3. Préface
Ce livret « européen » de l’élève est une première pour l’École nationale supérieure de
création industrielle (Ensci/les Ateliers). Il est une œuvre collective, élaborée par des groupes
de travail réunissant des enseignants, des membres du personnel, des élèves qui ont
longuement et précisément discuté son contenu, avec une attention à la hauteur de l’enjeu,
avec passion parfois. Tout en introduisant l’architecture des « crédits européeens », des
« grades », du « supplément au diplôme », il préserve les fondamentaux de l’école, en
particulier le cursus individualisé de l’élève, la polyvalence de l’enseignement, à la fois
théorique et pratique, en corrélation avec l’apprentissage du projet dans des ateliers
encadrés par des designers professionnels.
Ce livret s’inscrit dans la volonté affirmée par les États réunis à Bologne en 1999 de bâtir un
espace européen de l’enseignement supérieur où les étudiants et les diplômés pourront
circuler avec plus de facilité. Ce bel objectif, l’Ensci le fait évidemment sien, elle qui a été
inscrite par ses fondateurs – puis dirigée comme telle par leurs successeurs – comme une
école internationale. Mais, au début du XXIe siècle, il ne s’agit pas seulement de vouloir
répondre à la globalisation économique, aux évolutions du marché de l’emploi, à la
circulation élargie des produits. L’ambition d’une école nationale supérieure, dont la
réputation s’est forgée grâce aux élèves qu’elle a formés mais également avec les valeurs
qu’elle a défendues, est plus haute. Un monde plus fraternel, où simplismes et anathèmes
reculeraient, ne se construira qu’à travers la connaissance, la reconnaissance et le respect de
l’autre, donc grâce à l’éducation et l’échange. Interroger les cultures, dialoguer, confronter
les expériences, telle est la volonté de l’Ensci, qui incite ses élèves à sortir de l’hexagone
pour voir et apprendre ailleurs. Demeurer un lieu d’accueil pour des élèves de tous les
continents, de toutes les cultures, telle est également la mission d’une école qui croit, à son
échelle, encore plus aujourd’hui, à la nécessité de porter un message de tolérance, de
diversité et refuse le repli sur soi.
Vous voulez devenir designer ? Page après page, ce livret vous montre comment l’élève, tout
au long de son cursus à l’Ensci, à la fois apprend, expérimente et crée. Ces trois verbes, ce
triptyque, visent à permettre la maîtrise du design, « dessein » et « dessin », sur tous ses
territoires, des contemporains à ceux de demain. En ce sens, ce livret n’est pas figé, l’école a
évolué depuis 1982 et doit continuer à le faire pour favoriser l’insertion professionnelle de
ses diplômés.
Toute école est faite pour enseigner. Mais l’Ensci souhaite aussi que chaque élève s’y
investisse avec ferveur et enthousiasme, en dialogue harmonieux avec ses camarades, les
enseignants, le personnel et qu’en retour l’école lui donne confiance, qu’elle l’aide à se
dépasser, qu’elle lui donne des ailes… Après vingt-quatre années d’existence de l’Ensci, ce
livret « européen » écrit une nouvelle page de son histoire, celle d’une école forte de ses
convictions et résolument ouverte sur le monde.
Emmanuel FESSY
Directeur
3
5. SOMMAIRE
PRÉSENTATION DE L’ÉTABLISSEMENT
DESIGNER / CRÉATEUR INDUSTRIEL
LE PROJET PÉDAGOGIQUE
LES CONDITIONS D’ACCÈS
LE CURSUS
L’articulation du cursus
Les phases
Les modalités pédagogiques
L’harmonisation européenne
La répartition des crédits
Le programme semestriel et les validations de phases
La phase diplôme
Le calendrier pédagogique annuel
LE PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT
L’Ensci, une formation
Les enseignants
Les ateliers de projet
Les domaines d’enseignement :
- Objets
- Images
- Territoires
- Narrations
Les séminaires
LES CENTRES DE RESSOURCES
Ateliers Matières
Matériauthèque
Documentation
Photo-vidéo-son
Ressources informatiques
LES RELATIONS INTERNATIONALES
LES RELATIONS ENTREPRISES ET LES PARTENARIATS
DESIGNER TEXTILE
LE PROJET PÉDAGOGIQUE
5
6. LES CONDITIONS D’ACCÈS
LE CURSUS
LE PROGRAMME D’ENSEIGNEMENT
MASTÈRE SPÉCIALISÉ
CRÉATION EN NOUVEAUX MÉDIAS
FONCTIONNEMENT
L’ÉTABLISSEMENT ET SES INSTANCES
INFORMATIONS PRATIQUES
DROITS ET DEVOIRS DES ÉLÈVES
L’ORGANISATION INTERNE
6
9. Créée en 1982, l’École nationale supérieure de création industrielle (Ensci) est la seule école
nationale supérieure exclusivement consacrée à la création industrielle et au design.
Établissement public à caractère industriel et commercial, sous tutelle des ministères de la
Culture et de l’Industrie, elle a élargi son offre d’enseignements en 1985 et 1993 avec deux
autres formations : l’Atelier national d’art textile (Anat) et un mastère spécialisé création en
nouveaux médias. Aujourd’hui, l’Ensci embrasse non seulement les champs de la création
industrielle et du design de produit mais aussi ceux du design dans ses multiples applications
contemporaines : design numérique, d’espace, de communication, de services… En plus de
vingt ans, elle a formé des designers aux profils très variés qui travaillent en indépendants, en
agences, dans des entreprises, et dont certains participent à la renommée de notre pays à
l’étranger.
En plein cœur de Paris, à proximité de la place de la Bastille, l’Ensci occupe un lieu chargé
d’histoire : les anciens ateliers du décorateur Jansen qui, de 1922 à 1979, a employé jusqu’à
500 artisans d’art. Le ministère de la Culture a acquis le bâtiment pour y installer l’Ensci et en
a assuré la réhabilitation. L’école a gardé l’esprit de ces ateliers tout en s’ouvrant aux
technologies contemporaines. La formation s’appuie tout autant sur le travail dans des ateliers
bois, métal, plastique, textile que sur l’apprentissage des techniques du numérique, de l’image
et du son. Sous certaines conditions, les ateliers sont ouverts sept jours sur sept et vingt-quatre
heures sur vingt-quatre pour permettre aux élèves d’y mener au mieux leurs projets.
Apprendre, expérimenter, créer : l’Ensci a fait le pari d’une formation ambitieuse et
pluridisciplinaire, théorique et pratique, en corrélation avec l’apprentissage du projet dans des
« ateliers » dirigés par des designers professionnels. Celle-ci est basée sur le principe du
cursus individualisé pour l’élève. En plus d’enseignants réguliers, l’établissement fait appel à
des personnalités extérieures (designers, artistes, industriels, architectes, scénographes,
ingénieurs, philosophes, sociologues, historiens de l’art et des sciences, économistes…) pour
des conférences ou des « workshops ». Tous les élèves effectuent un stage professionnel
obligatoire d’un semestre, en France ou à l’étranger, et un grand nombre d’entre eux se
rendent à l’étranger pour un échange universitaire. L’Ensci noue également des partenariats
avec des entreprises et des institutions où l’élève apprend à répondre à un cahier des charges
défini avec le partenaire.
Dans le cadre de sa mission de formation initiale, l’établissement délivre deux formations
diplômantes instituées par arrêtés ministériels :
- un diplôme de créateur industriel,
- un diplôme de designer textile.
Dans le cadre de sa mission de formation continue, il délivre une formation diplômante :
- un mastère spécialisé création en nouveaux médias, accrédité par la Conférence des
Grandes Écoles.
L’établissement forme chaque année 250 étudiants de toutes nationalités et a diplômé, à ce
jour, 500 créateurs industriels, formé 150 designers textiles et délivré 120 mastères spécialisés
création en nouveaux médias.
Depuis septembre 2005, l’Ensci a assorti son offre d’enseignements de crédits européens
(European Credit Transfer System [ECTS]) pour participer à l’harmonisation européenne des
cursus et des diplômes. Les années à venir verront la mise en place d’un secteur de recherche
dans la perspective de créer un doctorat.
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13. LE PROJET PÉDAGOGIQUE
L’Ensci n’est pas une simple école de « design ». Elle forme certes des designers, mais selon
une large définition du métier, afin de répondre aux évolutions de la société dans un monde en
pleine mutation, où s’entremêlent la logique du marché, l’expression des besoins et la
nécessité de penser l’intérêt collectif. Le travail du designer est de plus en plus prospectif,
soumis sans cesse à de nouvelles contraintes qui l’engagent à chercher des réponses sans
modèles, des propositions inédites. Son champ est aussi divers que la production elle-même, à
l’heure où presque tout est produit dans un processus industriel. Le designer conçoit ainsi des
formes extrêmement variées : des objets, des espaces, comme c’est le cas depuis plus d’un
siècle, mais également des services, des systèmes, c’est-à-dire les formes de la vie sociale, les
contours des gestes du quotidien. Cette diversité s’est accrue avec les technologies
numériques, non seulement parce qu’elles bouleversent l’outillage du métier, mais surtout
parce qu’elles appellent sans cesse de nouveaux usages, de nouvelles pratiques. L’univers du
virtuel a ouvert au design un champ d’application infini.
La création industrielle s’inscrit maintenant dans un contexte de grandes incertitudes :
économiques, culturelles, écologiques, voire politiques. On ne peut être designer sans en avoir
conscience et sans en tenir compte. Que produire aujourd’hui, et comment ? Sans favoriser
l’injustice sociale, sans encombrer la vie, sans abîmer la Terre ? De telles questions traversent
en permanence la création industrielle et confèrent au design des enjeux empreints de gravité,
au designer un statut éthique incontournable. Au-delà des révolutions technologiques, le
métier affronte des transformations sociologiques permanentes et d’authentiques problèmes
de survie. Il exige ainsi des qualités qui lui sont devenues essentielles : l’esprit critique, le
sens de la responsabilité, la capacité d’inventer des stratégies ; la souplesse également, tant les
situations diffèrent, d’un bout à l’autre du monde, pour l’exercice professionnel.
L’école a donc fait le pari d’une formation marquée par la diversité. Une formation
pluridisciplinaire qui s’appuie sur quatre principes :
• un recrutement varié des élèves : scientifique, littéraire, artistique ;
• un enseignement polyvalent : théorique, pratique ; associé souvent, par des partenariats, au
monde des entreprises ;
• une pédagogie par projet au sein d’ateliers encadrés par des designers professionnels en
activité ;
• un cursus individualisé, qui tient compte de la singularité des élèves, qui encourage leur
autonomie et leur sens des responsabilités.
C’est ainsi que l’Ensci a réussi, depuis sa création, à former des designers aux profils très
variés, ce que l’on mesure au moment du diplôme et surtout en voyant la multiplicité des
secteurs où interviennent les anciens élèves, en France et à l’étranger, en entreprise ou en
agence, dans le public ou dans le privé.
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14. LES CONDITIONS D’ACCÈS
L'admission à l'école se fait par la voie d'un concours ouvert à tout candidat ayant une très
bonne connaissance de la langue française et répondant aux critères suivants :
créativité, motivation, sens de l’observation et de l’analyse, capacité de réflexion et de
synthèse, et aptitudes relationnelles.
La session de concours a lieu en mai/juin.
Le guide du candidat et le dossier d’inscription sont téléchargeables sur le site internet de
l’école (www.ensci.com) à partir de février. Ces documents sont également disponibles sur
place.
La rentrée a lieu en septembre.
Le concours se déroule en deux temps :
- L'admissibilité
Elle se fait à partir de l’analyse du dossier des candidats.
- L'admission
Elle est décidée après une journée d’épreuves individuelles et collectives comportant une
réflexion écrite, un exercice d’observation collectif, l’analyse d’un produit industriel, la
réalisation d’un objet à partir d’un thème tiré au sort, et des entretiens avec le jury.
Durée de la scolarité
La durée des études est variable en fonction de la catégorie d’entrée :
Catégorie I (Bac toutes séries) : 5 ans d’études,
Catégorie II (Bac+2 : DEUG, DUT, BTS) : 4 ans d’études,
Catégorie III (Bac+4 et plus) : 3 ans d’études,
Catégorie IV ((expérience professionnelle d’au moins 4 ans) : 3 ans d’études minimum.
Selon la formation initiale du candidat retenu, le jury du concours peut être amené à prolonger
la durée des études, notamment pour la Catégorie III.
Contact : Valérie Druet, druet@ensci.com
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15. LE CURSUS
1. Articulation du cursus
Le cursus est géré par semestre et se décompose en trois phases : une phase 1 de découverte,
une phase 2 d’approfondissement, dont la durée est variable selon la catégorie d’entrée, et une
phase diplôme qui se déroule, dans tous les cas, sur deux semestres.
Phase 1 Phase 2 Phase diplôme Total
Nb semestres Nb semestres Nb semestres Nb semestres
Catégorie 4 4 2 10
I
Catégorie 3 3 2 8
II
Catégories 2 2 2 6
III et IV
2. Les phases
La phase 1
Objectifs : découvrir, expérimenter, acquérir
Cette phase permet à l’élève de développer des capacités d’analyse, de synthèse, de
conceptualisation et d’acquérir un ensemble de connaissances, de pratiques et de techniques
sur lesquelles il s’appuiera pour développer une démarche personnelle en phase 2.
Au cours de cette phase, les différentes ressources pédagogiques de l’école permettent à
l’élève de :
- s’approprier le processus de conduite du projet ;
- développer une approche créative à la fois sensible, artistique et technique ;
- établir les fondations d’une culture de l’objet avec des références dans tous les champs
du design et de la création industrielle (artistique, scientifique, technique, socio-
économique…) ;
- acquérir des techniques de représentation : dessin, photo, vidéo, volume ;
- prendre en compte la faisabilité technologique et économique du projet ;
- acquérir de réelles compétences linguistiques, en particulier en anglais.
La phase 2
Objectifs : développer, approfondir, maîtriser
L’objectif principal de cette phase est de développer et de maîtriser une démarche personnelle
, tout en poursuivant et en approfondissant les acquis de la phase 1. Cette deuxième phase du
cursus permet de :
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16. - développer une pensée théorique et critique ;
- acquérir une connaissance des conditions socio-professionnelles de l’exercice du métier
de designer ;
- approfondir la connaissance du milieu économique et du monde des entreprises privées
et publiques ;
- maîtriser la communication et la présentation de ses propositions (construction du
discours, qualité de l’expression orale et écrite, pertinence et qualité des supports de
présentation) ;
- maîtriser la pratique de l’anglais dans un contexte professionnel (validation test Toeic).
La phase diplôme
Objectifs : se révéler, se positionner, s’affirmer
L’objectif principal de cette dernière phase du cursus est de permettre à l’élève, à travers son
mémoire et son projet de fin d’études, d’affirmer un positionnement dans le champ du design
et de la création industrielle et de démontrer sa capacité à :
- développer un regard critique sur son travail ;
- identifier une problématique et y apporter une réponse pertinente et innovante ;
- maîtriser la qualité de la communication de son travail.
3. Les modalités pédagogiques
L’enseignement du design proposé par l’école s’appuie sur trois modes :
- les cours théoriques et pratiques ;
- une formation au métier par la pratique du projet encadrée par un designer ;
- un stage professionnel.
Les enseignements théoriques et pratiques
Les cours théoriques et pratiques permettent à l’élève de renforcer sa culture générale,
d’élargir ses références, de développer son esprit critique, d’acquérir la maîtrise des outils
professionnels. Ils convoquent des disciplines variées, des sciences humaines aux
connaissances les plus techniques, de l’histoire de l’art aux savoir-faire de l’artiste et du
designer : dessin, modelage, maquettage, photographie, vidéo, technologies numériques…
Les cours donnent aux élèves des connaissances fondamentales, à charge pour eux de
poursuivre, par leurs propres moyens, l’exploration des champs auxquels elles appartiennent.
Pour certains domaines, l’école propose des « studios de création », qui permettent une aide à
l’approfondissement, à la recherche : graphisme, son, image, arts plastiques.
Les ateliers de projets
C’est dans l’atelier de projet que l’élève apprend – sous la conduite d’un directeur de projet,
designer professionnel en activité – dans un premier temps à maîtriser les différentes phases
de l’élaboration du projet, puis dans un second temps à développer et affiner une démarche
autonome de concepteur.
Chaque atelier propose un positionnement et une démarche spécifique mais complémentaire
dans les différents champs du design et de la création industrielle allant du produit au service,
des matériaux au numérique, de l’espace public à l’espace domestique.
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17. Le directeur de projet propose un programme chaque semestre. Selon les ateliers, la nature, la
durée et le degré de finalisation des projets sont variables. Les projets d’envergure sont
souvent menés en équipe. Certains projets sont conduits en partenariat avec des entreprises ou
des institutions.
L’atelier de projet est un espace collectif où se développe une dynamique de groupe qui
stimule la créativité de chacun par l’échange et la confrontation. Les élèves sont regroupés en
fonction de leurs objectifs et non par année d’entrée, les nouveaux côtoyant les plus anciens.
Les moyens techniques mis à disposition par l’école permettent à l’élève de concrétiser et de
communiquer ses propositions.
Les stages
- Le stage professionnel
Il est obligatoire et équivaut à un semestre. Il s’effectue généralement en phase 2. L’équipe
pédagogique conseille et oriente les élèves vers des entreprises ou des agences, en France ou à
l’étranger. Le stage est une expérience essentielle. Il permet de découvrir le monde du travail
et de se familiariser à ses contraintes. À son retour à l’école, l’élève est tenu de rédiger un
rapport de stage qui rend compte de la nature du travail effectué et de l’apport de cette
expérience.
- Le stage universitaire
L’école participe à un réseau important d’écoles et d’universités dans le monde qui offre la
possibilité aux élèves d’effectuer un semestre à l’étranger. Ce stage universitaire, plutôt
destiné aux élèves en phase 1, leur offre la possibilité de se confronter à une autre culture, à
d’autres expériences et à la pratique d’une langue étrangère.
Contact : Caroline Stupienko, stup@ensci.com
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18. 4. L’harmonisation européenne
Le cursus de l’école s’inscrit dans le cadre de l’espace européen de l’enseignement supérieur.
Il applique le dispositif d’ECTS (European Credit Transfer System). Celui-ci permet de
rendre lisible, au niveau européen, la spécificité de l’enseignement et le contenu du diplôme.
Il vise ainsi à renforcer la mobilité des élèves et des diplômés dans l’Union Européenne.
Principes des crédits européens (ECTS) :
- des crédits sont attribués à chaque enseignement et activité pédagogique qui font l’objet
d’une évaluation par l’encadrement ;
- la valeur d’un crédit représente 25 heures de travail ;
- le nombre de crédits attribué à un enseignement est basé sur la charge de travail à réaliser ;
- la validation d’un semestre dépend de l’obtention de 30 crédits, le nombre des crédits à
acquérir définit le nombre d’années d’études ;
- l’attribution d’un grade allant de A à FX rend compte de la qualité du travail ;
- ces grades figurent dans le « Supplément au diplôme » délivré en fin de parcours, qui facilite
la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications.
5. La répartition des crédits
Les crédits sont comptabilisés par semestre et par phase et répartis de la manière suivante :
Phase 1 Phase 2 Phase diplôme Total
Nb Nb crédits Nb Nb crédits Nb Nb crédits Nb Nb crédits
semestres semestres semestres semestres
Catégorie 4 120 4 120 2 60 10 300
I
Catégorie 3 90 3 90 2 60 8 240
II
Catégorie 2 60 2 60 2 60 6 180
s III et IV
Répartition des crédits en phase 1
La moitié des 30 crédits nécessaires pour valider le semestre est attribuée au travail effectué
dans un atelier de projet. L’autre moitié (15 crédits) est réservée aux enseignements
théoriques et pratiques. Dans le cas d’un stage universitaire à l’étranger, l’attribution des
30 crédits se fait selon les modalités en vigueur dans l’établissement d’accueil.
Répartition des crédits en phase 2
L’approfondissement d’une démarche personnelle réclame un travail plus important dans les
ateliers de projets. Cet investissement se traduit par une répartition différente des 30 crédits
du semestre, soit l’attribution de 18 crédits pour le projet et de 12 crédits pour les cours
théoriques et pratiques.
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19. Dans le cas d’un stage professionnel l’attribution des 30 crédits est conditionnée par
l’appréciation favorable du tuteur de l’élève au sein de la structure d’accueil et de la remise
d’un rapport de stage.
Répartition des crédits en phase diplôme
Les 60 crédits de la phase de diplôme sont répartis comme suit :
25 crédits pour le mémoire de fin d’études, 25 crédits pour le projet, et 10 crédits pour la
soutenance. L’ensemble des crédits est attribué par le jury.
6. Le programme semestriel et la validation des phases 1 et 2
Le programme individuel
En application du principe de cursus individualisé, il n’y a pas de programme type établi à
l’avance pour l’ensemble des élèves. Pour chaque nouvel élève, dès son arrivée dans l’école,
une liste d’enseignements à caractère « fondamental » est établie à la suite d’un entretien
d’orientation. Celle-ci pourra être modifiée suivant le déroulement de son parcours.
Chaque semestre, l’élève propose, à partir du programme pédagogique, une liste
d’enseignements (cours, atelier de projet ou stage) qu’il souhaite suivre. Cette proposition est
ensuite validée ou ajustée par une commission d’orientation. Elle fait l’objet d’un « contrat
d’études » signé par l’élève et le responsable pédagogique concerné. Ce contrat engage la
responsabilité de l’élève.
Lorsque l’élève n’a pas atteint le quota de crédits de fin de semestre la commission
d’orientation étudie la possibilité de rattraper ce retard (2 ou 3 crédits au maximum) au
semestre suivant. Si le nombre de crédits manquants est plus important, la phase est prolongée
d’un semestre. La prolongation potentielle de chaque phase est limitée à un semestre.
L’inscription aux cours et aux ateliers de projets se fait au service pédagogique, à l’issue des
commissions d’orientation. Afin d’assurer une répartition équilibrée des élèves dans les
différents ateliers de projets, l’élève doit formuler deux choix.
Les commissions d’orientation
Elles établissent avec l’élève son programme semestriel d’enseignements.
Composition de la commission d’orientation :
- le responsable pédagogique de la phase,
- le directeur de projet du semestre, ou son assistant, ou un designer externe dans le cas
d’un retour de stage,
- un enseignant,
- l’assistante administrative et pédagogique de projet,
- un élève invité.
Validation des phases
Le passage d’une phase à l’autre est sanctionné par un jury de fin de phase, composé de
membres internes et externes à l’école. L’élève doit s’assurer qu’il a acquis le nombre de
19
20. crédits suffisants en fonction de sa catégorie au moment du passage d’une phase. L’obtention
du nombre de crédits nécessaires donne l’« accès » au jury de fin de phase.
Le jury vérifie que les objectifs de la phase sont atteints au vu des appréciations des
enseignants, regroupées dans le dossier pédagogique de l’élève. Le jury apprécie la qualité de
la présentation (supports et discours) avec l’attribution de 2 crédits permettant de valider le
passage dans la phase suivante.
À la suite de la validation de la phase, le jury porte une appréciation sur la qualité globale du
travail et du parcours (aide aux diplômes, participation à la vie collective de l’école…) avec
l’attribution d’un grade, et établit avec l’élève son contrat d’études pour le semestre à venir.
En cas de non-validation, le jury fixe avec l’élève une nouvelle échéance qui ne doit pas
excéder deux mois.
Le jury de fin de phase 1 est l’instance qui valide le passage en phase 2.
Composition :
- le responsable pédagogique de la phase 1,
- un designer externe,
- le directeur de projet du semestre,
- un enseignant,
- un élève invité.
Le jury de fin de phase 2 est l’instance qui valide les acquis de la scolarité et déclare l'élève
« diplômable ». À la suite de cette validation, l'élève présente le thème et l'axe de recherche
de son mémoire de fin d'études, formalisés par écrit et signés par le directeur de mémoire
choisi.
Composition :
- le responsable pédagogique de la phase 2,
- le responsable de la phase diplôme,
- un designer externe,
- le directeur de projet du semestre,
- le directeur de mémoire.
7. La phase diplôme
Déroulement et échéances
Après la validation des acquis de la scolarité par le jury de fin de phase 2, l'élève entre en
phase diplôme. Cette phase dure 12 mois, toutes catégories confondues.
- 1 mois pour établir le contrat d’études entre le responsable de la phase diplôme et l’élève. Ce
contrat définit le déroulement et le calendrier des échéances et fixe les sujets de mémoire et de
projet.
- 5 mois sont consacrés aux recherches, à la rédaction et à la mise en forme du mémoire,
- 5 mois sont consacrés à la réalisation complète d’un projet de création industrielle,
- le dernier mois est réservé à la préparation de la soutenance.
Les trois composantes du diplôme
- Le parcours
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21. La présentation par l’élève de son parcours doit être révélatrice de la personnalité, des
aptitudes, de la distance critique et des prises de position du futur designer. Elle
s’accompagne d’un argumentaire reflétant la personnalité de l’élève.
- Le mémoire
Le mémoire est la réalisation d’un travail de réflexion dans un domaine choisi par l'élève,
validé par son directeur de mémoire. L’élève doit démontrer sa capacité à traiter un sujet
selon un positionnement personnel et à maîtriser la communication écrite. L’approche et la
problématique doivent être celles d’un futur créateur industriel.
Le directeur de mémoire est un enseignant, un chercheur ou un expert. Il est choisi par l’élève
soit à l’intérieur de l’école soit à l’extérieur. Ce choix est présenté au jury de fin de phase 2 et
validé par le responsable de la phase diplôme.
- Le projet
Le projet de diplôme est la réalisation complète d’une étude de création industrielle à
caractère innovant, voire prospectif. L’élève doit démontrer sa capacité à poser une
problématique et à y apporter une réponse appropriée et cohérente. Il doit pousser son étude à
un niveau de concrétisation qui en démontre la faisabilité.
L’encadrement est assuré par un directeur de projet qui est obligatoirement un professionnel :
un designer enseignant dans l’école ou une personnalité extérieure reconnue. Le choix de
l’élève est validé par le responsable de la phase diplôme.
La soutenance
La soutenance, d’une durée de 2 h 30, est une communication publique par l’élève de son
parcours, de son mémoire et de son projet de diplôme. L’élève, à travers sa soutenance, doit
démontrer au jury non seulement ses aptitudes et sa capacité à maîtriser, développer et gérer
des projets, seul ou en groupe, mais aussi et surtout à se situer dans les différents domaines et
secteurs de la vie professionnelle (publics, privés, recherche) : produits, services, espaces ou
médias dédiés aux usagers et aux consommateurs.
Le jury de diplôme
Critères d’appréciation
• D’une façon générale, le jury vérifie et apprécie :
- la qualité et la cohérence de la communication,
- l’autonomie et le sens de la synthèse du candidat.
• Sur le parcours :
- la qualité de relecture critique du parcours de formation,
- la formalisation du récit qui en est fait.
• Sur le mémoire :
- la pertinence de la question avancée comme démonstration d’un positionnement,
- la méthode et la rigueur avec lesquelles est traitée cette question,
- la formalisation et la lisibilité du travail,
- l’exposé qui en est fait par le candidat lors de la soutenance.
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22. • Sur le projet :
- la pertinence, la validité et la formalisation de la proposition,
- le niveau d’aboutissement.
Composition du jury
- le président de session,
- le directeur de l’Ensci ou le directeur des études,
- le responsable de la phase diplôme,
- un créateur industriel,
- un rapporteur de mémoire.
Ces cinq membres constituent le jury permanent d’une session ; ils décernent en fin de celle-
ci d’éventuelles mentions ou félicitations.
Pour représenter l’élève, le jury est complété par :
- son directeur de mémoire,
- son directeur de projet,
- un invité de son choix, appelé pour sa compétence sur le projet traité.
8. Le calendrier pédagogique annuel
Premier semestre : début septembre, mi-février.
Deuxième semestre : fin février, mi-juillet.
Il n’y a pas de cours programmés pendant la période des fêtes de fin d’année (Noël et Nouvel
an), ni pendant les périodes de validation et d’orientation au mois de juillet. Des habilitations
Matières sont programmées pendant les trois semaines de validation et d’orientation de
février. Les élèves ont la possibilité de prendre une semaine de vacances pendant cette période
en fonction de leur planning personnel.
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23. LE PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS
L’Ensci, une formation
Les enseignants
Les ateliers de projet
. atelier Formes et matières
. atelier Local Tools
. atelier Expérimentation domestiquée
. atelier de Design numérique
. atelier Transversal
. unité d’Initiatives personnelles
Le domaine Objets
. h/t : ABCDesign
. h/t : Sémiotique du design
. h/t : Problématiques du design
. h/t : Culture contemporaine
. o/p : Modelage (en cours d’élaboration)
. o/p : La maquette comme outil de conception
. o/p : Bois et procédés
. o/p : Les matériaux métalliques
. o/p : L’univers des plastiques
. o/p : Lumière et couleurs
. o/p : Formes et structures
. o/p : Analyse de produits
. o/p : Matériaux et conception
. o/p : Expérimentation matériaux : bois, métal
. o/p : Imagerie technique
. o/p : Modélisation 3D volumique
. o/p : Représentation perspective
. o/p : Modélisation 3D surfacique
. o/p : Habilitation FAO
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24. Le domaine Images
dessin
. o/p : Croquis de nu
. o/p : Dessiner, c’est fabriquer
. o/p : Rough et Illustrator
graphisme
. h/t : Graphisme et typographie
. o/p : Sensibilisation à la typographie
. o/p : Typographie et édition
. o/p : Communiquer par l’image
. o/p : Mise en page papier
. o/p : Mise en page écran
. o/p : Studio de création Graphisme
photographie
. h/t : Qu’entre-t-il dans la photographie ?
. o/p : Prise de vue, niveaux 1 et 2
. o/p : Photo/Photoshop
vidéo
. h/t : Cinéma/vidéo : histoire des images en mouvement
. o/p : Habilitation vidéo : capter/monter
. o/p : Studio de création Image/mouvement
Le domaine Territoires
politique
. h/t : Modernité, postmodernité
. h/t : Problèmes politiques et socioculturels
économique
. h/t : Comprendre les débats économiques actuels
. o/p : Initiation au marketing (en cours d’élaboration)
. o/p : Créer son entreprise
technologique
. h/t : Technologies : enjeux et usages
urbanistique
. h/t : Formes urbaines et paysagères (en cours d’élaboration)
artistique
. h/t : Le bureau du doute
. o/p : Studio de création Arts plastiques
juridique
. o/p : Droit d’auteur,dessins et modèles,contrats
. o/p : La pratique professionnelle du design
24
25. Le domaine Narrations
texte
. o/p : L’atelier des mots
. o/p : Atelier d’écriture créative, cours de français pour étranger
. o/p : Studio de création Théorie (en cours d’élaboration)
espace
. o/p : Lectures/performances d’artistes
son
. o/p : Habilitation son
. o/p : Studio de création Art et design sonore
langue
. o/p : Cours d’anglais (en cours d’élaboration)
. o/p : Communicating in English
Les séminaires
. Séminaire de rentrée
. Séminaire de diplôme
. Séminaires internationaux
––––––––––––––––––––––
* o/p : Outils et pratiques
** h/t : Histoire et théories
25
26. L’Ensci, une formation
Le cours, l’atelier
Le design, comme l’art et l’architecture, exige un enseignement de deux types : apprendre,
expérimenter. Ce sont deux voies aussi nécessaires l’une que l’autre pour atteindre une
maîtrise et une capacité créative. L’Ensci offre ainsi, à part égale, une formation en atelier et
des apprentissages en cours, théoriques ou pratiques. En atelier, il s’agit, dès le début des
études, de « faire projet », ce qui est la base même du métier. Pendant quatre ans, l’élève
expérimente, sur les sujets les plus variés, la situation de travail qui va être la sienne lors de la
vie professionnelle, selon un schéma constant : s’informer, se documenter, réfléchir, laisser
venir des intuitions, les vérifier, choisir un parti, esquisser, évaluer des contraintes de tout
ordre, maquetter, prototyper, proposer, présenter. Chaque semestre d’atelier de projet
convoque de nombreux savoirs dans les champs les plus divers. Une certaine culture du
design s’acquiert ainsi par touches successives, par conscience progressive de la transversalité
qui en est la marque. Mais cette approche ne suffit pas, trop évanescente, trop vite oubliée si
elle reste la seule façon de s’approprier le champ de la création industrielle. Les
connaissances fondamentales d’un designer, connaissances intellectuelles et matérielles, ne se
gagnent vraiment que par la constance d’un effort étalé dans le temps et par la répétition
d’actes élémentaires qui font la base d’une vie de créateur : lire, écrire, dessiner, discuter,
théoriser, modeler, façonner, représenter… Ce sont les cours, selon des modalités
pédagogiques diverses, qui assurent cette acquisition en profondeur d’une culture du design,
laquelle, étant une traversée de tout ce qui a trait aux arts de la forme, apparaît comme un
ensemble complexe que l’on découpe en domaines.
L’objet, l’image, le territoire, la narration
Quatre domaines d’enseignement, de natures différentes. Les deux premiers sont au cœur de
la création industrielle, les deux autres en sont la toile de fond. On peut considérer, à l’heure
actuelle, que si l’objet, au sens matériel du mot, reste la figure centrale du design depuis plus
d’un siècle, son statut et sa place ont fortement changé. L’accumulation des marchandises, le
devenir marchand de toute chose, la révolution numérique ont étendu le concept d’objet à des
productions autrefois étrangères à la création industrielle. Objets virtuels, espaces, services,
interfaces, par exemple, font désormais partie intégrante des finalités du design et appellent de
nouveaux contenus de formation, ainsi que des pédagogies inédites. Or ce renouvellement du
champ d’application du design ne peut être accessible sans faire le voyage de son histoire,
c’est-à-dire revisiter les problématiques et les savoir-faire successifs qui l’ont placé au sein du
processus industriel. Penser et former des volumes ; sculpter, construire ; travailler la matière,
agencer des matériaux – tels sont encore les passages nécessaires de l’apprentissage du
métier, inscrits dans l’offre de cours du domaine « Objets » à côté des techniques les plus
contemporaines.
L’image constitue un domaine à double titre. D’abord en tant que mode de représentation
dominant de notre époque et par conséquent élément clef des moyens d’expression du
designer. Ensuite en tant que champ du design depuis que la production d’images est devenue
un secteur de création industrielle. Le numérique et les nouvelles technologies de
communication ont apporté au designer un élargissement considérable de la profession et
l’occasion d’une réflexion renouvelée sur le métier. Il n’existe pas d’objet qui ne soit pas en
même temps une image ni d’image qui ne soit un objet industriel. Même l’art, depuis Andy
26
27. Warhol, est questionné par la reproductibilité et par des processus de conception qui
rapprochent l’atelier de l’artiste et celui du designer. L’image est donc un domaine
incontournable et, là encore, son accessibilité passe par la découverte et l’acquisition d’une
culture de l’image, des fresques de Lascaux jusqu’aux écrans du virtuel, en passant par la
peinture, la photographie, le cinéma, le graphisme et la vidéo. Une culture et un savoir
technique, une maîtrise des outils : le crayon, le pinceau, les ciseaux, la colle, l’appareil
photo, la caméra, le logiciel. Tout cela constitue l’offre de cours du domaine « Images ».
Le territoire – le territoire d’intervention du designer – est une configuration qui se dessine de
manière différente à chaque projet. C’est un entrelacs de questions culturelles,
technologiques, sociologiques, économiques, juridiques, politiques, voire philosophiques, qui
s’organisent en fonction de la production envisagée : objet ou espace, destination publique ou
privée, réalité marchande ou sociétale, innovation ou continuité, usage ou message… Cet
entrelacs est d’autant plus difficile à saisir que le design n’est plus seulement le lieu d’une
création mais surtout celui d’une négociation entre de multiples instances et partenaires, un art
que l’on peut qualifier « art de l’interactivité », au moment même où celle-ci devient non
seulement le moteur des nouvelles technologies de communications mais également l’horizon
du grand marché planétaire et des formes à venir de la démocratie. L’Ensci a échafaudé un
programme de cours qui permet la lecture de la complexité du monde actuel et donne aux
élèves des moyens d’affronter une société en pleine mutation. Ce programme est cependant
un chantier, et se doit de le rester car, si certaines questions peuvent être abordées avec des
savoirs constitués et des méthodes traditionnelles, nombre d’entre elles ne font qu’émerger.
Ce sont des interrogations prospectives et les moyens de s’en emparer évoluent d’une
discipline à l’autre ; l’intelligence de ce qui affleure est une navigation en quête d’éclaircies
qui peuvent venir tout autant des aventures intuitives de l’art que des explorations
méthodiques de la science, des sciences humaines comme des sciences dites « dures », de la
recherche fondamentale comme de la recherche appliquée. Le programme des cours du
domaine « Territoires » évolue donc, pouvant, selon l’actualité de la connaissance disponible
et pertinente, s’augmenter des apports de nouvelles disciplines.
Pourquoi la narration ? Parce que le design aujourd’hui est toujours le fruit d’un scénario.
C’est le contexte méthodologique de la création industrielle. Scénario d’usage qui permet
l’intention de projet et scénario de conception qui permet le processus du projet jusqu’à la
fabrication. Il est vital, pour un futur designer, d’apprendre à scénariser, et donc de s’emparer
pour cela des arts du temps, puisque tout scénario est le développé d’une forme dans la durée.
Ces « techniques » du temps sont celles de l’écriture, du son et d’une part essentielle de l’art
contemporain, depuis qu’on intègre le spectateur à l’œuvre et que les formes sont de plus en
plus des dispositifs à parcourir, des propositions d’itinéraires de sensations et d’idées. L’Ensci
offre la possibilité de se doter d’une capacité d’affronter la page blanche, la bande magnétique
ou le lieu d’une installation, pour se familiariser avec les notions de récit, de rythme et
d’espace qui articulent les éléments d’un scénario. C’est aussi par cette voie que l’on se forme
à la communication des projets, qui est également une construction scénarisée, tant dans le
discours que dans l’exposition graphique, parfois audiovisuelle.
La théorie, la pratique
Le design est un métier intellectuel. Il suffit de lire les écrits de ceux qui l’ont fondé ou
enrichi pour s’en convaincre aisément. Avancer des concepts, faire des projets en dessinant
les contours de l’idée autant que de la matière, tel est l’ordinaire du design. Il faut fortement
27
28. penser pour être designer, d’où de nombreux cours d’histoire et de théorie qui apportent à
l’élève les moyens d’apprendre à penser – car ce n’est pas inné, cela s’apprend –, en suivant
les chemins explorés, dans tous les domaines enseignés et tout au long de près d’un siècle et
demi de création industrielle, pour prendre de la distance et comprendre les conditions de
l’apparition des formes, pour saisir la vie de l’esprit qui est au cœur de toute pratique.
Histoires et théories du design, donc, mais aussi de l’art, de la photographie, du graphisme et
du cinéma, enseignées en parallèle à la pratique de ces champs d’expression. Théorie et
pratique sont ainsi indissolublement liées, à l’Ensci, pour assurer une formation qui ne saurait
être réelle, profonde, en se passant de l’une ou de l’autre.
Présentation, représentation
Présenter au client, à l’usager, à la collectivité un travail, un projet, une proposition de design
est un moment essentiel du métier. De nombreuses techniques de représentation peuvent se
mettre au service de cette étape décisive. Elles sont toutes enseignées à l’Ensci, mais les cours
délivrés ne seraient rien sans une pratique personnelle constante, installée définitivement dans
la vie du futur designer. Seule cette constance est capable d’apporter une maîtrise de la
représentation. Une maîtrise et autre chose : la possibilité même de la créativité. Comme
l’écriture quotidienne pour un écrivain, le dessin, tous les jours, avec un crayon ou des outils
plus sophistiqués, est une nécessité vitale pour l’artiste et le designer. Il est la matrice de son
imaginaire et la voie des idées comme des formes. On enseigne à l’Ensci les bases des
techniques jusqu’au niveau où chacun est en mesure de poursuivre seul la lente acquisition
d’une virtuosité suffisante pour libérer sa créativité. Cela exige la continuité, ainsi qu’un juste
équilibre entre les pratiques : dessins de nu, de volume, d’espace ; esquisse rapide et imagerie
technique ; rough et modélisation 3D.
Le projet, la recherche
Tout atelier de projet est un atelier de recherche. Une recherche d’un genre particulier, rapide,
intuitive autant que raisonnée, fort différente de celle qu’on pratique à l’université.
L’harmonisation européenne offre une chance d’ouvrir l’école à un niveau supérieur de
recherche, pouvant aboutir au doctorat, à condition d’inventer des liens avec les secteurs de la
recherche traditionnelle et d’inscrire la culture du projet dans les méthodes établies par les
sciences. Il s’agit d’un chantier pour les années à venir, mais rien ne se fera si l’Ensci ne
démontre pas, dès à présent, qu’elle est capable de préparer à la recherche dans le cadre des
cinq ans d’études pour le grade de master. C’est la raison pour laquelle ont été mis en place
des « studios de création » où l’on peut explorer un champ du possible sans les contraintes
imposées par le cadre d’un atelier de projet. Il en existe actuellement quatre – pour le son,
l’image, le graphisme et les arts plastiques –, en attendant la mise au point d’un studio de
création pour les matériaux, ainsi qu’un autre pour la théorie. Ces deux studios sont en phase
de préfiguration : le premier avec deux enseignements à base d’expérimentations ; le second
avec un séminaire qui prépare les élèves à l’entrée dans la phase diplôme, aux choix des sujets
de mémoire et de projet, lesquels sont souvent d’authentiques sujets de recherche. Les studios
de création permettent l’approfondissement d’une démarche et une investigation plus grande,
plus exploratoire du design, soit en faisant un détour par une discipline connexe qui vient
enrichir la réflexion, soit en se concentrant sur un aspect particulier de la création industrielle.
Ce sont des outils d’innovation pour la recherche, dans la mesure où l’on y esquisse peu à peu
de nouvelles perspectives, de nouvelles méthodes, unissant études et projets, analyses et
expérimentations.
28
30. Les enseignants
Nom/Prénom Intitulé e-mail
Histoire et théories : l’image
Aupol Eric e.aupol@laposte.net
et l’histoire de la photographie
Responsable de la phase
Averland Dominique diplôme silo.averland@free.fr
Séminaire diplôme
Directeur d'atelier
Azambourg François azambourg@wanadoo.fr
de projets
Studio de création images
Barani Christian Formes contemporaines de la christianbarani@noos.fr
narration : ciné club,
performances, conférences
Assistant designer d'atelier
Bardet Guillaume guillaume.bardet@free.fr
de projets
Beautems Dominique Modélisation 3D surfacique beautems@ensci.com
Studio de création : arts
Béhar Armand abehar@caramail.com
plastiques
Comprendre les débats
économiques
Bellivier Muriel mbellivier@armeedusalut.fr
Créer et pérenniser son
entreprise
Histoire et théories :
Borg-Pisani Nicola nbp@emu-daz.org
problématiques du design
Imagerie technique : du
Boyer Joël jobo1@libertysurf.fr
crayon au logiciel
Cahen Roland Studio de création : son roland.cahen@wanadoo.fr
Histoire et théories :
caraes@wanadoo.fr
Caraës Marie-Haude modernité - post modernité
Histoire et théories :
problèmes politiques et
socio-culturels
Histoire et théories :
Chays Pierre-Yves py.chays@wanadoo.fr
sémiotique du design
Assistant designer d’atelier de
Cornet Olivier olivier@pressecitron.com
projet
Studio expérimentations
matériaux : bois et métal
Costard Philippe Formes et structures costard.philippe@wanadoo.fr
Maquette comme outil de
conception du designer
Mise en page papier
Mise en page d’un écran courbis@easyconnect.fr
Courbis Françoise
Photo/photoshop
Cuvellier Romain Représentation et perspective rcuvellier@hotmail.com
Dayes Céline Assistante designer d’atelier ccdayes@hotmail.com
30
31. de projet
Dingjian Jean-François Directeur d'atelier de projets jf.dingjian@free.fr
Communiquer par l'image :
images et sens
Typographie et édition
Draaijer Fokke draai@planet.nl
Sensibilisation à la
typographie
Studio de création Graphisme
L’espace de la langue :
Ego Renaud renaud.ego@wanadoo.fr
l’atelier des mots
Elemento Nathalie
Dessiner c’est fabriquer elejoynt@club-internet.fr
Assistante designer atelier de
Evans Helen helen@hehe.org
projet
Fogarty Jem Communicating in English jemfogarty@aol.com
Fréchin Jean-Louis Directeur d'atelier de projets jl@nodesign.net
Assistante designer d’atelier
Fromentin-Félix Clotilde clotilde.f.f@free.fr
de projet
Fronty-Gilles Françoise Atelier d’écriture créative f.frontygilles@wanadoo.fr
Chef de projet « Unité
Gaubert Christophe designer@wanadoo.fr
initiatives personnelles »
Histoire et théories : cinéma /
Gourbeix Julien vidéo : les images en gourbeix@netcourrier.com
mouvement
Permanences électricité,
Grimbert Olivier og@protee.org
électronique
Studio expérimentations
matériaux : métal
Gugole Didier Habilitation métal gugole@ensci.com
Matériaux métalliques en
création industrielle
FAO Prototypage rapide
Matériaux métalliques en
création industrielle
Hurter Joël Analyse de produits hurter@ensci.com
Matériaux et conception
Modélisation 3D volumique
(Solidworks)
Prise de vue photographique
Huyghe Véronique niveau 1 et 2 huyghe@ensci.com
Photo/Photoshop
Histoire et théories :
Jubert Roxane graphisme et typographie, roxane.jubert@wanadoo.fr
histoire et singularité
Kernin Charline L’univers des plastiques charline.kernin@renault.com
Habilitations plastique et
Kula Daniel kula@ensci.com
maquette
31
32. Lansonneur Pascal Lumière et couleurs lansonneurpascal@yahoo.fr
Studio expérimentations
matériaux : bois
Laville Denis laville@ensci.com
Habilitation bois
Bois et procédés
Lintz Frédéric Rough & Illustrator flintz@eliumstudio.com
Histoire et théories :
Marchandise Jacques-François jfm@proposition.fr
technologie, enjeux et usages
Massaloux Laurent Directeur d'atelier de projets laurent@massaloux.net
Histoire et théories : le bureau
Matta Ramuntcho rammatta@noos.fr
du doute
Histoire et théories :
Midal Alexandra alexandramidal@noos.fr
ABCDesign
Droits d’auteur, dessins et
modèles, contrats
Minvielle Nicolas nicolas@starcknetwork.com
Pratiques professionnelle du
design
Moïse Bernard Directeur d'atelier de projets moiseb@wanadoo.fr
Partouche Marc Séminaire diplôme marcpart@aol.com
Sauret Sabine Croquis de nu sabine_sauret@hotmail.com
Analyse de produits
Tainturier Bruno bruno.tainturier@laposte.net
Matériaux et conception
Tissot Sylvie Représenter l’interactivité sylvie.tissot@anabole.com
Valty Pascal Encadrement de projets tave2@wanadoo.fr
Histoire et théories : Qu’entre-
Veigy Cédric (de) c.d.v@freesbee.fr
t-il dans une photographie ?
32
33. Les ateliers de projet
Les ateliers, une cartographie du design
Cartographie : « art de dresser les cartes géographiques ». La définition du Littré convient
parfaitement à ce qui incombe à l’école : offrir un paysage, une géographie du design. Chaque
semestre, il s’agit bien de faire en sorte que l’ensemble des thèmes constitue une carte pour
naviguer dans la diversité de la création industrielle. Les ateliers sont positionnés de façon
constante par leurs responsables, mais ils ne sont pas spécialisés. À tour de rôle, ils abordent
l’un ou l’autre des champs qu’il faut parcourir pour acquérir une formation complète : design
d’objet, design d’espace, design de service, design numérique, design global. La carte n’est
jamais totalement achevée, c’est un chantier, comme les cartes de France des ingénieurs du
e
XVIII siècle, toujours à refaire au fur et à mesure des relevés nouveaux du territoire.
Travail personnel demandé à l’élève : le travail sur projet représente 50 % du travail des
élèves en phase 1 et 60 % en phase 2. Ce temps est réparti entre un travail encadré et un
travail personnel.
Modalités d’évaluation : les projets sont évalués par le directeur de projet et son assistant
designer lors des séances de présentation publiques en fin de semestre.
Crédits ECTS : répartition différenciée, 15 crédits en phase 1, 18 crédits en phase 2.
Nature de l’enseignement : pédagogie par projet ; des interventions d’experts et des
conférences sont programmées sur mesure en fonction de la nature et des besoins du projet.
Calendrier : 1er semestre, de septembre à février, 2e semestre, de mars à juillet.
Programmation : semestrielle.
Public : la répartition est faite en fonction des recommandations des commissions
d’orientation et de la capacité d’accueil de chaque atelier.
Nombre d’élèves : 18 à 22.
33
34. Atelier Formes et matières
Directeur : François Azambourg
Assistante designer : Clotilde Fromentin-Félix
Assistante administrative et pédagogique : Véronica Rodriguez
Positionnement
L’atelier « Formes et matières » propose une réflexion sur les modes de production, ainsi que
sur les spécificités relatives aux matières : manipuler, questionner, tester les modes de
fabrication de l’objet, prendre conscience et expérimenter les incidences de ces modes sur la
forme et l’utilité de l’objet ; questionner les matériaux par une manipulation directe afin d’en
apprécier les qualités ; développer les imaginaires formels – aborder la question de la forme
par la question de la mise en forme.
L’atelier travaille sur le rapport intime entre forme et matière à travers une démarche
expérimentale. D’une part, la forme n’est pas indifférente à la matière. La question essentielle
posée par le design est : « Quelle forme cette matière veut-elle prendre ? », question ouverte à
l’expérience. D’autre part, partir de la matière, voire de la procédure industrielle (de la
machine) permet d’explorer tous ses pistes possibles en tant que formes. Ainsi, la forme est le
produit d’une fluctuation de l’objet au cours de sa matérialisation jusqu’à la reconnaissance
de sa stricte nécessité, plutôt que le résultat d’un choix arbitraire du designer. Dans cette
démarche, la forme se conçoit plus qu’elle ne se dessine.
Pédagogie
La méthode pédagogique se développe selon une approche propre à la recherche. Les
différentes étapes du projet sont menées en parallèle avec les ateliers Matières de l’école,
appuyées par des visites de sites de production, en collaboration avec des partenaires
industriels, et par des rencontres avec de nombreux experts. Dans une première phase, des
analyses à partir de documents, d’observations et d’interviews menés sur le terrain permettent
le montage de scenarii pour exprimer des positionnements personnels. Dans une seconde
phase, les élèves abordent l’expérimentation par la mise en volume, afin de vérifier les
hypothèses émises.
Une attention particulière est accordée aux finitions, à la représentation et à l’adéquation avec
les modes de production inhérents au projet. Une vidéo, des échantillons et des prototypes
illustrent à la fois la démarche et la proposition finale.
34
35. Atelier « Local Tools »
Directeur : Jean-François Dingjian
Assistant designer : Guillaume Bardet
Coordinatrice : Myriam Provoost
Positionnement
L’atelier « Local Tools » est avant tout orienté vers une approche contextuelle du design.
Contrairement au mouvement « Global Tools », qui avait comme postulat la tabula rasa, cet
atelier propose de prendre en compte la commande et ses multiples contraintes comme point
de départ de la conception d’objets.
Cette méthode s’applique à tout type de projets, industriel ou non, et a pour but la maîtrise des
différentes phases d’un projet de design, la commande devenant un processus de réflexion,
une culture du projet. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un lieu de simulation d’une agence de
design industriel, mais d’un espace de réflexion dans lequel l’élève trouve et affine sa propre
méthodologie par la question de la mise en forme.
Pédagogie
La notion abordée est le design comme mise en forme de la pensée. Par forme, on entend
l’interrelation usage/plasticité/ production. Pour cela, sont utilisés tous les outils de
conception à disposition, mais avant tout le dessin, interface directe et efficace entre l’idée et
sa matérialisation. Les enjeux plastiques seront bien sur abordés comme autant de
questionnements sur les formes, leur histoire et leurs motivations.
35
36. Atelier Expérimentation domestiquée
Directeur : Laurent Massaloux
Assistant designer : Romain Cuvellier
Assistante administrative et pédagogique : Margot Casimir
Positionnement
L'atelier propose de travailler autour du thème général de l'« expérimentation domestiquée ».
Ce thème est développé sous deux aspects : l'expérimentation comme processus de création et
comme fil conducteur des sujets pour les projets. L'objet issu de cette thématique devient ainsi
le médiateur d'une expérience entre l'utilisateur et son environnement. L'environnement
domestique peut être alors compris comme un terrain de jeu, où de nouvelles combinaisons
entre différentes typologies d'objets sont envisageables. Les notions de mixage fonctionnel, de
transfert technologique, d'« esthétique de l'usage » sont alors utilisées comme des notions
dynamiques amenant à de nouvelles hypothèses de vie au quotidien. À travers
l'expérimentation, l'usager devient actif, créatif et interroge son quotidien d'une façon plus
ludique, réflexive et sensible.
Pédagogie
Une partie importante de l'étude du projet est dédiée à la manipulation de dispositifs :
expérimenter des systèmes pour se « bricoler » une pensée. Le bricolage reste un outil de
création déterminant. Il est à la fois dynamique et réflexif. C'est aussi un échange actif qui fait
prendre conscience de paramètres sensibles (toucher, effet, luminosité…). Il s'agit ainsi de
tisser un lien, à toutes les phases du projet, entre l'aspect narratif, le sens, la fonction et la
formalisation. Une attention toute particulière est dédiée à la formalisation, à l'aspect plastique
de l'objet, ainsi qu’à l’enjeu de sens que cela constitue.
36
37. Atelier de Design numérique (ADN)
Directeur : Jean-Louis Fréchin
Assistants designers : Helen Evans et Olivier Cornet
Encadrement et suivi : Pascal Valty
Responsable pédagogique : Sylvie Lavaud
Positionnement
L'objectif de l'ADN est de « réfléchir » à la pratique et aux espaces d'intervention du design
dans la société postindustrielle. Le champ du design numérique appréhende la notion de
design dans une approche globale, transversale, culturelle et sensible, s’attachant à la
valorisation de la question : « Que produire ? » Le design numérique est une force de
proposition et d'innovation qui ouvre la voie à la création de nouveaux objets, de nouveaux
services, de nouveaux usages, de nouvelles utopies, de nouvelles transgressions, de nouvelles
représentations, de nouvelles matérialités… de nouveaux objets pour une nouvelle industrie,
un nouveau design pour de nouveaux objets. C’est un enjeu majeur, car la société de
l'information interroge les processus de conception, de fabrication, l'usage et la finalité des
objets contemporains. Quel rôle le design va-t-il jouer dans cette société envahie par les
« objets virtuels » et les services ? Quelles sont les positions et les propositions du designer ?
Pédagogie
L'enseignement est organisé afin de permettre à l'élève de construire ses propres expériences
et son parcours d'apprentissage dans le cadre d'une pédagogie active contextuelle encadrée : le
projet. La culture du projet intègre l’apprentissage des approches conceptuelles – théories,
contextes, enjeux et usages – et celui des moyens et outils de mise en œuvre. Savoir penser,
savoir faire, savoir faire faire, savoir faire en commun, telle est la démarche de l'atelier de
design numérique.
37
38. Atelier Transversal
Directeur : Bernard Moïse
Assistante designer : Céline Dayes
Assistante administrative : Anne-Sabine Henriau
Positionnement
L’idée de penser le processus industriel en cycle, comme un écosystème, et non plus de façon linéaire,
n’est pas, à l’aube du XXIe siècle, une pensée marginale et utopiste. Il n’est plus seulement question
d’évoluer vers une approche plus écologique, mais de participer à une industrie responsable, en
devenir. Le designer a la possibilité d’aborder la création industrielle avec une « vision stratégique »,
afin de repenser les processus de production. Cette conception du design permet d’intervenir en
profondeur sur l’histoire des produits et de modifier les fondements d’une production fragilisée par la
conjoncture actuelle. La refonte des logiques industrielles permet de redéfinir les concepts d’objet et de
service au regard des nouveaux usages, des technologies et de leur cycle de vie.
Le designer peut intégrer de nouveaux modes d’approche : analyse transversale des usages,
évolution des modes de vie, innovation technologique et environnement, mais aussi : rupture
des codes et des méthodes d’évaluation. L’expertise du designer réside dans sa capacité à
choisir les « outils » les mieux adaptés à une situation, à un produit ou à un service particulier.
Pédagogie
Les projets sont développés en deux phases distinctes :
• 1 - Analyse et culture du thème
Avant même de prendre le crayon pour dessiner, l’élève étudie le contexte et aborde toutes les
données culturelles, historiques, techniques, sociales… Des rencontres avec des compétences
plurielles sont organisées afin de compléter ses connaissances. Fort de ces nouveaux acquis et
du recul pris sur le sujet, l’élève développe un regard critique et constructif pour traiter les
projets.
• 2 - Conception du projet
L’élève se positionne et anticipe les nouveaux comportements sociétaux, industriels et
culturels autour d’une réflexion prospective sur l’univers du produit et de la marque (existante
ou à créer). Il s’interroge sur les enjeux économiques et le développement durable. Les
réponses peuvent être très ouvertes, au-delà d’un produit manufacturé : design de services,
d’espaces, gamme de produits… L’élève développe une recherche formelle et fonctionnelle
sous forme de cahier d’idées (croquis, esquisses). La réalisation de dessins de présentation,
d’images 3D et de maquettes lui permet de se confronter à la complexité d’une idée et de sa
représentation.
38
39. Unité d'Initiatives personnelles
Responsable de projet : Christophe Gaubert
Assistante administrative et pédagogique : Margot Casimir
Positionnement
La scolarité est faite de moments collectifs autant qu’individuels. Elle est rythmée par
l’alternance de l’offre pédagogique et des initiatives personnelles. Ces initiatives sont
essentielles dans l’apprentissage de l’autonomie et le développement d’une démarche
singulière. L’unité a donc pour mission de proposer un terrain d’expérimentation de
l’autonomie, un lieu de l’expression individuelle où chaque projet fonctionne comme une
« carte blanche ».
Pédagogie
L’unité donne un cadre et assure un suivi pédagogique aux initiatives de tout ordre conduisant
à développer des projets qui privilégient l'approche personnelle. Les éléments initiateurs de
projets sont de plusieurs natures. Il peut s'agir d'une thématique libre, permettant soit
d'approfondir ou d'affirmer une démarche personnelle, soit d'aborder de nouvelles
problématiques ou domaines d'application du design (recherches conceptuelles, esthétiques,
techniques …). Ces travaux devront se confronter à une forme de réalité, soit par la recherche
d'interlocuteurs spécialisés dans le domaine abordé (internes et externes à l'école), soit en
intégrant un sujet de concours ou le développement d'un partenariat comme terrain
d'expérimentation appliquée. Les projets fonctionnent sous forme de contrat individuel, où les
objectifs ainsi que les moyens sont mutuellement définis.
Public : l’unité accueille des élèves engagés pour la durée complète d’un semestre (élèves en
phase 2), mais répond aussi aux sollicitations d’élèves inscrits sur d’autres projets et désireux
d’être suivis dans des réalisations personnelles annexes (élèves en phases 1 et 2).
39
40. Le domaine Objets
Histoire et théories : ABCDesign
Alexandra Midal
Objectif
Qu’est-ce que le design ?
Dispose-t-il d’une histoire ? d’un corpus critique et argumenté ?
Possède-t-il des spécificités et un champ disciplinaire ?
Comment définir ses caractéristiques et ses enjeux ?
Existe-t-il une parole, une écriture propre à ses acteurs ?
À travers une analyse généalogique des thématiques qui constituent la discipline du design,
dans une corrélation entre pratique et théorie, entre réflexion contemporaine et histoire, ce
cours répondra à ces questions et montrera de quelle manière les questions soulevées par nos
aînés et nos pairs entrent en résonance avec la pratique quotidienne du designer.
Programme
• Première partie (semestre 1)
Qu’est-ce que le design ? • Mécanisation et révolution industrielle • Démocratiser l’excellence
et l’élévation du quotidien • Une utopie sociale : l’exemple du Bauhaus • Exposer le privé,
éduquer • Le standard et l’œuvre • Le décor et l’ornement • Le mouvement • Le confort •
L’ergonomie.
• Seconde partie (semestre 2)
Mécaniques du corps, du robot au cyborg • Psychologie des couleurs et des formes • Bauhaus,
le retour ? • Matériaux 1 : le verre et la transparence • Matériaux 2 : les plastiques • Modernité
en crise I • Modernité en crise II • L’antidesign • « Ambiente », habitacles et capsules • Art et
design • Vers un nouveau design ?
Travail personnel demandé à l’élève : travail de recherche documentaire et de réflexion, en
vue d’un travail à remettre en fin de session.
Modalités d’évaluation : investissement de l’élève en cours, capacité d’analyse et de
distance critique sur le travail produit, évaluation des connaissances théoriques acquises.
Crédits ECTS : 3 (1er semestre) et 3 (2e semestre).
Nature de l’enseignement : cours théorique.
Calendrier : 10 séances de 3 heures chaque semestre.
Programmation : annuelle (enseignement à suivre sur 2 semestres).
Public concerné : enseignement d’initiation, à suivre en début du cursus.
Nombre d’élèves : 20.
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41. Histoire et théories : Sémiotique du design
Pierre-Yves Chays
Objectif
Donner les bases d’une réflexion transversale sur l’objet, sur sa signification et sur son
interprétation. Acquérir le vocabulaire de base de la sémiotique : sens, signes, signifiant,
signifié.
Le sémioticien intervient comme un partenaire dans les différents processus de création. À
travers des cas concrets et des exercices d’application, il s’agit de comprendre comment se
forment les objets d’aujourd’hui (terme pris au sens large, allant de l’objet à l’espace),
comment ils deviennent des signes et des langages ; et comment le designer peut exploiter ces
réflexions dans son travail quotidien.
Programme
Cinq cours associent théorie et pratique, permettant d’appréhender les méthodologies de
compréhension du sens et des signes. À chaque cours, les élèves produisent des applications
directes, qui sont discutées en commun. L’objectif est de s’ouvrir à d’autres approches des
formes et des fonctions, et de montrer leur opérabilité.
Chaque semestre, une thématique nouvelle est abordée, par exemple « les nouveaux sens »,
« objets, corps et signes ».
Travail personnel demandé à l’élève : préparation et finalisation d’un exercice
d’application.
Modalités d’évaluation : les exercices d’application font l’objet d’un « cahier de travail »
avec des commentaires de l’élève ; ce cahier est noté à la fin de la série de cours.
Crédits ECTS : 2,5.
Nature de l’enseignement : cours théorique et pratique.
Calendrier : 5 séances de 3 h (2 h de théorie + 1 h de TD à la suite).
Programmation : semestrielle (thématique nouvelle chaque semestre).
Public concerné : tout public.
Nombre d’élèves : 25.
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42. Histoire et théories : Problématiques du design
Nicola Borg-Pisani
Objectif
Des problématiques différentes sont abordées chaque semestre. C’est l’occasion d’explorer et
de définir les relations entre les procédures conceptuelles, les systèmes de représentation et les
processus de résolution. Le suivi est à la fois collectif, pour la partie théorique du cours, et
individuel, pendant les travaux dirigés.
Programme
Chaque thème est abordé de la même manière, à travers les approches suivantes :
• Information-communication
- Réflexion théorique et critique sur les relations et les effets du design dans et avec les
médias.
- Design comme medium et/ou interface médiatique.
• Forme[s]
« L’esprit emprunte à la matière les perceptions d’où il tire sa nourriture, et les lui rend sous
forme de mouvement, où il a imprimé sa liberté », écrit Henri Bergson dans Matière et
mémoire (1939). La forme est une notion complexe. Concernant le design, elle est
omniprésente : c’est une question critique et emblématique. Elle peut exprimer un « style »,
des intentions esthétiques, les potentialités d’un matériau, une démarche conceptuelle. Le
cours est l’occasion d’étudier et de dépasser les taxinomies et les typologies.
• Des réalités virtuelles aux virtualités réelles
La philosophie scolastique médiévale avait défini le virtuel comme étant ce qui existe en
puissance et en acte. Le virtuel représente un ensemble de potentialités conceptuelles. Afin de
sortir du schéma simpliste, qui établit généralement une opposition réel/virtuel, la notion de
virtuel est étudiée sur les plans philosophique, historique et épistémologique, et ses effets
dans la création sont observés.
• Non-standard
Dans la continuité des trois approches précédentes, un travail sur les perspectives théoriques
et pratiques posées par la notion de non-standard. Le non-standard est-il le nouveau leitmotiv
de la création industrielle ? En effet, le non-standard reste étroitement lié à la production
industrielle, tout en bouleversant les enjeux de celle-ci. Il ne s’agit plus de produire le même
objet en série, mais de produire des objets uniques dans la série. Le non-standard affirme le
passage radical de l’objet dessiné à l’objet calculé.
Travail personnel demandé à l’élève : recherche, lecture, visites d’expositions et de musées.
Modalités d’évaluation : réalisation de cahiers de travail pour chacune des thématiques.
Crédits ECTS : 3.
Nature de l’enseignement : cours théorique et pratique.
Calendrier : 10 séances de 3 heures, dont 1 h 30 de TD.
Programmation : semestrielle (thématique nouvelle chaque semestre).
Public concerné : élèves ayant acquis une bonne culture de l’histoire du design.
Nombre d’élèves : 25.
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43. Histoire et théories : Culture contemporaine
Nathalie Elemento
Objectif
Regarder, prendre connaissance et comprendre doivent être une part essentielle du travail de
l’élève : une activité en soi.
Développer son sens critique.
Apprendre à se situer par rapport au monde dans lequel on vit et comprendre qu'il s'inscrit
dans une histoire qu’on ne peut pas ignorer.
Développer le réflexe de se documenter.
Développer ses connaissances et son goût de la connaissance.
Savoir s'exprimer par oral et par écrit à propos d'événements et/ou de rencontres.
Programme
S’informer et voir : quelles expositions pour quelle vision ?
Savoir s'exprimer, le plus tôt possible s'y essayer à l'oral.
Savoir s'exprimer par écrit (même brièvement) pour ne pas être totalement au stade de la
découverte de l'écrit la veille du diplôme de fin d'études et, par ailleurs, comprendre que cela
peut aider à préciser sa pensée.
Visites d’expositions, de musées, rencontres de professionnels, conversations, débats d'idées.
Travail personnel demandé à l’élève : intégration des notions abordées durant les visites et
les séances de réflexion qui s’en suivent.
Modalités d’évaluation : contrôle continu, fonction de la participation.
Nature de l’enseignement : visites interactives.
Crédits ECTS : 3.
Calendrier : 10 séances de 3 à 4 h environ.
Programmation : semestrielle (thèmes en fonction de l’actualité).
Public concerné : tout public.
Nombre d’élèves : 15.
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44. Outils et pratiques : La maquette comme outil de conception
ou La conception assistée par la maquette (CAM)
Philippe Costard
Objectif
La démarche consiste à utiliser la maquette comme un véritable outil de conception et non un
faire-valoir lors d’un rendu final. Le but n’est pas d’apprendre à l’élève à faire des maquettes,
mais bel et bien d’utiliser différents types de maquettage rapide au cours d’une étude, afin de
valider les étapes clefs d’un projet.
Une telle étude de créativité avec la maquette permet de réaliser rapidement des formes très
complexes à définir géométriquement. L’élève peut se concentrer sur son projet et non sur la
définition géométrique à donner pour faire rentrer une modélisation sur un logiciel de
conception assistée par ordinateur (CAO).
Le rapport à la réalité immédiate (la main, la vue, le toucher, le ressenti, le partage immédiat
de ses idées) va devenir primordial. De plus, il devient possible d’imaginer des formes
complexes avec beaucoup plus de facilité que dans le dessin : l’intersection de volumes, par
exemple, se fait en un coup de cutter dans du carton.
Il s’agit d’une pédagogie intuitive et simple pour que l’élève puisse voir en 3D de nombreuses
notions de géométrie via son projet.
Programme
Ce cours s’articule autour de plusieurs aspects d’un projet.
1 - Établir des maquettes d’encombrement techniques.
2 - Savoir réaliser vite et proprement des maquettes d’intention.
3 - La maquette comme outil à tester l’ergonomie.
4 - Maquettes et numérique : une complémentarité harmonieuse.
5 - Maquettes et réalisme.
Réalisation à l'échelle 1, afin de tester rapidement le projet.
Projet individuel, sujet identique pour tout le groupe afin de mieux comparer et tester les
produits entre eux.
Travail personnel demandé à l’élève : recherches et expérimentations personnelles.
Modalités d’évaluation : réalisation du projet.
Crédits ECTS : 3.
Nature des enseignements : cours pratique.
Calendrier : 10 séances de 3 h.
Programmation : annuelle.
Public concerné : à suivre de préférence avant la fin de phase 1.
Nombre d’élèves : 20.
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45. Outils et pratiques : Bois et procédés
Denis Laville
Objectif
Différencier les bois et leurs dérivés, connaître leur structure, leur composition et leur
utilisation afin de permettre le choix du matériau adéquat, en tenant compte des modes de
transformation et de mise en forme, de l’assemblage jusqu’à la finition.
Programme
Les thématiques suivantes seront abordées au cours des différentes séances :
• La forêt : la forêt dans le monde, production actuelle, lieux de production, surface,
exploitation forestière, ONF, plantation, choix des essences, scierie, stockage.
• Les bois massifs : constitution, circulation de la sève ; composition chimique et organique,
étude des coupes, défauts du bois, matériau anisotrope, propriétés mécaniques, résistance,
bois amélioré, bois cintré.
• Les dérivés du bois : contre-plaqué latté, contre-plaqué multiplis, panneaux de particules,
panneaux de fibres, stratifiés et lamifiés, lamellé-collé ; propriétés, résistance, fabrication,
utilisations particulières.
• L’assemblage massif, assemblage panneaux, construction d’éléments, montage.
• Le collage : recherche technique, adhésifs, thermoplastiques, thermofusible, élastomères ;
propriétés, utilisations, coûts.
• La protection et la finition.
Travail personnel demandé à l’élève : approfondissement du cours.
Modalités d’évaluation : assiduité, ponctualité, entretien d’évaluation en fin de session.
Crédits ECTS : 2.
Nature de l’enseignement : cours théorique.
Calendrier : 10 séances de 3 h.
Programmation : semestrielle (semestre 1 ou 2).
Public concerné : à suivre de préférence pendant la phase 1.
Nombre d’élèves : 15 à 20.
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46. Outils et pratiques : Les Matériaux métalliques en création industrielle
Didier Gugole, Joël Hurter
Objectif
Découvrir et approfondir la culture de la matière, des caractéristiques des métaux et alliages.
Ce voyage technique et culturel permet d’aborder le monde de la métallurgie et des procédés
associés. L’objectif est de donner à l’élève les moyens de choix et d’utilisation des matériaux
dans le cadre de ses projets :
• Reconnaissance des métaux, identification de leurs principales caractéristiques.
• Comment utiliser les métaux dans le cadre des projets ; choix des mises en forme et aspect
économique.
• Amélioration des caractéristiques techniques par les traitements thermiques et les
traitements de surface.
Programme
• Historique de la métallurgie du fer et du faire.
• La fonderie.
• Les procédés de mise en forme de la matière.
• L’usinage : introduction à l’usinage, produits et demi-produits.
• Les procédés d’assemblage et les finitions.
Pendant le semestre, visite d’une entreprise maîtrisant une ou plusieurs techniques enseignées
dans le cours.
Travail personnel demandé à l’élève : approfondissement du cours.
Modalités d’évaluation : assiduité et entretien d’évaluation en fin de module.
Crédits ECTS : 2.
Nature de l’enseignement : cours théorique.
Calendrier : 6 demi-journées de 4 h.
Programmation : annuelle (semestre 2).
Public concerné : à suivre de préférence pendant la phase 1.
Nombre d’élèves : 15.
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47. Outils et pratiques : L’univers des plastiques
Charline Kernin
Objectif
Prendre connaissance avec les différents plastiques d’un point de vue historique, typologique,
économique puis technique.
L’objectif est de connaître les plastiques avec leurs qualités et leurs défauts, de pouvoir
choisir des matériaux lors des projets de design et de concevoir des pièces d’injection.
Programme
• Présentation historique et économique : de l’ivoire au PET, en passant par la bakélite, le
PVC et le nylon. Un matériau omniprésent, omniperformant et économique.
• Qu’est ce qu’une matière plastique, comment est-elle constituée ? de la paraffine au
caoutchouc, transparent ou opaque, rigide ou souple ? Des avantages et des inconvénients,
une mauvaise réputation, mais tellement magique…
• Les différentes familles : comment les reconnaître, du polypro au POM, transparent ou
opaque, rigide ou souple ?
• Les procédés de mise en œuvre : de l’artisanat à la grande série, creux ou avec des trous,
lisse ou grainé.
• Les plastiques de qualité courante : polypro, polyéthylène, PVC et polystyrène pour les
objets quotidiens.
• Les plastiques d’aspect : ABS, surlyn, plexiglass et acétate pour les objets que l’on aime.
• Les plastiques techniques : nylon, POM, polycarbonate, PET pour les objets qui ont une vie
dure.
• Les élastomères thermoplastiques : comment apporter des surfaces « soft-touch » et
« caoutchouc » aux objets.
• L’injection et ses variantes : bi-injection, co-injection, airmold : tout pour faire des pièces
des plus simples aux plus complexes.
Programme
Présentation sous forme de cours illustrés par des diapositives, des transparents et des
échantillons, accompagnés d’une visite d’usine ou de salon selon les opportunités.
Travail personnel demandé à l’élève : recherche documentaire d’échantillons avec fiche
descriptive.
Modalités d’évaluation : assiduité, ponctualité, participation ; test oral à base de questions et
analyse de pièces, assimilation des connaissances, raisonnement et analyse.
Crédits ECTS : 2.
Nature de l’enseignement : cours théorique.
Calendrier : 5 séances de 4 h.
Programmation : semestrielle.
Public concerné : à suivre de préférence pendant la phase 1.
Nombre d’élèves : 15 à 20.
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48. Outils et pratiques : Lumière et couleurs
Pascal Lansonneur
Objectif
La mise en valeur ou la transformation d’espaces ou d’objets par l’utilisation de la lumière et
des couleurs est en pleine expansion. C’est un domaine qui fait aujourd’hui partie intégrante
des compétences du designer. Ce travail nécessite des qualités créatives et esthétiques. Il
demande aussi des connaissances techniques et méthodologiques, ainsi que des pratiques
issues de différents domaines.
L’objectif est de développer chez les élèves des capacités créatives, esthétiques, techniques,
méthodologiques et pratiques dans la perspective de projets utilisant la lumière et les couleurs.
Programme
• L’histoire et la nature, les domaines d’application de la lumière et des couleurs.
• Vision, photométrie, colorimétrie.
• Produire de la lumière (énergie et sources lumineuses).
• Contrôler la lumière (luminaires, gradateurs, contrôleurs de lumière).
• Récepteurs de lumière (personnes, caméras, matières).
• Lumière, couleurs et arts plastiques (techniques, méthodes et pratiques).
• Lumière, couleurs et spectacle (techniques, méthodes et pratiques).
• Lumière, couleurs et audiovisuel (techniques, méthodes et pratiques).
• Lumière, couleurs et espaces publics (techniques, méthodes et pratiques).
• Lumière, couleurs, espaces intérieurs et design (techniques, méthodes et pratiques).
Analyse d’images, rencontres avec des professionnels de la lumière et des couleurs.
Travail personnel demandé à l’élève : recherches, réalisations techniques et pratiques.
Modalités d’évaluation : travail personnel et/ou collectif.
Crédits ECTS : 2,5.
Nature de l’enseignement : cours théorique et pratique.
Calendrier : 10 séances de 4 h hebdomadaire.
Programmation : semestrielle.
Public concerné : tout public.
Nombre d’élèves : 15 maximum.
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49. Outils et pratiques : Formes et structures
Philippe Costard
Objectif
La prise en compte des contraintes structurelles d’un produit lors de sa création doit être
considérée comme une démarche créative et non restrictive. Pour jouer avec ces contraintes, il
y a des règles que l'on peut combiner à l'infini. Faire des objets résistants oblige à faire des
structures légères : ce sont les plus performantes et, de plus, elles donnent naissance à un
vocabulaire formel très riche. La forme d'un produit génère une résistance indépendante de la
matière qui le constitue. On voit donc l'importance de connaître un minimum de règles pour le
futur designer industriel. La bionique structurelle est précieuse. Elle apprend à regarder autour
de soi le monde des structures naturelles, qui bénéficient d'un banc d'essai de plusieurs
millions d'années. Ce design « naturel » propose un nombre de solutions incroyables, à
condition de savoir regarder…
Programme
Prendre un objet du quotidien qui doit subir des efforts et le réétudier en fonction de ses
contraintes structurelles. Une maquette échelle 1 est fabriquée en bristol fin et soumise à des
contraintes. Du fait de la fragilité de la matière, l'élève doit réfléchir à bien disposer la matière
où celle-ci est réellement nécessaire. Les déformations ou la casse de la maquette sont
observées et commentées en temps réel. Ici, la résistance due à la forme dicte sa loi. Très vite,
l'étudiant s'aperçoit que l'on peut faire des structures incroyablement résistantes et légères. Un
cours théorique, sous forme de diapositives et d'exercices pratiques, donne un vocabulaire de
base à l'élève. À la fin du module, celui-ci possède des notions de résistance des matériaux,
bases qu’il a expérimentées lui-même avec des maquettes en papier.
Travail personnel demandé à l’élève : recherches et expérimentations personnelles.
Modalités d’évaluation : validation des maquettes et croquis pendant l’intervention.
Crédits ECTS : 3,5.
Nature de l’enseignement : cours pratique.
Calendrier : 10 séances de 3 h.
Programmation : annuelle.
Public concerné : à suivre de préférence avant la fin de phase 1.
Nombre d’élèves : 20.
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50. Outils et pratiques : Analyse de produits
Joël Hurter, Bruno Tainturier
Objectif
Le séminaire « Analyse de produits » propose un voyage en complexité autour de l’analyse in
vivo de produits techniques. Il s’agit de briser un tabou : démonter LA machine, en examiner
le contenu et les composants, jusqu’à son plus petit corps élémentaire. Le séminaire repose
sur une alternance d’interventions et de temps consacrés à l’analyse et à la visite d’un site de
fabrication. Les séminaires précédents ont porté sur les machines à laver, les VéloSolex, les
machines à coudre, les machines électroportatives…
Il s’agit, chaque fois, de :
- constater les disparités technologiques : tout n’est pas encore électronique… il faut produire
du mouvement… les fonctions que l’on pressentait complexes et obscures sont réalisées par
des systèmes simples mais astucieux ;
- comprendre les différentes « couches » du produit : structure, peau, composants, électricité,
électronique, vitesse, stabilité, équilibrage ;
- disséquer (ordre de démontage = ou # de l’ordre de montage), noter (éclatés de principe),
classer, faire le point (entendre tel ou tel intervenant développer un point technique) ;
- ressentir et comprendre les « temps » du produit : projet, conception, mise au point,
fabrication, usage, SAV, destruction/recyclage.
Programme
Chaque produit analysé est démonté puis remonté entièrement par l’élève. Chaque étape est
préparée par des contenus pédagogiques adaptés et commentés par des points techniques
réalisés sur le produit lui-même afin d’aider l’élève à :
- reconnaître le produit comme une couche de complexités et de savoir-faire ;
- apprendre un certain nombre de savoir-faire et de savoir-être face aux produits techniques :
analyse, curiosité, mise en perspective…
- réviser ou découvrir des processus de fabrication par leur mise en évidence sur pièce finie ;
- comparer des productions de type et d’époque différents pour en tirer des conclusions.
- accessoirement, remettre le croquis, l’esquisse à l’honneur, comme prise de note ou outil de
supposition (imaginer le mécanisme caché avant démontage…).
Travail personnel demandé à l’élève : notes, constitution d’un solide carnet de croquis.
Modalités d’évaluation : évaluation des notes et du carnet de croquis.
Crédits ECTS : 3.
Nature de l’enseignement : séminaire.
Calendrier : 10 matinées de 2 semaines consécutives.
Programmation : annuelle
Public concerné : à suivre avant la fin de phase 1.
Nombre d’élèves : 12.
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51. Outils et pratiques : Matériaux et conception
Bruno Tainturier, Carline Kernin, Joël Hurter, Denis Laville, Daniel Kula
Objectif
Le cours « Matériau et conception » propose une approche globale du projet.
Il s’agit ici, non seulement de re-connaître les matériaux pour leurs compétences spécifiques
mais également de les arranger, de les combiner – de concevoir et de structurer pour parvenir
à « matérialiser » une idée.
Programme
Trois projets de 4 semaines (1 projet bois, 1 projet métal, 1 projet plastique), indissociables, à
l’issue desquels l’élève a suivi une démarche de conception complète, concrétisée par une
série de définitions fouillées (plans, nomenclatures, éclatés) et réalisées sur logiciels 2D ou
3D. Les enseignants sont particulièrement attentifs à lever avec les étudiants la totalité des
questions de conception pouvant se poser. Il ne s’agit pas de « jouer » au bureau d’étude mais
de proposer aux élèves une expérience d’« intimité » avec l’objet technique, mettant en scène
les questions de compromis technique, de cohérence conceptuelle à maintenir dans les étapes
de concrétisation, et, pourquoi pas, de perte de maîtrise de l’objet, de mise en difficulté par la
complexité technique ou géométrique.
Dans ce parcours, la notion de « composant » est très présente. L’intégration des composants,
leur interfaçage physique, est en effet un mode courant en conception où l’on évite de
réinventer ce qui est proposé sur le marché.
Une conception collective est expérimentée : le travail complémentaire de différentes équipes
d’élèves est regroupé en fin de projet pour donner la concrétisation globale de l’objet.
Travail personnel demandé à l’élève : travail individuel conséquent sur 3 projets.
Modalités d’évaluation : assiduité, évaluation des 3 projets rendus.
Crédits ECTS : 3.
Nature de l’enseignement : cours pratique.
Calendrier : 12 séances hebdomadaires de 4 h.
Programmation : annuelle.
Public concerné : élèves ayant suivi le cours d’Imagerie technique (ou niveau équivalent).
Nombre d’élèves : 15.
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