1. GESTION ALTERNATIVE :
TOUS COUPABLES ?
DOSSIER SPÉCIAL MÉDIAS
L’AVENIR
RADIEUX
DE LA PRESSE
ÉCRITE
9 771661 934966
19
9 771661 934966
20
8 CHF
FINANCE
INVITÉ
MICHEL DE
YOUGOSLAVIE
PHILANTHROPIE(S)
LA MAISON
DE SAVOIE :
UNE CULTURE
DU DON
CULTURE(S)
PETITE
PHILOSOPHIE DE
L’ODORAT
MARCHÉ DE L’ART
LA RUÉE SUR L’ART
CONTEMPORAIN
INVESTIR
2015 SELON
LES STRATÉGISTES
DE GENÈVE
INDEX
MÉDIAS ROMANDS :
LES ACTEURS
D’INFLUENCE
2. chroni que / la vie des entre preneurs
De la fiscalité
et de la loi
18
gie quand tu nous tiens…), soit une augmen-tation
de 34,25 %. En près de 50 ans, avouez
que ce n'est pas mal du tout, tout ça pour vivre
bien évidemment plus de 30 % mieux qu'avant…
Toujours selon les statistiques de l'OCDE, qu'en
est-il de la Suisse, cet élève modèle studieux
et appliqué, dont la parcimonie est vantée
aux quatre coins de la planète. Eh bien, si
nous n'étions qu'à un taux de prélèvements
de 17,5 % du PNB en 1965, nous sommes hélas
bien passés à 28,2 % en 2012, soit une augmen-tation
de 61,15 %... Tout de même, bel effort
de rattrapage pour l'élève modèle… À notre
décharge, et par honnêteté intellectuelle, je
préciserais que ce pourcentage est resté « rela-tivement
» stable depuis la moitié des années
1970, oscillant entre 25 et 29 %. Pourvu que
ça dure et j'appelle de mes voeux pieux, à faire
mieux encore.
Qu'en est-il alors des prélèvements fiscaux
infligés aux citoyens ? Eh bien il en va de ces
derniers comme des revenus fiscaux totaux.
Si l'on compare les prélèvements moyens par
le biais des impôts et des charges sociales sur
les revenus des individus, la Suisse occupe une
bonne place avec 22 % de prélèvement sur le
revenu moyen, et comme vous vous en doutez
bien, largement plus de 50 % pour la plupart
de nos voisins. Ceci vaut bien entendu pour
2013. Ces chiffres sont restés, heureusement,
relativement stables depuis 2000, première
année disponible dans la base de données
de l'OCDE.
La Suisse, c'est bien connu, est peuplée de
fourmis laborieuses, appliquées et perfec-tionnistes.
Nous sommes cités en exemple
pour notre réussite économique que l'on ose
souvent qualifier de miraculeuse.
L'herbe étant toujours plus verte dans le pré
de son voisin, il serait bon de faire un peu
d'introspection et d'analyser ce miracle à la
lumière de quelques chiffres qui m'inter-pellent
et qui me font m'interroger réguliè-rement
sur la réalité de ce miracle.
Puisque nous allons prochainement prendre
des décisions importantes sur la fiscalité pré-tendument
privilégiée de quelques brebis
égarées dans nos alpages verdoyants ou au
bord de nos lacs cristallins, penchons-nous
sur la douceur réelle de notre pays, à l'aune
de la fiscalité.
Selon les dernières statistiques de l'OCDE, et
pour cette dernière, les revenus des divers
impôts représentaient en moyenne du Pro-duit
National Brut, 34,1 % en 2011 (derniers
chiffres disponibles) et 25,4 % en 1965 (nostal-
Antoine Praz
Elena Budnikova
Notre taux de
prélèvements du PNB
a aug ment é de 61,15 %
entre 1965 et 2012
3. chroni que / la vie des entre preneurs
Peut-être pourrions-nous bien attribuer à la relative modestie des
prélèvements effectués en Suisse, en comparaison internationale, une
partie de notre prospérité, le citoyen moyen disposant ainsi de revenus
plus élevés pour sa consommation et ses investissements.
Osons maintenant des comparaisons plus hasardeuses. Il est très difficile
de trouver des statistiques fiables et surtout exhaustives sur l'inflation
législative qui englue le fonctionnement de nos sociétés modernes, mais
la littérature ne manque pas de références, et il n'est pas rare que des
parlementaires s'insurgent contre le nombre de lois et de règlements
qui voudraient faire de nous des individus normés des pieds à la tête,
du jour de notre naissance à notre mort, en régulant toutes les activités
humaines. Tous ces efforts semblent toutefois rester vains, puisque bon
an mal an, des milliers de pages rejoignent le recueil systématique des
lois fédérales, au bonheur du législateur et au désespoir du légiféré.
Si le gouvernement reste discret sur sa production législative, le World
Economic Forum par contre, publie chaque année son « Global Com-petitiveness
Report », dans lequel il classe les pays, du plus compétitif,
au moins bien entendu, en agrégeant de nombreux critères, dont celui
du « poids de la réglementation ». Si la Suisse se classe avec régularité
première de ce classement général de la compétitivité, sur 144 pays,
elle n'est largement pas en tête pour ce qui est du critère du « poids de
19
la réglementation ». Un 17e rang seulement
pour la dernière année disponible, 2013-2014.
Pour ce qui est du taux d'imposition des profits,
la modestie reste de mise, puisque nous ne
sommes qu'au 35e rang.
Il existera certainement de nombreuses expli-cations
objectives de ce classement modeste,
mais ici n'est pas le lieu de se justifier, alors
j'appelle de mes voeux la Suisse à récupérer
rapidement la 1ère place au classement du poids
des réglementations ainsi qu'à celui du taux
d'imposition. Et je ne peux m'empêcher de
m'interroger sur la possibilité que le poids
desdites réglementations ait une influence
néfaste sur le taux d'imposition.
Vous m'aurez compris, vive les forfaits fis-caux,
non à l'imposition des successions, et
bienvenue à mes congénères européens, qu'ils
prospèrent et vivent heureux à l'abri de nos
cimes enneigées.
Il n’y a pas qu’une seule équipe.
Il n’y a pas qu’une seule PME.
Assurance
Comme chaque entreprise est unique, nous vous
offrons des solutions d’assurance sur mesure afin
de vous prémunir contre les conséquences financières
des absences dues à la maladie ou à un accident.
Pour tout renseignement, téléphonez
au 058 277 18 00 ou rendezvous
sur
www.css.ch/entreprise. En tous points personnelle.
CSS_INS_HALTKAMP_UG_Market_Lift_180x125_f_RZ2.indd 1 08.09.14 10:59