1. Paréà
innover# 64Mars 2016
le journal de l’innovation
EMBALLAGE p 5
Ce qui change dans les boites
jeune pousse P 2
Splashelec,
la navigation pour tous
Marie-Laure Collet,
Abaka conseil
L'invitée de marque p 12
L’entreprise collaborative
a du sens pour nous !
parole(S) d’innovateur p 3
Éric et Loïc Maillard
Maillard & Maillard
2. Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
S’ils n’obéissent pas encore à
l’oeil, les voiliers le font au doigt :
on peut aujourd’hui piloter un petit
bateau avec deux joysticks. Barrer,
border et choquer la grand voile
ou le foc se commandent par une
simple pression sur les manettes,
comme un fauteuil électrique,
permettant ainsi à des personnes
lourdement handicapées d’être
seuls maîtres à bord.
Séduits par le maniement ludique
et ultra aisé du dispositif, les
centres nautiques de Brest et La
Rochelle ont fait l’acquisition de
plusieurs systèmes amovibles,
qu’ils adaptent sur leurs bateaux.
« Un animateur du centre roche-
lais a même imaginé de nou-
velles applications qu’on n’avait
pas imaginées, apprécie Cédric
Boudin, directeur marketing
et commercial de Splashelec :
il utilise les voiliers équipés avec
des personnes âgées et des défi-
cients mentaux. On peut aussi
les proposer à des personnes qui
n’ont jamais fait de voile et veulent
juste s’éclater quelques heures
sur l’eau sans passer par la case
apprentissage. » Conçu à l’origine
pour les bateaux jusqu’à 4,5 m, le
système pourra bientôt être ins-
tallé sur des voiliers plus grands.
Bernt Weber, directeur technique
de Splashelec, y travaille. Grâce
à une levée de fonds effectuée
avec succès via la plateforme de
financement participatif Gwenneg,
Splashelec va pouvoir dévelop-
per un système de démonstra-
tion mobile et polyvalent, afin de
continuer à démarcher les centres
nautiques et écoles de voile.
« Le développement de l’handitou-
risme est une opportunité pour les
territoires, estime Cédric Boudin.
Proposer des loisirs adaptés aux
personnes en situation de handi-
cap est à notre sens un formidable
atout pour une région. » Les deux
associés de Splashelec se sont
lancé un défi : en remplaçant les
joysticks par des capteurs, ils
espèrent rendre un jour les voiliers
autonomes.
Jeu de mains, jeu de marin !
PROJET DE TERRITOIRE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Splashelec a conçu un
système qui permet
de contrôler un bateau
avec les doigts
Depuis 2014, cinq ports de Cor-
nouaille* sont équipés d’un sys-
tème de filtrage et de traitement
de l’eau de mer pour économi-
ser la ressource en eau potable
(700 000 m³/an). L’eau de mer
« propre » est utilisée pour laver
les sols et les machines, nettoyer
les poissons, nourrir les viviers…
Et si elle faisait - aussi - le bon-
heur des industriels bretons ?
La CCI de Quimper Cornouaille
étudie sérieusement le sujet pour
trouver une nouvelle filière de
valorisation de ses installations.
L’idée a déjà séduit l’entreprise
quimpéroise Yslab, spécialisée
dans les biotechnologies marines.
Le laboratoire étudie actuellement
la possibilité de s’établir à proximi-
té des criées afin de profiter d’une
ressource de qualité, conforme
aux standards réglementaires,
pour la fabrication de ses produits
d’hygiène et de santé (ex. : sprays).
D’autres entreprises du secteur
agroalimentaire-nutrition ont
manifesté leur intérêt pour cette
démarche innovante d’économie
circulaire.
L’eau de mer, c’est la santé
Contact
Splashelec, Arradon (56)
02 22 06 89 39 - splashelec.com
Contact
Gérald Falc’hun – CCI Quimper
Cornouaille - 02 98 98 29 98
gerald.falchun@quimper.cci.fr
agendapro
* Concarneau,
Douarnenez, Le
Guilvinec, Loctudy
et Saint-Guénolé
Penmarc’h.
27 fév. - 6 mars 2016
Salon international de l’agriculture,
Paris
La Bretagne accueillera les visiteurs de
la 53e édition du salon, sur son espace
Terres & Mers de Bretagne situé en plein
cœur du hall des régions de France (Hall
3 – Parc des expos Porte de Versailles).
8 - 10 mars 2016
CFIA, Rennes
20e édition du Carrefour des fournisseurs
des industries agroalimentaire. Bretagne
Développement Innovation, le pôle de
compétitivité Valorial et le CFIA, en par-
tenariat avec les centres d’innovation
technologiques bretons, animent l’espace
collectif « l’Usine Agroalimentaire du
Futur » dans le hall 10A du parc des expos
Rennes – St-Jacques. (Lire aussi p. 8)
22 - 25 mars 2016
SITL, Paris
La Semaine internationale du transport
et de la logistique accueillera les pro-
fessionnels au parc des expositions de
Paris Nord Villepinte. On y retrouvera
un stand Bretagne avec l’ensemble de
l’offre transport-logistique régionale :
Port de Bretagne et un espace dédié aux
solutions multimodales.
31 mars 2016
Planète E-commerce Bretagne, Vannes
Ateliers pratiques, retours d’expé-
riences d’ e-commerçants, démos
ou challenges seront organisés pour
donner toutes les clés du commerce
en ligne aux dirigeants d’entreprises et
responsables commerciaux. Rendez-
vous au Palais des Arts & des Congrès.
planeteecommerce.com
3. entreprises
3Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Parole(S) d’innovateur
Paré à Innover : passer en 20 ans de
la marbrerie funéraire au design et
à la 3D, c’est un sacré virage, non ?
Éric Maillard : à 180° ! Maillard
travaille le granit depuis 1919.
Nous étions positionnés sur le
funéraire haut de gamme. Dans les
années 90, les importations mas-
sives de Chine et d’Inde ont généré
des écarts de prix importants entre
les produits. Il fallait se diversifier
ou disparaître. On a testé plusieurs
pistes, et nous avons enfin trouvé
notre marché : l’agencement, le
design. C’était en 2003, et ce fut
une année compliquée. Passer du
funéraire, qui représentait 60 % de
notre activité, à la décoration haut
de gamme a nécessité beaucoup de
remises en cause. Il a fallu s’équiper
(nous nous sommes dotés du pre-
mier centre d’usinage à commande
numérique de France), démarcher
une clientèle que nous ne connais-
sions pas, vaincre les réticences au
changement du personnel en expli-
quant, en rassurant et en formant.
Nous avons atteint notre vitesse de
croisière en 2005.
PAI : 2015, deuxième virage
avec la 3D…
É.M. : une évolution plus qu’un
virage. Face au nombre croissant
d’intervenants sur le marché de la
décoration -comme celui des plans
de travail, de plus en plus concur-
rentiel- et la pression sur les prix,
nous avons choisi d’innover et de
nous placer sur un marché à plus
forte valeur ajoutée. Acheté en
mars 2015, notre robot couplé à
un scanner 3D permet la taille de
pièces moyennes à monumentales
avec une précision au millimètre.
Ce nouveau process allie haute
technologie et artisanat. Il efface la
pénibilité du travail du tailleur de
pierre qui conserve le plus noble du
métier, la conception et la sculpture
à la main. Notre nouvel équipement
permet la reproduction de pièces
de collection ou leur création sur-
mesure à partir du travail d’un desi-
gner, la restauration de monuments
historiques, d’œuvres d’art…
PAI : avez-vous été accompagnés
dans ces mutations ?
É.M. : c’est indispensable. L’implan-
tation d’un robot, la maîtrise de l’uni-
vers de la 3D, les nouveaux process,
les nouveaux marchés chamboulent
l’entreprise et remettent en question
les métiers, les façons de travailler,
delabaseauxdirigeants.Nousavons
pu bénéficier de l’accompagnement
de la CCI de Saint-Malo pour trouver
des experts et des financements (la
Région Bretagne nous a attribué une
aide de 82 000 €) ; l’Institut Mauper-
tuis nous a aidés à valider la solution
robotique que nous avions identifiée,
via le programme Robot Start PME ;
Creativ a apporté son expertise sur
notre positionnement sur de nou-
veaux marchés et sur le manage-
ment de l’innovation. Nous avons
également fait appel à des consul-
tants pour accompagner l’évolution
de l’entreprise, à tous les niveaux.
Et nous misons énormément sur
l’information et la formation de notre
personnel. L’entreprise collabora-
tive a du sens pour nous. Notre évo-
lution a fédéré les équipes, fières de
leur travail valorisant, des prix reçus,
des reportages effectués par France
2, BFM TV ou la Maison France 5.
PAI : quels sont vos objectifs ?
É.M. : nous prévoyons une aug-
mentation de 20 % de notre CA sur
2015-2017. Nous avons embauché
3 personnes depuis mars dernier –
preuve que la robotisation n’est pas
forcément destructrice d’emplois !
Pour accompagner notre évolution,
nous travaillons sur la restructu-
ration de notre relation clients, sur
notre communication papier, web
et réseaux sociaux. Et nous mon-
tons encore en gamme : nous allons
sortir une collection d’objets et de
mobilier esthétique, fonctionnelle et
fabriquée selon les valeurs du déve-
loppement durable, en collaboration
avec Gaël Manes, un jeune designer
breton. Elle a été présentée pour la
première fois en janvier, au salon
Maison & Objet à Paris.
maillard-maillard.com
Maillard & Maillard
Tailleur de pierre, l’entreprise Maillard & Maillard a fait l’acquisition du premier
robot français à commande numérique couplé à un scanner 3D, dédiés à la taille
et à la reproduction d’œuvres d’art et de monuments historiques. Un nouveau
challenge pour la société centenaire, dirigée depuis 1996 par les frères Éric et
Loïc Maillard à Saint-Pierre de Plesguen (35).
L’entreprise collaborative
a du sens pour nous
L’entreprise Thibaut de Vire (14) a fabriqué pour
Maillard&Maillard le centre d’usinage à commande numérique
(2003) et le robot couplé au scanner 3D (2015)
4. entreprises
Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr4
3 questions à…
ETT souffle le chaud et le froid
transfert de technologies
Le centre technique Pôle Cristal (22) a accompagné avec succès le transfert d’une
technologie brevetée vers l’entreprise ETT. Les explications de Frédéric Bazantay,
son directeur.
Comme s’est déroulée
votre collaboration ?
LasociétéETTestadhérenteduPôle
Cristal depuis plusieurs années.
Nous l’avions déjà accompagnée sur
des points techniques et réglemen-
taires. Tout s’est accéléré à l’issue
d’un colloque. Nous exposions les
résultats de nos recherches sur
une technologie originale de génie
climatique. ETT y a vu l’opportunité
de développer une nouvelle gamme
de produits innovants. Les discus-
sions ont abouti à la signature d’une
licence exclusive d’exploitation de
notre brevet, déposé avec le labo-
ratoire LGCGM. Mais aucun brevet
n’est livré avec sa notice technique !
Nous avons donc travaillé à quatre
mains pour adapter la technologie
au contexte de production de l’entre-
prise - équipements, composants,
fournisseurs… Nous testerons bien-
tôt le prototype en laboratoire.
Ce partenariat est-il
représentatif de vos activités ?
En partageant notre savoir-faire
avec ses équipes, nous permettons
à ETT d’aller plus loin et plus vite
dans l’innovation. C’est la raison
d’être du Pôle Cristal. La veille tech-
nologique, la recherche sous contrat
et l’accompagnement des projets
d’entreprises sont nos grandes
missions. Nous aidons celles-ci à
concevoir, à tester de nouveaux pro-
duits industriels en laboratoire ou
à améliorer des produits existants.
Avec une information scientifique
fiable à la clé et de la formation si
besoin. De la recherche à la mise
sur le marché, nous avons accom-
pagné l’an dernier une trentaine de
projets d’entreprises.
À qui s’adressent vos services ?
À tous les acteurs de la réfrigéra-
tion, climatisation et chauffage. Ce
sont à la fois des concepteurs, des
fabricants, des installateurs et des
exploitants de machines de génie
climatique, sans critère de taille.
Nous intervenons en majorité dans
les secteurs du bâtiment et de l’in-
dustrie agroalimentaire.
pole-cristal.fr
Avec les conseils et le brevet du Pôle Cristal
Frédéric Bazantay,
directeur du Pôle Cristal
Spécialiste du génie climatique, l’entreprise Energie transfert thermique (29)
invente une machine innovante de chauffage et de climatisation tout-en-un. Avec
un bénéfice maximum pour l’environnement.
Son nom commercial n’est pas
encore fixé. Mais la machine
est une « thermo-frigo-pompe »
au propane. Elle ne sera pas la
seule à produire simultanément
du chaud et du froid. D’autres le
font déjà pour climatiser une salle
informatique tout en chauffant
des bureaux, via la récupération
d’énergie en circuit fermé. Mais
elle sera la première à utiliser un
hydrocarbure à la place du fluide
frigorifique habituel - le R410A.
Ce dernier est fortement émissif de
gaz à effet de serre. C’est tout l’inté-
rêt d’utiliser le propane : son poten-
tiel de réchauffement global (PRG)
est dix fois moins élevé (≈20 teCO2) !
L’entreprise finistérienne a prévu
de présenter sa machine courant
2016 à ses clients du tertiaire et
de l’industrie. Ses excellentes per-
formances énergétiques seront
un argument de poids. La Suisse
sera le premier marché visé.
« En France, l’intégration d’un
hydrocarbure soulève de nom-
breux problèmes réglementaires,
notamment pour la sécurité incen-
die », justifie Mikaël Leborgne,
directeur du service R&D.
Convaincu de la plus-value écono-
mique et écologique de son inno-
vation, confirmée par le Pôle Cris-
tal, le fabricant breton veut aussi
jouer la différence. « Pour toucher
une autre clientèle ». Mais ETT fait
aussi passer un message. « On a
tout à gagner à travailler en inno-
vation ouverte avec des centres
techniques, des universités…
Partageons nos savoir-faire. On ira
plus loin ». ETT emploie à ce jour
240 salariés. L’entreprise réalise un
chiffre d’affaires de 45 M€ par an.
energie-transfert-thermique.fr
Les pompes à chaleur dans l’atelier d’ETT
6. Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr6
De l’idée à l’usage, le marketing ne
tient pas toujours ses promesses.
Un couvercle qui s’ouvre mal ?
Un bec verseur qui vise à côté ?
Les mauvaises surprises existent
aussi dans l’emballage. Tout est
question d’ergonomie. Le cabinet
de conseil Solutions productives
en fait son affaire pour faciliter la
vie des consommateurs.
Créée en 1991, la société bru-
zoise (35) s’est développée sur les
questions de santé et d’efficacité
au travail (handicap, TMS, risques
psycho-sociaux…). Depuis dix ans,
elle s’intéresse aussi à la concep-
tion des produits, en particulier
des emballages alimentaires.
Solutions Productives intervient à
l’heure des premières esquisses.
Pour avoir toujours une longueur
d’avance en rayon. Elle dépanne
aussi ses clients après un lance-
ment commercial au succès mitigé.
Pour corriger le tir sur la table de
la cuisine.
L’entreprise a imaginé un pro-
tocole de tests originaux pour
vérifier auprès d’un panel de
consommateurs ciblés la praticité
d’un emballage ou d’un produit.
Avec des analyses ergonomiques
basées sur des questionnaires, de
la manipulation… Où l’on scrute le
temps et les gestes. « On mesure
la facilité d’utilisation du produit
mais aussi la satisfaction qu’un
consommateur en retire. L’expé-
rience d’usage doit être positive
et durable », explique Sébastien
Arnaud, chef de projet. C’est la clé
d’un achat renouvelé.
L’innovation par l’ergonomie oblige
à considérer les spécificités du
public visé. Solutions Productives
s’intéresse notamment aux seniors
dont les réflexes et les dispositions
physiques ne se prêtent pas à tous
les emballages. Idem pour les
enfants. « L’ajout d’hélices sur les
bouchons des compotes en gourde
a redonné la main aux enfants »,
cite Sébastien Arnaud. L’innovation
doit rester compatible avec le souci
écologique ou le désir économique
d’alléger le poids des emballages.
Solutions productives rappelle que
le consommateur reste in fine « le
juge de paix ».
solutions-productives.com
usages et ergonomie
Le bilan carbone d’un emballage
dépend - entre autres - des tech-
niques d’impression mises en
œuvre pour habiller le produit. En
la matière, le progrès est notable.
Près de Lorient, Concept Imprime-
rie donne l’exemple.
Certifiée Imprim’vert de longue
date, l’entreprise de neuf salariés
recycle intégralement le carton, le
papier,l’encreetl’eaudemouillage.
Mais derrière l’esprit et les bons
réflexes, il y a l’équipement.
L’imprimerie fait tourner depuis un
an une machine révolutionnaire,
une presse offset H-UV. Développée
par l’industriel japonais Komori, la
technologie permet un séchage
instantané des feuilles imprimées
avec un rendu exceptionnel des
couleurs. Elle permet d’imprimer
sur un panel très large de supports.
Voilà pour la qualité.
Côtéenvironnement,lapresseH-UV
fait la différence. Elle ne produit
aucun dégagement d’ozone. Elle
consomme environ 25 % d’encre
et trois fois moins d’électricité
qu’une presse UV traditionnelle.
« Le séchage immédiat dispense de
mettre du vernis acrylique. On éco-
nomise des produits chimiques »,
complète Christophe Le Trédiec,
gérant de Concept Imprimerie. Ce
faisant, la technique raccourcit le
délai de fabrication des emballages.
« Après quelques mois de rodage
délicats, on a gagné environ + 15 %
de productivité ». Le procédé per-
met aussi de réduire la « gâche »
de papier et de carton à chaque
utilisation de la machine.
Avec la presse H-UV, combinée
au flashage de plaques zéro sol-
vants (computer-to-plate), Concept
Imprimerie dispose d’un matériel
performant pour répondre aux
attentes écologiques croissantes
des professionnels de l’embal-
lage, notamment des secteurs
agroalimentaire et cosmétique.
L’emballage représente déjà 2/3
de ses activités d’impression,
en version étiquette ou flacon.
concept-imprimerie.fr
Solutions Productives, c’est bien pratique
Concept Imprimerie s’ancre au vert
emballage & environnement
Concept imprimerie : de la technologie et un vrai savoir-faire
7. Emballages & nouveaux usages
7Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
emballage & technologie numérique
Des flacons, des tubes, des pots…
De forme ronde, ovale, conique…
L’Atelier Fanik en connaît désor-
mais un rayon sur la cosmétique,
réputée pour utiliser un éven-
tail varié de supports imprimés.
L’emballage absorbe 75 % des acti-
vités de la PME. Créée en 1988, elle
emploie à ce jour seize salariés.
Camille Albane, Jacques Dessange
et le laboratoire Dr Renaud font
partie de ses clients connus.
Jusqu’à présent, l’entreprise, ins-
tallée à Pluduno (22), recourait
exclusivement à la sérigraphie
pour imprimer directement sur
des flacons de petite (4 ml) ou de
grande taille (1 L). Une technique
mécanique à base de pochoirs.
Pas forcément la plus rapide.
Mais l’Atelier Fanik a pris le virage
numérique en investissant dans
une machine digitale à jet d’encre.
La technologie lui permet d’im-
primer en quadrichromie, avec
une haute qualité photo, sur un
grand nombre d’objets aux formes
variées jusqu’à 14 cm de hauteur.
Le procédé autorise tous les tra-
vaux de personnalisation pour pro-
duire des petites séries, adaptées
à des marchés de niche. Pour un
seul salon de coiffure, par exemple.
« L’investissement était coûteux.
Mais il est rentable. On a gagné en
temps et en souplesse, commente
Annie Nicolas, cogérante de l’en-
treprise. On répond mieux aux exi-
gences des entreprises du secteur
cosmétique. Celles-ci sont très
attachées à valoriser leurs produits
avec un rendu de qualité ».
Deux salariés de l’Atelier Fanik ont
été formés spécialement à l’utili-
sation de la nouvelle machine digi-
tale pendant quinze jours.
Ils sont les seuls habilités à la pilo-
ter. « C’est une nouvelle approche
du métier. Elle suppose une bonne
maîtrise de l’outil informatique et
beaucoup de rigueur ». Les gobe-
lets recyclables servis en festival
devraient être leur prochain objet
d’attention digitale.
atelier-fanik.fr
Géodésis ravive la flamme
L’Atelier Fanik marque son empreinte digitale
design
Un nouvel emballage comme
cadeau d’anniversaire ? Le spécia-
liste breton du parfum d’ambiance
s’est fait plaisir pour ses vingt ans.
L’entreprise de Vannes (56) a confié
au designer alréen Jacky Le Fau-
cheur le soin de relooker la présen-
tation de toute sa gamme de bou-
gies, vaporisateurs et diffuseurs.
Soit une soixantaine de produits
reconditionnés pour donner une
autre idée de leur qualité.
En revisitant son image de marque,
Géodésis a fait un choix marketing
clair. Les nouveaux emballages
reprennent les codes graphiques
du luxe. Avec le souci de l’épure
et du monochrome. La cible ? Le
marché du haut de gamme. « Les
boutiques cadeaux indépendantes
sont le réseau de distribution histo-
rique des bougies parfumées. Mais
ce réseau est en difficulté, explique
Norbert Hiblot, son fondateur. Cer-
tains fabricants se tournent vers la
grande distribution. Nous faisons
le pari inverse avec le réseau des
grands magasins, des concept
stores, des boutiques interna-
tionales… ». D’où l’obligation de
montrer patte blanche - sans pour
autant revoir la philosophie de
la ligne, toujours tournée vers le
voyage olfactif - « un parfum unique
pour chaque région du monde ».
L’ « accessoirisation » de la gamme
a suivi l’évolution du packaging.
Avec des tiges de rotin emballées,
des bougies sous cellophane, de
belles pochettes imprimées, des
sacs cadeaux de qualité… Géo-
désis va profiter de la basse sai-
son pour changer de visage sans
heurter les habitudes de ses
clients. Elle n’a pas changé de
partenaire pour l’impression ni le
conditionnement.
Luxe oblige, l’entreprise a toutefois
saisi l’occasion de réviser ses prix
à la hausse. « Ils étaient bloqués
depuis longtemps. On retrouve un
peu d’air. On exprime mieux la qua-
lité de nos produits. On compense
aussi le surcoût lié aux emballages
supplémentaires ». L’an dernier,
Géodésis a réalisé un chiffre d’af-
faires parfumé de 1,1 M€.
geodesis.com
La nouvelle gamme de produits de
Géodésis
Géodésis a présenté ses nouveaux produits
au salon Maison & Objet 2016 à Paris
La marque de fabrique de l’Atelier
Fanik : le personnalisé, le sur mesure.
8. Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr8
chiffres
Emballage : 4 leviers d’innovation à actionner
Pour les 2 ans à venir, les
professionnels de l’emballage
plébiscitent :
La praticité/la facilité d’usage
de l’emballage, notamment
dans les secteurs de
l’équipement de la maison et de
la santé, 51 % des réponses.
Le design reprend de
l’importance avec 49 %, en
particulier dans le secteur
alimentaire des boissons et de
la beauté : « culte de l’image »,
besoin de « ré-enchanter l’acte
d’achat » ou affirmation de
la personnalité des marques
comme critère essentiel de
différenciation.
La recyclabilité/l’emploi des
matières recyclées conserve la
3e place, avec 40 %. C’est l’axe
majeur pour le e-commerce et
la grande distribution.
La contribution des matériaux
à l’innovation s’accentue, avec
37 %.
À noter également, la
progression de l’emballage
connecté :
15 % des acheteurs ont alloués
des moyens spécifiques à leur
développement en 2015.
26 % d’entre eux l’envisagent.
Source : Observatoire ALL4PACK –
décembre 2
Emballages & nouveaux usages
l’usine agroalimentaire du futur
Du 8 au 10 mars 2016, pour la
20e édition, le Carrefour des four-
nisseurs des industries agroali-
mentaires (CFIA) accueillera les
professionnels des filières IAA au
parc des expositions de Rennes.
Partenaires du salon, Bretagne
Développement Innovation (BDI)
et le pôle de compétitivité Valo-
rial y animeront l’espace collec-
tif « l’Usine Agroalimentaire du
Futur »*, (hall 10A - Stand G4-H3).
Sur 120 m², cette représentation
de l’usine de demain, présentera
les tendances et les solutions en
matière d’emballage.
Le visiteur pourra découvrir ces
innovations en suivant un parcours
et en s’interrogeant sur quelques
étapes-clés du cycle de vie des
emballages. Que faire pour allier
éco-conception et performance ?
Comment produire des embal-
lages tout en réduisant sa consom-
mation énergétique ? Quels
sont les bénéfices d’un produit
« connecté » ? Pour l’usine ? Pour
le consommateur ? Quelles sont
aujourd’hui les procédés employés
pour trier et recycler la matière
plastique ? Jusqu’où le design de
l’emballage peut-il aller pour ré-
enchanter un produit basique ?
Ce parcours en 5 îlots, conçu
notamment avec les centres
d’innovation technologique bre-
tons*, proposera aux visiteurs des
démonstrations pédagogiques et
ludiques à tester sur des équipe-
ments ou en réalité virtuelle.
Au CFIA 2016, l’Usine agroalimentaire
du futur nous emballe !
* L’usine
agroalimentaire
du futur est une
animation proposée
depuis 5 ans par
BDI, Valorial en
partenariat avec
le CFIA et les
centres d’innovation
technologique
bretons.
Les partenaires de
l’édition 2016 sont :
Breizpack - ADRIA
Développement,
ZOOPOLE
Développement,
ID Mer (tous 3
membres d’Act
Food Bretagne) -
Institut Maupertuis,
Meito Bretagne
Commerce
International
(BCI), Pôle Cristal,
Agrocampus
Ouest, ABEA,
CBB Capbiotek
& Biogenouest,
Centre Culinaire
Contemporain. Contact
Jean-Paul Simier, directeur des
filières alimentaires à BDI
Participez à All4Pack !
Le salon All4PAck Paris aura
lieu du 17 au 21 novembre
2016 au parc des expositions
de Paris Nord Villepinte. Ce
rendez-vous qui rassemblent
100 000 professionnels, dont
plus de 1 500 exposants (four-
nisseurs, fabricants…), se pré-
sentecommele« laboratoire »
des solutions de demain en
emballage, conditionnement,
process, impression et intra-
logistique
Le réseau Breizpack y orga-
nise un stand collectif et offre
aux PME et TPE la possibi-
lité d’être présentes en leur
nom propre, avec une logis-
tique et des coûts réduits.
Contact :
Blandine Lagain
Breizpack
02 98 10 18 18
blandine.lagain@breizpack.net
agenda
9. À vos côtés pour innover
9Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
L’industrie des matériaux com-
posite est aujourd’hui face à deux
défis : la concurrence des pays à
bas coût de main-d’œuvre et l’évo-
lution de la règlementation sur les
émissions de composés organiques
volatils (COV). Ces deux paramètres
imposent une évolution des pra-
tiques et des méthodes de mise en
œuvre des matériaux composites.
Pour répondre à ces défis, les
industriels doivent maitriser de
nouveaux procédés de fabrication,
nécessitant des appareils dédiés.
Si ces équipements sont parfois
installés dans les entreprises
en pointe, ils sont généralement
absents des ateliers traditionnels.
Pour rester compétitifs et inno-
ver, ces professionnels peuvent
s’appuyer en Bretagne sur le centre
technique et de formation ID COM-
POSITE*. Initialement créé pour
accompagner techniquement les
chantiers navals costarmoricains,
ID COMPOSITE apporte aujourd’hui
son expertise à l’ensemble des
filières et secteurs d’activité (car-
rosserie, bâtiment, robotique, bio-
matériaux, énergie, etc). Réguliè-
rement, le centre technique investit
dans de nouveaux matériels, avec
le soutien des collectivités parte-
naires. ID COMPOSITE propose ain-
si aux professionnels de découvrir
et de se former sur ces outils qui
améliorent la qualité de travail des
salariés et des pièces produites.
Les nouveaux équipements
du plateau technique :
AUTOCLAVE
Un autoclave est une enceinte
sous pression qui permet d’obte-
nir une pièce bien compactée et
dont le cycle de température/pres-
sion est maîtrisé et reproductible.
À échantillonnage et cycle de cuis-
son égal, la fabrication sous auto-
clave permet un gain d’environ
35 % des caractéristiques méca-
niques. Structure, poids, rigidité,
résistance… tous les domaines
sont optimisés. Transféré d’un site
de production industriel, cet équi-
pement a été entièrement revu
et requalifié pour permettre de
réaliser des études de process ou
pièces de petite dimension.
MACHINE D’INJECTION
CIJECT TWO
La machine d’injection Composite
Intégration CIJECT TWO est une
machine RTM* polyvalente qui
permet d’injecter de 100 g à 10 kg
par minute. Premier atout : elle
gère la catalyse de la résine auto-
matiquement et met donc l’indus-
triel à l’abri des erreurs de dosage.
Deuxième atout : la résine passe
directement de son emballage à
la pièce composite fabriquée sans
voir l’air ambiant de l’atelier, les
émanations de solvants sont donc
complètement éliminées.
SUIVEUR DE RÉTICULATION
DES PRÉ-IMPRÉGNÉS
Le KINETEC est un instrument
permettant de mesurer la vitesse
et le taux de réticulation des
résines dans les tissus pré-impré-
gnés. Ces tissus de fibres de car-
bone ou de verre sont très utilisés
dans l’industrie du nautisme pour
la course au large. A l’aide de cet
appareil, il devient possible de
tester les paramètres de cuisson
(durée, température) sur un échan-
tillon de matériau avant de lancer
la cuisson d’une coque de bateau
par exemple. Second intérêt :
il est possible de valider a postério-
ri le taux de polymérisation, c’est à
dire la qualité de la cuisson et donc
des propriétés de résistance et de
rigidité de la pièce produite.
idcomposite.fr
* ID COMPOSITEest porté par ZOOPOLE
développement et hébergé par l’IUT de
Saint-Brieuc.
** Resin Transfer Moulding, RTM est une
technologie de transformation par injection
ID Composite
fait partie du réseau
Composite Bretagne
Contactez
Nicolas Malandain,
Responsable plateforme
ID COMPOSITE
02 96 60 96 66
06 07 11 65 01
n.malandain@idcomposite.fr
composite-bretagne.com
ID COMPOSITE :
des outils au service de la compétitivité !
PLATEFORME TECHNOLOGIQUE
plus d’infos
Le Kinetec permet de tester les
paramètres de cuisson des matériaux
L’opérateur utilise la machine
d’injection CIJECT V2
10. Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr10
On a tous droit au design !
Hy Generation propose depuis
2012 des solutions énergétiques
basées sur les piles à combus-
tible. Le système de propulsion
électrique pour bateau développé
par la start-up n’a pourtant rien à
voir avec son activité initiale. « J’ai
constaté le manque de maturité
de certains produits en travaillant
sur les technologies PAC (pompe
à chaleur) pour les moteurs des
bateaux, explique Rémi Cham-
peaux, son dirigeant. Avant de
penser à les équiper avec une
nouvelle technologie, il fallait pré-
alablement s’intéresser à l’optimi-
sation de leur rendement. Sinon,
cela revenait à installer un moteur
de Ferrari sur une 2 CV… J’ai ima-
giné un système moteur électrique
+ hélice aux pales articulées qui
s’ajustent automatiquement aux
conditions météorologiques, à la
charge et à la vitesse du navire, au
régime du moteur. On peut espérer
une économie de carburant de 20
à 30 %. » Accompagné par l’Arist
Bretagne pour le cadrage de l’ap-
proche normative et réglementaire
du projet, épaulé par l’agence de
développement et technopole Vipe
Vannes, Rémi Champeaux a béné-
ficié de l’aide financière de Bpi
France pour étudier sa faisabilité.
La phase de prototypage du pro-
duit se termine, sa commerciali-
sation est proche : « je suis actuel-
lement en discussion avec Ruban
bleu, leader européen sur le mar-
ché du bateau électrique. J’espère
démarrer d’ici quelques mois une
petite production », annonce le
dirigeant d’Hy Generation qui va
tenter de séduire d’autres profes-
sionnels du maritime - pêche, fret,
transport de passagers-. Il tra-
vaille en parallèle sur des moteurs
autres qu’électriques, et sur une
hélice adaptable aux moteurs
existants. Il cherche également à
récupérer une partie du tourbillon
perdu pour le transformer en force
propulsive, en installant des pales
en aval de l’hélice. Hy Generation
est hébergée depuis 6 mois par
l’entreprise Socomore dans le
cadre de Breizhlab*.
hy-generation.com
L’hélice articulée d’HY GENERATION
économise l’énergie
Ce n’est pas parce qu’un produit
n’est pas cher qu’il doit être de
mauvaise qualité, moche et mal
fichu. Dirigeante de KERAEL,
située à Brech (56), Sophie Des-
nos-Simon en apporte la preuve
en proposant des accessoires de
puériculture du monde entier soi-
gneusement sélectionnés, mais
également sa propre gamme
100 % française sous l’appellation
Bébé Angel. Avec le même leit-
motiv : « le design, l’innovation, le
confort ne doivent pas être réser-
vés à une élite mais accessibles au
plus grand nombre de familles. »
Sophie Desnos-Simon a fait appel
à un designer industriel pour
mettre en forme les idées qu’elle
avait en tête. « Je voulais une ligne
de produits pour bébés qui soit
cohérente, jolie, pratique, confor-
table, de qualité, avec un faible
coût de sortie, explique-t-elle.
Il me fallait également être
conseillée par quelqu’un qui
connaisse les matériaux, les
techniques de fabrication. » Le
morbihannais Laurent Lamballais
a relevé le challenge : « Sophie
m’a fait une totale confiance. » Le
résultat est convaincant : le transat
de bain et la baignoire Bébé Angel
sont esthétiques, ergonomiques,
réalisés en plastique alimentaire
d’une qualité optimale, conçus et
fabriqués en France, et vendus
en lot pour 32 € maximum. « Bien
sûr qu’on n’est pas obligé de
faire appel à un designer, recon-
naît Laurent Lamballais. Mais
c’est un investissement modéré
et économiquement rentable. »
Sophie Desnos-Simon et Laurent
Lamballais poursuivent leur col-
laboration, et préparent la sortie
d’un troisième article Bébé Angel.
La gamme est disponible en ligne
et en grande distribution.
optimisation énergétique
design produit
Les produits développés par Kerael
sont disponibles sur bebeangel.fr
L’hélice articulée d’Hy Generation sera
bientôt fabriquée en petite série
11. du côté des filières
11Paré à innover I Mars 2016 I L’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
Vents porteurs pour le fret à la voile
Dans les cales du Biche et du
Notre-Dame de Rumengol sont
accorés des conserves de poisson,
du thé, du rhum, du vin, du sel... Le
thonier et la gabare font partie de
la douzaine de voiliers traditionnels
de travail affrétés par la société
brestoise TOWT-Transport à la voile
pour acheminer des marchandises.
L’activité se veut une réponse à la
nécessité de sortir le fret du tout
pétrole, de réduire significative-
ment ses émissions de CO2 bref,
de l’engager dans une transition
énergétique devenue urgente.
Fondateurs de TOWT, Guillaume
Le Grand et Diana Mesa s’em-
ploient à en faire un modèle éco-
nomiquement viable. « Le faible
impact environnemental du trans-
port vélique devient un critère de
choix pour les responsables de
la logistique, affirme Guillaume.
Le consommateur peut connaître
l’histoire, le trajet, le bilan carbone
du produit qu’il vient d’acheter
grâce au numéro de certification
qui lui est attribué. Un argumen-
taire de vente pour les commer-
çants qui compense le léger sur-
coût du transport à la voile. »
Les navires font du cabotage régio-
nal, du grand cabotage européen
de l’Espagne à la Scandinavie, des
traversées transatlantiques. Ils
participent également à deux tours
annuels entre Bordeaux et Ply-
mouth mis sur pied par la plate-
forme bretonne de transport à la
voile pour valoriser via des escales
et un embarquement numérique
le patrimoine maritime breton, le
transport vélique et les produits
locaux. Portée par TOWT et le Tech-
nopôle Brest-Iroise, la plate-forme
a été lauréate de l‘appel à projets
« héritages littoraux » de la Région
Bretagne. Des études soutenues
par l’Ademe sont aujourd’hui
menées par TOWT pour construire
dans les années à venir un grand
cargo-voilier mariant la voile et les
technologies les plus modernes.
Selon le co-fondateur de TOWT,
« il pourra transporter de gros
tonnages pour réduire les coûts de
transport ».
towt.eu
transportalavoile.bzh
Point de vue : « La mutualisation
des transports est vitale pour la Bretagne »
transport & logistique
iaa & logistique
Le réseau français du groupement Chargeurs Pointe de Bretagne
Des vieux gréements
pour acheminer
des marchandises…
pourquoi pas ?
Le Biche,
thonier traditionnel
de Bretagne
*Altho, Chancerelle,
Hénaff, Furic,
Loc Maria
« La mutualisation logistique a
deux vertus, expose Jean-Jacques
Hénaff, président du GIEC des
Chargeurs Pointe de Bretagne : elle
limite les surcoûts liés à l’éloigne-
ment géographique de nos entre-
prises, et elle réduit les émissions
de gaz à effet de serre. » Le principe
est simple : au lieu de faire rou-
ler des poids lourds à moitié vides
en affrétant individuellement un
camion pour leurs commandes, des
industriels ayant le même point de
livraison s’accordent pour remplir
un véhicule avec leurs palettes res-
pectives. « Une partie des surcoûts
liés à l’éloignement des marchés et
au fractionnement des commandes
est ainsi compensée, explique Jean-
Jacques Hénaff. Cette mutualisation
logistique va par exemple éviter à
une petite entreprise qui expédie
tous les 15 jours une palette dans
l’Est de la France de payer une for-
tune pour son envoi. » Créé en 2011
par 5 chargeurs de la pointe bre-
tonne*, le GIE compte aujourd’hui
11 membres, auxquels s’ajoute une
trentaine d’entrepreneurs four-
nisseurs du groupe Carrefour. Le
groupement conçoit, négocie et met
en œuvre les solutions logistiques
proposées à ses membres. « C’est
une mécanique de grande préci-
sion qui nécessite travail et déter-
mination, reconnaît le président,
membre fondateur. Il nous a fallu
gagner nos galons vis-à-vis de la
grande distribution ! Mais il n’y a pas
d’autres solutions pour nos indus-
tries : la mutualisation logistique est
vitale pour notre territoire. » Efficace
et vertueuse, elle devrait logique-
ment gagner du terrain, d’autant
qu’elle s’adresse à toute entreprise
bretonne et limitrophe fournissant
la grande distribution, quelle que
soit sa taille. « L’organisation du
transport de produits secs a fait ses
preuves, dit Jean-Jacques Hénaff,
avec un taux de service remarquable
et un nombre d’entrepôts desservis
en augmentation. Nous souhaitons
à présent élargir notre offre aux
produits frais. Plus nous serons
nombreux à massifier nos flux, plus
nous serons forts. »
Depuis sa création, le GIE estime
une économie de 1 700 camions et
300 tonnes de CO2.
chargeurspointedebretagne.com
12. L'invitée de marque
À la tête du cabinet Abaka Conseil
depuis 2002, Marie-Laure Collet
nous fait partager sa vision sur :
La marque Bretagne : « je me sens
en osmose avec une région com-
posée de multiples territoires,
une Bretagne forte, belle et ouverte
ancrée en France et en Europe. La
Bretagne rayonne au-delà de nos
frontières régionales et nationales,
et la marque Bretagne prend alors
tout son sens : elle est faite pour
le monde. Depuis notre siège de
Ker Lann, près de Rennes, je suis
capable de recruter en Chine, en
Espagne, en Suède, aux États-
Unis. J’aimerais que nos PME
soient conscientes qu’il n’est pas
nécessaire d’être à Paris pour être
chasseur de têtes : moi, je connais
parfaitement nos entreprises, je
sais vendre nos territoires, je sais
accompagner les personnes qui
veulent s’y installer. »
Les réseaux : « Abaka conseil est
membre de plusieurs réseaux,
dont Produit en Bretagne qui s’ap-
puie sur l’emploi et la solidarité, et
est complémentaire de la marque
Bretagne. Je m’implique dans les
réseaux qui pour moi ont du sens,
respectent une éthique. Pas par
opportunisme. Je ne peux pas faire
partie d’un réseau comme le font
certains, en consommateurs, pour
leurs seuls intérêts. Je m’attache
à donner autant qu’à recevoir. »
Le métier : « les prestations s’arti-
culent autour du contrat de travail.
Abaka conseil prend en charge les
missions de recrutement, l’évo-
lution professionnelle, la gestion
carrières, l’outplacement. Pres-
tation transversale à tous nos
métiers, le coaching est pratiqué
par tous nos consultants. »
L’innovation : « elle est essen-
tielle et constante pour s’adapter à
l’évolution des outils et des usages
-l’arrivée d’internet il y a une
quinzaine d’années, des réseaux
sociaux depuis 5 ans. Il a fallu
apprendre à utiliser ces nouveaux
outils, et à recruter autrement.
L’innovation majeure se note tou-
tefois dans le management des
entreprises : le modèle pyramidal
vit ses dernières heures, et c’est
tant mieux. Les PME (où les chan-
gements sont plus faciles que dans
les grosses structures) adhèrent
au modèle de l’entreprise libé-
rée. Nous prenons en compte ces
organisations nouvelles dans le
recrutement des futurs collabo-
rateurs de nos clients. Au savoir
et au savoir-faire uniquement
recherchés par certains recru-
teurs, nous ajoutons le savoir-être
et l’adaptabilité permanente. C’est
primordial. »
La diversité : « les entreprises
qui progressent sont celles qui
encouragent le pluralisme et
recherchent la diversité au travers
de leur politique RH. Nos consul-
tants possèdent les qualités et
les compétences pour évaluer les
candidats et faire entrer du sang
neuf dans l’entreprise, pour pro-
poser des profils et des aptitudes
auxquels les dirigeants ne pen-
sent pas, parce qu’ils n’imaginent
même pas qu’ils existent ! C’est
pour cette ouverture que les entre-
prises doivent faire appel à nous.
Pour ne pas recruter des clones.
Pour miser parfois sur des outsi-
ders dont on sait qu’ils vont doper
la société. Quand un dirigeant voit
les seules compétences d’un can-
didat, nous en voyons le potentiel. »
abaka.fr
Directeur de la publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen I Crédits photos : Emmanuel Pain
Création et réalisation : hippocampe.com - 800035 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis, route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné
Tél. 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 400 exemplaires
Marie-Laure Collet
Abaka Conseil
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Marie-Laure Collet,
directrice associée, ABAKA CONSEIL
La Bretonne a
fondé à Rennes, en
2002, un cabinet
en recrutement et
ressources humaines
devenu un acteur
majeur des RH
externalisées dans
l’Ouest.
Abaka conseil est
partenaire de la
marque Bretagne
depuis 2012.
Agences à Quimper, Vannes,
Paris, Nantes, St-Brieuc
La marque
BRETAGNE
est faite pour
le monde.