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Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications 
Option : 
Architecture des Systèmes de télécommunication 
Rapport de Projet de fin d’études 
Thème : 
Développement du logiciel embarqué 
d’un module de localisation fine 
Réalisé par : 
Amel KLAA 
Encadré par : 
M. Samuel TARDIEU 
M. Khaled GRATI 
Mlle Manel BEN ROMDHANE 
Travail proposé et réalisé en collaboration avec 
Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris 
Année universitaire : 
2006/2007
Dédicaces 
Je dédie ce travail à tous ceux que j’aime. 
Une première pensée s’adresse tout particulièrement à mes parents, 
qui m’ont tant soutenue durant mon cursus, veillant à mon bien être et à mon succès. 
A mes soeurs qui ont su, durant toutes ces années de travail, 
me motiver et m’inviter à croire en moi. 
A mon frère qui m’a tant poussée à aller de l’avant. 
A ma petite Myriam, que j’aime beaucoup. 
A tous mes amis qui ont toujours été présents pour moi. 
A mes professeurs de Sup’Com, à qui j’exprime tout mon respect 
pour le travail qu’ils font. 
A tous ceux qui m’ont aidée à réaliser ce travail. 
I
Avant propos 
Le travail de ce projet de fin d’études a été réalisé à l’Ecole Nationale Supérieure des 
Télécommunications (Télécom Paris), au sein du département Informatique et Réseau. 
Je tiens à remercier mon maître de stage, M. Samuel Tardieu, de m’avoir accueillie 
dans son département et surtout de m’avoir proposé un projet industriel qui m’initie à la 
vie professionnelle. 
J’adresse ensuite ma profonde gratitude à mon encadrant à Sup’Com et mon profes-seur, 
M. Khaled Grati, pour sa disponibilité, son soutien et sa compréhension. 
Je remercie également Mlle Manel Ben Romdhane, qui a contribué dans l’encadre-ment 
de ce travail, pour ses remarques pertinentes et sa rigueur. 
Mes remerciements s’adressent aussi à tous mes professeurs à Sup’Com, pour ces 
trois années de partage, d’enrichissement, d’échange, me projettant aujourd’hui dans une 
carrière que j’ai hâte de conquérir. Nombreux sont mes enseignants auxquels je porte 
cette gratitude, je ne me retiendrai pas de citer M. Adel Ghazel, M. Fethi Tlili, M. Chiheb 
Rebai et M. Hichem Besbes, qui m’ont tant apporté durant toute cette dernière année 
d’école d’ingénieur. 
Enfin, Merci à l’équipe qui m’a accompagnée tout au long de la période que j’ai passé 
à Télécom Paris. Je m’adresse particulièrement à Raja, Khaled, César, Olivier, Béchir, 
Hoa, Dorra, Irfan...et bien d’autres, avec qui j’ai partagé des moments exceptionnels de 
ma vie. 
Finalement, je remercie toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la 
réalisation de ce travail. 
II
Résumé 
A une époque où les technologies de communication ne cessent de se développer, les 
défis de confort et de sécurité des personnes sont, de nos jours, l’une des problématiques 
les plus préoccupantes des laboratoires de recherches, aussi bien chez les industriels, que 
dans les écoles et universités. D’énormes moyens, en R&D, sont déployés pour répondre 
au mieux aux besoins incessants des personnes. Notre projet, s’inscrivant dans un cadre 
de partenariat avec d’autres acteurs, s’intéresse à la localisation fine d’un mobile, à savoir 
une personne se déplaçant dans un espace physique ouvert. 
Les systèmes de localisation sont multiples, certes, notamment avec la démocratisa-tion 
du récepteur GPS, qui est devenu un appareil accessible par tous. Mais, la précision 
d’un tel composant demeure peu fine, quoi qu’elle réponde parfaitement à certains besoins 
de localisation exprimés par les utilisateurs. D’autres applications sont, en effet, plus exi-geantes, 
et requièrent une précision centimétrique. Tel est le cas de notre travail, là où le 
besoin de raffiner la localisation est impératif pour que l’information de positionnement 
soit pertinente. Pour ce faire, l’idée consiste à combiner différents systèmes de positionne-ment, 
et d’exploiter les avantages de l’un pour compenser les faiblesses des autres. Avec 
le développement des capteurs inertiels, nous nous intéressons à réaliser le traitement adé-quat 
qui, ayant à l’entrée les mesures inertielles et la position délivrée par le GPS, permet 
d’aboutir à des performances meilleures que celles propres à chaque capteur. 
Mots clés : localisation fine, récepteur GPS, système de positionnement, capteurs 
inertiels. 
III
Table des matières 
Introduction générale 1 
1 Introduction aux systèmes de localisation fine 2 
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 
1.2 Principe de la localisation fine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 
1.3 Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels . . . . . . . . . . . 3 
1.3.1 Les accéléromètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 
1.3.2 Les gyroscopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 
1.3.3 Modèles d’erreur dans les capteurs inertiels . . . . . . . . . . . . 6 
1.4 Les systèmes de positionnement par satellites . . . . . . . . . . . . . . . 8 
1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 
2 Technique d’estimation par filtre de Kalman 10 
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 
2.2 Introduction au filtre de Kalman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 
2.3 Le filtre de Kalman : approche linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 
2.4 Linéarisation des problèmes non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 
2.4.1 Filtre de Kalman linéarisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 
2.4.2 Filtre de Kalman étendu "EKF" . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 
2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 
3 Implémentation du module embarqué et résultats 25 
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 
3.2 Modélisation du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 
3.2.1 Transformations entre les systèmes de coordonnées . . . . . . . . 25 
3.2.2 Formulation du vecteur d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 
3.2.3 Etude de la dynamique du système . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 
3.2.4 Linéarisation autour de l’état estimé . . . . . . . . . . . . . . . . 29 
3.2.5 Mise en oeuvre du filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 
IV
3.3 Les initialisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 
3.3.1 Le vecteur d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 
3.3.2 Les paramètres initiaux d’estimation . . . . . . . . . . . . . . . 37 
3.3.3 Les paramètres intrinsèques aux capteurs utilisés . . . . . . . . . 37 
3.4 Résultats de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 
3.4.1 Cas d’un mouvement uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 
3.4.2 Cas d’un mouvement non uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . 38 
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 
Conclusion générale 46 
A Les systèmes de référence et de coordonnées 48 
B Les Capteurs inertiels 50 
C Outils mathématiques 55 
V
Table des figures 
1.1 Trois types d’erreurs de mesure classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 
1.2 Référenciel Géodésique Local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 
2.1 Les techniques de Prédiction et de Lissage . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 
2.2 Filtre de Kalman, contrôle feedback . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 
2.3 Trajectoire nominale et réelle pour un filtre linéarisé de Kalman . . . . . 18 
3.1 Représentation polaire dans l’espace des quaternions . . . . . . . . . . . 36 
3.2 Estimation de l’altitude du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 
3.3 Estimation de la vitesse du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 
3.4 Estimation de la position du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 
3.5 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 1) . . . . . . . . 40 
3.6 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡2) . . . . . . 41 
3.7 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡4) . . . . . . 41 
3.8 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 1) . . . . . . . . 42 
3.9 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡2) . . . . . . 42 
3.10 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡4) . . . . . . 43 
3.11 Erreur d’estimation de la vitesse en X du mobile, pour différentes valeurs 
de l’erreur de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 
3.12 Estimée de la position du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 
B.1 ADXL202 Specification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 
B.2 L’accéléromètre MEMSIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 
B.3 Le gyroscope CRS-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 
B.4 Le gyroscope CRS-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 
VI
Liste des acronymes 
DCM Direction Cosine Matrix 
DGPS Differencial Global Positioning System 
ECEF Earth Centered Earth Fixed 
EKF Extended Kalman Filter 
GPS Global Positioning System 
GRV Gaussian Random Variable 
IMU Inertial Measurement Unit 
INS Inertial Navigation System 
LLA Longitude, Latitude, Altitude 
MEMS Micro Electro Mechanical System 
NED North-East-Down 
RMS Root Mean Square 
RTK Real Time Kinematics 
USDoD United States Department of Defense 
WGS-84 World Geodetic System 1984 
VII
Introduction générale 
NOtre projet constitue une part d’un grand projet industriel, sous le nom de SOUND 
DELTA. La définition globale du projet, dans un contexte partenarial, consiste en la créa-tion 
d’un Dispositif d’interaction temps réel pour l’exploration simultanée et corrélée 
d’un espace physique et d’un espace musical. Les enjeux de ce projet se résument à assu-rer 
la navigation d’une composante musicale dans un espace urbain, de manière à ce que 
la composition, à sa reception par les spectateurs, soit optimale en terme d’interactivité et 
de qualité de service (rendu, latence, précision). 
Compte tenu de la diversité des enjeux, le programme du projet global a été partagé 
entre six partenaires, dont l’ENST constitue un acteur responsable de la localisation de 
la personne mobile dans l’espace physique, afin d’assurer une meilleure navigation de la 
composition musicale. Ainsi se définit le cadre général de notre projet, qui, faisant abs-traction 
de la composante artistique confiée à d’autres spécialistes, consiste à réaliser le 
module embarqué responsable de la localisation fine du spectateur en mouvement. Ce 
traitement, prenant en entrées les mesures délivrées par les différents systèmes de posi-tionnement, 
sera dans une étape ultérieure implémenté sur un calculateur embarqué. 
Pour répondre aux besoins de vérification, et ensuite de validation du traitement de 
localisation demandé, un travail de simulation s’avère indispensable. 
Dans une première partie, nous étudions les algorithmes qui permettent de réaliser 
le traitement des mesures. Le filtre de Kalma, dont nous détaillerons le principe, est un 
estimateur performant, bien adapté aux systèmes dynamiques. 
Ensuite, Il s’agit de modéliser notre système. Une telle phase doit obéir à la nature du 
mouvement, aux contraintes de l’environnement ainsi qu’à la précision des instruments 
de mesures utilisés pour le positionnement. La connaissance du modèle d’évolution et 
d’observation du système étudié est indispensable pour la conception de l’estimateur. 
Une fois la modélisation formulée, nous nous proposons d’implémenter le traitement 
appliqué à une trajectoire générée manuellement. 
1
Chapitre 1 
Introduction aux systèmes de 
localisation fine 
1.1 Introduction 
Les problèmes traitant des besoins incessants de sécurité et de confort constituent de 
nos jours des défis pour les chercheurs et les développeurs. De nombreuses études s’ins-crivent 
dans cette thématique, et plus particulièrement, le problème de positionnement. 
Pour répondre à ces défis technologiques, extrêmement utils pour la vie des personnes, de 
nouveaux systèmes de positionnement ont été développés, offrant, à leur intégration, des 
performances de fonctionnement importantes. 
L’objet de ce premier chapitre consiste à introduire le principe de localisation fine, en 
explicitant l’intérêt de combiner différents systèmes de positionnement. Ensuite, à pré-senter 
brièvement les principaux instruments de mesure qui seront utilisés pour estimer la 
position du mobile, à savoir capteurs inertiels et systèmes de positionnement par satellites. 
1.2 Principe de la localisation fine 
Dans le cadre de notre projet, nous nous proposons de combiner capteurs inertiels et 
récepteur GPS, dans l’objectif de réaliser un traitement optimal des différentes données 
mesurées, estimant au mieux la position et l’orientation du mobile [1], [2]. 
L’intérêt d’effectuer cette intégration s’explique par la complémentarité des différents 
instruments de positionnement [3]. En effet, Pour le GPS, La fréquence de fonctionne-ment 
est de l’ordre de quelques Hertz, alors que les capteurs inertiels fonctionnent à des 
fréquences beaucoup plus élevées, généralement entre 20 et 200 Hz. Cette différence de 
fréquence permet d’augmenter le rythme de mesure, et par conséquent augmenter la quan- 
2
1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 3 
tité d’information disponible. En outre, l’utilisation des capteurs inertiels permet de dimi-nuer 
le besoin aux références externes, tel employé par un récepteur GPS. Par ailleurs, 
alors que les mesures du GPS se dégradent peu à long terme, celles des capteurs iner-tiels 
présentent une dérive. La combinaison des deux permet donc de compenser la dérive 
causée par le gyroscope et l’accéléromètre. 
L’intégration des différents composants a donc pour principal objectif d’aboutir à une 
performance de l’ensemble, meilleure que les performances individuelles des capteurs. 
1.3 Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 
Les capteurs inertiels sont de plus en plus exploités dans diverses applications de posi-tionnement. 
En vue d’acquérir une information complète et fiable sur la position et l’orien-tation 
du mobile, la combinaison acc¶el¶eromµetre + gyroscope retourne une information 
complète sur le localisation du mobile. Etudions de plus près chacun de ces deux capteurs. 
1.3.1 Les accéléromètres 
Un accéléromètre est un appareil qui fournit un positionnement absolu du mobile au-quel 
il est fixé. Cette mesure retournée correspond à l’accélération non gravitationnelle 
¡! accnongravit subie par une masse m. Il faut lui ajouter la valeur du champ local de gravita-tion 
~g pour connaître l’accélération absolue ¡! accabs. 
¡! accabs = ¡! accnongravit +~g (1.1) 
Compte tenu du principe de mesure, ils existent différents types d’accéléromètres : 
les accéléromètres piézoélectriques, les piézorésistifs, les capacitifs et les asservis. Ils 
couvrent à eux quatre la grande majorité des applications. Ces accéléromètres fonctionnent 
tous selon le même principe : ils intègrent une masse liée au bâti du capteur par une lame 
flexible ou un ressort ; l’accélération se déduit alors de la force appliquée à la masse. 
En revanche, le principe de mesure de la force change d’une technologie à une autre. 
Dans la plupart des capteurs piézoélectriques, la masse sismique exerce des efforts de 
compression ou de cisaillement sur un matériau piézoélectrique qui génère alors une 
charge électrique proportionnelle à la force qui lui est appliquée. Dans les capteurs pié-zorésistifs, 
la masse sismique est le plus souvent solidaire d’une poutre dont on mesure 
la déformation avec des jauges piézorésistives. Avec les accéléromètres capacitifs, par 
ailleurs, on s’intéresse généralement au déplacement de la masse sismique sous l’effet de 
l’accélération. La masse se déplace en effet entre deux électrodes. La variation de tension 
aux bornes de celles-ci traduit alors l’accélération. D’autres accéléromètres capacitifs in- 
3
1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 4 
tègrent une sorte de diaphragme dont le mouvement varie en fonction de l’accélération. 
Enfin, dans le cas des accéléromètres asservis, il n’y a pas de déplacement de la masse 
sismique : une force, égale et opposée à celle induite par l’accélération, est crée pour 
maintenir la masse sismique dans sa position initiale. La force appliquée est alors propor-tionnelle 
à l’accélération à mesurer. 
Dans notre projet, et compte tenu des contraintes de disponibilité et de coût, le choix a 
été fixé sur deux modèles d’accéléromètres, à deux axes, couplés afin de mesurer l’accé-lération 
selon les trois axes : un ADXL202 et un MEMSIC 2125. Présentons brièvement 
ces deux modèles. 
L’ADXL202 : 
Le circuit intégré ADXL202 d’Analog Devices intègre deux accéléromètres capaci-tifs 
: une masse sismique m, solidaire de l’armature centrale d’un condensateur plan dif-férentiel, 
traduit le déplacement des armatures par une variation de la capacité électrique. 
Il mesure les accélérations dynamiques et statiques. 
Les principes de fonctionnement exploités s’appuient tous sur le principe fondamental 
de la dynamique. En effet, selon la deuxième loi de Newton, l’accélération subit par la 
masse m, dans un repère galiléen, est proportionnelle à la résultante des forces qui lui 
sont appliquées ~F. 
~F = m:~a (1.2) 
Selon la loi de Hooke "Telle extension, Telle force ", l’allongement ~x est proportionnel 
à la force ~F. 
~F = k:~x (1.3) 
En considérant ce couple d’équations, on peut déduire l’accélération de (m). 
Cet accéléromètre permet aussi d’assurer la fonction d’inclinomètre. En effet, ce type 
d’accéléromètre est configuré par rapport à la gravité de telle sorte que le tilt A calculé 
à partir de l’accélération mesurée constitue l’inclinaison du mobile. Cependant, ces deux 
fonctions distinctes ne peuvent pas être assurées en même temps. 
Certains accéléromètres à détection capacitive à masse sismique pendulaire permettent 
aussi d’assurer la fonction d’inclinomètre. Cette dernière est rendue possible par la confi-guration 
mécanique des accéléromètres capacitifs pendulaires et la gravité terrestre. Ce-pendant, 
la fonction d’accéléromètre ne peut pas être utilisée en même temps. 
Aangle d’inclinaison 
4
1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 5 
Le MEMSIC 2125 : 
À la différence de ceux d’Analog Devices qui emploient un faisceau mobile, les ac-céléromètres 
de Memsic mesurent l’accélération par le biais d’un gaz chaud à l’intérieur 
d’une chambre. La chambre est équipée d’un ensemble de capteurs qui surveille le mou-vement 
du gaz. 
En changeant le tilt, le gaz est décalé, et c’est ainsi que les valeurs des sondes changent 
proportionnellement. 
1.3.2 Les gyroscopes 
Un gyroscope est un appareil qui permet de mesurer la vitesse angulaire du mobile. 
Deux composants sont également à présent disponibles : Le Silicon Sensing CRS-03 et le 
Silicon Sensing CRS-04. Les deux modèles CRS-03 et CRS-04 sont des produits de Sili-con 
Sensing Systems B. Il s’agit de gyroscopes uni-axiaux, délivrant une sortie analogique 
proportionnelle à la mesure de la vitesse angulaire du mobile considéré, et qui diffèrent 
toutefois par quelques spécifications. 
Le tableau (1.1) explique les caractéristiques les plus importantes de ces deux gyro-scopes 
: 
Gyroscope CRS-03 CRS-04 
Tension d’alimentation 5V § 0; 5 5V 
Coût(en euros) 119 111 
Etendue de mesures §100=sec §150=sec 
Bande Passante (¡3dB) 10 Hz De 50 à 85 Hz 
Bruit à la sortie 1 mV rms 0,75°/sec rms 
Sensibilité/Facteur d’échelle 20 mV/º/sec 12.75 mV/º/sec 
Précision du facteur d’échelle §3% §3% 
Non linéarité du facteur d’échelle §1% §0:6% 
Biais initial (à 0°/sec) §60mV 2,5 V 
Biais (Variation selon la température) §3% §10% 
Biais de la dérive §0:55=sec §0:55=sec 
Tableau 1.1 – Les caractéristiques des deux gyroscopes 
Pour une spécification complète des ces quatre composants décrits dans le paragraphe 
(1.3), les deux datasheets présentés en AnnexeB décrivent explicitement chacun des 
capteurs. 
Les capteurs inertiels, à eux seuls, constituent ainsi toute une théorie basée principa-lement 
sur les notions fondamentales de la mécanique. 
Bhttp ://www.siliconsensing.com/ 
5
1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 6 
1.3.3 Modèles d’erreur dans les capteurs inertiels 
Un capteur inertiel présente souvent des erreurs de mesure. Il s’agit en effet de la 
déviation de la valeur obtenue à la sortie du capteur par rapport à la vraie valeur de la 
grandeur à l’entrée. La figure (1.1) illustre les trois formes d’erreur les plus communes. 
Figure 1.1 – Trois types d’erreurs de mesure classiques 
Le biais : 
le biais, qu’on désigne par ¹, est l’erreur la plus évidente, c’est une simple valeur qui 
vient s’additionner au signal de mesure. 
asortie = aentr¶ee + ±abiais (1.4) 
!sortie = !entr¶ee + ±!biais (1.5) 
D’après cette forme que prend le biais, il est tout aussi systématique de penser que 
le biais est déterminé simplement en appliquant une entrée nulle au capteur. Cependant, 
la valeur du biais diffère généralement chaque fois que le capteur est mis en marche. En 
outre, le biais varie aussi dans le temps. Cette evolution, désignée par dérive "drift", est 
entre autres due aux variations de la température. 
Il existe plusieurs modèles qui permettent de formuler cette dérive du biais. Pour ce 
faire, certains auteurs favorisent une démarche aléatoire. Compte tenu du contexte proba-biliste 
dans lequel est étudié notre système, nous pouvons considérer que le biais est une 
variable aléatoire dont l’espérance ne dépend pas du temps : le modèle le plus commun 
à utiliser est celui d’un bruit blanc gaussien ±(t) ajouté à une moyenne. Par souci de se 
rapprocher de la réalité, il peut convenir de mettre en oeuvre un modèle d’erreur un peu 
plus complexe : le modèle "Random Walk"[4], qui décrit une évolution de premier ordre. 
6
1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 7 
Certaines études élaborées sur le comportement des capteurs inertiels ont montré que l’er-reur 
prépondérante de ces capteurs est due à un bruit de type "Random Walk". Ce modèle 
constitue, en effet, un processus stochastique de type chaîne de Markov, possédant une 
dynamique discrète composée d’une succession de pas aléatoires. 
Le premier modèle prend ainsi la forme d’une simple évolution de premier ordre ex-primée 
par la formule (1.6) : 
¹_ = ±(t) (1.6) 
Ce modèle est généralement utilisé dans la cas où les capteurs choisis sont de bonne 
qualité, par rapport à la précision de l’estimation recherchée. 
Le deuxième modèle est régie par l’expression (1.7). 
¹_ = ¡ 
1 
¿¹ 
:¹ + ±(t) (1.7) 
Où ¿¹ s’écrit selon l’équation (1.8). 
1 
¿¹ 
= 
2 
64 
1 
¿x 
0 0 
0 1 
¿y 
0 
0 0 1 
¿z 
3 
75 
(1.8) 
Le facteur d’échelle : 
le facteur d’échelle est un terme multiplicatif K dû aux erreurs de fabrication, certes. 
Mais, il n’évolue pas considérablement dans le temps, ce qui permet de le compenser par 
une simple calibration. 
Généralement, le facteur d’échelle est décrit par le modèle (1.9). 
asortie = Ka:aentr¶ee (1.9) 
!sortie = K!!entr¶ee (1.10) 
La non-linéarité : 
la non linéarité est une contrainte de fonctionnalité présente dans tout capteur. Ils 
existent plusieurs modèles permettant de décrire cette imperfection des appareils. L’ap-proche 
la plus commune consiste à développer la mesure sous forme d’une série de type 
décrit dans les équations (1.11) et (1.12). 
entr¶ee + ::: (1.11) 
asortie = K0 + K1:aentr¶ee + K2:a2 
7
1.4. Les systèmes de positionnement par satellites 8 
entr¶ee + ::: (1.12) 
!sortie = L0 + L1!entr¶ee + L2!2 
Les coefficients Ki et Li sont calculés en effectuant des mesures dynamiques sur le 
capteur. 
1.4 Les systèmes de positionnement par satellites 
Le système de positionnement par satellites permet de calculer la position tridimen-sionnelle 
(latitude, longitude et altitude) d’un utilisateur, de manière continue et instanta-née, 
en tout endroit sur la terre, excepté sur les pôles. 
Le premier satellite artificiel à orbiter autour de la Terre, a été lancé en octobre 1957 
par l’Union soviétique. Cet événement marquant a donné le départ d’une course effrénée 
à la conquête de l’espace. 
Au début des années Soixante dix, le Département de la Défense des Etats-Unis a 
développé le système de positionnement GPS. Les quatre premiers satellites prototypes 
ont été lancés en 1978. Une constellation de 24 satellites opérationnels a été complétée en 
1993. 
A cette époque, seules les applications militaires bénéficiaient des avantages de po-sitionnement 
par GPS. Les récepteurs civils sont, par ailleurs, soumis à une dégradation 
volontaire des performances. C’est uniquement à partir de l’année 2000 que le gouverne-ment 
américain a décidé de supprimer cette dégradation, afin d’améliorer la compétitivité 
du système GPS face aux prochaines constellations de satellites concurrentes comme Ga-lileo 
[5], pour des raisons politiques et stratégiques. 
Lorsqu’un récepteur de positionement par satellites est mobile, sa vitesse et la direc-tion 
de son mouvement peuvent être également déterminées. Cette information temporelle 
tient sa relativité du fait qu’elle utilise une référence, appelée référentiel géodésique. En 
effet, les systèmes géodésiques utilisés historiquement pour la cartographie diffèrent d’un 
pays à un autre. La constitution de ces systèmes géodésiques locaux s’appuie sur un mo-dèle 
de surface terrestre raccordé à la surface réelle en un ou plusieurs points de référence 
connus. Le modèle de surface terrestre utilisé est dit ellipsoïde et correspond à une sphère 
légèrement aplatie aux pôles afin de mieux représenter la véritable forme de la surface 
terrestre. 
Les coordonnées en longitude, latitude et altitude sont déterminées par rapport à cet 
ellipsoïde de référence. La figure (1.2) illustre le principe de constitution d’un référentiel 
géodésique local, constitué d’un ellipsoïde de référence raccordé à la surface terrestre au 
niveau d’un point de référence. 
La mise en place du système GPS a imposé l’avènement d’un autre type de système 
géodésique, dit spatial, appelé système WGS-84. Ce système WGS (World Geodetic Sys- 
8
1.5. Conclusion 9 
Figure 1.2 – Référenciel Géodésique Local 
tem) a été réalisé par le département de la Défense américain à partir des positions de 
bases propres au système GPS et de constantes fondamentales. Toutes les coordonnées 
GPS prennent leur signification dans ce système géodésique. 
Les systèmes de navigation par satellites sont donc conçus pour fournir des positions 
compatibles à moins d’un mètre près. Les champs d’application de la localisation par 
satellite utilisant le GPS ne cesseront de s’élargir du fait du développement de bases de 
données géographiques et cartographiques de plus en plus précises. 
1.5 Conclusion 
Ainsi, les systèmes de positionnement délivrent une information de position, de vitesse 
où encore de temps absolu, pourvu que l’association soit optimale et bien étudiée. 
Dans notre projet, nous nous intéressons au traitement qui suit l’acquisition des me-sures 
des différents systèmes de positionnement, en vue de localiser la personne en mou-vement. 
Nous sommes alors ramenés à trouver le bon système qui réalisera au mieux cette 
mission de localisation. 
9
Chapitre 2 
Technique d’estimation par filtre de 
Kalman 
2.1 Introduction 
L’objet de notre travail consiste à combiner les données provenant des différents sys-tèmes 
de positionnement utilisés, à savoir un récepteur GPS, un accéléromètre et un gy-roscope. 
L’intégration efficace de ces informations requiert un outil mathématique perfor-mant 
pour effectuer les compensations. 
Pour ce faire, le filtre de Kalman constitue un algorithme candidat qui présente les 
performances et les exigences requises pour répondre à notre problème. 
Dans ce chapitre, nous expliciterons le traitement de Kalman, aussi bien dans sa ver-sion 
traditionnelle, que dans d’autres approches plus élaborées et supportant les contraintes 
de non linéarité des systèmes dynamiques. 
2.2 Introduction au filtre de Kalman 
En 1960, Rudolph E. KalmanA a évoqué un algorithme d’estimation approprié pour 
l’intégration de données de différents types et à des différentes fréquences, et ceci en 
tenant compte de la cinématique de l’objet considéré. 
Cependant, ce filtre a fait l’objet de plusieurs publications, faisant ainsi, à cette époque, 
une controverse dans la communauté scientifique [6]. 
Plusieurs chercheurs ont participé à son développement, son implémentation et sa 
validation. La première application du filtre a permis l’estimation de la trajectoire pour 
le programme Apollo. Ensuite, vue les performances réalisées de l’estimateur, il a été 
Ahttp ://www.cs.unc.edu/ welch/kalman/kalmanBio.html 
10
2.2. Introduction au filtre de Kalman 11 
exploité dans l’ordinateur de navigation. Plus tard, son évolution a permis son intégration 
dans d’autres applications de positionnement [7] [8]. 
Une grande variété de filtres a été, depuis, développé à partir de la formulation origi-nale 
dite "filtre de Kalman classique". Stanley Schmidt, qui a réalisé la première implé-mentation 
du filtre, a ensuite dévelpppé la version étendue [9]. Ensuite, Bierman, Thorn-ton 
et bien d’autres ont développé toute une gamme de filtres "racine carrée". Le filtre 
le plus utilisé est vraisemblablement la boucle à verrouillage de phase "Phase-Locked 
Loop", largement répondu dans les radios, ordinateurs, équipements de communication, 
etc. 
L’approche de Kalman, qui modélise le système étudié comme étant dynamique, cor-respond, 
comme toute méthode de filtrage, à résoudre des problèmes paramétrés par le 
temps. Une telle approche stipule que l’état du système à l’instant t n’est autre que la 
conséquence des observations et de l’état du système aux instants précédents. De ce fait, 
cette méthode utilise la prédiction, qui est l’estimation d’une inconnue à partir des obser-vations 
passées, et se distingue du lissage, qui estime la meilleure solution par l’utilisation 
des observations passées et futures. La figure (2.2) présente la comparaison entre les deux 
techniques dans le domaine temporel. 
Figure 2.1 – Les techniques de Prédiction et de Lissage 
Le filtrage, fait ainsi intervenir le principe de la navigation à l’estime, dont la notion 
est plus connue par la désignation anglaise le "dead reckoning". Il s’agit d’une technique 
de discrétisation de la trajectoire, procédant par intégration des vitesses ou double inté-gration 
des accélérations afin de déduire le changement de position entre deux points. 
Considérons l’exemple simple d’un véhicule en mouvement, si l’on connaît sa position, 
sa vitesse et son accélération à l’instant t, il est possible de prédire sa position, sa vitesse 
et même son accélération à l’instant t + 1. La compensation prend en compte non seule-ment 
les mesures à l’instant t + 1 (correction), mais aussi l’évolution dans le temps des 
paramètres (prédiction). La figure (2.2) souligne cette continuité dans le temps entre les 
deux phases : la phase de prédiction permet de calculer l’estimée a priori de l’état, qui 
sera par la suite corrigée par le biais des observations disponibles. 
Ils existent plusieurs types du filtre de Kalman, et ceci selon la linéarité du système. 
Lorsque la relation décrivant le système à l’instant t en fonction de son état à l’instant t¡1 
est linéaire, on parle du filtre de Kalman traditionnel [10]. D’autres algorithmes, reposant 
11
2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 12 
sur le même principe, décrivent plutôt un système non-linéaire. Une introduction au filtre 
de Kalman fait l’objet d’un article publié par Greg WelchAet Gary BishopB [11]. 
Figure 2.2 – Filtre de Kalman, contrôle feedback 
2.3 Le filtre de Kalman : approche linéaire 
Le système d’équations utilisé dans le filtre de Kalman repose sur la définition de deux 
modèles qui sont le processus et la mesure. Le modèle du processus est la représentation 
de l’évolution de l’état du système. Il est utilisé pour estimer l’état d’un système dyna-mique 
observé. L’équation (2.1) décrit Le modèle de processus d’un système linéaire. 
xk = Ák¡1:xk¡1 + vk¡1 + Gk:uk (2.1) 
xk : Vecteur d’état à l’instant tk 
Ák¡1 : Matrice de transition, 
Elle fait le lien entre les paramètres du système entre deux étapes successives. 
Gk : Matrice de commande. 
Elle fait le lien entre les valeurs optionnelles de contrôle et l’état du système. 
uk : Vecteur de commande 
vk : Bruit du modèle ou dit aussi bruit de l’état, blanc gaussien 
Le modèle de mesure décrit l’information fournie par le ou les capteurs en une équa-tion 
liant les paramètres de l’état de la mesure et du bruit. L’équation de mesure ou d’ob-servation 
est donnée par (2.2). 
zk = Hk:xk + wk + Dk:uk (2.2) 
Awelch@cs.unc.edu, http ://www.cs.unc.edu/ welch 
Bgb@cs.unc.edu, http ://www.cs.unc.edu/ gb 
12
2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 13 
zk : vecteur de mesure à l’instant tk 
Hk : Matrice de mesure 
Dk : Matrice d’observation de la commande 
wk : bruit de mesure, bruit blanc 
Les conditions initiales se résument à : 
– intitialement, le vecteur d’état est estimé par son espérence mathématique selon la 
formule (2.3). 
^x0 = E(x0) (2.3) 
– La covariance de l’erreur d’estimation de l’état est initialisée à la variance de x0, 
comme décrit par l’équation (2.4). 
P0 = E((^x0 ¡ x0):(^x0 ¡ x0)T ) (2.4) 
On note aussi la covariance de l’erreur d’estimation de l’état xk par l’expression (2.5). 
Pk = E((^xk ¡ xk):(^xk ¡ xk)T ) (2.5) 
Lors de l’initialisation du filtre, l’hypothèse est faite telle que les bruits d’état et de me-sure 
sont des variables aléatoires dont les distributions gaussiennes sont connues a priori 
(doivent être estimées à l’avance), blanches et indépendantes de l’état initial du système. 
Cette indépendance des bruits permet de simplifier le formalisme des équations d’évolu-tion 
et d’observation. 
Les bruits de mesures et de l’état sont modélisés par un processus aléatoire gaussien 
de moyenne nulle. 
vk » N(0;Rk) (2.6) 
wk » N(0;Qk) (2.7) 
Rk et Qk sont respectivement les matrices de covariance du bruit de modèle et du bruit 
de mesure. 
Les covariance des bruits du modèle et de mesure sont respectivement exprimées dans 
13
2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 14 
les équations (2.8) et (2.9). 
Où ±kj est le symbole de kronecker. 
j ) = Rk±kj (2.8) 
E(vk:vT 
j ) = Qk±kj (2.9) 
E(wk:wT 
L’hypothèse d’indépendance des bruits de mesure et de modèle est prise, ce qui se 
traduit explicitement par l’expression (2.10). 
j ) = ±kj (2.10) 
E(wk:vT 
En posant cette hypothèse d’indépendance entre les bruits, le calcul réalisé dans le dé-veloppement 
du filtre est simplifié, ce qui exige de satisfaire cette condition tout au long 
du fonctionnement du filtre. Le filtre de Kalman consiste à calculer un certain nombre 
de paramètres, de manière récursive et incrémentale. Ce traitement comporte deux étapes 
principales. L’étape de prédiction, qui consiste à estimer a priori l’état du système ainsi 
que la matrice de covariance de l’erreur d’estimation. Puis, l’étape dite de correction per-met 
de réaliser une mise à jour par le biais des observations. La figure (2.2) illustre ces 
deux phases du filtre. 
Les étapes du filtre de Kalman dans son approche linéaire se résument comme suit : 
Prédiction temporelle : 
Cette étape permet la prédiction de l’état du système (2.11) et de sa précision (2.12) 
à l’instant tk en partant de ces mêmes paramètres à l’instant tk¡1, ainsi que du modèle 
d’évolution du système. On parle alors de mise à jour temporelle des paramètres. 
^x¡ 
k = Ák¡1:x+ 
k¡1 + Gk:uk (2.11) 
P¡ 
k = Ák¡1:P+ 
k¡1:ÁTk 
¡1 + Rk¡1 (2.12) 
^z¡ 
k = Hk:^x¡ 
k + Dk:uk (2.13) 
^x¡ 
k étant l’estimée a priori du vecteur d’état, ^x+ 
k est l’estimée a posteriori du vecteur 
d’état et ^z¡ 
k la mesure prédite a priori. 
14
2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 15 
Correction : 
Cette étape récupère les observations disponibles à l’instant tk, et les utilise pour corri-ger 
l’estimation a priori de l’état du système. En effet, l’état prédit dans l’étape précédente 
est alors corrigé par sa variance associée P¡ 
k ainsi que l’innovation ^s¡ 
k , pondéré par le gain 
du filtre Kk. On en déduit ainsi l’estimation de l’état ^x+ 
k à l’aide de la matrice de cova-riance 
P+ 
k . 
^s¡ 
k = zk ¡ ^z¡ 
k (2.14) 
S¡ 
k = Hk:P¡ 
k :HT 
k + Qk (2.15) 
Kk = P¡ 
k :(S¡ 
k :HT 
k )¡1 (2.16) 
^x+ 
k = ^x¡ 
k + Kk:^s¡ 
k (2.17) 
P+ 
k = (Ik ¡ Kk:Hk):P¡ 
k (2.18) 
Où Ik est la matrice identité d’ordre k et S¡ 
k est la covariance de l’innovation a priori. 
Il est important de noter que le résiduel zk ¡ ^z¡ 
k reflète l’écart entre la mesure prédite 
et la mesure réelle. Un résiduel à zéro signifie que les deux mesures sont équivalentes. 
Cette phase de mise à jour consiste, en un premier lieu à calculer le gain de Kalman, 
de façon à minimiser la covariance de l’erreur a posteriori. A son optimum, ce gain est 
égal à la covariance de prédiction d’état P¡ 
k , divisée par la covariance d’innovation 
k :HT 
S¡ 
k . Sa valeur converge alors vers 1 (Kk 
»= 
1) lorsque la covariance de prédiction de l’état 
P¡ 
k devient équivalente à la covariance d’innovation S¡ 
k . 
Ainsi, dans ce cas, l’examen de l’équation (2.16) stipule l’interprétation suivante 
Si les mesures réalisées sont plus précises que l’erreur du système ; en d’autres termes 
si Qk ¿ Pk et la gain de Kalman s’approche de 1 (Kk 
»= 
1), alors l’équation (2.17) est 
k = ^x¡ 
k +S¡ 
k , ce qui donnerait plus de poids à la mesure 
approximativement identique à ^x+ 
dans l’estimation de l’état. 
Les tableaux (2.1) et (2.2) récapitulent le traitement réalisé lors des deux phases du 
filtre. 
15
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 16 
Tableau 2.1 – Mise à jour Temporelle : "Prédiction" 
Tk 
(1) Estimée a priori de l’état 
^x¡ 
= Ák¡1:x+ 
+ k k¡1 Gk:uk 
(2) Estimée a priori de la covariance de l’erreur d’estimation 
P¡ 
= Ák¡1P+ 
Á+ k k¡1¡1 Rk¡1 
Tableau 2.2 – Mise à jour par les observations : "Correction" 
(1) Calcul du gain de Kalman 
Kk = P¡ 
k (HkP¡ 
k HT 
k + Qk)¡1 
k HT 
(2) Estimée a posteriori de l’état par le biais des observations 
^x+ 
k = ^x¡ 
k + Kk(zk ¡ Dkuk ¡ Hk^x¡ 
k ) 
(3) Estimée a posteriori de la covariance de l’erreur d’estmation 
P+ 
k = (Ik ¡ KkHk)P¡ 
k 
2.4 Linéarisation des problèmes non linéaires 
La formulation du traitement de Kalman, telle qu’elle est décrite précédemment, ne 
représente qu’une approche linéaire. Elle ne peut s’appliquer que sur un modèle parti-culier 
de systèmes dynamiques. Elle est désignée par formulation traditionnelle ou clas-sique. 
Dans la réalité, la plupart des systèmes présentent la propriété contraignante de non 
linéarité, ce qui représente une limite à la formulation précédente. De ce fait, un certain 
nombre de méthodes a été développé pour répondre à cette problématique. L’idée consiste 
à linéariser d’abord le modèle, puis d’appliquer le filtre de Kalman standard afin d’obte-nir 
l’état du système. L’objet de la linéarisation est un critère permettant de classifier les 
différents types de filtres linéarisés. En effet, si la linéarisation est effectuée autour d’une 
trajectoire nominale dans l’espace d’état qui ne dépend pas des données de mesure, le 
filtre résultant s’appelle le filtre linéarisé de Kalman [13]. Dans le cas d’une linéarisation 
autour d’une trajectoire estimée, continuellement mise à jour avec les estimations d’état 
résultant des mesures, le filtre de Kalman est dit étendu [14]. Une autre approche de linéa-risation 
consiste à utiliser un ensemble de points échantillons choisis, ce qui est désigné 
par le filtre de Kalman non parfumé (Unscented Kalman Filter ou Sigma Point Kalman 
Filter). Cette approche, un peu plus élaborée que les autres, est surtout utilisée pour les 
systèmes fortement non linéaires. 
Nous nous intéresserons dans ce qui suit à présenter uniquement le filtre de Kalman 
linéarisé et le filtre de Kalman étendu. 
16
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 17 
2.4.1 Filtre de Kalman linéarisé 
Dans cette première approche, la linéarisation se fait autour d’une certaine trajectoire 
nominale, qui ne dépend pas des données de mesure. En d’autres termes, le développe-ment 
en série de Taylor, utilisé pour la linéarisation, est évalué à un certain point nominal 
connu. 
Soit un modèle non linéaire décrit par le couple d’équations (2.19) et (2.20). 
xk = f(xk¡1; uk) + vk¡1 (2.19) 
zk = h(xk; uk) + wk (2.20) 
Les deux modèles d’évolution et d’observation ne sont donc pas linéaires. Ils sont 
représentés, respectivement par les deux fonctions connues et différenciables f (décrite 
dans l’équation 2.19) et h (décrite dans l’équation 2.20). Toutefois, la non-linéarité peut 
résider soit dans le modèle du processus soit dans le modèle de mesure, soit dans les deux 
modèles régis respectivement par les fonctions f et h. 
La figure (2.3) illustre un exemple de trajectoire nominale avec une erreur de ±xk par 
rapport à la trajectoire réelle. 
Supposons que la trajectoire approximative est obtenue par un quelconque moyen. 
Elle constitue une trajectoire de référence et est désignée par la trajectoire nominale. La 
trajectoire réelle peut alors être exprimée en fonction de celle de référence et d’une cer-taine 
erreur ±xk, comme décrit par l’équation (2.26). 
k + ±xk (2.21) 
xk = xnom 
En tenant compte du modèle d’évolution et de mesure du système, l’expression (2.19) se 
transforme en (2.22). 
xnom 
k + ±xk = f(xnom 
k¡1 + ±xk¡1; uk) + vk¡1 (2.22) 
La linéarisation étant basée sur le développement en série de Taylor, et en supposant 
que ±xk est petit, le développement de f autour de xnom 
k ,donne l’expression (3.2.2). 
xk = xnom 
k + ±xk 
= f(xnom 
k¡1 ; uk) + 
@f 
@x 
jx=xnom 
k¡1 
:±xk¡1 + 
@2f 
@x2 
jxk=xnom 
k¡1 
: 
(±xk¡1)2 
2! 
+ ::: + vk(¡21.23) 
17
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 18 
Figure 2.3 – Trajectoire nominale et réelle pour un filtre linéarisé de Kalman 
Compte tenu de la nature de la trajectoire nominale, xnom 
k =f(xnom 
k¡1 ; uk) 
En limitant le développement en série de Taylor au premier ordre, la prédiction de 
l’état est ainsi propagée par des équations non linéaires, alors que les erreurs d’état le sont 
par un système linéaire. 
Ainsi, l’équation (2.24) exprime la dynamique linéarisée : 
±xk ¼ ¨k¡1±xk¡1 + vk¡1 (2.24) 
Où, 
¨k¡1 = 
· 
@f 
@x 
¸ 
xk=xnom 
k¡1 
= 
2 
6666664 
@f1 
@x1 
@f1 
@x2 
@f1 
@x3 
::: 
@f2 
@x1 
@f2 
@x2 
@f2 
@x3 
::: 
@f3 
@x1 
@f3 
@x2 
@f3 
@x3 
::: 
::: 
::: 
3 
7777775 
xk=xnom 
k¡1 
(2.25) 
Par analogie, la linéarisation du modèle de mesures est formulée selon l’équation 
(2.26) : 
k + ±zk (2.26) 
zk = znom 
18
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 19 
En tenant compte du modèle d’évolution et de mesure du système, l’équation (2.20) 
prend la forme de l’expression (2.27). 
k + ±xk; uk) + wk (2.27) 
zk = h(xnom 
La linéarisation étant basée sur l’expansion en série de Taylor, et en supposant que ±zk 
est petit, le développement de f autour de znom 
k , donne l’expression (3.2.2). 
k + ±zk (2.28) 
zk = znom 
= h(xnom 
k ; uk) + 
@h 
@x 
jx=xnom 
k 
:±xk + 
@2h 
@x2 
jx=xnom 
k 
: 
(±xk)2 
2! 
+ ::: + wk (2.29) 
Ainsi, et compte tenu de l’approximation ±zk ¼ zk¡h(xnom 
k ; uk), la dynamique linéa-risée 
s’exprime selon l’équation (2.30). Une telle approximation s’explique par la nature 
non bruitée, voire non réelle, de la trajectoire nominale. 
±zk ¼ Hk±xk + wk (2.30) 
Où, 
Hk = 
· 
@h 
@x 
¸ 
x=xnom 
k 
= 
2 
6666664 
@h1 
@x1 
@h1 
@x2 
@h1 
@x3 
::: 
@h2 
@x1 
@h2 
@x2 
@h2 
@x3 
::: 
@h3 
@x1 
@h3 
@x2 
@h3 
@x3 
::: 
::: 
::: 
3 
7777775 
x=xnom 
k 
(2.31) 
Ainsi, les deux équations (2.24) et (2.30) constituent une formulation linéarisée du 
filtre de Kalman appliqué à notre système, en temps discret. Au terme de ce traitement, les 
relations de la dynamique de l’erreur d’estimation et de l’erreur de mesure sont devenues 
linéaires. Cette transformation est essentiellement basée sur la construction des matrices 
Jacobiennes ¨ et H , qui ne sont autres que les dérivées partielles de f et h le long de la 
trajectoire nominale. Il est à noter que ces matrices peuvent évoluer au cours du temps, 
du fait de l’évolution récursive du vecteur d’état. De ce fait, à chaque étape du processus 
récursif, les matrices ¨ et H sont recalculées. 
Cependant, au fur et à mesure que le système évolue dans le temps, la déviation de la 
trajectoire nominale par rapport à la trajectoire réelle tend à augmenter. Cette déviation 
se traduit également par l’importance du poids des termes d’ordre supérieur dans le déve-loppement 
en séries de Taylor. D’où la notion précédemment évoquée, dite d’innovation. 
En d’autres termes, cette déviation de trajectoire traduit exactement le résiduel entre la 
mesure réelle et celle prédite par la trajectoire nominale, en l’absence de bruit. 
19
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 20 
Ce risque de voir le système diverger au bout d’un certain nombre d’itérations, limite 
l’utilisation du filtre de Kalman linéarisé dans certaines missions prolongées. 
Toutefois, nous supposerons, dans le cas de notre système, que cette déviation reste 
relativement petite durant toute la période d’intérêt. 
Enfin, ce type de filtre présente l’avantage d’une exécution en temps réel, quoiqu’il 
manque de robustesse vis à vis des approximations non linéaires des erreurs du modèle 
et de mesure. Pour remédier à cette problématique, une autre version du filtre de Kalman 
a été développée, c’est le filtre de Kalman étendu, qu’on explicitera dans le paragraphe 
(2.4.2). 
2.4.2 Filtre de Kalman étendu "EKF" 
Le filtre de Kalman étendu "EKF", développé par Stanley F.Schmidh [14], représente 
une évolution du filtre de Kalman linéarisé, dans le sens où il ramène la modélisation d’un 
système non linéaire à un problème plutôt linéaire. Il diffère du filtre de Kalman linéarisé, 
par le fait que le processus de linéarisation se fait autour d’une trajectoire estimée plutôt 
qu’autour d’une trajectoire nominale. En d’autres termes, les dérivées partielles sont cal-culées 
le long de la trajectoire qui a été mise à jour avec l’estimation du filtre. Il s’agit 
donc d’exploiter les mesures disponibles à chaque itération pour calculer les paramètres à 
évaluer, entre autres le gain de Kalman. L’idée est alors basée sur le principe de linéariser 
toutes les équations non linéaires, afin de ramener le système à une approche linéaire, de 
telle sorte que la version traditionnelle du filtre de Kalman soit applicable. La formulation 
initiale est bien conforme à celle décrite précédemment par le filtre de Kalman linéarisé, 
telle est décrite par le couple d’équations (2.32) et (2.33). 
xk = f(xk¡1; uk; vk¡1) (2.32) 
zk = h(xk; uk;wk) (2.33) 
où vk¡1 et wk représentent respectivement les bruits du modèle et de mesure. 
La fonction f est utilisée pour l’état prédit à partir de l’état estimé à l’itération précé-dente, 
et semblablement, la fonction h servira à calculer l’observation prédite de l’état pré-dit. 
Autrement, un passage aux matrices de covariance requiert le calcul des jacobiennes 
respectives de f et h. 
En pratique, nous ne disposerons bien évidemment pas des valeurs exactes du bruit à 
chaque itération. Toutefois, nous pouvons approximer les vecteurs d’état et de mesure xk 
et zk, en annulant ces termes relatifs au bruit. 
20
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 21 
~xk = f(^xk¡1; uk; 0) (2.34) 
~zk = h(~xk; uk; 0) (2.35) 
Le processus de linéarisation des équations (2.32) et (2.33) est effectué en utilisant 
l’approximation décrite par les équations (2.34) et (2.35). 
xk = ~xk + A(xk¡1 ¡ ^xk¡1) + vVk¡1 (2.36) 
zk = ~zk + H(xk ¡ ~xk) + wWk (2.37) 
^xk : une estimée a posteriori de l’état à l’instant tk 
~xk : une approximation de l’état, obtenue en ignorant le bruit du modèle. 
A : la matrice jacobienne des dérivées partielles de f par rapport à x : 
A[i;j] = 
@f[i] 
@x[j] 
(^xk¡1; uk; 0) (2.38) 
V : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à v : 
V[i;j] = 
@h[i] 
@v[j] 
(~xk; uk; 0) (2.39) 
H : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à x : 
H[i;j] = 
@h[i] 
@x[j] 
(~xk; uk; 0) (2.40) 
W : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à w : 
W[i;j] = 
@h[i] 
@w[j] 
(~xk; uk; 0) (2.41) 
Notons que les matrices Jacobiennes A, V, H etWpeuvent évoluer au cours du temps ; 
l’omission de l’indice k de chaque étape n’est autre qu’une forme de simplification des 
expressions. 
Une fois l’approximation est faite, on définit une nouvelle forme de l’erreur de pré- 
21
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 22 
diction qui est décrite par l’expression (2.42). 
~exk ´ xk ¡ ~xk (2.42) 
Ainsi que le résiduel relatif à la mesure par l’équation (2.43) : 
~ezk ´ zk ¡ ~zk (2.43) 
Dans les équations (2.42) et (2.43), le terme xk étant inconnu puisqu’il représente 
la valeur actuelle de l’état qu’on cherche à estimer, nous disposons plutôt de la mesure 
actuelle zk. Compte tenu de la disponibilité des observations, nous aboutissons aux ex-pressions 
(2.44) et (2.45). 
~exk ¼ A(xk¡1 ¡ ^xk¡1) + ²k (2.44) 
~ezk ¼ H~exk + ´k (2.45) 
Où ²k et ´k représentent deux variables aléatoires indépendantes, de moyenne nulle et 
de covariances respectives V RV T et WQWT , avec R et Q les covariances d’erreur des 
bruits du modèle et de mesure. 
Ainsi, au terme de ces expressions, nous aboutissons à un système d’équations li-néaires, 
décrit par (2.44) et (2.45). L’avantage de cette linéarisation réside dans le fait 
qu’elle nous ramène à un système linéaire, comme celui décrit initialement par les équa-tions 
(2.1) et (2.2). Compte tenu de cette nouvelle formulation, nous nous proposons 
d’utiliser le résidu des mesures ~ezk en vue d’estimer l’erreur de prédiction ~exk décrite 
par l’équation (2:44). Cette estimation d’erreur, désignée par ^ek , sera par la suite intégrée 
dans l’équation (2.42), ce qui permettra de retourner une estimée a posteriori du processus 
initial , à savoir celui décrivant le système non linéaire de départ. 
^xk = ~xk + ^ek (2.46) 
Les variables aléatoires présentées dans les équations (2.44) et (2.45) sont régies par 
une loi de probabilité gaussienne, de moyenne nulle 
k ]) (2.47) 
~exk » N(0;E[~exk ~eTx 
²k » N(0; V RkV T ) (2.48) 
´k » N(0;WQkWT ) (2.49) 
22
2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 23 
En ajoutant l’hypothèse d’annuler la valeur prédite de ^xk, l’application du filtre de 
Kalman traditionnel pour estimer l’erreur retourne ainsi l’équation (2.50). 
^ek = Kk~ezk (2.50) 
En substituant les égalités (2.50) et (2.43) dans l’équation (2.46), nous aboutissons à 
l’expression (2.52). 
^xk = ~xk + Kk~ezk (2.51) 
= ~xk + Kk(zk ¡ ~zk) (2.52) 
Cette dernière équation sera ainsi utilisée par le filtre de Kalman étendu, dans la phase 
de mise à jour des observations, et ceci en faisant appel aux équations (2.34) et (2.35), 
ainsi que le gain de Kalman Kk décrit dans l’équation (2.16), en substituant la valeur de 
la covariance de l’erreur de mesure. 
Le filtre de Kalman étendu peut alors être récapitulé par les deux tableaux (2.3) et 
(2.4). Notons la substitution de ~xk par ^x¡ 
k afin de se conformer à la notation de l’estimée a 
priori utilisée dans l’approche linéaire. Nous avons aussi souligné la variation temporelle 
des matrices jacobiennes en les indexant par l’indice k, ils seront ainsi recalculés à chaque 
itération. 
Tableau 2.3 – Mise à jour Temporelle : "Prédiction" 
Tk 
(1) Estimée a priori de l’état 
^x¡ 
= 0) 
k f(^xk¡1; uk; (2) Estimée a priori de la covariance de l’erreur d’estimation 
P¡ 
= + T 
k AkPk¡1AVkRkV k 
Cette première phase du filtre de Kalman étendu décrite par le tableau (2.3) est conforme 
à la phase de prédiction dans l’approche classique du filtre de Kalman, dans le sens où 
elle permet de prédire l’état et la covariance d’erreur à la kme itération à partir de l’état à 
l’itération précédente et du modèle d’évolution du système décrit par la fonction f. 
Toujours conformément au filtre de Kalman dans son approche linéaire, le tableau 
(2.4) rejoint la phase corrective qui consiste à corriger l’estimée a priori de l’état x¡ 
k et de 
la covariance de l’erreur P¡ 
k par le biais des observations disponibles à l’instant actuel. 
Ainsi, le filtre de Kalman étendu est applicable pour un nombre important de pro-blèmes 
d’observation, notamment pour les missions prolongées. Cependant, comme tout 
algorithme exploitable, ce type de filtre présente une certaine limite : 
23
2.5. Conclusion 24 
Tableau 2.4 – Mise à jour par les observations : "Correction" 
(1) calcul du gain de Kalman 
Kk = P¡ 
k (HkP¡ 
k HT 
k + (WkQkWT 
k ))¡1 
k HT 
(2) Estimée a posteriori de l’état par le biais des observations 
^xk = ^x¡ 
k + Kk(zk ¡ h(^xk; uk; 0)) 
(3) Estimée a posteriori de la covariance de l’erreur d’estmation 
P+ 
k = (Ik ¡ KkHk)P¡ 
k 
– Tout au long du fonctionnement du filtre, une variable aléatoire gaussienne est pro-pagée 
par la dynamique du système. Cette propagation est effectuée lors de la li-néarisation 
du premier ordre du système non linéaire. Les termes négligés dans la 
linéarisation peuvent être relativement grands, ce qui risque d’augmenter les erreurs 
dans l’estimation des paramètres, et par conséquent mener à une performance sub-optimale, 
voir même à la divergence du filtre. 
– Le filtre de Kalman étendu est relativement coûteux en temps de calcul. En effet, 
contrairement au filtre linéarisé, la linéarisation est effectuée autour des estima-tions 
obtenues à partir du filtre, nous ne pouvons donc pas estimer les paramètres à 
l’avance. 
– Les dérivations partielles effectuées lors du calcul des matrices Jacobiennes consti-tuent 
des opérations lourdes à implémenter, au sens de complexité de calcul, pour 
certaines applications. 
2.5 Conclusion 
Le filtre de Kalman est ainsi connu sous plusieurs versions, sachant nous n’avons 
détaillé que certaines d’entres elles. L’approche étendue répond le plus à notre système, du 
fait qu’elle soit bien adaptée aux contraintes de non linéarité. D’autres approches, encore 
plus élaborées, ont été développés, certes. Mais, leur exploitation est notamment utile 
lorsqu’il s’agit de systèmes fortement non linéaires et dont le modèle est plus contraignant. 
Par ailleurs, une fois le principe global du filtre explicité, il faudra modéliser notre 
système dynamique, en retrouvant les modèles d’évolution et d’observation du mobile 
considéré. 
24
Chapitre 3 
Implémentation du module embarqué et 
résultats 
3.1 Introduction 
Notre projet s’inscrit dans le cadre du partenariat "Sound Delta". La mission consiste 
à la mise en oeuvre d’une carte de localisation fine par GPS. Pour ce faire, une phase 
de simulation du traitement numérique des données s’impose, en vue de vérifier le bon 
fonctionnement du filtre de Kalman, et de conclure sur sa validation, une fois la préci-sion 
de localisation recherchée est atteinte. Dans ce dernier chapitre, nous présenterons 
les formulations analytiques de notre système de navigation, en tenant compte de la na-ture 
du mouvement considéré. Par la suite, une fois l’implémentation de l’ensemble de la 
description analytique faite, nous illustrerons les résultats de la simulation, vérifiant ainsi 
le fonctionnement du filtre de Kalman simulé. 
3.2 Modélisation du système 
L’étape de modélisation est d’une importance majeure dans notre travail. Les pro-blèmes 
de localisation sont, en effet, dépendant de certaines contraintes liées directement 
à la dynamique du système. D’où s’exprime le besoin de décrire cette problématique ana-lytiquement 
de manière à pouvoir appliquer le filtre de Kalman dans sa version adéquate. 
3.2.1 Transformations entre les systèmes de coordonnées 
Dans un système là où il s’agit de combiner système de navigation terrestre utilisé 
par le GPS et système de navigation inertielle associé aux capteurs, il est important de 
25
3.2. Modélisation du système 26 
maintenir, tout au long de l’acquisition des différentes mesures, l’information d’orienta-tion. 
En d’autres termes, afin d’assurer la bonne maîtrise de l’information d’orientation 
dans un système de type "Strapdown" (là où les capteurs sont fixés rigidement au mobile), 
nous sommes ramenés à connaître à chaque instant le rapport entre les axes de mesures 
et ceux du système de localisation. Mathématiquement, ceci revient à exprimer la matrice 
de transformation de la base du mobile vers la base terrestre. 
Il existe plusieurs outils mathématiques permettant de faire cette transformation, parmi 
lesquels on distingue les angles d’Euler et les quaternions (voir Annexe C). Dans notre 
travail, nous avons opté particulièrement pour le choix des quaternions pour un intérêt 
de simplicité et d’efficacité [15]. En effet, ceux-ci présentent, d’une part, une propriété 
particulière de rotation qui en fait un outil complet de description des trois orientations 
possibles. D’autre part, la dérivation des quaternions revient à réaliser des multiplications 
de matrices d’ordre 4, où d’ordre 3 dans la cas d’un quaternion unitaire, ce qui est net-tement 
plus simple que la dérivation des angles d’Euler faisant appel à des expressions 
beaucoup plus complexes en cosinus et sinus, et surtout coûteuse en temps de calcul. 
Ainsi, les formules de quaternions donnent la Matrice des Cosinus Directeurs "DCM" 
décrite dans l’équation (3.1). 
C = 
2 
64 
q2 
0 + q2 
1 + q2 
2 + q2 
3 2(q1q2 ¡ q0q3) 2(q0q2 + q1q3) 
2(q1q2 + q0q3) q2 
0 ¡ q2 
1 + q2 
2 ¡ q2 
3 2(q2q3 + q0q1) 
2(q1q3 ¡ q0q2) 2(q0q1 + q2q3) q2 
0 ¡ q2 
1 ¡ q2 
2 + q2 
3 
3 
75 
(3.1) 
Cependant, une des particularités du mouvement étudié est qu’il est associé à un mo-bile 
rigide, c’est-à-dire ne se déforme pas lors de son déplacement. Le quaternion est alors 
unitaire. 
3.2.2 Formulation du vecteur d’état 
Le projet consiste à combiner récepteur GPS et capteurs inertiels, en vue d’estimer 
la position et l’orientation du mobile. Pour ce faire, il est important de bien fixer les 
paramètres à introduire dans le vecteur d’état. 
Compte tenu du fait que le réajustement va se faire avec les données GPS, les pa-ramètres 
de position et de vitesse doivent nécessairement figurer dans le vecteur d’état. 
En outre, les quaternions, qui sont particulièrement responsables de l’orientation du mo-bile, 
doivent aussi être recalculés à chaque itération, afin de tenir compte du changement 
d’orientation. Finalement, les biais causés par le gyroscope et l’accéléromètre, du fait de 
leur évolution dans le temps, permettent de corriger la mesure fournie par chacun des cap-teurs. 
Leur mise à jour constitue alors un moyen d’améliorer la précision de l’estimation 
des éléments du filtre. 
26
3.2. Modélisation du système 27 
La formulation du vecteur d’état résultant prend alors la forme (3.2). 
XT = (|u {vzw} 
V 
|x {yz z} 
¥ 
|q0 q1{zq2 q3} 
q 
|ºx {ºzy ºz} 
º 
|¹x ¹{zy ¹z} 
¹ 
) (3.2) 
Avec : 
V la vitesse exprimée dans la base mobile 
¥ la position en coordonnées terrestres projetées à plat 
q le quaternion des altitudes 
º le vecteur biais du gyroscope 
¹ le vecteur biais de l’accéléromètre 
3.2.3 Etude de la dynamique du système 
Le système étudié présente une certaine dynamique, qui, compte tenu de sa non linéa-rité, 
requiert la formulation adéquate des fonctions d’évolution des différents paramètres 
à estimer, dans le temps. Cette première étape est cruciale, dans le sens où elle précise 
explicitement le modèle dynamique. Dans le cas de navigation inertielle, la fonction f de 
l’équation (3.3) est construite en faisant appel à la matrice de transformation C. 
_X 
(t) = f(t;X(t); u(t)) (3.3) 
En effet, la matrice DCM, comme explicité dans l’expression (3.1), permet de décrire 
la dynamique du système. Elle constitue une matrice de passage de la base du mobile à la 
base terrestre. 
Les deux bases, étant orthonormées, la DCM vérifie alors la propriété d’orthogonalité 
C¡1 = CT . 
Exprimons maintenant par groupes d’états les diverses équations de la dynamique du 
système. 
3.2.3.1 Evolution de la vitesse 
L’expression de la vitesse du mobile est régie par l’équation de l’accélération dans 
le repère du mobile. En effet, l’accéléromètre nous fournit la valeur de l’accélération 
non gravitationnelle, exprimé dans le système inertiel (voir Annexe A). Transposons cette 
accélération dans la base du mobile, comme explicité dans l’égalité (3.32). 
A = 
2 
64 
ax 
ay 
az 
3 
75 
inertiel 
= 
· 
@V 
@t 
¸ 
mobile 
+ (­gyro ¡ º) ^ V ¡ CT : 
2 
64 
0 
0 
g 
3 
75 
(3.4) 
27
3.2. Modélisation du système 28 
Avec ­gyro = (wxwywz) est la vitesse angulaire du mobile, mesurée par le gyroscope. 
L’opération ^ désigne le produit vectoriel. 
La dynamique de la vitesse prend alors la forme (3.5). 
· 
@V 
@t 
¸ 
mobile 
= 
2 
64 
u_ 
v_ 
w_ 
3 
75 
= 
2 
ax 
ay 
az 
64 
3 
75 
inertiel 
+ CT : 
2 
64 
0 
0 
g 
3 
75 
¡ (­gyro ¡ º) ^ V (3.5) 
Ainsi, la vitesse du mobile n’est autre qu’une forme d’intégration de la mesure accé-léromètrique, 
corrigée par le biais du gyrocospe. L’équation (3.5) montre la contribution 
de chaque appareil de mesure dans l’expression de la dynamique de la vitesse du mobile. 
3.2.3.2 Evolution de la position 
l’évolution de la position du mobile est régie par l’équation de la dynamique (3.6). 
· 
@¥ 
@t 
¸ 
mobile 
= C:V (3.6) 
3.2.3.3 Evolution des quaternions 
Compte tenu de la dépendance des éléments de positionnement du vecteur quaternion, 
celui-ci constitue un paramètre extrêmement important à estimer à chaque itération. 
En effet, la dérivation des quaternions par rapport au temps fait apparaître une partie 
arbitraire dans la direction du vecteur quaternion à dériver. Pour ce faire, nous définissons 
un facteur k (en seconde¡1) qui, multiplié par ¸, determine la direction du quaternion, 
tel que k <= 1 
¢t , où k désigne le temps qui s’écoule entre deux calculs consécutifs de la 
dérivée, et ¸ = 1 ¡ (q2 
0 + q2 
1 + q2 
2 + q2 
3). 
@q 
@t 
= fonction(­gyro ¡ º) 
= 
1 
2 
2 
¡q1 ¡q2 ¡q3 
q0 ¡q3 q2 
q3 q0 ¡q1 
¡q2 q1 q0 
66664 
3 
77775 
: 
2 
64 
!x ¡ ºx 
!y ¡ ºy 
!z ¡ ºz 
3 
75 
+ k:¸: 
2 
66664 
q0 
q1 
q2 
q3 
3 
77775 
(3.7) 
Toutefois, comme le quaternion est unitaire dans le cas de notre système, le multipli-cateur 
¸ annulera le terme en Q. 
28
3.2. Modélisation du système 29 
3.2.3.4 Evolution des biais 
Le biais est une forme d’erreur qui est d’autant plus évidente que contraignante. En 
effet, comme décrit dans le paragraphe (1.3.3), le biais peut être modélisé selon la com-plexité 
de son évolution. Pour l’accéléromètre, nous avons choisi le premier modèle, qui 
repose sur une variable aléatoire gaussienne. Le gyroscope, étant beaucoup plus sen-sible 
aux contraintes de la température et aux conditions de mesure, exige l’utilisation 
du deuxième modèle "random Walk" qui répond mieux à la qualité de l’appareil de me-sure. 
3.2.4 Linéarisation autour de l’état estimé 
Cette phase de linéarisation, comme précédemment décrite dans le filtre de Kalman 
étendu (§2.4.2), a pour objectif de réaliser une mise à jour temporelle. Cette phase de 
pédiction consiste à calculer une estimée a priori du vecteur d’état, en partant de l’état du 
système à l’instant précédent ainsi que du modèle d’évolution du système. 
Cette Mise à jour temporelle est régit par l’équation (C.2). 
_X 
= 
2 
6666664 
_V 
_¥ 
q_ 
º_ 
¹_ 
3 
7777775 
= 
2 
6666664 
­gyro ¡ º 0 Aºq AVº ¡I3 
C 0 A¥q 0 0 
0 0 Aq Aqº 0 
0 0 0 0 0 
0 0 0 0 0 
3 
7777775 
: 
| {z } 
A 
2 
6666664 V 
¥ 
q 
º 
¹ 
3 
7777775 
(3.8) 
Explicitons les différents termes intervenant dans la matrices d’évolution du vecteur 
d’état X de l’équation (3.2). 
(­gyro ¡ º) ^ V = 
2 
64 
!x ¡ ºx 
!y ¡ ºy 
!z ¡ ºz 
3 
75 
^ 
2 
64 
u 
v 
w 
3 
75 
(3.9) 
= 
2 
64 
0 ¡(!z ¡ ºz) !y ¡ ºy 
3 
75 
!z ¡ ºz 0 ¡(!x ¡ ºx) 
¡(!y ¡ ºy) (!x ¡ ºx) 0 
:V (3.10) 
= 
2 
64 
(!y ¡ ºy):w ¡ (!z ¡ ºz):v 
(!z ¡ ºz):u ¡ (!x ¡ ºx):w 
(!x ¡ ºx):v ¡ (!y ¡ ºy):u 
3 
75 
(3.11) 
Cette matrice traduit l’évolution du vecteur vitesse. 
29
3.2. Modélisation du système 30 
Cependant, dans la base du mobile, l’évolution de la vitesse est régie par l’équation de 
l’accélération, d’où intervient la mesure accéléromètrique, qui correspond à l’accélération 
non gravitationnelle, comme explicité dans l’équation (3.32). 
Aºq = 
· 
@CT 
@q 
¸ 
: 
2 
64 
0 
0 
g 
3 
75 
(3.12) 
= 
@ 
@q 
2 
64 
2(q1q3 ¡ q0q2):g 
2(q0q1 + q2q3):g 
(q2 
0 ¡ q2 
1 ¡ q2 
2 + q2 
3):g 
3 
75 
(3.13) 
= 2g: 
2 
64 
¡q2 q3 ¡q0 q1 
q1 q0 q3 q2 
q0 ¡q1 ¡q2 q3 
3 
75 
(3.14) 
AVº = 
@(º ^ V ) 
@º 
= 
@ 
@º 
2 
64 
3 
¡ºz:º + ºy:w 
¡ºx:w + ºz:u 
¡ºy:u + ºx:º 
75 
(3.15) 
= 
2 
64 
0 w ¡º 
¡w 0 u 
º ¡u 0 
3 
75 
(3.16) 
A¥q = 
@C:V 
@Q 
= 
@C 
@q :V 
= 2 
2 
¡ºz:º + ºy:w 
¡ºx:w + ºz:u 
¡ºy:u + ºx:º 
64 
3 
75 
(3.17) 
= 
2 
64q0u ¡ q3v + q2w q1u + q2v + q3w ¡q2u + q1v + q0w ¡q3u ¡ q0v + q1w 
q3u + q0v ¡ q1w q2u ¡ q1v ¡ q0w q1u + q2v + q3w q0u ¡ q3v + q2w 
¡q2u + q1v + q0w q3u + q0v ¡ q1w ¡q0u + q3v ¡ q2w q1u + q2v + q3w 
3 
75 
30
3.2. Modélisation du système 31 
Aq = 
1 
2 
@ 
@q 
2 
66664 
¡q1(wx ¡ ºx) ¡ q2(wy ¡ ºy) ¡ q3(wz ¡ ºz) + 2k¸q0 
q0(wx ¡ ºx) ¡ q3(wy ¡ ºy) + q2(wz ¡ ºz) + 2k¸q1 
q3(wx ¡ ºx) + q0(wy ¡ ºy) ¡ q1(wz ¡ ºz) + 2k¸q2 
¡q2(wx ¡ ºx) + q1(wy ¡ ºy) + q0(wz ¡ ºz) + 2k¸q3 
3 
77775 
= 
1 
2 
2 
66664 
2k¸ ¡(wx ¡ ºx) ¡(wy ¡ ºy) ¡(wz ¡ ºz) 
3 
77775 
(wx ¡ ºx) 2k¸ (wz ¡ ºz) ¡(wy ¡ ºy) 
(wy ¡ ºy) ¡(wz ¡ ºz) 2k¸ (wx ¡ ºx) 
(wz ¡ ºz) (wy ¡ ºy) ¡(wx ¡ ºx) 2k¸ 
= 
1 
2 
2 
66664 
q1 q2 q3 
¡q0 q3 ¡q2 
¡q3 ¡q0 q1 
q2 ¡q1 ¡q0 
3 
77775 
(3.18) 
Ainsi, au terme de cette mise à jour, nous aboutissons à une estimée a priori du vecteur 
d’état, il suffit d’intégrer le _X 
. 
3.2.5 Mise en oeuvre du filtre 
3.2.5.1 La phase de propagation 
La phase de propagation est la première phase dans la mise en oeuvre du filtre. Elle 
exige la bonne connaissance de la dynamique de l’état du système. Ainsi, elle prend en 
entrée la dérivée du vecteur d’état calculée dans la section (3.2.4). L’objectif de cette étape 
est de calculer une estimée a priori du vecteur d’état Xk et de la covariance d’erreur d’es-timation 
Pk. Pour ce faire, il suffit d’intégrer les dérivées obtenues à l’issue de la phase 
précédente. Ils existent plusieurs approches réalisant cette opération d’intégration. Tou-tefois, 
plus les capteurs utilisent des hautes fréquences, plus la dynamique du système 
global est importante, plus le calcul d’intégrale doit être précis. En d’autres termes, nous 
travaillons à des fréquences relativement hautes, entre 20 Hz et 200 Hz, surtout par rap-port 
à la fréquence d’un GPS qui est de l’ordre de quelques Hz. Cette haute dynamique 
requiert l’utilisation d’algorithmes d’intégration, plus élaborés qu’une simple méthode 
des rectangles, telle explicitée par la formule (3.19). 
Xi+1 = Xi + _X 
i:dt; (3.19) 
Pour ce faire, il est possible d’utiliser la méthode Runge-Kutta, d’ordre 2 ou 4 (voir 
Annexe C). 
31
3.2. Modélisation du système 32 
Cette phase de propagation commence généralement par estimer le vecteur d’état X, 
ensuite il convient d’utiliser cette estimée a priori de l’état pour propager la covariance de 
l’erreur d’estimation P. 
Les équations de propagation qui régissent cette phase prennent la forme de l’expres-sion 
(3.20). 
P¡ 
k = Pk¡1 + (Ak¡1:Pk¡1 + (Ak¡1:Pk¡1)T + R(t)):dt (3.20) 
Où R(t) est la matrice de covariance du bruit de modèle. 
L’estimée retournée après propagation, désignée par P¡ 
k est un paramètre qui quantifie 
la confiance que l’on peut apporter à l’estimée du vecteur d’état X. Cette relation traduit 
l’importance d’évaluer la covariance d’erreur au fur et à mesure de l’estimation de l’état. 
Ainsi, au terme de ces opérations, nous aboutissons aux estimées a priori de l’état du 
système et à la convariance d’erreur associée. Ces estimées constitueront les entrées de la 
phase de mise à jour par réajustement avec le GPS. 
3.2.5.2 Mise à jour : phase de correction par les mesures GPS 
Cette dernière étape consiste à corriger les estimées a priori des éléments du filtre, en 
introduisant les mesures fournies par le récepteur GPS. Généralement, le filtre effectue 
une telle correction à chaque acquisition des données GPS, c’est à dire à une cadence 
égale à la fréquence de fonctionnement du GPS. Cette fréquence est souvent de l’ordre du 
Hertz, parfois au plus de quelques Hertz. 
La phase de correction est effectuée sur le vecteur d’état, et plus précisément sur la 
position et la vitesse du mobile, qui seront recalés par les données GPS. Compte tenu 
du traitement explicité dans le tableau (2.4), nous avons opté pour un traitement plutôt 
séquentiel, qui opère sur les différents paramètres séparément. L’intérêt d’un tel choix 
consiste à alléger la complexité de calcul en ramenant le calcul effectué sur des matrices 
d’ordre 16 (du fait de la taille du vecteur d’état), à des opérations matricielles d’ordre 3. En 
outre, si la capacité de calcul du calculateur ne supporte pas ce traitement séquentiel, il est 
possible de découpler chacun des axes et passer à des manipulations scalaires, plutôt que 
matricielles. Ces méthodes d’optimisation des ressources sont d’une importance majeure 
dans l’implémentation des modules embarqués. Dans notre cas, nous avons opté pour la 
première méthode, à savoir un traitement séquenciel par paramètre, sachant que chaque 
paramètre est projeté sur les trois axes du système de coordonnées (voir annexe A). 
1. Mise à jour de la vitesse : 
Nous commençons par calculer l’innovation, en soustrayant la mesure prédite de la 
mesure réelle. Le résiduel est noté Zvit. 
32
3.2. Modélisation du système 33 
Zvit = ¡ 
2 
Vgpsx ¡ u 
Vgpsy ¡ v 
Vgpsz ¡ w 
64 
3 
75 
(3.21) 
Où Vgpsx, Vgpsy et Vgpsz sont les mesures délivrées par le récepteur GPS. 
Ensuite, la matrice d’observation H prend simplement la forme de l’expression 
(3.22). 
Hvit = 
2 
64 
3 
1 0 0 0 ::::: 0 
0 1 0 0 ::::: 0 
0 0 1 0 ::::: 0 
75 
(3.22) 
Par la suite, on calcule le gain de Kalman associé à la vitesse du mobile, en intro-duisant 
le bruit de mesure de la vitesse Qvit. 
Kvit = P¡ 
vit:(Hvit:P¡ 
k :HT 
vit + Qvit)¡1 (3.23) 
k :HT 
Enfin, il convient de corriger le vecteur d’état, plus précisément la composante "vi-tesse" 
dans le vecteur d’état, ainsi que la covariance associée. 
k ¡ Kvit:Hvit:P¡ 
P+ 
k = P¡ 
k (3.24) 
k = X¡ 
X+ 
k ¡ Kvit:Zvit (3.25) 
Cette méthode de recalage par mesures GPS permet de calculer l’estimée a poste-riori 
des éléments du filtre, désignées dans le tableau (2.4) par ^xk et Pk. La valeur de 
cette vitesse est ainsi exprimée selon les trois axes, dans le système de coordonnées 
terrestre, en mètres par seconde, vers le Nord terrestre. 
2. Mise à jour de la position : 
L’approche suivie pour réaliser la mise à jour de la position est une simple extension 
de celle abordée dans le cas de la vitesse. La seule différence réside dans le calcul 
de l’innovation Zpos qui obéit à la forme décrite dans (3.26). 
33
3.2. Modélisation du système 34 
Zpos = ¡ 
2 
64 
(¸GPS ¡ ¸0):k ¡ px 
(¹GPS ¡ ¹):cos¸GPS:k ¡ py 
Zalt ¡ pz 
3 
75 
(3.26) 
La matrice H correspondante à la position est régie par l’expression (3.27). 
Hpos = 
2 
64 
0 0 0 1 0 0 0 ::::: 0 
0 0 0 0 1 0 0 ::::: 0 
0 0 0 0 0 1 0 ::::: 0 
3 
75 
(3.27) 
Par la suite, on calcule le gain de Kalman associé à la position du mobile, en intro-duisant 
la covariance du bruit de mesure de la position Qpos. 
Kpos = P¡ 
pos:(Hpos:P¡ 
k :HT 
pos + Qpos)¡1 (3.28) 
k :HT 
Ainsi, une fois le gain de Kalman calculé, l’étape finale consiste à calculer les esti-mées 
recherchées (equations 3.29 et 3.30). 
k ¡ Kpos:Hpos:P¡ 
P+ 
k = P¡ 
k (3.29) 
k = X¡ 
X+ 
k ¡ Kpos:Zpos (3.30) 
Au terme de ce traitement, le filtre de Kalman retourne ses estimations des différents 
paramètres. 
Récapitulons tout le traitement réalisé, en énumérant les différents phases de l’estima-teur 
: 
1. Initilisations des éléments du filtre : 
Les quaternions, 
^X 
0, 
P0, 
Le biais du gyroscope : ( ºx ºy ºz ), 
Le biais de l’accéléromètre : ( ¹x ¹y ¹z ). 
34
3.3. Les initialisations 35 
2. Mise en oeuvre du filtre : 
ÃAcquisition des signaux GPS 
For (Compteur incrémenté avec l’acquisition des mesures GPS) 
{ 
ÃAcquisition des signaux accéléromètre+Gyroscope 
For (Compteur incrémenté avec l’acquisition des mesures inertiels) 
{ 
Etude de al dynamique du système : 
Evolution de la vitesse (eq 3.5) 
Evolution de la position (eq 3.6) 
Evolution des quaternions (eq 3.7) 
Evolution des biais 
Linéarisation autour de l’état estimé : (eq 3.8 
Phase de propagation 
(eq 3.20) 
(eq 3.19) 
}=) Les estimées a priori Pk et ^X 
k 
Mise à jour par les observations GPS : 
Mise à jour de la vitesse (3.25) 
Mise à jour de la position (3.30) 
}=) Les estimées a posteriori Pk et ^X 
k 
3.3 Les initialisations 
Cette étape est importante, voire cruciale pour le fonctionnement du filtre. En effet, 
une fois l’expression des équations régissant le déroulement des étapes de l’estimation 
du processus d’état faite, il ne reste plus qu’à initialiser notre système afin de pouvoir 
démarrer le calculateur. Voici la liste des paramètres à initialiser : 
35
3.3. Les initialisations 36 
3.3.1 Le vecteur d’état 
Etant composé de 16 composantes, comme déjà explicité au §3.2.2, le vecteur d’état 
est initialisé en tenant compte de la position initiale du mobile, son orientation ainsi que les 
biais gyroscopique et accélérométrique, tels qu’ils sont données par les modèles choisis. 
Plus précisément, le mobile étant initialement à une position bien déterminée, ses vitesses 
linéaires et angulaires sont mises à zéro. Les quaternions sont initialisés grâce à la mesure 
de l’accélération. En effet, étant au repos, le mobile perçoit la réaction de la terre à son 
poids, ce qui permet de déterminer exactement, à l’instant initial, la valeur du quaternion 
des attitudes. La mesure de l’accéléromètre résulte essentiellement de la mesure de la 
force gravitationnelle selon la formule (3.31). 
mesureacc¶el¶eromµetre = 
0 
B@ 
ax 
ay 
az 
1 
CA 
' CT : 
0 
B@ 
0 
0 
¡ k g k 
1 
CA 
(3.31) 
La matrice C des Cosinus directeurs s’écrit en fonction des quaternions, on obtient direc-tement 
la formule (3.32) permettant d’initialiser les altitudes. 
mesureacc¶el¶eromµetre = ¡ k g k : 
0 
B@ 
¡2q1:q3 + 2:q0:q2 
¡2q0:q1 ¡ 2:q2:q3 
¡q2 
0 + ¡q2 
1 + ¡q2 
2 ¡ q2 
3 
1 
CA 
(3.32) 
Compte tenu du fait que le quaternion est unitaire, notre système à trois équations 
présente alors 3 inconnues. En plus, en supposant que le mobile est orienté vers l’axe des 
x selon la représentation en coordonnées polaires par la figure (3.1), on fixe déjà l’angle 
à à zéro. De ce fait, il ne reste plus qu’à déduire les angles µ et Á. 
Figure 3.1 – Représentation polaire dans l’espace des quaternions 
36
3.4. Résultats de simulation 37 
q = cosµ + (i® + j¯ + k°)sinµ (3.33) 
Où : 
® = cosÁ 
¯ = sinÁcosà 
° = sinÁcosà 
Le développement de l’équation (3.32) nous permet de déduire les expressions (3.34) 
et (3.35). 
Á = cot(¡ax= ¡ ay) (3.34) 
µ = 0:5 £ arccos(¡az=g) (3.35) 
3.3.2 Les paramètres initiaux d’estimation 
Il est important d’initialiser l’estimée du vecteur d’état, appelée ^X 
0 ainsi que la cova-riance 
d’erreur d’estimation P0. 
Pour permettre au filtre de converger, éventuellement, lors de son fonctionnement, il 
est indispensable d’éviter de fixer P0 à 0A. Nous avons choisi d’initialiser les éléments 
diagonaux à la valeur 10¡5. 
3.3.3 Les paramètres intrinsèques aux capteurs utilisés 
Il reste ainsi à introduire la covariance de l’erreur de mesure Q, ainsi que les biais de 
l’accéléromètre et du gyroscope. 
3.4 Résultats de simulation 
L’algorithme d’estimation, qui a été décrit dans la section (3.2), a été implémenté en 
langage C ANSI. Le travail réalisé consiste à simuler le fonctionnement du filtre en vue 
de vérifier quelques performances. L’intérêt est alors de parvenir à estimer la position du 
mobile, avec la meilleure précision possible. 
Pour ce faire, nous avons généré une trajectoire, qui additionnée par un bruit gaussien, 
forme la sortie des différents instruments de positionnement. Une fois les signaux injectés, 
il est important de bien initialiser le filtre, afin d’éviter une éventuelle divergence, comme 
nous l’avons décrit dans la section (3.3). 
Nous avons choisi de tester le filtre pour différents types de mouvement du mobile. 
A0 ici, est l’élément absorbant de l’espace matriciel <m:n 
37
3.4. Résultats de simulation 38 
Tout d’abord, compte tenu du fait que seul le récepteur GPS nous informe sur le pa-ramètre 
"altitude", nous présentons séparément son estimée, dont la précision reste inva-riable, 
avec ou sans les capteurs inertiels. Comme le mobile se déplace dans un milieu 
urbain, nous avons considéré que son altitude garde la valeur (207.48m). La figure (3.2) 
illuste l’estimation de l’altitude du mobile. 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
220 
218 
216 
214 
212 
210 
208 
206 
204 
202 
200 
itération 
altitude (en m) 
signal GPS 
estimée de l’altitude 
Figure 3.2 – Estimation de l’altitude du mobile 
3.4.1 Cas d’un mouvement uniforme 
Dans ce cas de figure, seul le récepteur GPS fournit des mesures. L’estimée de la 
vitesse et de la position du mobile n’est alors rien d’autre qu’une simple interpolation des 
données GPS. Le filtre d’intervient pas vraiment pour faire de traitement util, puisque les 
condition de son optimalité ne sont pas vérifiées. 
L’estimation retourne les courbes (3.4.1) et (3.4.1) , qui traduisent simplement la pré-cision 
de l’information GPS, sans aucune amélioration ajoutée. 
3.4.2 Cas d’un mouvement non uniforme 
Considérons un mobile qui se déplace avec une accélération constante, et une vitesse 
angulaire constante. 
38
3.4. Résultats de simulation 39 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
1.5 
1 
0.5 
itération 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
1 
0.9 
0.8 
0.7 
0.6 
0.5 
itération 
vitesse en X (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse en X 
vitesse en Y (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse 
Figure 3.3 – Estimation de la vitesse du mobile 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
3 
2.8 
2.6 
2.4 
2.2 
2 
itération 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
4.8 
4.6 
4.4 
4.2 
4 
itération 
Position en X (en m) 
signal GPS 
estimée de la Position en X 
Position en Y (en m) 
signal GPS 
estimée de la position en Y 
Figure 3.4 – Estimation de la position du mobile 
39
3.4. Résultats de simulation 40 
La trajectoire générée, est bien évidemment connue. On commence par générer la 
mesure accéléromètrique, qui une fois intégrée et additionnée par un bruit gaussien, nous 
permet de déduire les données GPS. Comme un récepteur GPS est généralement non 
précis à long terme, les mesures qu’il délivre dans son repère inertiel permettent deduire 
la mesure du GPS. 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
1.6 
1.4 
1.2 
1 
0.8 
0.6 
0.4 
0.2 
0 
−0.2 
−0.4 
itération 
vitesse en X (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse en X 
Figure 3.5 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 1) 
Afin d’examiner le comportement du filtre, nous avons représenté l’estimée de la vi-tesse, 
en X et en Y, pour trois valeurs différentes de l’erreur de mesure Q. 
Les figures (3.5), (3.6) et (3.7) représentent les estimées de la vitesse du mobile se-lon 
l’axe X, pour trois valeurs différentes de l’erreur de mesures, respectivement, w » 
N(0; 1), w » N(0; 10¡2) et w » N(0; 10¡4). 
De la même manière, nous avons représenté ces estimée pour la vitesse du mobile 
selon l’axe des Y par les figures (3.5), (3.6) et (3.7). 
Ainsi, notons que l’estimée de la vitesse du mobile est d’autant plus précise que l’er-reur 
de mesure est faible. En effet, plus la mesure est bonne, plus le filtre répond mieux 
au système et estime au mieux la valeur de la vitesse. 
Évaluons ceci par la valeur de l’erreur d’estimation. Il s’agit en effet de représenter 
l’évolution des élements diagonaux P11 et P22 de la matrice de covariance de l’erreur 
d’estimation P. 
40
3.4. Résultats de simulation 41 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
3 
2.5 
2 
1.5 
1 
0.5 
0 
−0.5 
itération 
vitesse en Y (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse 
Figure 3.6 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡2) 
vitesse en X (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse en X 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
1.6 
1.4 
1.2 
1 
0.8 
0.6 
0.4 
0.2 
0 
−0.2 
−0.4 
itération 
Figure 3.7 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡4) 
41
3.4. Résultats de simulation 42 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
3 
2.5 
2 
1.5 
1 
0.5 
0 
−0.5 
itération 
vitesse en Y (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse 
Figure 3.8 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 1) 
vitesse en Y (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
3 
2.5 
2 
1.5 
1 
0.5 
0 
−0.5 
itération 
Figure 3.9 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡2) 
42
3.4. Résultats de simulation 43 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
3 
2.5 
2 
1.5 
1 
0.5 
0 
−0.5 
itération 
vitesse en Y (en m/s) 
signal GPS 
estimée de la vitesse 
Figure 3.10 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡4) 
La figure (3.11) représente l’évolution de l’erreur d’estimation de la vitesse du mobile 
suivant l’axe X. 
Une estimée de la position de mobile à été également calculée, selon les deux axes X 
et Y . Les courbes de la figure (3.12) en illustrent l’evolution. 
L’évolution de la position du mobile est ainsi corrigée à chaque itération. Alors que les 
observations disponibles sont bruitées au fur et à mesure du déplacement du mobile, l’ac-céléromètre 
fournit, avec une dynamique plus importante, les mesures accéléromètriques. 
Ces mesures sont alors recalées avec les mesures du GPS, pour corriger la dérive issue de 
la double intégration des mesures de l’accéléromètre. 
43
3.4. Résultats de simulation 44 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
0.2 
0.15 
0.1 
0.05 
0 
−0.05 
−0.1 
−0.15 
−0.2 
Itération 
Erreur d’estimation de Vx 
Q=1 
Q=1e(−2) 
Q=1e(−4) 
Figure 3.11 – Erreur d’estimation de la vitesse en X du mobile, pour différentes valeurs 
de l’erreur de mesure 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
400 
300 
200 
100 
0 
−100 
itération 
Position en X (en m) 
signal GPS 
estimée de la Position en X 
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 
100 
50 
0 
−50 
−100 
itération 
Position en Y (en m) 
signal GPS 
estimée de la position en Y 
Figure 3.12 – Estimée de la position du mobile 
44
3.5. Conclusion 45 
3.5 Conclusion 
Ainsi, l’estimation des paramètres composant le vecteur d’état souligne l’amélioration 
de la précision en recalant les mesures inertiels par les données GPS. Cette méthode de 
navigation hybride repose sur la complémentarité entre les différents appareils de mesure. 
Le traitement de Kalman constitue un observateur performant qui permet d’extraire l’in-formation 
recherchée du bruit additionnel. En plus, la modélisation des bruits de mesure 
et du modèle par des processus gaussiens fait que le filtre atteint son optimalité. 
En outre, notons que la précision de l’estimateur peut être encore plus amélioré en 
agissant sur les biais relatifs à chaque capteur. Ces biais, qui figurent déjà dans le vecteur 
d’état, varient égalment dans le temps, ce qui requiert leur mise à jour à chaque itération. 
45
Conclusion générale 
DAns ce projet, nous avons présenté un système de localisation temps réel basé sur 
la fusion hybride de différents systèmes de positionnement. Le système élaboré fait inter-venir 
un récepteur GPS, un accéléromètre et un gyroscope. L’ensemble a permis de tirer 
profit des avantages de chaque capteur. Le but de ce travail consiste à simuler le fonction-nement 
du filtre de Kalman, qui, ayant à son entrée les signaux délivrés par les différents 
systèmes de positionnement, permet d’améliorer la précision de la position de la personne 
en mouvement. 
Pour ce faire, nous avons explicité le traitement de l’information et de l’intégration 
des trois systèmes de positionnement. L’intérêt de cette intégration hybride est de cher-cher 
dans les spécificités de chaque capteur ce qui peut être compensé par les autres cap-teurs. 
Les capteurs inertiels sont par exemple caractérisés par une certaine dérive des 
mesures que le récepteur GPS parvient à compenser, du fait de sa meilleure précision à 
long terme. En revanche, le GPS fonctionne à une fréquence beaucoup moins élevée que 
celle d’acquisition des mesures inertielles. Le rythme de mesure est alors augmenté grâce 
à la disponibilité plus fréquente des mesures accéléromètriques et gyroscopiques. Enfin, 
le récepteur GPS est peu autonome du fait de sa dépendance aux référenciels terrestres, 
alors que les capteurs inertiels ne présentent pas cette dépendance. A l’examen de cette 
complémentarité entre les différents systèmes de positionnement, l’idée de concevoir un 
système hybride s’avère d’un intérêt indéniable. 
Dans une première partie, nous avons explicité le traitement de Kalman. Ce filtre pré-sente 
des performances indéniables, mais requiert le respect de certaines conditions qui 
aboutissent à son optimalité. Plusieurs approches de ce filtre ont été élaborées, chacune 
répondant à un aspect spécifique du système considéré. Nous nous sommes focalisés, en 
particulier, sur la version étendue, qui s’adapte au système dynamique, tel qu’il est défini 
par le projet. Dans une deuxième partie, nous avons présenté les modèles d’évolution et 
d’observation qui régissent notre système. Cette modélisation est très importante, dans le 
sens où elle définie deux principaux aspects du système : un aspect décrivant l’évolution 
dynamique de l’état du système, et un deuxième décrivant la variation de l’observation 
46
3.5. Conclusion 47 
disponible à l’instant actuel en fonction de l’état au même instant. Une fois la modélisa-tion 
faite, nous sommes passé, dans une dernière étape, à l’implémentation du filtre et au 
test de son fonctionnement. 
Les résultats auxquels nous avons abouti mettent en oeuvre la finesse apportée à la 
localisation du mobile. L’estimée des éléments du filtre témoigne du réajustement effectué 
par les mesures GPS, offrant ainsi une bonne amélioration de la précision d’estimation. 
47
Annexe A 
Les systèmes de référence et de 
coordonnées 
Les systèmes de référence constituent des un outil mathématique pour exprimer l’orien-tation, 
le module et implicitement la position d’une entité physique représentée souvent 
par un vecteur. Changer de système de coordonnées ne change pas le vecteur mais seule-ment 
sa représentation mathématique. 
D’autre part,tout mouvement, qu’il soit de translation ou de rotation, est relatif au 
système de référence dans lequel il est exprimé. d’où l’importance du choix du référenciel. 
Ainsi, toute mesure physique est la valeur d’une quatité relative entre deux systèmes de 
référence. 
Pour mieux exprimer les equations de navigation inertielle, nous présentons dans cet 
annexe les différents sytèmes de référence utilisé : 
le système attaché au mobile 
Ce système est propre au mobile. Les capteurs lui étant attachés, nous considérons que 
c’est la même que celui des capteurs inertiels. L’origine de ce repère est, le centre de la 
carte électronique sur laquelle seront soudés les différents composants. Les axes prennent 
les directions suivantes : 
l’axe x (roulis) : vers l’avant, l’axe y (tangage) : vers la droite ; l’axe z(lacet) : en bas. 
le système de navigation 
Ce système est défini dans le plan tangent local "LTP" , son origine se trouve à la 
position actuelle du mobile et son plan x-y (North-East) est tangent à la surface de la 
48
49 
terre, où plus précisément à l’ellipsoide. Il existe deux conventions de systèmes LTP qui 
sont bien usuelles dans la navigation : 
– NED : North,East,Down(vers le bas ou vers le vecteur gravité) 
– ENU : East,North,Up (vers le haut) 
C’est dans ce référenciel que le récepteur GPS va retourner les mesures de position et de 
vitesse. 
le système inertiel 
Les lois de Newton sont applicables dans ce référenciel.Il ne suit pas la rotation de la 
terre et donc ne tourne pas par rapport aux étoiles. L’origine de ce système est le centre 
de la Terre.Le système des coordonnées correspondant est un système cartésien avec ses 
axes notés : 
– Axe X : Vers le "Vernal Equinoxe" (étoile distante) 
– Axe Z : East,North,Up (vers le haut) 
– Axe Y : pour compléter le repère direct 
C’est dans ce référenciel que les capteurs inertiels (accéléromètres et gyroscopes ) re-tournent 
leurs mesures. 
49
Annexe B 
Les Capteurs inertiels 
Les accéléromètres 
L’ADXL202 
Features : 
2-Axis Acceleration Sensor on a Single IC Chip Measures Static Acceleration asWell 
as Dynamic Acceleration Duty Cycle Output with User Adjustable Period Low Power 
<0.6 mA Faster Response than Electrolytic, Mercury or Thermal Tilt Sensors Bandwidth 
Adjustment with a Single Capacitor Per Axis 5 mg Resolution at 60 Hz Bandwidth +3 V 
to +5.25 V Single Supply Operation 1000 g Shock Survival APPLICATIONS 2-Axis Tilt 
Sensing Computer Peripherals Inertial Navigation Seismic Monitoring Vehicle Security 
Systems Battery Powered Motion Sensing. 
General Description 
The ADXL202 is low cost, low power, complete 2-axis accelerometer with a measu-rement 
range of either §2g. The ADXL202 can measure both dynamic acceleration (e.g., 
vibration) and static acceleration (e.g., gravity). The outputs are digital signals whose duty 
cycles (ratio of pulsewidth to period) are proportional to the acceleration in each of the 2 
sensitive axes. These outputs may be measured directly with a microprocessor counter, re-quiring 
no A/D converter or glue logic. The output period is adjustable from 0.5 ms to 10 
ms via a single resistor (RSET). If a voltage output is desired, a voltage output proportio-nal 
to acceleration is available from the XFILT and YFILT pins, or may be reconstructed 
by filtering the duty cycle outputs. The bandwidth of the ADXL202/ADXL210 may be set 
from 0.01 Hz to 5 kHz via capacitors CX and CY. The typical noise floor is 500 mg/ÖHz 
allowing signals below 5 mg to be resolved for bandwidths below 60 Hz. The ADXL202 is 
50
51 
available in a hermetic 14-lead Surface Mount CERPAK, specified over the 0°C to +70°C 
commercial or -40°C to +85°C industrial temperature range. 
ADXL202 specifications 
Figure B.1 – ADXL202 Specification 
51
52 
Memsic 2125 
The Memsic 2125 is a low cost, dual-axis thermal accelerometer capable of measuring 
dynamic acceleration (vibration) and static acceleratiion (gravity) with a range of §2 g. 
For integration into existing applications, the Memsic 2125 is electrically compatible with 
other popular accelerometers. What kind of things can be done with the Memsic 2125 ac-celerometer 
? While there are many possibilities, here’s a small list of ideas that can be rea-lized 
with a Memsic 2125 and the Parallax BASIC Stamp® microcontroller : . Dual-axis 
tilt sensing for autonomous robotics applications (BOE-Bot, Toddler, SumoBot) . Single-axis 
rotational position sensing . Movement/Lack-of-movement sensing for alarm systems 
Packing List Verify that your Memsic 2125 Demo Kit is complete in accordance with the 
list below : . Parallax Memsic 2125 Demo PCB (uses Memsic MXD2125GL) . Documen-tation 
Note : Demonstration software files may be downloaded from www.parallax.com. 
Features . Measure 0 to §2 g on either axis ; less than 1 mg resolution . Fully temperature 
compensated over 0° to 70° C range . Simple, pulse output of g-force for X and Y axis 
. direct connection to BASIC Stamp . Analog output of temperature (TOut pin) . Low 
current operation : less than 4 mA at 5 vdc Connections Connecting the Memsic 2125 to 
the BASIC Stamp is a straightforward operation, requiring just two IO pins. If single-axis 
tilt of less than 60 degrees is your requirement, only one output from the Memsic 2125 
need be connected. Figure (??) illustrates connections details. 
Figure B.2 – L’accéléromètre MEMSIC 
Les gyroscopes 
CRS-03 / 04 
The CRS-03/04 is robust and affordable mass-produced gyroscope for automotive and 
commercial customers. Angular rate sensors are used wherever rate of turn sensing is re-quired 
without a fixed point of reference. The sensor will output a DC voltage proportional 
to the rate of turn and input voltage. High performance motion sensing even under severe 
shock and vibration. Whatever your application, the unique silicon ring technology, cou-pled 
with closed loop electronics, gives advanced and stable performance over time and 
52
53 
temperature, overcoming the mount sensitivity problems experienced with simple beam 
or tuning fork based sensors. 
Figure B.3 – Le gyroscope CRS-03 
Figure B.4 – Le gyroscope CRS-04 
Le récepteur GPS 
Le récepteur GPS fournit un positionnement absolu, sur un ellipsoïde de référence 
représentant le globe terrestre (figure 1.2). Cependant, un tel positionnement est peu ex-ploitable 
dans notre application, et l’on serait plus intéressé par un positionnement relatif 
en mètres plutôt que par une position en Longitude/Latitude en radians. 
La formule de conversion est la suivante : 
l = 
1 
2 
ln 
1 + sin(') 
1 ¡ sin(') 
¡ 
e 
2 
ln 
1 + esin' 
1 ¡ esin' 
(B.1) 
R = Cexp(¡nl) (B.2) 
° = n(¸ ¡ ¸0) (B.3) 
X = Xs ¡ Rsin° (B.4) 
Y = Ys ¡ Rcos° (B.5) 
Où : 
53
54 
¸ et ' sont les longitude et lattitude initiales. 
n, C , Xs et Ys sont des constantes de la projection. 
¸0 , est la longitude su méridien central. 
e , est l’excentricité de l’ellipsoîde 
LAMBERT I LAMBERT II LAMBERT III LAMBERT IV LAMBERT 93 
N 0,7604059656 0,7289686274 0,6959127966 0,6712679322 0,7256077650 
C 11603796,98 11745793,39 11947992,52 11947992,52 11754255,426 
Xs 600000,000 600000,000 600000,000 234,358 700000,000 
Ys 5657616,674 6199695,768 6791905,085 7239161,542 12655612,050 
Tableau B.1 – Les constantes de la projection Lambert 
¸0 = 0 grades à Paris (= 2° 20’ 14,025" E Greenwich) 
e=0,08248325676 
54
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2007 développement du logiciel embarqué d un module de localisation fine (2)

  • 1. Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications Option : Architecture des Systèmes de télécommunication Rapport de Projet de fin d’études Thème : Développement du logiciel embarqué d’un module de localisation fine Réalisé par : Amel KLAA Encadré par : M. Samuel TARDIEU M. Khaled GRATI Mlle Manel BEN ROMDHANE Travail proposé et réalisé en collaboration avec Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris Année universitaire : 2006/2007
  • 2. Dédicaces Je dédie ce travail à tous ceux que j’aime. Une première pensée s’adresse tout particulièrement à mes parents, qui m’ont tant soutenue durant mon cursus, veillant à mon bien être et à mon succès. A mes soeurs qui ont su, durant toutes ces années de travail, me motiver et m’inviter à croire en moi. A mon frère qui m’a tant poussée à aller de l’avant. A ma petite Myriam, que j’aime beaucoup. A tous mes amis qui ont toujours été présents pour moi. A mes professeurs de Sup’Com, à qui j’exprime tout mon respect pour le travail qu’ils font. A tous ceux qui m’ont aidée à réaliser ce travail. I
  • 3. Avant propos Le travail de ce projet de fin d’études a été réalisé à l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (Télécom Paris), au sein du département Informatique et Réseau. Je tiens à remercier mon maître de stage, M. Samuel Tardieu, de m’avoir accueillie dans son département et surtout de m’avoir proposé un projet industriel qui m’initie à la vie professionnelle. J’adresse ensuite ma profonde gratitude à mon encadrant à Sup’Com et mon profes-seur, M. Khaled Grati, pour sa disponibilité, son soutien et sa compréhension. Je remercie également Mlle Manel Ben Romdhane, qui a contribué dans l’encadre-ment de ce travail, pour ses remarques pertinentes et sa rigueur. Mes remerciements s’adressent aussi à tous mes professeurs à Sup’Com, pour ces trois années de partage, d’enrichissement, d’échange, me projettant aujourd’hui dans une carrière que j’ai hâte de conquérir. Nombreux sont mes enseignants auxquels je porte cette gratitude, je ne me retiendrai pas de citer M. Adel Ghazel, M. Fethi Tlili, M. Chiheb Rebai et M. Hichem Besbes, qui m’ont tant apporté durant toute cette dernière année d’école d’ingénieur. Enfin, Merci à l’équipe qui m’a accompagnée tout au long de la période que j’ai passé à Télécom Paris. Je m’adresse particulièrement à Raja, Khaled, César, Olivier, Béchir, Hoa, Dorra, Irfan...et bien d’autres, avec qui j’ai partagé des moments exceptionnels de ma vie. Finalement, je remercie toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail. II
  • 4. Résumé A une époque où les technologies de communication ne cessent de se développer, les défis de confort et de sécurité des personnes sont, de nos jours, l’une des problématiques les plus préoccupantes des laboratoires de recherches, aussi bien chez les industriels, que dans les écoles et universités. D’énormes moyens, en R&D, sont déployés pour répondre au mieux aux besoins incessants des personnes. Notre projet, s’inscrivant dans un cadre de partenariat avec d’autres acteurs, s’intéresse à la localisation fine d’un mobile, à savoir une personne se déplaçant dans un espace physique ouvert. Les systèmes de localisation sont multiples, certes, notamment avec la démocratisa-tion du récepteur GPS, qui est devenu un appareil accessible par tous. Mais, la précision d’un tel composant demeure peu fine, quoi qu’elle réponde parfaitement à certains besoins de localisation exprimés par les utilisateurs. D’autres applications sont, en effet, plus exi-geantes, et requièrent une précision centimétrique. Tel est le cas de notre travail, là où le besoin de raffiner la localisation est impératif pour que l’information de positionnement soit pertinente. Pour ce faire, l’idée consiste à combiner différents systèmes de positionne-ment, et d’exploiter les avantages de l’un pour compenser les faiblesses des autres. Avec le développement des capteurs inertiels, nous nous intéressons à réaliser le traitement adé-quat qui, ayant à l’entrée les mesures inertielles et la position délivrée par le GPS, permet d’aboutir à des performances meilleures que celles propres à chaque capteur. Mots clés : localisation fine, récepteur GPS, système de positionnement, capteurs inertiels. III
  • 5. Table des matières Introduction générale 1 1 Introduction aux systèmes de localisation fine 2 1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.2 Principe de la localisation fine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.3 Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels . . . . . . . . . . . 3 1.3.1 Les accéléromètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.3.2 Les gyroscopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.3.3 Modèles d’erreur dans les capteurs inertiels . . . . . . . . . . . . 6 1.4 Les systèmes de positionnement par satellites . . . . . . . . . . . . . . . 8 1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 2 Technique d’estimation par filtre de Kalman 10 2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.2 Introduction au filtre de Kalman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.3 Le filtre de Kalman : approche linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.4 Linéarisation des problèmes non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 2.4.1 Filtre de Kalman linéarisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2.4.2 Filtre de Kalman étendu "EKF" . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3 Implémentation du module embarqué et résultats 25 3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.2 Modélisation du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.2.1 Transformations entre les systèmes de coordonnées . . . . . . . . 25 3.2.2 Formulation du vecteur d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 3.2.3 Etude de la dynamique du système . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.2.4 Linéarisation autour de l’état estimé . . . . . . . . . . . . . . . . 29 3.2.5 Mise en oeuvre du filtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 IV
  • 6. 3.3 Les initialisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 3.3.1 Le vecteur d’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 3.3.2 Les paramètres initiaux d’estimation . . . . . . . . . . . . . . . 37 3.3.3 Les paramètres intrinsèques aux capteurs utilisés . . . . . . . . . 37 3.4 Résultats de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 3.4.1 Cas d’un mouvement uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 3.4.2 Cas d’un mouvement non uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . 38 3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Conclusion générale 46 A Les systèmes de référence et de coordonnées 48 B Les Capteurs inertiels 50 C Outils mathématiques 55 V
  • 7. Table des figures 1.1 Trois types d’erreurs de mesure classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.2 Référenciel Géodésique Local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 2.1 Les techniques de Prédiction et de Lissage . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.2 Filtre de Kalman, contrôle feedback . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.3 Trajectoire nominale et réelle pour un filtre linéarisé de Kalman . . . . . 18 3.1 Représentation polaire dans l’espace des quaternions . . . . . . . . . . . 36 3.2 Estimation de l’altitude du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 3.3 Estimation de la vitesse du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3.4 Estimation de la position du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3.5 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 1) . . . . . . . . 40 3.6 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡2) . . . . . . 41 3.7 Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡4) . . . . . . 41 3.8 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 1) . . . . . . . . 42 3.9 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡2) . . . . . . 42 3.10 Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡4) . . . . . . 43 3.11 Erreur d’estimation de la vitesse en X du mobile, pour différentes valeurs de l’erreur de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 3.12 Estimée de la position du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 B.1 ADXL202 Specification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 B.2 L’accéléromètre MEMSIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 B.3 Le gyroscope CRS-03 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 B.4 Le gyroscope CRS-04 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 VI
  • 8. Liste des acronymes DCM Direction Cosine Matrix DGPS Differencial Global Positioning System ECEF Earth Centered Earth Fixed EKF Extended Kalman Filter GPS Global Positioning System GRV Gaussian Random Variable IMU Inertial Measurement Unit INS Inertial Navigation System LLA Longitude, Latitude, Altitude MEMS Micro Electro Mechanical System NED North-East-Down RMS Root Mean Square RTK Real Time Kinematics USDoD United States Department of Defense WGS-84 World Geodetic System 1984 VII
  • 9.
  • 10. Introduction générale NOtre projet constitue une part d’un grand projet industriel, sous le nom de SOUND DELTA. La définition globale du projet, dans un contexte partenarial, consiste en la créa-tion d’un Dispositif d’interaction temps réel pour l’exploration simultanée et corrélée d’un espace physique et d’un espace musical. Les enjeux de ce projet se résument à assu-rer la navigation d’une composante musicale dans un espace urbain, de manière à ce que la composition, à sa reception par les spectateurs, soit optimale en terme d’interactivité et de qualité de service (rendu, latence, précision). Compte tenu de la diversité des enjeux, le programme du projet global a été partagé entre six partenaires, dont l’ENST constitue un acteur responsable de la localisation de la personne mobile dans l’espace physique, afin d’assurer une meilleure navigation de la composition musicale. Ainsi se définit le cadre général de notre projet, qui, faisant abs-traction de la composante artistique confiée à d’autres spécialistes, consiste à réaliser le module embarqué responsable de la localisation fine du spectateur en mouvement. Ce traitement, prenant en entrées les mesures délivrées par les différents systèmes de posi-tionnement, sera dans une étape ultérieure implémenté sur un calculateur embarqué. Pour répondre aux besoins de vérification, et ensuite de validation du traitement de localisation demandé, un travail de simulation s’avère indispensable. Dans une première partie, nous étudions les algorithmes qui permettent de réaliser le traitement des mesures. Le filtre de Kalma, dont nous détaillerons le principe, est un estimateur performant, bien adapté aux systèmes dynamiques. Ensuite, Il s’agit de modéliser notre système. Une telle phase doit obéir à la nature du mouvement, aux contraintes de l’environnement ainsi qu’à la précision des instruments de mesures utilisés pour le positionnement. La connaissance du modèle d’évolution et d’observation du système étudié est indispensable pour la conception de l’estimateur. Une fois la modélisation formulée, nous nous proposons d’implémenter le traitement appliqué à une trajectoire générée manuellement. 1
  • 11. Chapitre 1 Introduction aux systèmes de localisation fine 1.1 Introduction Les problèmes traitant des besoins incessants de sécurité et de confort constituent de nos jours des défis pour les chercheurs et les développeurs. De nombreuses études s’ins-crivent dans cette thématique, et plus particulièrement, le problème de positionnement. Pour répondre à ces défis technologiques, extrêmement utils pour la vie des personnes, de nouveaux systèmes de positionnement ont été développés, offrant, à leur intégration, des performances de fonctionnement importantes. L’objet de ce premier chapitre consiste à introduire le principe de localisation fine, en explicitant l’intérêt de combiner différents systèmes de positionnement. Ensuite, à pré-senter brièvement les principaux instruments de mesure qui seront utilisés pour estimer la position du mobile, à savoir capteurs inertiels et systèmes de positionnement par satellites. 1.2 Principe de la localisation fine Dans le cadre de notre projet, nous nous proposons de combiner capteurs inertiels et récepteur GPS, dans l’objectif de réaliser un traitement optimal des différentes données mesurées, estimant au mieux la position et l’orientation du mobile [1], [2]. L’intérêt d’effectuer cette intégration s’explique par la complémentarité des différents instruments de positionnement [3]. En effet, Pour le GPS, La fréquence de fonctionne-ment est de l’ordre de quelques Hertz, alors que les capteurs inertiels fonctionnent à des fréquences beaucoup plus élevées, généralement entre 20 et 200 Hz. Cette différence de fréquence permet d’augmenter le rythme de mesure, et par conséquent augmenter la quan- 2
  • 12. 1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 3 tité d’information disponible. En outre, l’utilisation des capteurs inertiels permet de dimi-nuer le besoin aux références externes, tel employé par un récepteur GPS. Par ailleurs, alors que les mesures du GPS se dégradent peu à long terme, celles des capteurs iner-tiels présentent une dérive. La combinaison des deux permet donc de compenser la dérive causée par le gyroscope et l’accéléromètre. L’intégration des différents composants a donc pour principal objectif d’aboutir à une performance de l’ensemble, meilleure que les performances individuelles des capteurs. 1.3 Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels Les capteurs inertiels sont de plus en plus exploités dans diverses applications de posi-tionnement. En vue d’acquérir une information complète et fiable sur la position et l’orien-tation du mobile, la combinaison acc¶el¶eromµetre + gyroscope retourne une information complète sur le localisation du mobile. Etudions de plus près chacun de ces deux capteurs. 1.3.1 Les accéléromètres Un accéléromètre est un appareil qui fournit un positionnement absolu du mobile au-quel il est fixé. Cette mesure retournée correspond à l’accélération non gravitationnelle ¡! accnongravit subie par une masse m. Il faut lui ajouter la valeur du champ local de gravita-tion ~g pour connaître l’accélération absolue ¡! accabs. ¡! accabs = ¡! accnongravit +~g (1.1) Compte tenu du principe de mesure, ils existent différents types d’accéléromètres : les accéléromètres piézoélectriques, les piézorésistifs, les capacitifs et les asservis. Ils couvrent à eux quatre la grande majorité des applications. Ces accéléromètres fonctionnent tous selon le même principe : ils intègrent une masse liée au bâti du capteur par une lame flexible ou un ressort ; l’accélération se déduit alors de la force appliquée à la masse. En revanche, le principe de mesure de la force change d’une technologie à une autre. Dans la plupart des capteurs piézoélectriques, la masse sismique exerce des efforts de compression ou de cisaillement sur un matériau piézoélectrique qui génère alors une charge électrique proportionnelle à la force qui lui est appliquée. Dans les capteurs pié-zorésistifs, la masse sismique est le plus souvent solidaire d’une poutre dont on mesure la déformation avec des jauges piézorésistives. Avec les accéléromètres capacitifs, par ailleurs, on s’intéresse généralement au déplacement de la masse sismique sous l’effet de l’accélération. La masse se déplace en effet entre deux électrodes. La variation de tension aux bornes de celles-ci traduit alors l’accélération. D’autres accéléromètres capacitifs in- 3
  • 13. 1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 4 tègrent une sorte de diaphragme dont le mouvement varie en fonction de l’accélération. Enfin, dans le cas des accéléromètres asservis, il n’y a pas de déplacement de la masse sismique : une force, égale et opposée à celle induite par l’accélération, est crée pour maintenir la masse sismique dans sa position initiale. La force appliquée est alors propor-tionnelle à l’accélération à mesurer. Dans notre projet, et compte tenu des contraintes de disponibilité et de coût, le choix a été fixé sur deux modèles d’accéléromètres, à deux axes, couplés afin de mesurer l’accé-lération selon les trois axes : un ADXL202 et un MEMSIC 2125. Présentons brièvement ces deux modèles. L’ADXL202 : Le circuit intégré ADXL202 d’Analog Devices intègre deux accéléromètres capaci-tifs : une masse sismique m, solidaire de l’armature centrale d’un condensateur plan dif-férentiel, traduit le déplacement des armatures par une variation de la capacité électrique. Il mesure les accélérations dynamiques et statiques. Les principes de fonctionnement exploités s’appuient tous sur le principe fondamental de la dynamique. En effet, selon la deuxième loi de Newton, l’accélération subit par la masse m, dans un repère galiléen, est proportionnelle à la résultante des forces qui lui sont appliquées ~F. ~F = m:~a (1.2) Selon la loi de Hooke "Telle extension, Telle force ", l’allongement ~x est proportionnel à la force ~F. ~F = k:~x (1.3) En considérant ce couple d’équations, on peut déduire l’accélération de (m). Cet accéléromètre permet aussi d’assurer la fonction d’inclinomètre. En effet, ce type d’accéléromètre est configuré par rapport à la gravité de telle sorte que le tilt A calculé à partir de l’accélération mesurée constitue l’inclinaison du mobile. Cependant, ces deux fonctions distinctes ne peuvent pas être assurées en même temps. Certains accéléromètres à détection capacitive à masse sismique pendulaire permettent aussi d’assurer la fonction d’inclinomètre. Cette dernière est rendue possible par la confi-guration mécanique des accéléromètres capacitifs pendulaires et la gravité terrestre. Ce-pendant, la fonction d’accéléromètre ne peut pas être utilisée en même temps. Aangle d’inclinaison 4
  • 14. 1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 5 Le MEMSIC 2125 : À la différence de ceux d’Analog Devices qui emploient un faisceau mobile, les ac-céléromètres de Memsic mesurent l’accélération par le biais d’un gaz chaud à l’intérieur d’une chambre. La chambre est équipée d’un ensemble de capteurs qui surveille le mou-vement du gaz. En changeant le tilt, le gaz est décalé, et c’est ainsi que les valeurs des sondes changent proportionnellement. 1.3.2 Les gyroscopes Un gyroscope est un appareil qui permet de mesurer la vitesse angulaire du mobile. Deux composants sont également à présent disponibles : Le Silicon Sensing CRS-03 et le Silicon Sensing CRS-04. Les deux modèles CRS-03 et CRS-04 sont des produits de Sili-con Sensing Systems B. Il s’agit de gyroscopes uni-axiaux, délivrant une sortie analogique proportionnelle à la mesure de la vitesse angulaire du mobile considéré, et qui diffèrent toutefois par quelques spécifications. Le tableau (1.1) explique les caractéristiques les plus importantes de ces deux gyro-scopes : Gyroscope CRS-03 CRS-04 Tension d’alimentation 5V § 0; 5 5V Coût(en euros) 119 111 Etendue de mesures §100=sec §150=sec Bande Passante (¡3dB) 10 Hz De 50 à 85 Hz Bruit à la sortie 1 mV rms 0,75°/sec rms Sensibilité/Facteur d’échelle 20 mV/º/sec 12.75 mV/º/sec Précision du facteur d’échelle §3% §3% Non linéarité du facteur d’échelle §1% §0:6% Biais initial (à 0°/sec) §60mV 2,5 V Biais (Variation selon la température) §3% §10% Biais de la dérive §0:55=sec §0:55=sec Tableau 1.1 – Les caractéristiques des deux gyroscopes Pour une spécification complète des ces quatre composants décrits dans le paragraphe (1.3), les deux datasheets présentés en AnnexeB décrivent explicitement chacun des capteurs. Les capteurs inertiels, à eux seuls, constituent ainsi toute une théorie basée principa-lement sur les notions fondamentales de la mécanique. Bhttp ://www.siliconsensing.com/ 5
  • 15. 1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 6 1.3.3 Modèles d’erreur dans les capteurs inertiels Un capteur inertiel présente souvent des erreurs de mesure. Il s’agit en effet de la déviation de la valeur obtenue à la sortie du capteur par rapport à la vraie valeur de la grandeur à l’entrée. La figure (1.1) illustre les trois formes d’erreur les plus communes. Figure 1.1 – Trois types d’erreurs de mesure classiques Le biais : le biais, qu’on désigne par ¹, est l’erreur la plus évidente, c’est une simple valeur qui vient s’additionner au signal de mesure. asortie = aentr¶ee + ±abiais (1.4) !sortie = !entr¶ee + ±!biais (1.5) D’après cette forme que prend le biais, il est tout aussi systématique de penser que le biais est déterminé simplement en appliquant une entrée nulle au capteur. Cependant, la valeur du biais diffère généralement chaque fois que le capteur est mis en marche. En outre, le biais varie aussi dans le temps. Cette evolution, désignée par dérive "drift", est entre autres due aux variations de la température. Il existe plusieurs modèles qui permettent de formuler cette dérive du biais. Pour ce faire, certains auteurs favorisent une démarche aléatoire. Compte tenu du contexte proba-biliste dans lequel est étudié notre système, nous pouvons considérer que le biais est une variable aléatoire dont l’espérance ne dépend pas du temps : le modèle le plus commun à utiliser est celui d’un bruit blanc gaussien ±(t) ajouté à une moyenne. Par souci de se rapprocher de la réalité, il peut convenir de mettre en oeuvre un modèle d’erreur un peu plus complexe : le modèle "Random Walk"[4], qui décrit une évolution de premier ordre. 6
  • 16. 1.3. Les sytèmes de positionnement par capteurs inertiels 7 Certaines études élaborées sur le comportement des capteurs inertiels ont montré que l’er-reur prépondérante de ces capteurs est due à un bruit de type "Random Walk". Ce modèle constitue, en effet, un processus stochastique de type chaîne de Markov, possédant une dynamique discrète composée d’une succession de pas aléatoires. Le premier modèle prend ainsi la forme d’une simple évolution de premier ordre ex-primée par la formule (1.6) : ¹_ = ±(t) (1.6) Ce modèle est généralement utilisé dans la cas où les capteurs choisis sont de bonne qualité, par rapport à la précision de l’estimation recherchée. Le deuxième modèle est régie par l’expression (1.7). ¹_ = ¡ 1 ¿¹ :¹ + ±(t) (1.7) Où ¿¹ s’écrit selon l’équation (1.8). 1 ¿¹ = 2 64 1 ¿x 0 0 0 1 ¿y 0 0 0 1 ¿z 3 75 (1.8) Le facteur d’échelle : le facteur d’échelle est un terme multiplicatif K dû aux erreurs de fabrication, certes. Mais, il n’évolue pas considérablement dans le temps, ce qui permet de le compenser par une simple calibration. Généralement, le facteur d’échelle est décrit par le modèle (1.9). asortie = Ka:aentr¶ee (1.9) !sortie = K!!entr¶ee (1.10) La non-linéarité : la non linéarité est une contrainte de fonctionnalité présente dans tout capteur. Ils existent plusieurs modèles permettant de décrire cette imperfection des appareils. L’ap-proche la plus commune consiste à développer la mesure sous forme d’une série de type décrit dans les équations (1.11) et (1.12). entr¶ee + ::: (1.11) asortie = K0 + K1:aentr¶ee + K2:a2 7
  • 17. 1.4. Les systèmes de positionnement par satellites 8 entr¶ee + ::: (1.12) !sortie = L0 + L1!entr¶ee + L2!2 Les coefficients Ki et Li sont calculés en effectuant des mesures dynamiques sur le capteur. 1.4 Les systèmes de positionnement par satellites Le système de positionnement par satellites permet de calculer la position tridimen-sionnelle (latitude, longitude et altitude) d’un utilisateur, de manière continue et instanta-née, en tout endroit sur la terre, excepté sur les pôles. Le premier satellite artificiel à orbiter autour de la Terre, a été lancé en octobre 1957 par l’Union soviétique. Cet événement marquant a donné le départ d’une course effrénée à la conquête de l’espace. Au début des années Soixante dix, le Département de la Défense des Etats-Unis a développé le système de positionnement GPS. Les quatre premiers satellites prototypes ont été lancés en 1978. Une constellation de 24 satellites opérationnels a été complétée en 1993. A cette époque, seules les applications militaires bénéficiaient des avantages de po-sitionnement par GPS. Les récepteurs civils sont, par ailleurs, soumis à une dégradation volontaire des performances. C’est uniquement à partir de l’année 2000 que le gouverne-ment américain a décidé de supprimer cette dégradation, afin d’améliorer la compétitivité du système GPS face aux prochaines constellations de satellites concurrentes comme Ga-lileo [5], pour des raisons politiques et stratégiques. Lorsqu’un récepteur de positionement par satellites est mobile, sa vitesse et la direc-tion de son mouvement peuvent être également déterminées. Cette information temporelle tient sa relativité du fait qu’elle utilise une référence, appelée référentiel géodésique. En effet, les systèmes géodésiques utilisés historiquement pour la cartographie diffèrent d’un pays à un autre. La constitution de ces systèmes géodésiques locaux s’appuie sur un mo-dèle de surface terrestre raccordé à la surface réelle en un ou plusieurs points de référence connus. Le modèle de surface terrestre utilisé est dit ellipsoïde et correspond à une sphère légèrement aplatie aux pôles afin de mieux représenter la véritable forme de la surface terrestre. Les coordonnées en longitude, latitude et altitude sont déterminées par rapport à cet ellipsoïde de référence. La figure (1.2) illustre le principe de constitution d’un référentiel géodésique local, constitué d’un ellipsoïde de référence raccordé à la surface terrestre au niveau d’un point de référence. La mise en place du système GPS a imposé l’avènement d’un autre type de système géodésique, dit spatial, appelé système WGS-84. Ce système WGS (World Geodetic Sys- 8
  • 18. 1.5. Conclusion 9 Figure 1.2 – Référenciel Géodésique Local tem) a été réalisé par le département de la Défense américain à partir des positions de bases propres au système GPS et de constantes fondamentales. Toutes les coordonnées GPS prennent leur signification dans ce système géodésique. Les systèmes de navigation par satellites sont donc conçus pour fournir des positions compatibles à moins d’un mètre près. Les champs d’application de la localisation par satellite utilisant le GPS ne cesseront de s’élargir du fait du développement de bases de données géographiques et cartographiques de plus en plus précises. 1.5 Conclusion Ainsi, les systèmes de positionnement délivrent une information de position, de vitesse où encore de temps absolu, pourvu que l’association soit optimale et bien étudiée. Dans notre projet, nous nous intéressons au traitement qui suit l’acquisition des me-sures des différents systèmes de positionnement, en vue de localiser la personne en mou-vement. Nous sommes alors ramenés à trouver le bon système qui réalisera au mieux cette mission de localisation. 9
  • 19. Chapitre 2 Technique d’estimation par filtre de Kalman 2.1 Introduction L’objet de notre travail consiste à combiner les données provenant des différents sys-tèmes de positionnement utilisés, à savoir un récepteur GPS, un accéléromètre et un gy-roscope. L’intégration efficace de ces informations requiert un outil mathématique perfor-mant pour effectuer les compensations. Pour ce faire, le filtre de Kalman constitue un algorithme candidat qui présente les performances et les exigences requises pour répondre à notre problème. Dans ce chapitre, nous expliciterons le traitement de Kalman, aussi bien dans sa ver-sion traditionnelle, que dans d’autres approches plus élaborées et supportant les contraintes de non linéarité des systèmes dynamiques. 2.2 Introduction au filtre de Kalman En 1960, Rudolph E. KalmanA a évoqué un algorithme d’estimation approprié pour l’intégration de données de différents types et à des différentes fréquences, et ceci en tenant compte de la cinématique de l’objet considéré. Cependant, ce filtre a fait l’objet de plusieurs publications, faisant ainsi, à cette époque, une controverse dans la communauté scientifique [6]. Plusieurs chercheurs ont participé à son développement, son implémentation et sa validation. La première application du filtre a permis l’estimation de la trajectoire pour le programme Apollo. Ensuite, vue les performances réalisées de l’estimateur, il a été Ahttp ://www.cs.unc.edu/ welch/kalman/kalmanBio.html 10
  • 20. 2.2. Introduction au filtre de Kalman 11 exploité dans l’ordinateur de navigation. Plus tard, son évolution a permis son intégration dans d’autres applications de positionnement [7] [8]. Une grande variété de filtres a été, depuis, développé à partir de la formulation origi-nale dite "filtre de Kalman classique". Stanley Schmidt, qui a réalisé la première implé-mentation du filtre, a ensuite dévelpppé la version étendue [9]. Ensuite, Bierman, Thorn-ton et bien d’autres ont développé toute une gamme de filtres "racine carrée". Le filtre le plus utilisé est vraisemblablement la boucle à verrouillage de phase "Phase-Locked Loop", largement répondu dans les radios, ordinateurs, équipements de communication, etc. L’approche de Kalman, qui modélise le système étudié comme étant dynamique, cor-respond, comme toute méthode de filtrage, à résoudre des problèmes paramétrés par le temps. Une telle approche stipule que l’état du système à l’instant t n’est autre que la conséquence des observations et de l’état du système aux instants précédents. De ce fait, cette méthode utilise la prédiction, qui est l’estimation d’une inconnue à partir des obser-vations passées, et se distingue du lissage, qui estime la meilleure solution par l’utilisation des observations passées et futures. La figure (2.2) présente la comparaison entre les deux techniques dans le domaine temporel. Figure 2.1 – Les techniques de Prédiction et de Lissage Le filtrage, fait ainsi intervenir le principe de la navigation à l’estime, dont la notion est plus connue par la désignation anglaise le "dead reckoning". Il s’agit d’une technique de discrétisation de la trajectoire, procédant par intégration des vitesses ou double inté-gration des accélérations afin de déduire le changement de position entre deux points. Considérons l’exemple simple d’un véhicule en mouvement, si l’on connaît sa position, sa vitesse et son accélération à l’instant t, il est possible de prédire sa position, sa vitesse et même son accélération à l’instant t + 1. La compensation prend en compte non seule-ment les mesures à l’instant t + 1 (correction), mais aussi l’évolution dans le temps des paramètres (prédiction). La figure (2.2) souligne cette continuité dans le temps entre les deux phases : la phase de prédiction permet de calculer l’estimée a priori de l’état, qui sera par la suite corrigée par le biais des observations disponibles. Ils existent plusieurs types du filtre de Kalman, et ceci selon la linéarité du système. Lorsque la relation décrivant le système à l’instant t en fonction de son état à l’instant t¡1 est linéaire, on parle du filtre de Kalman traditionnel [10]. D’autres algorithmes, reposant 11
  • 21. 2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 12 sur le même principe, décrivent plutôt un système non-linéaire. Une introduction au filtre de Kalman fait l’objet d’un article publié par Greg WelchAet Gary BishopB [11]. Figure 2.2 – Filtre de Kalman, contrôle feedback 2.3 Le filtre de Kalman : approche linéaire Le système d’équations utilisé dans le filtre de Kalman repose sur la définition de deux modèles qui sont le processus et la mesure. Le modèle du processus est la représentation de l’évolution de l’état du système. Il est utilisé pour estimer l’état d’un système dyna-mique observé. L’équation (2.1) décrit Le modèle de processus d’un système linéaire. xk = Ák¡1:xk¡1 + vk¡1 + Gk:uk (2.1) xk : Vecteur d’état à l’instant tk Ák¡1 : Matrice de transition, Elle fait le lien entre les paramètres du système entre deux étapes successives. Gk : Matrice de commande. Elle fait le lien entre les valeurs optionnelles de contrôle et l’état du système. uk : Vecteur de commande vk : Bruit du modèle ou dit aussi bruit de l’état, blanc gaussien Le modèle de mesure décrit l’information fournie par le ou les capteurs en une équa-tion liant les paramètres de l’état de la mesure et du bruit. L’équation de mesure ou d’ob-servation est donnée par (2.2). zk = Hk:xk + wk + Dk:uk (2.2) Awelch@cs.unc.edu, http ://www.cs.unc.edu/ welch Bgb@cs.unc.edu, http ://www.cs.unc.edu/ gb 12
  • 22. 2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 13 zk : vecteur de mesure à l’instant tk Hk : Matrice de mesure Dk : Matrice d’observation de la commande wk : bruit de mesure, bruit blanc Les conditions initiales se résument à : – intitialement, le vecteur d’état est estimé par son espérence mathématique selon la formule (2.3). ^x0 = E(x0) (2.3) – La covariance de l’erreur d’estimation de l’état est initialisée à la variance de x0, comme décrit par l’équation (2.4). P0 = E((^x0 ¡ x0):(^x0 ¡ x0)T ) (2.4) On note aussi la covariance de l’erreur d’estimation de l’état xk par l’expression (2.5). Pk = E((^xk ¡ xk):(^xk ¡ xk)T ) (2.5) Lors de l’initialisation du filtre, l’hypothèse est faite telle que les bruits d’état et de me-sure sont des variables aléatoires dont les distributions gaussiennes sont connues a priori (doivent être estimées à l’avance), blanches et indépendantes de l’état initial du système. Cette indépendance des bruits permet de simplifier le formalisme des équations d’évolu-tion et d’observation. Les bruits de mesures et de l’état sont modélisés par un processus aléatoire gaussien de moyenne nulle. vk » N(0;Rk) (2.6) wk » N(0;Qk) (2.7) Rk et Qk sont respectivement les matrices de covariance du bruit de modèle et du bruit de mesure. Les covariance des bruits du modèle et de mesure sont respectivement exprimées dans 13
  • 23. 2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 14 les équations (2.8) et (2.9). Où ±kj est le symbole de kronecker. j ) = Rk±kj (2.8) E(vk:vT j ) = Qk±kj (2.9) E(wk:wT L’hypothèse d’indépendance des bruits de mesure et de modèle est prise, ce qui se traduit explicitement par l’expression (2.10). j ) = ±kj (2.10) E(wk:vT En posant cette hypothèse d’indépendance entre les bruits, le calcul réalisé dans le dé-veloppement du filtre est simplifié, ce qui exige de satisfaire cette condition tout au long du fonctionnement du filtre. Le filtre de Kalman consiste à calculer un certain nombre de paramètres, de manière récursive et incrémentale. Ce traitement comporte deux étapes principales. L’étape de prédiction, qui consiste à estimer a priori l’état du système ainsi que la matrice de covariance de l’erreur d’estimation. Puis, l’étape dite de correction per-met de réaliser une mise à jour par le biais des observations. La figure (2.2) illustre ces deux phases du filtre. Les étapes du filtre de Kalman dans son approche linéaire se résument comme suit : Prédiction temporelle : Cette étape permet la prédiction de l’état du système (2.11) et de sa précision (2.12) à l’instant tk en partant de ces mêmes paramètres à l’instant tk¡1, ainsi que du modèle d’évolution du système. On parle alors de mise à jour temporelle des paramètres. ^x¡ k = Ák¡1:x+ k¡1 + Gk:uk (2.11) P¡ k = Ák¡1:P+ k¡1:ÁTk ¡1 + Rk¡1 (2.12) ^z¡ k = Hk:^x¡ k + Dk:uk (2.13) ^x¡ k étant l’estimée a priori du vecteur d’état, ^x+ k est l’estimée a posteriori du vecteur d’état et ^z¡ k la mesure prédite a priori. 14
  • 24. 2.3. Le filtre de Kalman : approche linéaire 15 Correction : Cette étape récupère les observations disponibles à l’instant tk, et les utilise pour corri-ger l’estimation a priori de l’état du système. En effet, l’état prédit dans l’étape précédente est alors corrigé par sa variance associée P¡ k ainsi que l’innovation ^s¡ k , pondéré par le gain du filtre Kk. On en déduit ainsi l’estimation de l’état ^x+ k à l’aide de la matrice de cova-riance P+ k . ^s¡ k = zk ¡ ^z¡ k (2.14) S¡ k = Hk:P¡ k :HT k + Qk (2.15) Kk = P¡ k :(S¡ k :HT k )¡1 (2.16) ^x+ k = ^x¡ k + Kk:^s¡ k (2.17) P+ k = (Ik ¡ Kk:Hk):P¡ k (2.18) Où Ik est la matrice identité d’ordre k et S¡ k est la covariance de l’innovation a priori. Il est important de noter que le résiduel zk ¡ ^z¡ k reflète l’écart entre la mesure prédite et la mesure réelle. Un résiduel à zéro signifie que les deux mesures sont équivalentes. Cette phase de mise à jour consiste, en un premier lieu à calculer le gain de Kalman, de façon à minimiser la covariance de l’erreur a posteriori. A son optimum, ce gain est égal à la covariance de prédiction d’état P¡ k , divisée par la covariance d’innovation k :HT S¡ k . Sa valeur converge alors vers 1 (Kk »= 1) lorsque la covariance de prédiction de l’état P¡ k devient équivalente à la covariance d’innovation S¡ k . Ainsi, dans ce cas, l’examen de l’équation (2.16) stipule l’interprétation suivante Si les mesures réalisées sont plus précises que l’erreur du système ; en d’autres termes si Qk ¿ Pk et la gain de Kalman s’approche de 1 (Kk »= 1), alors l’équation (2.17) est k = ^x¡ k +S¡ k , ce qui donnerait plus de poids à la mesure approximativement identique à ^x+ dans l’estimation de l’état. Les tableaux (2.1) et (2.2) récapitulent le traitement réalisé lors des deux phases du filtre. 15
  • 25. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 16 Tableau 2.1 – Mise à jour Temporelle : "Prédiction" Tk (1) Estimée a priori de l’état ^x¡ = Ák¡1:x+ + k k¡1 Gk:uk (2) Estimée a priori de la covariance de l’erreur d’estimation P¡ = Ák¡1P+ Á+ k k¡1¡1 Rk¡1 Tableau 2.2 – Mise à jour par les observations : "Correction" (1) Calcul du gain de Kalman Kk = P¡ k (HkP¡ k HT k + Qk)¡1 k HT (2) Estimée a posteriori de l’état par le biais des observations ^x+ k = ^x¡ k + Kk(zk ¡ Dkuk ¡ Hk^x¡ k ) (3) Estimée a posteriori de la covariance de l’erreur d’estmation P+ k = (Ik ¡ KkHk)P¡ k 2.4 Linéarisation des problèmes non linéaires La formulation du traitement de Kalman, telle qu’elle est décrite précédemment, ne représente qu’une approche linéaire. Elle ne peut s’appliquer que sur un modèle parti-culier de systèmes dynamiques. Elle est désignée par formulation traditionnelle ou clas-sique. Dans la réalité, la plupart des systèmes présentent la propriété contraignante de non linéarité, ce qui représente une limite à la formulation précédente. De ce fait, un certain nombre de méthodes a été développé pour répondre à cette problématique. L’idée consiste à linéariser d’abord le modèle, puis d’appliquer le filtre de Kalman standard afin d’obte-nir l’état du système. L’objet de la linéarisation est un critère permettant de classifier les différents types de filtres linéarisés. En effet, si la linéarisation est effectuée autour d’une trajectoire nominale dans l’espace d’état qui ne dépend pas des données de mesure, le filtre résultant s’appelle le filtre linéarisé de Kalman [13]. Dans le cas d’une linéarisation autour d’une trajectoire estimée, continuellement mise à jour avec les estimations d’état résultant des mesures, le filtre de Kalman est dit étendu [14]. Une autre approche de linéa-risation consiste à utiliser un ensemble de points échantillons choisis, ce qui est désigné par le filtre de Kalman non parfumé (Unscented Kalman Filter ou Sigma Point Kalman Filter). Cette approche, un peu plus élaborée que les autres, est surtout utilisée pour les systèmes fortement non linéaires. Nous nous intéresserons dans ce qui suit à présenter uniquement le filtre de Kalman linéarisé et le filtre de Kalman étendu. 16
  • 26. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 17 2.4.1 Filtre de Kalman linéarisé Dans cette première approche, la linéarisation se fait autour d’une certaine trajectoire nominale, qui ne dépend pas des données de mesure. En d’autres termes, le développe-ment en série de Taylor, utilisé pour la linéarisation, est évalué à un certain point nominal connu. Soit un modèle non linéaire décrit par le couple d’équations (2.19) et (2.20). xk = f(xk¡1; uk) + vk¡1 (2.19) zk = h(xk; uk) + wk (2.20) Les deux modèles d’évolution et d’observation ne sont donc pas linéaires. Ils sont représentés, respectivement par les deux fonctions connues et différenciables f (décrite dans l’équation 2.19) et h (décrite dans l’équation 2.20). Toutefois, la non-linéarité peut résider soit dans le modèle du processus soit dans le modèle de mesure, soit dans les deux modèles régis respectivement par les fonctions f et h. La figure (2.3) illustre un exemple de trajectoire nominale avec une erreur de ±xk par rapport à la trajectoire réelle. Supposons que la trajectoire approximative est obtenue par un quelconque moyen. Elle constitue une trajectoire de référence et est désignée par la trajectoire nominale. La trajectoire réelle peut alors être exprimée en fonction de celle de référence et d’une cer-taine erreur ±xk, comme décrit par l’équation (2.26). k + ±xk (2.21) xk = xnom En tenant compte du modèle d’évolution et de mesure du système, l’expression (2.19) se transforme en (2.22). xnom k + ±xk = f(xnom k¡1 + ±xk¡1; uk) + vk¡1 (2.22) La linéarisation étant basée sur le développement en série de Taylor, et en supposant que ±xk est petit, le développement de f autour de xnom k ,donne l’expression (3.2.2). xk = xnom k + ±xk = f(xnom k¡1 ; uk) + @f @x jx=xnom k¡1 :±xk¡1 + @2f @x2 jxk=xnom k¡1 : (±xk¡1)2 2! + ::: + vk(¡21.23) 17
  • 27. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 18 Figure 2.3 – Trajectoire nominale et réelle pour un filtre linéarisé de Kalman Compte tenu de la nature de la trajectoire nominale, xnom k =f(xnom k¡1 ; uk) En limitant le développement en série de Taylor au premier ordre, la prédiction de l’état est ainsi propagée par des équations non linéaires, alors que les erreurs d’état le sont par un système linéaire. Ainsi, l’équation (2.24) exprime la dynamique linéarisée : ±xk ¼ ¨k¡1±xk¡1 + vk¡1 (2.24) Où, ¨k¡1 = · @f @x ¸ xk=xnom k¡1 = 2 6666664 @f1 @x1 @f1 @x2 @f1 @x3 ::: @f2 @x1 @f2 @x2 @f2 @x3 ::: @f3 @x1 @f3 @x2 @f3 @x3 ::: ::: ::: 3 7777775 xk=xnom k¡1 (2.25) Par analogie, la linéarisation du modèle de mesures est formulée selon l’équation (2.26) : k + ±zk (2.26) zk = znom 18
  • 28. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 19 En tenant compte du modèle d’évolution et de mesure du système, l’équation (2.20) prend la forme de l’expression (2.27). k + ±xk; uk) + wk (2.27) zk = h(xnom La linéarisation étant basée sur l’expansion en série de Taylor, et en supposant que ±zk est petit, le développement de f autour de znom k , donne l’expression (3.2.2). k + ±zk (2.28) zk = znom = h(xnom k ; uk) + @h @x jx=xnom k :±xk + @2h @x2 jx=xnom k : (±xk)2 2! + ::: + wk (2.29) Ainsi, et compte tenu de l’approximation ±zk ¼ zk¡h(xnom k ; uk), la dynamique linéa-risée s’exprime selon l’équation (2.30). Une telle approximation s’explique par la nature non bruitée, voire non réelle, de la trajectoire nominale. ±zk ¼ Hk±xk + wk (2.30) Où, Hk = · @h @x ¸ x=xnom k = 2 6666664 @h1 @x1 @h1 @x2 @h1 @x3 ::: @h2 @x1 @h2 @x2 @h2 @x3 ::: @h3 @x1 @h3 @x2 @h3 @x3 ::: ::: ::: 3 7777775 x=xnom k (2.31) Ainsi, les deux équations (2.24) et (2.30) constituent une formulation linéarisée du filtre de Kalman appliqué à notre système, en temps discret. Au terme de ce traitement, les relations de la dynamique de l’erreur d’estimation et de l’erreur de mesure sont devenues linéaires. Cette transformation est essentiellement basée sur la construction des matrices Jacobiennes ¨ et H , qui ne sont autres que les dérivées partielles de f et h le long de la trajectoire nominale. Il est à noter que ces matrices peuvent évoluer au cours du temps, du fait de l’évolution récursive du vecteur d’état. De ce fait, à chaque étape du processus récursif, les matrices ¨ et H sont recalculées. Cependant, au fur et à mesure que le système évolue dans le temps, la déviation de la trajectoire nominale par rapport à la trajectoire réelle tend à augmenter. Cette déviation se traduit également par l’importance du poids des termes d’ordre supérieur dans le déve-loppement en séries de Taylor. D’où la notion précédemment évoquée, dite d’innovation. En d’autres termes, cette déviation de trajectoire traduit exactement le résiduel entre la mesure réelle et celle prédite par la trajectoire nominale, en l’absence de bruit. 19
  • 29. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 20 Ce risque de voir le système diverger au bout d’un certain nombre d’itérations, limite l’utilisation du filtre de Kalman linéarisé dans certaines missions prolongées. Toutefois, nous supposerons, dans le cas de notre système, que cette déviation reste relativement petite durant toute la période d’intérêt. Enfin, ce type de filtre présente l’avantage d’une exécution en temps réel, quoiqu’il manque de robustesse vis à vis des approximations non linéaires des erreurs du modèle et de mesure. Pour remédier à cette problématique, une autre version du filtre de Kalman a été développée, c’est le filtre de Kalman étendu, qu’on explicitera dans le paragraphe (2.4.2). 2.4.2 Filtre de Kalman étendu "EKF" Le filtre de Kalman étendu "EKF", développé par Stanley F.Schmidh [14], représente une évolution du filtre de Kalman linéarisé, dans le sens où il ramène la modélisation d’un système non linéaire à un problème plutôt linéaire. Il diffère du filtre de Kalman linéarisé, par le fait que le processus de linéarisation se fait autour d’une trajectoire estimée plutôt qu’autour d’une trajectoire nominale. En d’autres termes, les dérivées partielles sont cal-culées le long de la trajectoire qui a été mise à jour avec l’estimation du filtre. Il s’agit donc d’exploiter les mesures disponibles à chaque itération pour calculer les paramètres à évaluer, entre autres le gain de Kalman. L’idée est alors basée sur le principe de linéariser toutes les équations non linéaires, afin de ramener le système à une approche linéaire, de telle sorte que la version traditionnelle du filtre de Kalman soit applicable. La formulation initiale est bien conforme à celle décrite précédemment par le filtre de Kalman linéarisé, telle est décrite par le couple d’équations (2.32) et (2.33). xk = f(xk¡1; uk; vk¡1) (2.32) zk = h(xk; uk;wk) (2.33) où vk¡1 et wk représentent respectivement les bruits du modèle et de mesure. La fonction f est utilisée pour l’état prédit à partir de l’état estimé à l’itération précé-dente, et semblablement, la fonction h servira à calculer l’observation prédite de l’état pré-dit. Autrement, un passage aux matrices de covariance requiert le calcul des jacobiennes respectives de f et h. En pratique, nous ne disposerons bien évidemment pas des valeurs exactes du bruit à chaque itération. Toutefois, nous pouvons approximer les vecteurs d’état et de mesure xk et zk, en annulant ces termes relatifs au bruit. 20
  • 30. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 21 ~xk = f(^xk¡1; uk; 0) (2.34) ~zk = h(~xk; uk; 0) (2.35) Le processus de linéarisation des équations (2.32) et (2.33) est effectué en utilisant l’approximation décrite par les équations (2.34) et (2.35). xk = ~xk + A(xk¡1 ¡ ^xk¡1) + vVk¡1 (2.36) zk = ~zk + H(xk ¡ ~xk) + wWk (2.37) ^xk : une estimée a posteriori de l’état à l’instant tk ~xk : une approximation de l’état, obtenue en ignorant le bruit du modèle. A : la matrice jacobienne des dérivées partielles de f par rapport à x : A[i;j] = @f[i] @x[j] (^xk¡1; uk; 0) (2.38) V : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à v : V[i;j] = @h[i] @v[j] (~xk; uk; 0) (2.39) H : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à x : H[i;j] = @h[i] @x[j] (~xk; uk; 0) (2.40) W : la matrice jacobienne des dérivées partielles de h par rapport à w : W[i;j] = @h[i] @w[j] (~xk; uk; 0) (2.41) Notons que les matrices Jacobiennes A, V, H etWpeuvent évoluer au cours du temps ; l’omission de l’indice k de chaque étape n’est autre qu’une forme de simplification des expressions. Une fois l’approximation est faite, on définit une nouvelle forme de l’erreur de pré- 21
  • 31. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 22 diction qui est décrite par l’expression (2.42). ~exk ´ xk ¡ ~xk (2.42) Ainsi que le résiduel relatif à la mesure par l’équation (2.43) : ~ezk ´ zk ¡ ~zk (2.43) Dans les équations (2.42) et (2.43), le terme xk étant inconnu puisqu’il représente la valeur actuelle de l’état qu’on cherche à estimer, nous disposons plutôt de la mesure actuelle zk. Compte tenu de la disponibilité des observations, nous aboutissons aux ex-pressions (2.44) et (2.45). ~exk ¼ A(xk¡1 ¡ ^xk¡1) + ²k (2.44) ~ezk ¼ H~exk + ´k (2.45) Où ²k et ´k représentent deux variables aléatoires indépendantes, de moyenne nulle et de covariances respectives V RV T et WQWT , avec R et Q les covariances d’erreur des bruits du modèle et de mesure. Ainsi, au terme de ces expressions, nous aboutissons à un système d’équations li-néaires, décrit par (2.44) et (2.45). L’avantage de cette linéarisation réside dans le fait qu’elle nous ramène à un système linéaire, comme celui décrit initialement par les équa-tions (2.1) et (2.2). Compte tenu de cette nouvelle formulation, nous nous proposons d’utiliser le résidu des mesures ~ezk en vue d’estimer l’erreur de prédiction ~exk décrite par l’équation (2:44). Cette estimation d’erreur, désignée par ^ek , sera par la suite intégrée dans l’équation (2.42), ce qui permettra de retourner une estimée a posteriori du processus initial , à savoir celui décrivant le système non linéaire de départ. ^xk = ~xk + ^ek (2.46) Les variables aléatoires présentées dans les équations (2.44) et (2.45) sont régies par une loi de probabilité gaussienne, de moyenne nulle k ]) (2.47) ~exk » N(0;E[~exk ~eTx ²k » N(0; V RkV T ) (2.48) ´k » N(0;WQkWT ) (2.49) 22
  • 32. 2.4. Linéarisation des problèmes non linéaires 23 En ajoutant l’hypothèse d’annuler la valeur prédite de ^xk, l’application du filtre de Kalman traditionnel pour estimer l’erreur retourne ainsi l’équation (2.50). ^ek = Kk~ezk (2.50) En substituant les égalités (2.50) et (2.43) dans l’équation (2.46), nous aboutissons à l’expression (2.52). ^xk = ~xk + Kk~ezk (2.51) = ~xk + Kk(zk ¡ ~zk) (2.52) Cette dernière équation sera ainsi utilisée par le filtre de Kalman étendu, dans la phase de mise à jour des observations, et ceci en faisant appel aux équations (2.34) et (2.35), ainsi que le gain de Kalman Kk décrit dans l’équation (2.16), en substituant la valeur de la covariance de l’erreur de mesure. Le filtre de Kalman étendu peut alors être récapitulé par les deux tableaux (2.3) et (2.4). Notons la substitution de ~xk par ^x¡ k afin de se conformer à la notation de l’estimée a priori utilisée dans l’approche linéaire. Nous avons aussi souligné la variation temporelle des matrices jacobiennes en les indexant par l’indice k, ils seront ainsi recalculés à chaque itération. Tableau 2.3 – Mise à jour Temporelle : "Prédiction" Tk (1) Estimée a priori de l’état ^x¡ = 0) k f(^xk¡1; uk; (2) Estimée a priori de la covariance de l’erreur d’estimation P¡ = + T k AkPk¡1AVkRkV k Cette première phase du filtre de Kalman étendu décrite par le tableau (2.3) est conforme à la phase de prédiction dans l’approche classique du filtre de Kalman, dans le sens où elle permet de prédire l’état et la covariance d’erreur à la kme itération à partir de l’état à l’itération précédente et du modèle d’évolution du système décrit par la fonction f. Toujours conformément au filtre de Kalman dans son approche linéaire, le tableau (2.4) rejoint la phase corrective qui consiste à corriger l’estimée a priori de l’état x¡ k et de la covariance de l’erreur P¡ k par le biais des observations disponibles à l’instant actuel. Ainsi, le filtre de Kalman étendu est applicable pour un nombre important de pro-blèmes d’observation, notamment pour les missions prolongées. Cependant, comme tout algorithme exploitable, ce type de filtre présente une certaine limite : 23
  • 33. 2.5. Conclusion 24 Tableau 2.4 – Mise à jour par les observations : "Correction" (1) calcul du gain de Kalman Kk = P¡ k (HkP¡ k HT k + (WkQkWT k ))¡1 k HT (2) Estimée a posteriori de l’état par le biais des observations ^xk = ^x¡ k + Kk(zk ¡ h(^xk; uk; 0)) (3) Estimée a posteriori de la covariance de l’erreur d’estmation P+ k = (Ik ¡ KkHk)P¡ k – Tout au long du fonctionnement du filtre, une variable aléatoire gaussienne est pro-pagée par la dynamique du système. Cette propagation est effectuée lors de la li-néarisation du premier ordre du système non linéaire. Les termes négligés dans la linéarisation peuvent être relativement grands, ce qui risque d’augmenter les erreurs dans l’estimation des paramètres, et par conséquent mener à une performance sub-optimale, voir même à la divergence du filtre. – Le filtre de Kalman étendu est relativement coûteux en temps de calcul. En effet, contrairement au filtre linéarisé, la linéarisation est effectuée autour des estima-tions obtenues à partir du filtre, nous ne pouvons donc pas estimer les paramètres à l’avance. – Les dérivations partielles effectuées lors du calcul des matrices Jacobiennes consti-tuent des opérations lourdes à implémenter, au sens de complexité de calcul, pour certaines applications. 2.5 Conclusion Le filtre de Kalman est ainsi connu sous plusieurs versions, sachant nous n’avons détaillé que certaines d’entres elles. L’approche étendue répond le plus à notre système, du fait qu’elle soit bien adaptée aux contraintes de non linéarité. D’autres approches, encore plus élaborées, ont été développés, certes. Mais, leur exploitation est notamment utile lorsqu’il s’agit de systèmes fortement non linéaires et dont le modèle est plus contraignant. Par ailleurs, une fois le principe global du filtre explicité, il faudra modéliser notre système dynamique, en retrouvant les modèles d’évolution et d’observation du mobile considéré. 24
  • 34. Chapitre 3 Implémentation du module embarqué et résultats 3.1 Introduction Notre projet s’inscrit dans le cadre du partenariat "Sound Delta". La mission consiste à la mise en oeuvre d’une carte de localisation fine par GPS. Pour ce faire, une phase de simulation du traitement numérique des données s’impose, en vue de vérifier le bon fonctionnement du filtre de Kalman, et de conclure sur sa validation, une fois la préci-sion de localisation recherchée est atteinte. Dans ce dernier chapitre, nous présenterons les formulations analytiques de notre système de navigation, en tenant compte de la na-ture du mouvement considéré. Par la suite, une fois l’implémentation de l’ensemble de la description analytique faite, nous illustrerons les résultats de la simulation, vérifiant ainsi le fonctionnement du filtre de Kalman simulé. 3.2 Modélisation du système L’étape de modélisation est d’une importance majeure dans notre travail. Les pro-blèmes de localisation sont, en effet, dépendant de certaines contraintes liées directement à la dynamique du système. D’où s’exprime le besoin de décrire cette problématique ana-lytiquement de manière à pouvoir appliquer le filtre de Kalman dans sa version adéquate. 3.2.1 Transformations entre les systèmes de coordonnées Dans un système là où il s’agit de combiner système de navigation terrestre utilisé par le GPS et système de navigation inertielle associé aux capteurs, il est important de 25
  • 35. 3.2. Modélisation du système 26 maintenir, tout au long de l’acquisition des différentes mesures, l’information d’orienta-tion. En d’autres termes, afin d’assurer la bonne maîtrise de l’information d’orientation dans un système de type "Strapdown" (là où les capteurs sont fixés rigidement au mobile), nous sommes ramenés à connaître à chaque instant le rapport entre les axes de mesures et ceux du système de localisation. Mathématiquement, ceci revient à exprimer la matrice de transformation de la base du mobile vers la base terrestre. Il existe plusieurs outils mathématiques permettant de faire cette transformation, parmi lesquels on distingue les angles d’Euler et les quaternions (voir Annexe C). Dans notre travail, nous avons opté particulièrement pour le choix des quaternions pour un intérêt de simplicité et d’efficacité [15]. En effet, ceux-ci présentent, d’une part, une propriété particulière de rotation qui en fait un outil complet de description des trois orientations possibles. D’autre part, la dérivation des quaternions revient à réaliser des multiplications de matrices d’ordre 4, où d’ordre 3 dans la cas d’un quaternion unitaire, ce qui est net-tement plus simple que la dérivation des angles d’Euler faisant appel à des expressions beaucoup plus complexes en cosinus et sinus, et surtout coûteuse en temps de calcul. Ainsi, les formules de quaternions donnent la Matrice des Cosinus Directeurs "DCM" décrite dans l’équation (3.1). C = 2 64 q2 0 + q2 1 + q2 2 + q2 3 2(q1q2 ¡ q0q3) 2(q0q2 + q1q3) 2(q1q2 + q0q3) q2 0 ¡ q2 1 + q2 2 ¡ q2 3 2(q2q3 + q0q1) 2(q1q3 ¡ q0q2) 2(q0q1 + q2q3) q2 0 ¡ q2 1 ¡ q2 2 + q2 3 3 75 (3.1) Cependant, une des particularités du mouvement étudié est qu’il est associé à un mo-bile rigide, c’est-à-dire ne se déforme pas lors de son déplacement. Le quaternion est alors unitaire. 3.2.2 Formulation du vecteur d’état Le projet consiste à combiner récepteur GPS et capteurs inertiels, en vue d’estimer la position et l’orientation du mobile. Pour ce faire, il est important de bien fixer les paramètres à introduire dans le vecteur d’état. Compte tenu du fait que le réajustement va se faire avec les données GPS, les pa-ramètres de position et de vitesse doivent nécessairement figurer dans le vecteur d’état. En outre, les quaternions, qui sont particulièrement responsables de l’orientation du mo-bile, doivent aussi être recalculés à chaque itération, afin de tenir compte du changement d’orientation. Finalement, les biais causés par le gyroscope et l’accéléromètre, du fait de leur évolution dans le temps, permettent de corriger la mesure fournie par chacun des cap-teurs. Leur mise à jour constitue alors un moyen d’améliorer la précision de l’estimation des éléments du filtre. 26
  • 36. 3.2. Modélisation du système 27 La formulation du vecteur d’état résultant prend alors la forme (3.2). XT = (|u {vzw} V |x {yz z} ¥ |q0 q1{zq2 q3} q |ºx {ºzy ºz} º |¹x ¹{zy ¹z} ¹ ) (3.2) Avec : V la vitesse exprimée dans la base mobile ¥ la position en coordonnées terrestres projetées à plat q le quaternion des altitudes º le vecteur biais du gyroscope ¹ le vecteur biais de l’accéléromètre 3.2.3 Etude de la dynamique du système Le système étudié présente une certaine dynamique, qui, compte tenu de sa non linéa-rité, requiert la formulation adéquate des fonctions d’évolution des différents paramètres à estimer, dans le temps. Cette première étape est cruciale, dans le sens où elle précise explicitement le modèle dynamique. Dans le cas de navigation inertielle, la fonction f de l’équation (3.3) est construite en faisant appel à la matrice de transformation C. _X (t) = f(t;X(t); u(t)) (3.3) En effet, la matrice DCM, comme explicité dans l’expression (3.1), permet de décrire la dynamique du système. Elle constitue une matrice de passage de la base du mobile à la base terrestre. Les deux bases, étant orthonormées, la DCM vérifie alors la propriété d’orthogonalité C¡1 = CT . Exprimons maintenant par groupes d’états les diverses équations de la dynamique du système. 3.2.3.1 Evolution de la vitesse L’expression de la vitesse du mobile est régie par l’équation de l’accélération dans le repère du mobile. En effet, l’accéléromètre nous fournit la valeur de l’accélération non gravitationnelle, exprimé dans le système inertiel (voir Annexe A). Transposons cette accélération dans la base du mobile, comme explicité dans l’égalité (3.32). A = 2 64 ax ay az 3 75 inertiel = · @V @t ¸ mobile + (­gyro ¡ º) ^ V ¡ CT : 2 64 0 0 g 3 75 (3.4) 27
  • 37. 3.2. Modélisation du système 28 Avec ­gyro = (wxwywz) est la vitesse angulaire du mobile, mesurée par le gyroscope. L’opération ^ désigne le produit vectoriel. La dynamique de la vitesse prend alors la forme (3.5). · @V @t ¸ mobile = 2 64 u_ v_ w_ 3 75 = 2 ax ay az 64 3 75 inertiel + CT : 2 64 0 0 g 3 75 ¡ (­gyro ¡ º) ^ V (3.5) Ainsi, la vitesse du mobile n’est autre qu’une forme d’intégration de la mesure accé-léromètrique, corrigée par le biais du gyrocospe. L’équation (3.5) montre la contribution de chaque appareil de mesure dans l’expression de la dynamique de la vitesse du mobile. 3.2.3.2 Evolution de la position l’évolution de la position du mobile est régie par l’équation de la dynamique (3.6). · @¥ @t ¸ mobile = C:V (3.6) 3.2.3.3 Evolution des quaternions Compte tenu de la dépendance des éléments de positionnement du vecteur quaternion, celui-ci constitue un paramètre extrêmement important à estimer à chaque itération. En effet, la dérivation des quaternions par rapport au temps fait apparaître une partie arbitraire dans la direction du vecteur quaternion à dériver. Pour ce faire, nous définissons un facteur k (en seconde¡1) qui, multiplié par ¸, determine la direction du quaternion, tel que k <= 1 ¢t , où k désigne le temps qui s’écoule entre deux calculs consécutifs de la dérivée, et ¸ = 1 ¡ (q2 0 + q2 1 + q2 2 + q2 3). @q @t = fonction(­gyro ¡ º) = 1 2 2 ¡q1 ¡q2 ¡q3 q0 ¡q3 q2 q3 q0 ¡q1 ¡q2 q1 q0 66664 3 77775 : 2 64 !x ¡ ºx !y ¡ ºy !z ¡ ºz 3 75 + k:¸: 2 66664 q0 q1 q2 q3 3 77775 (3.7) Toutefois, comme le quaternion est unitaire dans le cas de notre système, le multipli-cateur ¸ annulera le terme en Q. 28
  • 38. 3.2. Modélisation du système 29 3.2.3.4 Evolution des biais Le biais est une forme d’erreur qui est d’autant plus évidente que contraignante. En effet, comme décrit dans le paragraphe (1.3.3), le biais peut être modélisé selon la com-plexité de son évolution. Pour l’accéléromètre, nous avons choisi le premier modèle, qui repose sur une variable aléatoire gaussienne. Le gyroscope, étant beaucoup plus sen-sible aux contraintes de la température et aux conditions de mesure, exige l’utilisation du deuxième modèle "random Walk" qui répond mieux à la qualité de l’appareil de me-sure. 3.2.4 Linéarisation autour de l’état estimé Cette phase de linéarisation, comme précédemment décrite dans le filtre de Kalman étendu (§2.4.2), a pour objectif de réaliser une mise à jour temporelle. Cette phase de pédiction consiste à calculer une estimée a priori du vecteur d’état, en partant de l’état du système à l’instant précédent ainsi que du modèle d’évolution du système. Cette Mise à jour temporelle est régit par l’équation (C.2). _X = 2 6666664 _V _¥ q_ º_ ¹_ 3 7777775 = 2 6666664 ­gyro ¡ º 0 Aºq AVº ¡I3 C 0 A¥q 0 0 0 0 Aq Aqº 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 7777775 : | {z } A 2 6666664 V ¥ q º ¹ 3 7777775 (3.8) Explicitons les différents termes intervenant dans la matrices d’évolution du vecteur d’état X de l’équation (3.2). (­gyro ¡ º) ^ V = 2 64 !x ¡ ºx !y ¡ ºy !z ¡ ºz 3 75 ^ 2 64 u v w 3 75 (3.9) = 2 64 0 ¡(!z ¡ ºz) !y ¡ ºy 3 75 !z ¡ ºz 0 ¡(!x ¡ ºx) ¡(!y ¡ ºy) (!x ¡ ºx) 0 :V (3.10) = 2 64 (!y ¡ ºy):w ¡ (!z ¡ ºz):v (!z ¡ ºz):u ¡ (!x ¡ ºx):w (!x ¡ ºx):v ¡ (!y ¡ ºy):u 3 75 (3.11) Cette matrice traduit l’évolution du vecteur vitesse. 29
  • 39. 3.2. Modélisation du système 30 Cependant, dans la base du mobile, l’évolution de la vitesse est régie par l’équation de l’accélération, d’où intervient la mesure accéléromètrique, qui correspond à l’accélération non gravitationnelle, comme explicité dans l’équation (3.32). Aºq = · @CT @q ¸ : 2 64 0 0 g 3 75 (3.12) = @ @q 2 64 2(q1q3 ¡ q0q2):g 2(q0q1 + q2q3):g (q2 0 ¡ q2 1 ¡ q2 2 + q2 3):g 3 75 (3.13) = 2g: 2 64 ¡q2 q3 ¡q0 q1 q1 q0 q3 q2 q0 ¡q1 ¡q2 q3 3 75 (3.14) AVº = @(º ^ V ) @º = @ @º 2 64 3 ¡ºz:º + ºy:w ¡ºx:w + ºz:u ¡ºy:u + ºx:º 75 (3.15) = 2 64 0 w ¡º ¡w 0 u º ¡u 0 3 75 (3.16) A¥q = @C:V @Q = @C @q :V = 2 2 ¡ºz:º + ºy:w ¡ºx:w + ºz:u ¡ºy:u + ºx:º 64 3 75 (3.17) = 2 64q0u ¡ q3v + q2w q1u + q2v + q3w ¡q2u + q1v + q0w ¡q3u ¡ q0v + q1w q3u + q0v ¡ q1w q2u ¡ q1v ¡ q0w q1u + q2v + q3w q0u ¡ q3v + q2w ¡q2u + q1v + q0w q3u + q0v ¡ q1w ¡q0u + q3v ¡ q2w q1u + q2v + q3w 3 75 30
  • 40. 3.2. Modélisation du système 31 Aq = 1 2 @ @q 2 66664 ¡q1(wx ¡ ºx) ¡ q2(wy ¡ ºy) ¡ q3(wz ¡ ºz) + 2k¸q0 q0(wx ¡ ºx) ¡ q3(wy ¡ ºy) + q2(wz ¡ ºz) + 2k¸q1 q3(wx ¡ ºx) + q0(wy ¡ ºy) ¡ q1(wz ¡ ºz) + 2k¸q2 ¡q2(wx ¡ ºx) + q1(wy ¡ ºy) + q0(wz ¡ ºz) + 2k¸q3 3 77775 = 1 2 2 66664 2k¸ ¡(wx ¡ ºx) ¡(wy ¡ ºy) ¡(wz ¡ ºz) 3 77775 (wx ¡ ºx) 2k¸ (wz ¡ ºz) ¡(wy ¡ ºy) (wy ¡ ºy) ¡(wz ¡ ºz) 2k¸ (wx ¡ ºx) (wz ¡ ºz) (wy ¡ ºy) ¡(wx ¡ ºx) 2k¸ = 1 2 2 66664 q1 q2 q3 ¡q0 q3 ¡q2 ¡q3 ¡q0 q1 q2 ¡q1 ¡q0 3 77775 (3.18) Ainsi, au terme de cette mise à jour, nous aboutissons à une estimée a priori du vecteur d’état, il suffit d’intégrer le _X . 3.2.5 Mise en oeuvre du filtre 3.2.5.1 La phase de propagation La phase de propagation est la première phase dans la mise en oeuvre du filtre. Elle exige la bonne connaissance de la dynamique de l’état du système. Ainsi, elle prend en entrée la dérivée du vecteur d’état calculée dans la section (3.2.4). L’objectif de cette étape est de calculer une estimée a priori du vecteur d’état Xk et de la covariance d’erreur d’es-timation Pk. Pour ce faire, il suffit d’intégrer les dérivées obtenues à l’issue de la phase précédente. Ils existent plusieurs approches réalisant cette opération d’intégration. Tou-tefois, plus les capteurs utilisent des hautes fréquences, plus la dynamique du système global est importante, plus le calcul d’intégrale doit être précis. En d’autres termes, nous travaillons à des fréquences relativement hautes, entre 20 Hz et 200 Hz, surtout par rap-port à la fréquence d’un GPS qui est de l’ordre de quelques Hz. Cette haute dynamique requiert l’utilisation d’algorithmes d’intégration, plus élaborés qu’une simple méthode des rectangles, telle explicitée par la formule (3.19). Xi+1 = Xi + _X i:dt; (3.19) Pour ce faire, il est possible d’utiliser la méthode Runge-Kutta, d’ordre 2 ou 4 (voir Annexe C). 31
  • 41. 3.2. Modélisation du système 32 Cette phase de propagation commence généralement par estimer le vecteur d’état X, ensuite il convient d’utiliser cette estimée a priori de l’état pour propager la covariance de l’erreur d’estimation P. Les équations de propagation qui régissent cette phase prennent la forme de l’expres-sion (3.20). P¡ k = Pk¡1 + (Ak¡1:Pk¡1 + (Ak¡1:Pk¡1)T + R(t)):dt (3.20) Où R(t) est la matrice de covariance du bruit de modèle. L’estimée retournée après propagation, désignée par P¡ k est un paramètre qui quantifie la confiance que l’on peut apporter à l’estimée du vecteur d’état X. Cette relation traduit l’importance d’évaluer la covariance d’erreur au fur et à mesure de l’estimation de l’état. Ainsi, au terme de ces opérations, nous aboutissons aux estimées a priori de l’état du système et à la convariance d’erreur associée. Ces estimées constitueront les entrées de la phase de mise à jour par réajustement avec le GPS. 3.2.5.2 Mise à jour : phase de correction par les mesures GPS Cette dernière étape consiste à corriger les estimées a priori des éléments du filtre, en introduisant les mesures fournies par le récepteur GPS. Généralement, le filtre effectue une telle correction à chaque acquisition des données GPS, c’est à dire à une cadence égale à la fréquence de fonctionnement du GPS. Cette fréquence est souvent de l’ordre du Hertz, parfois au plus de quelques Hertz. La phase de correction est effectuée sur le vecteur d’état, et plus précisément sur la position et la vitesse du mobile, qui seront recalés par les données GPS. Compte tenu du traitement explicité dans le tableau (2.4), nous avons opté pour un traitement plutôt séquentiel, qui opère sur les différents paramètres séparément. L’intérêt d’un tel choix consiste à alléger la complexité de calcul en ramenant le calcul effectué sur des matrices d’ordre 16 (du fait de la taille du vecteur d’état), à des opérations matricielles d’ordre 3. En outre, si la capacité de calcul du calculateur ne supporte pas ce traitement séquentiel, il est possible de découpler chacun des axes et passer à des manipulations scalaires, plutôt que matricielles. Ces méthodes d’optimisation des ressources sont d’une importance majeure dans l’implémentation des modules embarqués. Dans notre cas, nous avons opté pour la première méthode, à savoir un traitement séquenciel par paramètre, sachant que chaque paramètre est projeté sur les trois axes du système de coordonnées (voir annexe A). 1. Mise à jour de la vitesse : Nous commençons par calculer l’innovation, en soustrayant la mesure prédite de la mesure réelle. Le résiduel est noté Zvit. 32
  • 42. 3.2. Modélisation du système 33 Zvit = ¡ 2 Vgpsx ¡ u Vgpsy ¡ v Vgpsz ¡ w 64 3 75 (3.21) Où Vgpsx, Vgpsy et Vgpsz sont les mesures délivrées par le récepteur GPS. Ensuite, la matrice d’observation H prend simplement la forme de l’expression (3.22). Hvit = 2 64 3 1 0 0 0 ::::: 0 0 1 0 0 ::::: 0 0 0 1 0 ::::: 0 75 (3.22) Par la suite, on calcule le gain de Kalman associé à la vitesse du mobile, en intro-duisant le bruit de mesure de la vitesse Qvit. Kvit = P¡ vit:(Hvit:P¡ k :HT vit + Qvit)¡1 (3.23) k :HT Enfin, il convient de corriger le vecteur d’état, plus précisément la composante "vi-tesse" dans le vecteur d’état, ainsi que la covariance associée. k ¡ Kvit:Hvit:P¡ P+ k = P¡ k (3.24) k = X¡ X+ k ¡ Kvit:Zvit (3.25) Cette méthode de recalage par mesures GPS permet de calculer l’estimée a poste-riori des éléments du filtre, désignées dans le tableau (2.4) par ^xk et Pk. La valeur de cette vitesse est ainsi exprimée selon les trois axes, dans le système de coordonnées terrestre, en mètres par seconde, vers le Nord terrestre. 2. Mise à jour de la position : L’approche suivie pour réaliser la mise à jour de la position est une simple extension de celle abordée dans le cas de la vitesse. La seule différence réside dans le calcul de l’innovation Zpos qui obéit à la forme décrite dans (3.26). 33
  • 43. 3.2. Modélisation du système 34 Zpos = ¡ 2 64 (¸GPS ¡ ¸0):k ¡ px (¹GPS ¡ ¹):cos¸GPS:k ¡ py Zalt ¡ pz 3 75 (3.26) La matrice H correspondante à la position est régie par l’expression (3.27). Hpos = 2 64 0 0 0 1 0 0 0 ::::: 0 0 0 0 0 1 0 0 ::::: 0 0 0 0 0 0 1 0 ::::: 0 3 75 (3.27) Par la suite, on calcule le gain de Kalman associé à la position du mobile, en intro-duisant la covariance du bruit de mesure de la position Qpos. Kpos = P¡ pos:(Hpos:P¡ k :HT pos + Qpos)¡1 (3.28) k :HT Ainsi, une fois le gain de Kalman calculé, l’étape finale consiste à calculer les esti-mées recherchées (equations 3.29 et 3.30). k ¡ Kpos:Hpos:P¡ P+ k = P¡ k (3.29) k = X¡ X+ k ¡ Kpos:Zpos (3.30) Au terme de ce traitement, le filtre de Kalman retourne ses estimations des différents paramètres. Récapitulons tout le traitement réalisé, en énumérant les différents phases de l’estima-teur : 1. Initilisations des éléments du filtre : Les quaternions, ^X 0, P0, Le biais du gyroscope : ( ºx ºy ºz ), Le biais de l’accéléromètre : ( ¹x ¹y ¹z ). 34
  • 44. 3.3. Les initialisations 35 2. Mise en oeuvre du filtre : ÃAcquisition des signaux GPS For (Compteur incrémenté avec l’acquisition des mesures GPS) { ÃAcquisition des signaux accéléromètre+Gyroscope For (Compteur incrémenté avec l’acquisition des mesures inertiels) { Etude de al dynamique du système : Evolution de la vitesse (eq 3.5) Evolution de la position (eq 3.6) Evolution des quaternions (eq 3.7) Evolution des biais Linéarisation autour de l’état estimé : (eq 3.8 Phase de propagation (eq 3.20) (eq 3.19) }=) Les estimées a priori Pk et ^X k Mise à jour par les observations GPS : Mise à jour de la vitesse (3.25) Mise à jour de la position (3.30) }=) Les estimées a posteriori Pk et ^X k 3.3 Les initialisations Cette étape est importante, voire cruciale pour le fonctionnement du filtre. En effet, une fois l’expression des équations régissant le déroulement des étapes de l’estimation du processus d’état faite, il ne reste plus qu’à initialiser notre système afin de pouvoir démarrer le calculateur. Voici la liste des paramètres à initialiser : 35
  • 45. 3.3. Les initialisations 36 3.3.1 Le vecteur d’état Etant composé de 16 composantes, comme déjà explicité au §3.2.2, le vecteur d’état est initialisé en tenant compte de la position initiale du mobile, son orientation ainsi que les biais gyroscopique et accélérométrique, tels qu’ils sont données par les modèles choisis. Plus précisément, le mobile étant initialement à une position bien déterminée, ses vitesses linéaires et angulaires sont mises à zéro. Les quaternions sont initialisés grâce à la mesure de l’accélération. En effet, étant au repos, le mobile perçoit la réaction de la terre à son poids, ce qui permet de déterminer exactement, à l’instant initial, la valeur du quaternion des attitudes. La mesure de l’accéléromètre résulte essentiellement de la mesure de la force gravitationnelle selon la formule (3.31). mesureacc¶el¶eromµetre = 0 B@ ax ay az 1 CA ' CT : 0 B@ 0 0 ¡ k g k 1 CA (3.31) La matrice C des Cosinus directeurs s’écrit en fonction des quaternions, on obtient direc-tement la formule (3.32) permettant d’initialiser les altitudes. mesureacc¶el¶eromµetre = ¡ k g k : 0 B@ ¡2q1:q3 + 2:q0:q2 ¡2q0:q1 ¡ 2:q2:q3 ¡q2 0 + ¡q2 1 + ¡q2 2 ¡ q2 3 1 CA (3.32) Compte tenu du fait que le quaternion est unitaire, notre système à trois équations présente alors 3 inconnues. En plus, en supposant que le mobile est orienté vers l’axe des x selon la représentation en coordonnées polaires par la figure (3.1), on fixe déjà l’angle à à zéro. De ce fait, il ne reste plus qu’à déduire les angles µ et Á. Figure 3.1 – Représentation polaire dans l’espace des quaternions 36
  • 46. 3.4. Résultats de simulation 37 q = cosµ + (i® + j¯ + k°)sinµ (3.33) Où : ® = cosÁ ¯ = sinÁcosà ° = sinÁcosà Le développement de l’équation (3.32) nous permet de déduire les expressions (3.34) et (3.35). Á = cot(¡ax= ¡ ay) (3.34) µ = 0:5 £ arccos(¡az=g) (3.35) 3.3.2 Les paramètres initiaux d’estimation Il est important d’initialiser l’estimée du vecteur d’état, appelée ^X 0 ainsi que la cova-riance d’erreur d’estimation P0. Pour permettre au filtre de converger, éventuellement, lors de son fonctionnement, il est indispensable d’éviter de fixer P0 à 0A. Nous avons choisi d’initialiser les éléments diagonaux à la valeur 10¡5. 3.3.3 Les paramètres intrinsèques aux capteurs utilisés Il reste ainsi à introduire la covariance de l’erreur de mesure Q, ainsi que les biais de l’accéléromètre et du gyroscope. 3.4 Résultats de simulation L’algorithme d’estimation, qui a été décrit dans la section (3.2), a été implémenté en langage C ANSI. Le travail réalisé consiste à simuler le fonctionnement du filtre en vue de vérifier quelques performances. L’intérêt est alors de parvenir à estimer la position du mobile, avec la meilleure précision possible. Pour ce faire, nous avons généré une trajectoire, qui additionnée par un bruit gaussien, forme la sortie des différents instruments de positionnement. Une fois les signaux injectés, il est important de bien initialiser le filtre, afin d’éviter une éventuelle divergence, comme nous l’avons décrit dans la section (3.3). Nous avons choisi de tester le filtre pour différents types de mouvement du mobile. A0 ici, est l’élément absorbant de l’espace matriciel <m:n 37
  • 47. 3.4. Résultats de simulation 38 Tout d’abord, compte tenu du fait que seul le récepteur GPS nous informe sur le pa-ramètre "altitude", nous présentons séparément son estimée, dont la précision reste inva-riable, avec ou sans les capteurs inertiels. Comme le mobile se déplace dans un milieu urbain, nous avons considéré que son altitude garde la valeur (207.48m). La figure (3.2) illuste l’estimation de l’altitude du mobile. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 220 218 216 214 212 210 208 206 204 202 200 itération altitude (en m) signal GPS estimée de l’altitude Figure 3.2 – Estimation de l’altitude du mobile 3.4.1 Cas d’un mouvement uniforme Dans ce cas de figure, seul le récepteur GPS fournit des mesures. L’estimée de la vitesse et de la position du mobile n’est alors rien d’autre qu’une simple interpolation des données GPS. Le filtre d’intervient pas vraiment pour faire de traitement util, puisque les condition de son optimalité ne sont pas vérifiées. L’estimation retourne les courbes (3.4.1) et (3.4.1) , qui traduisent simplement la pré-cision de l’information GPS, sans aucune amélioration ajoutée. 3.4.2 Cas d’un mouvement non uniforme Considérons un mobile qui se déplace avec une accélération constante, et une vitesse angulaire constante. 38
  • 48. 3.4. Résultats de simulation 39 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1.5 1 0.5 itération 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 itération vitesse en X (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse en X vitesse en Y (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse Figure 3.3 – Estimation de la vitesse du mobile 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 3 2.8 2.6 2.4 2.2 2 itération 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 4.8 4.6 4.4 4.2 4 itération Position en X (en m) signal GPS estimée de la Position en X Position en Y (en m) signal GPS estimée de la position en Y Figure 3.4 – Estimation de la position du mobile 39
  • 49. 3.4. Résultats de simulation 40 La trajectoire générée, est bien évidemment connue. On commence par générer la mesure accéléromètrique, qui une fois intégrée et additionnée par un bruit gaussien, nous permet de déduire les données GPS. Comme un récepteur GPS est généralement non précis à long terme, les mesures qu’il délivre dans son repère inertiel permettent deduire la mesure du GPS. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1.6 1.4 1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 −0.2 −0.4 itération vitesse en X (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse en X Figure 3.5 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 1) Afin d’examiner le comportement du filtre, nous avons représenté l’estimée de la vi-tesse, en X et en Y, pour trois valeurs différentes de l’erreur de mesure Q. Les figures (3.5), (3.6) et (3.7) représentent les estimées de la vitesse du mobile se-lon l’axe X, pour trois valeurs différentes de l’erreur de mesures, respectivement, w » N(0; 1), w » N(0; 10¡2) et w » N(0; 10¡4). De la même manière, nous avons représenté ces estimée pour la vitesse du mobile selon l’axe des Y par les figures (3.5), (3.6) et (3.7). Ainsi, notons que l’estimée de la vitesse du mobile est d’autant plus précise que l’er-reur de mesure est faible. En effet, plus la mesure est bonne, plus le filtre répond mieux au système et estime au mieux la valeur de la vitesse. Évaluons ceci par la valeur de l’erreur d’estimation. Il s’agit en effet de représenter l’évolution des élements diagonaux P11 et P22 de la matrice de covariance de l’erreur d’estimation P. 40
  • 50. 3.4. Résultats de simulation 41 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 −0.5 itération vitesse en Y (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse Figure 3.6 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡2) vitesse en X (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse en X 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1.6 1.4 1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 −0.2 −0.4 itération Figure 3.7 – Estimation de la vitesse en X du mobile, pour w » N(0; 10¡4) 41
  • 51. 3.4. Résultats de simulation 42 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 −0.5 itération vitesse en Y (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse Figure 3.8 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 1) vitesse en Y (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 −0.5 itération Figure 3.9 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡2) 42
  • 52. 3.4. Résultats de simulation 43 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 −0.5 itération vitesse en Y (en m/s) signal GPS estimée de la vitesse Figure 3.10 – Estimation de la vitesse en Y du mobile, pour w » N(0; 10¡4) La figure (3.11) représente l’évolution de l’erreur d’estimation de la vitesse du mobile suivant l’axe X. Une estimée de la position de mobile à été également calculée, selon les deux axes X et Y . Les courbes de la figure (3.12) en illustrent l’evolution. L’évolution de la position du mobile est ainsi corrigée à chaque itération. Alors que les observations disponibles sont bruitées au fur et à mesure du déplacement du mobile, l’ac-céléromètre fournit, avec une dynamique plus importante, les mesures accéléromètriques. Ces mesures sont alors recalées avec les mesures du GPS, pour corriger la dérive issue de la double intégration des mesures de l’accéléromètre. 43
  • 53. 3.4. Résultats de simulation 44 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0.2 0.15 0.1 0.05 0 −0.05 −0.1 −0.15 −0.2 Itération Erreur d’estimation de Vx Q=1 Q=1e(−2) Q=1e(−4) Figure 3.11 – Erreur d’estimation de la vitesse en X du mobile, pour différentes valeurs de l’erreur de mesure 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 400 300 200 100 0 −100 itération Position en X (en m) signal GPS estimée de la Position en X 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 100 50 0 −50 −100 itération Position en Y (en m) signal GPS estimée de la position en Y Figure 3.12 – Estimée de la position du mobile 44
  • 54. 3.5. Conclusion 45 3.5 Conclusion Ainsi, l’estimation des paramètres composant le vecteur d’état souligne l’amélioration de la précision en recalant les mesures inertiels par les données GPS. Cette méthode de navigation hybride repose sur la complémentarité entre les différents appareils de mesure. Le traitement de Kalman constitue un observateur performant qui permet d’extraire l’in-formation recherchée du bruit additionnel. En plus, la modélisation des bruits de mesure et du modèle par des processus gaussiens fait que le filtre atteint son optimalité. En outre, notons que la précision de l’estimateur peut être encore plus amélioré en agissant sur les biais relatifs à chaque capteur. Ces biais, qui figurent déjà dans le vecteur d’état, varient égalment dans le temps, ce qui requiert leur mise à jour à chaque itération. 45
  • 55. Conclusion générale DAns ce projet, nous avons présenté un système de localisation temps réel basé sur la fusion hybride de différents systèmes de positionnement. Le système élaboré fait inter-venir un récepteur GPS, un accéléromètre et un gyroscope. L’ensemble a permis de tirer profit des avantages de chaque capteur. Le but de ce travail consiste à simuler le fonction-nement du filtre de Kalman, qui, ayant à son entrée les signaux délivrés par les différents systèmes de positionnement, permet d’améliorer la précision de la position de la personne en mouvement. Pour ce faire, nous avons explicité le traitement de l’information et de l’intégration des trois systèmes de positionnement. L’intérêt de cette intégration hybride est de cher-cher dans les spécificités de chaque capteur ce qui peut être compensé par les autres cap-teurs. Les capteurs inertiels sont par exemple caractérisés par une certaine dérive des mesures que le récepteur GPS parvient à compenser, du fait de sa meilleure précision à long terme. En revanche, le GPS fonctionne à une fréquence beaucoup moins élevée que celle d’acquisition des mesures inertielles. Le rythme de mesure est alors augmenté grâce à la disponibilité plus fréquente des mesures accéléromètriques et gyroscopiques. Enfin, le récepteur GPS est peu autonome du fait de sa dépendance aux référenciels terrestres, alors que les capteurs inertiels ne présentent pas cette dépendance. A l’examen de cette complémentarité entre les différents systèmes de positionnement, l’idée de concevoir un système hybride s’avère d’un intérêt indéniable. Dans une première partie, nous avons explicité le traitement de Kalman. Ce filtre pré-sente des performances indéniables, mais requiert le respect de certaines conditions qui aboutissent à son optimalité. Plusieurs approches de ce filtre ont été élaborées, chacune répondant à un aspect spécifique du système considéré. Nous nous sommes focalisés, en particulier, sur la version étendue, qui s’adapte au système dynamique, tel qu’il est défini par le projet. Dans une deuxième partie, nous avons présenté les modèles d’évolution et d’observation qui régissent notre système. Cette modélisation est très importante, dans le sens où elle définie deux principaux aspects du système : un aspect décrivant l’évolution dynamique de l’état du système, et un deuxième décrivant la variation de l’observation 46
  • 56. 3.5. Conclusion 47 disponible à l’instant actuel en fonction de l’état au même instant. Une fois la modélisa-tion faite, nous sommes passé, dans une dernière étape, à l’implémentation du filtre et au test de son fonctionnement. Les résultats auxquels nous avons abouti mettent en oeuvre la finesse apportée à la localisation du mobile. L’estimée des éléments du filtre témoigne du réajustement effectué par les mesures GPS, offrant ainsi une bonne amélioration de la précision d’estimation. 47
  • 57. Annexe A Les systèmes de référence et de coordonnées Les systèmes de référence constituent des un outil mathématique pour exprimer l’orien-tation, le module et implicitement la position d’une entité physique représentée souvent par un vecteur. Changer de système de coordonnées ne change pas le vecteur mais seule-ment sa représentation mathématique. D’autre part,tout mouvement, qu’il soit de translation ou de rotation, est relatif au système de référence dans lequel il est exprimé. d’où l’importance du choix du référenciel. Ainsi, toute mesure physique est la valeur d’une quatité relative entre deux systèmes de référence. Pour mieux exprimer les equations de navigation inertielle, nous présentons dans cet annexe les différents sytèmes de référence utilisé : le système attaché au mobile Ce système est propre au mobile. Les capteurs lui étant attachés, nous considérons que c’est la même que celui des capteurs inertiels. L’origine de ce repère est, le centre de la carte électronique sur laquelle seront soudés les différents composants. Les axes prennent les directions suivantes : l’axe x (roulis) : vers l’avant, l’axe y (tangage) : vers la droite ; l’axe z(lacet) : en bas. le système de navigation Ce système est défini dans le plan tangent local "LTP" , son origine se trouve à la position actuelle du mobile et son plan x-y (North-East) est tangent à la surface de la 48
  • 58. 49 terre, où plus précisément à l’ellipsoide. Il existe deux conventions de systèmes LTP qui sont bien usuelles dans la navigation : – NED : North,East,Down(vers le bas ou vers le vecteur gravité) – ENU : East,North,Up (vers le haut) C’est dans ce référenciel que le récepteur GPS va retourner les mesures de position et de vitesse. le système inertiel Les lois de Newton sont applicables dans ce référenciel.Il ne suit pas la rotation de la terre et donc ne tourne pas par rapport aux étoiles. L’origine de ce système est le centre de la Terre.Le système des coordonnées correspondant est un système cartésien avec ses axes notés : – Axe X : Vers le "Vernal Equinoxe" (étoile distante) – Axe Z : East,North,Up (vers le haut) – Axe Y : pour compléter le repère direct C’est dans ce référenciel que les capteurs inertiels (accéléromètres et gyroscopes ) re-tournent leurs mesures. 49
  • 59. Annexe B Les Capteurs inertiels Les accéléromètres L’ADXL202 Features : 2-Axis Acceleration Sensor on a Single IC Chip Measures Static Acceleration asWell as Dynamic Acceleration Duty Cycle Output with User Adjustable Period Low Power <0.6 mA Faster Response than Electrolytic, Mercury or Thermal Tilt Sensors Bandwidth Adjustment with a Single Capacitor Per Axis 5 mg Resolution at 60 Hz Bandwidth +3 V to +5.25 V Single Supply Operation 1000 g Shock Survival APPLICATIONS 2-Axis Tilt Sensing Computer Peripherals Inertial Navigation Seismic Monitoring Vehicle Security Systems Battery Powered Motion Sensing. General Description The ADXL202 is low cost, low power, complete 2-axis accelerometer with a measu-rement range of either §2g. The ADXL202 can measure both dynamic acceleration (e.g., vibration) and static acceleration (e.g., gravity). The outputs are digital signals whose duty cycles (ratio of pulsewidth to period) are proportional to the acceleration in each of the 2 sensitive axes. These outputs may be measured directly with a microprocessor counter, re-quiring no A/D converter or glue logic. The output period is adjustable from 0.5 ms to 10 ms via a single resistor (RSET). If a voltage output is desired, a voltage output proportio-nal to acceleration is available from the XFILT and YFILT pins, or may be reconstructed by filtering the duty cycle outputs. The bandwidth of the ADXL202/ADXL210 may be set from 0.01 Hz to 5 kHz via capacitors CX and CY. The typical noise floor is 500 mg/ÖHz allowing signals below 5 mg to be resolved for bandwidths below 60 Hz. The ADXL202 is 50
  • 60. 51 available in a hermetic 14-lead Surface Mount CERPAK, specified over the 0°C to +70°C commercial or -40°C to +85°C industrial temperature range. ADXL202 specifications Figure B.1 – ADXL202 Specification 51
  • 61. 52 Memsic 2125 The Memsic 2125 is a low cost, dual-axis thermal accelerometer capable of measuring dynamic acceleration (vibration) and static acceleratiion (gravity) with a range of §2 g. For integration into existing applications, the Memsic 2125 is electrically compatible with other popular accelerometers. What kind of things can be done with the Memsic 2125 ac-celerometer ? While there are many possibilities, here’s a small list of ideas that can be rea-lized with a Memsic 2125 and the Parallax BASIC Stamp® microcontroller : . Dual-axis tilt sensing for autonomous robotics applications (BOE-Bot, Toddler, SumoBot) . Single-axis rotational position sensing . Movement/Lack-of-movement sensing for alarm systems Packing List Verify that your Memsic 2125 Demo Kit is complete in accordance with the list below : . Parallax Memsic 2125 Demo PCB (uses Memsic MXD2125GL) . Documen-tation Note : Demonstration software files may be downloaded from www.parallax.com. Features . Measure 0 to §2 g on either axis ; less than 1 mg resolution . Fully temperature compensated over 0° to 70° C range . Simple, pulse output of g-force for X and Y axis . direct connection to BASIC Stamp . Analog output of temperature (TOut pin) . Low current operation : less than 4 mA at 5 vdc Connections Connecting the Memsic 2125 to the BASIC Stamp is a straightforward operation, requiring just two IO pins. If single-axis tilt of less than 60 degrees is your requirement, only one output from the Memsic 2125 need be connected. Figure (??) illustrates connections details. Figure B.2 – L’accéléromètre MEMSIC Les gyroscopes CRS-03 / 04 The CRS-03/04 is robust and affordable mass-produced gyroscope for automotive and commercial customers. Angular rate sensors are used wherever rate of turn sensing is re-quired without a fixed point of reference. The sensor will output a DC voltage proportional to the rate of turn and input voltage. High performance motion sensing even under severe shock and vibration. Whatever your application, the unique silicon ring technology, cou-pled with closed loop electronics, gives advanced and stable performance over time and 52
  • 62. 53 temperature, overcoming the mount sensitivity problems experienced with simple beam or tuning fork based sensors. Figure B.3 – Le gyroscope CRS-03 Figure B.4 – Le gyroscope CRS-04 Le récepteur GPS Le récepteur GPS fournit un positionnement absolu, sur un ellipsoïde de référence représentant le globe terrestre (figure 1.2). Cependant, un tel positionnement est peu ex-ploitable dans notre application, et l’on serait plus intéressé par un positionnement relatif en mètres plutôt que par une position en Longitude/Latitude en radians. La formule de conversion est la suivante : l = 1 2 ln 1 + sin(') 1 ¡ sin(') ¡ e 2 ln 1 + esin' 1 ¡ esin' (B.1) R = Cexp(¡nl) (B.2) ° = n(¸ ¡ ¸0) (B.3) X = Xs ¡ Rsin° (B.4) Y = Ys ¡ Rcos° (B.5) Où : 53
  • 63. 54 ¸ et ' sont les longitude et lattitude initiales. n, C , Xs et Ys sont des constantes de la projection. ¸0 , est la longitude su méridien central. e , est l’excentricité de l’ellipsoîde LAMBERT I LAMBERT II LAMBERT III LAMBERT IV LAMBERT 93 N 0,7604059656 0,7289686274 0,6959127966 0,6712679322 0,7256077650 C 11603796,98 11745793,39 11947992,52 11947992,52 11754255,426 Xs 600000,000 600000,000 600000,000 234,358 700000,000 Ys 5657616,674 6199695,768 6791905,085 7239161,542 12655612,050 Tableau B.1 – Les constantes de la projection Lambert ¸0 = 0 grades à Paris (= 2° 20’ 14,025" E Greenwich) e=0,08248325676 54