1. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
1
Partie
4
:
Rôle
des
autorités
monétaires
INTRODUCTION
LA
BANQUE
CENTRALE
Marché
monétaire
Le
marché
monétaire
est
un
marché
CT.
è
Les
BC
interviennent
principalement
au
jour
le
jour,
et
très
peu
sur
le
MT
et
LT.
Ex
:
le
marché
overnight
(pendant
la
nuit).
Ø C’est
le
lieu
d’intervention
privilégié
d’une
Banque
Centrale
pour
piloter
l’argent
disponible
circulant
dans
l’économie
Ø Il
constitue
l’une
des
composantes
principales
du
financement
de
l’économie
A
la
différence
du
marché
obligataire,
les
instruments
qui
s’y
échangent
sont
à
CT
Objectifs
des
BC
Objectifs
de
la
Fed
:
1. Stabilité
des
prix
2. Plein
emploi
3. Stabilité
financière
Objectifs
de
la
BCE
:
1. Stabilité
des
prix
Rôle
de
la
BC
La
Banque
Centrale
est
en
charge
du
volume
d’argent
circulant
dans
sa
zone
économique
La
Banque
Centrale
est
responsable
de
l’émission
monétaire
è
2
rôles
:
1. Emettre
de
l’argent
è
Le
rôle
principal
de
la
BC
est
un
rôle
d’émission
monétaire
2. Faire
circuler
l’argent
dans
le
marché
ATTENTION
:
ce
n’est
pas
parce
que
la
BC
imprime
des
billets
&
pièce
qu’elle
les
fait
d’office
circuler
dans
le
marché.
Elle
peut
le
garder
en
stock
:
cela
fait
partie
de
la
masse
monétaire
mais
n’a
pas
encore
été
injecté
dans
l’économie.
è
Gestion
des
stocks
:
on
peut
produire
à
l’avance
parce
qu’on
anticipe
une
augmentation
de
la
demande
dans
le
futur.
La
BC
est
responsable
du
solde
des
comptes
courants
des
banques
:
Toute
banque
est
obligée
d’ouvrir
un
compte
courant
auprès
de
la
BC
è
cela
lui
permet
de
s’alimenter
en
liquidités
ou
d’en
déposer.
C’est
à
ce
niveau
ci
que
les
BC
vont
intervenir
pour
injecter
ou
retirer
des
liquidités
dans
l’économie.
Outils
d’intervention
de
la
BC
La
communication
:
La
BC
parle
mais
peut
ne
rien
faire
derrière.
Elle
communique
mais
ne
prend
pas
encore
de
décision.
Le
simple
fait
de
communiquer
a
déjà
un
impact
sur
les
entreprises,
les
particuliers
&
les
investisseurs.
NB
:
parfois
la
BC
prend
des
décisions
sans
communiquer,
c’est
que
la
situation
est
grave.
Le
concept
de
transparence
:
une
politique
de
transparence
des
BC
est
très
importante
è
gros
impact
sur
les
marchés
financiers
:
si
la
BC
communique
mal
au
niveau
des
objectifs
qu’elle
va
mettre
en
place,
cela
peut
créer
le
fiasco.
Ø Transparence
au
niveau
de
la
politique
:
objectifs
Ø Transparence
économique
:
fonctionnement
de
l’économie
Ø Transparence
sur
les
procédures
:
lesquelles
aboutissent
aux
décisions
Ø Transparence
décisionnelle
:
changement
des
décisions
&
sur
les
perspectives
pour
la
politique
monétaire
Ø Transparence
opérationnelle
:
connaissance
par
la
banque
centrale
des
aléas
affectant
le
processus
de
transmission
de
la
politique
monétaire
Les
mesures
conventionnelles
=
mesures
normales
prévues
dans
le
statut
des
BC
Ø Injecter
des
liquidités
dans
le
marché
ou
les
retirer
Ø Augmenter/diminuer
les
taux
d’intérêt
CT
Ø Etc.
2. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
2
Les
mesures
non
conventionnelles
=
mesures
exceptionnelles
prises
quand
quelque
chose
de
très
critique
se
passe
(uniquement
prises
depuis
la
crise
de
2008)
Ø Ex
:
Rachat
de
titres
détenus
par
les
banques
è
la
Fed
&
la
BCE
ont
racheté
des
emprunts
d’Etat
aux
banques
qui
en
détenaient
&
avaient
des
problèmes
de
liquidité.
Elles
ont
finalement
du
racheter
des
actifs
toxiques
(CDO,
etc.)
qui
posaient
des
problèmes
aux
banques
è
mesure
de
survie
Instruments
des
Banques
Centrales
dans
le
cadre
des
Mesures
Conv.
Les
BC
sont
les
prêteurs
en
dernier
ressort
des
intermédiaires
financiers,
c’est
la
«
banque
des
banques
».
Quand
les
banques
ont
trop
de
liquidité
ou,
au
contraire,
trop
peu,
elles
se
rendent
à
la
BC.
è
Les
BC
mettent
à
disposition
des
liquidités
en
temps
normal
mais
également
en
cas
(de
risque)
d’assèchement
du
marché.
Le
but
est
d’éviter
une
crise
è
injecter
des
liquidités
pour
éviter
un
credit
crunch
(=
crise
de
liquidité
:
quand
les
banques
refusent
de
se
prêter
entre
elles
ou
de
prêter
aux
particuliers).
Les
BC
injectent
des
liquidités
sous
forme
de
tender
offer
(=
appels
d’offre)
:
c’est
une
forme
d’émission
de
liquidités
par
les
BC
:
elles
émettent
du
papier
:
des
obligations
ou
des
produits
financiers
à
CT.
La
BC
décide
du
taux,
de
la
durée
et
de
la
quantité,
et
prête
sous
caution
(certificats
du
Trésor).
La
qualité
de
la
garantie
est
parfois
moyenne.
Exemple
:
la
BC
décide
d’injecter
100
dans
le
marché
:
chaque
banque
doit
lui
faire
une
offre
Ø Banque
A
propose
de
prendre
3
è
Paie
99%
Ø Banque
B
propose
de
prendre
4
è
Paie
98,75%
Ø Banque
C
propose
de
prendre
6
è
Paie
98%
La
BC
regarde
le
prix
d’émission
&
choisit
l’offre
adaptée
à
ses
besoins.
Les
banques
soumissionnent,
elles
proposent
un
prix,
et
en
fonction
du
prix
définitif
choisi
par
la
BC,
elles
seront
servies
ou
non
(NB
:
une
banque
peut
proposer
≠
offres).
Facilités
permanentes
de
prêts
:
Exemple
:
la
banque
a
prêté
100
à
l’entreprise
A
et
va
recevoir
un
dépôt
de
40
de
l’entreprise
B
demain.
Elle
peut
demander
un
prêt
à
la
BC
pendant
24h.
è
La
BC
lui
prête
de
l’argent
à
des
taux
élevés.
Ces
opérations
se
font
en
fin
de
journée.
Taux
au
jour
le
jour
=
principal
instrument
de
politique
monétaire,
c’est
le
taux
de
référence
des
Banques
Centrales
è
objectifs
de
taux
sur
le
marché
monétaire
Mode
de
fonctionnement
des
BC
Réunion
programmée
de
la
BC
(environ
9-‐10
fois
par
an,
selon
la
BC)
Aux
USA
le
FOMC
(=
Federal
Open
Market
Committee)
se
réunit
è
réunion
des
Banques
Centrale
américaines
:
la
Fed
se
réunit
pour
décider
d’injecter
ou
non
des
liquidités.
Ø Communication
(cf.
avant)
Ø Mouvements
:
la
BC
peut
prendre
des
décisions
au
niveau
des
taux
de
base
ou
au
niveau
des
taux
d’escompte
Les
BC
peuvent
injecter
de
l’argent
via
les
appels
d’offre
Les
BC
peuvent
faire
des
mouvements
en
dehors
des
réunions
:
décisions
inter-‐meeting.
Ce
sont
des
mesures
prises
de
manière
exceptionnelle.
En
général
on
prend
uniquement
des
décisions
en
terme
de
baisse
des
taux
CT.
Les
décisions
inter-‐meeting
restent
des
décisions
conventionnelles.
Mesures
non
conventionnelles
(cf.
avant)
Taux
des
BC
Taux
Eonia1
Taux
Euribor
Le
taux
Eonia
est
en
général
un
taux
au
jour
le
jour,
sur
une
période.
L’Euribor
se
décline
en
plusieurs
périodes
:
Euribor
à
1
mois,
2
mois,
3
mois,
etc.
Taux
d’escompte
Ø Le
taux
d’escompte
s’applique
aux
demandes
de
liquidité
adressées
par
les
institutions
financières
aux
Réserves
Fédérales
Régionales
(aux
USA)
è
Le
taux
d’escompte
c’est
le
taux
que
les
banques
ont
auprès
des
autorités
monétaires.
Ø Ce
taux
est
utilisé
en
cas
d’absence
de
financement
sur
le
marché
monétaire
via
les
opérations
classiques
è
En
général,
c’est
quand
il
y
a
un
problème
au
niveau
interbancaire.
Si
les
banques
n’arrivent
pas
à
se
prêter
sur
le
marché
interbancaire,
elles
vont
faire
appel
à
la
BC
1
Eonia
=
European
Overnight
Interbank
Average
3. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
3
Masse
monétaire
(M3)
La
BCE
essaye
d’avoir
une
croissance
de
la
masse
monétaire
maximale
de
5%.
C’est
un
de
ses
objectifs
qu’on
cite
rarement.
La
liquidité
dépend
d’une
liquidité
de
marché
et
non
pas
d’un
aspect
temporel.
Question
d’examen
:
pourrait
on
imaginer
une
hausse
des
taux
dans
le
cadre
d’une
décision
inter-‐meeting
?
Oui
mais
très
peu
probable
:
cela
voudrait
dire
que
la
BC
a
mal
prévu
une
très
forte
hausse
de
l’activité
économique
ou
une
très
forte
hausse
de
l’inflation
sur
une
courte
période.
Structure
standardisée
du
bilan
d’une
Banque
Centrale
:
(pour
mémoire)
La
BC
est
une
banque
classique
sur
le
plan
bilantaire.
C’est
une
instituions
monétaire
en
tant
que
tel,
elle
répond
à
des
critères
bilantaires
&
de
rentabilité.
ACTIF
PASSIF
• Concours
aux
établissements
de
crédit
• Facilité
de
prêt
marginal
• Réserves
nettes
de
change
• Avoirs
des
établissements
de
crédit
en
compte
courant
(réserves)
• Facilités
de
dépôt
• Billets
en
circulation
• Dépôts
des
administrations
publiques
• Autres
facteurs
(nets)
Question
d’examen
:
avec
la
crise,
le
total
des
bilans
des
Banques
Centrales
(BCE
&
Fed)
a
littéralement
explosé,
pourquoi
?
• Total
des
bilans
=
Actif
+
Passif
è
si
l’actif
monte,
le
passif
aussi
puisque
les
deux
sont
équivalents.
• Cette
explosion
est
due
aux
politiques
monétaires
non
conventionnelles
utilisées
pendant
la
crise.
Politique
de
communication
de
la
BCE
:
La
BCE
annonce
qu’elle
va
baisser
ses
taux
:
effet
d’annonce,
elle
n’est
pas
obligée
de
le
faire
après,
c’est
une
politique
de
communication.
è
Cela
fait
monter
les
marchés
financiers
:
si
la
BCE
baisse
ses
taux,
cela
veut
dire
que
les
affaires
ne
vont
pas
bien
(mais
positif
pour
les
obligations
dont
le
cours
monte).
Mesures
conventionnelles
de
la
BCE
:
Quand
la
BCE
baisse
réellement
ses
taux
:
c’est
une
mesure
conventionnelle.
Une
mesure
conventionnelle
n’a
pas
d’impact
sur
le
bilan
de
la
Banque
Centrale.
4. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
Mesures
non
conventionnelles
de
la
BCE
:
Le
rachat
d’actifs
par
la
BCE
afin
d’injecter
des
liquidités
dans
l’économie
:
c’est
une
mesure
non
conventionnelle
de
la
BCE.
C’est
susceptible
de
faire
monter
le
total
des
bilans.
Depuis
2008,
les
BC
ont
racheté
des
actifs
toxiques
pour
essayer
de
soutenir
le
secteur
banquier
et
celui
des
assurances:
cela
a
fait
exploser
le
total
du
bilan
de
la
Fed.
(Grosse
intervention
entre
août
&
octobre
2008)
4
• Actif
:
augmentation
via
les
titres
rachetés
• Passif
:
augmentation
surtout
au
niveau
des
dépôts
hors
réserves
et
des
réserves
Avant,
le
bilan
de
la
Fed
était
surtout
composé
de
bons
du
Trésor
américains
+
quelques
autres
actifs.
La
proportion
de
ces
derniers
a
explosé
suite
à
la
crise
de
2008
(slide
273).
En
2008,
les
actifs
toxiques
ne
valaient
pas
grand
chose
(ils
étaient
tombé
à
20%
de
leur
valeur)
mais
ils
ont
pris
de
la
valeur
depuis
parce
que
la
situation
s’est
améliorée,
ce
qui
fait
que
leur
poids
a
encore
augmenté
en
valeur
absolue
dans
le
bilan
des
BC,
donc
leur
valeur
a
augmenté
dans
le
total
du
bilan
malgré
la
situation
qui
s’est
améliorée
(Question
d’examen).
Structure
du
bilan
des
banques
centrales/PIB
:
slide
274
Ici
on
a
un
ratio.
Il
a
explosé
avec
la
crise
de
2008
car
le
total
des
bilans
des
banques
a
explosé
en
valeur
absolue
mais
que
le
PIB
a
diminué.
푇표푡푎푙 푑푢 푏푖푙푎푛 푑푒푠 퐵퐶 ↗
푃퐼퐵 ↘
→ 푒푥푝푙표푠푖표푛 푑푢 푟푎푡푖표
Pour
les
pays
développé,
le
total
du
bilan
valait
30%
du
PIB
//
Chypre
:
total
du
bilan
=
7,5
*
son
PIB
è
Plus
la
structure
du
bilan
des
BC
est
importante
dans
le
PIB,
plus
on
est
fragile.
5. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
5
Objectifs
des
banques
centrales
• BCE
=
Banque
Centrale
Européenne
• BoE
=
Bank
of
England
=
Banque
Centrale
d’Angleterre
• Fed
=
Banque
Centrale
Américaine
• BoJ
=
Bank
of
Japan
=
Banque
Centrale
du
Japon
BCE
BoE
Fed
BoJ
Objectifs
1. Stabilité
des
prix
2. Soutenir
les
politiques
économiques
générales
de
la
communauté
1. Stabilité
des
prix
2. Soutenir
la
politique
économique
du
gouvernement
(croissance
&
emplois)2
1. Prix
stables
2. Emploi
3. Taux
d’intérêt
à
LT
modérés
(=
stabilité
des
marchés
financiers)
1. Stabilité
des
prix
(Elle
rate
son
objectif
depuis
10
ans)
Objectif
principal
Maintien
de
la
stabilité
des
prix
Maintien
de
la
stabilité
des
prix
Pas
de
priorité
Maintien
de
la
stabilité
des
prix
Spécification
de
l’objectif
de
stabilité
des
prix
Quantifié
par
la
BCE
Quantifié
par
le
Trésor
Spécification
qualitative
fournie
par
la
Fed
Spécification
qualitative
fournie
par
la
BoJ
Rapports
juridiquement
requis
• Rapport
annuel
• Rapports
trimestriels
• Rapport
annuel
• Rapports
trimestriels
sur
l’inflation
• Déclaration
immédiate
après
chaque
réunion
du
Comité
de
politique
monétaire
• Minutes
• Rapport
annuel
sur
les
opérations
• Rapports
semestriels
sur
la
politique
monétaire
• Rapports
semestriels
• Rapport
annuel
sur
les
grandes
lignes
des
opérations
• Minutes
des
réunions
relatives
à
la
politique
monétaire
Sélection
d’autres
vecteurs
de
communication
• Conférence
de
presse
mensuelle
• Bulletin
mensuel
• Bulletin
trimestriel
• Conférence
de
presse
trimestrielle
lors
du
rapport
sur
l’inflation
• Déclaration
immédiate
après
chaque
réunion
du
Comité
fédéral
de
l’open
Market
• Minutes
• Bulletin
mensuel
• Déclaration
immédiate
après
chaque
réunion
du
Conseil
de
la
politique
monétaire
• Bulletin
mensuel
• Conférence
de
presse
mensuelle
La
Fed
n’a
pas
de
priorité
:
cela
fait
son
atout
&
la
complexité
de
son
intervention.
Elle
doit
intervenir
de
manière
équitable
&
subjective
en
faisant
un
arbitrage
au
niveau
de
ses
3
missions,
quand
il
y
a
un
risque
d’inflation
ou
de
ralentissement
économique.
Rappels
Détermination
du
taux
réel
:
• Ajustement
de
l’épargne
et
de
l’investissement
o Epargne
désirée
=
investissement
désiré
• Croissance
potentielle
• Régime
monétaire
o Objectif
d’inflation
o Objectif
de
change
o Flexibilité
de
la
politique
monétaire
Détermination
du
taux
long
nominal
:
• Eléments
fondamentaux
qui
justifient
les
taux
d’intérêt
:
o Anticipations
d’inflation
(MT)
o Anticipations
de
politique
monétaire
(CT)
o Prime
de
risque,
liée
à
la
variabilité
de
l’inflation
(MT
et
LT)
• Eléments
de
flux
qui
justifient
les
taux
d’intérêt:
en
fonction
du
taux
d’intérêt
on
peut
investir
dans
certaines
classes
d’actifs
plutôt
que
d’autres.
o Niveau
d’aversion
au
risque
(CT)
o Rentabilité
relative
des
autres
classes
d’actifs
(CT)
è
si
les
actions
se
portent
bien,
on
va
se
tourner
vers
les
actions
plutôt
que
vers
les
obligations.
o Contraintes
réglementaires
des
investisseurs
(CT)
è
super
important
pour
les
assurances
groupe.
2
=
éviter
de
prendre
des
mesures
qui
pourraient
contrecarer
la
politique
du
gouvernement
6. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
6
Inflation
:
slides
279
&
280
• Le
Japon
est
très
souvent
en
situation
de
déflation
depuis
1999.
• L’objectif
de
2%
de
la
BCE
&
de
la
Fed
a
très
rarement
été
rencontré,
en
général
l’inflation
est
>2%
depuis
que
les
objectifs
ont
été
mis
en
place.
On
a
observé
une
forte
montée
de
l’inflation
en
2008
puis
une
forte
baisse
en
2009
(retenir).
La
volatilité
est
plus
importante
du
côté
de
la
Fed
au
niveau
de
l’inflation
(examen)
è
C’est
du
au
fait
que
la
gestion
de
l’inflation
n’est
pas
son
unique
objectif,
elle
peut
laisser
l’inflation
augmenter
et
baisser
ses
taux
parce
qu’elle
attache
plus
d’importance
à
la
croissance
économique
(><
BCE
dont
le
seul
objectif
est
la
gestion
de
l’inflation).
Ex
:
2008
:
l’inflation
avant
tendance
à
augmenter,
mais
la
Fed
a
baissé
ses
taux
d’intérêt
:
d’habitude
pour
juguler
l’inflation,
on
augmente
les
taux
CT.
G7
:
Solde
budgétaire
(en
%
du
PIB)
:
slide
281
G7
=
les
7
pays
les
+
industrialisés
(dont
l’Europe
&
les
USA)
On
est
en
déficit
budgétaire
quand
<0%
du
PIB.
Plus
les
taux
sont
bas,
plus
le
déficit
budgétaire
est
important.
Pendant
toute
une
période,
le
déficit
budgétaire
du
G7
était
assez
favorable.
On
a
déjà
fait
un
gros
effort
pour
résorber
ce
déficit
budgétaire
depuis
la
crise
de
2008.
Aujourd’hui,
on
est
à
-‐4,5%
du
PIB,
c’est
une
situation
assez
faible
(moyenne
=
-‐2-‐3%),
on
a
encore
du
travail
à
faire.
ATTENTION
:
chaque
pays
n’a
pas
le
même
poids,
ici
le
poids
des
USA
est
très
important.
Situation
aux
Etats
Unis
Poids
de
l’endettement
domestique
NET
hors
institutions
financières
aux
Etats
Unis
(en
%
du
PIB)
:
question
de
réflexion
à
l’examen
(slide
282)
Les
autorités
monétaires
regardent
quelles
sont
les
liquidités
sur
le
marché
&
par
qui
elles
sont
détenues.
• Les
Banques
Centrales
(injectent
ou
non)
• Les
banques
• Les
institutions
financières
• Les
entrepreneurs
• Les
particuliers
• L’Etat
(cas
à
part)
Endettement
net
≠
endettement
brut.
Si
mon
endettement
brut
=
100
et
que
ma
maison
vaut
80,
mon
endettement
net
vaut
20.
è
Endettement
net
=
endettement
brut
–
ce
qui
a
servi
à
financer
cet
endettement.
=
rapport
entre
le
total
des
actifs
&
des
passifs
On
peut
s’endetter
par
effet
de
levier.
Il
y
a
eu
une
première
hausse
de
l’endettement
par
rapport
au
PIB
dans
les
années
80,
puis
une
seconde
hausse
par
après,
dans
le
début
des
années
2000.
Attention,
c’est
une
fraction
(examen
:
question
de
réflexion).
퐸푛푑푒푡푡푒푚푒푛푡 ↗
푃퐼퐵 ↘
→ 푎푢푔푚푒푛푡푒 푑표푢푏푙푒푚푒푛푡
7. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
7
Si
le
PIB
diminue
parce
qu’on
est
en
crise
par
exemple,
le
ratio
augmente
encore
bien
+.
Cela
peut
soit
intensifier
le
ratio,
soit
le
neutraliser,
soit…
Evolution
du
crédit
aux
agents
non
financiers
aux
Etats
Unis
(glissement
annuel,
en
%)
:
Agents
non
financiers
=
entreprises
non
financières
&
ménages.
• USA
:
augmentation
des
crédits
entre
autre
due
à
l’immobilier
• Japon
:
l’octroi
de
crédit
a
diminue
(en
g.a.)
pendant
une
période
parce
que
la
situation
du
Pays
était
mauvaise.
Immobilier
=
un
des
principaux
achats
fait
à
crédit
=
source
importante
de
croissance
potentielle
ET
+
Il
y
a
de
croissance
économique,
+
on
utilise
le
crédit.
Ø Corrélation
forte
entre
l’évolution
du
crédit
&
le
marché
immobilier
Ø Corrélation
forte
entre
l’évolution
du
marché
immobilier
&
l’évolution
de
l’activité
économique
Aujourd’hui,
le
niveau
de
crédits
est
faible
aux
USA
car
l’économie
tourne
au
ralenti.
Pourquoi
aux
USA
les
crédits
sont
plus
cycliques
?
Ils
sont
plus
cycliques
par
nature
et
le
taux
d’épargne
des
ménages
américains
est
très
faible.
Quand
l’activité
économique
va
bien,
les
ménages
américains
s’endettent
encore
+
mais
quand
elle
ne
va
pas
bien,
les
ménagent
diminuent
directement
leurs
dépenses.
(><
Europe
:
taux
d’épargne
important)
Encours
du
crédit
bancaire
aux
Etats
Unis
:
L’encours
du
crédit
bancaire
a
tendance
à
toujours
augmenter,
mais
la
variation
en
glissement
annuel
peut
être
relativement
volatile.
Crédit
à
la
consommation
aux
Etats
Unis
:
Le
crédit
à
la
consommation
ne
concerne
que
les
particuliers
et
n’est
jamais
utilisé
dans
le
cadre
de
l’immobilier.
(NB
:
en
Belgique
on
peut
acheter
de
l’immobilier
avec
un
crédit
à
la
consommation).
Il
existe
2
types
de
crédits
:
Ø Le
crédit
hypothécaire
(=
immobilier)
è
quand
on
met
l’immeuble
en
garantie
Ø Le
crédit
à
la
consommation
è
si
on
achète
une
maison
et
qu’on
ne
la
met
pas
en
garantie,
qu’on
met
autre
chose
en
garantie
et
qu’on
rembourse
le
crédit
avec
notre
salaire,
c’est
considéré
comme
un
crédit
à
la
consommation.
On
constate
une
cyclicité
très
importante
au
niveau
du
crédit
à
la
consommation
(slide
285).
Situation
dans
la
Zone
euro
Evolution
du
crédit
aux
entreprises
dans
la
Zone
euro
:
On
constate
une
corrélation
relativement
forte
entre
les
taux
directeurs
CT
de
la
BCE
et
le
crédit
aux
entreprises
(slide
286).
Evolution
du
crédit
bancaire
au
secteur
privé
dans
la
Zone
euro
:
Secteur
privé
:
ménages
&
entreprises
non
financières
=
économie
réelle.
8. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
Il
n’y
a
pas
d’office
un
parallélisme
entre
les
crédits
que
les
banques
octroient
aux
ménages
et
ceux
qu’elles
octroient
aux
entreprises.
Quand
on
constate
une
augmentation
des
crédits,
il
faut
voir
à
qui
ces
crédits
ont
été
octroyés
:
aux
entreprises
ou
aux
ménages
?
Depuis
2006
on
constate
une
forte
différence
entre
les
2
:
on
avait
peur
de
prêter
aux
ménages,
mais
pas
aux
entreprises.
Une
baisse
du
crédit
peut
venir
de
2
sources
:
Ø Soit
baisse
de
la
demande
de
crédit
parce
qu’on
n’en
a
pas
besoin
Ø Soit
baisse
de
crédit
parce
que
les
institutions
financières
ne
veulent
pas
prêter
8
è
credit
crunch.
Taux
longs
&
taux
courts
aux
Etats
Unis
Taux
longs
&
taux
courts
dans
la
Zone
Euro
Ø Les
taux
CT
évoluent
en
escalier
parce
qu’ils
sont
décidés
par
la
BC
lors
des
réunions
(en
principe)
è
lors
d’une
réunion,
la
BC
ne
prend
pas
d’office
de
décision.
Ø Les
taux
LT
sont
côtés
en
permanence
On
constate
des
écarts
+
ou
–
importants
entre
les
taux
CT
et
les
taux
LT
(rappel
:
3
objectifs
de
la
Fed)
:
slide
288
Ø Les
taux
longs
dépendent
de
l’allocation
des
actifs
et
des
choix
d’investissement
(achat
d’or,
d’obligations,
etc.)
Ø Les
taux
courts
dépendent
des
objectifs
de
la
Fed
Idem
que
pour
les
USA
:
slide
289
On
constate
un
parallélisme
assez
important
entre
les
différentiels
de
taux
aux
USA
et
en
Europe
(slide
290)
Différentiel
de
taux
entre
les
taux
à
10
ans
et
les
taux
à
3
mois
(=
taux
CT
de
la
politique
monétaire)
Examen
:
pouvoir
expliquer
qu’il
y
ait
ou
non
un
écart
entre
les
taux
CT
et
les
taux
LT
aux
USA
ou
dans
la
Zone
euro
?
NB
:
certains
se
basent
sur
un
différentiel
de
taux
entre
les
taux
10
ans
et
les
taux
2
ans
(=
taux
de
marché)
au
lieu
des
taux
3
mois
(=
taux
officiels).
(culture
générale).
Peu
d’investisseurs
raisonnent
à
3
mois,
plutôt
à
2
ans.
è
2
raisons
:
1. Taux
à
2
ans
=
taux
de
marché
CT
è
meilleure
liquidité
2. Permet
de
comparer
2
choses
comparables
:
2
taux
de
marché.
Cela
permet
d’intégrer
les
perceptions
du
marché
dans
un
environnement
plus
global.
Taux
à
3
mois
Taux
à
2
ans
Le
taux
à
3
mois
donne
une
indication
de
la
politique
menée
par
la
BC,
il
bouge
moins
que
les
taux
de
marché
(parfois
:
longues
périodes
sans
décision
de
les
changer).
Les
taux
à
3
mois,
si
ils
sont
bien
gérés,
reflètent
une
impulsion
de
la
part
de
la
BC
par
rapport
à
ses
objectifs
statutaires
(BCE
≠
Fed).
En
2008,
mauvaise
gestion
du
taux
CT
:
la
BCE
s’est
trompé
dans
son
orientation
en
pensant
que
le
marché
reprenait
et
a
augmenté
ses
taux
CT
alors
qu’elle
aurait
du
les
baisser.
Le
taux
à
2
ans
est
un
taux
de
marché
à
CT,
il
tient
compte
d’autres
paramètres
que
les
taux
à
3
mois
de
la
BC
:
ils
tiennent
compte
de
la
perception
du
marché
!
Le
taux
à
2
ans
intègre
une
dimension
psychologique
de
l’évolution
de
l’activité
économique.
Fond
fédéraux
&
taux
d’escompte
aux
USA
:
Aux
USA
il
y
a
toujours
une
différence,
un
écart
entre
les
taux
à
3
mois
(fond
fédéraux
–
federal
funds)
et
le
taux
d’escompte.
(Slide
292).
Taux
d’escompte
:
taux
auquel
les
banques
vont
pouvoir
déposer
leur
argent
à
la
Banque
Centrale
si
elles
ont
un
excès
de
liquidité
ou
taux
auquel
elles
peuvent
emprunter
de
l’argent
à
la
BC
si
elles
ont
besoin
de
liquidités.
Exemple
:
la
banque
a
des
problèmes
financiers,
elle
peut
aller
escompter
son
effet
auprès
de
la
BC
et
toucher
directement
un
montant,
c’est
une
forme
de
factoring.
9. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
Le
federal
funds
=
le
taux
auquel
les
banques
&
institutions
financières
placent
leurs
réserves
obligatoires
à
la
BC
9
è
la
Fed
ne
rémunère
pas
ces
dépôts
(><
BCE).
Taux
courts
Actuellement,
les
taux
CT
sont
à
un
plus
bas
historique
pour
tous
les
pays.
Dans
certains
pays
cependant,
comme
la
Norvège
ou
l’Angleterre,
il
y
a
eu
des
mouvements
de
hausse
de
ces
taux
CT
parce
que
leur
réalité
économique
est
différente.
Rendement
nominal
&
réel
aux
USA
Taux
LT
Taux
CT
Taux
nominal
–
inflation
=
taux
réel
è
la
différence
entre
le
taux
nominal
&
réel
donne
l’inflation
(qui
peut
être
positive
ou
négative).
En
situation
normale,
les
taux
d’intérêt
réels
sont
inférieurs
au
taux
nominaux,
c’est
une
situation
saine
pour
l’activité
économique
è
mais
ce
n’est
pas
toujours
le
cas.
Suite
à
la
crise
de
2008,
on
a
une
situation
anormale
ou
les
taux
réels
sont
supérieurs
aux
taux
nominaux.
Examen
:
savoir
dire
quand
on
a
une
situation
anormale.
Les
taux
réels
&
nominaux
se
calculent
pour
les
taux
LT
et
CT.
Beaucoup
de
gens
mettent
leur
argent
sur
des
comptes
épargne
et
perdent
en
pouvoir
d’achat
à
cause
de
l’inflation.
Parfois,
les
taux
CT
réels
sont
très
≠
des
taux
nominaux
(slide
295).
Aujourd’hui
:
Ø Taux
en
banque
proche
de
0%
Ø Si
inflation
proche
de
1%
Celui
qui
met
de
l’argent
sur
son
compte
épargne
et
ne
touche
pas
un
taux
de
1%
ne
perd
pas
d’argent
en
valeur
absolue
mais
voit
son
pouvoir
d’achat
diminuer
è
manque
à
gagner
en
pouvoir
d’achat.
Question
d’examen
:
pourquoi
les
gens
placent-‐ils
malgré
tout
leur
argent
sur
des
comptes
en
banque
qui
rémunèrent
presque
rien
et
qui
leur
fait
perdre
du
pouvoir
d’achat
à
terme
?
Ø L’aversion
au
risque
Ø Si
on
a
:
o Des
obligations
pour
120
o Des
actions
pour
100
o Des
liquidités
pour
20
Si
les
liquidités
augmentent
à
100
(cash),
l’épargne
va
bien,
on
pense
que
l’économie
va
bien
(…
?)
Ø +
multitudes
d’autres
possibilités
10. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
10
Structure
de
la
courbe
des
taux
(examen)
On
parle
souvent
de
courbe
des
taux
:
plate,
inversée,
normale,
etc.
è
cela
montre
l’aversion
au
risque.
On
met
sur
une
même
échelle
les
taux
CT,
MT
et
LT.
1. En
principe,
dans
une
courbe
des
taux
normale,
les
taux
CT
sont
bas
et
augmentent
en
fonction
de
la
durée.
è
Les
taux
LT
>
les
taux
CT.
Examen
:
pourquoi
?
Pour
rémunérer
le
risque.
Plus
on
va
vers
le
LT,
plus
notre
débiteur
a
de
chances
de
rencontrer
un
jour
des
problèmes
de
rentabilité
ou
autre,
alors
qu’à
CT
c’est
moins
probable
d’avoir
une
faillite
(è
plus
les
obligations
sont
longues,
plus
elles
sont
sensibles
à
une
variation
des
taux).
2. Quand
une
courbe
est
presque
plate,
cela
ne
change
pas
grand-‐chose
pour
l’investisseur
d’investir
à
CT
ou
à
LT
puisque
la
différence
est
marginale.
La
courbe
est
normale
les
premières
années
et
puis
devient
«
plate
»
après
10-‐15
ans,
jusqu’à
la
fin
(slide
296).
C’est
le
cas
aux
USA,
le
degré
d’accentuation
de
la
courbe
a
tendance
à
diminuer.
3. Courbe
anormale,
inversée
:
les
taux
d’intérêt
à
CT
sont
plus
élevés
que
les
taux
d’intérêt
à
LT.
Cela
montre
un
stress
très
fort
sur
le
marché
monétaire,
c’est
rare
mais
on
a
eu
le
cas
en
2008-‐2009
:
on
ne
savait
pas
si
les
banques
seraient
encore
là
le
lendemain,
mais
on
se
disait
que
si
c’était
le
cas,
elles
seraient
encore
surement
là
la
nuit
d’après.
11. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
POLITIQUE
MONETAIRE
&
INDICATEURS
ECONOMIQUES
La
politique
monétaire
est
adaptée
en
fonction
des
indicateurs
économiques.
Les
indicateurs
économiques
sont
publiés
et
sont
soit
des
leading
indicators
(à
priori)
soit
des
lagging
indicators
(à
postériori).
Croissance
mondiale
&
taux
de
la
Fed
11
:
Il
y
a
une
≠
entre
la
croissance
nominale
aux
USA
et
les
taux
Fed
Funds.
è
La
Fed
a
3
objectifs
statutaires
sans
priorité
Selon
le
prof,
il
y
a
une
priorité
:
1. Croissance
de
l’activité
économique
è
ne
pas
avoir
de
crise
2. Inflation
3. Stabilité
des
marchés
financiers
Par
exemple,
on
a
baissé
les
taux
dernièrement
alors
que
non
justifié
point
de
vue
de
l’inflation
Zone
euro
PMI
composite
et
taux
de
base
:
Indice
PMI
=
indice
précurseur
de
l’activité
économique
au
niveau
de
l’industrie
et
des
services
dans
la
Zone
euro
On
voit
qu’il
peut
y
avoir
des
≠
dans
la
Zone
euro
entre
la
réalité
de
l’activité
économique
et
les
taux
d’intérêt.
è
La
BCE
a
1
objectif
statutaire
:
la
gestion
de
l’inflation.
Elle
prend
aussi
des
décisions
sur
le
plan
économique
mais
c’est
secondaire.
On
constate
des
différences
plus
importantes
entre
la
réalité
économique
et
les
taux
d’intérêt
qu’aux
USA.
PMI
Manufacturier
et
zone
de
resserrement
monétaire
:
Quand
le
PMI
>
50
points
:
zone
de
resserrement
monétaire
=
on
augmente
les
taux
pour
juguler
la
croissance
économique
quand
elle
va
bien,
car
il
y
a
dés
lors
des
risques
d’inflation.
Quand
le
PMI
<
50
points
:
zone
d’assouplissement
monétaire
ou
de
desserrement
:
la
BCE
baisse
les
taux
directeurs.
Il
ne
faut
pas
oublier
qu’il
peut
y
avoir
de
l’inflation
quand
l’activité
économique
va
mal
car
il
y
a
d’autres
sources
inflationnistes
que
l’augmentation
des
prix
des
matières
premières,
ce
sont
des
éléments
qu’on
ne
maitrise
pas
:
données
géopolitiques,
politiques,
météorologiques.
En
2008
:
l’économie
n’allait
pas
bien
mais
on
avait
de
l’inflation
suite
à
des
problèmes
géopolitiques,
pétroliers,
etc.
Examen
:
expliquer
pourquoi
quand
l’activité
économique
a
tendance
à
bouger
on
réagit
en
changeant
les
taux
pour
juguler
l’inflation.
IFO
&
taux
directeurs
:
L’IFO
est
important
au
niveau
des
décisions
économiques
parce
que
l’Allemagne
=
30%
du
poids
de
la
Zone
euro.
MAIS
:
Caractère
atypique
de
l’activité
économique
en
Allemagne
:
haut
degré
d’exportations,
surtout
hors
zone
euro
:
Chine
&
USA
(un
des
plus
gros
exportateur
de
la
zone
euro).
12. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
L’Allemagne
est-‐elle
dé
lors
bien
représentatif
de
la
zone
euro
?
Son
poids
politique
et
économique
est
très
important.
12
NB
:
Belgique
=
aussi
beaucoup
d’exportations
La
zone
euro
existe
depuis
1999.
Avant
on
prenait
l’indicateur
«
Buba
».
On
se
rend
compte
de
manière
historique
que
si
on
prend
l’indice
IFO,
il
y
a
une
assez
forte
corrélation
avec
la
politique
monétaire
menée
par
la
Buba
avant
99
et
par
la
BCE
après
99.
è
On
voit
que
quand
il
y
a
eu
une
baisse
de
l’activité
économique
selon
l’IFO,
il
y
a
aussi
eu
une
baisse
des
taux
de
la
Buba
ou
de
la
BCE.
Il
y
a
cependant
un
décalage
temporel
(slide
303)
:
l’indice
IFO
précède
les
décisions
de
taux.
On
constate
que
c’est
valable
pour
les
USA,
pour
l’Europe
mais
aussi
pour
la
Grande
Bretagne,
le
Japon,
etc.
NB
:
en
GB,
les
taux
d’intérêt
varient
très
fort
en
fonction
du
prix
de
l’immobilier
là
bas.
Etats
Unis
La
proactivité
des
autorités
monétaires
aux
USA
:
Chaque
fois
qu’il
y
a
eu
un
problème
aux
USA,
peu
importe
sa
nature,
les
taux
d’intérêt
ont
systématiquement
été
modifiés
à
la
baisse
(slide
306).
Cela
peut
déstabiliser
l’activité
économique
et
générer
une
récession.
Ex
:
faillite
d’une
banque,
crise
de
crédit,
crash
boursier,
problème
entre
les
USA
et
l’Asie
au
niveau
des
HF,
etc.
Les
décisions
peuvent
se
faire
lors
des
réunions
mais
il
est
possible
d’avoir
des
décisions
inter-‐meeting
en
cas
de
crise
majeure.
En
général,
quand
on
décide
de
baisser
les
taux
entre
deux
réunions,
à
la
réunion
suivante
on
confirme
une
nouvelle
fois
cette
baisse
en
rebaissant
les
taux
d’intérêt.
Il
est
rare
qu’on
ne
fasse
rien
à
la
réunion
qui
suit
une
décision
inter-‐meeting.
Une
baisse/hausse
de
taux
d’intérêt
CT
=
minimum
25bps.
è
Situation
la
+
courante.
Il
peut
cependant
y
avoir
des
baisses
relativement
rapides
de
taux.
Il
est
possible
d’avoir
une
baisse/hausse
de
taux
de
50bps,
c'est
souvent
dans
le
cas
d’une
mesure
d’urgence,
et
majoritairement
à
la
baisse
(très
rare
à
la
hausse).
Examen
:
que
pourrait
signifier
un
mouvement
des
taux
à
la
hausse
de
50bps
?
Quand
il
y
a
une
décision
et
annonce
de
mouvement
de
taux
CT,
une
justification
est
donnée.
Les
marchés
regardent
beaucoup
ces
informations
et
les
analysent
:
savoir
ce
que
les
BC
ont
fait,
pourquoi
et
le
message
concernant
un
prochain
mouvement
éventuel
+
savoir
si
la
décision
a
été
prise
à
la
majorité
ou
non.
è
TRANSPARENCE.
+
lire
slide
309
Actuellement,
Bloomberg,
Reuter,
etc.
publient
des
consensus
:
on
demandent
à
des
analystes
leurs
prévisions
et
on
les
résume
dans
un
tableau.
Cela
permet
d’avoir
l’avis
du
marché
et
d’anticiper
l’ampleur
des
modifications.
è
Il
y
a
des
anticipations
de
consensus.
Cela
permet
de
regarder
entre
2
réunions
comment
le
consensus
peut
évoluer.
Il
existe
≠
mesures
pour
voir
comment
les
taux
d’intérêt
vont
évoluer.
Evolution
comparative
des
interventions
Slide
313
on
voit
la
différence
entre
les
taux
Fed
Funds
et
les
taux
de
la
BCE.
Il
y
a
un
décalage
temporel
(peut
être
nul
ou
+ou-‐
long)
entre
les
décisions
de
mouvement
de
taux
de
la
Fed
et
les
décisions
de
mouvement
de
taux
de
la
Buba.
13. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
13
Examen
:
pourquoi
peut
il
y
avoir
un
décalage
temporel
?
Ø Les
statuts
des
deux
BC
ne
sont
pas
les
mêmes
Ø Avant,
l’économie
américaine
avait
tendance
à
être
précurseur
par
rapport
à
l’évolution
de
l’économie
de
la
zone
euro
(3
à
6
mois).
Ø Décalage
du
à
la
réunification
allemande
è
parité
monétaire
:
1
Mark
ouest
=
1
mark
est
è
il
a
fallu
gérer
pas
mal
de
choses
comme
l’inflation
et
la
croissance
économique
:
cela
justifie
un
décalage
plus
important.
Ø Maintenant,
on
a
tendance
à
avoir
un
rapprochement
beaucoup
plus
important
suite
à
la
globalisation
de
l’activité
économique
Anticipations
de
consensus
Une
des
meilleures
anticipations
qu’on
peut
avoir
au
niveau
des
consensus
=
le
taux
Eonia.
Le
taux
Eonia
est
un
taux
d’intérêt
CT
en
Europe
qui
permet
:
Ø d’anticiper
l’activité
économique
Ø d’anticiper
l’évolution
des
taux
de
la
BCE
(taux
CT)
Ø d’anticiper
les
crises
de
liquidité
qu’il
pourrait
y
avoir
entre
les
banques
!!!
En
2008
:
les
banques
se
prêtaient
à
des
taux
de
4%
à
très
CT
parce
qu’on
craignait
que
les
banques
tombe
en
faillite.
Le
taux
Eonia
est
donc
un
taux
Européen
qui
sert
de
référence
pour
des
transactions
réelles
sur
les
marchés
financiers
à
très
CT.
Le
décalage
entre
le
taux
Eonia
et
celui
de
la
BCE
est
intéressant
à
regarder.
Il
indique
notamment
l’aversion
au
risque
sur
les
marchés
financiers,
etc.
Exemple
:
on
rémunère
les
clients
à
du
0,25%
et
une
autre
banque
propose
du
2%
è
on
peut
imaginer
que
la
banque
qui
rémunère
mieux
ses
clients
prend
plus
de
risques
et
a
besoin
de
plus
de
liquidités.
Si
elles
ont
besoin
de
liquidités,
c’est
qu’elles
n’ont
pas
pu
s’alimenter
sur
le
marché.
Une
offre
anormalement
élevée
doit
se
justifier
!
On
peut
acheter
des
contrats
Eonia
à
différentes
échéances
(24h,
8
jours,
1
mois,
etc.)
è
permet
d’anticiper
une
baisse/hausse
selon
qu’on
les
vend
+ou-‐
proches.
On
peut
voir
des
mouvements
relativement
importants
au
niveau
de
l’Eonia
Forward
(slide
316)
:
ce
sont
les
taux
attendus
par
le
marché
en
fonction
de
décision
à
la
hausse
ou
baisse
des
taux.
Evolution
comparative
des
anticipations
(slide
317
:
important)
Spread
aux
USA
Spread
dans
la
Zone
euro
Ø LIBOR
US
3
mois
Ø Taux
cible
Fed
Funds
(=
taux
officiel
de
la
Fed)
Ø Euribor
3
mois
Ø Taux
refi
de
la
BCE
(=
taux
officiel
de
la
BCE)
Plus
l’écart
entre
ces
deux
taux
est
important
(ex
:
LIBOR
>
Fed
Funds),
plus
on
anticipe
une
hausse
des
taux
d’intérêt.
NB
:
l’écart
peut
venir
d’une
baisse
ou
hausse
conjuguée
des
deux
taux
qu’on
compare
mais
avec
un
écart
d’ampleur
différente.
On
n’a
pas
les
mêmes
écarts
de
taux
au
niveau
de
la
Fed
et
de
la
BCE
parce
que
pas
les
mêmes
missions.
Si
l’écart
augmente
(la
situation
de
stress
augmente)
è
on
anticipe
une
hausse
des
taux
d’intérêt
officiels
de
la
BC
è
synonyme
d’une
hausse
des
taux
d’intérêt.
Cf.
slide
318.
14. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
NB
:
un
état
de
tension
avec
un
spread
qui
augmente
très
fort
peut
très
vite
retomber
(spread
re-‐diminue
et
la
très
forte
hausse
est
annulée
peu
après).
è
Ce
spread
de
taux
a
été
un
indice
très
précurseur
de
la
crise
de
2008
:
on
voit
qu’il
y
a
de
la
tension,
on
peut
anticiper.
14
15. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
CRISE
DE
LIQUIDITE
(=
Credit
crunch)
=
Situation
ou
les
banques
ne
prêtent
plus
(ni
sur
le
marché
interbancaire,
ni
aux
ménages,
etc.)
Un
blocage
des
liquidités
peut
être
de
différentes
natures
:
15
• Peut
être
positif
:
trop
de
liquidités
par
rapport
à
l’emploi
qu’on
pourrait
en
faire
• Peut
être
négatif
:
besoin
d’argent
mais
on
ne
parvient
pas
à
emprunter
à
de
bonnes
conditions
(pour
les
particuliers)
• Peut
être
une
mesure
de
prudence
:
montre
une
nervosité
è
pas
de
raison
sur
le
plan
économique
ou
inflationniste
mais
on
réagit
par
rapport
à
notre
voisin
Des
interventions
sont
possibles
au
niveau
des
Banques
Centrales,
du
FMI
ou
autre
lors
d’une
crise
de
liquidité.
2008
:
crise
liquidité
è
injection
de
liquidités
par
les
BC,
les
gouvernements,
etc.
Comment
voir
si
il
y
a
une
crise
de
liquidité
?
On
compare
le
spread
au
niveau
des
banques
(spread
bancaire
en
%)
et
le
spread
au
niveau
du
high
yield
en
%.
High
yield
=
obligations
à
haut
rendement,
donc
à
plus
grand
risque.
Examen
:
à
partir
du
moment
ou
on
a
un
spread
de
+
en
+
important
et
que
les
banques
ont
des
taux
d’intérêt
bancaires
qui
s’apparentent
à
des
hauts
rendements,
c’est
qu’il
y
a
une
crise
qui
s’annonce.
Cela
veut
dire
que
les
banques
ont
des
spread
proches
des
spread
des
entreprises
vues
comme
étant
à
risque.
è
Les
banques
ne
se
prêtent
donc
plus
entre
elles
:
possibilité
de
crise
de
liquidités.
On
peut
avoir
des
crises
de
liquidité
à
3
niveaux
point
de
vue
injections
de
liquidités
:
• Les
BC
+
d’autres
organismes
comme
le
FMI,
etc.
:
peuvent
prêter
de
l’argent
à
des
conditions
+
ou
–
avantageuses
ou
injecter
des
liquidités
dans
les
banques
comme
en
2008-‐2009
• Les
banques
• Les
entreprises
+
clients
privés
Les
banques:
• Peuvent
déposer
de
l’argent
à
la
BCE
ou
à
la
Fed
à
des
conditions
+
ou
–
avantageuses
• Quand
l’activité
économique
est
moins
soutenue,
elles
doivent
faciliter
l’octroi
de
crédit
aux
entreprises
&
particuliers
pour
injecter
des
liquidités.
16. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
16
Il
est
important
de
voir
à
qui
les
banques
prêtent
(examen
:
à
qui
&
pourquoi
?)
• Elles
prêtent
aux
entreprises
&
particuliers
:
tout
va
bien
• Elles
ne
prêtent
qu’aux
entreprises
et
pas
aux
particuliers
Elles
ont
peur
de
prêter
aux
particuliers,
elles
craignent
probablement
une
augmentation
du
chômage
(situation
actuelle)
Aux
Etats-‐Unis
:
beaucoup
d’emprunts
è
utilisation
importante
de
la
carte
de
crédit.
Avec
la
carte
de
crédit
:
pas
de
collatéral
(garantie)
><
Prêts
à
la
consommation
:
on
a
le
salaire
en
collatéral,
etc.
Regarder
la
part
des
banques
durcissant
leurs
conditions
d’octroi
de
crédit
(cartes
de
crédit
&
crédits
à
la
consommation)
peut
être
un
très
bon
indicateur
de
risque
de
crise
de
liquidité
à
très
CT.
La
fin
de
la
période
d’assouplissement
de
l’octroi
de
crédit
peut
indiquer
une
hausse
des
taux
de
défauts
des
crédits
américains.
• Elles
ne
prêtent
qu’aux
particuliers
et
pas
aux
entreprises
:
Le
durcissement
des
octrois
de
crédit
par
les
banques
aux
grandes
entreprises
est
surtout
du
à
des
crises
sur
les
marchés
financiers,
des
crises
économiques,
des
récessions,
etc.
Ex
:
crise
LTCM
Crise
du
LTCM
:
HF
qui
était
géré
en
Russie
et
que
presque
toutes
les
banques
avaient
en
portefeuille,
elles
ont
du
acter
des
pertes
sur
un
investissement
fait
à
grande
échelle.
En
2008
:
on
refusait
essentiellement
le
crédit
aux
ménages
mais
pas
aux
entreprises
dans
la
Zone
euro
:
• Baisse
des
demandes
positives
pour
les
entreprises
:
on
octroyait
toujours
des
crédits
aux
entreprises,
mais
moins
è
on
acceptait
20
dossier
et
non
plus
100.
• Demandes
négatives
pour
les
particuliers
:
on
n’octroyait
plus
aucun
crédit
è
refus
de
toutes
les
demandes.
><
Début
des
années
2000
c’était
l’inverse,
on
ne
prêtait
pas
aux
entreprises
mais
bien
aux
particuliers.
(Récession,
crise
LTCM)
Taux
de
défaut
de
paiement
sur
le
crédit
à
la
consommation
aux
USA
:
Si
le
taux
de
défaut
de
cartes
de
crédit
augmente
aux
USA,
il
y
a
un
problème
de
solvabilité
&
de
rentabilité
des
ménages
américains.
Le
taux
de
défaut
de
paiement
a
atteint
les
30%
en
nombre
de
cartes
(pas
en
montant).
17. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
17
TAUX
COURTS
ET
MARCHE
MONETAIRE
Taux
court
&
devise
:
L’évolution
d’une
devise
est
fonction
de
son
taux
d’intérêt.
Une
devise
est
plus
intéressante
si
son
taux
d’intérêt
est
plus
élevé
car
mieux
rémunéré,
toutes
autres
choses
étant
égales
par
ailleurs.
Si
on
peut
emprunter
sur
la
même
période
à
du
2%
en
$
et
à
du
1,75
en
€,
on
est
plus
susceptible
de
vendre
de
l’€
pour
le
replacer
en
$.
Taux
de
change
&
politique
monétaire
:
La
baisse
du
$
pousse
souvent
la
BCE
a
baisser
ses
taux.
+
le
différentiel
de
taux
augmente
entre
deux
devises,
+
la
devise
la
mieux
rémunérée
des
deux
devient
intéressante
par
rapport
à
l’autre
parce
qu’il
y
a
plus
de
chance
qu’elle
monte
(que
son
taux
d’intérêt
monte).
!!!
Examen
:
expliquer
«
La
baisse
du
$
pousse
souvent
la
BCE
a
baisser
ses
taux
»?
A
partir
du
moment
ou
on
importe
pas
mal
de
denrées
en
$,
si
le
$
baisse,
en
principe
on
achète
moins
cher,
donc
il
y
a
moins
d’inflation,
donc
on
peut
baisser
les
taux
d’intérêt.
Exemple
:
• Le
prix
du
pétrole
reste
inchangé
et
le
cours
du
$
baisse
è
on
va
payer
le
pétrole
moins
cher
è
diminution
de
l’inflation
è
baisse
des
taux
d’intérêt
• Le
$
peut
évoluer
dans
un
sens,
à
la
hausse
ou
à
la
baisse,
mais
il
peut
être
compensé
par
l’évolution
du
prix
des
matières
premières
à
la
hausse
ou
à
la
baisse
(ex
:
hausse
du
$
mais
baisse
du
prix
des
matières
première
:
compensation).
• Ou
évolution
dans
d’autres
sens,
doublement
positif,
ou
doublement
négatif
TAUX
D’INTERET
ET
MARCHES
FINANCIERS
Marchés
financiers
=
actions,
obligations,
devises,
etc.
Correction
obligataire
aux
Etats
Unis
:
Ex
:
la
correction
à
l’arrivée
d’Alan
Greenspan
en
1994
à
la
Fed
(cf.
notes)
Crash
obligataire
=
forte
baisse
du
cours
des
obligations
è
provient
souvent
d’une
forte
hausse
du
taux
d’intérêt
mais
peut
aussi
venir
d’un
risque
ou
d’une
évidence
d’un
défaut
de
paiement
majeur
d’un
secteur
ou
d’une
activité
économique.
Plus
une
obligation
est
longue,
plus
elle
est
sensible
à
un
mouvement
de
taux
d’intérêt
(hausse/baisse).
Si
le
cours
de
l’obligation
baisse,
son
rendement
augmente.
è
Il
y
a
une
corrélation
entre
les
taux
CT,
MT
et
LT.
Comment
peut
on
expliquer
un
intérêt
beaucoup
plus
prononcé
pour
les
actions
que
pour
les
obligations
au
niveau
de
l’allocation
d’actifs?
Si
le
rendement
obligataire
diminue,
on
peut
estimer
que
la
rentabilité
des
actions
est
beaucoup
plus
importante.
Il
y
a
une
corrélation
entre
l’évolution
des
taux
CT
de
la
BC
et
les
marchés
boursiers.
Quand
le
taux
CT
augmente/diminue,
cela
montre
l’activité
économique
attendue
par
les
autorités
monétaires.
è
Baisse
du
taux
CT
:
c’est
que
l’activité
économique
ne
va
pas
très
bien
è
risques
de
licenciements,
de
diminution
des
bénéfices,
etc.
è
les
actions
sont
moins
intéressantes
parce
que
les
bénéfices
peuvent
diminuer
et
donc
le
rapport
cours
18. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
18
bénéfice
va
diminuer
è
le
cours
de
bourse
devrait
diminuer
aussi.
NB
:
la
baisse
des
taux
de
la
Fed
dépend
de
3
missions.
Les
marchés
boursiers
regardent
les
taux
CT
pour
deux
raisons
:
• en
terme
d’arbitrage
actions/obligations
(lesquels
sont
les
+
intéressantes
?)
• en
terme
de
prévision
de
l’activité
économique
Evolution
des
taux
d’intérêt
CT
&
des
marchés
boursiers
Les
marchés
ont
tendance
à
anticiper
l’évolution
des
taux
d’intérêt.
Si
on
augmente
le
taux
d’intérêt,
l’activité
économique
ira
mieux
(PIB
augmente),
même
si
il
y
a
sans
doute
un
peu
d’inflation.
Quand
on
a
des
taux
très
bas,
les
marchés
boursiers
anticipent
une
hausse
des
taux
et
donc
une
amélioration
de
l’activité
économique.
Si
la
Fed
décide
d’augmenter
ses
taux
:
le
PIB
devrait
augmenter
è
les
bénéfices
et
l’emploi
devraient
augmenter
aussi
è
donc
le
cours
de
bourse
devrait
s’améliorer.
Aujourd’hui,
les
marchés
vont
bien
aux
USA
parce
qu’on
anticipe
une
reprise
de
l’activité
économique,
même
si
elle
n’est
pas
encore
là.
• On
voit
que
3
mois
après
le
premier
mouvement
de
taux,
les
marchés
boursiers
ne
font
plus
rien
en
général.
• Quand
les
taux
commencent
à
augmenter
(en
B),
on
voit
que
les
marchés
boursiers
commencent
à
augmenter
avant
(entre
A
et
B).
• Pendant
les
3
mois
après
l’augmentation
des
taux
(en
B),
les
marchés
boursiers
font
du
sur
place
(entre
B
et
C).
Les
marchés
boursiers
essayent
d’anticiper
les
taux
d’intérêt,
même
à
CT.
è
Si
on
veut
garder
la
même
structure
de
courbe
de
taux,
si
les
taux
CT
augmentent,
il
faut
une
augmentation
les
taux
LT
aussi.
(Augmentation
parallèle
de
toute
la
courbe
de
taux).
Evolution
des
taux
d’intérêt
courts
et
des
secteurs
Il
y
a
toujours
un
mouvement
d’anticipation
avant
les
mouvements
de
taux
d’intérêt,
on
anticipe
la
croissance
économique.
Cette
anticipation
varie
fort
selon
les
secteurs
d’activité.
Les
secteurs
cycliques
ont
tendance
à
augmenter
plus
que
les
autres.
Evolution
des
taux
d’intérêt
&
marchés
obligataires
Rappel
:
les
taux
LT
aux
USA
et
en
Europe
sont
proches
è
du
à
la
globalisation
Quand
on
regarde
les
obligations,
il
ne
faut
pas
juste
regarder
le
rendement
mais
aussi
la
volatilité.
On
peut
avoir
des
obligations
avec
1%
de
return
supplémentaire
mais
le
19. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
double
de
volatilité.
Cela
ne
sert
à
rien
d’aller
sur
le
très
LT
avec
les
obligations
parce
que
la
volatilité
est
beaucoup
plus
importante
pour
un
return
qui
n’est
pas
toujours
beaucoup
plus
intéressant.
19
20. Manon
Cuylits
Economie
&
marchés
financiers
(Bruno
du
Bus)
2012-‐2013
CONCLUSIONS
Note
:
on
parle
toujours
en
terme
de
taux
nominaux.
Si
on
parle
en
terme
de
taux
réel,
c’est
précisé.
Effet
d’une
politique
monétaire
expansionniste
Baisse
des
taux
courts
aux
USA
Baisse
des
taux
courts
en
Zone
euro
20
• Forte
hausse
de
la
demande
intérieure
:
les
gens
épargnent
moins,
dépensent
plus
(propension
à
consommer
beaucoup
plus
forte
puisque
les
taux
sont
bas,
et
donc
ils
sont
tranquilles
au
niveau
de
leur
carte
de
crédit).
• Le
dollar
doit
baisser
puisqu’une
autre
devise
va
être
mieux
rémunérée
è
on
va
vendre
le
dollar
et
acheter
une
devise
qui
rémunère
mieux
è
dévaluation
du
dollar.
• Faible
effet
sur
l’inflation
puisque
les
USA
importent
peu
de
denrées
• Faible
effet
sur
la
demande
des
activités
par
le
fait
de
l’effet
du
$
(dévalué)
• Faible
hausse
de
la
demande
intérieure
:
taux
d’épargne
important
dans
la
zone
euro,
les
européens
vivent
à
crédit.
• Dépréciation
de
l’euro
• Effet
fort
sur
l’inflation
à
cause
de
la
dépréciation
de
l’euro
è
si
l’euro
baisse,
le
dollar
est
plus
élevé
:
on
importe
des
produits
en
Europe
• L’inflation
peut
avoir
un
impact
sur
l’activité
économique
et
sur
la
demande
La
baisse
des
taux
courts
permet
de
relancer
l’activité
économique
domestique
(demande
intérieure)
et
le
PIB
des
USA
dépend
à
70%
de
la
consommation
domestique.
Une
baisse
des
taux
d’intérêt
en
Zone
euro
réduit
le
pouvoir
d’achat
des
européens
Transmission
de
la
politique
monétaire
des
USA
sur
la
zone
euro
Baisse
des
taux
courts
aux
USA
:
Ø Dépréciation
du
$
Ø Appréciation
de
l’€
Ø Freine
fort
la
demande
de
la
Zone
euro
Ø Baisse
taux
longs
aux
USA
(suite
à
la
baisse
des
taux
courts
:
courbe
des
taux)
Ø Baisse
taux
longs
en
Zone
euro
(suite
à
la
globalisation
:
slide
346)
Ø Stimule
la
demande
de
la
zone
euro
La
baisse
des
taux
courts
freine
la
demande
dans
la
zone
euro
mais
la
baisse
des
taux
longs
la
stimule
:
quel
est
l’effet
au
final
sur
la
demande
dans
la
zone
euro
?
Il
faut
regarder
le
différentiel
de
taux
entre
le
CT
et
le
LT.
Attention,
il
n’est
pas
simple
de
bouger
les
taux
d’intérêt.
Marchés
obligataires
:
Cf.
slide
353
Les
marchés
obligataires
dépendent
de
3
choses
:
Ø Les
anticipations
inflationnistes
:
on
veut
protéger
son
pouvoir
d’achat
et
on
achète
des
obligations
Ø L’évolution
des
taux
courts
:
ils
augmentent
si
il
y
a
des
anticipations
inflationnistes
et
les
taux
longs
aussi
(cf.
structure
de
la
courbe
des
taux)
Ø Le
besoin
de
financement
des
Etats
Les
anticipations
inflationnistes
impactent
:
Ø l’évolution
de
la
Masse
Monétaire
:
on
fait
tourner
la
planche
à
billet
etc.
Ø Le
niveau
d’activité
économique
:
si
on
anticipe
de
l’inflation,
on
augmente
les
taux
CT
et
donc
ca
ralentit
l’activité
économique
o Pression
à
la
hausse
sur
les
prix
de
vente
o Tendance
à
la
hausse
des
couts
salariaux
Ø Le
prix
des
matières
première
:
augmente
si
l’activité
économique
est
soutenue
è
Effet
de
second
tour