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1 Remerciements
Je tiens Ă  remercier les salariĂ©s de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines pour m’avoir acceptĂ©
en qualitĂ© de stagiaire et m’avoir aussi permis d’acquĂ©rir des connaissances qui me serviront dans
mon futur mĂ©tier d’ingĂ©nieur, avec une attention toute particuliĂšre aux acteurs de cette formation :
M Christian GODART, mon maütre de stage au sein d’HEI qui effectuera l’analyse de ce
rapport de stage.
M Bertrand NOHL, mon chef de service, qui m’a permis d’effectuer mon stage au sein de son
service MTE.
M Samuel HUYGHE, mon tuteur de stage Ă  EDF, qui m’a accordĂ© beaucoup de son temps
malgrĂ© son emploi du temps dĂ©jĂ  trĂšs chargĂ© et avec lequel j’ai pu approfondir mes missions de stage
initiales.
M Arnaud DOUILLY, qui s’est portĂ© garant de ma bonne intĂ©gration, du suivi, de l’avancement
de mes projets tout au long de mon stage et qui a aussi fait en sorte que je dispose de tous les
moyens nĂ©cessaires pour Ă©voluer au mieux dans le service MTE (EPI, banc d’essai, appareils de
mesure
)
M Alain BRANDT qui a, à chaque étape, apporté une critique constructive sur chacun des
livrables (fiches rĂ©flexes, rapport de suivi..) que j’ai pu fournir.
Les services MTE / SMT ainsi que tous les membres de l’équipe pour m’avoir accueilli dans
leurs services et pour l’aide technique qu’ils m’ont apportĂ©, sans oublier leur bonne humeur
quotidienne

Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 2
2 Sommaire
1 Remerciement ..................................................................................................................... 1
2 Sommaire ............................................................................................................................ 2
3 Introduction (1 Ă  2 pages).................................................................................................... 3
3.1 Lien avec le Projet Professionnel Personnel................................................................... 3
3.2 Les attentes par rapport Ă  ce stage................................................................................. 4
4 L’entreprise et son secteur d’activitĂ© ................................................................................... 5
4.1 Présentation du groupe EDF........................................................................................... 5
4.2 Principe de fonctionnement d’un rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e ......................................... 8
4.3 Le CNPE de Gravelines ................................................................................................ 12
4.4 Présentation du service MTE ........................................................................................ 15
5 Le stage ............................................................................................................................. 21
5.1 Missions et responsabilités............................................................................................ 21
5.2 MĂ©thodologie de travail ................................................................................................. 48
5.3 Résultats obtenus, difficultés rencontrées et solutions apportées ................................ 53
6 Capitalisation (1 Ă  2 pages)............................................................................................... 54
6.1 Compétences acquises ................................................................................................. 54
6.2 Compétences utilisées................................................................................................... 54
6.3 Conséquences sur mon PPP ........................................................................................ 55
7 Conclusion (1 Ă  3 pages)................................................................................................... 56
8 Bibliographie et Sitographie............................................................................................... 57
9 Annexes............................................................................................................................. 58
9.1 Fiche RĂ©flexe : Mesure vibratoire.................................................................................. 58
9.2 Fiche RĂ©flexe Equilibrage Dynamique .......................................................................... 73
9.3 Fiche RĂ©flexe Thermographie ....................................................................................... 87
9.4 Suivi de tendance EAS................................................................................................ 100
9.5 Suivi de tendance RIS ................................................................................................. 104
9.6 Approfondissement suivi de tendance......................................................................... 108
9.7 Fiche RĂ©flexe Macro GPS ........................................................................................... 109
9.8 Fréquences attendues EAS et RIS.............................................................................. 118
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 3
3 Introduction (1 Ă  2 pages)
3.1 Lien avec le Projet Professionnel Personnel
J’ai eu l’occasion par le passĂ© d’effectuer mon stage ouvrier sur le site industriel d’Arcelor
Mittal Ă  Dunkerque. J’avais Ă©tĂ© affectĂ© au service de maintenance conditionnelle. Ma mission
consistait alors Ă  collecter des mesures vibratoires sur l’ensemble des machines Ă©lectriques
tournantes du site (moteurs Ă©lectriques, turbines, pompes, ventilateurs
). Suite Ă  l’acquisition des
mesures, il fallait effectuer une analyse dans le domaine fréquentiel afin de détecter des problÚmes de
déséquilibrage (balourd) ou autres phénomÚnes vibratoires destructifs.
Mon stage au sein du service MTE (Machines Tournantes Electriques) et plus précisément
dans l’équipe de la cellule SMT (Suivi Machine Tournante) au CNPE de Gravelines (Centre NuclĂ©aire
de Production Electrique) était donc dans le prolongement de mon précédent stage. En effet, mon rÎle
Ă©tait de rĂ©diger des livrets pĂ©dagogiques concernant les manipulations Ă  suivre lors de l’acquisition de
mesures vibratoires, lors d’un Ă©quilibrage dynamique sur une machine tournante ou encore lors d’une
prise de clichĂ©s Ă  l’aide d’une camĂ©ra thermique.
On comprend donc aisĂ©ment que ce stage n’était que la suite logique de mes prĂ©cĂ©dentes
expériences en entreprise. Mes missions au CNPE étaient certes plus techniques et plus approfondies
que celles à Arcelor Mittal mais restaient dans le domaine de la maintenance préventive et du suivi
des machines tournantes.
Concernant mon futur profil en tant qu’ingĂ©nieur, je souhaiterais poursuivre ma formation dans
un cursus double diplĂŽme en partenariat avec l’Ecole Technique SupĂ©rieure de MontrĂ©al avec une
maitrise en gestion de projet d’ingĂ©nierie. Ainsi, j’apporterai Ă  mes compĂ©tences spĂ©cifiques dans le
domaine mécanique, une vision plus globale avec un aspect managérial. Cela est en adéquation
complĂšte avec l’ensemble de mes stages car j’ai pu acquĂ©rir bon nombre de compĂ©tences techniques
dans le domaine de la maintenance (vibration, thermographie, Ă©quilibrage, suivi de machines
). Or
ce domaine de maintenance et de fiabilisation pourrait ĂȘtre celui que je souhaite intĂ©grer par la suite,
aprÚs avoir finalisé mon cursus.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 4
3.2 Les attentes par rapport Ă  ce stage
Mes attentes concernant ce stage Ă©taient multiples. Tout d’abord j’apprĂ©ciais de pouvoir
exploiter une partie des connaissances acquises, principalement dans mes cours de domaine
mécanique, lors de la réalisation de mes missions. En effet, mes notions en termes de vibrations,
équilibrages, résistance des matériaux et lecture de plans étaient plus que bienvenues afin de réussir
au mieux cette expérience enrichissante.
A cela s’ajoutait une rĂ©elle envie de ne pas limiter mes missions Ă  de la simple manipulation
d’appareils et autres instruments de mesure mais de pouvoir apporter une analyse et une critique
constructive Ă  l’aide des compĂ©tences que je possĂšde concernant les mesures rĂ©coltĂ©es.
Enfin, ce stage fut l’occasion de mettre en place une dĂ©marche d’amĂ©lioration concernant les
compĂ©tences des techniciens SMT. Cela s’est ressenti lors de la rĂ©daction des fiches rĂ©flexes ou du
montage d’une vidĂ©o pĂ©dagogique.
Finalement ce stage Ă©tait l’occasion d’apprĂ©hender pour la premiĂšre fois un poste oĂč il est
possible d’apporter une amĂ©lioration au niveau des processus du service de maintenance et
d’essayer de rendre plus performant le suivi des machines tournantes sur le long terme.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 5
4 L’entreprise et son secteur d’activitĂ©
4.1 Présentation du groupe EDF
4.1.1 Généralités
AprĂšs le premier choc pĂ©trolier de 1973, il a fallu trouver une nouvelle source d’énergie : c’est
le dĂ©but de l’ùre nuclĂ©aire. C’est actuellement la premiĂšre source d’énergie en France.
Aujourd’hui EDF est un leader europĂ©en de l’énergie, prĂ©sent sur tous les mĂ©tiers de
l’électricitĂ©, de la production Ă  la distribution (filiale ERDF) et de plus en plus actif sur la chaĂźne du gaz
en Europe.
Figure 2: Les chiffes clés EDF
Figure 1: RĂ©partition des sources de production d'Ă©nergie en France
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 6
4.1.2 Le parc nucléaire EDF
Avec une puissance installée de 123,7 GW en Europe et 126,7 GW dans le monde, EDF
dispose du parc de production le plus important et le moins émetteur de CO2, grùce au nucléaire et à
l’hydraulique.
Le parc nucléaire français est constitué de 58 unités de production réparties sur 19 centrales :
34 tranches de 900MW, 20 de 1300MW et 4 de 1450MW
La totalité des centrales nucléaires du parc français utilisent la technologie dite de REP :
Réacteurs à Eau Pressurisée. Cette technologie est également la plus répandue dans le monde en
raison de sa fiabilité et son rendement élevé.
4.1.3 L’EPR (European Pressurized Reactor)
A ce parc nuclĂ©aire vont venir se greffer, 2 rĂ©acteurs de nouvelle gĂ©nĂ©ration : l’EPR de
Flamanville (actuellement en construction, voir Figure 4) et celui de Penly (Ă  l’état de projet).
Sur le principe de fonctionnement l’EPR ne prĂ©sente pas de grandes diffĂ©rences avec les
centrales nuclĂ©aires classiques. C’est une centrale Ă  eau pressurisĂ©e comme les autres centrales
françaises. L’EPR nous est prĂ©sentĂ© comme une Ă©volution des rĂ©acteurs actuels. Cette Ă©volution
prend en compte tout le REX (Retour d’EXpĂ©rience) acquis en 40 ans de nuclĂ©aire.
Figure 3: Cartographie des sites nucléaires
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 7
On peut résumer ces avancées en trois points :
 Plus de sĂ»retĂ© et de qualitĂ©: on passe d’une probabilitĂ© de fusion du cƓur de 10
-6
Ă  10
-7
. La
soliditĂ© du BĂątiment RĂ©acteur est renforcĂ©e. En cas de fusion du cƓur le corium
1
peut ĂȘtre
récupéré.
 Moins de dĂ©chets : sur l’EPR la quantitĂ© de dĂ©chets nuclĂ©aire sera diminuĂ©e, elle sera d’environ
dix fois infĂ©rieure Ă  celle d’une centrale actuelle.
 Plus de disponibilitĂ© : l’objectif d’une telle installation n’est pas une forte augmentation de la
puissance mais plutĂŽt une disponibilitĂ© accrue. La puissance d’un rĂ©acteur EPR est de 1600 MW,
Ă  titre d’exemple la puissance d’un palier N4 est de 1450MW. Pour la maintenance la durĂ©e des
visites devra considérablement diminuer.
1
Le corium désigne le magma résultant de la fusion des éléments d'un réacteur nucléaire
Figure 4: Chantier de l'EPR Ă  Flamanville
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 8
4.2 Principe de fonctionnement d’un REP
4.2.1 La réaction en chaßne
Les centrales nucléaires fonctionnent grùce à l'uranium. L'uranium possÚde la particularité
d'ĂȘtre constituĂ© d'atomes lourds qui, en se brisant, dĂ©gagent de la chaleur : la fission des atomes
d'uranium est la premiÚre étape de production de l'énergie nucléaire. (Voir Figure 5)
Une méthode consiste à bombarder son noyau avec des neutrons en mouvement. Le neutron
est un excellent projectile car il ne subit aucune force de rĂ©pulsion Ă  mesure qu’il s’approche du noyau
et, si sa vitesse n’est pas trop grande, les chances d’une collision sont excellentes. Si l’impact est
suffisamment intense, le noyau se scinde en deux et la diminution de masse qui en résulte libÚre de
l’énergie. Ainsi la fission d’un atome dĂ©gage une Ă©nergie principalement sous forme de chaleur.
C'est cette énergie que l'on utilise pour produire de l'électricité. La fission (qui est une réaction
trĂšs violente) s’accompagne d’un autre phĂ©nomĂšne important : l’éjection, Ă  haute vitesse, de 2 ou 3
neutrons. Ces neutrons, à leur tour, peuvent entrer en collision avec d’autres noyaux voisins, de sorte
qu’il se produit une rĂ©action en chaĂźne pouvant provoquer un Ă©norme dĂ©gagement de chaleur.
DĂšs que la rĂ©action en chaĂźne est amorcĂ©e, la tempĂ©rature de l’uranium monte en flĂšche.
4.2.2 Un réacteur, trois circuits
Une centrale nucléaire à eau pressurisée comporte obligatoirement trois circuits. Chaque
circuit est indĂ©pendant, c’est Ă  dire qu’il n’y a aucun Ă©change de fluide. Tous les Ă©changes de chaleur
se font Ă  l’aide d’échangeurs (par exemple les GV : gĂ©nĂ©rateurs de vapeur). Le schĂ©ma de principe du
fonctionnement de ces 3 circuits est repris ci-dessous.
Figure 5: Principe de la fission de l'uranium
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 9
Figure 6: principe de fonctionnement du REP de Gravelines
4.2.3 Le circuit Primaire
Dans une centrale nuclĂ©aire, l’énergie thermique libĂ©rĂ©e par le cƓur du rĂ©acteur est vĂ©hiculĂ©e
par le circuit primaire. Celui-ci est constituĂ© d’une cuve dans laquelle se trouve le combustible sous
forme de crayons contenant des pastilles d’uranium. L’eau qui circule dans cette cuve est rĂ©chauffĂ©e
au contact de ces crayons, puis envoyée dans les trois boucles primaires. Chacune de ces boucles
est constituĂ©e d’un gĂ©nĂ©rateur de vapeur (GV) et d’une pompe primaire assurant la circulation de
l’eau.
Un pressuriseur est inséré de maniÚre à assurer une pression adéquate pour le maintien de
l’eau Ă  l’état liquide malgrĂ© les fluctuations de volume dues Ă  la chaleur. La chaleur provient de la
fission des noyaux d’uranium contenus dans les crayons de combustibles (cf. Figure 5)
Pour créer les conditions de la réaction en chaßne il faut généralement trois éléments
essentiels :
 Combustible, siĂšge de la fission nuclĂ©aire
 ModĂ©rateur servant Ă  ralentir les neutrons rapides pour faciliter les fissions : l’eau
 Caloporteur Ă©vacuant hors du cƓur la puissance thermique dĂ©gagĂ©e dans le combustible : l’eau.
Figure 7: Transformation de l'Ă©nergie
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 10
Le combustible se trouve dans la cuve du rĂ©acteur oĂč la fission s’accompagne d’un important
dĂ©gagement de chaleur. La chaleur atteint par le combustible est de l’ordre de 1500°C. Cette chaleur
est récupérée par le fluide caloporteur (eau primaire) qui circule autour du combustible. Le fluide
caloporteur circule entre les crayons combustibles et sort du réacteur à trÚs haute température
(323°C) et à une pression de 155 bars. Cette eau est envoyée dans les générateurs de vapeurs de
maniĂšre Ă  transfĂ©rer l’énergie thermique du circuit primaire au circuit secondaire. AprĂšs son passage
dans les gĂ©nĂ©rateurs de vapeur, l’eau refroidie (284°C) repart au rĂ©acteur.
4.2.4 Le circuit secondaire
La vapeur produite dans les générateurs de vapeur est envoyée dans une premiÚre turbine
Haute Pression (HP) puis dans trois autres turbines Basse Pression (BP). Celles-ci sont couplées à un
alternateur qui produit l’électricitĂ©.
La vapeur sortant des turbines passe ensuite dans un condenseur oĂč elle revient Ă  l’état
liquide par l’intermĂ©diaire de l’eau du circuit de refroidissement (CRF). L’eau est alors rĂ©chauffĂ©e et
pressurisĂ©e dans le poste d’eau de maniĂšre Ă  ce qu’il y ait le moins possible de chocs thermiques dus
aux écarts de températures. Cette eau réchauffée est alors renvoyée aux générateurs de vapeur.
Chaque circuit de circulation d’eau est isolĂ© de maniĂšre Ă  ce qu’il n’y ait pas d’échange chimique entre
eux. Ainsi l’eau du circuit primaire n’est jamais en contact avec l’eau du circuit secondaire. De mĂȘme
pour l’eau du circuit de refroidissement qui n’a jamais en contact avec l’eau du circuit secondaire.
Figure 8: Représentation du circuit primaire
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 11
4.2.5 Le circuit de refroidissement
Au CNPE de Gravelines on utilise l’eau de mer dans le circuit de refroidissement. Cette eau
est amenĂ©e via le « canal d’amenĂ© » devant les stations de pompage (une station pour deux
tranches) dans le condenseur. L’eau est tout d’abord filtrĂ©e par des tambours filtrants de plus de 10m
de diamÚtre puis pompée par les pompes monocellulaires CRF à un débit de 28 m3/s. Cette eau de
mer passe dans le condenseur (Ă©changeur composĂ© de milliers de tubes) oĂč elle s’échauffe d’environ
10°C, elle est rejetée à la mer via le canal de rejet.
Pour les centrales installĂ©es au bord d’un fleuve (Tricastin, Cruas
), la condensation de la
vapeur issue des turbines Basse Pression est assurée par une tour de refroidissement.
Le schéma ci-dessous reprend ces 2 possibilités :
Figure 9: Illustration des 2 types de refroidissement possibles
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 12
4.3 Le CNPE de Gravelines
4.3.1 Présentation
C’est en fĂ©vrier 1975 que commencent les travaux de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines. Dix
ans plus tard les six tranches sont couplées au réseau. Avec ses six réacteurs de 910MW la centrale
nuclĂ©aire de Gravelines est la premiĂšre centrale d’Europe de l’ouest et la troisiĂšme mondiale.
Du fait de sa conception, la centrale est situĂ©e au bord de la Manche et utilise l’eau de mer
indispensable Ă  son refroidissement. Chaque annĂ©e la production y est d’environ 36 milliards de kWh,
soit entre 9 et 10% de la production nationale d’électricitĂ© d’origine nuclĂ©aire.
La centrale de Gravelines compte environ 1700 agents EDF. A ces agents viennent s’ajouter
de nombreux intervenants des entreprises prestataires à hauteur de prùs de 2 000 000 d’heures de
travail chaque année.
4.3.2 Historique de la centrale de Gravelines
 Mars 1974 : dĂ©cision du Conseil des Ministres d'autoriser l'engagement du programme
électronucléaire français soit 12 unités de production de 900 MW dont les 4 premiÚres tranches
de Gravelines.
 FĂ©vrier 1975 : dĂ©but des travaux sur le site.
 1979 : dĂ©cision de l'Ă©tat d'ajouter les unitĂ©s de production N° 5 et 6.
 2001 : 100Ăšme arrĂȘt annuel pour rechargement de combustible.
 2004 : certification environnementale ISO 14 001.
Figure 10: Vue aérienne du site de Gravelines
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 13
4.3.3 Organisation du CNPE
Le site nuclĂ©aire de Gravelines est organisĂ© selon l’organigramme prĂ©sentĂ© ci-dessous :
La structure du site est composée de :
 Une Ă©quipe de direction (CODIR) rĂ©unissant autour du Directeur, les directeurs dĂ©lĂ©guĂ©s, les
chefs de missions Sûreté / Qualité et Sécurité / radioprotection / environnement, le Directeur
Performances Economiques.
 Une Ă©quipe de Direction Ă©largie (COMEX) qui regroupe au-delĂ  du CODIR, les Sous-directeurs,
les Chefs de missions, Structures et Services, le chef de plateau Tranche En Marche, les
responsables de projet d’arrĂȘt de Tranche ainsi que les mĂ©decins du travail.
4 pĂŽles :
 PĂŽle Production qui regroupe les entitĂ©s suivantes : Conduite, service Chimie Environnement,
Tranche En Marche. Ce pĂŽle gĂšre le pilotage des tranches ainsi que tout ce qui concerne la
sĂ»retĂ©, la sĂ©curitĂ©, la radioprotection et l’environnement.
 PĂŽle Technique qui regroupe l’IngĂ©nierie Performance, la MaĂźtrise des ArrĂȘts, la SCOM. Ce pĂŽle
s’occupe plus particuliùrement du suivi des tranches : modifications importantes, suivi au plan
national, appui des exploitants, planification des arrĂȘts de tranche
 PĂŽle Ressources qui regroupe les structures: Gestion Finance, Ressources Humaines,
Informatique Secrétariat, Service Médical.
Figure 11: Organigramme de la CNPE Gravelines
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 14
 PĂŽle Maintenance qui regroupe les services :
 Automatismes => AUT
 Logistique NuclĂ©aire (gestion des matĂ©riels en environnement radioactif,
combustibles
) =>LNU
 Maintenance SystĂšmes Fluides (maintenance des conduites et des systĂšmes statiques)
=> MSF
 Machines Tournantes & ElectricitĂ© au sein duquel j’ai effectuĂ© mon stage et qui
s’occupe plus particuliùrement des machines tournantes (pompes, alternateurs,
turbines
) et des Ă©quipements Ă©lectriques => MTE.
Chaque pÎle est piloté par une équipe de Direction de pÎle composée du Directeur Délégué
référent, du (ou des) Sous-Directeur(s) rattaché(s) au pÎle, des Chefs de Structures, Services ou
autre entitĂ© dĂ©pendant du pĂŽle, ainsi que des responsables des projets d’arrĂȘts pour le pĂŽle
technique.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 15
4.4 Présentation du service MTE
4.4.1 Activités
Le service MTE au sein duquel j’ai rĂ©alisĂ© mon stage d’assistant ingĂ©nieur est un service de
maintenance spécialisé dans les matériels dits tournants tels que les pompes, les turbines, les
alternateurs, les moteurs diesels, les ventilateurs, les compresseurs mais aussi des Ă©quipements
Ă©lectriques tels que les transformateurs, les alternateurs, les onduleurs/redresseurs, les tableaux
Ă©lectriques, les moteurs Ă©lectriques.
Les agents qui y travaillent peuvent ainsi ĂȘtre distinguĂ©s en 2 catĂ©gories : les Ă©lectriciens et
les mécaniciens.
La mission du Service MTE consiste à réaliser :
 La maintenance prĂ©ventive
 La maintenance corrective
 La maintenance conditionnelle de ces matĂ©riels en prenant en charge :
 La prĂ©paration, la rĂ©alisation et le contrĂŽle des interventions que les tranches soient en arrĂȘt pour
maintenance ou en fonctionnement.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 16
4.4.2 Organisation
Voici l’organigramme du service MTE
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 17
Il est composé de pÎles de taille humaine afin de faciliter la communication et le management
entre les agents et leur hiérarchie.
PÎle Ingénierie : Ce pÎle est chargé en particulier de :
 L’établissement et l’optimisation des programmes de maintenance prĂ©ventive
 L’analyse deuxiĂšme niveau des interventions
 Le traitement du retour d’expĂ©rience sur les matĂ©riels, les mĂ©thodes, l’expertise
 La dĂ©finition et le suivi des stocks de piĂšces de rechange
 Le suivi de l’historique des matĂ©riels et des donnĂ©es du systĂšme d’information, une cellule assure
l’animation de la maintenance conditionnelle (mĂ©thodes, outils particuliers, relevĂ©s,
interprétations, programme de suivi). Cette cellule est en appui à chaque préparateur qui garde la
responsabilité du programme de maintenance.
2 PÎles Affaires : Au sein de ce pÎle, on distingue la partie Mécanique et la partie Electricité.
Chacune de ces entités a la responsabilité globale de la qualité des activités (domaine Electrique ou
MĂ©canique) et des interventions du service vis-Ă -vis des projets ArrĂȘt de Tranche et Tranche en
Marche sous les aspects sûreté, sécurité, coûts/délais, propreté et dosimétrie.
2 PÎles Travaux : Ce pÎle réalise les interventions planifiées du domaine électrique et
mĂ©canique que la tranche soit en fonctionnement ou en arrĂȘt pour rechargement, prĂ©pare et rĂ©alise
les interventions urgentes aprÚs avoir réalisé le diagnostic.
PĂŽle CSI / SMT : Ce pĂŽle, auquel j’ai Ă©tĂ© affectĂ©, regroupe les ChargĂ©s de Surveillance et
d’Interventions (CSI) et les techniciens Suivi Machines Tournantes (SMT) qui forment la cellule que j’ai
intégrée. Ces agents ont en charge la surveillance des interventions réalisées par les prestataires et
également les mesures sur le matériel tournant (mesures vibratoires, contrÎles des installations
Ă©lectriques par camĂ©ra de thermographie
) Ă  l’origine de la maintenance conditionnelle.
Pîle EIR (Equipes d’Intervention Rapide) : Ce pîle, en lien quotidien avec la Conduite,
réalise les interventions (souvent sur le court terme) de maintenance que cette derniÚre a pu soulever.
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4.4.3 Réseaux de communication utilisés au service MTE
Lors de mon stage au sein du service MTE, j’ai pu constater que la communication entre les
différents agents était un élément essentiel pour réaliser un travail de qualité mais également pour
créer un climat de confiance entre les différents intervenants. Pour ce faire, de nombreux moyens de
communication sont utilisés :
Communication informelle
En matiĂšre de communication informelle, j’ai pu noter l’importance et l’intĂ©rĂȘt d’un lieu oĂč tous
les agents peuvent se retrouver et discuter ensemble de choses et d’autres. Au service MTE, ce lieu
est symbolisé par la machine à café. Ce moment permet à tout le monde de se dire bonjour et de se
tenir au courant des Ă©vĂšnements qui ont pu avoir lieu la nuit ou tard la veille. Elle permet Ă©galement
de casser les « codes » de la hiĂ©rarchie. Un climat de confiance peut ainsi s’installer entre les agents
et leurs supérieurs.
Communication électronique et téléphonique
La communication Ă©lectronique et tĂ©lĂ©phonique est extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©e au sein du
CNPE de Gravelines. Ainsi chaque agent dispose d’un poste informatique, d’une adresse e-mail (en
@edf.fr) et d’un tĂ©lĂ©phone lui permettant d’échanger des informations trĂšs rapidement avec ses
collÚgues ou sa hiérarchie. De plus, la voie électronique est également celle plébiscitée par la
direction du service et du site qui l’utilise pour communiquer des informations d’ordre gĂ©nĂ©ral :
nouvelles stratégies du site, incidents

Le tĂ©lĂ©phone est trĂšs utilisĂ© car il permet de joindre un agent partout oĂč il se trouve.
Figure 12: Bip d'un agent et un des nombreux téléphones en libre-service
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 19
Communication par voie d’affichage
Au CNPE de Gravelines, de nombreuses zones d’affichage sont disposĂ©es dans les lieux les
plus frĂ©quentĂ©s du site. Ces zones prennent la forme de panneaux d’affichage mais Ă©galement
d’écrans permettant de communiquer les informations en temps rĂ©el.
Les informations véhiculées par cette voie de communication sont de plusieurs ordres :
 Syndicats
 SĂ©curitĂ© au travail
 Environnement
 Etat des tranches (puissance Ă©lectrique
produite, en temps réel)
Figure 13: Panneaux d'affichage
Figure 14: Exemples de communication via un Ă©cran
Figure 15: Affichage de la puissance électrique produite en temps réel
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 20
Communication Formelle
En matiÚre de communication formelle, la réunion est le moyen qui reste le plus efficace et le
plus utilisé à EDF : réunion EDS et réunion de pÎle.
Réunion EDS (Encadrement de Service). Cette réunion réunit la direction du service et aussi :
 Le chef de service et ses 5 appuis
 Les appuis techniques
 Les chefs de pĂŽle et leurs adjoints
 Les correspondants mĂ©tiers
Animée par le chef de service, elle a pour but de faire le point sur les objectifs de MTE en
matiÚre de sécurité, budget ou bien encore le planning des opérations de maintenance. Elle permet
également de souligner les dossiers en retard ou délicats et qui nécessitent une attention particuliÚre.
Elle permet enfin de communiquer les attendus et les remarques de la direction du site aux
cadres du service.
RĂ©union de pĂŽle :
Ce type de réunion se veut volontairement moins solennel que la précédente. Animée par le
chef de pÎle et le chef de pÎle délégué, elle réunit tous les agents du pÎle concerné. Elle permet de
faire le point non seulement sur les activités (en cours ou à venir) mais également sur la vie du pÎle.
Sur ce point, le tour de table en fin de rĂ©union donne Ă  chacun la possibilitĂ© de s’exprimer sur
les difficultĂ©s qu’il rencontre dans son travail ou de revenir sur un point dĂ©veloppĂ© au cours de la
rĂ©union. La rĂ©union de pĂŽle est Ă©galement l’occasion de faire ressortir les remarques de chacun sur la
qualitĂ© de vie au travail et de proposer des amĂ©liorations telles que l’achat d’un nouveau mobilier, ou
par exemple la mise en place de macros sous Excel pour automatiser une tùche répétitive

Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 21
5 Le stage
5.1 Missions et responsabilités
Lors de la rédaction de la convention de stage EDF, les missions du stage étaient les
suivantes :
 RĂ©aliser un manuel de formation Ă  partir des bases de donnĂ©es sur la maintenance et
l’analyse vibratoire y compris les Ă©quilibrages.
 Faire monter en compĂ©tence l’équipe de techniciens sur les mesures vibratoires.
De façon plus précise, cela consistait à rédiger des fiches réflexes faisant état des différentes
étapes les manipulations pour les opérations suivantes :
 Prise de mesures vibratoires
 Equilibrage d’une machine tournante
 Prise de clichĂ©s thermiques
 Utilisation d'une macro Excel
L’intĂ©rĂȘt de ces fiches rĂ©flexes Ă©tait de pouvoir se remĂ©morer, en l’espace de quelques
minutes, des manipulations Ă  effectuer afin de rĂ©aliser au mieux l’action souhaitĂ©e.
Je devais également réaliser une vidéo pédagogique de la manipulation complÚte concernant
l’équilibrage.
Enfin, Ă  ces missions initiales ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s d’autres projets comme le suivi de tendance de
machines de type motopompe avec l’analyse des niveaux vibratoires ou encore la mise en place
d’une macro Excel afin de trier automatiquement le planning des interventions à venir par tranche et
par date. Toutes ces missions vont ĂȘtre dĂ©taillĂ©es lors des paragraphes suivants.
Dans la centrale, chaque systÚme est repéré par une référence unique qui est constituée de la
maniĂšre suivante :
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 22
5.1.1 La mesure vibratoire
La cellule SMT (Suivi des Machines Tournantes) est en charge du suivi et de la maintenance
de l’ensemble des machines tournantes du site. Cela englobe donc diffĂ©rents types de systĂšmes :
 Groupes motopompe
 Ventilateurs
 Turbines
Il est donc nĂ©cessaire, Ă  l’aide d’un appareil spĂ©cifique appelĂ© MovipackÂź (collecteur portatif
de mesures), d’aller recueillir les niveaux vibratoires de ces systùmes. Pour cela, il faut suivre une
procĂ©dure prĂ©cise qui est dĂ©taillĂ©e dans l’annexe de la fiche rĂ©flexe « mesures vibratoires ». De
maniĂšre globale, le technicien va brancher la sonde de son MovipackÂź sur des embases de type
accéléromÚtre en différents points. Ces capteurs mesurent de façon uni-axiale. Généralement, on
dispose de deux embases disposĂ©es radialement par rapport Ă  l’axe de rotation de l’arbre de la
machine (horizontalement et verticalement) et d’autres placĂ©es axialement par rapport Ă  l’arbre. Et on
retrouve cette combinaison de capteurs sur chaque palier et sur chaque arbre du systĂšme mesurĂ© (s’il
y en a plusieurs).
Figure 16: Positionnement des accéléromÚtres
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 23
Les embases transmettent donc l’accĂ©lĂ©ration suivant leur axe longitudinal qui
correspond donc Ă  un taux de variation de la vitesse. Cette mesure est possible car chacun de ces
capteurs possÚdent un élément de cristal piézo-électrique relié à une masse. En effet, quand une
force physique est appliquĂ©e sur l’accĂ©lĂ©romĂštre, la masse comprime le cristal. Et selon la 2
Ăšme
loi de
Newton du mouvement ( ∑ F = m . a), ceci peut ĂȘtre traduit par une variation de la tension gĂ©nĂ©rĂ©e
par le matĂ©riau piĂ©zo-Ă©lectrique car elle est proportionnelle Ă  la force qu’on lui applique.
La tension obtenue est ensuite amplifiĂ©e et traitĂ©e Ă  l’aide de l’électronique intĂ©grĂ© au
MovipackŸ pour obtenir un signal de sortie exploitable. Puis en connaissant la sensibilité du capteur
(ici de 100 mV pour 1 mm.s
-
ÂČ), on en dĂ©duit les niveaux vibratoires de la machine aprĂšs filtrage,
traitement et amplification.
Figure 17: Bon positionnement des capteurs
Figure 18: Principe de l'accéléromÚtre piézo-électrique
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 24
Les raisons de l’utilisation d’un tel type de capteur sont :
 TempĂ©rature d’utilisation : -50°C Ă  700°C
 TrĂšs faible encombrement (quelques millimĂštres de diamĂštre) pour un poids faible par
rapport à la machine mesurée (quelques dizaines de grammes)
 Peu de distorsion du signal suite au filtrage
 RĂ©sistance aux chocs trĂšs Ă©levĂ©e (> 1 000 000 g)
 Large bande passante de mesures : 0,3 Hz Ă  40 kHz
 InsensibilitĂ© aux phĂ©nomĂšnes non vibratoires : T°C externe, bruits acoustiques,
rayonnement parasites (nucléaires, interférences magnétiques
)
 StabilitĂ© des mesures dans le temps
 FrĂ©quence de rĂ©sonnance du capteur trĂšs Ă©levĂ©e par rapport Ă  celle de la machine
 Mesure uni-axiale de l’accĂ©lĂ©ration
Pour contrÎler ces milliers de machines ayant toutes une référence unique, il est nécessaire
d’acquĂ©rir les niveaux vibratoires de chacune d’entre elles. Pour cela, on distingue deux types
d’interventions :
 Mesures programmĂ©es  Demandes fortuites
Les premiĂšres sont donc des mesures mises en place de façon pĂ©riodique afin d’assurer un
suivi de tendance des niveaux vibratoires sur les différents systÚmes. Cela est primordial afin de
pouvoir prĂ©venir un Ă©ventuel problĂšme qui pourrait aller jusqu’à engendrer la casse d’un moteur. Il est
alors nécessaire de planifier une intervention de type réparation ou remplacement afin de régler la
cause du problĂšme au plus vite. Il est bien Ă©vident que la mise hors service d’un groupe motopompe
appartenant aux systÚmes IPS (Important Pour la Sureté) est à proscrire absolument si on ne veut pas
dĂ©clencher l’arrĂȘt automatique de la tranche nuclĂ©aire concernĂ©e.
Quant aux demandes fortuites, elles font suite à l’observation d’une anomalie particuliùrement
significative : une fuite d’huile, un bruit anormal ou encore un dĂ©faut visible sur un systĂšme
quelconque. Cela permet encore une fois d’intervenir en prĂ©vention d’une casse. Cependant la prioritĂ©
de la demande d’intervention fortuite par rapport aux mesures pĂ©riodiques dĂ©pend de plusieurs
paramĂštres :
 Le systĂšme concernĂ© est-il IPS ou non ?
 L’anomalie constatĂ©e est-elle importante ou non ?
 La disponibilitĂ© des agents SMT vis-Ă -vis de leurs interventions programmĂ©es
 Le systĂšme est-il dans des conditions de fonctionnement adĂ©quates pour acquĂ©rir les
mesures ?
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 25
Finalement, on comprend vite que la plupart des opérations sont planifiées relativement à
l’avance. Mais il est aussi probable que s’ajoute à cela bon nombre de demandes fortuites plus ou
moins urgentes à effectuer. C’est pourquoi il est important de tenir le planning des mesures à jour et
d’y intĂ©grer, dans la mesure du possible, les interventions supplĂ©mentaires ponctuelles. Ainsi le
binîme de techniciens en charge de ce systùme peut alors s’organiser au mieux avec la SdC (Salle
des Commandes) afin de perdre le moins de temps possible. Car c’est la SdC qui va lancer la mise en
marche du systÚme concerné dans les conditions de fonctionnement requises (100% de la charge par
exemple pour un moteur ou plein dĂ©bit pour une pompe). En effet, il est bien Ă©vident qu’un gĂ©nĂ©rateur
diesel n’émettra pas les mĂȘmes frĂ©quences et amplitudes vibratoires en fonctionnant avec 20% ou
80% de son régime nominal. Toutes ces conditions sont référencées dans le PBMP (Programme de
Base de Maintenance Préventive).
5.1.2 Exemples de mesures vibratoires
Dans cette partie, diffĂ©rents exemples de collecte de mesures vont ĂȘtre prĂ©sentĂ©s.
J’expliquerai l’usage du systĂšme concernĂ© et son intĂ©gration dans le CNPE de Gravelines ainsi que
les raisons qui nous ont poussés à aller sur site pour récolter les niveaux vibratoires, T°C ou autres
pressions d’huiles de la machine Ă©tudiĂ©e.
5.1.2.1 Pompe 6 CFI 002 PO
La circulation de l’eau au sein du circuit tertiaire est assurĂ©e par les pompes CRF afin de
refroidir, par l’intermĂ©diaire d’un Ă©changeur thermique (type condenseur), la vapeur d’eau qui fait
tourner les turbines gĂ©nĂ©rant l’électricitĂ©. Cette eau est prĂ©levĂ©e dans la mer qui est une source froide
ayant une capacitĂ© de refroidissement presque infinie aux vues de la quantitĂ© d’eau disponible. Il faut
cependant la filtrer pour la nettoyer des impuretés (sable, coquillages, poissons
) qui pourraient venir
endommager les pompes d’alimentation et encrasser les Ă©changeurs. Pour cela, on fait passer cette
eau à travers un tambour filtrant. C’est à cet instant qu’intervient le systùme motopompe CFI qui va
projeter de l’eau sur le tambour afin d’évacuer les saletĂ©s incrustĂ©es dans ce dernier et le dĂ©sinfecter.
De maniÚre détaillée, le systÚme CFI (Filtration Eau Brute du Condenseur) est un ensemble
dont le rîle est d’assurer :
 La filtration de l’eau de circulation (CRF)
 La filtration de l’eau d’alimentation du circuit d’eau brute secourue (SEC)
 La filtration de l’eau d’alimentation des pompes de lavage des tambours filtrants
Voici quelques chiffres concernant la motopompe de lavage CFI :
 DĂ©bit nominal : 300 m
3
/ h / pompe
 Hauteur d’élĂ©vation : 60 mCE
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 26
Finalement, le systĂšme CFI permet le relevage et l’évacuation des salissures dĂ©posĂ©es sur
les tambours filtrants au travers desquels circule l’eau du circuit tertiaire issu de la mer. Lorsqu’il y a
trop d’impuretĂ©s dans l’eau filtrĂ©e, la perte de charge au niveau du tambour augmente. Pour contrer
ce phénomÚne, on augmente alors la vitesse de rotation de ce dernier.
Voici quelques chiffres concernant ce tambour filtrant :
 DiamĂštre : 15m
 Largeur : 6.15m
 DĂ©bit : 20 m
3
/s
 Vide de maille des panneaux filtrants : 3.17mm (assez Ă©troit)
 Perte de charge : 10 Ă  30 mbar (max admissible : 50mbar)
 3 vitesses de rotations :
o Petite vitesse : 1 tour = 18 min
o Moyenne vitesse : 1 tour = 5 min
o Grande vitesse : 1 tour = 2.5 min
Chaque tranche nucléaire comporte deux systÚmes CFI indépendants. Chaque file CFI fait
parti des matériels IPS et est alimentée électriquement par 2 sources indépendantes
Une fois que les mesures vibratoires ont été acquises sur la motopompe 6 CFI 002 PO, il
fallait ensuite analyser les niveaux globaux vibratoires à chaque palier ainsi que les spectres associés
pour dĂ©terminer l’origine de cette hausse des niveaux.
Sur la figure précédente, on peut observer les mesures faites le 03/07/2015. Et bien que le
capteur utilisĂ© soit un accĂ©lĂ©romĂštre, les mesures recueillies peuvent ĂȘtre consultĂ©es aussi bien en
vitesse, déplacement ou accélération. La figure 19 fait état des niveaux vibratoires globaux (RMS) en
vitesse (5
Ăšme
ligne) et en déplacement (2
Ăšme
ligne) pour chaque capteur (1R1, 1R2 
). Les niveaux
globaux sont calculés de la maniÚre suivante :
Figure 19: Aperçu des niveaux globaux vibratoires du 03/07/15
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 27
Ensuite, d’autres rĂ©sultats sont visibles comme les amplitudes vibratoires en vitesse :
 A la frĂ©quence de rotation (7
Ăšme
ligne) qui est intitulé balourd. Cependant cela ne
signifie pas qu’il s’agit d’un problĂšme de balourd (dĂ©sĂ©quilibre) si la valeur est Ă©levĂ©e.
Il faut pour s’en assurer analyser le spectre en dĂ©placement du capteur concernĂ©.
 A l’harmonique 2 (3
Ăšme
ligne) avec l’amplitude exprimĂ©e en vitesse.
 A l’harmonique 3 (4
Ăšme
ligne) avec l’amplitude exprimĂ©e en vitesse.
Ces relevĂ©s permettent Ă  l’agent EDF de repĂ©rer aisĂ©ment une potentielle anomalie grĂące Ă 
cet affichage explicite dont les couleurs dĂ©pendent du dĂ©passement ou non (en vert) du seuil d’alerte
(en orange) ou du seuil d’arrĂȘt (en rouge). Cependant souvent cela n’est pas suffisant pour trouver
l’origine prĂ©cise de la hausse des niveaux car ces chiffres sont des niveaux globaux. Il faut donc
pousser l’analyse Ă  un stade supĂ©rieur en Ă©tudiant le spectre (dans le domaine frĂ©quentiel) associĂ© au
capteur en alarme. Et ce n’est qu’à partir de ce moment là que l’on peut comprendre la cause du
problĂšme.
Sur une motopompe, les problĂšmes plausibles sont multiples :
 DĂ©lignage parallĂšle, angulaire ou mixte
 PhĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance
 ProblĂšme de lubrification
 DĂ©gradation du rotor ou stator
 DĂ©faut d’alimentation Ă©lectrique du moteur
 Balourd thermique, magnĂ©tique ou dynamique sur l’arbre ou les ventilateurs
 DĂ©faut au niveau des paliers (roulements)
 Modification de la structure support du systĂšme (socle bĂ©ton ou pose de tirants)
Comme l’analyse vibratoire n’est pas une science exacte dans le sens oĂč chaque spectre
d’une analyse est unique, cela demande d’avoir du recul mais aussi de l’expĂ©rience et l’accĂšs aux
anciens rapports d’analyse concernant des situations semblables afin de comprendre au mieux le
problÚme à solutionner. Pourtant, les différentes causes possibles citées ci-dessus se traduisent
souvent par des profils spectraux caractéristiques. Par exemple un problÚme de roulement se verra à
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 28
des frĂ©quences prĂ©cises mais relativement hautes (10 Ă  30 fois la frĂ©quence de rotation) tandis qu’un
balourd s’observera plus à la 1
Ăšre
, 2
Ăšme
et 3
Ăšme
harmoniques de la fréquence de rotation. Ces
signatures types seront décrites ultérieurement.
Concernant notre CFI, le point Ă  contrĂŽler particuliĂšrement est le 1R1 qui se situe radialement
par rapport à l’axe de rotation au niveau du 1
er
palier qui supporte l’arbre moteur. On voit que le
niveau global aussi bien en dĂ©placement qu’en vitesse est au dessus du seuil d’arrĂȘt. Il faut donc agir
rapidement pour Ă©viter la casse du roulement associĂ© par exemple. On va s’intĂ©resser aux spectres
associés. Pour cela, on a le choix entre plusieurs plages de fréquences pour les spectres :
 0- 200Hz : PrĂ©cis (0.25 Hz prĂšs) et efficace pour les spectres exprimĂ©s en
déplacement (Basse Fréquence)
 0- 2000Hz : Moyennement prĂ©cis (2.5 Hz prĂšs) mais utile pour une Ă©tude des
spectres en vitesse (Moyenne Fréquence)
 0- 20000Hz : Peu prĂ©cis (25Hz prĂšs) mais exploitable pour l’étude des spectres en
accélération (Haute Fréquence)
A premiĂšre vue, on pourrait analyser le spectre sur une bande passante de 0 Ă  20 000Hz afin
de ne pas rater un pic en Haute Fréquence. Mais on se rend vite compte que les pics significatifs se
regroupent majoritairement en BF ou MF. VoilĂ  pourquoi le spectre 0-200Hz pour le point 1R1 semble
ĂȘtre le plus appropriĂ©.
AprĂšs avoir choisi notre bande passante spectrale, il peut aussi ĂȘtre intĂ©ressant de
superposer dans la mĂȘme fenĂȘtre le spectre de la mesure du jour mĂȘme avec celle effectuĂ©e
prĂ©cĂ©demment pour pouvoir entrevoir une Ă©volution notable d’une date Ă  l’autre. Ainsi on peut
dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment si l’évolution est brutale ou progressive. Parfois aussi, on peut visualiser un
pic Ă©levĂ© qui n’est pas significatif d’un problĂšme inquiĂ©tant puisqu’on le retrouve sur chaque prise de
mesure et que le systĂšme fonctionne parfaitement dans ces conditions.
Voici les niveaux globaux de la mesure précédente (01/06/2015) qui ne traduit pas
significativement de grosses problĂ©matiques concernant le CFI. C’est cette acquisition que l’on va
utiliser comme « référence » et la comparer avec la prise de mesure alarmante du 03/07/2015.
Figure 20: Aperçu des niveaux globaux vibratoires du 01/06/15
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 29
L’étape suivante est l’étude du spectre 0-200Hz au point 1R1 entre le 01/06/15 et le 03/07/15 :
Figure 21: Spectre 0-200Hz au point 1R1 entre le 01/06/15 et le 03/07/15
Fo
3 Fo
2 Fo
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 30
On peut observer dans la fenĂȘtre prĂ©cĂ©dente, le spectre du 03/07/2015 en vert (Niveau
vibratoire élevé) et celui du 01/06/2015 en bleu (Mesure de référence). AprÚs un premier visuel sur
place, l’équipe pensait Ă  un problĂšme d’alignement au niveau de l’accouplage entre le moteur et la
pompe qui se fait par l’intermĂ©diaire d’un cardan car ce dernier vibrait fortement. Et cette hypothĂšse
semble probable puisque le profil spectral de ce genre de défaut se traduit par des pics aux
harmoniques 1, 2 et 3. Mais c’est à cet instant que l’observation et le recul sont primordiaux dans ce
genre d’analyse. En regardant de plus prùs les deux courbes dans le cadre orange, on remarque un
fort Ă©cart entre les deux courbes. Or, elles devraient thĂ©oriquement se superposer jusqu’à Fo car la
structure de CFI (socle bĂ©ton, plaque de fixation
) est censĂ©e rester la mĂȘme d’une date Ă  l’autre. On
peut donc en conclure que l’environnement de CFI a Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© ou modifiĂ©. DorĂ©navant c’est le
béton qui est remis en question. Il serait possible que des fissures soient apparues dans la dalle de
bĂ©ton supportrice de CFI. Il a alors Ă©tĂ© demandĂ© Ă  l’équipe du gĂ©nie civil de venir entreprendre des
travaux de rĂ©novation. Voici les niveaux globaux aprĂšs l’intervention du GC en comparaison Ă  la
mesure du 03/07/2015 :
On observe bien une baisse importante des niveaux globaux ce qui indique que la cause
principale des vibrations excessives a été résolue.
Finalement, cette intervention réussie sera archivée et partagée afin de faire monter la cellule
SMT en expérience concernant ce type de problÚme.
5.1.2.2 Générateur Diesel 5 LHP 201 GE
Afin de prĂ©venir les risques liĂ©s Ă  une coupure d’électricitĂ© gĂ©nĂ©rale et donc d’assurer
l’alimentation en Ă©lectricitĂ© pour tous les systĂšmes IPS (Important Pour la SuretĂ©), le CNPE de
Gravelines a mis en place deux groupes électrogÚnes à moteur diésel (LHP et LHQ) par tranche
nucléaire (6 tranches à Gravelines).
Figure 22: Aperçu des niveaux globaux vibratoires aprÚs travaux sur la dalle béton
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 31
Ils peuvent fournir, chacun ou ensemble, l’énergie Ă©lectrique sous une tension de 6,6 kV Ă  50
Hz nĂ©cessaire Ă  l’alimentation des auxiliaires de la centrale. L’alimentation des auxiliaires Ă©tant
assurĂ©e, ceux-ci permettent la mise Ă  l’arrĂȘt de la tranche dans des conditions acceptables et en
maintenant l’intĂ©gritĂ© des matĂ©riels importants. En tournant Ă  plein rĂ©gime (1500 tr/min) avec une
charge de 100%, ils peuvent assurer l’alimentation de la tranche associĂ©e pendant 3 jours et demi
grùce à leur propre réservoir en carburant de 80 m
3
chacun. Cependant ils ont été dimensionnés pour
fonctionner en continu (si on alimente les réservoirs de carburant) pendant :
 8 000 h sans entretien nĂ©cessitant un remplacement de piĂšce d’usure
 1 500 h sans entretien nĂ©cessitant un dĂ©montage mĂ©canique
LHP a pour rĂŽle de fournir l’énergie Ă©lectrique au tableau LHA d’alimentation des Ă©quipements
de classe IE (isolement enceinte). LHQ est redondant par l’alimentation des matĂ©riels du tableau LHB.
Lors de la prise en charge, la frĂ©quence en sortie d’alternateur ne descend pas en dessous de 49 Hz
et la tension minimale est de 5940 V. Et lors d’une baisse importante de la charge, la vitesse du
groupe diesel ne dĂ©passe pas les 112% afin d’assurer une tension et une frĂ©quence acceptable par
les systÚmes alimentés électriquement.
Concernant le groupe Ă©lectro-diesel LHP, il s’agit d’un moteur V20 bi-turbo branchĂ© en sortie
d’arbre moteur à un alternateur de 6 600V. Il sert à alimenter les tableaux de commandes des
systÚmes (motopompes) de la tranche à réalimenter en urgence :
 EAS (Aspersion d’Eau dans l’enceinte de confinement)
 RRA (SystĂšme de RĂ©frigĂ©ration du RĂ©acteur Ă  l’ArrĂȘt)
 RRI (RĂ©frigĂ©ration IntermĂ©diaire du RĂ©acteur)
 SEC (Eau Brute Secourue)
 RIS (Injection de SĂ©curitĂ© du rĂ©acteur)
 SdC (Salle des Commandes de la tranche concernĂ©e)
 Eclairage des locaux oĂč sont situĂ©es les installations prĂ©cĂ©dentes
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 32
Afin de mieux se rendre compte des mensurations du générateur diesel LHP qui a été
mesuré, voici quelques chiffres:
Caractéristique Unité V20 bi-turbo type LHP ou LHQ
Cycle / 4 temps, simple effet
Disposition des cylindres degré (°) Vé à 50° : 10 cylindres par V
Alésage des cylindres mm 240
Course des pistons mm 220
Puissance à l’accouplement kW 4121 (5604 ch)
Pression Moyenne effective bar 16,13
Pression d’air du turbo bar 2,5
Vitesse du turbo tr/min 21 000
± 600
DĂ©bit d’air (Ă  Puiss. Nominale) kg/h 29 200
Consommation d’huile kg/h 10
Vitesse nominale du moteur tr/min 1500 ( 50 Hz en sortie d’alternateur)
Masse du moteur Ă  vide kg 32 800
Longueur moteur mm 4 930
Long. moteur + alternateur mm 9 600
Largeur moteur mm 2 625
Hauteur moteur mm 3 300
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 33
Les avantages d’un groupe Ă©lectro-diesel sont les suivants :
 Pouvoir enflammer un mĂ©lange pauvre ( jusqu’à 5% du mĂ©lange) par rĂ©chauffage de
l’air comprimĂ© et injection du carburant Ă  trĂšs haute pression ( 1000 bars)
 Utilisation de combustibles peu volatils pas trop raffinĂ©s (gazole, fuel, kĂ©rosĂšne,
carburant végétaux
)
 PossibilitĂ© Ă©norme de suralimentation
 TrĂšs grande longĂ©vitĂ©
Suite Ă  une demande de la conduite aprĂšs dĂ©tection d’un dĂ©faut au niveau d’une sonde de
T°C, nous avions dĂ» nous rendre dans le local du gĂ©nĂ©rateur diesel afin d’effectuer notre BSP (Bilan
de SantĂ© PĂ©riodique). Les conditions de fonctionnement lors d’un BSP pour un gĂ©nĂ©rateur diesel LHP
sont : attendre que le moteur soit à sa T°C stabilisée, son régime de fonctionnement nominal puis
branchĂ© Ă  une charge de 30% en sortie de l’alternateur (ici simulĂ©e par la SdC (Salle des
Commandes)).
Notre mission était donc de relever des paramÚtres de fonctionnement tels que la T°C
d’échappement ou la pression du circuit de refroidissement. Pour cela, nous pouvions lire les mesures
nĂ©cessaires sur un tableau rempli de cadrans et autres fenĂȘtres comme ci-dessous. Et il suffisait
d’activer le mode lecture pour voir dĂ©filer les diffĂ©rentes mesures Ă  noter sur un Ă©cran digital.
Figure 23: Groupe électro-diésel 5 LHP 201 GE
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 34
Les valeurs récoltées sont issues de capteurs reliés à des sondes de T°C, de pression ou de
débit qui sont continuellement en communication avec le tableau de bord présenté ci-dessus. Chaque
sonde de chaque capteur possĂšde Ă  cotĂ© d’elle, une plaque mĂ©tallique indiquant sa rĂ©fĂ©rence unique
(voir ci-dessous).
Cependant d’autres paramĂštres, comme certains manomĂštres, Ă©taient Ă  lire directement au
niveau de la sonde (voir ci-dessous) :
Figure 24: Tableau des cadrans et mesures
Figure 26: ManomÚtres + plaques signalétiques Figure 25: ThermomÚtre + plaque signalétique
Figure 27: Lecture directe d'un ManomĂštre
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 35
Voici le tableau des paramÚtres à récolter lors du BSP du 07/07/2015 avec les mesures
associées :
Libellé RepÚre CritÚres Valeurs
Pression entrée filtre 279LP 2 < P < 4 bar 3.7 bars (*)
T° entrée MO b (DT327) 290LT 50 < T < 62 °C 60°C
T° entrée MO B (DT327) 289LT 50 < T < 62 °C 60°C
T° entrée réfrigérant 276LT T < 45 °C 29°C
T° eau HT sortie MO 274LT T < 76 °C 73°C
T° sortie réfrigérant b 297LT T < 50 °C 32°C
T° sortie réfrigérant B 298LT T < 50 °C 32°C
Pression sortie réfrigérant b 286LP pas de critÚres d'alarme 0.5 bars
Pression sortie réfrigérant B 281LP pas de critÚres d'alarme 0.55 bars
Pression eau BT entrée RF air 275LP 4 < P < 5,3 bars 4.6 bars
Pression eau HT entrée MO 273LP 3.5 < P < 4.5 bars 4.3 bars
Pression entrée filtre b 287LP 6 < P < 7.7 bars 6.9 bars
Pression entrée filtre B 277LP 6 < P < 7.7 bars 7 bars
Pression sortie filtre b (DT327) 288LP 5.8 < P < 7.5 bars 6.6 bars
Pression sortie filtre B (DT327) 278LP 5.8 < P < 7.5 bars 6.6 bars
Pression sortie filtre 280LP 1.7 < P < 3.8 bar 3.25 bars (*)
Delta P Entrée Sortie filtre (*) Vérifier que (279 LP - 280 LP) < 0.8 bars 0.45 bars
T° échappement cylindre N° 1 333LT T moy + - 60 °C 521°C
T° échappement cylindre N° 2 332LT T moy + - 60 °C 464°C
T° échappement cylindre N° 3 331LT T moy + - 60 °C 439°C
T° échappement cylindre N° 4 330LT T moy + - 60 °C 507°C
T° échappement cylindre N° 5 329LT T moy + - 60 °C 461°C
T° échappement cylindre N° 6 328LT T moy + - 60 °C 466°C
T° échappement cylindre N° 7 327LT T moy + - 60 °C 448°C
T° échappement cylindre N° 8 326LT T moy + - 60 °C 448°C
T° échappement cylindre N° 9 325LT T moy + - 60 °C 458°C
T° échappement cylindre N° 10 324LT T moy + - 60 °C 448°C
T° MOYENNE T moy< 500 °C 481°C
T° échappement cylindre N° 11 323LT T moy + - 60 °C 518°C
T° échappement cylindre N° 12 322LT T moy + - 60 °C 505°C
T° échappement cylindre N° 13 321LT T moy + - 60 °C 464°C
T° échappement cylindre N° 14 320LT T moy + - 60 °C 488°C
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 36
T° échappement cylindre N° 15 319LT T moy + - 60 °C 549 -> 505°C
T° échappement cylindre N° 16 318LT T moy + - 60 °C 494°C
T° échappement cylindre N° 17 317LT T moy + - 60 °C 520°C
T° échappement cylindre N° 18 316LT T moy + - 60 °C 471°C
T° échappement cylindre N° 19 315LT T moy + - 60 °C 484°C
T° échappement cylindre N° 20 314LT T moy + - 60 °C 472°C
T° Turbo 1 335LT T < 610 °C 537°C
T° Turbo 2 334LT T < 610 °C 551°C
T°palier alternateur CA 416MT T°<90°C /
T°palier alternateur COA 417MT T°<90°C /
T° enroulement stator 003EU T°<100°C /
Vitesse (tr / mn) 1494 < N < 1506 tr/mn 1500
Temps de montée en vitesse < 15 s /
Temps marche (DT327) pas de critĂšres d'alarme 919 heures
Compteur Horaire LH* 001CO pas de critĂšres d'alarme 5833 heures
Compteur Horaire LH* 002CO pas de critĂšres d'alarme 9460 heures
Température extérieure pas de critÚres d'alarme 20°C
Température intérieure local pas de critÚres d'alarme 31°C
Position cran du RG (accélération) pas de critÚres d'alarme 4 sans
P alternateur (MW) (active) 105 ID pas de critĂšres d'alarme 1.7 MW
Q (MVAR) (réactive) 102 ID pas de critÚres d'alarme 0.9 MVAR
229 FI P<200 mm CE 40 mmCE
340 FI P<200 mm CE 0 mmCE
002LP pression 004BA 38 bars
001LP Pression 005BA 38 bars
Divers pas de critĂšres d'alarme /
Niveau Gazole 003BA > 66 m3 71 m
3
Cependant, lors de la lecture des paramÚtres sur le tableau, nous avions remarqué une T°C
anormale car la T°C d’échappement du cylindre 15 Ă©tait de 549°C ( > TMoyenne + 60°C ). Elle Ă©tait donc
en dehors de la fourchette admissible. De plus, un voyant rouge d’erreur s’était allumĂ© lors de
l’affichage de cette T°C ce qui indiquait un dĂ©faut au niveau du capteur. Il nous a donc fallu
dĂ©brancher la connectique du capteur automatisĂ© au niveau du cylindre n°15 afin d’y brancher notre
thermomĂštre portatif afin de rĂ©colter la T°C rĂ©elle des gaz d’échappement du cylindre n°15.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 37
La mesure de 549°C était bien erronée puisque notre appareil de mesure nous avait indiqué
505°C, ce qui était plus cohérent avec le reste des T°C des cylindres.
En conclusion, tous les paramÚtres recueillis sur le générateur électro-diesel ne dépassaient
pas les seuils de critĂšre d’arrĂȘt ou mĂȘme d’alarme. On peut donc en conclure que le gĂ©nĂ©rateur diesel
Ă©tait conforme aux critĂšres mis en place.
Figure 29: ThermomĂštre portatif Figure 28: Capteur Ă  visser Ă  la sonde
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 38
5.1.3 Fiches réflexes
5.1.3.1 Equilibrage dynamique
Il m’avait Ă©tĂ© demandĂ© de rĂ©diger un livret expliquant les manipulations Ă  suivre lorsqu’il fallait
acquérir des mesures vibratoires sur un systÚme donné. Ce livrable est visible dans les annexes de ce
rapport. Il dĂ©taille comment charger la ronde associĂ©e au systĂšme ciblĂ©, l’acquisition des mesures, le
contrÎle de ces derniÚres puis le déchargement des données recueillies.
En effet, lorsqu’une intervention de mesure vibratoire doit ĂȘtre effectuĂ©e, le technicien SMT
doit tout d’abord transfĂ©rer depuis son ordinateur, la ronde spĂ©cifique au systĂšme (CFI par exemple)
qu’il va mesurer. Pour cela, il connecte son collecteur MovipackÂź Ă  son poste et va rĂ©cupĂ©rer la
ronde correspondant au systÚme recherché (ici CFI). La démarche est décrite dans la fiche réflexe
« Mesure vibratoire » situĂ©e dans l’annexe. La route chargĂ©e dans le collecteur contient dĂ©jĂ 
l’ensemble des points de mesure Ă  acquĂ©rir sur la machine (comme on peut le voir sur la figure ci-
dessous).
On doit donc brancher et acquérir les mesures vibratoires du systÚme CFI sur 10 points
différents :
 2 radiaux sur le 1
er
palier moteur (1R1 et 1R2)
 2 radiaux sur le 2
Ăšme
palier moteur (2R1 et 2R2)
 1 axial sur l’arbre moteur (1A)
 2 radiaux sur le 1
er
palier pompe (11R1 et 11R2)
 2 radiaux sur le 2
Ăšme
palier pompe (12R1 et 12R2)
 1 axial sur l’arbre moteur (11A)
Figure 30: Ensemble des points de mesure du systĂšme CFI
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 39
Pour cela, on vient visser le capteur accĂ©lĂ©romĂštre sur l’embase collĂ©e Ă  l’emplacement voulu
(1R1 par exemple). AprĂšs s’ĂȘtre assurĂ© que la machine fonctionne dans les conditions demandĂ©es, on
peut alors lancer l’acquisition :
Une fois que l’ensemble des points rĂ©fĂ©rencĂ©s dans la ronde a Ă©tĂ© pris, on peut rentrer Ă  la
cellule SMT afin de décharger les données pour pouvoir les analyser.
Dans les annexes, on retrouve la fiche rĂ©flexe que j’ai crĂ©Ă©e Ă  ce sujet. Elle dĂ©crit en dĂ©tail la
procédure à suivre concernant la prise de mesures vibratoires.
5.1.3.2 Fiche réflexe : Equilibrage dynamique
Voici la mission initiale pour laquelle j’ai Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour ce stage. Cette mission consiste
donc à rédiger une fiche réflexe (visible en Annexe) concernant la manipulation du collecteur (appelé
MovipackÂź). Cette manipulation est nĂ©cessaire dans le cas oĂč une intervention d’équilibrage est
requise. Elle est détaillée de maniÚre précise dans les annexes dans la fiche réflexe correspondante
que j’ai rĂ©alisĂ©e.
Comme une demande d’équilibrage reste relativement rare, la cellule SMT prĂ©fĂšre sous-traiter
ce genre de travaux à des experts en vibration. Cette délégation de tùche était principalement due au
manque de pratique et de compĂ©tence concernant les manipulations au sein de l’équipe SMT. En
effet, une seule personne était qualifiée et habituée à le faire mais pour des raisons de santé, elle ne
pouvait plus se rendre sur place pour effectuer l’équilibrage. Donc plutĂŽt que de perdre tout le savoir-
faire et de dĂ©penser Ă©normĂ©ment d’argent dans des prestations coĂ»teuses, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de faire
monter en compĂ©tence le reste de l’équipe afin de la rendre capable d’effectuer un Ă©quilibrage.
Les avantages sont nombreux, outre une Ă©conomie sur le plan financier, on Ă©largit le domaine
de compĂ©tence de l’équipe SMT, on conserve une meilleure trace des interventions faites et un gain
de temps apparaĂźt car l’analyse se fait en interne et l’intervention d’équilibrage est mise en place par
des agents EDF qui ont une connaissance précise sur le comportement de la machine à équilibrer.
Cela signifie qu’ils savent si un systĂšme est reconnu pour avoir un comportement atypique ou non, oĂč
se situe le systÚme, qui appeler pour consigner la machine lorsque cela est nécessaire

Figure 31: Exemple d'acquisition de niveaux vibratoires
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 40
Finalement, cette formation de l’équipe SMT Ă  l’équilibrage dynamique n’a que de bons cĂŽtĂ©s.
Mais il faudra s’assurer que les techniciens ne perdent pas la main si une intervention est prĂ©vue
aprĂšs une longue pĂ©riode sans mise en pratique. Et c’est lĂ  qu’est l’intĂ©rĂȘt de mon livret afin de
rappeler la procédure.
En plus de la fiche rĂ©flexe, on m’a demandĂ© de bien vouloir rĂ©aliser une vidĂ©o mettant en
scĂšne les gestes Ă  pratiquer afin d’élargir les supports pĂ©dagogiques concernant l’équilibrage
dynamique.
Sur ce genre de livret, le but n’est pas d’expliquer en thĂ©orie les phĂ©nomĂšnes d’équilibrage
ainsi que leur conséquence. Le principe est de décrire de maniÚre accessible le déroulement des
actions Ă  effectuer. VoilĂ  pourquoi il est primordial d’y intĂ©grer des images commentĂ©es. Cependant
l’ensemble de la cellule a suivi une formation thĂ©orique puis une mise en pratique vis-Ă -vis de
l’équilibrage. Mais cette formation sera dĂ©crite dans la partie mĂ©thodologie de ce rapport.
Afin de se rendre compte du travail rĂ©alisĂ©, la fiche rĂ©flexe « Ă©quilibrage dynamique » que j’ai
réalisé est visible dans les annexes de ce rapport.
5.1.3.3 Fiche réflexe : Thermographie
En plus des mesures vibratoires, la cellule SMT est aussi responsable du suivi
thermographique de certains systĂšmes (armoires Ă©lectriques ou conduite de vapeur). Pour assurer ce
rĂŽle, les agents SMT vont sur site avec une camĂ©ra infrarouge afin de pouvoir visualiser d’éventuels
points chauds anormaux. Mais contrairement Ă  une camĂ©ra classique, la prise en main d’une camĂ©ra
infrarouge est un peu plus compliquĂ©e puisqu’il faut renseigner plusieurs paramĂštres afin d’obtenir
une analyse thermographique conforme aux exigences :
 TempĂ©rature ambiante et taux d’humiditĂ©
 EmissivitĂ© du matĂ©riau pointĂ©
 Distance entre la lentille de la camĂ©ra et l’objet visĂ©
 Et divers autres paramĂštres
Sa prise en main est donc relativement compliquĂ©e et son champ d’action trĂšs large. C’est
pourquoi il est intĂ©ressant d’avoir une fiche rĂ©flexe concernant l’utilisation de cette camĂ©ra thermique.
L’analyse thermographique n’étant pas le sujet principal de ce stage, je ne dĂ©crirai que
rapidement le fonctionnement de cet appareil de mesure. Comme son nom l’indique, la camĂ©ra
travaille dans le domaine infrarouge :
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 41
La problĂ©matique concernant la prise d’un clichĂ© thermographique est la forte influence de
l’atmosphĂšre sĂ©parant la lentille rĂ©ceptrice de la camĂ©ra et la surface de l’objet ciblĂ©. Il est donc
important de renseigner les paramÚtres cités précédemment. Cependant, la caméra de la cellule SMT
permet de prendre des clichĂ©s dynamiques. Cela veut dire que l’on peut les retravailler aprĂšs la prise
de photo sur un ordinateur avec le logiciel compatible. Mais toutes ces fonctionnalités sont décrites
dans la fiche réflexe « mesure thermographique » située dans les annexes de ce rapport.
La thermographie permet entre autre de dĂ©celer un problĂšme d’isolation calorifique sur une
conduite de vapeur par exemple ou alors un sur Ă©chauffement d’un conducteur Ă©lectrique au niveau
d’une armoire Ă©lectrique.
5.1.4 Suivi de tendance EAS et RIS
Le suivi de tendance est l’un des principes fondamentaux de la maintenance prĂ©ventive.
L’intĂ©rĂȘt ici est de pouvoir prĂ©venir la casse d’une machine. Pour cela, des seuils d’alerte et d’arrĂȘt
sont prĂ©dĂ©finis pour chaque capteur. Ainsi on peut suivre l’évolution au fil du temps des niveaux
vibratoires de chaque point de mesure. Le logiciel OneProd¼ permet d’obtenir la courbe de tendance
dans l’unitĂ© souhaitĂ©e (vitesse, dĂ©placement, accĂ©lĂ©ration) d’un point (ici 1R1 par exemple) sur un
systÚme précis (on prend 6 CFI 002 PO pour illustrer cela) :
Figure 32: Répartition des ondes électromagnétiques
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 42
On remarque ici que les seuils d’alerte (ligne horizontale orange) et d’arrĂȘt (ligne horizontale
rouge) ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s Ă  plusieurs reprises. On observe aussi qu’à partir du moment oĂč une mesure
dĂ©passe un seuil, la mesure suivante n’est plus en alerte. Cela indique bien qu’une action prĂ©ventive
voire corrective (s’il est trop tard) a Ă©tĂ© menĂ©e afin de rĂ©soudre le problĂšme de la maniĂšre la plus
efficace.
Le dernier pic fait référence à la hausse des niveaux vibratoires suite à la dégradation de la
dalle de bĂ©ton support du systĂšme CFI. L’intervention a Ă©tĂ© dĂ©crite prĂ©cĂ©demment dans ce rapport.
Concernant la mission qui m’a Ă©tĂ© donnĂ©e, il s’agissait d’examiner le suivi de tendance de
deux types de machines : les motopompes verticales EAS et RIS. Pour cela, on m’a fourni un fichier
Excel sur lequel on retrouvait l’historique des mesures vibratoires de tous les points des 12 pompes
EAS et 12 pompes RIS présentes sur le site (2 pompes par tranche).
De maniùre globale, le systùme EAS assure l’aspersion d’eau dans l’enceinte de confinement.
C’est donc un matĂ©riel IPS qui demande un suivi minutieux. Son rĂŽle est :
 D’assurer le refroidissement de l’enceinte en cas de problĂšme
 De rĂ©duire la pression de l’enceinte pour Ă©viter une surpression supĂ©rieure Ă  5bars
Figure 33: Suivi du point 1R1 sur 6CFI002 entre 2005 et 2015
Figure 34: Schémas d'implantation d'EAS
03/07/15
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 43
Le systùme RIS est quant à lui mis en place afin d’assurer un apport suffisant en eau fraüche
dans le cƓur du rĂ©acteur dans le cas oĂč une perte du rĂ©frigĂ©rant primaire initial est dĂ©tectĂ©. Son
second rĂŽle est aussi d’injecter le plus rapidement possible de l’acide borique fortement concentrĂ© en
cas de RTV (Rupture de la Tuyauterie Vapeur) pour compenser l’apport de rĂ©activitĂ© liĂ© au coup de
froid. Il fait aussi parti du matériel IPS et demande par conséquent un suivi constant.
Pour revenir Ă  mes objectifs, il fallait se focaliser sur les points 1R1 et 1R2 de chaque pompe
EAS et RIS. On rassemble alors l’historique des mesures effectuĂ©es sur ces deux points entre 2005 et
2015. Puis on trace les graphiques faisant étant pour chaque pompe des niveaux vibratoires exprimés
en mm/s en fonction de la date d’acquisition de la mesure. On remarque alors la prĂ©sence de
fluctuations au cours du temps des niveaux globaux.
De plus, on remarque que certaines pompes ont un comportement vibratoire stable (comme la
2 RIS 002 PO en noir par exemple) tandis que d’autres (comme la 6 RIS 001 PO en rouge) montrent
de forts pics. On qualifie ces derniÚres de « pompes sensibles aux vibrations ». Et ce sont ces
machines instables qui nous intéressent dans cette étude.
Figure 35: Suivi du point 1R1 des pompes RIS
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 44
Une fois l’ensemble des pompes sensibles dĂ©tectĂ©es, il faut essayer de trouver les causes
plausibles qui ont pu engendrer des hausses des niveaux vibratoires. Ces causes peuvent ĂȘtre de
diverses natures :
 ProblĂšme de lubrification du coulisseau du cardan
 ProblĂšme de dĂ©gradation des roulements
 PhĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance lors de la mesure
 Mauvais rĂ©glage du butonnage (agit sur l’angle d’inclinaison du cardan entre le moteur et la
pompe)
 Desserrage des vis de fixation sur la plaque support
 Fissures de la dalle bĂ©ton qui supporte la motopompe.
Cependant, il n’est pas toujours aisĂ© de trouver exactement la cause du problĂšme. Pour cela,
il faut se renseigner sur l’ensemble des interventions qui ont Ă©tĂ© faites sur le systĂšme Ă©tudiĂ© :
 Prise de mesures vibratoires
 Lubrification de la machine
 Remplacement d’un Ă©lĂ©ment mĂ©canique
 RĂ©glage du butonnage
On retrouve ces indications dans une base de données qui regroupe toutes les demandes
d’intervention (DI) et les interventions elles-mĂȘmes (OI). On peut Ă©galement accĂ©der au rapport de l’OI
associĂ©. Cette base de donnĂ©es est accessible par le logiciel SYGMAÂź dont l’utilisation sera dĂ©taillĂ©e
dans la partie « méthodologie de travail » de ce rapport.
Une fois que l’on a trouvĂ© l’OT qui serait susceptible de justifier d’une hausse des niveaux
vibratoires, on peut renseigner cela dans le tableau associé au graphe (comme ci-dessous) :
Mais quel est l’intĂ©rĂȘt de cette analyse ? Pourquoi entreprendre une telle dĂ©marche alors que
les problÚmes ont déjà été solutionnés ?
Depuis l’origine, les groupes motopompes RIS et EAS prĂ©sentent des problĂšmes vibratoires.
Il s’agit alors d’obtenir des niveaux vibratoires satisfaisants (infĂ©rieurs au critĂšre d’alarme) et des
frĂ©quences propres des moteurs Ă©loignĂ©es d’au moins 10% de la frĂ©quence d’excitation situĂ©e Ă  25
Hz, d’oĂč une bande de frĂ©quence Ă  Ă©viter de [22,5 – 27,5 Hz]. Cela indique qu’il est possible que
parfois on se retrouve avec un niveau d’alerte, mais que cette mesure soit erronĂ©e dans le sens oĂč la
frĂ©quence d’excitation et de rĂ©sonnance de la motopompe Ă©taient trop proches. On a donc besoin de
Figure 36: Exemple d'une cause probable de hausse des niveaux
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 45
modifier la fréquence de résonnance de la machine pour refaire une mesure plus significative. Pour
modifier cette fréquence, on a deux solutions :
 Apporter de la rigiditĂ© Ă  la motopompe pour augmenter sa frĂ©quence de rĂ©sonnance
 Augmenter la masse du systĂšme pour baisse sa frĂ©quence de rĂ©sonnance
La deuxiĂšme solution est compliquĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre car il faudrait ajouter des centaines
de kilos voire des tonnes pour dĂ©placer significativement la fenĂȘtre de rĂ©sonnance de la pompe. Or
ces systĂšmes se situent dans des locaux, ce qui rend l’accĂšs difficile pour y dĂ©poser de lourds blocs
de béton.
La premiÚre est celle généralement utilisée. Les pompes EAS et RIS sont des groupes
motopompes disposés verticalement. On vient donc ancrer les machines aux murs environnants à
l’aide de tirants. On peut alors augmenter la tension de ces tirants (butons) pour Ă©lever la rigiditĂ© du
systùme. Mais le problùme sous jacent est une augmentation de l’inclinaison du cardan
d’accouplement qui peut engendrer une hausse des niveaux vibratoires. Voilà pourquoi il est
primordial de s’assurer qu’un rĂ©glage de butonnage nous permet de quitter le phĂ©nomĂšne de
résonnance tout en conservant des niveaux acceptables.
On veut Ă  tout prix Ă©viter une hausse alarmante des vibrations dans le cas oĂč ces pompes
devraient assurer pleinement leur rÎle de sureté. Et il est important de repérer les pompes atypiques
afin d’augmenter les actions Ă  leur Ă©gard pour rĂ©duire leur vibration (pose de sabots raidisseurs,
réglage des butons
)
AprĂšs avoir effectuĂ© cette premiĂšre analyse globale, il m’a Ă©tĂ© demandĂ© d’approfondir cette
Ă©tude. Il s’agissait de rĂ©fĂ©rencer les dates oĂč des points Ă©taient anormalement hauts sur les pompes
sensibles et de rĂ©pertorier sur les spectres associĂ©s, les frĂ©quences des pics que l’on observe. Ainsi
on peut confirmer si le problĂšme venait d’un problĂšme de palier (Haute FrĂ©quence), de dĂ©sĂ©quilibrage
(Basse Fréquence), de lubrification, etc.

Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 46
5.1.5 Macro de tri GPS
Chaque semaine, mon maĂźtre de stage doit effectuer une extraction depuis une base de
donnĂ©es (appelĂ©e GPS) qui liste l’ensemble des opĂ©rations Ă  effectuer par la cellule SMT. Cette liste
brute indique la nature de l’intervention (vibration, prĂ©lĂšvement d’huile, thermographie
), le systĂšme
ciblĂ© par l’intervention (4 EAS 001 PO par exemple) et la date au plus tard avant laquelle doit ĂȘtre
soldĂ©e l’intervention.
Dans notre cellule SMT, les 8 techniciens sont répartis en 4 binÎmes :
 BinĂŽme 1 : Mesures Vibratoires sur les tranches 1 et 2
 BinĂŽme 2 : Mesures Vibratoires sur les tranches 3 et 4
 BinĂŽme 3 : Mesures Vibratoires sur les tranches 5 et 6
 BinĂŽme 4 : Mesures Thermographiques, demandes fortuites toutes tranches et
mesures vibratoires commun de tranche
Il est donc nĂ©cessaire qu’ils puissent depuis la liste brute des interventions, repĂ©rer celles qui
les concernent ainsi que la date avant laquelle elles doivent ĂȘtre effectuĂ©es. Sachant que cette liste
possùde plus de 900 lignes, on peut vite s’y perdre

Mon objectif Ă©tait donc d’automatiser le tri de cette liste d’interventions brute afin de faire
gagner du temps Ă  mon maĂźtre de stage. La solution choisie a Ă©tĂ© la programmation d’une Macro sur
le logiciel Microsoft Office Excel. On partait donc d’une liste d’OT comportant les informations
suivantes :
 Symbole pour le suivi de valid. TOT
 Nom
 RF
 Descriptif
 LibellĂ© OT/OTM
 Affectation MĂ©tier / TOT
 CatĂ©gorie TOTM*PMRQ
 Type d'OT
 Statut
 Code frĂ©quence TOTM*PMRQ
 Date au plus TOT calculĂ©e GRA
 Date d'Ă©chĂ©ance OT
 Date au plus TARD calculĂ©e GRA
 N° semaine OT (chaine)
 Date souhaitĂ©e mĂ©tier TOT
 N° semaine date souhaite mĂ©tier
 TOTM x PMRQ
 Demande de rĂ©gime AIC
 Suivi mĂ©tier
 Remarque mĂ©tier
 OT + Desc OT
Figure 37: Aperçu de la liste à trier
Référence
du systĂšme
Date au
plus tard
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 47
Il fallait ensuite trier les OTs par tranche (filtre selon le 1
er
chiffre de la référence) en faisant
attention de distinguer les mesures thermographiques des autres interventions (mesures vibratoires,
prĂ©lĂšvements d’huile
). Puis trouver un moyen visuel et explicite d’indiquer si la date « au plus tard » de
l’intervention a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e, est Ă  faire dans le mois ou encore plus tard. VoilĂ  pourquoi des vignettes
de couleurs ont été mises en place :
 Vert si Ă  faire aprĂšs 30 jours Ă  compter d’aujourd’hui
 Orange si Ă  faire dans les 30 jours Ă  compter d’aujourd’hui
 Rouge si la « date au plus tard » est dĂ©jĂ  dĂ©passĂ©e
Voici un aperçu de la liste une fois triée (voir en Annexes pour plus de détails) :
La macro a été codée avec le module VisualBasic du logiciel Excel. La principale difficulté a été
de crĂ©er une macro adaptable Ă  la taille de la liste (nombre de lignes) qui varie d’une extraction Ă  une
autre.
Figure 38: Aperçu de la liste triée
Tri par tranche
Indicateur de la date au plus tard
Figure 39: Visualisation du codage de la Macro
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 48
5.2 MĂ©thodologie de travail
5.2.1 Formation vibratoire
En plus d’aborder la vibration et les phĂ©nomĂšnes environnants Ă  plusieurs reprises au sein de
mon cursus d’ingĂ©nieur, j’ai pu assister Ă  une formation portant sur l’équilibrage dynamique par un
formateur de l’entreprise Icare. Ces deux premiers jours de remise Ă  niveau m’ont Ă©tĂ© utiles car bien que
mes connaissances thĂ©oriques sur le sujet Ă©taient adaptĂ©es, la rĂ©solution de problĂšmes d’équilibrage et
les manipulations associĂ©es m’étaient peu connues.
Cette formation rappelait les bases des vibrations mais elle avait pour but de nous informer vis-Ă -
vis de l’équilibrage d’une machine tournante Ă©lectrique qui comporterait un problĂšme de balourd
mĂ©canique. Cela signifie que l’on n’a pas Ă©tĂ© formĂ© pour rĂ©soudre des soucis de balourd suite Ă  un
Ă©chauffement asymĂ©trique de l’arbre, ou encore Ă  cause d’un dĂ©faut d’alimentation Ă©lectrique
 De plus,
le domaine d’application de l’équilibrage se limitait Ă  une prise de mesures vibratoires sur un unique plan
(1 point radial) avec un Ă©quilibrage sur un seul plan de la machine (au niveau du ventilateur moteur
généralement).
Quelques points de la formation vont ĂȘtre explicitĂ©s prochainement. Tout d’abord, le formateur
nous a fait prendre conscience de l’intĂ©rĂȘt d’un Ă©quilibrage vis-Ă -vis des pertes Ă©nergĂ©tiques engendrĂ©es.
Avant Equil. AprĂšs Equil. Economie
Niveau Vib 10,7 mm/s RMS 0,8 mm/s RMS 9,9 mm/s RMS
Puissance perdue 900 Watts 300 Watts 600 Watts
CO2 consommé 2,3 T/an 750 kg/an 1,5T/an
La formule utilisée dans ce calcul est la suivante :
Une fois que l’on avait pris conscience de cet aspect Ă©nergĂ©tique, on a discutĂ© des diffĂ©rents
types de balourds que l’on peut rencontrer sur une machine tournante :
Le balourd statique :
 Une masse excentrĂ©e (M) placĂ©e de façon telle que l’axe
principal d’inertie (I) se dĂ©place parallĂšlement Ă  l’axe de
rotation de l’arbre (R)
 “Statique” signifie qu’il existe un dĂ©sĂ©quilibre lorsque le rotor est Ă 
l’arrĂȘt: l’équilibre statique n’est pas rĂ©alisĂ©.
      1000/3 PFVIfinalInitialE 
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 49
Le balourd de couple :
 Deux masses excentrĂ©es (M1 et M2) placĂ©es de façon telle que l’axe
principal d’inertie (I) coupe l’axe de rotation de l’arbre (R) au centre de
gravité (G) génÚrent un balourd de couple.
 Le centre de gravitĂ© se situe sur l’axe de rotation; l’équilibre
statique est réalisé. Le balourd de couple ne génÚre des vibrations
sur les paliers que lorsque le rotor est en rotation.
Le balourd dynamique :
 Trois masses excentrĂ©es (M, M1 et M2) placĂ©es de façon telle que
l’axe principal d’inertie (I) et l’axe de rotation de l’arbre (R) ne se
coupent pas: (ils ne sont pas coplanaires).
 C’est le cas le plus frĂ©quemment rencontrĂ©.
Le formateur nous a Ă©galement appris Ă  repĂ©rer un problĂšme de balourd suite Ă  l’analyse d’un
spectre FFT (pic Ă  la frĂ©quence de rotation), Ă  l’étude de la phase du dĂ©sĂ©quilibre (doit ĂȘtre stable et
dĂ©phasĂ©e de 90° entre 2 capteurs radiaux coplanaires placĂ©s perpendiculairement l’un Ă  l’autre.
Nous avons ensuite discutĂ© concernant le phĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance qui peut ĂȘtre fortement
destructif et qu’il faut Ă  tout pris Ă©viter. Si la frĂ©quence d’excitation d’une machine est trop proche de sa
fréquence de résonnance, il faut jouer sur la rigidité ou la masse du systÚme pour déplacer cette plage
frĂ©quentielle critique. De plus, la rĂ©sonnance amplifiant l’énergie vibratoire initiale, acquĂ©rir des mesures
dans ces conditions ne pourra pas nous donner un aperçu valable de la santé de notre machine.
Figure 40: Spectre typique d'un balourd
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 50
Une fois que l’on s’est assurĂ© que le problĂšme provient bien d’un dĂ©sĂ©quilibre, on peut fixer des
masselottes d’équilibrage aux positions calculĂ©es par le collecteur (voir Annexes : « Fiche rĂ©flexe de
l’équilibrage »). Mais il faut garder Ă  l’esprit que ces masses doivent se placer le plus loin, radialement
parlant, de l’axe de rotation de l’arbre. Ainsi pour un poids, la masselotte aura une influence plus grande
si elle est boulonnĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’une pale plutĂŽt que proche du centre de rotation.
L’intĂ©rĂȘt de cette formation Ă©tait aussi la possibilitĂ© de s’entraĂźner directement sur un banc d’essai
vibratoire pour s’assurer que les manipulations soient validĂ©es. On pouvait donc simuler la prĂ©sence d’un
balourd au niveau d’un palier puis entreprendre une intervention d’équilibrage Ă  l’aide du Movipack© et
contrîler les niveaux vibratoires aprùs l’exercice.
Finalement, ce que l’on peut aussi retenir de ces deux journĂ©es de formation est qu’un
Ă©quilibrage n’est pas la solution Ă  tout. En effet, en faisant ce genre d’intervention, on peut soit retirer de
la masse au niveau du balourd ou en rajouter Ă  l’opposĂ©. Cependant il est difficile de retirer une masse
prĂ©cise en perçant les pales d’un ventilateur. VoilĂ  pourquoi on prĂ©fĂ©rera ajout des masselottes
d’équilibrage pour contrebalancer le balourd. Mais c’est provoquer une augmentation de la masse en
mouvement au niveau de la machine. Et comme nous le savons, cela engendre une usure plus rapide au
niveau des paliers. Il ne faut donc Ă©quilibrer une machine que si l’on est certain que la cause du problĂšme
vient d’un balourd. Sinon l’intervention sera vaine et l’ajout de poids va user prĂ©maturĂ©ment notre
systĂšme. Ce qui n’est absolument pas le but originel de la maintenance prĂ©ventive.
5.2.2 Fiches réflexes
De maniĂšre succincte, la rĂ©daction des fiches rĂ©flexes s’est passĂ©e comme suit. Tout d’abord il
fallait que je m’habitue Ă  l’utilisation de l’appareil pour lequel je crĂ©ais la fiche rĂ©flexe (camĂ©ra
thermographique, MovipackÂź, module VisualBasic
). Une fois Ă  l’aise avec cela, je devais dĂ©crire pas Ă 
pas la procĂ©dure Ă  suivre. Tout en envisageant l’ensemble des erreurs ou dĂ©fauts que l’on pouvait
rencontrer durant la manipulation (modification des paramĂštres, dĂ©faut de capteur, problĂšme d’unité ).
Figure 41: Photos du banc d'essai
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 51
L’intĂ©rĂȘt de ces livrets n’est pas d’expliquer en thĂ©orie les phĂ©nomĂšnes physiques que l’on
rencontre lors de l’intervention mais de permettre Ă  un technicien SMT de se remĂ©morer les Ă©tapes de
l’opĂ©ration en un coup d’Ɠil. Car l’équilibrage par exemple est un type d’OT que l’on demande trĂšs
rarement (une ou deux fois par an), il est donc utile de pouvoir se rafraßchir la mémoire quant à
l’utilisation du module d’équilibrage.
Pour cela, j’ai dĂ» prendre bon nombre d’impressions d’écran et autres photos puis les agrĂ©menter
d’annotations afin de rendre les livrets plus visuels et accessibles.
Durant la durĂ©e de mon stage, j’ai pu tester la qualitĂ© de mes fiches rĂ©flexes puisqu’un apprenti
de notre cellule SMT a passĂ© son Ă©valuation d’activitĂ© de maintenance sur le banc d’essai pour simuler
un Ă©quilibrage. C’était la premiĂšre fois qu’il rĂ©alisait ce genre de travail et il a pu le rĂ©ussir en s’aidant de
ma fiche réflexe correspondante.
5.2.3 Exploitation de SygmaÂź
Pour rĂ©aliser mon suivi de tendance sur les systĂšmes EAS et RIS, j’ai dĂ» rĂ©pertorier les travaux
réalisés sur chaque machine ayant un comportement atypique grùce au logiciel SYGMAŸ. Pour effectuer
cette recherche, on a plusieurs choix possibles :
 Tous les travaux rĂ©alisĂ©s sur le site durant une pĂ©riode donnĂ©e
 Tous les travaux rĂ©alisĂ©s sur une machine prĂ©cise
 Ou alors une combinaison de ces critĂšres de recherche
 Ou retrouver un travail grĂące Ă  son numĂ©ro unique d’OT
Figure 42: Menu primaire de SygmaÂź
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 52
Une fois que l’on a repĂ©rĂ© l’opĂ©ration susceptible de nous indiquer l’origine du problĂšme
vibratoire, on peut accĂ©der au rapport associĂ© Ă  l’intervention. Et c’est lĂ  qu’il est important de renseigner
en amont tous les dĂ©tails que l’on a pu observer durant l’opĂ©ration pour faciliter Ă  posteriori le travail
d’analyse sur le long terme. Ces rapports peuvent faire suite Ă  une mesure pĂ©riodique, un remplacement
d’un Ă©lĂ©ment mĂ©canique, une rĂ©fection de la dalle de bĂ©ton

Pour terminer j’ai renseignĂ© dans le rapport du suivi de tendance le numĂ©ro d’OT correspondant
pour que l’ingĂ©nieur rĂ©cepteur du dossier de suivi puisse retrouver facilement le fichier sur SYGMAÂź.
Figure 43: Liste des Demandes d'Intervention (DI) faites sur 4 EAS 001 PO entre 2005 et 2006
Figure 44: Compte-rendu d'une intervention (mesures vibr.) sur 4 EAS 001 PO
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 53
5.3 Résultats obtenus, difficultés rencontrées et
solutions apportées
5.3.1 Maitrise des appareils de mesure et logiciel
J’ai eu l’occasion par le passĂ©, lors de mon stage au sein d’Arcelor Mittal, de manipuler les
collecteurs MovipackÂź puisque j’avais intĂ©grĂ© le pĂŽle de maintenance vibratoire. Cependant je ne faisais
que les acquisitions des mesures sur le terrain. Je ne faisais pas d’analyse en aval de niveaux vibratoires
ou des spectres associés. La prise en main du collecteur a donc été relativement facile.
Concernant l’utilisation de la camĂ©ra thermique, j’ai pu me faire la main sur une armoire
Ă©lectrique. C’est d’ailleurs lĂ  dessus que j’ai pris mes photos pour imager ma fiche rĂ©flexe. De plus, un
collaborateur de la cellule SMT m’a aidĂ© pour apprĂ©hender au mieux toutes les possibilitĂ©s offertes par la
caméra thermique.
L’exploitation du logiciel SYGMAÂź n’a pas Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©e car c’est assez redondant. Le plus
difficile a Ă©tĂ© de s’habituer Ă  l’ergonomie de l’interface que je trouve trĂšs limitĂ©e. En effet, ce logiciel est
relativement ancien, bien que trÚs efficace, et possÚde donc une ergonomie peu adaptée avec une
interface utilisateur pas vraiment intuitive. De plus, la police et les couleurs utilisées sont fatigantes
visuellement parlant. Cependant, la plus grande difficultĂ© a Ă©tĂ© le manque d’informations sur les
comptes-rendus concernant certaines interventions. Il est alors difficile d’aller rĂ©cupĂ©rer plus de dĂ©tails
quant Ă  l’opĂ©ration, surtout quand celle-ci a eu lieu il y a plusieurs annĂ©es.
5.3.2 Compréhension du vocabulaire technique
Avec du recul, je constate que la majeure difficultĂ© de ce stage a Ă©tĂ© de m’habituer au
vocabulaire plus que spécifique utilisé par les agents EDF. Beaucoup de sigles ou autres trigrammes
sont utilisés afin de simplifier la communication. Mais pour un nouvel arrivant, il est compliqué de
connaßtre la signification de chacune des références des machines contrÎlées ou encore des codes
indicatifs des documents utilisés. Mais grùce à des carnets aide-mémoire et en demandant des
précisions dÚs le moindre doute, on peut plus ou moins réussir à comprendre la plupart des
conversations

De plus, il existe de nombreuses cellules et services sur le site qui sont aussi dénommés par des
trigrammes. Il est donc nĂ©cessaire de s’appuyer sur l’organigramme dĂ©taillĂ© du CNPE afin de se repĂ©rer
au plus vite.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 54
6 Capitalisation (1 Ă  2 pages)
6.1 Compétences acquises
Lors de cette expĂ©rience professionnelle, je pense ĂȘtre montĂ© en compĂ©tence au niveau de mon
aptitude Ă  communiquer. En effet, faisant partie d’un service de maintenance, on est souvent amenĂ© Ă 
discuter avec des collaborateurs d’autres services afin d’obtenir des informations ou pour lancer une
action Ă  distance. Il est donc primordial de savoir exprimer son besoin le plus clairement possible tout en
s’adressant Ă  la personne concernĂ©e comme lorsque j’ai eu besoin qu’un autre service que MTE nous
prĂȘte une camĂ©ra pour filmer mes manipulations.
Ensuite j’ai aussi dĂ», comme pour le suivi de tendance, prĂ©senter mon projet face Ă  un ingĂ©nieur
aux connaissances techniques trÚs poussées concernant les machines tournantes électriques du site. Il
fallait alors employer un vocabulaire relativement technique et ĂȘtre certain de l’exactitude des termes
utilisés afin de ne pas perdre en crédibilité.
Ce stage m’a aussi permis d’acquĂ©rir en indĂ©pendance puisque j’ai pu d’abord dĂ©cider de
rĂ©cupĂ©rer des missions supplĂ©mentaires Ă  mes objectifs initiaux. Ce qui fut trĂšs instructif. Et j’ai pu
obtenir une certaine liberté quant à la présentation de mes projets ainsi que sur les moyens à employer
pour y arriver.
Concernant les compĂ©tences techniques, j’ai pu approfondir mes connaissances concernant les
phĂ©nomĂšnes vibratoires et notamment ceux liĂ©s Ă  un dĂ©sĂ©quilibre d’une machine tournante grĂące Ă  la
formation suivie. Et cela va de paire avec l’apprentissage que j’ai suivi sur l’analyse des spectres, chose
qui ne m’était pas inconnue mais que j’ai pu encore amĂ©liorer.
Bien sĂ»r, j’ai aussi pu apprĂ©hender la manipulation d’appareils de mesure sophistiquĂ©s comme la
camĂ©ra thermographique. Outils que je n’avais pas eu l’occasion d’exploiter par le passĂ©.
Dans l’ensemble, j’ai pu prendre en mains de nouveaux appareils d’acquisition de paramùtres et
approfondir des connaissances théoriques liées à la vibratoire mais aussi et surtout, les mettre en
pratique.
6.2 Compétences utilisées
Ce stage m’a demandĂ© de mettre en Ɠuvre bon nombre de connaissances. Sans vouloir me
rĂ©pĂ©ter, j’ai dĂ» mettre Ă  contribution le savoir que j’ai acquis vis-Ă -vis des vibrations et autres aspects
mécaniques liés aux machines en rotation.
La lecture de plan a aussi Ă©tĂ© mise Ă  profit car il est souhaitable de temps Ă  autre d’examiner en
dĂ©tail le plan d’un systĂšme afin de repĂ©rer les composants mĂ©caniques qui le composent : roulements,
ventilateurs, coulisseaux

Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 55
J’ai aussi eu l’occasion de coder une macro sur Excel et donc d’exploiter au mieux mes
connaissances en informatique.
Concernant les compĂ©tences managĂ©riales, il fallait ĂȘtre pĂ©dagogique lorsque je devais
expliquer, Ă  notre apprenti par exemple, des notions relativement techniques concernant l’équilibrage. Ou
rester succinct mais complet et accessible lors de la rĂ©daction de mes fiches rĂ©flexes afin qu’elles
remplissent au mieux leur fonction de support pédagogique et de rappel. Le choix du vocabulaire était
donc primordial.
Ce stage a aussi Ă©tĂ© l’opportunitĂ© pour moi de gagner en indĂ©pendance et donc en prise de
décision lors de mes analyses par exemple. Il a fallu faire des choix concernant les probables causes des
hausses des niveaux vibratoires.
Bien que la durĂ©e du stage ne fut que de 3mois, l’avancement de certains projets comme celui de
l’analyse EAS/RIS Ă©tait Ă©talĂ© sur toute la durĂ©e de mon stage. Il fallait donc faire preuve d’organisation et
d’une bonne planification pour gĂ©rer au mieux le temps qui m’était imparti pour rĂ©aliser la mission.
Enfin, j’ai aussi pu faire preuve d’observation et d’évaluation lorsque notre apprenti Ă©tait passĂ©
sur le banc d’essai pour passer son Ă©valuation sur une activitĂ© de maintenance (ici l’équilibrage d’un
ventilateur suite Ă  la dĂ©tection d’un balourd).
6.3 Conséquences sur mon PPP
Finalement ce stage, qui Ă©tait dans la continuitĂ© de mon prĂ©cĂ©dant stage m’a permis de
comprendre l’importance de la prĂ©vention dans le secteur de la maintenance et du suivi. Cela confirme
mon envie d’orienter mon Projet Professionnel vers le suivi de qualitĂ© et la fiabilisation des processus.
Cependant, j’aimerais lors de mon prochain stage (qui sera celui de fin d’étude), intĂ©grer une
entreprise plus centrĂ©e sur la grande distribution afin de m’éloigner du monde de l’industrie. Et si cela est
possible, continuer à former de temps à autre car je trouve cela trÚs gratifiant malgré les difficultés et
l’investissement nĂ©cessaire. De plus, cela nous apprend Ă  nous adapter Ă  notre interlocuteur ce qui n’est
pas un exercice toujours facile.
Et si cela est envisageable, je souhaiterais intĂ©grer un poste oĂč l’aspect managĂ©rial est plus
souvent mis Ă  contribution au dĂ©triment de l’expertise technique. Donc pourquoi ne pas accĂ©der Ă  un
poste qui ferait le lien entre notre entreprise et un client par exemple (ingĂ©nieur chargĂ© d’affaire).
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 56
7 Conclusion (1 Ă  3 pages)
Ce stage, qui Ă©tait dans la continuitĂ© de ma prĂ©cĂ©dente expĂ©rience en entreprise, m’a donnĂ©
l’occasion de mieux cerner l’orientation que je veux donner à mon parcours Professionnel et Personnel.
En effet, comme je l’ai expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, travailler dans une centrale nuclĂ©aire m’a Ă©tĂ© tout Ă  fait
bénéfique car toutes les actions entreprises sur un site nucléaire doivent provenir de décisions
communes et rĂ©flĂ©chies. Cela oblige donc chacun Ă  son niveau Ă  ĂȘtre rigoureux dans les tĂąches qu’il
entreprend afin d’assurer une bonne traçabilitĂ© ainsi qu’une efficacitĂ© optimale.
De plus, les mĂ©thodes et outils mis en place afin d’assurer la meilleure prĂ©vision concernant la
santĂ© d’un systĂšme sont en constante Ă©volution. Bien sĂ»r, cela peut dĂ©plaire dans le sens oĂč ça
engendre des modifications au niveau des logiciels couramment utilisés. Et cela peut faire perdre du
temps sur le court terme lors de la phase d’assimilation d’un nouvel outil mais on rĂ©cupĂšre ce manque Ă 
gagner lorsque l’outil, thĂ©oriquement plus adaptĂ© que son prĂ©dĂ©cesseur, est complĂštement maĂźtrisĂ©.
Le CNPE de Gravelines est aussi un site oĂč beaucoup de mĂ©thodes de management sont mises
en place. Par exemple, dans la cellule SMT, notre chef d’équipe essayait au maximum de mettre en
place un management visuel. Cela permet d’assurer une meilleure comprĂ©hension des communications
et de rendre plus ludique la maniĂšre dont les informations sont transmises.
Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 57
8 Bibliographie et Sitographie
Analyse vibratoire Niveau 3 [Livre] / aut. Icare. - 2014.
ASE _ Principes de fonctionnement d'une centrale REP [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014.
ASE _ Sureté [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014.
Carnet mécanique 3- Métrologie [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014.
Carnet mécanique 6- Vibration projet [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014.
Catalogue des roulements avec caractéristiques techniques [Livre] / aut. SKF. - 2015.
Description avancée des générateurs Diesel LHP [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2013.
Fonction collecte 01dB 4.2.2 [Livre] / aut. OneProd. - 2006.
Formation Dynamic Balncing F012 French [Livre] / aut. Icare. - 2015.
Manuel EDF [Livre] / aut. OneProd. - 2006.
Manuel Utilisateur 01dB [Livre] / aut. OneProd.
Organigramme de la centrale [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2015.
ParamĂštres du suivi de tendance (tableur) [Livre] / aut. EDF Agent.
PPT sur l'analyse vibratoire [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2013.
PV GRA L-14 001 105 (Analyse vibratoire) [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2014.
Roulement et diagnostique des fréquences attendues [Livre] / aut. Gravelines EDF.
Schémas mécanique et plans de LHP et LHQ [Livre] / aut. EDF-GDF.
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9 Annexes
9.1 Fiche Reflexe : Mesure vibratoire
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9.2 Fiche Reflexe Equilibrage Dynamique
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9.3 Fiche Reflexe Thermographie
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9.4 Suivi de tendance EAS
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Déplacement(en”m)
Datedelamesure
SuividetendancedeEASentre2001et201S,capteur1R1
2EAS002PO2EAS001PO
3EAS002PO3EAS001PO
4EAS002PO4EAS001PO
1EAS001PO1EAS002PO
5EAS002PO5EAS001PO
6EAS002PO6EAS001PO
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  • 1. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 1 1 Remerciements Je tiens Ă  remercier les salariĂ©s de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines pour m’avoir acceptĂ© en qualitĂ© de stagiaire et m’avoir aussi permis d’acquĂ©rir des connaissances qui me serviront dans mon futur mĂ©tier d’ingĂ©nieur, avec une attention toute particuliĂšre aux acteurs de cette formation : M Christian GODART, mon maĂźtre de stage au sein d’HEI qui effectuera l’analyse de ce rapport de stage. M Bertrand NOHL, mon chef de service, qui m’a permis d’effectuer mon stage au sein de son service MTE. M Samuel HUYGHE, mon tuteur de stage Ă  EDF, qui m’a accordĂ© beaucoup de son temps malgrĂ© son emploi du temps dĂ©jĂ  trĂšs chargĂ© et avec lequel j’ai pu approfondir mes missions de stage initiales. M Arnaud DOUILLY, qui s’est portĂ© garant de ma bonne intĂ©gration, du suivi, de l’avancement de mes projets tout au long de mon stage et qui a aussi fait en sorte que je dispose de tous les moyens nĂ©cessaires pour Ă©voluer au mieux dans le service MTE (EPI, banc d’essai, appareils de mesure
) M Alain BRANDT qui a, Ă  chaque Ă©tape, apportĂ© une critique constructive sur chacun des livrables (fiches rĂ©flexes, rapport de suivi..) que j’ai pu fournir. Les services MTE / SMT ainsi que tous les membres de l’équipe pour m’avoir accueilli dans leurs services et pour l’aide technique qu’ils m’ont apportĂ©, sans oublier leur bonne humeur quotidienne

  • 2. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 2 2 Sommaire 1 Remerciement ..................................................................................................................... 1 2 Sommaire ............................................................................................................................ 2 3 Introduction (1 Ă  2 pages).................................................................................................... 3 3.1 Lien avec le Projet Professionnel Personnel................................................................... 3 3.2 Les attentes par rapport Ă  ce stage................................................................................. 4 4 L’entreprise et son secteur d’activitĂ© ................................................................................... 5 4.1 PrĂ©sentation du groupe EDF........................................................................................... 5 4.2 Principe de fonctionnement d’un rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e ......................................... 8 4.3 Le CNPE de Gravelines ................................................................................................ 12 4.4 PrĂ©sentation du service MTE ........................................................................................ 15 5 Le stage ............................................................................................................................. 21 5.1 Missions et responsabilitĂ©s............................................................................................ 21 5.2 MĂ©thodologie de travail ................................................................................................. 48 5.3 RĂ©sultats obtenus, difficultĂ©s rencontrĂ©es et solutions apportĂ©es ................................ 53 6 Capitalisation (1 Ă  2 pages)............................................................................................... 54 6.1 CompĂ©tences acquises ................................................................................................. 54 6.2 CompĂ©tences utilisĂ©es................................................................................................... 54 6.3 ConsĂ©quences sur mon PPP ........................................................................................ 55 7 Conclusion (1 Ă  3 pages)................................................................................................... 56 8 Bibliographie et Sitographie............................................................................................... 57 9 Annexes............................................................................................................................. 58 9.1 Fiche RĂ©flexe : Mesure vibratoire.................................................................................. 58 9.2 Fiche RĂ©flexe Equilibrage Dynamique .......................................................................... 73 9.3 Fiche RĂ©flexe Thermographie ....................................................................................... 87 9.4 Suivi de tendance EAS................................................................................................ 100 9.5 Suivi de tendance RIS ................................................................................................. 104 9.6 Approfondissement suivi de tendance......................................................................... 108 9.7 Fiche RĂ©flexe Macro GPS ........................................................................................... 109 9.8 FrĂ©quences attendues EAS et RIS.............................................................................. 118
  • 3. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 3 3 Introduction (1 Ă  2 pages) 3.1 Lien avec le Projet Professionnel Personnel J’ai eu l’occasion par le passĂ© d’effectuer mon stage ouvrier sur le site industriel d’Arcelor Mittal Ă  Dunkerque. J’avais Ă©tĂ© affectĂ© au service de maintenance conditionnelle. Ma mission consistait alors Ă  collecter des mesures vibratoires sur l’ensemble des machines Ă©lectriques tournantes du site (moteurs Ă©lectriques, turbines, pompes, ventilateurs
). Suite Ă  l’acquisition des mesures, il fallait effectuer une analyse dans le domaine frĂ©quentiel afin de dĂ©tecter des problĂšmes de dĂ©sĂ©quilibrage (balourd) ou autres phĂ©nomĂšnes vibratoires destructifs. Mon stage au sein du service MTE (Machines Tournantes Electriques) et plus prĂ©cisĂ©ment dans l’équipe de la cellule SMT (Suivi Machine Tournante) au CNPE de Gravelines (Centre NuclĂ©aire de Production Electrique) Ă©tait donc dans le prolongement de mon prĂ©cĂ©dent stage. En effet, mon rĂŽle Ă©tait de rĂ©diger des livrets pĂ©dagogiques concernant les manipulations Ă  suivre lors de l’acquisition de mesures vibratoires, lors d’un Ă©quilibrage dynamique sur une machine tournante ou encore lors d’une prise de clichĂ©s Ă  l’aide d’une camĂ©ra thermique. On comprend donc aisĂ©ment que ce stage n’était que la suite logique de mes prĂ©cĂ©dentes expĂ©riences en entreprise. Mes missions au CNPE Ă©taient certes plus techniques et plus approfondies que celles Ă  Arcelor Mittal mais restaient dans le domaine de la maintenance prĂ©ventive et du suivi des machines tournantes. Concernant mon futur profil en tant qu’ingĂ©nieur, je souhaiterais poursuivre ma formation dans un cursus double diplĂŽme en partenariat avec l’Ecole Technique SupĂ©rieure de MontrĂ©al avec une maitrise en gestion de projet d’ingĂ©nierie. Ainsi, j’apporterai Ă  mes compĂ©tences spĂ©cifiques dans le domaine mĂ©canique, une vision plus globale avec un aspect managĂ©rial. Cela est en adĂ©quation complĂšte avec l’ensemble de mes stages car j’ai pu acquĂ©rir bon nombre de compĂ©tences techniques dans le domaine de la maintenance (vibration, thermographie, Ă©quilibrage, suivi de machines
). Or ce domaine de maintenance et de fiabilisation pourrait ĂȘtre celui que je souhaite intĂ©grer par la suite, aprĂšs avoir finalisĂ© mon cursus.
  • 4. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 4 3.2 Les attentes par rapport Ă  ce stage Mes attentes concernant ce stage Ă©taient multiples. Tout d’abord j’apprĂ©ciais de pouvoir exploiter une partie des connaissances acquises, principalement dans mes cours de domaine mĂ©canique, lors de la rĂ©alisation de mes missions. En effet, mes notions en termes de vibrations, Ă©quilibrages, rĂ©sistance des matĂ©riaux et lecture de plans Ă©taient plus que bienvenues afin de rĂ©ussir au mieux cette expĂ©rience enrichissante. A cela s’ajoutait une rĂ©elle envie de ne pas limiter mes missions Ă  de la simple manipulation d’appareils et autres instruments de mesure mais de pouvoir apporter une analyse et une critique constructive Ă  l’aide des compĂ©tences que je possĂšde concernant les mesures rĂ©coltĂ©es. Enfin, ce stage fut l’occasion de mettre en place une dĂ©marche d’amĂ©lioration concernant les compĂ©tences des techniciens SMT. Cela s’est ressenti lors de la rĂ©daction des fiches rĂ©flexes ou du montage d’une vidĂ©o pĂ©dagogique. Finalement ce stage Ă©tait l’occasion d’apprĂ©hender pour la premiĂšre fois un poste oĂč il est possible d’apporter une amĂ©lioration au niveau des processus du service de maintenance et d’essayer de rendre plus performant le suivi des machines tournantes sur le long terme.
  • 5. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 5 4 L’entreprise et son secteur d’activitĂ© 4.1 PrĂ©sentation du groupe EDF 4.1.1 GĂ©nĂ©ralitĂ©s AprĂšs le premier choc pĂ©trolier de 1973, il a fallu trouver une nouvelle source d’énergie : c’est le dĂ©but de l’ùre nuclĂ©aire. C’est actuellement la premiĂšre source d’énergie en France. Aujourd’hui EDF est un leader europĂ©en de l’énergie, prĂ©sent sur tous les mĂ©tiers de l’électricitĂ©, de la production Ă  la distribution (filiale ERDF) et de plus en plus actif sur la chaĂźne du gaz en Europe. Figure 2: Les chiffes clĂ©s EDF Figure 1: RĂ©partition des sources de production d'Ă©nergie en France
  • 6. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 6 4.1.2 Le parc nuclĂ©aire EDF Avec une puissance installĂ©e de 123,7 GW en Europe et 126,7 GW dans le monde, EDF dispose du parc de production le plus important et le moins Ă©metteur de CO2, grĂące au nuclĂ©aire et Ă  l’hydraulique. Le parc nuclĂ©aire français est constituĂ© de 58 unitĂ©s de production rĂ©parties sur 19 centrales : 34 tranches de 900MW, 20 de 1300MW et 4 de 1450MW La totalitĂ© des centrales nuclĂ©aires du parc français utilisent la technologie dite de REP : RĂ©acteurs Ă  Eau PressurisĂ©e. Cette technologie est Ă©galement la plus rĂ©pandue dans le monde en raison de sa fiabilitĂ© et son rendement Ă©levĂ©. 4.1.3 L’EPR (European Pressurized Reactor) A ce parc nuclĂ©aire vont venir se greffer, 2 rĂ©acteurs de nouvelle gĂ©nĂ©ration : l’EPR de Flamanville (actuellement en construction, voir Figure 4) et celui de Penly (Ă  l’état de projet). Sur le principe de fonctionnement l’EPR ne prĂ©sente pas de grandes diffĂ©rences avec les centrales nuclĂ©aires classiques. C’est une centrale Ă  eau pressurisĂ©e comme les autres centrales françaises. L’EPR nous est prĂ©sentĂ© comme une Ă©volution des rĂ©acteurs actuels. Cette Ă©volution prend en compte tout le REX (Retour d’EXpĂ©rience) acquis en 40 ans de nuclĂ©aire. Figure 3: Cartographie des sites nuclĂ©aires
  • 7. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 7 On peut rĂ©sumer ces avancĂ©es en trois points :  Plus de sĂ»retĂ© et de qualitĂ©: on passe d’une probabilitĂ© de fusion du cƓur de 10 -6 Ă  10 -7 . La soliditĂ© du BĂątiment RĂ©acteur est renforcĂ©e. En cas de fusion du cƓur le corium 1 peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©.  Moins de dĂ©chets : sur l’EPR la quantitĂ© de dĂ©chets nuclĂ©aire sera diminuĂ©e, elle sera d’environ dix fois infĂ©rieure Ă  celle d’une centrale actuelle.  Plus de disponibilitĂ© : l’objectif d’une telle installation n’est pas une forte augmentation de la puissance mais plutĂŽt une disponibilitĂ© accrue. La puissance d’un rĂ©acteur EPR est de 1600 MW, Ă  titre d’exemple la puissance d’un palier N4 est de 1450MW. Pour la maintenance la durĂ©e des visites devra considĂ©rablement diminuer. 1 Le corium dĂ©signe le magma rĂ©sultant de la fusion des Ă©lĂ©ments d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire Figure 4: Chantier de l'EPR Ă  Flamanville
  • 8. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 8 4.2 Principe de fonctionnement d’un REP 4.2.1 La rĂ©action en chaĂźne Les centrales nuclĂ©aires fonctionnent grĂące Ă  l'uranium. L'uranium possĂšde la particularitĂ© d'ĂȘtre constituĂ© d'atomes lourds qui, en se brisant, dĂ©gagent de la chaleur : la fission des atomes d'uranium est la premiĂšre Ă©tape de production de l'Ă©nergie nuclĂ©aire. (Voir Figure 5) Une mĂ©thode consiste Ă  bombarder son noyau avec des neutrons en mouvement. Le neutron est un excellent projectile car il ne subit aucune force de rĂ©pulsion Ă  mesure qu’il s’approche du noyau et, si sa vitesse n’est pas trop grande, les chances d’une collision sont excellentes. Si l’impact est suffisamment intense, le noyau se scinde en deux et la diminution de masse qui en rĂ©sulte libĂšre de l’énergie. Ainsi la fission d’un atome dĂ©gage une Ă©nergie principalement sous forme de chaleur. C'est cette Ă©nergie que l'on utilise pour produire de l'Ă©lectricitĂ©. La fission (qui est une rĂ©action trĂšs violente) s’accompagne d’un autre phĂ©nomĂšne important : l’éjection, Ă  haute vitesse, de 2 ou 3 neutrons. Ces neutrons, Ă  leur tour, peuvent entrer en collision avec d’autres noyaux voisins, de sorte qu’il se produit une rĂ©action en chaĂźne pouvant provoquer un Ă©norme dĂ©gagement de chaleur. DĂšs que la rĂ©action en chaĂźne est amorcĂ©e, la tempĂ©rature de l’uranium monte en flĂšche. 4.2.2 Un rĂ©acteur, trois circuits Une centrale nuclĂ©aire Ă  eau pressurisĂ©e comporte obligatoirement trois circuits. Chaque circuit est indĂ©pendant, c’est Ă  dire qu’il n’y a aucun Ă©change de fluide. Tous les Ă©changes de chaleur se font Ă  l’aide d’échangeurs (par exemple les GV : gĂ©nĂ©rateurs de vapeur). Le schĂ©ma de principe du fonctionnement de ces 3 circuits est repris ci-dessous. Figure 5: Principe de la fission de l'uranium
  • 9. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 9 Figure 6: principe de fonctionnement du REP de Gravelines 4.2.3 Le circuit Primaire Dans une centrale nuclĂ©aire, l’énergie thermique libĂ©rĂ©e par le cƓur du rĂ©acteur est vĂ©hiculĂ©e par le circuit primaire. Celui-ci est constituĂ© d’une cuve dans laquelle se trouve le combustible sous forme de crayons contenant des pastilles d’uranium. L’eau qui circule dans cette cuve est rĂ©chauffĂ©e au contact de ces crayons, puis envoyĂ©e dans les trois boucles primaires. Chacune de ces boucles est constituĂ©e d’un gĂ©nĂ©rateur de vapeur (GV) et d’une pompe primaire assurant la circulation de l’eau. Un pressuriseur est insĂ©rĂ© de maniĂšre Ă  assurer une pression adĂ©quate pour le maintien de l’eau Ă  l’état liquide malgrĂ© les fluctuations de volume dues Ă  la chaleur. La chaleur provient de la fission des noyaux d’uranium contenus dans les crayons de combustibles (cf. Figure 5) Pour crĂ©er les conditions de la rĂ©action en chaĂźne il faut gĂ©nĂ©ralement trois Ă©lĂ©ments essentiels :  Combustible, siĂšge de la fission nuclĂ©aire  ModĂ©rateur servant Ă  ralentir les neutrons rapides pour faciliter les fissions : l’eau  Caloporteur Ă©vacuant hors du cƓur la puissance thermique dĂ©gagĂ©e dans le combustible : l’eau. Figure 7: Transformation de l'Ă©nergie
  • 10. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 10 Le combustible se trouve dans la cuve du rĂ©acteur oĂč la fission s’accompagne d’un important dĂ©gagement de chaleur. La chaleur atteint par le combustible est de l’ordre de 1500°C. Cette chaleur est rĂ©cupĂ©rĂ©e par le fluide caloporteur (eau primaire) qui circule autour du combustible. Le fluide caloporteur circule entre les crayons combustibles et sort du rĂ©acteur Ă  trĂšs haute tempĂ©rature (323°C) et Ă  une pression de 155 bars. Cette eau est envoyĂ©e dans les gĂ©nĂ©rateurs de vapeurs de maniĂšre Ă  transfĂ©rer l’énergie thermique du circuit primaire au circuit secondaire. AprĂšs son passage dans les gĂ©nĂ©rateurs de vapeur, l’eau refroidie (284°C) repart au rĂ©acteur. 4.2.4 Le circuit secondaire La vapeur produite dans les gĂ©nĂ©rateurs de vapeur est envoyĂ©e dans une premiĂšre turbine Haute Pression (HP) puis dans trois autres turbines Basse Pression (BP). Celles-ci sont couplĂ©es Ă  un alternateur qui produit l’électricitĂ©. La vapeur sortant des turbines passe ensuite dans un condenseur oĂč elle revient Ă  l’état liquide par l’intermĂ©diaire de l’eau du circuit de refroidissement (CRF). L’eau est alors rĂ©chauffĂ©e et pressurisĂ©e dans le poste d’eau de maniĂšre Ă  ce qu’il y ait le moins possible de chocs thermiques dus aux Ă©carts de tempĂ©ratures. Cette eau rĂ©chauffĂ©e est alors renvoyĂ©e aux gĂ©nĂ©rateurs de vapeur. Chaque circuit de circulation d’eau est isolĂ© de maniĂšre Ă  ce qu’il n’y ait pas d’échange chimique entre eux. Ainsi l’eau du circuit primaire n’est jamais en contact avec l’eau du circuit secondaire. De mĂȘme pour l’eau du circuit de refroidissement qui n’a jamais en contact avec l’eau du circuit secondaire. Figure 8: ReprĂ©sentation du circuit primaire
  • 11. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 11 4.2.5 Le circuit de refroidissement Au CNPE de Gravelines on utilise l’eau de mer dans le circuit de refroidissement. Cette eau est amenĂ©e via le « canal d’amenĂ© » devant les stations de pompage (une station pour deux tranches) dans le condenseur. L’eau est tout d’abord filtrĂ©e par des tambours filtrants de plus de 10m de diamĂštre puis pompĂ©e par les pompes monocellulaires CRF Ă  un dĂ©bit de 28 m3/s. Cette eau de mer passe dans le condenseur (Ă©changeur composĂ© de milliers de tubes) oĂč elle s’échauffe d’environ 10°C, elle est rejetĂ©e Ă  la mer via le canal de rejet. Pour les centrales installĂ©es au bord d’un fleuve (Tricastin, Cruas
), la condensation de la vapeur issue des turbines Basse Pression est assurĂ©e par une tour de refroidissement. Le schĂ©ma ci-dessous reprend ces 2 possibilitĂ©s : Figure 9: Illustration des 2 types de refroidissement possibles
  • 12. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 12 4.3 Le CNPE de Gravelines 4.3.1 PrĂ©sentation C’est en fĂ©vrier 1975 que commencent les travaux de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines. Dix ans plus tard les six tranches sont couplĂ©es au rĂ©seau. Avec ses six rĂ©acteurs de 910MW la centrale nuclĂ©aire de Gravelines est la premiĂšre centrale d’Europe de l’ouest et la troisiĂšme mondiale. Du fait de sa conception, la centrale est situĂ©e au bord de la Manche et utilise l’eau de mer indispensable Ă  son refroidissement. Chaque annĂ©e la production y est d’environ 36 milliards de kWh, soit entre 9 et 10% de la production nationale d’électricitĂ© d’origine nuclĂ©aire. La centrale de Gravelines compte environ 1700 agents EDF. A ces agents viennent s’ajouter de nombreux intervenants des entreprises prestataires Ă  hauteur de prĂšs de 2 000 000 d’heures de travail chaque annĂ©e. 4.3.2 Historique de la centrale de Gravelines  Mars 1974 : dĂ©cision du Conseil des Ministres d'autoriser l'engagement du programme Ă©lectronuclĂ©aire français soit 12 unitĂ©s de production de 900 MW dont les 4 premiĂšres tranches de Gravelines.  FĂ©vrier 1975 : dĂ©but des travaux sur le site.  1979 : dĂ©cision de l'Ă©tat d'ajouter les unitĂ©s de production N° 5 et 6.  2001 : 100Ăšme arrĂȘt annuel pour rechargement de combustible.  2004 : certification environnementale ISO 14 001. Figure 10: Vue aĂ©rienne du site de Gravelines
  • 13. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 13 4.3.3 Organisation du CNPE Le site nuclĂ©aire de Gravelines est organisĂ© selon l’organigramme prĂ©sentĂ© ci-dessous : La structure du site est composĂ©e de :  Une Ă©quipe de direction (CODIR) rĂ©unissant autour du Directeur, les directeurs dĂ©lĂ©guĂ©s, les chefs de missions SĂ»retĂ© / QualitĂ© et SĂ©curitĂ© / radioprotection / environnement, le Directeur Performances Economiques.  Une Ă©quipe de Direction Ă©largie (COMEX) qui regroupe au-delĂ  du CODIR, les Sous-directeurs, les Chefs de missions, Structures et Services, le chef de plateau Tranche En Marche, les responsables de projet d’arrĂȘt de Tranche ainsi que les mĂ©decins du travail. 4 pĂŽles :  PĂŽle Production qui regroupe les entitĂ©s suivantes : Conduite, service Chimie Environnement, Tranche En Marche. Ce pĂŽle gĂšre le pilotage des tranches ainsi que tout ce qui concerne la sĂ»retĂ©, la sĂ©curitĂ©, la radioprotection et l’environnement.  PĂŽle Technique qui regroupe l’IngĂ©nierie Performance, la MaĂźtrise des ArrĂȘts, la SCOM. Ce pĂŽle s’occupe plus particuliĂšrement du suivi des tranches : modifications importantes, suivi au plan national, appui des exploitants, planification des arrĂȘts de tranche  PĂŽle Ressources qui regroupe les structures: Gestion Finance, Ressources Humaines, Informatique SecrĂ©tariat, Service MĂ©dical. Figure 11: Organigramme de la CNPE Gravelines
  • 14. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 14  PĂŽle Maintenance qui regroupe les services :  Automatismes => AUT  Logistique NuclĂ©aire (gestion des matĂ©riels en environnement radioactif, combustibles
) =>LNU  Maintenance SystĂšmes Fluides (maintenance des conduites et des systĂšmes statiques) => MSF  Machines Tournantes & ElectricitĂ© au sein duquel j’ai effectuĂ© mon stage et qui s’occupe plus particuliĂšrement des machines tournantes (pompes, alternateurs, turbines
) et des Ă©quipements Ă©lectriques => MTE. Chaque pĂŽle est pilotĂ© par une Ă©quipe de Direction de pĂŽle composĂ©e du Directeur DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©fĂ©rent, du (ou des) Sous-Directeur(s) rattachĂ©(s) au pĂŽle, des Chefs de Structures, Services ou autre entitĂ© dĂ©pendant du pĂŽle, ainsi que des responsables des projets d’arrĂȘts pour le pĂŽle technique.
  • 15. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 15 4.4 PrĂ©sentation du service MTE 4.4.1 ActivitĂ©s Le service MTE au sein duquel j’ai rĂ©alisĂ© mon stage d’assistant ingĂ©nieur est un service de maintenance spĂ©cialisĂ© dans les matĂ©riels dits tournants tels que les pompes, les turbines, les alternateurs, les moteurs diesels, les ventilateurs, les compresseurs mais aussi des Ă©quipements Ă©lectriques tels que les transformateurs, les alternateurs, les onduleurs/redresseurs, les tableaux Ă©lectriques, les moteurs Ă©lectriques. Les agents qui y travaillent peuvent ainsi ĂȘtre distinguĂ©s en 2 catĂ©gories : les Ă©lectriciens et les mĂ©caniciens. La mission du Service MTE consiste Ă  rĂ©aliser :  La maintenance prĂ©ventive  La maintenance corrective  La maintenance conditionnelle de ces matĂ©riels en prenant en charge :  La prĂ©paration, la rĂ©alisation et le contrĂŽle des interventions que les tranches soient en arrĂȘt pour maintenance ou en fonctionnement.
  • 16. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 16 4.4.2 Organisation Voici l’organigramme du service MTE
  • 17. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 17 Il est composĂ© de pĂŽles de taille humaine afin de faciliter la communication et le management entre les agents et leur hiĂ©rarchie. PĂŽle IngĂ©nierie : Ce pĂŽle est chargĂ© en particulier de :  L’établissement et l’optimisation des programmes de maintenance prĂ©ventive  L’analyse deuxiĂšme niveau des interventions  Le traitement du retour d’expĂ©rience sur les matĂ©riels, les mĂ©thodes, l’expertise  La dĂ©finition et le suivi des stocks de piĂšces de rechange  Le suivi de l’historique des matĂ©riels et des donnĂ©es du systĂšme d’information, une cellule assure l’animation de la maintenance conditionnelle (mĂ©thodes, outils particuliers, relevĂ©s, interprĂ©tations, programme de suivi). Cette cellule est en appui Ă  chaque prĂ©parateur qui garde la responsabilitĂ© du programme de maintenance. 2 PĂŽles Affaires : Au sein de ce pĂŽle, on distingue la partie MĂ©canique et la partie ElectricitĂ©. Chacune de ces entitĂ©s a la responsabilitĂ© globale de la qualitĂ© des activitĂ©s (domaine Electrique ou MĂ©canique) et des interventions du service vis-Ă -vis des projets ArrĂȘt de Tranche et Tranche en Marche sous les aspects sĂ»retĂ©, sĂ©curitĂ©, coĂ»ts/dĂ©lais, propretĂ© et dosimĂ©trie. 2 PĂŽles Travaux : Ce pĂŽle rĂ©alise les interventions planifiĂ©es du domaine Ă©lectrique et mĂ©canique que la tranche soit en fonctionnement ou en arrĂȘt pour rechargement, prĂ©pare et rĂ©alise les interventions urgentes aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© le diagnostic. PĂŽle CSI / SMT : Ce pĂŽle, auquel j’ai Ă©tĂ© affectĂ©, regroupe les ChargĂ©s de Surveillance et d’Interventions (CSI) et les techniciens Suivi Machines Tournantes (SMT) qui forment la cellule que j’ai intĂ©grĂ©e. Ces agents ont en charge la surveillance des interventions rĂ©alisĂ©es par les prestataires et Ă©galement les mesures sur le matĂ©riel tournant (mesures vibratoires, contrĂŽles des installations Ă©lectriques par camĂ©ra de thermographie
) Ă  l’origine de la maintenance conditionnelle. PĂŽle EIR (Equipes d’Intervention Rapide) : Ce pĂŽle, en lien quotidien avec la Conduite, rĂ©alise les interventions (souvent sur le court terme) de maintenance que cette derniĂšre a pu soulever.
  • 18. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 18 4.4.3 RĂ©seaux de communication utilisĂ©s au service MTE Lors de mon stage au sein du service MTE, j’ai pu constater que la communication entre les diffĂ©rents agents Ă©tait un Ă©lĂ©ment essentiel pour rĂ©aliser un travail de qualitĂ© mais Ă©galement pour crĂ©er un climat de confiance entre les diffĂ©rents intervenants. Pour ce faire, de nombreux moyens de communication sont utilisĂ©s : Communication informelle En matiĂšre de communication informelle, j’ai pu noter l’importance et l’intĂ©rĂȘt d’un lieu oĂč tous les agents peuvent se retrouver et discuter ensemble de choses et d’autres. Au service MTE, ce lieu est symbolisĂ© par la machine Ă  cafĂ©. Ce moment permet Ă  tout le monde de se dire bonjour et de se tenir au courant des Ă©vĂšnements qui ont pu avoir lieu la nuit ou tard la veille. Elle permet Ă©galement de casser les « codes » de la hiĂ©rarchie. Un climat de confiance peut ainsi s’installer entre les agents et leurs supĂ©rieurs. Communication Ă©lectronique et tĂ©lĂ©phonique La communication Ă©lectronique et tĂ©lĂ©phonique est extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©e au sein du CNPE de Gravelines. Ainsi chaque agent dispose d’un poste informatique, d’une adresse e-mail (en @edf.fr) et d’un tĂ©lĂ©phone lui permettant d’échanger des informations trĂšs rapidement avec ses collĂšgues ou sa hiĂ©rarchie. De plus, la voie Ă©lectronique est Ă©galement celle plĂ©biscitĂ©e par la direction du service et du site qui l’utilise pour communiquer des informations d’ordre gĂ©nĂ©ral : nouvelles stratĂ©gies du site, incidents
 Le tĂ©lĂ©phone est trĂšs utilisĂ© car il permet de joindre un agent partout oĂč il se trouve. Figure 12: Bip d'un agent et un des nombreux tĂ©lĂ©phones en libre-service
  • 19. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 19 Communication par voie d’affichage Au CNPE de Gravelines, de nombreuses zones d’affichage sont disposĂ©es dans les lieux les plus frĂ©quentĂ©s du site. Ces zones prennent la forme de panneaux d’affichage mais Ă©galement d’écrans permettant de communiquer les informations en temps rĂ©el. Les informations vĂ©hiculĂ©es par cette voie de communication sont de plusieurs ordres :  Syndicats  SĂ©curitĂ© au travail  Environnement  Etat des tranches (puissance Ă©lectrique produite, en temps rĂ©el) Figure 13: Panneaux d'affichage Figure 14: Exemples de communication via un Ă©cran Figure 15: Affichage de la puissance Ă©lectrique produite en temps rĂ©el
  • 20. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 20 Communication Formelle En matiĂšre de communication formelle, la rĂ©union est le moyen qui reste le plus efficace et le plus utilisĂ© Ă  EDF : rĂ©union EDS et rĂ©union de pĂŽle. RĂ©union EDS (Encadrement de Service). Cette rĂ©union rĂ©unit la direction du service et aussi :  Le chef de service et ses 5 appuis  Les appuis techniques  Les chefs de pĂŽle et leurs adjoints  Les correspondants mĂ©tiers AnimĂ©e par le chef de service, elle a pour but de faire le point sur les objectifs de MTE en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, budget ou bien encore le planning des opĂ©rations de maintenance. Elle permet Ă©galement de souligner les dossiers en retard ou dĂ©licats et qui nĂ©cessitent une attention particuliĂšre. Elle permet enfin de communiquer les attendus et les remarques de la direction du site aux cadres du service. RĂ©union de pĂŽle : Ce type de rĂ©union se veut volontairement moins solennel que la prĂ©cĂ©dente. AnimĂ©e par le chef de pĂŽle et le chef de pĂŽle dĂ©lĂ©guĂ©, elle rĂ©unit tous les agents du pĂŽle concernĂ©. Elle permet de faire le point non seulement sur les activitĂ©s (en cours ou Ă  venir) mais Ă©galement sur la vie du pĂŽle. Sur ce point, le tour de table en fin de rĂ©union donne Ă  chacun la possibilitĂ© de s’exprimer sur les difficultĂ©s qu’il rencontre dans son travail ou de revenir sur un point dĂ©veloppĂ© au cours de la rĂ©union. La rĂ©union de pĂŽle est Ă©galement l’occasion de faire ressortir les remarques de chacun sur la qualitĂ© de vie au travail et de proposer des amĂ©liorations telles que l’achat d’un nouveau mobilier, ou par exemple la mise en place de macros sous Excel pour automatiser une tĂąche rĂ©pĂ©titive

  • 21. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 21 5 Le stage 5.1 Missions et responsabilitĂ©s Lors de la rĂ©daction de la convention de stage EDF, les missions du stage Ă©taient les suivantes :  RĂ©aliser un manuel de formation Ă  partir des bases de donnĂ©es sur la maintenance et l’analyse vibratoire y compris les Ă©quilibrages.  Faire monter en compĂ©tence l’équipe de techniciens sur les mesures vibratoires. De façon plus prĂ©cise, cela consistait Ă  rĂ©diger des fiches rĂ©flexes faisant Ă©tat des diffĂ©rentes Ă©tapes les manipulations pour les opĂ©rations suivantes :  Prise de mesures vibratoires  Equilibrage d’une machine tournante  Prise de clichĂ©s thermiques  Utilisation d'une macro Excel L’intĂ©rĂȘt de ces fiches rĂ©flexes Ă©tait de pouvoir se remĂ©morer, en l’espace de quelques minutes, des manipulations Ă  effectuer afin de rĂ©aliser au mieux l’action souhaitĂ©e. Je devais Ă©galement rĂ©aliser une vidĂ©o pĂ©dagogique de la manipulation complĂšte concernant l’équilibrage. Enfin, Ă  ces missions initiales ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s d’autres projets comme le suivi de tendance de machines de type motopompe avec l’analyse des niveaux vibratoires ou encore la mise en place d’une macro Excel afin de trier automatiquement le planning des interventions Ă  venir par tranche et par date. Toutes ces missions vont ĂȘtre dĂ©taillĂ©es lors des paragraphes suivants. Dans la centrale, chaque systĂšme est repĂ©rĂ© par une rĂ©fĂ©rence unique qui est constituĂ©e de la maniĂšre suivante :
  • 22. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 22 5.1.1 La mesure vibratoire La cellule SMT (Suivi des Machines Tournantes) est en charge du suivi et de la maintenance de l’ensemble des machines tournantes du site. Cela englobe donc diffĂ©rents types de systĂšmes :  Groupes motopompe  Ventilateurs  Turbines Il est donc nĂ©cessaire, Ă  l’aide d’un appareil spĂ©cifique appelĂ© MovipackÂź (collecteur portatif de mesures), d’aller recueillir les niveaux vibratoires de ces systĂšmes. Pour cela, il faut suivre une procĂ©dure prĂ©cise qui est dĂ©taillĂ©e dans l’annexe de la fiche rĂ©flexe « mesures vibratoires ». De maniĂšre globale, le technicien va brancher la sonde de son MovipackÂź sur des embases de type accĂ©lĂ©romĂštre en diffĂ©rents points. Ces capteurs mesurent de façon uni-axiale. GĂ©nĂ©ralement, on dispose de deux embases disposĂ©es radialement par rapport Ă  l’axe de rotation de l’arbre de la machine (horizontalement et verticalement) et d’autres placĂ©es axialement par rapport Ă  l’arbre. Et on retrouve cette combinaison de capteurs sur chaque palier et sur chaque arbre du systĂšme mesurĂ© (s’il y en a plusieurs). Figure 16: Positionnement des accĂ©lĂ©romĂštres
  • 23. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 23 Les embases transmettent donc l’accĂ©lĂ©ration suivant leur axe longitudinal qui correspond donc Ă  un taux de variation de la vitesse. Cette mesure est possible car chacun de ces capteurs possĂšdent un Ă©lĂ©ment de cristal piĂ©zo-Ă©lectrique reliĂ© Ă  une masse. En effet, quand une force physique est appliquĂ©e sur l’accĂ©lĂ©romĂštre, la masse comprime le cristal. Et selon la 2 Ăšme loi de Newton du mouvement ( ∑ F = m . a), ceci peut ĂȘtre traduit par une variation de la tension gĂ©nĂ©rĂ©e par le matĂ©riau piĂ©zo-Ă©lectrique car elle est proportionnelle Ă  la force qu’on lui applique. La tension obtenue est ensuite amplifiĂ©e et traitĂ©e Ă  l’aide de l’électronique intĂ©grĂ© au MovipackÂź pour obtenir un signal de sortie exploitable. Puis en connaissant la sensibilitĂ© du capteur (ici de 100 mV pour 1 mm.s - ÂČ), on en dĂ©duit les niveaux vibratoires de la machine aprĂšs filtrage, traitement et amplification. Figure 17: Bon positionnement des capteurs Figure 18: Principe de l'accĂ©lĂ©romĂštre piĂ©zo-Ă©lectrique
  • 24. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 24 Les raisons de l’utilisation d’un tel type de capteur sont :  TempĂ©rature d’utilisation : -50°C Ă  700°C  TrĂšs faible encombrement (quelques millimĂštres de diamĂštre) pour un poids faible par rapport Ă  la machine mesurĂ©e (quelques dizaines de grammes)  Peu de distorsion du signal suite au filtrage  RĂ©sistance aux chocs trĂšs Ă©levĂ©e (> 1 000 000 g)  Large bande passante de mesures : 0,3 Hz Ă  40 kHz  InsensibilitĂ© aux phĂ©nomĂšnes non vibratoires : T°C externe, bruits acoustiques, rayonnement parasites (nuclĂ©aires, interfĂ©rences magnĂ©tiques
)  StabilitĂ© des mesures dans le temps  FrĂ©quence de rĂ©sonnance du capteur trĂšs Ă©levĂ©e par rapport Ă  celle de la machine  Mesure uni-axiale de l’accĂ©lĂ©ration Pour contrĂŽler ces milliers de machines ayant toutes une rĂ©fĂ©rence unique, il est nĂ©cessaire d’acquĂ©rir les niveaux vibratoires de chacune d’entre elles. Pour cela, on distingue deux types d’interventions :  Mesures programmĂ©es  Demandes fortuites Les premiĂšres sont donc des mesures mises en place de façon pĂ©riodique afin d’assurer un suivi de tendance des niveaux vibratoires sur les diffĂ©rents systĂšmes. Cela est primordial afin de pouvoir prĂ©venir un Ă©ventuel problĂšme qui pourrait aller jusqu’à engendrer la casse d’un moteur. Il est alors nĂ©cessaire de planifier une intervention de type rĂ©paration ou remplacement afin de rĂ©gler la cause du problĂšme au plus vite. Il est bien Ă©vident que la mise hors service d’un groupe motopompe appartenant aux systĂšmes IPS (Important Pour la SuretĂ©) est Ă  proscrire absolument si on ne veut pas dĂ©clencher l’arrĂȘt automatique de la tranche nuclĂ©aire concernĂ©e. Quant aux demandes fortuites, elles font suite Ă  l’observation d’une anomalie particuliĂšrement significative : une fuite d’huile, un bruit anormal ou encore un dĂ©faut visible sur un systĂšme quelconque. Cela permet encore une fois d’intervenir en prĂ©vention d’une casse. Cependant la prioritĂ© de la demande d’intervention fortuite par rapport aux mesures pĂ©riodiques dĂ©pend de plusieurs paramĂštres :  Le systĂšme concernĂ© est-il IPS ou non ?  L’anomalie constatĂ©e est-elle importante ou non ?  La disponibilitĂ© des agents SMT vis-Ă -vis de leurs interventions programmĂ©es  Le systĂšme est-il dans des conditions de fonctionnement adĂ©quates pour acquĂ©rir les mesures ?
  • 25. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 25 Finalement, on comprend vite que la plupart des opĂ©rations sont planifiĂ©es relativement Ă  l’avance. Mais il est aussi probable que s’ajoute Ă  cela bon nombre de demandes fortuites plus ou moins urgentes Ă  effectuer. C’est pourquoi il est important de tenir le planning des mesures Ă  jour et d’y intĂ©grer, dans la mesure du possible, les interventions supplĂ©mentaires ponctuelles. Ainsi le binĂŽme de techniciens en charge de ce systĂšme peut alors s’organiser au mieux avec la SdC (Salle des Commandes) afin de perdre le moins de temps possible. Car c’est la SdC qui va lancer la mise en marche du systĂšme concernĂ© dans les conditions de fonctionnement requises (100% de la charge par exemple pour un moteur ou plein dĂ©bit pour une pompe). En effet, il est bien Ă©vident qu’un gĂ©nĂ©rateur diesel n’émettra pas les mĂȘmes frĂ©quences et amplitudes vibratoires en fonctionnant avec 20% ou 80% de son rĂ©gime nominal. Toutes ces conditions sont rĂ©fĂ©rencĂ©es dans le PBMP (Programme de Base de Maintenance PrĂ©ventive). 5.1.2 Exemples de mesures vibratoires Dans cette partie, diffĂ©rents exemples de collecte de mesures vont ĂȘtre prĂ©sentĂ©s. J’expliquerai l’usage du systĂšme concernĂ© et son intĂ©gration dans le CNPE de Gravelines ainsi que les raisons qui nous ont poussĂ©s Ă  aller sur site pour rĂ©colter les niveaux vibratoires, T°C ou autres pressions d’huiles de la machine Ă©tudiĂ©e. 5.1.2.1 Pompe 6 CFI 002 PO La circulation de l’eau au sein du circuit tertiaire est assurĂ©e par les pompes CRF afin de refroidir, par l’intermĂ©diaire d’un Ă©changeur thermique (type condenseur), la vapeur d’eau qui fait tourner les turbines gĂ©nĂ©rant l’électricitĂ©. Cette eau est prĂ©levĂ©e dans la mer qui est une source froide ayant une capacitĂ© de refroidissement presque infinie aux vues de la quantitĂ© d’eau disponible. Il faut cependant la filtrer pour la nettoyer des impuretĂ©s (sable, coquillages, poissons
) qui pourraient venir endommager les pompes d’alimentation et encrasser les Ă©changeurs. Pour cela, on fait passer cette eau Ă  travers un tambour filtrant. C’est Ă  cet instant qu’intervient le systĂšme motopompe CFI qui va projeter de l’eau sur le tambour afin d’évacuer les saletĂ©s incrustĂ©es dans ce dernier et le dĂ©sinfecter. De maniĂšre dĂ©taillĂ©e, le systĂšme CFI (Filtration Eau Brute du Condenseur) est un ensemble dont le rĂŽle est d’assurer :  La filtration de l’eau de circulation (CRF)  La filtration de l’eau d’alimentation du circuit d’eau brute secourue (SEC)  La filtration de l’eau d’alimentation des pompes de lavage des tambours filtrants Voici quelques chiffres concernant la motopompe de lavage CFI :  DĂ©bit nominal : 300 m 3 / h / pompe  Hauteur d’élĂ©vation : 60 mCE
  • 26. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 26 Finalement, le systĂšme CFI permet le relevage et l’évacuation des salissures dĂ©posĂ©es sur les tambours filtrants au travers desquels circule l’eau du circuit tertiaire issu de la mer. Lorsqu’il y a trop d’impuretĂ©s dans l’eau filtrĂ©e, la perte de charge au niveau du tambour augmente. Pour contrer ce phĂ©nomĂšne, on augmente alors la vitesse de rotation de ce dernier. Voici quelques chiffres concernant ce tambour filtrant :  DiamĂštre : 15m  Largeur : 6.15m  DĂ©bit : 20 m 3 /s  Vide de maille des panneaux filtrants : 3.17mm (assez Ă©troit)  Perte de charge : 10 Ă  30 mbar (max admissible : 50mbar)  3 vitesses de rotations : o Petite vitesse : 1 tour = 18 min o Moyenne vitesse : 1 tour = 5 min o Grande vitesse : 1 tour = 2.5 min Chaque tranche nuclĂ©aire comporte deux systĂšmes CFI indĂ©pendants. Chaque file CFI fait parti des matĂ©riels IPS et est alimentĂ©e Ă©lectriquement par 2 sources indĂ©pendantes Une fois que les mesures vibratoires ont Ă©tĂ© acquises sur la motopompe 6 CFI 002 PO, il fallait ensuite analyser les niveaux globaux vibratoires Ă  chaque palier ainsi que les spectres associĂ©s pour dĂ©terminer l’origine de cette hausse des niveaux. Sur la figure prĂ©cĂ©dente, on peut observer les mesures faites le 03/07/2015. Et bien que le capteur utilisĂ© soit un accĂ©lĂ©romĂštre, les mesures recueillies peuvent ĂȘtre consultĂ©es aussi bien en vitesse, dĂ©placement ou accĂ©lĂ©ration. La figure 19 fait Ă©tat des niveaux vibratoires globaux (RMS) en vitesse (5 Ăšme ligne) et en dĂ©placement (2 Ăšme ligne) pour chaque capteur (1R1, 1R2 
). Les niveaux globaux sont calculĂ©s de la maniĂšre suivante : Figure 19: Aperçu des niveaux globaux vibratoires du 03/07/15
  • 27. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 27 Ensuite, d’autres rĂ©sultats sont visibles comme les amplitudes vibratoires en vitesse :  A la frĂ©quence de rotation (7 Ăšme ligne) qui est intitulĂ© balourd. Cependant cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un problĂšme de balourd (dĂ©sĂ©quilibre) si la valeur est Ă©levĂ©e. Il faut pour s’en assurer analyser le spectre en dĂ©placement du capteur concernĂ©.  A l’harmonique 2 (3 Ăšme ligne) avec l’amplitude exprimĂ©e en vitesse.  A l’harmonique 3 (4 Ăšme ligne) avec l’amplitude exprimĂ©e en vitesse. Ces relevĂ©s permettent Ă  l’agent EDF de repĂ©rer aisĂ©ment une potentielle anomalie grĂące Ă  cet affichage explicite dont les couleurs dĂ©pendent du dĂ©passement ou non (en vert) du seuil d’alerte (en orange) ou du seuil d’arrĂȘt (en rouge). Cependant souvent cela n’est pas suffisant pour trouver l’origine prĂ©cise de la hausse des niveaux car ces chiffres sont des niveaux globaux. Il faut donc pousser l’analyse Ă  un stade supĂ©rieur en Ă©tudiant le spectre (dans le domaine frĂ©quentiel) associĂ© au capteur en alarme. Et ce n’est qu’à partir de ce moment lĂ  que l’on peut comprendre la cause du problĂšme. Sur une motopompe, les problĂšmes plausibles sont multiples :  DĂ©lignage parallĂšle, angulaire ou mixte  PhĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance  ProblĂšme de lubrification  DĂ©gradation du rotor ou stator  DĂ©faut d’alimentation Ă©lectrique du moteur  Balourd thermique, magnĂ©tique ou dynamique sur l’arbre ou les ventilateurs  DĂ©faut au niveau des paliers (roulements)  Modification de la structure support du systĂšme (socle bĂ©ton ou pose de tirants) Comme l’analyse vibratoire n’est pas une science exacte dans le sens oĂč chaque spectre d’une analyse est unique, cela demande d’avoir du recul mais aussi de l’expĂ©rience et l’accĂšs aux anciens rapports d’analyse concernant des situations semblables afin de comprendre au mieux le problĂšme Ă  solutionner. Pourtant, les diffĂ©rentes causes possibles citĂ©es ci-dessus se traduisent souvent par des profils spectraux caractĂ©ristiques. Par exemple un problĂšme de roulement se verra Ă 
  • 28. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 28 des frĂ©quences prĂ©cises mais relativement hautes (10 Ă  30 fois la frĂ©quence de rotation) tandis qu’un balourd s’observera plus Ă  la 1 Ăšre , 2 Ăšme et 3 Ăšme harmoniques de la frĂ©quence de rotation. Ces signatures types seront dĂ©crites ultĂ©rieurement. Concernant notre CFI, le point Ă  contrĂŽler particuliĂšrement est le 1R1 qui se situe radialement par rapport Ă  l’axe de rotation au niveau du 1 er palier qui supporte l’arbre moteur. On voit que le niveau global aussi bien en dĂ©placement qu’en vitesse est au dessus du seuil d’arrĂȘt. Il faut donc agir rapidement pour Ă©viter la casse du roulement associĂ© par exemple. On va s’intĂ©resser aux spectres associĂ©s. Pour cela, on a le choix entre plusieurs plages de frĂ©quences pour les spectres :  0- 200Hz : PrĂ©cis (0.25 Hz prĂšs) et efficace pour les spectres exprimĂ©s en dĂ©placement (Basse FrĂ©quence)  0- 2000Hz : Moyennement prĂ©cis (2.5 Hz prĂšs) mais utile pour une Ă©tude des spectres en vitesse (Moyenne FrĂ©quence)  0- 20000Hz : Peu prĂ©cis (25Hz prĂšs) mais exploitable pour l’étude des spectres en accĂ©lĂ©ration (Haute FrĂ©quence) A premiĂšre vue, on pourrait analyser le spectre sur une bande passante de 0 Ă  20 000Hz afin de ne pas rater un pic en Haute FrĂ©quence. Mais on se rend vite compte que les pics significatifs se regroupent majoritairement en BF ou MF. VoilĂ  pourquoi le spectre 0-200Hz pour le point 1R1 semble ĂȘtre le plus appropriĂ©. AprĂšs avoir choisi notre bande passante spectrale, il peut aussi ĂȘtre intĂ©ressant de superposer dans la mĂȘme fenĂȘtre le spectre de la mesure du jour mĂȘme avec celle effectuĂ©e prĂ©cĂ©demment pour pouvoir entrevoir une Ă©volution notable d’une date Ă  l’autre. Ainsi on peut dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment si l’évolution est brutale ou progressive. Parfois aussi, on peut visualiser un pic Ă©levĂ© qui n’est pas significatif d’un problĂšme inquiĂ©tant puisqu’on le retrouve sur chaque prise de mesure et que le systĂšme fonctionne parfaitement dans ces conditions. Voici les niveaux globaux de la mesure prĂ©cĂ©dente (01/06/2015) qui ne traduit pas significativement de grosses problĂ©matiques concernant le CFI. C’est cette acquisition que l’on va utiliser comme « rĂ©fĂ©rence » et la comparer avec la prise de mesure alarmante du 03/07/2015. Figure 20: Aperçu des niveaux globaux vibratoires du 01/06/15
  • 29. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 29 L’étape suivante est l’étude du spectre 0-200Hz au point 1R1 entre le 01/06/15 et le 03/07/15 : Figure 21: Spectre 0-200Hz au point 1R1 entre le 01/06/15 et le 03/07/15 Fo 3 Fo 2 Fo
  • 30. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 30 On peut observer dans la fenĂȘtre prĂ©cĂ©dente, le spectre du 03/07/2015 en vert (Niveau vibratoire Ă©levĂ©) et celui du 01/06/2015 en bleu (Mesure de rĂ©fĂ©rence). AprĂšs un premier visuel sur place, l’équipe pensait Ă  un problĂšme d’alignement au niveau de l’accouplage entre le moteur et la pompe qui se fait par l’intermĂ©diaire d’un cardan car ce dernier vibrait fortement. Et cette hypothĂšse semble probable puisque le profil spectral de ce genre de dĂ©faut se traduit par des pics aux harmoniques 1, 2 et 3. Mais c’est Ă  cet instant que l’observation et le recul sont primordiaux dans ce genre d’analyse. En regardant de plus prĂšs les deux courbes dans le cadre orange, on remarque un fort Ă©cart entre les deux courbes. Or, elles devraient thĂ©oriquement se superposer jusqu’à Fo car la structure de CFI (socle bĂ©ton, plaque de fixation
) est censĂ©e rester la mĂȘme d’une date Ă  l’autre. On peut donc en conclure que l’environnement de CFI a Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© ou modifiĂ©. DorĂ©navant c’est le bĂ©ton qui est remis en question. Il serait possible que des fissures soient apparues dans la dalle de bĂ©ton supportrice de CFI. Il a alors Ă©tĂ© demandĂ© Ă  l’équipe du gĂ©nie civil de venir entreprendre des travaux de rĂ©novation. Voici les niveaux globaux aprĂšs l’intervention du GC en comparaison Ă  la mesure du 03/07/2015 : On observe bien une baisse importante des niveaux globaux ce qui indique que la cause principale des vibrations excessives a Ă©tĂ© rĂ©solue. Finalement, cette intervention rĂ©ussie sera archivĂ©e et partagĂ©e afin de faire monter la cellule SMT en expĂ©rience concernant ce type de problĂšme. 5.1.2.2 GĂ©nĂ©rateur Diesel 5 LHP 201 GE Afin de prĂ©venir les risques liĂ©s Ă  une coupure d’électricitĂ© gĂ©nĂ©rale et donc d’assurer l’alimentation en Ă©lectricitĂ© pour tous les systĂšmes IPS (Important Pour la SuretĂ©), le CNPE de Gravelines a mis en place deux groupes Ă©lectrogĂšnes Ă  moteur diĂ©sel (LHP et LHQ) par tranche nuclĂ©aire (6 tranches Ă  Gravelines). Figure 22: Aperçu des niveaux globaux vibratoires aprĂšs travaux sur la dalle bĂ©ton
  • 31. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 31 Ils peuvent fournir, chacun ou ensemble, l’énergie Ă©lectrique sous une tension de 6,6 kV Ă  50 Hz nĂ©cessaire Ă  l’alimentation des auxiliaires de la centrale. L’alimentation des auxiliaires Ă©tant assurĂ©e, ceux-ci permettent la mise Ă  l’arrĂȘt de la tranche dans des conditions acceptables et en maintenant l’intĂ©gritĂ© des matĂ©riels importants. En tournant Ă  plein rĂ©gime (1500 tr/min) avec une charge de 100%, ils peuvent assurer l’alimentation de la tranche associĂ©e pendant 3 jours et demi grĂące Ă  leur propre rĂ©servoir en carburant de 80 m 3 chacun. Cependant ils ont Ă©tĂ© dimensionnĂ©s pour fonctionner en continu (si on alimente les rĂ©servoirs de carburant) pendant :  8 000 h sans entretien nĂ©cessitant un remplacement de piĂšce d’usure  1 500 h sans entretien nĂ©cessitant un dĂ©montage mĂ©canique LHP a pour rĂŽle de fournir l’énergie Ă©lectrique au tableau LHA d’alimentation des Ă©quipements de classe IE (isolement enceinte). LHQ est redondant par l’alimentation des matĂ©riels du tableau LHB. Lors de la prise en charge, la frĂ©quence en sortie d’alternateur ne descend pas en dessous de 49 Hz et la tension minimale est de 5940 V. Et lors d’une baisse importante de la charge, la vitesse du groupe diesel ne dĂ©passe pas les 112% afin d’assurer une tension et une frĂ©quence acceptable par les systĂšmes alimentĂ©s Ă©lectriquement. Concernant le groupe Ă©lectro-diesel LHP, il s’agit d’un moteur V20 bi-turbo branchĂ© en sortie d’arbre moteur Ă  un alternateur de 6 600V. Il sert Ă  alimenter les tableaux de commandes des systĂšmes (motopompes) de la tranche Ă  rĂ©alimenter en urgence :  EAS (Aspersion d’Eau dans l’enceinte de confinement)  RRA (SystĂšme de RĂ©frigĂ©ration du RĂ©acteur Ă  l’ArrĂȘt)  RRI (RĂ©frigĂ©ration IntermĂ©diaire du RĂ©acteur)  SEC (Eau Brute Secourue)  RIS (Injection de SĂ©curitĂ© du rĂ©acteur)  SdC (Salle des Commandes de la tranche concernĂ©e)  Eclairage des locaux oĂč sont situĂ©es les installations prĂ©cĂ©dentes
  • 32. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 32 Afin de mieux se rendre compte des mensurations du gĂ©nĂ©rateur diesel LHP qui a Ă©tĂ© mesurĂ©, voici quelques chiffres: CaractĂ©ristique UnitĂ© V20 bi-turbo type LHP ou LHQ Cycle / 4 temps, simple effet Disposition des cylindres degrĂ© (°) VĂ© Ă  50° : 10 cylindres par V AlĂ©sage des cylindres mm 240 Course des pistons mm 220 Puissance Ă  l’accouplement kW 4121 (5604 ch) Pression Moyenne effective bar 16,13 Pression d’air du turbo bar 2,5 Vitesse du turbo tr/min 21 000 ± 600 DĂ©bit d’air (Ă  Puiss. Nominale) kg/h 29 200 Consommation d’huile kg/h 10 Vitesse nominale du moteur tr/min 1500 ( 50 Hz en sortie d’alternateur) Masse du moteur Ă  vide kg 32 800 Longueur moteur mm 4 930 Long. moteur + alternateur mm 9 600 Largeur moteur mm 2 625 Hauteur moteur mm 3 300
  • 33. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 33 Les avantages d’un groupe Ă©lectro-diesel sont les suivants :  Pouvoir enflammer un mĂ©lange pauvre ( jusqu’à 5% du mĂ©lange) par rĂ©chauffage de l’air comprimĂ© et injection du carburant Ă  trĂšs haute pression ( 1000 bars)  Utilisation de combustibles peu volatils pas trop raffinĂ©s (gazole, fuel, kĂ©rosĂšne, carburant vĂ©gĂ©taux
)  PossibilitĂ© Ă©norme de suralimentation  TrĂšs grande longĂ©vitĂ© Suite Ă  une demande de la conduite aprĂšs dĂ©tection d’un dĂ©faut au niveau d’une sonde de T°C, nous avions dĂ» nous rendre dans le local du gĂ©nĂ©rateur diesel afin d’effectuer notre BSP (Bilan de SantĂ© PĂ©riodique). Les conditions de fonctionnement lors d’un BSP pour un gĂ©nĂ©rateur diesel LHP sont : attendre que le moteur soit Ă  sa T°C stabilisĂ©e, son rĂ©gime de fonctionnement nominal puis branchĂ© Ă  une charge de 30% en sortie de l’alternateur (ici simulĂ©e par la SdC (Salle des Commandes)). Notre mission Ă©tait donc de relever des paramĂštres de fonctionnement tels que la T°C d’échappement ou la pression du circuit de refroidissement. Pour cela, nous pouvions lire les mesures nĂ©cessaires sur un tableau rempli de cadrans et autres fenĂȘtres comme ci-dessous. Et il suffisait d’activer le mode lecture pour voir dĂ©filer les diffĂ©rentes mesures Ă  noter sur un Ă©cran digital. Figure 23: Groupe Ă©lectro-diĂ©sel 5 LHP 201 GE
  • 34. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 34 Les valeurs rĂ©coltĂ©es sont issues de capteurs reliĂ©s Ă  des sondes de T°C, de pression ou de dĂ©bit qui sont continuellement en communication avec le tableau de bord prĂ©sentĂ© ci-dessus. Chaque sonde de chaque capteur possĂšde Ă  cotĂ© d’elle, une plaque mĂ©tallique indiquant sa rĂ©fĂ©rence unique (voir ci-dessous). Cependant d’autres paramĂštres, comme certains manomĂštres, Ă©taient Ă  lire directement au niveau de la sonde (voir ci-dessous) : Figure 24: Tableau des cadrans et mesures Figure 26: ManomĂštres + plaques signalĂ©tiques Figure 25: ThermomĂštre + plaque signalĂ©tique Figure 27: Lecture directe d'un ManomĂštre
  • 35. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 35 Voici le tableau des paramĂštres Ă  rĂ©colter lors du BSP du 07/07/2015 avec les mesures associĂ©es : LibellĂ© RepĂšre CritĂšres Valeurs Pression entrĂ©e filtre 279LP 2 < P < 4 bar 3.7 bars (*) T° entrĂ©e MO b (DT327) 290LT 50 < T < 62 °C 60°C T° entrĂ©e MO B (DT327) 289LT 50 < T < 62 °C 60°C T° entrĂ©e rĂ©frigĂ©rant 276LT T < 45 °C 29°C T° eau HT sortie MO 274LT T < 76 °C 73°C T° sortie rĂ©frigĂ©rant b 297LT T < 50 °C 32°C T° sortie rĂ©frigĂ©rant B 298LT T < 50 °C 32°C Pression sortie rĂ©frigĂ©rant b 286LP pas de critĂšres d'alarme 0.5 bars Pression sortie rĂ©frigĂ©rant B 281LP pas de critĂšres d'alarme 0.55 bars Pression eau BT entrĂ©e RF air 275LP 4 < P < 5,3 bars 4.6 bars Pression eau HT entrĂ©e MO 273LP 3.5 < P < 4.5 bars 4.3 bars Pression entrĂ©e filtre b 287LP 6 < P < 7.7 bars 6.9 bars Pression entrĂ©e filtre B 277LP 6 < P < 7.7 bars 7 bars Pression sortie filtre b (DT327) 288LP 5.8 < P < 7.5 bars 6.6 bars Pression sortie filtre B (DT327) 278LP 5.8 < P < 7.5 bars 6.6 bars Pression sortie filtre 280LP 1.7 < P < 3.8 bar 3.25 bars (*) Delta P EntrĂ©e Sortie filtre (*) VĂ©rifier que (279 LP - 280 LP) < 0.8 bars 0.45 bars T° Ă©chappement cylindre N° 1 333LT T moy + - 60 °C 521°C T° Ă©chappement cylindre N° 2 332LT T moy + - 60 °C 464°C T° Ă©chappement cylindre N° 3 331LT T moy + - 60 °C 439°C T° Ă©chappement cylindre N° 4 330LT T moy + - 60 °C 507°C T° Ă©chappement cylindre N° 5 329LT T moy + - 60 °C 461°C T° Ă©chappement cylindre N° 6 328LT T moy + - 60 °C 466°C T° Ă©chappement cylindre N° 7 327LT T moy + - 60 °C 448°C T° Ă©chappement cylindre N° 8 326LT T moy + - 60 °C 448°C T° Ă©chappement cylindre N° 9 325LT T moy + - 60 °C 458°C T° Ă©chappement cylindre N° 10 324LT T moy + - 60 °C 448°C T° MOYENNE T moy< 500 °C 481°C T° Ă©chappement cylindre N° 11 323LT T moy + - 60 °C 518°C T° Ă©chappement cylindre N° 12 322LT T moy + - 60 °C 505°C T° Ă©chappement cylindre N° 13 321LT T moy + - 60 °C 464°C T° Ă©chappement cylindre N° 14 320LT T moy + - 60 °C 488°C
  • 36. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 36 T° Ă©chappement cylindre N° 15 319LT T moy + - 60 °C 549 -> 505°C T° Ă©chappement cylindre N° 16 318LT T moy + - 60 °C 494°C T° Ă©chappement cylindre N° 17 317LT T moy + - 60 °C 520°C T° Ă©chappement cylindre N° 18 316LT T moy + - 60 °C 471°C T° Ă©chappement cylindre N° 19 315LT T moy + - 60 °C 484°C T° Ă©chappement cylindre N° 20 314LT T moy + - 60 °C 472°C T° Turbo 1 335LT T < 610 °C 537°C T° Turbo 2 334LT T < 610 °C 551°C T°palier alternateur CA 416MT T°<90°C / T°palier alternateur COA 417MT T°<90°C / T° enroulement stator 003EU T°<100°C / Vitesse (tr / mn) 1494 < N < 1506 tr/mn 1500 Temps de montĂ©e en vitesse < 15 s / Temps marche (DT327) pas de critĂšres d'alarme 919 heures Compteur Horaire LH* 001CO pas de critĂšres d'alarme 5833 heures Compteur Horaire LH* 002CO pas de critĂšres d'alarme 9460 heures TempĂ©rature extĂ©rieure pas de critĂšres d'alarme 20°C TempĂ©rature intĂ©rieure local pas de critĂšres d'alarme 31°C Position cran du RG (accĂ©lĂ©ration) pas de critĂšres d'alarme 4 sans P alternateur (MW) (active) 105 ID pas de critĂšres d'alarme 1.7 MW Q (MVAR) (rĂ©active) 102 ID pas de critĂšres d'alarme 0.9 MVAR 229 FI P<200 mm CE 40 mmCE 340 FI P<200 mm CE 0 mmCE 002LP pression 004BA 38 bars 001LP Pression 005BA 38 bars Divers pas de critĂšres d'alarme / Niveau Gazole 003BA > 66 m3 71 m 3 Cependant, lors de la lecture des paramĂštres sur le tableau, nous avions remarquĂ© une T°C anormale car la T°C d’échappement du cylindre 15 Ă©tait de 549°C ( > TMoyenne + 60°C ). Elle Ă©tait donc en dehors de la fourchette admissible. De plus, un voyant rouge d’erreur s’était allumĂ© lors de l’affichage de cette T°C ce qui indiquait un dĂ©faut au niveau du capteur. Il nous a donc fallu dĂ©brancher la connectique du capteur automatisĂ© au niveau du cylindre n°15 afin d’y brancher notre thermomĂštre portatif afin de rĂ©colter la T°C rĂ©elle des gaz d’échappement du cylindre n°15.
  • 37. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 37 La mesure de 549°C Ă©tait bien erronĂ©e puisque notre appareil de mesure nous avait indiquĂ© 505°C, ce qui Ă©tait plus cohĂ©rent avec le reste des T°C des cylindres. En conclusion, tous les paramĂštres recueillis sur le gĂ©nĂ©rateur Ă©lectro-diesel ne dĂ©passaient pas les seuils de critĂšre d’arrĂȘt ou mĂȘme d’alarme. On peut donc en conclure que le gĂ©nĂ©rateur diesel Ă©tait conforme aux critĂšres mis en place. Figure 29: ThermomĂštre portatif Figure 28: Capteur Ă  visser Ă  la sonde
  • 38. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 38 5.1.3 Fiches rĂ©flexes 5.1.3.1 Equilibrage dynamique Il m’avait Ă©tĂ© demandĂ© de rĂ©diger un livret expliquant les manipulations Ă  suivre lorsqu’il fallait acquĂ©rir des mesures vibratoires sur un systĂšme donnĂ©. Ce livrable est visible dans les annexes de ce rapport. Il dĂ©taille comment charger la ronde associĂ©e au systĂšme ciblĂ©, l’acquisition des mesures, le contrĂŽle de ces derniĂšres puis le dĂ©chargement des donnĂ©es recueillies. En effet, lorsqu’une intervention de mesure vibratoire doit ĂȘtre effectuĂ©e, le technicien SMT doit tout d’abord transfĂ©rer depuis son ordinateur, la ronde spĂ©cifique au systĂšme (CFI par exemple) qu’il va mesurer. Pour cela, il connecte son collecteur MovipackÂź Ă  son poste et va rĂ©cupĂ©rer la ronde correspondant au systĂšme recherchĂ© (ici CFI). La dĂ©marche est dĂ©crite dans la fiche rĂ©flexe « Mesure vibratoire » situĂ©e dans l’annexe. La route chargĂ©e dans le collecteur contient dĂ©jĂ  l’ensemble des points de mesure Ă  acquĂ©rir sur la machine (comme on peut le voir sur la figure ci- dessous). On doit donc brancher et acquĂ©rir les mesures vibratoires du systĂšme CFI sur 10 points diffĂ©rents :  2 radiaux sur le 1 er palier moteur (1R1 et 1R2)  2 radiaux sur le 2 Ăšme palier moteur (2R1 et 2R2)  1 axial sur l’arbre moteur (1A)  2 radiaux sur le 1 er palier pompe (11R1 et 11R2)  2 radiaux sur le 2 Ăšme palier pompe (12R1 et 12R2)  1 axial sur l’arbre moteur (11A) Figure 30: Ensemble des points de mesure du systĂšme CFI
  • 39. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 39 Pour cela, on vient visser le capteur accĂ©lĂ©romĂštre sur l’embase collĂ©e Ă  l’emplacement voulu (1R1 par exemple). AprĂšs s’ĂȘtre assurĂ© que la machine fonctionne dans les conditions demandĂ©es, on peut alors lancer l’acquisition : Une fois que l’ensemble des points rĂ©fĂ©rencĂ©s dans la ronde a Ă©tĂ© pris, on peut rentrer Ă  la cellule SMT afin de dĂ©charger les donnĂ©es pour pouvoir les analyser. Dans les annexes, on retrouve la fiche rĂ©flexe que j’ai crĂ©Ă©e Ă  ce sujet. Elle dĂ©crit en dĂ©tail la procĂ©dure Ă  suivre concernant la prise de mesures vibratoires. 5.1.3.2 Fiche rĂ©flexe : Equilibrage dynamique Voici la mission initiale pour laquelle j’ai Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour ce stage. Cette mission consiste donc Ă  rĂ©diger une fiche rĂ©flexe (visible en Annexe) concernant la manipulation du collecteur (appelĂ© MovipackÂź). Cette manipulation est nĂ©cessaire dans le cas oĂč une intervention d’équilibrage est requise. Elle est dĂ©taillĂ©e de maniĂšre prĂ©cise dans les annexes dans la fiche rĂ©flexe correspondante que j’ai rĂ©alisĂ©e. Comme une demande d’équilibrage reste relativement rare, la cellule SMT prĂ©fĂšre sous-traiter ce genre de travaux Ă  des experts en vibration. Cette dĂ©lĂ©gation de tĂąche Ă©tait principalement due au manque de pratique et de compĂ©tence concernant les manipulations au sein de l’équipe SMT. En effet, une seule personne Ă©tait qualifiĂ©e et habituĂ©e Ă  le faire mais pour des raisons de santĂ©, elle ne pouvait plus se rendre sur place pour effectuer l’équilibrage. Donc plutĂŽt que de perdre tout le savoir- faire et de dĂ©penser Ă©normĂ©ment d’argent dans des prestations coĂ»teuses, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de faire monter en compĂ©tence le reste de l’équipe afin de la rendre capable d’effectuer un Ă©quilibrage. Les avantages sont nombreux, outre une Ă©conomie sur le plan financier, on Ă©largit le domaine de compĂ©tence de l’équipe SMT, on conserve une meilleure trace des interventions faites et un gain de temps apparaĂźt car l’analyse se fait en interne et l’intervention d’équilibrage est mise en place par des agents EDF qui ont une connaissance prĂ©cise sur le comportement de la machine Ă  Ă©quilibrer. Cela signifie qu’ils savent si un systĂšme est reconnu pour avoir un comportement atypique ou non, oĂč se situe le systĂšme, qui appeler pour consigner la machine lorsque cela est nĂ©cessaire
 Figure 31: Exemple d'acquisition de niveaux vibratoires
  • 40. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 40 Finalement, cette formation de l’équipe SMT Ă  l’équilibrage dynamique n’a que de bons cĂŽtĂ©s. Mais il faudra s’assurer que les techniciens ne perdent pas la main si une intervention est prĂ©vue aprĂšs une longue pĂ©riode sans mise en pratique. Et c’est lĂ  qu’est l’intĂ©rĂȘt de mon livret afin de rappeler la procĂ©dure. En plus de la fiche rĂ©flexe, on m’a demandĂ© de bien vouloir rĂ©aliser une vidĂ©o mettant en scĂšne les gestes Ă  pratiquer afin d’élargir les supports pĂ©dagogiques concernant l’équilibrage dynamique. Sur ce genre de livret, le but n’est pas d’expliquer en thĂ©orie les phĂ©nomĂšnes d’équilibrage ainsi que leur consĂ©quence. Le principe est de dĂ©crire de maniĂšre accessible le dĂ©roulement des actions Ă  effectuer. VoilĂ  pourquoi il est primordial d’y intĂ©grer des images commentĂ©es. Cependant l’ensemble de la cellule a suivi une formation thĂ©orique puis une mise en pratique vis-Ă -vis de l’équilibrage. Mais cette formation sera dĂ©crite dans la partie mĂ©thodologie de ce rapport. Afin de se rendre compte du travail rĂ©alisĂ©, la fiche rĂ©flexe « Ă©quilibrage dynamique » que j’ai rĂ©alisĂ© est visible dans les annexes de ce rapport. 5.1.3.3 Fiche rĂ©flexe : Thermographie En plus des mesures vibratoires, la cellule SMT est aussi responsable du suivi thermographique de certains systĂšmes (armoires Ă©lectriques ou conduite de vapeur). Pour assurer ce rĂŽle, les agents SMT vont sur site avec une camĂ©ra infrarouge afin de pouvoir visualiser d’éventuels points chauds anormaux. Mais contrairement Ă  une camĂ©ra classique, la prise en main d’une camĂ©ra infrarouge est un peu plus compliquĂ©e puisqu’il faut renseigner plusieurs paramĂštres afin d’obtenir une analyse thermographique conforme aux exigences :  TempĂ©rature ambiante et taux d’humiditĂ©  EmissivitĂ© du matĂ©riau pointĂ©  Distance entre la lentille de la camĂ©ra et l’objet visĂ©  Et divers autres paramĂštres Sa prise en main est donc relativement compliquĂ©e et son champ d’action trĂšs large. C’est pourquoi il est intĂ©ressant d’avoir une fiche rĂ©flexe concernant l’utilisation de cette camĂ©ra thermique. L’analyse thermographique n’étant pas le sujet principal de ce stage, je ne dĂ©crirai que rapidement le fonctionnement de cet appareil de mesure. Comme son nom l’indique, la camĂ©ra travaille dans le domaine infrarouge :
  • 41. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 41 La problĂ©matique concernant la prise d’un clichĂ© thermographique est la forte influence de l’atmosphĂšre sĂ©parant la lentille rĂ©ceptrice de la camĂ©ra et la surface de l’objet ciblĂ©. Il est donc important de renseigner les paramĂštres citĂ©s prĂ©cĂ©demment. Cependant, la camĂ©ra de la cellule SMT permet de prendre des clichĂ©s dynamiques. Cela veut dire que l’on peut les retravailler aprĂšs la prise de photo sur un ordinateur avec le logiciel compatible. Mais toutes ces fonctionnalitĂ©s sont dĂ©crites dans la fiche rĂ©flexe « mesure thermographique » situĂ©e dans les annexes de ce rapport. La thermographie permet entre autre de dĂ©celer un problĂšme d’isolation calorifique sur une conduite de vapeur par exemple ou alors un sur Ă©chauffement d’un conducteur Ă©lectrique au niveau d’une armoire Ă©lectrique. 5.1.4 Suivi de tendance EAS et RIS Le suivi de tendance est l’un des principes fondamentaux de la maintenance prĂ©ventive. L’intĂ©rĂȘt ici est de pouvoir prĂ©venir la casse d’une machine. Pour cela, des seuils d’alerte et d’arrĂȘt sont prĂ©dĂ©finis pour chaque capteur. Ainsi on peut suivre l’évolution au fil du temps des niveaux vibratoires de chaque point de mesure. Le logiciel OneProdÂź permet d’obtenir la courbe de tendance dans l’unitĂ© souhaitĂ©e (vitesse, dĂ©placement, accĂ©lĂ©ration) d’un point (ici 1R1 par exemple) sur un systĂšme prĂ©cis (on prend 6 CFI 002 PO pour illustrer cela) : Figure 32: RĂ©partition des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques
  • 42. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 42 On remarque ici que les seuils d’alerte (ligne horizontale orange) et d’arrĂȘt (ligne horizontale rouge) ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s Ă  plusieurs reprises. On observe aussi qu’à partir du moment oĂč une mesure dĂ©passe un seuil, la mesure suivante n’est plus en alerte. Cela indique bien qu’une action prĂ©ventive voire corrective (s’il est trop tard) a Ă©tĂ© menĂ©e afin de rĂ©soudre le problĂšme de la maniĂšre la plus efficace. Le dernier pic fait rĂ©fĂ©rence Ă  la hausse des niveaux vibratoires suite Ă  la dĂ©gradation de la dalle de bĂ©ton support du systĂšme CFI. L’intervention a Ă©tĂ© dĂ©crite prĂ©cĂ©demment dans ce rapport. Concernant la mission qui m’a Ă©tĂ© donnĂ©e, il s’agissait d’examiner le suivi de tendance de deux types de machines : les motopompes verticales EAS et RIS. Pour cela, on m’a fourni un fichier Excel sur lequel on retrouvait l’historique des mesures vibratoires de tous les points des 12 pompes EAS et 12 pompes RIS prĂ©sentes sur le site (2 pompes par tranche). De maniĂšre globale, le systĂšme EAS assure l’aspersion d’eau dans l’enceinte de confinement. C’est donc un matĂ©riel IPS qui demande un suivi minutieux. Son rĂŽle est :  D’assurer le refroidissement de l’enceinte en cas de problĂšme  De rĂ©duire la pression de l’enceinte pour Ă©viter une surpression supĂ©rieure Ă  5bars Figure 33: Suivi du point 1R1 sur 6CFI002 entre 2005 et 2015 Figure 34: SchĂ©mas d'implantation d'EAS 03/07/15
  • 43. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 43 Le systĂšme RIS est quant Ă  lui mis en place afin d’assurer un apport suffisant en eau fraĂźche dans le cƓur du rĂ©acteur dans le cas oĂč une perte du rĂ©frigĂ©rant primaire initial est dĂ©tectĂ©. Son second rĂŽle est aussi d’injecter le plus rapidement possible de l’acide borique fortement concentrĂ© en cas de RTV (Rupture de la Tuyauterie Vapeur) pour compenser l’apport de rĂ©activitĂ© liĂ© au coup de froid. Il fait aussi parti du matĂ©riel IPS et demande par consĂ©quent un suivi constant. Pour revenir Ă  mes objectifs, il fallait se focaliser sur les points 1R1 et 1R2 de chaque pompe EAS et RIS. On rassemble alors l’historique des mesures effectuĂ©es sur ces deux points entre 2005 et 2015. Puis on trace les graphiques faisant Ă©tant pour chaque pompe des niveaux vibratoires exprimĂ©s en mm/s en fonction de la date d’acquisition de la mesure. On remarque alors la prĂ©sence de fluctuations au cours du temps des niveaux globaux. De plus, on remarque que certaines pompes ont un comportement vibratoire stable (comme la 2 RIS 002 PO en noir par exemple) tandis que d’autres (comme la 6 RIS 001 PO en rouge) montrent de forts pics. On qualifie ces derniĂšres de « pompes sensibles aux vibrations ». Et ce sont ces machines instables qui nous intĂ©ressent dans cette Ă©tude. Figure 35: Suivi du point 1R1 des pompes RIS
  • 44. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 44 Une fois l’ensemble des pompes sensibles dĂ©tectĂ©es, il faut essayer de trouver les causes plausibles qui ont pu engendrer des hausses des niveaux vibratoires. Ces causes peuvent ĂȘtre de diverses natures :  ProblĂšme de lubrification du coulisseau du cardan  ProblĂšme de dĂ©gradation des roulements  PhĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance lors de la mesure  Mauvais rĂ©glage du butonnage (agit sur l’angle d’inclinaison du cardan entre le moteur et la pompe)  Desserrage des vis de fixation sur la plaque support  Fissures de la dalle bĂ©ton qui supporte la motopompe. Cependant, il n’est pas toujours aisĂ© de trouver exactement la cause du problĂšme. Pour cela, il faut se renseigner sur l’ensemble des interventions qui ont Ă©tĂ© faites sur le systĂšme Ă©tudiĂ© :  Prise de mesures vibratoires  Lubrification de la machine  Remplacement d’un Ă©lĂ©ment mĂ©canique  RĂ©glage du butonnage On retrouve ces indications dans une base de donnĂ©es qui regroupe toutes les demandes d’intervention (DI) et les interventions elles-mĂȘmes (OI). On peut Ă©galement accĂ©der au rapport de l’OI associĂ©. Cette base de donnĂ©es est accessible par le logiciel SYGMAÂź dont l’utilisation sera dĂ©taillĂ©e dans la partie « mĂ©thodologie de travail » de ce rapport. Une fois que l’on a trouvĂ© l’OT qui serait susceptible de justifier d’une hausse des niveaux vibratoires, on peut renseigner cela dans le tableau associĂ© au graphe (comme ci-dessous) : Mais quel est l’intĂ©rĂȘt de cette analyse ? Pourquoi entreprendre une telle dĂ©marche alors que les problĂšmes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© solutionnĂ©s ? Depuis l’origine, les groupes motopompes RIS et EAS prĂ©sentent des problĂšmes vibratoires. Il s’agit alors d’obtenir des niveaux vibratoires satisfaisants (infĂ©rieurs au critĂšre d’alarme) et des frĂ©quences propres des moteurs Ă©loignĂ©es d’au moins 10% de la frĂ©quence d’excitation situĂ©e Ă  25 Hz, d’oĂč une bande de frĂ©quence Ă  Ă©viter de [22,5 – 27,5 Hz]. Cela indique qu’il est possible que parfois on se retrouve avec un niveau d’alerte, mais que cette mesure soit erronĂ©e dans le sens oĂč la frĂ©quence d’excitation et de rĂ©sonnance de la motopompe Ă©taient trop proches. On a donc besoin de Figure 36: Exemple d'une cause probable de hausse des niveaux
  • 45. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 45 modifier la frĂ©quence de rĂ©sonnance de la machine pour refaire une mesure plus significative. Pour modifier cette frĂ©quence, on a deux solutions :  Apporter de la rigiditĂ© Ă  la motopompe pour augmenter sa frĂ©quence de rĂ©sonnance  Augmenter la masse du systĂšme pour baisse sa frĂ©quence de rĂ©sonnance La deuxiĂšme solution est compliquĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre car il faudrait ajouter des centaines de kilos voire des tonnes pour dĂ©placer significativement la fenĂȘtre de rĂ©sonnance de la pompe. Or ces systĂšmes se situent dans des locaux, ce qui rend l’accĂšs difficile pour y dĂ©poser de lourds blocs de bĂ©ton. La premiĂšre est celle gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©e. Les pompes EAS et RIS sont des groupes motopompes disposĂ©s verticalement. On vient donc ancrer les machines aux murs environnants Ă  l’aide de tirants. On peut alors augmenter la tension de ces tirants (butons) pour Ă©lever la rigiditĂ© du systĂšme. Mais le problĂšme sous jacent est une augmentation de l’inclinaison du cardan d’accouplement qui peut engendrer une hausse des niveaux vibratoires. VoilĂ  pourquoi il est primordial de s’assurer qu’un rĂ©glage de butonnage nous permet de quitter le phĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance tout en conservant des niveaux acceptables. On veut Ă  tout prix Ă©viter une hausse alarmante des vibrations dans le cas oĂč ces pompes devraient assurer pleinement leur rĂŽle de suretĂ©. Et il est important de repĂ©rer les pompes atypiques afin d’augmenter les actions Ă  leur Ă©gard pour rĂ©duire leur vibration (pose de sabots raidisseurs, rĂ©glage des butons
) AprĂšs avoir effectuĂ© cette premiĂšre analyse globale, il m’a Ă©tĂ© demandĂ© d’approfondir cette Ă©tude. Il s’agissait de rĂ©fĂ©rencer les dates oĂč des points Ă©taient anormalement hauts sur les pompes sensibles et de rĂ©pertorier sur les spectres associĂ©s, les frĂ©quences des pics que l’on observe. Ainsi on peut confirmer si le problĂšme venait d’un problĂšme de palier (Haute FrĂ©quence), de dĂ©sĂ©quilibrage (Basse FrĂ©quence), de lubrification, etc.

  • 46. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 46 5.1.5 Macro de tri GPS Chaque semaine, mon maĂźtre de stage doit effectuer une extraction depuis une base de donnĂ©es (appelĂ©e GPS) qui liste l’ensemble des opĂ©rations Ă  effectuer par la cellule SMT. Cette liste brute indique la nature de l’intervention (vibration, prĂ©lĂšvement d’huile, thermographie
), le systĂšme ciblĂ© par l’intervention (4 EAS 001 PO par exemple) et la date au plus tard avant laquelle doit ĂȘtre soldĂ©e l’intervention. Dans notre cellule SMT, les 8 techniciens sont rĂ©partis en 4 binĂŽmes :  BinĂŽme 1 : Mesures Vibratoires sur les tranches 1 et 2  BinĂŽme 2 : Mesures Vibratoires sur les tranches 3 et 4  BinĂŽme 3 : Mesures Vibratoires sur les tranches 5 et 6  BinĂŽme 4 : Mesures Thermographiques, demandes fortuites toutes tranches et mesures vibratoires commun de tranche Il est donc nĂ©cessaire qu’ils puissent depuis la liste brute des interventions, repĂ©rer celles qui les concernent ainsi que la date avant laquelle elles doivent ĂȘtre effectuĂ©es. Sachant que cette liste possĂšde plus de 900 lignes, on peut vite s’y perdre
 Mon objectif Ă©tait donc d’automatiser le tri de cette liste d’interventions brute afin de faire gagner du temps Ă  mon maĂźtre de stage. La solution choisie a Ă©tĂ© la programmation d’une Macro sur le logiciel Microsoft Office Excel. On partait donc d’une liste d’OT comportant les informations suivantes :  Symbole pour le suivi de valid. TOT  Nom  RF  Descriptif  LibellĂ© OT/OTM  Affectation MĂ©tier / TOT  CatĂ©gorie TOTM*PMRQ  Type d'OT  Statut  Code frĂ©quence TOTM*PMRQ  Date au plus TOT calculĂ©e GRA  Date d'Ă©chĂ©ance OT  Date au plus TARD calculĂ©e GRA  N° semaine OT (chaine)  Date souhaitĂ©e mĂ©tier TOT  N° semaine date souhaite mĂ©tier  TOTM x PMRQ  Demande de rĂ©gime AIC  Suivi mĂ©tier  Remarque mĂ©tier  OT + Desc OT Figure 37: Aperçu de la liste Ă  trier RĂ©fĂ©rence du systĂšme Date au plus tard
  • 47. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 47 Il fallait ensuite trier les OTs par tranche (filtre selon le 1 er chiffre de la rĂ©fĂ©rence) en faisant attention de distinguer les mesures thermographiques des autres interventions (mesures vibratoires, prĂ©lĂšvements d’huile
). Puis trouver un moyen visuel et explicite d’indiquer si la date « au plus tard » de l’intervention a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e, est Ă  faire dans le mois ou encore plus tard. VoilĂ  pourquoi des vignettes de couleurs ont Ă©tĂ© mises en place :  Vert si Ă  faire aprĂšs 30 jours Ă  compter d’aujourd’hui  Orange si Ă  faire dans les 30 jours Ă  compter d’aujourd’hui  Rouge si la « date au plus tard » est dĂ©jĂ  dĂ©passĂ©e Voici un aperçu de la liste une fois triĂ©e (voir en Annexes pour plus de dĂ©tails) : La macro a Ă©tĂ© codĂ©e avec le module VisualBasic du logiciel Excel. La principale difficultĂ© a Ă©tĂ© de crĂ©er une macro adaptable Ă  la taille de la liste (nombre de lignes) qui varie d’une extraction Ă  une autre. Figure 38: Aperçu de la liste triĂ©e Tri par tranche Indicateur de la date au plus tard Figure 39: Visualisation du codage de la Macro
  • 48. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 48 5.2 MĂ©thodologie de travail 5.2.1 Formation vibratoire En plus d’aborder la vibration et les phĂ©nomĂšnes environnants Ă  plusieurs reprises au sein de mon cursus d’ingĂ©nieur, j’ai pu assister Ă  une formation portant sur l’équilibrage dynamique par un formateur de l’entreprise Icare. Ces deux premiers jours de remise Ă  niveau m’ont Ă©tĂ© utiles car bien que mes connaissances thĂ©oriques sur le sujet Ă©taient adaptĂ©es, la rĂ©solution de problĂšmes d’équilibrage et les manipulations associĂ©es m’étaient peu connues. Cette formation rappelait les bases des vibrations mais elle avait pour but de nous informer vis-Ă - vis de l’équilibrage d’une machine tournante Ă©lectrique qui comporterait un problĂšme de balourd mĂ©canique. Cela signifie que l’on n’a pas Ă©tĂ© formĂ© pour rĂ©soudre des soucis de balourd suite Ă  un Ă©chauffement asymĂ©trique de l’arbre, ou encore Ă  cause d’un dĂ©faut d’alimentation Ă©lectrique
 De plus, le domaine d’application de l’équilibrage se limitait Ă  une prise de mesures vibratoires sur un unique plan (1 point radial) avec un Ă©quilibrage sur un seul plan de la machine (au niveau du ventilateur moteur gĂ©nĂ©ralement). Quelques points de la formation vont ĂȘtre explicitĂ©s prochainement. Tout d’abord, le formateur nous a fait prendre conscience de l’intĂ©rĂȘt d’un Ă©quilibrage vis-Ă -vis des pertes Ă©nergĂ©tiques engendrĂ©es. Avant Equil. AprĂšs Equil. Economie Niveau Vib 10,7 mm/s RMS 0,8 mm/s RMS 9,9 mm/s RMS Puissance perdue 900 Watts 300 Watts 600 Watts CO2 consommĂ© 2,3 T/an 750 kg/an 1,5T/an La formule utilisĂ©e dans ce calcul est la suivante : Une fois que l’on avait pris conscience de cet aspect Ă©nergĂ©tique, on a discutĂ© des diffĂ©rents types de balourds que l’on peut rencontrer sur une machine tournante : Le balourd statique :  Une masse excentrĂ©e (M) placĂ©e de façon telle que l’axe principal d’inertie (I) se dĂ©place parallĂšlement Ă  l’axe de rotation de l’arbre (R)  “Statique” signifie qu’il existe un dĂ©sĂ©quilibre lorsque le rotor est Ă  l’arrĂȘt: l’équilibre statique n’est pas rĂ©alisĂ©.       1000/3 PFVIfinalInitialE 
  • 49. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 49 Le balourd de couple :  Deux masses excentrĂ©es (M1 et M2) placĂ©es de façon telle que l’axe principal d’inertie (I) coupe l’axe de rotation de l’arbre (R) au centre de gravitĂ© (G) gĂ©nĂšrent un balourd de couple.  Le centre de gravitĂ© se situe sur l’axe de rotation; l’équilibre statique est rĂ©alisĂ©. Le balourd de couple ne gĂ©nĂšre des vibrations sur les paliers que lorsque le rotor est en rotation. Le balourd dynamique :  Trois masses excentrĂ©es (M, M1 et M2) placĂ©es de façon telle que l’axe principal d’inertie (I) et l’axe de rotation de l’arbre (R) ne se coupent pas: (ils ne sont pas coplanaires).  C’est le cas le plus frĂ©quemment rencontrĂ©. Le formateur nous a Ă©galement appris Ă  repĂ©rer un problĂšme de balourd suite Ă  l’analyse d’un spectre FFT (pic Ă  la frĂ©quence de rotation), Ă  l’étude de la phase du dĂ©sĂ©quilibre (doit ĂȘtre stable et dĂ©phasĂ©e de 90° entre 2 capteurs radiaux coplanaires placĂ©s perpendiculairement l’un Ă  l’autre. Nous avons ensuite discutĂ© concernant le phĂ©nomĂšne de rĂ©sonnance qui peut ĂȘtre fortement destructif et qu’il faut Ă  tout pris Ă©viter. Si la frĂ©quence d’excitation d’une machine est trop proche de sa frĂ©quence de rĂ©sonnance, il faut jouer sur la rigiditĂ© ou la masse du systĂšme pour dĂ©placer cette plage frĂ©quentielle critique. De plus, la rĂ©sonnance amplifiant l’énergie vibratoire initiale, acquĂ©rir des mesures dans ces conditions ne pourra pas nous donner un aperçu valable de la santĂ© de notre machine. Figure 40: Spectre typique d'un balourd
  • 50. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 50 Une fois que l’on s’est assurĂ© que le problĂšme provient bien d’un dĂ©sĂ©quilibre, on peut fixer des masselottes d’équilibrage aux positions calculĂ©es par le collecteur (voir Annexes : « Fiche rĂ©flexe de l’équilibrage »). Mais il faut garder Ă  l’esprit que ces masses doivent se placer le plus loin, radialement parlant, de l’axe de rotation de l’arbre. Ainsi pour un poids, la masselotte aura une influence plus grande si elle est boulonnĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’une pale plutĂŽt que proche du centre de rotation. L’intĂ©rĂȘt de cette formation Ă©tait aussi la possibilitĂ© de s’entraĂźner directement sur un banc d’essai vibratoire pour s’assurer que les manipulations soient validĂ©es. On pouvait donc simuler la prĂ©sence d’un balourd au niveau d’un palier puis entreprendre une intervention d’équilibrage Ă  l’aide du Movipack© et contrĂŽler les niveaux vibratoires aprĂšs l’exercice. Finalement, ce que l’on peut aussi retenir de ces deux journĂ©es de formation est qu’un Ă©quilibrage n’est pas la solution Ă  tout. En effet, en faisant ce genre d’intervention, on peut soit retirer de la masse au niveau du balourd ou en rajouter Ă  l’opposĂ©. Cependant il est difficile de retirer une masse prĂ©cise en perçant les pales d’un ventilateur. VoilĂ  pourquoi on prĂ©fĂ©rera ajout des masselottes d’équilibrage pour contrebalancer le balourd. Mais c’est provoquer une augmentation de la masse en mouvement au niveau de la machine. Et comme nous le savons, cela engendre une usure plus rapide au niveau des paliers. Il ne faut donc Ă©quilibrer une machine que si l’on est certain que la cause du problĂšme vient d’un balourd. Sinon l’intervention sera vaine et l’ajout de poids va user prĂ©maturĂ©ment notre systĂšme. Ce qui n’est absolument pas le but originel de la maintenance prĂ©ventive. 5.2.2 Fiches rĂ©flexes De maniĂšre succincte, la rĂ©daction des fiches rĂ©flexes s’est passĂ©e comme suit. Tout d’abord il fallait que je m’habitue Ă  l’utilisation de l’appareil pour lequel je crĂ©ais la fiche rĂ©flexe (camĂ©ra thermographique, MovipackÂź, module VisualBasic
). Une fois Ă  l’aise avec cela, je devais dĂ©crire pas Ă  pas la procĂ©dure Ă  suivre. Tout en envisageant l’ensemble des erreurs ou dĂ©fauts que l’on pouvait rencontrer durant la manipulation (modification des paramĂštres, dĂ©faut de capteur, problĂšme d’unité ). Figure 41: Photos du banc d'essai
  • 51. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 51 L’intĂ©rĂȘt de ces livrets n’est pas d’expliquer en thĂ©orie les phĂ©nomĂšnes physiques que l’on rencontre lors de l’intervention mais de permettre Ă  un technicien SMT de se remĂ©morer les Ă©tapes de l’opĂ©ration en un coup d’Ɠil. Car l’équilibrage par exemple est un type d’OT que l’on demande trĂšs rarement (une ou deux fois par an), il est donc utile de pouvoir se rafraĂźchir la mĂ©moire quant Ă  l’utilisation du module d’équilibrage. Pour cela, j’ai dĂ» prendre bon nombre d’impressions d’écran et autres photos puis les agrĂ©menter d’annotations afin de rendre les livrets plus visuels et accessibles. Durant la durĂ©e de mon stage, j’ai pu tester la qualitĂ© de mes fiches rĂ©flexes puisqu’un apprenti de notre cellule SMT a passĂ© son Ă©valuation d’activitĂ© de maintenance sur le banc d’essai pour simuler un Ă©quilibrage. C’était la premiĂšre fois qu’il rĂ©alisait ce genre de travail et il a pu le rĂ©ussir en s’aidant de ma fiche rĂ©flexe correspondante. 5.2.3 Exploitation de SygmaÂź Pour rĂ©aliser mon suivi de tendance sur les systĂšmes EAS et RIS, j’ai dĂ» rĂ©pertorier les travaux rĂ©alisĂ©s sur chaque machine ayant un comportement atypique grĂące au logiciel SYGMAÂź. Pour effectuer cette recherche, on a plusieurs choix possibles :  Tous les travaux rĂ©alisĂ©s sur le site durant une pĂ©riode donnĂ©e  Tous les travaux rĂ©alisĂ©s sur une machine prĂ©cise  Ou alors une combinaison de ces critĂšres de recherche  Ou retrouver un travail grĂące Ă  son numĂ©ro unique d’OT Figure 42: Menu primaire de SygmaÂź
  • 52. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 52 Une fois que l’on a repĂ©rĂ© l’opĂ©ration susceptible de nous indiquer l’origine du problĂšme vibratoire, on peut accĂ©der au rapport associĂ© Ă  l’intervention. Et c’est lĂ  qu’il est important de renseigner en amont tous les dĂ©tails que l’on a pu observer durant l’opĂ©ration pour faciliter Ă  posteriori le travail d’analyse sur le long terme. Ces rapports peuvent faire suite Ă  une mesure pĂ©riodique, un remplacement d’un Ă©lĂ©ment mĂ©canique, une rĂ©fection de la dalle de bĂ©ton
 Pour terminer j’ai renseignĂ© dans le rapport du suivi de tendance le numĂ©ro d’OT correspondant pour que l’ingĂ©nieur rĂ©cepteur du dossier de suivi puisse retrouver facilement le fichier sur SYGMAÂź. Figure 43: Liste des Demandes d'Intervention (DI) faites sur 4 EAS 001 PO entre 2005 et 2006 Figure 44: Compte-rendu d'une intervention (mesures vibr.) sur 4 EAS 001 PO
  • 53. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 53 5.3 RĂ©sultats obtenus, difficultĂ©s rencontrĂ©es et solutions apportĂ©es 5.3.1 Maitrise des appareils de mesure et logiciel J’ai eu l’occasion par le passĂ©, lors de mon stage au sein d’Arcelor Mittal, de manipuler les collecteurs MovipackÂź puisque j’avais intĂ©grĂ© le pĂŽle de maintenance vibratoire. Cependant je ne faisais que les acquisitions des mesures sur le terrain. Je ne faisais pas d’analyse en aval de niveaux vibratoires ou des spectres associĂ©s. La prise en main du collecteur a donc Ă©tĂ© relativement facile. Concernant l’utilisation de la camĂ©ra thermique, j’ai pu me faire la main sur une armoire Ă©lectrique. C’est d’ailleurs lĂ  dessus que j’ai pris mes photos pour imager ma fiche rĂ©flexe. De plus, un collaborateur de la cellule SMT m’a aidĂ© pour apprĂ©hender au mieux toutes les possibilitĂ©s offertes par la camĂ©ra thermique. L’exploitation du logiciel SYGMAÂź n’a pas Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©e car c’est assez redondant. Le plus difficile a Ă©tĂ© de s’habituer Ă  l’ergonomie de l’interface que je trouve trĂšs limitĂ©e. En effet, ce logiciel est relativement ancien, bien que trĂšs efficace, et possĂšde donc une ergonomie peu adaptĂ©e avec une interface utilisateur pas vraiment intuitive. De plus, la police et les couleurs utilisĂ©es sont fatigantes visuellement parlant. Cependant, la plus grande difficultĂ© a Ă©tĂ© le manque d’informations sur les comptes-rendus concernant certaines interventions. Il est alors difficile d’aller rĂ©cupĂ©rer plus de dĂ©tails quant Ă  l’opĂ©ration, surtout quand celle-ci a eu lieu il y a plusieurs annĂ©es. 5.3.2 ComprĂ©hension du vocabulaire technique Avec du recul, je constate que la majeure difficultĂ© de ce stage a Ă©tĂ© de m’habituer au vocabulaire plus que spĂ©cifique utilisĂ© par les agents EDF. Beaucoup de sigles ou autres trigrammes sont utilisĂ©s afin de simplifier la communication. Mais pour un nouvel arrivant, il est compliquĂ© de connaĂźtre la signification de chacune des rĂ©fĂ©rences des machines contrĂŽlĂ©es ou encore des codes indicatifs des documents utilisĂ©s. Mais grĂące Ă  des carnets aide-mĂ©moire et en demandant des prĂ©cisions dĂšs le moindre doute, on peut plus ou moins rĂ©ussir Ă  comprendre la plupart des conversations
 De plus, il existe de nombreuses cellules et services sur le site qui sont aussi dĂ©nommĂ©s par des trigrammes. Il est donc nĂ©cessaire de s’appuyer sur l’organigramme dĂ©taillĂ© du CNPE afin de se repĂ©rer au plus vite.
  • 54. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 54 6 Capitalisation (1 Ă  2 pages) 6.1 CompĂ©tences acquises Lors de cette expĂ©rience professionnelle, je pense ĂȘtre montĂ© en compĂ©tence au niveau de mon aptitude Ă  communiquer. En effet, faisant partie d’un service de maintenance, on est souvent amenĂ© Ă  discuter avec des collaborateurs d’autres services afin d’obtenir des informations ou pour lancer une action Ă  distance. Il est donc primordial de savoir exprimer son besoin le plus clairement possible tout en s’adressant Ă  la personne concernĂ©e comme lorsque j’ai eu besoin qu’un autre service que MTE nous prĂȘte une camĂ©ra pour filmer mes manipulations. Ensuite j’ai aussi dĂ», comme pour le suivi de tendance, prĂ©senter mon projet face Ă  un ingĂ©nieur aux connaissances techniques trĂšs poussĂ©es concernant les machines tournantes Ă©lectriques du site. Il fallait alors employer un vocabulaire relativement technique et ĂȘtre certain de l’exactitude des termes utilisĂ©s afin de ne pas perdre en crĂ©dibilitĂ©. Ce stage m’a aussi permis d’acquĂ©rir en indĂ©pendance puisque j’ai pu d’abord dĂ©cider de rĂ©cupĂ©rer des missions supplĂ©mentaires Ă  mes objectifs initiaux. Ce qui fut trĂšs instructif. Et j’ai pu obtenir une certaine libertĂ© quant Ă  la prĂ©sentation de mes projets ainsi que sur les moyens Ă  employer pour y arriver. Concernant les compĂ©tences techniques, j’ai pu approfondir mes connaissances concernant les phĂ©nomĂšnes vibratoires et notamment ceux liĂ©s Ă  un dĂ©sĂ©quilibre d’une machine tournante grĂące Ă  la formation suivie. Et cela va de paire avec l’apprentissage que j’ai suivi sur l’analyse des spectres, chose qui ne m’était pas inconnue mais que j’ai pu encore amĂ©liorer. Bien sĂ»r, j’ai aussi pu apprĂ©hender la manipulation d’appareils de mesure sophistiquĂ©s comme la camĂ©ra thermographique. Outils que je n’avais pas eu l’occasion d’exploiter par le passĂ©. Dans l’ensemble, j’ai pu prendre en mains de nouveaux appareils d’acquisition de paramĂštres et approfondir des connaissances thĂ©oriques liĂ©es Ă  la vibratoire mais aussi et surtout, les mettre en pratique. 6.2 CompĂ©tences utilisĂ©es Ce stage m’a demandĂ© de mettre en Ɠuvre bon nombre de connaissances. Sans vouloir me rĂ©pĂ©ter, j’ai dĂ» mettre Ă  contribution le savoir que j’ai acquis vis-Ă -vis des vibrations et autres aspects mĂ©caniques liĂ©s aux machines en rotation. La lecture de plan a aussi Ă©tĂ© mise Ă  profit car il est souhaitable de temps Ă  autre d’examiner en dĂ©tail le plan d’un systĂšme afin de repĂ©rer les composants mĂ©caniques qui le composent : roulements, ventilateurs, coulisseaux

  • 55. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 55 J’ai aussi eu l’occasion de coder une macro sur Excel et donc d’exploiter au mieux mes connaissances en informatique. Concernant les compĂ©tences managĂ©riales, il fallait ĂȘtre pĂ©dagogique lorsque je devais expliquer, Ă  notre apprenti par exemple, des notions relativement techniques concernant l’équilibrage. Ou rester succinct mais complet et accessible lors de la rĂ©daction de mes fiches rĂ©flexes afin qu’elles remplissent au mieux leur fonction de support pĂ©dagogique et de rappel. Le choix du vocabulaire Ă©tait donc primordial. Ce stage a aussi Ă©tĂ© l’opportunitĂ© pour moi de gagner en indĂ©pendance et donc en prise de dĂ©cision lors de mes analyses par exemple. Il a fallu faire des choix concernant les probables causes des hausses des niveaux vibratoires. Bien que la durĂ©e du stage ne fut que de 3mois, l’avancement de certains projets comme celui de l’analyse EAS/RIS Ă©tait Ă©talĂ© sur toute la durĂ©e de mon stage. Il fallait donc faire preuve d’organisation et d’une bonne planification pour gĂ©rer au mieux le temps qui m’était imparti pour rĂ©aliser la mission. Enfin, j’ai aussi pu faire preuve d’observation et d’évaluation lorsque notre apprenti Ă©tait passĂ© sur le banc d’essai pour passer son Ă©valuation sur une activitĂ© de maintenance (ici l’équilibrage d’un ventilateur suite Ă  la dĂ©tection d’un balourd). 6.3 ConsĂ©quences sur mon PPP Finalement ce stage, qui Ă©tait dans la continuitĂ© de mon prĂ©cĂ©dant stage m’a permis de comprendre l’importance de la prĂ©vention dans le secteur de la maintenance et du suivi. Cela confirme mon envie d’orienter mon Projet Professionnel vers le suivi de qualitĂ© et la fiabilisation des processus. Cependant, j’aimerais lors de mon prochain stage (qui sera celui de fin d’étude), intĂ©grer une entreprise plus centrĂ©e sur la grande distribution afin de m’éloigner du monde de l’industrie. Et si cela est possible, continuer Ă  former de temps Ă  autre car je trouve cela trĂšs gratifiant malgrĂ© les difficultĂ©s et l’investissement nĂ©cessaire. De plus, cela nous apprend Ă  nous adapter Ă  notre interlocuteur ce qui n’est pas un exercice toujours facile. Et si cela est envisageable, je souhaiterais intĂ©grer un poste oĂč l’aspect managĂ©rial est plus souvent mis Ă  contribution au dĂ©triment de l’expertise technique. Donc pourquoi ne pas accĂ©der Ă  un poste qui ferait le lien entre notre entreprise et un client par exemple (ingĂ©nieur chargĂ© d’affaire).
  • 56. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 56 7 Conclusion (1 Ă  3 pages) Ce stage, qui Ă©tait dans la continuitĂ© de ma prĂ©cĂ©dente expĂ©rience en entreprise, m’a donnĂ© l’occasion de mieux cerner l’orientation que je veux donner Ă  mon parcours Professionnel et Personnel. En effet, comme je l’ai expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, travailler dans une centrale nuclĂ©aire m’a Ă©tĂ© tout Ă  fait bĂ©nĂ©fique car toutes les actions entreprises sur un site nuclĂ©aire doivent provenir de dĂ©cisions communes et rĂ©flĂ©chies. Cela oblige donc chacun Ă  son niveau Ă  ĂȘtre rigoureux dans les tĂąches qu’il entreprend afin d’assurer une bonne traçabilitĂ© ainsi qu’une efficacitĂ© optimale. De plus, les mĂ©thodes et outils mis en place afin d’assurer la meilleure prĂ©vision concernant la santĂ© d’un systĂšme sont en constante Ă©volution. Bien sĂ»r, cela peut dĂ©plaire dans le sens oĂč ça engendre des modifications au niveau des logiciels couramment utilisĂ©s. Et cela peut faire perdre du temps sur le court terme lors de la phase d’assimilation d’un nouvel outil mais on rĂ©cupĂšre ce manque Ă  gagner lorsque l’outil, thĂ©oriquement plus adaptĂ© que son prĂ©dĂ©cesseur, est complĂštement maĂźtrisĂ©. Le CNPE de Gravelines est aussi un site oĂč beaucoup de mĂ©thodes de management sont mises en place. Par exemple, dans la cellule SMT, notre chef d’équipe essayait au maximum de mettre en place un management visuel. Cela permet d’assurer une meilleure comprĂ©hension des communications et de rendre plus ludique la maniĂšre dont les informations sont transmises.
  • 57. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 57 8 Bibliographie et Sitographie Analyse vibratoire Niveau 3 [Livre] / aut. Icare. - 2014. ASE _ Principes de fonctionnement d'une centrale REP [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014. ASE _ SuretĂ© [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014. Carnet mĂ©canique 3- MĂ©trologie [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014. Carnet mĂ©canique 6- Vibration projet [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2014. Catalogue des roulements avec caractĂ©ristiques techniques [Livre] / aut. SKF. - 2015. Description avancĂ©e des gĂ©nĂ©rateurs Diesel LHP [Livre] / aut. EDF-GDF. - 2013. Fonction collecte 01dB 4.2.2 [Livre] / aut. OneProd. - 2006. Formation Dynamic Balncing F012 French [Livre] / aut. Icare. - 2015. Manuel EDF [Livre] / aut. OneProd. - 2006. Manuel Utilisateur 01dB [Livre] / aut. OneProd. Organigramme de la centrale [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2015. ParamĂštres du suivi de tendance (tableur) [Livre] / aut. EDF Agent. PPT sur l'analyse vibratoire [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2013. PV GRA L-14 001 105 (Analyse vibratoire) [Livre] / aut. Gravelines CNPE. - 2014. Roulement et diagnostique des frĂ©quences attendues [Livre] / aut. Gravelines EDF. SchĂ©mas mĂ©canique et plans de LHP et LHQ [Livre] / aut. EDF-GDF.
  • 58. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 58 9 Annexes 9.1 Fiche Reflexe : Mesure vibratoire
  • 59. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 59
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  • 72. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 72
  • 73. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 73 9.2 Fiche Reflexe Equilibrage Dynamique
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  • 87. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 87 9.3 Fiche Reflexe Thermographie
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  • 98. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 98
  • 99. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 99
  • 100. Rapport Stage EDF par Cyril VAAST Page 100 9.4 Suivi de tendance EAS 0 50 100 150 200 250 300 25/01/2005 24/02/2005 19/04/2005 18/05/2005 23/06/2005 12/08/2005 23/09/2005 19/10/2005 30/12/2005 14/01/2006 17/01/2006 08/02/2006 16/02/2006 22/02/2006 02/03/2006 12/03/2006 16/03/2006 22/04/2006 20/05/2006 27/07/2006 22/08/2006 20/09/2006 02/11/2006 15/12/2006 19/01/2007 01/04/2007 25/04/2007 14/06/2007 11/07/2007 06/08/2007 04/09/2007 15/11/2007 11/12/2007 04/03/2008 01/04/2008 05/06/2008 16/07/2008 23/09/2008 25/10/2008 11/01/2009 20/02/2009 02/04/2009 15/06/2009 25/07/2009 04/10/2009 30/12/2009 27/01/2010 21/04/2010 08/05/2010 28/07/2010 03/09/2010 14/10/2010 20/04/2011 09/07/2011 17/08/2011 20/10/2011 25/11/2011 23/12/2011 10/03/2012 04/05/2012 28/06/2012 13/08/2012 07/11/2012 23/01/2013 28/02/2013 07/05/2013 07/06/2013 04/09/2013 04/10/2013 02/01/2014 22/01/2014 29/03/2014 17/05/2014 22/07/2014 22/08/2014 12/11/2014 31/12/2014 24/03/2015 24/04/2015 DĂ©placement(en”m) Datedelamesure SuividetendancedeEASentre2001et201S,capteur1R1 2EAS002PO2EAS001PO 3EAS002PO3EAS001PO 4EAS002PO4EAS001PO 1EAS001PO1EAS002PO 5EAS002PO5EAS001PO 6EAS002PO6EAS001PO 2 1 4 6 7 9 11 3 13 15 17 18 19