2. Le parcours de soins, de quoi s’agit-il ?
La notion de parcours de soins introduit la notion de travail soignant
collectif, autrement dit la coordination d’un ensemble d’intervenants délivrant
le soin optimal
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Il se justifie notamment pour les pathologies chroniques dont la prise en charge relève
de différents intervenants, que le médecin se doit de coordonner
L’efficience du parcours de soins (autrement dit le meilleur soin au meilleur coût)
représente pour le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance un axe prioritaire pour
défendre la pérennité de l’assurance maladie et de ses principes fondateurs,
notamment une égalité d’accès à des soins de qualité pour tous et une solidarité entre
malades et bien-portants.
Avenir de l’Assurance Maladie : les options du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM)
http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/l_avenir_de_l_assurance_maladie_les_options_du_hcaam.pdf
Médecine de parcours : un objectif et des enjeux à confirmer. Entretien avec Denis Piveteau, Président du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance
Maladie, Le Concours médical, juin 2012 (pages 428-429).
3. Un exemple de maladie chronique
Le diabète de type 2 : cette maladie se développe
rapidement, parallèlement au surpoids et à l’obésité.
Mais bien pris en charge, un diabétique de type 2 va
éviter les nombreuses complications de la maladie :
infarctus, insuffisance rénale, cécité amputations…
La prise en charge du patient chronique nécessite
l’intervention de multiples soignants, aux
compétences complémentaires : c’est le parcours de soins
ou le parcours de santé du patient
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4. L’arthrose, pathologie chronique
Parce que les patients vivent plus longtemps et que le surpoids progresse,
le nombre de patients arthrosiques ne cesse de croître :
• 65% des personnes de 65 ans ont une arthrose radiologique
• 80% des personnes de plus de 80 ans sont arthrosiques
L’arthrose est une pathologie qui affecte la qualité de vie et pourrait dans
certains cas augmenter la mortalité par majoration du risque
cardiovasculaire liée au moins en partie à la sédentarité
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La prise en charge du patient arthrosique est plus complexe qu’il n’y
paraît. Il existe un impact en termes de coûts pour la collectivité du fait
du vieillissement de la population et de l’accroissement du nombre de
prothèses posées.
Site de la Société Française de rhumatologie :
http ://www.rhumatologie.asso.fr/04-Rhumatismes/grandes-maladies/0B-dossier-arthrose/A0_definition.asp
5. Les objectifs de la prise en charge du
patient arthrosique
• Ralentir la progression de la maladie
• Limiter la douleur
• Limiter l’enraidissement articulaire
• Combattre l’inflammation tout en réduisant la consommation
d’AINS au long cours et en particulier chez les patients à risques
• Favoriser une activité physique adaptée
• Lutter contre le surpoids
• Recourir à la chirurgie quand elle est nécessaire
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Site de la Société Française de rhumatologie :
http://www.rhumatologie.asso.fr/04-Rhumatismes/grandes-maladies/0B-dossier-arthrose/sommaire-arthrose.asp
ANSM :
http://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/257d8be960ac8372dbdc513708956d50.pdf
OARSI :
http://www.oarsi.org/pdfs/oarsi_recommendations_for_management_of_hip_and_knee_oa.pdf
6. Les principaux acteurs de la prise
en charge
Les objectifs de la prise en charge du patient arthrosique désignent les
acteurs susceptibles d’intervenir, à commencer par le médecin traitant,
presque toujours un médecin généraliste.
Certains spécialistes sont aussi des acteurs importants de la prise en charge du
patient arthrosique.
• Le rhumatologue : le médecin généraliste peut faire appel à un avis
spécialisé devant des cas compliqués à prendre en charge, en raison de
douleurs rebelles, de lésions importantes, pour faire des ponctions
articulaires le plus souvent suivies d’infiltrations avec un dérivé cortisoné
ou un acide hyaluronique.
• Le chirurgien orthopédiste : quand une pose de prothèse où une chirurgie
correctrice devient nécessaire (hanche ou genou notamment)
• Le radiologue : les radiographies permettent de poser le diagnostic et
d’évaluer l’importance des lésions articulaires
• Voire l’endocrinologue pour l’encadrement d’une perte de poids
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7. Les principaux acteurs de la prise
en charge
Le pharmacien d’officine, formé pour délivrer des
conseils aux patients souffrant d’une maladie
chronique ayant fait l’objet d’un diagnostic médical.
Et divers paramédicaux, en particulier :
Le kinésithérapeute : pour apprendre à mobiliser
convenablement une articulation touchée par
l’arthrose et pour renforcer les muscles qui stabilisent
l’articulation touchée.
Le nutritionniste ou la diététicienne : pour lutter contre un
surpoids ou une obésité.
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8. Le médecin traitant, chef d’orchestre
du parcours de soin
Chaque patient doit avoir son médecin traitant, presque toujours
un médecin généraliste. C’est celui qui connaît le mieux son
patient, son histoire médicale mais aussi ses conditions de vie
(situation familiale, sociale et professionnelle).
Le médecin traitant orientera son patient vers d’autres acteurs de
santé notamment pour favoriser une prise en charge
kinésithérapeute, diététicienne ou nutritionniste…) ou pour
demander un avis spécialisé (rhumatologue, chirurgien
orthopédiste…).
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9. Faut-il faire des examens ?
Les seuls examens essentiels chez le patient arthrosique sont ceux qui
vont permettre d’évaluer précisément l’état des articulations. C’est la
radiographie standard des articulations. Il n’est pas nécessaire de
procéder à des examens plus sophistiqués, notamment IRM ou scanner,
qui n’ont aucune utilité pour faire le diagnostic d’arthrose.
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Quand les faire ? Des radiographies
standard sont essentielles pour poser le
diagnostic, sachant qu’il est rarement
utile de les refaire, sauf lorsque se discute
un geste chirurgical ou que l'on suspecte
une arthrose rapidement évolutive.
En revanche, il n’y a pas de bilan sanguin particulier à faire. La
réalisation d’un scanner ou d’une IRM reste exceptionnelle.
Site de la Société Française de rhumatologie :
http://www.rhumatologie.asso.fr/04-Rhumatismes/grandes-maladies/0B-dossier-arthrose/sommaire-arthrose.asp
Radiographie de hanches de face Coxarthrose D supéro
externe (état) ; débutante à G.
10. Le recours au chirurgien
La décision de remplacer une articulation abîmée
par une prothèse n’est pas une décision simple.
Elle va dépendre notamment de :
• L’impact de l’arthrose sur la qualité de vie du patient.
• L’âge du patient et ses maladies associées.
• En fait de son espérance de vie.
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Avant l’intervention, il est recommandé
•de faire des activités physiques pour « préparer » les muscles, les tendons et
les ligaments aux rôles qui seront les leurs une fois la prothèse posée et pour
réduire au maximum l’enraidissement articulaire,
•et comme avant toute intervention chirurgicale, d’arrêter de fumer, ce qui
permet de diminuer le risque d’infection et d’améliorer les suites
postopératoires, afin qu’elles soient les plus légères possibles.
Site de la Société Française de rhumatologie :
http://www.rhumatologie.asso.fr/04-Rhumatismes/grandes-maladies/0B-dossier-arthrose/sommaire-arthrose.asp
11. Le traitement thermal est-il légitime
dans le parcours de soin d’un patient
arthrosique ?
Une étude récente montre qu’une cure thermale
peut améliorer les symptômes douloureux de
l’arthrose du genou.
La cure thermale semble apporter des bénéfices
pour reprendre une activité physique adaptée,
modifier ses habitudes alimentaires et perdre du
poids dans le cadre de programmes d’éducation
thérapeutique.
En cela, la cure thermale peut être utile dans le
parcours de soin d’un patient arthrosique.
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