11. Pourquoi?
« […] nos contemporains
ont peur d’eux-mêmes et
du monde artificiel qu’ils
ont créé; et, dans ce climat
d’insécurité se
développent, avec une
ampleur et une acuité
accrue, les fantasmes de
défense contre la mort qui
font partie intégrante de la
conscience humaine. »
Louis-Vincent Thomas
Anthropologie des
obsessions
Crédit photo: Université de Caen
12. La technologie et les sciences:
sources d’angoisse
« Ce n’est pas
l’omniprésence des
technologies qui nous
angoisse, mais bien les
lectures du monde qu’elles
nous forcent à accepter,
qui remettent en question
la forme, la structure,
l’essence même du vivant
et de l’humain. »Ollivier Dyens,
La condition inhumaine:
essai sur l’effroi technologique Crédit photo: Le Devoir
13.
14. Une partie de la réponse :
la science-fiction
Crédit photo: Wikipedia/
35. Here, there's almost a
secret handshake among
engineers who have read
lots of science fiction. It
lets you dream – how can
we make that technology
real, how can we make a
better future?
Pete Worden, directeur
Laboratoire Ames
NASA
De la science vers la fiction;
de la fiction vers la science
Crédit photo: NASA
Clair de Terre: roman d’anticipation.
Tente d’imaginer le futur de l’industrie spatiale.
Mais avant…
Imaginer le futur – qu’est-ce qu’on imagine au juste?
L’avenir: ce n’est pas n’importe quoi – il part du présent
On pense comprendre le présent: le monde ne nous surprend pas tous les jours.
Encore que… On verra…
On peut imaginer différentes possibilités de ce qui viendra
Depuis l’aube des temps, on tente de prédire l’avenir.
Aujourd’hui, les géants informatiques utilisent le “big data” pour
tenter de prédire quels patients ont le plus de risques de développés des maladies graves (diabète, asthme, maladie du coeur),
les aléas du marché pour votre entreprise et
raffiner les tactiques marketing.
On s’en sert aussi pour prédire le risque de fraude, etc.
Ex Netflix: data sur les préférences de ses abonnés pour assurer le succès de séries comme House of Cards et de leur choix de films.
C.f. La psychohistoire de Aasimov.
Imaginer ce qui vient: une nécessité pour la survie.
Pour Thomas: imbriquer dans notre cerveau, on ne peut l’échapper.
Dyens: le glissement du monde sous nos pieds.
La technologie nous fait perdre nos repères parce qu’elle évolue si vite que nous sommes incapables de suivre son évolution et d’y adapter nos schèmes de pensées.
Résultat: angoisse
Clônage d’organes humains
Cybernétique
Intelligence artificielle
Ray Kurzweil – futurologue et chef de l’ingénierie chez Google
Citation célèbre: “Je ne veux pas mourrir… et je crois que nous aurons bientôt les moyens technologiques pour éviter la mort.”
La singularité (dérivé de la loi de moore):
2015: intelligence d’une souris
2020: un cerveau humain
2045: tous les cerveaux humains
Réponse à l’effroi technologique
J’étais journaliste en sciences et technologies
Témoin de l’arrivée en scène d’entreprises américaines pour exploiter l’espace
Obama 2008
Organisation industrie: 2010
Activité réelle : 2012
J’essaie de vendre l’article – pour moi, il s’agit d’un virage important, vital, garant d’une économie future importante.
Dale Boucher – ingénieur et entrepreneur qui travaille sur les foreuses dans l’espace: le Canada est le centre de l’industrie des mines dans le monde, il pourrait devenir le centre de l’industrie minière du système solaire.
Opportunité pour les canadiens – on ne s’en rend pas compte.
N’arrive pas à vendre mon article: décide d’en faire un roman
Est-ce que mon choix était logique / intelligent?
La science-fiction nous a-t-elle déjà aidé à mieux comprendre le monde?
À appréhender le futur?
À appréhender l’espace?
La lune fait partie de la science-fiction depuis des siècles.
Pas le premier à imaginer une histoire qui se passe sur la lune.
Lucien de Samosata: on s’y rend en bateau – c’est une île.
Le poète Firdaussi utilise des aigles affamés qu’il tente avec de la viande pour s’élever dans les cieux.
Johanes Kepler : transporter sur la lune par des démons pour être capable d’y observer la terre d’une autre perspective.
Considéré comme le premier traité d’astronomie moderne.
C’est une expérience de pensée.
Cardinal Francis Godwin – son personnage est trompé par les lunariens et son “véhicule” tiré par des oiseaux, arrive sur la lune par inadvertance pour rencontrer les lunariens.
Y monte grâce à des feux d’artifices. Arrive sur le paradis terrestre pius rencontre les sélénites.
Boulet de canon vidé dans lequel se trouve un explorateur.
Voyage grâce à la Cavorite, un matériaux capable d’annuler la gravité.
1948: Nouvelle LA SENTINELLE (Arthur C. Clarke) qui inspire le film de KUBRICK en 1968
On a marché sur la lune
Fusée – considéré comme la grande oeuvre d’anticipation de Hergé – contenus scientifiques avancés.
Apollo 11 – La science a rejoint, 2000 ans plus tard, la fiction.
Qu’est-ce que cette séquence nous apprend?
L’expression “la réalité à rejoint / dépassée la fiction” n’est pas innocente.
Il existe de très nombreux exemples où la science-fiction a influencé l’innovation scientifique:
La commande pour créer ces bras a été passée à la Central research Laboratory en 1945
Heinlein s’était inspiré d’une article de Popular mechanics sortis en 1918 sur un homme qui n’avait pas de force dans les bras dû à une maladie et qui avait supléé son mal grâce à un arrangement de leviers.
Autres exemples:
Les écrans tactiles et les iPads: Star Trek the next generation – Steeve Jobs s’est servie des images de la série lors de la présentation du premier iPad.
Porte automatiques: HG Wells en 1899 avec son livre The sleepers awake
Budget annuel: 50 millions $
Réponse (partielle) à l’effroi technologique
La programmation du VCR: une affaire de jeunes
Nous sommes tous déjà des grands-parents.
Le monde a déjà glissé sous nos pieds.
Il faut juste savoir à quel point.
Père du mouvement cyberpunk (Johny Mnemonic, la Matrice…), inventeur du mot “cyberspace” – cyberespace
Oeuvres marquantes: neuromancer (1984)
Quelques technologies utilisées dans mon livre.
Elles existent toutes, pourtant, je suis certain que vous pensez que c’est de la science-fiction.
L’information est primordiale pas seulement dans une perspective intellectuelle, écologique, de transformation du monde, mais aussi dans une perspective économique.
Si on veut innover, il faut savoir -> il faut avoir une culture scientifique.
Éthymologie de la culture: latin colere (habiter – cultiver – soigner)
Une culture scientifique, ça ne vient pas du ciel: il faut la cultiver.
Les liens entre scientifiques et le public ne devraient pas être diminués…
Mais au contraire améliorés.
Il faut prendre toutes les actions qui nous sont disponibles pour mieux comprendre notre monde et, non pas angoisser devant lui, mais bien s’en émerveiller.
Ex. Chris Hadfield qui répond aux questions des étudiants.
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Mon argument: peut-être qu’un des liens possibles entre public et scientifiques se trouve ici.