“Notre environnement est en perpétuel
mouvement. Il faut s’adapter, il faut innover.”
PROTO-TYPE est une méthode de innovation collaborative multisectorielle, basé sur 10 ans d’enseignement en architecture et design et les principes de Design Thinking.
Le mot ‘environnement’ est applicable à une multitude de domaines : l’environnement naturelle, l’environnement industriel, urbain ou rural, l’environnement politique, économique et entrepreneuriale. Et dans toutes ces domaines se présente un moment ou nos habitudes de hier ne s’applique pas forcément à la situation actuelle, ni à l’avenir qui se construit.
Dans les métiers de la création, ces moments se présentent de façon continue. Les métiers de la mode ou du design, sont à la recherche d’innovations sans cesse - c’est l’essence de la création, même si parfois c’est réduit à des questions de style. Le design de produits, comme des chaussures de sports pour nommer un exemple, connaît un cycle d’innovation accéléré, et les designer de NIKE ont reconnu que l’innovation était nécessaire au delà de la performance technique d’un produit. Désormais il fallait ‘positionner’ les produits dans une ‘style de vie’; leurs chaussures prouvaient leur valeur dans les expériences des consommateurs. L’innovation d’objets par le design de nouvelles formes a ainsi fait naître le design d’expériences, où l’usage est l’objet d’innovation. Au lieu de poser la question quel produit il faut pour un certain résultat, on se pose la question de quelle service le client à besoin. Depuis 2000 émerge l’idée de ‘design thinking’ comme une pensée stratégique d’affaires (“In Defense of Strategy as Design”, J.M. La compétence essentielle du design est sa capacité d’engager un processus collaboratif d’imagination et de prototypage qui accompagne l’expérience humaine dans des nouveaux environnements inconnus.
Le design articule la capacité humaine distinctive de l’évolution culturelle, comme le faisait Da Vinci, de créer des hypothèses avant d’engager avec le monde réel. Ainsi sont apparu dans le monde du design des ‘nouveaux’ métiers : ‘expérience clientèle’ (designer CX pour le retail), ‘expérience utilisateur’ (designer UX pour le web), et prochainement ‘expérience augmenté’, ‘expérience drone’, ‘concierge design’, ‘SIM design’, etc.. Le point commun entre tout les variantes du design mentionnés ci-dessus, est la focalisation sur le client / le consommateur / l’usager. Au lieu de raisonner un objet isolé et de l’améliorer pour ce qu’il est, l’objet est positionné dans son contexte d’usage, et questionné pour sa fonction et pour le besoin auquel il répond. Le design, c’est une façon de penser.
PROTO-TYPE Comment générer des pistes de développement, par un prototypage collectif de concepts innovants.
1. PROTO-TYPE
Comment générer des pistes
de développement, par un
prototypage collectif de
concepts innovants.
apprecier
definir
imaginer
construire
tester
PROTO-TYPE est une méthode de innovation
collaborative multisectorielle, basé sur 10 ans
d’enseignement en architecture et design et
les principes de Design Thinking.
2. Proto-type : Pourquoi ?
don’t think to build, build to think
“Ne pense pas la construction,
construit la pensée”
“Notre environnement est en perpétuel
mouvement. Il faut s’adapter, il faut innover.”
Le mot ‘environnement’ est applicable à une
multitude de domaines : l’environnement
naturelle, l’environnement industriel, urbain ou
rural, l’environnement politique, économique et
entrepreneuriale. Et dans toutes ces domaines se
présente un moment ou nos habitudes de hier ne
s’applique pas forcément à la situation actuelle, ni
à l’avenir qui se construit.
Dans les métiers de la création, ces moments se
présentent de façon continue. Les métiers de la
mode ou du design, sont à la recherche d’innovations
sans cesse - c’est l’essence de la création, même
si parfois c’est réduit à des questions de style.
Le design de produits, comme des chaussures de
sports pour nommer un exemple, connaît un cycle
d’innovation accéléré, et les designer de NIKE ont
reconnu que l’innovation était nécessaire au delà de
la performance technique d’un produit. Désormais
il fallait ‘positionner’ les produits dans une ‘style de
vie’; leurs chaussures prouvaient leur valeur dans les
expériences des consommateurs.
L’innovation d’objets par le design de nouvelles
formes a ainsi fait naître le design d’expériences,
où l’usage est l’objet d’innovation. Au lieu de poser
la question quel produit il faut pour un certain
résultat, on se pose la question de quelle service
le client à besoin. Depuis 2000 émerge l’idée de
‘design thinking’ comme une pensée stratégique
d’affaires (“In Defense of Strategy as Design”, J.M.
Liedtka, 2000). Le point crucial qui fait débat, est la
proposition de ne plus voir la gestion comme la tâche
d’éliminer les risques, mais au lieu de les engager
de façon intelligente. Au même temps apparaît la
discipline de ‘service design’. En 2001 ouvre le
premier agence de service design ‘Live | Work’ à
Londres. Initialement partie intégrante du marketing,
le service design se décrit comme l’ensemble des
coordinations de produits et services clients pour
améliorer la productivité de façon intégrale et
durable.
La compétence essentielle du design est sa
capacité d’engager un processus collaboratif
d’imagination et de prototypage qui accompagne
l’expérience humaine dans des nouveaux
environnements inconnus.
Le design articule la capacité humaine distinctive de
l’évolution culturelle, comme le faisait Da Vinci, de
créer des hypothèses avant d’engager avec le monde
réel. Ainsi sont apparu dans le monde du design des
‘nouveaux’ métiers :‘expérience clientèle’ (designer
CX pour le retail),‘expérience utilisateur’ (designer
UX pour le web), et prochainement ‘expérience
augmenté’,‘expérience drone’,‘concierge design’,
‘SIM design’, etc.. Le point commun entre tout les
variantes du design mentionnés ci-dessus, est la
focalisation sur le client / le consommateur / l’usager.
Au lieu de raisonner un objet isolé et de l’améliorer
pour ce qu’il est, l’objet est positionné dans son
contexte d’usage, et questionné pour sa fonction
et pour le besoin auquel il répond. Le design, c’est
une façon de penser.
3. ...
visé à dépasser les conventions et les habitudes
...
créative, mais ciblé et déterminé
...
contextuel et pragmatique
...
focalisé sur le ‘faire’
toute de suite après ‘dire’
...
enrichi par participation multi-acteurs,
collaborative et inclusive
...
concentré sur l’expérience et l’usager
au lieu des mecaniques
...
raffiné par l’itération de
prototypage et évaluation
...
pour s’arranger avec
la complexité, le systémique et l’incertitude
...
Seung-Yong Song
4. Proto-type : Comment ?
design
Pour trouver une forme innovante pour l’objet
que vous envisagez, il ne s’agit pas de repenser sa
forme mais de repenser son usage.
Un exemple :
Marie-Jean Leclerq est designer d’aménagements
d’espaces. Un moment donné, en partant en train
avec ses cousins, un retard s’annonce. Les enfants
attendent et cours et crient et ennuient le groupe,
créant une ambiance peu agréable.
Quelques années plus tard Marie-Jean reçois la
commande de designer des bancs pour une halle
d’attente d’une gare. Son expérience est un atout.
Comment - contextualiser :
Le tout début d’un travail de prototypage d’usage,
est de remettre l’objectif (le banc d’attente) dans
son contexte - l’expérience. Pour ce faire il faut
recadrer l’objet, et décrire le problème depuis
un (ou plusieurs) Points-de-Vue. Une session de
prototypage commence avec les bonnes questions
‘Comment’.
Questions ‘Comment’ :
En passant par le ‘Comment’ on peut trouver
des leviers d’usage, et le recadrer. On pourrait :
amplifier ce qui est bien (quoi faire avec l’energie
des enfants?) - enlever ce qui est mauvais (séparer
parents et enfants) - prendre le pari inverse (et si
l’attente était mieux que le voyage) - prendre le
pari impossible (supprimer l’attente) - changer les
adjectives de jugement (une attente rafraiichissante
au lieu de ennuieuse) - adoucir la condition (amortir
le bruit) - imaginer une analogie (une gare comme
un hammam). Puis, pour un cahier de charges,
séparer les Points-de-Vue (amuser et calmer les
enfants - entretenir la zennitude des parents - traiter
l’acoustique de l’expérience).
La contextualisation doit être large mais pas lâche,
pour être évocateur et pertinent, et faire émerger
le banc de gare idéal!
management
Pour trouver un caractère innovant pour le produit ou
service que vous imaginez, il ne s’agit pas de repenser
sa forme mais de repenser son expérience.
Un exemple :
Marie-Jean Leclerq gère des gîtes sur le littoral.
Régulièrement, les visiteurs partent pour la journée,
et reveniennent ayant oublié quelques chose. Ils font
des allers-retours et perdent du temps de loisirs.
Marie-Jean Leclerq est joignable, mais ne peut pas
être partout. Comment améliorer le séjours pour ses
visiteurs?
Comment - contextualiser :
Le tout début d’un travail de prototypage d’usage,
est de remettre l’objectif (éviter les allers-retours)
dans son contexte - l’expérience. Pour ce faire il faut
recadrer l’objet, et décrire le problème dans un (ou
plusieurs) Points-de-Vue. Une session de prototypage
commence avec les bonnes questions ‘Comment’.
Questions ‘Comment’ :
En passant par le ‘Comment’ on peut trouver des
leviers d’expérience, et le recadrer. On pourrait :
amplifier ce qui est bien (qui pourrait bénéficier du
trajet?) - enlever ce qui est mauvais (rapprocher
l’objet oublié) - prendre le pari inverse (les allers-
retour c’est le top!) - prendre le pari impossible
(toujours tout prendre) - changer les adjectives de
jugement (un gain de temps au lieu d’une perte)
- adoucir la condition (modifier le programme en
fonction) - imaginer une analogie (‘reculer pour
mieux sauter’). Puis, pour un cadre clair, séparer les
Points-de-Vue (amener l’objet - reprogrammer le
trajet ou la journée - valoriser le retour).
La contextualisation doit être large mais pas lâche.
L’objective est de trouver une solution à la situation
dans un contexte élargi, mais sans se perdre non plus.
5. Cinq pas itératifs pour (re)contextualiser l’usage, pour
imaginer des nouveaux expériences, produits, services et
environnements
sommaire
(1/5)
APPRECiER comprendre l’usage(r)
susciter de l’empathie
(2/5)
DeFINIr un cahier de charges
des expériences
(3/5)
ImAGINer lacher-prise sur des
nouveaux pistes
(4/5)
CoNStrUIr le grand idée en
principes et détails
(5/5)
teSter expérimenter
et exprimer
(6/5)
EVALuER comment cela
s’est passé?
Kintsugi
6. PROTO-TYPE (1/5)
APPRECIER
comprendre l’usager
susciter de l’empathie
1.1
Par un entretien avec votre pair, concernant l’usage dans la situation en question, cherchez à
comprendre son expérience, en posant des questions :“La dernière fois que vous... Que faisiez-
vous? Que pensiez-vous? Que ressentiez-vous? Que disiez-vous? Qu’en disaient les autres”
2 x 4 minutes
1.2
En continuant l’entretien, mais maintenant sans focaliser sur l’usage, cherchez à dévoiler les
sentiments et motivations derrière l’expérience de votre pair, en posant des questions :“Quand
vous faisiez... Que ressentiez-vous? Quel émotion provoquait cela? Pourquoi vous ressentiez ça?
Quelle expérience s’y rattache?
2 x 4 minutes
7. proto-type (2/5)
DEFINIR
un cahier de charges
des expériences
2.1
En partant des résultats de l’entretien avec votre pair, identifiez les intentions et les objectifs
qui transparaissent à travers ses histoires. En utilisant un descriptif d’actions et de verbes,
captez de façon abrégée les éléments essentiels de la ‘fonctionnalité’ en question.
2 minutes (simultané)
2.2
En complément du cahier de charges fonctionnel, et toujours sur la base des résultats
de l’entretien, relevez le contexte émotionnel de votre pair. Captez la vision - autant les
expériences de type individuelle et psychologique, que les convictions spirituelles et societales.
2 minutes (simultané)
2.3
Synthétiser les résultats dans un cahier de charges d’usage, précisant avec deux courtes
phrases, a) les objectifs ‘fonctionnels’ et b) les besoins et conditions ‘émotionnels’.
L’imagination peut déjà commencer, en choisissant une formulation évocatrice
Sommaire, Spécifique et Séduisante (cf.‘short-specific-sexy’)
8. proto-type (3/5)
IMAGINER
lacher-prise sur des
nouveaux pistes
3.1
Dessinez au moins cinq réponses radicales, intuitive, sans réfléchir, pour répondre au cahier
de charges de votre pair, inspirées des aspects fonctionnels et émotionnels (et souvenez-vous :
lâcher-prise ...).
5 minutes (simultané)
3.2
Présentez vos idées et solutions, clairement, avec toute la richesse que vous y avez mis.Votre
pair, la source de votre cahier des charges, notera ce qu’il aura compris sans critique et sans
commentaire. Le but est de transmettre et faire comprendre l’intention qu’il y a dans vos
dessins.
2 x 4 minutes
9. proto-type (4/5)
CONSTRUIR
le grand idée
en principes et détails
4.1
Sur la base des notes de votre pair concernant votre présentation, allez plus loin et dessinez
une dernière proposition alternative répondant aux éléments d’importance de votre échange, le
cahier des charges et les notes. Cela va être votre grand idée - notes les principes et les détails
(et n’oubliez pas : lâcher-prise ...).
2 minutes (simultané)
4.2
Avec les matériaux disponibles, et sans perfectionnisme, construisez maintenant un prototype
physique de votre proposition (lâcher-prise totale ..). Si possible, faites que votre pair pourra
interagir avec le prototype, l’appliquer, l’utiliser, le tester, ou au moins bien se l’imaginer. Le
prototype aidera à l’imagination de votre pair.
10 minutes (simultané)
10. PROTO-TYPE (5/5)
TESTER
expérimenter
et exprimer
5.1
Donnez votre prototype à votre pair et laisse lui interagir, l’appliquer, l’utiliser, le tester,
et s’imaginer l’expérience qu’il pourra avoir avec votre prototype. Prenez le temps de
l’expérimentez, de se l’approprier, d’imaginer tout ce que cela pourrait impliquer.
5 minutes (simultané)
5.2
Nous arrivons à la fin de l’échange, et chaque participant a un prototype dans ces mains,
correspondant à la question initiale de l’expérience d’une situation donnée. Chacun peut
maintenant évaluer ce prototype, librement selon ses propres réactions spontanées, ou aidé par
une trame de valeurs qui sera commune à tout les participants.
5 minutes (simultané)
5.3
La trame d’évaluation commune permettra tout les participants de discuter de l’ensemble
des propositions. La trame peut faire l’objet d’un commun accord délibéré, ou vous pouvez
vous servir de trames testées. Par exemple : sur deux échelles de 0 à 10, simple-élaboré
+ percutant-doux, ou selon des valeurs communes présentes dans les cahiers des charges.
L’esemble des scores pourra donner une vision globale des idées du groupe pour un amorce
d’un projet collectif.
11. comment cela
s’est passé?
6*1
Des question ouvertes pour tous concernant l’atelier : Qui a aimé le prototype de son pair? Qui
a des questions sur un des prototypes? Quel effet d’avoir si peu de temps? Quel effet d’avoir a
faire et proposer un prototype sans l’avoir fini? Quel effet de tester un prototype pas fini? Quels
nouvelles perspectives est-ce que cela vous ouvre? Autres questions sur l’expérience lors de
l’atelier?
Next Steps : Lâcher prise et suivre votre intuition, ne va pas à l’encontre d’un travail productif.
Connaissez vos usagers et améliorer votre proposition en toute confiance.
Margen Lab
PROTO-TYPE (6/5)
EVALuER
12.
13. Evolutions
de Style (epilogue 1/3)
design
Quand j’apprenais le métier d’architecte, dans les
années 90, il n’y avait pas internet, ni email et un
mur séparait la ville de Berlin en deux. Il n’y avait
même pas un soupçon de l’effet de Facebook et
Instagram, c’était un temps assez simple.
Avant que l’économie mondiale se propage vers
tout les coins du monde, nous nous souciaient
de la fin des idéologies. Dans les cours d’histoire
d’architecture on apprenait des temples grecques,
les villas romaines, et les styles romans, gothiques,
classiques. Puis arrivèrent l’Art-Nouveau et l’Art-
Déco, précurseurs pré-guerres du Modernisme
post-guerre.Tout ces styles se caractérisent par
leur suffixe “isme”, voulant dire qu’il s’agisse
de convictions et actions communes d’une
certaine type.Après le Modernisme sont encore
apparu quelques tentatives idéologiques comme
le Structuralisme, le Régionalisme Critique et
le Post-Modernisme. Mais il n’y a jamais eu de
vrai reprise de flambeau, ni dans l’art, ni dans
l’architecture, et ni dans la politique (car le
Capitalisme et le Consumerisme, ce ne sont pas
des idéologies?).
Ca ne peut pas être la fin, donc si on pouvais voir
notre culture de façon évolutionnaire, qu’est-ce
qu’il aura a venir?
management
Ce qui se passait dans l’architecture, s’est passé dans
aussi dans la société. Dans une évolution simultanée,
nous nous sommes libérés de contraintes des règles
de ‘communauté’. Maintenant, nous rencontrons pas
mal de gens qui se posent des questions et qui sont
à la recherche d’un nouvel ensemble de valeurs, un
nouveau modèle de vie au quotidien. Peut être pour
des raisons économiques comme l’emploi, le chiffre
d’affaires ou le modèle d’exploitation, ou pour des
raisons sociétales comme la transition écologique, le
lien social et le bien-être. Les journaux nous montrent
des signaux de déstabilisation et de crises, du type
politique, économique et écologique. Clairement,
nous nous trouvons dans une période de transition
accélérée, et les anciens mécanismes ne semblent pas
adéquates pour répondre aux nouveaux défis.
Vers où pourrions-nous nous orienter? Quel style de
pensé nous aiderai pour se comprendre, et d’avancer
ensemble?
14. La Signification
du ‘Sens’ (epilogue 2/3)
design
Quand j’ai commencé d’enseigner, je me
questionnais : Faisons-nous de l’architecture sans
intention, sans conviction, sans signification?
n’y avait-il plus de valeurs communes ou de
convictions partagées, auxquelles tout le monde
adhérait? ou, fallait-il être content de s’être
libérés de tout ces contraintes des convictions
collectives? sans canon dominant, chacun avait
le choix de s’exprimer à sa façon. L’arrivé de la
nouvelle technologie ‘CAO’ (conception assisté à
l’ordinateur) donnait en plus des outils puissants
pour laisser libre chemin à l’imagination. D’une
certaine manière, aujourd’hui, tout le monde peut
faire ce qu’il veut.
Si tout le monde peut s’exprimer à sa façon, donc
sans langage commune, qui va comprendre? En
fin de compte, ça a du sens de s’exprimer sans que
personne comprenne? Je me demande quel est
le sens du ‘sens’? J’arrive à la question inverse :
C’est quoi la composition ‘significatif’? Comment
faire une architecture, ou quoi que ce soit de
significatif?
Comment faire une nouvelle composition qui a du
sens?
management
Ce qui est valable pour l’architecture, qu’elle manque
de ‘signification’, ça peut être reconnu dans la
société, vus les quêtes des gens mentionnés ci-avant.
Nous avons su ‘démocratiser’ nos possibles dans les
révolutions contre le pouvoir, contre la religion, et
dans les années 70 pour la liberté individuelle. Mais
pour chaque exception, il a fallu créer une nouvelle
règle, une nouvelle loi.Toute est possible, mais dans
des cadres très strictes, déconnectés, et parfois
même contradictoires. En revanche, maintenant nous
sommes en quête des façons ‘significatives’ de faire
les choses - moins fatiguant peut-être, et plus (éco)
responsable, plus juste ou plus agréable. Ce besoin
ce manifeste encore plus depuis la crise économique
de 2008; l’économie collaborative s’est manifesté.
Personne ne sait pas exactement ce que c’est, mais
ça fait beaucoup de ‘sens’ pour beaucoup de monde.
Avec tout ces libertés acquises, on commencerai
maintenant le chemin inverse? Faut-il réinventer
le collectif? Alors comment faire, sans répéter les
erreurs de l’histoire. Quand tout le monde est auto-
entrepreneur, quand le gouvernement est de moins
en moins stable, et la société civile doit trouver ces
moyens, quel sens donner au travail? Comment
travailler et vivre ensemble?
Pourrait-on créer, collectivement, des nouveaux
chemins vers des nouvelles solutions pour un bien-être
au quotidien?
15. Actions
Intentionnelles (epilogue 3/3)
design
Comment faire une nouvelle composition qui a
du sens? En fait, c’est très simple. Composer une
phrase qui a du sens, ça va. Composer une image
qui a du sens, ça peu aller aussi. Pour une forme,
ça devient intéressant. Mais très peu de phrases
ont beaucoup de sens, toute seule. Les phrases
prennent un sens dans leur con-texte. Pour les
images et les formes c’est pareil. Ce qui aide, c’est
de réaliser qu’oeuvre est déjà la, mais il faut le
révéler - Michel-Ange l’avait déjà compris. En 1997
le sociologue Mihaly Csikszentmihalyi décrit ce
qu’on appelle ‘Flow’ - un état de bien-être résultant
d’une harmonie entre une mission, les outils
et les résultats gratifiants. Edward Slingerland
y fait référence dans son livre ‘Essayer de ne
pas essayer”, ou il met en relation la poursuite
de l’état d’harmonie spontanée sans effort (le
‘wu-wei’ des Confucianistes) à la connaissance
neurologique actuelle de la cognition chaude à
l’opposé de la cognition froide.
Trouver le ‘flux’ de la création, ne passe pas par une
maîtrise, mais par une lâcher-prise. Des d’exemples
: Quand on cours, on surfe; quand on travaille, on
cuisine; les créateurs le connaissent, mais aussi
les agriculteurs et les chirurgiens. On atteint un
état d’action ou on fait bien, intentionnellement et
‘sans’ effort.
On va essayer de mettre sa en action.
management
Le sens du travail aussi, dépend de son contexte.
Depuis plus qu’un siècle les innovation nous ont aidés
à être efficace. C’est depuis 1920 que Frederick
Winslow Taylor à séparé l’organisation de la
production, en étudiant les processus de fabrication
des voitures Ford, et a optimisé les résultats de
façon stratégique. Il est l’inventeur à posteriori
de l’économie d’échelle. Un siècle plus tard, dans
une situation de crises multiples, la croissance
qui a commencé avec Taylor se questionne. Dans
une situation d’une économie et une concurrence
mondiale nous parlons (de nouveau) des ‘limites
à la croissance’. Les limites de la biosphère sont
en question, les limites des systèmes sociaux de
providence, les limites de l’éthique et de la tolérance
culturelle. Le travail a perdu du sens, et serait-ce
peut-être parce que le travail a perdu du contexte? Il
faut travailler pour gagner de l’argent, oui, mais pas
que. Le ‘flux’, expliqué dans le paragraphe ci-contre,
existe aussi dans le travail, et sans voile d’ésotérisme
- un état de bien-être résultant d’une harmonie entre
une mission, les outils et les résultats gratifiants.
Si la maîtrise habituelle ne nous amène pas dans
l’équilibre que nous souhaitons, et on cherche de
nouveaux modèles opératoires, on peut lâcher-prise et
retrouver un sens du travail.
On va lâcher-prise ...