Prévention santé et coûts-performances cachés.
Comment mesurer le coût de la non-action et la performance économique liée à une démarche de prévention santé active.
4. 4
La santé active au travail
Qualité de vie
au travail
Bien-être
des
collaborateurs
Gestion des
salariés
malades
SANTE
ACTIVE AU
TRAVAIL
5. 5
Quelles actions?Actions à
mener
Agir sur
l’environnement
et le contenu du
travail
Apporter des
compétences de
gestion des facteurs
de risque
Détecter et traiter les
situations à risque
Primaire
Secondaire
Tertiaire
➼ Analyser les singularités de
l’organisation et de l’activité
➼ Aider au questionnement et à la
constitution des groupes de
pilotage
➼ Auditer, enquêter, diagnostiquer
➼ Mettre en place des plan d’actions
➼ Former le management et les
salariés
➼ Identifier situation à risques
➼ Accompagner le management
➼ Soutenir les salariés
➼ Repérer les situations à risques
Les trois niveaux de la prévention
6. 6
Mais au fait, la QVT, c’est quoi ?
Les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à
s’exprimer et agir sur le contenu de celui-ci déterminent la perception de la qualité
de vie au travail qui en résulte.
ANI, juin 2013
7. Les leviers pour développer la QVT :
les domaines à explorer
Les leviers
de la QVT
La qualité des
relations
sociales de
travail
La qualité du
contenu du
travail
Les possibilités
de réalisation et
de
développement
professionnel
La
conciliation
entre vie au
travail et vie
hors travail
La qualité de
l’environnement
physique du
travail
La qualité de
l’organisation
du travail
8. 9
Le triangle de la performance
Performance
humaine &
sociale
Performance
opérationnelle
Performance
Économique
QUALITE DE
VIE AU
TRAVAIL
13. 14
FIXER DES
PRIORITES
MIXER
SOLUTIONS
A DISTANCE
ET PRESENTIELLE
COMMUNIQUER
PENDANT
COMMUNIQUER
APRES
STRATEGIE CLAIRE ETVISIBLE
COMMUNIQUER
EN AMONT
AGIR AUPRES DES SALARIES EFFICACEMENT
LES ENJEUXRYTHME DE L’ENTREPRISE
14. 15
QUELS RESULTATS ?
MOINS DE FATIGUE
MOINS D’ARRET MALADIE
MOINS D’ACCIDENTS DE TRAVAIL
MEILLEURE FORME
PLUS GRAND ENGAGEMENT
MEILLEURE RESISTANCE AU STRESS
PLUS GRANDE VIGILANCE
DES SALARIES PLUS HEUREUX
17. 18
Le coût de la non-action
La non-action a un coût !
Sources
d’insatisfaction
EconomiqueSocial
Consommation des
ressources
Du personnel Des clients Justifiées ? Gaspillées ?
18. 19
9 salariés sur 10 sont désengagés dans leur
Entreprise !
Le désengagement
13 % sont engagés
Source : GALLUP The State of the Global Workplace: Employee
Engagement Insights for Business Leaders Worldwide report 2013
http://www.gallup.com/strategicconsulting/164735/state-global-
workplace.aspx
63 % ne sont pas engagés
24 % sont activement désengagés
19. 20
Pour l’ensemble des Etats de l’Union Européenne, le coût du stress est
estimé à environ 20 Milliards d’euros par an (1).
Les dépressions et autres maladies dues au stress seraient à l’origine
de 50 à 60% de l’ensemble des journées de travail perdues (1).
1 salarié sur 3 souffre de stress, d’épuisement psychologique et/ou de
perturbation du sommeil (2).
Sources :
(1) European Agency for Safety and Health at Work, The economic effects of occupational
safety and health in the Member States of the European Union. Bilbao, European
Agency
(2) 2011 Etude Estime - IME
Le stress
20. 21
1 personne sur 4 souffre de maladies chroniques (1).
4 cancers sur 10 surviennent avant 65 ans.
Plus de la moitié des cancers sont guéris
Sources :
(1) Source : rapport Bass ministère de la santé 2007
Les maladies chroniques
21. 22
• Hypertension artérielle : 7 millions
• Asthme : 3,5 millions
• Maladies rares (drépanocytose, sclérose latérale amyotrophique…) : 3 millions
• Bronchite chronique : 3 millions
• Diabète : 2,5 millions
• Insuffisance rénale chronique : 2,5 millions
• Psychose : 890 000
• Cancer (sein, colon rectum, prostate…) : 700 000
• Epilepsie : 500 000
• Polyarthrite rhumatoïde : 300 000
• Maladie de Crohn et rectocolite : 100 000
• Maladie de Parkinson : 100 000
• Sclérose en plaque : 50 000
• SIDA : 30 000
Les maladies chroniques
22. 23
Plus de 20% des coûts de friction sont dus au seul cancer du sein chez la
femme, compte tenu de l’incidence élevée de ce type de pathologie et d’une
relative précocité de la maladie
Coûts des maladies chroniques
(1) Source : l’approche «coûts de friction» consiste à examiner les pertes de production
dues à une maladie du point de vue de l’entreprise (Koopmanschap, Rutten et al. 1995).
23. 24
Coûts des maladies chroniques
(1) Source : l’approche « FRA » considère les individus comme des biens d’équipement (au
même titre que des machines, des bâtiments, etc.) qui fournissent un flux d’activités
productrices sur un certain laps de temps.
Le coût pour l’Assurance Maladie en 2004 s’est élevé à 11 milliards
d’euros (auquel il convient de rajouter les coûts induits : pris en
charge par le patient et / ou par les proches).
Enfin la valeur de la productivité potentielle perdue est estimée à
plus ou moins 17 milliards d’euros (Méthode FRA) (1).
24. 25
Coûts des maladies chroniques
Les pathologies chroniques évolutives entrent dans le
champs du handicap…
25. 26
Coûts des maladies chroniques
Bilan de l’AGEFIPH : les médecins du travail délivrent chaque année
un peu plus de 800 000 restrictions d’aptitude.
134 000 inaptitudes à un poste de travail ou à tout poste.
Chiffre en augmentation constante.
26. 27
Coûts des maladies chroniques
Directive européenne du 27/11/2001 transposée en droit français dans le cadre
de la loi sur le handicap du 11 février 2000, applicable à compter du 1er janvier
2006 :
Principe simple : un employeur « qui ne prendrait pas les mesures appropriées
permettant à un salarié ayant un problème de santé lié à un handicap, de rester
dans l’emploi, serait condamné pour discrimination ».
Droit pénal…
27. 28
Au total, les arrêts maladies dus à des diagnostics de cancer
coûteraient environ 525 millions d’euros aux entreprises
françaises (tous employeurs confondus et seul coût patient) par
an, avec un coût moyen d’environ 9 000 euros par arrêt (1).
La valeur de la productivité potentielle perdue est estimée à plus
ou moins 17 milliards d’euros.
Sources :
(1) Source : INCa - analyse économique des coûts du cancer en France, mars 2007
Les maladies chroniques
28. 29
Coûts des maladies chroniques
Coût humain, organisationnel, technique et financier pour
l’entreprise.
Pertes de connaissances et compétences précieuses.
Situations de « crise » après le départ prématuré et inattendu d’un
collaborateur.
29. 30
Taux de retour à l’emploi après un cancer
Etudes en majorité américaines et canadiennes.
Etudes transversales réalisées à des distances très variables du diagnostic de cancer (de
trois mois à dix sept ans).
Estimations des taux de retour à l’emploi, s’étendant de 30 à 93 % dans une revue de
littérature réalisée par Spelten et al (2002) (1), tous cancers confondus.
Sources :
(1) SPELTEN E.R., M. A. J. SPRANGER, J. VERBEEK, 2002 : « Factors reported to influence the return to work of cancer survivors: a literature review »,
Psychooncology, 11:124–131.
30. 31
Taux de retour à l’emploi après un cancer
Résultats discordants :
• effet négligeable du cancer du sein sur l’emploi (Ganz, 1996 (1) ; Satariano, 1996 (2);
Bloom 2004 (3);
• Moindre pourcentage de celles qui travaillent parmi les femmes ayant eu un cancer du
sein que parmi des groupes témoins (Maunsell, 2004 (4) ; Bradley, 2005 (5))
Sources :
(1) GANZ P.A., A. COSCAR ELLI, C. FRED et al., 1996 : « Breast cancer survivors : psychological concerns and quality of life », Breast Cancer research and
treatment, 38: 183-199.
(2) SATARIANO W. A., G.N. DELORENZE, 1996 : « The likelihood of returning to work after breast cancer », Public Health Rep ; 111 (3) : 236-41.
(3) BLOOM J. R., S.L. STEWART, S. CHANG and P.J. BANKS, 2004 : « Then and now: quality of life of young breast cancer survivors », Psychooncology, 13:
147-160.
(4) MAUNSELL E., M. DROLET, J. BRISSON, et al., 2004 : « Work situation after breast cancer: results from a population-based study, J Natl Cancer Inst, (96)
:1813-22.
(5) BRADLEY C., D. Neumark, H. Bednarek, et al., 2005 : « Short-term effects of breast cancer on labor market attachment: results from a longitudinal study »,
Journal of Health Economics, (24):137-160.
31. 32
Les canaux de pertes de productivité
Des limitations
fonctionnelles
(Chirikos et al . (1), 2002 ;
Bradley and Bednarek, 2002 (2))
Des problèmes
émotionnels
(Greaves-Otte et al., 1991 (3))
Des difficultés de
concentration et
de mémoire
(Schagen et al., 1999 (4))
Des changements
de priorité de vie
(Maunsell et al.(5), 1999 ;
Hoffman, 2005 (6)),
Des interactions possiblement négatives avec
les collègues et les employeurs
(Greaves-Otte et al., 1991 ; Maunsell et al., 1999)
Sources :
(1) CHIRIKOS T.N., A. Russell-Jacobs, A.B. Cantor, 2002a : « Indirect economic effects of long-term breast cancer survival », Cancer Pract, (10) : 248-
55.SATARIANO W. A., G.N. DELORENZE, 1996 : « The likelihood of returning to work after breast cancer », Public Health Rep ; 111 (3) : 236-41.
(2) BRADLEY C. J., H. L. BEDNAREK, 2002 : « Employment patterns of long term cancer survivors “. Psychooncology, 11:188-198.
(3) GREAVES-OTTE J.G., J. GREAVES, P.M. KRUYT, et al., 1991 : « Problems at social re-integration of long-term cancer survivors », Eur J Cancer (27):178-
81.
(4) SCHAGEN S. B., F. VAN DAM, M. J., Muller, W. Boogerd, J. Lindeboom, P. F. BRUNING, 1999 : « Cognitive deficits after postoperative adjuvant
chemotherapy for breast carcinoma », cancer, 85:640–650.
(5) MAUNSELL E., C. BRISSON, L. DUBOIS, S. LAUZIER, A. FRASER, 1999 : «Work problems after breast cancer: an exploratory qualitativestudy »,
Psychooncology, 8:467–473.
(6) HOFFMAN B., 2005 : « Cancer survivors at work: a generation of progress », CA Cancer J Clin, (55):271-80.
32. 33
Les enjeux du maintien
Pour le salarié
Pour l’entourage,
les collègues
Pour l’entreprise
33. 34
L’absentéisme
Une explosion des coûts directs pour les
entreprises privées, qui ont dépensé 8,83
milliards d'euros, contre 6,98 milliards en
2012 !
34. 35
L’absentéisme
Un coût direct moyen de 37 euros par jour et par salarié… qui peut atteindre
jusqu’à 184 euros pour des cadres supérieurs !
Dans le cas d'une entreprise de 320 salariés, la facture peut ainsi atteindre
550.000 euros par an.
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/cinq-choses-a-savoir-sur-l-absenteisme-en-entreprise_331111.html
35. 36
L’Humain, moteur de performance
Prendre en compte la santé des salariés joue sur leur rendement
http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/09/01/09005-20140901ARTFIG00133-prendre-en-compte-la-sante-des-salaries-joue-sur-leur-rendement.php
Les salariés connaissent peu les actions de santé dans leur entreprise
http://www.lefigaro.fr/social/2014/09/01/09010-20140901ARTFIG00006-les-salaries-connaissent-peu-les-actions-de-sante-dans-leur-entreprise.php
• 60 % des salariés affirment que les actions de santé menées dans l'entreprise ont un
impact important sur le climat de confiance, l'ambiance de travail mais aussi la
productivité.
• Seuls 35 % des salariés pensent que leur entreprise a pris «un certain nombre
d'actions» pour leur santé.
• Moins d'un salarié sur deux se déclare «bien informé» par les dispositifs de santé au
sein de l'entreprise, selon l'observatoire Entreprise et Santé.
Source : l'observatoire Entreprise et Santé, réalisé pour le groupe Harmonie mutuelle
40. 41
Six types de dysfonctionnements
Les conditions de
travail : 578
La mise en œuvre
stratégique : 968
La formation
intégrée
254
La communication
– coordination –
concertation : 647
La gestion du
temps :
384
L’organisation du
travail : 703
On trouve près de 3 534 dysfonctionnements dans les organisations !
Ce qui représente de 15 à 60 K€ par personne et par an de pertes de
ressources.
35 à 55 % de ces pertes sont récupérables.
Base de connaissance : 1 300 organisations / 35 pays
Qualité intégrale de l’entreprise
41. 42
Les dysfonctionnements engendrent des coûts cachés
qui affectent la performance de l’entreprise
Absentéisme
Accidents du travail
Rotation de personnel
Non qualité
Sous productivité directe
Sursalaire
Surtemps
Surconsommation
Non production
Non création de
potentiel stratégique
Risques
Indicateurs
Coûts cachés
Composants
Non produitsSurcharges
44. 45
Exemple micro…
Business case
les conséquences économiques de situations de travail marquées
par la présence ou l’absence d’un confort de travail …
La relation entre le confort au travail et la productivité d’une organisation
Absence de confort et coûts des TMS
47. 48
Baromètre Malakoff Médéric 2014 :
perception dirigeant / salarié
LA QVT, UN THEME QUI RESTE ENCORE UN DEFI
9%
13%
19%
20%
21%
25%
27%
30%
61%
Aucun
L'absence de consensus au niveau de la direction générale
La difficulté à construire un plan d'actions
La difficulté à construire un dialogue social sur ces questions
L'absence d'expertise en interne pour piloter un tel dispositif
La difficulté à faire le diagnostic de la situation
La difficulté à trouver des prestataires de qualité
La difficulté à mesurer le retour sur investissement
Le manque de budget
Parmi les obstacles à la mise en place d’une politique de qualité de vie au travail, le manque de budget est le
plus cité (+ de 60% de dirigeants), loin devant les autres réponses proposées, preuve que la qualité de vie au
travail doit encore démontrer qu’elle est un facteur de performance.
Quels sont, de votre point de vue, les principaux obstacles à la mise en œuvre de politiques de qualité de vie au travail ?