L'Apec et Opcalim - Opca des industries alimentaires, de la coopération agricole et de l’alimentation en détail – publient le baromètre semestriel du marché de l’emploi cadre dans le secteur alimentaire.
Pour 2016, les entreprises du secteur alimentaire prévoient d’embaucher entre 2 100 et 2 300 cadres soit une évolution de + 10 % dans l’hypothèse la plus favorable. Cette hausse des recrutements profiterait notamment aux cadres commerciaux et cadres en production industrielle. Les profils expérimentés seraient particulièrement recherchés.
Etude Apec - Attractivité des entreprises et emplois cadres en Guadeloupe, no...
Baromètre Apec / Opcalim - Le marché de l'emploi cadre dans le secteur alimentaire
1. –BAROMÈTRE APEC/OPCALIM :
LE MARCHÉ DE L’EMPLOI
CADRE DANS LE SECTEUR
ALIMENTAIRE–
Pour 2016, les prévisions de recrutements de
cadres dans le secteur alimentaire sont à la
hausse avec 2 300 embauches selon l’hypothèse
la plus favorable. Les entreprises du secteur
privilégieraient les recrutements de cadres com-
merciaux et cadres de production industrielle.
Elles rechercheraient principalement des profils
confirmés ayant entre 6 à 10 ans d’expérience
professionnelle.
LESÉTUDESDEL’EMPLOICADRE
– Les prévisions de recrutements de
cadres en 2016
– La création d’emplois cadres en
2015
– Les profils de cadres recrutés en
2015
– Les perspectives métiers.
N°2016-30
JUIN 2016
2. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE2
–POUR 2016, LES PRÉVISIONS DE RECRUTEMENTS
DE CADRES SONT À LA HAUSSE DANS LE SECTEUR
ALIMENTAIRE–
1 800
1 900
2 000
2 100
2 200
2 300
2 400 2 340
2 210
2 050 2 060
2 100
2 300
2 100
Prévisions
2016
20152014201320122011
–Figure 1–
Évolution du nombre de recrutements dans le secteur alimentaire
Source : Apec 2016
Pour 2016, les prévisions de recrutements de cadres
dans le secteur alimentaire1
sont à la hausse, avec
une fourchette d’évolution prévue entre 0 % et
+10 %, soit jusqu’à 2 300 embauches de cadres
(figure 1). L’évolution du nombre de recrutements
dans le secteur s’inscrit dans la tendance globale du
secteur industriel. Les cadres de 6 à 10 ans d’expé-
rience professionnelle seraient les plus courtisés par
les entreprises alimentaires : ils représenteraient près
de 3 recrutements sur 10. Enfin, les cadres commer-
ciaux et les cadres en production industrielle seraient
particulièrement recherchés.
Au global, les entreprises du secteur privé prévoient
de recruter entre 182 000 et 200 000 cadres en
2016, soit une augmentation de +10 % dans l’hypo-
thèse la plus favorable. Presque tous les secteurs
d’activité profiteraient de ce haut niveau de recrute-
ment. Le secteur tertiaire resterait le mieux orienté,
tiré par la bonne tenue des activités informatiques et
télécommunications, l’ingénierie-recherche et déve-
loppement et les activités juridiques-comptables-
conseil.
1. Industries alimentaires, fabrication
de boissons
3. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE 3
–POUR 2016, LE MORAL DES ENTREPRISES DE
L’ALIMENTAIRE S’AMÉLIORE–
Interrogées fin 2015 sur les perspectives d’évolution
de leur effectif cadre pour 2016, les entreprises ali-
mentaires ont un moral proche de celui de l’ensemble
des secteurs. En effet, 7 % d’entre elles ont l’inten-
tion d’accroître leur effectif cadre contre 4 % qui
envisagent de le réduire. A titre de comparaison, fin
2014, elles étaient 6 % à envisager une hausse de
20
0
20
40
60
80
100
0
20
40
60
80
100
Croissance
de l'effectif
salarié
Croissance
de l'effectif
cadre
Réduction
de l'effectif
salarié
Réduction
de l'effectif
cadre
Stabilité
de l'effectif
salarié
Stabilité
de l'effectif
cadre
16 %
7 % 8 %
4 % 5 %
89 % 87 %
74 %73 %
16 %
11 % 10 %
Secteur alimentaire Ensemble des secteurs
Effectif salariéEffectif cadre
–Figure 2–
Perspectives des entreprises concernant l’évolution de leurs effectifs en 2016 (en % d’entreprises)
Source : Apec 2016
leur effectif cadre pour 2015 et 7 % une baisse (fi-
gure 2). Pour 2016, les entreprises du secteur sont,
ainsi, moins nombreuses à avoir des intentions à la
baisse de leur effectif cadre.
Les perspectives d’évolution de l’ensemble des effec-
tifs salariés (cadres et non cadres) du secteur sont
également en progression.
4. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE4
–LE NOMBRE DE RECRUTEMENTS DE CADRES A AUGMENTÉ
DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE EN 2015 –
Avec 2 100 cadres recrutés en 2015, le secteur ali-
mentaire a enregistré une légère progression de 2 %
des embauches de cadres (2 060 en 2014). Ce niveau
de recrutement reste tout de même en deça des
3 000 cadres recrutés en 2008 (tableau 1). Au ni-
veau global, les recrutements de cadres se sont éle-
vés à 181 800 en 2015 soit une hausse de 7 % par
rapport à l’année précédente. L’alimentaire a repré-
senté 1 % de l’ensemble des recrutements, une pro-
portion inchangée depuis 2010.
–Tableau 1–
Les recrutements de cadres dans le secteur alimentaire comparés à l’ensemble du marché de l’emploi cadre
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Secteur alimentaire 3 000 2 210 1 880 2 210 2 340 2 050 2 060 2 100
Évolution -26 % -15 % +18 % +6 % -12 % +0 % +2 %
Ensemble des secteurs 199 500 143 700 164 600 181 300 180 900 163 400 169 600 181 800
Évolution -28 % +15 % +10 % -0,2 % -10 % +4 % +7 %
Part du secteur alimentaire 2 % 2 % 1 % 1 % 1 % 1 % 1 % 1 %
Source : Apec, 2016
En 2015, les entreprises alimentaires ont davantage
fait appel à la promotion interne de salariés au statut
de cadre que l’année précédente (tableau 2). Sur
l’ensemble de l’année, 1 080 salariés ont été promus
au statut de cadre, soit une hausse de +20 % en un
an. Aussi, ce recours à la promotion interne a été plus
important dans l’alimentaire que dans l’ensemble
des secteurs (34 % des postes pourvus en 2015,
contre 18 % tous secteurs confondus).
2014 2015 Évolution
2015/2014
Part dans les
postes pourvus
2014
Part dans les
postes pourvus
2015
Secteur alimentaire 900 1 080 20 % 30 % 34 %
Ensemble des secteurs 40 000 41 200 3 % 19 % 18 %
–Tableau 2–
Promotions internes au statut de cadre en 2014 et 2015
Source : Apec, 2016
5. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE 5
–LE SECTEUR ALIMENTAIRE A CONTRIBUÉ À LA CRÉATION
D’EMPLOIS CADRES EN 2015–
Après deux années consécutives de perte d’emplois
cadres, respectivement 330 et 130 postes détruits en
2013 et 2014, le secteur alimentaire a renoué avec
une croissance de ses effectifs cadres en 2015 avec
Secteur
alimentaire
Ensemble
des secteurs
Part du secteur
alimentaire
Postes cadres pourvus
(recrutements + promotions internes
au statut de cadre)
3 180 223 000 1 %
Sorties
(départs à la retraite, démissions,
licenciements…)
2 690 194 200 1 %
Créations nettes d’emplois cadres
(postes pourvus – sorties)
490 28 800 2 %
–Tableau 3–
Créations nettes d’emplois cadres en 2015
Source : Apec, 2016
une création nette de 490 nouveaux postes cadres.
Il a ainsi contribué à hauteur de 2 % de l’ensemble
des créations nettes d’emplois cadres en 2015 (ta-
bleau 3).
6. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE6
–LES ENTREPRISES ALIMENTAIRES ONT UNE PRÉFÉRENCE
POUR LES CADRES EXPÉRIMENTÉS–
En 2015, les entreprises de l’alimentaire ont privilégié
le recrutement de cadres confirmés. En effet, les
cadres de 6 à 10 ans d’expérience professionnelle ont
représenté 29 % des embauches et les profils de 11
à 15 ans d’expérience, 20 %. La surreprésentation de
ces profils dans les recrutements est une particularité
propre au secteur alimentaire, les recruteurs privilé-
giant l’expérience et l’immédiateté opérationnelle
des candidats, notamment en production industrielle
et dans les métiers connexes. A l’inverse, les cadres
débutants de moins d’un an d’expérience profession-
nelle ont seulement concerné 11 % des embauches
contre 21 % tous secteurs confondus (figure 3).
0
5
10
15
20
25
30
Débutants
(moins d'un an
d'expérience)
Cadres de
1 à 5 ans
d'expérience
28 %
29 %
24 %
29 %
20 %
13 %
Secteur alimentaire Ensemble des secteurs
Cadres de
6 à 10 ans
d'expérience
Cadres de
11 à 15 ans
d'expérience
Cadres de
16 à 20 ans
d'expérience
Cadres de
plus de 20 ans
d'expérience
6 % 7 % 6 % 6 %
21 %
11 %
–Figure 3–
Répartition des recrutements de cadres par niveau d’expérience dans le secteur alimentaire en 2015
Source : Apec 2016
7. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE 7
–EN 2015, LES CADRES COMMERCIAUX ONT REPRÉSENTÉ
LE QUART DES RECRUTEMENTS DANS LE SECTEUR
ALIMENTAIRE–
En 2015, avec 26 % des recrutements, les cadres
commerciaux ont été les plus recherchés par les entre-
prises du secteur alimentaire (figure 4). Bien qu’elle
ait perdu 4 points par rapport à l’année précédente,
la fonction commerciale reste ainsi la fonction la plus
recruteuse de cadres.
Les cadres en production industrielle ont mobilisé
20 % des recrutements du secteur en 2015, soit une
baisse de 2 points par rapport à 2014. A l’inverse,
une progression des embauches de cadres dans les
services techniques (achats, qualité, maintenance,
logistique, sécurité) est observée (+2 points). Tous ces
résultats montrent clairement une surreprésentation
des embauches de cadres dans les fonctions commer-
ciales, production industrielle et services techniques
dans le secteur alimentaire.
26 %
19 %
11 %
4 %
5 %
8 %
7 %
7 %
7 %
16 %
Commercial, marketing
Services techniques
Finance
Administration
Autres fonctions (Direction, ...)
Secteur alimentaire
Ensemble des secteurs
Production industrielle
Études-R&D
Informatique
21 %
9 %
9 %
20 %
21 %
10 %
–Figure 4–
Répartition des recrutements de cadres par fonction dans le secteur alimentaire en 2015
Source : Apec 2016
– services techniques : achats, qualité, maintenance, logistique, sécurité
– administration : administration, RH, communication, juridique
– finance : finance, comptabilité, audit
8. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE8
Achat-Commercialisation-Vente : 15 % des effectifs du secteur2
Dans la fonction achats, le besoin en compétences s’affirme. Dans un environnement déjà très compétitif,
cette fonction stratégique est de plus en plus reconnue et évidemment déterminante pour les entreprises,
notamment pour les grands groupes qui veulent bénéficier des meilleurs prix au niveau international. Les
facteurs d’évolution : la multiplication des sources d’approvisionnement pour établir des réseaux d’achat
hors de la filière traditionnelle pour assembler des plats voire des repas complets prêts à cuisiner ; le déve-
loppement de niches de marché pour la fabrication d’une alimentation sur-mesure et à la demande.
Dans la fonction commercialisation : avec le développement de nouveaux réseaux de distribution directs
au public (vente directe, à distance, …), le besoin en compétences en e-commerce se renforce. Autres facteurs
d’évolution : le développement de l’export, la valorisation de la qualité et l’importance du merchandising.
• Acheteur/négociateur de matières premières : il analyse et prospecte les marchés, choisit les fournisseurs
en fonction des impératifs de coûts ; négocie et contractualise ; est en relation avec l’amont agricole.
• Attaché commercial : il développe le portefeuille prospects/clients sur un secteur géographique ou sur
un marché précis dans le cadre d’objectifs définis ; présente les caractéristiques et le positionnement des
produits ; peut mettre en œuvre l’organisation extérieure de points de vente et/ou de promotions.
• Chargé de relation culture : fonction de conseil aux éleveurs. Les besoins en compétences augmentent
dans les entreprises notamment dus au développement de l’agriculture biologique d’un côté et intensive
de l’autre. Il accompagne, fournit un conseil, une assistance et un suivi auprès des éleveurs producteurs en
vue d’assurer des conditions déterminées de production, de coûts et de qualité, dans un contexte de déve-
loppement de l’agriculture biologique et des cultures intensives.
Recherche & développement : un peu plus de 1% des effectifs du secteur
Innovation, recherche et développement : un atout stratégique majeur pour les entreprises de l’alimentaire
avec une expertise de plus en plus pluridisciplinaire intégrant biologie, nutrition, robotique, gestion de
l’information, processus de transformation ou de conditionnement.
Le transfert des concepts des disciplines scientifiques (chimie, biologie) mais aussi des avancées technolo-
giques (transformation, conservation, séparation, cuisson, nanotechnologie), déjà largement appliqué, de-
vient impératif pour les entreprises.
Des métiers indispensables aux entreprises :
• Spécialiste nutrition – diététique : les besoins des entreprises se renforcent avec l’accentuation de la
contribution des compléments de santé dans les aliments et dans un contexte où l’argument santé devient
un élément de choix des consommateurs. Il conduit des études de faisabilité et de mise au point de projets
de développement ou de création de produits alimentaires sur les plans nutritionnels, scientifiques et règle-
mentaires. Il coordonne les essais, les réalisations et les certifications correspondantes.
• Formulateur de produits alimentaires : métier capital pour beaucoup d’entreprises dans la mesure où il
est un acteur majeur pour le développement des innovations produits mises sur le marché. Il définit et/ou
modifie les formulations entrant dans la composition de produits nouveaux ou existants à partir d’un cahier
des charges de recettes et de mise en œuvre.
• Chercheur en génie alimentaire : il conduit les études et les essais visant à la mise au point d’innovations
produits alimentaires.
–
ENCADRÉ : LES PERSPECTIVES MÉTIERS
–
Source : Observia, Horizon 2020 - Quel avenir pour les Industries Alimentaires et leurs métiers ?
2. Effectifs cadres et non cadres
9. APEC – BAROMÈTRE APEC/OPCALIM : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI CADRE DANS LE SECTEUR ALIMENTAIRE 9
–L’OFFRE D’EMPLOI CADRE EST LE PREMIER MOYEN
UTILISÉ POUR RECRUTER DES CADRES–
Pour recruter des cadres, les entreprises mobilisent en
moyenne quatre canaux de recrutement différents et
la diffusion de l’offre d’emploi reste le premier moyen
utilisé3
. En effet, d’une année sur l’autre, plus de 8
recrutements de cadres sur 10 donnent lieu à la publi-
cation d’une offre. Dans la moitié des cas, l’offre
d’emploi est diffusée sur au moins deux sites d’em-
ploi en dehors de celui de l’entreprise. Par ailleurs, la
moitié des recrutements de cadres fait l’objet de la
3. Source : Apec, Sourcing cadres,
édition 2016 – Comment les
entreprises recrutent leurs cadres ?
diffusion d’une offre sur un ou plusieurs site(s) d’em-
ploi cadre (Apec, Cadremploi…).
En 2015, les entreprises du secteur alimentaire ont
confié 7 565 offres à l’Apec, en hausse de +16 % en
un an. Cette évolution est plus favorable que celle
de l’ensemble du marché (+ 11 % en un an) Parmi
ces offres, environ une sur trois était « ouverte » à
des cadres de moins d’un an d’expérience profession-
nelle, dont 5 % leur étaient spécifiquement destinés.