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Tourisme à Paris et restauration
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                                   7
Sommaire
Présentation ......................................................................................................................... 3


1- Les établissements de restauration à Paris ................................................................... 5

   1.1 Nombre d’établissements liés à la restauration grand public à Paris (2007-2009)5
   1.2 Nombre d’établissements de restauration par arrondissement à Paris ................. 5
   1.3 Des restaurants parisiens majoritairement de petite taille ....................................... 6


2- Taux de TVA appliqués dans l’Union européenne....................................................... 8


3- Le choix des lieux de consommation à Paris............................................................. 10


4- Les budgets des dépenses alimentaires des touristes à Paris .................................. 12


5- Les pratiques alimentaires par nationalité ................................................................. 14


Annexe : nomenclature Pole emploi des établissements de restauration .................. 23




                                                                                                                                      2
Présentation
La restauration est une composante majeure du tourisme en France et
particulièrement à Paris. L’offre purement gastronomique, récemment classée au
Patrimoine mondial de l’humanité, suscite une attente légitime de la part des
touristes, bien qu’elle soit la vitrine d’une offre de restauration beaucoup plus variée,
que ce soit à travers les Fast-food, les sandwicheries, la cuisine populaire et
internationale etc. Cette diversité est une chance qu’il convient de valoriser voire
d’encourager. Mais elle soulève des difficultés, notamment celle de considérer le
marché de la restauration parisien dans son ensemble ainsi que le morcellement des
données disponibles à ce sujet.

La gastronomie française figure en bonne place pour ce qui est des activités
pratiquées lors d’un séjour touristique.

Activités pratiquées lors d’un séjour touristique à Paris-Ile de France en 2010


      Expo temporaire, manifestation culturelle            9%
                             Concerts, spectacles          9%
              Découverte de nouveaux quartiers             12%
                                    Sorties la nuit              22%
                             Marchés, brocantes                   26%
                        Vistes de parcs et jardins                     35%
          Découvert de la gastronomie française                        35%
                                        Shopping                             46%
                            Flânerie, promenade                                     71%
                                Vistes de musées                                           92%

                                                      0%   20%     40%        60%   80%    100%

Source : CRT Paris-Ile-de-France – enquête menée dans les gares et les aéroports en 2010


35 % des personnes interrogées par le CRT Paris-Ile-de-France dans le cadre de leurs
enquêtes auprès des touristes prenant l’avion ou le train ont ainsi déclaré avoir
profité de leur séjour en Ile-de-France pour partir à la découverte de la gastronomie.
Il s’agit donc bien là d’une ressource importante pour Paris. Et l’analyse de ce
secteur peut aussi bien se faire selon une approche économique pour en analyser
les retombées sur la destination que du point de vue sociologique et culturel.

Le présent document synthétique restitue des éléments de connaissance du marché
de la restauration à Paris. L’objectif est d’apporter des éclaircissements sur les points
suivants :

• L’offre en restauration : combien y a-t-il des restaurant à Paris ? Dans quels
  arrondissements et à quels prix ? Quelle taille ont-ils ? Sommes-nous plus chers que
  les autres villes européennes ?



                                                                                                  3
• Les pratiques culinaires : budgets et lieux de consommation varient
  inévitablement en fonction des nationalités et la nature des visites touristiques.

• Des spécificités nationales : la cuisine française traditionnelle doit rester une
  curiosité et une véritable découverte culturelle, mais la diversification des profils
  touristiques demandent à nouveau des adaptations à de nouvelles habitudes et
  de nouvelles pratiques culinaires. Ce document présente des fiches synthétiques
  sur les pratiques et les attentes culinaires de nationalités traditionnelles.




                                                                                     4
1- Les établissements de restauration à Paris
1.1 Nombre d’établissements liés à la restauration grand public à Paris (2007-2009)1
    Activité                                                2007            2008               2009    Var 09/07
    Restauration traditionnelle                             7 411           7 560              7 850     5,9 %
    Restauration de type rapide                             2 479           2 577              2 721     9,8 %
    Cafétérias et autres libres-services                     26              29                 29      11,5 %
    Services des traiteurs                                   175             181                201     14,9 %
    Débits de boissons                                       759             731                718     -5,4 %
    Total                                                  10 850          11 061             11 519     6,2 %
Source : base de données Pôle-Emploi / Données au 31/12/2009 provisoires


En 2009 les établissements de « restauration traditionnelle » représentaient 68,1 % des
établissements de restauration à Paris. Le nombre de ces établissements a
augmenté de 6,2 % entre 2007 et 2009. Toutes les activités ont d’ailleurs augmenté à
l’exception des « Débits de boissons ». Les plus fortes augmentations sont liées aux
« Services des traiteurs » (+14,9 %) et « Cafétérias et autres libres-services » (+11,5 %).


1.2 Nombre d’établissements de restauration par arrondissement à Paris

Le 15ème arrondissement est celui qui regroupe le plus grand nombre de restaurants,
de brasseries et de pizzérias de la capitale. Toutefois, si l’on considère le cumul de
ces établissements et ceux dédiés à la restauration rapide ou au self service, les trois
arrondissements du nord-ouest parisien (8ème, 9ème et 17ème) ainsi que le 11ème
arrondissement sont ceux qui concentrent le plus grand nombre d’établissements de
restauration de la capitale.

Les 8ème, 9ème et 17ème arrondissements forment un ensemble qui regroupe 21,5 % des
établissements de restauration parisiens. Or il s’agit également des trois
arrondissements qui concentrent le plus grand nombre de chambres d’hôtels avec
respectivement 8 820, 8 951 et 7 205 chambres, soit 32,7 % de l’offre hôtelière
parisienne. On remarque de fait, pour certains arrondissements, un parallèle entre
l’offre hôtelière et l’offre de restauration.




1   Voir l’annexe en fin de document pour une définition précise des activités sélectionnés



                                                                                                               5
Nombre et répartition du nombre d’établissements de restauration et du nombre de
chambres par arrondissements en 2009

                            Etablissements de                 Nombre de
 Arrondissements                                Répartition               Répartition
                               restauration                   chambres
          1er                       586           5,2 %         4 038       5,2 %
         2ème                        482          4,3 %         1 522       1,9 %
         3ème                        244          2,2 %          830        1,1 %
         4ème                        425          3,7 %          839        1,1 %
         5ème                        588          5,2 %         2 911       3,7 %
         6ème                        502          4,4 %         3 829       4,9 %
         7ème                        361          3,2 %         2 192       2,8 %
         8ème                        840          7,4 %         8 820       11,3 %
         9ème                        809          7,1 %         8 951       11,5 %
         10ème                       653          5,8 %         5 503       7,0 %
         11ème                       785          6,9 %         6 218       8,0 %
         12ème                       510          4,5 %         2 790       3,6 %
         13ème                       479          4,2 %         2 111       2,7 %
         14ème                       538          4,7 %         6 109       7,8 %
         15ème                       806          7,1 %         6 824       8,7 %
         16ème                       533          4,7 %         2 526       3,2 %
         17ème                       761          6,7 %         7 205       9,2 %
         18ème                       698          6,2 %         2 676       3,4 %
         19ème                       357          3,1 %         1 697       2,2 %
         20ème                       377          3,3 %          505        0,6 %
        TOTAL                       11 334       100,0 %       78 096      100,0 %
Source : OTCP, Pages jaunes, 2011




                                                                                   6
1.3 Des restaurants parisiens majoritairement de petite taille

Taille des restaurants parisiens en nombre de salariés en 2009 et variation par rapport à 2000

                 Restauration        Variations                       Variations       Restauration       Variations       Services         Var       Débits de       Variations
    Taille                                           Cafétérias
                traditionnelle        09/200                            09/00            rapide             09/00          traiteurs       09/00      boissons          09/00
     1à4            3 788             13,1 %               17          1 600 %             1740            40,8 %             120          53,8 %       459            -41,8 %
     5à9            2 440             40,5 %                2             /                 584            44,2 %              38          26,7 %       175            -44,3 %
   10 à 19          1 010             78,8 %                2             /                 210            55,6 %              21          5,0 %         68            -23,6 %
   20 à 49           488              47,0 %                4          -20,0 %              124             5,1 %              19         -48,6 %        13            -50,0 %
   50 à 99            87              22,5 %                4          33,3 %               55             57,1 %               2         -66,7 %         3            -25,0 %
 100 à 199            26              -7,1 %                /             /                  7             16,7 %               /             /           /               /
 200 à 499            11              10,0 %                /             /                  1                /                 1         -50,0 %         /               /
  500 et +             /                 /                  /             /                  /                /                 /             /           /               /
TOTAL               7 850             28,8%                29          222,2%             2 721            40,6%              201          16,2%        718            -41,2%

Ce tableau ventile le nombre d’établissements de restauration parisiens en fonction du nombre de salariés. On y constate que
81 % de ces établissements avaient moins de 10 salariés en 2009 contre 84 % en 2000. Les restaurants parisiens sont donc
majoritairement de petites entreprises mais dont la proportion à diminuée du fait de l’importance croissante des gros
établissements de restauration rapide. Par rapport à 2000, on observe que le nombre de débit de boissons est la catégorie qui a le
plus diminué en 10 ans puisqu’elle a chuté de 41,2 % alors que les quatre autres catégories ont enregistré des hausses de leur
nombre d’établissement.

Selon une étude de l’Insee, dans les grandes unités urbaines, et en particulier dans l’agglomération parisienne, les charges des
petits restaurants se sont fortement alourdies. Le poids des consommations intermédiaires2 atteint 81 % du chiffre d’affaires des
restaurants sans salarié de l’agglomération parisienne en 2007, contre 63 % en 1994. Pour les restaurants d’un à deux salariés, la
hausse est plus faible (ce poids passant de 56 % à 61 % du chiffre d’affaires). En revanche, les frais de personnel progressent moins
rapidement dans l’agglomération parisienne que dans les unités urbaines plus petites. Ces frais, bien plus élevés dans
l’agglomération parisienne en début de période, sont, en 2007, comparables à ceux observés dans les petites unités urbaines.
2 Valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. Pour un restaurant, il s’agit des coûts de sous-traitance, crédit-bail,
location et rémunération du personnel extérieur à l’entreprise. S’ajoutent les dépenses en énergie, les aliments qui entrent dans la composition des repas et quelques dépenses
additionnelles (décoration, linge de table...).




                                                                                                                                                                              7
2- Taux TVA appliqués dans l’Union européenne

Taux de TVA appliqués dans les pays de l’Union européenne au 1er janvier 2011




Source : Commission européenne – situation au 1er janvier 2011



Depuis le 1er juillet 2009, le taux de TVA dans la restauration en France est passé de
19,6 % à 5,5 %. La contrepartie de cette mesure fiscale, appelé « contrat d’avenir »,
prévoit :

    •    Une baisse des prix de 11,8 % (baisse de la TVA rapportée aux prix TTC) sur au
         moins 7 produits « représentatifs » choisis parmi une liste de 10 produits (entrée,
         plat chaud, plat du jour, dessert, menu entrée-plat, menu plat-dessert, menu
         enfant, jus de fruits ou soda, eau minérale, café/thé ou infusion).

    •    La création de 40 000 emplois en deux ans, dont 20 000 en alternance ou
         contrat de professionnalisation, en échange de l’abandon des aides à
         l’emploi spécifiques au secteur de la restauration et de l’hôtellerie.

    •    La profession s’engage également à ouvrir des négociations avec les
         syndicats de salariés dans le but d’aboutir à des revalorisations de salaires,
         ainsi que des améliorations dans les domaines de la protection sociale, de la
         sécurité et de la santé au travail ainsi que sur la formation.

    •    La poursuite d’investissements de mise aux normes des établissements, avec
         l’aide d’un fonds de prêt spécifique de 1 milliard d’euros sous la tutelle de
         l’organisme public Oséo (ex Anvar).



                                                                                          8
Cette baisse de la TVA fait suite à de longues négociations au niveau européen. Le
passage de la TVA dans la restauration de 19,6 % à 5,5 % positionne la France parmi
les pays taxant le moins la restauration sur place. À la demande du secrétaire d'État
en charge des Services, Hervé Novelli, le Sénateur UMP Michel Houel et son groupe
de travail ont évalué l'impact de la baisse de la TVA dans le secteur de la
restauration dans toutes ses dimensions (prix, emploi, social, investissement, niveau
d'activité).

De ce rapport il ressort que le « contrat d'avenir », signé entre le patronat de la
restauration et le gouvernement en avril 2009, a permis, malgré la crise économique,
la création de 20 000 emplois en un an.

En outre, près d'un milliard d'euros de salaires supplémentaires ont été distribués aux
600 000 salariés du secteur dans le cadre d'accords sociaux en décembre 2009. En
matière de prix, le rapport estime que l'objectif d'une baisse de 3 % est atteint à plus
des deux tiers, avec une diminution réelle des prix de 2,15 % en août 2010.

Enfin, toujours selon le rapport Houel, la TVA réduite dans la restauration a permis de
soutenir le niveau d'activité, avec une augmentation du chiffre d'affaires du secteur
de l'ordre de + 2,75 % en volume entre juin 2009 et juin 2010, après deux années
consécutives de baisse. À noter néanmoins que le coût de cette mesure pour les
finances publiques s'élève à 2,4 milliards d'euros par an.

En 2009, selon une étude de l’Office auprès de plus de 140 restaurants situés dans
des zones touristiques, le prix moyen d’un menu (entrée + plat ou plat + dessert) se
montait à 17 €, celui du café à 2,60 € et celui du soda et de l’eau minérale à 4,10 €.




                                                                                      9
3- Le choix des lieux de consommation à Paris
Les lieux de consommation privilégiés par la clientèle loisirs à Paris




Base déjeuner : 319 ; Base diner : 335


Les lieux de consommation privilégiés par la clientèle affaires à Paris




Base déjeuner : 376 ; Base diner : 379
Source : MKG Qualiting - 2008


                                                                          10
Pour se restaurer, que ce soit pour le déjeuner ou le dîner, les touristes de loisirs
comme d’affaires se rendent le plus souvent dans les brasseries et restaurants
traditionnels. Toutefois, pour le déjeuner, les touristes de loisirs ont un peu plus recours
à la restauration rapide (boulangeries, fast-food – à hauteur de 67%) qu'aux
brasseries (40%). Les boulangeries se sont en effet adaptées à cette clientèle
touristique en mettant en place des menus attractifs permettant de se restaurer sur
le pouce sans perdre de temps, denrée précieuse pour le touriste, que ce soit entre
deux visites pour le touriste de loisirs ou avant de prendre son train en fin de journée
pour le touriste d’affaires.

Enfin pour le dîner, en dehors des brasseries et de la restauration traditionnelle, la
restauration étrangère se distingue à hauteur de 29% pour les touristes d’affaires et
21% pour les touristes de loisirs.




                                                                                         11
4- Les budgets des dépenses alimentaires des
touristes à Paris
D’une manière générale les européens sont ceux dont la part de dépenses liées à la
nourriture est la plus élevée pendant leur voyage à Paris - Ile-de France. Les Pays-Bas
arrivent en tête avec 29,1 % des dépenses globales. Les premiers non-européens
sont les Américains avec 27,2 % des dépenses.

Part des dépenses liées à l’alimentation par nationalité (2009)




Source : CRT Paris-Ile-de-France – enquête menée dans les gares et les aéroports en 2009


Les nouveaux pays émetteurs représentés à Paris tels que les BRIC ou l’Australie sont
ceux qui dépensent le moins pour leur alimentation. Il s’agit parfois de touristes aux
habitudes culinaires différentes des habitudes européennes (Cf p 13) qui, n’espérant
pas trouver l’équivalent de la nourriture de chez eux, préfèrent économiser sur ce
poste de leur budget et dépenser plus en visites, spectacles ou cadeaux pour leur
proches.

Il s’agit néanmoins d’une problématique que les hébergeurs parisiens prennent de
mieux en mieux en compte aujourd’hui dans l’accueil des visiteurs, notamment pour
ce qui est des petits déjeuners, en les adaptant aux goûts de ces clients aux
exigences différentes.




                                                                                           12
Budget accordé par la clientèle loisirs au petit-déjeuner, déjeuner et au diner

                                      Petit-déjeuner       Déjeuner             Diner
Français                                    6,4 €           13,7 €              20,6 €
            Allemands                       8,0 €           12,5 €              25,7 €
            Italiens                        6,2 €           11,6 €              20,9 €
            Espagnols                       7,4 €           16,7 €              25,9 €
Etrangers
            Belges                          6,9 €           14,2 €              22,3 €
            Néerlandais                     7,2 €           11,9 €              27,1 €
            Moyenne                          7€             14,2 €              23,7 €
Moyenne français + étrangers                6,7 €           14,0 €              22,3 €
Source : MKG Qualiting – 2008



Budget accordé par la clientèle affaires au petit-déjeuner, déjeuner et au diner

                                      Petit-déjeuner       Déjeuner             Diner
Français                                    9,1 €           19,5 €              24,5 €
            Allemands                     12,1 €            18,7 €              28,2 €
            Italiens                      8,6 €             23,3 €              28,2 €
            Espagnols                     8,8 €             18,2 €              30,6 €
Etrangers
            Belges                        14,5 €            21,9 €              29,3 €
            Néerlandais                   10,0 €            21,8 €              40,5 €
            Moyenne                       10,5 €            21,5 €              29,1 €
Moyenne français + étrangers              9,8 €             20,5 €              26,9 €
Source : MKG Qualiting – 2008


Les budgets petit-déjeuner sont globalement proches selon le pays de résidence des
touristes de loisirs. Ils se situent à 6,4 € pour les Français et à 7,0 € pour les étrangers.
En revanche, l'écart est un peu plus important au niveau des touristes d’affaires
puisque les Français dépensent en moyenne 9,1 € contre 10,5 € pour les étrangers.

Les budgets déjeuner suivent la même logique que ceux du petit déjeuner. Il y a en
effet peu de différence parmi les touristes de loisirs puisque les Français dépensent
en moyenne 13,7 € et les étrangers, 14,2 €. A contrario, les touristes d’affaires Français
dépensent en moyenne 19,5 € contre 21,5 € pour les étrangers.

En terme de budget pour le dîner, on note que les touristes étrangers sont plus
dépensiers que les touristes Français, tous segments de clientèle confondus. Les
touristes d’affaires étrangers dépensent en moyenne 29,1 € pour leur dîner (contre
24,5 € pour les Français) et les touristes de loisirs étrangers, 23,7 € (contre 20,6 € pour
les Français).




                                                                                          13
5- Les pratiques alimentaires par nationalité
Dans chaque pays, les pratiques alimentaires et l’intérêt porté à la gastronomie
varient selon les niveaux sociaux, les régions, l’âge des individus... Les fiches qui
suivent n’ont de toute évidence pas la prétention de rendre compte d’une manière
exhaustive des pratiques de tous les touristes des nationalités étudiées. Elles
cherchent simplement à mettre en évidence les éléments communs des pratiques
culinaires.

L’enquête, menée sous la direction de Jean-Pierre Poulain, maître de conférence en
sociologie et directeur du Centre d’Etude du Tourisme et des Industries de l’Accueil
(CETIA) de l’Université de Toulouse Le Mirail, de Laurence Tibère, attachée de
recherche au Critha et réalisée par Philip McLaughlin, chargé d’études au Critha, est
basée sur des entretiens qualitatifs semi-directifs auprès de plusieurs populations de
touristes étrangers qui voyagent en France3.




3 Désirs et pratiques alimentaires des visiteurs étrangers en France : le cas des américains, des britanniques, des

allemands, des japonais, des espagnols, des italiens, des polonais et des hollandais, avec et P. Mc Laughin,
recherche commanditée par le Secrétariat d’état au tourisme, 180 pages, 2002-2003. Le document est
téléchargeable gratuitement à cette adresse :
http://www.tourisme.gouv.fr/stat_etudes/etudes/demande/tourisme_restauration.pdf




                                                                                                                      14
Les Américains                                     1 205 836 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                           Déjeuner                                 Diner
 Copieux : œufs brouillés, toasts,      Habituel : sandwich, boisson, frites   Repas traditionnel : repas pris en
 céréales, pancakes et sirop            et dessert.                            famille basé sur une viande et
 d’érable, doughnuts servi avec du                                             deux légumes.
 café et des jus de fruits.             Snacking : hamburger, hot-dog,
                                        pizza, et produits asiatiques.         Repas de sortie : apprécient les
 Simplifié : café avec laitage ou                                              dîners dans restaurants exotiques,
 céréales                                                                      italiens, mexicains, asiatiques.


Remarques complémentaires :
   • Hors-repas : avec près de 20 prises alimentaires par jour, les Américains vivent une situation paradoxale :
      la préoccupation nationale est la perte de poids mais la tendance nationale est le gain de poids.
   • Structure du repas traditionnel : entrée (potage), plat principal, dessert sucré. Le fromage n’entre pas
      dans la structure du repas mais est considéré comme un accompagnement ou un ingrédient.
   • Manières de table : il n’existe pas de manières de table particulières. Selon la catégorie
      socioprofessionnelle et l’origine ethnique, les manières changent. Toutefois, les manières de table
      britanniques sont prédominantes.

Interdit et dégouts alimentaires : l’origine vivante de l’animal ne doit pas être visible. Les Américains ont besoin
d’une viande « dés-animalisée ». Les abats, les cuisses de grenouilles, les escargots et les lapins sont sources de
dégoûts. Néanmoins les Américains se disent « aventuriers ».

               Ce qu’ils aiment en France                               Ce qu’ils n’aiment pas en France
 • Les Petits-déjeuners : croissants, baguette, pain au     • La cuisson de la viande rouge, besoin d’une
   chocolat, café expresso.                                   viande dés-animalisée
 • La norme du repas français : entrée, plat, fromage,      • Les plats à base d’abats
   dessert                                                  • Le peu d’amabilité des serveurs parisiens
 • Les Grands Crus                                          • L’ethnocentrisme des Français concernant leur
 • La finesse de la cuisine                                   langue
 • Le service au restaurant considéré comme un              • Le manque de connaissance de la langue
   « métier » reconnu en France                               anglaise
 • Le rapport qualité/prix                                  • L’absence de traduction des menus
 • Rester un long moment à table
 • La culture gastronomique et viticole

Préconisations pour un bon accueil
• Considérez les clients américains comme des clients « rois ». Aux USA le service est très important. Ils trouvent les
   Français trop passifs à ce sujet. Ils attendent beaucoup de l’accueil et préfèrent qu’il soit personnalisé.
• Essayez de communiquer en anglais : les Américains trouvent les Français trop ethnocentriques concernant
   leur langue. Toutefois ils aiment essayer de parler français alors laissez les faire et revoyez avec eux la
   commande en anglais.
• Traduisez les menus et les argumentations commerciales des vins et des plats en anglais en utilisant un
   vocabulaire adéquat.
• Faites attention aux mots et termes utilisés qui, traduits littéralement, peuvent avoir une double signification.
   Faites traduire les menus par des professionnels ou des anglophones.
• Proposez une carte des vins conséquente ainsi qu’un plateau de fromage varié. Ces deux produits sont
   emblématiques du patrimoine gastronomique français.
• Proposez des petits-déjeuners de styles différents : à la française, anglo-saxon ou continental. Ils apprécient le
   choix à tous les repas, ce qui leur permet de tout goûter.
• Essayez de garder un côté « typiquement français » dans votre cuisine. Le cachet, l’authenticité, le terroir sont
   des points essentiels.
• Suggérez des mets régionaux, locaux. Les Américains aiment tout ce qui provient du terroir.
• Faites attention à la cuisson de la viande rouge. Les Américains n’aiment pas que leur viande soit trop
   saignante mais plutôt bien cuite.
• Le café expresso est très apprécié. Il est un des symboles du raffinement français.
   Source : Maison de la France




                                                                                                              15
Les Britanniques                                       986 515 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                             Déjeuner                                  Diner
 Repas principal : Copieux : bacon                                              Repas traditionnel : 1 viande plus
 & eggs, toast, tomates,                                                        2 légumes, dont la pomme de
                                         Déjeuner emballé : sandwichs,
 champignons, boudin noir,                                                      terre, servi avec une sauce
                                         chips, fruit et boisson fraîche.
 porridge, marmelade, thé ou                                                    appelée gravy.
                                         Déjeuner au Pub : des grillades et
 café.                                                                          De sortie : pris dans les restaurants
                                         quelques légumes, dessert sucré.
 Simplifié : céréales, yaourt, thé ou                                           exotiques : indiens, asiatiques,
 café.                                                                          pakistanais.

Remarques complémentaires :
   • Le Brunch : mélange entre le Breakfast et le Lunch. Repas pris le week-end entre 10h et 15h.
   • Afternoon tea (goûter) : pris entre 15h30 et 17h, c’est le moment où le thé est pris en compagnie de la
      famille et d’amis. Servi avec scones, muffins, gâteaux, crumpets… Selon la région d’origine ou le niveau
      socio-économique l’afternoon tea peut aussi signifier le dîner.
   • Structure du repas traditionnel (familial) : entrée (occasionnellement – saumon fumé, potage), plat
      principal, dessert et fromage
   • Manières de table : très formels, les Britanniques respectent les règles de l’étiquette, les enfants n’ont pas
      le droit de parole, les coudes ne doivent pas être sur table, l’art de la table est une institution.

Interdit et dégouts alimentaires : le rappel de l’origine vivante de l’animal est difficile, il y a un besoin de « dés-
animalisation » de la viande. Ils n’aiment pas les abats, les cuisses de grenouilles, les escargots (cependant, pour
ces deux produits français, les Britanniques aiment être « aventuriers »). N’aimant pas la brutalité envers les
animaux, les Britanniques sont de plus en plus nombreux à devenir végétariens.

                Ce qu’ils aiment en France                               Ce qu’ils n’aiment pas en France
  • Notre cuisine, sa légèreté, sa finesse, ses sauces, les   • L’insuffisance de légumes en garniture
    plats régionaux, la fraîcheur des produits                • Le manque de plats végétariens
  • Le régime alimentaire méditerranéen (la Provence            La viande pas assez cuite : saignante (problème
    et ses produits : ail, huile d’olive, vin rouge…)           entre le « à point » anglais et le « à point » français)
  • Les fromages et les vins A.O.C.                           • L’ethnocentrisme français. Ils ressentent une trop
  • La culture du vin                                           grande critique envers leur cuisine nationale.
  • Le service professionnel (le service est un métier à      • La gastronomie française est liée à la cuisine futile :
    part entière)                                               beaucoup à dire pour rien.
  • Les prix accessibles (rapport qualité / prix)             • Le manque d’amabilité du personnel en salle à
  • Le côté informel des restaurants et l’ambiance              Paris.
    détendue (le temps passé à table, les mêmes               • Le manque de manières à table
    couverts pendant tout le repas), la convivialité des      • La consommation excessive de cigarettes (fumer
    Français.                                                   entre les plats)
  • Le pain et l’eau sur table dès le début du repas.         • L’« industrie » du tourisme parisien
  • Pouvoir prendre conseil auprès des autochtones            • Le manque de connaissance de la langue anglaise
  • Discuter de la nourriture avec les serveurs               • L’absence de traductions des menus

Préconisations pour un bon accueil
• Traduisez les menus en anglais en utilisant un vocabulaire adéquat (essayez d’anglicisé les appellations : faites
  traduire les menus par des anglo-saxons ou des professionnels).
• Sachez les écouter, essayez de leur expliquer le menu et leur donner des conseils en anglais.
• Essayez de personnaliser l’accueil. Mettez les clients britanniques à l’aise lors de leur arrivée au restaurant en les
  prenant en charge, en étant convivial et en parlant quelques mots d’anglais
• Proposez un lieu non-fumeur car ils considèrent la cigarette comme un fléau.
• Proposez des petits-déjeuners conséquents de type anglo-saxon. Lorsqu’ils sont en voyage les Britanniques
  recherchent un petit-déjeuner copieux.
• Offrez toujours de l’eau et du pain, ils apprécient le pain de campagne frais.
• Considérez les Britanniques comme des connaisseurs de vins, ils apprécient les vins régionaux, et aiment
  découvrir de nouveaux vins. La Grande-Bretagne est la plaque tournante mondiale du vin.
• Lorsqu’un touriste britannique commande une viande rouge, faites-lui bien préciser cuisson qu’il désire : les
  Britanniques préfèrent, en général, une viande « bien cuite » et non saignante.
• Proposez sur la carte du restaurant quelques entrées végétariennes et au moins un plat végétarien.
• Proposez plus de légumes ou une plus grande quantité de légumes avec le plat principal.
• Présentez un plateau de fromages conséquent, les Britanniques raffolent du fromage français.
• La consommation d’un thé vers 16 heures est très appréciée. Proposez des thés différents mais au moins un
  d’origine britannique.
• Evitez de rabaisser la cuisine britannique devant un touriste d’Outre-manche.


                                                                                                                 16
Les Allemands                                         569 581 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                            Déjeuner                                 Diner
                                                                               Traditionnel : Ressemble au petit-
                                         Repas principal : Une viande
 Copieux : grande variété de pains                                             déjeuner, composé de
                                         accompagnée de pommes de
 (blanc et noir), charcuteries,                                                charcuteries froides, plusieurs
                                         terre avec une sauce à base de
 fromages, œufs à la coque, quark,                                             fromages, différents pains, salades
                                         crème, des légumes et une salade
 croissants garnis, café.                                                      variées.
                                         (variée). Seul repas chaud de la
 Simplifié : céréales, yaourt et café.                                         De sortie : Restaurants italiens,
                                         journée.
                                                                               turcs, grecs.

Remarques complémentaires :
   • Le goûter : Les Allemands sont très friands de gâteaux et de tartes aux fruits (secs ou frais selon la saison). Ils
      boivent du café avec de la crème et invitent leurs amis (vers 15h).
   • Hors-repas : Les Allemands sont très amateurs de barres énergétiques aux céréales et au chocolat.
   • Le repas est un temps de pause. Le confort, les manières et l’environnement sont plus importants que le
      repas en lui-même.
   • La cuisine allemande est une cuisine populaire fondée sur les trois « W » Wein, Wurst, Weck (vin, saucisse,
      petit pain). C’est une cuisine consistante et abondante dont le fleuron est la choucroute.

Interdit et dégouts alimentaires : le rappel de l’origine vivante de l’animal n’est pas apprécié par les Allemands. Ils
ont besoin d’une viande « dés-animalisée » . Ils aiment les animaux et sont sensibles à leur souffrance. Ils
considèrent que manger les cuisses de grenouilles et les escargots est scandaleux et contraire à l’esprit écologiste.

               Ce qu’ils aiment en France                               Ce qu’ils n’aiment pas en France
  •   Les menus préétablis et le grand choix des cartes
  •   Les viennoiseries                                      •   Le rapport quantité/prix sur la nourriture (ration
  •   La multiplicité des fromages                               alimentaire)
  •   Les produits et cuisines régionaux                     •   Le manque de cuisson de la viande rouge
  •   Le service professionnel du vin et sa dégustation      •   L’insuffisance de légumes
  •   Le pain et l’eau sur table                             •   Le côté excessif de la nouvelle cuisine (prix élevé
  •   L’art de vivre à la française                              par rapport à la nourriture offerte)
  •   La liberté alimentaire des Français                    •   Les bavardages excessifs au restaurant
  •   L’ambiance simple des restaurants                      •   Le temps passé à table
  •   La mentalité française décontractée                    •   La suffisance des Français en matière de
  •   L’attention portée par les serveurs malgré leur            gastronomie
      manque de vocabulaire

Préconisations pour un bon accueil
• Proposez des menus établis aux choix multiples ainsi qu’une large gamme de plats sur votre carte. Le choix est
   apprécié. Les Allemands considèrent que si le menu a été élaboré par un chef professionnel français, le choix
   est forcément judicieux. Ils ne doutent pas des compétences d’un chef de cuisine français.
• Proposez des menus traduits en allemand ou en anglais (faire traduire les menus par des professionnels ou des
   Allemands).
• Les petits-déjeuners doivent présenter un large choix de charcuteries, de produits laitiers, d’œufs et de
   céréales de type muesli.
• Le pain est très important dans l’alimentation allemande. Il faut proposer un choix de pains différents mais aussi
   des petits pains individuels.
• Les Allemands apprécient les produits biologiques, naturels. Inscrivez sur vos menus la provenance de vos
   produits : c’est un « plus » si vos produits sont « bio ».
• Mettez en avant les produits du terroir et les cuisines régionales : à Toulouse proposez du cassoulet, à
   Strasbourg de la choucroute...
• Proposez des repas sous forme de buffet avec un large choix ou des assiettes bien remplies. Offrez des
   garnitures à volonté.
• Faites attention à la cuisson de la viande rouge. Les Allemands préfèrent une viande plus cuite : lorsqu’un
   Allemand demande une viande « bien cuite », il ne doit plus y avoir de sang visible.
• Les fromages sont très appréciés : au petit déjeuner et pendant les repas (le plateau de fromage est à
   privilégier). Les fromages à pâte dure sont à favoriser.
• La Seconde Guerre Mondiale est un sujet tabou : lorsque les Français abordent ce sujet les Allemands
   d’aujourd’hui se sentent mis en cause.




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Les Néerlandais                                      235 373 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                            Déjeuner                                Diner
                                                                               Traditionnel : c’est le seul repas
 Copieux : les Hollandais                                                      chaud de la journée. Il débute
 apprécient le pain au blé complet                                             avec un potage, se poursuit avec
                                        Le déjeuner ressemble au petit-
 saupoudré de flocons de chocolat                                              une viande en sauce (ou poisson),
                                        déjeuner. On y retrouve les mêmes
 (hagelslag), les pains au chocolat,                                           des légumes et des pommes de
                                        ingrédients avec en plus des œufs
 les produits laitiers (yaourts,                                               terre et se termine par un fruit.
                                        sous différentes formes, des
 fromages), la charcuteries, et                                                De sortie : les Hollandais aiment
                                        charcuteries et des fromages.
 boivent du thé, café, lait ou                                                 manger dans les « restaurants
 babeurre.                                                                     ethniques » et découvrir de
                                                                               nouvelles saveurs.

Remarques complémentaires :
   • Le thé ou café : plusieurs pauses sont institutionnalisées dans la journée alimentaire des Néerlandais. A 10h,
      ils boivent un café au lait (ou crème) avec des biscuits, vers 15h c’est l’heure du thé avec des gâteaux et
      vers 20h ils consomment un thé, un café ou une liqueur avec des biscuits et des gâteaux.
   • Le Borrel (gin) : certains Hollandais prennent un gin avec quelques amuse-bouche vers 17h.
   • Le hareng tient une place fondamentale dans la tradition gastronomique néerlandaise ainsi que les
      pommes de terre, le fromage et le gin.
   • L’hygiène est essentielle pour les Néerlandais : il est important de se laver les mains avant de passer à
      table. Les mains doivent être visibles sur la table et il est de bon ton d’attendre que tout le monde soit servi
      avant de commencer à manger.

Interdit et dégouts alimentaires : Les abats, tout comme les escargots ou les cuisses de grenouilles sont considérés
comme impropres à la consommation.

                Ce qu’ils aiment en France                              Ce qu’ils n’aiment pas en France

                                                            •    L’utilisation trop fréquente de l’ail
  •   Le vin et le fromage et leur position au sein du
                                                            •    Le manque d’hygiène des restaurants
      repas à la française
                                                            •    La viande saignante
  •   Le petit-déjeuner français : croissants, baguette,
                                                            •    Le sang et les abats (sous toutes leurs formes)
      chocolatines
                                                            •    Le peu de latitude des heures d’ouverture des
  •   La structure du repas traditionnel français
                                                                 magasins alimentaires
  •   La professionnalisation du service
                                                            •    Le manque de légumes avec le plat principal
  •   La dégustation des vins
                                                            •    Le manque de variété des pains
  •   Les serveurs qui parlent de plus en plus souvent
                                                            •    Les traductions inexistantes en anglais ou
      anglais
                                                                 néerlandais des menus


Préconisations pour un bon accueil
  • Proposez un large éventail de différents fromages sur un plateau : les huit types de fromages doivent être
     représentés.
  • Traduisez la carte des mets et les menus ainsi que la carte des vins et des desserts en anglais voire en
     hollandais. Demandez à un anglophone de traduire correctement.
  • Proposez un plus large choix de pains pendant le repas et surtout avec le fromage : pain complet, pain aux
     noix, pain de seigle…
  • Etre bien certain, lorsqu’ils commandent des abats, qu’ils savent bien ce qu’ils commandent.
  • La cuisson de la viande est importante : ils préfèrent, en général, la viande bien cuite sans trace de sang.
  • Ils apprécient plusieurs légumes cuits avec leur plat principal : pas seulement des pommes de terre.
  • Pour le petit-déjeuner, proposez un buffet avec un choix de charcuteries, de fruits mais surtout des
     viennoiseries.
  • Mettez en valeur le service du vin ainsi que le professionnalisme des serveurs : ils considèrent que c’est un vrai
     métier.
  • Apprenez à expliquer les mets et à les commercialiser : ils font entièrement confiance au savoir-faire français.
  • Faites attention à la propreté des lieux et du personnel : les règles d’hygiène ne sont pas assez strictes à leur
     goût, en France.




                                                                                                              18
Les Polonais

            Petit-déjeuner                            Déjeuner                                   Diner
                                         Repas traditionnel vers 16h :
 Copieux, salé et/ou sucré : tartines                                            Repas familial, si lunch à midi :
                                         composé d’une soupe, d’un plat
 au beurre, œufs, charcuteries,                                                  contemporain, avec un seul plat,
                                         principal et parfois de « kompot »
 fromages, radis, tomate,                                                        souvent végétarien, inspiré par les
                                         (fruits cuits en sirop) en dessert.
 concombre, miel, confiture, « zupa                                              cuisines étrangères avec
                                         Nouveauté : lunch vers 14h : repas
 mleczna » - soupe au lait avec                                                  beaucoup de légumes.
                                         léger au travail avec sandwich,
 céréales. Simplifié : céréales,                                                 Formule légère : si repas chaud
                                         salade, thé, café, jus de fruits, eau
 yaourt, café ou thé                                                             vers 16-17h : sandwichs, fruits, thé.
                                         minérale.

Remarques complémentaires :
• A 11h, pour pouvoir tenir sans avoir faim jusqu’à 16-17 heures, les Polonais consomment un second petit
   déjeuner : sandwich, petit pain (« drozdzowka» ) ou fruit avec du thé ou du café.
• Le thé est une institution en Pologne. On en boit plusieurs tasses par jour.
• En quittant la table les Polonais disent « merci » à leurs convives. Ils aiment manger proprement et rapidement.
   Ils reçoivent avec beaucoup d’attention : « Hôte à la maison, Dieu à la maison ».
• Riche d’une forte mixité culturelle, la cuisine polonaise est aussi fortement influencée par les traditions rurales.
• Le repas est divisé en 2 services : soupe et plat principal (viande ou poisson + pommes de terre + crudités ou
   version sans viande, ex. crêpes, « pierogi »). Le dessert avec du thé ou café est pris 1 à 2 heures plus tard. Les
   traditions du repas de Noël, du petit déjeuner de Pâques et du déjeuner du dimanche sont très respectées.

Interdit et dégouts alimentaires : les Polonais, malgré leur curiosité (ils goûteront volontiers les escargots et les
cuisses de grenouilles) craignent les aliments d’origine animale insuffisamment cuisinés ou crus : viande,
coquillages, crustacés… la peur d’une contamination (notamment de « l’ESB ») les conduit à privilégier une bonne
cuisson et une origine garantie.

                Ce qu’ils aiment en France                               Ce qu’ils n’aiment pas en France
  •   La convivialité à table et le temps pris pour le        •   Petit déjeuner trop simple, pas assez varié
      repas                                                   •   Le manque de crudités : au petit déjeuner, et
  •   Les plats à base de légumes : tartes, quiches,              surtout avec le déjeuner et le dîner
      ratatouille                                             •   Le manque « d’un vrai pain », plus complet, plus
  •   Le fromage et le vin                                        compact
  •   Le « savoir boire » qui accompagne la culture du        •   Le thé n’est pas toujours proposé
      vin                                                     •   Le café est servi sans lait
  •   Le service professionnel (le service est un métier à    •   Le narcissisme des Français en matière de
      part entière)                                               gastronomie
  •   Les cafés avec leurs terrasses                          •   Les prix trop élevés par rapport au pouvoir
  •   Les pâtisseries                                             d’achat/décalage entre la Pologne et les pays
  •   La présentation soignée des plats                           occidentaux
  •   La diversité des spécialités de chaque région et        •   L’attente entre le déjeuner et le dîner trop longue
      leur mise en valeur                                     •   Le manque d’ordre et de discipline à table
  •   L’habitude des Français de « prendre un verre »,        •   Les Français ne font pas d’efforts pour parler
      l’apéritif entre amis                                       d’autres langues

Préconisations pour un bon accueil
  • Les Polonais apprécieraient la possibilité, le soir, de manger plus tôt avec un repas plus léger et moins
     sophistiqué, à un prix raisonnable : quiche, gratin, ratatouille, salade, crêpes…
  • Un bon plateau de fromages accompagné d’une salade ou de légumes avec du vin peut très bien suffire
     comme repas complet pour le midi ou le soir, ou encore comme goûter vers 17h.
  • La baguette n’est pas un vrai pain pour les Polonais : il faut leur proposer du pain complet ou du pain de
     seigle, plusieurs variétés de préférence, servis avec du beurre.
  • Les Polonais apprécieront le petit déjeuner copieux et diversifié, avec un bon choix : pain, viennoiseries,
     œufs, charcuteries, fromages, légumes, céréales, yaourt, miel, confitures…
  • Attention à la cuisson de la viande : les Polonais craignent de manger la viande crue.
  • N’hésitez pas à proposer du thé avec du lait ou une tranche de citron, à toute heure.
  • N’oubliez pas de servir le café avec du lait ou de la crème.
  • Le sujet de l’abus d’alcool est à éviter, l’expression « être saoul comme un Polonais » est trop souvent
     entendue et vexante.
  • Les Polonais apprécieront vos efforts pour parler en anglais ou en allemand.
  • Les légumes et les crudités en bonne quantité seront très appréciés en accompagnement du plat principal.
  • Les pommes de terre sont importantes au déjeuner ou au dîner, elles remplaceront même le pain.


                                                                                                                 19
Les Espagnols                                          589 029 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                            Déjeuner                                  Diner
                                        Repas familial : composé d’une
                                                                                 Repas familial : rarement
                                        entrée copieuse (riz, salade,
                                                                                 consommé au foyer, le dîner est
 Le petit déjeuner espagnol est         potage), d’un plat principal avec
                                                                                 une reproduction plus légère du
 léger. Il se compose d’un café ou      peu de garniture et se termine
                                                                                 déjeuner.
 d’un chocolat chaud avec une           avec un fruit.
                                                                                 De sortie : les Espagnols sont
 tartine de pain et de la confiture.    Repas sur le pouce : ils apprécient
                                                                                 friands du tapeo qu’ils offrent et
                                        les tapas, forme de restauration
                                                                                 consomment dans les bars.
                                        rapide et conviviale.

Remarques complémentaires :
• Le « Tapeo » : c’est le fait de manger des tapas. Ce sont toutes sortes d’aliments apéritifs (olives, viandes froides,
  saucisses, calmars et autres poissons frits, crustacés et mollusques, salades) servis dans les bars et lieux similaires
  en accompagnement d’une boisson.
• Les Espagnols consomment leurs repas plus tardivement que les autres Européens. Ils ne reçoivent que très
  rarement dans leur foyer. Ils préfèrent offrir une assiette de tapas dans un bar ; la maison étant un espace
  familial. La vie sociale se passe à l’extérieur.
• La cuisine espagnole est régionalisée autour de 6 zones : le Nord pour les sauces ; les Pyrénées avec les
  chilindrones ; la Catalogne pour les ragoûts ; la côte Est avec le riz ; l’Andalousie avec les fritures ; le Centre et
  les rôtis.

Interdit et dégouts alimentaires : Ils privilégient la viande bien cuite (sous forme de ragoût en particulier) à la
viande crue ou saignante. Pour certains d’entre eux, les fromages aux goûts prononcés et aux odeurs fortes
procurent une forme de dégoût (Roquefort, Münster, chèvre).


               Ce qu’ils aiment en France                                Ce qu’ils n’aiment pas en France

                                                              •   L’ethnocentrisme des Français vis-à-vis de leur
                                                                  cuisine
  •   L’ambiance calme des restaurants pour les plus
                                                              •   La viande saignante ou crue
      âgés
                                                              •   Les plats trop gras (pour les femmes)
  •   La cuisine savante française
                                                              •   L’ambiance trop calme pour les jeunes
  •   Le professionnalisme des serveurs
                                                              •   Les tables trop proches dans les restaurants
  •   La variété de la nourriture française
                                                              •   Les serveurs trop familiers dans les bars et cafés
  •   Le grand nombre de fromages aux laits et aux
                                                              •   Les plats trop sophistiqués
      cuissons différents
                                                              •   Le manque de plats à base de poissons ou de
                                                                  fruits de mer


Préconisations pour un bon accueil
  • Proposez des plats à base de poissons et de fruits de mer ; ils considèrent qu’il n’y a pas assez de restaurants
     qui proposent ce type de plats dans les régions non côtières.
  • Ne cherchez pas à être trop familier avec les Espagnols, ils tiennent à être considérés comme des clients.
  • Mettez en avant les fromages et les vins français. Proposez un plateau de différents fromages et une carte
     des vins régionalisée.
  • Ne dénigrez pas la cuisine espagnole en la comparant à la cuisine française. Ils sont très fiers, comme les
     Français, de leur cuisine.
  • Il faut être certain de la cuisson de la viande. Les Espagnols ne raffolent pas en général de la viande crue ou
     saignante. Expliquez-leur la différence entre toutes ces formes de cuisson.
  • Ils sont impressionnés par les professionnels de la restauration. C’est pour eux un métier qu’ils respectent s’il
     est bien fait.
  • Proposez des snacks pour les plus tardifs. Les Espagnols sont habitués à manger le soir vers 22 heures ; ayez
     quelque chose à leur servir.




                                                                                                                 20
Les Italiens                                            694 145 arrivées à Paris en 2010


            Petit-déjeuner                             Déjeuner                                  Diner
 Léger : très léger, le petit-déjeuner
                                         Traditionnel : le déjeuner italien
 italien n’est souvent qu’un café
                                         traditionnel est composé de trois
 expresso ou un cappuccino qu’ils
                                         plats : entrée (pâtes ou riz), un plat
 consomment à la maison. En                                                       Repas plus léger : il ressemble au
                                         à base de viande et un dessert
 sortant de chez eux, ils prennent                                                déjeuner et est souvent pris en
                                         léger (glace, fruits). L’antipasto est
 un second « café court » dans le                                                 famille. Il se compose d’un seul
                                         très rarement servi.
 café le plus proche avec une                                                     plat et d’un dessert.
                                         Léger : plat unique (entrée : pâtes
 viennoiserie. Les plus jeunes
                                         ou viande) avec un fruit en guise
 générations consomment des
                                         de dessert.
 céréales avec du lait.

Remarques complémentaires :
• Le spuntion : pause entre 10h et 11h, les Italiens désertent leur lieu de travail et se retrouvent au café de
   l’entreprise pour y consommer un café expresso ou un cappuccino avec de la brioche ou un sandwich.
• Le repas festif peut aller jusqu’à huit plats. Toutefois il est généralement décomposé en 3 services voire 5 : un
   antipasto (mise en bouche rarement servie), une entrée (primi), un plat principal (secondi) avec une assiette
   d’accompagnement : salade variée (contorni) et un dessert léger (dolci). Le contorni peut être servi à part
   après la viande.
• Les Italiens considèrent que mettre du parmesan sur les pâtes est une faute de goût mais ce produit doit
   toujours se trouver sur la table au cas où. Les pâtes doivent être servies en tant qu’entrée.
• C’est une cuisine très riche, nourrissante, réalisée à base d’ingrédients naturels dont l’élément force reste
   l’entrée ; une cuisine différente selon les régions, où la couleur a autant d’importance que la saveur.

Interdit et dégouts alimentaires : pas de dégoûts particuliers sinon un léger malaise devant la viande peu cuite (les
Italiens préfèrent les viandes grillées au feu de bois ou rôties) et le foie gras (pour certains !).

               Ce qu’ils aiment en France                                 Ce qu’ils n’aiment pas en France

                                                              • La viande saignante ou crue
 • La quantité de garniture servie avec le plat               • L’excès de gras dans l’alimentation française
   principal                                                  • L'« usine à touristes » parisienne
 • Le vin et sa dégustation, le savoir-faire français         • La nourriture italienne en France
 • La politesse des serveurs                                  • Les couverts qui ne sont pas changés entre l’entrée
 • Les fromages                                                 et le plat principal
 • Avant tout, le raffinement de la cuisine française         • Le manque de plats à base de poisson ou de fruits
                                                                de mer


Préconisations pour un bon accueil
  • Les Italiens ne sont pas friands de viandes peu cuites et trop épaisses. Vérifiez bien avec eux la cuisson de la
     viande, ils n’ont pas l’habitude de devoir la choisir.
  • Pensez à varier les formes de cuisson : à l’anglaise, à la vapeur, sautée… Ils n’aiment pas trop la cuisson à
     base de graisse, qu’elle soit animale ou végétale.
  • Evitez de servir des pâtes avec le plat principal. Les Italiens ne comprennent pas pourquoi les Français
     n’arrivent pas à cuire les pâtes « al dente » et pourquoi ils les servent « nature ».
  • Proposez davantage de plats à base de poisson ou de fruits de mer. C’est un des aliments centraux de leur
     cuisine.
  • Traduisez les menus en italien ou en anglais et définissez les appellations, qui ne sont pas toujours très claires.
  • Mettez en valeur le service du vin, sa dégustation et son importance dans la culture gastronomique
     française. Réalisez une carte qui permet aux clients de mieux comprendre cette dimension du patrimoine.
  • Les desserts français sont probablement ce que les touristes italiens préfèrent dans le repas français. Proposez
     un grand choix de desserts sur une console réfrigérée qui reste dans la salle à la vue de tous les clients.
  • Mettez en valeur le petit-déjeuner français : grâce à un buffet, en particulier pour les viennoiseries.
  • Si cela est possible, servez la garniture dans une assiette à part.




                                                                                                                 21
Les Japonais                                         542 205 arrivées à Paris en 2010


             Petit-déjeuner                           Déjeuner                                 Diner
                                                                               Traditionnel : 3 à 5 plats servis
                                        A emporter : disposé dans une
 Traditionnel : bol de riz, potage au                                          simultanément (riz, condiments,
                                        boîte appelée o-bentô avec du
 miso, légumes macérés, légumes                                                soupe au miso, poisson ou
                                        riz, légumes macérés, beignets,
 bouillis, algues, poisson crus ou                                             viande.).
                                        poisson (surtout pour les femmes).
 mijoté, viande.                                                               De sortie : dans les familiy
                                        Snack : repas pris dans de petits
 Occidental : œufs, toasts, café, jus                                          restaurants, repas pris en famille ou
                                        restaurants de nouilles ou dans des
 de fruits, confitures                                                         avec des amis, restaurants souvent
                                        restaurants étrangers.
                                                                               étrangers.

Remarques complémentaires :
• Hors-repas : les Japonais sont de plus en plus enclins à grignoter : chips, hamburgers, biscuits. Ceci est dû au
   surplus de travail, qui ne leur laisse que peu de temps pour une pause repas.
• Tous les plats sont servis simultanément, le dessert est pris après. Que le repas soit festif ou fasse partie d’un
   cérémonial (Kaiseki ryuri) les Japonais sont toujours très respectueux des règles et de l‘étiquette.
• La cuisine japonaise ne nécessite pas une préparation longue et complexe, c’est l’art du découpage qui
   importe le plus. Elle est basée sur le riz et le poisson. L’hygiène de vie et la propreté sont d’une extrême
   importance pour les Japonais. Ils mangent avec des baguettes à usage unique ou personnelles.

Interdit et dégouts alimentaires : la viande et les produits laitiers étaient interdits par les préceptes du bouddhisme.
Depuis la fin du XIX° siècle les plats à base de viande sont entrés dans les pratiques alimentaires japonaises, et sont
considérés comme nouveautés de la civilisation moderne. La notion de souillure est très forte au Japon. Les abats,
le lapin, le pigeon, les escargots, le mouton et les fromages aux goûts prononcés sont souvent sources de dégoût.

                 Ce qu’ils aiment en France                             Ce qu’ils n’aiment pas en France
                                                             • Les trop grosses rations alimentaires des menus
                                                             • Le surplus de gras dans la cuisine. Les Japonais ne
                                                               comprennent pas pourquoi tout est cuisiné avec
  •   Le patrimoine gastronomique
                                                               beurre, huile, saindoux…
  •   Le patrimoine viti-vinicole
                                                             • L’insuffisance de légumes
  •   Le pain et les viennoiseries
                                                             • La viande rouge pas assez cuite
  •   La liberté des Français en ce qui concerne
                                                             • Le manque de plats à base de poissons
      l’ambiance et le côté informel des manières
                                                             • Les petits déjeuners pas assez copieux
  •   Les terrasses et cafés des grandes villes
                                                             • Etre ignorés par les serveurs
  •   La nouvelle cuisine
                                                             • Les bavardages bruyants des Français pendant le
  •   Le luxe
                                                               repas
  •   Le rapport qualité/prix
                                                             • Le manque de connaissances des Français sur la
  •   Voyager pour pas cher
                                                               culture des Japonais.
                                                             • La longueur des repas
                                                             • L’américanisation des habitudes alimentaires

Préconisations pour un bon accueil
• Proposez des menus établis aux choix multiples ainsi qu’une large gamme de plats. Ouvrez les restaurants plus
   tôt. Les Japonais préfèrent manger assez tôt et sont frustrés par l’ouverture tardive des restaurants.
• Essayez de communiquer avec des gestes, afin qu’ils se sentent à l’aise s’ils ne parlent ni anglais, ni français :
   ne faites pas de gestes trop brusques.
• Les placer, au restaurant, dans des endroits non-fumeurs : ils n’aiment pas l’odeur de la cigarette pendant le
   repas.
• Le petit-déjeuner continental est très apprécié. Ils aiment avoir un petit-déjeuner copieux avec laitages, toasts,
   œuf, viande et du café à l’occidentale.
• Respectez « à la lettre » la commande, les Japonais sont très critiques s’ils ne retrouvent pas dans leur assiette
   ce qu’ils ont commandé.
• Sur la carte, proposez plus de plats à base de poisson. Ces plats devront être simples sans sauce « lourde ».
• Marquez de l’intérêt pour la culture nippone. Ils pensent que les Français ne connaissent rien à leur culture.
• Proposez des repas avec des plats aux rations plus petites. Les Japonais n‘arrivent pas à terminer leur assiette,
   les menus à trois voire quatre plats sont trop longs. Proposez des menus simplifiés.
• Vérifiez la véritable cuisson qu’ils désirent pour la viande rouge car ils préfèrent la viande « bien cuite ».
• Proposez, avec le plat principal, plus de légumes ou une salade à part. Ils aiment manger ** la salade en
   même temps que la viande.
• Le gras n’est pas trop apprécié par la population japonaise, suggérez des garnitures cuites la vapeur ou à
   l’anglaise, des salades sans vinaigrette mais avec un simple filet de citron.
• Evitez de servir des mets aux goûts prononcés tels que le mouton et les fromages forts (fromage de chèvre,
   roquefort, munster…).

                                                                                                               22
Annexe : nomenclature Pole emploi des établissements de restauration

1) Restauration traditionnelle
Cette sous-classe comprend :
    • L’activité de restauration avec un service à la table
    • Les activités des bars et des restaurants avec service de salle installés à bord
       de moyens de transport, s’ils sont exploités par des unités distinctes

2) Cafétérias et autres libres-services
Cette sous-classe comprend :
    • La restauration en libre-service de type cafétéria

3) Restauration de type rapide
Cette sous-classe comprend :
    • La fourniture au comptoir d’aliments et de boissons à consommer sur place ou
       à emporter, présentés dans des conditionnements jetables :
             • Les restaurants de restauration rapide
             • Les restaurants proposant principalement des repas à emporter
             • La vente de crème glacée dans des chariots
             • La vente de repas dans des équipements mobiles
             • La préparation de repas sur des éventaires ou sur les marchés
Cette sous-classe comprend aussi :
    • Les salons de thé
Cette sous-classe ne comprend pas :
    • La vente au détail de nourriture par le biais de distributeurs automatiques

4) Débits de boissons
Cette sous-classe comprend les activités de préparation et de service de boissons
destinées à la consommation sur place. Cette sous-classe comprend :
    • Les bars
    • Les cafés
    • Les discothèques et les pistes de danse où le service de boissons est
       prédominant
    • Les vendeurs de boissons itinérants
Cette sous-classe ne comprend pas :
    • La revente de boissons emballées/préparées
    • La vente au détail de boissons par le biais de distributeurs automatiques
    • Les discothèques et les pistes de danse où le service de boissons n’est pas
       prédominant




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Tourisme et restauration

  • 1. Tourisme à Paris et restauration Page de garde 7
  • 2. Sommaire Présentation ......................................................................................................................... 3 1- Les établissements de restauration à Paris ................................................................... 5 1.1 Nombre d’établissements liés à la restauration grand public à Paris (2007-2009)5 1.2 Nombre d’établissements de restauration par arrondissement à Paris ................. 5 1.3 Des restaurants parisiens majoritairement de petite taille ....................................... 6 2- Taux de TVA appliqués dans l’Union européenne....................................................... 8 3- Le choix des lieux de consommation à Paris............................................................. 10 4- Les budgets des dépenses alimentaires des touristes à Paris .................................. 12 5- Les pratiques alimentaires par nationalité ................................................................. 14 Annexe : nomenclature Pole emploi des établissements de restauration .................. 23 2
  • 3. Présentation La restauration est une composante majeure du tourisme en France et particulièrement à Paris. L’offre purement gastronomique, récemment classée au Patrimoine mondial de l’humanité, suscite une attente légitime de la part des touristes, bien qu’elle soit la vitrine d’une offre de restauration beaucoup plus variée, que ce soit à travers les Fast-food, les sandwicheries, la cuisine populaire et internationale etc. Cette diversité est une chance qu’il convient de valoriser voire d’encourager. Mais elle soulève des difficultés, notamment celle de considérer le marché de la restauration parisien dans son ensemble ainsi que le morcellement des données disponibles à ce sujet. La gastronomie française figure en bonne place pour ce qui est des activités pratiquées lors d’un séjour touristique. Activités pratiquées lors d’un séjour touristique à Paris-Ile de France en 2010 Expo temporaire, manifestation culturelle 9% Concerts, spectacles 9% Découverte de nouveaux quartiers 12% Sorties la nuit 22% Marchés, brocantes 26% Vistes de parcs et jardins 35% Découvert de la gastronomie française 35% Shopping 46% Flânerie, promenade 71% Vistes de musées 92% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Source : CRT Paris-Ile-de-France – enquête menée dans les gares et les aéroports en 2010 35 % des personnes interrogées par le CRT Paris-Ile-de-France dans le cadre de leurs enquêtes auprès des touristes prenant l’avion ou le train ont ainsi déclaré avoir profité de leur séjour en Ile-de-France pour partir à la découverte de la gastronomie. Il s’agit donc bien là d’une ressource importante pour Paris. Et l’analyse de ce secteur peut aussi bien se faire selon une approche économique pour en analyser les retombées sur la destination que du point de vue sociologique et culturel. Le présent document synthétique restitue des éléments de connaissance du marché de la restauration à Paris. L’objectif est d’apporter des éclaircissements sur les points suivants : • L’offre en restauration : combien y a-t-il des restaurant à Paris ? Dans quels arrondissements et à quels prix ? Quelle taille ont-ils ? Sommes-nous plus chers que les autres villes européennes ? 3
  • 4. • Les pratiques culinaires : budgets et lieux de consommation varient inévitablement en fonction des nationalités et la nature des visites touristiques. • Des spécificités nationales : la cuisine française traditionnelle doit rester une curiosité et une véritable découverte culturelle, mais la diversification des profils touristiques demandent à nouveau des adaptations à de nouvelles habitudes et de nouvelles pratiques culinaires. Ce document présente des fiches synthétiques sur les pratiques et les attentes culinaires de nationalités traditionnelles. 4
  • 5. 1- Les établissements de restauration à Paris 1.1 Nombre d’établissements liés à la restauration grand public à Paris (2007-2009)1 Activité 2007 2008 2009 Var 09/07 Restauration traditionnelle 7 411 7 560 7 850 5,9 % Restauration de type rapide 2 479 2 577 2 721 9,8 % Cafétérias et autres libres-services 26 29 29 11,5 % Services des traiteurs 175 181 201 14,9 % Débits de boissons 759 731 718 -5,4 % Total 10 850 11 061 11 519 6,2 % Source : base de données Pôle-Emploi / Données au 31/12/2009 provisoires En 2009 les établissements de « restauration traditionnelle » représentaient 68,1 % des établissements de restauration à Paris. Le nombre de ces établissements a augmenté de 6,2 % entre 2007 et 2009. Toutes les activités ont d’ailleurs augmenté à l’exception des « Débits de boissons ». Les plus fortes augmentations sont liées aux « Services des traiteurs » (+14,9 %) et « Cafétérias et autres libres-services » (+11,5 %). 1.2 Nombre d’établissements de restauration par arrondissement à Paris Le 15ème arrondissement est celui qui regroupe le plus grand nombre de restaurants, de brasseries et de pizzérias de la capitale. Toutefois, si l’on considère le cumul de ces établissements et ceux dédiés à la restauration rapide ou au self service, les trois arrondissements du nord-ouest parisien (8ème, 9ème et 17ème) ainsi que le 11ème arrondissement sont ceux qui concentrent le plus grand nombre d’établissements de restauration de la capitale. Les 8ème, 9ème et 17ème arrondissements forment un ensemble qui regroupe 21,5 % des établissements de restauration parisiens. Or il s’agit également des trois arrondissements qui concentrent le plus grand nombre de chambres d’hôtels avec respectivement 8 820, 8 951 et 7 205 chambres, soit 32,7 % de l’offre hôtelière parisienne. On remarque de fait, pour certains arrondissements, un parallèle entre l’offre hôtelière et l’offre de restauration. 1 Voir l’annexe en fin de document pour une définition précise des activités sélectionnés 5
  • 6. Nombre et répartition du nombre d’établissements de restauration et du nombre de chambres par arrondissements en 2009 Etablissements de Nombre de Arrondissements Répartition Répartition restauration chambres 1er 586 5,2 % 4 038 5,2 % 2ème 482 4,3 % 1 522 1,9 % 3ème 244 2,2 % 830 1,1 % 4ème 425 3,7 % 839 1,1 % 5ème 588 5,2 % 2 911 3,7 % 6ème 502 4,4 % 3 829 4,9 % 7ème 361 3,2 % 2 192 2,8 % 8ème 840 7,4 % 8 820 11,3 % 9ème 809 7,1 % 8 951 11,5 % 10ème 653 5,8 % 5 503 7,0 % 11ème 785 6,9 % 6 218 8,0 % 12ème 510 4,5 % 2 790 3,6 % 13ème 479 4,2 % 2 111 2,7 % 14ème 538 4,7 % 6 109 7,8 % 15ème 806 7,1 % 6 824 8,7 % 16ème 533 4,7 % 2 526 3,2 % 17ème 761 6,7 % 7 205 9,2 % 18ème 698 6,2 % 2 676 3,4 % 19ème 357 3,1 % 1 697 2,2 % 20ème 377 3,3 % 505 0,6 % TOTAL 11 334 100,0 % 78 096 100,0 % Source : OTCP, Pages jaunes, 2011 6
  • 7. 1.3 Des restaurants parisiens majoritairement de petite taille Taille des restaurants parisiens en nombre de salariés en 2009 et variation par rapport à 2000 Restauration Variations Variations Restauration Variations Services Var Débits de Variations Taille Cafétérias traditionnelle 09/200 09/00 rapide 09/00 traiteurs 09/00 boissons 09/00 1à4 3 788 13,1 % 17 1 600 % 1740 40,8 % 120 53,8 % 459 -41,8 % 5à9 2 440 40,5 % 2 / 584 44,2 % 38 26,7 % 175 -44,3 % 10 à 19 1 010 78,8 % 2 / 210 55,6 % 21 5,0 % 68 -23,6 % 20 à 49 488 47,0 % 4 -20,0 % 124 5,1 % 19 -48,6 % 13 -50,0 % 50 à 99 87 22,5 % 4 33,3 % 55 57,1 % 2 -66,7 % 3 -25,0 % 100 à 199 26 -7,1 % / / 7 16,7 % / / / / 200 à 499 11 10,0 % / / 1 / 1 -50,0 % / / 500 et + / / / / / / / / / / TOTAL 7 850 28,8% 29 222,2% 2 721 40,6% 201 16,2% 718 -41,2% Ce tableau ventile le nombre d’établissements de restauration parisiens en fonction du nombre de salariés. On y constate que 81 % de ces établissements avaient moins de 10 salariés en 2009 contre 84 % en 2000. Les restaurants parisiens sont donc majoritairement de petites entreprises mais dont la proportion à diminuée du fait de l’importance croissante des gros établissements de restauration rapide. Par rapport à 2000, on observe que le nombre de débit de boissons est la catégorie qui a le plus diminué en 10 ans puisqu’elle a chuté de 41,2 % alors que les quatre autres catégories ont enregistré des hausses de leur nombre d’établissement. Selon une étude de l’Insee, dans les grandes unités urbaines, et en particulier dans l’agglomération parisienne, les charges des petits restaurants se sont fortement alourdies. Le poids des consommations intermédiaires2 atteint 81 % du chiffre d’affaires des restaurants sans salarié de l’agglomération parisienne en 2007, contre 63 % en 1994. Pour les restaurants d’un à deux salariés, la hausse est plus faible (ce poids passant de 56 % à 61 % du chiffre d’affaires). En revanche, les frais de personnel progressent moins rapidement dans l’agglomération parisienne que dans les unités urbaines plus petites. Ces frais, bien plus élevés dans l’agglomération parisienne en début de période, sont, en 2007, comparables à ceux observés dans les petites unités urbaines. 2 Valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. Pour un restaurant, il s’agit des coûts de sous-traitance, crédit-bail, location et rémunération du personnel extérieur à l’entreprise. S’ajoutent les dépenses en énergie, les aliments qui entrent dans la composition des repas et quelques dépenses additionnelles (décoration, linge de table...). 7
  • 8. 2- Taux TVA appliqués dans l’Union européenne Taux de TVA appliqués dans les pays de l’Union européenne au 1er janvier 2011 Source : Commission européenne – situation au 1er janvier 2011 Depuis le 1er juillet 2009, le taux de TVA dans la restauration en France est passé de 19,6 % à 5,5 %. La contrepartie de cette mesure fiscale, appelé « contrat d’avenir », prévoit : • Une baisse des prix de 11,8 % (baisse de la TVA rapportée aux prix TTC) sur au moins 7 produits « représentatifs » choisis parmi une liste de 10 produits (entrée, plat chaud, plat du jour, dessert, menu entrée-plat, menu plat-dessert, menu enfant, jus de fruits ou soda, eau minérale, café/thé ou infusion). • La création de 40 000 emplois en deux ans, dont 20 000 en alternance ou contrat de professionnalisation, en échange de l’abandon des aides à l’emploi spécifiques au secteur de la restauration et de l’hôtellerie. • La profession s’engage également à ouvrir des négociations avec les syndicats de salariés dans le but d’aboutir à des revalorisations de salaires, ainsi que des améliorations dans les domaines de la protection sociale, de la sécurité et de la santé au travail ainsi que sur la formation. • La poursuite d’investissements de mise aux normes des établissements, avec l’aide d’un fonds de prêt spécifique de 1 milliard d’euros sous la tutelle de l’organisme public Oséo (ex Anvar). 8
  • 9. Cette baisse de la TVA fait suite à de longues négociations au niveau européen. Le passage de la TVA dans la restauration de 19,6 % à 5,5 % positionne la France parmi les pays taxant le moins la restauration sur place. À la demande du secrétaire d'État en charge des Services, Hervé Novelli, le Sénateur UMP Michel Houel et son groupe de travail ont évalué l'impact de la baisse de la TVA dans le secteur de la restauration dans toutes ses dimensions (prix, emploi, social, investissement, niveau d'activité). De ce rapport il ressort que le « contrat d'avenir », signé entre le patronat de la restauration et le gouvernement en avril 2009, a permis, malgré la crise économique, la création de 20 000 emplois en un an. En outre, près d'un milliard d'euros de salaires supplémentaires ont été distribués aux 600 000 salariés du secteur dans le cadre d'accords sociaux en décembre 2009. En matière de prix, le rapport estime que l'objectif d'une baisse de 3 % est atteint à plus des deux tiers, avec une diminution réelle des prix de 2,15 % en août 2010. Enfin, toujours selon le rapport Houel, la TVA réduite dans la restauration a permis de soutenir le niveau d'activité, avec une augmentation du chiffre d'affaires du secteur de l'ordre de + 2,75 % en volume entre juin 2009 et juin 2010, après deux années consécutives de baisse. À noter néanmoins que le coût de cette mesure pour les finances publiques s'élève à 2,4 milliards d'euros par an. En 2009, selon une étude de l’Office auprès de plus de 140 restaurants situés dans des zones touristiques, le prix moyen d’un menu (entrée + plat ou plat + dessert) se montait à 17 €, celui du café à 2,60 € et celui du soda et de l’eau minérale à 4,10 €. 9
  • 10. 3- Le choix des lieux de consommation à Paris Les lieux de consommation privilégiés par la clientèle loisirs à Paris Base déjeuner : 319 ; Base diner : 335 Les lieux de consommation privilégiés par la clientèle affaires à Paris Base déjeuner : 376 ; Base diner : 379 Source : MKG Qualiting - 2008 10
  • 11. Pour se restaurer, que ce soit pour le déjeuner ou le dîner, les touristes de loisirs comme d’affaires se rendent le plus souvent dans les brasseries et restaurants traditionnels. Toutefois, pour le déjeuner, les touristes de loisirs ont un peu plus recours à la restauration rapide (boulangeries, fast-food – à hauteur de 67%) qu'aux brasseries (40%). Les boulangeries se sont en effet adaptées à cette clientèle touristique en mettant en place des menus attractifs permettant de se restaurer sur le pouce sans perdre de temps, denrée précieuse pour le touriste, que ce soit entre deux visites pour le touriste de loisirs ou avant de prendre son train en fin de journée pour le touriste d’affaires. Enfin pour le dîner, en dehors des brasseries et de la restauration traditionnelle, la restauration étrangère se distingue à hauteur de 29% pour les touristes d’affaires et 21% pour les touristes de loisirs. 11
  • 12. 4- Les budgets des dépenses alimentaires des touristes à Paris D’une manière générale les européens sont ceux dont la part de dépenses liées à la nourriture est la plus élevée pendant leur voyage à Paris - Ile-de France. Les Pays-Bas arrivent en tête avec 29,1 % des dépenses globales. Les premiers non-européens sont les Américains avec 27,2 % des dépenses. Part des dépenses liées à l’alimentation par nationalité (2009) Source : CRT Paris-Ile-de-France – enquête menée dans les gares et les aéroports en 2009 Les nouveaux pays émetteurs représentés à Paris tels que les BRIC ou l’Australie sont ceux qui dépensent le moins pour leur alimentation. Il s’agit parfois de touristes aux habitudes culinaires différentes des habitudes européennes (Cf p 13) qui, n’espérant pas trouver l’équivalent de la nourriture de chez eux, préfèrent économiser sur ce poste de leur budget et dépenser plus en visites, spectacles ou cadeaux pour leur proches. Il s’agit néanmoins d’une problématique que les hébergeurs parisiens prennent de mieux en mieux en compte aujourd’hui dans l’accueil des visiteurs, notamment pour ce qui est des petits déjeuners, en les adaptant aux goûts de ces clients aux exigences différentes. 12
  • 13. Budget accordé par la clientèle loisirs au petit-déjeuner, déjeuner et au diner Petit-déjeuner Déjeuner Diner Français 6,4 € 13,7 € 20,6 € Allemands 8,0 € 12,5 € 25,7 € Italiens 6,2 € 11,6 € 20,9 € Espagnols 7,4 € 16,7 € 25,9 € Etrangers Belges 6,9 € 14,2 € 22,3 € Néerlandais 7,2 € 11,9 € 27,1 € Moyenne 7€ 14,2 € 23,7 € Moyenne français + étrangers 6,7 € 14,0 € 22,3 € Source : MKG Qualiting – 2008 Budget accordé par la clientèle affaires au petit-déjeuner, déjeuner et au diner Petit-déjeuner Déjeuner Diner Français 9,1 € 19,5 € 24,5 € Allemands 12,1 € 18,7 € 28,2 € Italiens 8,6 € 23,3 € 28,2 € Espagnols 8,8 € 18,2 € 30,6 € Etrangers Belges 14,5 € 21,9 € 29,3 € Néerlandais 10,0 € 21,8 € 40,5 € Moyenne 10,5 € 21,5 € 29,1 € Moyenne français + étrangers 9,8 € 20,5 € 26,9 € Source : MKG Qualiting – 2008 Les budgets petit-déjeuner sont globalement proches selon le pays de résidence des touristes de loisirs. Ils se situent à 6,4 € pour les Français et à 7,0 € pour les étrangers. En revanche, l'écart est un peu plus important au niveau des touristes d’affaires puisque les Français dépensent en moyenne 9,1 € contre 10,5 € pour les étrangers. Les budgets déjeuner suivent la même logique que ceux du petit déjeuner. Il y a en effet peu de différence parmi les touristes de loisirs puisque les Français dépensent en moyenne 13,7 € et les étrangers, 14,2 €. A contrario, les touristes d’affaires Français dépensent en moyenne 19,5 € contre 21,5 € pour les étrangers. En terme de budget pour le dîner, on note que les touristes étrangers sont plus dépensiers que les touristes Français, tous segments de clientèle confondus. Les touristes d’affaires étrangers dépensent en moyenne 29,1 € pour leur dîner (contre 24,5 € pour les Français) et les touristes de loisirs étrangers, 23,7 € (contre 20,6 € pour les Français). 13
  • 14. 5- Les pratiques alimentaires par nationalité Dans chaque pays, les pratiques alimentaires et l’intérêt porté à la gastronomie varient selon les niveaux sociaux, les régions, l’âge des individus... Les fiches qui suivent n’ont de toute évidence pas la prétention de rendre compte d’une manière exhaustive des pratiques de tous les touristes des nationalités étudiées. Elles cherchent simplement à mettre en évidence les éléments communs des pratiques culinaires. L’enquête, menée sous la direction de Jean-Pierre Poulain, maître de conférence en sociologie et directeur du Centre d’Etude du Tourisme et des Industries de l’Accueil (CETIA) de l’Université de Toulouse Le Mirail, de Laurence Tibère, attachée de recherche au Critha et réalisée par Philip McLaughlin, chargé d’études au Critha, est basée sur des entretiens qualitatifs semi-directifs auprès de plusieurs populations de touristes étrangers qui voyagent en France3. 3 Désirs et pratiques alimentaires des visiteurs étrangers en France : le cas des américains, des britanniques, des allemands, des japonais, des espagnols, des italiens, des polonais et des hollandais, avec et P. Mc Laughin, recherche commanditée par le Secrétariat d’état au tourisme, 180 pages, 2002-2003. Le document est téléchargeable gratuitement à cette adresse : http://www.tourisme.gouv.fr/stat_etudes/etudes/demande/tourisme_restauration.pdf 14
  • 15. Les Américains 1 205 836 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Copieux : œufs brouillés, toasts, Habituel : sandwich, boisson, frites Repas traditionnel : repas pris en céréales, pancakes et sirop et dessert. famille basé sur une viande et d’érable, doughnuts servi avec du deux légumes. café et des jus de fruits. Snacking : hamburger, hot-dog, pizza, et produits asiatiques. Repas de sortie : apprécient les Simplifié : café avec laitage ou dîners dans restaurants exotiques, céréales italiens, mexicains, asiatiques. Remarques complémentaires : • Hors-repas : avec près de 20 prises alimentaires par jour, les Américains vivent une situation paradoxale : la préoccupation nationale est la perte de poids mais la tendance nationale est le gain de poids. • Structure du repas traditionnel : entrée (potage), plat principal, dessert sucré. Le fromage n’entre pas dans la structure du repas mais est considéré comme un accompagnement ou un ingrédient. • Manières de table : il n’existe pas de manières de table particulières. Selon la catégorie socioprofessionnelle et l’origine ethnique, les manières changent. Toutefois, les manières de table britanniques sont prédominantes. Interdit et dégouts alimentaires : l’origine vivante de l’animal ne doit pas être visible. Les Américains ont besoin d’une viande « dés-animalisée ». Les abats, les cuisses de grenouilles, les escargots et les lapins sont sources de dégoûts. Néanmoins les Américains se disent « aventuriers ». Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • Les Petits-déjeuners : croissants, baguette, pain au • La cuisson de la viande rouge, besoin d’une chocolat, café expresso. viande dés-animalisée • La norme du repas français : entrée, plat, fromage, • Les plats à base d’abats dessert • Le peu d’amabilité des serveurs parisiens • Les Grands Crus • L’ethnocentrisme des Français concernant leur • La finesse de la cuisine langue • Le service au restaurant considéré comme un • Le manque de connaissance de la langue « métier » reconnu en France anglaise • Le rapport qualité/prix • L’absence de traduction des menus • Rester un long moment à table • La culture gastronomique et viticole Préconisations pour un bon accueil • Considérez les clients américains comme des clients « rois ». Aux USA le service est très important. Ils trouvent les Français trop passifs à ce sujet. Ils attendent beaucoup de l’accueil et préfèrent qu’il soit personnalisé. • Essayez de communiquer en anglais : les Américains trouvent les Français trop ethnocentriques concernant leur langue. Toutefois ils aiment essayer de parler français alors laissez les faire et revoyez avec eux la commande en anglais. • Traduisez les menus et les argumentations commerciales des vins et des plats en anglais en utilisant un vocabulaire adéquat. • Faites attention aux mots et termes utilisés qui, traduits littéralement, peuvent avoir une double signification. Faites traduire les menus par des professionnels ou des anglophones. • Proposez une carte des vins conséquente ainsi qu’un plateau de fromage varié. Ces deux produits sont emblématiques du patrimoine gastronomique français. • Proposez des petits-déjeuners de styles différents : à la française, anglo-saxon ou continental. Ils apprécient le choix à tous les repas, ce qui leur permet de tout goûter. • Essayez de garder un côté « typiquement français » dans votre cuisine. Le cachet, l’authenticité, le terroir sont des points essentiels. • Suggérez des mets régionaux, locaux. Les Américains aiment tout ce qui provient du terroir. • Faites attention à la cuisson de la viande rouge. Les Américains n’aiment pas que leur viande soit trop saignante mais plutôt bien cuite. • Le café expresso est très apprécié. Il est un des symboles du raffinement français. Source : Maison de la France 15
  • 16. Les Britanniques 986 515 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Repas principal : Copieux : bacon Repas traditionnel : 1 viande plus & eggs, toast, tomates, 2 légumes, dont la pomme de Déjeuner emballé : sandwichs, champignons, boudin noir, terre, servi avec une sauce chips, fruit et boisson fraîche. porridge, marmelade, thé ou appelée gravy. Déjeuner au Pub : des grillades et café. De sortie : pris dans les restaurants quelques légumes, dessert sucré. Simplifié : céréales, yaourt, thé ou exotiques : indiens, asiatiques, café. pakistanais. Remarques complémentaires : • Le Brunch : mélange entre le Breakfast et le Lunch. Repas pris le week-end entre 10h et 15h. • Afternoon tea (goûter) : pris entre 15h30 et 17h, c’est le moment où le thé est pris en compagnie de la famille et d’amis. Servi avec scones, muffins, gâteaux, crumpets… Selon la région d’origine ou le niveau socio-économique l’afternoon tea peut aussi signifier le dîner. • Structure du repas traditionnel (familial) : entrée (occasionnellement – saumon fumé, potage), plat principal, dessert et fromage • Manières de table : très formels, les Britanniques respectent les règles de l’étiquette, les enfants n’ont pas le droit de parole, les coudes ne doivent pas être sur table, l’art de la table est une institution. Interdit et dégouts alimentaires : le rappel de l’origine vivante de l’animal est difficile, il y a un besoin de « dés- animalisation » de la viande. Ils n’aiment pas les abats, les cuisses de grenouilles, les escargots (cependant, pour ces deux produits français, les Britanniques aiment être « aventuriers »). N’aimant pas la brutalité envers les animaux, les Britanniques sont de plus en plus nombreux à devenir végétariens. Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • Notre cuisine, sa légèreté, sa finesse, ses sauces, les • L’insuffisance de légumes en garniture plats régionaux, la fraîcheur des produits • Le manque de plats végétariens • Le régime alimentaire méditerranéen (la Provence La viande pas assez cuite : saignante (problème et ses produits : ail, huile d’olive, vin rouge…) entre le « à point » anglais et le « à point » français) • Les fromages et les vins A.O.C. • L’ethnocentrisme français. Ils ressentent une trop • La culture du vin grande critique envers leur cuisine nationale. • Le service professionnel (le service est un métier à • La gastronomie française est liée à la cuisine futile : part entière) beaucoup à dire pour rien. • Les prix accessibles (rapport qualité / prix) • Le manque d’amabilité du personnel en salle à • Le côté informel des restaurants et l’ambiance Paris. détendue (le temps passé à table, les mêmes • Le manque de manières à table couverts pendant tout le repas), la convivialité des • La consommation excessive de cigarettes (fumer Français. entre les plats) • Le pain et l’eau sur table dès le début du repas. • L’« industrie » du tourisme parisien • Pouvoir prendre conseil auprès des autochtones • Le manque de connaissance de la langue anglaise • Discuter de la nourriture avec les serveurs • L’absence de traductions des menus Préconisations pour un bon accueil • Traduisez les menus en anglais en utilisant un vocabulaire adéquat (essayez d’anglicisé les appellations : faites traduire les menus par des anglo-saxons ou des professionnels). • Sachez les écouter, essayez de leur expliquer le menu et leur donner des conseils en anglais. • Essayez de personnaliser l’accueil. Mettez les clients britanniques à l’aise lors de leur arrivée au restaurant en les prenant en charge, en étant convivial et en parlant quelques mots d’anglais • Proposez un lieu non-fumeur car ils considèrent la cigarette comme un fléau. • Proposez des petits-déjeuners conséquents de type anglo-saxon. Lorsqu’ils sont en voyage les Britanniques recherchent un petit-déjeuner copieux. • Offrez toujours de l’eau et du pain, ils apprécient le pain de campagne frais. • Considérez les Britanniques comme des connaisseurs de vins, ils apprécient les vins régionaux, et aiment découvrir de nouveaux vins. La Grande-Bretagne est la plaque tournante mondiale du vin. • Lorsqu’un touriste britannique commande une viande rouge, faites-lui bien préciser cuisson qu’il désire : les Britanniques préfèrent, en général, une viande « bien cuite » et non saignante. • Proposez sur la carte du restaurant quelques entrées végétariennes et au moins un plat végétarien. • Proposez plus de légumes ou une plus grande quantité de légumes avec le plat principal. • Présentez un plateau de fromages conséquent, les Britanniques raffolent du fromage français. • La consommation d’un thé vers 16 heures est très appréciée. Proposez des thés différents mais au moins un d’origine britannique. • Evitez de rabaisser la cuisine britannique devant un touriste d’Outre-manche. 16
  • 17. Les Allemands 569 581 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Traditionnel : Ressemble au petit- Repas principal : Une viande Copieux : grande variété de pains déjeuner, composé de accompagnée de pommes de (blanc et noir), charcuteries, charcuteries froides, plusieurs terre avec une sauce à base de fromages, œufs à la coque, quark, fromages, différents pains, salades crème, des légumes et une salade croissants garnis, café. variées. (variée). Seul repas chaud de la Simplifié : céréales, yaourt et café. De sortie : Restaurants italiens, journée. turcs, grecs. Remarques complémentaires : • Le goûter : Les Allemands sont très friands de gâteaux et de tartes aux fruits (secs ou frais selon la saison). Ils boivent du café avec de la crème et invitent leurs amis (vers 15h). • Hors-repas : Les Allemands sont très amateurs de barres énergétiques aux céréales et au chocolat. • Le repas est un temps de pause. Le confort, les manières et l’environnement sont plus importants que le repas en lui-même. • La cuisine allemande est une cuisine populaire fondée sur les trois « W » Wein, Wurst, Weck (vin, saucisse, petit pain). C’est une cuisine consistante et abondante dont le fleuron est la choucroute. Interdit et dégouts alimentaires : le rappel de l’origine vivante de l’animal n’est pas apprécié par les Allemands. Ils ont besoin d’une viande « dés-animalisée » . Ils aiment les animaux et sont sensibles à leur souffrance. Ils considèrent que manger les cuisses de grenouilles et les escargots est scandaleux et contraire à l’esprit écologiste. Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • Les menus préétablis et le grand choix des cartes • Les viennoiseries • Le rapport quantité/prix sur la nourriture (ration • La multiplicité des fromages alimentaire) • Les produits et cuisines régionaux • Le manque de cuisson de la viande rouge • Le service professionnel du vin et sa dégustation • L’insuffisance de légumes • Le pain et l’eau sur table • Le côté excessif de la nouvelle cuisine (prix élevé • L’art de vivre à la française par rapport à la nourriture offerte) • La liberté alimentaire des Français • Les bavardages excessifs au restaurant • L’ambiance simple des restaurants • Le temps passé à table • La mentalité française décontractée • La suffisance des Français en matière de • L’attention portée par les serveurs malgré leur gastronomie manque de vocabulaire Préconisations pour un bon accueil • Proposez des menus établis aux choix multiples ainsi qu’une large gamme de plats sur votre carte. Le choix est apprécié. Les Allemands considèrent que si le menu a été élaboré par un chef professionnel français, le choix est forcément judicieux. Ils ne doutent pas des compétences d’un chef de cuisine français. • Proposez des menus traduits en allemand ou en anglais (faire traduire les menus par des professionnels ou des Allemands). • Les petits-déjeuners doivent présenter un large choix de charcuteries, de produits laitiers, d’œufs et de céréales de type muesli. • Le pain est très important dans l’alimentation allemande. Il faut proposer un choix de pains différents mais aussi des petits pains individuels. • Les Allemands apprécient les produits biologiques, naturels. Inscrivez sur vos menus la provenance de vos produits : c’est un « plus » si vos produits sont « bio ». • Mettez en avant les produits du terroir et les cuisines régionales : à Toulouse proposez du cassoulet, à Strasbourg de la choucroute... • Proposez des repas sous forme de buffet avec un large choix ou des assiettes bien remplies. Offrez des garnitures à volonté. • Faites attention à la cuisson de la viande rouge. Les Allemands préfèrent une viande plus cuite : lorsqu’un Allemand demande une viande « bien cuite », il ne doit plus y avoir de sang visible. • Les fromages sont très appréciés : au petit déjeuner et pendant les repas (le plateau de fromage est à privilégier). Les fromages à pâte dure sont à favoriser. • La Seconde Guerre Mondiale est un sujet tabou : lorsque les Français abordent ce sujet les Allemands d’aujourd’hui se sentent mis en cause. 17
  • 18. Les Néerlandais 235 373 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Traditionnel : c’est le seul repas Copieux : les Hollandais chaud de la journée. Il débute apprécient le pain au blé complet avec un potage, se poursuit avec Le déjeuner ressemble au petit- saupoudré de flocons de chocolat une viande en sauce (ou poisson), déjeuner. On y retrouve les mêmes (hagelslag), les pains au chocolat, des légumes et des pommes de ingrédients avec en plus des œufs les produits laitiers (yaourts, terre et se termine par un fruit. sous différentes formes, des fromages), la charcuteries, et De sortie : les Hollandais aiment charcuteries et des fromages. boivent du thé, café, lait ou manger dans les « restaurants babeurre. ethniques » et découvrir de nouvelles saveurs. Remarques complémentaires : • Le thé ou café : plusieurs pauses sont institutionnalisées dans la journée alimentaire des Néerlandais. A 10h, ils boivent un café au lait (ou crème) avec des biscuits, vers 15h c’est l’heure du thé avec des gâteaux et vers 20h ils consomment un thé, un café ou une liqueur avec des biscuits et des gâteaux. • Le Borrel (gin) : certains Hollandais prennent un gin avec quelques amuse-bouche vers 17h. • Le hareng tient une place fondamentale dans la tradition gastronomique néerlandaise ainsi que les pommes de terre, le fromage et le gin. • L’hygiène est essentielle pour les Néerlandais : il est important de se laver les mains avant de passer à table. Les mains doivent être visibles sur la table et il est de bon ton d’attendre que tout le monde soit servi avant de commencer à manger. Interdit et dégouts alimentaires : Les abats, tout comme les escargots ou les cuisses de grenouilles sont considérés comme impropres à la consommation. Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • L’utilisation trop fréquente de l’ail • Le vin et le fromage et leur position au sein du • Le manque d’hygiène des restaurants repas à la française • La viande saignante • Le petit-déjeuner français : croissants, baguette, • Le sang et les abats (sous toutes leurs formes) chocolatines • Le peu de latitude des heures d’ouverture des • La structure du repas traditionnel français magasins alimentaires • La professionnalisation du service • Le manque de légumes avec le plat principal • La dégustation des vins • Le manque de variété des pains • Les serveurs qui parlent de plus en plus souvent • Les traductions inexistantes en anglais ou anglais néerlandais des menus Préconisations pour un bon accueil • Proposez un large éventail de différents fromages sur un plateau : les huit types de fromages doivent être représentés. • Traduisez la carte des mets et les menus ainsi que la carte des vins et des desserts en anglais voire en hollandais. Demandez à un anglophone de traduire correctement. • Proposez un plus large choix de pains pendant le repas et surtout avec le fromage : pain complet, pain aux noix, pain de seigle… • Etre bien certain, lorsqu’ils commandent des abats, qu’ils savent bien ce qu’ils commandent. • La cuisson de la viande est importante : ils préfèrent, en général, la viande bien cuite sans trace de sang. • Ils apprécient plusieurs légumes cuits avec leur plat principal : pas seulement des pommes de terre. • Pour le petit-déjeuner, proposez un buffet avec un choix de charcuteries, de fruits mais surtout des viennoiseries. • Mettez en valeur le service du vin ainsi que le professionnalisme des serveurs : ils considèrent que c’est un vrai métier. • Apprenez à expliquer les mets et à les commercialiser : ils font entièrement confiance au savoir-faire français. • Faites attention à la propreté des lieux et du personnel : les règles d’hygiène ne sont pas assez strictes à leur goût, en France. 18
  • 19. Les Polonais Petit-déjeuner Déjeuner Diner Repas traditionnel vers 16h : Copieux, salé et/ou sucré : tartines Repas familial, si lunch à midi : composé d’une soupe, d’un plat au beurre, œufs, charcuteries, contemporain, avec un seul plat, principal et parfois de « kompot » fromages, radis, tomate, souvent végétarien, inspiré par les (fruits cuits en sirop) en dessert. concombre, miel, confiture, « zupa cuisines étrangères avec Nouveauté : lunch vers 14h : repas mleczna » - soupe au lait avec beaucoup de légumes. léger au travail avec sandwich, céréales. Simplifié : céréales, Formule légère : si repas chaud salade, thé, café, jus de fruits, eau yaourt, café ou thé vers 16-17h : sandwichs, fruits, thé. minérale. Remarques complémentaires : • A 11h, pour pouvoir tenir sans avoir faim jusqu’à 16-17 heures, les Polonais consomment un second petit déjeuner : sandwich, petit pain (« drozdzowka» ) ou fruit avec du thé ou du café. • Le thé est une institution en Pologne. On en boit plusieurs tasses par jour. • En quittant la table les Polonais disent « merci » à leurs convives. Ils aiment manger proprement et rapidement. Ils reçoivent avec beaucoup d’attention : « Hôte à la maison, Dieu à la maison ». • Riche d’une forte mixité culturelle, la cuisine polonaise est aussi fortement influencée par les traditions rurales. • Le repas est divisé en 2 services : soupe et plat principal (viande ou poisson + pommes de terre + crudités ou version sans viande, ex. crêpes, « pierogi »). Le dessert avec du thé ou café est pris 1 à 2 heures plus tard. Les traditions du repas de Noël, du petit déjeuner de Pâques et du déjeuner du dimanche sont très respectées. Interdit et dégouts alimentaires : les Polonais, malgré leur curiosité (ils goûteront volontiers les escargots et les cuisses de grenouilles) craignent les aliments d’origine animale insuffisamment cuisinés ou crus : viande, coquillages, crustacés… la peur d’une contamination (notamment de « l’ESB ») les conduit à privilégier une bonne cuisson et une origine garantie. Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • La convivialité à table et le temps pris pour le • Petit déjeuner trop simple, pas assez varié repas • Le manque de crudités : au petit déjeuner, et • Les plats à base de légumes : tartes, quiches, surtout avec le déjeuner et le dîner ratatouille • Le manque « d’un vrai pain », plus complet, plus • Le fromage et le vin compact • Le « savoir boire » qui accompagne la culture du • Le thé n’est pas toujours proposé vin • Le café est servi sans lait • Le service professionnel (le service est un métier à • Le narcissisme des Français en matière de part entière) gastronomie • Les cafés avec leurs terrasses • Les prix trop élevés par rapport au pouvoir • Les pâtisseries d’achat/décalage entre la Pologne et les pays • La présentation soignée des plats occidentaux • La diversité des spécialités de chaque région et • L’attente entre le déjeuner et le dîner trop longue leur mise en valeur • Le manque d’ordre et de discipline à table • L’habitude des Français de « prendre un verre », • Les Français ne font pas d’efforts pour parler l’apéritif entre amis d’autres langues Préconisations pour un bon accueil • Les Polonais apprécieraient la possibilité, le soir, de manger plus tôt avec un repas plus léger et moins sophistiqué, à un prix raisonnable : quiche, gratin, ratatouille, salade, crêpes… • Un bon plateau de fromages accompagné d’une salade ou de légumes avec du vin peut très bien suffire comme repas complet pour le midi ou le soir, ou encore comme goûter vers 17h. • La baguette n’est pas un vrai pain pour les Polonais : il faut leur proposer du pain complet ou du pain de seigle, plusieurs variétés de préférence, servis avec du beurre. • Les Polonais apprécieront le petit déjeuner copieux et diversifié, avec un bon choix : pain, viennoiseries, œufs, charcuteries, fromages, légumes, céréales, yaourt, miel, confitures… • Attention à la cuisson de la viande : les Polonais craignent de manger la viande crue. • N’hésitez pas à proposer du thé avec du lait ou une tranche de citron, à toute heure. • N’oubliez pas de servir le café avec du lait ou de la crème. • Le sujet de l’abus d’alcool est à éviter, l’expression « être saoul comme un Polonais » est trop souvent entendue et vexante. • Les Polonais apprécieront vos efforts pour parler en anglais ou en allemand. • Les légumes et les crudités en bonne quantité seront très appréciés en accompagnement du plat principal. • Les pommes de terre sont importantes au déjeuner ou au dîner, elles remplaceront même le pain. 19
  • 20. Les Espagnols 589 029 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Repas familial : composé d’une Repas familial : rarement entrée copieuse (riz, salade, consommé au foyer, le dîner est Le petit déjeuner espagnol est potage), d’un plat principal avec une reproduction plus légère du léger. Il se compose d’un café ou peu de garniture et se termine déjeuner. d’un chocolat chaud avec une avec un fruit. De sortie : les Espagnols sont tartine de pain et de la confiture. Repas sur le pouce : ils apprécient friands du tapeo qu’ils offrent et les tapas, forme de restauration consomment dans les bars. rapide et conviviale. Remarques complémentaires : • Le « Tapeo » : c’est le fait de manger des tapas. Ce sont toutes sortes d’aliments apéritifs (olives, viandes froides, saucisses, calmars et autres poissons frits, crustacés et mollusques, salades) servis dans les bars et lieux similaires en accompagnement d’une boisson. • Les Espagnols consomment leurs repas plus tardivement que les autres Européens. Ils ne reçoivent que très rarement dans leur foyer. Ils préfèrent offrir une assiette de tapas dans un bar ; la maison étant un espace familial. La vie sociale se passe à l’extérieur. • La cuisine espagnole est régionalisée autour de 6 zones : le Nord pour les sauces ; les Pyrénées avec les chilindrones ; la Catalogne pour les ragoûts ; la côte Est avec le riz ; l’Andalousie avec les fritures ; le Centre et les rôtis. Interdit et dégouts alimentaires : Ils privilégient la viande bien cuite (sous forme de ragoût en particulier) à la viande crue ou saignante. Pour certains d’entre eux, les fromages aux goûts prononcés et aux odeurs fortes procurent une forme de dégoût (Roquefort, Münster, chèvre). Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • L’ethnocentrisme des Français vis-à-vis de leur cuisine • L’ambiance calme des restaurants pour les plus • La viande saignante ou crue âgés • Les plats trop gras (pour les femmes) • La cuisine savante française • L’ambiance trop calme pour les jeunes • Le professionnalisme des serveurs • Les tables trop proches dans les restaurants • La variété de la nourriture française • Les serveurs trop familiers dans les bars et cafés • Le grand nombre de fromages aux laits et aux • Les plats trop sophistiqués cuissons différents • Le manque de plats à base de poissons ou de fruits de mer Préconisations pour un bon accueil • Proposez des plats à base de poissons et de fruits de mer ; ils considèrent qu’il n’y a pas assez de restaurants qui proposent ce type de plats dans les régions non côtières. • Ne cherchez pas à être trop familier avec les Espagnols, ils tiennent à être considérés comme des clients. • Mettez en avant les fromages et les vins français. Proposez un plateau de différents fromages et une carte des vins régionalisée. • Ne dénigrez pas la cuisine espagnole en la comparant à la cuisine française. Ils sont très fiers, comme les Français, de leur cuisine. • Il faut être certain de la cuisson de la viande. Les Espagnols ne raffolent pas en général de la viande crue ou saignante. Expliquez-leur la différence entre toutes ces formes de cuisson. • Ils sont impressionnés par les professionnels de la restauration. C’est pour eux un métier qu’ils respectent s’il est bien fait. • Proposez des snacks pour les plus tardifs. Les Espagnols sont habitués à manger le soir vers 22 heures ; ayez quelque chose à leur servir. 20
  • 21. Les Italiens 694 145 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Léger : très léger, le petit-déjeuner Traditionnel : le déjeuner italien italien n’est souvent qu’un café traditionnel est composé de trois expresso ou un cappuccino qu’ils plats : entrée (pâtes ou riz), un plat consomment à la maison. En Repas plus léger : il ressemble au à base de viande et un dessert sortant de chez eux, ils prennent déjeuner et est souvent pris en léger (glace, fruits). L’antipasto est un second « café court » dans le famille. Il se compose d’un seul très rarement servi. café le plus proche avec une plat et d’un dessert. Léger : plat unique (entrée : pâtes viennoiserie. Les plus jeunes ou viande) avec un fruit en guise générations consomment des de dessert. céréales avec du lait. Remarques complémentaires : • Le spuntion : pause entre 10h et 11h, les Italiens désertent leur lieu de travail et se retrouvent au café de l’entreprise pour y consommer un café expresso ou un cappuccino avec de la brioche ou un sandwich. • Le repas festif peut aller jusqu’à huit plats. Toutefois il est généralement décomposé en 3 services voire 5 : un antipasto (mise en bouche rarement servie), une entrée (primi), un plat principal (secondi) avec une assiette d’accompagnement : salade variée (contorni) et un dessert léger (dolci). Le contorni peut être servi à part après la viande. • Les Italiens considèrent que mettre du parmesan sur les pâtes est une faute de goût mais ce produit doit toujours se trouver sur la table au cas où. Les pâtes doivent être servies en tant qu’entrée. • C’est une cuisine très riche, nourrissante, réalisée à base d’ingrédients naturels dont l’élément force reste l’entrée ; une cuisine différente selon les régions, où la couleur a autant d’importance que la saveur. Interdit et dégouts alimentaires : pas de dégoûts particuliers sinon un léger malaise devant la viande peu cuite (les Italiens préfèrent les viandes grillées au feu de bois ou rôties) et le foie gras (pour certains !). Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • La viande saignante ou crue • La quantité de garniture servie avec le plat • L’excès de gras dans l’alimentation française principal • L'« usine à touristes » parisienne • Le vin et sa dégustation, le savoir-faire français • La nourriture italienne en France • La politesse des serveurs • Les couverts qui ne sont pas changés entre l’entrée • Les fromages et le plat principal • Avant tout, le raffinement de la cuisine française • Le manque de plats à base de poisson ou de fruits de mer Préconisations pour un bon accueil • Les Italiens ne sont pas friands de viandes peu cuites et trop épaisses. Vérifiez bien avec eux la cuisson de la viande, ils n’ont pas l’habitude de devoir la choisir. • Pensez à varier les formes de cuisson : à l’anglaise, à la vapeur, sautée… Ils n’aiment pas trop la cuisson à base de graisse, qu’elle soit animale ou végétale. • Evitez de servir des pâtes avec le plat principal. Les Italiens ne comprennent pas pourquoi les Français n’arrivent pas à cuire les pâtes « al dente » et pourquoi ils les servent « nature ». • Proposez davantage de plats à base de poisson ou de fruits de mer. C’est un des aliments centraux de leur cuisine. • Traduisez les menus en italien ou en anglais et définissez les appellations, qui ne sont pas toujours très claires. • Mettez en valeur le service du vin, sa dégustation et son importance dans la culture gastronomique française. Réalisez une carte qui permet aux clients de mieux comprendre cette dimension du patrimoine. • Les desserts français sont probablement ce que les touristes italiens préfèrent dans le repas français. Proposez un grand choix de desserts sur une console réfrigérée qui reste dans la salle à la vue de tous les clients. • Mettez en valeur le petit-déjeuner français : grâce à un buffet, en particulier pour les viennoiseries. • Si cela est possible, servez la garniture dans une assiette à part. 21
  • 22. Les Japonais 542 205 arrivées à Paris en 2010 Petit-déjeuner Déjeuner Diner Traditionnel : 3 à 5 plats servis A emporter : disposé dans une Traditionnel : bol de riz, potage au simultanément (riz, condiments, boîte appelée o-bentô avec du miso, légumes macérés, légumes soupe au miso, poisson ou riz, légumes macérés, beignets, bouillis, algues, poisson crus ou viande.). poisson (surtout pour les femmes). mijoté, viande. De sortie : dans les familiy Snack : repas pris dans de petits Occidental : œufs, toasts, café, jus restaurants, repas pris en famille ou restaurants de nouilles ou dans des de fruits, confitures avec des amis, restaurants souvent restaurants étrangers. étrangers. Remarques complémentaires : • Hors-repas : les Japonais sont de plus en plus enclins à grignoter : chips, hamburgers, biscuits. Ceci est dû au surplus de travail, qui ne leur laisse que peu de temps pour une pause repas. • Tous les plats sont servis simultanément, le dessert est pris après. Que le repas soit festif ou fasse partie d’un cérémonial (Kaiseki ryuri) les Japonais sont toujours très respectueux des règles et de l‘étiquette. • La cuisine japonaise ne nécessite pas une préparation longue et complexe, c’est l’art du découpage qui importe le plus. Elle est basée sur le riz et le poisson. L’hygiène de vie et la propreté sont d’une extrême importance pour les Japonais. Ils mangent avec des baguettes à usage unique ou personnelles. Interdit et dégouts alimentaires : la viande et les produits laitiers étaient interdits par les préceptes du bouddhisme. Depuis la fin du XIX° siècle les plats à base de viande sont entrés dans les pratiques alimentaires japonaises, et sont considérés comme nouveautés de la civilisation moderne. La notion de souillure est très forte au Japon. Les abats, le lapin, le pigeon, les escargots, le mouton et les fromages aux goûts prononcés sont souvent sources de dégoût. Ce qu’ils aiment en France Ce qu’ils n’aiment pas en France • Les trop grosses rations alimentaires des menus • Le surplus de gras dans la cuisine. Les Japonais ne comprennent pas pourquoi tout est cuisiné avec • Le patrimoine gastronomique beurre, huile, saindoux… • Le patrimoine viti-vinicole • L’insuffisance de légumes • Le pain et les viennoiseries • La viande rouge pas assez cuite • La liberté des Français en ce qui concerne • Le manque de plats à base de poissons l’ambiance et le côté informel des manières • Les petits déjeuners pas assez copieux • Les terrasses et cafés des grandes villes • Etre ignorés par les serveurs • La nouvelle cuisine • Les bavardages bruyants des Français pendant le • Le luxe repas • Le rapport qualité/prix • Le manque de connaissances des Français sur la • Voyager pour pas cher culture des Japonais. • La longueur des repas • L’américanisation des habitudes alimentaires Préconisations pour un bon accueil • Proposez des menus établis aux choix multiples ainsi qu’une large gamme de plats. Ouvrez les restaurants plus tôt. Les Japonais préfèrent manger assez tôt et sont frustrés par l’ouverture tardive des restaurants. • Essayez de communiquer avec des gestes, afin qu’ils se sentent à l’aise s’ils ne parlent ni anglais, ni français : ne faites pas de gestes trop brusques. • Les placer, au restaurant, dans des endroits non-fumeurs : ils n’aiment pas l’odeur de la cigarette pendant le repas. • Le petit-déjeuner continental est très apprécié. Ils aiment avoir un petit-déjeuner copieux avec laitages, toasts, œuf, viande et du café à l’occidentale. • Respectez « à la lettre » la commande, les Japonais sont très critiques s’ils ne retrouvent pas dans leur assiette ce qu’ils ont commandé. • Sur la carte, proposez plus de plats à base de poisson. Ces plats devront être simples sans sauce « lourde ». • Marquez de l’intérêt pour la culture nippone. Ils pensent que les Français ne connaissent rien à leur culture. • Proposez des repas avec des plats aux rations plus petites. Les Japonais n‘arrivent pas à terminer leur assiette, les menus à trois voire quatre plats sont trop longs. Proposez des menus simplifiés. • Vérifiez la véritable cuisson qu’ils désirent pour la viande rouge car ils préfèrent la viande « bien cuite ». • Proposez, avec le plat principal, plus de légumes ou une salade à part. Ils aiment manger ** la salade en même temps que la viande. • Le gras n’est pas trop apprécié par la population japonaise, suggérez des garnitures cuites la vapeur ou à l’anglaise, des salades sans vinaigrette mais avec un simple filet de citron. • Evitez de servir des mets aux goûts prononcés tels que le mouton et les fromages forts (fromage de chèvre, roquefort, munster…). 22
  • 23. Annexe : nomenclature Pole emploi des établissements de restauration 1) Restauration traditionnelle Cette sous-classe comprend : • L’activité de restauration avec un service à la table • Les activités des bars et des restaurants avec service de salle installés à bord de moyens de transport, s’ils sont exploités par des unités distinctes 2) Cafétérias et autres libres-services Cette sous-classe comprend : • La restauration en libre-service de type cafétéria 3) Restauration de type rapide Cette sous-classe comprend : • La fourniture au comptoir d’aliments et de boissons à consommer sur place ou à emporter, présentés dans des conditionnements jetables : • Les restaurants de restauration rapide • Les restaurants proposant principalement des repas à emporter • La vente de crème glacée dans des chariots • La vente de repas dans des équipements mobiles • La préparation de repas sur des éventaires ou sur les marchés Cette sous-classe comprend aussi : • Les salons de thé Cette sous-classe ne comprend pas : • La vente au détail de nourriture par le biais de distributeurs automatiques 4) Débits de boissons Cette sous-classe comprend les activités de préparation et de service de boissons destinées à la consommation sur place. Cette sous-classe comprend : • Les bars • Les cafés • Les discothèques et les pistes de danse où le service de boissons est prédominant • Les vendeurs de boissons itinérants Cette sous-classe ne comprend pas : • La revente de boissons emballées/préparées • La vente au détail de boissons par le biais de distributeurs automatiques • Les discothèques et les pistes de danse où le service de boissons n’est pas prédominant 23