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Université Joseph Fourrier
DĂ©partement Licence Sciences & Technologies
Rapport de stage
"Produits ïŹnanciers en temps discret :
simulation et couverture"
Anne-Laure Ducrocq
Laboratoire d’accueil : Laboratoire Jean Kuntzmann
Directeur du laboratoire : Eric Bonnetier
MaĂźtre de stage : JĂ©rĂŽme Lelong
L1 Mathématiques-Informatique
03-28 Juin 2013
Remerciements
Je tiens dans un premier temps Ă  remercier Bernard Ycart pour son soutien, son entiĂšre conïŹance Ă 
mon Ă©gare et enïŹn pour sa coopĂ©ration. Ainsi que Patricia Cajot, responsable des stages d’excellence
du DLST, qui a permis la rĂ©alisation de ce stage d’un point de vue administratif. Je remercie aussi
tout particuliĂšrement JĂ©rome Lelong, mon maĂźtre de stage au sein du labo de Maths FinanciĂšres qui a
su repĂ©rer mes difïŹcultĂ©s dues Ă  mes connaissances restreintes et ainsi adapter le stage Ă  mon niveau.
Je suis tout Ă  fait consciente du temps et de la patience que M. Lelong et M.Ycart m’ont accordĂ©e.
2
Sommaire
I Introduction 9
II Le modĂšle de Cox, Ross et Rubinstein 11
1 Présentation 12
1.1 Un exemple concret : le rafïŹneur qui doit acheter des barils de pĂ©trole . . . . . . . . 13
1.2 La problĂšmatique des options . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3 HypothĂšses et notations du modĂšle CRR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.4 But : trouver une stratégie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2 ModÚle à une période 21
2.1 Cas d’une option d’achat (CALL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.1 Calcul de E[V1(Ί)] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.2 SystĂšme d’équation solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Cas d’une option de vente (PUT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1 Calcul de E[V1(Ί)] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2 SystĂšme d’équation solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3 Comparaison CALL vs PUT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3 ModÚle à deux périodes 24
3.1 Cas d’une option d’achat (CALL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.1 RĂ©solution de φ0
2 et φ2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.2 RĂ©solution de φ0
1 et φ1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Cas d’une option de vente (PUT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.1 RĂ©solution de φ0
2 et φ2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.2 RĂ©solution de φ0
1 et φ1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3 Cas particulier : non modiïŹcation de la rĂ©partition du portefeuille . . . . . . . . . . . 29
4 Cas général : ModÚle à N périodes 30
5 Etude asymptotique 31
3
A propos du LJK
4
Le laboratoire Jean Kuntzmann est un laboratoire de MathĂ©matiques AppliquĂ©es et d’Informa-
tique. Il doit son nom Ă  Jean Kuntzmann (1912-1992) pionnier de l’informatique et des mathĂ©matiques
appliquĂ©es Ă  Grenoble et pionnier du dĂ©cloisonnement des sciences numĂ©riques vers l’industrie et les
autres disciplines. Il regroupe des Ă©quipes de cultures assez diffĂ©rentes (dont 7 de l’INRIA) : mathĂ©-
maticiens, numĂ©riciens, spĂ©cialistes de l’informatique graphique, du traitement d’images et de vision
par ordinateur. Cette diversité favorise des interactions trÚs riches autour de la modélisation numé-
rique et du calcul, oĂč les enjeux sont la complexitĂ© des systĂšmes (multi-Ă©chelles, multi-physiques),
les données massives, le calcul temps réel.
Le LJK joue aussi un rîle d’interface vers d’autres disciplines : les modùles et algorithmes qui y
sont dĂ©veloppĂ©s trouvent des applications dans les domaines de l’environnement, des nanosciences,
de la biologie, des mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres, de la synthĂšse d’images et des sciences sociales.
Le laboratoire est structuré en 3 départements :
- GĂ©omĂ©trie-Image regroupe des Ă©quipes de modĂ©lisation gĂ©omĂ©trique, de traitement, d’analyse et de
synthĂšse d’images et de vidĂ©os et vision par ordinateur.
- ModÚles et Algorithmes Déterministes centre ses activités sur la modélisation (par systÚmes dyna-
miques, par équations aux dérivées partielles) et sur des outils pour le calcul numérique et symbolique.
- ProbabilitĂ©s/Statistique regroupe quant Ă  lui des probabilistes, statisticiens et spĂ©cialistes de l’ana-
lyse des données et du traitement du signal.
5
Département Géométrie-Image
Le département Géométrie-Image développe des recherches en Modélisation Géométrique, Ana-
lyse d’Image, Informatique Graphique et Vision par ordinateur. Les recherches poursuivies ont pour
cadre commun le traitement informatique de la géométrie et des images. Les applications incluent
les systĂšmes informatiques de conception gĂ©omĂ©trique pour l’industrie manufacturiĂšre, la crĂ©ation de
ïŹlms d’animation pour l’industrie du loisir, ou encore l’indexation et la fouille de grandes banques
d’images pour les technologies de l’information et de la communication. Ce regroupement d’exper-
tises informatiques en synthĂšse et analyse d’image, vision et gĂ©omĂ©trie est rare et constitue un creuset
idéal pour le développement de recherches innovantes vers une insertion totale de la géométrie 3D et
des images dans la SociĂ©tĂ© de l’Information.
Ce département est consitué des équipes suivantes :
– ARTIS Acquisition, ReprĂ©sentation et Transformations pour l’Image de SynthĂšse (projet IN-
RIA)
– IMAGINE ModĂ©lisation Intuitive et Animation pour les Mondes 3D Interactifs et les Environ-
nements Narratifs (projet INRIA)
– LEAR Apprentissage et Reconnaissance en Vision (projet INRIA)
– MGMI ModĂ©lisation GĂ©omĂ©trique et MultirĂ©solution pour l’Images
– PERCEPTION Interpretation et Modelisation d’Images et VidĂ©os (projet INRIA)
– MORPHEO Capture et analyse de formes en mouvement (projet INRIA)
6
DĂ©partement ModĂšles et Algorithmes
DĂ©terministes
Le département MAD regroupe les chercheurs qui développent des outils numériques et symbo-
liques pour la rĂ©solution d’équations diffĂ©rentielles ordinaires ou d’équations aux dĂ©rivĂ©es partielles
et pour l’optimisation. Le dĂ©partement est structurĂ© en 4 Ă©quipes :
– BIPOP : ModĂ©lisation, simulation et commande des systĂšmes dynamiques non rĂ©guliers, opti-
misation non-différentiable (projet INRIA)
– CASYS : Calcul exact, analyse et contrîle de systùmes dynamiques hybrides
(symboliques/exacts/numériques)
– EDP : ModĂ©lisation, analyse et calcul scientiïŹque appliquĂ© aux sciences du vivant et aux
sciences des matériaux
– MOISE : MĂ©thodes mathĂ©matiques et numĂ©riques, calcul scientiïŹque pour la modĂ©lisation di-
recte et inverse en géophysique (projet INRIA)
– STEEP : SoutenabilitĂ©, Territoire, Environnement, Economie et Politique
7
Département Probabilités/Statistique
Le département Probabilités et Statistique regroupe les chercheurs qui travaillent en probabilités,
statistique, mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres et traitement du signal et de l’image. Le dĂ©partement est struc-
turé en six équipes :
-MS3 MĂ©thodologie Statistique et Sciences Sociales
-FIGAL Fiabilité et Géométrie Aléatoire
-MISTIS Modélisation et Inférence de phénomÚnes aléatoires complexes et structurés (projet INRIA)
-IPS Inférence Processus Stochastiques
-SAM Statistique Apprentissage Machine
-MATHFI MathĂ©matiques ïŹnanciĂšres
MATHFI
La gestion des risques ïŹnanciers est devenue une prĂ©occupation majeure des banques, assurances,
Ă©nergĂ©ticiens et autres entreprises exposĂ©es aux variations des marchĂ©s ïŹnanciers. Ces phĂ©nomĂšnes
aléatoires sont de nature complexe, car ils mettent souvent en jeu des variables de grande dimen-
sion avec des dĂ©pendances peu simples. L’équipe MATHFI Ă©tudie la modĂ©lisation/calibration de ces
phĂ©nomĂšnes complexes par des processus stochastiques, leur simulation aïŹn d’avoir une perception
dynamique des risques futurs, leur analyse mathématique et numérique. La formalisation mathéma-
tique des problĂšmes de couverture, de liquiditĂ©, d’imperfection de marchĂ©s, de risques extrĂȘmes est
aussi au cƓur de nos prĂ©occupations.
Les compĂ©tences scientiïŹques de l’équipe portent sur :
-les processus stochastiques markoviens
-les équations aux dérivées partielles associées
-les méthodes numériques probabilistes dont celles de Monte Carlo
-le calcul de Malliavin
-le calcul parallĂšle pour la ïŹnance
Ces compétences permettent de relever des enjeux en gestion du risque et calculs temps réel, en
rĂ©solvant des problĂšmes de calcul de prix d’actifs complexes, d’optimisation de portefeuilles, d’éva-
luation de risques extrĂȘmes... cela s’applique au secteur de la ïŹnance, de l’assurance et des marchĂ©s
énergétiques.
8
PremiĂšre partie
Introduction
9
Etudiante en Licence 1 de MathĂ©matique et d’Informatique (MIN) Ă  l’UniversitĂ© Joseph Fourier
de Grenoble, j’ai effectuĂ© dans le cadre de ma formation un stage d’excellence dans ce dernier dĂ©par-
tement de ProbabilitĂ©s et Statistique, en particulier dans l’équipe de MATHFI. Lorsque je recherchais
un stage, beaucoup de ceux proposĂ©s m’ont attirĂ©e. Mais quand j’ai aperçu sur le site de l’ENSIMAG
la spĂ©cialitĂ© d’ingĂ©nierie ïŹnanciĂšre, cela m’a immĂ©diatement interpellĂ©e. Pourtant je ne connaissais
pas du tout ce milieu mais c’est justement pour cette raison que j’ai voulu postuler. Effectivement, les
autres applications mathématiques sont plus concrÚtes dans notre perception de 1Úre année.
Les mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres sont une branche des mathĂ©matiques appliquĂ©es ayant pour but la
modĂ©lisation, la quantiïŹcation et la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes rĂ©gissant les marchĂ©s ïŹnanciers.
Elles utilisent principalement des outils issus de l’actualisation, de la thĂ©orie des probabilitĂ©s, du
calcul stochastique, des statistiques et du calcul différentiel.
Faire un stage dans ce domaine s’est avĂ©rĂ© particuliĂšrement difïŹcile, autant d’un point de vue
purement mathĂ©matique que d’un point de vue ïŹnance. C’est pourquoi, au dĂ©but de mon stage j’ai du
me concentrer sur l’apprentissage thĂ©orique de ces notions.
Ensuite, mon maitre de stage, M. Lelong, a pris du temps pour adapter le sujet de mon stage Ă 
mon niveau de connaissances. Nous nous sommes alors concentrés sur le modÚle de Cox, Ross et
Rubinstein (noté CRR).
Pour commencer, j’ai Ă©tudier ce modĂšle Ă  seulement une puis deux pĂ©riodes avant de pouvoir
gĂ©nĂ©raliser les notions au cas de N pĂ©riodes. Au fur et Ă  mesure, j’ai fait des simulations grĂące au
logiciel libre de calcul numĂ©rique Scilab pour entre autres vĂ©riïŹer mes calculs.
10
DeuxiĂšme partie
Le modĂšle de Cox, Ross et Rubinstein
11
Chapitre 1
Présentation
Ce modĂšle binomial fournit une mĂ©thode numĂ©rique pour l’évaluation des options. Il a Ă©tĂ© pro-
posĂ© pour la premiĂšre fois par Cox, Ross et Rubinstein en 1979. Il s’agit d’un modĂšle discret pour
la dynamique du sous-jacent. L’évaluation de l’option est calculĂ©e par application de la probabilitĂ©
risque-neutre pour laquelle les prix actualisĂ©s sont des martingales (notion mathĂ©matique difïŹcile que
nous n’aborderons pas). La mĂ©thode binomiale, pour valoriser les options, est trĂšs largement utili-
sée car elle est capable de prendre en compte un nombre important de conditions pour lesquelles
l’application d’autres modĂšles n’est pas aisĂ©e. Cela vient en grande partie du fait que la mĂ©thode
binomiale prend en compte les variations de l’actif sous-jacent (contrairement aux autres mĂ©thodes
qui ne prennent en compte qu’un point ïŹxe). Par exemple la mĂ©thode binomiale est utilisĂ©e pour
les options amĂ©ricaines (celles-ci peuvent ĂȘtre exercĂ©es Ă  tout moment) et les options des Bermudes
(celles-ci peuvent ĂȘtre exercĂ©es Ă  diffĂ©rents moments). La mĂ©thode binomiale est de plus mathĂ©mati-
quement relativement simple et peut ĂȘtre facilement programmĂ©e en logiciel (ou Ă©ventuellement sur
une feuille de calcul). Bien que plus lente que la méthode de Black-Scholes, la méthode binomiale
est considérée comme plus précise, particuliÚrement pour les options à long terme et les options sur
titre versant des dividendes. C’est pourquoi il existe plusieurs versions du modùle binomial qui sont
utilisées par les personnes travaillant sur le marché des options. Pour les options comportant plusieurs
sources d’incertitudes ou pour les options complexes l’application de la mĂ©thode binomiale en « arbre
» prĂ©sente des difïŹcultĂ©s et n’est pas pratique. Dans ces cas-lĂ  il vaut mieux utiliser la MĂ©thode de
Monte-Carlo.
Le but est de comprendre le principe de la couverture ou rĂ©plication de produits ïŹnanciers dans ce
modĂšle.
John C.Cox, Stephen A.Ross, Mark E.Rubinstein
12
1.1 Un exemple concret : le rafïŹneur qui doit acheter des barils
de pétrole
Nous allons tout d’abord commencer par Ă©tudier un exemple concret aïŹn de comprendre l’utilitĂ©
de ce modĂšle.
Imaginons un rafïŹneur ABC qui, au 1er janvier, sait que, pour son activitĂ©, il devra acheter au
30 juin 1 000 000 de barils de pĂ©trole brut. Ce jour-lĂ , le 1er janvier, le pĂ©trole brut s’échange sur le
marché à 50$ par baril. Or, ABC anticipe une forte reprise économique ayant pour conséquence une
hausse des prix du pĂ©trole. Au-delĂ  de 60$ par baril, ABC commence Ă  perdre de l’argent. Il dĂ©cide
donc d’utiliser sa trĂ©sorerie pour acheter 1 000 000 de calls de prix d’exercice 60$ de date d’échĂ©ance
le 30 juin, et de prime 2$ par baril. Que va-t-il se passer au 30 juin ? Il aura la possibilitĂ© d’exercer ou
non ses calls.
– Cas 1 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  40$ par baril.
Le scĂ©nario anticipĂ© par ABC ne s’est pas rĂ©alisĂ©, et le call n’a plus aucune valeur. ABC aban-
donne l’option. Le bilan ïŹnancier de l’opĂ©ration est une perte de 2 000 000$. ABC va pouvoir
acheter son pétrole sur le marché à 40$ par baril, et aura dépensé au total 42$ par baril pour cela.
– Cas 2 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  55$ par baril.
Le scĂ©nario anticipĂ© par ABC s’est en partie rĂ©alisĂ©, mais le call n’a plus aucune valeur puisque
le prix d’exercice est supĂ©rieur au prix du marchĂ© : ce cas est en fait Ă©quivalent au prĂ©cĂ©dent.
ABC abandonne l’option. Le bilan ïŹnancier de l’opĂ©ration est une perte de 2 000 000$. ABC
va pouvoir acheter son pétrole sur le marché à 55$ par baril, et aura dépensé au total 57$ par
baril pour cela.
– Cas 3 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  80$ par baril.
L’anticipation d’ABC s’est rĂ©alisĂ©e. Celui-ci va exercer son call : il va donc pouvoir acheter 1
000 000 barils à 60$ et, ainsi, limiter ses pertes. Il aura dépensé au total 62$ par baril pour cela.
S’il avait dĂ» s’approvisionner sur le marchĂ©, il aurait payĂ© 80$ par baril, soit une Ă©conomie de
18$ par baril. Le rafïŹneur ABC a donc protĂ©gĂ© son approvisionnement contre une hausse trop
importante pour lui du prix du pĂ©trole brut. En revanche, cette assurance a un coĂ»t. À lui de
décider si ce dernier est intéressant pour lui ou pas...
13
1.2 La problĂšmatique des options
Une option sur un actif S de maturité N est une assurance qui donne à son détenteur le droit, et non
l’obligation d’acheter (resp. de vendre) une certaine quantitĂ© d’actif ïŹnancier S Ă  une date convenue
(l’échĂ©ance N) et Ă  un prix ïŹxĂ© d’avance par le contrat (K).
Le vendeur d’une option d’achat (resp. de vente) s’engage Ă  donner au dĂ©tenteur du contrat la somme
(SN − K)+ (resp. (K − SN )+).
La description prĂ©cise d’une option se fait Ă  partir de :
-La nature de l’option : Call (pour une option d’achat) ou Put (pour une option de vente).
-L’actif sous-jacent
-Le montant : la quantitĂ© d’actif sous-jacent Ă  acheter ou Ă  vendre
-Le prix d’exercice qui est le prix ïŹxĂ© d’avance auquel se fait la transaction en cas d’exercice de l’op-
tion.
-L’échĂ©ance, qui limite la durĂ©e de vie de l’option : si l’option peut ĂȘtre exercĂ©e Ă  nimporte quel ins-
tant avant l’échĂ©ance, on parle d’option amĂ©ricaine, si l’option ne peut ĂȘtre exercĂ©e qu’à l’échĂ©ance,
on parle d’option europĂ©enne.
-Le prix de l’option elle-mĂȘme appelĂ© prime.
Il faut bien retenir que le dĂ©tenteur n’est pas obligĂ© d’exercer son option. Effectivement, si le prix
de son actif Ă  la date N est infĂ©rieur au prix d’exercice, il ne va pas avoir besoin de l’exercer.
14
Dans le cas d’un call europĂ©en, soit Sn le cours de l’action Ă  la date n. Il est clair que si, Ă 
l’échĂ©ance N, le cours SN est infĂ©rieur au prix K, le dĂ©tenteur de l’option n’a aucun intĂ©rĂȘt Ă  l’exer-
cer. Par contre, si SN > K, l’exercice de l’option permet Ă  son dĂ©tenteur de faire un proïŹt Ă©gale Ă 
SN − K en achetant l’action au prix K et en la revendant sur le marchĂ© au cours SN . On voit qu’à
l’échĂ©ance la valeur du Put est donnĂ© par la quantitĂ© :
(SN − K)+ = max(SN − K, 0)
Pour le vendeur de l’option, il s’agit, en cas d’exercice, d’ĂȘtre en mesure de fournir une action au
prix K et donc de pouvoir produire Ă  l’échĂ©ance N une richesse Ă©gale Ă  (SN − K)+. Au moment de
la vente de l’option (n=0), le cours SN est donc inconnu et 2 questions se posent :
1. Combien faut-il faire payer Ă  l’acheteur de l’option, comment Ă©valuer Ă  l’instant n=0 une ri-
chesse (SN − K)+ disponible à la date N ? C’est le problùme du PRICING.
2. Comment le vendeur, qui touche la prime à n=0 parviendra-t-il à produire la richesse (SN −K)+
à la date N ? C’est le problùme de la COUVERTURE.
1.3 HypothĂšses et notations du modĂšle CRR
On se place dans un marché idéalisé en faisant les 3 hypothÚses économiques suivantes :
– Le marchĂ© est sans friction
– Il y a Absence d’OpportunitĂ© d’Arbitrage : il est impossible de faire des proïŹts sans prendre de
risques
– Les investisseurs sont insatiables
Par ailleurs :
– On se place en temps discret
– On suppose qu’il n’y a qu’un seul actif Ă  risque notĂ© Sn Ă  l’instant n.
– On suppose qu’il n’y a qu’un seul actif sans risque de rendement certain R sur une pĂ©riode notĂ©
S0
n.
S0
n = (1 + R)n
oĂč R > 0 reprĂ©sente le taux d’intĂ©rĂȘt sur une pĂ©riode. S0
n correspond Ă  la somme
obtenue à l’instant n pour un investissement de 1 à n = 0. C’est à dire que si l’on place x au taux R à
l’instant n, on obtient (1 + R)x à l’instant n + 1.
L’évolution du cours d’un actif est modĂ©lisĂ©e par la suite de variables alĂ©atoires discrĂštes (Sn)0≀n≀N
dĂ©ïŹnie par :
Sn+1 =
Sn × (1 + b)avec probabilitĂ© p
Sn × (1 + a)avec probabilitĂ© 1-p
oĂč −1 < a < b et p ∈ [0; 1].
On dĂ©ïŹnit Ă©galement la suite des rendements (Tn)n≄1 par Tn = Sn
Sn−1
.
15
En introduisant une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées (i.i.d)
(Yi)1≀i≀N selon la loi de Bernoulli de paramĂštre p Ă  valeurs dans {1 + a, 1 + b}, on peut Ă©crire
Sn+1 = Sn × Yn+1.
Voici ci-dessous l’arbre probabilisĂ© qui reprĂ©sente les Ă©volutions possibles du cours Sn Ă  chaque
instant t de S0 Ă  S3. Il est important de remarquer que si le cours augmente puis diminue, sa valeur
est identique s’il diminue puis augmente.
16
Calculs d’espĂ©rances :
E[(1 + R)−(n+1)
Sn+1|Sn] = (1 + R)−(n+1)
E[Sn+1|Sn] = (1 + R)−(n+1)
E[Sn × Yn+1|Sn] =
(1+R)−(n+1)
SnE[Yn+1|Sn] = (1+R)−(n+1)
SnE[Yn+1] = (1+R)−(n+1)
Sn[p(1+b)+(1−p)(1+a)]
E[(1+R)−1
Tn+1|Sn] = (1+R)−1
E[Tn+1|Sn] = (1+R)−1
E[
Sn+1
Sn
|Sn] = (1+R)−1
E[
Sn × Yn+1
Sn
|Sn] =
(1+R)−1
E[Yn+1|Sn] = (1+R)−1
E[Yn+1] = (1+R)−1
[p(1+b)+(1−p)(1+a)] = E[(1+R)−1
Tn+1]
Relation entre p, R, a et b pour que E[(1 + R)−(n+1)
Sn+1|Sn] = (1 + R)−n
Sn :
E[(1 + R)−(n+1)
Sn+1|Sn] = (1 + R)−n
Sn
⇔ (1 + R)−(n+1)
Sn[p(1 + b) + (1 − p)(1 + a)] = (1 + R)−n
Sn
⇔ p(1 + b) + (1 − p)(1 + a) = 1 + R
⇔ pb + (1 − p)a = R
R est donc une combinaison convexe de a et b donc R ∈]a; b[
De plus, on obtient : p = R−a
b−a
Sous cette condition, on observe que E[Tn+1|Sn] = 1 + R
17
1.4 But : trouver une stratégie
On appelle stratĂ©gie toute suite de variables alĂ©atoires Ί = (φ0
n, φn)0≀n≀N telles que :
– φ0
0 et φ0 soient des quantitĂ©s dĂ©terministes
– Ă  n > 0 ïŹxĂ©, les variables alĂ©atoires φ0
n et φn ne dĂ©pendent que de l’information jusqu’à l’instant
n − 1.
– Pour tout n < N,
φ0
n+1S0
n + φn+1Sn = φ0
nS0
n + φnSn
Cette derniĂšre condition s’appelle condition d’autoïŹnancement qui interdit de rĂ©injecter de l’ar-
gent supplémentaire à toute date n > 0.
La variable φ0
n (resp. φn) reprĂ©sente la quantitĂ© d’actif S0
n (resp. Sn) dĂ©tenus Ă  l’instant n. La valeur
Ă  l’instant n de cette stratĂ©gie sera notĂ©e Vn(Ί) et vaut :
Vn(Ί) = φ0
nS0
n + φnSn
Remarque : La composition du portefeuille Ă  l’instant n est dĂ©cidĂ©e Ă  l’instant n − 1.
Le but de la suite de cette présentation du modÚle CRR est donc de comprendre comment on peut
construire une stratĂ©gie Ί telle que VN (Ί) = (SN − K)+ dans le cas d’une option d’achat (resp.
VN (Ω) = (K − SN )+ dans le cas d’une option de vente).
Une stratĂ©gie de valeur ïŹnale (SN − K)+ (resp. (K − SN )+) s’appelle stratĂ©gie de couverture
pour l’option d’achat (resp. de vente).
18
On peut observer une relation intĂ©ressante entre Vn et Vn−1 si on calcule l’espĂ©rance suivante :
E[(1 + R)-n
Vn(Ω)|(S0, S1, ..., Sn−1)]
E[(1+R)−n
Vn(Ω)|(S0, S1, ..., Sn−1)] = (1+R)−n
E[Vn(Ω)|Sn−1] = (1+R)−n
E[φ0
nS0
n +φnSn|Sn−1]
Mais φ0
n et φn ne dĂ©pendent pas de S0, ..., Sn−1 donc :
(1 + R)−n
[φ0
nE[S0
n|Sn−1] + φnE[Sn|Sn−1]] = (1 + R)−n
[φ0
n(1 + R)n
+ φnE[Sn−1 × Yn|Sn−1]] =
(1+R)−n
[φ0
n(1+R)n
+φnSn−1E[Yn|Sn−1]] = (1+R)−n
[φ0
n(1+R)n
+φnSn−1[p(1+b)+(1−p)(1+a)]] =
Or [p(1 + b) + (1 − p)(1 + a)] = 1 + R d’aprùs p = R−a
b−a
(1 + R)−n
[φ0
n(1 + R)n
+ φnSn−1(1 + R)] = φ0
n + φnSn−1(1 + R)−(n−1)
=
[φ0
n(1 + R)n−1
+ φnSn−1](1 + R)−(n−1)
= [φ0
nS0
n−1 + φnSn−1](1 + R)−(n−1)
=
D’aprĂšs la condition d’autoïŹnancement, on obtient :
[φ0
n−1S0
n−1 + φn−1Sn−1](1 + R)−(n−1)
= Vn−1(Ω)(1 + R)−(n−1)
Finalement :
E[(1 + R)−n
Vn(Ω)|(S0, S1, ..., Sn−1)] = Vn−1(Ω)(1 + R)−(n−1)
D’autre part, le calcul de Vn+1 −Vn est particuliĂšrement intĂ©ressant pour la suite de notre analyse.
Vn+1−Vn = φ0
n+1S0
n+1+φn+1Sn+1−(φ0
nS0
n+φnSn) = φ0
n+1S0
n+1+φn+1Sn+1−(φ0
n+1S0
n+φn+1Sn) =
φ0
n+1(S0
n+1 − S0
n) + φn+1(Sn+1 − Sn)
De cette derniùre relation, on peut exprimer Vn(Ω) d’une autre maniùre :
(Hn) : Vn(Ί) = V0(Ί) + n
i=1 φi∆Si + n
i=1 φ0
i ∆S0
i
oĂč ∆Si = Si − Si−1 et ∆S0
i = S0
i − S0
i−1
Preuve par récurrence :
*Vrai pour n=0.
*Supposons (Hn) vraie.
19
Vn(Ί) = V0(Ί) +
n
i=1
φi∆Si +
n
i=1
φ0
i ∆S0
i
Vn+1(Ί) = V0(Ί) +
n
i=1
φi∆Si + φn+1(Sn+1 − Sn) +
n
i=1
φ0
i ∆S0
i + φ0
n+1(S0
n+1 − S0
n)
(Hn+1) : Vn+1(Ί) = V0(Ί) +
n+1
i=1
φi∆Si +
n+1
i=1
φ0
i ∆S0
i
20
Chapitre 2
ModÚle à une période
Dans cette section, on se restreint au mo-
dĂšle Ă  une pĂ©riode, c’est-Ă -dire que N=1.
Nous n’avons alors que 2 possibilitĂ©s
pour la valeur de S1.
2.1 Cas d’une option d’achat (CALL)
Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V1(Ί) = (S1 − K)+.
2.1.1 Calcul de E[V1(Ί)]
D’aprùs 1.4.1 :
E[V1(Ί)] = V0(Ί)(1 + R)
Donc
V0(Ω) = E[V1(Ω)](1+R)−1
= E[(S1−K)+](1+R)−1
= [p(S0(1+b)−K)++(1−p)(S0(1+a)−K)+](1+R)−1
= [
R − a
b − a
(S0(1 + b) − K)+ −
R − b
b − a
(S0(1 + a) − K)+](1 + R)−1
2.1.2 SystĂšme d’équation solution
V1(Ω) = (S1 − K)+
21
φ0
1S0
1 + φ1S1 = (S1 − K)+
S :
φ0
1(1 + R) + φ1S0(1 + b) = (S0(1 + b) − K)+
φ0
1(1 + R) + φ1S0(1 + a) = (S0(1 + a) − K)+
S :
φ1 = 1
S0(b−a)
[(S0(1 + b) − K)+ − (S0(1 + a) − K)+]
φ0
1 = 1
1+R
[1+a
a−b
(S0(1 + b) − K)+ − 1+b
a−b
(S0(1 + a) − K)+]
2.2 Cas d’une option de vente (PUT)
2.2.1 Calcul de E[V1(Ί)]
D’aprùs 1.4.1 :
E[V1(Ί)] = V0(Ί)(1 + R)
Donc
V0(Ω) = E[V1(Ω)](1+R)−1
= E[(K−S1)+](1+R)−1
= [p(K−S0(1+b))++(1−p)(K−S0(1+a))](1+R)−1
= [
R − a
b − a
(K − S0(1 + b))+ −
R − b
b − a
(K − S0(1 + a))+](1 + R)−1
2.2.2 SystĂšme d’équation solution
V1(Ω) = (K − S1)+
φ0
1S0
1 + φ1S1 = (K − S1)+
S :
φ0
1(1 + R) + φ1S0(1 + b) = (K − S0(1 + b))+
φ0
1(1 + R) + φ1S0(1 + a) = (K − S0(1 + a))+
S :
φ1 = 1
S0(b−a)
[(K − S0(1 + b))+ − (K − S0(1 + a))+]
φ0
1 = 1
1+R
[1+a
a−b
(K − S0(1 + b))+ − 1+b
a−b
(K − S0(1 + a))+]
22
2.3 Comparaison CALL vs PUT
Nous allons nous concentrer ici sur la comparaison entre un call et un put europĂ©en de mĂȘme
Ă©chĂ©ance n=1 et de mĂȘme prix d’exercice K, sur une action de cours Sn Ă  l’instant n.
On remarque que :
φ1 −φ1 =
1
S0(b − a)
[(S0(1+b)−K)+ −(K −S0(1+b))+ +(K −S0(1+a))+ −(S0(1+a)−K)+] =
1
S0(b − a)
[(S0(1+b)−K)+(K−S0(1+a))] =
1
S0(b − a)
[S0(1+b)−S0(1+a)] =
1
(b − a)
[(1+b)−(1+a)] = 1
φ0
1−φ0
1 =
1
1 + R
[
1 + a
a − b
(S0(1+b)−K)+
1 + b
a − b
(K−S0(1+a))] =
1
1 + R
[K(
1 + b
a − b
−
1 + a
a − b
)] = −
K
1 + R
V1(Ί) − V1(Ί) = φ0
1S0
1 + φ1S1 − (φ0
1S0
1 + φ1S1) = S0
1(φ0
1 − φ0
1) + S1(φ1 − φ1) = S1 − K
On appelle cette égalité la relation de parité call-put.
On observe alors qu’avec l’opportunitĂ© de dĂ©tenir Ă  la fois un call et un put, si l’on achĂšte un put
V1(Ί) et une action S1 et si l’on vend un call V1(Ί), on obtient un proïŹt Ă©gal Ă  :
V1(Ω) − V1(Ω) − S1
A la date N=1, deux cas peuvent se présenter :
– S1 > K alors on exerce le call et on se retrouve avec une richesse Ă©gale Ă  K+V1(Ί)−V1(Ί)−S1
– S1 <= K alors on exerce le put et comme prĂ©cĂ©demment on se retrouve avec une richesse
Ă©gale Ă  K + V1(Ί) − V1(Ί) − S1
Dans les 2 cas, on rĂ©alise un proïŹt positif sans mise de fond initial. Donc il est effectivement
intĂ©rĂ©ssant d’avoir l’opportunitĂ© de dĂ©tenir Ă  la fois un call et un put.
23
Chapitre 3
ModÚle à deux périodes
Dans cette section, on se restreint au
modĂšle Ă  deux pĂ©riodes, c’est-Ă -dire
que N=2. Une stratégie Ί peut donc
se représenter comme un quadruplet
(φ0
1, φ1, φ0
2, φ2)
S2 =
ïŁ±
ïŁŽïŁČ
ïŁŽïŁł
S0(1 + b)2
avec probabilité p2
S0(1 + a)(1 + b) avec probabilité 2p(1-p)
S0(1 + a)2
avec probabilitĂ© (1 − p)2
S2 peut donc prendre 3 valeurs notées :
1 + ÂŻa = (1 + a)2
1 + ÂŻb = (1 + b)2
1 + ÂŻc = (1 + a)(1 + b)
24
3.1 Cas d’une option d’achat (CALL)
Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V2(Ί) = (S2 − K)+.
3.1.1 RĂ©solution de φ0
2 et φ2
V2(Ω) = (S2 − K)+
φ0
2S0
2 + φ2S2 = (S2 − K)+
S :
φ0
2(1 + R)2
+ φ2S1(1 + b) = (S1(1 + b) − K)+
φ0
2(1 + R)2
+ φ2S1(1 + a) = (S1(1 + a) − K)+
S :
φ2 = 1
S1(b−a)
[(S1(1 + b) − K)+ − (S1(1 + a) − K)+]
φ0
2 = 1
(1+R)2 [1+a
a−b
(S1(1 + b) − K)+ − 1+b
a−b
(S1(1 + a) − K)+]
3.1.2 RĂ©solution de φ0
1 et φ1
E[(S2 − K)+|S1] = E[(S1Y2 − K)+] = p(S1(1 + b) − K)+ + (1 − p)(S1(1 + a) − K)+ =
R − a
b − a
(S1(1 + b) − K)+ +
b − R
b − a
(S1(1 + a) − K)+
D’aprùs 1.4.1, E[Vn+1(Ω)] = Vn(Ω)(1 + R) donc E[V2(Ω)] = V1(Ω)(1 + R)
E[(S2 − K)+] = V1(Ω)(1 + R)
V1(Ί)(1 + R) =
R − a
b − a
(S1(1 + b) − K)+ +
b − R
b − a
(S1(1 + a) − K)+
(φ0
1S0
1 + φ1S1)(1 + R) =
R − a
b − a
(S1(1 + b) − K)+ +
b − R
b − a
(S1(1 + a) − K)+
(φ0
1(1 + R) + φ1S1)(1 + R) =
R − a
b − a
(S1(1 + b) − K)+ +
b − R
b − a
(S1(1 + a) − K)+
φ0
1(1 + R)2
+ φ1S0(1 + b)(1 + R) = R−a
b−a
(S0(1 + b)2
− K)+ + b−R
b−a
(S0(1 + a)(1 + b) − K)+
φ0
1(1 + R)2
+ φ1S0(1 + a)(1 + R) = R−a
b−a
(S0(1 + a)(1 + b) − K)+ + b−R
b−a
(S0(1 + a)2
− K)+
φ1 =
1
S0(1 + R)(b − a)2
[(R−a)(S0(1+b)2
−K)++(R−b)(S0(1+a)2
−K)++(b+a−2R)(S0(1+a)(1+b)−K)+]
25
φ0
1 =
1
(1 + R)2(b − a)2
[(1 + a)(a − R)(S0(1 + b)2
− K)+ + (1 + b)(b − R)(S0(1 + a)2
− K)+
+((b − a)(b − R) + (1 + b)(2R − a − b))(S0(1 + a)(1 + b) − K)+]
3.1.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab
/ / Modele a deux p er i od e s
function f = p o s i t i v e ( x )
i f x<0 then f =0 ;
e l s e f =x ;
end
endfunction
a =0.2 ; b =0.7 ; K=1 ; R=0.5 ; p =0.5 ;
S02=(1+R) ∗(1+R) ; S01=(1+R) ; S00=1 ;
function S=s ( n )
i f ( n==0) then S=1 ;
e l s e
i f rand ( 1 , 1 ) <p then S=s ( n−1)∗(1+ b ) ;
e l s e S=s ( n−1)∗(1+ a ) ;
end
end
endfunction
phi2 =(1/ s ( 1 ) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) )−p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ;
phi02 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) ) −((1+b ) / ( a−b ) )
∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ) ;
phi1 =(1/ s ( 0 ) ∗(1+R) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) )−p o s i t i v e (K−s ( 0 )
∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ;
phi01 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) ) −((1+b )
/ ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ;
V2=phi02 ∗S02+phi2 ∗ s ( 2 ) ;
V1=phi01 ∗S01+phi1 ∗ s ( 1 ) ;
26
3.2 Cas d’une option de vente (PUT)
Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V2(Ί) = (K − S2)+.
3.2.1 RĂ©solution de φ0
2 et φ2
V2(Ω) = (K − S2)+
φ0
2S0
2 + φ2S2 = (K − S2)+
S :
φ0
2(1 + R)2 + φ2S1(1 + b) = (K − S1(1 + b))+
φ0
2(1 + R)2 + φ2S1(1 + a) = (K − S1(1 + a))+
S :
φ2 = 1
S1(b−a) [(K − S1(1 + b))+ − (K − S1(1 + a))+]
φ0
2 = 1
(a−b)(1+R)2 [(1 + a)(K − S1(1 + b))+ − (1 + b)(K − S1(1 + a))+]
3.2.2 RĂ©solution de φ0
1 et φ1
E[(K − S2)+|S1] = E[(K − S1Y2)+] = p(K − S1(1 + b))+ + (1 − p)(K − S1(1 + a))+ =
R − a
b − a
(K − S1(1 + b))+ +
b − R
b − a
(K − S1(1 + a))+
D’aprùs 1.4.1, E[Vn+1(Ω)] = Vn(Ω)(1 + R) donc E[V2(Ω)] = V1(Ω)(1 + R)
E[(K − S2)+] = V1(Ω)(1 + R)
V1(Ί)(1 + R) =
R − a
b − a
(K − S1(1 + b))+ +
b − R
b − a
(K − S1(1 + a))+
(φ0
1S0
1 + φ1S1)(1 + R) =
R − a
b − a
(K − S1(1 + b))+ +
b − R
b − a
(K − S1(1 + a))+
(φ0
1(1 + R) + φ1S1)(1 + R) =
R − a
b − a
(K − S1(1 + b))+ +
b − R
b − a
(K − S1(1 + a))+
φ0
1(1 + R)2 + φ1S0(1 + b)(1 + R) = R−a
b−a (K − S0(1 + b)2)+ + b−R
b−a (K − S0(1 + a)(1 + b))+
φ0
1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)(1 + R) = R−a
b−a (K − S0(1 + a)(1 + b))+ + b−R
b−a (K − S0(1 + a)2)+
φ1 =
1
S0(1 + R)(b − a)2
[(R−a)(K−S0(1+b)2
)++(R−b)(K−S0(1+a)2
)++(b+a−2R)(K−S0(1+a)(1+b))+]
φ0
1 =
1
(1 + R)2(b − a)2
[(1 + a)(a − R)(K − S0(1 + b)2
)+ + (1 + b)(b − R)(K − S0(1 + a)2
)+
+((b − a)(b − R) + (1 + b)(2R − a − b))(K − S0(1 + a)(1 + b))+]
27
3.2.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab
/ / Modele a deux p er i od e s
function f = p o s i t i v e ( x )
i f x<0 then f =0 ;
e l s e f =x ;
end
endfunction
a =0.2 ; b =0.7 ; K=1 ; R=0.5 ; p =0.5 ;
S02=(1+R) ∗(1+R) ; S01=(1+R) ; S00=1 ;
function S=s ( n )
i f ( n==0) then S=1 ;
e l s e
i f rand ( 1 , 1 ) <p then S=s ( n−1)∗(1+ b ) ;
e l s e S=s ( n−1)∗(1+ a ) ;
end
end
endfunction
phi2 =(1/ s ( 1 ) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) )−p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ;
phi02 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) ) −((1+b ) / ( a−b ) )
∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ) ;
phi1 =(1/ s ( 0 ) ∗(1+R) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) )−p o s i t i v e (K−s ( 0 )
∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ;
phi01 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) ) −((1+b )
/ ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ;
V2=phi02 ∗S02+phi2 ∗ s ( 2 ) ;
V1=phi01 ∗S01+phi1 ∗ s ( 1 ) ;
28
3.3 Cas particulier : non modiïŹcation de la rĂ©partition du porte-
feuille
Supposons qu’il existe une stratĂ©gie telle que φ0
1 = φ0
2 et que φ1 = φ2, c’est-Ă -dire telle que l’on ne modiïŹe
pas la répartition du portefeuille entre les instants 1 et 2.
Voici les 3 Ă©quations vĂ©riïŹĂ©es par le couple (φ0
1, φ1) si la valeur ïŹnale de cette stratĂ©gie est V2(Ί) =
(S2 − K)+ :
φ0
2(1 + R)2
+ φ2S2 = (S2 − K)+
φ0
1(1 + R)2
+ φ1S2 = (S2 − K)+
ïŁ±
ïŁŽïŁČ
ïŁŽïŁł
φ0
1(1 + R)2 + φ1S0(1 + b)2 = (S0(1 + b)2 − K)+
φ0
1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)2 = (S0(1 + a)2 − K)+
φ0
1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)(1 + b) = (S0(1 + a)(1 + b) − K)+
Si K ∈]S0(1 + ÂŻa); S0(1 + ÂŻb)[ alors ces 3 Ă©quations prĂ©cĂ©dentes n’admettent aucune solution et donc il
n’existe pas de stratĂ©gies de couverture statique entre les instants 1 et 2.
Maintenant, si K /∈]S0(1 + ¯a); S0(1 + ¯b)[, il est possible de trouver des stratégies de couverture sans
réallocation aprÚs la date 1.
29
Chapitre 4
Cas général : ModÚle à N périodes
Simulation sous Scilab de l’évolution du
cours Sn rĂ©alisĂ©e plusieurs fois sur le mĂȘme
graphique. On reconnaüt bien l’arbre proba-
bilisĂ© oĂč se rejoignent les courbes.
On considĂšre dans cette section le modĂšle gĂ©nĂ©ral Ă  N pĂ©riodes. Soit Ί une stratĂ©gie de couverture de l’op-
tion d’achat. On note c(n, Sn) la valeur Vn(Ω).
Pour chaque Sn le nombre de valeurs possibles différentes est de n+1.
D’aprùs 1.4.1, E[Vn+1(Ω)] = Vn(1 + R) donc
E[Vn+1(Ί)|(S0, ..., Sn)] = Vn(1 + R)
E[c(n + 1, Sn+1)] = c(n, Sn)(1 + R)
c(n + 1, E[Sn+1]) = c(n, Sn)(1 + R)
c(n + 1, E[SnYn+1]) = c(n, Sn)(1 + R)
c(n + 1, Sn(1 + a))(1 − p) + c(n + 1, Sn(1 + b))p = c(n, Sn)(1 + R)
La suite (c(n, Sn))0≀n≀N est donc solution de la rĂ©currence rĂ©trograde :
c(N, SN ) = (SN − K)+
c(n, Sn) = (1 + R)−1[c(n + 1, Sn(1 + a))(1 − p) + c(n + 1, Sn(1 + b))p]
30
Chapitre 5
Etude asymptotique
Dans cette partie, on considĂšre le modĂšle CRR comme une discrĂ©tisation d’un modĂšle en temps continu
sur un intervalle [0 ;T]. On considĂšre la subdivision tk = kT
N , dans la suite on pose h = T
N . Dans une optique
de faire tendre N vers l’inïŹni, il convient de faire dĂ©pendre les paramĂštres a, b et R de h. On pose alors
1 + R = erh
; 1 + a = e−σ
√
h
; 1 + b = eσ
√
h
avec σ > 0 et r > 0. On remarquera que r s’interprĂšte comme un taux d’intĂ©rĂȘt instantanĂ©.
D’aprĂšs 1.3, p(1 + b) + (1 − p)(1 + a) = 1 + R d’oĂč :
peσ
√
h
+ (1 − p)e−σ
√
h
= erh
p(eσ
√
h
− e−σ
√
h
) = erh
− e−σ
√
h
p =
erh − e−σ
√
h
eσ
√
h − e−σ
√
h
Calculons maintenant la limite de p lorsque h tends vers 0 :
lim
h→0
p = lim
h→0
erh − e−σ
√
h
eσ
√
h − e−σ
√
h
= lim
h→0
(erh − e−σ
√
h)(eσ
√
h − e−σ
√
h)
(eσ
√
h − e−σ
√
h)(eσ
√
h − e−σ
√
h)
= lim
h→0
erh+σ
√
h − erh−σ
√
h − 1 + e−2σ
√
h
e2σ
√
h + e−2σ
√
h − 2
=
1
2
31
Nous allons maintenant tracĂ© l’histogramme de log(Sn) pour :
σ = 0.2; T = 1; N = 100; h = T/N = 0.01; r = 0.05
Puis on trace aussi sur le mĂȘme graphe la courbe de densitĂ© de la loi normale de moyenne (r − σ2
2 ) et de
variance σ2.
/ / Etude asymptotique
M = 1000; / / nombre de t r a j e c t o i r e s
sigma =0.2 ; T=1 ; N=1000 ; r =0.05 ; h=T /N ; R=1−exp ( r ∗h ) ; s0 =1;
p =( exp ( r ∗h )−exp(−sigma ∗ sqrt ( h ) ) ) / ( exp ( sigma ∗ sqrt ( h ) )−exp(−sigma ∗ sqrt ( h ) ) )
;
Y=exp ( sigma ∗ sqrt ( h ) ∗ (1 − 2 ∗ bool2s ( rand (M,N) >p ) ) ) ;
Sn=prod (Y, ’ c ’ ) ;
LogSn=log ( Sn ) ;
h i s t p l o t (30 , LogSn )
/ / Comparaison l o i Normale N(mu , sigma ^2)
mu=r −0.5∗( sigma ^2) ;
x= l in sp ac e (−3 ∗ sigma , 3 ∗ sigma , 100) ’;
f =(1 . / ( sigma ∗ sqrt (2∗ %pi ) ) ) ∗ exp ( −0.5 ∗ ( ( ( x−mu) / sigma ) ^2) ) ;
plot2d ( x , f , s t y l e =5)
32
Histogramme obtenu :
33
Conclusion
Mon stage d’excellence au sein de l’équipe de MATHFI du laboratoire Jean Kuntzmann a Ă©tĂ© trĂšs enrichis-
sant aussi bien sur le plan de la recherche que sur le plan humain. En effet, les autres stagiaires et les thésards
ont été trÚs accueillant pour permettre un travail dans une ambiance trÚs conviviale.
Ce stage m’a apportĂ© de rĂ©elles connaissances tant dans le domaine des mathĂ©matiques probabilistes que
dans celui de la ïŹnance. J’ai dĂ©couvert un modĂšle ïŹnancier trĂšs intĂ©ressant qui permet aux banques et autres
institutions ïŹnanciĂšres de proposer des prix d’options judicieux, c’est-Ă -dire assez Ă©levĂ©s pour ne pas avoir de
perte mais assez bas pour que les concurrents ne proposent mieux aux clients. C’est une version discrĂ©tisĂ©e du
modĂšle de Black Scholes qui lui aussi est intĂ©ressant mais n’est pas appliquĂ© dans les mĂȘmes conditions.
J’ai appris Ă  travailler en autonomie mais d’un autre cĂŽtĂ©, M. Lelong et M. Ycart m’ont beaucoup Ă©paulĂ©e
tout au long de ce mois de stage et m’ont permis d’avancer et de dĂ©bloquer mes problĂšmes rencontrĂ©s de ma-
niĂšre trĂšs pĂ©dagogue. J’ai notamment, grĂące aux simulations effectuĂ©es Ă  l’aide du logiciel Scilab, Ă©normĂ©ment
amélioré la maßtrise de cet outil que je ne maitrisais pas vraiment pour les applications statistiques.
Pour conclure, j’ai donc eu l’opportunitĂ© d’apprendre, durant ce dernier mois, un aspect du monde des
mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres que je ne connaissais pas du tout et que M. Lelong a su me faire apprĂ©cier.
34
Bibliographie
D. LAMBERTON et B. LAPEYRE, Introduction au Calcul Stochastique Appliqué à la Finance. 2012
B. JOURDAIN, Probabilités et Statistiques. 2009
R. BOURLES Chap. 9 : Le modĂšle Cox, Ross et Rubinstein MathĂ©mtiques pour la ïŹnance, Cours Master
Finance Université Toulouse Sciences Sociales. 2010
A-V. AURIAULT Utilisation des arbres binomiaux pour le pricing des options américaines ENSIMAG.
2010
LJK - Laboratoire Jean Kuntzmann - http ://www-ljk.imag.fr/
35

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Rapport stage

  • 1. UniversitĂ© Joseph Fourrier DĂ©partement Licence Sciences & Technologies Rapport de stage "Produits ïŹnanciers en temps discret : simulation et couverture" Anne-Laure Ducrocq Laboratoire d’accueil : Laboratoire Jean Kuntzmann Directeur du laboratoire : Eric Bonnetier MaĂźtre de stage : JĂ©rĂŽme Lelong L1 MathĂ©matiques-Informatique 03-28 Juin 2013
  • 2. Remerciements Je tiens dans un premier temps Ă  remercier Bernard Ycart pour son soutien, son entiĂšre conïŹance Ă  mon Ă©gare et enïŹn pour sa coopĂ©ration. Ainsi que Patricia Cajot, responsable des stages d’excellence du DLST, qui a permis la rĂ©alisation de ce stage d’un point de vue administratif. Je remercie aussi tout particuliĂšrement JĂ©rome Lelong, mon maĂźtre de stage au sein du labo de Maths FinanciĂšres qui a su repĂ©rer mes difïŹcultĂ©s dues Ă  mes connaissances restreintes et ainsi adapter le stage Ă  mon niveau. Je suis tout Ă  fait consciente du temps et de la patience que M. Lelong et M.Ycart m’ont accordĂ©e. 2
  • 3. Sommaire I Introduction 9 II Le modĂšle de Cox, Ross et Rubinstein 11 1 PrĂ©sentation 12 1.1 Un exemple concret : le rafïŹneur qui doit acheter des barils de pĂ©trole . . . . . . . . 13 1.2 La problĂšmatique des options . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.3 HypothĂšses et notations du modĂšle CRR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.4 But : trouver une stratĂ©gie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 2 ModĂšle Ă  une pĂ©riode 21 2.1 Cas d’une option d’achat (CALL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.1.1 Calcul de E[V1(Ί)] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.1.2 SystĂšme d’équation solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.2 Cas d’une option de vente (PUT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.2.1 Calcul de E[V1(Ί)] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.2.2 SystĂšme d’équation solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.3 Comparaison CALL vs PUT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 3 ModĂšle Ă  deux pĂ©riodes 24 3.1 Cas d’une option d’achat (CALL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.1.1 RĂ©solution de φ0 2 et φ2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.1.2 RĂ©solution de φ0 1 et φ1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 3.1.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 3.2 Cas d’une option de vente (PUT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.2.1 RĂ©solution de φ0 2 et φ2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.2.2 RĂ©solution de φ0 1 et φ1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 3.2.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 3.3 Cas particulier : non modiïŹcation de la rĂ©partition du portefeuille . . . . . . . . . . . 29 4 Cas gĂ©nĂ©ral : ModĂšle Ă  N pĂ©riodes 30 5 Etude asymptotique 31 3
  • 4. A propos du LJK 4
  • 5. Le laboratoire Jean Kuntzmann est un laboratoire de MathĂ©matiques AppliquĂ©es et d’Informa- tique. Il doit son nom Ă  Jean Kuntzmann (1912-1992) pionnier de l’informatique et des mathĂ©matiques appliquĂ©es Ă  Grenoble et pionnier du dĂ©cloisonnement des sciences numĂ©riques vers l’industrie et les autres disciplines. Il regroupe des Ă©quipes de cultures assez diffĂ©rentes (dont 7 de l’INRIA) : mathĂ©- maticiens, numĂ©riciens, spĂ©cialistes de l’informatique graphique, du traitement d’images et de vision par ordinateur. Cette diversitĂ© favorise des interactions trĂšs riches autour de la modĂ©lisation numĂ©- rique et du calcul, oĂč les enjeux sont la complexitĂ© des systĂšmes (multi-Ă©chelles, multi-physiques), les donnĂ©es massives, le calcul temps rĂ©el. Le LJK joue aussi un rĂŽle d’interface vers d’autres disciplines : les modĂšles et algorithmes qui y sont dĂ©veloppĂ©s trouvent des applications dans les domaines de l’environnement, des nanosciences, de la biologie, des mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres, de la synthĂšse d’images et des sciences sociales. Le laboratoire est structurĂ© en 3 dĂ©partements : - GĂ©omĂ©trie-Image regroupe des Ă©quipes de modĂ©lisation gĂ©omĂ©trique, de traitement, d’analyse et de synthĂšse d’images et de vidĂ©os et vision par ordinateur. - ModĂšles et Algorithmes DĂ©terministes centre ses activitĂ©s sur la modĂ©lisation (par systĂšmes dyna- miques, par Ă©quations aux dĂ©rivĂ©es partielles) et sur des outils pour le calcul numĂ©rique et symbolique. - ProbabilitĂ©s/Statistique regroupe quant Ă  lui des probabilistes, statisticiens et spĂ©cialistes de l’ana- lyse des donnĂ©es et du traitement du signal. 5
  • 6. DĂ©partement GĂ©omĂ©trie-Image Le dĂ©partement GĂ©omĂ©trie-Image dĂ©veloppe des recherches en ModĂ©lisation GĂ©omĂ©trique, Ana- lyse d’Image, Informatique Graphique et Vision par ordinateur. Les recherches poursuivies ont pour cadre commun le traitement informatique de la gĂ©omĂ©trie et des images. Les applications incluent les systĂšmes informatiques de conception gĂ©omĂ©trique pour l’industrie manufacturiĂšre, la crĂ©ation de ïŹlms d’animation pour l’industrie du loisir, ou encore l’indexation et la fouille de grandes banques d’images pour les technologies de l’information et de la communication. Ce regroupement d’exper- tises informatiques en synthĂšse et analyse d’image, vision et gĂ©omĂ©trie est rare et constitue un creuset idĂ©al pour le dĂ©veloppement de recherches innovantes vers une insertion totale de la gĂ©omĂ©trie 3D et des images dans la SociĂ©tĂ© de l’Information. Ce dĂ©partement est consituĂ© des Ă©quipes suivantes : – ARTIS Acquisition, ReprĂ©sentation et Transformations pour l’Image de SynthĂšse (projet IN- RIA) – IMAGINE ModĂ©lisation Intuitive et Animation pour les Mondes 3D Interactifs et les Environ- nements Narratifs (projet INRIA) – LEAR Apprentissage et Reconnaissance en Vision (projet INRIA) – MGMI ModĂ©lisation GĂ©omĂ©trique et MultirĂ©solution pour l’Images – PERCEPTION Interpretation et Modelisation d’Images et VidĂ©os (projet INRIA) – MORPHEO Capture et analyse de formes en mouvement (projet INRIA) 6
  • 7. DĂ©partement ModĂšles et Algorithmes DĂ©terministes Le dĂ©partement MAD regroupe les chercheurs qui dĂ©veloppent des outils numĂ©riques et symbo- liques pour la rĂ©solution d’équations diffĂ©rentielles ordinaires ou d’équations aux dĂ©rivĂ©es partielles et pour l’optimisation. Le dĂ©partement est structurĂ© en 4 Ă©quipes : – BIPOP : ModĂ©lisation, simulation et commande des systĂšmes dynamiques non rĂ©guliers, opti- misation non-diffĂ©rentiable (projet INRIA) – CASYS : Calcul exact, analyse et contrĂŽle de systĂšmes dynamiques hybrides (symboliques/exacts/numĂ©riques) – EDP : ModĂ©lisation, analyse et calcul scientiïŹque appliquĂ© aux sciences du vivant et aux sciences des matĂ©riaux – MOISE : MĂ©thodes mathĂ©matiques et numĂ©riques, calcul scientiïŹque pour la modĂ©lisation di- recte et inverse en gĂ©ophysique (projet INRIA) – STEEP : SoutenabilitĂ©, Territoire, Environnement, Economie et Politique 7
  • 8. DĂ©partement ProbabilitĂ©s/Statistique Le dĂ©partement ProbabilitĂ©s et Statistique regroupe les chercheurs qui travaillent en probabilitĂ©s, statistique, mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres et traitement du signal et de l’image. Le dĂ©partement est struc- turĂ© en six Ă©quipes : -MS3 MĂ©thodologie Statistique et Sciences Sociales -FIGAL FiabilitĂ© et GĂ©omĂ©trie AlĂ©atoire -MISTIS ModĂ©lisation et InfĂ©rence de phĂ©nomĂšnes alĂ©atoires complexes et structurĂ©s (projet INRIA) -IPS InfĂ©rence Processus Stochastiques -SAM Statistique Apprentissage Machine -MATHFI MathĂ©matiques ïŹnanciĂšres MATHFI La gestion des risques ïŹnanciers est devenue une prĂ©occupation majeure des banques, assurances, Ă©nergĂ©ticiens et autres entreprises exposĂ©es aux variations des marchĂ©s ïŹnanciers. Ces phĂ©nomĂšnes alĂ©atoires sont de nature complexe, car ils mettent souvent en jeu des variables de grande dimen- sion avec des dĂ©pendances peu simples. L’équipe MATHFI Ă©tudie la modĂ©lisation/calibration de ces phĂ©nomĂšnes complexes par des processus stochastiques, leur simulation aïŹn d’avoir une perception dynamique des risques futurs, leur analyse mathĂ©matique et numĂ©rique. La formalisation mathĂ©ma- tique des problĂšmes de couverture, de liquiditĂ©, d’imperfection de marchĂ©s, de risques extrĂȘmes est aussi au cƓur de nos prĂ©occupations. Les compĂ©tences scientiïŹques de l’équipe portent sur : -les processus stochastiques markoviens -les Ă©quations aux dĂ©rivĂ©es partielles associĂ©es -les mĂ©thodes numĂ©riques probabilistes dont celles de Monte Carlo -le calcul de Malliavin -le calcul parallĂšle pour la ïŹnance Ces compĂ©tences permettent de relever des enjeux en gestion du risque et calculs temps rĂ©el, en rĂ©solvant des problĂšmes de calcul de prix d’actifs complexes, d’optimisation de portefeuilles, d’éva- luation de risques extrĂȘmes... cela s’applique au secteur de la ïŹnance, de l’assurance et des marchĂ©s Ă©nergĂ©tiques. 8
  • 10. Etudiante en Licence 1 de MathĂ©matique et d’Informatique (MIN) Ă  l’UniversitĂ© Joseph Fourier de Grenoble, j’ai effectuĂ© dans le cadre de ma formation un stage d’excellence dans ce dernier dĂ©par- tement de ProbabilitĂ©s et Statistique, en particulier dans l’équipe de MATHFI. Lorsque je recherchais un stage, beaucoup de ceux proposĂ©s m’ont attirĂ©e. Mais quand j’ai aperçu sur le site de l’ENSIMAG la spĂ©cialitĂ© d’ingĂ©nierie ïŹnanciĂšre, cela m’a immĂ©diatement interpellĂ©e. Pourtant je ne connaissais pas du tout ce milieu mais c’est justement pour cette raison que j’ai voulu postuler. Effectivement, les autres applications mathĂ©matiques sont plus concrĂštes dans notre perception de 1Ăšre annĂ©e. Les mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres sont une branche des mathĂ©matiques appliquĂ©es ayant pour but la modĂ©lisation, la quantiïŹcation et la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes rĂ©gissant les marchĂ©s ïŹnanciers. Elles utilisent principalement des outils issus de l’actualisation, de la thĂ©orie des probabilitĂ©s, du calcul stochastique, des statistiques et du calcul diffĂ©rentiel. Faire un stage dans ce domaine s’est avĂ©rĂ© particuliĂšrement difïŹcile, autant d’un point de vue purement mathĂ©matique que d’un point de vue ïŹnance. C’est pourquoi, au dĂ©but de mon stage j’ai du me concentrer sur l’apprentissage thĂ©orique de ces notions. Ensuite, mon maitre de stage, M. Lelong, a pris du temps pour adapter le sujet de mon stage Ă  mon niveau de connaissances. Nous nous sommes alors concentrĂ©s sur le modĂšle de Cox, Ross et Rubinstein (notĂ© CRR). Pour commencer, j’ai Ă©tudier ce modĂšle Ă  seulement une puis deux pĂ©riodes avant de pouvoir gĂ©nĂ©raliser les notions au cas de N pĂ©riodes. Au fur et Ă  mesure, j’ai fait des simulations grĂące au logiciel libre de calcul numĂ©rique Scilab pour entre autres vĂ©riïŹer mes calculs. 10
  • 11. DeuxiĂšme partie Le modĂšle de Cox, Ross et Rubinstein 11
  • 12. Chapitre 1 PrĂ©sentation Ce modĂšle binomial fournit une mĂ©thode numĂ©rique pour l’évaluation des options. Il a Ă©tĂ© pro- posĂ© pour la premiĂšre fois par Cox, Ross et Rubinstein en 1979. Il s’agit d’un modĂšle discret pour la dynamique du sous-jacent. L’évaluation de l’option est calculĂ©e par application de la probabilitĂ© risque-neutre pour laquelle les prix actualisĂ©s sont des martingales (notion mathĂ©matique difïŹcile que nous n’aborderons pas). La mĂ©thode binomiale, pour valoriser les options, est trĂšs largement utili- sĂ©e car elle est capable de prendre en compte un nombre important de conditions pour lesquelles l’application d’autres modĂšles n’est pas aisĂ©e. Cela vient en grande partie du fait que la mĂ©thode binomiale prend en compte les variations de l’actif sous-jacent (contrairement aux autres mĂ©thodes qui ne prennent en compte qu’un point ïŹxe). Par exemple la mĂ©thode binomiale est utilisĂ©e pour les options amĂ©ricaines (celles-ci peuvent ĂȘtre exercĂ©es Ă  tout moment) et les options des Bermudes (celles-ci peuvent ĂȘtre exercĂ©es Ă  diffĂ©rents moments). La mĂ©thode binomiale est de plus mathĂ©mati- quement relativement simple et peut ĂȘtre facilement programmĂ©e en logiciel (ou Ă©ventuellement sur une feuille de calcul). Bien que plus lente que la mĂ©thode de Black-Scholes, la mĂ©thode binomiale est considĂ©rĂ©e comme plus prĂ©cise, particuliĂšrement pour les options Ă  long terme et les options sur titre versant des dividendes. C’est pourquoi il existe plusieurs versions du modĂšle binomial qui sont utilisĂ©es par les personnes travaillant sur le marchĂ© des options. Pour les options comportant plusieurs sources d’incertitudes ou pour les options complexes l’application de la mĂ©thode binomiale en « arbre » prĂ©sente des difïŹcultĂ©s et n’est pas pratique. Dans ces cas-lĂ  il vaut mieux utiliser la MĂ©thode de Monte-Carlo. Le but est de comprendre le principe de la couverture ou rĂ©plication de produits ïŹnanciers dans ce modĂšle. John C.Cox, Stephen A.Ross, Mark E.Rubinstein 12
  • 13. 1.1 Un exemple concret : le rafïŹneur qui doit acheter des barils de pĂ©trole Nous allons tout d’abord commencer par Ă©tudier un exemple concret aïŹn de comprendre l’utilitĂ© de ce modĂšle. Imaginons un rafïŹneur ABC qui, au 1er janvier, sait que, pour son activitĂ©, il devra acheter au 30 juin 1 000 000 de barils de pĂ©trole brut. Ce jour-lĂ , le 1er janvier, le pĂ©trole brut s’échange sur le marchĂ© Ă  50$ par baril. Or, ABC anticipe une forte reprise Ă©conomique ayant pour consĂ©quence une hausse des prix du pĂ©trole. Au-delĂ  de 60$ par baril, ABC commence Ă  perdre de l’argent. Il dĂ©cide donc d’utiliser sa trĂ©sorerie pour acheter 1 000 000 de calls de prix d’exercice 60$ de date d’échĂ©ance le 30 juin, et de prime 2$ par baril. Que va-t-il se passer au 30 juin ? Il aura la possibilitĂ© d’exercer ou non ses calls. – Cas 1 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  40$ par baril. Le scĂ©nario anticipĂ© par ABC ne s’est pas rĂ©alisĂ©, et le call n’a plus aucune valeur. ABC aban- donne l’option. Le bilan ïŹnancier de l’opĂ©ration est une perte de 2 000 000$. ABC va pouvoir acheter son pĂ©trole sur le marchĂ© Ă  40$ par baril, et aura dĂ©pensĂ© au total 42$ par baril pour cela. – Cas 2 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  55$ par baril. Le scĂ©nario anticipĂ© par ABC s’est en partie rĂ©alisĂ©, mais le call n’a plus aucune valeur puisque le prix d’exercice est supĂ©rieur au prix du marchĂ© : ce cas est en fait Ă©quivalent au prĂ©cĂ©dent. ABC abandonne l’option. Le bilan ïŹnancier de l’opĂ©ration est une perte de 2 000 000$. ABC va pouvoir acheter son pĂ©trole sur le marchĂ© Ă  55$ par baril, et aura dĂ©pensĂ© au total 57$ par baril pour cela. – Cas 3 : le pĂ©trole brut s’échange Ă  80$ par baril. L’anticipation d’ABC s’est rĂ©alisĂ©e. Celui-ci va exercer son call : il va donc pouvoir acheter 1 000 000 barils Ă  60$ et, ainsi, limiter ses pertes. Il aura dĂ©pensĂ© au total 62$ par baril pour cela. S’il avait dĂ» s’approvisionner sur le marchĂ©, il aurait payĂ© 80$ par baril, soit une Ă©conomie de 18$ par baril. Le rafïŹneur ABC a donc protĂ©gĂ© son approvisionnement contre une hausse trop importante pour lui du prix du pĂ©trole brut. En revanche, cette assurance a un coĂ»t. À lui de dĂ©cider si ce dernier est intĂ©ressant pour lui ou pas... 13
  • 14. 1.2 La problĂšmatique des options Une option sur un actif S de maturitĂ© N est une assurance qui donne Ă  son dĂ©tenteur le droit, et non l’obligation d’acheter (resp. de vendre) une certaine quantitĂ© d’actif ïŹnancier S Ă  une date convenue (l’échĂ©ance N) et Ă  un prix ïŹxĂ© d’avance par le contrat (K). Le vendeur d’une option d’achat (resp. de vente) s’engage Ă  donner au dĂ©tenteur du contrat la somme (SN − K)+ (resp. (K − SN )+). La description prĂ©cise d’une option se fait Ă  partir de : -La nature de l’option : Call (pour une option d’achat) ou Put (pour une option de vente). -L’actif sous-jacent -Le montant : la quantitĂ© d’actif sous-jacent Ă  acheter ou Ă  vendre -Le prix d’exercice qui est le prix ïŹxĂ© d’avance auquel se fait la transaction en cas d’exercice de l’op- tion. -L’échĂ©ance, qui limite la durĂ©e de vie de l’option : si l’option peut ĂȘtre exercĂ©e Ă  nimporte quel ins- tant avant l’échĂ©ance, on parle d’option amĂ©ricaine, si l’option ne peut ĂȘtre exercĂ©e qu’à l’échĂ©ance, on parle d’option europĂ©enne. -Le prix de l’option elle-mĂȘme appelĂ© prime. Il faut bien retenir que le dĂ©tenteur n’est pas obligĂ© d’exercer son option. Effectivement, si le prix de son actif Ă  la date N est infĂ©rieur au prix d’exercice, il ne va pas avoir besoin de l’exercer. 14
  • 15. Dans le cas d’un call europĂ©en, soit Sn le cours de l’action Ă  la date n. Il est clair que si, Ă  l’échĂ©ance N, le cours SN est infĂ©rieur au prix K, le dĂ©tenteur de l’option n’a aucun intĂ©rĂȘt Ă  l’exer- cer. Par contre, si SN > K, l’exercice de l’option permet Ă  son dĂ©tenteur de faire un proïŹt Ă©gale Ă  SN − K en achetant l’action au prix K et en la revendant sur le marchĂ© au cours SN . On voit qu’à l’échĂ©ance la valeur du Put est donnĂ© par la quantitĂ© : (SN − K)+ = max(SN − K, 0) Pour le vendeur de l’option, il s’agit, en cas d’exercice, d’ĂȘtre en mesure de fournir une action au prix K et donc de pouvoir produire Ă  l’échĂ©ance N une richesse Ă©gale Ă  (SN − K)+. Au moment de la vente de l’option (n=0), le cours SN est donc inconnu et 2 questions se posent : 1. Combien faut-il faire payer Ă  l’acheteur de l’option, comment Ă©valuer Ă  l’instant n=0 une ri- chesse (SN − K)+ disponible Ă  la date N ? C’est le problĂšme du PRICING. 2. Comment le vendeur, qui touche la prime Ă  n=0 parviendra-t-il Ă  produire la richesse (SN −K)+ Ă  la date N ? C’est le problĂšme de la COUVERTURE. 1.3 HypothĂšses et notations du modĂšle CRR On se place dans un marchĂ© idĂ©alisĂ© en faisant les 3 hypothĂšses Ă©conomiques suivantes : – Le marchĂ© est sans friction – Il y a Absence d’OpportunitĂ© d’Arbitrage : il est impossible de faire des proïŹts sans prendre de risques – Les investisseurs sont insatiables Par ailleurs : – On se place en temps discret – On suppose qu’il n’y a qu’un seul actif Ă  risque notĂ© Sn Ă  l’instant n. – On suppose qu’il n’y a qu’un seul actif sans risque de rendement certain R sur une pĂ©riode notĂ© S0 n. S0 n = (1 + R)n oĂč R > 0 reprĂ©sente le taux d’intĂ©rĂȘt sur une pĂ©riode. S0 n correspond Ă  la somme obtenue Ă  l’instant n pour un investissement de 1 Ă  n = 0. C’est Ă  dire que si l’on place x au taux R Ă  l’instant n, on obtient (1 + R)x Ă  l’instant n + 1. L’évolution du cours d’un actif est modĂ©lisĂ©e par la suite de variables alĂ©atoires discrĂštes (Sn)0≀n≀N dĂ©ïŹnie par : Sn+1 = Sn × (1 + b)avec probabilitĂ© p Sn × (1 + a)avec probabilitĂ© 1-p oĂč −1 < a < b et p ∈ [0; 1]. On dĂ©ïŹnit Ă©galement la suite des rendements (Tn)n≄1 par Tn = Sn Sn−1 . 15
  • 16. En introduisant une suite de variables alĂ©atoires indĂ©pendantes et identiquement distribuĂ©es (i.i.d) (Yi)1≀i≀N selon la loi de Bernoulli de paramĂštre p Ă  valeurs dans {1 + a, 1 + b}, on peut Ă©crire Sn+1 = Sn × Yn+1. Voici ci-dessous l’arbre probabilisĂ© qui reprĂ©sente les Ă©volutions possibles du cours Sn Ă  chaque instant t de S0 Ă  S3. Il est important de remarquer que si le cours augmente puis diminue, sa valeur est identique s’il diminue puis augmente. 16
  • 17. Calculs d’espĂ©rances : E[(1 + R)−(n+1) Sn+1|Sn] = (1 + R)−(n+1) E[Sn+1|Sn] = (1 + R)−(n+1) E[Sn × Yn+1|Sn] = (1+R)−(n+1) SnE[Yn+1|Sn] = (1+R)−(n+1) SnE[Yn+1] = (1+R)−(n+1) Sn[p(1+b)+(1−p)(1+a)] E[(1+R)−1 Tn+1|Sn] = (1+R)−1 E[Tn+1|Sn] = (1+R)−1 E[ Sn+1 Sn |Sn] = (1+R)−1 E[ Sn × Yn+1 Sn |Sn] = (1+R)−1 E[Yn+1|Sn] = (1+R)−1 E[Yn+1] = (1+R)−1 [p(1+b)+(1−p)(1+a)] = E[(1+R)−1 Tn+1] Relation entre p, R, a et b pour que E[(1 + R)−(n+1) Sn+1|Sn] = (1 + R)−n Sn : E[(1 + R)−(n+1) Sn+1|Sn] = (1 + R)−n Sn ⇔ (1 + R)−(n+1) Sn[p(1 + b) + (1 − p)(1 + a)] = (1 + R)−n Sn ⇔ p(1 + b) + (1 − p)(1 + a) = 1 + R ⇔ pb + (1 − p)a = R R est donc une combinaison convexe de a et b donc R ∈]a; b[ De plus, on obtient : p = R−a b−a Sous cette condition, on observe que E[Tn+1|Sn] = 1 + R 17
  • 18. 1.4 But : trouver une stratĂ©gie On appelle stratĂ©gie toute suite de variables alĂ©atoires Ί = (φ0 n, φn)0≀n≀N telles que : – φ0 0 et φ0 soient des quantitĂ©s dĂ©terministes – Ă  n > 0 ïŹxĂ©, les variables alĂ©atoires φ0 n et φn ne dĂ©pendent que de l’information jusqu’à l’instant n − 1. – Pour tout n < N, φ0 n+1S0 n + φn+1Sn = φ0 nS0 n + φnSn Cette derniĂšre condition s’appelle condition d’autoïŹnancement qui interdit de rĂ©injecter de l’ar- gent supplĂ©mentaire Ă  toute date n > 0. La variable φ0 n (resp. φn) reprĂ©sente la quantitĂ© d’actif S0 n (resp. Sn) dĂ©tenus Ă  l’instant n. La valeur Ă  l’instant n de cette stratĂ©gie sera notĂ©e Vn(Ί) et vaut : Vn(Ί) = φ0 nS0 n + φnSn Remarque : La composition du portefeuille Ă  l’instant n est dĂ©cidĂ©e Ă  l’instant n − 1. Le but de la suite de cette prĂ©sentation du modĂšle CRR est donc de comprendre comment on peut construire une stratĂ©gie Ί telle que VN (Ί) = (SN − K)+ dans le cas d’une option d’achat (resp. VN (Ί) = (K − SN )+ dans le cas d’une option de vente). Une stratĂ©gie de valeur ïŹnale (SN − K)+ (resp. (K − SN )+) s’appelle stratĂ©gie de couverture pour l’option d’achat (resp. de vente). 18
  • 19. On peut observer une relation intĂ©ressante entre Vn et Vn−1 si on calcule l’espĂ©rance suivante : E[(1 + R)-n Vn(Ί)|(S0, S1, ..., Sn−1)] E[(1+R)−n Vn(Ί)|(S0, S1, ..., Sn−1)] = (1+R)−n E[Vn(Ί)|Sn−1] = (1+R)−n E[φ0 nS0 n +φnSn|Sn−1] Mais φ0 n et φn ne dĂ©pendent pas de S0, ..., Sn−1 donc : (1 + R)−n [φ0 nE[S0 n|Sn−1] + φnE[Sn|Sn−1]] = (1 + R)−n [φ0 n(1 + R)n + φnE[Sn−1 × Yn|Sn−1]] = (1+R)−n [φ0 n(1+R)n +φnSn−1E[Yn|Sn−1]] = (1+R)−n [φ0 n(1+R)n +φnSn−1[p(1+b)+(1−p)(1+a)]] = Or [p(1 + b) + (1 − p)(1 + a)] = 1 + R d’aprĂšs p = R−a b−a (1 + R)−n [φ0 n(1 + R)n + φnSn−1(1 + R)] = φ0 n + φnSn−1(1 + R)−(n−1) = [φ0 n(1 + R)n−1 + φnSn−1](1 + R)−(n−1) = [φ0 nS0 n−1 + φnSn−1](1 + R)−(n−1) = D’aprĂšs la condition d’autoïŹnancement, on obtient : [φ0 n−1S0 n−1 + φn−1Sn−1](1 + R)−(n−1) = Vn−1(Ί)(1 + R)−(n−1) Finalement : E[(1 + R)−n Vn(Ί)|(S0, S1, ..., Sn−1)] = Vn−1(Ί)(1 + R)−(n−1) D’autre part, le calcul de Vn+1 −Vn est particuliĂšrement intĂ©ressant pour la suite de notre analyse. Vn+1−Vn = φ0 n+1S0 n+1+φn+1Sn+1−(φ0 nS0 n+φnSn) = φ0 n+1S0 n+1+φn+1Sn+1−(φ0 n+1S0 n+φn+1Sn) = φ0 n+1(S0 n+1 − S0 n) + φn+1(Sn+1 − Sn) De cette derniĂšre relation, on peut exprimer Vn(Ί) d’une autre maniĂšre : (Hn) : Vn(Ί) = V0(Ί) + n i=1 φi∆Si + n i=1 φ0 i ∆S0 i oĂč ∆Si = Si − Si−1 et ∆S0 i = S0 i − S0 i−1 Preuve par rĂ©currence : *Vrai pour n=0. *Supposons (Hn) vraie. 19
  • 20. Vn(Ί) = V0(Ί) + n i=1 φi∆Si + n i=1 φ0 i ∆S0 i Vn+1(Ί) = V0(Ί) + n i=1 φi∆Si + φn+1(Sn+1 − Sn) + n i=1 φ0 i ∆S0 i + φ0 n+1(S0 n+1 − S0 n) (Hn+1) : Vn+1(Ί) = V0(Ί) + n+1 i=1 φi∆Si + n+1 i=1 φ0 i ∆S0 i 20
  • 21. Chapitre 2 ModĂšle Ă  une pĂ©riode Dans cette section, on se restreint au mo- dĂšle Ă  une pĂ©riode, c’est-Ă -dire que N=1. Nous n’avons alors que 2 possibilitĂ©s pour la valeur de S1. 2.1 Cas d’une option d’achat (CALL) Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V1(Ί) = (S1 − K)+. 2.1.1 Calcul de E[V1(Ί)] D’aprĂšs 1.4.1 : E[V1(Ί)] = V0(Ί)(1 + R) Donc V0(Ί) = E[V1(Ί)](1+R)−1 = E[(S1−K)+](1+R)−1 = [p(S0(1+b)−K)++(1−p)(S0(1+a)−K)+](1+R)−1 = [ R − a b − a (S0(1 + b) − K)+ − R − b b − a (S0(1 + a) − K)+](1 + R)−1 2.1.2 SystĂšme d’équation solution V1(Ί) = (S1 − K)+ 21
  • 22. φ0 1S0 1 + φ1S1 = (S1 − K)+ S : φ0 1(1 + R) + φ1S0(1 + b) = (S0(1 + b) − K)+ φ0 1(1 + R) + φ1S0(1 + a) = (S0(1 + a) − K)+ S : φ1 = 1 S0(b−a) [(S0(1 + b) − K)+ − (S0(1 + a) − K)+] φ0 1 = 1 1+R [1+a a−b (S0(1 + b) − K)+ − 1+b a−b (S0(1 + a) − K)+] 2.2 Cas d’une option de vente (PUT) 2.2.1 Calcul de E[V1(Ί)] D’aprĂšs 1.4.1 : E[V1(Ί)] = V0(Ί)(1 + R) Donc V0(Ί) = E[V1(Ί)](1+R)−1 = E[(K−S1)+](1+R)−1 = [p(K−S0(1+b))++(1−p)(K−S0(1+a))](1+R)−1 = [ R − a b − a (K − S0(1 + b))+ − R − b b − a (K − S0(1 + a))+](1 + R)−1 2.2.2 SystĂšme d’équation solution V1(Ί) = (K − S1)+ φ0 1S0 1 + φ1S1 = (K − S1)+ S : φ0 1(1 + R) + φ1S0(1 + b) = (K − S0(1 + b))+ φ0 1(1 + R) + φ1S0(1 + a) = (K − S0(1 + a))+ S : φ1 = 1 S0(b−a) [(K − S0(1 + b))+ − (K − S0(1 + a))+] φ0 1 = 1 1+R [1+a a−b (K − S0(1 + b))+ − 1+b a−b (K − S0(1 + a))+] 22
  • 23. 2.3 Comparaison CALL vs PUT Nous allons nous concentrer ici sur la comparaison entre un call et un put europĂ©en de mĂȘme Ă©chĂ©ance n=1 et de mĂȘme prix d’exercice K, sur une action de cours Sn Ă  l’instant n. On remarque que : φ1 −φ1 = 1 S0(b − a) [(S0(1+b)−K)+ −(K −S0(1+b))+ +(K −S0(1+a))+ −(S0(1+a)−K)+] = 1 S0(b − a) [(S0(1+b)−K)+(K−S0(1+a))] = 1 S0(b − a) [S0(1+b)−S0(1+a)] = 1 (b − a) [(1+b)−(1+a)] = 1 φ0 1−φ0 1 = 1 1 + R [ 1 + a a − b (S0(1+b)−K)+ 1 + b a − b (K−S0(1+a))] = 1 1 + R [K( 1 + b a − b − 1 + a a − b )] = − K 1 + R V1(Ί) − V1(Ί) = φ0 1S0 1 + φ1S1 − (φ0 1S0 1 + φ1S1) = S0 1(φ0 1 − φ0 1) + S1(φ1 − φ1) = S1 − K On appelle cette Ă©galitĂ© la relation de paritĂ© call-put. On observe alors qu’avec l’opportunitĂ© de dĂ©tenir Ă  la fois un call et un put, si l’on achĂšte un put V1(Ί) et une action S1 et si l’on vend un call V1(Ί), on obtient un proïŹt Ă©gal Ă  : V1(Ί) − V1(Ί) − S1 A la date N=1, deux cas peuvent se prĂ©senter : – S1 > K alors on exerce le call et on se retrouve avec une richesse Ă©gale Ă  K+V1(Ί)−V1(Ί)−S1 – S1 <= K alors on exerce le put et comme prĂ©cĂ©demment on se retrouve avec une richesse Ă©gale Ă  K + V1(Ί) − V1(Ί) − S1 Dans les 2 cas, on rĂ©alise un proïŹt positif sans mise de fond initial. Donc il est effectivement intĂ©rĂ©ssant d’avoir l’opportunitĂ© de dĂ©tenir Ă  la fois un call et un put. 23
  • 24. Chapitre 3 ModĂšle Ă  deux pĂ©riodes Dans cette section, on se restreint au modĂšle Ă  deux pĂ©riodes, c’est-Ă -dire que N=2. Une stratĂ©gie Ί peut donc se reprĂ©senter comme un quadruplet (φ0 1, φ1, φ0 2, φ2) S2 = ïŁ± ïŁŽïŁČ ïŁŽïŁł S0(1 + b)2 avec probabilitĂ© p2 S0(1 + a)(1 + b) avec probabilitĂ© 2p(1-p) S0(1 + a)2 avec probabilitĂ© (1 − p)2 S2 peut donc prendre 3 valeurs notĂ©es : 1 + ÂŻa = (1 + a)2 1 + ÂŻb = (1 + b)2 1 + ÂŻc = (1 + a)(1 + b) 24
  • 25. 3.1 Cas d’une option d’achat (CALL) Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V2(Ί) = (S2 − K)+. 3.1.1 RĂ©solution de φ0 2 et φ2 V2(Ί) = (S2 − K)+ φ0 2S0 2 + φ2S2 = (S2 − K)+ S : φ0 2(1 + R)2 + φ2S1(1 + b) = (S1(1 + b) − K)+ φ0 2(1 + R)2 + φ2S1(1 + a) = (S1(1 + a) − K)+ S : φ2 = 1 S1(b−a) [(S1(1 + b) − K)+ − (S1(1 + a) − K)+] φ0 2 = 1 (1+R)2 [1+a a−b (S1(1 + b) − K)+ − 1+b a−b (S1(1 + a) − K)+] 3.1.2 RĂ©solution de φ0 1 et φ1 E[(S2 − K)+|S1] = E[(S1Y2 − K)+] = p(S1(1 + b) − K)+ + (1 − p)(S1(1 + a) − K)+ = R − a b − a (S1(1 + b) − K)+ + b − R b − a (S1(1 + a) − K)+ D’aprĂšs 1.4.1, E[Vn+1(Ί)] = Vn(Ί)(1 + R) donc E[V2(Ί)] = V1(Ί)(1 + R) E[(S2 − K)+] = V1(Ί)(1 + R) V1(Ί)(1 + R) = R − a b − a (S1(1 + b) − K)+ + b − R b − a (S1(1 + a) − K)+ (φ0 1S0 1 + φ1S1)(1 + R) = R − a b − a (S1(1 + b) − K)+ + b − R b − a (S1(1 + a) − K)+ (φ0 1(1 + R) + φ1S1)(1 + R) = R − a b − a (S1(1 + b) − K)+ + b − R b − a (S1(1 + a) − K)+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + b)(1 + R) = R−a b−a (S0(1 + b)2 − K)+ + b−R b−a (S0(1 + a)(1 + b) − K)+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)(1 + R) = R−a b−a (S0(1 + a)(1 + b) − K)+ + b−R b−a (S0(1 + a)2 − K)+ φ1 = 1 S0(1 + R)(b − a)2 [(R−a)(S0(1+b)2 −K)++(R−b)(S0(1+a)2 −K)++(b+a−2R)(S0(1+a)(1+b)−K)+] 25
  • 26. φ0 1 = 1 (1 + R)2(b − a)2 [(1 + a)(a − R)(S0(1 + b)2 − K)+ + (1 + b)(b − R)(S0(1 + a)2 − K)+ +((b − a)(b − R) + (1 + b)(2R − a − b))(S0(1 + a)(1 + b) − K)+] 3.1.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab / / Modele a deux p er i od e s function f = p o s i t i v e ( x ) i f x<0 then f =0 ; e l s e f =x ; end endfunction a =0.2 ; b =0.7 ; K=1 ; R=0.5 ; p =0.5 ; S02=(1+R) ∗(1+R) ; S01=(1+R) ; S00=1 ; function S=s ( n ) i f ( n==0) then S=1 ; e l s e i f rand ( 1 , 1 ) <p then S=s ( n−1)∗(1+ b ) ; e l s e S=s ( n−1)∗(1+ a ) ; end end endfunction phi2 =(1/ s ( 1 ) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) )−p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ; phi02 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) ) −((1+b ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ) ; phi1 =(1/ s ( 0 ) ∗(1+R) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) )−p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ; phi01 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) ) −((1+b ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ; V2=phi02 ∗S02+phi2 ∗ s ( 2 ) ; V1=phi01 ∗S01+phi1 ∗ s ( 1 ) ; 26
  • 27. 3.2 Cas d’une option de vente (PUT) Soit Ί la stratĂ©gie de couverture de valeur ïŹnale V2(Ί) = (K − S2)+. 3.2.1 RĂ©solution de φ0 2 et φ2 V2(Ί) = (K − S2)+ φ0 2S0 2 + φ2S2 = (K − S2)+ S : φ0 2(1 + R)2 + φ2S1(1 + b) = (K − S1(1 + b))+ φ0 2(1 + R)2 + φ2S1(1 + a) = (K − S1(1 + a))+ S : φ2 = 1 S1(b−a) [(K − S1(1 + b))+ − (K − S1(1 + a))+] φ0 2 = 1 (a−b)(1+R)2 [(1 + a)(K − S1(1 + b))+ − (1 + b)(K − S1(1 + a))+] 3.2.2 RĂ©solution de φ0 1 et φ1 E[(K − S2)+|S1] = E[(K − S1Y2)+] = p(K − S1(1 + b))+ + (1 − p)(K − S1(1 + a))+ = R − a b − a (K − S1(1 + b))+ + b − R b − a (K − S1(1 + a))+ D’aprĂšs 1.4.1, E[Vn+1(Ί)] = Vn(Ί)(1 + R) donc E[V2(Ί)] = V1(Ί)(1 + R) E[(K − S2)+] = V1(Ί)(1 + R) V1(Ί)(1 + R) = R − a b − a (K − S1(1 + b))+ + b − R b − a (K − S1(1 + a))+ (φ0 1S0 1 + φ1S1)(1 + R) = R − a b − a (K − S1(1 + b))+ + b − R b − a (K − S1(1 + a))+ (φ0 1(1 + R) + φ1S1)(1 + R) = R − a b − a (K − S1(1 + b))+ + b − R b − a (K − S1(1 + a))+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + b)(1 + R) = R−a b−a (K − S0(1 + b)2)+ + b−R b−a (K − S0(1 + a)(1 + b))+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)(1 + R) = R−a b−a (K − S0(1 + a)(1 + b))+ + b−R b−a (K − S0(1 + a)2)+ φ1 = 1 S0(1 + R)(b − a)2 [(R−a)(K−S0(1+b)2 )++(R−b)(K−S0(1+a)2 )++(b+a−2R)(K−S0(1+a)(1+b))+] φ0 1 = 1 (1 + R)2(b − a)2 [(1 + a)(a − R)(K − S0(1 + b)2 )+ + (1 + b)(b − R)(K − S0(1 + a)2 )+ +((b − a)(b − R) + (1 + b)(2R − a − b))(K − S0(1 + a)(1 + b))+] 27
  • 28. 3.2.3 VĂ©riïŹcation de la stratĂ©gie sous Scilab / / Modele a deux p er i od e s function f = p o s i t i v e ( x ) i f x<0 then f =0 ; e l s e f =x ; end endfunction a =0.2 ; b =0.7 ; K=1 ; R=0.5 ; p =0.5 ; S02=(1+R) ∗(1+R) ; S01=(1+R) ; S00=1 ; function S=s ( n ) i f ( n==0) then S=1 ; e l s e i f rand ( 1 , 1 ) <p then S=s ( n−1)∗(1+ b ) ; e l s e S=s ( n−1)∗(1+ a ) ; end end endfunction phi2 =(1/ s ( 1 ) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) )−p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ; phi02 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ b ) ) −((1+b ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 1 ) ∗(1+ a ) ) ) ; phi1 =(1/ s ( 0 ) ∗(1+R) ∗( b−a ) ) ∗( p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) )−p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ; phi01 =(1/(1+R) ∗(1+R) ) ∗(((1+ a ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ b ) ∗(1+R) ) −((1+b ) / ( a−b ) ) ∗ p o s i t i v e (K−s ( 0 ) ∗(1+ a ) ∗(1+R) ) ) ; V2=phi02 ∗S02+phi2 ∗ s ( 2 ) ; V1=phi01 ∗S01+phi1 ∗ s ( 1 ) ; 28
  • 29. 3.3 Cas particulier : non modiïŹcation de la rĂ©partition du porte- feuille Supposons qu’il existe une stratĂ©gie telle que φ0 1 = φ0 2 et que φ1 = φ2, c’est-Ă -dire telle que l’on ne modiïŹe pas la rĂ©partition du portefeuille entre les instants 1 et 2. Voici les 3 Ă©quations vĂ©riïŹĂ©es par le couple (φ0 1, φ1) si la valeur ïŹnale de cette stratĂ©gie est V2(Ί) = (S2 − K)+ : φ0 2(1 + R)2 + φ2S2 = (S2 − K)+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S2 = (S2 − K)+ ïŁ± ïŁŽïŁČ ïŁŽïŁł φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + b)2 = (S0(1 + b)2 − K)+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)2 = (S0(1 + a)2 − K)+ φ0 1(1 + R)2 + φ1S0(1 + a)(1 + b) = (S0(1 + a)(1 + b) − K)+ Si K ∈]S0(1 + ÂŻa); S0(1 + ÂŻb)[ alors ces 3 Ă©quations prĂ©cĂ©dentes n’admettent aucune solution et donc il n’existe pas de stratĂ©gies de couverture statique entre les instants 1 et 2. Maintenant, si K /∈]S0(1 + ÂŻa); S0(1 + ÂŻb)[, il est possible de trouver des stratĂ©gies de couverture sans rĂ©allocation aprĂšs la date 1. 29
  • 30. Chapitre 4 Cas gĂ©nĂ©ral : ModĂšle Ă  N pĂ©riodes Simulation sous Scilab de l’évolution du cours Sn rĂ©alisĂ©e plusieurs fois sur le mĂȘme graphique. On reconnaĂźt bien l’arbre proba- bilisĂ© oĂč se rejoignent les courbes. On considĂšre dans cette section le modĂšle gĂ©nĂ©ral Ă  N pĂ©riodes. Soit Ί une stratĂ©gie de couverture de l’op- tion d’achat. On note c(n, Sn) la valeur Vn(Ί). Pour chaque Sn le nombre de valeurs possibles diffĂ©rentes est de n+1. D’aprĂšs 1.4.1, E[Vn+1(Ί)] = Vn(1 + R) donc E[Vn+1(Ί)|(S0, ..., Sn)] = Vn(1 + R) E[c(n + 1, Sn+1)] = c(n, Sn)(1 + R) c(n + 1, E[Sn+1]) = c(n, Sn)(1 + R) c(n + 1, E[SnYn+1]) = c(n, Sn)(1 + R) c(n + 1, Sn(1 + a))(1 − p) + c(n + 1, Sn(1 + b))p = c(n, Sn)(1 + R) La suite (c(n, Sn))0≀n≀N est donc solution de la rĂ©currence rĂ©trograde : c(N, SN ) = (SN − K)+ c(n, Sn) = (1 + R)−1[c(n + 1, Sn(1 + a))(1 − p) + c(n + 1, Sn(1 + b))p] 30
  • 31. Chapitre 5 Etude asymptotique Dans cette partie, on considĂšre le modĂšle CRR comme une discrĂ©tisation d’un modĂšle en temps continu sur un intervalle [0 ;T]. On considĂšre la subdivision tk = kT N , dans la suite on pose h = T N . Dans une optique de faire tendre N vers l’inïŹni, il convient de faire dĂ©pendre les paramĂštres a, b et R de h. On pose alors 1 + R = erh ; 1 + a = e−σ √ h ; 1 + b = eσ √ h avec σ > 0 et r > 0. On remarquera que r s’interprĂšte comme un taux d’intĂ©rĂȘt instantanĂ©. D’aprĂšs 1.3, p(1 + b) + (1 − p)(1 + a) = 1 + R d’oĂč : peσ √ h + (1 − p)e−σ √ h = erh p(eσ √ h − e−σ √ h ) = erh − e−σ √ h p = erh − e−σ √ h eσ √ h − e−σ √ h Calculons maintenant la limite de p lorsque h tends vers 0 : lim h→0 p = lim h→0 erh − e−σ √ h eσ √ h − e−σ √ h = lim h→0 (erh − e−σ √ h)(eσ √ h − e−σ √ h) (eσ √ h − e−σ √ h)(eσ √ h − e−σ √ h) = lim h→0 erh+σ √ h − erh−σ √ h − 1 + e−2σ √ h e2σ √ h + e−2σ √ h − 2 = 1 2 31
  • 32. Nous allons maintenant tracĂ© l’histogramme de log(Sn) pour : σ = 0.2; T = 1; N = 100; h = T/N = 0.01; r = 0.05 Puis on trace aussi sur le mĂȘme graphe la courbe de densitĂ© de la loi normale de moyenne (r − σ2 2 ) et de variance σ2. / / Etude asymptotique M = 1000; / / nombre de t r a j e c t o i r e s sigma =0.2 ; T=1 ; N=1000 ; r =0.05 ; h=T /N ; R=1−exp ( r ∗h ) ; s0 =1; p =( exp ( r ∗h )−exp(−sigma ∗ sqrt ( h ) ) ) / ( exp ( sigma ∗ sqrt ( h ) )−exp(−sigma ∗ sqrt ( h ) ) ) ; Y=exp ( sigma ∗ sqrt ( h ) ∗ (1 − 2 ∗ bool2s ( rand (M,N) >p ) ) ) ; Sn=prod (Y, ’ c ’ ) ; LogSn=log ( Sn ) ; h i s t p l o t (30 , LogSn ) / / Comparaison l o i Normale N(mu , sigma ^2) mu=r −0.5∗( sigma ^2) ; x= l in sp ac e (−3 ∗ sigma , 3 ∗ sigma , 100) ’; f =(1 . / ( sigma ∗ sqrt (2∗ %pi ) ) ) ∗ exp ( −0.5 ∗ ( ( ( x−mu) / sigma ) ^2) ) ; plot2d ( x , f , s t y l e =5) 32
  • 34. Conclusion Mon stage d’excellence au sein de l’équipe de MATHFI du laboratoire Jean Kuntzmann a Ă©tĂ© trĂšs enrichis- sant aussi bien sur le plan de la recherche que sur le plan humain. En effet, les autres stagiaires et les thĂ©sards ont Ă©tĂ© trĂšs accueillant pour permettre un travail dans une ambiance trĂšs conviviale. Ce stage m’a apportĂ© de rĂ©elles connaissances tant dans le domaine des mathĂ©matiques probabilistes que dans celui de la ïŹnance. J’ai dĂ©couvert un modĂšle ïŹnancier trĂšs intĂ©ressant qui permet aux banques et autres institutions ïŹnanciĂšres de proposer des prix d’options judicieux, c’est-Ă -dire assez Ă©levĂ©s pour ne pas avoir de perte mais assez bas pour que les concurrents ne proposent mieux aux clients. C’est une version discrĂ©tisĂ©e du modĂšle de Black Scholes qui lui aussi est intĂ©ressant mais n’est pas appliquĂ© dans les mĂȘmes conditions. J’ai appris Ă  travailler en autonomie mais d’un autre cĂŽtĂ©, M. Lelong et M. Ycart m’ont beaucoup Ă©paulĂ©e tout au long de ce mois de stage et m’ont permis d’avancer et de dĂ©bloquer mes problĂšmes rencontrĂ©s de ma- niĂšre trĂšs pĂ©dagogue. J’ai notamment, grĂące aux simulations effectuĂ©es Ă  l’aide du logiciel Scilab, Ă©normĂ©ment amĂ©liorĂ© la maĂźtrise de cet outil que je ne maitrisais pas vraiment pour les applications statistiques. Pour conclure, j’ai donc eu l’opportunitĂ© d’apprendre, durant ce dernier mois, un aspect du monde des mathĂ©matiques ïŹnanciĂšres que je ne connaissais pas du tout et que M. Lelong a su me faire apprĂ©cier. 34
  • 35. Bibliographie D. LAMBERTON et B. LAPEYRE, Introduction au Calcul Stochastique AppliquĂ© Ă  la Finance. 2012 B. JOURDAIN, ProbabilitĂ©s et Statistiques. 2009 R. BOURLES Chap. 9 : Le modĂšle Cox, Ross et Rubinstein MathĂ©mtiques pour la ïŹnance, Cours Master Finance UniversitĂ© Toulouse Sciences Sociales. 2010 A-V. AURIAULT Utilisation des arbres binomiaux pour le pricing des options amĂ©ricaines ENSIMAG. 2010 LJK - Laboratoire Jean Kuntzmann - http ://www-ljk.imag.fr/ 35