Un mercredi de 1971, en Conseil des Ministres, Monsieur Louis Joseph Libois, alors Directeur du CNET, est nommé Directeur Général des Télécommunication et il prend immédiatement ses nouvelles fonctions Avenue de Ségur en emmenant avec lui l'un de ses collaborateurs. Or, ce dernier devait participer, à Stockholm, le lundi suivant, à une réunion du groupe "Études à Long Terme" de la CEPT (Conférence Européenne des Administrations des Postes et Télécommunications). Le vendredi, je fus donc désigné pour compléter la délégation française à laquelle appartenait Monsieur Bernard Hurez qui y représentait déjà le Service des Programmes et des Études Économiques de la Direction Générale des Télécommunications.
A l'occasion de cette réunion, nous avons connu les projets des principales administrations européennes avec beaucoup de détails, et ce d'autant plus qu'à cette époque, chacune disposant pratiquement d'un monopole national, aucune règle de confidentialité excessive ne s'appliquait à ces échanges. Nous avons pu alors comparer l'évolution du téléphone en FRANCE avec celui de nos voisins européens.
Nous avons alors rédigé cet article qui eut beaucoup de succès et ce, en raison de la clarté de la méthode suivie : elle ne faisait pas appel à des modèles compliqués mais montrait clairement quelle serait la situation de France en 1985 si celle-ci suivait ses projets d'alors (elle resterait alors dans le peloton de queue) ou si, avec plus d'ambition, elle cherchait à être équipée comme la Suède, comme la Suisse, comme la Grande-Bretagne …. Cet examen conduisait à proposer un objectif de 25 millions d'abonnés en 1985 (objectif que proposera de retenir, en 1974, de retenir la Commission Parlementaire de Contrôle de la gestion du service public du téléphone). L'article décrit quelques réflexions, conséquences de ce choix sur les politiques industrielles, financières, tarifaires, du personnel etc.
C'était un article de combat qui remettait en cause les projets officiels de l'Administration et dont le caractère était affirmé par une épigraphe :
Pour dire oui
il faut suer et retrousser ses manches …
c'est facile de dire non
même si l'on doit mourir
il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre
(Antigone, Jean Anouilh)
dont le ton n'était pas habituel dans les publications administratives
Ähnlich wie Bernard HUREZ, Charles PAUTRAT - Pour un nouvel objectif à long terme en matière de téléphone, L'Écho des Recherches", n° 72, avril 1973 (20)
Intervention Pierre Louette au Forum des Télécoms du Net
Bernard HUREZ, Charles PAUTRAT - Pour un nouvel objectif à long terme en matière de téléphone, L'Écho des Recherches", n° 72, avril 1973
1. L'evolution actuelle du telephone en FRANCE merite d'être comparee a
celle de quelques pays europeens. A la lumiere de ces comparaisons il est
alors possible de definir un nouvel objectif a long terme, par exemple
pour 1985.
L'objectif, une fois cerne, il est necessaire de brosser, a grands traits, les
principales consequences qui semblent en decouler pour les telecommunications francaises.
Nous examinerons successivement :
- les previsions actuelles en matiere de telephone en FRANCE et dans
quelques pays europeens,
- la definition d'un objectif a long terme,
- une strategie industrielle, et nous evoquerons, enfin les politiques
Pour un
d 'accompagnement.
Dans cet article, seul le telephone, posant le probleme majeur actuel pour
les telecommunications, sera examine.
nouvel objectif
a long terme en
matiere de telephone*
Bernard Hurez**
Charles Pautrat
Prospective
Pour dire oui,
ii faut suer et retrousser ses manches..,
c'est facile de dire non,
meme Si on doit mourir.
II n'y a qu'a ne pas bouger et attendre.
Jean A.NOUILH
« Antigone »
Le long terme francais
au 1-1-77 : 8,24 millions de lignes principales,
I
F
au 1-1-78 : 9,65 millions de lignes principales.
N matiere de telephone, les previsions francaises du VP Plan correspondant aux realisations du 1-1-1973 au 1-1-1978, etaient
les suivantes :
Cette evolution s'inscrivait dans une perspective moyenne du Comae des Etudes a Long
Terme, utilisee par ailleurs dans le Schema Direc-
au 1-1-71 : 4,14 millions de lignes principales,
au 1-1-72 : 4,54 millions de lignes principales,
au 1-1-73 : 4,95 millions de lignes principales,
au 1-1-74 : 5,47 millions de lignes principales,
* La Direction de l'Echo des Recherches accueille aujourd'hui un article sur l'avenir du service public. Bile envisage
de publier les plus interessantes des courtes notes qu'il
pourrait suggerer aux lecteurs. Les notes, toutefois,
devront garder un aspect purement technique ou economique et eviter tout ton polernique.
au 1-1-75 : 6,19 millions de lignes principales,
au 1-1-76 : 7,13 millions de lignes principales,
36
L'kHO DES RECHERCHES
** Bernard Hurez, charge de mission au Service des Programmes et des Etudes Economiques a la Direction Generale des Telecommunications.
Charles Pautrat, Ingenieur en Chef des Telecommunications ; Conseiller au Secteur Commutation au CNET
Issy-les-Moulineaux.
AVRIL
1973
37
2. Produit National Brut (en US $ 1971) par habitant
600
(SOURCE = CEP )
4
...40.im
550
500
450
400
pm
350
134
OX
:
300
/A
'
/IN
F
IIM
IpPI El
IFAI
?.Pr.A
200
.
A
B
Allemagne Federale
Danemark
France
Royaume Uni
Italie
Noryege
Pays Bas
Suede
Finlande
DK
F
GB
I
N
NL
S
SF
.-
150
1970
A u ltg i qh e
B e r cu
D
ir"
1980
1975
1985
Nombre de lignes principales (en millions)
4 I
;
12,5 millions de lignes principales en 1980 (soit
au 1-1-1981)
et
20 millions en 1985 (soit au 1-1-1986).
s
250
teur des Telecommunications de la Delegation a
l'Amenagement du Territoire et a l'Action Regionale la perspective menait a:
(SOURCE = CEPTI)
3
Comment se situe la FRANCE avec ces previsions, dans le contexte europeen ? Les travaux du
groupe de travail « Etudes a Long Terme » de la
CEPT (Conference Europeenne des Administrations des Postes et Telecommunications), on nous
avons represente l'Administration Frangaise*,
nous ont permis d'etablir les tableaux et graphiques suivants on, par souci de clarte, nous n'avons
le plus souvent conserve, pour les graphiques, que
l'ALLEMAGNE FEDERALE, l'ITALIE, la
SUEDE, la SUISSE et le ROYAUME-UNI.
Donnees generales
La figure ci-contre montre les tendances moyennes de revolution du Produit National Brut
(PNB) par habitant dans ces pays ; dans cette
optique relativement moderee, la FRANCE se
detache en tete avec l'Allemagne Federale. Selon
diverses sources, le PNB frangais devrait croltre
un rythme encore plus rapide.
Le tableau de la page 39 donne les variations
des populations des divers pays ayant participe
au groupe de travail CEPT.
2
1
_/...00.
1
,
Donnees relatives au telephone
..4111
Les figures ci-contre representent le nombre
de lignes principales, jusqu'en 1985, et les densites en lignes principales correspondantes.
s
L'equipement en postes de toute nature est
aussi un parametre significatif et les courbes
ci-contre montrent la densite telephonique en
postes de toute nature dans les pays consideres.
c.
* Documents CNET-SPEE (B. Hurez et C. Pautrat), DD/
DR/C0 55 et 56 des 6 et 10 novembre 1972.
1
1970
1975
1980
1985
3. Les previsions frangaises rappelees ci-dessus,
toutes ambitieuses qu'elles soient, ne correspondent pas reellement a un rattrapage convenable
des pays voisins :
(en millions d'habitants)
Population
- en 1985, notre reseau de 20 millions de lignes
principales correspondrait a une densite de 33,5
lignes principales par 100 habitants :
- inferieure a la densite actuelle, en 1973, de la
SUISSE, de la SUEDE, des USA,
- environ les 2/3 de celle de la SUEDE, qui
aura progresse de 30 % en densite telephonique,
- inferieure a celle de l'ALLEMAGNE FEDERALE, du DANEMARK et du ROYAUME-UNI...
1980
7,4
7,6
7,75
BELGIQUE
9,7
9,8
9,9
9,95
DAN EMARK
4,9
5
5,1
5,2
FINLANDE
0
0
0
0
0
0
1975
AUTRICHE
- en 1980, nous serions encore les derniers des
grands pays industriels europeens, avec par exemple une densite inferieure aux 2/3 de celle de
l'ALLEMAGNE FEDERALE, derriere VITALIE, la BELGIQUE, le ROYAUMEIUNI...,
1970
4,6
4,65
4,7
4,7
FRANCE
50,95
53,5
56,5
59,65
R.F.A.
61,8
63,2
64,5
66,0
54,7
56,7
58,7
60,7
PAYS-BAS
13,00
13,8
14,5
15,3
NOR VEGE
3,9
4,1
4,25
4,45
SUEDE
8,1
8,3
8,5
8,7
SUISSE
6,3
6,55
6,8
7,0
58,6
60,3
ITA LIE
0
ROYAUME-UNI
55,9
57,2
Densite en postes de toute nature
Densite telephonique
8 I
60 (lignes principales pour 100 habitants)
(SOURCE = CEPT
1985
(SOURCE = CEPT)
S
7/
50
6 1
CH
40
/11011
5
Gl
i
11011 1 1
o
30 -
GB
011
4
20
3
)
2
/
)
15 -
10
98
1970
1975
1980
1985
1 ;
1970
1975
1980
1985
4. Trafic moyen a l'heure chargee
5 D d'un poste principal (en 10' Erlang)
(SOURCE = CEPT
Tout ceci ne prejuge pas de l'importance du
trafic a ecouler : en raison de la faible densite
telephonique prevue, le trafic par ligne principale
serait probablement toujours excessif : la figure
ci-contre montre le trafic par ligne principale.
Pourtant, actuellement le Francais utilise relativement peu le telephone, ainsi que l'on peut le
constatei-%Sur la figure ci-dessous oü Yordonnee
est logarithmique.
45
4D
GB
A la lumiere de ces constatations, et alors que
certains instituts de futurologie voient la
FRANCE en tete des pays d'Europe, sur le plan
economique, dans la derniere decennie du siècle,
ii semble necessaire de /*Whir a un objectif plus
ambitieux en matiere de telecommunications :
c'est pourquoi nous livrons ici quelques reflexions,
pouvant servir de base A de futures discussions.
35
S
—
I
_
3D
En proposant un plan de developpement du telephone, il est necessaire de repondre A deux questions :
25
D
— il faut a un horizon choisi, se fixer un objectif
chiffre en equipement telephonique,
2o
1970
1975
1980
1985
Appels effectifs par personne et par an
1000
900- (SOURCE = CEPT)
— ii faut etablir le cheminement materiel pour
atteindre cet objectif en partant de retat present.
Fixation d'un objectif
800 -
II ne semble pas trop ambitieux de vouloir
atteindre une situation satisfaisante vers la fin
des deux prochains plans quinquennaux, c'est-Adire viser la fin de rannee 1985.
Comment definir une situation satisfaisante ?
A la date choisie (1985), il conviendrait que les
Francais aient pour requipement des ménages et
les postes d'affaires une densite comparable A
celle des pays oil la situation telephonique est
bonne.
Pour nous aider A chiffrer un tel objectif, nous
avons calcule ce que serait revolution du pare
frangais de lignes principales, si la FRANCE
avait un equipement telephonique identique A
celui de la SUEDE, de la SUISSE, de l'ALLEMAGNE FEDERALE, du ROYAUME-UNI, ou
de l'ITALIE. Ces evolutions sont representees
par les figures de droite qui ne different entreelles que par rechelle utilisee pour les ordonnees.
150
100
90 -
s o73
70
1970
1975
1980
1985
5. Ces graphiques n'ont pas ete etablis en employant la densite telephonique globale, car celle-ci
n'est qu'un agregat ; c'est pourquoi nous avons
utilise, pour la comparaison avec chaque pays, les
densites d'equipements des foyers (lignes residentielles par foyer) et le nombre de lignes principales d'affaire par personne active, dont les valeurs sont connues, pour les pays retenus, pour
les annees 1970, 1975, 1980 et 1985.
Nous avons procede de la meme facon pour les
postes de toute nature (lignes principales plus
postes supplementaires) et etabli ainsi le graphique de la page 42 : ii represente ce que serait
l'equipement en postes de toute nature en
FRANCE, si requipement des foyers et des actifs
etait le meme que celui des pays consideres.
Tenter d'atteindre, en 1985, une situation telephonique comparable a celle de la SUEDE ou de
la SUISSE est un but peut-etre trop ambitieux
pour certains et c'est pourquoi, a l'examen des
figures des pages 41 et 42, nous retiendrons
l'objectif moyen suivant :
un equipement de la FRANCE, au 1" janvier
1986 de
28 millions de lignes principales, reparties en
5 millions de lignes d'affaires et 23 millions de
lignes residentielles et environ 37 millions de
postes de toute nature, soit par foyer :
1,16 ligne principale residentielle,
1,28 poste de toute nature
et une ligne principale d'affaire pour 4,9 personnes actives,
un poste d'affaire de toute nature pour environ
2 personnes actives.
Lignes principales d'abonnes
3
Lignes principales raccordees
au 1" janvier de l'annee (en millions)
Lignes principales raccordees
3 5 - au 1.' janvier de l'annee. (en millions)
la*
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1975
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1985
1970
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1975
1985
1980
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1973
41
6. 70
Postes de toute nature en service
au r janvier de l'annee (en millions)
— la FRANCE et l'ALLEMAGNE seront de
taille voisine en surface, en nombre d'habitants,
et en produit national brut par habitant en 1985,
6o
5o
4o
e
— l'exploitation en ALLEMAGNE des Telecommunications se fait dans une structure juridique
proche de la notre,
co
1WfirAW
—...01111
35
te‘
30
2
Notre proposition conduit cependant, en 1985,
une densite encore inferieure a celle de la
SUISSE et de la SUEDE ; il est done clair que
nous n'aurons pas a l'epoque, atteint le potentiel
global national en equipement telephonique. Ce
dernier evolue dans le temps. Actuellement, il
peut etre fixe a environ un poste pour deux personnes actives et entre 1 et 2 postes par foyer,
sans tenir compte de l'equipement des residences
secondaires qui pourra creer une demande
substantielle de telephone.
le r
2D
f
5
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*
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4 et. 0
c
4
— enfin, ce pays suit actuellement un reel plan
de rattrapage telephonique.
4,
s
0
4.0
Dans les decennies a venir il y aura un glissement socio-economique vers le secteur tertiaire et
notamment vers les activites de service pour lesquelles le telephone est un outil de travail indispensable.
9
R
1970
1975
1980
1985
Postes de toute nature
En résumé, se fonder sur des donnees previsionnelles demographiques, donnees particulierement fiables, nous a semble une fagon simple et
suffisamment realiste de proceder pour determiner l'objectif 1985.
Le rapport, tous utilisateurs confondus :
nombre de postes de toute nature
Cheminement vers l'objectif
nombre de lignes principales
egal actuellement a 2, serait de 1,32 en 1985,
objectif vise egalement par l'ALLEMAGNE FEDERALE, la SUISSE et la SUEDE.
L'objectif propose nous permettra d'avoir, en
1985, une situation en densite d'equipement telephonique comparable a celle de l'ALLEMAGNE
FEDERALE.
Poursuivre un objectif analogue a celui de
l'ALLEMAGNE se justifie par de nombreuses
raisons :
— l'integration economique europegnne croissante necessite, pour un bon equilibre, des equipements comparables d'un pays a l'autre,
42
L'ECHO DES RECHERCHES
L'objectif etant fixe, deux strategies industrielles sont envisageables pour le realiser :
— soit une trajectoire de type A, qui suppose une
montee de la production industrielle modeste ;
elle definit une politique prudente au depart mais
faisant durer relativement longtemps l'etat de
penurie ; de plus la production de materiel telephonique &ant elevee en fin de parcours, elle risque de subir alors un ralentissement ou des
conversions importantes ;
— soit une trajectoire de type B qui suppose une
montee plus rapide de la production industrielle ;
cette politique plus ambitieuse, bien conduite,
peut aboutir rapidement a un equipement conve-
7. nable, sans doute moms moderne que par la strategie A, et ne pas creer a long terme un risque
de recession industrielle, d'autant plus que la
fourniture d'autres services de telecommunications et le renouvellement de materiels alors
mes permettront de poursuivre une nouvelle
croissance.
Equipement telephonique
perr
_Ou.1...i
e
global
.
Poter at ."tapS3ique
R
II apparaitra, aisement, au lecteur, que c'est
une trajectoire de type B que nous- proposons et
allons definir.
000"w"--/-
Objectif
La situation initiale est la suivante : au
1°' janvier 1973, schematiquement le reseau est
constitue de :
Situation initiale
6 millions d'equipements telephoniques d'abonnes dont environ :
3 millions en materiel crossbar,
2 millions en materiel rotatif,
temps
L
Production industrielle
d'equipement telephonique
1 million en non automatique integral.
•ssss.,
Ces 6 millions d'equipements correspondent a
5 millions de lignes principales d'abonnes relies,
soit a un taux de disponibilite de 20 %.
Selon la presente proposition, au lee janvier
1986, le reseau serait alors de :
— 28 millions de lignes principales reliees,
— 30,8 millions d'equipements d'abonnes installes, avec un taux de disponibilite de 10 %.
Du pare actuel il ne subsistera, au plus, que
les 3 millions d'equipements Crossbar.
temps
Strategie industrielle
Si dans la situation actuelle, 20 % de disponibilite semble necessaire, pour 1985,- nous avons
retenu une moyenne de 10 % qui semble suffisante dans une situation qui ne sera plus de
penurie. Au CANADA, en 1973, ce taux de disponibilite vane de 5 % (villes) a 10 % (zones
rurales).
850 000 equipements en 1973,
Pour atteindre l'objectif propose, c'est-à-dire
realiser et mettre en place, d'ici a 1985, soit en
13 ans, 27,8 millions d'equipements d'abonnes, ii
est necessaire d'envisager une strategie de production industrielle.
2,02 millions en 1977.
Les commandes des annees precedentes, ont
permis de mettre en place, en telephonie publique,
640 000 equipements en 1972, et il est prevu dans
le VP Plan de realiser :
1,16 million en 1974,
1,30 million en 1975,
1,65 million en 1976,
II faut tout d'abord conserver les productions
industrielles prevues pour les annees 1973 et
1974 ; en effet il n'est plus temps de les changer
notablement. Mais au-dela, il semble necessaire
de poursuivre une croissance autour de 26 % par
an (creant un doublement en 3 ans). Ceci est une
progression raisonnable, si l'on s'en tient aux
sources actuelles de materiel ; mais si l'on enviAVRIL 1973
43
8. sageait une croissance nettement plus elevee,
d'autres sources de production devraient etre
recherchees.
Ensuite, une progression plus moderee pourra
etre maintenue, si l'on s'en tient A la seule croissance des equipements d'abonnes et des autocommutateurs urbains. Mais la croissance du trafic
par ligne necessitera des equipements de reseau
(transmission et commutation) qui croitront plus
vite que le nombre des abonnes. De toute facon,
ii faudra, et des 1985, envisager une politique de
remplacement progressive du materiel install&
De plus, on assistera a une demande d'autres services : visiophone, fac-simile rapide, conference,
teleinformatique, teledistribution, etc., qui representera un champ de developpement certainement tres important. A ce sujet, signalons qu'aux
ETATS-UNIS, il est envisage 3 millions de visiophones en 1985 ; si l'on appliquait A la FRANCE,
A la meme date, un equipement en visiophones
de l'ordre des 2/3 en densite des ETATS-UNIS,
nous aurions alors environ un demi-million de
visiophones en service, avec le reseau correspondant.
La figure ci-contre montre -revolution proposee
du rythme des installations telephoniques, que
l'on peut resumer ainsi :
Installations annuelles d'equipements de commutation
(automatisation, renouvellement, extension, en millions
d'equipements d'abonnes)
Croissance proposee
2,
I
/
'VI' Plan «accelere»
I° Plan
/
/
realise
1970
1
1
1975
1980
1985
— croissance rapide mais non excessive jusqu'en
1979 ;
— puis ensuite, progression moderee pour le seul
telephone, la tendance precedente demeurant la
tendance globale des telecommunications du fait
des autres services, la figure de la page 45 representant l'enchainement vraisemblable dans la
croissance des equipements de telecommunications :
telephone,
autres services tels que telex, teleinformatique, teleconference, fac-simile, etc.,
visiophone, teledistribution, « cites cablees », etc.
Nous avons ensuite suppose que la production
industrielle definie ci-dessus, servirait :
— A l'extension du reseau d'abonnes,
— a satisfaire un programme d'automatisation
et de renouvellement a un rythme annuel de
200 000 lignes pendant 5 ans, puis 250 000 lignes
pendant 4 ans et nous avons tenu compte d'une
variation du taux de disponibilite de 20 % en
1973 A 10 % en 1985.
44
L'ECHO DES RECHERCHES
Sur les figures de la page 41, on voit qu'avec la
croissance proposee, nous aurons, des 1975, un
parc d'abonnes plus eleve que prevu, que nous
serons au niveau de l'ITALIE vers 1979, A celui
du ROYAUME-UNI en 1980, et bien entendu au
niveau de l'ALLEMAGNE FEDERALE en 1985,
puisque tel est notre objectif.
L'evolution du nombre de postes de toute nature correspondant est indiquee sur la figure de
la page 42.
Tout ce qui precede est un cadre directeur et
entraine des definitions precises en matiere
d'equipement de transmission et de reseau (commutateurs de transit). Le volume des equipements de transit devra vraisemblablement croitre
plus vite que le nombre d'abonnes, et leur fabrication viendra encore s'ajouter aux equipements
d'abonnes.
9. Quant a la nature des equipements de commutation, nous avons envisage deux variantes simples.
Varlante 1 : cette premiere variante suppose
une croissance reguliere du taux des commandes
en electronique de 5 % en 1975 a 50 % en 1985,
soit, plus precisement :
— depuis 5 % du materiel installe en 1976, realise
en systemes electroniques,
— jusqu'a 50 % du materiel installe en 1986
realise en systemes electroniques.
Les consequences de cette premiere variante
sont les suivantes :
— sur la figure de gauche page 46 qui montre
les installations annuelles de materiels, on voit
que la production annuelle de materiel electromecanique presente une pointe importante de
plus de 2 millions de lignes, vers 1978, suivie
tres rapidement d'une decroissance au profit de
la commutation electronique ;
— revolution des parcs de lignes principales
crossbar et electroniques est representee page 46
a droite ; on y voit en particulier, la situation au
1-1-1986, soit :
— puis, pendant trois ans, la production croit
peu, marquant un pseudo-palier ;
— enfin, la croissance est alors reprise, a un
rythme peut-etre plus eleve que pour la variante 1.
Le palier de la phase intermediaire presenterait de nombreux avantages :
— maintenir, durant pres de 6 ans, une production presque constante du materiel crossbar, et
amortir ainsi les chaines mises en place ;
— eprouver le materiel electronique aussi bien
sur le plan technique que sur le plan des edits
(exploitation comprise) avec des series significatives sur le plan industriel : au moms 300 000
lignes d'un type donne ;
— permettre la formation aux nouveaux types de
commutateurs, du personnel tant de l'industrie
que du service des telecommunications ;
Evolution globale de la production
Production annuelle d'equipement
de telecommunications
22,2 millions de lignes principales crossbar et
5,8 millions de lignes principales electroniques ;
— enfin la repartition, au cours du temps, du parc
de lignes principales entre les divers types de
materiels, est indiquee en pourcentage page 47 ;
on constate qu'au 1-1-1986, ii y aura environ 20 %
de materiel electronique en service.
Ino.1.00
41,1oCA,; •/
,
14C21.
....
tra 5er
.0„. s
00°
tele bone
c'est une variante plus realiste que
la precedente ; elle comprend schematiquement
trois phases :
Variante 2 :
— au debut, elle utilise la meme repartition des
commandes que la variante 1, mais decal& d'un
an en avant, soit 5 % du materiel mis en place en
1975, realise en electronique. Une forte croissance
est maintenue durant 3-4 ans, jusqu'a atteindre
une production annuelle voisine de 500 000 lignes
electroniques ;
temps
1970
2000
10. Nombre de lignes principales reliees
au
janvier de l'annee (en millions)
r
Installations annuelles d'equipements
' nn totals
p roductde commutation (automatisation,
. renouvellement, extension,
2, ' en millions d'equipements
d'abonnes)
3D
Installations annuelles
en electromeeanique
Parc total
/
/7
/1
/
....•
Variante 2
4
... l'd
20
‘o tz
k
/
1,
25
ariante 1 -
15
/
/
/
o
,
./-..
/
xf".
.9 A
9
/
/1
/ t/
/ ti
/ /
-4-----.
0
Variante 1
5
Installations annuelles
en electronique
Parc
electronique/
Variante
—Crossbar
40
Manuel
et rotatif
—...00."
1970
1975
1980
1985
1970
1975
1980
1985
Installations annuelles
d'eguipentent
Composition du parc de lignes principales
d'abonnes
— enfin, preparer le changement des chaines de
fabrication et la mutation totale vers l'electronique.
triels, en ce qui concerne l'effectif et la qualification du personnel de production. Elle posera,
sans doute, assez peu de problemes sur le plan
de l'amortissement des moyens de production si
l'on se souvient que le coefficient de charges fixes
pour le materiel crossbar n'est que de 12 %.
On congoit bien que la decroissance de fabrication du crossbar ne peut etre evitee que si
l'on refuse la mutation vers Pelectronique et la
fatalite ineluctable du progres. Plus tard cette
mutation sera effectuee, plus importante sera la
recession electromecanique A supporter.
D'autres consequences de cette seconde variante sont aussi apparentes sur les figures cicontre ; ainsi, on y remarque :
Mais il est difficile de preciser aujourd'hui
quel rythme s'effectuera cette mutation definitive : l'experience montre que l'inversion peut
etre tres rapide et elle dependra de la demande
des usagers et de l'aptitude de l'industrie.
une pointe de production « crossbar >> moms
elevee, ne depassant pas 2 millions d'equipements
par an, en raison du demarrage plus precoce de
la production electronique,
L'inversion des quanta& produites des types
de materiels risque de poser des problemes indus-
— enfin, un taux d'electronisation au 1-1-1986,
comparable A celui obtenu avec la premiere variante, soit environ 20 %.
46
CACHO DES RECHERCHES
11. Strategies liees a cette evolution
Definition de strides priorites
Si l'on retient un objectif a long terme ambitieux, cela implique une politique volontariste de
gestion, dont les principaux points suivants devraient etre l'objet d'etudes approfondies par les
services competents,
A l'exemple du JAPON, pour raccorder 25 millions d'abonnes nouveaux en 13 ans, une grille de
priorite devrait etre utilisee. Elle permettrait de
fixer, pour chaque cas, des delais de raccordement,
des coefficients permettant d'accorder des priorites aux investissements tant sur le plan national,
que regional et local (cf. Revue T, n° 3, avril
1972, Le telephone au Japon, par A. Darrigrand
et F. Schoeller). Cette grille divise le territoire
en differentes zones et les demandes sont ventilees suivant une typologie des abonnes.
— definition de strictes priorites,
politique de personnel et de formation,
— organisation et structuration de l'entreprise,
La bonne qualite d'ecoulement du trafic est la
priorite fondamentale qui doit guider le choix
des investissements.
— politiques financiere et tarifaire,
— politique fonciere.
Pourcentage du parc de lignes principales
installees au r janvier de Yana*:
100%
90%
Variante 1
.
Variante 2
80
`• •
k
Crossbar
60%
40%
Manuel
,.et rotatif
20%
Electronique
,
•
Ventilation du pare
de lignes principales
s
'
...•
...
10%
Variante 2
.
'...
arianter' . .._
1970
1975
1980
1985
AVRIL
1973
47
12. La seconde, 8 % par an, pourrait, sans doute,
etre atteinte apres une revision des Caches assurees par l'Administration elle-meme : une soustraitance accrue devrait etre instauree pour la
construction, voire l'entretien, des lignes et installations d'abonnes, ainsi que pour la fourniture
et la commercialisation des services annexes, des
transferts au secteur prive, notamment des ateliers administratifs, seraient a envisager.
Politique de personnel et formation
L'evolution du parc d'equipement et des techniques necessite de profondes modifications dans
la structure du personnel et aussi dans son
nombre.
La qualite du service fourni aux usagers ne peut
etre satisfaisante qu'avec du personnel competent en nombre suffisant ; c'est pourquoi la formation du personnel aussi bien technique que
de gestion commerciale devra touj ours preceder
l'accroissement du reseau.
La figure ci-dessous represente quelle serait
l'evolution de la productivite du personnel selon
les deux hypotheses retenues. Sur la meme figure
nous avons represente la productivite des services
de telecommunications &rangers totalement automatises (en France, debut 1973, le taux d'automatisation est de 86 %) effectuant eux-memes la
plupart des petits travaux neufs et l'entretien.
Les comparaisons internationales en ce domaine
sent delicates et donnent lieu a des polemiques
du fait des structures tres diverses du secteur
des telecommunications de chaque pays. La politique de sous-traitance partielle suivie par l'Administration frangaise lui permet de figurer en
une place pas trop defavorable si on la compare
ses deux grands partenaires europeens, et ce
malgre un taux d'automatisation plus faible.
Dans le cadre de cet article, nous avons suppose
le monopole non remis en jeu et avons tenth de
preciser l'evolution de l'effectif, selon deux hypotheses simples : un gain de productivite, en
lignes principales par agent, de 5 % ou de 8 %
par an.
La premiere hypothese correspond, dans le cadre d'une structure inchangee, a un gain de productivite lie uniquement au travail des agents
et a une utilisation accrue de, dispositifs modernes de gestion et de maintenance.
Nombre de lignes principales
par agent
14
s
/
/
/
/
12
/
/
/
/
/
10
/
8
7
......-.
Etats - s• n.;.t. .
....
/
Productivite des agents
des Telecommunications
6 I
/
/
/
/
/
/
_--
/
0o
•
Allemagne
e.Federale
0
4 1
01 0
gain de productivite
par an
-
Royaume Uni
2 1
48
L'ECHO DES RECHERCHES
1970
1975
1980
1985
13. nombre d'agents des telecommunications
400 000
300 000
5%
gain de productivité par an:
Evolution de ref f ectif
200 000
100 000
1970
Mine s'il est clair que nos hypotheses de productivite ne sant qu'indicatives et revisables, elles
montrent que l'entreprise devra depasser 200 000
agents en 1985. Compte tenu du fait que plus de
5 % des agents quittent l'Administration chaque
armee, une fraction importante de l'effectif actuel
aura quitte le service en 1985, et on mesure
l'effort important de formation A fournir. Ii est
donc bien evident qu'une planification A long
terme est necessaire dans ce domaine et dolt
s'elaborer en fonction des activites qui seront
maintenues dans le service des telecommunications tel qu'il exists actuellement, ou bien transferees hors du service des telecommunications
proprement dit.
Le probleme du personnel doit etre examine
de fagon precise et detainee, car il est certain que
c'est la le point fondamental qui conditionnera la
reussite ou l'echec d'un plan de develappement et
de reel rattrapage.
1975
1980
1985
Organisation et structuration de l'entreprise
II existe certainement des seuils critiques dans
la croissance rapide d'une entreprise ; ainsi
— doubler le nombre des abonnes en cinq ans,
— le sextupler en treize ans,
representent une croissance tres rapide des travaux A effectuer et des flux d'information A
traiter.
La structure interne ideale des telecommunications devrait pouvoir produire un phenomene
comparable a la mitose, par la creation de niveaux
de decision decentralises.
AVRIL
1973
49
14. CoOt relatif global du service telephonigue
(en francs constants, base 1 : 1970)
1
s•••••s._
0,5
0
1970
.1=11•MI
1975
1980
Politique financiere et tarifaire
Bien que revaluation des investissements et le
choix des sources de financement sortent du cadre
de cette note technique, nous en evoquerons
cependant quelques aspects.
En raison de reffort demande a l'industrie, ii
semble necessaire de passer non des contrats d'un
A deux ans, mais d'etablir des conventions de plus
longue duree.
Par ailleurs, la politique tarifaire ayant une
grande repercussion sur la demande et sur le
trafic, il sera bon de la planifier en fonction du
rythme de developpement retenu. Ainsi, la taxe
de raccordement devrait permettre, dans les prochaines annees de maintenir le notnbre des demandes de raccordement deposees, en instance,
clans une fourchette a choisir. Au fur et A mesure de la realisation de l'objectif, oette taxe,
sans doute a elever dans rimmediat, pourra ensuite diminuer et servir a piloter la demande.
50
L'ECHO DES RECHERCHES
•••s
1985
De meme une action sur la taxe de base et
l'introduction de nouveaux types de tarifs (par
exemple, forfait) pourront produire une action
A la hausse de la consommation telephonique,
actuellement assez faible, des usagers.
Ainsi l'utilisation des differentes taxes pourra,
terme, susciter la consommation et non plus la
dissuader.
Nous prendrons par ailleurs le risque d'imaginer ce que sera au cours des prochaines annees,
le cofit global unitaire du service des telecommunications par ligne principale. Les bases de cette
evaluation sont les suivantes :
— les depenses annuelles en matiere d'investissement sont proportionnelles, en volume de materiel, au nombre d'equipements d'abonnes fabriques, en ne tenant pas compte du caractere non
lineaire de la croissance des equipements de
reseau ;
15. — en francs constants, le cout des equipements
diminue en moyenne de 4 % par an ;
— le materiel est amorti sur une periode de
15 ans ;
— enfin, la productivite crolt de 5 % par an,
4 % de ce gain venant accroitre le pouvoir d'achat
du personnel.
— de choisir et eventuellement acquerir les terrains oil seront implant& les beaux de telecommunications de 1985, compte tenu de la dimension
qu'atteindra le reseau A l'epoque,
— d'imposer aux villes et immeubles nouveaux
un preequipement systematique en telephone et
services futurs de telecommunications au niveau
des abonnes.
La figure ci-contre montre, qu'en francs constants, l'indice de cout du service decroitra de
40 % d'ici A 1985.
L'evolution previsible pour la valeur du franc
frangais montre qu'il sera difficile de retenir une
politique de stabilisation des tarifs en francs
cou rants.
Enfin, nous n'evoquerons pas ici les incidences
financieres du plan propose. Cette approche coutumiere du probleme du telephone a mene A la
situation presente sur laquelle il est peu construetif d'insister. Nous n'examinerons donc pas la
suite d'erreurs commises par certaines Commissions, ni s'il n'eut pas ete plus interessant pour
la France d'investir depuis vingt-cinq ans dans
les Telecommunications plutet que dans les mines
ou les centrales electriques hydrauliques. Au
reste, nous ne sommes pas les seuls a nous etre
tromp& et les recentes mesures de debudgetisation, grace aux societes de financement, d'une
partie des investissements des Telecommunications ont fait evoluer considerablement la question. Au plan financier, le probleme aujourd'hui
n'est plus seulement d'avoir des moyens de financement, mais de les avoir A un taux qui ne pese
pas trop sur les tarifs.
Nous noterons enfin que le monopole permet
d'obtenir une rentabilite des capitaux investis
tout A fait remarquable ; elle est une preuve de
l'interet porte par nos concitoyens au telephone.
Ii est seulement souhaitable que ce produit encore
contingente ne soit pas anormalement coliteux en
France.
Politique fonciere et immobiliere
Dans une optique A long terme, certains aspects
immobiliers, fonciers et d'urbanisme meritent
d'être cites ; ainsi ii semble necessaire :
Conclusion
Cette note n'est qu'une premiere esquisse d'un
objectif a long terme, portant, essentiellement,
sur l'avenir du telephone.
Elle peut etre une base pour des demarches
plus approfondies et permettre de tirer de premières conclusions.
Si le VP Plan revise, mene a dix millions cinq
cent mille abonnes- au 1" janvier 1978 et A une
bonne qualite de trafic, alors la tendance, imprimee aux telecommunications, sera donnee. Si elle
est poursuivie, elle sera capable de conduire a un
objectif satisfaisant en 1985.
Cette croissance, qui ne doit vraisemblablement
pas diminuer avant la fin du siècle, viendra peut8tre prendre le relais d'industries, ou le potentiel
de saturation, en matiere de demande, est plus
proche d'être atteint.
Enfin, si pour 1985 un objectif ambitieux etait
retenu, ii necessiterait l'edification d'un plan A
long terme d'un grand degre de precision pour
les principales actions de l'entreprise. Le plan
n'aurait d'efficacite que s'il etait quasicontractuellement accepte par les interesses, c'est-à-dire
le service exploitant les Telecommunications
d'une part, l'Etat dans son ensemble de l'autre,
que cc soit le Gouvernement, le Parlement, le
Conseil Economique et Social, le Commissariat
General du Plan (carrefour entre fournisseurs et
utilisateurs), la Delegation A l'amenagement du
territoire.
L'equipement du pays en telecommunications
adaptees a l'epoque, est un choix national A faire
et déjà effectue par d'autres pays.
AVRIL
1973
51