1. Le devoir d’Hospitalité.
Amine Benjelloun.
Espace Éthique Marocain.
Première Rencontre.
Casablanca, le 16.12.06.
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2. « Comment entendre et
soutenir la personne là où
elle nous attend? »
Un soignant.
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3. « L’humain commence dans la
sainteté avec comme première
valeur de ne pas laisser le
prochain à sa solitude, à sa
mort. Vocation médicale de
l’homme .»
Emmanuel Levinas.
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4. « On entre véritablement en éthique,
quand , à l’affirmation par soi de la
liberté, s’ajoute la volonté que la
liberté de l’autre soit. Je veux que ta
liberté soit. »
Paul Ricœur,
Encyclopaedia Universalis.
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5. « L’éthique procède d’une relation avec les
autres, pour les autres, au sein d’institutions
fortes. »
Paul Ricœur.
Principe de responsabilité
confidentialité+++
Du Principe de Précaution
au Principe de BIENTRAITANCE
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6. Ricœur & Levinas:
• Ricœur :l’estime de soi, la sollicitude pour
autrui, des institutions justes et fortes.
• Levinas : la sollicitude pour autrui, promue
par des institutions justes et fortes, concourt
à l’instauration de l’estime de soi.
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7. Certains patients nous demandent d’arrêter, n’en
pouvant plus. S’agit il pour eux de nous pousser
plus loin dans notre nudité? ’’Je vous délivre
ma maladie …’’ La relation de confiance
confronte parfois à ces demandes ultimes: ’’En
finir ; y mettre fin’’ .Comment entendre et
soutenir la personne là où elle nous attend?
C’est en quelque sorte comme si le malade
interprétait sa dernière pièce. Il donne à savoir
jusqu’où tirer les ficelles.Il s’agit peut être de
son ultime façon de nous communiquer le
sentiment qu’il vit toujours, qu’il peut nous
exprimer ses revendications, des exigences au
nom du sens et de la dignité de son existence. »
Un soignant.
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8. « L’apprenti médecin, non sans raison, se défend
contre tout ce qui pourrait le fléchir, l’attendrir,
lui faire perdre la dignité stoïque, hermétique,
hautaine de l’homme dont le devoir est
d’expliquer, de résoudre et de prévoir; il
s’applique à sculpter son masque, et même dans le
secret, il est économe de ses émotions. C’est bon
qu’il soit ainsi. Mais j’étais à ce point de la vie
que je n’avais plus aucune raison de me refuser
aux mystères de la sympathie, aux miracles de la
sympathie. » Georges Duhamel
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9. « L’acte de soin n’est pas neutre. Il engage
deux personnes dans une relation qui
dépasse le contexte d’une rencontre
ordinaire et les force à se reconnaître
mutuellement. C’est dans cette
reconnaissance que peuvent s’affirmer la
responsabilité de l’un, l’autonomie de
l’autre, et la liberté des deux. »
C.Deschamps.
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10. Le secret:
Un « pacte de confidentialité », « retraite
ultime de la singularité » qui, seul, autorise
un « pacte de soins ». Paul
Ricœur.
« Le fait d’être autorisé à entrer dans
l’intimité du patient ne donne pas au
médecin le moindre droit sur la liberté
morale de ce patient » .
Dominique Folscheid.
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11. « La perte de la dignité, c’est avoir honte
de ce qu’on est devenu. C’est se trouver
engagé sans issue immédiatement
envisageable dans des situations
humiliantes. Pour l’interne que je suis,
ma conception de la dignité consiste à
partager cette honte; à la prendre en
quelque sorte sur moi. J’ai du mal à
supporter que les malades soient à ce
point mal à l’aise. »
Un interne en médecine.
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13. « Je dirai qu’il est un jouet, à peu près aveugle,
très douloureux, et essentiellement passif : il
n’a qu’une connaissance très imparfaite de lui
même; que son effectivité est dominé par
l’émotivité ou par la douleur, et que sa volonté
ne repose sur rien de solide, si ce n’est
lorsqu’elle aboutit au choix de tel ou tel
médecin plutôt qu’un autre. »
Louis Porte,
In A la recherche d’une éthique médicale.
Premier Président du Conseil de l’Ordre des médecins,
1954,
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14. « Beaucoup d’actes sont exercés sur des adultes qui n’ont
ni goût ni don pour être véritablement instruits de leur
maladie. A quoi bon les informer de leur état de santé
ou sur les actes nécessaires à leur traitement? A quoi
bon leur demander leur avis? Et lorsqu’il s’agit
d’évoquer les droits sociaux que donne au malade la
sécurité sociale, le médecin se sent agressé dans la
mesure ou ’’le patient arrive armé d’une feuille,
blanche, verte, rose, ou sont inscrits ses droits. »
Louis Porte,
Premier Président du Conseil de l’Ordre des médecins,
Devant l’Académie des Sciences ,1950.
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16. « Il faut voir la main qui soigne comme
parole de l’humain, découvrir la clinique
comme espace de tendresse sans
concupiscence.
Il ne s’agit pas de mépris de soi, de
culpabilité destructrice.
L’estime de soi appartient en quelque
sorte à la générosité du pour l’autre .»
Alain Cordier.
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