2. La croissance des IF s’accélère et atteint un nouveau record 4
–– L’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique sont les moteurs de la croissance mondiale de la population et de la richesse des IF 4
–– Le segment des individus extrêmement fortunés est le plus performant dans toutes les régions sauf en Amérique latine 6
–– Les quatre principaux marchés génèrent la majorité de la croissance des IF en 2013 - des tendances précises
en matière de performance s’affichent depuis la crise financière de 2008 7
–– La richesse mondiale devrait atteindre des nouveaux records en 2016, sous l’impulsion de l’Asie-Pacifique 9
L’amélioration de l’économie stimule la confiance des investisseurs et la richesse des IF 10
–– Des développements économiques positifs compensent une croissance du PIB décevante 10
–– L’optimisme des investisseurs favorise des gains dans certaines classes d’actifs 12
–– La force de la reprise devrait l’emporter sur les risques persistants 14
Les préférences des IF ouvrent la voie à de nouvelles opportunités 16
–– Le niveau de confiance monte en flèche dans tous les domaines 16
–– Les IEF amorcent un changement de cap de la préservation vers la croissance de la richesse 18
–– Les IF multiplient les placements internationaux et les investissements alternatifs 19
–– Malgré la hausse de la richesse et de la confiance, la cote de performance des sociétés de gestion est en baisse 22
–– Les préférences des IF montrent aux gestionnaires la voie à suivre dans leur approche stratégique 23
Les IF cherchent à être un moteur de changement social, présentant ainsi des opportunités pour les sociétés 26
–– La santé, l’éducation et les enfants sont les principales causes prioritaires des IF 28
–– L’engagement social des IF se manifeste de diverses manières 29
–– Une opportunité de taille pour les sociétés de gestion d’accroître leur soutien aux actions sociales 30
–– Les obstacles et les opportunités liés à la recherche d’un impact social 33
Transformer la gestion de patrimoine à l’ère numérique 34
–– L’importance croissante du numérique dans la gestion du patrimoine 35
–– Le numérique est surtout important pour la collecte d’informations et les transactions 36
–– L’adhésion aux médias sociaux devrait conna‑ître une augmentation spectaculaire 40
–– Le risque d’attrition augmente avec le déficit de services numériques 42
–– Réussir dans le numérique offre de nombreux avantages commerciaux 43
–– Pour maximiser le retour sur investissement, les sociétés doivent opérer un changement de mentalité
dans leur passage au numérique 45
Annexes 48
Qui sommes-nous ? 50
3. Capgemini et RBC Wealth Management ont le plaisir de vous présenter le Rapport 2014 sur la Richesse dans le Monde (WWR), offrant une
analyse détaillée des individus fortunés (IF1
) dans le monde. Le rapport de cette année, présenté en cinq sections, évalue la croissance du
marché des IF et les facteurs qui l’expliquent, et se poursuit par une analyse en profondeur des comportements et des préférences des IF,
depuis la façon dont ils font confiance à leurs gestionnaires de patrimoine jusqu’à la façon dont ils investissent leur richesse et souhaitent avoir
un impact social. Nous concluons par un examen de la force perturbatrice des canaux numériques, leur répercussion sur l’industrie de la
gestion de patrimoine et les préférences des IF en matière de services.
Les conclusions du rapport de cette année sont tirées d’un large éventail de recherches empiriques. Comme dans notre WWR 2013, nous
nous sommes informés directement auprès des IF par le biais d’une Enquête sur les perspectives des IF dans le monde que nous avons créée et
réalisée en collaboration avec Scorpio Partnership. L’enquête de cette année a recueilli des réponses de plus de 4 500 IF dans 23 pays à travers
cinq régions, ce qui en fait l’enquête la plus complète en son genre. En outre, des entretiens avec des cadres de la gestion de patrimoine,
d’entreprises oeuvrant dans le social et dans le secteur de la technologie du monde entier complètent les résultats de notre enquête directe.
Nos conclusions indiquent que le contexte semble plus que jamais propice aux sociétés de gestion de patrimoine pour tisser des liens plus
larges et plus profonds avec les IF. La population et la richesse des IF augmentent, la confiance que les IF placent dans les gestionnaires de
patrimoine et les entreprises est en pleine expansion, les IF recherchent de plus en plus la croissance de la richesse plutôt que sa protection, et
ils continuent d’exprimer un degré de confiance élevé dans leur capacité à générer de la richesse. Notre Enquête sur les perspectives des IF
dans le monde fournit une compréhension détaillée de nuances de la relation gestionnaire de patrimoine - IF, permettant ainsi d’identifier les
façons dont les sociétés de gestion de patrimoine peuvent mieux répondre aux besoins des IF.
De plus, notre enquête a montré que, pour la grande majorité des IF, il était important d’avoir un impact positif social. Dans notre section sur
l’engagement social, nous présentons les résultats relatifs aux motivations et aux causes qui incitent les IF à allouer leur temps, leur richesse et
leur expertise, ainsi que les mécanismes qu’ils utilisent pour atteindre leurs objectifs en matière d’engagement social, et la façon dont les
entreprises peuvent jouer un rôle de soutien.
Les canaux numériques, point sur lequel porte la dernière section de notre rapport, se développent bien au-delà des technologies établies pour
inclure les nouvelles formes d’interaction numérique au sein de la gestion de patrimoine, tels que les applications mobiles, la vidéo et les
médias sociaux. Notre recherche offre un regard sans précédent sur la demande émanant des IF en matière d’interaction numérique et la force
perturbatrice que la technologie numérique exerce sur les entreprises, les gestionnaires de patrimoine, et l’expérience globale du client. Nous
étudions certaines des actions transformatrices prises dans l’industrie et présentons un cadre stratégique pour aider les entreprises à naviguer
dans ce contexte difficile.
Nous espérons que vous trouverez notre dernier rapport utile pour comprendre les forces démographiques, concurrentielles et technologiques
qui affectent l’industrie de la gestion de patrimoine. Nous souhaitons que cette dernière soit mieux à même d’élaborer des stratégies efficaces
visant à améliorer ses performances grâce à l’information contenue dans ce rapport.
Préface
Jean Lassignardie
Directeur des ventes et du marketing
Services financiers Monde
Capgemini
M. George Lewis
Chef de groupe
RBC Gestion de patrimoine et RBC Assurances
Royal Bank of Canada
1
Les IF sont définis comme les individus détenant au moins 1 million de dollars d’actifs investissables, hors résidence principale, objets de collection, consommables et biens de consommation durable.
4. RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE4
La croissance des IF s’accélère et atteint un
nouveau record
L’AMÉRIQUE DU NORD ET L’ASIE-PACIFIQUE SONT LES MOTEURS
DE LA CROISSANCE MONDIALE DU NOMBRE D’IF ET DE LEUR
PATRIMOINE
Tant le nombre d’IF que le montant de leur patrimoine investissable
augmente de manière importante en 2013 et la population des IF
connaît sa plus rapide progression depuis 2000 (à l’exception de
l’année de reprise après-crise de 2009) pour atteindre un nouveau
record. La population des IF s’est accrue de 14,7 % atteignant
13,7 millions, un chiffre bien au-dessus des presque 12 millions de
2012 (voir le Graphe 1), alors que la richesse des IF a augmenté de
13,8 % passant de 46,22 billions de dollars US à 52,62 billions de
dollars US (voir le Graphe 2).
Au Japon, le taux de croissance de la population des IF a bondi pour
atteindre un record de 22,3 % après une croissance annuelle plus
modeste de 4,6 % de 2007 à 2012. Mené par Abenomics3
, le Japon a
connu d’importants rendements sur les marchés boursiers et
immobiliers grâce à la confiance et à une meilleure performance
économique, surtout au cours du premier semestre 2013.
L’Asie-Pacifique a connu la plus forte augmentation du nombre d’IF
(17,3 %) et a réduit l’écart avec l’Amérique du Nord - la région avec le
plus grand nombre d’IF - à tout juste 10 000 individus. Le Japon, avec
le bond sans précédent de sa population des IF en 2013 et la Chine, avec
sa forte croissance de population des IF annualisée de 15,8 % entre 2008
et 2013, ont contribué à la croissance de l’Asie-Pacifique.
Alors que l’Europe a continué à traîner derrière ces deux régions, sa
croissance de 12,5 % a toutefois été effectivement forte comparée aux
deux années précédentes, propulsant la population des IF européens à
3,83 millions. Le recul de la récession qui durait depuis deux ans en
Europe, combiné à l’augmentation saine de 13,4 % de la population
des IF sur le marché du Royaume-Uni, a contribué à la croissance
globale de l’Europe.
ƒƒ Les rangs des IF ont augmenté de près de 2 millions
de personnes en 2013, réalisant un taux de croissance
de 15 % et la deuxième plus importante augmentation
depuis 2000. L’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique
continuent d’être moteurs tandis que la population
des IF du Japon connaît une croissance importante.
ƒƒ La richesse des IF a augmenté de près de 14 % et
a atteint un niveau record pour la deuxième fois
consécutive de 52,62 billions de dollars en 2013,
poursuivant sa tendance forte des cinq dernières années.
Au cours des cinq dernières années, la richesse des IF dans le
monde a augmenté de près 20 billions de dollars US, 2 billions
de dollars US de plus que la richesse totale actuelle des IF en
Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique.
ƒƒ Le nombre et la croissance de la fortune des individus
extrêmement fortunés2
ont surpassé en 2013 ceux des
autres catégories de riches dans toutes les régions à
l’exception de l’Amérique latine.La lente croissance en
Amérique latine, qui compte le plus gros pourcentage
d’individus extrêmement fortunés (32,9 %), a freiné le chiffre
mondial en 2013 ainsi que celui des cinq dernières années.
ƒƒ Trois groupements de performance bien définis d’IF ont
émergé parmi les 25 marchés depuis la crise de 2008 et
le groupement de pays avec une croissance supérieure
à la moyenne inclut un mélange de marchés diversifié.
La Norvège et le Koweït, pays riches en pétrole, les centres
financiers de Hong Kong et Singapour et les économies
émergentes et riches de la Chine, de l’Inde, de la Russie et
de Taïwan constituent le groupement avec une croissance
supérieure à la moyenne. L’Amérique latine et la zone euro
restent à la traîne.
ƒƒ La richesse des IF devrait atteindre un nouveau record
de 64,3 billions de dollars US en 2016, représentant
22 % de la croissance de l’année 2013 et près de
12 billions de dollars US de nouvelles richesses d’IF.
Une expansion forte doit tirer la croissance dans la plupart
des régions, et l’Asie-Pacifique sera en tête avec un TCAC
de 9,8 %. Comme prévu dans le Rapport 2013 sur la
richesse dans le monde, il est toujours estimé que l’Asie-
Pacifique aura le plus grand nombre d’IF en 2014 et la plus
grande richesse d’ici 2015.
2
Pour les besoins de notre analyse, nous subdivisons les IF en trois catégories de richesse : ceux qui possèdent de 1 à 5 millions $ US en actifs à investir (les millionnaires du premier échelon);
ceux qui possèdent de 5 à 30 millions $ US (les millionnaires intermédiaires) et ceux qui possèdent 30 millions $ US ou plus (les individus extrêmement fortunés)
3
Abenomics fait référence aux politiques économiques du Premier ministre japonais Shinzo Abe, qui incluent des plans de relance budgétaire, un assouplissement monétaire et des réformes
structurelles pour relancer l’économie.
5. 5RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD
GRAPHE 1. Population des individus fortunés, 2008–2013 (par région)
(million)
0
3
6
9
12
15
201320122011201020092008
8,6 10,0 10,9 11,0 12,0 13,7
TCAC 2008−2013 : 9,9 % Croissance annuelle 2012−2013 : 14,7 %
Nombre
de IF
0,4
0,4
0,1
0,5
0,4
0,1
0,4
0,5
0,1
0,5
0,5
0,1 0,5
0,6
0,5
0,1
0,5
0,1
2,7
2,4
3,1 3,4
3,3 3,4
3,4
2,6
3,0
3,0
3,1 3,2
3,7
3,7
3,4
4,3
4,3
3,8
Amérique du Nord
Asie-Pacifique
Europe
Moyen-Orient
Amérique latine
Afrique
12,5 %
17,3 %
15,9 %
16,0 %
3,7 %
3,5 %
Changement en % en 2012−2013
FIGURE 1. Population des IF, 2008-2013 (par région)
(million)
Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
GRAPHE 2. Distribution de la richesse des individus fortunés, 2008–2013 (par région)
(milliards de $ US)
9,1
8,3
7,4
5,8
10,7
9,5
9,7
6,7
11,6
10,2
10,8
7,3
11,4 12,7
12,0
10,9
7,5
10,1
10,7
7,1
1,4
0,8
1,5
1,0 1,7
1,2
1,7
1,1 1,8
1,3
14,9
14,2
12,4
7,7
2,1
1,3
Amérique du Nord
Asie-Pacifique
Europe
Amérique latine
Moyen-Orient
Afrique
13,7 %
18,2 %
17,1 %
2,1 %
7,3 %
16,7 %
Changement en % en 2012−2013
32,8 39,0 42,7 42,0 46,2 52,6
TCAC 2008−2013 : 9,9 % Croissance annuelle 2012−2013 : 13,8 %
Richesse
investissable
des IF
201320122011201020092008
North America
Asie-Pacifique
Europe
Amérique latine
Moyen-Orient
Afrique
0
10
20
30
40
60
50
FIGURE 2. Répartition de la richesse des IF, 2008-2013 (par région)
(milliards de $ US)
Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
6. 6 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Bien que le Moyen-Orient ait connu une croissance très saine de
16,0 %, sa population d’IF reste bien en dessous du million.
L’Amérique latine et l’Afrique ont enregistré les taux de croissance
les plus faibles, avec 3,5 % et 3,7 % respectivement.
En terme de richesse investissable, 2013 fut une nouvelle année
record avec la richesse des IF atteignant 52,62 billions de dollars US,
une augmentation de 13,8 % depuis 2012.
Depuis 2008, les IF ont augmenté leur richesse de 61 % soit
20 billions de dollars US, un montant qui dépasse
de 2 billions de dollars US la richesse actuelle combinée
de l’Asie-Pacifique, du Moyen-Orient et de l’Afrique.
L’Amérique du Nord maintient sa position de région la plus riche
(14,88 billions de dollars US), bien que son fort taux de croissance
de 17,1 % soit juste en dessous de la croissance encore plus forte de
l’Asie-Pacifique de 18,2 %. La richesse investissable de l’Asie-Pacifique
de 14,20 billions de dollars US est suivie par celle de l’Europe avec
12,39 millions de dollars US et celle de l’Amérique latine avec
7,70 billions de dollars US. La faible croissance du Brésil et du Mexique a
contribué à la faible croissance de l’Amérique latine de 2,1 %.
LE SEGMENT DES INDIVIDUS EXTRÊMEMENT FORTUNÉS
EST LE PLUS PERFORMANT DANS TOUTES LES RÉGIONS
SAUF EN AMÉRIQUE LATINE
Bien qu’ils ne soient que 128 000 et ne constituent que 0,9 % du total
de la population des IF, les individus extrêmement fortunés, avec plus
de 30 millions de dollars US des actifs, détiennent plus du tiers
(34,6 %) de la richesse mondiale des IF (voir le Graphe 3).
Les millionnaires intermédiaires, au nombre de 1,2 million et qui
détiennent entre 5 et 30 millions de dollars US d’actifs, représentent
9,0 % de la population des IF et 22,3 % de la richesse. Le plus grand
groupe jusqu’à présent, avec près de 12,4 millions et constituant
90,1 % du total, est composé des millionnaires du premier échelon, qui
possèdent entre 1 et 5 millions de dollars US en actifs à investir et
détiennent 43,1 % de la richesse mondiale des IF.
La population et la richesse des millionnaires du premier échelon ont
augmenté de 14,6 % et de 14,7 % respectivement, en hausse d’une
croissance annualisée plus modeste de 10 % entre 2008 et 2013.
De même, les millionnaires intermédiaires ont augmenté en nombre
et en richesse de 15,2 %, par rapport à 10 % entre 2008 et 2013.
Les individus extrêmement fortunés ont augmenté en nombre
de 15,6 % alors que leur richesse a augmenté de 12,0 % seulement.
La croissance annualisée de la richesse des individus extrêmement
fortunés (9,9 %) a été fortement freinée par l’Amérique latine (6,0 %).
Cette faiblesse relative de la croissance de la richesse des individus
extrêmement fortunés provient de la mauvaise performance de
l’Amérique latine, où la population des individus extrêmement fortunés
est fortement concentrée et représente 10 % seulement de la population
mondiale des individus extrêmement fortunés, mais détient 33 % de la
richesse mondiale des individus extrêmement fortunés, une proportion
bien plus importante que l’Amérique du Nord avec 22 % et l’Asie-
Pacifique avec 20 %. Comme en 2012, la richesse des individus
extrêmement fortunés a augmenté beaucoup plus faiblement en
Amérique latine (1,7 %), par rapport à l’Asie-Pacifique (19,8 %) et
l’Amérique du Nord (19,4 %).
Une baisse de 0,9 % de la richesse des individus
extrêmement fortunés au Brésil, qui constitue 60 %
de la richesse des individus extrêmement fortunés en
Amérique latine et presque un cinquième de la richesse
mondiale des individus extrêmement fortunés, explique la
croissance plus lente des individus extrêmement fortunés
aussi bien en Amérique latine que dans le reste du monde.
En excluant le Brésil, le taux de croissance mondial de la richesse des
individus extrêmement fortunés aurait augmenté de 12,0 à 15,5 % et
aurait réalisé la meilleure performance en 2013. La croissance plus lente
de la richesse de l’Amérique latine, surtout pour le segment des individus
extrêmement fortunés, en a fait la seule région où la croissance globale
de la richesse des IF a augmenté plus lentement que le nombre des IF.
GRAPHE 3. Composition de la population mondiale des individus fortunés par tranche de patrimoine, 2013
Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
Nombre d’individus
128,3k
(0,9 % du total)
+30 m$US
IF Extrêmement
fortunés
5 m$US—30 m$US
Millionnaires intermédiaires
1 m$US—5 m$US
Millionnaires du premier échelon
12 371,5k
(90,1 % du total)
1 230,6k
(9,0 % du total)
Population des IF
TCAC Croissance TCAC Croissance
10,5 %
10,1 %
9,8 %
Richesse des IF
2008–2013 2012–20132013 2008–2013 2012–2013
15,6 %
15,2 %
14,6 %
% de la richesse
des IF
9,9 %
10,2 %
9,9 %
12,0 %
15,2 %
14,7 %
2013
34,6 %
22,3 %
43,1 %
7. RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE 7
LES QUATRE PRINCIPAUX MARCHÉS GÉNÈRENT LA MAJORITÉ
DE LA CROISSANCE DES IF EN 2013- DES TENDANCES PRÉCISES
EN MATIÈRE DE PERFORMANCE S’AFFICHENT DEPUIS LA CRISE
FINANCIÈRE DE 2008
Les marchés qui avaient déjà les populations d’IF les plus fortes ont
contribué fortement à ces chiffres.
Les deux principaux marchés, les États-Unis et le Japon,
qui constituent 46,1 % de la population mondiale des
IF, comptabilisent plus de 55 % de la croissance de la
population des IF en 2013.
De manière similaire, les quatre principaux marchés, composés des
États-Unis, du Japon, de l’Allemagne et de la Chine, ont comptabilisé
presque 70 % de la croissance de la population des IF en 2013.
Ces quatre marchés ont augmenté le nombre des IF plus de trois
fois plus que les 21 marchés combinés suivants (voir le Graphe 4).
Actuellement, ils composent 59,9 % de la population mondiale des
IF, en hausse comparé au niveau stable de 58,4 % enregistré en 2011
et en 2012. Alors que les principaux marchés continuent à surpasser
leurs résultats, et que les marchés émergents deviennent de plus en
plus vulnérables d’un point de vue économique (voir la section
suivante), l’espoir de voir les marchés émergents prendre de
l’importance s’amenuise.
LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD
GRAPHE 4. Classement des 25 premières populations des individus fortunés, 2013 (par marché)
(milliers)
Singapour
Autriche
Argentine
Taïwan
Norvège
Hong Kong
Koweït
Mexique
Arabie saoudite
Inde
Russie
Espagne
Brésil
Pays-Bas
Corée du Sud
Italie
Australie
Canada
Suisse
France
Royaume-Uni
Chine
Allemagne
Japon
États-Unis
2013
2012
Nombre
de IF
Changement
de classement
2012−2013
22,3 %
11,4 %
17,8 %
13,4 %
9,7 %
16,8 %
7,2 %
5,8 %
15,6 %
16,5 %
4,1 %
4,3 %
2,0 %
16,4 %
21,2 %
9,4 %
11,4 %
17,4 % +3
+3
+2
+2
+1
+1
7,5 % -1
-1
-1
-1
+1
-1
9,4 % -
-
-
-
-
-
-
-
-
4,5 % -2
-2
-2
-2
-1,2 %
11,6 %
10,3 %
16,6 %
59,9 % de la population totale
des IF dans le monde
3 436
1 902
1 015
643
465
430
282
298
207
176
160
149
165
145
154
153
129
131
103
114
108
95
102
99
101
4 006
2 327
1 130
758
527
472
330
320
219
203
176
173
172
161
160
156
151
130
125
124
120
112
109
108
105
Croissance
annuelle
(%) 2012–2013
Nouveaux IF en 2013
= ~70 %
Les quatre premiers marchés–1,23 million
Mondialement- 1,76 million
Remarque : Les taux de croissance en pourcentage étant arrondis, ils ne correspondront pas aux totaux des colonnes
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
8. 8 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Au cours des cinq dernières années, la région de l’Asie-Pacifique s’est
révélée un leader en matière de croissance de la richesse. Tous les
marchés de l’Asie-Pacifique parmi les 25 principaux marchés ont
enregistré une croissance du nombre d’IF et de leur richesse au-dessus
de la moyenne des IF de 2008 à 2013 (voir le Graphe 5). Les grands
marchés matures des États-Unis et du Japon ont également été des
éléments moteurs de la croissance mondiale. Les États-Unis qui
possèdent la population la plus élevée d’IF au monde ont encore
augmenté cette population de 16,6 % grâce à la reprise qui s’accélère.
Le Japon, avec la deuxième population d’IF, voit encore cette part
augmenter de 22,3 % en 2013.
Depuis la crise financière de 2008, les 25 principaux marchés se
classent dans trois catégories de croissance distinctes. Le groupement
de pays avec une croissance supérieure à la moyenne représente un
mélange de marchés, dont les marchés plus petits, riches en pétrole de
la Norvège et du Koweit, les centres financiers régionaux et mondiaux
de Hong Kong et Singapour, ainsi que les puissantes économique
émergentes de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de Taïwan.
La plupart de ces marchés sont des économies récemment en
développement qui ont connu une croissance au-dessus de la moyenne
de leur PIB4
ou des marchés boursiers, aidant à propulser la
population des IF et la croissance de la richesse entre 2008 et 2013.
La Chine et l’Inde se distinguent par leur croissance légèrement en
dessous de la moyenne de leur marché boursier et une croissance du
PIB bien au-dessus de la moyenne mondiale entre 2008 et 2013.
À l’exception du Mexique, qui décline légèrement à cause de
rendements négatifs sur les marchés boursiers, chacun des 25 marchés
a augmenté son nombre d’IF. Pour la première fois depuis 2006, les
Pays-Bas ont dépassé le Brésil en nombre d’IF, menés par une activité
économique robuste par rapport à la faible croissance du Brésil. Parmi
les autres changements notables, la Suisse et le Canada échangent leur
place grâce à la croissance importante de la population des IF suisses.
De plus, la Corée du Sud avance d’une place et trois des marchés des
BRIC ont reculé - le Brésil de trois places et l’Inde et la Russie de
deux - à cause d’une faible croissance.
Alors que les quatre marchés principaux génèrent ensemble une
croissance massive de la population des IF, leur taux de croissance
individuel n’a pas atteint les échelons les plus élevés. L’Irlande et les
Émirats Arabes Unis se trouvent dans cette catégorie, ayant connu tous
les deux de bons rendements sur les marchés boursiers et dans le cas des
Émirats Arabes Unis, une reprise de l’immobilier, qui a contribué à
accroître le nombre d’IF de près de 25 % dans les deux pays.
Le Japon enregistre la troisième croissance la plus forte pour sa
population d’IF et son grand bond par rapport aux années
précédentes a fait la une en 2013. La Grèce qui gagne enfin du terrain
après la crise financière se positionne juste derrière. Ces quatre
marchés ont profité d’une conjoncture économique mondiale
améliorée et d’une confiance croissante de la part des investisseurs.
GRAPHE 5. Taux de croissance annuelle composé de la richesse et de la population des individus fortunés (TCAC) pour
les 25 premiers marchés, 2008–2013
(%)
PopulationdesIF2008–2013TCAC
Richesse des IF 2008-2013 TCAC
0 %
0 %
4 %
4 %
8 %
8 %
12 %
12 %
16 %
16 %
20 %
20 %
Croissance inférieure à la moyenne
Croissance moyenne
Croissance supérieure à la moyenne
= 1 billion $US
Bulle échantillon
États-Unis
Japon
Allemagne
Brésil
Chine
R.-U.
France
Mexique
Australie
Autriche Russie
Argentine
Suisse
Inde
Corée du Sud
Singapour
Arabie saoudite
Espagne
Pays-Bas
Italie
Taïwan
Koweït
Canada
Norvège
Moyenne mondiale (9,9 %)
Moyenne mondiale (9,9 %)
Hong Kong
28,2 % de la richesse
27,3 % de la population
FIGURE 5. Taux de croissance annuelle composé de la richesse et de la population des IF
(%)
Remarque : La taille de la bulle représente la richesse des IF en 2013; Hong Kong n’a pas été placé à l’échelle sur le graphique, car il fait figure d’exception
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
4
PIB se rapporte dans tous les cas au PIB ajusté en fonction de l’inflation ou PIB réel.
9. 9RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Espagne, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. En Amérique
latine, les économies du Mexique, du Brésil et l’Argentine ont été
confrontées à des problèmes intérieurs liés à l’inflation et à une faible
confiance des investisseurs, en plus d’une demande mondiale plus
lente pour les exportations de marchandises.
LA RICHESSE MONDIALE DEVRAIT ATTEINDRE DES NOUVEAUX
RECORDS EN 2016, SOUS L’IMPULSION DE L’ASIE-PACIFIQUE
Les prévisions de croissance de la richesse financière mondiale des IF
sont de 6,9 % annuellement jusqu’en 2016 pour atteindre un nouveau
record de 64,3 billions de dollars US, avec 11,7 billions de dollars US
supplémentaires de richesse des IF créés au cours des trois années
entre 2014 et 2016 (voir le Graphe 6). Chaque région, à l’exception de
l’Amérique latine, devrait connaitre une forte croissance, même si
l’Asie-Pacifique va sans doute émerger en tant que leader avec un taux
de croissance annuelle de 9,8 %. La forte croissance de l’Asie-
Pacifique devrait lui permettre de dépasser l’Amérique du Nord en
termes de nombre d’IF en 2014 et de richesse des IF en 2015.
Le groupement de pays de croissance moyenne est caractérisé par
deux des plus grands marchés d’IF, les États-Unis et le Japon, ainsi
que d’autres pays plus petits, des marchés matures en Asie-Pacifique
(Australie, Corée du Sud), en Amérique du Nord (Canada) et en
Europe (Autriche, Pays-Bas, Suisse). Aux États-Unis et sur certains
autres marchés, la croissance a été favorisée par la reprise après les
crises financières et de la zone euro. Le Japon, qui a connu une
croissance en dessous de la moyenne presque tout au long des cinq
dernières années, a profité des changements récents dans la politique
du Premier ministre Abe et d’un sentiment optimiste qui ont permis
une augmentation de 24,9 % sur les marchés boursiers et de 3,9 %
sur les marchés immobiliers. L’Arabie saoudite qui a réalisé des
performances relativement bonnes malgré la crise de la zone euro se
situe également dans le groupe des pays avec une croissance au-dessus
de la moyenne.
Le groupement des pays ayant une croissance en dessous de la
moyenne était composé surtout de marchés européens plus matures
et de marchés d’Amérique latine. Au cours des cinq dernières années,
la crise financière mondiale et le ralentissement subséquent de la zone
euro ont touché de manière négative la population des IF et la
croissance de la richesse sur les marchés européens en Italie, en
GRAPHE 6. Prévisions de richesse des individus fortunés, 2011-2016 (par région)
(milliards de $ US)
Asie-Pacifique
Amérique du Nord
Europe
Amérique latine
Moyen-Orient
Afrique
7,1 %
6,4 %
9,8 %
2,3 %
6,0 %
6,6 %
6,9 %Mondial
TCAC
2013−2016F
2016F201320122011
Croissance
annualisée
de 6,9 %
Richesse
investissable
des IF
42,0 46,2 52,6 64,3
7,1
10,1
11,4
10,7
7,5
10,9
12,7
12,0
7,7
12,4
14,9
14,2
1,7
1,1 1,8
1,3
2,1
1,3
8,2
15,2
17,9
18,8
2,6
1,6
0
15
30
45
75
60
FIGURE 6. Prévisions de richesse des IF, 2011-2016F (par région)
(milliards de $ US)
Remarque : Les chiffres des tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014
LA CROISSANCE DES IF S’ACCÉLÈRE ET ATTEINT UN NOUVEAU RECORD
10. RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE10
DES DÉVELOPPEMENTS ÉCONOMIQUES POSITIFS COMPENSENT
UNE CROISSANCE DU PIB DÉCEVANTE
Bien que l’économie mondiale n’ait pas été très bonne en 2013 d’un
point de vue du PIB, la morosité économique persistante s’est
amenuisée, préparant le terrain pour une amélioration de la confiance
des investisseurs et une croissance des actifs plus élevée. En plus d’un
meilleur rendement réalisé sur quelques marchés importants, les
investisseurs semblaient encouragés par le recul de plusieurs gros risques
dont la récession de la zone euro et le plafond de la dette américaine.
Le redressement de la confiance des investisseurs a atteint
des sommets post-récession et a contribué à la poussée des
rendements, surtout sur les marchés développés en 2013.
Prise en compte seule, la croissance du PIB n’a pas été réellement
positive. Le PIB mondial s’est accru faiblement, progressant à un taux
de 2,2 % en légère baisse par rapport au taux de 2,3 % en 2012 (voir
le Graphe 7). Toutefois, dans certains domaines, il y a eu quelques
éclaircies. Le Japon a profité d’un plan de relance agressif qui a eu le
double effet de pousser le PIB vers le haut (d’une croissance négative
en 2011 à 1,7 % en 2013) et d’engendrer des gains importants sur les
marchés boursiers japonais. Alors que tous les autres marchés
boursiers asiatiques enregistraient des croissances faibles ou négatives,
à cause en partie des préoccupations concernant la croissance de la
Chine, le Japon est apparu comme l’un des meilleurs de l’indice
MSCI5
, après les États-Unis et l’Allemagne.
Àpremière vue, l’économie mondiale a été morose en 2013
enregistrant à peine une croissance au cours de l’année
précédente. Ce résultat, toutefois, ne reflète pas le lent retour
à la normalité qui commence à prendre forme après des
années de crise économique suivant la crise financière de
2008-2009. Au lieu de l’incertitude qui règne depuis si
longtemps, 2013 a été marquée par des signes embryonnaires
de reprise : une amélioration visible même si hésitante dans la
zone euro, un recul radical de la déflation au Japon, une
croissance stable en Chine et une impulsion croissante dans
les économies aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Les investisseurs ont répondu de manière enthousiaste à
l’amélioration des perspectives. Les actions sur les marchés
développés ont produit de bons résultats au fur et à mesure
de la stabilisation, bien que des rendements faibles aient
persisté sur les marchés émergents.
Une propension au risque accrue risque a aussi relancé
l’immobilier sur les principaux marchés et a donné un nouvel
élan aux rendements des fonds de couverture. Grâce aux
investissements réalisés dans une économie en accélération, les
IF ont largement augmenté leur richesse en 2013 (voir page 4).
Toutefois, de nombreux risques persistent dans l’économie
mondiale, dont la peur de la déflation dans les pays développés
et la nature imprévisible de la croissance poussée par les
réformes au Japon. Sur les marchés émergents, les problèmes
de crédit et de croissance suscitent des inquiétudes,
notamment sur cinq marchés vulnérables, même si une crise
de la balance des paiements semble improbable. Malgré ces
risques et certains autres - dont les taux d’intérêts croissants,
un possible ralentissement en Chine et les menaces d’instabilité
politique dans certaines régions, dont le Moyen-Orient, la
Thaïlande et le Brésil, ainsi que la Russie et l’Ukraine - la
croissance mondiale du PIB devrait s’accélérer en 2014.
L’amélioration de l’économie stimule la
confiance des investisseurs et la richesse
des IF
5
Le Japon a enregistré le troisième indice de croissance le plus élevé du MSCI en 2013 parmi 15 marchés clés, dont l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-
Uni et les États-Unis dans le monde développé et le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique, la Russie, la Corée du Sud et Taïwan dans le monde émergent
11. 11RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF
De manière similaire, le Royaume-Uni a connu une croissance du
PIB plus élevée que prévu. Avec un taux de 1,8 %, le Royaume-Uni
connait son taux le plus élevé depuis 2007, grâce à une demande
accrue et des réformes structurelles. La croissance de l’économie et le
regain de confiance ont permis aux marchés boursiers du Royaume-
Uni d’enregistrer des rendements sains de 16,2 %.
Malgré les rendements médiocres dans l’ensemble de nombreux
marchés, des signes positifs étaient visibles. Malgré une croissance
modérée de la zone euro, la région a su sortir de la récession et a allégé
les mesures d’austérité. Parmi les pays périphériques de la zone euro,
l’Irlande est un pays moins préoccupant puisqu’il a réussi à exploiter
les marchés obligataires pour la première fois en 2013 et à regagner sa
notation Moddy’s. La Chine n’a connu qu’une croissance neutre, mais
a évité le ralentissement, même si l’on peut légitimement craindre un
ralentissement. Aux États-Unis, la faible expansion du PIB général a
été atténuée par une croissance plus rapide au cours du deuxième
semestre de l’année, au fur et à mesure que l’austérité fiscale
commençait à porter ses fruits.
Les marchés émergents ont été confrontés à des problèmes
causés par la décélération de la croissance économique et
par un excès de crédits, bien qu’une répétition de la crise
financière asiatique de 1997-1998 semble improbable.
Les similitudes entre les problèmes actuels du crédit et la crise
asiatique, dont des flux d’investissement endigués sur les marchés
émergents et un resserrement des crédits bon marché, devraient être
modérées grâce à une meilleure réglementation bancaire ainsi que des
réserves plus élevées de change et un endettement réduit des pays
asiatiques. Alors qu’une crise totale semble peu probable, la croissance
devrait être limitée.
D’autres risques continuent de miner l’économie mondiale. Le
ralentissement du crédit sur les marchés émergents a compliqué
encore plus la situation incertaine des « cinq fragiles » - la Turquie, le
Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Indonésie - qui ont tous des
déficits courants considérables et qui ont été touchés négativement
par les marchés durant les moments de panique.
GRAPHE 7. Taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certaines régions, 2011–2013
(%)
Europe
de l’Ouest
Europe
de l’Est
Amérique
du Nord
Moyen-Orient et
Afrique du Nord
Amérique
latine
Afrique
sub-saharienne
JaponAsie-Pacifique
(Japon exclu)
Monde
-2
0
2
4
6
8
10
Taux de
croissance
20122011 2013
-0,1 0,2 -0,3 -0,8 -0,5 0,50,3 -1,6-0,1
Croissance en
2012−2013 (PPa
)
2,8
2,3 2,2
6,5
5,3
5,5
4,9
4,6 4,5 4,4
3,0
2,7 2,8
3,8
2,2
1,9
2,7
1,9
3,9
2,1
1,6
1,9
0,3
-0,5
1,4
1,7
-0,2
FIGURE 7. Taux de croissance du PIB réel, monde et régions sélectionnées, 2011-2013
(%)
a : PP = Point de pourcentage
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Economist Intelligence Unit, mars 2014
12. 12 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Parmi les pays développés, le risque de déflation a menacé d’affaiblir
la demande et d’augmenter le lourd fardeau de la dette, une
combinaison qui pourrait dissuader la reprise toujours naissante.
Sur une note positive, une banque centrale européenne déterminée
s’est engagée à agir pour contrer les risques de déflation en Europe,
où le risque est le plus élevé.
Les menaces politiquesà la stabilité comprennent les troubles au
Moyen-Orient, la tension montante entre le Japon et la Chine au sujet
de la souveraineté d’un ensemble d’îles, et un conflit en gestation sur
la frontière entre la Russie et l’Ukraine qui est devenu au début de
2014 une confrontation entre la Russie et l’Occident. Cette situation
a diminué les potentiels de croissance aussi bien pour la Russie que
pour l’Ukraine, mais ne devrait pas affecter les marchés mondiaux.
Les récentes élections en Inde et les élections prévues sur de nombreux
autres marchés, dont le Brésil, l’Indonésie, la Thaïlande, l’Europe et le
Moyen‑Orient, menacent la stabilité, apportant une incertitude quant à
savoir si les économies de ces marchés se ressaisiront ou s’écrouleront
après les élections. En attendant, la zone euro se trouve encore sur un
terrain glissant. Des actions politiques ambitieuses ont contribué à
raviver les marchés, mais un chômage élevé, une demande faible, une
croissance inexistante du crédit et une inflation faible continuent de
dominer les économies de plusieurs régions.
L’OPTIMISME DES INVESTISSEURS FAVORISE DES GAINS DANS
CERTAINES CLASSES D’ACTIFS
Les investisseurs sont restés en phase avec les aspects les plus positifs
de l’économie mondiale. Malgré des risques persistants, la confiance
des investisseurs a augmenté de 14,4 points en 2013 par rapport à
l’année précédente6
.
La confiance renouvelée des investisseurs a stimulé les
marchés boursiers, faisant d’eux la classe d’actifs au
meilleur rendement en 2013.
De plus, l’immobilier a connu une reprise considérable et les fonds
spéculatifs ont offert des rendements solides. Autre signe
d’optimisme, l’or a enregistré sa plus grande perte annuelle depuis
1981, à mesure que s’effaçait la crainte de l’inflation et que les
investisseurs adoptaient des actifs plus risqués.
Les actions se sont montrées particulièrement fortes sur les marchés
développés. La croissance des indices de référence a atteint 27,6 % en
Amérique du Nord, 24,9 % au Japon, et 21,7 % en Europe (voir
le Graphe 8). Au Japon, le Nikkei a atteint 16 000 pour la première
fois en six ans, le yen affaibli et la reprise de l’économie américaine
ayant contribué à augmenter les exportations. Les seules exceptions à
l’amélioration du rendement boursier sur les marchés développés sont
l’Australie et le Canada, qui ont souffert de la baisse du prix des
produits de base et d’une moindre demande en Chine.
GRAPHE 8. Valeurs de l’indice de référence mondial MSCI, 2013
0
90
80
100
110
120
130
Déc-13Juil-13 Sep-13Jan-13 Avr-13
Valeursdel’indice
(Recalculéà100àpartirdu1/1/2013)
Croissance
(2012−2013)
Europe 21,7 %
Amérique du Nord 27,6 %
Marchés développés
Marchés émergents
Japon 24,9 %
Monde 24,1 %
Asie-Pacifique
(Japon exclu)
0,5 %
Amérique latine -15,7 %
Les discours de la Réserve
fédérale portant sur les
réductions en mai 2013, ont
bouleversé les marchés
boursiers mondiaux
Le resserrement des liquidités chinoises dans
le crédit interbancaire, la pression à la hausse
sur les taux d’intérêt, et le ralentissement de
l’économie chinoise ont eu des répercussions
négatives sur les marchés émergents
FIGURE 8. Valeurs de l’indice de référence mondial MSCI, 2013
Remarque : L’indice MSCI monde se compose des 23 indices de marchés des pays développés suivants : Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Hong Kong,
Irlande, Israël, Italie, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Singapour, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis.
L’indice MSCI Europe se compose des pays suivants : Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Suisse et
Royaume-Uni.
L’indice MSCI AC Asie-Pacifique (ex-Japon) se compose des indices de marché des pays développés et émergents suivants : Australie, Chine, Hong Kong, Inde, Indonésie, Corée,
Malaisie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Singapour, Taiwan et Thaïlande.
L’indice ME Amérique latine se compose du Brésil, Chili, de la Colombie, du Mexique et du Pérou
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; indices MSCI Barra, janvier 2014
6
State Street Investor Confidence Index (ICI), 2014
13. 13RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Les actions des marchés émergents sont loin de s’en sortir aussi bien,
bien qu’elles aient largement dépassé les marchés développés depuis
2008 (de moins de 4 points de pourcentage par an néanmoins).
L’indice de référence en Asie-Pacifique (Japon exclu) a enregistré une
augmentation de 0,5 % seulement, avec une croissance marginale en
Chine et en Corée du Sud, et un déclin de la croissance en Inde, due à
la dépréciation de la roupie, une envolée de l’inflation, et des
problèmes de déficit budgétaire. L’indice de référence en Amérique
Latine, quant à lui, s’est effondré de 15,7 %, aggravé par une chute de
18,7 % pour le Brésil, qui a souffert d’une inflation élevée, d’un
ralentissement des exportations, et d’une réduction des
investissements étrangers. (Voir page 6 pour une analyse de l’impact
de la performance de l’Amérique Latine sur les IEF et leur fortune.)
L’immobilier a repris sur la plupart des marchés, les seuls grands
marchés montrant des signes de faiblesse étant l’Inde, la France, et
l’Italie (voir le Graphe 9). Taïwan, l’Allemagne, et les États-Unis ont
connu les taux de croissance les plus impressionnants, tandis que les
FPI devenaient un secteur privilégié pour déployer des capitaux
(secteur qui a cependant commencé à donner de mauvais résultats
vers la fin de l’année). Encouragé par l’amélioration des perspectives
de croissance et des politiques monétaires favorables, le secteur de
l’immobilier devrait continuer à se développer, malgré une hausse
attendue des taux d’intérêt.
GRAPHE 9. Changement des prix des logements ajustés à l’inflation pour des marchés sélectionnés, 2012-2013
(%)
-10%
0 %
10 %
30 %
20 %
Les bons duCanadaSuisse R.-U.ItalieAllemagneFranceTaïwanSingapourJaponIndeHong KongChineAustralie
Taux de
croissance
Asie-Pacifique Europe
Amérique
du Nord
6,5 % 6,1 %
10,1 %
21,1 %
3,3 %
3,9 %
4,9 %
3,7 % 3,2 %
5,3 %
9,4 %
2,4 % 2,2 %2,5 %
7,7 %
14,5 %
0,2 %0,5 %
-1,9 %
-9,1 %
-1,1 % -1,1 %-0,9 %
-2,6 %
-6,7 %-6,4 %
-3,7 %
-2,0 %
2012 2013
2,4 % 1,7 % - 0,3 %14,4 % 1,0 % 2,6 % 12,7 % 3,4 % 1,2 % SO 2,9 % -0,8 % 2,8 %-1,6 %
TCAC
2008−2013
Remarque : Les données pour l’Italie sont pour la croissance annuelle pour le T3 2012 et T3 2013 et le TCAC 2008 à 2013 pour l’Italie n’a pas été calculé, étant donné que les données avant 2010
ne sont pas disponibles
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Global Property Guide House Price Index, mars 2014
L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF
14. 14 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Dans les titres à revenu fixe, la décision prise par la Réserve fédérale de
réduire ses achats d’obligation avec la reprise de l’économie américaine
a provoqué une hausse des taux dans le monde et un élargissement des
crédits à moyen terme en 2013. Bien que les investisseurs aient été dans
un premier temps effrayés en apprenant le recul de la Réserve fédérale,
le processus, qui devrait se terminer en 2014, a été plutôt bien géré.
Cependant, ce recul pose des risques pour la stabilité de certaines
économies émergentes, qui pourraient connaître une fuite de capitaux
et une hausse du coût de l’emprunt, ce qui freinerait leur économie.
Les banques centrales des économies développées suivent des stratégies
divergentes, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon
favorisant la relance et soutenant une baisse des taux d’intérêt, tandis
que la Réserve fédérale et la Banque d’Angleterre tendent vers un
resserrement de leur politique monétaire.
Dans le domaine des investissements alternatifs, le rendement des fonds
spéculatifs et de l’huile/du gaz naturel a augmenté. Bien que le
rendement des fonds spéculatifs soit inférieur à celui des actions pour la
cinquième année consécutive, il atteignait tout de même en moyenne
un solide 7,4 %7
. Une forte demande saisonnière a conduit à une
flambée du prix du gaz naturel, tandis que le conflit au Moyen-Orient
a fait monter le prix du pétrole, même si l’accroissement de l’offre
pétrolière aux États-Unis agit comme un facteur d’équilibre. Le prix de
l’or et de l’argent a chuté—de 28,1 % et 35,8 %, respectivement —
dans le cas de l’or, une chute due principalement aux signes de reprise
économique en 2014 et à une crainte de l’inflation apaisée. Les
marchandises ont continué à sous-performer suite à une croissance
décevante sur les marchés émergents, ainsi qu’une réduction de l’écart
entre l’offre et la demande.
LA FORCE DE LA REPRISE DEVRAIT L’EMPORTER SUR LES
RISQUES PERSISTANTS
Sous l’impulsion d’une activité économique accrue au cours de la
seconde moitié de l’année 2013, la croissance du PIB devrait reprendre
dans toutes les régions en 2014. La croissance du PIB mondial devrait
atteindre 3,0 %, une hausse de près d’un point par rapport à 2013 (voir
le Graphe 10). Le PIB devrait connaître la plus grande accélération en
Europe de l’Ouest (1,4 point) et en Amérique du Nord (1,1 point) avec
une croissance plus lente sur les marchés émergents d’Asie-Pacifique
(0,8 point) et d’Amérique latine (0,4 point). Les taux de croissance les
plus élevés devraient à nouveau être enregistrés en Asie-Pacifique
(Japon exclu), bien qu’à un taux d’accélération plus bas qu’auparavant.
Dans les régions qui continuent à être source de préoccupation, y
compris le Japon, la zone euro, et les marchés émergents, des réformes
structurelles resteront nécessaires pour assurer une croissance solide et
confirmer la reprise observée en 2013.
GRAPHE 10. Perspectives des taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certaines régions, 2013 - 2015P
(%)
0
2
4
6
8
2,2
4,5
2,2
1,9
1,6 1,5
0,3
3,0
3,3
5,5
6,1
6,3
2,7
2,5
3,1
3,4
4,0
2,7
2,5
1,7
3,13,0
SOSO
Taux de
croissance
20142013 2015
1,1 0,8 1,8 1,5 1,4SO 1,10,4
Croissance en
2013−2015
(PPa)
Europe
de l’Ouest
Europe
de l’Est
Amérique
du Nord
Moyen-Orient et
Afrique du Nord
Amérique
latine
Afrique
sub-saharienne
Asie-Pacifique
(Japon exclu)
Monde
FIGURE 10. Perspectives des taux de croissance du PIB réel, dans le monde et certains pays, 2013 - 2015F
(%)
a : PP = Point de pourcentage
Remarque : Toutes les données 2013 de l’EIU; Toutes les données 2014 et 2015 des prévisions moyennes, à l’exception de l’Afrique subsaharienne et de la région MENA. Les chiffres de la prévision
MENA viennent de l’EIU. Les prévisions relatives au PIB de l’Afrique sub-saharienne n’étaient pas publiées à l’heure de tombée des données et par conséquent elles ne sont pas incluses
dans le rapport.
Source : Analyse du Secteur Services Financiers de Capgemini, 2014; Economist Intelligence Unit, mars 2014; Prévisions générales, mars 2014
7
”Hedge Funds Trail Stocks for Fifth Year With 7.4% Return”, Bloomberg, consulté en avril 2014
15. 15RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Après cinq ans passés à affronter les séquelles de la crise
financière, l’économie mondiale semble enfin entrer dans
une phase de reprise durable.
Les signes d’amélioration se caractérisent par un recul de l’austérité et
une forte performance du secteur privé. L’économie américaine
devrait être le moteur de la croissance mondiale, la Réserve fédérale
poursuivant méthodiquement sa politique d’assouplissement
monétaire, et les secteurs comme l’immobilier et l’énergie contribuant
à la production économique. À mesure que les économies développées
se rétablissent, la plupart des économies émergentes devraient
progresser également, fortes d’une hausse des exportations.
Cependant, certaines continuent à affronter de grandes difficultés,
parmi elles le Venezuela, l’Argentine, l’Ukraine, la Thaïlande, et les
« Cinq fragiles » en raison d’un gros déficit budgétaire, d’un
ralentissement de la croissance, ou des élections provoquant des
tensions politiques.
En 2013, des évaluations normalisées, résultant d’une plus grande
confiance des investisseurs, ont généré une croissance des marchés
boursiers, bien qu’il y ait des limites à la hausse de ces valorisations.
En 2014, les bénéfices des entreprises devraient s’imposer comme un
moteur beaucoup plus important. Une hausse de la confiance et de la
performance des entreprises devrait, en retour, préparer le terrain
pour un plus grand développement de l’immobilier commercial et
d’autres dépenses de capitaux, stimulant l’expansion du PIB.
Même si l’économie mondiale guérit doucement, il faut gérer
plusieurs risques à court terme. La Réserve fédérale doit avancer
prudemment en assouplissant sa politique de relance monétaire afin
d’éviter une flambée des rendements obligataires et de ne pas
contribuer à un resserrement du crédit sur les marchés émergents.
Dans la zone euro, où la reprise reste fragile, les banques centrales
doivent être préparées à agir de manière décisive pour éviter le risque
de la spirale déflationniste. Autres sujets de préoccupation : la hausse
des taux d’intérêt, l’énorme dette publique des économies
développées, et le risque d’une croissance ralentie sur les marchés
émergents. Enfin, des doutes persistent concernant la viabilité de la
croissance au Japon et le poids de son endettement, l’instabilité due à
une année d’élections dans de nombreux marchés, la croissance des
tensions entre l’Est et l’Ouest autour de la Crimée et de l’Ukraine, et
le risque d’un ralentissement des prêts et de la croissance dans la zone
euro dû aux résultats des tests de stress bancaire.
L’AMÉLIORATION DE L’ÉCONOMIE STIMULE LA CONFIANCE DES INVESTISSEURS ET LA RICHESSE DES IF
16. RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE16
bénéficié d’une hausse de la confiance à deux chiffres dans toutes les
régions sauf l’Asie-Pacifique (Japon exclu) et l’Amérique latine, la plus
grande hausse (16,3 points) ayant été observée en Europe.
Le niveau de confiance envers les sociétés de gestion de
patrimoine a connu une hausse de 18,9 points en Europe et
de 19,7 points au Japon.
LE NIVEAU DE CONFIANCE MONTE EN FLÈCHE DANS TOUS LES
DOMAINES
Le niveau de confiance envers le secteur de gestion du patrimoine,
déjà élevé, a grimpé en flèche en 2014, dopé par les perspectives
économiques et de placement plus optimistes. Les gestionnaires et
sociétés de gestion de patrimoine ont grandement bénéficié de cette
humeur positive et ce sentiment favorable : le niveau de confiance des
IF envers les gestionnaires de patrimoine a augmenté de 13,5 points,
atteignant 74,7 %, et de 15,0 points pour les sociétés, atteignant
76,4 % (voir le Graphe 12). Les gestionnaires de patrimoine ont
Nos conclusions sur les comportements et préférences
des IF se basent sur L’Enquête sur les perspectives des
IF dans le monde8
, l’enquête la plus vaste et la plus détaillée
jamais réalisée sur les individus fortunés. Pour la deuxième
année consécutive, plus de 4 500 IF dans 23 grands marchés
en Amérique du Nord, Amérique latine, Europe, Asie-
Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique ont été interrogés
dans le cadre de ce rapport (voir le Graphe 11). L’enquête a été
élargie cette année, avec l’ajout de l’Indonésie et de la
Malaisie dans la zone Asie-Pacifique.
ƒƒ Partant d’une base déjà solide, la confiance des IF dans
le secteur de la gestion de patrimoine sous tous ses
aspects a atteint une croissance à deux chiffres. Les IF
ont dans l’ensemble exprimé une grande confiance envers
les gestionnaires et les sociétés de gestion de patrimoine,
avec des niveaux de confiance en hausse de 13,5 et
15,0 points pour un résultat de 74,7 % et 76,4 %
respectivement. On constate également une hausse de la
confiance envers les marchés financiers (+12,8 points pour
un résultat de 58,2 %) et les organismes de réglementation
(+16,4 points pour un résultat de 56,0 %), en raison d’un fort
sentiment favorable. Leur confiance dans la production de
richesse future, qui était déjà élevée, a augmenté de
1,7 point pour un résultat de 77,1 %.
ƒƒ Les IF adoptent une vision plus globale, en augmentant
les investissements hors de leurs marchés nationaux,
tandis que les IEF sont en train d’opérer un changement
de mentalité, privilégiant la croissance de la richesse
par rapport à sa préservation9
. Les IF ont réparti 36,6 %
de leurs investissements hors de leur région d’attache en
2014, contre 25,0 % en 2013. Les IEF se sont beaucoup plus
axés sur la croissance de leur richesse, 30,7 % d’entre eux
ayant déclaré faire de la croissance et non la préservation de
la richesse leur objectif principal, contre 18,0 % en 2013.
ƒƒ Malgré une forte confiance et une croissance de la
richesse solide, les gestionnaires et sociétés de gestion
de patrimoine sont moins bien notés, leur cote ayant
baissé de 4,0 points pour un résultat de 63,0 %.
La baisse est plus forte chez les IEF, avec une chute de
8,6 points pour un résultat de 64,6 % contre 73,2 % l’an
dernier. Les jeunes IF sont plus sévères envers les sociétés
de gestion de patrimoine que les IF plus âgés. Leur cote de
popularité chez les moins de 40 ans est de 62,4 %, elle est
de 60,8 % chez les 40 à 50 ans, tandis qu’elle est de 64,3 %
chez les 50 à 59 ans et de 66,4 % chez les plus de 60 ans.
ƒƒ Les IF réaffirment des préférences claires en matière de
service des sociétés de gestion de patrimoine,
indiquant qu’ils recherchent des conseils
professionnels d’experts et des services personnalisés.
Si la préférence pour un contact direct avec un gestionnaire
de patrimoine demeure, le contact numérique prend de plus
en plus d’importance, et il est particulièrement dominant
chez les IF de moins de 40 ans.
Les préférences des IF ouvrent la voie à de
nouvelles opportunités
8
L’Enquête sur les perspectives des IF dans le monde de Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership a été menée en janvier et février 2014
9
Pour les besoins de l’enquête, nous avons pris la tranche de 20 millions de $US et plus en actifs investissables comme notre section de richesse la plus élevée. La définition d’un IEF reste à 30 millions de
$US et plus. À des fins d’analyse, la tranche supérieure de l’enquête sert d’extrapolation fiable pour les IEF.
17. 17RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
GRAPHE 11. Enquête sur les perspectives des individus fortunés dans le monde, 1er trimestre 2014FIGURE 11. Global HNW Insights Survey
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014
EUROPE (1 222)
■ Belgique
■ France
■ Allemagne
■ Italie
■ Pays-Bas
■ Russie
■ Espagne
■ Suisse
■ R.-U.
AMÉRIQUE LATINE (297)
■ Brésil
■ Mexique
MOYEN-ORIENT
ET AFRIQUE (172)
■ Afrique du Sud
■ Émirats Arabes Unis
ASIE-PACIFIQUE (1 411)
■ Australie
■ Chine
■ Hong Kong
■ Inde
■ Indonésie
■ Japon
■ Malaisie
■ Singapour
AMÉRIQUE DU NORD (1 450)
■ Canada
■ États-Unis
Plus de 4 500 IF
dans 23 pays ont été
soumis à l’enquête
en 2014
GRAPHE 12. Niveaux mondiaux de confiance des individus fortunés envers les intervenants-clé, 1er trimestre 2014
(%)
Marchés
financiers
Gestionnaires
de patrimoine
Trés élevéÉlevéQuelque peu élevé
24,4 % 28,7 % 21,6 % 74,7 %
26,7 % 29,5 % 20,2 % 76,4 %
29,6 % 19,6 % 9,0% 58,2 %
25,7 % 20,2 % 10,1% 56,0 %
28,3 % 29,4 % 19,3 % 77,1 %
13,5
15,0
12,8
16,4
1,7
Changement de la
confiance, 1er
T 2014
vs 1er
T 2013,
(points)
Principales
relations des IF
Pouvoir personnel
de générer
de la richesse
Organismes et
institutions de
réglementation
Sociétés de gestion
de patrimoine
Sentiment
de richesse
Infrastructure
FIGURE 12. Niveaux de confiance des IF envers les intervenants-clé
(million)
Remarque : Les totaux ne sont pas égaux à 100 % puisque les valeurs de confiance moyennes (ni élevées, ni basses) et les valeurs de confiance faibles (très faible, faible et assez faible) n’ont pas
été présentées ici; les numéros des tableaux peuvent ne pas correspondre exactement aux totaux en raison de l’arrondissement; les réponses à la question : « Actuellement, dans quelle
mesure êtes-vous en accord ou en désaccord avec les déclarations suivantes? – J’ai confiance en … » pour les diverses parties prenantes listées ci-dessus ont été analysées en fonction
des accords et désaccords pour arriver aux pourcentages de confiance élevés et faibles des IF.
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
18. 18 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
LES IEF AMORCENT UN CHANGEMENT DE CAP DE LA
PRÉSERVATION VERS LA CROISSANCE DE LA RICHESSE
Le choix de la croissance sur la préservation de la richesse a gagné du
terrain, particulièrement chez les IEF. Plus précisément, leur préférence
pour la croissance a radicalement augmenté, atteignant 30,7 % contre
18,0 % en 2013, tandis que l’objectif de préservation a décliné, passant
de 44,8 % à 27,6 %. Même si les IF dans le monde entier restent encore
légèrement plus attachés à préserver leur richesse (28,6 %) qu’à la faire
croître (27,6 %), parmi les personnes interrogées, le pourcentage de
ceux qui se concentrent sur la préservation a baissé, car il était de
32,7 % l’an dernier (voir le Graphe 13).
Au niveau régional, c’est au Japon que l’attachement à la préservation
de la richesse a le plus baissé (de 10,4 points), mais cette baisse ne s’est
pas traduite par une hausse proportionnelle de l’attachement à la
croissance, qui reste presque stationnaire au Japon à 15,8 %. Dans la
région Asie-Pacifique (Japon exclu), les IF ont opéré un changement
de cap très clair en faveur de la croissance de la richesse — 40,7 %
d’entre eux étant plus attachés à la croissance qu’à la préservation
(31,1 %) en 2014, par rapport à 31,5 % seulement en faveur de la
croissance et 38,9 % en faveur de la préservation un an plus tôt.
La confiance envers les marchés financiers et les organismes de
réglementation a également connu une forte expansion de 12,8 points
et 16,4 points respectivement, bien qu’étant partie de plus bas.
Les IF européens ont en grande partie été le moteur de
cette hausse de la confiance, leur confiance envers les
marchés financiers étant en hausse de 17,8 points et de
19,2 points envers les agences de réglementation.
L’Amérique latine est le seul groupe où le niveau de confiance a chuté,
avec une baisse de 1,7 points pour les marchés financiers, ce qui est
probablement dû aux rendements négatifs des marchés boursiers et au
fait que la région a connu la croissance la plus basse de la richesse par
rapport aux autres régions. Les IF de la région Asie-Pacifique (Japon
exclu) ont de loin la confiance la plus élevée dans les marchés
financiers (78,3 %) et les organismes de réglementation (79,7 %). Les
IF avaient déjà dans l’ensemble une grande confiance dans leur propre
capacité à générer de la richesse, et ce chiffre a légèrement augmenté,
avec une hausse de 1,7 point, pour atteindre 77,1 %.
GRAPHE 13. Croissance de la richesse vs préservation du patrimoine par tranche de richesse, T1 2013, T1 2014
(%)
+ 20 m$
10 m$–20 m$
5 m$–10 m$
1 m$–5 m$
Monde
2013
2014
28,6 %
27,4 %
32,3 %
27,6 %
44,8 %
36,7 %
34,1 %
34,7 %
34,1 %
32,7 %
27,6 %
29,2 %
26,5 %
30,7 %
18,0 %
22,2 %
25,9 %
20,9 %
26,0 %
26,3 %
Préservation du patrimoine Croissance du patrimoine
FIGURE 13. Axé sur la croissance de la richesse c. La préservation du patrimoine par les tranches de richesse, T1 2013, T1 2014
(% de répondants)
Remarque : Question posée sur un spectre de 10 points : « Veuillez nous indiquer à quel point vous êtes axé sur la croissance de votre patrimoine versus la préservation de votre patrimoine? » ;
Étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points contentant deux points extrêmes, les chiffres dans le Graphe ci-dessus indiquent le pourcentage
de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
19. 19RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Les actions, qui ont connu une légère baisse de 1,2 point avec un
chiffre de 24,8 %, maintiennent leur position de deuxième classe
d’actifs préférée après les liquidités. Le comportement des
investisseurs institutionnels et des IEF montre souvent la voie à suivre
au reste du marché, et leurs préférences auront probablement une
influence sur l’ensemble du comportement des IF. En conséquence,
la baisse de la part des actions dans les investissements ne durera
peut-être pas, compte tenu du fait que les IEF ont considérablement
élargi la part de leurs investissements en bourse, qui est passée de
20,2 % en 2013 à 23,8 % en 2014. On constate la plus forte baisse
de la part des actions dans les investissements en Amérique du Nord
(4,7 points de pourcentage), en dépit du fait qu’elles restent bien plus
prisées en Amérique du Nord que dans aucune autre région,
représentant 32,5 % des investissements.
La focalisation sur la croissance de la richesse a le plus baissé au
Moyen-Orient et en Afrique, où 34,6 % des personnes interrogées
privilégient la croissance contre 42,4 % en 2013. Le seul groupe d’IF
qui reste plus motivé par la préservation que par la croissance de la
richesse est la catégorie des 60 ans et plus. Au sein de ce groupe, ils
sont 37,8 % à privilégier la préservation de la richesse et seulement
18,1 % à privilégier la croissance.
LES IF MULTIPLIENT LES PLACEMENTS INTERNATIONAUX ET
LES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFS
La répartition des investissements en 2014 reflète l’attention moindre
portée à la préservation de la richesse. Bien que les liquidités
représentent toujours la majorité des placements des IF, la part
affectée à cette classe d’actifs a baissé de 1,6 points par rapport à l’an
dernier, tombant à 26,6 %. Les attributions mixtes de liquidités et
d’actions ont baissé de 2,8 points, tombant à 51,5 % (voir le Graphe
14) contre 54,3% en 2013. Par contre, les revenus fixes et les
investissements alternatifs ont augmenté de 4,1 points, passant
de 25,8 % à 29,9 % en 2014.
GRAPHE 14. Répartition des actifs financiers des individus fortunés, 1er trimestre 2014
(%)
Asie-Pacifique
0 %
25 %
50 %
75 %
100 %
Europe
Liquidités et équivalents de liquidités
Actions
Immobilierb
Revenu fixe
Placements alternatifsa
10,1 %
15,7 %
20,0 %
26,1 %
28,2 %
13,5 %
16,4 %
18,7 %
24,8%
26,6 %
12,9 %
17,9 %
14,1 %
32,5 %
22,5 %
14,5 %
18,2 %
23,0 %
21,7 %
22,6 %
12,4 %
11,8 %
11,4 %
20,7 %
43,8 %
13,6 %
16,0 %
23,4 %
23,3 %
23,7 %
12,0 %
19,7 %
27,6 %
11,7 %
29,0 %
17,6 %
17,1 %
25,4 %
19,0 %
20,9 %
Moyen-
Orient
et Afrique
Amérique
latine
JaponAsie-Pacifique
(Japon exclu)
Amérique
du Nord
Monde
2013
Monde
2014
FIGURE 14. Découpage des actifs financiers des IF en 2014
(%)
a : Comprend les produits structurés, les fonds spéculatifs, les dérivés, les devises étrangères, les matières premières, les capitaux privés
b : Exclut la résidence principale
Remarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissement
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
20. 20 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Au cours de l’année 2013, les IF se sont montrés beaucoup
plus intéressés par les investissements hors de leur marché
d’origine, et leur part d’investissements à l’étranger est
passée de 25,0% à 36,6% en 2014.
Les investissements à l’étranger ont connu des hausses à deux chiffres
dans toutes les régions sauf l’Amérique latine, la plus forte hausse
ayant été constatée en Europe avec 13,5 points de plus (voir le Graphe
16). Les IF en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique restent les plus
susceptibles d’investir sur leur marché national à 68,1 % et 67,5 %,
tandis que les IF de la région Moyen-Orient/Afrique et en Europe
restent les plus susceptibles d’investir à l’étranger, à 54,0 % et 60,7 %
respectivement. Les IF possédant plus de 5 millions de $ US en biens
ont augmenté leur part d’investissement à l’étranger de 19,3 points,
passant de 22,8 % à 42,1 %, ce qui indique que les IF des catégories
plus fortunées sont prêts à adopter une approche multinationale afin
de saisir des opportunités partout dans le monde.
La part des investissements traditionnels a augmenté dans toutes les
régions sauf en Amérique latine, où une conjoncture économique et
boursière difficile a conduit les IF à augmenter la part des
investissements en liquidités et en revenus fixes. Cette hausse se
caractérise par une croissance de 3,5 points de la part des fonds
spéculatifs (voir le Graphe 15). La part des fonds spéculatifs dans les
investissements a le plus augmenté en Amérique du Nord, avec un
chiffre de 12,1 % en 2014 contre 7,6 % un an plus tôt. Les moins de
40 ans ont augmenté la part de leurs investissements dans les fonds
spéculatifs de 12,5 % en 2013 à 17,7 % en 2014, tandis qu’elle passait
de 10,4 % à 13,2 % pour les 40 à 49 ans. Sur l’ensemble des
personnes interrogées, les fonds spéculatifs restent l’investissement
non traditionnel le moins prisé, à 13,4 %.
Les devises étrangères sont la seule autre catégorie d’investissement
non traditionnel, à part les fonds spéculatifs, dont la part a augmenté,
passant de 17,3 % à 18,4 %. Les IF au Japon sont de loin ceux qui
sont les plus intéressés par les devises étrangères — elles constituent
33,6 % de leurs investissements, ce qui représente presque le double
du montant investi par les IF de toutes les autres régions, bien que ce
chiffre soit en baisse de 11,0 points par rapport à l’an dernier. La part
des devises étrangères a le plus augmenté en Amérique du Nord,
grimpant de 6,8 points pour atteindre 12,5 %.
GRAPHE 15. Répartition des placements alternatifs des individus fortunés, 1er trimestre 2014
(%)
Asie-Pacifique
0 %
25 %
50 %
75 %
100 %
Moyen-Orient
et Afrique
Amérique
latine
EuropeJaponAsie-Pacifique
(Japon exclu)
Amérique
du Nord
Monde
2014
Monde
2013
9,9 %
16,2 %
16,5 %
17,3 %
19,9 %
20,3 %
13,4 %
14,1 %
16,2 %
18,4 %
18,6 %
19,3 %
12,1 %
16,1 %
17,7 %
12,5 %
19,5 %
22,1 %
14,3 %
11,3 %
18,2 %
19,1 %
17,1 %
20,0 %
15,4 %
13,6 %
10,7 %
33,6 %
14,9 %
11,8 %
13,3 %
13,1 %
16,5 %
16,1 %
20,8 %
20,1 %
13,1 %
18,3 %
15,1 %
16,8 %
21,8 %
14,8 %
12,2 %
13,6 %
18,7 %
16,3 %
15,8 %
23,4 %
Capital privé
Opérations de change
Matières premières
Fonds d’investissement
Autres placements non traditionnels
Produits de structure complexe
FIGURE 15. Figure 15. Découpage des placements non traditionnels des IF, 1er trimestre 2014.
(%)
Remarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissement
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
21. 21RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
GRAPHE 16. Répartition géographique de la richesse des individus fortunés par région, 1er trimestre 2014
(%)
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
T1 2014T1 2013
30,2 %
30,4 %
26,5 %
6,8 %
6,1 %
29,5 %
29,3 %
24,6 %
9,1 %
7,5 %
Mondial
T1 2014T1 2013
10,8 %
5,1 %
5,2 %
2,8 %
76,1 %
14,8 %
5,4 %
8,0 %
5,1 %
66,6 %
Amérique latine
T1 2014T1 2013
80,3 %
7,4 %
8,0 % 1,7 %
2,5 %
68,1 %
11,0 %
11,9 %
5,1 %
Amérique du Nord
4,0 %
T1 2014T1 2013
5,5 %
13,9 %
11,9 %
65,2 %
7,2 %
15,7 %
15,4 %
54,0 %
7,8 %
Moyen-Orient et Afrique
3,5 %
T1 2014T1 2013
Asie-Pacifique
7,2 %
79,2 %
6,7 % 4,1 %
2,7 %
12,3 %
67,5 %
8,9 %
6,5 %
4,8 %
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
T1 2014T1 2013
Europe
7,5 %
9,6 %
74,2 %
5,2 %
3,4 %
11,4 %
12,8 %
60,7 %
8,8 %
6,2 %
Amérique latine
Moyen-Orient et Afrique
Europe
Asie-Pacifique
Amérique du Nord
La répartition des
investissements étrangers
des IF a augmenté de 25,0 %
au 1er trimestre 2013 à
36,6 % au 1er trimestre 2014
FIGURE 16. Répartition géographique de la richesse des IF par région
(%)
Remarque : Les nombres du tableau peuvent ne pas être égaux à 100 % en raison de l’arrondissement
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
22. 22 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
les régions du Moyen-Orient/Afrique (en hausse de 2,4 points avec
un score de 68,5 %) et de l’Asie-Pacifique (Japon exclu), en hausse
de 0,5 point avec un score de 67,7 %, ont connu de légères
augmentations dans la cote de performance des sociétés de gestion
de patrimoine, ce qui les place juste derrière l’Amérique du Nord.
La note plutôt basse obtenue en Europe (58,5 %) est le résultat
d’une baisse de 4,8 points. Seul le Japon donne une note plus basse,
avec 45,5 %, ce qui représente une baisse de 4,2 points par rapport
à l’an dernier.
Les IEF possédant plus de 20 millions de $US en biens
sont beaucoup moins satisfaits que l’an dernier de la
performance de leurs sociétés de gestion, et leur donnent
une note en baisse de 8,6 points, qui tombe à 64,6 % contre
73,2 % en 2013.
Si l’on regarde les résultats par tranche d’âge, les IF de moins de 50
ans sont également moins satisfaits. Avec 62,4 % pour les moins de
40 ans et 60,8 % pour les 40 à 50 ans, leurs notes passent sous la
moyenne mondiale et bien au-dessous de la moyenne des notes
données par les IF plus âgés (64,3 % pour les 50 à 60 ans et 66,4 %
pour les plus de 60 ans).
MALGRÉ LA HAUSSE DE LA RICHESSE ET DE LA CONFIANCE,
LA COTE DE PERFORMANCE DES SOCIÉTÉS DE GESTION
EST EN BAISSE
Le contexte semblait propice à un élargissement et un
approfondissement des liens que les sociétés de gestion de patrimoine
ont tissé avec les IF en 2013. Une forte performance du marché a
propulsé la catégorie des IF et leur richesse à des niveaux record,
la confiance accordée aux gestionnaires et sociétés de gestion de
patrimoine a grandi, et la confiance des IF en leur propre capacité
de générer de la richesse a continué à augmenter.
Mais malgré la hausse de leur richesse et de leur
confiance, les IF ont donné des notes de performance
sensiblement plus basses que l’an dernier, ce qui suggère
que les occasions pour les gestionnaires et sociétés de
gestion de patrimoine de répondre à des besoins non
satisfaits sont encore nombreuses.
Dans l’ensemble, la cote de performance des sociétés a baissé de 4,0
points, avec un résultat de 63,0 % (voir le Graphe 17). La plus grosse
baisse a eu lieu en Amérique du Nord (6,0 points), bien que la note
globale reste encore la plus élevée dans cette région (72,9 %). Seules
GRAPHE 17. Cote de performance des sociétés de gestion
(%)
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
JaponEuropeAmérique
latine
Asie-Pacifique
(Japon exclu)
Moyen-Orient
et Afrique
Amérique
du Nord
Monde
Cote de
performance
T1 2014 vs T1 2013
(points de pourcentage)
63,0 %
72,9 %
68,5 % 67,7 % 66,5 %
58,5 %
45,5 %
4,0 6,0 2,7 4,8 4,22,4 0,5
FIGURE 17. Cote de performance de la société de gestion
(%)
Remarque : Question posée : « Sur une échelle de 0 % à 100 %, en pensant à votre relation globale avec votre gestionnaire de patrimoine principal, quelle note de performance lui donneriez-vous? »
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
23. 23RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Le désir croissant de travailler avec une seule société est la
conséquence prévisible d’un certain nombre de forces puissantes au
sein du secteur. Les nouvelles réglementations lourdes, y compris le
poids administratif des exigences de recrutement de personnel, qui
ont fait surface suite à la crise financière dans un but de réduire les
risques au sein du système, font qu’il est beaucoup plus difficile pour
les IF de maintenir un compte dans plusieurs sociétés. C’est aussi sans
doute une réaction des IF face à la complexité de la gestion de
portefeuilles multiples, la compréhension des risques au niveau
international, et du suivi des comptes et de la performance dans
plusieurs sociétés.
La confiance qu’ils portent à leurs gestionnaires de patrimoine étant
en hausse, il est tout naturel que les IF cherchent à regrouper leurs
placements dans une seule société. Les sociétés de services financiers à
service complet, avec des modèles de banque intégrés, sont les mieux
placées pour fournir une gamme complète de produits et services
complémentaires adaptés aux IF, disposent de l’envergure nécessaire
pour offrir des synergies permettant une économie sur les coûts et la
stabilité financière. Non seulement ce type de société peut offrir des
solutions financières complètes par l’intermédiaire d’un point de
contact unique, mais elles sont aussi bien placées, de par leur
couverture étendue, pour veiller à la santé financière de leurs clients et
détecter une accumulation des risques défavorable sur les marchés.
LES PRÉFÉRENCES DES IF MONTRENT AUX GESTIONNAIRES
LA VOIE A SUIVRE DANS LEUR APPROCHE STRATÉGIQUE
Les résultats de nos recherches sur les préférences et les
comportements des IF indiquent plusieurs voies à suivre pour
améliorer ces notes de performance et mieux répondre aux besoins
des IF. Ces différents parcours exigent de satisfaire les préférences
déclarées des IF, y compris leur souhait de pouvoir bénéficier d’une
gamme complète de services auprès d’une seule société, de conseils
professionnels d’experts, et de services personnalisés. La demande
d’un contact numérique versus direct est également en hausse.
Les IF réaffirment leur préférence à ne travailler qu’avec une seule
société, malgré l’envergure et la variété de leurs placements. Bien que
le désir de travailler avec une seule société reste pratiquement
identique, à 41,3 %, celui de travailler avec plusieurs sociétés est en
déclin, passant de 14,4 % à 12,3 % (voir le Graphe 18). Le désir de
travailler avec une seule société se fait particulièrement sentir chez les
IF de plus de 60 ans, passant de 42,5 % à 49,2 %, contre seulement
8,0 % qui souhaitent travailler avec plusieurs sociétés.
GRAPHE 18. Préférences notables des individus fortunés, T1 2013, T1 2014
(%)
2013
2014 Paramètres ayant la préférence des IF
2014
12,3 %
14,4 %
20,9 %
33,9 %
29,2 %
26,0 %
26,4 %
23,7 %
41,3 %
41,4 %
33,7 %
26,9 %
24,1 %
26,8 %
29,9 %
30,7 %
Changement de pourcentage
2013–14
2 % (2 %)(2 %) à 2 %
Une seule société
Je préfère travailler avec une seule
société de gestion de patrimoine qui
peut répondre à l’ensemble de mes
besoins financiers
Plusieurs sociétés
Je préfère travailler avec diverses
entreprises de gestion de patrimoine
qui ont chacune un domaine
d’expertise spécifique qui répond à
mes besoins
Recherche de conseils
professionnels
Je recherche des conseils
financiers professionnels
Ne cherche pas de conseils
professionnels
Je ne cherche pas de conseils
professionnels
Conseils financiers
Services standards
Je suis heureux que mon
gestionnaire de patrimoine m’offre
un niveau de service standard
Services personnalisés
Je suis heureux de payer plus
pour un niveau de service
personnalisé offert par mon
gestionnaire de patrimoine
Contact direct
En général, le contact personnel
direct est plus important que le
contact numérique (internet,
cellulaire, courriel)
Contact numérique
En général, le contact numérique
(internet, cellulaire, courriel) est plus
important que le contact personnel direct
FIGURE 18. Préférences notables des IF
(% de personne interrogée )
Remarque : La question portant sur les préférences des IF a été posée sur un spectre de 10 points; étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points contentant
deux points extrêmes, les chiffres dans indiquent le pourcentage de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
24. 24 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
Certains segments de la population IF sont plus disposés à payer pour
ce service personnalisé. Les sociétés ont ici une opportunité
d’englober les conseils professionnels et le service personnalisé, car
32,1 % de ceux qui recherchent des conseils professionnels sont prêts
à payer un supplément pour cela. Les IF de moins de 40 ans sont aussi
partisans d’un service personnalisé payé, et 41,2 % (contre 29,6 %
l’an dernier) affirment qu’ils seraient prêts à payer pour cela.
Même avec la hausse du désir de conseils, les IF conservent une
affinité croissante pour le contact numérique, la préférence pour ce
dernier atteignant pour l’ensemble des personnes interrogées 26,4 %,
contre 23,7 % précédemment (voir le Graphe 19). Cette préférence est
particulièrement forte dans la région Asie-Pacifique (Japon exclu)
avec 37,8 %, et la région Moyen-Orient/Afrique avec 33,5 %. Chez
les IF plus jeunes, qui tendent à être plus familiers avec le monde
numérique, la préférence pour le contact numérique est bien
supérieure à celle des IF plus âgés.
Pour les moins de 40 ans, la préférence pour le contact
numérique est passée à 36,7 % contre 29,1 % l’an dernier,
et elle est passée de 24,8 % à 29,0 % pour les 40 à 40 ans.
Seuls les IF de plus de 50 ans continuent à exprimer une préférence
pour le contact direct, avec 18,6% seulement des 50 à 59 ans
préférant le contact numérique, contre 34,8 % pour le contact direct.
De même, 42,9 % des plus de 60 ans préfèrent le contact direct,
contre 21,5 % pour le contact numérique
Les sociétés de gestion du patrimoine sont en retard dans l’adoption de
la technologie numérique, par rapport au secteur des services financiers
dans son ensemble. Cependant, les canaux numériques prennent de
plus en plus d’importance pour les IF, surtout chez les plus jeunes, ce
qui ne laisse pas d’autre choix aux sociétés que de s’adapter. Même si le
contact direct restera probablement le mode de communication préféré
dans un avenir proche, les sociétés de gestion de patrimoine doivent
fournir des solutions numériques pratiques en complément. Les sociétés
qui mettront en place une stratégie exhaustive et cohérente de
numérisation pourront tirer parti des opportunités qu’offre la
technologie numérique, bénéficier de relations plus solides avec leurs
clients, d’une réduction des coûts opérationnels, et pourront
communiquer efficacement sur leur marque et leur offre de valeur. Le
dernier chapitre (ci-après en page 34) offre une analyse approfondie du
paysage actuel des canaux numériques dans les relations de gestion de
patrimoine, des préférences des IF en matière de transactions
numériques, et un guide pour faciliter la nécessaire transition vers la
transformation numérique.
En plus de leur préférence pour une société unique, les IF expriment
une préférence beaucoup plus grande encore pour l’accès aux conseils
professionnels. C’est d’ailleurs la préférence qui a connu la plus grande
variation de toutes celles que nous avons évaluées, car 33,7 % des IF
souhaitent désormais bénéficier de conseils professionnels, par rapport à
26,9 % un an plus tôt. De plus, la proportion des IF déclarant qu’ils ne
cherchaient pas de conseils professionnels est tombée à 20,9 % en 2014,
contre 33,9 % un an plus tôt. Cette tendance en faveur de la recherche
de conseils est très prononcée dans la région Asie-Pacifique (Japon
exclu), où 45,3 % des IF ont exprimé une préférence pour les conseils,
(contre 25,2 % en 2013), et seulement 24,1 % des IF ne souhaitent pas
en bénéficier. En Amérique latine, les IF ont assoupli leur position de
refus des conseils professionnels, avec seulement 27,8% d’entre eux
déclarant ne pas en être demandeurs, une baisse par rapport aux
38,9 % de l’an dernier, qui reflète un changement de cap. La préférence
pour les conseils a augmenté dans toutes les tranches d’âge, mais
surtout chez les plus âgés, atteignant 37,2 % chez les 50 à 59 ans et
38,8 % chez les plus de 60 ans.
Les IF les plus intéressés par les conseils sont également, et de loin,
ceux qui privilégient la croissance à la préservation de leur richesse.
Près des deux-tiers (65,8 %) des IF qui veulent faire croître leur
richesse cherchent des conseils professionnels, pratiquement le double
de la moyenne mondiale. La combinaison d’actifs sous-utilisés que
reflètent les niveaux élevés de liquidités et de l’intérêt en hausse des IF
pour les conseils, particulièrement chez ceux qui cherchent à faire
croître leur patrimoine, constitue une énorme opportunité pour les
sociétés de mieux aider les IF à comprendre toute la portée de
certaines classes d’actifs qui sont à leur disposition, en prenant en
compte l’appétit pour le risque et l’éventuel potentiel de croissance à
long terme de divers investissements.
L’accroissement de la recherche de conseils va de pair
avec une plus grande préférence pour les services
personnalisés.
Les IF préfèrent de plus en plus des services personnalisés (29,2 %
contre 26,0 % l’an dernier). Parallèlement, ils expriment une moindre
préférence pour les services standards (24,1 % contre 26,8 % l’an
dernier). Cette préférence pour la personnalisation est
particulièrement forte sur les marchés émergents de la région
Moyen-Orient/Afrique, avec 48,2 %, et Asie-Pacifique (Japon exclu),
avec 36,7 %. Elle est aussi notable chez les IF de 40 à 49 ans, dont
30,5 % expriment leur souhait de bénéficier de services personnalisés,
contre 22,5 % qui préfèrent les services standards. Seuls les IF de plus
de 60 ans préfèrent les services standards à 35,0% contre 22,7% qui
préfèrent les services personnalisés.
25. 25RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
GRAPHE 19. Préférence des individus fortunés pour les contacts directs vs numériques, T1 2013, T1 2014
(%)
Contact direct Contact numérique
Amérique du Nord
Moyen-Orient
et Afrique
Amérique latine
Japon
Europe
Asie-Pacifique
(Japon exclu)
Monde
26,4 %
23,7 %
37,8 %
38,2 %
24,0 %
21,4 %
19,4 %
19,6 %
30,5 %
28,7 %
33,5 %
29,7 %
25,5 %
19,2 %
29,9 %
30,7 %
28,4 %
23,8 %
30,4 %
30,0 %
9,7 %
12,8 %
39,8 %
42,6 %
41,6 %
40,0 %
37,8 %
40,4 %
2013
2014
FIGURE 19. Préférence des IF pour les contacts directs par rapport aux contacts numériques, T1 2013, T1 2014
(% de répondants)
Remarque : Question posée sur un spectre de 10 points : « Veuillez indiquer si un contact direct est plus important pour vous qu’un contact numérique (internet, cellulaire, courriel) ou si un contact
numérique (internet, cellulaire, courriel) est plus important pour vous qu’un contact direct ? »; étant donné que nous avons demandé les préférences sur un spectre de 10 points
contentant deux points extrêmes, les chiffres dans indiquent le pourcentage de personnes interrogées évaluant aux trois premiers points de chaque extrême les paramètres ci-dessus.
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2013, 2014
LES PRÉFÉRENCES DES IF OUVRENT LA VOIE À DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS
26. RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE26
Les IF cherchent à être un moteur de
changement social, présentant ainsi
des opportunités pour les sociétés
Dans la gestion de leur patrimoine, nombreux sont les IF
qui cherchent plus qu’un rendement financier. Avoir un
impact positif sur la société en investissant de manière
judicieuse leur temps, leur argent, ou leur expertise tient une
place importante, et les chiffres sont unanimes : alors que
92 % attachent une certaine importance au fait d’avoir un
impact social, cela est soit extrêmement soit très important
pour plus de 60 % des IF.
Si les IF de tous pays confondus mettent l’accent sur l’impact
social, ce sont ceux des pays émergents, particulièrement la
région Asie-Pacifique, qui le recherchent le plus (voir le
Graphe 20). La plus grande proportion d’IF considérant
comme extrêmement ou très important leur impact social se
trouve en Inde (90,5 %), qui est suivie de près par la Chine
(89,4 %) et l’Indonésie (89,2 %). Hong Kong (82,1 %) et la
Malaisie (81,1 %) les rejoignent dans le Top cinq. La
prédominance des créateurs de richesse de première
génération qui souhaitent donner en retour à leurs
communautés est probablement un facteur clé qui motive les
IF de la région Asie-Pacifique à donner à leur tour.
Si le souhait d’avoir un impact positif social se retrouve dans
tous les segments, l’accent mis sur ce sujet change avec le
niveau de fortune. Les IF qui possèdent entre 10 et 20 millions
$US sont plus nombreux à considérer cela comme extrêmement
ou très important (74,3 %), par rapport à ceux qui possèdent
entre 5 et 10 millions $US (68,5 %) et ceux qui possèdent plus
de 20 millions (62,0 %). Avec un chiffre de 57,9 %, les IF les
moins fortunés (entre 1 million et 5 millions $US) se placent
légèrement en-dessous de la moyenne mondiale.
Parmi le vaste éventail des facteurs qui motivent les IF à avoir une
action sociale, les valeurs personnelles et familiales sont les plus
importantes, surtout pour les IF en Amérique du Nord et en
Amérique latine (90,7 % et 88,6 %, respectivement), ainsi que pour
ceux qui sont plus âgés et plus fortunés. Les IF citent aussi le désir
d’inculquer des valeurs sociales à leur famille et leurs enfants comme
un des facteurs déterminants dans la manière dont ils répartissent leur
richesse, leur temps et leur expertise pour avoir un impact social
positif. Ces résultats mettent en évidence un sujet de préoccupation
essentiel chez les IF plus âgés et plus fortunés : veiller à ce que la
génération future ait la maturité et les valeurs sociales nécessaires
pour gérer de manière adéquate la richesse considérable dont elle
héritera.
L’âge joue aussi un rôle dans le souhait d’œuvrer pour le bien de la
société. Si 75,0 % des moins de 40 ans voient l’action sociale comme
extrêmement ou très importante pour eux, le chiffre baisse d’environ
10 % à chaque tranche d’âge, et atteint son niveau le plus bas avec
45,4 % pour les plus de 60 ans.
Les valeurs sont un moteur important dans l’engagement
social des IF (voir le Graphe 21).
Le désir d’être fidèle à leurs valeurs personnelles ou celles de leur
famille et celui de transmettre ces valeurs à leurs enfants arrive en tête
de liste de ce qui motive les IF, qui citent ces deux causes à 87,5 % et
80,9 %, respectivement, comme des moteurs importants. Le
sentiment d’avoir une responsabilité envers la société est important
pour 76,5 % des IF.
27. 27RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
GRAPHE 20. Importance de l’impact social pour les individus fortunés; T1 2014
(%)
Belgique
Canada
Pays-Bas
Australie
Japon
France
Suisse
États-Unis
Espagne
R.-U.
Monde
Allemagne
Émirats arabes unis
Italie
Afrique du Sud
Singapour
Russie
Brésil
Mexique
Malaisie
Hong Kong
Indonésie
Chine
Inde
Très important
Extrêmement important
48,0 % 42,5 % 90,5 %
35,8 % 53,6 % 89,4 %
51,0 % 38,2 % 89,2 %
22,3 % 59,8 % 82,1 %
33,0 % 48,1 % 81,1 %
37,9 % 39,3 % 77,1 %
35,0 % 41,4 % 76,4 %
33,8 % 38,0 % 71,8 %
20,6 % 49,5 % 70,1 %
31,0 % 37,1 % 68,1 %
24,6 % 41,4 % 66,0 %
35,7 % 28,6 % 64,3 %
18,0 % 45,4 % 63,4 %
22,5 % 38,0 % 60,5 %
22,9 % 37,3 % 60,2 %
26,4 % 33,3 % 59,7 %
23,1 % 33,0 % 56,0 %
15,0 % 36,9 % 51,9 %
17,6 % 34,1 % 51,6 %
12,7 % 37,6 % 50,3 %
17,1 % 30,3 % 47,4 %
7,1 % 40,0 % 47,1 %
12,4 % 31,4 % 43,8 %
18,6 % 12,9 % 31,4 %
FIGURE 20. Importance de l'impact social pour les IF
(%)
Remarque : Question posée : « Dans quelle mesure est-ce important pour vous de donner du temps, de l’argent ou de l’expertise dans le but de générer un impact social positif ? » IL a été demandé
aux personnes interrogées de choisir entre 5 niveaux d’importance : (1) C’est extrêmement important (c’-à-d. critique) ; (2) C’est très important ; (3) C’est IMPORTANT ; (4) C’est assez
IMPORTANT ; et (5) Ce n’est pas important du tout
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014
GRAPHE 21. Importance des principaux moteurs de l’impact social pour les individus fortunés; T1 2014
(%)
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
Le plus important
Également important
64,1 %
23,4 %
87,5 %
66,8 %
14,1 %
80,9 %
59,7 %
16,8 %
76,5 %
62,8 %
10,1 %
72,9 %
57,3 %
13,2 %
70,5 %
54.6 %
10,8 %
65,4 %
31,8 %
6,7 %
38,6 %
personnesinterrogées
Valeurs
personnelles ou
familiales
Désir d’inculquer
des valeurs
sociales à ma
famille et mes
enfants
Responsabilité
de donner
en retour
Réaction à une
expérience
personnelle
Immobilier ou
planification
financière
(y compris les
incitations
fiscales)
Désir de laisser
un héritage
personnel
significatif
Raisons
religieuses
FIGURE 21. Importance des principaux moteurs de l'impact social pour les IF
(%)
Remarque : Question posée : « Quel est l’élément qui vous motive le plus pour allouer une partie de votre patrimoine, le temps ou les compétences pour avoir un impact social positif »? IL a été
demandé aux personnes interrogées de choisir entre 3 niveaux d’importance : (1) C’est très important ; (2) C’est également important ; (3) Ce n’est pas important du tout ; Les chiffres des
tableaux et les pourcentages indiqués étant arrondis, il est possible qu’ils ne correspondent pas.
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014
LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS
28. 28 RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
LA SANTÉ, L’ÉDUCATION ET LES ENFANTS SONT LES
PRINCIPALES CAUSES PRIORITAIRES DES IF
Les IF consacrent leur temps, leur richesse et leur expertise à des
causes diverses, particulièrement la santé, l’éducation et la protection
de l’enfance : environ un tiers des IF consacre actuellement des
ressources à l’une de ces causes (voir le Graphe 22). La santé, une
catégorie qui inclut les soins palliatifs et la lutte contre les maladies,
est un domaine où les IF de plus de 60 ans s’impliquent plus (37,3 %)
par rapport au moins de 40 ans (29,6 %).
Le sentiment de responsabilité envers la collectivité est le troisième
facteur le plus important qui motive les activités d’engagement social
des IF, et on le retrouve le plus chez les IF de la région Asie-Pacifique
(Japon exclu) et d’Amérique du Nord. Dans l’ensemble, la majorité
des IF motivés par ce facteur sont des femmes âgées de 50 à 59 ans.
Bien que la religion ne soit pas un facteur de motivation dans
l’ensemble en ce qui concerne l’engagement social des IF, certains
pays d’Asie-Pacifique font exception, notamment l’Indonésie et la
Malaisie, où une forte proportion des IF cite la religion parmi les trois
principaux moteurs d’engagement de leur action sociale.
GRAPHE 22. Causes sociales importantes pour les individus fortunés, T1 2014
(%)
Questions liées au racisme
Inégalité entre les sexes
Capacité à bâtir un secteur social
Société et travail (par exemple, le chômage,
la réforme des prisons)
Inégalité des revenus
(l’écart entre les riches et les pauvres)
Sécurité en matière d’énergie
Dons religieux
Sans-abris
Arts, culture et héritage
Lutte contre la pauvreté et développement international
Changement climatique et environnement
Droits de la personne
Aide d’urgence et secours
Salubrité alimentaire
Flore et faune sauvages et écologie
Bien-être des animaux
Bien-être des personnes âgées
Bien-être des enfants
Éducation
Santé, maladies et soins palliatifs 33,3 %
33,2 %
32,1 %
23,9 %
23,7 %
22,6 %
21,6 %
22,4 %
21,4 %
21,1 %
19,0 %
17,9 %
16,9 %
15,9 %
14,1 %
11,3 %
10,5 %
9,4 %
16,5 %
17,8 %
FIGURE 22. Causes sociales importantes pour les IF
(%)
Remarque : Question posée : « Pour ce qui des questions suivantes répartissez-vous actuellement la richesse, le temps ou l’expertise » ? Le pourcentage signifie : Pourcentage des millionnaires qui
sont répartissent actuellement leur richesse, leur temps ou leur expertise dans cette cause sociale spécifique
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014
29. 29RAPPORT 2014 SUR LA RICHESSE DANS LE MONDE
L’ENGAGEMENT SOCIAL DES IF SE MANIFESTE DE DIVERSES
MANIÈRES
Les IF utilisent des moyens divers afin de poursuivre leurs objectifs
d’action sociale (voir le Graphe 23). Leur engagement peut prendre la
forme d’œuvres caritatives, de bénévolat, d’investissements ou de
prises de décisions commerciales ayant pour but le bien commun.
Bien que leurs méthodes ne suivent pas une tendance perceptible au
niveau mondial, des signes indiquent que les préférences de certaines
générations commencent à jouer un rôle dans la manière dont les IF
s’engagent socialement.
Aucun type d’engagement social ne se distingue particulièrement.
Ce peut être choisir des placements avec pour objectif clair qu’ils
aient un impact social, et 14,5 % le mettent en tête de liste par ordre
d’importance, ou faire des dons réguliers à des œuvres caritatives
(14,4 %). 21,0 % des IF d’Amérique du Nord sont plus axés sur les
dons réguliers à des œuvres caritatives, de même que les IF de plus de
60 ans partout dans le monde. Même si aucun type d’engagement ne
se distingue, il faut remarquer que choisir ses placements avec pour
objectif clair qu’ils aient un impact social positif est considéré comme
le plus important, devant les méthodes plus courantes comme les
dons à des œuvres caritatives et le bénévolat, ce qui suggère que les IF
tendent à s’aventurer de plus en plus hors des canaux traditionnels
afin d’atteindre leurs objectifs d’action sociale.
De plus, les femmes citent également la santé comme priorité numéro
un (36,0 %), contre 31,2 % pour leurs homologues masculins. La santé
a vu également de gros investissements de la part des IF de la région
Asie-Pacifique (Japon exclu) (39,4 %), et d’Amérique du Nord (35,6 %).
L’éducation s’impose comme la deuxième priorité majeure des IF
dans l’ensemble. Plus particulièrement, 35,3% des IF de plus de 60
ans considèrent l’éducation comme une priorité majeure. De plus,
50,2 % des IF en Amérique latine considèrent l’éducation comme une
priorité, suivis par le Moyen-Orient et l’Afrique à 46,5 %. La
protection de l’enfance constitue le troisième sujet de préoccupation
des IF, qui le placent très haut dans leurs priorités quelle que soit leur
région, à l’exception du Japon.
Le bien-être des personnes âgées attire également l’attention d’un
nombre considérable d’IF, parmi lesquels 23,9 % y consacrent des
ressources, ce qui en fait la quatrième priorité. Les IF de la région
Moyen-Orient/Afrique (34 %) et d’Amérique latine (32 %), ainsi que
les IF dont la fortune se situe entre 10 et 20 millions de $US sont
ceux qui se préoccupent le plus des personnes âgées.
GRAPHE 23. Mécanismes utilisés par les individus fortunés pour avoir un impact social positif, 1er trimestre 2014
(%)
14,5 %
14,4 %
13,8 %
12,7 %
12,6 %
9,1 %
8,7 %
8,6 %
5,7 %Octroi de subventions par l’intermédiaire d’une fiducie
personnelle ou d’une fondation
Faire des cadeaux uniques à des causes charitables
Levée de fonds ou bénévolat pour des organismes
de bienfaisance
Planifier sa succession pour laisser de l’argent à des
causes particulières dans votre testament
Prendre des décisions commerciales stratégiques avec pour
objectif clairement déni qu’elles aient un impact social positif
Offrir des connaissances et de l’expertise professionnelle
pour promouvoir des causes sociales
Activité communautaire comme le bénévolat ou le travail
dans un rôle civique non rémunéré
Donner sur une base permanente à des organisations caritatives
Faire des choix d’investissement avec pour objectif
clairement déni qu’ils aient un impact social positif
FIGURE 23. Mécanismes utilisés par les IF pour effectuer un impact social positif
(%)
Remarque : Question posée : « Parmi les activités suivantes, laquelle est la plus importante pour vous dans le but d’avoir un impact social positif ? » Le pourcentage signifie : Pourcentage des IF qui
considèrent ce mécanisme particulier comme le plus attrayant pour générer un impact social positif
Source : Capgemini, RBC Wealth Management et Scorpio Partnership, Enquête sur les perspectives des IF dans le monde, 2014
LES IF CHERCHENT À ÊTRE UN MOTEUR DE CHANGEMENT SOCIAL, PRÉSENTANT AINSI DES OPPORTUNITÉS POUR LES SOCIÉTÉS