3. Nous ne sommes pas égaux
naturellement : nous avons des
tailles différentes, des talents
inégaux, des forces physiques
inégales. La République ne veut pas
supprimer les différences entre
chaque femme et entre chaque
homme. Mais elle leur reconnaît la
même dignité et veut organiser la
société pour que chacun ait les
mêmes droits, c’est à dire des droits
égaux quelles que soient sa taille, sa
force ou son intelligence. C’est le rôle
de la loi qui s’applique de façon égale
à toutes les femmes et tous les
hommes de la République.
D’après Alain ETCHEGOYEN, Guide républicain,
Delagrave, 2004.
Article 1er
La France assure l’égalité devant la loi
de tous les citoyens, sans distinction
d’origine, de race ou de religion.
4.
5. Instinctivement, je n’ai pas envie de payer
mes impôts. Le problème est que si tout le
monde s’arrangeait pour ne pas payer
d’impôts, il n’y aurait plus de gendarmes, ni
de lycées, ni d’hôpitaux, ni d’éboueurs, ni
d’éclairage public, parce qu’il faut de l’argent
à l’Etat et à la ville pour entretenir tous ces
services. Le citoyen est celui pour qui ses
envies n’ont pas le dernier mot et qui, au lieu
de se demander s’il aime ou non payer ses
impôts, se demande s’il est juste en soi de
s’en acquitter. [...] Profiter de police-secours,
des pompiers, des tribunaux sans verser ma
part au pot commun, c’est non seulement
moche, mais illogique.
Régis DEBRAY, La République expliquée
à ma fille, Le Seuil, 1998.
6. Instinctivement, je n’ai pas envie de payer
mes impôts. Le problème est que si tout le
monde s’arrangeait pour ne pas payer
d’impôts, il n’y aurait plus de gendarmes, ni
de lycées, ni d’hôpitaux, ni d’éboueurs, ni
d’éclairage public, parce qu’il faut de l’argent
à l’Etat et à la ville pour entretenir tous ces
services. Le citoyen est celui pour qui ses
envies n’ont pas le dernier mot et qui, au lieu
de se demander s’il aime ou non payer ses
impôts, se demande s’il est juste en soi de
s’en acquitter. [...] Profiter de police-secours,
des pompiers, des tribunaux sans verser ma
part au pot commun, c’est non seulement
moche, mais illogique.
Régis DEBRAY, La République expliquée
à ma fille, Le Seuil, 1998.
7. La Nation assure à l’individu et à sa
famille les conditions nécessaires à
leur développement. [...] Tout être
humain qui, en raison de son âge,
de son état physique ou mental, de
la situation économique, se trouve
dans l’incapacité de travailler a le
droit d’obtenir de la collectivité des
moyens convenables d’existence.
Préambule de la Constitution, 1946.
En France, 8 millions de personnes vivaient des
aides sociales en 2010.
8. 85%
Salariés
Entreprises, travailleurs
indépendants
15%
CSG (Contribution
sociale généralisée)
RDS (Remboursement
de la dette sociale)
Taxes sur le tabac,
l’alcool, l’essence...
Unité de
recouvrement de
cotisations de
Sécurité sociale et
d’Allocations
familiales
Remboursement partiel des frais
médicaux
Indemnités de maternité,
d’accident du travail, d’invalidité
Pensions de retraite
Allocations familiales
Aides diverses pour la garde et
l’éducation des enfants
Aides diverses pour le logement
Indemnités de chômage
9. Il y a huit jours les députés ont adopté en catimini une disposition mettant fin à la rétroactivité
des aides au logement. [...]
Prenons un exemple concret. Vous avez emménagé dans un nouvel appart le 1er septembre,
mais entre les cartons et les papiers, vous ne déposez votre demande d'allocation
qu'aujourd'hui. Votre Caisse d'allocations familiales (Caf) en tient compte et remonte jusqu'à
trois mois en arrière dans le calcul de vos droits. Vous toucherez donc début décembre quatre
mois d'un coup. Et bien, si le projet de loi est adopté, vous ne percevrez l'allocation qu'à partir
du mois suivant le dépôt de votre dossier, décembre dans notre exemple. La Caisse nationale
d'allocations familiales s'est prononcée contre cette mesure. Joint par téléphone, Jean-Louis
Derroussen, président du conseil d'administration de la Cnaf, explique : « Un déménagement,
on sait tous comment cela se passe. On pense d'abord aux casseroles et aux biens matériels
avant de se plonger dans les formulaires des aides !». Et de rappeler : «Dans le temps, on
pouvait remonter jusqu'à deux ans en arrière dans le versement des aides. Petit à petit, on a
réduit ce délai qui permettait aux gens de pouvoir prétendre à leurs droits.»
Libération, 5 novembre 2010.
10. Tout un arsenal de dispositifs fiscaux avantageux leur permet d'y échapper comme un groupe du CAC 40
sur quatre.
Une entreprise sur quatre cotée au CAC 40 a échappé en 2009 à l’impôt sur les bénéfices en
France, selon une enquête du Journal du Dimanche parue dans l’édition du 19 décembre.
Ainsi Total, malgré un bénéfice mondial de plus de 8 milliard d’euros, n’a pas eu à débourser
un seul centime dans l’Hexagone. Même chose pour Danone, Suez, Essilor ou Saint-Gobain.
Si cela surprend, c’est en fait légal, «ces sociétés ne font qu’appliquer le code des impôts»,
comme l’explique le JDD. En théorie, le taux de l’impôt est à 33% sur les bénéfices, mais il
existe de nombreux dispositifs fiscaux pour passer entre les mailles du filet.
Libération, le 20 décembre 2010