2. Quelques précautions:
Confondre « un adolescent difficile » et un
« adolescent délinquant », malgré quelques
particularités qui peuvent être communes.
Ne rester que dans son champ de compétences,
sans se décentrer.
Tomber dans le « tout sécuritaire ».
Autour d’un acte posé par l’adolescent,
différencier la micro genèse de la macro
genèse.
Distribution gaussienne de la prévalence.
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3. Un adolescent difficile ?
« Un adolescent :
– Qui met en échec le sanitaire, l’éducatif, le
judiciaire;
– Qui relèverait pourtant d’un ou plusieurs de
ces secteurs;
– Qui oblige les intervenants à trouver des
alliances auprès des autres »
« Un adolescent qui ’’bouche les conduits’’ »
4. Difficulté de la définition:
– Qui n’est sûrement pas médicale, ni judiciaire, probablement
sociétal.
PJJ :nécessité d’un enseignement à « plusieurs focale »,
« national et régional »
Des apports variés, qui questionnent, donnant du recul au
travailleur.
Le but étant de créer des réseaux locaux, des passerelles,
des liens autour de l’adolescent dit difficile.
La richesse des mémoires des travailleurs sociaux,
éducateurs, innovateurs, bien plus que les enseignants et
les médecins.
5. Ce qui s’écrit,
mais attention, précautions !!!
Délinquance limitée à l’adolescence D. persistant toute la vie
Apparition à l’adolescence. Apparition à l’enfance
Temporaire. Persistance sur plusieurs périodes
Forte prévalence de vie
Pas de facteurs de risques Cas rares.
neurobiologiques Troubles neurobiologiques et
Très faibles risques génénétiques comportementaux
Probable transmission génétique
des risques
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6. I:Du terrain sociologique :
- Durkheim (1897), puis (Merton , (1938):
Absence de densité morale et anomie (désagrégation des
valeurs et des repères, du tissu social, de solidarité)
@Anomie: (Srole, 1997) (et aliénation):
-Sentiment que les dirigeants sont indifférents aux besoins
des populations.
-Sentiment qu’on ne peut accomplir grand-chose dans la
société , qui manque d’ordre.
-Sentiment que les buts de la vie reculent plutôt que d’être
réalisés.
-Sentiment de futilité
-Conviction que l’on ne peut compter sur ses amis ou un
soutien psychologique ou social.
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7. Anomie et Aliénation
La faiblesse du lien social
Anomie:
– Hétérogénéité: Anomie plus élevée si société
hétérogène .
– Diversité des systèmes familiaux (clans, f.nucléaires,
f.monoparentales…): plus à risque.
– Hétérogénéité culturelle
– Diversité des âges.
Mais, mais, …et peut être heureusement ! :
-Les études (Rotter, 1983) menées sur la délinquance, reprenant ces
facteurs, n’ont pas montrées de corrélation significative entre le
contrôle externe et le passage à l’acte délinquant.
-Distinguer le niveau social et collectif (probablement vrai) et le
niveau individuel
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8. Quelques facteurs de désorganisation
sociale:
A:La faiblesse du contrôle social (cf anomie):
– L’intégration sociale: niveau et fréquence des
interactions.
– La circulation de l’information.
– Le niveau d’acceptation de l’autorité.
– Le niveau d’élaboration de la réaction sociale:
• La famille;
• L’école;
• La ville.
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9. Adéquation entre la gravité d’un
acte et la réaction sociale
Montesquieu, 1748, « L’esprit des lois »
« Lorsque la peine est sans mesure,
on est souvent obligé de lui préférer
l’impunité. Pour que le châtiment
produise l’effet que l’on doit en
attendre, il suffit que le mal qu’il
cause surpasse le bien que le
coupable en a retiré. »
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10. B: la faiblesse du lien social
L’Attachement. :Aspect affectif:
– Aux parents (crainte d’une perte d’amour), adultes,…, mais
aussi aux institutions.
– « Nous sommes des êtres moraux dans la mesures ou nous
sommes des êtres sociaux » (Durkheim)
L’ engagement.
– Aspect rationnel, cognitif du lien et de ce que le passage à
l’acte risque de remettre en question.
L’investissement.
– Aspect quantitatif de l’engagement.
Les croyances.
– Crédit accordé aux personnes, aux institutions .
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11. II : La famille
Là encore , attention aux clichés !
Quelques facteurs cités:
-Les changements de résidence fréquents ( précarité , le plus
souvent)
-Qualité de l’habitat: moins de facilites sanitaires, moins
propres.
-instabilité socioprofessionnelles.
-Absence du père.
-Pathologie grand parentale, délinquance accrue des
collatéraux.
-Absence de régularité au niveau des grandes fonctions.
-Instabilité au niveau de la gestion de l’argent.
-Inscription faible dans le temps.
-Peu de sensibilité à la culture.
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12. Les styles familiaux:
(Baumring 1968; 1991; Steinberg, 1993)
Permissif: +++Individualité de l’E. Autoritaire: Démocratique:
Pas de restrictions ni P, ni C. Restriction P et C Autorité juste; autonomie++;
restrictions C mais pas P
Non punitif, peu exigeant sur la Détermine et contrôle, selon une Dirige l’E, mais avc rationalité
participation. norme absolue.
Opinion de l’enfant sur la F; trop Obéissance= vertu; Punitions pour Encourage la discussion autour de
d’explications. « courber » la politique familiale
Pas d’encouragements à obéir aux Valeurs instrumentales: autorité, Autonomie et conformité
normes. travail, traditions. valorisées.
Que la raison mais aucune forme Pas de discussions. Contrôle ferme au niveau des
de pouvoir. divergences, mais pas de
restrictions.
Aucun contrôle sur l’enfant. Contrôle permanent de l’E; aucune Reconnait les particularités de l’E,
autonomie mais aussi les normes
Aucune entrave . E responsable de l’ordre ménager. Raison et pouvoir
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15. A/La Biologie:
EEG: aucune particularité
Déséquilibre maturatif (Pontius -2002) entre :
• le système frontal (contrôle des interactions et de la
sociabilisation / impulsivité)
• & le système limbique ( régulation des systèmes
primaires de survie).
– Exemple:« limbic psychotic trigger reaction »: violence
inexplicable, actes graves, le sujet reconnaît sa propre
culpabilité mais est incapable d’expliquer le pourquoi.
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16. Déficit discret en sérotonine (Zuckerman, 1999):
inhibition comportementale et délai avant l’action:
discrète baisse rapportée (auto agressivité et hétéro
agressivité)???.
Déficit discret en épinéphrine (Moffitt, 1993):
délinquants persistants.???.
Augmentation de la testostérone + alcoolisme:
détenus violents, dominance , compétitivité.
Déficit en MOA-A.
Mais méta analyses contradictoires!!!
Autres facteurs associés,
notamment sociologiques,
comme l’INTEGRATION SOCIALE +++
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17. B/ Les facteurs périnataux:
Peu recherchés en cliniques .
Pas de valeurs propres
significatives.
N’ont de valeur que si associés à un
parenting défaillant.
Certains toxiques incriminés:
tabagisme et alcoolisme maternel
(qqf paternel), autres produits…
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18. C: La génétique:
- Pierre Robertoux :
- « Existe t il des genes du
comportement? »
- Interaction gène /environnement+++
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19. D: le concept de Tempérament
Définition: ensemble des éléments biologiques héréditaires
et acquis constituants, avec les facteurs psychologiques, la
personnalité.
« Faiblesse de contrôle » : labilité émotionnelle; difficulté
de se tenir tranquille; faiblesse de l’attention; négativisme:
corrélés à des problèmes de comportement mais pas de
délinquance.
Déficits exécutifs associés: soutien de l’attention et de la
concentration; raisonnement abstrait; anticipation;
organisation; autocontrôle; flexibilité mentale;
coordination; inhibition de comportements inappropriés ou
impulsifs.
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20. E:Les troubles de
l’ATTACHEMENT:
Travaux de Harlow (59),R. Sptiz (63),J. Bowlby
(69)+++.
M.Ainsworth (78), puis M.Maine.
Attachement et fonctionnement psychique:
corrélation avec le modèle de construction de
relation avec les pairs et l adaptation sociale:
– Intériorisation de la présence de l’Autre; souci de
l’opinion de l’Autre; intimité relationnelle à l’Autre ;
identification affective à l’Autre.
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21. Chez les carencés de l’attachement:
L’intolérance à autrui: jugement de l’autre; vision
égocentrique;…
Perturbation de l’image parentale: problématique
œdipiennes très présentes, Surmoi défaillant, …;
image idéalisée des parents, sans aucune nuance
possible. Images parentales inattaquables.
Non intériorisation des conflits :l’opposition (N) n
est pas que extérieure; internalisée de façon
ambivalente souvent; ici, mise à distance, aucune
ambivalence: opposition, défi, méfiance, mépris,
sans hésitation, sans malaise.
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22. « Les petits durs » (Redl 1964) :
Intolérance à la frustration;
Élimination de l’anxiété;
Difficulté de résister à la tentation;
Excitation collective;
Impossibilité à sublimer;
Nouveauté qui fait peur;
Un passé qui fait peur toujours ramené; idem, recours a d’anciennes
images pour se satisfaire;
Objets non préservables pour l’avenir;
Difficile compréhension des règles;
Peur des échecs et des succès (nouveaux)
Ne pas tirer de leçons de ce qui arrive aux autres.
Peu de contrôle interne qui supplée un contrôle externe.
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23. F/Approche Psychopathologique+++
Des approches dynamiques, ouvertes
– Philippe Jeamnet:
• « Dépendance Affective » versus « Autonomie »
• « Peurs d’Abondon » versus « Angoisses
d’Intrusion »
– Philippe Guitton:
• Concept de « pubertaire »
– René Roussillon:
• Concept de « psyché limite »;
• Concept « d’affect messager, partagé,
composé »