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n° 31 - octobre 2005




                     Quelques-unes des sages-femmes
                     et infirmières spécialisées présentes
                     le 30 septembre 2005.




      La Maternité                                           Louis Mathieu est né le 27 septembre 2005 à la Clinique Générale-Beaulieu.

   fête ses 10 ans                                           Avec le consentement de sa maman, Mme Hélène Mathey-Doret, que Le Trait
                                                             d’Union remercie, il a été photographié comme une véritable vedette par le
                                                             «paparazzo» Thierrypier Graindorge. De vrais instants de bonheur qui symboli-
                                                             sent les 3’400 naissances survenues à la Maternité de la Clinique Générale-
                                                             Beaulieu depuis son ouverture, le 18 octobre 1995.




mot du directeur

ASSURÉS INQUIETS: LA RÉPONSE EXISTE
Les médias ont largement commenté les augmen-
tations de prime maladie annoncées pour 2006.
Les commentateurs ont fustigé qui les autorités
politiques qui les assureurs. La recherche du bouc-                                              SOMMAIRE N°31
émissaire est compréhensible, elle ne fournit tou-
tefois pas de réponse satisfaisante aux assurés,
victimes d’une véritable hérésie qui a pour nom                                       Mot du directeur                             1
LAMal. Une loi censée être sociale mais qui est
                                                                                      Dossier: Maternité                       2-6
supposée fonctionner pourtant selon le principe de
la concurrence entre les assureurs, sachant qu’il                                     Le groupe de travail HACCP                   7
n’y a pas de réelle concurrence possible dans le
cadre de l’assurance obligatoire des soins.                                           Missions des RH                          8-9
Cherchez l’erreur!                                                                    Interview: Peter Kappert               10 - 11
Ce ras-le-bol compréhensible de la population,                                        Brèves                                      12
confrontée à de régulières et importantes hausses
de ses primes d’assurance-maladie, s’accompagne
d’un constat que nous relevons en tant que prési-
dent de l’Association des Cliniques Privées de
Genève (ACPG): [...] (suite en page 13)
2                      le dossier                          LA MATERNITÉ DE LA CLINIQUE
                                                           GÉNÉRALE - BEAULIEU FÊTE SES 10 ANS




Du métier et beaucoup d’attention



LA    MATERNITÉ DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A VU LE JOUR LE 18
OCTOBRE 1995. DEPUIS CETTE DATE À AUJOURD’HUI, PRÈS DE 3’400 ENFANTS Y
SONT NÉS, POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE LEURS PARENTS. D’IMPORTANTS
TRAVAUX DE RÉNOVATION ONT ÉTÉ RÉALISÉS DANS LE COURANT 2005. LE TRAIT
D’UNION A RENCONTRÉ LES ÉQUIPES DE SOINS, 16 SAGES-FEMMES ET 22 INFIR-
MIÈRES SPÉCIALISÉES, SOUS LA RESPONSABILITÉ RESPECTIVE DE NATHALIE
BOVET ET CATHERINE LAUPER.




                            A la tête d’une équipe de 16 sages-femmes,                couple même si nous nous concentrons sur la
                            Nathalie Bovet est entrée à la Clinique                   santé de la mère et de l’enfant qu’elle porte.
                            Générale-Beaulieu le 1er avril 1996, et ce n’est          Les futurs pères sont bienvenus et nous met-
                            pas un poisson précise-t-elle avec un large sou-          tons tout en œuvre pour qu’ils se sentent à l’ai-
                            rire. L’accueil est l’un des facteurs essentiels de       se dans cet univers de femmes. Il faut noter
                            la relation qui va s’établir entre les parents, la        que la majorité d’entre eux participent aux
                            future mère en particulier, et le personnel soi-          cours de préparation à la naissance et sont pré-
                            gnant de la clinique. «Nous accueillons le                sents lors de l’accouchement.»

                                                                                      LE RÔLE DE LA SAGE-FEMME
                                                                                      Le champ d’activités de la sage-femme est
                NATHALIE BOVET, SAGE-FEMME RESPONSABLE                                vaste: cours de préparation à la naissance clas-
                                                                                      sique et en piscine, entretien prénatal, consul-
    Sage-femme, responsable de l’unité «salles                                        tations de grossesse 24h sur 24, prise en char-
    de naissances» de la Maternité de la Clinique                                     ge de la parturiente lors de l’accouchement par
    Générale-Beaulieu (16 personnes).                                                 voie basse ou par césarienne, surveillance et
    Après sa maturité, section latin-langues, au                                      soins aux nouveaux-nés lors de la naissance,
    collège Sainte-Croix de Fribourg, elle effectue                                   soins et accompagnement des couples mère-
    des études à l’Ecole de soins infirmiers du
                                                                                      enfant dans les suites de couches, pour ne citer
    Bon Secours, à Genève, où elle obtient, en
                                                                                      que ces activités.
    1988, son diplôme de sage-femme. Elle com-
    plétera sa formation, en 2000, avec l’obten-
                                                                                      L’une des collaboratrices a une formation de
    tion du certificat ICUS, formation de cadre, à                                    consultante en lactation; elle dispense des
    l’école H+ Les Hôpitaux de Suisse, à Crissier.                                    cours sur l’allaitement aussi bien aux patientes
    D’octobre 1988 à mars 1996, elle est sage-                                        qu’aux soignantes de la maternité.
    femme au bloc obstétrical de l’Hôpital régio-                                     La sage-femme est, en tout temps, le relais
    nal de Sion-Hérens-Conthey (1’200 accouchements par an). Dès janvier 1989,        principal entre la patiente et son gynécologue,
    elle est intégrée au groupe de sages-femmes responsables de la formation          même si le cabinet médical de ce dernier est
    des élèves en pré-natal et en salles d’accouchements. En février 1997, elle est   fermé. Elle a également un rôle central dans
    nommée adjointe de la sage-femme responsable au sein d’une équipe pluri-          l’organisation d’une césarienne, par exemple,
    disciplinaire.                                                                    qui mobilise un plateau technique important:
    Elle entre à la Clinique Générale-Beaulieu le 1er avril 1996, comme sage-         anesthésiste, pédiatre, infirmière spécialisée,
    femme en salles de naissances et, dès le 1er mars 1999, en devient la sage-       instrumentiste, aide de bloc, en plus de l’obsté-
    femme responsable.                                                                tricien, assisté d’un collègue.
le dossier                                  3


                                                       corporelle allie respiration, compréhension de la
                                                       mécanique obstétricale et protection périnéale.
                                                       Son enseignement a pour but de respecter la
                                                       physiologie à chaque étape de la maternité et
                                                       de préserver le bien-être corporel de la mère et
                                                       de son enfant. Ces cours sont véritablement un
                                                       plus pour les patientes.»

                                                       LE RÔLE DE L’INFIRMIÈRE SPÉCIALISÉE
                                                       Responsable des infirmières puéricultrices,
                                                       Catherine Lauper s’occupe de l’unité du post-
                                                       partum qui compte vingt-quatre lits privés et
                                                       semi-privés. Les chambres, entièrement réno-
                                                       vées, sont toutes lumineuses, confortables et
                                                       bénéficient d’un système multimédia. Quel est
                                                       le rôle de l’infirmière spécialisée? De l’accueil et
                                                       des soins immédiats du nouveau-né lors d’ac-
                                                       couchement par voie basse ou par césarienne,
                                                       à l’observation et aux soins quotidiens du nou-
                                                       veau-né (courbe de poids, alimentation, ictère,
                                                       sommeil, etc.) en passant par l’accompagne-
                                                       ment, le soutien et les conseils aux parents
                                                       dans leur nouveau rôle, là aussi, le champ est
                                                       vaste.
INFRASTRUCTURES
                                                       Si la sage-femme a suivi une formation en obs-
La Clinique Générale-Beaulieu dispose de trois
                                                       tétrique, l’infirmière puéricultrice est spéciali-
salles de naissances, vastes et harmonieuses,
                                                       sée en pédiatrie, néonatologie et/ou urgence.
équipées des dernières technologies. Elles sont
dotées de lits américains qui donnent le choix
entre différentes positions tout au long du tra-
vail d’accouchement. La patiente a également à                        CATHERINE LAUPER,
sa disposition un ballon de physiothérapie et la                   INFIRMIÈRE RESPONSABLE
possibilité de se mobiliser durant tout le travail
pour autant que la situation obstétricale s’y           Infirmière puéricultri-
prête. L’une des salles, dotée d’une grande bai-        ce, responsable de
gnoire, permet aussi de se relaxer dans l’eau.          l’unité du post-par-
Dans un souci de sécurité optimale, l’unité a           tum / Maternité de la
son propre accès direct au bloc opératoire et,          Clinique Générale-
en cas de nécessité, une des salles d’accou-            Beaulieu (22 per-
                                                        sonnes).
chement est aménageable en vue d’une césa-
                                                        Après son baccalau-
rienne. A proximité immédiate, un local de              réat à Toulouse, en
réanimation néonatale permet de parer à toute           1981, elle entre-
éventualité dès la 34e semaine de grossesse.            prend des études
Avant ce terme, l’accouchement aurait lieu à la         d’infirmière à la
maternité de l’Hôpital cantonal où se trouve le         Croix-Rouge françai-
service des grands prématurés.                          se à Toulouse et obtient, en 1985, son diplôme
                                                        d’Etat, suivi, un an plus tard, de son diplôme d’Etat
De jour comme de nuit, deux sages-femmes au             de puéricultrice. En 1995, elle complète sa forma-
minimum assurent la continuité du service.              tion à l’Ecole supérieure de soins infirmiers de
Nathalie Bovet travaille dans un environnement          Lausanne et obtient le certificat ICUS, formation de
qu’elle considère comme optimal pour la future          cadre.
mère et son bébé: «Les équipes sont haute-              En juillet 1987, elle effectue sa première expérience
                                                        professionnelle en Suisse, à l’Hôpital cantonal de
ment qualifiées, le matériel et les infrastruc-
                                                        Genève, comme infirmière puéricultrice. D’octobre
tures mis à disposition sont de tout premier            1991 à 1995, elle exerce comme infirmière volante
ordre.»                                                 dans les divers services de pédiatrie de l’Hôpital
                                                        cantonal. En juin 1998, elle occupe un poste de res-
FORMATION CONTINUE TRÈS APPRÉCIÉE                       ponsable à l’hôpital Beau-Séjour à Genève avec 20
Nathalie Bovet apprécie particulièrement, pour          personnes sous sa responsabilité. En janvier 2000,
elle et ses collègues, la possibilité offerte par la    elle est responsable d’équipe à la FSASD (soins à
clinique de suivre une formation continue. «En          domicile) du canton de Genève, équipe comprenant
ce moment, Mme Bernadette de Gasquet,                   45 personnes. En novembre 2002, elle s’occupe de
médecin spécialiste de la mécanique obstétri-           la Protection de l’Enfance, à Gaillard, en France voi-
cale et professeur de yoga, nous dispense des           sine. Elle entre à la Clinique Générale-Beaulieu le
cours passionnants. Sa méthode d’approche               15 août 2004.
4   le dossier




      «L’infirmière puéricultrice assure la prise en        Entretien avec le Dr Rolph
      charge d’enfants fragilisés qui nécessitent des
      soins spécifiques. Aux tâches de surveillance,        Friedrich, gynécologue
      comme celle du taux de glycémie de l’enfant,
      par exemple, s’ajoutent des capacités à utiliser
      les incubateurs et les installations de réanima-      Comment s’organise la prise en charge d’une
      tion néonatale. L’infirmière puéricultrice est pré-   parturiente en salle d’accouchement sachant
      sente en salle d’accouchement, dès que l’en-          que chaque naissance réunit une équipe médi-
      fant se présente à la vulve. Elle est aussi aux       cale comprenant sept à huit personnes?
      côtés du pédiatre lors des césariennes. Par la
      suite, son rôle est aussi d’observer tous les         D ROLF FRIEDRICH: «A chaque admission, la par-
                                                             R

      signes qui pourraient indiquer une souffrance         turiente est placée immédiatement sous la res-
      de l’enfant.»                                         ponsabilité de son gynécologue. Elle est
                                                            accueillie et prise en charge par une sage-
      «Nous assurons aussi les soins de post-partum,        femme qui va l’accompagner en permanence
      comme les sages-femmes. Réfections de pan-            durant les prochaines heures, en s’assurant du
      sement, surveillance utérine, surveillance des        bien-être de la mère et de l’enfant ainsi que du
      pertes éventuelles, sutures, épisiotomies,            bon déroulement du travail.
      œdèmes et, bien sûr, prise régulière de la ten-       Si une péridurale s’avère nécessaire, l’anesthé-
      sion, accompagnement et éducation à l’allaite-        siste qui est de garde sur place 24h sur 24 inter-
      ment maternel…». Catherine Lauper décrit les          vient. Lorsque la naissance est proche, une
      mille et un gestes de l’infirmière spécialisée au     infirmière spécialisée est présente pour
      service du bien-être de la maman. Elle aussi          accueillir l’enfant. Si l’accouchement a lieu par
      éprouve beaucoup de plaisir à exercer son             césarienne, il se déroule en général en salle
      métier à la Maternité de la Clinique Générale-        d’opération située à quelques mètres de là. A
      Beaulieu: «Nous avons la chance, comme                ce moment, plusieurs personnes se retrouvent
      professionnelles, que l’on mette à notre dispo-       dans les minutes qui suivent si la situation est
      sition tout ce dont nous avons besoin pour tra-       urgente. Il s’agit du gynécologue et de son
      vailler dans les meilleures conditions, qu’il         assistant, du pédiatre et de l’infirmière, de
      s’agisse de locaux ou de matériel. L’équipe du        l’anesthésiste, de l’instrumentiste et de l’aide
      personnel est stable et soudée. Les cours             du bloc opératoire. En cas de jumeaux, il y deux
      donnés par le Dr Fernando Balderrama nous             pédiatres et deux infirmières.
      permettent de maintenir à niveau les connais-         La présence sur place d’une équipe efficace,
      sances acquises en néonatologie.»                     capable de faire face aux situations imprévues,
                                                            permet la prise en charge de chaque cas dans
      POUPONNIÈRE: LE PLEIN DE SÉRÉNITÉ                     les meilleures conditions de sécurité.»
      Egalement entièrement rénovée et située dans
      un espace clair, serein mais aussi très sécurisé,     La Clinique Générale-Beaulieu veille à la qualité
      la pouponnière de la Maternité accueille, en ce       des soins, notamment au travers de pro-
      début d’automne 2005, des jumeaux prématu-            grammes de formation continue. Qu’en est-il
      rés, se portant à merveille: «Nous avons déve-        en obstétrique?
      loppé un savoir-faire particulier pour les enfants
      qui naissent autour de la 34e-35e semaine. Ces        D ROLF FRIEDRICH: «La formation continue revêt
                                                             R


      prématurés ont besoin de soins attentifs, tout        une importance capitale dans chaque domaine
      comme leur maman, et nous avons acquis une            si l’on veut maintenir une haute qualité de pres-
      expérience qui est reconnue et très appréciée.»s      tations. L’ensemble du personnel médical de la
le dossier                         5


                                               DR ROLF FRIEDRICH

 Né à Saint-Gall, Rolf Friedrich obtient son diplôme fédéral de médecine en 1984,
 suivi d’une équivalence du diplôme américain de médecine en 1985. En 1993, il
 obtient son doctorat en médecine auquel s’ajoutent, en 1994, son diplôme d’en-
 doscopie opératoire en gynécologie de l’Université de Clermont-Ferrand et son
 titre de spécialiste FMH en gynécologie-obstétrique.
 Son parcours professionnel le conduit successivement à l’Hôpital des Cadolles à
 Neuchâtel, à l’Hôpital de Sion, aux Etats-Unis (Miami et New-York) où il effectue
 deux stages, et à l’Hôpital cantonal de Genève pour sa spécialisation.
 En 1994, il ouvre son cabinet privé et collabore activement avec la Maternité de la
 Clinique Générale-Beaulieu depuis son ouverture. Il est membre du Conseil médi-
 cal ainsi que du conseil d’administration de la clinique.




clinique y est soumis avec une formation dans               Aujourd’hui, par rapport à il y a dix ans, quelle
les soins et l’hygiène, notamment. Plus spécifi-            est la pratique en matière de péridurale ou
quement, pour l’obstétrique, ont lieu entre                 quelles sont les demandes d’accouchement par
autres des cours: de conseil à l’allaitement, de            césarienne?
réanimation des nouveaux-nés, de nouvelles
techniques d’accouchement, de prévention et                 D ROLF FRIEDRICH: «La péridurale, avec ses
                                                              R


de prise en charge des lésions du périnée.                  variantes (péridurale ambulatoire, anesthésie
En plus, les sages-femmes participent à des                 rachidienne) est devenue l’antalgie de choix
congrès et à des cours externes. Rappelons                  pour un accouchement, qu’il soit par voie basse
que chaque sage-femme est au bénéfice d’un                  ou par césarienne. En pratique privée, dans le
droit de pratique cantonal renouvelable tous les            canton de Genève, plus de 90% des femmes
cinq ans et soumis à une formation continue                 accouchent avec cette méthode.
obligatoire.»                                               Concernant la césarienne, il y a quelques
                                                            patientes qui demandent elles-mêmes de pou-
Quels sont les principaux progrès techniques                voir accoucher avec cette méthode. Les raisons
ou scientifiques en matière d’obstétrique au                sous-jacentes sont souvent la crainte d’une
cours des dix dernières années?                             lésion pour elle-même suite à un accouche-
                                                            ment par voie basse, par exemple une déchiru-
D ROLF FRIEDRICH: «Parmi les progrès technolo-
 R                                                          re périnéale, ou d’un éventuel traumatisme
giques réalisés ces dernières années, il faut               pour l’enfant s’il faut recourir au forceps pour le
citer l’amélioration fantastique de l’imagerie              faire naître. Ces demandes restent néanmoins
fœtale par échographie, que ce soit des ultra-              très marginales.»
sons en deux dimensions, en trois dimensions,
le doppler ou le doppler couleur, permettant de             Les préoccupations des futures mères ont-elles
s’assurer de la bonne évolution d’une grosses-              évolué?
se mais aussi, d’un dépistage précoce et précis             D ROLF FRIEDRICH: «Les préoccupations ont
                                                              R

de nombreuses malformations. Ce dépistage                   toujours été multiples et légitimes: mon enfant
permet selon l’importance de la malformation                est-il en bonne santé? Comment se passera la
d’envisager une interruption de grossesse ou,               grossesse ou l’accouchement? Aurai-je des
dans d’autres cas, de suivre de manière                     séquelles? Ma vie de couple sera-t-elle affec-
optimale la croissance fœtale et de prévoir l’ac-           tée? Soumise à une surabondance d’informa-
couchement dans un environnement médical                    tions dans ce domaine (conseils de l’entourage,
préparé à prendre en charge rapidement cette                livres et magazines spécialisés, accès à inter-
anomalie. Il peut s’agir aussi bien d’une malfor-           net), la patiente se tourne souvent vers son
mation cardiaque nécessitant d’être opérée                  gynécologue. Une bonne partie de la consulta-
immédiatement que d’un enfant avec un bec de                tion est consacrée aux questions, aux craintes,
lièvre dont les parents auront eu le temps de se            afin de permettre aux parents d’évacuer leurs
préparer psychologiquement à bien l’accueillir              appréhensions. A la Clinique Générale-
et qui ont déjà pris contact avec un chirurgien             Beaulieu, des cours en petits groupes sont
plasticien avant sa naissance.                              organisés par les sages-femmes durant les-
                                                            quels de nombreux thèmes sont abordés:
On peut également citer comme progrès la rapi-              alimentation, activité physique et sexuelle,
dité de certains examens génétiques. De nos                 menace d’accouchement prématuré, petits
jours, après une amniocentèse, on peut déjà                 bobos de la grossesse, accouchement physio-
exclure en 24 à 48 heures la présence d’une tri-            logique ou assisté, allaitement, retour à domici-
somie 21 alors que ce résultat nécessitait une              le, etc. Cela permet aux futurs parents de créer
attente de trois à quatre semaines il y a                   un environnement serein propice à l’accueil de
quelques années.»                                           leur enfant.» s
6   le dossier




      Entretien avec le Dr Fernando                       tuel transfert vers un hôpital universitaire. La cli-
                                                          nique dispose également d’isolettes à servo-
      Balderrama, le pédiatre répondant                   contrôle d’oxygène, de l’humidité et de la tem-
                                                          pérature du bébé, de radiographie et échogra-
                                                          phie diagnostique. Citons, parmi d’autres équi-
                                                          pements, des lits chauffants, des lampes de
      Quelles sont les attentes particulières des         photothérapie, etc.»
      parents qui donnent naissance à leur premier
      enfant à la Maternité de la Clinique Générale-      La Maternité de la Clinique Générale-Beaulieu
      Beaulieu et quelles sont les questions les plus     assure une garde 24h sur 24. Comment s'orga-
      fréquentes?                                         nise le travail du médecin de garde avec le
                                                          médecin de l'enfant?
      D FERNANDO BALDERRAMA: «Tout parent attend
       R



      que son enfant soit pris en charge par le méde-     D FERNANDO BALDERRAMA: «La garde est assu-
                                                           R


      cin de son choix qu’il s’agisse du gynécologue      rée par un pédiatre spécialiste à partir de 8h du
      ou du pédiatre, que l'accueil réponde à son         matin jusqu’au lendemain à la même heure.
      attente et dans la mesure du possible soit per-     Toute naissance est communiquée en premier
      sonnifié. L’attente porte également sur des         lieu au pédiatre choisi par les parents (pédiatre
      soins de qualité: que l’enfant soit dans la         traitant). En cas d'absence de celui-ci, en fin de
      chambre de la maman durant tout le séjour,          semaine ou la nuit, et seulement en cas de
      qu’en cas de maladie grave, il puisse être soi-     naissance à risque, on fait appel au pédiatre de
      gné à la clinique et qu’en cas de transfert de      garde qui prend en charge le cas jusqu'au retour
      l'enfant à l'Hôpital cantonal, un retour puisse     du médecin traitant de l'enfant. Dans la majori-
      être possible, et dans tous les cas, que la mère    té des cas, c'est le pédiatre traitant qui prend
      et l'enfant soient toujours ensemble.»              en charge son patient. En cas d’accouchement
                                                          à risque en urgence, la garde de pédiatres est à
      Quelles sont les principales caractéristiques de    même d'intervenir rapidement.» s
      vos interventions en tant que médecin spéciali-
      sé en pédiatrie et néonatologie?

      D FERNANDO BALDERRAMA: «En cas de naissance
       R                                                             DR FERNANDO BALDERRAMA
      à risque: césarienne, forceps et ventouse selon
                                                           Né     en      Bolivie,
      les cas, naissance gémellaire ou multiple, pré-      F e r n a n d o
      maturité, souffrance fœtale aiguë, décollement       Balderrama obtient
      placentaire, détresse respiratoire, infection,       son diplôme de
      hémorragie.»                                         médecin à Vitoria-ES
                                                           Brésil en 1984.
                                                           Il poursuit une for-
      En cas d'éventuelles complications à la nais-        mation post-graduée
      sance, de quel équipement disposez-vous à la         et une spécialisation
      clinique pour intervenir?                            en     pédiatrie      à
                                                           Genève de 1986 à
      D FERNANDO BALDERRAMA: «D'une salle de réani-
       R                                                   1995. Il est chef de
      mation complètement équipée avec table dite          clinique à la Clinique de Pédiatrie de l’Hôpital canto-
                                                           nal de Genève de 1989 à 1992 et chef de clinique en
      de réanimation munie d'un apport d'oxygène           gastro-entérologie et nutrition pédiatriques de 1993
      dosé, d'un équipement et de matériel pour une        à 1994, notamment en 1994 et 1995, chef de cli-
      éventuelle intubation et maintien en respiration     nique référant pour les transplantations hépatiques
      assistée manuelle. De la possibilité d'installer     des enfants.
      des perfusions par veine périphérique ou par le
                                                           FMH en pédiatrie et sous-spécialité en gastro-enté-
      cordon ombilical chez le nouveau-né, d'une
                                                           rologie pédiatrique.
      source de chaleur, de moniteurs cardiaques,
      respiratoires, de saturation d'oxygène, de la        Il ouvre son cabinet privé en 1995, parallèlement à la
      température, du sucre dans le sang, de la biliru-    charge de pédiatre répondant à la Maternité de la
      bine etc. En attendant, si besoin est, d'un éven-    Clinique Générale-Beaulieu.
RAPPORT DU GROUPE                          HACCP              service                           7



Une chaîne sous contrôle


L’ENSEMBLE   DES ÉTAPES QUI VONT DE LA FOURNITURE DES PRODUITS ALI-
MENTAIRES À LA DISTRIBUTION DES REPAS AUX CLIENTS DE LA CLINIQUE A
FAIT L’OBJET D’UNE ATTENTION MÉTICULEUSE. LE GROUPE HACCP     -   POUR
HAZARD ANALYSIS CRITICAL CONTROL POINT   -   DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-
BEAULIEU A EFFECTUÉ UN TRAVAIL D’ÉVALUATION ET DE MISE EN PLACE D’UN
SYSTÈME TRÈS COMPLET, PRÉVENTIF DE TOUS LES DANGERS POTENTIELS.




                       La démarche HACCP répond à des obligations
                       légales fixées par l’application de la Loi sur les   LE GROUPE HACCP
                       denrées alimentaires (LDA) du 9 octobre 1992
                       et des ordonnances y relatives. Ce cadre légal       Mesdames Coronado Jocelyne; Grange
                       prévoit notamment l’obligation d’un auto-            Annie; Marchal Véronique; Vaudaux Céline
                       contrôle.                                            Veillard Céline et Messieurs Blanchard
                                                                            Bruno; Branche Denis; Chapon Jean-Luc;
                       La Clinique Générale-Beaulieu a mis sur pied un      Debenest Laurent; Gomez Michel;
                       groupe de travail qui, de septembre 2004 à juin      Schoenmann Pierre
                       2005, a identifié et défini tous les points cri-
                       tiques en matière d’hygiène, de chaîne du froid,
                       de nettoyage, etc., mis en place des procé-
                       dures pour les maîtriser, établi des mesures
                       pour le suivi et le contrôle des produits et en
                       assurer la traçabilité.

                       Le travail réalisé a permis de rencontrer les
                       fournisseurs, d’établir avec eux de nouvelles
                       procédures, comme par exemple l’élaboration
                       de check-listes rigoureuses, de veiller à la main-
                       tenance des produits comme des matériaux et
                       de mettre en place un fonctionnement métho-
                       dique qui assure, tant à la cuisine qu’à la café-
                       téria, un très haut niveau de qualité en matière
                       de sécurité et d’hygiène.
8                 interview                MME CORINNE MOUSSAVIAN, SOUS-DIRECTRICE
                                           ET RESPONSABLE DE LA DIVISION RH




Les missions des RH                                                                         PORTRAIT-EXPRESS
                                                                                        DE CORINNE MOUSSAVIAN

                                                                             Madame Moussavian
                                                                             a effectué ses études
                                                                             dans différents pays,
                                                                             plus particulièrement
                                                                             au Moyen-Orient, aux
APRÈS LES INTERVIEWS DE MM. CLAUDE HAUSER, PRÉSIDENT DU CONSEIL              Etats-Unis      et    en
D’ADMINISTRATION (N° 29) ET PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL           France. Ce fut l’oppor-
DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU (N° 30), LE TRAIT D’UNION POURSUIT          tunité de pratiquer plu-
SA SÉRIE D’ENTRETIENS AVEC LES CADRES DE L’ENTREPRISE. M CORINNE
                                                          ME                 sieurs langues et de
                                                                             côtoyer     différentes
MOUSSAVIAN, SOUS-DIRECTRICE, RESPONSABLE DE LA DIVISION RES-
                                                                             cultures, ce qui lui per-
SOURCES HUMAINES, LOGISTIQUE ET IMMOBILIER, S’EXPRIME NOTAMMENT
                                                                             met une approche par-
SUR LA STRATÉGIE DÉPLOYÉE EN 2005 EN CE QUI CONCERNE LES RH.                 ticulièrement aisée sur
                                                                             le plan relationnel et
                                                                             de l'écoute.
                                                                             Au cours de son parcours professionnel elle a acquis
                                                                             une solide expérience dans le management et les
                                                                             ressources humaines, auprès d'importantes socié-
                                                                             tés internationales telles que Albert Abela Corp.,
                                                                             Daewoo France, et Laboratoires pharmaceutiques
                                                                             Abbott. Elle est entrée en qualité de sous-directrice
                      Mme Moussavian, vous êtes en poste depuis 18           au sein de la Clinique Générale-Beaulieu en avril
                      mois. Quelles sont vos missions prioritaires?          2004.
                                                                             Passionnée d'art et de littérature, elle consacre éga-
                                                                             lement une partie de son temps libre à l'écriture et
                      CORINNE MOUSSAVIAN: «Tous les secteurs, qu’il          à la poésie.
                      s’agisse des RH, de l’hôtellerie, de la restaura-
                      tion, de la logistique ou de l’immobilier, ont
                      leurs priorités. Il est vrai que, depuis la réorga-
                      nisation entreprise par la direction en octobre
                      2004, les RH ont pris une nouvelle dimension
                      en 2005, avec un souci de centralisation et de        raine et concerne toutes les entreprises. Ce
                      motivation. Les départements conservent une           terme recoupe, dans le jargon des RH, plu-
                      certaine autonomie dans la gestion de leurs           sieurs champs, en particulier celui des cas de
                      propres ressources, notamment en matière de           maladie et de maternité, mais aussi des acci-
                      sélection à l'embauche et de leur dotation en         dents professionnels et non professionnels. La
                      personnel. Un des objectifs des RH pour 2005          gestion des absences est un facteur non négli-
                      et 2006 est de soutenir d'une manière plus acti-      geable au niveau des ressources humaines et
                      ve les chefs de département dans leurs besoins        doit permettre aux responsables de départe-
                      et leurs demandes spécifiques. Il est important       ment de mieux anticiper et cibler les dotations
                      d'ajouter que d'autres objectifs prioritaires sont    au regard de l'absentéisme. La direction géné-
                      actuellement en cours de réalisation, notam-          rale et les ressources humaines sont actuelle-
                      ment mieux cibler la formation continue et la         ment en train d'étudier la mise en place d'une
                      motivation, ce qui était d’ailleurs une attente du    politique concernant la gestion de l'absentéis-
                      personnel. Le but est également d'appliquer la        me, prévue pour 2006.»
                      politique de la direction générale en matière de
                      ressources humaines.»                                 Comment sont organisées les RH de la clinique?

                      Que pensez-vous de l'absentéisme?                     CORINNE MOUSSAVIAN: «L’administration des RH
                                                                            comprend deux personnes qui s’occupent plus
                      CORINNE MOUSSAVIAN: «La question de l’absen-          particulièrement de la gestion administrative, à
                      téisme est une problématique très contempo-           savoir des assurances sociales, des certificats
interview                           9




de salaire, des contrats de travail, des              professionnel des candidats. C'est une préoc-
décomptes, etc. En ce qui me concerne, j’inter-       cupation des chefs de département, qui gèrent
viens au niveau du développement et de la             cette démarche avec efficacité.»
stratégie à long terme, qu’il s’agisse des
évaluations, des dotations ou de la formation         Evoquons vos autres missions, en particulier
continue, en coordination avec la direction. Je       celles qui ont trait au secteur immobilier. En
peux compter sur le soutien de Mme Elena              quoi consistent-elles?
Perez, qui a pris ses fonctions en février de
cette année, comme adjointe. Il s’agit, pour la       CORINNE MOUSSAVIAN: «Je représente la direc-
partie administrative, de veiller à la bonne appli-   tion au sein de la commission immobilière qui
cation des lois et règlements en vigueur, et,         gère le budget établi par le conseil d’adminis-
pour la partie stratégique, de formuler des pro-      tration et la direction pour la rénovation des
positions et de réaliser des programmes qui           immeubles, programme échelonné sur plu-
répondent aux critères de qualité de la clinique.     sieurs années. Nous disposons de l’apport de
Un effort important a été consenti, en 2005, en       conseillers externes, comme les architectes.
ce qui concerne la formation spécifique pour          La clinique a la particularité de disposer d’un
l'encadrement.»                                       architecte d’intérieur, Mme Carole Bergerat, qui
                                                      veille à la mise en place d'un concept général
Concrètement, comment cette formation spéci-          d'architecture d'intérieur. La commission immo-
fique se traduit-elle?                                bilière est présidée par Mme Sophie Brolliet,
                                                      administratrice.
                                                      Elle se réunit une fois par mois, sans compter
CORINNE MOUSSAVIAN: «Les différents modules
                                                      les séances de chantier ou autres. L’année
de cette formation spécifique répondent à des
                                                      2005 a été une année assez exceptionnelle en
besoins formulés par l'encadrement, notam-
                                                      matière de travaux: extension de la pouponniè-
ment en matière de communication ainsi qu'à la
                                                      re, rénovation de la Maternité, réalisation du
mise en place des trois chartes d’entreprise éla-
                                                      Centre de procréation médicalement assistée
borées durant la période 2002-2003, “Charte de
                                                      ainsi que des travaux en radiologie. Un chantier
management“, “Charte des soins“, “Charte              n’est pas une chose statique. Il évolue. Par
des RH“, et qui seront mises en application en        conséquent, le planning ainsi que le suivi bud-
2006. Il s’agit aussi d’améliorer la communica-       gétaire doivent toujours être respectés.»
tion, ascendante et descendante, qui renforce
les labels de qualité. La Clinique Générale-          En guise de conclusion, quelles sont vos res-
Beaulieu a consenti beaucoup d’investisse-            ponsabilités en ce qui concerne l’hôtellerie et la
ments en matière d’équipement médical. Elle           restauration?
investit aujourd’hui, avec la même énergie,
dans le capital humain.»                              CORINNE MOUSSAVIAN: «Le département de l'hô-
                                                      tellerie veille à assurer le confort des patients
Les médias évoquent régulièrement les pro-            de manière optimale, ceci à travers ses mul-
blèmes rencontrés en matière de recrutement           tiples fonctions et à maintenir notre standing au
dans le secteur des soins, notamment en ce qui        regard de nos patients. Nous avons planifié des
concerne le personnel soignant. Qu’en est-il à la     objectifs avec la responsable de l'hôtellerie afin
Clinique Générale-Beaulieu?                           d'améliorer nos procédures internes pour per-
                                                      mettre un suivi plus performant de notre systè-
CORINNE MOUSSAVIAN: «En effet, nous sommes            me de qualité.
actuellement confrontés à un marché difficile au      En ce qui concerne la restauration, la direction a
niveau du recrutement du personnel soignant.          toujours souhaité proposer une cuisine de qualité
La question qui se pose, en matière de recrute-       pour les patients et pour les collaborateurs. Afin
ment, pour la clinique, est de trouver le meilleur    de renforcer cette exigence, nous avons mis en
profil professionnel en prêtant une attention par-    place la méthode HACCP qui assure des normes
ticulière aux compétences ainsi qu'au parcours        strictes en matière de qualité et de sécurité.» s
10       politique santé                    INTERVIEW DE M. PETER KAPPERT, PRÉSIDENT DE
                                            L’ASSOCIATION DES CLINIQUES PRIVÉES DE SUISSE




 «Les cliniques privées
 sont indispensables»



 DÈS L’AUTOMNE 2005, UNE CAMPAGNE DE PROXIMITÉ EST ORCHESTRÉE PAR
 LES DIVERSES ASSOCIATIONS RÉGIONALES OU LOCALES MEMBRES DE L’AS-
 SOCIATION FAÎTIÈRE DES CLINIQUES PRIVÉES DE SUISSE. CETTE ASSOCIA-
 TION, PRÉSIDÉE PAR M. PETER KAPPERT, PAR AILLEURS DIRECTEUR DE LA CLI-
 NIQUE SONNENHOF À BERNE, AGIT NON SEULEMENT COMME UN LOBBY
 AUPRÈS DES DIVERSES AUTORITÉS ET ADMINISTRATIONS PRÉSENTES DANS
 LA CAPITALE MAIS DÉFEND ACTIVEMENT UNE MÉDECINE LIBÉRALE PRIVÉE DE
 HAUT NIVEAU.



                                                                               Monsieur Peter Kappert, président de l’Association
                                                                               des cliniques privées de Suisse. (Ldd)



                        M. Kappert, vous présidez l’Association faîtière       mation Les cliniques privées sont indispen-
                        des cliniques privées de Suisse et êtes membre         sables, qui démarre cet automne, vise à amé-
                        du comité des Swiss Leading Hospitals, com-            liorer la compréhension du rôle du secteur privé
                        ment décririez-vous vos responsabilités?               davantage que son image. Car, même auprès
                                                                               de médecins, cette compréhension est parfois
                        PETER KAPPERT (avec le sourire): «Complexes et         diffuse ou réduite à quelques clichés. Cela pro-
                        passionnantes! Outre les activités associatives        vient évidemment des conséquences de l’intro-
                        évoquées, je représente la Suisse au sein de           duction de la LAMal, qui a fait beaucoup de
                        l’Union Européenne de l’Hospitalisation Privée         dégâts et caricature la médecine publique et pri-
                        (UEHP), avec mon collègue Robert Bertchy, de           vée en deux médecines: de pauvre et de riche.
                        Vevey. Nous ne sommes pas trop de deux pour            C’est évidemment faux. Mais à voir le travail de
                        rencontrer les autorités de l’UE à Bruxelles.          lobbying que nous devons entreprendre pour
                        Pour en revenir à la Suisse, le comité des CPS         faire passer des messages de bon sens, tant
                        défend bien entendu les intérêts de ses                auprès des parlementaires, de l’administration,
                        membres à Berne mais va bien au-delà en pre-           que du Conseiller fédéral Pascal Couchepin, on
                        nant la défense d’une médecine libérale privée         prend la mesure du chemin qui reste à parcou-
                        de qualité au nom de valeurs universelles qui          rir. La campagne d’information de cet automne
                        sont les fondements de notre démocratie.»              doit contribuer à faire mieux connaître les valeurs
                                                                               d’une médecine libérale, rigoureuse et qui reste
                        Comment cela se traduit-il dans les faits?             à la portée de la classe moyenne de ce pays.»

                        PETER KAPPERT: «Nous avons des relations sui-          Pour cette médecine libérale, quelles ont été
                        vies avec l’Association faîtière des Hôpitaux de       les principales conséquences de l’introduction
                        Suisse, H+, dont nous sommes membres, rela-            de la LAMal?
                        tions qui se sont bien améliorées. Depuis une
                        année, j’ai rejoint le conseil de H+. Il faut savoir   PETER KAPPERT: «L’assurance-maladie de base
                        que le secteur public domine le marché des             obligatoire a accru considérablement la
                        soins en Suisse à hauteur des trois quarts et          consommation de prestations médicales et
                        que le secteur privé occupe le quart restant.          pharmaceutiques car elle a favorisé un réflexe
                        Cette proportion n’est pas mauvaise si l’on            dès que le montant de la franchise a été atteint
                        compare la Suisse à d’autres pays, comme la            ou dépassé. Deuxième conséquence grave,
                        Grande-Bretagne, où le secteur privé s’élève à         d’un point de vue financier mais aussi moral: la
                        environ 10%. Notre nouvelle campagne d’infor-          LAMal favorise un mode de consommation
politique santé                      11
                                          Pour en savoir plus sur l’Association des cliniques privées de Suisse
                                                      et sur le système «moniste» : www.privatehospitals.ch




standardisé, uniformisé. C’est comme si l’on                 moniste, c’est le contraire du système dual. Il
vous forçait, dès l’entrée de la Migros, à ne                comporte l’immense avantage de mettre à
consommer que la gamme M-Budget, au détri-                   niveau l’hôpital public avec un établissement
ment non seulement de vos goûts mais aussi                   privé. Osons le dire: aujourd’hui, sans l’aide
de vos besoins. L’illusion, aujourd’hui, est de croi-        gouvernementale, beaucoup d’établisse-
re, que l’on parviendra à réviser, à satisfaction, la        ments publics auraient fait faillite. Le système
LAMal. Elle est le reflet d’une addition de bonnes           moniste introduit un seul payeur, qui prend
intentions qui ne fait pas une bonne politique.              tout à sa charge, y compris une participation
Pour aller de l’avant, il ne faut pas réviser cette loi,     aux frais d’investissement. L’assureur devient
mais la supprimer. Et proposer autre chose.»                 ainsi le courtier du client et non plus un ache-
                                                             teur. Cela leur confère une importance
Et que propose l’Association des cliniques pri-              accrue, mais sur des bases concurrentielles
vées de Suisse?                                              également accrues. C’est ce qui fait peur, en
                                                             particulier à l’Etat».
PETER KAPPERT: «La Suisse, pays fédéraliste,
compte vingt-six systèmes de santé auquel                    Comment        votre     proposition      est-elle
s’ajoute le système fédéral. C’est beaucoup                  accueillie?
pour sept millions d’habitants. C’est même
absurde. En fait, cela crée entre les cantons de             PETER KAPPERT: «On sait que Pascal
véritables “Murs de Berlin“. Bonne chance au                 Couchepin est un “étatiste“ qui ne veut en
Genevois qui voudrait aller se faire soigner à               aucun cas un affaiblissement du rôle du
Zurich! Le problème qui bloque la situation est              secteur public ou du pouvoir politique. De
bien sûr le financement des hôpitaux publics,                nombreux parlementaires connaissent notre
en particulier les soins stationnaires. Pour faire           proposition. Mais les représentants des can-
simple, je n’évoquerai que les principales carac-            tons et les directeurs de la santé publique
téristiques des trois systèmes de financement                sont évidemment inquiets et y sont hostiles.
discutés dans le cadre de la révision de la LAMal:           La santé, c’est aussi un enjeu de pouvoir où
                                                             des “roitelets“ entendent bien démontrer
- le système dual: les prestations stationnaires             que l’on ne peut se passer d’eux. Notre pro-
sont payées par deux financiers, l’assurance-                position n’est bien sûr pas perçue comme
maladie et la main publique. Les assureurs-                  une idée “socialiste“. Cela ne nous dérange
maladie endossent au maximum cinquante                       pas car nous la qualifions de “sociale“, c’est
pour cent des coûts considérés. Ne font pas                  autrement plus fort. Il est vrai que le système
partie des coûts considérés, les frais d’investis-           moniste a pour effet de mettre une fin à
sement, de surcapacité ainsi que ceux de la                  vingt-six systèmes de santé pour n’en propo-
science et de la recherche. Les coûts pour                   ser qu’un seul, réaliste et finançable. A quoi
lesquels l’assureur est exonéré tombent à la                 sert-il de réformer la LAMal si l’on sait que
charge des collectivités publiques, dans les                 trente pour cent des Suisses doivent être
hôpitaux publics;                                            soutenus par l’Etat pour le paiement de leur
                                                             prime?».
- le système dual fixe: les prestations station-
naires doivent également être payées par les
                                                             Selon vous, comment la situation va-t-elle
assureurs-maladie et par les collectivités
                                                             évoluer ces prochaines années?
publiques. Il s’agit toutefois de déterminer préa-
lablement et clairement la part que chacun
                                                             PETER KAPPERT: «Je crains que, si nos argu-
d’eux doit prendre en charge. Le Conseil
fédéral propose que les prix convenus avec les               ments de bon sens ne sont pas entendus, la
hôpitaux (et non pas les coûts!) soient pris en              santé des établissements publics aille encore
charge à parts égales.                                       en se dégradant, à tel point qu’un nouveau
                                                             système ne puisse émerger que sur des
Ce que nous, Association des cliniques privées               cendres. La pression et les déficits ne sont en
de Suisse proposons:                                         fait pas encore assez élevés. C’est un peu
                                                             comme le prix de l’essence: tout le monde
- le système moniste: seul un financier doit                 râle, mais personne ne peut encore s’en pas-
prendre en charge les prestations découlant de               ser. Alors, on paie. En ce qui concerne la
l’assurance de base.»                                        réforme du système de la santé en Suisse, on
                                                             paye aussi un fonctionnement de démocratie
Pouvez-vous expliciter ce que vous entendez                  directe qui freine le progrès. Peut-être que
par système moniste?                                         mon fils, qui a vingt ans, verra naître un nou-
                                                             veau système, plus efficace, et surtout plus
PETER KAPPERT: «Le système de financement                    juste». s
12
brèves
MÉDECINES PARALLÈLES                                 voit une étatisation mais aussi le passage des
                                                     hôpitaux sous la coupe des caisses. Un systè-
«Médecines parallèles: le peuple aura le dernier     me qui rencontre des partisans, à droite comme
mot». Gros titre pour l’événement du mois de         à gauche, pour maîtriser les coûts de la santé -
juin 2005. Le Conseiller fédéral Pascal              50 milliards en 2003 - à l’échelon national, mais
Couchepin a tranché: les médecines parallèles,       qui suscite le rejet des cantons.
dont l’homéopathie, sont boutées hors des                      (La Tribune de Genève, 31 août 2005)
prestations remboursées par l’assurance-mala-
die. Cette décision, applicable dès juillet,
concerne aussi la médecine traditionnelle chi-       FERMETÉ ZURICHOISE
noise, les thérapies neurales, la phytothérapie
et la médecine anthroposophique.                     «Se mettre les Romands à dos pour un centre
            (La Tribune de Genève, 4 juin 2005)      de médecine de pointe? Zurich assume». La
                                                     cheffe de la santé du canton de Zurich, Verena
                                                     Diener, a annoncé le 22 septembre 2005 que
INFIRMIÈRES ET EMPLOI                                son canton maintenait son refus de ratifier le
                                                     concordat intercantonal. Motif: Zurich veut
«Les infirmières ne sont plus épargnées par le       deux centres pour la médecine de pointe. Une
chômage». Le canton de Genève recense                décision mal acceptée par les autres directeurs
2’650 infirmières dont 180 cadres. Le plein          cantonaux, notamment bâlois, favorables au
emploi n’existerait plus pour les infirmières.       principe d’un réseau sur le modèle Genève-
L’Office cantonal de l’emploi recense 56 pro-        Vaud.
fessionnelles en recherche d’emploi en avril                        (Le Temps, 23 septembre 2005)
2005. Parmi les éléments explicatifs soulevés:
l’âge et le revenu. Un constat contesté par le
directeur des HUG, André Laubscher, qui affir-       NAISSANCES PAR CÉSARIENNE
me qu’il ne passe pas un mois sans que les
HUG n’engagent des professionnels de soins           «La césarienne, un choix comme un autre?» Un
de plus de 40 ans.                                   bébé sur trois, en Suisse, naît par césarienne.
           (La Tribune de Genève, 14 juin 2005)      Un taux parmi les plus élevés en Europe. La
                                                     journaliste du quotidien Le Temps, Sylvie
                                                     Arsever, livre une enquête fouillée qui donne la
GREFFE: ZURICH EN ÉMOI                               parole aux médecins, divisés sur la question.
                                                     Les cliniques pratiqueraient davantage de césa-
«Greffes du cœur à Zurich: Stop! On enquête».
                                                     riennes (40%) que les hôpitaux publics (26%),
Verena Diener, Conseillère d’Etat zurichoise,
                                                     sous la pression des «césariennes de confort».
annonce le 20 juin 2005 qu’elle décrète un
                                                     Un argument jugé «absurde» par le gynéco-
moratoire sur les transplantations cardiaques à
                                                     logue genevois François Hubert, médecin
l’Hôpital universitaire de Zurich. Motif: des
                                                     répondant à la Clinique des Grangettes.
médecins auraient greffé un cœur incompatible
                                                                         (Le Temps, 5 octobre 2005)
en toute connaissance de cause. Une enquête
est en cours pour connaître les causes et cir-
constances du décès d’une patiente transplan-
                                                     SANTÉ ET LOBBYING
tée. Des événements très médiatisés qui ne
doivent pas faire oublier l’importance et la qua-
                                                     «Le lobby de la santé victime de paralysie».
lité de la transplantation en Suisse.
                                                     Près d’un parlementaire sur trois, à Berne,
             (La Tribune de Genève, 21 juin 2005)
                                                     serait actif pour un lobby de la santé: assu-
                                                     rances, hôpitaux, industrie pharmaceutique
FINANCEMENT DES HÔPITAUX                             entre autres. Mais ce lobby serait fragmenté et
                                                     confronté à des intérêts trop divergents pour
«Santé: les sénateurs en route vers la révolu-       être vraiment efficace. La révision de la LAMal,
tion». Christiane Brunner, présidente la             qui piétine, en serait la démonstration. Les
Commission de la santé du Conseil des Etats,         limites du lobbying seraient atteintes, la pres-
se déclare partisane du «financement moniste»        sion populaire en faveur d’une caisse unique
des hôpitaux (ndlr: lire à ce sujet l’interview de   rendant les caisses plus prudentes.
Peter Kappert dans ce numéro). Le projet pré-                            (Le Temps, 7 octobre 2005)
brève
13    mot du directeur




 (suite de la page 1)
 [...] le recul du nombre des assurances complé-
 mentaires, ce qui est un indicateur des difficultés                                                       M. Philippe Cassegrain avec Mme
 économiques rencontrées par nombre de familles                                                            Isabelle Aubert, directrice du CICG.
 genevoises.
 Le taux de personnes encore au bénéfice de com-                                                       LA CLINIQUE
 plémentaires, à Genève, est de 35% en 2005,                                                           S’EXPOSE AU CICG
 selon une étude réalisée par l’ACPG, contre 40%
 en 1996. Ce taux de 35% peut être considéré                                                          Le Centre International de
 comme encore élevé par rapport à la moyenne
                                                                                                      Conférences de Genève
 nationale qui se situe autour de 20%. Mais il ne
                                                                                                      (CICG), à Varembé, a béné-
 faut pas oublier que le taux genevois inclut les
 assurés issus de la Genève internationale. Si ces                                                    ficié de douze mois de tra-
 derniers n’étaient pas pris en compte, il serait sans                                                vaux intensifs et d’un sou-
                                                          Présence amicale et souriante du Conseiller
 aucun doute plus proche de la moyenne suisse.            national Jacques-Simon Eggly.               tien financier de la
                                                                                                      Confédération de 37 mil-
 L’accès aux complémentaires devient de plus en                              lions de francs pour sa rénovation. A l’occasion du
 plus coûteux, en particulier pour les jeunes                                réaménagement de la décoration intérieure, la
 familles. On constate par exemple, en matière de                            Clinique Générale-Beaulieu a souscrit un panneau
 maternité, un transfert croissant du privé vers le                          d’information, dont la réalisation a été confiée aux
 secteur public. La raison est évidemment la poli-
                                                                             soins de l’agence ProPulsion, et qui se singularise
 tique de surprime pratiquée par les assurances en
                                                                             par son esthétisme et son efficacité.
 matière de complémentaire pour la maternité. Si la
 Clinique Générale-Beaulieu, qui fête en ce mois
 d’octobre 2005 les dix ans de sa Maternité, connaît                      L’inauguration officielle du centre ainsi remis à
 un réel succès, c’est en raison de la rigueur avec                       neuf s’est déroulée le 6 octobre 2005, en présen-
 laquelle elle applique les conventions signées avec                      ce d’un millier de personnalités invitées, dont le
 les assureurs, en veillant à être compétitive mais                       Conseiller national genevois Jacques-Simon Eggly
 aussi en agissant en partenaire crédible et donc                         qui avait spécialement quitté la session du
 fiable.                                                                  Parlement à Berne pour assister à l’événement.
                                                                          Mme Isabelle Aubert, directrice du CICG, a salué
 Pour répondre à l’inquiétude croissante des assu-
                                                                          l’initiative de la Clinique Générale-Beaulieu, en la
 rés, nous sommes résolument en faveur de la cais-
                                                                          personne de son directeur, M. Philippe Cassegrain,
 se unique en ce qui concerne l’assurance de base.
 Cela ne contribuerait pas à réduire les coûts de la                      en relevant l’originalité du panneau réalisé et en
 santé de façon significative, mais cela éclaircirait à                   souhaitant contribuer ainsi activement au succès
 coup sûr l’administration d’un système qui compte                        de la Clinique par cette présence au cœur de la
 aujourd’hui plus de 40 caisses. La concurrence                           Genève internationale. La publication Interface,
 existerait toujours pour les complémentaires. Le                         nouvelle lettre d’information de la Clinique
 climat autour de l’assurance de base serait assaini,                     Générale-Beaulieu, en anglais et en français, y sera
 notamment en supprimant cette migration d’une                            également diffusée.
 caisse à l’autre, sous l’effet d’une diminution des
 réserves obligatoires et par la suppression du sys-
 tème fort coûteux de compensation des risques
 qui n’aurait plus de raison d’être. Car, et c’est une
 évidence, le système actuel génère des coûts
 administratifs et empêche une véritable politique,                                                    IMPRESSUM
 transparente et ouverte, en matière d’assurance
 de base, mais aussi de complémentaires.                                         Ligne éditoriale:                  Ont également
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 Notre vœu, comme président de l’ACPG et direc-                                  Marian Stepczynski                 Dr Fernando Balderrama,
 teur de la Clinique Générale-Beaulieu, est que les                                                                 Dr Rolph Friedrich,
                                                                                 Rédacteur responsable:
 jeunes générations puissent continuer à souscrire,                              Philippe Amez-Droz                 Mmes Solange Appertet,
 aux meilleures conditions, aux assurances complé-                                                                  Nathalie Bovet,
 mentaires qui donnent accès à une médecine libé-                                Crédits photo:
                                                                                 Thierrypier Graindorge,            Françoise Dimier,
 rale de pointe. Pour cela, une réforme du système                                                                  Catherine Lauper,
 de l’assurance de base s’impose. Et vite.                                       Graphisme & production:            Corinne Moussavian,
                                                                                 Agence PM
                                                                                                                    Sophie Rossi.
                                  PHILIPPE CASSEGRAIN                            Tirage:                            MM. Stephano Bisanti,
                                                                                 1’500 exemplaires                  Laurent Debenest,
                                                                                 Contact:                           Peter Kappert,
                                                                                 traitdunion@beaulieu.ch            Walter Paolozza

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  • 1. n° 31 - octobre 2005 Quelques-unes des sages-femmes et infirmières spécialisées présentes le 30 septembre 2005. La Maternité Louis Mathieu est né le 27 septembre 2005 à la Clinique Générale-Beaulieu. fête ses 10 ans Avec le consentement de sa maman, Mme Hélène Mathey-Doret, que Le Trait d’Union remercie, il a été photographié comme une véritable vedette par le «paparazzo» Thierrypier Graindorge. De vrais instants de bonheur qui symboli- sent les 3’400 naissances survenues à la Maternité de la Clinique Générale- Beaulieu depuis son ouverture, le 18 octobre 1995. mot du directeur ASSURÉS INQUIETS: LA RÉPONSE EXISTE Les médias ont largement commenté les augmen- tations de prime maladie annoncées pour 2006. Les commentateurs ont fustigé qui les autorités politiques qui les assureurs. La recherche du bouc- SOMMAIRE N°31 émissaire est compréhensible, elle ne fournit tou- tefois pas de réponse satisfaisante aux assurés, victimes d’une véritable hérésie qui a pour nom Mot du directeur 1 LAMal. Une loi censée être sociale mais qui est Dossier: Maternité 2-6 supposée fonctionner pourtant selon le principe de la concurrence entre les assureurs, sachant qu’il Le groupe de travail HACCP 7 n’y a pas de réelle concurrence possible dans le cadre de l’assurance obligatoire des soins. Missions des RH 8-9 Cherchez l’erreur! Interview: Peter Kappert 10 - 11 Ce ras-le-bol compréhensible de la population, Brèves 12 confrontée à de régulières et importantes hausses de ses primes d’assurance-maladie, s’accompagne d’un constat que nous relevons en tant que prési- dent de l’Association des Cliniques Privées de Genève (ACPG): [...] (suite en page 13)
  • 2. 2 le dossier LA MATERNITÉ DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE - BEAULIEU FÊTE SES 10 ANS Du métier et beaucoup d’attention LA MATERNITÉ DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A VU LE JOUR LE 18 OCTOBRE 1995. DEPUIS CETTE DATE À AUJOURD’HUI, PRÈS DE 3’400 ENFANTS Y SONT NÉS, POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE LEURS PARENTS. D’IMPORTANTS TRAVAUX DE RÉNOVATION ONT ÉTÉ RÉALISÉS DANS LE COURANT 2005. LE TRAIT D’UNION A RENCONTRÉ LES ÉQUIPES DE SOINS, 16 SAGES-FEMMES ET 22 INFIR- MIÈRES SPÉCIALISÉES, SOUS LA RESPONSABILITÉ RESPECTIVE DE NATHALIE BOVET ET CATHERINE LAUPER. A la tête d’une équipe de 16 sages-femmes, couple même si nous nous concentrons sur la Nathalie Bovet est entrée à la Clinique santé de la mère et de l’enfant qu’elle porte. Générale-Beaulieu le 1er avril 1996, et ce n’est Les futurs pères sont bienvenus et nous met- pas un poisson précise-t-elle avec un large sou- tons tout en œuvre pour qu’ils se sentent à l’ai- rire. L’accueil est l’un des facteurs essentiels de se dans cet univers de femmes. Il faut noter la relation qui va s’établir entre les parents, la que la majorité d’entre eux participent aux future mère en particulier, et le personnel soi- cours de préparation à la naissance et sont pré- gnant de la clinique. «Nous accueillons le sents lors de l’accouchement.» LE RÔLE DE LA SAGE-FEMME Le champ d’activités de la sage-femme est NATHALIE BOVET, SAGE-FEMME RESPONSABLE vaste: cours de préparation à la naissance clas- sique et en piscine, entretien prénatal, consul- Sage-femme, responsable de l’unité «salles tations de grossesse 24h sur 24, prise en char- de naissances» de la Maternité de la Clinique ge de la parturiente lors de l’accouchement par Générale-Beaulieu (16 personnes). voie basse ou par césarienne, surveillance et Après sa maturité, section latin-langues, au soins aux nouveaux-nés lors de la naissance, collège Sainte-Croix de Fribourg, elle effectue soins et accompagnement des couples mère- des études à l’Ecole de soins infirmiers du enfant dans les suites de couches, pour ne citer Bon Secours, à Genève, où elle obtient, en que ces activités. 1988, son diplôme de sage-femme. Elle com- plétera sa formation, en 2000, avec l’obten- L’une des collaboratrices a une formation de tion du certificat ICUS, formation de cadre, à consultante en lactation; elle dispense des l’école H+ Les Hôpitaux de Suisse, à Crissier. cours sur l’allaitement aussi bien aux patientes D’octobre 1988 à mars 1996, elle est sage- qu’aux soignantes de la maternité. femme au bloc obstétrical de l’Hôpital régio- La sage-femme est, en tout temps, le relais nal de Sion-Hérens-Conthey (1’200 accouchements par an). Dès janvier 1989, principal entre la patiente et son gynécologue, elle est intégrée au groupe de sages-femmes responsables de la formation même si le cabinet médical de ce dernier est des élèves en pré-natal et en salles d’accouchements. En février 1997, elle est fermé. Elle a également un rôle central dans nommée adjointe de la sage-femme responsable au sein d’une équipe pluri- l’organisation d’une césarienne, par exemple, disciplinaire. qui mobilise un plateau technique important: Elle entre à la Clinique Générale-Beaulieu le 1er avril 1996, comme sage- anesthésiste, pédiatre, infirmière spécialisée, femme en salles de naissances et, dès le 1er mars 1999, en devient la sage- instrumentiste, aide de bloc, en plus de l’obsté- femme responsable. tricien, assisté d’un collègue.
  • 3. le dossier 3 corporelle allie respiration, compréhension de la mécanique obstétricale et protection périnéale. Son enseignement a pour but de respecter la physiologie à chaque étape de la maternité et de préserver le bien-être corporel de la mère et de son enfant. Ces cours sont véritablement un plus pour les patientes.» LE RÔLE DE L’INFIRMIÈRE SPÉCIALISÉE Responsable des infirmières puéricultrices, Catherine Lauper s’occupe de l’unité du post- partum qui compte vingt-quatre lits privés et semi-privés. Les chambres, entièrement réno- vées, sont toutes lumineuses, confortables et bénéficient d’un système multimédia. Quel est le rôle de l’infirmière spécialisée? De l’accueil et des soins immédiats du nouveau-né lors d’ac- couchement par voie basse ou par césarienne, à l’observation et aux soins quotidiens du nou- veau-né (courbe de poids, alimentation, ictère, sommeil, etc.) en passant par l’accompagne- ment, le soutien et les conseils aux parents dans leur nouveau rôle, là aussi, le champ est vaste. INFRASTRUCTURES Si la sage-femme a suivi une formation en obs- La Clinique Générale-Beaulieu dispose de trois tétrique, l’infirmière puéricultrice est spéciali- salles de naissances, vastes et harmonieuses, sée en pédiatrie, néonatologie et/ou urgence. équipées des dernières technologies. Elles sont dotées de lits américains qui donnent le choix entre différentes positions tout au long du tra- vail d’accouchement. La patiente a également à CATHERINE LAUPER, sa disposition un ballon de physiothérapie et la INFIRMIÈRE RESPONSABLE possibilité de se mobiliser durant tout le travail pour autant que la situation obstétricale s’y Infirmière puéricultri- prête. L’une des salles, dotée d’une grande bai- ce, responsable de gnoire, permet aussi de se relaxer dans l’eau. l’unité du post-par- Dans un souci de sécurité optimale, l’unité a tum / Maternité de la son propre accès direct au bloc opératoire et, Clinique Générale- en cas de nécessité, une des salles d’accou- Beaulieu (22 per- sonnes). chement est aménageable en vue d’une césa- Après son baccalau- rienne. A proximité immédiate, un local de réat à Toulouse, en réanimation néonatale permet de parer à toute 1981, elle entre- éventualité dès la 34e semaine de grossesse. prend des études Avant ce terme, l’accouchement aurait lieu à la d’infirmière à la maternité de l’Hôpital cantonal où se trouve le Croix-Rouge françai- service des grands prématurés. se à Toulouse et obtient, en 1985, son diplôme d’Etat, suivi, un an plus tard, de son diplôme d’Etat De jour comme de nuit, deux sages-femmes au de puéricultrice. En 1995, elle complète sa forma- minimum assurent la continuité du service. tion à l’Ecole supérieure de soins infirmiers de Nathalie Bovet travaille dans un environnement Lausanne et obtient le certificat ICUS, formation de qu’elle considère comme optimal pour la future cadre. mère et son bébé: «Les équipes sont haute- En juillet 1987, elle effectue sa première expérience professionnelle en Suisse, à l’Hôpital cantonal de ment qualifiées, le matériel et les infrastruc- Genève, comme infirmière puéricultrice. D’octobre tures mis à disposition sont de tout premier 1991 à 1995, elle exerce comme infirmière volante ordre.» dans les divers services de pédiatrie de l’Hôpital cantonal. En juin 1998, elle occupe un poste de res- FORMATION CONTINUE TRÈS APPRÉCIÉE ponsable à l’hôpital Beau-Séjour à Genève avec 20 Nathalie Bovet apprécie particulièrement, pour personnes sous sa responsabilité. En janvier 2000, elle et ses collègues, la possibilité offerte par la elle est responsable d’équipe à la FSASD (soins à clinique de suivre une formation continue. «En domicile) du canton de Genève, équipe comprenant ce moment, Mme Bernadette de Gasquet, 45 personnes. En novembre 2002, elle s’occupe de médecin spécialiste de la mécanique obstétri- la Protection de l’Enfance, à Gaillard, en France voi- cale et professeur de yoga, nous dispense des sine. Elle entre à la Clinique Générale-Beaulieu le cours passionnants. Sa méthode d’approche 15 août 2004.
  • 4. 4 le dossier «L’infirmière puéricultrice assure la prise en Entretien avec le Dr Rolph charge d’enfants fragilisés qui nécessitent des soins spécifiques. Aux tâches de surveillance, Friedrich, gynécologue comme celle du taux de glycémie de l’enfant, par exemple, s’ajoutent des capacités à utiliser les incubateurs et les installations de réanima- Comment s’organise la prise en charge d’une tion néonatale. L’infirmière puéricultrice est pré- parturiente en salle d’accouchement sachant sente en salle d’accouchement, dès que l’en- que chaque naissance réunit une équipe médi- fant se présente à la vulve. Elle est aussi aux cale comprenant sept à huit personnes? côtés du pédiatre lors des césariennes. Par la suite, son rôle est aussi d’observer tous les D ROLF FRIEDRICH: «A chaque admission, la par- R signes qui pourraient indiquer une souffrance turiente est placée immédiatement sous la res- de l’enfant.» ponsabilité de son gynécologue. Elle est accueillie et prise en charge par une sage- «Nous assurons aussi les soins de post-partum, femme qui va l’accompagner en permanence comme les sages-femmes. Réfections de pan- durant les prochaines heures, en s’assurant du sement, surveillance utérine, surveillance des bien-être de la mère et de l’enfant ainsi que du pertes éventuelles, sutures, épisiotomies, bon déroulement du travail. œdèmes et, bien sûr, prise régulière de la ten- Si une péridurale s’avère nécessaire, l’anesthé- sion, accompagnement et éducation à l’allaite- siste qui est de garde sur place 24h sur 24 inter- ment maternel…». Catherine Lauper décrit les vient. Lorsque la naissance est proche, une mille et un gestes de l’infirmière spécialisée au infirmière spécialisée est présente pour service du bien-être de la maman. Elle aussi accueillir l’enfant. Si l’accouchement a lieu par éprouve beaucoup de plaisir à exercer son césarienne, il se déroule en général en salle métier à la Maternité de la Clinique Générale- d’opération située à quelques mètres de là. A Beaulieu: «Nous avons la chance, comme ce moment, plusieurs personnes se retrouvent professionnelles, que l’on mette à notre dispo- dans les minutes qui suivent si la situation est sition tout ce dont nous avons besoin pour tra- urgente. Il s’agit du gynécologue et de son vailler dans les meilleures conditions, qu’il assistant, du pédiatre et de l’infirmière, de s’agisse de locaux ou de matériel. L’équipe du l’anesthésiste, de l’instrumentiste et de l’aide personnel est stable et soudée. Les cours du bloc opératoire. En cas de jumeaux, il y deux donnés par le Dr Fernando Balderrama nous pédiatres et deux infirmières. permettent de maintenir à niveau les connais- La présence sur place d’une équipe efficace, sances acquises en néonatologie.» capable de faire face aux situations imprévues, permet la prise en charge de chaque cas dans POUPONNIÈRE: LE PLEIN DE SÉRÉNITÉ les meilleures conditions de sécurité.» Egalement entièrement rénovée et située dans un espace clair, serein mais aussi très sécurisé, La Clinique Générale-Beaulieu veille à la qualité la pouponnière de la Maternité accueille, en ce des soins, notamment au travers de pro- début d’automne 2005, des jumeaux prématu- grammes de formation continue. Qu’en est-il rés, se portant à merveille: «Nous avons déve- en obstétrique? loppé un savoir-faire particulier pour les enfants qui naissent autour de la 34e-35e semaine. Ces D ROLF FRIEDRICH: «La formation continue revêt R prématurés ont besoin de soins attentifs, tout une importance capitale dans chaque domaine comme leur maman, et nous avons acquis une si l’on veut maintenir une haute qualité de pres- expérience qui est reconnue et très appréciée.»s tations. L’ensemble du personnel médical de la
  • 5. le dossier 5 DR ROLF FRIEDRICH Né à Saint-Gall, Rolf Friedrich obtient son diplôme fédéral de médecine en 1984, suivi d’une équivalence du diplôme américain de médecine en 1985. En 1993, il obtient son doctorat en médecine auquel s’ajoutent, en 1994, son diplôme d’en- doscopie opératoire en gynécologie de l’Université de Clermont-Ferrand et son titre de spécialiste FMH en gynécologie-obstétrique. Son parcours professionnel le conduit successivement à l’Hôpital des Cadolles à Neuchâtel, à l’Hôpital de Sion, aux Etats-Unis (Miami et New-York) où il effectue deux stages, et à l’Hôpital cantonal de Genève pour sa spécialisation. En 1994, il ouvre son cabinet privé et collabore activement avec la Maternité de la Clinique Générale-Beaulieu depuis son ouverture. Il est membre du Conseil médi- cal ainsi que du conseil d’administration de la clinique. clinique y est soumis avec une formation dans Aujourd’hui, par rapport à il y a dix ans, quelle les soins et l’hygiène, notamment. Plus spécifi- est la pratique en matière de péridurale ou quement, pour l’obstétrique, ont lieu entre quelles sont les demandes d’accouchement par autres des cours: de conseil à l’allaitement, de césarienne? réanimation des nouveaux-nés, de nouvelles techniques d’accouchement, de prévention et D ROLF FRIEDRICH: «La péridurale, avec ses R de prise en charge des lésions du périnée. variantes (péridurale ambulatoire, anesthésie En plus, les sages-femmes participent à des rachidienne) est devenue l’antalgie de choix congrès et à des cours externes. Rappelons pour un accouchement, qu’il soit par voie basse que chaque sage-femme est au bénéfice d’un ou par césarienne. En pratique privée, dans le droit de pratique cantonal renouvelable tous les canton de Genève, plus de 90% des femmes cinq ans et soumis à une formation continue accouchent avec cette méthode. obligatoire.» Concernant la césarienne, il y a quelques patientes qui demandent elles-mêmes de pou- Quels sont les principaux progrès techniques voir accoucher avec cette méthode. Les raisons ou scientifiques en matière d’obstétrique au sous-jacentes sont souvent la crainte d’une cours des dix dernières années? lésion pour elle-même suite à un accouche- ment par voie basse, par exemple une déchiru- D ROLF FRIEDRICH: «Parmi les progrès technolo- R re périnéale, ou d’un éventuel traumatisme giques réalisés ces dernières années, il faut pour l’enfant s’il faut recourir au forceps pour le citer l’amélioration fantastique de l’imagerie faire naître. Ces demandes restent néanmoins fœtale par échographie, que ce soit des ultra- très marginales.» sons en deux dimensions, en trois dimensions, le doppler ou le doppler couleur, permettant de Les préoccupations des futures mères ont-elles s’assurer de la bonne évolution d’une grosses- évolué? se mais aussi, d’un dépistage précoce et précis D ROLF FRIEDRICH: «Les préoccupations ont R de nombreuses malformations. Ce dépistage toujours été multiples et légitimes: mon enfant permet selon l’importance de la malformation est-il en bonne santé? Comment se passera la d’envisager une interruption de grossesse ou, grossesse ou l’accouchement? Aurai-je des dans d’autres cas, de suivre de manière séquelles? Ma vie de couple sera-t-elle affec- optimale la croissance fœtale et de prévoir l’ac- tée? Soumise à une surabondance d’informa- couchement dans un environnement médical tions dans ce domaine (conseils de l’entourage, préparé à prendre en charge rapidement cette livres et magazines spécialisés, accès à inter- anomalie. Il peut s’agir aussi bien d’une malfor- net), la patiente se tourne souvent vers son mation cardiaque nécessitant d’être opérée gynécologue. Une bonne partie de la consulta- immédiatement que d’un enfant avec un bec de tion est consacrée aux questions, aux craintes, lièvre dont les parents auront eu le temps de se afin de permettre aux parents d’évacuer leurs préparer psychologiquement à bien l’accueillir appréhensions. A la Clinique Générale- et qui ont déjà pris contact avec un chirurgien Beaulieu, des cours en petits groupes sont plasticien avant sa naissance. organisés par les sages-femmes durant les- quels de nombreux thèmes sont abordés: On peut également citer comme progrès la rapi- alimentation, activité physique et sexuelle, dité de certains examens génétiques. De nos menace d’accouchement prématuré, petits jours, après une amniocentèse, on peut déjà bobos de la grossesse, accouchement physio- exclure en 24 à 48 heures la présence d’une tri- logique ou assisté, allaitement, retour à domici- somie 21 alors que ce résultat nécessitait une le, etc. Cela permet aux futurs parents de créer attente de trois à quatre semaines il y a un environnement serein propice à l’accueil de quelques années.» leur enfant.» s
  • 6. 6 le dossier Entretien avec le Dr Fernando tuel transfert vers un hôpital universitaire. La cli- nique dispose également d’isolettes à servo- Balderrama, le pédiatre répondant contrôle d’oxygène, de l’humidité et de la tem- pérature du bébé, de radiographie et échogra- phie diagnostique. Citons, parmi d’autres équi- pements, des lits chauffants, des lampes de Quelles sont les attentes particulières des photothérapie, etc.» parents qui donnent naissance à leur premier enfant à la Maternité de la Clinique Générale- La Maternité de la Clinique Générale-Beaulieu Beaulieu et quelles sont les questions les plus assure une garde 24h sur 24. Comment s'orga- fréquentes? nise le travail du médecin de garde avec le médecin de l'enfant? D FERNANDO BALDERRAMA: «Tout parent attend R que son enfant soit pris en charge par le méde- D FERNANDO BALDERRAMA: «La garde est assu- R cin de son choix qu’il s’agisse du gynécologue rée par un pédiatre spécialiste à partir de 8h du ou du pédiatre, que l'accueil réponde à son matin jusqu’au lendemain à la même heure. attente et dans la mesure du possible soit per- Toute naissance est communiquée en premier sonnifié. L’attente porte également sur des lieu au pédiatre choisi par les parents (pédiatre soins de qualité: que l’enfant soit dans la traitant). En cas d'absence de celui-ci, en fin de chambre de la maman durant tout le séjour, semaine ou la nuit, et seulement en cas de qu’en cas de maladie grave, il puisse être soi- naissance à risque, on fait appel au pédiatre de gné à la clinique et qu’en cas de transfert de garde qui prend en charge le cas jusqu'au retour l'enfant à l'Hôpital cantonal, un retour puisse du médecin traitant de l'enfant. Dans la majori- être possible, et dans tous les cas, que la mère té des cas, c'est le pédiatre traitant qui prend et l'enfant soient toujours ensemble.» en charge son patient. En cas d’accouchement à risque en urgence, la garde de pédiatres est à Quelles sont les principales caractéristiques de même d'intervenir rapidement.» s vos interventions en tant que médecin spéciali- sé en pédiatrie et néonatologie? D FERNANDO BALDERRAMA: «En cas de naissance R DR FERNANDO BALDERRAMA à risque: césarienne, forceps et ventouse selon Né en Bolivie, les cas, naissance gémellaire ou multiple, pré- F e r n a n d o maturité, souffrance fœtale aiguë, décollement Balderrama obtient placentaire, détresse respiratoire, infection, son diplôme de hémorragie.» médecin à Vitoria-ES Brésil en 1984. Il poursuit une for- En cas d'éventuelles complications à la nais- mation post-graduée sance, de quel équipement disposez-vous à la et une spécialisation clinique pour intervenir? en pédiatrie à Genève de 1986 à D FERNANDO BALDERRAMA: «D'une salle de réani- R 1995. Il est chef de mation complètement équipée avec table dite clinique à la Clinique de Pédiatrie de l’Hôpital canto- nal de Genève de 1989 à 1992 et chef de clinique en de réanimation munie d'un apport d'oxygène gastro-entérologie et nutrition pédiatriques de 1993 dosé, d'un équipement et de matériel pour une à 1994, notamment en 1994 et 1995, chef de cli- éventuelle intubation et maintien en respiration nique référant pour les transplantations hépatiques assistée manuelle. De la possibilité d'installer des enfants. des perfusions par veine périphérique ou par le FMH en pédiatrie et sous-spécialité en gastro-enté- cordon ombilical chez le nouveau-né, d'une rologie pédiatrique. source de chaleur, de moniteurs cardiaques, respiratoires, de saturation d'oxygène, de la Il ouvre son cabinet privé en 1995, parallèlement à la température, du sucre dans le sang, de la biliru- charge de pédiatre répondant à la Maternité de la bine etc. En attendant, si besoin est, d'un éven- Clinique Générale-Beaulieu.
  • 7. RAPPORT DU GROUPE HACCP service 7 Une chaîne sous contrôle L’ENSEMBLE DES ÉTAPES QUI VONT DE LA FOURNITURE DES PRODUITS ALI- MENTAIRES À LA DISTRIBUTION DES REPAS AUX CLIENTS DE LA CLINIQUE A FAIT L’OBJET D’UNE ATTENTION MÉTICULEUSE. LE GROUPE HACCP - POUR HAZARD ANALYSIS CRITICAL CONTROL POINT - DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE- BEAULIEU A EFFECTUÉ UN TRAVAIL D’ÉVALUATION ET DE MISE EN PLACE D’UN SYSTÈME TRÈS COMPLET, PRÉVENTIF DE TOUS LES DANGERS POTENTIELS. La démarche HACCP répond à des obligations légales fixées par l’application de la Loi sur les LE GROUPE HACCP denrées alimentaires (LDA) du 9 octobre 1992 et des ordonnances y relatives. Ce cadre légal Mesdames Coronado Jocelyne; Grange prévoit notamment l’obligation d’un auto- Annie; Marchal Véronique; Vaudaux Céline contrôle. Veillard Céline et Messieurs Blanchard Bruno; Branche Denis; Chapon Jean-Luc; La Clinique Générale-Beaulieu a mis sur pied un Debenest Laurent; Gomez Michel; groupe de travail qui, de septembre 2004 à juin Schoenmann Pierre 2005, a identifié et défini tous les points cri- tiques en matière d’hygiène, de chaîne du froid, de nettoyage, etc., mis en place des procé- dures pour les maîtriser, établi des mesures pour le suivi et le contrôle des produits et en assurer la traçabilité. Le travail réalisé a permis de rencontrer les fournisseurs, d’établir avec eux de nouvelles procédures, comme par exemple l’élaboration de check-listes rigoureuses, de veiller à la main- tenance des produits comme des matériaux et de mettre en place un fonctionnement métho- dique qui assure, tant à la cuisine qu’à la café- téria, un très haut niveau de qualité en matière de sécurité et d’hygiène.
  • 8. 8 interview MME CORINNE MOUSSAVIAN, SOUS-DIRECTRICE ET RESPONSABLE DE LA DIVISION RH Les missions des RH PORTRAIT-EXPRESS DE CORINNE MOUSSAVIAN Madame Moussavian a effectué ses études dans différents pays, plus particulièrement au Moyen-Orient, aux APRÈS LES INTERVIEWS DE MM. CLAUDE HAUSER, PRÉSIDENT DU CONSEIL Etats-Unis et en D’ADMINISTRATION (N° 29) ET PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL France. Ce fut l’oppor- DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU (N° 30), LE TRAIT D’UNION POURSUIT tunité de pratiquer plu- SA SÉRIE D’ENTRETIENS AVEC LES CADRES DE L’ENTREPRISE. M CORINNE ME sieurs langues et de côtoyer différentes MOUSSAVIAN, SOUS-DIRECTRICE, RESPONSABLE DE LA DIVISION RES- cultures, ce qui lui per- SOURCES HUMAINES, LOGISTIQUE ET IMMOBILIER, S’EXPRIME NOTAMMENT met une approche par- SUR LA STRATÉGIE DÉPLOYÉE EN 2005 EN CE QUI CONCERNE LES RH. ticulièrement aisée sur le plan relationnel et de l'écoute. Au cours de son parcours professionnel elle a acquis une solide expérience dans le management et les ressources humaines, auprès d'importantes socié- tés internationales telles que Albert Abela Corp., Daewoo France, et Laboratoires pharmaceutiques Abbott. Elle est entrée en qualité de sous-directrice Mme Moussavian, vous êtes en poste depuis 18 au sein de la Clinique Générale-Beaulieu en avril mois. Quelles sont vos missions prioritaires? 2004. Passionnée d'art et de littérature, elle consacre éga- lement une partie de son temps libre à l'écriture et CORINNE MOUSSAVIAN: «Tous les secteurs, qu’il à la poésie. s’agisse des RH, de l’hôtellerie, de la restaura- tion, de la logistique ou de l’immobilier, ont leurs priorités. Il est vrai que, depuis la réorga- nisation entreprise par la direction en octobre 2004, les RH ont pris une nouvelle dimension en 2005, avec un souci de centralisation et de raine et concerne toutes les entreprises. Ce motivation. Les départements conservent une terme recoupe, dans le jargon des RH, plu- certaine autonomie dans la gestion de leurs sieurs champs, en particulier celui des cas de propres ressources, notamment en matière de maladie et de maternité, mais aussi des acci- sélection à l'embauche et de leur dotation en dents professionnels et non professionnels. La personnel. Un des objectifs des RH pour 2005 gestion des absences est un facteur non négli- et 2006 est de soutenir d'une manière plus acti- geable au niveau des ressources humaines et ve les chefs de département dans leurs besoins doit permettre aux responsables de départe- et leurs demandes spécifiques. Il est important ment de mieux anticiper et cibler les dotations d'ajouter que d'autres objectifs prioritaires sont au regard de l'absentéisme. La direction géné- actuellement en cours de réalisation, notam- rale et les ressources humaines sont actuelle- ment mieux cibler la formation continue et la ment en train d'étudier la mise en place d'une motivation, ce qui était d’ailleurs une attente du politique concernant la gestion de l'absentéis- personnel. Le but est également d'appliquer la me, prévue pour 2006.» politique de la direction générale en matière de ressources humaines.» Comment sont organisées les RH de la clinique? Que pensez-vous de l'absentéisme? CORINNE MOUSSAVIAN: «L’administration des RH comprend deux personnes qui s’occupent plus CORINNE MOUSSAVIAN: «La question de l’absen- particulièrement de la gestion administrative, à téisme est une problématique très contempo- savoir des assurances sociales, des certificats
  • 9. interview 9 de salaire, des contrats de travail, des professionnel des candidats. C'est une préoc- décomptes, etc. En ce qui me concerne, j’inter- cupation des chefs de département, qui gèrent viens au niveau du développement et de la cette démarche avec efficacité.» stratégie à long terme, qu’il s’agisse des évaluations, des dotations ou de la formation Evoquons vos autres missions, en particulier continue, en coordination avec la direction. Je celles qui ont trait au secteur immobilier. En peux compter sur le soutien de Mme Elena quoi consistent-elles? Perez, qui a pris ses fonctions en février de cette année, comme adjointe. Il s’agit, pour la CORINNE MOUSSAVIAN: «Je représente la direc- partie administrative, de veiller à la bonne appli- tion au sein de la commission immobilière qui cation des lois et règlements en vigueur, et, gère le budget établi par le conseil d’adminis- pour la partie stratégique, de formuler des pro- tration et la direction pour la rénovation des positions et de réaliser des programmes qui immeubles, programme échelonné sur plu- répondent aux critères de qualité de la clinique. sieurs années. Nous disposons de l’apport de Un effort important a été consenti, en 2005, en conseillers externes, comme les architectes. ce qui concerne la formation spécifique pour La clinique a la particularité de disposer d’un l'encadrement.» architecte d’intérieur, Mme Carole Bergerat, qui veille à la mise en place d'un concept général Concrètement, comment cette formation spéci- d'architecture d'intérieur. La commission immo- fique se traduit-elle? bilière est présidée par Mme Sophie Brolliet, administratrice. Elle se réunit une fois par mois, sans compter CORINNE MOUSSAVIAN: «Les différents modules les séances de chantier ou autres. L’année de cette formation spécifique répondent à des 2005 a été une année assez exceptionnelle en besoins formulés par l'encadrement, notam- matière de travaux: extension de la pouponniè- ment en matière de communication ainsi qu'à la re, rénovation de la Maternité, réalisation du mise en place des trois chartes d’entreprise éla- Centre de procréation médicalement assistée borées durant la période 2002-2003, “Charte de ainsi que des travaux en radiologie. Un chantier management“, “Charte des soins“, “Charte n’est pas une chose statique. Il évolue. Par des RH“, et qui seront mises en application en conséquent, le planning ainsi que le suivi bud- 2006. Il s’agit aussi d’améliorer la communica- gétaire doivent toujours être respectés.» tion, ascendante et descendante, qui renforce les labels de qualité. La Clinique Générale- En guise de conclusion, quelles sont vos res- Beaulieu a consenti beaucoup d’investisse- ponsabilités en ce qui concerne l’hôtellerie et la ments en matière d’équipement médical. Elle restauration? investit aujourd’hui, avec la même énergie, dans le capital humain.» CORINNE MOUSSAVIAN: «Le département de l'hô- tellerie veille à assurer le confort des patients Les médias évoquent régulièrement les pro- de manière optimale, ceci à travers ses mul- blèmes rencontrés en matière de recrutement tiples fonctions et à maintenir notre standing au dans le secteur des soins, notamment en ce qui regard de nos patients. Nous avons planifié des concerne le personnel soignant. Qu’en est-il à la objectifs avec la responsable de l'hôtellerie afin Clinique Générale-Beaulieu? d'améliorer nos procédures internes pour per- mettre un suivi plus performant de notre systè- CORINNE MOUSSAVIAN: «En effet, nous sommes me de qualité. actuellement confrontés à un marché difficile au En ce qui concerne la restauration, la direction a niveau du recrutement du personnel soignant. toujours souhaité proposer une cuisine de qualité La question qui se pose, en matière de recrute- pour les patients et pour les collaborateurs. Afin ment, pour la clinique, est de trouver le meilleur de renforcer cette exigence, nous avons mis en profil professionnel en prêtant une attention par- place la méthode HACCP qui assure des normes ticulière aux compétences ainsi qu'au parcours strictes en matière de qualité et de sécurité.» s
  • 10. 10 politique santé INTERVIEW DE M. PETER KAPPERT, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES CLINIQUES PRIVÉES DE SUISSE «Les cliniques privées sont indispensables» DÈS L’AUTOMNE 2005, UNE CAMPAGNE DE PROXIMITÉ EST ORCHESTRÉE PAR LES DIVERSES ASSOCIATIONS RÉGIONALES OU LOCALES MEMBRES DE L’AS- SOCIATION FAÎTIÈRE DES CLINIQUES PRIVÉES DE SUISSE. CETTE ASSOCIA- TION, PRÉSIDÉE PAR M. PETER KAPPERT, PAR AILLEURS DIRECTEUR DE LA CLI- NIQUE SONNENHOF À BERNE, AGIT NON SEULEMENT COMME UN LOBBY AUPRÈS DES DIVERSES AUTORITÉS ET ADMINISTRATIONS PRÉSENTES DANS LA CAPITALE MAIS DÉFEND ACTIVEMENT UNE MÉDECINE LIBÉRALE PRIVÉE DE HAUT NIVEAU. Monsieur Peter Kappert, président de l’Association des cliniques privées de Suisse. (Ldd) M. Kappert, vous présidez l’Association faîtière mation Les cliniques privées sont indispen- des cliniques privées de Suisse et êtes membre sables, qui démarre cet automne, vise à amé- du comité des Swiss Leading Hospitals, com- liorer la compréhension du rôle du secteur privé ment décririez-vous vos responsabilités? davantage que son image. Car, même auprès de médecins, cette compréhension est parfois PETER KAPPERT (avec le sourire): «Complexes et diffuse ou réduite à quelques clichés. Cela pro- passionnantes! Outre les activités associatives vient évidemment des conséquences de l’intro- évoquées, je représente la Suisse au sein de duction de la LAMal, qui a fait beaucoup de l’Union Européenne de l’Hospitalisation Privée dégâts et caricature la médecine publique et pri- (UEHP), avec mon collègue Robert Bertchy, de vée en deux médecines: de pauvre et de riche. Vevey. Nous ne sommes pas trop de deux pour C’est évidemment faux. Mais à voir le travail de rencontrer les autorités de l’UE à Bruxelles. lobbying que nous devons entreprendre pour Pour en revenir à la Suisse, le comité des CPS faire passer des messages de bon sens, tant défend bien entendu les intérêts de ses auprès des parlementaires, de l’administration, membres à Berne mais va bien au-delà en pre- que du Conseiller fédéral Pascal Couchepin, on nant la défense d’une médecine libérale privée prend la mesure du chemin qui reste à parcou- de qualité au nom de valeurs universelles qui rir. La campagne d’information de cet automne sont les fondements de notre démocratie.» doit contribuer à faire mieux connaître les valeurs d’une médecine libérale, rigoureuse et qui reste Comment cela se traduit-il dans les faits? à la portée de la classe moyenne de ce pays.» PETER KAPPERT: «Nous avons des relations sui- Pour cette médecine libérale, quelles ont été vies avec l’Association faîtière des Hôpitaux de les principales conséquences de l’introduction Suisse, H+, dont nous sommes membres, rela- de la LAMal? tions qui se sont bien améliorées. Depuis une année, j’ai rejoint le conseil de H+. Il faut savoir PETER KAPPERT: «L’assurance-maladie de base que le secteur public domine le marché des obligatoire a accru considérablement la soins en Suisse à hauteur des trois quarts et consommation de prestations médicales et que le secteur privé occupe le quart restant. pharmaceutiques car elle a favorisé un réflexe Cette proportion n’est pas mauvaise si l’on dès que le montant de la franchise a été atteint compare la Suisse à d’autres pays, comme la ou dépassé. Deuxième conséquence grave, Grande-Bretagne, où le secteur privé s’élève à d’un point de vue financier mais aussi moral: la environ 10%. Notre nouvelle campagne d’infor- LAMal favorise un mode de consommation
  • 11. politique santé 11 Pour en savoir plus sur l’Association des cliniques privées de Suisse et sur le système «moniste» : www.privatehospitals.ch standardisé, uniformisé. C’est comme si l’on moniste, c’est le contraire du système dual. Il vous forçait, dès l’entrée de la Migros, à ne comporte l’immense avantage de mettre à consommer que la gamme M-Budget, au détri- niveau l’hôpital public avec un établissement ment non seulement de vos goûts mais aussi privé. Osons le dire: aujourd’hui, sans l’aide de vos besoins. L’illusion, aujourd’hui, est de croi- gouvernementale, beaucoup d’établisse- re, que l’on parviendra à réviser, à satisfaction, la ments publics auraient fait faillite. Le système LAMal. Elle est le reflet d’une addition de bonnes moniste introduit un seul payeur, qui prend intentions qui ne fait pas une bonne politique. tout à sa charge, y compris une participation Pour aller de l’avant, il ne faut pas réviser cette loi, aux frais d’investissement. L’assureur devient mais la supprimer. Et proposer autre chose.» ainsi le courtier du client et non plus un ache- teur. Cela leur confère une importance Et que propose l’Association des cliniques pri- accrue, mais sur des bases concurrentielles vées de Suisse? également accrues. C’est ce qui fait peur, en particulier à l’Etat». PETER KAPPERT: «La Suisse, pays fédéraliste, compte vingt-six systèmes de santé auquel Comment votre proposition est-elle s’ajoute le système fédéral. C’est beaucoup accueillie? pour sept millions d’habitants. C’est même absurde. En fait, cela crée entre les cantons de PETER KAPPERT: «On sait que Pascal véritables “Murs de Berlin“. Bonne chance au Couchepin est un “étatiste“ qui ne veut en Genevois qui voudrait aller se faire soigner à aucun cas un affaiblissement du rôle du Zurich! Le problème qui bloque la situation est secteur public ou du pouvoir politique. De bien sûr le financement des hôpitaux publics, nombreux parlementaires connaissent notre en particulier les soins stationnaires. Pour faire proposition. Mais les représentants des can- simple, je n’évoquerai que les principales carac- tons et les directeurs de la santé publique téristiques des trois systèmes de financement sont évidemment inquiets et y sont hostiles. discutés dans le cadre de la révision de la LAMal: La santé, c’est aussi un enjeu de pouvoir où des “roitelets“ entendent bien démontrer - le système dual: les prestations stationnaires que l’on ne peut se passer d’eux. Notre pro- sont payées par deux financiers, l’assurance- position n’est bien sûr pas perçue comme maladie et la main publique. Les assureurs- une idée “socialiste“. Cela ne nous dérange maladie endossent au maximum cinquante pas car nous la qualifions de “sociale“, c’est pour cent des coûts considérés. Ne font pas autrement plus fort. Il est vrai que le système partie des coûts considérés, les frais d’investis- moniste a pour effet de mettre une fin à sement, de surcapacité ainsi que ceux de la vingt-six systèmes de santé pour n’en propo- science et de la recherche. Les coûts pour ser qu’un seul, réaliste et finançable. A quoi lesquels l’assureur est exonéré tombent à la sert-il de réformer la LAMal si l’on sait que charge des collectivités publiques, dans les trente pour cent des Suisses doivent être hôpitaux publics; soutenus par l’Etat pour le paiement de leur prime?». - le système dual fixe: les prestations station- naires doivent également être payées par les Selon vous, comment la situation va-t-elle assureurs-maladie et par les collectivités évoluer ces prochaines années? publiques. Il s’agit toutefois de déterminer préa- lablement et clairement la part que chacun PETER KAPPERT: «Je crains que, si nos argu- d’eux doit prendre en charge. Le Conseil fédéral propose que les prix convenus avec les ments de bon sens ne sont pas entendus, la hôpitaux (et non pas les coûts!) soient pris en santé des établissements publics aille encore charge à parts égales. en se dégradant, à tel point qu’un nouveau système ne puisse émerger que sur des Ce que nous, Association des cliniques privées cendres. La pression et les déficits ne sont en de Suisse proposons: fait pas encore assez élevés. C’est un peu comme le prix de l’essence: tout le monde - le système moniste: seul un financier doit râle, mais personne ne peut encore s’en pas- prendre en charge les prestations découlant de ser. Alors, on paie. En ce qui concerne la l’assurance de base.» réforme du système de la santé en Suisse, on paye aussi un fonctionnement de démocratie Pouvez-vous expliciter ce que vous entendez directe qui freine le progrès. Peut-être que par système moniste? mon fils, qui a vingt ans, verra naître un nou- veau système, plus efficace, et surtout plus PETER KAPPERT: «Le système de financement juste». s
  • 12. 12 brèves MÉDECINES PARALLÈLES voit une étatisation mais aussi le passage des hôpitaux sous la coupe des caisses. Un systè- «Médecines parallèles: le peuple aura le dernier me qui rencontre des partisans, à droite comme mot». Gros titre pour l’événement du mois de à gauche, pour maîtriser les coûts de la santé - juin 2005. Le Conseiller fédéral Pascal 50 milliards en 2003 - à l’échelon national, mais Couchepin a tranché: les médecines parallèles, qui suscite le rejet des cantons. dont l’homéopathie, sont boutées hors des (La Tribune de Genève, 31 août 2005) prestations remboursées par l’assurance-mala- die. Cette décision, applicable dès juillet, concerne aussi la médecine traditionnelle chi- FERMETÉ ZURICHOISE noise, les thérapies neurales, la phytothérapie et la médecine anthroposophique. «Se mettre les Romands à dos pour un centre (La Tribune de Genève, 4 juin 2005) de médecine de pointe? Zurich assume». La cheffe de la santé du canton de Zurich, Verena Diener, a annoncé le 22 septembre 2005 que INFIRMIÈRES ET EMPLOI son canton maintenait son refus de ratifier le concordat intercantonal. Motif: Zurich veut «Les infirmières ne sont plus épargnées par le deux centres pour la médecine de pointe. Une chômage». Le canton de Genève recense décision mal acceptée par les autres directeurs 2’650 infirmières dont 180 cadres. Le plein cantonaux, notamment bâlois, favorables au emploi n’existerait plus pour les infirmières. principe d’un réseau sur le modèle Genève- L’Office cantonal de l’emploi recense 56 pro- Vaud. fessionnelles en recherche d’emploi en avril (Le Temps, 23 septembre 2005) 2005. Parmi les éléments explicatifs soulevés: l’âge et le revenu. Un constat contesté par le directeur des HUG, André Laubscher, qui affir- NAISSANCES PAR CÉSARIENNE me qu’il ne passe pas un mois sans que les HUG n’engagent des professionnels de soins «La césarienne, un choix comme un autre?» Un de plus de 40 ans. bébé sur trois, en Suisse, naît par césarienne. (La Tribune de Genève, 14 juin 2005) Un taux parmi les plus élevés en Europe. La journaliste du quotidien Le Temps, Sylvie Arsever, livre une enquête fouillée qui donne la GREFFE: ZURICH EN ÉMOI parole aux médecins, divisés sur la question. Les cliniques pratiqueraient davantage de césa- «Greffes du cœur à Zurich: Stop! On enquête». riennes (40%) que les hôpitaux publics (26%), Verena Diener, Conseillère d’Etat zurichoise, sous la pression des «césariennes de confort». annonce le 20 juin 2005 qu’elle décrète un Un argument jugé «absurde» par le gynéco- moratoire sur les transplantations cardiaques à logue genevois François Hubert, médecin l’Hôpital universitaire de Zurich. Motif: des répondant à la Clinique des Grangettes. médecins auraient greffé un cœur incompatible (Le Temps, 5 octobre 2005) en toute connaissance de cause. Une enquête est en cours pour connaître les causes et cir- constances du décès d’une patiente transplan- SANTÉ ET LOBBYING tée. Des événements très médiatisés qui ne doivent pas faire oublier l’importance et la qua- «Le lobby de la santé victime de paralysie». lité de la transplantation en Suisse. Près d’un parlementaire sur trois, à Berne, (La Tribune de Genève, 21 juin 2005) serait actif pour un lobby de la santé: assu- rances, hôpitaux, industrie pharmaceutique FINANCEMENT DES HÔPITAUX entre autres. Mais ce lobby serait fragmenté et confronté à des intérêts trop divergents pour «Santé: les sénateurs en route vers la révolu- être vraiment efficace. La révision de la LAMal, tion». Christiane Brunner, présidente la qui piétine, en serait la démonstration. Les Commission de la santé du Conseil des Etats, limites du lobbying seraient atteintes, la pres- se déclare partisane du «financement moniste» sion populaire en faveur d’une caisse unique des hôpitaux (ndlr: lire à ce sujet l’interview de rendant les caisses plus prudentes. Peter Kappert dans ce numéro). Le projet pré- (Le Temps, 7 octobre 2005)
  • 13. brève 13 mot du directeur (suite de la page 1) [...] le recul du nombre des assurances complé- mentaires, ce qui est un indicateur des difficultés M. Philippe Cassegrain avec Mme économiques rencontrées par nombre de familles Isabelle Aubert, directrice du CICG. genevoises. Le taux de personnes encore au bénéfice de com- LA CLINIQUE plémentaires, à Genève, est de 35% en 2005, S’EXPOSE AU CICG selon une étude réalisée par l’ACPG, contre 40% en 1996. Ce taux de 35% peut être considéré Le Centre International de comme encore élevé par rapport à la moyenne Conférences de Genève nationale qui se situe autour de 20%. Mais il ne (CICG), à Varembé, a béné- faut pas oublier que le taux genevois inclut les assurés issus de la Genève internationale. Si ces ficié de douze mois de tra- derniers n’étaient pas pris en compte, il serait sans vaux intensifs et d’un sou- Présence amicale et souriante du Conseiller aucun doute plus proche de la moyenne suisse. national Jacques-Simon Eggly. tien financier de la Confédération de 37 mil- L’accès aux complémentaires devient de plus en lions de francs pour sa rénovation. A l’occasion du plus coûteux, en particulier pour les jeunes réaménagement de la décoration intérieure, la familles. On constate par exemple, en matière de Clinique Générale-Beaulieu a souscrit un panneau maternité, un transfert croissant du privé vers le d’information, dont la réalisation a été confiée aux secteur public. La raison est évidemment la poli- soins de l’agence ProPulsion, et qui se singularise tique de surprime pratiquée par les assurances en par son esthétisme et son efficacité. matière de complémentaire pour la maternité. Si la Clinique Générale-Beaulieu, qui fête en ce mois d’octobre 2005 les dix ans de sa Maternité, connaît L’inauguration officielle du centre ainsi remis à un réel succès, c’est en raison de la rigueur avec neuf s’est déroulée le 6 octobre 2005, en présen- laquelle elle applique les conventions signées avec ce d’un millier de personnalités invitées, dont le les assureurs, en veillant à être compétitive mais Conseiller national genevois Jacques-Simon Eggly aussi en agissant en partenaire crédible et donc qui avait spécialement quitté la session du fiable. Parlement à Berne pour assister à l’événement. Mme Isabelle Aubert, directrice du CICG, a salué Pour répondre à l’inquiétude croissante des assu- l’initiative de la Clinique Générale-Beaulieu, en la rés, nous sommes résolument en faveur de la cais- personne de son directeur, M. Philippe Cassegrain, se unique en ce qui concerne l’assurance de base. Cela ne contribuerait pas à réduire les coûts de la en relevant l’originalité du panneau réalisé et en santé de façon significative, mais cela éclaircirait à souhaitant contribuer ainsi activement au succès coup sûr l’administration d’un système qui compte de la Clinique par cette présence au cœur de la aujourd’hui plus de 40 caisses. La concurrence Genève internationale. La publication Interface, existerait toujours pour les complémentaires. Le nouvelle lettre d’information de la Clinique climat autour de l’assurance de base serait assaini, Générale-Beaulieu, en anglais et en français, y sera notamment en supprimant cette migration d’une également diffusée. caisse à l’autre, sous l’effet d’une diminution des réserves obligatoires et par la suppression du sys- tème fort coûteux de compensation des risques qui n’aurait plus de raison d’être. Car, et c’est une évidence, le système actuel génère des coûts administratifs et empêche une véritable politique, IMPRESSUM transparente et ouverte, en matière d’assurance de base, mais aussi de complémentaires. Ligne éditoriale: Ont également Philippe Cassegrain collaboré à ce numéro: Notre vœu, comme président de l’ACPG et direc- Marian Stepczynski Dr Fernando Balderrama, teur de la Clinique Générale-Beaulieu, est que les Dr Rolph Friedrich, Rédacteur responsable: jeunes générations puissent continuer à souscrire, Philippe Amez-Droz Mmes Solange Appertet, aux meilleures conditions, aux assurances complé- Nathalie Bovet, mentaires qui donnent accès à une médecine libé- Crédits photo: Thierrypier Graindorge, Françoise Dimier, rale de pointe. Pour cela, une réforme du système Catherine Lauper, de l’assurance de base s’impose. Et vite. Graphisme & production: Corinne Moussavian, Agence PM Sophie Rossi. PHILIPPE CASSEGRAIN Tirage: MM. Stephano Bisanti, 1’500 exemplaires Laurent Debenest, Contact: Peter Kappert, traitdunion@beaulieu.ch Walter Paolozza