Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Chapitres 3 & 4 : Le Club des Ecolos dans la forêt amazonienne
1. Une histoire du groupe « Ecriture » de la 5eChasles écrite par : Amélie, Théo, Marin, Charles et Nathan
LE CLUB DES
ÉCOLOS
DANS LA FORÊT
AMAZONIENNE
Chapitres 3 et 4
Collège Germaine Tillion (Lardy) – Année scolaire 2011-2012
2. Chapitre 3 : le lendemain à l’école
- Ça fait longtemps que je n’ai pas aussi bien dormi, dit Amélie.
- Tu m’étonnes, on est déjà en retard pour le petit-déjeuner.
- J’ai une de ces faims, souffla Charles à Nathan.
- Bon, allez, on y va ! cria Marin.
Les cinq enfants retraversèrent les lieux qu’ils avaient visités la veille, déjà familiers de leur nouvel
environnement.
- Il fait beaucoup plus beau qu’en France, dit Théo en regardant par la fenêtre.
- C’est vrai que sans cette fumée au-dessus des arbres, le paysage serait beau… soupira Marin.
- Oui mais avec…
- On doit être en cours dans quinze minutes, coupa Nathan.
- C’est vrai, sourit Amélie.
- On se remet à la table d’hier ?
- D’accord.
Ils dégustèrent un copieux petit déjeuner composé de jus de fruits frais, du thé, de pain avec du fromage
et de la charcuterie. Après ce bon repas, ils partirent avec leurs correspondants en cours de SVT.
- Elle est assommante cette leçon… soupira Charles.
- En effet, ce n’est vraiment pas passionnant, dit Théo.
- Oh non, au contraire, c’est très instructif, répliqua Amélie
- Mouais, toi et ta sagesse de moine, tu connais déjà tout ce dont ils parlent, dit Nathan.
- Enfin, bon, il se termine bientôt et on sera libre, se réjouit Marin.
- On va se reposer et après…
- On n’a pas le temps, voilà déjà notre bus qui arrive.
Le minibus les amena pour leur expédition en forêt.
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3. Chapitre 4 : l’excursion
- Ouh là là, cette expédition me semble mal engagée. Il va nous arriver quelque chose de terrible, je le sens, dit
Charles au moment du départ, j’ai un mauvais pressentiment.
- Arrête de me faire peur, gémit Amélie.
L’expédition commença. Le groupe des écolos s’engagea dans la forêt. Ils espéraient découvrir une
faune et une flore inconnues et surprenantes. Ils virent des arbres tellement gigantesques qu’ils durent lever la
tête pour essayer d’entrevoir la cime. Amélie leur expliquait qu’il y avait là des carapas, des itatubas. Dans la
famille des plus petits, une trentaine de mètres quand même, on pouvait observer les caricaris ou des cedros
(qui, comme vous l’aurez deviné, font partie des cèdres). Des palmiers maximiliana naripa poussaient
également à profusion dans les zones défrichées. Nos cinq explorateurs partirent goûter les petites baies açaï
bleu violet, fruits des palmiers pinots présents uniquement dans les marécages. Si la végétation était très dense
et diversifiée, la faune l’était aussi. Ils purent apercevoir des nandous, apparentés aux autruches, des ocelots.
Les élèves tombèrent même par hasard sur un antas. C’était un mammifère impressionnant
d’approximativement deux mètres de long pour une hauteur au garrot d’un mètre et un poids d’au moins cent
cinquante kilos. Tous furent unanimes, il ressemblait fort à un tapir, du fait de son corps massif recouvert d’une
peau épaisse et de sa petite trompe qui l’aidait à attraper l’herbe. L’antas, avec son odorat très développé et son
excellente ouïe, les avait « sentis » et à cause de sa mauvaise vue, se mit à courir dans tous les sens. Tout le
monde aux abris !!!! Une fois parti et le calme revenu, la vie reprit son cours. Parmi les fougères, ils purent
découvrir des orchidées magnifiques et des fleurs particulièrement bizarres. A un moment, un fou-rire saisit les
garçons : ils voyaient des lèvres sur une tige !!! Eh oui, la nature est parfois drôle, Amélie dit qu’il s’agissait
d’oréas zorés. Des animaux sautaient dans les arbres. Les ouistitis, les tamarins lions ou encore les singes
hurleurs faisaient un réel vacarme. Des oiseaux de couleurs diverses volaient dans tous les sens. Des paresseux
dormaient suspendus aux branches. Ce spectacle était merveilleux avec ces mouvements et ces cris qui
formaient une chorale harmonieuse. Un peu plus loin, les garçons aperçurent un drôle d’animal,
particulièrement mignon, avec une sorte de carapace jaune. Il était en train de fouiller le sol avec ses pattes
griffues. En regardant de plus près, on pouvait apercevoir son dos et sa queue recouverts de grandes plaques
solides qui ressemblaient à des écailles, et au milieu se dessinaient trois bandes qui ressemblaient à un
accordéon. Amélie s’en approcha toute attendrie mais celui-ci se roula en boule immédiatement comme un
ballon.
- C’est un tatou à trois bandes, leur apprit Amélie qui s’était documentée sur la faune amazonienne.
Elle essaya de rassurer l’animal pour pouvoir le caresser. Nathan, quant à lui, eut une idée :
- Hé, les garçons, venez, on va faire une farce à Amélie…
- Bas les pattes, humaine, dit Charles d’une voix caverneuse alors qu’il était caché derrière un buisson, je suis
d’une espèce plus développée que vous et je communique donc par télépathie.
- Ahh, cria Amélie.
A ce moment-là, les garçons sortirent du buisson en riant.
- Ah ah ah !!!Tu verrais ta tête, Amélie.
- C’était donc vous. Pourquoi avez-vous fait ça ?
- C’était pour rire, dit Théo.
- Bon, arrêtez de me faire peur les garçons.
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4. - Calmez-vous, calmez-vous, dit Charles.
- Mais au fait, où est le guide ? Avec toutes vos bêtises, on l’a perdu ! Génial, on est tout seuls au milieu de six
millions d’hectares d’arbres ! On fait quoi maintenant ?
- Bah… Il faut le chercher…, répondit Marin.
Ils se mirent donc en route, bien décidés à retrouver leur guide car ils commençaient à être un peu
inquiets. Ils entendirent du bruit non loin d’eux, s’approchèrent mais ce qu’ils virent les figea sur place. Ils
avaient devant eux des dizaines d’hommes en train de couper des arbres illégalement.
- Il faut aller prévenir les autorités !
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