Paid to be fan recherchait alors dans vos informations de navigation etc. vos préférences, likes, photos, évènements assistés, … des infor- mations susceptibles d’intéresser des entreprises. Il est arrivé à de nombreux membres de voir des messages publicitaires publiés sans autorisation sur leur propre profil. La prudence est de rigueur pour ce genre de système qui commence à monétiser nos données sociales et qui n’est pas fiable à 100%. Les Français tirent aussi leur épingle du jeu. D’une manière différente, deux startup révolutionnent la publicité vidéo rémunérée. Seules des plateformes obscures traitaient le sujet des données. Elles permettaient d’ailleurs de gagner très rapidement de chez soi, des pseudos sommes astronomiques grâce au fameux système pyramidal (l’une des plus grandes arnaques du siècle). Aujourd’hui, PubliAddict existe. Ce nouveau site permet à ses utilisateurs de regarder des publicités diffusées par la plateforme selon vos préférences. Des questions sont posées chaque semaine afin de mieux cerner les utilisateurs et des publicités sont proposées en fonction des réponses. PubliAddict privilégie la qualité des publicités à la quantité apportée à la communauté et se distingue sur deux points : n Son système gamifié, qui entraine les utilisateurs dans une expérience ludique addictive n Ses partenariats exclusifs avec des entreprises de qualité, évitant ainsi les mauvaises publicités. La publicité pour le bien Publicité ciblée et action humanitaire peuvent faire bon ménage, et Goodeed le prouve. Goodeed vous permet de financer des actions humanitaires liées à la faim dans le monde, la santé ou l’envi- ronnement. Comment ça fonctionne ? Choisissez votre action, visionnez la publicité : vous avez fait une bonne action. À ce jour, Goodeed a déjà financé plus de 530 000 actions humanitaires grâce à ses publicités. C’est aussi un excellent moyen de lutter contre des crises humanitaires comme Ebola ou des projets uniques (un bus dentiste en Thaïlande,…)
  • 10. Le piratage des données de santé, un nouveau risque de plus en plus généralisé ? Et si les cyber-risques touchaient de plus en plus les données de santé des assurés ? C’est un fait qui a été constaté récemment aux Etats-Unis, et la France n’est pas à l’abri. Tentatives d’explications de ce phénomène. Aux USA, un des plus gros assureurs a été piraté, les spécialistes des cyber-risques pensent qu’en 2015, les données de santé des assureurs intéressent de plus de plus les pirates. L’assureur américain Anthem a été piraté et les données de santé de dizaines de millions de clients ont été volées. Mais quel est l’intérêt des pirates de s’intéresser aux données de santé ? Tout d’abord pour des raisons de difficultés. Les données bancaires sont de plus en plus sécurisées, et cela devient difficile pour les pirates d’obtenir ces données. Mais quelle est l’utilité pour les pirates du web d’obtenir les données de santé ? Il y a trois intérêts principaux. Tout d’abord, ils pratiquent l’espionnage industriel en volant aux laboratoires pharmaceutiques des données relatives à des recherches ou avancées médicales. Ils pratiquent ensuite le chantage. Après avoir volé les données de santé auprès des hôpitaux, ils les restituent contre une rançon. Enfin, ils monétisent également ces données volées en les revendant aux assurances complémentaires et aux laboratoires. Mais si les données de santé peuvent être volées aux USA, quand est-il de la France ? Normalement, elles peuvent être moins volées, car elles sont moins centralisées. En France, le système de santé est réparti entre plus de 1100 établissements : cliniques de santé privées, cabinets de médecins,… . Mais ce ne sera pas forcément toujours le cas… . La Ministre de la Santé veut aller dans le sens « de l’ouverture des données », prévoyant notamment la centralisation des bases d’informations de santé existantes en un « grand système national des données de santé » (SNDS). « Cette unification apportera des risques supplémentaires car le terrain sera plus facile d’accès pour les hackers si tout est groupé au même endroit », estime Vincent Trely, Président de l’Association pour la Promotion de la Sécurité de Systèmes d’Information de Santé (APSSIS). Malgré tout, l’Etat a pris des mesures pour anticiper ce genre de risques. Par exemple, la Haute autorité de santé (HAS) a intégré dans ses critères d’homologation en 2013, la sécurité informatique des établissements de santé : les établissements médicaux qui ne répondent pas à un certain niveau d’attentes ne bénéficieront pas des mêmes subventions que les autres organismes. Même si les pouvoirs publics semblent prendre des mesures, il est évident que l’importance prise par les objets connectés, et la circulation de millions d’informations, représentent un risque supplémentaire. L’Etat doit en tenir compte dans ses mesures de prévention des cyber-risques. BIG DATA BIG DATA Google dépose le brevet pour un bracelet anti-cancer Google a déposé un brevet auprès de la World International Property Organization sur un appa- reil qui prend la forme d’un bracelet capable de détruire les cellules cancéreuses. Ce système a été appelé « nanoparticules Phoresis » et serait en mesure de modifier ou de détruire les cellules dans le sang qui sont préjudiciables à la santé, pour la transmission d’énergie utilisant des champs magnétiques, la fréquence radio, signaux lumineux, infrarouge ou impulsions acoustiques. Ce bracelet pourrait cibler et détruire les cellules cancéreuses et réduire la prolifération des cellules malignes pour réduire la progression du cancer. Larry Page, cofondateur du géant californien, est un adepte du « transhumanisme ». Ce n’est pas la 1ère fois que Google tente ce genre d’expérience. Fin 2014, Google dévoilait un projet visant à créer de minuscules nanoparticules magnétiques capables de détecter le cancer et d’autres maladies humaines. L’étape suivante, le bracelet qui détruit ces cellules cancéreuses, s’inscrit donc dans ce vaste projet. Mais cette technologie peut poser différents problèmes. Tout d’abord, la peau humaine présente différentes propriétés, en termes d’épaisseurs, mais aussi de couleurs, en fonction des gens, ce qui peut influer sur l’efficacité du bracelet. C’est d’ailleurs pour cela que Google X, le labora- toire spécialisé de Google a développé un bras bionique pour tester cette technologie. Un autre problème, serait l’utilisation du bracelet. Pour le Docteur Roland Moreau interviewé dans Atlantico : « Les recherches actuelles sur les nanopuces sont très prometteuses car elles permet- traient de détecter des concentrations extrêmement faibles de marqueurs ou de cellules cancéreuses dans le sang. En revanche, l’intérêt du bracelet relève entièrement du gadget commercial puisque la détection de signaux à travers la peau serait beaucoup plus approximative qu’une analyse précise à partir d’un prélèvement sanguin ». Mais malgré ces problèmes Google ne se décourage pas. « Nous essayons de changer la médecine : jusqu’à présent, elle était épisodique et réactive – je vais chez le docteur quand mon bras me fait mal. Nous voulons qu’elle devienne proactive et préventive », explique Andrew Conrad, le responsable de la division Google Life Sciences. Il nous faudra donc attendre un certain temps pour être sûr de l’efficacité de ce bracelet pour lutter contre le cancer. Mais la démarche innovante de Google est à signaler.
  • 11. DIGITAL DIGITAL Linkedin un nouvel outil de communication de marque ? Linkedin, le réseau social à destination des professionnels est de plus en plus utilisé par les entreprises pour recruter. Mais au-delà du recrutement pur, Linkedin est un outil de communica- tion B2B grâce à ses nombreux outils. De plus, d’après une étude récente, LinkedIn générerait 4 fois plus de leads BtoB que les autres réseaux sociaux. Les entreprises ne doivent donc pas négliger ce réseau social, et proposer un véritable contenu et une véritable politique de communi- cation pour attirer leurs différentes cibles commerciales. Mais quels sont les outils dont dispose Linkedin pour aider les marques à communiquer ? Pour les internautes qui viennent sur le site, il est très important de pouvoir s’informer de manière rapide sur les marques. Linkedin propose un certain nombre d’outils dans ce sens comme : LinkedIn Pulse, les groupes de discussion, les pages Entreprises ou les statuts mis à jour des membres. 81% des membres de Linkedin sont inscrits sur un groupe de discussion et 50% y participent activement. Pour encore mieux cibler l’information à diffuser auprès de chaque membre, Linkedin utilise Linkedin Pulse qui est un outil innovant en terme de curation de contenu. Il sélectionne automatiquement et diffuse auprès de chacun des utilisateurs les informations qui lui sont les plus pertinentes. La sélec- tion d’articles se fait à partir de ce qui a été lu par les membres de son réseau personnel, ainsi que par les pages visitées par d’autres membres appartenant au même secteur d’activité. Linkedin pour les recruteurs a deux intérêts principaux : le sourcing et la marque employeur. Au niveau du sourcing, le produit phare est la licence Recruteur qui offre un accès illimité à l’intégralité du réseau ainsi que la possibilité de poster des annonces. Au niveau de la marque employeur, la Page Carrière permet aux recruteurs de faire la promotion de leur marque et de diffuser des offres d’emploi. Il est primordial pour les marques de développer sur Linkedin un contenu éditorial fort qui sera pour elles un outil de communication et de promotion, et qui développera la notoriété de la marque. Grâce à ce contenu éditorial fort via les groupes ou les pages entreprises, les marques pourront créer de véritables communautés de marque. Et le profil des utilisateurs de Linkedin par rapport à d’autres réseaux sociaux, qui est en majorité des individus à fort pouvoir d’achat représente un fort potentiel pour les marques que ce soit en B2B ou en B2C. Linkedin doit donc devenir un outil primordial de communication de la marque. Attention à Baidu ! Baidu, le Google Chinois compte parmi les poids lourds du Web en Chine, son moteur de recherche mis au point il y a tout juste 15 ans, est le premier site Internet de la deuxième économie mondiale pour les 632 millions d’internautes chinois. Baidu est ainsi la porte d’entrée de la toile avec 81 % de part de marché. Son algorithme au lieu d’utiliser les mots clés d’une page Web, identifie toute la chaîne de liens sur l’ensemble de la toile. Cette technique appelé Backlink information forme aujourd’hui le squelette Baidu et permettrait d’obtenir des résultats encore plus pertinents que ceux de Google. Le cinquième site Internet du monde, est peu développé à l’international (aujourd’hui 99,8 % des revenus de Baidu sont issus de la vente de services aux PME chinoises et sont toujours réalisés en Chine) mais Robin Li, son fondateur, compte « imposer son bébé », il pourrait lancer aux États-Unis un moteur de recherche encore plus fiable et plus sophistiqué que Google ! A suivre de près ! “ Gutenberg n’a pas attendu le développement du marché du livre pour inventer l’imprimerie. ” (Nicole Notat)
  • 12. DIGITAL La communication sur des évènements via les réseaux sociaux. On le sait tous, la réussite d’un événement passe en grande partie par la qualité de la communication qui en est faite en amont. Anticipation, diffusion, repérage des lieux de passage, des influenceurs, des prescripteurs, mobilisation de la presse et des partenaires… Tant à dire, tant à faire ! Regardons de plus près le levier énorme que représentent aujourd’hui les réseaux sociaux pour la promotion d’un événement. Bien utilisés, ils peuvent se révéler un outil particulièrement puissant, du fait de leur viralité, leur réactivité, leur vitesse de propagation. Chronophages, ils représentent cepen- dant dans la plupart des cas un rapport efficacité / prix assez imbattable. Avant l’évènement : préparer le terrain Pour entamer la promotion de votre événement sur les plateformes sociales, commencez par créer des pages consacrées à cet événement sur les principaux réseaux sociaux pouvant correspondre à la cible visée afin de susciter l’intérêt des internautes : Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn, Instagram, Google+, Pinterest… vous choisirez en fonction de votre cible. Il s’agit ensuite de conserver cet intérêt, en l’attisant avec des informations exclusives sur l’évènement (conditions d’entrée, guest stars, programme, revue de presse…) ou même de petites activités pour votre communauté (jeux concours pour gagner des places par exemple). C’est un travail de longue haleine, qui demande un véritable investissement humain et du temps ; il faut donc assigner un ou plusieurs individus à l’entretien de toutes ces pages sur les différents réseaux sociaux. Une page abandonnée fait plus de mal que pas de page du tout ! Pendant l’évènement : rien de mieux que le direct ! Dans une société où tout doit aller très vite, le commentaire en direct de l’événement est incontour- nable dans une stratégie réseaux sociaux/événementiel. Sur Twitter, par exemple, cela s’appelle du « live tweeting » (LT) ; de nombreuses émissions de télévision utilisent ce processus pour augmenter l’activité sur leur page, notamment en créant un hashtag (ou mot-dièse : #) spécialement pour leur émission. Certains vont même plus loin, en diffusant directement l’événement sur leurs pages connec- tées ; pendant la Fashion Week, Louis Vuitton avait ainsi diffusé son défilé en direct sur Facebook. Ce genre d’opérations ramène toujours de nouveaux fans, et permet ainsi de créer une base de fidèles. Entretenir la relation avec les membres de la communauté via les différents réseaux sociaux est très important ; répondre aux réactions de ces derniers est primordial. Pas de viralité sans échanges et interactions réelles avec les internautes. Retweeter, partager, liker : toutes ces actions doivent faire partie de la stratégie de l’organisateur de l’événement. On peut également encourager les employés présents à créer du contenu en postant des photos, des enre- gistrements ou même des interviews des intervenants sur les réseaux sociaux. Une chaine Youtube peut aussi être un excellent outil de teasing… Après l’événement : entretenir la flamme Une fois l’événement passé, ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers ! Il faut maintenant capitaliser sur le succès de l’événement, et pour cela, les réseaux sociaux peuvent encore une fois être très utiles. Remercier les participants est une première étape qu’il ne faut pas négliger. C’est de cette manière que l’on peut avoir des retours, des opinions de la part de la communauté sur le déroulement de l’événement. Et pour ceux n’ayant pas participé, résumer l’événement sur plusieurs réseaux sociaux est une initiative sympathique.
  • 13. Cette façon de communiquer doit inspirer le secteur de l’assurance autour de ces événements (conférences, séminaires, salons,…). Il ne suffit pas d’annoncer l’événement avec la thématique, la date et le lieu. Il faut faire vivre les événements. En créant une communauté avec une actualité régulière (quizz, concours, communication au fil du temps des participants). Il faut également se servir de Twitter pour que les participants donnent leur impression sur l’événement ou en diffusant en direct ou en différé les débats sur le compte Twitter de l’événement. Les assureurs doivent mettre beaucoup plus en avant leurs événements que ce soit en amont, en aval ou le jour de l’événement. NOUS CONSULTER : CLIQUEZ ICI H DIGITAL
  • 14. Focus réputation digitale de la Tribune de l’assurance : Eric Lombard Chaque mois, nous réalisons le classement e-réputation dirigeants* des acteurs du secteur de l’assu- rance. Le dernier classement paru ce mois dans la Tribune de l’assurance est construit à partir de l’indice « Scan Performance E-réputation » qui calcule la réputation digitale des dirigeants/décideurs à partir de leur activité et leur visibilité numériques. Le focus a été effectué sur Eric Lombard qui a obtenu le score de 2.889 et dont vous trouverez ci-après le texte paru dans la Tribune de l’assurance. Eric Lombard met le cap sur le client. Connecté, actif et très au fait des enjeux digitaux du secteur, le DG de Generali veut replacer le client au centre de la stratégie numérique de son entreprise. Connu pour être l’un des dirigeants du secteur les plus actifs sur Twitter, Eric Lombard, directeur général de Generali France, fait croître son empreinte numérique en appliquant scrupuleusement le cap stratégique engagé depuis quelques mois par son groupe : replacer le client au centre des débats. « Jusqu’ici, tout partait des produits qu’on poussait ensuite auprès des clients. On raisonnait en regardant les équilibres branche par branche, a-t-il récemment déclaré. Désormais, nos offres devront être disponibles sur tous les canaux, sur internet, le mobile, dans nos réseaux salariés ou chez nos agents généraux. » En lançant dernièrement le projet d’entreprise « We Demain », avec pour objectif d’orienter les équipes et les réseaux vers une approche clientèle plus globale, Eric Lombard n’en oublie pas les nouvelles pratiques numériques, citoyennes et responsables... et qui de mieux qu’un directeur général connecté pour montrer l’exemple à ses troupes ? Retrouvez ce classement sur le site LA TRIBUNE DE L’ASSURANCE ainsi que le matriciel radar de Eric Lombard. *La liste des dirigeants a été établie à partir du classement de « L’assurance en France » publié par La Tribune de l’assurance. Il comporte les vingt premiers groupes d’assurance et de protection sociale en termes de chiffre d’affaires. Classement réputation digitale des dirigeants de réseaux de soins. La réputation digitale d’un grand dirigeant du secteur de l’Assurance se conçoit désormais comme un actif pour son entreprise. C’est la raison pour laquelle, nous avons souhaité analyser, ce mois-ci, et après le classement des courtiers grossistes, la réputation digitale des dirigeants de réseaux de soins (ou plateformes santé). Ainsi nous avons appliqué notre service, le Scan Performance E-réputation*, sur le classement des réseaux de soins. Le podium est le suivant : Jean-François Tripodi : innovation, communication marque et débats au cœur de sa réputation digitale. Qu’est-ce qui explique le fait que Jean-François Tripodi domine ce classement ? Il y a 3 raisons principales : n Une bonne utilisation des médias sociaux n Un contenu attractif, novateur et au cœur de l’actualité n Une culture du partage DIGITAL DIGITAL
  • 15. 5 conseils pour promouvoir un webinaire. Selon Hubspot, seulement 30% des personnes qui s’inscrivent à un webinaire y assistent. Cette statistique souligne l’importance de promouvoir un webinaire efficacement pour augmenter le nombre de participants. Découvrez 5 conseils pour donner à votre webinaire le succès qu’il mérite ! 1. Choisissez un thème attractif et pertinent Il est primordial de choisir un sujet qui intéressera votre audience et qui les aidera à résoudre un problème qu’ils rencontrent dans leur entreprise. Les internautes n’assisteront pas à votre webinaire s’ils peuvent trouver la réponse à leur question sur Internet. Le thème défini doit être exploité par des experts. Les internautes doivent sentir qu’ils ont besoin de l’aide de professionnels pour les aider à y voir plus clair. C’est cette valeur ajoutée que vous devez mettre en avant pour inciter votre audience à assister à votre webinaire. Le titre du thème doit être attractif et compréhensible pour attirer immé- diatement l’attention de votre audience. 2. Soyez dans le bon timing Vous devez trouver le parfait timing pour envoyer vos invitations et réaliser votre webinaire. Selon l’étude réalisée par Bulldog Solutions, les meilleurs jours pour réaliser un webinaire sont durant le milieu de la semaine (mercredi et jeudi), en milieu de journée ou dans l’après-midi. 14h00 semble ainsi être le meilleur horaire pour tenir un webinaire. Selon ce rapport, 64% des personnes qui assistent à un webinaire s’y inscrivent durant la semaine précédent l’événement. Il est donc plus efficace de commencer à envoyer les invitations deux semaines -maximum- avant le jour du webinaire. N’oubliez pas également d’envoyer des rappels une semaine avant, un jour avant et une heure avant l’événement. 3. Promouvoir le webinaire La landing page du webinaire doit être très simple à lire. L’internaute doit être capable de comprendre rapidement quand le webinaire aura lieu, sur quelles plateformes, avec quels intervenants, et à propos de quel sujet. Vous devez le convaincre en quelques secondes de l’intérêt du webinaire. Un message clair et concis devrait être suffisant pour les inciter à s’inscrire. N’oubliez pas également d’insérer un “call to action” pour mettre en valeur le lien vers le formulaire d’inscription. Sur le formulaire, contentez-vous de lui demander son nom, l’entreprise dans laquelle il travaille, sa fonction et son adresse email, pour ne pas l’effrayer avec trop d’informations à remplir ! DIGITAL DIGITAL Jean-François Tripodi a compris l’utilité des médias sociaux pour gérer sa réputation digitale. En plus d’être présent sur le réseau professionnel Linkedin comme beaucoup d’autres dirigeants, Jean-François Tripodi est présent sur Twitter, où il communique régulièrement sur l’actualité de sa marque, de l’assurance, de la santé et des réseaux de soins. De plus, il a crée un blog où il publie des articles de manière très régulière. Il communique sur ce blog sur l’actualité de Carte Blanche Partenaires ainsi que sur le secteur de la santé et des réseaux de soins. Mais au-delà des outils, Jean-François Tripodi s’engage pour viraliser l’actualité de sa marque : adhésion de la MNH au réseau Carte Blanche Partenaires, le lancement d’une innovation : un guide des médicaments sans ordonnance pour aider les assurés, ou encore le renouvellement du réseau optique de Carte Blanche Partenaires qui sera effectif au 1er Janvier 2016. Mais aussi, Jean-François Tripodi n’hésite pas à partager ses points de vue, évoqués lors de certains débats, par exemple récemment sur la gestion des données de soins personnelles des assurés. Une culture du partage, propice à la démultiplication des contenus et donc très favorable à la visibilité digitale de Jean-François Tripodi et de Carte Blanche Partenaires ! *L’indice Scan Performance E-réputation (propriété Molitor Consult) calcule la e-réputation des dirigeants/décideurs à partir de leur activité et leur visibilité numériques. Basé sur une échelle de 0 à 10, l’algorythme de l’indice Scan Performance E-réputation intègre les principaux outils d’expression, de diffusion de contenu, de réseautage, ainsi que l’analyse de la visibilité. Cet indice n’analyse pas la tonalité des contenus numériques. La e-réputation doit-elle être normée ? Le comité technique international de normalisation « réputation en ligne » au sein de l’Iso (organisa- tion internationale de normalisation) a été créé à l’initiative de la France, spécialement de l’Afnor, et a publié en juillet 2013 une norme concernant les avis de consommateurs en ligne. L’initiative de l’Afnor est à saluer. Cependant, les retombées de cette première norme de 2013 n’ont pas encore apporté les évolutions qu’on était en droit d’espérer dans les comportements des grands sites d’avis de consommateurs, notamment les plus lus et les plus influents. Les normes restant des règles de bonne pratique d’application purement volontaire, leur mise en œuvre ne peut se faire que par une volonté forte ou sur des pressions extérieures comme par exemple la critique publique, voire la dénonciation des sites qui ignorent cette norme, ou encore sur obligation légale, en rendant la norme obligatoire (comme c’est le cas dans beaucoup de domaines). Le premier obstacle d’une norme est donc la volonté ou non de l’adopter par les professionnels. Pour faire suite à cette première initiative, l’Afnor, a organisé le 3 Avril dernier, une réunion intitulée GE2, à laquelle j’ai participé, et qui avait pour objectif de poser les fondements d’une réflexion plus globale sur la e-réputation et dont les premières réflexions ont été : a-t-on besoin de normaliser la e-réputation, de déployer une charte ou un référentiel de bonnes pratiques ? Une initiative à saluer, sachant qu’il ne s’agit là que le début d’un processus de réflexion, partant de la page blanche, la question de fond restant encore, compte-tenu du sujet : faut-il une norme, et si oui, ne doit-elle pas être internationale ? Jean-Luc Gambey.
  • 16. La classe virtuelle AF2A : 10 ans déjà ! Depuis plus de 10 ans déjà, AF2A révolutionne la formation continue du secteur de l’assurance en proposant à son public un catalogue inter-entreprises de formations techniques et transverses en classe virtuelle. Souples et ludiques, les classes virtuelles ne génèrent aucun coût logistique. Elles reproduisent, en ligne et en direct, une salle de formation avec son interactivité, ses exercices pratiques, ateliers, etc. faisant fi de l’éloignement géographique. Cette solution de formation est une réelle opportunité de développer des compétences et expertises au juste prix, à l’image des parcours Capacités professionnelles ou encore des modules de dévelop- pement personnel, management ou bureautique. Qu’est-ce qu’une classe virtuelle ? La classe virtuelle est une formation à distance menée en direct par un formateur et réunissant des participants, quelle que soit leur situation géographique. Ce dispositif reproduit les conditions d’une formation en salle : le formateur anime la formation par le biais d’une webcam et d’une conférence téléphonique. Quels sont les points forts d’une classe virtuelle ? Le premier avantage évident est d’éviter les problématiques de déplacements, d’hébergement et de disponibilité des salles. Cela permet de se focaliser sur la qualité de la formation et non pas sur son organisation. Mais le vrai point fort de la classe virtuelle, c’est qu’elle répond aux nouvelles contraintes qui s’imposent aux responsables formation, notamment le manque de disponibilité des collaborateurs. La classe virtuelle permet d’intervenir sur une durée plus courte et un sujet plus délimité. Quel est le nombre maximum de participants ? Pour les sujets techniques, il est préférable de limiter une classe virtuelle à 8-10 personnes. Afin de s’assurer de la réussite de la formation et privilégier les échanges, nous limitons les groupes à 6 personnes pour la bureautique et 4 pour les langues. Il est néanmoins possible techniquement d’accueillir plus de participants lorsqu’il s’agit d’une conférence pour sensibiliser sur un sujet ou diffuser une information. C’est ce qu’on appelle communément un webinaire, ceux d’AF2A pouvant regrouper des centaines de personnes. Est-ce facile à mettre en place ? De quel équipement doit-on disposer ? Pour rejoindre la classe virtuelle, vous aurez besoin d’un terminal connecté à internet (ordinateur de bureau, ordinateur portable ou tablette), et d’un téléphone (fixe ou mobile) pour se connecter à la conférence audio. Une webcam et un casque-micro sont conseillés sans être indispensables. Dans tous les cas, l’animateur sera visible pas les stagiaires par sa propre webcam. La classe virtuelle s’adresse-t-elle à tout public ? De par sa facilité de prise en main, la classe virtuelle est accessible à tous. En outre, chaque partici- pant est contacté en amont de la formation par notre hotline pour se familiariser en 10 minutes avec le principe et l’utilisation de l’outil. Le démarrage de la formation s’en trouve facilité, chacun ayant déjà pris ses repères. DIGITAL DIGITAL 3. Ajoutez le webinaire à votre signature d’e-mail Si vous envoyez régulièrement des e-mails à vos clients, vos prospects ou vos partenaires, il est recommandé d’ajouter un “call to action” dans votre signature pour les encourager à s’inscrire au webinaire. 4. Faites la promotion de votre webinaire via les médias sociaux, la newsletter et les autres Les trois outils les plus efficaces pour promouvoir votre webinaire sont : le blog, les réseaux sociaux et les newsletters. Diffuser des posts à propos de votre webinaire sur Facebook, Twitter, Google+ et LinkedIn vous permettra d’augmenter significativement sa portée. Vous pourrez également toucher une audience qualifiée, susceptible d’être intéressée par votre webinaire, grâce à la sponsorisation de contenus sur ces plateformes. La rédaction d’un article de blog est un bon moyen pour informer de manière plus précise les inté- ressés. Si vous n’avez pas de blog, pensez à mettre en avant votre webinaire sur la page d’accueil de votre site pour attirer l’attention des utilisateurs immédiatement. Vous pourriez également réaliser une vidéo teaser et la télécharger sur YouTube, avant de partager le lien sur les différentes plate- formes. Pensez à bien adapter votre message en fonction des plateformes choisies. Une autre façon d’augmenter le nombre d’inscriptions est de mettre en place des partenariats avec d’autres individus/marques et de contacter des blogueurs. Vous pouvez également demander aux intervenants et/ou à vos collègues de promouvoir le webinaire sur leurs propres réseaux sociaux. Il est important de ne pas compter uniquement sur la marque pour promouvoir le webinaire. Plus il y a de monde relayant votre webinaire, plus il y a de monde qui s’inscriront à votre webinaire. La promotion d’un webinaire ne devrait plus avoir de secret pour vous désormais… Alors à vous de jouer ! Aude Nguyen Van Phu • ASSURBUZZ : CLIQUEZ ICI H Alexandre Teboul, responsable Elearning de l’organisme de formation AF2A, répond à nos questions.
  • 17. LES TALENTS DE L’ASSURANCEDIGITAL Quelle est la durée d’une formation en classe virtuelle ? La durée idéale d’une classe virtuelle est de 2h20 et correspond à une ½ journée de formation en salle. Cette durée est modulable selon le thème. Les formations en langue par exemple se dispensent par sessions d’1h. Est-il possible de former sur tous les thèmes en classe virtuelle ? Puisqu’elle s’appuie sur l’animation en direct et l’interactivité, la classe virtuelle s’adapte parfaitement à des sujets sur lesquels nous ne l’attendions pas, comme le management, la communication ou le développement personnel. Les outils mis à disposition, tels que la conversation écrite, les ateliers en sous-groupes et le partage d’écran font jeu égal avec ceux dont on dispose en salle. A tel point que nos clients jugent la classe virtuelle plus efficace que le présentiel sur des sujets comme la bureautique ! Quel est le coût d’une classe virtuelle pour chaque stagiaire ? L’inscription à l’une de nos formations sur catalogue est de 190 euros HT par stagiaire. Pour une session intra ou sur-mesure, le tarif moyen est de 100 euros HT par stagiaire. Pouvez-vous nous communiquer quelques chiffres ? Notre succès s’est traduit sur l’année 2014 par plus de 450 classes virtuelles ouvertes, près de 2 500 stagiaires formés, avec un indice de satisfaction moyen de 92%. Précisons qu’AF2A est le seul organisme de formation à proposer 112 programmes en classe virtuelle dans son offre inter-entreprises, un chiffre qui sera encore en progression au catalogue 2016 ! POUR TOUTE INFORMATION, CONTACTEZ CLÉMENT GODET Responsable Développement d’AF2A : CLIQUEZ ICI H Ou par téléphone au 0156885608. Pour assister à une démonstration de classe virtuelle AF2A, envoyez un email à : cv@af2a.com Depuis 2002, AF2A s’est imposée sur le marché de la formation professionnelle comme la référence en technique de l’assurance, tout en développant une large gamme de programmes à destination des fonctions transversales. http://www.af2a.com/ https://twitter.com/AF2A_Formation
  • 18. “ Les marchés ne sont pas constitués d’individus mais de conversations. ” (Christine Balagué) NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING La place du content marketing dans les stratégies marketing globales, visions croisées. Pour vous, le mag a interviewé 3 décideurs.
  • 19. Hicham BADREDDINE Directeur Digital de Malakoff Médéric Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ? Les techniques marketing classiques (bannière, publicité directe, marketing direct) rencontrent moins de succès qu’auparavant auprès des clients et prospects. Ils sont saturés de ce type de méthode et il faut trouver d’autres techniques comme le content marketing. De plus, aujourd’hui le consommateur est numérique, il veut produire du contenu et aussi avoir accès à de l’information notamment sur les réseaux sociaux. Nous appliquons le content marketing pour apporter une alternative à la saturation des autres techniques marketing, et pour répondre à un besoin des consommateurs d’avoir accès à du contenu. Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo- sez-vous ? Si non, pourquoi ? Oui, notamment pour nous adresser à certaines cibles comme les entreprises. Dans un contexte où la réglementation évolue, les entreprises doivent s’adapter, comme pour la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés (ANI du 11 janvier 2013). Les entreprises ont besoin d’être informées sur ce qu’est la protection sociale, de connaître les changements réglementaires. L’objectif de Malakoff Médéric est de créer une relation avec les entreprises pour les informer. Nous créons donc une relation affinitaire à travers plusieurs outils comme des blogs, des vidéos ou des infographies. Nous avons aussi crée un site thématique sur l’ANI pour l’expliquer aux entreprises. Il est essentiel pour nous de délivrer du contenu à une cible B to B. Une autre cible privilégiée est les retraités. Nous les informons sur leur retraite qui est un sujet très technique : comment calculer leur pension de retraite, nous leur donnons des informations pratiques… Pour cela, nous avons créé un service entièrement dédié, les Experts Malakoff Médéric, présent sur Facebook, Twitter, et sur le web, et plus récemment, nous avons lancé une application mobile Toute ma retraite. Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ? L’objectif est tout d’abord de créer une relation sur le long terme avec les prospects et les clients, au- delà de promouvoir un produit. C’est aussi de démontrer notre expertise sur nos 2 métiers: la santé et la retraite. Le content marketing apporte un gain en termes de référencement sur Google. Un commentaire sur un de nos portails c’est une URL en plus, et un gain de référencement sur Google. Le content marketing permet également de réduire nos budgets de communication. En effet, avec la viralité du web 2.0, le partage des contenus sera beaucoup plus important qu’avec des méthodes de communication classiques et cela permettra de réduire les coûts. Enfin, le fait de partager des contenus avec les internautes et de créer une véritable relation augmentera de manière significative les taux de conversion en ce qui concerne la souscription de nos offres. Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Il occupe une place très importante dans notre stratégie notamment en B to B. En effet, il est essentiel de produire du contenu pour expliquer aux clients et prospects les problématiques qui les concernent. Le content marketing sera de plus en plus important pour notre marque, car nous voulons avoir un rôle pédagogique, explicatif et créer un lien fort, durable dans le temps avec nos cibles. NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING Florence Karras Chief Digital Officer de BNP Paribas Cardif France Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ? Le content marketing (éditorial, vidéo, infographies..) diffuse généralement un message chargé de sens, informatif et pédagogique mais également différenciant par rapport à celui de la publicité qui a d’abord une vocation commerciale et se destine à vendre un produit. Le content marketing permet aussi de préempter des territoires de communication auprès des clients et prospects sur des sujets importants pour l’entreprise tels que les grands enjeux de société. Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo- sez-vous ? Si non, pourquoi ? BNP Paribas Cardif pratique le content marketing au travers de son écosystème digital sur la France. Nous disposons aujourd’hui de 2 sites de brand content, www.la-retraite-en-clair.fr et www.generationcare.fr. 1. Le premier est un site pédagogique qui a pour vocation de renforcer l’information des Français sur la retraite. Lancé en 2010, il offre des contenus riches et variés sous forme d’articles, de vidéos et d’animations. Tous les aspects y sont abordés : le fonctionnement des différents régimes de retraite en France, un « simulateur retraite » pour estimer le montant de sa pension, les dispositifs pour com- pléter ses revenus ainsi que les conseils et solutions adaptés à chaque profil d’internaute. Le site a séduit près de 2 millions de visiteurs uniques en 2014. 2. Le deuxième, plus récent, propose une vision sociétale inédite et positive sur les enjeux du vieillissement, avec une ligne éditoriale qui fait la part belle au « Care » et à l’intergénérationnel et une iconographie qui ne tombent ni dans la dramatisation, ni dans le contournement de la réalité, en rupture totale avec les codes traditionnellement utilisés. Sur des sujets plus assuranciels, nous avons eu l’occasion de réaliser des infographies sur le site Cardif.fr, notamment une sur la Loi Hamon et l’assurance des emprunteurs, afin de simplifier la com- préhension des bénéfices de cette Loi pour le client. Ces supports permettent en effet de clarifier des sujets complexes ou perçus comme tels. Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ? En France, nos actions de content marketing contribuent au développement de la notoriété de la marque BNP Paribas Cardif auprès du grand public. Il permet également de véhiculer une image de l’entreprise moderne et innovante mais aussi soucieuse des préoccupations des Français en quête de proximité et transparence. Le content marketing est, de fait, également un moyen de créer du trafic sur nos sites. Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Aujourd’hui, le content marketing occupe une place essentielle dans notre stratégie éditoriale & web marketing et demain plus que jamais. C’est une « lame de fond » qui s’impose à toutes les marques dans leur stratégie de conquête et de fidélisation des clients mais aussi d’installation d’un capital confiance puissant. NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
  • 20. Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre si vous pratiquez le content marketing ? Il y a deux objectifs selon à qui on s’adresse. Pour les sociétaires, l’objectif est de montrer que la MACIF est un assureur conseil. Le but est de les fidéliser, de montrer que nous sommes proches d’eux et à leur écoute. La MACIF a auprès de ses sociétaires un devoir de conseil, d’expertise et d’assurance au juste prix, c’est sa marque de fabrique. Pour les prospects, l’objectif est de montrer une image bienveillante et rassurante. De véhiculer une image sérieuse pour leur donner envie de s’intéresser à la MACIF et de trouver la solution au bon prix. Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Pour l’instant le content marketing occupe une place mineure. Nous faisons toujours de la communi- cation classique : radio, print, merchandising en agence, campagnes de e-mailing, VMS... A l’avenir, nous ferons certainement plus de content marketing. Nous sommes partis de bas et maintenant nous nous développons dans cette voie avec ces vidéos thématiques et informatives, sans surexpo- sition de la marque. L’épisode de l’ANI du 11 janvier 2013 et son prolongement réglementaire dans notre secteur a pour Macif-Mutualité accéléré le recours au content marketing. Mais je crois fortement à la complémentarité des médias. Nous ferons toujours du print, de la publi- cité TV ou de la radio… Il faut une cohérence entre les médias selon les cibles et les messages, et le plan média digital en fait partie mais il ne remplace pas les médias traditionnels, il les complète, tout est question de dosage et de l’effet recherché. D’ailleurs un exemple, avec la multiplication des e-mailing, les gens sont saturés de messages dans leur boîte mail et ne les ouvrent même plus. De ce fait, un beau mailing bien ciblé envoyé dans les classiques boîtes aux lettres peut avoir un fort succès. L’un de nos derniers mailings a rencontré un très fort taux de mémorisation et un bon score d’intérêt révélé par notre échantillon lors du post-test. NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING Jean-Michel COURTANT Directeur Développement et Marketing de MACIF Mutualité Quels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ? L’intérêt du content marketing à l’heure où les marchés sont des « conversations » réside dans son interactivité, sa fraîcheur, son instantanéité que nous n’avons pas forcément avec les autres sup- ports, ce qui renforce l’authenticité de la relation créée. Le média qui le véhicule permet d’avoir un retour de l’internaute par rapport au message délivré. C’est très important pour un secteur comme l’assurance qui ne fait pas vraiment rêver et qui ne génère pas de réaction d’adhésion spontanée ou d’achat impulsif... Le content marketing valorise alors la marque et peut atténuer un déficit, voire un défaut d’image. Car il y a dans notre métier une asymétrie d’information entre l’assureur et l’assuré due à la technicité des produits d’assurance et à leurs conditions de mise en oeuvre qui sont peu compréhensibles et anxiogènes. Le content marketing peut aider à la compréhension des assurés. Avec le content marketing, nous sommes dans la réalité, nous voyons directement et très rapidement ce que pense le client ou prospect, ce qu’il dit aux autres et avec la puissance du web c’est une formi- dable chambre d’écho. Bien relayé il permet d’avoir un fort impact en terme d’image, c’est une force, mais attention il ne faut pas se tromper sur le message délivré car les effets du marketing viral sont rapides et amplifiés, dans les deux sens ! Le content marketing peut valablement être un outil de pédagogie, de compréhension et être à la base d’une autre nature de relation avec les clients ou prospects. Il permet de délivrer un message où la forme est également importante. Il permet de cibler des populations comme les jeunes mais pas que... . Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo- sez-vous ? Si non, pourquoi ? Oui nous le pratiquons, dernièrement avec « l’ANI du 11 janvier 2013 » (l’Accord National Interprofes- sionnel) instaurant la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés du secteur privé. Pour le « hors web », nous avons commencé par envoyer dès 2013 un mailing à tous nos sociétaires professionnels et entreprises pour leur expliquer l’Accord en 5 points clés. Car pour les TPE avec par- fois 1 à 2 salariés il y a sur certains sujets un déficit d’information à combler. Nous avions retranscrit le contenu volontairement pédagogique et informatif de ce mailing sur le site macif.fr pour expliquer l’ANI. Une autre application du content marketing est l’assurance emprunteur. La MACIF a construit un site garantie-emprunteur-macif.fr, qui permet de calculer les économies faites en souscrivant l’assu- rance emprunteur de la MACIF. Mais au-delà de l’offre, le site informe les internautes sur l’assurance emprunteur grâce à des articles sur le sujet. A côté de cela, nous avons initié des vidéos thématiques sur : « la santé et la prévoyance collective comment ça marche ? ». Ces vidéos traitent de la problématique de l’ANI mais aussi en second temps d’une autre thématique qui est pour MACIF une cause militante de longue date : l’assurance dépen- dance et le rôle essentiel et la place des aidants familiaux. Par ailleurs, par rapport aux aidants familiaux la MACIF a créée en 2007 le site aveclesaidants.fr. Ce site vise à accompagner les aidants dans leur quotidien, leur donner des conseils de profession- nels avec aussi une plateforme où les aidants familiaux peuvent se retrouver et partager leur vécu et expérience. C’est un site d’entraide pour les aidants qui ne sont pas assez reconnus. Leur quotidien est pour beaucoup très pénible et personne n’est préparé à devenir aidant familial un jour. NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING
  • 21. “ 93 ans c’est un peu la toute dernière étape. ” (Stéphane Hessel) LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE Deux anciens ministres, en charge de la perte d’autono- mie, reviennent sur le sujet Lors du 7ème débat Autonomie organisé le 10 mars dernier par l’OCIRP, une table ronde a été menée avec deux anciens Ministres qui étaient en charge du sujet : Xavier Bertrand, ancien Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Santé, et Michèle Delaunay, ancienne Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie. Un sujet qui fait peur ! Pour M. Bertrand la réforme politique sur le sujet de la perte d’autonomie fait peur. Elle pose un certain nombre de questions : Comment financer les besoins croissants des Français au niveau de la perte d’autonomie ? Comment favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie ? Comment aider les aidants ? Comment aider au financement du placement en EHPAD ? La perte d’autonomie pour M. Bertrand est un dossier très complexe, pour lequel il faut trouver impérativement de nouvelles sources de financement. Michèle Delaunay parle aussi du problème du financement qui a contraint le gouvernement actuel à limiter le projet de loi sur la perte d’autonomie à la partie maintien à domicile, en excluant pour l’instant la question du financement des EHPAD pour des raisons de manques de moyens financiers. Des solutions de financement à trouver : assurance privée ou publique, recours au patrimoine ? Mais quels sont donc les moyens pour financer ce risque ? Concernant le rôle de l’Union Européenne, pour Xavier Bertrand, il ne faut pas compter sur l’Europe. Michèle Delaunay est moins catégorique, pour elle l’Europe pourrait jouer un rôle, si on exclue les sommes dépensées du calcul des déficits publics. Pour Xavier Bertrand, la solution assurantielle est primordiale. « Il faut des produits clairs, label- lisés et qui bénéficient d’une incitation fiscale », déclare-t-il, et que « cette labellisation soit organi- sée et gérée par les pouvoirs publics ». Mme Delaunay est beaucoup moins favorable à la solution assurantielle. Quand elle était Ministre, elle n’avait pas réussi à mettre en place avec les assureurs un label public, elle regrette que les assureurs aient créé un label privé de leur côté. « Je n’ai pas pu labelliser, les assureurs n’ont pas voulu travailler avec moi ». Pour l’ancienne Ministre, l’assurance publique est une meilleure solution, avec une 5ème branche de Sécurité Sociale. « Je peux faire accepter aux Français de payer des cotisations supplémentaires » déclare-t-elle. Elle propose différentes pistes pour obtenir des taxes et des cotisations supplémen- taires : taxer le tabac, créer une taxe développement durable… . Mais au-delà du débat public-privé pour les deux anciens Ministres il y a d’autres sources de financement à trouver. Pour Xavier Bertrand : « C’est une question de courage mais aussi d’imagination ». Une solution selon lui, pourrait être que les Français acceptent d’engager leur patrimoine pour financer ce risque. « Si on engage son patrimoine on touche 100% de l’APA, si on n’engage pas son patrimoine on touche 60% de l’APA » propose-t-il. Michèle Delaunay pense qu’il faut accepter d’entamer son patrimoine, ou encore d’augmenter les droits de succession sur les patrimoines élevés. Les deux anciens Ministres sont également en accord sur le recours au viager immobilier pour financer ce risque, ils sont également conscients qu’il faut trouver des sources de financement supplémentaires, mais différents. Faire de la perte d’autonomie un sujet prioritaire Les deux Ministres sont également d’accord sur le fait qu’il faut que ce projet devienne une priorité ce qui n’a jamais été le cas. M. Bertrand : « Ce n’est pas une priorité politique, on attend d’être confronté au problème, tout ce qu’on fait tard on le fait mal ». Mme Delaunay : « Dans une élection présiden- tielle, cela n’a jamais été une priorité ».
  • 22. LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE Volet 1 perte d’autonomie : pour les particuliers, il faut mettre en avant de nouveaux projets et réformes Un niveau d’information faible mais une prise de conscience du rôle de la famille et de l’importance du maintien à domicile. En terme de niveau d’information, les particuliers sont ceux qui se sentent le plus mal informés sur le coût de la perte d’autonomie, et sur les modalités publiques de financement (85,6% les ignorent). En ce qui concerne l’aide à apporter aux personnes en perte d’autonomie, les particuliers sont favorables au rôle important tenu par la famille. Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat aux personnes âgées partage cette vision sur le rôle de la famille : « La solidarité familiale s’étend également à la protection des majeurs. » (Discours Juillet 2014, à l’Assemblée Générale de l’UNAF). Comme pour l’ensemble des autres populations, le maintien à domicile est plébiscité (81%) par rapport au placement en établissement pour les personnes en perte d’autonomie. Les particuliers ont donc bien conscience du besoin d’aide des personnes en perte d’autonomie et de la nécessité de favoriser leur maintien à domicile. Le rôle de l’assurance prépondérant pour se protéger financièrement contre ce risque Tout comme les salariés, les particuliers sont convaincus qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie financièrement. Pour 51,9% d’entre eux, il faut privilégier la solidarité nationale complé- tée par une assurance complémentaire. Mais s’ils sont convaincus par la nécessité de se prémunir, ils sont les plus pessimistes concernant le niveau de protection effectif des Français concernant ce risque. Concernant les solutions, l’assurance autonomie est pour eux une solution évidente, et ils sont favorables à 64,4% au rôle de l’entreprise dans la mise en œuvre d’une garantie complémentaire. A noter enfin, que sur le type de contrat d’assurance autonomie le plus adapté, ils sont assez parta- gés entre une inclusion dans une complémentaire santé, une garantie optionnelle dans une assurance vie ou encore un contrat assurance autonomie spécifique. L’aide aux aidants essentielle au projet de loi Comme les autres populations interrogées, les particuliers sont favorables aux différentes proposi- tions du projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement », ils sont favorables à 80% en moyenne concernant les différentes propositions de loi (renforcement APA, prévention du risque, adaptation des logements, développement des nouvelles technologies pour favoriser le maintien à domicile). Pour les propositions de loi concernant l’aide aux aidants, ils sont les plus favorables sur le droit au répit de l’aidant (83,8%) et la prise en charge de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant (90,3%). Comme l’ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la Secrétaire d’Etat en charge des personnes âgées lors de la présentation de ce projet de loi, « en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions, contre 1,4 million aujourd’hui ». Ce vieillissement de la population rend obligatoire la mise en place d’une réforme pour s’occuper des personnes en perte d’autonomie. La perte d’autonomie dans l’avenir : mettre en place des réformes et des projets ! Les particuliers sont favorables à un certain nombre de mesures et de projets pour lutter contre la perte d’autonomie. Ils sont, par exemple, favorables au développement de la silver économie (l’écono- mie du vieillissement : mettre à disposition des services et des nouvelles technologies pour aider les personnes en perte d’autonomie/les personnes âgées/en situation de handicap). En conclusion, les politiques doivent prendre en charge ce dossier essentiel pour la population, en trouvant d’autres sources de financement que les ressources publiques en attendant que la situation économique s’améliore et que les déficits publics se réduisent… . Alors attendons patiemment… mais travaillons également dès aujourd’hui sur de nouveaux scénarios ! Perte d’autonomie et le baromètre OCIRP La perte d’autonomie peut être définie de la façon suivante : c’est l’incapacité pour une personne d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante (manger, se laver, s’habiller, faire ses besoins…). Quelle est la perception des particuliers face à ce risque important pour la France d’au- jourd’hui et de demain ? Avec le vieillissement de la population, la perte d’autonomie devient un vrai sujet de société. Actuellement en France, 1,2 million de personnes sont en perte d’autonomie et touchent l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie). Et selon l’INSEE, le nombre de personnes en perte d’autono- mie sera beaucoup plus important dans l’avenir : 1,5 million en 2025, et 2 millions en 2040. Face à ce risque, l’Etat a mis en place une réforme. La première étape de la réforme, avec le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale en septembre dernier, est centrée sur les aides au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Ce texte adopté au Sénat en 1ère lecture fin mars, sera applicable au 1er Janvier 2016. Sur ce sujet de la perte d’autonomie, l’OCIRP a mis en place depuis 2007 un Baromètre. L’objectif de ce Baromètre unique est d’avoir une vision transverse sur plusieurs thématiques : la connaissance du sujet, la perte d’autonomie au quotidien, le financement de ce risque, le rôle de l’entreprise et des contrats assurance autonomie, l’opinion des populations sur les propositions de projet de loi, et leur vision sur la perte d’autonomie dans l’avenir. Quatre populations ont donc été interrogées : Les DRH (Directeurs des Ressources Humaines : 150 ont été interrogés), les Délégués Syndicaux en entreprise (150 ont été interrogés), les salariés (300 ont été interrogés), et les particuliers (1007 Français de 40 à 65 ans ont été interrogés). Nous vous présenterons, dans les pages suivantes, un extrait des résultats pour chacune des populations. DÉCOUVREZ UNE INFOGRAPHIE GÉNÉRALE DU BAROMÈTRE : CLIQUEZ ICI H DÉCOUVREZ L’ENREGISTREMENT VIDÉO CONCERNANT CE BAROMÈTRE : CLIQUEZ ICI H
  • 23. LA PERTE D’AUTONOMIE En effet, si les particuliers sont les moins bien informés sur le sujet de la silver économie, en revanche, une fois informés, ils pensent que le développement de la silver économie peut aider au quotidien les personnes en perte d’autonomie (pour 85,4% d’entre eux). Ils sont également favorables à la mise en place de réformes sur le sujet, comme une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie nécessaire, pour eux, avant 2017. En conclusion, les particuliers même s’ils sont peu informés sur le sujet de la perte d’autonomie, ont conscience qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie, notamment en favorisant le maintien à domicile et en mettant en avant l’aide de la famille. Au niveau financier, ils sont convaincus que ces personnes ont besoin d’être aidées, et que l’entreprise et l’assurance ont un rôle à jouer en com- plément de l’Etat. Les particuliers sont également favorables au projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement », et notamment sur les mesures qui concernent l’aide aux aidants. Pour les particuliers, il faut continuer dans l’avenir les réformes sur ce sujet et développer la silver économie. Il faut mettre en place des projets collaboratifs, entre les différents acteurs (entreprises, Etat, assu- rances) pour continuer à aider les personnes en perte d’autonomie. LA PERTE D’AUTONOMIE Volet 2 perte d’autonomie : pour les Délégués Syndicaux en entreprises, l’Etat et les entreprises doivent agir ensemble ! Une connaissance limitée du risque mais une prise de conscience du besoin d’aide financière Si les Délégués Syndicaux parmi les quatre populations interrogées paraissent être les mieux informés (72% se déclarent bien informés sur le sujet), dans les faits, une méconnaissance subsiste sur les coûts et les modalités de financement publics (environ 70% des Délégués Syndicaux n’ont pas de connaissance sur le sujet). Par contre, les Délégués Syndicaux ont bien conscience qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie, mais que la famille ne peut pas tout faire. Ils sont les plus favorables au maintien à domicile des personnes âgées. Les Délégués Syndicaux ont également conscience qu’il faut aider les personnes dépendantes financièrement, et que la solidarité nationale est primordiale (49% sont favorables à la seule solidarité nationale). Ce qui est en phase avec la volonté du gouvernement comme le déclarait Marisol Touraine Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes à l’Assemblée en septembre dernier : « Le Gouvernement est profondément attaché au modèle de solidarité en particulier pour les personnes âgées ». Le rôle clé de l’entreprise Malgré leur appétence pour la solidarité nationale, les Délégués Syndicaux ont conscience du rôle de l’entreprise sur le sujet. Les Délégués Syndicaux défendent massivement la réponse collective face à l’option individuelle pour 87,5% d’entre eux. De plus pour eux, la réponse collective doit s’inscrire dans un contrat obligatoire. Au niveau des types de contrats, les Délégués Syndicaux sont les seuls à privilégier les contrats auto- nomie spécifique (pour 32% d’entre eux). Et la quasi-totalité des Délégués Syndicaux sont persuadés qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie. Les Délégués Syndicaux ont donc bien compris que l’Etat seul ne pas agir et que les entreprises ont un grand rôle à jouer. Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » accueilli favorablement Comme les autres populations interrogées, les Délégués Syndicaux sont favorables aux différentes propositions de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Même si de manière générale, ils y sont moins favorables que les salariés et les particuliers. La proposition qui recueille le plus d’avis favorables est le renforcement de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Au niveau des propositions de loi pour soutenir les aidants, ils sont ceux qui soutiennent le plus une amélioration du congé de soutien familial pour les aidants. (74% d’entre eux) L’adaptation de cette loi est indispensable comme l’expliquait Madame Touraine en septembre dernier : « Le gouvernement prend ses responsabilités avec une loi du XXIème siècle qui anticipe les conséquences du vieillissement sur notre société et qui, parce qu’elle est financée, sera pérenne. »
  • 24. La perte d’autonomie dans l’avenir : continuer les réformes ! Pour répondre à ce risque dans l’avenir, les Délégués Syndicaux pensent que la silver économie (l’économie du vieillissement : mettre la technologie et des services en place pour favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie/âgées/en situation d’handicap) aura un rôle impor- tant. C’est l’une des pistes prioritaires pour aider les personnes dépendantes dans l’avenir. L’objectif du gouvernement est de « Faire de la France le leader mondial de la silver économie » comme l’explique Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de l’Autonomie (Interview Gazette des communes, août 2014). Les Délégués Syndicaux parmi les 4 populations sont les plus favorables aux objets connectés pour favoriser le maintien à domicile, ce qui est un des objectifs de la silver économie. En plus de la silver économie, les Délégués Syndicaux sont favorables dans l’avenir à certaines réformes. Ils sont les plus favorables à un contrat autonomie obligatoire pour tous les salariés sur le modèle de la complémentaire santé (46,7% d’entre eux). Et les Délégués Syndicaux sont clairement favorables à une réforme de l’accompagnement en EHPAD (en diminuant le reste à charge pour les familles) et à une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie avant 2017. En conclusion, les Délégués Syndicaux s’ils n’ont pas encore un niveau d’information approfondit sur le sujet de la perte d’autonomie, ont conscience du besoin d’aide financière des personnes touchées par ce risque. Si pour eux, l’Etat a un rôle essentiel, les entreprise ont également une place à occuper en mettant en place des contrats collectifs obligatoires. Les Délégués Syndicaux sont favorables au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillisse- ment », et pensent que dans l’avenir il y a encore des réformes à effectuer et des moyens à déve- lopper comme la silver économie pour aider les personnes en perte d’autonomie. Nous ne sommes donc qu’au début du chantier sur la mise en place des moyens pour lutter contre ce risque, tous les acteurs doivent travailler en commun : citoyens, Etat, entreprises pour relever ce défi de société. LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE Volet 3 perte d’autonomie : Convaincre les DRH du rôle de l’entreprise ! Une faible connaissance sur le sujet mais une prise de conscience du rôle complémentaire de l’Etat et de l’assurance Les DRH parmi les 4 populations sont ceux qui se déclarent les moins bien informés sur le sujet de la perte d’autonomie (pour 55,3% d’entre eux). Dans les faits, les DRH, tout comme les autres popula- tions ont un niveau d’information assez faible. Les DRH sont plus confrontés que les autres populations à la perte d’autonomie d’un proche, ce qui peut s’expliquer par la proximité qu’ils ont avec leurs salariés qui sont en situation d’aidant. Ils sont par contre moins favorables au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, peut être par crainte d’une montée de l’absentéisme, si les salariés aidants devaient assister leurs proches concernés par ce risque. De plus, comme les Délégués Syndicaux, ils pensent que la famille ne peut pas tout faire pour aider les personnes en perte d’autonomie. Les DRH ont conscience qu’il faut aider financièrement les personnes en perte d’autonomie, mais sont assez partagés entre une solution individuelle et collective. Pour eux, l’aide doit s’effectuer avec un financement combinant solidarité nationale et incitation à une assurance complémentaire (pour 79,2% des DRH interrogés). Convaincre sur le rôle clé de l’entreprise Les DRH sont plus réservés que les autres populations concernant le rôle de l’entreprise pour appor- ter un complément au financement de la perte d’autonomie. Même si les réponses positives sur ce point restent majoritaires (52,8% des répondants). Ils sont aussi les plus réservés sur l’intérêt des salariés pour un contrat collectif (49,6% des DRH). Mais malgré tout, ils sont plus favorables à la solution collective qu’à la solution individuelle. Au niveau du type de contrats, les DRH n’ont pas d’opinion tranchée et privilégient légèrement la garantie optionnelle dans une assurance vie. Ils sont les plus convaincus parmi les quatre populations au fait qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie. Il sera important dans l’avenir de convaincre les DRH du rôle primordial des entreprises sur le sujet. En cette période de crise, les familles et l’Etat ne peuvent tout assumer. Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » : aider les aidants, une priorité ! Les DRH sont un peu moins favorables que les autres populations au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Ce texte « repose sur trois piliers : anticipation de la perte d’autonomie, adaptation de la société, accompagnement des personnes en perte d’autono- mie », ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la Secré- taire d’Etat chargée de la famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, lors de leur communication en Conseil des Ministres sur ce projet l’été dernier. Mais ce texte de loi n’oublie pas l’aide aux aidants, et sur ce point les DRH sont plus favorables que les autres populations aux propositions du projet de loi. 87,3% des DRH sont favorables à la prise en charge d’urgence de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant. Les DRH côtoient quotidiennement les aidants, salariés dans leur entreprise, ils sont donc particulièrement sensibles à leurs difficultés.