Commentaire de 2 extraits de Gargantua (1534) autour du personnage de Frère Jean des Entommeures : récit épique de son combat déchaîné lors de la guerre picrocholine, et épisode de sa "pendaison" accidentelle (récit chevaleresque)
2. Introduction :
Avant d’écrire des romans, Rabelais a fait des études de théologie, de droit et
de médecine ; il a été moine, puis juriste et médecin. Il a publié des traités de
médecine, mais ce sont ses romans qui l’ont rendu célèbre dès leur
publication en 1532. Tout en s’inspirant de contes populaires qui mettent en
scène des géants, il va chercher à développer l’art du récit et faire
passer sa vision du monde comme dans ce passage où un moine
prend le armes pour mener un combat épique et néanmoins
comique.
Situation de l’extrait - chap. 25 de Gargantua :
Guerre (contre Grandgousier) déclarée (par Picrochole) suite à un
malentendu entre bergers-vendangeurs et vendeurs de fouaces.
(prétexte dérisoire, conséquences désastreuses...)
Même la peste n’arrête pas l’armée de Picrochole qui s’attaque aux
vignes d’une abbaye. Tandis que les moines se réfugient dans la
prière, l’un d’eux prend les armes pour combattre...
➠ introduction de la problématique + plan
5. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
6. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
7. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
8. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
9. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
10. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
11. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
12. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
13. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
14. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
15. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
• accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
16. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
• accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
• hyperboles (105, 106) + 117
17. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
• accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
• hyperboles (105, 106) + 117
• parallélisme et antithèse (l.118)
18. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
• accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
• hyperboles (105, 106) + 117
• parallélisme et antithèse (l.118)
• anaphores
19. 1. Un combat épique.
reprise des procédés caractéristiques du registre épique (cf manuel p. 626)
le contexte : guerre (bataille entre 2 royaumes - Picrochole vs Grandgousier)
1. l’inspiration médiévale :
référence explicite à la chanson de geste de Maugis (dernière phrase) avec intervention du
narrateur (106)
son arme avec laquelle il pratique l’ancienne escrime objet triplement symbolique : le bâton de la croix
tient lieu d’arme («long comme une lance»), il est aussi le symbole de la chrétienté et de la royauté
(«parsemé de fleurs de lys…») en danger («… presque toutes effacées») qu’il va défendre contre l’ennemi.
2. le grandissement du héros (l.99 et 100) + l. 140 à 142
se distingue en combat singulier (l.91 à 101), mais aussi seul contre tous : opposition entre sujet
des verbes d’action au passé simple (il, singulier) et objets de ces actions (aux uns, aux autres, 13
occurences)
+ adverbes
il s’élança brusquement (74) ...cogna si rudement (80) - il frappait si farouchement (103)
3. procédés stylistiques de l’épopée :
• accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
• hyperboles (105, 106) + 117
• parallélisme et antithèse (l.118)
• anaphores
• allitérations (l. 86-87)
23. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
24. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
25. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
26. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
27. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
28. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
- les bannières deviennent des jarretières (l. 135)
29. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
- les bannières deviennent des jarretières (l. 135)
- lexique : la richesse des verbes d’action met en évidence le massacre du moine, et contraste avec le
voc vulgaire -l.105 et 94 - et patois, l.98) ;
30. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
- les bannières deviennent des jarretières (l. 135)
- lexique : la richesse des verbes d’action met en évidence le massacre du moine, et contraste avec le
voc vulgaire -l.105 et 94 - et patois, l.98) ;
- glissement de l’épique au comique par l’exagération des procédés :
31. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
- les bannières deviennent des jarretières (l. 135)
- lexique : la richesse des verbes d’action met en évidence le massacre du moine, et contraste avec le
voc vulgaire -l.105 et 94 - et patois, l.98) ;
- glissement de l’épique au comique par l’exagération des procédés :
accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
32. II. Un épisode parodique et critique
1. la parodie :
• les forces en présence :
- le héros de ce combat est un moine (destiné en principe à une vie contemplative)
➙ personnage à la limite de l’anti-héros (frère Jean du hachis...), emporté par la fureur guerrière, il est
l’auteur d’un véritable carnage (l.83 à 106) ; son action est totalement dénuée de style (cf : «il les
renversait comme porcs, frappant à tort et à travers»)
- les ennemis font piètre figure (l.78 à 80)
• détournement de la noblesse épique
- les bannières deviennent des jarretières (l. 135)
- lexique : la richesse des verbes d’action met en évidence le massacre du moine, et contraste avec le
voc vulgaire -l.105 et 94 - et patois, l.98) ;
- glissement de l’épique au comique par l’exagération des procédés :
accumulations (des actes du héros, des références anatomiques, des saints invoqués par les victimes, ...)
• détournement de l’intervention de forces surnaturelles (appels vains aux saints, et suaire qui brûle)
35. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
36. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
37. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
38. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
39. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
40. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
41. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
➙ l’invocation des saints est ridiculisée
42. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
➙ l’invocation des saints est ridiculisée par l’accumulation (...et mille et un autres petits saints)
43. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
➙ l’invocation des saints est ridiculisée par l’accumulation (...et mille et un autres petits saints)
par la redondance
44. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
➙ l’invocation des saints est ridiculisée par l’accumulation (...et mille et un autres petits saints)
par la redondance
par sa dimension locale (folklore)
45. II. Un épisode parodique et critique
2. un décalage critique envers la religion :
• des hommes d’église dénués de compassion
➙ emporté par la fureur guerrière, frère Jean ne fait preuve d’aucune compassion(l.89 à 106) et
renvoie ses victimes «à tous les diables» (l.98) ; son arme est «le bâton de croix» ( l.70,74 et 132)
➙ action stérile du prieur qui confesse les blessés au lieu de les soigner (cf Rabelais)
➙ intervention des «moinillons» pour la curée (petites mains qui viennent achever la besogne, cf les
diminutifs)
• critique de pratiques superstitieuses
➙ l’invocation des saints est ridiculisée par l’accumulation (...et mille et un autres petits saints)
par la redondance
par sa dimension locale (folklore)
➙ la superstition est tournée en dérision : mentionner la coexistence de 2 suaires revient à
souligner une superstition ridicule (l. 113-114)
Rabelais, comme les Évangélistes, attaque ici les pratiques superstitieuses, archaïques puisque plus
proches du paganisme que de la foi chrétienne.
46.
47. Chambéry (Turin) ligne 113 ou Cadouin ligne 114 ?
Dès 1214, il est certain que l’abbaye de Cadouin détenait le saint Suaire, celui qui enveloppa la tête du
Christ à sa mise au tombeau.
Cette relique était admirée, adorée mais aussi convoitée ; qui la possédait, possédait la richesse et la
gloire. Personne, à part Luther qui dénombrait cinq «vrais» suaires, ne mettait en doute son authenticité.
Cité du Vatican, le 02 juin
2008 - (E.S.M.) - Benoît XVI
a autorisé une nouvelle «
ostension du Saint Suaire »
qui aura lieu à Turin au
printemps 2010. C'est ce
qu'a annoncé le Saint-Père
dans le discours adressé
aux fidèles du Diocèse de
Turin qui ont accompli un
pèlerinage au Vatican
50. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
51. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
52. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» :
53. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» :
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes
54. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» :
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes
55. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes
56. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
57. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
58. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
tripes ... boyau
59. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
tripes ... boyau
• une violence injustifiée
60. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
tripes ... boyau
• une violence injustifiée
➙ dérision du mobile qui déclenche la guerre : un malentendu entre voisins au sujet des fouaces
61. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
tripes ... boyau
• une violence injustifiée
➙ dérision du mobile qui déclenche la guerre : un malentendu entre voisins au sujet des fouaces
(allusion aux guerres de religion)
62. II. Un épisode parodique et critique
3. les horreurs de la guerre :
• des corps violentés
➙ verbes commençant par le préfixe «dé-» : comme une bande de porcs
➙ déshumanisation des blessés traités comme des bêtes les dents au fond de la gueule
comme une chien
tripes ... boyau
• une violence injustifiée
➙ dérision du mobile qui déclenche la guerre : un malentendu entre voisins au sujet des fouaces
(allusion aux guerres de religion)
➙ disproportion de la violence de Frère Jean qui passe à l’action uniquement parce qu’on s’en prend
aux vignes de l’Abbaye
63. Conclusion : réponse à la question posée
L’apparition du moine Frère Jean des Entommeures
met fin aux ambitions guerrières de Picrochole.
Rabelais lui donne une dimension héroïco-comique qui
rappelle Panurge. Mais l’épisode a d’autres objectifs : la
parodie épique critique l’étroitesse d’un certain esprit
religieux et procure au lecteur une vision horrifique de
la guerre civile.
Pour le prochain cours : rapporter le manuel
65. Ecriture d’invention
Pantagruel décide d'attaquer les Almyrodes. En l'absence d'Alcofribas, réfugié
dans la bouche du géant, vous racontez l'attaque de la cité des Almyrodes par
l'armée de Pantagruel. Vous imiterez un récit épique en veillant à respecter les
caractéristiques de tout récit, en particulier l'emploi du passé simple et de
l'imparfait. Vous réglerez le problème du point de vue en choisissant un
narrateur, le plus proche possible d'Alcofribas.
Commentaire composé - Texte pp. 105-106
➠L’énonciation
Posez-vous la question de la manière dont l’auteur s’immisce
dans son oeuvre (comment ? pourquoi ?)
Qu’est-ce qu’il définit ?
Qu’est-ce qui est visé/critiqué dans ce texte ?
67. Introduction :
Avant d’écrire des romans, Rabelais a fait des études de théologie, de droit et
de médecine ; il a été moine, puis juriste et médecin. Il a publié des traités de
médecine, mais ce sont ses romans qui l’ont rendu célèbre dès leur
publication en 1532. Tout en s’inspirant de contes populaires qui mettent en
scène des géants, il va chercher à développer l’art du récit et faire
passer sa vision du monde comme dans ce passage où ressort
l’inspiration médiévale de Rabelais.
Situation de l’extrait - chap. 40 de Gargantua :
Au cours de la guerre qui oppose Picrochole, le belliqueux et
Grandgousier, le pacifiste père de Gargantua, un personnage a fait
une entrée remarquée lors d’un combat épique : le moine frère
Jean des Entommeures ; on le retrouve ici dans un épisode
cocasse qui précède une nouvelle bataille.
➠ introduction de la problématique + plan
71. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
72. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
73. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
74. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
75. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
76. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
➙ tournure caractéristique : «Or» (connecteur initial), + inversion du sujet +
système du présent qui signale lʼentrée dans un univers autre que celui du banquet
précédent : celui du récit de chevalerie.
77. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
➙ tournure caractéristique : «Or» (connecteur initial), + inversion du sujet +
système du présent qui signale lʼentrée dans un univers autre que celui du banquet
précédent : celui du récit de chevalerie.
3. Un lexique puisé dans la littérature médiévale
78. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
➙ tournure caractéristique : «Or» (connecteur initial), + inversion du sujet +
système du présent qui signale lʼentrée dans un univers autre que celui du banquet
précédent : celui du récit de chevalerie.
3. Un lexique puisé dans la littérature médiévale
les hommes : nobles champions, sire, mon mignon
79. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
➙ tournure caractéristique : «Or» (connecteur initial), + inversion du sujet +
système du présent qui signale lʼentrée dans un univers autre que celui du banquet
précédent : celui du récit de chevalerie.
3. Un lexique puisé dans la littérature médiévale
les hommes : nobles champions, sire, mon mignon
leur équipement : harnache, visière, heaume, éperons,
gousset, armure
80. I. Lʼinspiration médiévale
1. Le thème guerrier (propre à la chanson de geste)
Situation de mobilisation dʼune armée (héros - Gargantua ; compagnons -
Gymnaste et Eudémon ; autorité religieuse : le moine, frère Jean)
les personnages quittent le château pour aller combattre
2. Recours à des formules stéréotypées des récits de chevalerie
Lʼextrait sʼinscrit entre deux «parenthèses» qui lui confèrent son unité et son
identité : «ouverture» et «fermeture» de lʼépisode : «Or sʼen vont les nobles
champions...»
«Ainsi sʼen vont-ils joyeusement, sur le chemin de la Saulaie»
➙ tournure caractéristique : «Or» (connecteur initial), + inversion du sujet +
système du présent qui signale lʼentrée dans un univers autre que celui du banquet
précédent : celui du récit de chevalerie.
3. Un lexique puisé dans la littérature médiévale
les hommes : nobles champions, sire, mon mignon
leur équipement : harnache, visière, heaume, éperons,
gousset, armure
leur action : aventure, grande et horrible bataille
81. II. Un élément perturbateur
L’intervention de frère Jean constitue
un élément doublement perturbateur
82. II. Un élément perturbateur
L’intervention de frère Jean constitue
un élément doublement perturbateur
83. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur
84. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur elle fait glisser le récit vers
un décalage parodique
85. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur elle fait glisser le récit vers
un décalage parodique
1. L’action chevaleresque perturbée
86. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur elle fait glisser le récit vers
un décalage parodique
1. L’action chevaleresque perturbée
- le caractère noble des sentiments de vengeance et
de trahison est ici ridiculisé par un comique de
situation (l. 32)
87. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur elle fait glisser le récit vers
un décalage parodique
1. L’action chevaleresque perturbée
- le caractère noble des sentiments de vengeance et
de trahison est ici ridiculisé par un comique de
situation (l. 32)
- l’équipement de chevalier est mis en pièces par le
moine vexé (l. 66,67)
88. II. Un élément perturbateur
elle perturbe l’action
L’intervention de frère Jean constitue chevaleresque
un élément doublement perturbateur elle fait glisser le récit vers
un décalage parodique
1. L’action chevaleresque perturbée
- le caractère noble des sentiments de vengeance et
de trahison est ici ridiculisé par un comique de
situation (l. 32)
- l’équipement de chevalier est mis en pièces par le
moine vexé (l. 66,67)
- Frère Jean prend la place de Gargantua pour
mobiliser les troupes
91. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
92. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
93. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60
94. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60
95. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
96. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
97. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
petite prière de
sous-sacristain
98. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
petite prière de
sous-sacristain VS
99. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
petite prière de
sous-sacristain VS tous les canons
100. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
petite prière de
sous-sacristain VS tous les canons
or : «Elle ne sera d’aucune utilité car je n’y prête pas foi»... ➙
inanité de cette référence
101. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
petite prière de
sous-sacristain VS tous les canons
or : «Elle ne sera d’aucune utilité car je n’y prête pas foi»... ➙
inanité de cette référence
102. 2. Une harangue démobilisatrice
À la pureté de soutien spirituel des 3 premières phrases, s’opposent les
évocations blasphématoires et triviales
lignes 8, 15,16, 20, 40 et 60 lignes 9, 15,19 à 22
Comique lié à la disproportion et à l’antithèse
mon bâton de la croix fera diable
petite prière de
sous-sacristain VS tous les canons
or : «Elle ne sera d’aucune utilité car je n’y prête pas foi»... ➙
inanité de cette référence
103. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
104. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
105. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
106. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
107. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
108. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
109. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
110. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
111. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
112. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
113. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
114. 3. Un épisode où se confrontent discours et action
L’extrait met en scène des interventions oratoires aux
prises avec différentes situations qui exigent une
réponse en action plutôt qu’un discours ;
réduit à néant par sa «pendaison»
Sermon d’encouragement de
ridicule, source de moquerie pour
frère Jean ses compagnons
prière «qui protège contre tous les
canons»
«d’aucune utilité»
Discussion au sujet de la qualifiée de «jacasserie» par celui
comparaison avec Absalon qui crie «Aidez-moi»
retarde son intervention
Proverbe et anecdote de Gymnaste
et excite la colère du pendu
inefficace : mieux vaut se revêtir
thèse De Frigidus et maleficiatis d’un froc de moine
115. L’inanité de la parole face aux actes est d’autant plus sensible
que la mort est proche, comme le fait remarquer frère Jean :
116. L’inanité de la parole face aux actes est d’autant plus sensible
que la mort est proche, comme le fait remarquer frère Jean :
- référence aux prédicateurs décrétalistes, plus soucieux du
respect du dogme que de l’intégrité de son prochain en danger de
mort
117. L’inanité de la parole face aux actes est d’autant plus sensible
que la mort est proche, comme le fait remarquer frère Jean :
- référence aux prédicateurs décrétalistes, plus soucieux du
respect du dogme que de l’intégrité de son prochain en danger de
mort
- le recours aux «sermons» est systématiquement opposé à l’aide
demandée par les blessés (l. 44 , 46, 59/60)
118. L’inanité de la parole face aux actes est d’autant plus sensible
que la mort est proche, comme le fait remarquer frère Jean :
- référence aux prédicateurs décrétalistes, plus soucieux du
respect du dogme que de l’intégrité de son prochain en danger de
mort
- le recours aux «sermons» est systématiquement opposé à l’aide
demandée par les blessés (l. 44 , 46, 59/60)
- les «sermons» sont même présentés comme un instrument de
vengeance destiné à garantir d’une mort certaine (l. 46 à 48)
119. Conclusion : réponse à la question posée
Alors que le lecteur s’attend à un récit de bataille, Rabelais
ouvre une parenthèse comique et légère qui lui donne une
nouvelle occasion de ridiculiser un prêtre et l’attitude de
l’Eglise. Pour ce faire, il puise dans le large éventail de ses
sources littéraires, médiévales et théologiques, mais aussi dans
un terreau plus trivial et populaire.
Par l’intervention du moine, nous passons ainsi du projet
stéréotypé d’une «aventure», d’une «horrible bataille», à l’image
finale, simple et anecdotique, d’un cheminement «joyeux» sur
une petite route de Touraine.