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Comment rééquilibrer les rapports de
force entre les éditeurs de contenu
sur internet et les prestataires externes
chargés de distribuer ce contenu aux
utilisateurs ?
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Introduction ....................................................................................................................................... 4
Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014 .............................................................. 6
Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique ................ 6
L’hébergement web traditionnel................................................................................................. 8
Le Cloud Computing ..................................................................................................................... 9
Les Content Delivery Network (CDN) .......................................................................................11
Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure web d’une entreprise
vers un prestataire externe..........................................................................................................12
Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs du contenu internet................ 14
Les problématiques liées au modèle de prix........................................................................... 14
Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN.....................................15
Consolidation du marché et baisse des prix ...........................................................................................19
Profils d’entreprises et exemples de contrats.........................................................................................19
Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie..................................20
Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web?...................................................... 20
La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs...........23
Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs....................................................... 26
Etude de cas : Apple iOS7 ...........................................................................................................................27
Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire.....................................................28
Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le rapport de force........................ 29
Historique et Concept.................................................................................................................29
Description des services de Cedexis ........................................................................................29
Notion de répartition de charge, ou load-balancing ........................................................................... 29
Openmix, la répartition de charge intelligente...................................................................................... 30
Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix............................................................... 30
Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes...................................................................32
Table des matieres
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Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire..........................32
La réponse aux problématiques liées à la performance.............................................................................32
La réponse aux problématiques liées au modèle de prix...........................................................................33
Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs et prestataires.....35
Etudes de cas.......................................................................................................................................................35
En résumé............................................................................................................................................................. 41
Conclusion..............................................................................................................................................41
Bibliographie ..........................................................................................................................................43
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Introduction
Une nécessité essentielle de toute entreprise ayant fait d’internet une source
de revenus est de pouvoir fournir du contenu tout le temps et rapidement à
ses utilisateurs. Sites d’e-commerces, sites publicitaires, sites de voyages ou
encore grandes marques soucieuses de leur image à l’international sont autant
d’entreprises pour lesquelles la diffusion des contenus et la performance web de
leurs services est absolument essentielle.
C’est dans ce contexte que se sont développés les services de Cloud Computing
et de CDN (Content Delivery Network) qui permettent, entre autre, de
déployer un site web de manière internationale, sans pour autant devoir bâtir ses
propres data-centres partout où un développement est désiré. Ces prestataires
déploient des milliers de serveurs informatiques et louent ensuite aux
entreprises l’utilisation de ces serveurs pour leurs sites internet. C’est une forme
d’externalisation de la ressource informatique pour faciliter la mise à disposition
des contenus d’un site internet aux internautes du monde entier. Ils réalisent
ainsi une économie d’échelle : ils déploient des milliers de serveurs informatiques
partout dans le monde, et distribuent du contenu pour des millions de site web.
Même si ces services ont d’abord été conçus pour soulager les infrastructures
d’hébergement, les prestataires de Cloud et CDN ont rapidement proposé leurs
solutions aux grands sites web mondiaux. L’objectif est de délivrer leur contenu
partout dans le monde de manière plus efficace que s’il était distribué depuis un
data-centre fixe. Lors de l’émergence de ces nouvelles technologies, l’absence
de modèle de prix connu et le manque de transparence largement profité aux
prestataires qui rendent, en plus, difficile le changement d’un prestataire à un
autre. La grande majorité des sites web à grande audience est ainsi devenue
dépendante d’un prestataire chargé de distribuer son contenu.
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Au détriment des sites web, cette situation engendre plusieurs désavantages, dont
les suivants :
Prix élevé et difficile à négocier, avec des contrats « fixes », quel que soit le
trafic généré,
Dépendance envers un acteur unique lors d’une panne, ou d’une baisse de
performance.
Dépendance envers les infrastructures du prestataire : aucun d’entre eux ne
peut offrir de meilleures performances que ses concurrents partout dans le
monde.
Manque de visibilité sur la réelle qualité de service proposée aux internautes
Un rapport de force inégal s’est donc créé en faveur des prestataires de diffusion de
contenu, tant au niveau des modèles de prix que de la qualité du service proposé.
Ce document dresse dans un premier temps un état des lieux non-exhaustif
des infrastructures web existantes afin de mieux comprendre les enjeux des
technologies dont il est question. La seconde partie explique en détails en quoi une
solution reposant sur les services d’un prestataire unique est problématique pour
les éditeurs de contenus. Enfin le document présente les solutions mises en place
par Cedexis qui déconseille l’utilisation d’un prestataire unique et permet l’utilisation
simultanée de plusieurs distributeurs de contenus. Les outils Cedexis offrent la
possibilité de choisir de manière instantanée le prestataire offrant les meilleures
performances, ou bien celui dont les prix sont les plus bas, ou encore n’importe quel
critère mentionné par le client. Nous expliquerons comment ce modèle « multi-
prestataire » de Cedexis rééquilibre le rapport de force entre éditeurs et distributeurs
sur de nombreux aspects.
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Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014
Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique
Le concept de l’hébergement web est simple : un développeur écrit les pages web
(au format HTML la plupart du temps) et les héberge sur un serveur accessible via
internet à tous ceux qui en ont l’adresse. Historiquement, les entreprises ayant les
moyens financiers se sont donc dotés de data-centres, afin d’héberger leurs pages
web. Ce format classique est encore de nos jours suivi par nombre d’entreprises,
qui ont investi en masse dans des infrastructures internes. Les autres loueront de
l’espace dans des data-centres d’hébergeurs spécialisés, ou tiers. On parle alors
d’externalisation.
Depuis l’invention d’Internet le nombre de pages web a augmenté de manière
exponentielle, et les contenus des sites web sont devenus de plus en plus lourds et
interactifs : là où les premières pages web contenaient du simple texte et quelques
images, les sites modernes des entreprises embarquent désormais des vidéos et
images en haute définition, nécessitant toujours plus de puissance informatique
au niveau de l’hébergeur, et de bande passante au niveau du réseau séparant cet
hébergeur des visiteurs.
Figure 1: Evolution du trafic Internet mondial entre 1990 et 20121
1
Cisco Virtual Networking Index,
http://www.cisco.com/web/solutions/sp/vni/vni_forecast_highlights/index.html
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Cette évolution du trafic et l’apparition de la virtualisation ont permis le
développement très rapide des acteurs d’hébergement web et d’infogérance, misant
sur une économie d’échelle. En hébergeant les services Internet de plusieurs sites
web, ces acteurs permettent de réduire les prix, en mutualisant la puissance de
calcul. L’achat de cette puissance en « gros » leur permettant évidemment de réduire
leurs propres coûts.
On peut ainsi distinguer cinq grands facteurs expliquant une telle expansion des
hébergeurs :
Le prix des infrastructures louées chez des info-géreurs a tellement chuté qu’il
devient difficilement justifiable pour les entreprises de mettre en place leurs
propres infrastructures internalisées.
Les technologies évoluent vers plus d’automatisation et de virtualisation : il
devient excessivement simple de créer et déplacer du contenu, rendant inutile
la proximité matérielle des infrastructures internes. En résultent un gain en
efficacité et une mise à l’échelle très simple des infrastructures informatiques
des entreprises chez leurs sous-traitants.
Les services d’infogérance ont grandement étoffé leur offre, ajoutant des
services à valeur ajoutée à leur offre d’hébergement web. La notion de
sécurité a notamment été grandement améliorée et ces acteurs sont devenus
incontournables.
De manière générale, on a constaté une montée en gamme de ces acteurs qui
sont devenus plus fiables.
Le marché s’est consolidé : de grandes entreprises historiques telles qu’IBM
ou Oracle rachètent en masse des petits acteurs se lançant sur le marché
en implémentant des nouvelles technologies toujours plus performantes (Al
Sadowski, 2013).
Ces cinq facteurs expliquent le déplacement de la gestion des systèmes
d’informations des entreprises éditeurs de contenu vers les hébergeurs, qui
détiennent les serveurs web. Ce déplacement est à la base de la problématique de
ce document : les éditeurs de contenu se voient devenir complètement dépendants
d’un acteur tiers se positionnant directement entre eux et leurs clients finaux : les
internautes. La section suivante tente de dresser un état de l’art simplifié de ces
acteurs tiers.
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On distingue aujourd’hui trois grands types de services permettant d’externaliser
tout ou partie d’une infrastructure web : l’hébergement classique, le Cloud
Computing et le CDN. On rencontre très souvent des cas de figure où une
infrastructure web utilise plusieurs de ces services simultanément, leurs objectifs
étant sensiblement différents. Un acteur de l’hébergement web pourra ainsi
proposer plusieurs de ces services.
L’hébergement web traditionnel
Le rôle de l’hébergeur web dit traditionnel est de disposer de serveurs informatiques,
de les sécuriser et de les mettre à disposition aux éditeurs de contenus désireux
d’externaliser leur infrastructure. L’hébergeur peut ainsi avoir plus ou moins la main
sur les services dédiés aux clients. La Figure 2: Infrastructures Web décrit ainsi cinq
grandes catégories d’hébergement, listées en fonction du rapport de force existant
entre l’hébergeur et le client.
La colocation
L’hébergeur met à disposition du client un espace dédié dans lequel l’éditeur
de contenu viendra installer directement ses propres serveurs. Les services de
l’hébergeur sont limités à la bande passante, la sécurisation et l’alimentation. Ce
type d’hébergement est le moins couteux pour l’hébergeur et celui pour lequel
l’éditeur de contenu garde le plus la main.
Figure 2: Infrastructures Web
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L’hébergement dédié
L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à
disposition d’un client unique.
L’hébergement dédié infogéré
L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à
disposition du client, et lui apporte des services additionnels de gestion des
systèmes. L’entreprise cliente externalise à la fois le système informatique mais
également l’équipe technique.
L’hébergement virtualisé
L’hébergeur ne loue pas au client un serveur physique dédié mais une machine
virtuelle, qui se répartit automatiquement sur les serveurs physiques de
l’hébergeur suivant les ressources nécessaires. Ceci permet notamment à
l’hébergeur de mieux maîtriser ses coûts en répartissant comme il le désire les
ressources du client. Il y gagne notamment en optimisation de ses ressources
générales.
L’hébergement mutualisé
Le client ne dispose pas d’un serveur dédié chez l’hébergeur : ces derniers sont
partagés entre plusieurs clients et stockent plusieurs sites web, afin de diminuer
les coûts. Dans cette configuration, le client est complètement dépendant de
l’hébergeur.
Le Cloud Computing
Le Cloud Computing est une évolution logique des modifications qu’ont connues
les différents types d’hébergement traditionnel : il vise à donner aux entreprises
un accès à la demande à des ressources informatiques partagées via Internet. Les
services informatiques au niveau client sont virtualisés, et sont automatiquement
attribués à des ressources informatiques adaptées au niveau du fournisseur de
Cloud. Ces ressources peuvent être localisées n’importe où dans le réseau de
data-centres du prestataire. Les entreprises payent en fonction de leur usage des
services du fournisseur de Cloud, ces derniers allouant dynamiquement la capacité
nécessaire pour chaque client.
Le Cloud peut être utilisé à trois niveaux différents, qui correspondent à un
rapport de force plus ou moins équilibré entre éditeur et fournisseur (Syntec
Informatique, 2010).
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Le modèle IaaS (Infrastructure as a Service),
Dans ce modèle le Cloud Computing est très proche de l’hébergement
virtualisé cité dans la section précédente. Une machine virtuelle est mise à
la disposition de l’entreprise: un logiciel de virtualisation simule la présence
des ressources matérielles nécessaires pour le client (système d’exploitation,
mémoire, processeur, disque dur, etc). Le fournisseur de Cloud se charge
ensuite de répartir la charge du logiciel de virtualisation sur des machines
physiques. Le service se limite à l’infrastructure, le client aura donc le choix dans
les applications et systèmes à déployer.
Le modèle PaaS (Platform as a Service)
Il va plus loin et propose au client un environnement entièrement
programmable utilisable sur le Cloud, par exemple un environnement de test ou
une base de données.
Le modèle SaaS (Software as a Service)
Ce modèle met toute l’intelligence côté Cloud : c’est le fournisseur qui gère
directement les applications de l’entreprise. Le fournisseur de Cloud vend
aux entreprises des services directement opérationnels d’e-mailing, de CRM,
d’ERP, etc. C’est la forme la plus complète de Cloud : l’ensemble du système
informatique d’une entreprise est externalisé.
Figure 3: Les différents modèles de Cloud Computing (Syntec Informatique, 2010)
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Les Content Delivery Network (CDN)
Les CDN sont des réseaux de serveurs informatiques répartis dans le monde qui
permettent de distribuer du contenu web au plus près des utilisateurs finaux (Held,
2011). Le fonctionnement technique est très simple : l’entreprise cliente indique
l’origine du contenu de son site web au prestataire de CDN. Ce dernier va ensuite
copier le contenu du site sur ses propres serveurs qui sont répartis partout dans
le monde (on parle de « Points de présence » ou « PoP »), afin de le mettre à
disposition au plus près des utilisateurs finaux. Lorsque les utilisateurs affichent le
site web de l’entreprise, ils vont en fait télécharger le contenu (images, vidéos, etc)
sur le CDN. La facturation est généralement proportionnelle à la bande passante
consommée par les utilisateurs vers les serveurs du CDN. On parle alors en termes de
giga-octets transférés par mois, ou de bande passante « instantanée » en mégabits
par seconde.
Les CDN permettent notamment d’adresser les problématiques suivantes :
Amélioration des performances web, en amenant le contenu plus près des
utilisateurs,
Rendre les contenus Web toujours disponibles, en se basant sur un réseau de
serveurs immense,
Rendre la mise à l’échelle aisée : le CDN dispose en théorie d’une infrastructure
capable d’absorber n’importe quelle hausse de trafic ou déploiement
géographique,
Figure 4: Une infrastructure classique
sans CDN: un serveur unique délivre
tout le contenu à tous les utilisateurs
Figure 5: Une architecture CDN: un réseau
distribué de serveurs font des copies
temporaires du contenu (préalablement copié
depuis le data-centre d’origine) et délivrent
les copies au plus proche des utilisateurs
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Fiabilité accrue dans la distribution du contenu,
Amélioration de la sécurité, en protégeant l’éditeur de contenus,
Réduction des coûts de diffusion, en se basant sur un réseau de serveurs
mutualisés.
Les CDN peuvent servir le contenu statique des sites web, là où les Cloud vont
pouvoir desservir le contenu dynamique également, en embarquant des bases de
données).
L’apparition de ces nouvelles structures permet surtout aux entreprises d’atteindre
très rapidement leur audience partout dans le monde, y compris dans les pays
émergents où il est très complexe de déployer des infrastructures informatiques
performantes.
Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure
web d’une entreprise vers un prestataire externe
Si l’avantage lié à une réduction évidente des coûts a été largement abordé jusqu’ici
quant au passage par un tiers pour la distribution de contenus, plusieurs raisons
peuvent bien sûr amener une entreprise à migrer tout ou partie de son infrastructure
vers un tiers, qu’il soit Cloud, CDN ou hébergeur. Gilbert Held (2011) dénombre ainsi
six grands points à vérifier pour une entreprise qui déciderait de faire appel à un
prestataire externe:
Le prix des solutions et les coûts totaux,
L’amélioration des performances engendrée,
La compatibilité avec les langages informatiques déjà utilisés en interne ou la
simplicité d’une éventuelle migration,
Les services Web additionnels apportés par la solution tierce,
La prise en charge éventuelle de la base de données de l’entreprise,
La localisation des infrastructures du tiers, qui doit bien sûr correspondre aux
marchés ciblés par l’entreprise.
Il convient d’ajouter à ces six points la qualité, le coût et la rapidité d’exécution du
support technique de l’entreprise qui va gérer l’infrastructure (Held, 2011, p. 260).
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Afin de comparer correctement les coûts d’une infrastructure interne avec ceux engendrés
par des prestations externes, il convient tout d’abord de prendre en compte les critères
dits « d’usage » du service. La facture du tiers sera fonction de la consommation en bande
passante utilisée, de la puissance des machines louées ou encore des services additionnels
souscrits (sécurité accrue pour les sites avec des données bancaires, modules de paiement,
etc.). Une telle comparaison devra également prendre en compte les économies d’énergie
potentiellement réalisées en passant vers une solution externe. Non seulement le retrait
des serveurs internes devenus inutiles engendrera une économie directe d’énergie,
mais les systèmes de refroidissement utilisés pour refroidir ces serveurs sont également
excessivement énergivores et sont autant de dépenses déplacés vers le tiers.
D’autres aspects peuvent avoir une importance significative dans la migration ou non d’une
infrastructure vers un tiers. En particulier, un problème de concurrence peut apparaître dans
le cas d’une infrastructure mutualisée : une entreprise peut voir d’un mauvais œil le fait de
partager son hébergement web avec un concurrent, également hébergé chez le même tiers.
L’évolution du marché de l’hébergement confirme que les avantages semblent nettement
l’emporter sur les inconvénients (Figure 6) : le marché est grandissant et la part du Cloud dans
les infrastructures continuera d’augmenter dans les prochaines années (Al Sadowski, 2013).
Figure 6: Evolution du marché de l’hébergement Internet entre 2012 et 2016
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Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs
du contenu internet
Le modèle « client-serveur » qui a été la référence pour les premières entreprises
se lançant sur Internet n’a pas pu suffire à gérer l’augmentation exponentielle du
trafic internet des années 2000. Le nombre d’utilisateurs et les types de contenu
grandissants ont contribué à l’obligation pour les entreprises d’externaliser leurs
services afin de toucher une audience toujours plus étendue, partout dans le monde.
L’apparition du Cloud Computing est une évolution logique dans la gestion des
infrastructures web des entreprises et dans la diffusion de leurs contenus, qui
leur permet soudainement d’atteindre avec une qualité de service accrue tous les
utilisateurs reliés à Internet, tout en résolvant les problématiques liées à la mise à
l’échelle des infrastructures, de la mise à jour des équipements jusqu’à la gestion des
problèmes techniques.
Ce nouveau marché a créé une étroite dépendance entre l’entreprise créatrice
de contenus et le prestataire chargé de le stocker et le distribuer aux utilisateurs
finaux via Internet. Le marché alors naissant a rapidement été monopolisé par
des prestataires grandissants du CDN et du Cloud, la mise à l’échelle de leur
infrastructure nécessaire à un business model viable formant une barrière à l’entrée
difficile à franchir pour tout nouvel entrant. On parle alors d’une position de «
mono-prestataire » : les éditeurs de contenus ont perdu le contrôle de ce qui fait
pourtant leur richesse : la distribution de leurs services. La section suivante vise ainsi
à déterminer la nature de la problématique engendrée par un modèle où les éditeurs
du web voient leurs contenus gérés par un prestataire externe unique.
Les problématiques liées au modèle de prix
S’il est évident que les prestataires de CDN et Cloud ont d’abord séduit les éditeurs
de contenus grâce à une économie d’échelle de leur côté leur permettant des
coûts relativement bas, leur position les a bien sûr amenés à conserver des marges
d’opérations. Cette section met en avant l’évolution du marché et du modèle de
prix des prestataires et en quoi le format contractuel proposé est au cœur de la
problématique de notre recherche.
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For a functional and technology perspective, perform a functional audit of how your
content distributors are working with you today. Where is the business logic located?
What features are you using? Which of these are common to all of your partners
and which are unique? There is a common misperception that each configuration
is unique and switching costs can be insurmountable. While sometimes switching is
complicated, if you follow the advice given in the previous section, you can escape
vendor lock-in.
Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN
Les CDN ont commencé à apparaitre dès le milieu des années 90 en se développent
très rapidement dans les années 2000. Ils doivent notamment leur expansion
rapide au développement de la vidéo. En effet, ils permettent de s’affranchir de
tous les problèmes relatifs à la mise en place d’une solution de Video On Demand
(VOD) ou de streaming vidéo en direct : la bande passante gigantesque nécessaire
au bon fonctionnement de ces services est déportée au niveau des CDN. Le
dimensionnement du réseau de ces prestataires permet également aux éditeurs de
mieux gérer les pics de trafic. Les sites e-commerce, par exemple, doivent pouvoir
supporter une augmentation soudaine du trafic lorsque débute la période des soldes
ou bien lors de campagne publicitaire en ligne. L’utilisation d’un CDN permet de
répartir le trafic est répartir le trafic d’un site internet entre les différents points de
présences du prestataire. Ainsi, lors d’une montée en charge, ce n’est plus un seul
serveur qui doit gérer l’afflux de visiteur, mais une multitude de serveurs. Ces derniers
se répartissent entre eux la capacité de calcul nécessaire pour gérer ces évolutions
du trafic.
Les CDN ont en premier lieu déplacé la bande passante pour l’amener plus proche de
l’utilisateur. Cette fonctionnalité de base leur a permis d’établir un monopôle certain
sur la diffusion de contenus sur Internet. Une course au déploiement mondial des «
Points of Presence » (PoP) des CDN est lancée, afin de couvrir au mieux un maximum
de pays, et récupérer un maximum de comptes clients. Les clients passant en effet
d’une infrastructure centralisée très couteuse à l’ajout d’un CDN, les premiers arrivés
ont été les premiers servis. Les pionniers ont notamment été Akamai, Level3 ou
encore Limelight.
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Des prestataires de CDN se spécialisent par ailleurs dans la desserte de pays
spécifiques, ce sont les « CDN régionaux » : China Cache en Chine et CDNetworks
en Corée du Sud par exemple. Ces derniers misent sur un fait établi qui est au cœur
de la problématique de ce document : il est impossible, même pour les leaders du
marché, de déployer un grand nombre de serveurs dans tous les pays du monde
instantanément. Les investissements sont trop importants. Les CDN locaux partent
donc de ce postulat pour déployer eux-mêmes un nombre élevé de ces « Points
de présence » (PoP) au niveau régional afin de largement mieux couvrir leur pays
d’origine qu’un CDN international qui doit multiplier les investissements afin de
couvrir de plus en plus de pays.
Plusieurs phases de consolidations ont eu lieu sur le marché des CDN (Figure 8). Si le
pure player Akamai s’est dès le départ imposé comme le leader du marché, le marché
a notamment attiré des grands noms de l’industrie (Informa Telecom & Media, 2012).
Il est intéressant de noter ici que le CDN est à la croisée des chemins du monde des
télécommunications et de l’informatique traditionnelle. Le contenu transféré aux
utilisateurs est digital, et fait donc partie du cœur de métiers d’entreprises historiques
de l’informatique. Microsoft se lance dans la course en Février 2013, d’abord seul puis
en collaboration avec Edgecast. Après avoir annoncé sa plateforme fin 20082
, celle-
ci comprenant une offre de Cloud et de CDN. De la même manière, la plateforme
Figure 7: Evolution du chiffre d’affaires des CDN Figure 8: évolution dans le temps du marché
des CDN
2
http://news.cnet.com/microsoft-launches-windows-azure/
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de Cloud de Google destinée aux applications des entreprises « Google App Engine »
apparaît en 20083
. Plus récemment en Juin dernier, IBM achète Softlayer4
pour offrir des
services de Cloud aux entreprises. Enfin, Amazon est devenu dans les années 2000 un
acteur incontournable du Cloud Computing. Depuis la création d’Amazon Web Services
en 2006, les services du géant de l’e-commerce se sont développés et couvrent à
la fois le Cloud et le CDN, avec le lancement en 2008 du service de CDN Amazon
CloudFront5
. L’approche d’AWS est extrêmement intéressante : elle offre notamment
tous ses services en facturation « à l’usage », ce qui s’oppose clairement aux pratiques
habituelles. Les contrats classiques pratiqués par les CDN à l’époque de la création
de CloudFront sont en effet liés à un « commit », c’est-à-dire une bande passante
fixe allouée par mois au client. Les fluctuations du trafic internet étant brusques et
non linéaires, il arrive donc souvent avec ce modèle que l’entreprise paye une bande
passante qu’elle n’aura pas utilisée, ou paye des frais de dépassement d’abonnement
dans le cas inverse. Ce modèle de facturation avec engagement rappelle très fortement
les abonnements de téléphonie mobile français par exemple, qui sont fondés sur un
nombre d’heure de communication alloué à l’utilisateur chaque mois. Amazon propose
donc, à contre-courant, un modèle où l’entreprise paye très exactement ce qu’elle a
consommé. AWS participe alors énormément à la chute exceptionnelle du prix de la
bande passante des services de Cloud et de CDN (Figure 9).
3
http://techcrunch.com/2008/04/07/google-jumps-head-first-into-web-services-with-google-app-engine/
4
http://www.forbes.com/sites/bruceupbin/2013/06/04/ibm-buys-privately-held-softlayer-for-2-billion/
5
http://www.zdnet.com/blog/btl/amazon-launches-cloudfront-content-delivery-network-margins-go-kaboom/10904
Figure 9: Evolution du prix de la bande passante (prix pour 1 mégabit par seconde) entre 1998
et 2015 (Norton W. B., 2010)
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Mais les entreprises de télécommunications ont également une immense carte à
jouer : elles disposent en effet du réseau de distribution de contenu, ces câbles et
systèmes qui relient les serveurs de CDN et de Cloud aux utilisateurs finaux (Arthur
D. Little, 2013). Elles sont donc conscientes que proposer un service de Cloud leur
permet de faire valoir leur expertise en matière de transfert de contenu. C’est le cas
par exemple de Level 3 Communications, qui lance dès 2007 son service de CDN6
et qui occupe depuis Octobre dernier la place très convoitée du deuxième plus gros
acteur du marché des CDN7
, derrière Akamai. Cette tendance de l’implication des
grands acteurs des télécommunications dans les plateformes de Cloud a d’abord
touché les Etats-Unis, puis les autres marchés, souvent par des acquisitions ou
partenariats avec des entreprises du Cloud ou du CDN. L’indien Tata Communications
acquiert en 2011 Bitgravity8
, un CDN américain fondé en 2006. En Europe, Telefonica
s’associe au pure player du Cloud Joyent en fin 20129
pour lancer son service de
Cloud destiné aux entreprises. Enfin, sur le marché français, SFR fut le premier à
lancer son CDN local en Novembre 201210
via sa filière B2B SFR Business Team.
Parallèlement, Orange s’associe avec Akamai pour distribuer leur service de CDN11
.
Malgré les consolidations du marché et
la chute du prix de la bande passante, le
marché du CDN affiche un dynamisme
fort, avec une croissance d’environ
15% prévue pour l’année prochaine.
Les investissements des entreprises du
domaine augmentent également (Figure
10). Par ailleurs, rien ne laisse présager
une baisse du trafic Internet dans les
prochaines années : les estimations de Cisco montrent en effet que le trafic mondial
affichera une augmentation constante de 20% chaque année entre 2012 et 2017.
Figure 10: Investissements des CDN en 2013
6
http://www.datacenterknowledge.com/archives/2007/05/11/level-3-readies-launch-of-cdn-network/
7
http://blog.streamingmedia.com/2013/10/level-3-surpass-limelight-2-cdn-market-based-revenue.html
8
http://www.tatacommunications.com/news/release-view.
asp?d=TataCommunicationsAnnouncesDefinitiveAgreementtoAcquireBitGravity
9
http://blog.digital.telefonica.com/?press-release=telefonica-strengthens-cloud-portfolio-with-the-global-launch-of-instant-servers
10
http://groupe.sfr.fr/presse/communiques-de-presse/11192012-1653-sfr-business-team-lance-sa-solution-dacceleration-de
11
http://www.orange.com/fr/presse/communiques/communiques-2012/Orange-et-Akamai-forment-une-
alliance-strategique-pour-la-diffusion-de-contenus
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Consolidation du marché et baisse des prix
Les prestataires de Cloud et de CDN ont historiquement fixé leurs prix afin d’être
perçus comme permettant d’effectuer une économie substantielle par rapport à une
solution interne de gestion des systèmes d’information. Le prix du service n’était donc
absolument pas lié à la marge opérationnelle réalisée par ces prestataires, jusqu’à
ce que le marché se stabilise et que la concurrence nouvellement créée puisse tirer
les prix vers le bas. La consolidation du marché particulièrement frappante dans le
domaine du Cloud et du CDN a donc amené les prix de la bande passante à baisser.
Or, le pricing d’un CDN reste une « boîte noire » pour la grande majorité des clients.
On voit ainsi les prix des CDN baisser de manière régulière et forte encore aujourd’hui,
si bien qu’on estime à 25% la baisse du prix de la bande passante vendue par les CDN
sur l’année 2013 (Rayburn, 2013)12
. Il convient donc dans cette partie de dresser des
profils types d’entreprises clientes.
Profils d’entreprises et exemples de contrats
On peut dresser trois grands profils d’entreprise ayant recours aux services d’un CDN.
Le format standard de contrat est le suivant : au moment de la signature le CDN
fixe un engagement mensuel correspondant à la consommation estimée du client,
exprimée en gigabits par seconde ou gigaoctets accédés par les utilisateurs du client
sur la plateforme de CDN. Que ce seuil soit atteint ou non ne modifie pas le prix
payé à la fin du mois. En revanche si le seuil est dépassé des frais de dépassement
(« overrage costs » en anglais) sont appliqués, proportionnellement à la bande
passante consommée au-delà de la limite fixée contractuellement. Ces contrats
durent typiquement 12 ou 24 mois. Ceci signifie que l’éditeur de contenus est bloqué
12
Dan Rayburn, présentation lors du Content Delivery Summit le 20 Mai 2013, (cdnpricing.com)
13
Alexa.Com fournit des statistiques sur les sites web, tels que le nombre de visites au niveau mondial. Le
classement Alexa ici mentionné est celui des sites web mondiaux en termes d’affluence.
14
Prix constaté chez plusieurs CDN, prix public d’AWS Cloudfront disponibles sur aws.amazon.com/
cloudfront/pricing/
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à un prix de la bande passante fixé pour 12 mois, bien qu’il ait été montré dans ce
document (notamment avec la figure 8) que ce prix baisse grandement de manière
régulière. Bien entendu, il est toujours possible de renégocier le prix de la bande
passante en cours de contrat, mais ceci se fera au prix d’un réengagement de 12
voire 24 mois. On saisit donc bien ici l’impact d’un tel mode de facturation sur le
rapport de force entre le CDN/Cloud et l’éditeur du contenu. Non seulement ce
dernier n’a absolument aucun ordre d’idée de la marge réalisée par son vendeur
qu’il voit comme une « boîte noire », mais en plus il est « menotté » à un prestataire
pendant une durée fixe l’empêchant de profiter de la baisse naturelle des prix du
marché. La dépendance est très forte, et les marges de manœuvres réduites.
Par ailleurs, si des économies substantielles sont réalisées au niveau du client
lors de l’externalisation, en réduisant le nombre d’employés gérant les systèmes
d’informations ou les coûts de maintenance des infrastructures internes, des
dépenses supplémentaires unitaires apparaissent à chaque fois qu’une modification
du contenu est nécessaire sur le site web géré par le prestataire. Ceci a pour
conséquence de potentiellement ralentir la mise en production de modifications, en
plus de générer des coûts irréguliers et potentiellement imprévisibles.
Première composante de notre problématique, le modèle de prix imposé par les
prestataires nous montre bien que dès la contractualisation les rapports de force de
sont pas équilibrés. Or ceci n’est qu’un aspect du déséquilibre du rapport de force : les
distributeurs de contenu ont également la main sur la technologie mise en place, et
rendent dépendants les éditeurs envers leurs infrastructures et technologies. La section
suivante détaille cet autre aspect de notre problématique.
Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie
Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web?
Une grande partie de la problématique repose sur l’amélioration recherchée des
performances des sites web qui font appel à des prestataires externes, qu’ils soient
hébergeurs web classiques, prestataires de Cloud ou CDN. La performance web
est en effet absolument cruciale pour une entreprise présente sur le web, et ce
à plusieurs niveaux. Afin de simplifier la problématique de cette thèse qui n’a pas
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vocation à être techniquement dédiée à la performance web, nous résumerons cette
notion à deux critères :
Le premier critère définissant la performance web est la vitesse d’affichage des
pages web et de leur contenu chez l’utilisateur final lorsqu’il consulte le site web.
Cette vitesse d’affichage dépend en fait plusieurs métriques :
Le temps de réponse des serveurs du prestataire sur lesquels le contenu du
site est stocké, également appelé « latence réseau ». Pour chaque objet de
la page, l’utilisateur doit initialiser une connexion avec le serveur distant, et
attendre la réponse du serveur qui lui confirme que le contenu demandé est
disponible, ce qui est équivalent à un aller-retour entre le serveur et l’utilisateur.
Si le temps requis pour réaliser cet aller-retour est court, l’utilisateur accèdera
rapidement au contenu et pourra ensuite commencer à le télécharger. S’il est
long, chaque objet de la page à afficher prendra plus de temps à être accessible
par l’utilisateur, ralentissant l’affichage complet de la page chez l’utilisateur
final. Ce temps de réponse est exprimé en millisecondes, représentant la durée
d’un aller-retour d’une requête d’un utilisateur pour accéder aux serveurs
du prestataire. On constate ainsi qu’entre 60% et 80% de la latence d’un site
internet est liée à des problématiques réseaux.
Le débit entre les mêmes serveurs et l’utilisateur final. Il représente la vitesse
avec laquelle un utilisateur télécharge le contenu, une fois la connexion établie
avec le serveur (qui dépend du temps de réponse). Le débit est exprimé en
mégabits transférés par seconde. On peut facilement comparer le débit du
réseau au débit d’un tuyau classique acheminant un liquide, et le temps de
réponse au temps nécessaire entre le moment où un utilisateur ouvre les vannes
et commence à voir le liquide couler.
Second critère essentiel définissant la performance web : la disponibilité du
site web, qui représente l’accessibilité du contenu du site depuis le terminal d’un
utilisateur. Un site qui aura été accessible par tous les visiteurs ayant fait la demande
de l’afficher est dit avoir 100% de disponibilité. Les éditeurs de contenus recherchent
bien sûr à s’approcher au maximum de ce seuil maximal de disponibilité.
Un responsable de site web cherchera donc à minimiser ses temps de réponse et
à maximiser son débit, afin de réduire le temps de chargement du site web chez
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l’internaute. Minimiser le temps d’affichage des pages est essentiel pour un directeur
technique :
Pour un site web d’actualités, l’audience est la clé. Il est nécessaire de maximiser
le nombre de lecteurs. Or, comme le montre la Figure 11, un site dont les pages
chargent rapidement permet d’améliorer l’expérience de ses utilisateurs qui
tendent alors à consulter plus de pages. Si l’affichage du site d’actualités est lent,
les utilisateurs changeront simplement de site.
Pour un site de média en ligne tels que les plateformes de vidéos à la demande
ou de télévision en ligne en direct, et plus généralement un site affichant des
vidéos, la qualité d’affichage dépend directement du débit de la connexion entre
l’utilisateur et les serveurs. Un débit plus élevé permet de transmettre des vidéos
avec une meilleure définition, et une excellente qualité de service est essentielle
pour éviter de voir l’audience s’effondrer.
Pour un site d’e-commerce, le temps d’affichage des pages est directement
lié au chiffre d’affaire réalisé. En effet, si le site est trop lent, le taux de rebond
augmente, c’est-à-dire que les utilisateurs vont avoir tendance à quitter le site
web après avoir constaté que les performances nuisaient à leur expérience
Figure 11: Nombre de pages vues par sessions en fonction du temps de chargement des pages
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client. Il est également prouvé qu’un site web plus rapide améliore l’upselling et
le cross-selling (Forrester Consulting, 2009).
Un site web performant est également essentiel pour les grandes marques
désireuses d’afficher leurs valeurs en ligne. De la même manière qu’une vitrine
de magasin où une publicité se doit d’être affichée de manière irréprochable,
il paraît inconcevable pour un directeur marketing de voir l’affichage de son
message client ralenti par les soucis d’infrastructures de son site web.
Les acteurs de la publicité en ligne sont directement dépendants de la vitesse
d’affichage de leurs annonces sur les sites web qui embarquent les bannières et
autres pop-ups de publicités à la base de leurs business model. Plus l’affichage
de ces bannières est rapide, plus le nombre de clics sera grand, et l’acteur de
publicité rémunéré par son client.
Pour tous les sites web en général, améliorer le temps d’affichage des pages
permet d’être mieux référencé sur les moteurs de recherche en ligne. Ces
derniers dédient en effet un temps d’indexation des pages web limité pour leurs
robots : Google passera x secondes à répertorier les pages d’un site web. Il est
donc logique que plus les pages s’affichent rapidement pour le robot de Google,
plus le nombre de pages référencées sera élevé, et donc mieux le site web sera
référencé dans la base de données du moteur de recherche (Brutlag, 2009).
La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs
Lorsqu’une entreprise fait appel aux services d’un CDN par exemple, son contenu
est copié sur les machines de ce dernier afin de le mettre à disposition au plus près
des utilisateurs. Mais ce dernier aspect est évidemment dépendant de l’emplacement
choisi des points de présence des CDN, et de la connectivité de ces points de
présence avec les utilisateurs finaux. Les canaux de distribution du contenu sont en
effet très variables dans le monde de l’Internet.
Suivant le prestataire choisi, les performances vont donc varier fortement, pour
un prestataire donné, en fonction de la qualité de la liaison réseau séparant
l’utilisateur final et le point de présence du prestataire sur lequel il ira chercher le
contenu. De manière intuitive, on pourrait penser que plus l’utilisateur est éloigné
géographiquement du point de présence du prestataire, moins les performances sont
bonnes. La réalité est tout autre : ces performances dépendant en fait des liaisons
réseau qui font la structure d’internet. Ces câbles qui relient les différents fournisseurs
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d’accès Internet au réseau Internet dans chaque pays jusqu’à l’utilisateur final ne sont
traversent les frontières de manière transparente. Il se peut qu’un utilisateur vivant en Espagne
ait de meilleures performances en allant chercher son contenu s’il est stocké à Amsterdam
que s’il est stocké en Italie. Un utilisateur brésilien a même des chances d’obtenir de meilleures
performances en allant chercher son contenu chez un prestataire ayant des points de
présence au Portugal, car une liaison réseau a été établie par le passé entre les deux pays.
Il est donc essentiel de choisir le prestataire le mieux relié aux utilisateurs finaux. Or comme
nous l’avons expliqué dans la revue du savoir existant, il est impossible pour un CDN ou un
Cloud de déployer des serveurs partout dans le monde avec une densité suffisante pour
couvrir parfaitement la majorité des utilisateurs. Nous avons également vu que des CDN dits «
régionaux » sont apparus, déployant des points de présence au niveau régional dans un pays
en particulier, afin d’offrir une connectivité accrue sur ce pays. Une rapide observation de trois
prestataires de CDN en se limitant au continent Européen permet de mieux comprendre cette
problématique. La Figure 11 ci-dessous montre ainsi les points de présence de trois CDN :
Amazon Cloudfront, CDN international d’origine américaine avec 46 points de
présence dans le monde dont 10 emplacements européens.
Ngenix, CDN russe réparti dans 17 villes.
SFR CDN, avec une infrastructure répartie en 17 points de présence en région en France.
Figure 12: répartition géographique des points de présence de trois CDN. (Carte personnalisée
crée à partir des informations de Ngenix, SFR et Amazon Cloudfront)
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Il devient ici évident qu’une entreprise française a tout intérêt à contracter
avec le CDN local SFR pour ses nombreux points de présence régionaux
sur le territoire, offrant la meilleure connectivité possible pour délivrer au
mieux le contenu aux utilisateurs français. En revanche, si cette entreprise
veut également bien desservir le reste de l’Europe, la dépendance envers le
réseau du CDN de SFR implique de moins bonnes performances en dehors
de la France. Cette performance peut notamment être exprimée en temps
de réponse des infrastructures : plus le temps de réponse d’un CDN ou
d’un Cloud est bas vers un utilisateur, plus l’utilisateur chargera le contenu
rapidement.
Les différences de performance sont évidentes entre pays, mais également
au niveau des différents fournisseurs d’accès internet des utilisateurs finaux
accédant au contenu. Ainsi, la qualité de service et la performance d’un
CDN ou d’un Cloud dépendent fortement de la qualité de l’interconnexion
entre ses points de présence et les réseaux des fournisseurs d’accès
Internet, qui sont ceux qui amènent le contenu jusqu’à l’utilisateur
final. Cette interconnexion entre les fournisseurs d’accès et les CDN
est de deux natures : le peering et le transit (Norton W. B., 2010). Le
peering est l’accord mutuel entre plusieurs fournisseurs d’accès internet
d’interconnecter leurs réseaux, afin de faciliter les échanges. Le transit est
la bande passante vendue par les fournisseurs d’accès et fournisseurs de
contenus à ses clients. Suivant les accords de peering et les transits souscrits
par un client, les performances varient grandement.
Ainsi, même au niveau national, un CDN ou un Cloud sera plus performant
qu’un autre suivant le fournisseur d’accès internet utilisé. Prenons l’exemple
de la France, avec le CDN de SFR. La Figure 13 expose les performances du
CDN (exprimées en temps de réponse entre les utilisateurs et le contenu
stocké sur le CDN d’SFR) pour chacun des cinq plus grands fournisseurs
d’accès internet français.
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On constate qu’entre les FAI, les temps de réponse vers le CDN varient de 40
millisecondes à 65 millisecondes. Cet écart de performance est d’autant plus
révélateur de la complexité d’internet lorsque l’on constate que les utilisateurs du
fournisseur d’accès internet SFR sont les moins performants pour accéder à du
contenu stocké sur le CDN de la même entreprise.
Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs
L’externalisation complète d’un système pose également certains problèmes aux
entreprises disposant déjà d’une infrastructure complète en interne. Premièrement,
la nouvelle plateforme doit être compatible avec les éléments existants chez le client,
non seulement du côté matériel pour adapter les données et logiciels utilisés en
interne, mais également au niveau humain, où il faut adapter les comportements et
usages des employés. Le but de ce document n’étant pas d’exposer des généralités
concernant l’externalisation des systèmes d’informations d’une entreprise, nous nous
concentreront sur les conséquences possibles du passage vers un fournisseur unique
en regard du rapport de force entre l’éditeur de contenu et son prestataire.
En externalisant au maximum la gestion de la distribution de leurs contenus, les
entreprises ont laissé champ libre aux CDN et aux Clouds pour développer leurs
propres solutions propriétaires. Ainsi, les CDN ont notamment développé des
services visant à rendre unique leur offre, afin de limiter les transferts de clients
Figure 13: Comparaison des performances du CDN de SFR suivant les fournisseurs
d’accès internet français
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vers une concurrence devenue plus active. Tous ont donc développé des solutions
dédiées à l’accélération de sites web, la distribution de contenu vidéos particuliers,
etc., toujours en imposant une fonctionnalité propriétaire rendant difficile pour le
client de se séparer de la solution. Un deuxième effet pervers de ce type de solutions
est de déplacer l’intelligence technologique vers le prestataire : beaucoup de
fonctionnalités qui pourraient être assurées par l’entreprise au niveau interne sont
déportés vers le prestataire. Lorsque ces fonctionnalités sont propriétaires au niveau
du prestataire ou proposées de manière unique par ceux-ci, l’entreprise se retrouve
dépendante d’une solution utilisée par un seul acteur du marché. Le rapport de force
est donc encore une nouvelle fois déplacé vers le prestataire dans ce cas.
Etude de cas : Apple iOS7
Un autre aspect problématique de la dépendance technique vis-à-vis d’un prestataire
de Cloud vient du partage des infrastructures du prestataire entre plusieurs clients.
Lorsqu’un client vient à utiliser subitement un grand nombre des ressources d’un
CDN ou d’un Cloud, c’est la totalité des clients gérés par ce prestataire qui en pâtit.
C’est par exemple ce qu’il s’est passé lors de la dernière mise à jour (iOS7) du système
d’exploitation des smartphones de la marque Apple le 18 Septembre 2013.
Ce jour-là, des millions
de détenteurs d’iPhone
mettent à jour en même
temps leur téléphone
en téléchargeant depuis
leur mobile le fichier
d’installation de 700
mégaoctets. Apple
utilise notamment des
prestataires de CDN afin
d’héberger ses mises à
jours et les applications
de son Apple App
Store. Le nombre de
Figure 14: Baisse du débit constaté sur deux plateformes de CDN
utilisées par Apple (Akamai et Limelight) lors de la sortie de la mise à
jour iOS7 à partir de 15h (Temps UTC) le 18 Septembre 2013
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téléchargements simultanés sur les CDN a été tel que les performances globales
des prestataires ont été affectées, ralentissant tous les clients utilisant les mêmes
prestataires.
Pour une entreprise contrainte d’utiliser le même prestataire qu’Apple, ce type
d’exemple est tout à fait représentatif du peu de marge de manœuvre disponibles
pour les éditeurs de contenus afin d’améliorer l’expérience de l’utilisateur final sans
passer par leur prestataire.
Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire
Les problématiques évoquées dans cette section amènent à la conclusion suivante : il
est impossible pour une entreprise de choisir un prestataire qui pourra à la fois :
Lui fournir une certaine flexibilité au niveau du prix, en fonction des évolutions
du marché et des prix pratiqués par la concurrence,
Lui fournir une qualité de service au niveau technique régulière et au meilleur
niveau (performance du service, mais aussi l’impact éventuel des clients gérés
sur la même infrastructure), et ce pour tous les utilisateurs du client, n’importe
où dans le monde et à n’importe quel moment.
La problématique est évidente pour tous les éditeurs de contenus « menottés »
à un prestataire de Cloud ou de CDN unique, liés à un contrat avec un
engagement contraignant et dépendants des défauts de fonctionnement ou
des chutes de performance du prestataire pour distribuer leur propre contenu à
leurs utilisateurs finaux.
Cette problématique peut être adressée en proposant aux éditeurs de contenus une
solution permettant de bénéficier des prestations de plusieurs prestataires de Cloud
ou de CDN en même temps. La section suivante explique comment Cedexis fut fondé
afin de répondre à cette problématique et détaille la mise en œuvre d’une solution
permettant de redonner des marges de manœuvres aux éditeurs de contenus, et
ainsi rééquilibrer le rapport de force entre ces derniers et les prestataires de Cloud et
de CDN.
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Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le
rapport de force
Historique et Concept
La problématique de la section précédente est à l’origine de la création de Cedexis fin
2009. Les deux fondateurs, Julien Coulon et Marty Kagan, sont d’anciens responsables
du leader du marché des CDN : Akamai. Ils constatent alors qu’aucun CDN - y compris
Akamai - ne peut distribuer du contenu à des utilisateurs partout dans le monde et à
n’importe quel moment avec la même qualité de service. L’objectif de Cedexis est donc
redonner de la visibilité aux éditeurs de contenus sur le marché du CDN, en rétablissant
notamment le rapport de force déséquilibré alors en place.
L’idée à l’origine de Cedexis est de faire profiter aux éditeurs de contenus des
prestations de plusieurs CDN ou Cloud, afin de ne pas subir tous les désavantages
d’un modèle « mono-prestataire ». Cedexis a pour but de proposer aux éditeurs de
contenus et aux sites web les outils nécessaires à l’optimisation des flux provenant de
différentes plateformes : data-centres, hébergeurs, Clouds, CDN, …
Plus de 500 clients de tous secteurs d’activités et venant du monde entier font
aujourd’hui confiance à Cedexis et divers produits constituent l’offre actuelle. Nous
nous concentrerons sur ceux qui sont directement reliés à la problématique.
Description des services de Cedexis
L’offre de Cedexis est fondée autour de l’idée d’offrir une solution aiguillant le trafic
d’un site web vers le prestataire le plus performant pour l’internaute. Cet aiguillage
est appelé Openmix, et constitue le cœur de métier de l’entreprise.
Notion de répartition de charge, ou load-balancing
Afin de bien définir Cedexis Openmix et bien que ce document ne se veuille pas
technique, il est nécessaire d’expliquer la notion de répartition de charge (load-
balancing en anglais) avant d’aller plus loin. Cet ensemble de technologie consiste à
répartir la charge de travail entre plusieurs ordinateurs. Dans notre cas d’un site ou
d’une application web, la répartition de charge permet de distribuer entre plusieurs
serveurs les requêtes des utilisateurs désirant accéder aux ressources informatiques
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nécessaires à l’affichage du site web. La répartition de charge classique entre
plusieurs serveurs consiste par exemple à envoyer une requête sur un serveur, puis
la suivante sur le second serveur, celle d’après sur le troisième, etc. Les Cloud ou
CDN tels qu’Amazon utilisent énormément la répartition de charge afin de distribuer
les requêtes des utilisateurs de façon équilibrée sur toute leur infrastructure, qui
comporte des dizaines de milliers de serveurs.
Openmix, la répartition de charge intelligente
Openmix est une offre de répartition de charge intelligente qui permet de
distribuer les requêtes des utilisateurs entre plusieurs prestataires selon des critères
personnalisables. Cedexis se situe entre l’entreprise éditeur de contenu et le
distributeur de contenu. A chaque fois qu’un utilisateur se connecte à un site web
utilisant Cedexis Openmix, il est automatiquement dirigé vers le bon prestataire de
Cloud, le CDN ou le data-centre hébergeant le contenu désiré. Ainsi, en se basant
sur des critères de performance, la solution Cedexis Openmix permet de toujours
utiliser le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs afin d’optimiser au mieux
les temps d’affichages du contenu. L’aiguillage peut s’appuyer sur n’importe quel
critère, par exemple financier pour répartir le trafic entre différents prestataires afin
de minimiser les coûts, ou encore énergétique.
Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix
Par défaut, Openmix décide d’envoyer les utilisateurs vers un prestataire suivant les
performances de ce dernier. La force du système vient de la source de ces données
de performances en temps réel concernant les prestataires de Cloud et les CDN du
marché. C’est là qu’intervient Cedexis Radar, l’outil de mesure des performances des
CDN et des Clouds de Cedexis.
Afin de pouvoir décider du bon prestataire vers lequel aiguiller le trafic, Openmix
s’appuie sur les données de performances renvoyées par l’outil de mesure (ou
« monitoring ») de Cedexis : Radar. Cet outil permet de connaître en temps réel
la performance (temps de réponse, débit, disponibilité) des CDN et des Clouds du
marché pour chaque utilisateur, suivant son pays et son fournisseur d’accès internet.
Radar repose sur un script qui s’intègre dans les pages web, player et applications
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mobiles des éditeurs de contenu et qui se déclenche chez les internautes lors de
leur visite sur le site. Ce script (également appelé tag HTML) mesure alors depuis la
machine de l’utilisateur les performances des Clouds et CDN du panel de Cedexis, en
téléchargeant des objets test disposés sur ces derniers par Cedexis. Ce panel inclut
en 2014 plus de 150 Clouds et CDN partout dans le monde. Un internaute visitant
par exemple les sites web lemonde.fr ou accorhotel.com sur lesquels le tag Radar
a été déployé apporte donc des mesures de performance à Cedexis. Ce même tag
est déployé sur plus de 500 sites web, et chaque jour, plus des millions d’utilisateurs
déclenchent le tag Cedexis exécutent ainsi 5,5 milliards de mesures concernant
la performance des Cloud et des CDN dans le monde. Ces données permettent à
Cedexis d’avoir une visibilité unique, extrêmement précise et en temps réel de l’état
de santé de l’internet mondial.
Cedexis Radar est la principale source de données du système d’aiguillage Openmix.
Pour les clients ayant choisi plusieurs prestataires, Openmix n’a qu’à consulter en
temps réel la base de données des performances des prestataires mise à jour en
temps réel par Radar, et à choisir le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs
visitant leur site web.
Figure 15: Fonctionnement du tag Cedexis. Un utilisateur visitant un site web disposant du tag
Radar déclenche des mesures. Radar télécharge alors des objets tests sur chacun des CDN et
Cloud du panel, et mesure les performances de ce téléchargement.
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Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes
Openmix peut prendre en compte toute autre donnée grâce à Cedexis Fusion qui
permet d’injecter les données de n’importe quelle API dans les critères de répartition
du trafic. Cela offre la possibilité aux clients de bénéficier de données externes,
qu’elles soient publiques ou privées, afin de préciser et de personnaliser encore plus
les règles de l’aiguillage avec Openmix.
La plupart des prestataires de Cloud, CDN et d’hébergement proposent leur propre
API pour accéder aux informations relatives aux serveurs qui sont alloués aux
éditeurs et aux informations liées à leur compte client. Openmix peut utiliser les
données remontées par ces API pour, par exemple, ne plus aiguiller de trafic vers un
prestataire lorsque la bande passante dédié au client est dépassée et ainsi limiter les
coûts supplémentaires.
Il existe également de nombreux outils de monitoring largement répandus
permettant de mesurer une multitude de données. Grâce à Cedexis Fusion, Openmix
peut prendre en compte les informations remontées par ces outils. Par exemple, New
Relic et AppDynamics peuvent fournir des données de performance des serveurs et
des applications. Gomez, Keynote, Catchpoint peuvent importer des informations
relatives à la performance des sites et applications.
La force d’Openmix est d’offrir la possibilité aux éditeurs de contenu de construire
un système de répartition du trafic totalement personnalisable en définissant leurs
propres critères indépendamment des prestataires de diffusion de contenu.
Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire
La réponse aux problématiques liées à la performance
L’objectif premier de Cedexis Openmix est de répondre à la problématique de
performances détaillée dans la section précédente de ce document : un seul
prestataire ne peut afficher les meilleures performances partout dans le monde, pour
tous les réseaux de fournisseurs d’accès à internet et à n’importe quel moment. En
utilisant les prestataires les plus performants pour chaque utilisateur, Openmix permet
donc d’augmenter drastiquement les performances : pour chaque utilisateur et en
temps réel, l’utilisateur sera aiguillé vers le prestataire le plus performant pour lui.
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Reprenons l’exemple des performances éparses des différents CDN expliqué
en section 7.2. SFR propose un CDN français, avec des infrastructures pour le
moment uniquement localisées sur le territoire français. Ceci explique les bonnes
performances de ce dernier en France, et les temps de réponse qui chutent dans
les autres pays. De la même manière, on trouve dans chaque pays ou presque des
CDN locaux qui ont la même vocation : desservir le contenu au mieux dans leur
pays d’origine. En couplant ces CDNs locaux à un CDN dit « global » tel qu’Amazon
Cloudfront et en utilisant Cedexis Openmix afin d’orchestrer l’aiguillage du trafic
vers le CDN le plus performance à tout moment, l’entreprise éditeur de contenu
prend le meilleur des deux mondes. D’une part la stabilité d’un CDN mondial qui
lui offre des performances honorables un peu partout, et ensuite les excellentes
performances des CDN locaux qu’elle aura bien sûr choisis en fonction des marchés
qui l’intéressent.
Ainsi, une entreprise internationale d’origine française voudra probablement couvrir
au mieux l’Europe et les Etats-Unis, mais également les pays émergents (Chine, Brésil,
Russie) où il est particulièrement difficile de s’implanter pour les acteurs historiques
du CDN, pour des raisons politiques (firewall national en Chine) ou techniques
(plus de 200 fournisseurs d’accès internet au Brésil, surface gigantesque à gérer
en Russie). La Figure 15 ci-dessous est un exemple de configuration possible avec
Cedexis Openmix, afin d’obtenir les meilleures performances partout dans le monde.
Des prestataires locaux ont été choisis en France, au Brésil, en Russie et en Chine.
Amazon CloudFront et EdgeCast, deux prestataires dits « mondiaux », ayant des
points de présence partout dans le monde ont été choisi pour compléter la stratégie
de diffusion de contenu et obtenir des performances homogènes. Cette carte est à
comparer à la Figure 12 qui compare les performances du CDN d’SFR et d’Amazon.
La réponse aux problématiques liées au modèle de prix
Une telle stratégie nécessite bien sûr d’être capable de contracter avec plusieurs
fournisseurs. Le développement des offres dites « à l’usage », largement initiées
par Amazon AWS, permet d’être au maximum flexible afin de ne payer que ce
que l’entreprise va consommer en bande passante chaque mois chez chacun des
prestataires qu’elle aura choisi d’inclure dans le service Openmix de Cedexis. Ceci afin
de répondre à l’autre grand point de notre problématique : le modèle de prix pratiqué.
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Cedexis n’est pas un Cloud, ni un CDN : sa vocation n’est pas de distribuer le contenu
mais d’être le chef d’orchestre de la distribution, en indiquant le meilleur chemin
à emprunter. Ceci amène les éditeurs de contenus à y voir plus clair sur le marché
des CDN : si dans leur stratégie multi-CDN les performances d’un CDN s’avèrent
moins bonnes qu’un autre, ce dernier sera moins souvent choisi par Cedexis pour
aiguiller les utilisateurs. La migration vers des contrats à l’usage et cette facilité dans
l’ajout ou la suppression d’un acteur dans l’aiguillage ont amené les éditeurs de
contenus à regagner du pouvoir sur la diffusion de leurs contenus, en mettant en
compétition directe les CDN et Clouds. En effet, la modification des acteurs gérés
par Openmix est instantanée chez Cedexis. Le seul prérequis pour le client est d’avoir
contracté avec un autre prestataire pour l’ajouter à la configuration, ce qui devient
extrêmement simple avec des acteurs comme Amazon qui proposent de souscrire
instantanément aux services en ligne.
Figure 16: Exemple de configuration Openmix en utilisant 5 CDN: SFR, UPX, NGENIX et China
Cache pour les marchés locaux d’intérêt pour l’éditeur de contenu, et AWS Cloudfront et
EdgeCast pour le trafic mondial
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Cedexis est allé plus loin dans la maîtrise des coûts pour l’éditeur : si un écart de prix
élevé est constaté entre deux prestataires inclus dans la stratégie, Openmix peut
décider de n’aiguiller le trafic vers le prestataire le plus onéreux que si ce dernier
apporte un gain de performance très élevé. Libre à l’éditeur de contenu de mettre
l’accent sur les économies ou la performance pure. Les configurations d’Openmix
sont d’ailleurs complètement configurables par le client.
Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs
et prestataires
L’utilisation d’un système tel que Cedexis Openmix permet de rééquilibrer le
rapport de force entre éditeurs de contenus et leurs « distributeurs ». Afin de
donner des exemples probants répondant à la problématique, cette section est
dédiée à des études de cas pour lesquels le rapport de force a été modifié en faveur
de l’éditeur de contenus.
Etudes de cas
Parce que les stratégies de diffusion diffèrent énormément entre éditeurs de
contenus, il convient de donner plusieurs exemples montrant l’efficacité d’une
solution Cedexis dans le cadre de notre problématique. Trois cas représentatifs du
marché sont exposés dans ce document. Tout d’abord le cas d’un éditeur de contenu
national, cherchant à récupérer la main sur la gestion des coûts liés à la diffusion
de son contenu. Ensuite le cas très classique d’un acteur international cherchant
à atteindre des gains de performances différenciant partout dans le monde. Enfin
le cas du prestataire de Cloud multiple, qui vise à compléter intelligemment une
architecture existante d’un acteur web et mobile.
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EN FRANCE : LE CAS DU NOUVEL OBSERVATEUR
Une étude de cas dédiée au Nouvel Observateur a été publiée le 13 Décembre 2012 par
Nicolas Guillaume, alors responsable des communications publiques de Cedexis. Ce
texte reprend largement le contenu de ce communiqué public - avec l’autorisation de
l’auteur. Le document original peut être consulté en annexe de ce document.
Introduction
Les acteurs traditionnels de presse réalisant aujourd’hui la majorité de leur audience
en ligne, les problématiques de rapidité d’affichage des sites web sont absolument
cruciales pour eux. Le Nouvel Observateur fait partie des sites d’actualités les plus
consultés en France et son trafic augmente chaque année, à tel point qu’au moment
de l’étude de cas il est le troisième site d’information le plus visité en France, avec
plus de 150 millions de pages vues en Septembre 2012 (Guillaume, 2012).
Le trafic d’un tel site d’actualité a plusieurs particularités : premièrement, il est
extrêmement changeant. Lorsque qu’une actualité fait la une, elle peut amener une
masse de trafic considérable sur le site web de manière subite et affecter grandement
les performances du site web de manière momentanée. Un afflux soudain de visiteurs
est souvent la pire chose qui puisse arriver à l’infrastructure d’un site web. De plus, le
trafic subit un cycle quotidien lié à l’utilisation des internautes : on constate ainsi des
pics d’audience en soirée, lorsque les internautes rentrent chez eux.
Le contexte avant Cedexis
Dans le cas du Nouvel Observateur, l’infrastructure avant le déploiement d’une
solution Cedexis était particulièrement représentative de notre problématique. Le site
reposait en effet en partie sur une infrastructure hébergée, et la diffusion du contenu
était ensuite assurée par un prestataire de CDN unique allant chercher le contenu
sur l’hébergeur d’origine. Le Nouvel Observateur était dépendant de la politique de
prix appliquée par le prestataire : son trafic augmentant chaque année drastiquement
la facture du CDN augmentait en conséquence. Du point de vue technique, des
instabilités étaient constatées dans la diffusion du contenu assurée par le CDN, et la
qualité de service n’était pas optimale pour tous les utilisateurs, notamment en heure
de pointe.
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37
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La solution Cedexis
Cedexis a établi une infrastructure multi-prestataire autour d’Openmix pour le
Nouvel Observateur adaptée à ses besoins de performances accrues et de réductions
des coûts. L’audience du site web du Nouvel Obs étant à 98% française, il était
logique de vouloir se tourner vers des prestataires locaux. Cedexis a donc imaginé
une stratégie basée sur des serveurs de cache loués chez deux prestataires français
et ayant la même fonctionnalité que les CDN : rapprocher des utilisateurs finaux le
contenu copié depuis l’origine. Cedexis Openmix se charge en temps réel d’aiguiller
les utilisateurs vers le prestataire le plus performance en temps réel. Le client a
également gardé son partenariat avec le CDN global, mais est passé vers un contrat
« à l’usage », qui vient compléter les deux autres prestataires lorsque ces derniers ne
sont pas suffisants pour assurer une qualité de service satisfaisante, notamment en
cas de pics de trafic. Comme le remarque le consultant technique du Nouvel Obs
en charge du projet, François Veux : « Aujourd’hui, nous savons assurer une qualité
de navigation optimale à tous les internautes y compris lors des pics de trafic. Les
journalistes peuvent ainsi publier des informations et générer des millions de pages
vues en toute tranquillité. Nous avons vite compris que les choix effectués avec le
soutien de Cedexis étaient économiquement et techniquement très intéressants.
A un tel point que nous avons rapidement monté un autre serveur de caching
(Varnish) en propre via un autre hébergeur franco-français, le tout étant infogéré
par les équipes techniques du Nouvel Observateur qui disposent des compétences
internes nécessaires pour réaliser cette tâche » (Guillaume, 2012). Openmix permet
ainsi d’une part d’assurer 100% de disponibilité du site web du Nouvel Obs (si une
plateforme est en panne, le trafic est automatiquement réparti sur les autres), mais
également d’augmenter les performances sur le territoire français de l’ordre de 30 à
40% en termes de réduction du temps de réponse. Enfin, Le Nouvel Observateur gère
mieux ses coûts, en orientant le trafic vers le prestataire le moins cher pour lui en cas
de trafic plus léger.
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38
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A L’INTERNATIONAL : LE CAS ACCOR HOTEL
AccorHotel est un excellent exemple de site d’e-commerce international pour qui les
problématiques de performance web sont essentielles : le temps de chargement de
page est directement relié au nombre de chambres réservées.
Le contexte
Disposant d’un data-centre interne assurant la fonctionnalité d’origine des sites web
du groupe Accor et dans le cadre de son développement international, AccorHotel
avait fait appel à un CDN global pour diffuser le contenu du site web dans le monde.
Si les performances européennes et américaines sont bonnes, le groupe éprouve des
difficultés à bien diffuser son contenu dans les pays émergents, notamment en Chine.
La solution Cedexis
Le prestataire de CDN ne disposant pas directement de points de présence en Chine,
le site web affiche des temps de chargement de page avoisinants les 20 secondes,
ce qui impacte directement les ventes sur un des plus gros marchés mondial. Afin
de pallier au manque d’infrastructure du prestataire de CDN, Accor Hotel utilise une
solution Openmix qui tire parti au maximum du CDN global, et repose sur un CDN
Chinois pour diffuser au mieux le contenu de ses sites web en Chine. La solution
permet alors de faire baisser en dessous des 10 secondes le temps de chargement
des pages de l’hôtelier. Accor Hotel note tout de même que tout le trafic chinois n’est
pas intégralement orienté vers le prestataire chinois : il arrive en effet que certains
utilisateurs constatent de meilleures performances en allant chercher le contenu
sur le CDN global. Dans un peu moins de 20% des cas, Openmix aura donc aiguillé
le trafic vers ce dernier. AccorHotel est allé plus loin, et a complété sa stratégie avec
un autre CDN global l’aidant à réduire les temps de chargement partout dans le
monde, et un autre CDN chinois, afin de couvrir au mieux tous les utilisateurs dans
le pays. En effet, la Chine pose à elle seule des problématiques expliquées dans ce
document au niveau mondial : il est difficile, même pour un prestataire local, de
diffuser constamment du contenu avec la même qualité de service à tous les chinois.
Aussi les deux principaux CDN locaux couvrent des parties de la population assez
complémentaires, ce qui justifie d’autant plus l’utilisation d’une solution multi-
CDN, y compris dans un seul pays. Accor Hotels opère donc une stratégie proche
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de celle exhibée en Figure 16. Les gains de performances que présente la Figure 17
montrent à quel point une telle stratégie s’est avérée gagnante. Non seulement le
site a largement gagné en performances sur tous les marchés (avec des temps de
chargement de pages désormais inférieurs à 7 secondes), mais il est mieux référencé
sur Google, le robot du moteur de recherche passant en moyenne 5,5 secondes en
plus par session d’analyse.
Figure 17: Etude de cas Accor Hôtels: solution multi-CDN gérée par Cedexis Openmix
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LE MULTI-CLOUD : LE CAS TANGO
Tango est une application mobile permettant
d’envoyer des messages et des appels vidéo sur
Internet. Concurrent de Skype, il revendique
plus de 130 millions d’utilisateurs en mars 2013.
Devant la demande accrue de bande passante
liée à l’augmentation du nombre d’utilisateurs,
Tango doit faire le choix classique expliqué
dans la problématique de ce document entre
internalisation ou externalisation vers le Cloud.
Pour satisfaire la demande et garder toute
l’infrastructure en interne, la jeune entreprise
aurait dû multiplier le nombre de data-centres
dans chacun des marchés qu’elle ciblait,
ce qui aurait nécessité des investissements
colossaux et freiné sa croissance. L’entreprise a
donc décidé de se tourner vers le Cloud, mais
a rapidement compris qu’un prestataire de
Cloud unique l’emmènerait directement vers
les problématiques qui sont à la base de ce document, en termes de modèle de prix
et de performances. Aussi, Tango a décidé d’utiliser une solution Cedexis Openmix
prenant en compte :
D’une part les capacités de ses data-centres internes déjà acquis,
D’autre part les services de deux prestataires de Cloud externes : Amazon et
Internap.
En combinant ces trois plateformes au travers d’Openmix pour servir son contenu à
tous ses utilisateurs partout dans le monde, Tango profite de 100% de disponibilité de
son service et d’une expérience utilisateur améliorée (Figure 18 ci-contre). En effet,
les temps de réponses ont baissé en moyenne de 15% sur l’ensemble des utilisateurs
de l’application, engendrant une hausse de 25% de la durée moyenne des appels
vidéo passés sur Tango.
Figure 18: Tango utilise une stratégie
multi-Cloud dite « hybride », incluant
ses infrastructures internes allées à
deux prestataires externes de Cloud.
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41
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En résumé
Les solutions de Cedexis redonnent du pouvoir aux éditeurs, en leur proposant
de reposer non seulement sur leur infrastructure interne quand elle existe, mais
également sur plusieurs prestataires externes. La solution Openmix fondée sur les
données de Radar amène les éditeurs à considérer les prestataires de diffusion de
contenu comme de la bande passante offerte afin d’atteindre les clients finaux, sans
service à valeur ajoutée en dehors de leur performance pure. En récupérant la main
sur la diffusion de son contenu, l’éditeur récupère également la force de pouvoir
négocier les prix, changer de prestataires de manière rapide grâce aux contrats
à l’usage et enfin gagner en visibilité sur un marché où les performances sont
difficilement évaluables.
Conclusion
Un nouveau rapport de force s’est développé entre les éditeurs de contenus et leurs
distributeurs lors de l’émergence des prestataires de Clouds, les solutions Cedexis ont
pu modifier ce rapport de force. Des notions clefs dans la gestion du rapport de force
entre ces deux entités ressortent du document.
Tout d’abord, il est dans l’intérêt de l’éditeur de contenu de garder un maximum
d’intelligence dans son périmètre direct, afin de pouvoir mieux négocier ses contrats
mais aussi assurer son niveau de performance en cas de défaillance des prestataires.
Au niveau des CDN, les prestataires se doivent d’adopter des stratégies de prix
agressifs sur les services de base. Petit à petit, des services « clefs en main » tels
que la diffusion de vidéo de l’encodage jusqu’à la diffusion pourront devenir
éventuellement une caractéristique commune à tous les CDN tant les prévisions
montrent que c’est sur ce type de contenus que le gros de leur revenu sera bâti
pendant les prochaines années. Les fédérations de CDN et les alliances avec les
opérateurs de télécommunications historiques sont de bons moyens pour continuer
d’appliquer une mise à l’échelle et d’éviter la guerre de prix qui empêche tout petit
entrant d’arriver sur le marché. Même dans les pays émergents, le business model
du CDN local est mis à mal tant la compétition est rude, à tel point que de moins en
moins de pays sont sans CDN local.
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42
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Au-delà de la performance pure amenée par la solution Openmix de Cedexis, la
flexibilité certaine redonnée à l’éditeur est très valorisée. Proposer des solutions
qui vont dans le sens de ces observations, par exemple en proposant de l’aiguillage
de produits vidéo gérés sur différents CDN, semble être une bonne pratique
pour Cedexis afin de rester un intermédiaire certificateur. En ce qui concerne les
architectures dans le Cloud, elles vont bien sûr se développer, et amèneront Cedexis
à apporter toujours plus de flexibilité, entre les différentes machines d’un même
prestataire, comme dans un modèle hybride où le Cloud est couplé à un data-centre
interne ou encore entre plusieurs prestataires de Cloud.
Le rôle d’un tiers certificateur tel que Cedexis permet à juste titre d’équilibrer
la balance, en s’intercalant entre éditeurs et distributeurs. Ces derniers peuvent
chacun utiliser ce tiers à bon escient et c’est pourquoi Cedexis a tout intérêt à lier un
maximum de liens, autant avec des éditeurs qu’avec des prestataires. Le risque pour
un intermédiaire tel que Cedexis est d’être dépassé par les services proposés par les
prestataires qui obligeraient les éditeurs à payer les prestataires pour une exclusivité,
ce qui le force à rester continuellement extrêmement innovant. La place de Cedexis
en tant qu’intermédiaire neutre semble bénéfique aux éditeurs de contenu et doit
être conservée et répandue. Elle permet notamment de ne pas laisser qu’aux plus
grands éditeurs la possibilité de négocier avec leurs distributeurs, et d’améliorer de
manière globale les performances de l’internet.
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43
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Bibliographie
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451 Research.
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MA: Forrester Research.
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diffusion de contenus avec Cedexis. Récupéré sur http://www.cedexis.com/blog/fr/
le-nouvel-observateur-magazine-create-its-own-cdn-with-cedexis/
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Florida, United States: CRC Press.
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growth prespectives. Londres: Informa UK Ltd.
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drpeering.net/white-papers/Internet-Service-Providers-And-Peering.html
Norton, W. B. (2010, Août). Internet Transit Prices - Historical and Projected. Retrieved
from http://drpeering.net/white-papers/Internet-Transit-Pricing-Historical-And-
Projected.php
Rayburn, D. (2013). Streaming Media Blog - The business behind the technology of
online video. Récupéré sur http://blog.streamingmedia.com/
© Cedexis. All rights reserved.
44
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Cedexis est l’expert mondial en stratégie multi-cloud et multi-CDN. Sites
e-commerce, médias, marques de luxe et grands groupes, plus de 500
clients font aujourd’hui confiance à Cedexis pour l’optimisation de leur
stratégie de diffusion afin de garantir 100% de disponibilité pour leur
services en ligne, améliorer les performances web et apporter plus de
flexibilité pour gérer efficacement les coûts et les risques.
plus d’informations sur cedexis.com ou par e-mail sales@cedexis.com.
Portland, Oregon
317 SW Alder St, #650
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+1 855 CEDEXIS (233-3947)
Paris, France
27 rue Raymond Lefebvre
94250 Gentilly, France
+33 (0)1 79 755 253
Salchow, K. (2012). Load Balancing 101: Nuts and Bolts. Seattle, WA: F5 Networks, Inc.
Sandvine. (2013). Global Internet Phenomena Report. Waterloo, Ontario Canada:
Sandvine Incorporated ULC.
Scott Puopolo, M. L. (2011). Content Delivery Network (CDN) Federations: How SPs
Can Win the Battle for Content-Hungry Consumers. San Jose, CA: Cisco IBSG.
Syntec Informatique. (2010). Le Livre Blanc du Cloud Computing. Paris: Syntec
Informatique.

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Rééquilibrer le rapport de force entre éditeurs et prestataires de distribution

  • 1. © Cedexis. All rights reserved.www.cedexis.com Comment rééquilibrer les rapports de force entre les éditeurs de contenu sur internet et les prestataires externes chargés de distribuer ce contenu aux utilisateurs ?
  • 2. © Cedexis. All rights reserved. 2 www.cedexis.com Introduction ....................................................................................................................................... 4 Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014 .............................................................. 6 Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique ................ 6 L’hébergement web traditionnel................................................................................................. 8 Le Cloud Computing ..................................................................................................................... 9 Les Content Delivery Network (CDN) .......................................................................................11 Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure web d’une entreprise vers un prestataire externe..........................................................................................................12 Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs du contenu internet................ 14 Les problématiques liées au modèle de prix........................................................................... 14 Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN.....................................15 Consolidation du marché et baisse des prix ...........................................................................................19 Profils d’entreprises et exemples de contrats.........................................................................................19 Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie..................................20 Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web?...................................................... 20 La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs...........23 Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs....................................................... 26 Etude de cas : Apple iOS7 ...........................................................................................................................27 Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire.....................................................28 Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le rapport de force........................ 29 Historique et Concept.................................................................................................................29 Description des services de Cedexis ........................................................................................29 Notion de répartition de charge, ou load-balancing ........................................................................... 29 Openmix, la répartition de charge intelligente...................................................................................... 30 Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix............................................................... 30 Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes...................................................................32 Table des matieres
  • 3. © Cedexis. All rights reserved. 3 www.cedexis.com Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire..........................32 La réponse aux problématiques liées à la performance.............................................................................32 La réponse aux problématiques liées au modèle de prix...........................................................................33 Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs et prestataires.....35 Etudes de cas.......................................................................................................................................................35 En résumé............................................................................................................................................................. 41 Conclusion..............................................................................................................................................41 Bibliographie ..........................................................................................................................................43
  • 4. © Cedexis. All rights reserved. 4 www.cedexis.com Introduction Une nécessité essentielle de toute entreprise ayant fait d’internet une source de revenus est de pouvoir fournir du contenu tout le temps et rapidement à ses utilisateurs. Sites d’e-commerces, sites publicitaires, sites de voyages ou encore grandes marques soucieuses de leur image à l’international sont autant d’entreprises pour lesquelles la diffusion des contenus et la performance web de leurs services est absolument essentielle. C’est dans ce contexte que se sont développés les services de Cloud Computing et de CDN (Content Delivery Network) qui permettent, entre autre, de déployer un site web de manière internationale, sans pour autant devoir bâtir ses propres data-centres partout où un développement est désiré. Ces prestataires déploient des milliers de serveurs informatiques et louent ensuite aux entreprises l’utilisation de ces serveurs pour leurs sites internet. C’est une forme d’externalisation de la ressource informatique pour faciliter la mise à disposition des contenus d’un site internet aux internautes du monde entier. Ils réalisent ainsi une économie d’échelle : ils déploient des milliers de serveurs informatiques partout dans le monde, et distribuent du contenu pour des millions de site web. Même si ces services ont d’abord été conçus pour soulager les infrastructures d’hébergement, les prestataires de Cloud et CDN ont rapidement proposé leurs solutions aux grands sites web mondiaux. L’objectif est de délivrer leur contenu partout dans le monde de manière plus efficace que s’il était distribué depuis un data-centre fixe. Lors de l’émergence de ces nouvelles technologies, l’absence de modèle de prix connu et le manque de transparence largement profité aux prestataires qui rendent, en plus, difficile le changement d’un prestataire à un autre. La grande majorité des sites web à grande audience est ainsi devenue dépendante d’un prestataire chargé de distribuer son contenu.
  • 5. © Cedexis. All rights reserved. 5 www.cedexis.com Au détriment des sites web, cette situation engendre plusieurs désavantages, dont les suivants : Prix élevé et difficile à négocier, avec des contrats « fixes », quel que soit le trafic généré, Dépendance envers un acteur unique lors d’une panne, ou d’une baisse de performance. Dépendance envers les infrastructures du prestataire : aucun d’entre eux ne peut offrir de meilleures performances que ses concurrents partout dans le monde. Manque de visibilité sur la réelle qualité de service proposée aux internautes Un rapport de force inégal s’est donc créé en faveur des prestataires de diffusion de contenu, tant au niveau des modèles de prix que de la qualité du service proposé. Ce document dresse dans un premier temps un état des lieux non-exhaustif des infrastructures web existantes afin de mieux comprendre les enjeux des technologies dont il est question. La seconde partie explique en détails en quoi une solution reposant sur les services d’un prestataire unique est problématique pour les éditeurs de contenus. Enfin le document présente les solutions mises en place par Cedexis qui déconseille l’utilisation d’un prestataire unique et permet l’utilisation simultanée de plusieurs distributeurs de contenus. Les outils Cedexis offrent la possibilité de choisir de manière instantanée le prestataire offrant les meilleures performances, ou bien celui dont les prix sont les plus bas, ou encore n’importe quel critère mentionné par le client. Nous expliquerons comment ce modèle « multi- prestataire » de Cedexis rééquilibre le rapport de force entre éditeurs et distributeurs sur de nombreux aspects.
  • 6. © Cedexis. All rights reserved. 6 www.cedexis.com Etat de l’art simplifié des infrastructures web en 2014 Evolution des infrastructures Web et limites de l’hébergement Web classique Le concept de l’hébergement web est simple : un développeur écrit les pages web (au format HTML la plupart du temps) et les héberge sur un serveur accessible via internet à tous ceux qui en ont l’adresse. Historiquement, les entreprises ayant les moyens financiers se sont donc dotés de data-centres, afin d’héberger leurs pages web. Ce format classique est encore de nos jours suivi par nombre d’entreprises, qui ont investi en masse dans des infrastructures internes. Les autres loueront de l’espace dans des data-centres d’hébergeurs spécialisés, ou tiers. On parle alors d’externalisation. Depuis l’invention d’Internet le nombre de pages web a augmenté de manière exponentielle, et les contenus des sites web sont devenus de plus en plus lourds et interactifs : là où les premières pages web contenaient du simple texte et quelques images, les sites modernes des entreprises embarquent désormais des vidéos et images en haute définition, nécessitant toujours plus de puissance informatique au niveau de l’hébergeur, et de bande passante au niveau du réseau séparant cet hébergeur des visiteurs. Figure 1: Evolution du trafic Internet mondial entre 1990 et 20121 1 Cisco Virtual Networking Index, http://www.cisco.com/web/solutions/sp/vni/vni_forecast_highlights/index.html
  • 7. © Cedexis. All rights reserved. 7 www.cedexis.com Cette évolution du trafic et l’apparition de la virtualisation ont permis le développement très rapide des acteurs d’hébergement web et d’infogérance, misant sur une économie d’échelle. En hébergeant les services Internet de plusieurs sites web, ces acteurs permettent de réduire les prix, en mutualisant la puissance de calcul. L’achat de cette puissance en « gros » leur permettant évidemment de réduire leurs propres coûts. On peut ainsi distinguer cinq grands facteurs expliquant une telle expansion des hébergeurs : Le prix des infrastructures louées chez des info-géreurs a tellement chuté qu’il devient difficilement justifiable pour les entreprises de mettre en place leurs propres infrastructures internalisées. Les technologies évoluent vers plus d’automatisation et de virtualisation : il devient excessivement simple de créer et déplacer du contenu, rendant inutile la proximité matérielle des infrastructures internes. En résultent un gain en efficacité et une mise à l’échelle très simple des infrastructures informatiques des entreprises chez leurs sous-traitants. Les services d’infogérance ont grandement étoffé leur offre, ajoutant des services à valeur ajoutée à leur offre d’hébergement web. La notion de sécurité a notamment été grandement améliorée et ces acteurs sont devenus incontournables. De manière générale, on a constaté une montée en gamme de ces acteurs qui sont devenus plus fiables. Le marché s’est consolidé : de grandes entreprises historiques telles qu’IBM ou Oracle rachètent en masse des petits acteurs se lançant sur le marché en implémentant des nouvelles technologies toujours plus performantes (Al Sadowski, 2013). Ces cinq facteurs expliquent le déplacement de la gestion des systèmes d’informations des entreprises éditeurs de contenu vers les hébergeurs, qui détiennent les serveurs web. Ce déplacement est à la base de la problématique de ce document : les éditeurs de contenu se voient devenir complètement dépendants d’un acteur tiers se positionnant directement entre eux et leurs clients finaux : les internautes. La section suivante tente de dresser un état de l’art simplifié de ces acteurs tiers.
  • 8. © Cedexis. All rights reserved. 8 www.cedexis.com On distingue aujourd’hui trois grands types de services permettant d’externaliser tout ou partie d’une infrastructure web : l’hébergement classique, le Cloud Computing et le CDN. On rencontre très souvent des cas de figure où une infrastructure web utilise plusieurs de ces services simultanément, leurs objectifs étant sensiblement différents. Un acteur de l’hébergement web pourra ainsi proposer plusieurs de ces services. L’hébergement web traditionnel Le rôle de l’hébergeur web dit traditionnel est de disposer de serveurs informatiques, de les sécuriser et de les mettre à disposition aux éditeurs de contenus désireux d’externaliser leur infrastructure. L’hébergeur peut ainsi avoir plus ou moins la main sur les services dédiés aux clients. La Figure 2: Infrastructures Web décrit ainsi cinq grandes catégories d’hébergement, listées en fonction du rapport de force existant entre l’hébergeur et le client. La colocation L’hébergeur met à disposition du client un espace dédié dans lequel l’éditeur de contenu viendra installer directement ses propres serveurs. Les services de l’hébergeur sont limités à la bande passante, la sécurisation et l’alimentation. Ce type d’hébergement est le moins couteux pour l’hébergeur et celui pour lequel l’éditeur de contenu garde le plus la main. Figure 2: Infrastructures Web
  • 9. © Cedexis. All rights reserved. 9 www.cedexis.com L’hébergement dédié L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à disposition d’un client unique. L’hébergement dédié infogéré L’hébergeur met à disposition quelques-uns de ses propres serveurs à disposition du client, et lui apporte des services additionnels de gestion des systèmes. L’entreprise cliente externalise à la fois le système informatique mais également l’équipe technique. L’hébergement virtualisé L’hébergeur ne loue pas au client un serveur physique dédié mais une machine virtuelle, qui se répartit automatiquement sur les serveurs physiques de l’hébergeur suivant les ressources nécessaires. Ceci permet notamment à l’hébergeur de mieux maîtriser ses coûts en répartissant comme il le désire les ressources du client. Il y gagne notamment en optimisation de ses ressources générales. L’hébergement mutualisé Le client ne dispose pas d’un serveur dédié chez l’hébergeur : ces derniers sont partagés entre plusieurs clients et stockent plusieurs sites web, afin de diminuer les coûts. Dans cette configuration, le client est complètement dépendant de l’hébergeur. Le Cloud Computing Le Cloud Computing est une évolution logique des modifications qu’ont connues les différents types d’hébergement traditionnel : il vise à donner aux entreprises un accès à la demande à des ressources informatiques partagées via Internet. Les services informatiques au niveau client sont virtualisés, et sont automatiquement attribués à des ressources informatiques adaptées au niveau du fournisseur de Cloud. Ces ressources peuvent être localisées n’importe où dans le réseau de data-centres du prestataire. Les entreprises payent en fonction de leur usage des services du fournisseur de Cloud, ces derniers allouant dynamiquement la capacité nécessaire pour chaque client. Le Cloud peut être utilisé à trois niveaux différents, qui correspondent à un rapport de force plus ou moins équilibré entre éditeur et fournisseur (Syntec Informatique, 2010).
  • 10. © Cedexis. All rights reserved. 10 www.cedexis.com Le modèle IaaS (Infrastructure as a Service), Dans ce modèle le Cloud Computing est très proche de l’hébergement virtualisé cité dans la section précédente. Une machine virtuelle est mise à la disposition de l’entreprise: un logiciel de virtualisation simule la présence des ressources matérielles nécessaires pour le client (système d’exploitation, mémoire, processeur, disque dur, etc). Le fournisseur de Cloud se charge ensuite de répartir la charge du logiciel de virtualisation sur des machines physiques. Le service se limite à l’infrastructure, le client aura donc le choix dans les applications et systèmes à déployer. Le modèle PaaS (Platform as a Service) Il va plus loin et propose au client un environnement entièrement programmable utilisable sur le Cloud, par exemple un environnement de test ou une base de données. Le modèle SaaS (Software as a Service) Ce modèle met toute l’intelligence côté Cloud : c’est le fournisseur qui gère directement les applications de l’entreprise. Le fournisseur de Cloud vend aux entreprises des services directement opérationnels d’e-mailing, de CRM, d’ERP, etc. C’est la forme la plus complète de Cloud : l’ensemble du système informatique d’une entreprise est externalisé. Figure 3: Les différents modèles de Cloud Computing (Syntec Informatique, 2010)
  • 11. © Cedexis. All rights reserved. 11 www.cedexis.com Les Content Delivery Network (CDN) Les CDN sont des réseaux de serveurs informatiques répartis dans le monde qui permettent de distribuer du contenu web au plus près des utilisateurs finaux (Held, 2011). Le fonctionnement technique est très simple : l’entreprise cliente indique l’origine du contenu de son site web au prestataire de CDN. Ce dernier va ensuite copier le contenu du site sur ses propres serveurs qui sont répartis partout dans le monde (on parle de « Points de présence » ou « PoP »), afin de le mettre à disposition au plus près des utilisateurs finaux. Lorsque les utilisateurs affichent le site web de l’entreprise, ils vont en fait télécharger le contenu (images, vidéos, etc) sur le CDN. La facturation est généralement proportionnelle à la bande passante consommée par les utilisateurs vers les serveurs du CDN. On parle alors en termes de giga-octets transférés par mois, ou de bande passante « instantanée » en mégabits par seconde. Les CDN permettent notamment d’adresser les problématiques suivantes : Amélioration des performances web, en amenant le contenu plus près des utilisateurs, Rendre les contenus Web toujours disponibles, en se basant sur un réseau de serveurs immense, Rendre la mise à l’échelle aisée : le CDN dispose en théorie d’une infrastructure capable d’absorber n’importe quelle hausse de trafic ou déploiement géographique, Figure 4: Une infrastructure classique sans CDN: un serveur unique délivre tout le contenu à tous les utilisateurs Figure 5: Une architecture CDN: un réseau distribué de serveurs font des copies temporaires du contenu (préalablement copié depuis le data-centre d’origine) et délivrent les copies au plus proche des utilisateurs
  • 12. © Cedexis. All rights reserved. 12 www.cedexis.com Fiabilité accrue dans la distribution du contenu, Amélioration de la sécurité, en protégeant l’éditeur de contenus, Réduction des coûts de diffusion, en se basant sur un réseau de serveurs mutualisés. Les CDN peuvent servir le contenu statique des sites web, là où les Cloud vont pouvoir desservir le contenu dynamique également, en embarquant des bases de données). L’apparition de ces nouvelles structures permet surtout aux entreprises d’atteindre très rapidement leur audience partout dans le monde, y compris dans les pays émergents où il est très complexe de déployer des infrastructures informatiques performantes. Les avantages et inconvénients du déplacement de l’infrastructure web d’une entreprise vers un prestataire externe Si l’avantage lié à une réduction évidente des coûts a été largement abordé jusqu’ici quant au passage par un tiers pour la distribution de contenus, plusieurs raisons peuvent bien sûr amener une entreprise à migrer tout ou partie de son infrastructure vers un tiers, qu’il soit Cloud, CDN ou hébergeur. Gilbert Held (2011) dénombre ainsi six grands points à vérifier pour une entreprise qui déciderait de faire appel à un prestataire externe: Le prix des solutions et les coûts totaux, L’amélioration des performances engendrée, La compatibilité avec les langages informatiques déjà utilisés en interne ou la simplicité d’une éventuelle migration, Les services Web additionnels apportés par la solution tierce, La prise en charge éventuelle de la base de données de l’entreprise, La localisation des infrastructures du tiers, qui doit bien sûr correspondre aux marchés ciblés par l’entreprise. Il convient d’ajouter à ces six points la qualité, le coût et la rapidité d’exécution du support technique de l’entreprise qui va gérer l’infrastructure (Held, 2011, p. 260).
  • 13. © Cedexis. All rights reserved. 13 www.cedexis.com Afin de comparer correctement les coûts d’une infrastructure interne avec ceux engendrés par des prestations externes, il convient tout d’abord de prendre en compte les critères dits « d’usage » du service. La facture du tiers sera fonction de la consommation en bande passante utilisée, de la puissance des machines louées ou encore des services additionnels souscrits (sécurité accrue pour les sites avec des données bancaires, modules de paiement, etc.). Une telle comparaison devra également prendre en compte les économies d’énergie potentiellement réalisées en passant vers une solution externe. Non seulement le retrait des serveurs internes devenus inutiles engendrera une économie directe d’énergie, mais les systèmes de refroidissement utilisés pour refroidir ces serveurs sont également excessivement énergivores et sont autant de dépenses déplacés vers le tiers. D’autres aspects peuvent avoir une importance significative dans la migration ou non d’une infrastructure vers un tiers. En particulier, un problème de concurrence peut apparaître dans le cas d’une infrastructure mutualisée : une entreprise peut voir d’un mauvais œil le fait de partager son hébergement web avec un concurrent, également hébergé chez le même tiers. L’évolution du marché de l’hébergement confirme que les avantages semblent nettement l’emporter sur les inconvénients (Figure 6) : le marché est grandissant et la part du Cloud dans les infrastructures continuera d’augmenter dans les prochaines années (Al Sadowski, 2013). Figure 6: Evolution du marché de l’hébergement Internet entre 2012 et 2016
  • 14. © Cedexis. All rights reserved. 14 www.cedexis.com Un rapport de force inégal entre éditeurs et distributeurs du contenu internet Le modèle « client-serveur » qui a été la référence pour les premières entreprises se lançant sur Internet n’a pas pu suffire à gérer l’augmentation exponentielle du trafic internet des années 2000. Le nombre d’utilisateurs et les types de contenu grandissants ont contribué à l’obligation pour les entreprises d’externaliser leurs services afin de toucher une audience toujours plus étendue, partout dans le monde. L’apparition du Cloud Computing est une évolution logique dans la gestion des infrastructures web des entreprises et dans la diffusion de leurs contenus, qui leur permet soudainement d’atteindre avec une qualité de service accrue tous les utilisateurs reliés à Internet, tout en résolvant les problématiques liées à la mise à l’échelle des infrastructures, de la mise à jour des équipements jusqu’à la gestion des problèmes techniques. Ce nouveau marché a créé une étroite dépendance entre l’entreprise créatrice de contenus et le prestataire chargé de le stocker et le distribuer aux utilisateurs finaux via Internet. Le marché alors naissant a rapidement été monopolisé par des prestataires grandissants du CDN et du Cloud, la mise à l’échelle de leur infrastructure nécessaire à un business model viable formant une barrière à l’entrée difficile à franchir pour tout nouvel entrant. On parle alors d’une position de « mono-prestataire » : les éditeurs de contenus ont perdu le contrôle de ce qui fait pourtant leur richesse : la distribution de leurs services. La section suivante vise ainsi à déterminer la nature de la problématique engendrée par un modèle où les éditeurs du web voient leurs contenus gérés par un prestataire externe unique. Les problématiques liées au modèle de prix S’il est évident que les prestataires de CDN et Cloud ont d’abord séduit les éditeurs de contenus grâce à une économie d’échelle de leur côté leur permettant des coûts relativement bas, leur position les a bien sûr amenés à conserver des marges d’opérations. Cette section met en avant l’évolution du marché et du modèle de prix des prestataires et en quoi le format contractuel proposé est au cœur de la problématique de notre recherche.
  • 15. © Cedexis. All rights reserved. 15 www.cedexis.com For a functional and technology perspective, perform a functional audit of how your content distributors are working with you today. Where is the business logic located? What features are you using? Which of these are common to all of your partners and which are unique? There is a common misperception that each configuration is unique and switching costs can be insurmountable. While sometimes switching is complicated, if you follow the advice given in the previous section, you can escape vendor lock-in. Historique de l’évolution du marché porte les offres de Cloud et de CDN Les CDN ont commencé à apparaitre dès le milieu des années 90 en se développent très rapidement dans les années 2000. Ils doivent notamment leur expansion rapide au développement de la vidéo. En effet, ils permettent de s’affranchir de tous les problèmes relatifs à la mise en place d’une solution de Video On Demand (VOD) ou de streaming vidéo en direct : la bande passante gigantesque nécessaire au bon fonctionnement de ces services est déportée au niveau des CDN. Le dimensionnement du réseau de ces prestataires permet également aux éditeurs de mieux gérer les pics de trafic. Les sites e-commerce, par exemple, doivent pouvoir supporter une augmentation soudaine du trafic lorsque débute la période des soldes ou bien lors de campagne publicitaire en ligne. L’utilisation d’un CDN permet de répartir le trafic est répartir le trafic d’un site internet entre les différents points de présences du prestataire. Ainsi, lors d’une montée en charge, ce n’est plus un seul serveur qui doit gérer l’afflux de visiteur, mais une multitude de serveurs. Ces derniers se répartissent entre eux la capacité de calcul nécessaire pour gérer ces évolutions du trafic. Les CDN ont en premier lieu déplacé la bande passante pour l’amener plus proche de l’utilisateur. Cette fonctionnalité de base leur a permis d’établir un monopôle certain sur la diffusion de contenus sur Internet. Une course au déploiement mondial des « Points of Presence » (PoP) des CDN est lancée, afin de couvrir au mieux un maximum de pays, et récupérer un maximum de comptes clients. Les clients passant en effet d’une infrastructure centralisée très couteuse à l’ajout d’un CDN, les premiers arrivés ont été les premiers servis. Les pionniers ont notamment été Akamai, Level3 ou encore Limelight.
  • 16. © Cedexis. All rights reserved. 16 www.cedexis.com Des prestataires de CDN se spécialisent par ailleurs dans la desserte de pays spécifiques, ce sont les « CDN régionaux » : China Cache en Chine et CDNetworks en Corée du Sud par exemple. Ces derniers misent sur un fait établi qui est au cœur de la problématique de ce document : il est impossible, même pour les leaders du marché, de déployer un grand nombre de serveurs dans tous les pays du monde instantanément. Les investissements sont trop importants. Les CDN locaux partent donc de ce postulat pour déployer eux-mêmes un nombre élevé de ces « Points de présence » (PoP) au niveau régional afin de largement mieux couvrir leur pays d’origine qu’un CDN international qui doit multiplier les investissements afin de couvrir de plus en plus de pays. Plusieurs phases de consolidations ont eu lieu sur le marché des CDN (Figure 8). Si le pure player Akamai s’est dès le départ imposé comme le leader du marché, le marché a notamment attiré des grands noms de l’industrie (Informa Telecom & Media, 2012). Il est intéressant de noter ici que le CDN est à la croisée des chemins du monde des télécommunications et de l’informatique traditionnelle. Le contenu transféré aux utilisateurs est digital, et fait donc partie du cœur de métiers d’entreprises historiques de l’informatique. Microsoft se lance dans la course en Février 2013, d’abord seul puis en collaboration avec Edgecast. Après avoir annoncé sa plateforme fin 20082 , celle- ci comprenant une offre de Cloud et de CDN. De la même manière, la plateforme Figure 7: Evolution du chiffre d’affaires des CDN Figure 8: évolution dans le temps du marché des CDN 2 http://news.cnet.com/microsoft-launches-windows-azure/
  • 17. © Cedexis. All rights reserved. 17 www.cedexis.com de Cloud de Google destinée aux applications des entreprises « Google App Engine » apparaît en 20083 . Plus récemment en Juin dernier, IBM achète Softlayer4 pour offrir des services de Cloud aux entreprises. Enfin, Amazon est devenu dans les années 2000 un acteur incontournable du Cloud Computing. Depuis la création d’Amazon Web Services en 2006, les services du géant de l’e-commerce se sont développés et couvrent à la fois le Cloud et le CDN, avec le lancement en 2008 du service de CDN Amazon CloudFront5 . L’approche d’AWS est extrêmement intéressante : elle offre notamment tous ses services en facturation « à l’usage », ce qui s’oppose clairement aux pratiques habituelles. Les contrats classiques pratiqués par les CDN à l’époque de la création de CloudFront sont en effet liés à un « commit », c’est-à-dire une bande passante fixe allouée par mois au client. Les fluctuations du trafic internet étant brusques et non linéaires, il arrive donc souvent avec ce modèle que l’entreprise paye une bande passante qu’elle n’aura pas utilisée, ou paye des frais de dépassement d’abonnement dans le cas inverse. Ce modèle de facturation avec engagement rappelle très fortement les abonnements de téléphonie mobile français par exemple, qui sont fondés sur un nombre d’heure de communication alloué à l’utilisateur chaque mois. Amazon propose donc, à contre-courant, un modèle où l’entreprise paye très exactement ce qu’elle a consommé. AWS participe alors énormément à la chute exceptionnelle du prix de la bande passante des services de Cloud et de CDN (Figure 9). 3 http://techcrunch.com/2008/04/07/google-jumps-head-first-into-web-services-with-google-app-engine/ 4 http://www.forbes.com/sites/bruceupbin/2013/06/04/ibm-buys-privately-held-softlayer-for-2-billion/ 5 http://www.zdnet.com/blog/btl/amazon-launches-cloudfront-content-delivery-network-margins-go-kaboom/10904 Figure 9: Evolution du prix de la bande passante (prix pour 1 mégabit par seconde) entre 1998 et 2015 (Norton W. B., 2010)
  • 18. © Cedexis. All rights reserved. 18 www.cedexis.com Mais les entreprises de télécommunications ont également une immense carte à jouer : elles disposent en effet du réseau de distribution de contenu, ces câbles et systèmes qui relient les serveurs de CDN et de Cloud aux utilisateurs finaux (Arthur D. Little, 2013). Elles sont donc conscientes que proposer un service de Cloud leur permet de faire valoir leur expertise en matière de transfert de contenu. C’est le cas par exemple de Level 3 Communications, qui lance dès 2007 son service de CDN6 et qui occupe depuis Octobre dernier la place très convoitée du deuxième plus gros acteur du marché des CDN7 , derrière Akamai. Cette tendance de l’implication des grands acteurs des télécommunications dans les plateformes de Cloud a d’abord touché les Etats-Unis, puis les autres marchés, souvent par des acquisitions ou partenariats avec des entreprises du Cloud ou du CDN. L’indien Tata Communications acquiert en 2011 Bitgravity8 , un CDN américain fondé en 2006. En Europe, Telefonica s’associe au pure player du Cloud Joyent en fin 20129 pour lancer son service de Cloud destiné aux entreprises. Enfin, sur le marché français, SFR fut le premier à lancer son CDN local en Novembre 201210 via sa filière B2B SFR Business Team. Parallèlement, Orange s’associe avec Akamai pour distribuer leur service de CDN11 . Malgré les consolidations du marché et la chute du prix de la bande passante, le marché du CDN affiche un dynamisme fort, avec une croissance d’environ 15% prévue pour l’année prochaine. Les investissements des entreprises du domaine augmentent également (Figure 10). Par ailleurs, rien ne laisse présager une baisse du trafic Internet dans les prochaines années : les estimations de Cisco montrent en effet que le trafic mondial affichera une augmentation constante de 20% chaque année entre 2012 et 2017. Figure 10: Investissements des CDN en 2013 6 http://www.datacenterknowledge.com/archives/2007/05/11/level-3-readies-launch-of-cdn-network/ 7 http://blog.streamingmedia.com/2013/10/level-3-surpass-limelight-2-cdn-market-based-revenue.html 8 http://www.tatacommunications.com/news/release-view. asp?d=TataCommunicationsAnnouncesDefinitiveAgreementtoAcquireBitGravity 9 http://blog.digital.telefonica.com/?press-release=telefonica-strengthens-cloud-portfolio-with-the-global-launch-of-instant-servers 10 http://groupe.sfr.fr/presse/communiques-de-presse/11192012-1653-sfr-business-team-lance-sa-solution-dacceleration-de 11 http://www.orange.com/fr/presse/communiques/communiques-2012/Orange-et-Akamai-forment-une- alliance-strategique-pour-la-diffusion-de-contenus
  • 19. © Cedexis. All rights reserved. 19 www.cedexis.com Consolidation du marché et baisse des prix Les prestataires de Cloud et de CDN ont historiquement fixé leurs prix afin d’être perçus comme permettant d’effectuer une économie substantielle par rapport à une solution interne de gestion des systèmes d’information. Le prix du service n’était donc absolument pas lié à la marge opérationnelle réalisée par ces prestataires, jusqu’à ce que le marché se stabilise et que la concurrence nouvellement créée puisse tirer les prix vers le bas. La consolidation du marché particulièrement frappante dans le domaine du Cloud et du CDN a donc amené les prix de la bande passante à baisser. Or, le pricing d’un CDN reste une « boîte noire » pour la grande majorité des clients. On voit ainsi les prix des CDN baisser de manière régulière et forte encore aujourd’hui, si bien qu’on estime à 25% la baisse du prix de la bande passante vendue par les CDN sur l’année 2013 (Rayburn, 2013)12 . Il convient donc dans cette partie de dresser des profils types d’entreprises clientes. Profils d’entreprises et exemples de contrats On peut dresser trois grands profils d’entreprise ayant recours aux services d’un CDN. Le format standard de contrat est le suivant : au moment de la signature le CDN fixe un engagement mensuel correspondant à la consommation estimée du client, exprimée en gigabits par seconde ou gigaoctets accédés par les utilisateurs du client sur la plateforme de CDN. Que ce seuil soit atteint ou non ne modifie pas le prix payé à la fin du mois. En revanche si le seuil est dépassé des frais de dépassement (« overrage costs » en anglais) sont appliqués, proportionnellement à la bande passante consommée au-delà de la limite fixée contractuellement. Ces contrats durent typiquement 12 ou 24 mois. Ceci signifie que l’éditeur de contenus est bloqué 12 Dan Rayburn, présentation lors du Content Delivery Summit le 20 Mai 2013, (cdnpricing.com) 13 Alexa.Com fournit des statistiques sur les sites web, tels que le nombre de visites au niveau mondial. Le classement Alexa ici mentionné est celui des sites web mondiaux en termes d’affluence. 14 Prix constaté chez plusieurs CDN, prix public d’AWS Cloudfront disponibles sur aws.amazon.com/ cloudfront/pricing/
  • 20. © Cedexis. All rights reserved. 20 www.cedexis.com à un prix de la bande passante fixé pour 12 mois, bien qu’il ait été montré dans ce document (notamment avec la figure 8) que ce prix baisse grandement de manière régulière. Bien entendu, il est toujours possible de renégocier le prix de la bande passante en cours de contrat, mais ceci se fera au prix d’un réengagement de 12 voire 24 mois. On saisit donc bien ici l’impact d’un tel mode de facturation sur le rapport de force entre le CDN/Cloud et l’éditeur du contenu. Non seulement ce dernier n’a absolument aucun ordre d’idée de la marge réalisée par son vendeur qu’il voit comme une « boîte noire », mais en plus il est « menotté » à un prestataire pendant une durée fixe l’empêchant de profiter de la baisse naturelle des prix du marché. La dépendance est très forte, et les marges de manœuvres réduites. Par ailleurs, si des économies substantielles sont réalisées au niveau du client lors de l’externalisation, en réduisant le nombre d’employés gérant les systèmes d’informations ou les coûts de maintenance des infrastructures internes, des dépenses supplémentaires unitaires apparaissent à chaque fois qu’une modification du contenu est nécessaire sur le site web géré par le prestataire. Ceci a pour conséquence de potentiellement ralentir la mise en production de modifications, en plus de générer des coûts irréguliers et potentiellement imprévisibles. Première composante de notre problématique, le modèle de prix imposé par les prestataires nous montre bien que dès la contractualisation les rapports de force de sont pas équilibrés. Or ceci n’est qu’un aspect du déséquilibre du rapport de force : les distributeurs de contenu ont également la main sur la technologie mise en place, et rendent dépendants les éditeurs envers leurs infrastructures et technologies. La section suivante détaille cet autre aspect de notre problématique. Les problématiques liées à la qualité de service et à la technologie Pourquoi la performance est-elle essentielle pour un site web? Une grande partie de la problématique repose sur l’amélioration recherchée des performances des sites web qui font appel à des prestataires externes, qu’ils soient hébergeurs web classiques, prestataires de Cloud ou CDN. La performance web est en effet absolument cruciale pour une entreprise présente sur le web, et ce à plusieurs niveaux. Afin de simplifier la problématique de cette thèse qui n’a pas
  • 21. © Cedexis. All rights reserved. 21 www.cedexis.com vocation à être techniquement dédiée à la performance web, nous résumerons cette notion à deux critères : Le premier critère définissant la performance web est la vitesse d’affichage des pages web et de leur contenu chez l’utilisateur final lorsqu’il consulte le site web. Cette vitesse d’affichage dépend en fait plusieurs métriques : Le temps de réponse des serveurs du prestataire sur lesquels le contenu du site est stocké, également appelé « latence réseau ». Pour chaque objet de la page, l’utilisateur doit initialiser une connexion avec le serveur distant, et attendre la réponse du serveur qui lui confirme que le contenu demandé est disponible, ce qui est équivalent à un aller-retour entre le serveur et l’utilisateur. Si le temps requis pour réaliser cet aller-retour est court, l’utilisateur accèdera rapidement au contenu et pourra ensuite commencer à le télécharger. S’il est long, chaque objet de la page à afficher prendra plus de temps à être accessible par l’utilisateur, ralentissant l’affichage complet de la page chez l’utilisateur final. Ce temps de réponse est exprimé en millisecondes, représentant la durée d’un aller-retour d’une requête d’un utilisateur pour accéder aux serveurs du prestataire. On constate ainsi qu’entre 60% et 80% de la latence d’un site internet est liée à des problématiques réseaux. Le débit entre les mêmes serveurs et l’utilisateur final. Il représente la vitesse avec laquelle un utilisateur télécharge le contenu, une fois la connexion établie avec le serveur (qui dépend du temps de réponse). Le débit est exprimé en mégabits transférés par seconde. On peut facilement comparer le débit du réseau au débit d’un tuyau classique acheminant un liquide, et le temps de réponse au temps nécessaire entre le moment où un utilisateur ouvre les vannes et commence à voir le liquide couler. Second critère essentiel définissant la performance web : la disponibilité du site web, qui représente l’accessibilité du contenu du site depuis le terminal d’un utilisateur. Un site qui aura été accessible par tous les visiteurs ayant fait la demande de l’afficher est dit avoir 100% de disponibilité. Les éditeurs de contenus recherchent bien sûr à s’approcher au maximum de ce seuil maximal de disponibilité. Un responsable de site web cherchera donc à minimiser ses temps de réponse et à maximiser son débit, afin de réduire le temps de chargement du site web chez
  • 22. © Cedexis. All rights reserved. 22 www.cedexis.com l’internaute. Minimiser le temps d’affichage des pages est essentiel pour un directeur technique : Pour un site web d’actualités, l’audience est la clé. Il est nécessaire de maximiser le nombre de lecteurs. Or, comme le montre la Figure 11, un site dont les pages chargent rapidement permet d’améliorer l’expérience de ses utilisateurs qui tendent alors à consulter plus de pages. Si l’affichage du site d’actualités est lent, les utilisateurs changeront simplement de site. Pour un site de média en ligne tels que les plateformes de vidéos à la demande ou de télévision en ligne en direct, et plus généralement un site affichant des vidéos, la qualité d’affichage dépend directement du débit de la connexion entre l’utilisateur et les serveurs. Un débit plus élevé permet de transmettre des vidéos avec une meilleure définition, et une excellente qualité de service est essentielle pour éviter de voir l’audience s’effondrer. Pour un site d’e-commerce, le temps d’affichage des pages est directement lié au chiffre d’affaire réalisé. En effet, si le site est trop lent, le taux de rebond augmente, c’est-à-dire que les utilisateurs vont avoir tendance à quitter le site web après avoir constaté que les performances nuisaient à leur expérience Figure 11: Nombre de pages vues par sessions en fonction du temps de chargement des pages
  • 23. © Cedexis. All rights reserved. 23 www.cedexis.com client. Il est également prouvé qu’un site web plus rapide améliore l’upselling et le cross-selling (Forrester Consulting, 2009). Un site web performant est également essentiel pour les grandes marques désireuses d’afficher leurs valeurs en ligne. De la même manière qu’une vitrine de magasin où une publicité se doit d’être affichée de manière irréprochable, il paraît inconcevable pour un directeur marketing de voir l’affichage de son message client ralenti par les soucis d’infrastructures de son site web. Les acteurs de la publicité en ligne sont directement dépendants de la vitesse d’affichage de leurs annonces sur les sites web qui embarquent les bannières et autres pop-ups de publicités à la base de leurs business model. Plus l’affichage de ces bannières est rapide, plus le nombre de clics sera grand, et l’acteur de publicité rémunéré par son client. Pour tous les sites web en général, améliorer le temps d’affichage des pages permet d’être mieux référencé sur les moteurs de recherche en ligne. Ces derniers dédient en effet un temps d’indexation des pages web limité pour leurs robots : Google passera x secondes à répertorier les pages d’un site web. Il est donc logique que plus les pages s’affichent rapidement pour le robot de Google, plus le nombre de pages référencées sera élevé, et donc mieux le site web sera référencé dans la base de données du moteur de recherche (Brutlag, 2009). La recherche de performance : dépendance envers les infrastructures des distributeurs Lorsqu’une entreprise fait appel aux services d’un CDN par exemple, son contenu est copié sur les machines de ce dernier afin de le mettre à disposition au plus près des utilisateurs. Mais ce dernier aspect est évidemment dépendant de l’emplacement choisi des points de présence des CDN, et de la connectivité de ces points de présence avec les utilisateurs finaux. Les canaux de distribution du contenu sont en effet très variables dans le monde de l’Internet. Suivant le prestataire choisi, les performances vont donc varier fortement, pour un prestataire donné, en fonction de la qualité de la liaison réseau séparant l’utilisateur final et le point de présence du prestataire sur lequel il ira chercher le contenu. De manière intuitive, on pourrait penser que plus l’utilisateur est éloigné géographiquement du point de présence du prestataire, moins les performances sont bonnes. La réalité est tout autre : ces performances dépendant en fait des liaisons réseau qui font la structure d’internet. Ces câbles qui relient les différents fournisseurs
  • 24. © Cedexis. All rights reserved. 24 www.cedexis.com d’accès Internet au réseau Internet dans chaque pays jusqu’à l’utilisateur final ne sont traversent les frontières de manière transparente. Il se peut qu’un utilisateur vivant en Espagne ait de meilleures performances en allant chercher son contenu s’il est stocké à Amsterdam que s’il est stocké en Italie. Un utilisateur brésilien a même des chances d’obtenir de meilleures performances en allant chercher son contenu chez un prestataire ayant des points de présence au Portugal, car une liaison réseau a été établie par le passé entre les deux pays. Il est donc essentiel de choisir le prestataire le mieux relié aux utilisateurs finaux. Or comme nous l’avons expliqué dans la revue du savoir existant, il est impossible pour un CDN ou un Cloud de déployer des serveurs partout dans le monde avec une densité suffisante pour couvrir parfaitement la majorité des utilisateurs. Nous avons également vu que des CDN dits « régionaux » sont apparus, déployant des points de présence au niveau régional dans un pays en particulier, afin d’offrir une connectivité accrue sur ce pays. Une rapide observation de trois prestataires de CDN en se limitant au continent Européen permet de mieux comprendre cette problématique. La Figure 11 ci-dessous montre ainsi les points de présence de trois CDN : Amazon Cloudfront, CDN international d’origine américaine avec 46 points de présence dans le monde dont 10 emplacements européens. Ngenix, CDN russe réparti dans 17 villes. SFR CDN, avec une infrastructure répartie en 17 points de présence en région en France. Figure 12: répartition géographique des points de présence de trois CDN. (Carte personnalisée crée à partir des informations de Ngenix, SFR et Amazon Cloudfront)
  • 25. © Cedexis. All rights reserved. 25 www.cedexis.com Il devient ici évident qu’une entreprise française a tout intérêt à contracter avec le CDN local SFR pour ses nombreux points de présence régionaux sur le territoire, offrant la meilleure connectivité possible pour délivrer au mieux le contenu aux utilisateurs français. En revanche, si cette entreprise veut également bien desservir le reste de l’Europe, la dépendance envers le réseau du CDN de SFR implique de moins bonnes performances en dehors de la France. Cette performance peut notamment être exprimée en temps de réponse des infrastructures : plus le temps de réponse d’un CDN ou d’un Cloud est bas vers un utilisateur, plus l’utilisateur chargera le contenu rapidement. Les différences de performance sont évidentes entre pays, mais également au niveau des différents fournisseurs d’accès internet des utilisateurs finaux accédant au contenu. Ainsi, la qualité de service et la performance d’un CDN ou d’un Cloud dépendent fortement de la qualité de l’interconnexion entre ses points de présence et les réseaux des fournisseurs d’accès Internet, qui sont ceux qui amènent le contenu jusqu’à l’utilisateur final. Cette interconnexion entre les fournisseurs d’accès et les CDN est de deux natures : le peering et le transit (Norton W. B., 2010). Le peering est l’accord mutuel entre plusieurs fournisseurs d’accès internet d’interconnecter leurs réseaux, afin de faciliter les échanges. Le transit est la bande passante vendue par les fournisseurs d’accès et fournisseurs de contenus à ses clients. Suivant les accords de peering et les transits souscrits par un client, les performances varient grandement. Ainsi, même au niveau national, un CDN ou un Cloud sera plus performant qu’un autre suivant le fournisseur d’accès internet utilisé. Prenons l’exemple de la France, avec le CDN de SFR. La Figure 13 expose les performances du CDN (exprimées en temps de réponse entre les utilisateurs et le contenu stocké sur le CDN d’SFR) pour chacun des cinq plus grands fournisseurs d’accès internet français.
  • 26. © Cedexis. All rights reserved. 26 www.cedexis.com On constate qu’entre les FAI, les temps de réponse vers le CDN varient de 40 millisecondes à 65 millisecondes. Cet écart de performance est d’autant plus révélateur de la complexité d’internet lorsque l’on constate que les utilisateurs du fournisseur d’accès internet SFR sont les moins performants pour accéder à du contenu stocké sur le CDN de la même entreprise. Le déplacement de l’intelligence technologique vers les CDNs L’externalisation complète d’un système pose également certains problèmes aux entreprises disposant déjà d’une infrastructure complète en interne. Premièrement, la nouvelle plateforme doit être compatible avec les éléments existants chez le client, non seulement du côté matériel pour adapter les données et logiciels utilisés en interne, mais également au niveau humain, où il faut adapter les comportements et usages des employés. Le but de ce document n’étant pas d’exposer des généralités concernant l’externalisation des systèmes d’informations d’une entreprise, nous nous concentreront sur les conséquences possibles du passage vers un fournisseur unique en regard du rapport de force entre l’éditeur de contenu et son prestataire. En externalisant au maximum la gestion de la distribution de leurs contenus, les entreprises ont laissé champ libre aux CDN et aux Clouds pour développer leurs propres solutions propriétaires. Ainsi, les CDN ont notamment développé des services visant à rendre unique leur offre, afin de limiter les transferts de clients Figure 13: Comparaison des performances du CDN de SFR suivant les fournisseurs d’accès internet français
  • 27. © Cedexis. All rights reserved. 27 www.cedexis.com vers une concurrence devenue plus active. Tous ont donc développé des solutions dédiées à l’accélération de sites web, la distribution de contenu vidéos particuliers, etc., toujours en imposant une fonctionnalité propriétaire rendant difficile pour le client de se séparer de la solution. Un deuxième effet pervers de ce type de solutions est de déplacer l’intelligence technologique vers le prestataire : beaucoup de fonctionnalités qui pourraient être assurées par l’entreprise au niveau interne sont déportés vers le prestataire. Lorsque ces fonctionnalités sont propriétaires au niveau du prestataire ou proposées de manière unique par ceux-ci, l’entreprise se retrouve dépendante d’une solution utilisée par un seul acteur du marché. Le rapport de force est donc encore une nouvelle fois déplacé vers le prestataire dans ce cas. Etude de cas : Apple iOS7 Un autre aspect problématique de la dépendance technique vis-à-vis d’un prestataire de Cloud vient du partage des infrastructures du prestataire entre plusieurs clients. Lorsqu’un client vient à utiliser subitement un grand nombre des ressources d’un CDN ou d’un Cloud, c’est la totalité des clients gérés par ce prestataire qui en pâtit. C’est par exemple ce qu’il s’est passé lors de la dernière mise à jour (iOS7) du système d’exploitation des smartphones de la marque Apple le 18 Septembre 2013. Ce jour-là, des millions de détenteurs d’iPhone mettent à jour en même temps leur téléphone en téléchargeant depuis leur mobile le fichier d’installation de 700 mégaoctets. Apple utilise notamment des prestataires de CDN afin d’héberger ses mises à jours et les applications de son Apple App Store. Le nombre de Figure 14: Baisse du débit constaté sur deux plateformes de CDN utilisées par Apple (Akamai et Limelight) lors de la sortie de la mise à jour iOS7 à partir de 15h (Temps UTC) le 18 Septembre 2013
  • 28. © Cedexis. All rights reserved. 28 www.cedexis.com téléchargements simultanés sur les CDN a été tel que les performances globales des prestataires ont été affectées, ralentissant tous les clients utilisant les mêmes prestataires. Pour une entreprise contrainte d’utiliser le même prestataire qu’Apple, ce type d’exemple est tout à fait représentatif du peu de marge de manœuvre disponibles pour les éditeurs de contenus afin d’améliorer l’expérience de l’utilisateur final sans passer par leur prestataire. Nécessité d’une évolution du modèle mono-prestataire Les problématiques évoquées dans cette section amènent à la conclusion suivante : il est impossible pour une entreprise de choisir un prestataire qui pourra à la fois : Lui fournir une certaine flexibilité au niveau du prix, en fonction des évolutions du marché et des prix pratiqués par la concurrence, Lui fournir une qualité de service au niveau technique régulière et au meilleur niveau (performance du service, mais aussi l’impact éventuel des clients gérés sur la même infrastructure), et ce pour tous les utilisateurs du client, n’importe où dans le monde et à n’importe quel moment. La problématique est évidente pour tous les éditeurs de contenus « menottés » à un prestataire de Cloud ou de CDN unique, liés à un contrat avec un engagement contraignant et dépendants des défauts de fonctionnement ou des chutes de performance du prestataire pour distribuer leur propre contenu à leurs utilisateurs finaux. Cette problématique peut être adressée en proposant aux éditeurs de contenus une solution permettant de bénéficier des prestations de plusieurs prestataires de Cloud ou de CDN en même temps. La section suivante explique comment Cedexis fut fondé afin de répondre à cette problématique et détaille la mise en œuvre d’une solution permettant de redonner des marges de manœuvres aux éditeurs de contenus, et ainsi rééquilibrer le rapport de force entre ces derniers et les prestataires de Cloud et de CDN.
  • 29. © Cedexis. All rights reserved. 29 www.cedexis.com Cedexis : la stratégie Multi Prestataires qui rééquilibre le rapport de force Historique et Concept La problématique de la section précédente est à l’origine de la création de Cedexis fin 2009. Les deux fondateurs, Julien Coulon et Marty Kagan, sont d’anciens responsables du leader du marché des CDN : Akamai. Ils constatent alors qu’aucun CDN - y compris Akamai - ne peut distribuer du contenu à des utilisateurs partout dans le monde et à n’importe quel moment avec la même qualité de service. L’objectif de Cedexis est donc redonner de la visibilité aux éditeurs de contenus sur le marché du CDN, en rétablissant notamment le rapport de force déséquilibré alors en place. L’idée à l’origine de Cedexis est de faire profiter aux éditeurs de contenus des prestations de plusieurs CDN ou Cloud, afin de ne pas subir tous les désavantages d’un modèle « mono-prestataire ». Cedexis a pour but de proposer aux éditeurs de contenus et aux sites web les outils nécessaires à l’optimisation des flux provenant de différentes plateformes : data-centres, hébergeurs, Clouds, CDN, … Plus de 500 clients de tous secteurs d’activités et venant du monde entier font aujourd’hui confiance à Cedexis et divers produits constituent l’offre actuelle. Nous nous concentrerons sur ceux qui sont directement reliés à la problématique. Description des services de Cedexis L’offre de Cedexis est fondée autour de l’idée d’offrir une solution aiguillant le trafic d’un site web vers le prestataire le plus performant pour l’internaute. Cet aiguillage est appelé Openmix, et constitue le cœur de métier de l’entreprise. Notion de répartition de charge, ou load-balancing Afin de bien définir Cedexis Openmix et bien que ce document ne se veuille pas technique, il est nécessaire d’expliquer la notion de répartition de charge (load- balancing en anglais) avant d’aller plus loin. Cet ensemble de technologie consiste à répartir la charge de travail entre plusieurs ordinateurs. Dans notre cas d’un site ou d’une application web, la répartition de charge permet de distribuer entre plusieurs serveurs les requêtes des utilisateurs désirant accéder aux ressources informatiques
  • 30. © Cedexis. All rights reserved. 30 www.cedexis.com nécessaires à l’affichage du site web. La répartition de charge classique entre plusieurs serveurs consiste par exemple à envoyer une requête sur un serveur, puis la suivante sur le second serveur, celle d’après sur le troisième, etc. Les Cloud ou CDN tels qu’Amazon utilisent énormément la répartition de charge afin de distribuer les requêtes des utilisateurs de façon équilibrée sur toute leur infrastructure, qui comporte des dizaines de milliers de serveurs. Openmix, la répartition de charge intelligente Openmix est une offre de répartition de charge intelligente qui permet de distribuer les requêtes des utilisateurs entre plusieurs prestataires selon des critères personnalisables. Cedexis se situe entre l’entreprise éditeur de contenu et le distributeur de contenu. A chaque fois qu’un utilisateur se connecte à un site web utilisant Cedexis Openmix, il est automatiquement dirigé vers le bon prestataire de Cloud, le CDN ou le data-centre hébergeant le contenu désiré. Ainsi, en se basant sur des critères de performance, la solution Cedexis Openmix permet de toujours utiliser le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs afin d’optimiser au mieux les temps d’affichages du contenu. L’aiguillage peut s’appuyer sur n’importe quel critère, par exemple financier pour répartir le trafic entre différents prestataires afin de minimiser les coûts, ou encore énergétique. Cedexis Radar : le « Big Data » sur lequel repose Openmix Par défaut, Openmix décide d’envoyer les utilisateurs vers un prestataire suivant les performances de ce dernier. La force du système vient de la source de ces données de performances en temps réel concernant les prestataires de Cloud et les CDN du marché. C’est là qu’intervient Cedexis Radar, l’outil de mesure des performances des CDN et des Clouds de Cedexis. Afin de pouvoir décider du bon prestataire vers lequel aiguiller le trafic, Openmix s’appuie sur les données de performances renvoyées par l’outil de mesure (ou « monitoring ») de Cedexis : Radar. Cet outil permet de connaître en temps réel la performance (temps de réponse, débit, disponibilité) des CDN et des Clouds du marché pour chaque utilisateur, suivant son pays et son fournisseur d’accès internet. Radar repose sur un script qui s’intègre dans les pages web, player et applications
  • 31. © Cedexis. All rights reserved. 31 www.cedexis.com mobiles des éditeurs de contenu et qui se déclenche chez les internautes lors de leur visite sur le site. Ce script (également appelé tag HTML) mesure alors depuis la machine de l’utilisateur les performances des Clouds et CDN du panel de Cedexis, en téléchargeant des objets test disposés sur ces derniers par Cedexis. Ce panel inclut en 2014 plus de 150 Clouds et CDN partout dans le monde. Un internaute visitant par exemple les sites web lemonde.fr ou accorhotel.com sur lesquels le tag Radar a été déployé apporte donc des mesures de performance à Cedexis. Ce même tag est déployé sur plus de 500 sites web, et chaque jour, plus des millions d’utilisateurs déclenchent le tag Cedexis exécutent ainsi 5,5 milliards de mesures concernant la performance des Cloud et des CDN dans le monde. Ces données permettent à Cedexis d’avoir une visibilité unique, extrêmement précise et en temps réel de l’état de santé de l’internet mondial. Cedexis Radar est la principale source de données du système d’aiguillage Openmix. Pour les clients ayant choisi plusieurs prestataires, Openmix n’a qu’à consulter en temps réel la base de données des performances des prestataires mise à jour en temps réel par Radar, et à choisir le meilleur prestataire pour chacun des utilisateurs visitant leur site web. Figure 15: Fonctionnement du tag Cedexis. Un utilisateur visitant un site web disposant du tag Radar déclenche des mesures. Radar télécharge alors des objets tests sur chacun des CDN et Cloud du panel, et mesure les performances de ce téléchargement.
  • 32. © Cedexis. All rights reserved. 32 www.cedexis.com Cedexis Fusion: la prise en compte de données externes Openmix peut prendre en compte toute autre donnée grâce à Cedexis Fusion qui permet d’injecter les données de n’importe quelle API dans les critères de répartition du trafic. Cela offre la possibilité aux clients de bénéficier de données externes, qu’elles soient publiques ou privées, afin de préciser et de personnaliser encore plus les règles de l’aiguillage avec Openmix. La plupart des prestataires de Cloud, CDN et d’hébergement proposent leur propre API pour accéder aux informations relatives aux serveurs qui sont alloués aux éditeurs et aux informations liées à leur compte client. Openmix peut utiliser les données remontées par ces API pour, par exemple, ne plus aiguiller de trafic vers un prestataire lorsque la bande passante dédié au client est dépassée et ainsi limiter les coûts supplémentaires. Il existe également de nombreux outils de monitoring largement répandus permettant de mesurer une multitude de données. Grâce à Cedexis Fusion, Openmix peut prendre en compte les informations remontées par ces outils. Par exemple, New Relic et AppDynamics peuvent fournir des données de performance des serveurs et des applications. Gomez, Keynote, Catchpoint peuvent importer des informations relatives à la performance des sites et applications. La force d’Openmix est d’offrir la possibilité aux éditeurs de contenu de construire un système de répartition du trafic totalement personnalisable en définissant leurs propres critères indépendamment des prestataires de diffusion de contenu. Les réponses apportées aux problématiques du modele mono-prestataire La réponse aux problématiques liées à la performance L’objectif premier de Cedexis Openmix est de répondre à la problématique de performances détaillée dans la section précédente de ce document : un seul prestataire ne peut afficher les meilleures performances partout dans le monde, pour tous les réseaux de fournisseurs d’accès à internet et à n’importe quel moment. En utilisant les prestataires les plus performants pour chaque utilisateur, Openmix permet donc d’augmenter drastiquement les performances : pour chaque utilisateur et en temps réel, l’utilisateur sera aiguillé vers le prestataire le plus performant pour lui.
  • 33. © Cedexis. All rights reserved. 33 www.cedexis.com Reprenons l’exemple des performances éparses des différents CDN expliqué en section 7.2. SFR propose un CDN français, avec des infrastructures pour le moment uniquement localisées sur le territoire français. Ceci explique les bonnes performances de ce dernier en France, et les temps de réponse qui chutent dans les autres pays. De la même manière, on trouve dans chaque pays ou presque des CDN locaux qui ont la même vocation : desservir le contenu au mieux dans leur pays d’origine. En couplant ces CDNs locaux à un CDN dit « global » tel qu’Amazon Cloudfront et en utilisant Cedexis Openmix afin d’orchestrer l’aiguillage du trafic vers le CDN le plus performance à tout moment, l’entreprise éditeur de contenu prend le meilleur des deux mondes. D’une part la stabilité d’un CDN mondial qui lui offre des performances honorables un peu partout, et ensuite les excellentes performances des CDN locaux qu’elle aura bien sûr choisis en fonction des marchés qui l’intéressent. Ainsi, une entreprise internationale d’origine française voudra probablement couvrir au mieux l’Europe et les Etats-Unis, mais également les pays émergents (Chine, Brésil, Russie) où il est particulièrement difficile de s’implanter pour les acteurs historiques du CDN, pour des raisons politiques (firewall national en Chine) ou techniques (plus de 200 fournisseurs d’accès internet au Brésil, surface gigantesque à gérer en Russie). La Figure 15 ci-dessous est un exemple de configuration possible avec Cedexis Openmix, afin d’obtenir les meilleures performances partout dans le monde. Des prestataires locaux ont été choisis en France, au Brésil, en Russie et en Chine. Amazon CloudFront et EdgeCast, deux prestataires dits « mondiaux », ayant des points de présence partout dans le monde ont été choisi pour compléter la stratégie de diffusion de contenu et obtenir des performances homogènes. Cette carte est à comparer à la Figure 12 qui compare les performances du CDN d’SFR et d’Amazon. La réponse aux problématiques liées au modèle de prix Une telle stratégie nécessite bien sûr d’être capable de contracter avec plusieurs fournisseurs. Le développement des offres dites « à l’usage », largement initiées par Amazon AWS, permet d’être au maximum flexible afin de ne payer que ce que l’entreprise va consommer en bande passante chaque mois chez chacun des prestataires qu’elle aura choisi d’inclure dans le service Openmix de Cedexis. Ceci afin de répondre à l’autre grand point de notre problématique : le modèle de prix pratiqué.
  • 34. © Cedexis. All rights reserved. 34 www.cedexis.com Cedexis n’est pas un Cloud, ni un CDN : sa vocation n’est pas de distribuer le contenu mais d’être le chef d’orchestre de la distribution, en indiquant le meilleur chemin à emprunter. Ceci amène les éditeurs de contenus à y voir plus clair sur le marché des CDN : si dans leur stratégie multi-CDN les performances d’un CDN s’avèrent moins bonnes qu’un autre, ce dernier sera moins souvent choisi par Cedexis pour aiguiller les utilisateurs. La migration vers des contrats à l’usage et cette facilité dans l’ajout ou la suppression d’un acteur dans l’aiguillage ont amené les éditeurs de contenus à regagner du pouvoir sur la diffusion de leurs contenus, en mettant en compétition directe les CDN et Clouds. En effet, la modification des acteurs gérés par Openmix est instantanée chez Cedexis. Le seul prérequis pour le client est d’avoir contracté avec un autre prestataire pour l’ajouter à la configuration, ce qui devient extrêmement simple avec des acteurs comme Amazon qui proposent de souscrire instantanément aux services en ligne. Figure 16: Exemple de configuration Openmix en utilisant 5 CDN: SFR, UPX, NGENIX et China Cache pour les marchés locaux d’intérêt pour l’éditeur de contenu, et AWS Cloudfront et EdgeCast pour le trafic mondial
  • 35. © Cedexis. All rights reserved. 35 www.cedexis.com Cedexis est allé plus loin dans la maîtrise des coûts pour l’éditeur : si un écart de prix élevé est constaté entre deux prestataires inclus dans la stratégie, Openmix peut décider de n’aiguiller le trafic vers le prestataire le plus onéreux que si ce dernier apporte un gain de performance très élevé. Libre à l’éditeur de contenu de mettre l’accent sur les économies ou la performance pure. Les configurations d’Openmix sont d’ailleurs complètement configurables par le client. Analyse de l’impact de Cedexis sur les rapports de force entre éditeurs et prestataires L’utilisation d’un système tel que Cedexis Openmix permet de rééquilibrer le rapport de force entre éditeurs de contenus et leurs « distributeurs ». Afin de donner des exemples probants répondant à la problématique, cette section est dédiée à des études de cas pour lesquels le rapport de force a été modifié en faveur de l’éditeur de contenus. Etudes de cas Parce que les stratégies de diffusion diffèrent énormément entre éditeurs de contenus, il convient de donner plusieurs exemples montrant l’efficacité d’une solution Cedexis dans le cadre de notre problématique. Trois cas représentatifs du marché sont exposés dans ce document. Tout d’abord le cas d’un éditeur de contenu national, cherchant à récupérer la main sur la gestion des coûts liés à la diffusion de son contenu. Ensuite le cas très classique d’un acteur international cherchant à atteindre des gains de performances différenciant partout dans le monde. Enfin le cas du prestataire de Cloud multiple, qui vise à compléter intelligemment une architecture existante d’un acteur web et mobile.
  • 36. © Cedexis. All rights reserved. 36 www.cedexis.com EN FRANCE : LE CAS DU NOUVEL OBSERVATEUR Une étude de cas dédiée au Nouvel Observateur a été publiée le 13 Décembre 2012 par Nicolas Guillaume, alors responsable des communications publiques de Cedexis. Ce texte reprend largement le contenu de ce communiqué public - avec l’autorisation de l’auteur. Le document original peut être consulté en annexe de ce document. Introduction Les acteurs traditionnels de presse réalisant aujourd’hui la majorité de leur audience en ligne, les problématiques de rapidité d’affichage des sites web sont absolument cruciales pour eux. Le Nouvel Observateur fait partie des sites d’actualités les plus consultés en France et son trafic augmente chaque année, à tel point qu’au moment de l’étude de cas il est le troisième site d’information le plus visité en France, avec plus de 150 millions de pages vues en Septembre 2012 (Guillaume, 2012). Le trafic d’un tel site d’actualité a plusieurs particularités : premièrement, il est extrêmement changeant. Lorsque qu’une actualité fait la une, elle peut amener une masse de trafic considérable sur le site web de manière subite et affecter grandement les performances du site web de manière momentanée. Un afflux soudain de visiteurs est souvent la pire chose qui puisse arriver à l’infrastructure d’un site web. De plus, le trafic subit un cycle quotidien lié à l’utilisation des internautes : on constate ainsi des pics d’audience en soirée, lorsque les internautes rentrent chez eux. Le contexte avant Cedexis Dans le cas du Nouvel Observateur, l’infrastructure avant le déploiement d’une solution Cedexis était particulièrement représentative de notre problématique. Le site reposait en effet en partie sur une infrastructure hébergée, et la diffusion du contenu était ensuite assurée par un prestataire de CDN unique allant chercher le contenu sur l’hébergeur d’origine. Le Nouvel Observateur était dépendant de la politique de prix appliquée par le prestataire : son trafic augmentant chaque année drastiquement la facture du CDN augmentait en conséquence. Du point de vue technique, des instabilités étaient constatées dans la diffusion du contenu assurée par le CDN, et la qualité de service n’était pas optimale pour tous les utilisateurs, notamment en heure de pointe.
  • 37. © Cedexis. All rights reserved. 37 www.cedexis.com La solution Cedexis Cedexis a établi une infrastructure multi-prestataire autour d’Openmix pour le Nouvel Observateur adaptée à ses besoins de performances accrues et de réductions des coûts. L’audience du site web du Nouvel Obs étant à 98% française, il était logique de vouloir se tourner vers des prestataires locaux. Cedexis a donc imaginé une stratégie basée sur des serveurs de cache loués chez deux prestataires français et ayant la même fonctionnalité que les CDN : rapprocher des utilisateurs finaux le contenu copié depuis l’origine. Cedexis Openmix se charge en temps réel d’aiguiller les utilisateurs vers le prestataire le plus performance en temps réel. Le client a également gardé son partenariat avec le CDN global, mais est passé vers un contrat « à l’usage », qui vient compléter les deux autres prestataires lorsque ces derniers ne sont pas suffisants pour assurer une qualité de service satisfaisante, notamment en cas de pics de trafic. Comme le remarque le consultant technique du Nouvel Obs en charge du projet, François Veux : « Aujourd’hui, nous savons assurer une qualité de navigation optimale à tous les internautes y compris lors des pics de trafic. Les journalistes peuvent ainsi publier des informations et générer des millions de pages vues en toute tranquillité. Nous avons vite compris que les choix effectués avec le soutien de Cedexis étaient économiquement et techniquement très intéressants. A un tel point que nous avons rapidement monté un autre serveur de caching (Varnish) en propre via un autre hébergeur franco-français, le tout étant infogéré par les équipes techniques du Nouvel Observateur qui disposent des compétences internes nécessaires pour réaliser cette tâche » (Guillaume, 2012). Openmix permet ainsi d’une part d’assurer 100% de disponibilité du site web du Nouvel Obs (si une plateforme est en panne, le trafic est automatiquement réparti sur les autres), mais également d’augmenter les performances sur le territoire français de l’ordre de 30 à 40% en termes de réduction du temps de réponse. Enfin, Le Nouvel Observateur gère mieux ses coûts, en orientant le trafic vers le prestataire le moins cher pour lui en cas de trafic plus léger.
  • 38. © Cedexis. All rights reserved. 38 www.cedexis.com A L’INTERNATIONAL : LE CAS ACCOR HOTEL AccorHotel est un excellent exemple de site d’e-commerce international pour qui les problématiques de performance web sont essentielles : le temps de chargement de page est directement relié au nombre de chambres réservées. Le contexte Disposant d’un data-centre interne assurant la fonctionnalité d’origine des sites web du groupe Accor et dans le cadre de son développement international, AccorHotel avait fait appel à un CDN global pour diffuser le contenu du site web dans le monde. Si les performances européennes et américaines sont bonnes, le groupe éprouve des difficultés à bien diffuser son contenu dans les pays émergents, notamment en Chine. La solution Cedexis Le prestataire de CDN ne disposant pas directement de points de présence en Chine, le site web affiche des temps de chargement de page avoisinants les 20 secondes, ce qui impacte directement les ventes sur un des plus gros marchés mondial. Afin de pallier au manque d’infrastructure du prestataire de CDN, Accor Hotel utilise une solution Openmix qui tire parti au maximum du CDN global, et repose sur un CDN Chinois pour diffuser au mieux le contenu de ses sites web en Chine. La solution permet alors de faire baisser en dessous des 10 secondes le temps de chargement des pages de l’hôtelier. Accor Hotel note tout de même que tout le trafic chinois n’est pas intégralement orienté vers le prestataire chinois : il arrive en effet que certains utilisateurs constatent de meilleures performances en allant chercher le contenu sur le CDN global. Dans un peu moins de 20% des cas, Openmix aura donc aiguillé le trafic vers ce dernier. AccorHotel est allé plus loin, et a complété sa stratégie avec un autre CDN global l’aidant à réduire les temps de chargement partout dans le monde, et un autre CDN chinois, afin de couvrir au mieux tous les utilisateurs dans le pays. En effet, la Chine pose à elle seule des problématiques expliquées dans ce document au niveau mondial : il est difficile, même pour un prestataire local, de diffuser constamment du contenu avec la même qualité de service à tous les chinois. Aussi les deux principaux CDN locaux couvrent des parties de la population assez complémentaires, ce qui justifie d’autant plus l’utilisation d’une solution multi- CDN, y compris dans un seul pays. Accor Hotels opère donc une stratégie proche
  • 39. © Cedexis. All rights reserved. 39 www.cedexis.com de celle exhibée en Figure 16. Les gains de performances que présente la Figure 17 montrent à quel point une telle stratégie s’est avérée gagnante. Non seulement le site a largement gagné en performances sur tous les marchés (avec des temps de chargement de pages désormais inférieurs à 7 secondes), mais il est mieux référencé sur Google, le robot du moteur de recherche passant en moyenne 5,5 secondes en plus par session d’analyse. Figure 17: Etude de cas Accor Hôtels: solution multi-CDN gérée par Cedexis Openmix
  • 40. © Cedexis. All rights reserved. 40 www.cedexis.com LE MULTI-CLOUD : LE CAS TANGO Tango est une application mobile permettant d’envoyer des messages et des appels vidéo sur Internet. Concurrent de Skype, il revendique plus de 130 millions d’utilisateurs en mars 2013. Devant la demande accrue de bande passante liée à l’augmentation du nombre d’utilisateurs, Tango doit faire le choix classique expliqué dans la problématique de ce document entre internalisation ou externalisation vers le Cloud. Pour satisfaire la demande et garder toute l’infrastructure en interne, la jeune entreprise aurait dû multiplier le nombre de data-centres dans chacun des marchés qu’elle ciblait, ce qui aurait nécessité des investissements colossaux et freiné sa croissance. L’entreprise a donc décidé de se tourner vers le Cloud, mais a rapidement compris qu’un prestataire de Cloud unique l’emmènerait directement vers les problématiques qui sont à la base de ce document, en termes de modèle de prix et de performances. Aussi, Tango a décidé d’utiliser une solution Cedexis Openmix prenant en compte : D’une part les capacités de ses data-centres internes déjà acquis, D’autre part les services de deux prestataires de Cloud externes : Amazon et Internap. En combinant ces trois plateformes au travers d’Openmix pour servir son contenu à tous ses utilisateurs partout dans le monde, Tango profite de 100% de disponibilité de son service et d’une expérience utilisateur améliorée (Figure 18 ci-contre). En effet, les temps de réponses ont baissé en moyenne de 15% sur l’ensemble des utilisateurs de l’application, engendrant une hausse de 25% de la durée moyenne des appels vidéo passés sur Tango. Figure 18: Tango utilise une stratégie multi-Cloud dite « hybride », incluant ses infrastructures internes allées à deux prestataires externes de Cloud.
  • 41. © Cedexis. All rights reserved. 41 www.cedexis.com En résumé Les solutions de Cedexis redonnent du pouvoir aux éditeurs, en leur proposant de reposer non seulement sur leur infrastructure interne quand elle existe, mais également sur plusieurs prestataires externes. La solution Openmix fondée sur les données de Radar amène les éditeurs à considérer les prestataires de diffusion de contenu comme de la bande passante offerte afin d’atteindre les clients finaux, sans service à valeur ajoutée en dehors de leur performance pure. En récupérant la main sur la diffusion de son contenu, l’éditeur récupère également la force de pouvoir négocier les prix, changer de prestataires de manière rapide grâce aux contrats à l’usage et enfin gagner en visibilité sur un marché où les performances sont difficilement évaluables. Conclusion Un nouveau rapport de force s’est développé entre les éditeurs de contenus et leurs distributeurs lors de l’émergence des prestataires de Clouds, les solutions Cedexis ont pu modifier ce rapport de force. Des notions clefs dans la gestion du rapport de force entre ces deux entités ressortent du document. Tout d’abord, il est dans l’intérêt de l’éditeur de contenu de garder un maximum d’intelligence dans son périmètre direct, afin de pouvoir mieux négocier ses contrats mais aussi assurer son niveau de performance en cas de défaillance des prestataires. Au niveau des CDN, les prestataires se doivent d’adopter des stratégies de prix agressifs sur les services de base. Petit à petit, des services « clefs en main » tels que la diffusion de vidéo de l’encodage jusqu’à la diffusion pourront devenir éventuellement une caractéristique commune à tous les CDN tant les prévisions montrent que c’est sur ce type de contenus que le gros de leur revenu sera bâti pendant les prochaines années. Les fédérations de CDN et les alliances avec les opérateurs de télécommunications historiques sont de bons moyens pour continuer d’appliquer une mise à l’échelle et d’éviter la guerre de prix qui empêche tout petit entrant d’arriver sur le marché. Même dans les pays émergents, le business model du CDN local est mis à mal tant la compétition est rude, à tel point que de moins en moins de pays sont sans CDN local.
  • 42. © Cedexis. All rights reserved. 42 www.cedexis.com Au-delà de la performance pure amenée par la solution Openmix de Cedexis, la flexibilité certaine redonnée à l’éditeur est très valorisée. Proposer des solutions qui vont dans le sens de ces observations, par exemple en proposant de l’aiguillage de produits vidéo gérés sur différents CDN, semble être une bonne pratique pour Cedexis afin de rester un intermédiaire certificateur. En ce qui concerne les architectures dans le Cloud, elles vont bien sûr se développer, et amèneront Cedexis à apporter toujours plus de flexibilité, entre les différentes machines d’un même prestataire, comme dans un modèle hybride où le Cloud est couplé à un data-centre interne ou encore entre plusieurs prestataires de Cloud. Le rôle d’un tiers certificateur tel que Cedexis permet à juste titre d’équilibrer la balance, en s’intercalant entre éditeurs et distributeurs. Ces derniers peuvent chacun utiliser ce tiers à bon escient et c’est pourquoi Cedexis a tout intérêt à lier un maximum de liens, autant avec des éditeurs qu’avec des prestataires. Le risque pour un intermédiaire tel que Cedexis est d’être dépassé par les services proposés par les prestataires qui obligeraient les éditeurs à payer les prestataires pour une exclusivité, ce qui le force à rester continuellement extrêmement innovant. La place de Cedexis en tant qu’intermédiaire neutre semble bénéfique aux éditeurs de contenu et doit être conservée et répandue. Elle permet notamment de ne pas laisser qu’aux plus grands éditeurs la possibilité de négocier avec leurs distributeurs, et d’améliorer de manière globale les performances de l’internet.
  • 43. © Cedexis. All rights reserved. 43 www.cedexis.com Bibliographie Al Sadowski, L. E. (2013). The Market Dynamics of Cloud and Hosted Infrastructure. 451 Research. Arthur D. Little. (2013). Cloud from Telcos: Business distraction or a key to growth? Arthur D. Little. Brooks, C. (2013). Managed Infrastructure Market Overview. 451 Research. Brutlag, J. (2009). Speed Matters for Google Web Search. Google, Inc. Davis, J. (2013). Global Content Delivery Networks Market Overview 2013. 451 Research. Forrester Consulting. (2009). eCommerce Web Site Performance Today. Cambridge, MA: Forrester Research. Guillaume, N. (2012, Décembre 13). “Le Nouvel Observateur” optimise sa stratégie de diffusion de contenus avec Cedexis. Récupéré sur http://www.cedexis.com/blog/fr/ le-nouvel-observateur-magazine-create-its-own-cdn-with-cedexis/ Held, G. (2011). A Practical Guide to Content Delivery Networks (2e ed.). Boca Raton, Florida, United States: CRC Press. Informa Telecom & Media. (2012). Content delivery networks: Market dynamics and growth prespectives. Londres: Informa UK Ltd. Liam Eagle. (2013). Web and Application Hosting. 451 Research. Norton, W. B. (2010). Internet Service Providers and Peering v3.0. Récupéré sur http:// drpeering.net/white-papers/Internet-Service-Providers-And-Peering.html Norton, W. B. (2010, Août). Internet Transit Prices - Historical and Projected. Retrieved from http://drpeering.net/white-papers/Internet-Transit-Pricing-Historical-And- Projected.php Rayburn, D. (2013). Streaming Media Blog - The business behind the technology of online video. Récupéré sur http://blog.streamingmedia.com/
  • 44. © Cedexis. All rights reserved. 44 www.cedexis.com Cedexis est l’expert mondial en stratégie multi-cloud et multi-CDN. Sites e-commerce, médias, marques de luxe et grands groupes, plus de 500 clients font aujourd’hui confiance à Cedexis pour l’optimisation de leur stratégie de diffusion afin de garantir 100% de disponibilité pour leur services en ligne, améliorer les performances web et apporter plus de flexibilité pour gérer efficacement les coûts et les risques. plus d’informations sur cedexis.com ou par e-mail sales@cedexis.com. Portland, Oregon 317 SW Alder St, #650 Portland, OR 97204 +1 855 CEDEXIS (233-3947) Paris, France 27 rue Raymond Lefebvre 94250 Gentilly, France +33 (0)1 79 755 253 Salchow, K. (2012). Load Balancing 101: Nuts and Bolts. Seattle, WA: F5 Networks, Inc. Sandvine. (2013). Global Internet Phenomena Report. Waterloo, Ontario Canada: Sandvine Incorporated ULC. Scott Puopolo, M. L. (2011). Content Delivery Network (CDN) Federations: How SPs Can Win the Battle for Content-Hungry Consumers. San Jose, CA: Cisco IBSG. Syntec Informatique. (2010). Le Livre Blanc du Cloud Computing. Paris: Syntec Informatique.