L’Arum maculatum, arum tacheté, est une plante vivace, très commune dans nos régions, et que nous avons tous pu voir dans les bois ou dans les haies ombragées.
Appelée communément « Gouet » ou « Pied de veau », cette petite plante possède un système de pollinisation des plus compliqués.
2. L’Arum maculatum, arum tacheté, est une
plante vivace, très commune dans nos
régions, et que nous avons tous pu voir
dans les bois ou dans les haies ombragées.
Appelée communément « Gouet » ou « Pied
de veau », cette petite plante possède un
système de pollinisation des plus
compliqués.
4. LE SPADICE
LA SPATHE ou CORNET
FLEURS FEMELLES
FLEURS MALES
POILS DU SPADICE
Examinons les différentes
parties de l’arum sur une
coupe longitudinale
5. Pour assurer sa pollinisation, donc sa survie,
comme beaucoup de plantes, l’arum utilise les
« services » d’un insecte.
Ce n’est pas une abeille ou un autre insecte
pollinisateur du même type, mais une petite
mouche appelée « Psikoda ».
Cette mouche, l’arum l’attire par une odeur
« délicate » de fumier, d’urine
ou autres déjections, spécialement adaptée
pour elle et dégagée par le spadice (2).
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3
1
4
5
6. La mouche se pose sur le spadice (2) de la plante,
glisse sur les parois humides du cornet (1), passe
au travers des poils du spadice (3), et tombe
enfin au fond de la plante.
En tombant au fond de la plante, au passage, elle
frôle les fleurs mâles (4) pas encore à maturité.
Incapable de s’échapper, elle va ainsi demeurer
3 jours dans ce « cachot », nourrie par des
secrétions internes du cornet.
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3
1
4
5
7. Les fleurs mâles (4) venues à maturité vont alors
répandre leur pollen collant sur les mouches
toujours enfermées.
Après cela, la paroi s’assèche, les poils du
spadice (2), qui faisaient office de « barreaux de
prison », se rétractent.
Psikoda est libre !
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3
1
4
5
8. Mais notre brave mouche sera à nouveau attirée
par un autre arum ! Elle va connaître la même
histoire que précédemment, mais cette fois,
arrivée au fond du cornet, en virevoltant, elle
fécondera les fleurs femelles (5) avec le pollen
provenant des fleurs mâles de l’arum précédant !
Et ainsi de suite, d’arum en arum…
2
3
1
4
5
9. Les fleurs de l’arum sont bisexuées.
Ce dispositif est le seul à autoriser la fécondation croisée, qui permet
d’obtenir une meilleure qualité de reproduction, ainsi que le
brassage génétique nécessaire à la variabilité au sein d'une
espèce.
11. Pour que la pollinisation puisse se réaliser,
il aura fallu entre autres (1/3)
• Que toute la plante ait cette forme si particulière de « piège à
mouches » !
• Que l’arum ait pu reproduire cette « alléchante » odeur de purin
attirant les Psikodas !
• Que les parois soient suffisamment glissantes pour entraîner la
descente des Psikodas vers le fond du cornet !
• Que des poils du spadice, formant une grille, empêchent toute
échappatoire pour les mouches !
12. Pour que la pollinisation puisse se réaliser,
il aura fallu entre autres (2/3)
• Que les parois produisent et secrètent cette nourriture
particulière et adaptée aux Psikodas pendant la durée de
leur « séjour » qui permet le décalage entre maturité fleurs
femelles – fleurs mâles, empêchant ainsi l’autopollinisation.
• Que la pollinisation terminée et assurée :
les poils du spadice se rétractent
la paroi s’assèche
et que la plante ne produise plus d’odeur
13. Pour que la pollinisation puisse se réaliser,
il aura fallu entre autres (3/3)
• Qu’un système d’horloge élaboré permette la
synchronisation de l’ensemble de tous ces phénomènes !
Sachant que la moindre erreur de conception et de réalisation (sans essai
possible) dans tout le processus, entraînerait inexorablement la stérilité
de la plante et par conséquent la fin de l’espèce !
14. Conclusion
On ne peut qu’être admiratif devant la merveilleuse
intelligence de l’arum par la manière dont il a mis au point
son incroyable système de fécondation !
On ne peut qu’être admiratif devant la merveilleuse
intelligence du Créateur qui nous fait connaître sa puissance
au travers des ouvrages de sa création !
Ou bien
15. Car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour
eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les
perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et
sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du
monde, quand on les considère dans ses ouvrages.
La Bible, Romains 1:19-20