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1. POINT SUR LA RIZICULTURE AU
TOGO
Ir Komlan Adigninou ABLEDE
Agronome, Production Végétale
Chercheur
( ITRA/DL, BP 1163, Lomé-Togo )
email: bkabled@yahoo.fr
Réunion de lancement des Groupes d’Action
‘‘Agronomie‘’ et ‘‘Transformation du Riz et Valeur Ajoutée’’
de AfricaRice
Cotonou, Bénin, 22 - 25 Novembre 2011
2. Plan de présentation
Introduction
Bref aperçu sur le Togo
Principales écologies et production de riz
Contraintes majeures à la productivité du riz
Réalisations récentes en riziculture
Activités de recherche en cours
Ressources humaines disponibles
Relations entre la recherche et vulgarisation
Perspectives
3. Introduction
Au Togo, la consommation du riz est classée en 3ème position après le maïs et
le sorgho
Aujourd’hui, la consommation de cette denrée est totalement entrée dans les
habitudes alimentaires des populations aussi bien en zone rurale qu’en milieu
urbain
Toutefois, la production locale du riz ne couvre pas les besoins du pays et de ce
fait, les déficits en riz sont toujours compensés par les importations malgré les
potentialités dont dispose le Togo:
1128,5 ha de superficies irrigables potentialité (estimation 1996)
au minimum, 50000 hectares de bas-fonds identifiés par les images du satellite Spot
pluviométrie favorable (900-1400 mm de pluie par an)
disponibilité d’une large gamme de variétés de riz améliorées, performantes et
adaptées aux différentes écologies
Les statistiques au cours des dix dernières années indiquent une amélioration
des rendements qui sont passés de 1,2 t à 2,5 t/ha. Dans le même temps la
production nationale est passée de 62 300 tonnes à près de 90 000 tonnes de
riz paddy diminuant ainsi le volume des importations dont le pic a été observé
en 2006 (104 191 tonnes de riz blanchi) (SNDR, Togo).
4. Introduction
Cesdernières tendances de production de riz démontrent
donc des efforts sont en train d’être accomplis par tous les
acteurs de la filière riz au Togo en termes:
o de sélection des variétés performantes de riz
o de production et utilisation de semences certifiées de ces variétés
o de diffusion et adoption des technologies
o suivi des producteurs
o etc.
Toutefois beaucoup d’actions sont encore nécessaires
pour permettre au TG d’être totalement indépendant
des importations de riz
L’initiative de AfricaRice de relancer les ≠ groupes
d’actions dans les différents pays vient à point nommé
car elle permettra de contribuer notablement à
améliorer la production du riz au TG
5. Bref aperçu sur le Togo
• Situation géographique:
Pays de l’Afrique de l’Ouest
Localisé entre les latitudes 6 et 12 °N
Situé entre le Bénin (à l’Est), le Ghana (à
l’Ouest), le Burkina Faso (au Nord) et l’Océan
Atlantique (au Sud)
• Superficie = 56 600 km²
• Population = 5 753 324 hbts (RGPH,
2010) dont 61,7 % de pauvres
• Economie: secteur primaire contribue
environ à 40% au PIB et occupe près de 70%
de la population active
• Principales cultures vivrières:
maïs, sorgho, riz, igname, arachide, niébé, etc.
• Contribution de la production
vivrière par an au PIB:
Figure 1 : Carte du Togo
6. Principales écologies et
production de riz
Tableau 1: Superficie, rendement et production de riz dans les différentes
écologies en 2008
Ecologie Superficie (ha) Rendement Production
(t/ha)
Pluviale
(10 %) 6934 1,23 8554
Bas-fond
(60 %) 20070 2,56 51324
Irriguée
(30 %) 9488 2,70 25662
TOTAL 36492 2,34* 85540
* Rendement moyen des 3 écologies
Source: DSID et calculs SNDR
7. Principales écologies et
production de riz
Tableau 2: Evolution de la production de riz paddy (2005-2008)
Campagne
Culture Entité
2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009
Superficie
(ha) 30723 30723 32717 36492
Riz paddy Rdt (T/ha)
2,202 2,553 2,8834 2,689
Prod (T)
72860 76284 80480 85540
Source: DSID
8. Contraintes majeures à la
productivité du riz au TG
Contraintes biotiques :
• Adventices qui exercent une compétitivité avec les plants de riz
Au Togo, il a été signalé que Striga hermontica parasite aussi le riz et que
Rhamphicarpa fistulosa parasite aussi le riz de bas fond
Echinochloa colona, une adventice pérenne de la famille des Poaceae. Très
semblable au riz avant l'épiaison, elle est souvent confondue au riz et n'est
pas arrachée lors des sarclages
• Maladies et ravageurs
La pourriture des gaines causée par un parasite fongique Sarocladium
oryzae est aujourd'hui la principale maladie qui affecte la production
rizicole au Togo.
Les autres maladies rencontrées sont la pyriculariose, la cercosporiose
et l'helminthosporiose.
Les symptômes des nématodes observés sur de jeunes plants en
culture irriguée sur le périmètre d'Assomè
9. Contraintes majeures à la
productivité du riz
Contraintes abiotiques :
• Sécheresse
• Insuffisance et mauvaise répartition des pluies
(en riziculture pluviale)
• Faible fertilité des sols (due aux carences en
azote et en phosphore)
• Toxicité ferreuse au niveau de l’écologie de
bas-fond (Amou Oblo)
• Salinité
• Acidité des sols, etc.
10. Contraintes majeures à la
productivité du riz
Contraintes socio-économiques :
• Coûts élevés des facteurs de production : terre
(louée à plus de 73 % dans la vallée du Zio)
• Problèmes d’acquisition des semences et autres
intrants de production (engrais, insecticides,
produits phytosanitaires)
• Problèmes de main d'œuvre et d’accès au crédit
• Difficultés d'écoulement des produits
• Manque d'équipement pour les petites
exploitations, etc.
11. Réalisations récentes en riziculture
En matière d’innovation et de génération de nouvelles
technologies, l’ITRA à travers son programme de recherche
rizicole a réalisé une situation de référence sur le riz au Togo et
a essentiellement travaillé suivant les trois écologies (pluviale,
bas-fond pluvial et irriguée) entre autres sur :
des améliorations variétales (une vingtaine de variétés sélectionnées et
mises à la disposition des riziculteurs) ;
des améliorations des pratiques culturales ;
la caractérisation des bas-fonds et la constitution de banque de données
l’aménagement sommaire de quelques bas-fonds rizicoles (Adéta,
Nogyog, etc.) ;
l’élaboration de brochures et de fiches techniques sur la production et la
transformation du riz et sur les systèmes de culture à base de riz dans les
bas-fonds
des renforcements des capacités des agents de vulgarisation et des
riziculteurs sont réalisés en matière de production rizicole et de
commercialisation, etc.
12. Activités de recherche en cours
SELECTION VARIETALE PARTICIPATIVE (PVS) DE QUELQUES VARIETES DE RIZ
NERICA PLUVIALES ET DE BAS FONDS DANS LES REGIONS CENTRALE, DE LA KARA
ET DES SAVANES
ESSAIS DE FERILISATION AZOTEE DE RIZ DANS LES BAS FONDS
PRODUCTION DE SEMENCES DE PRE BASE ET DE BASE DE RIZ
MAINTIEN DU GERMOPLASME DU RIZ
REALISATION DE PLUSIEURS TESTS D’EFFICACITE ET DE SELECTIVITE DE
DIFFERENTS HERBICIDES SUR DES MAUVAISES HERBES DU RIZ
CRIBLAGE DE VARIETES DE RIZ POUR LA TOLERANCE A L’ACIDITE DU SOL EN
RIZICULTURE DE PLATEAU (en collaboration avec Africa Rice)
13. Ressources humaines disponibles
Tableau 3: Personnel existant en 2009
Qualification Spécialiste en riziculture
Plein temps Temps partiel Total
Chercheurs
agricoles avec
master 2 5 7
ou doctorat
Techniciens de
recherche 2 3 5
Agents de
vulgarisation 37 36 73
Source = SNDR, Togo
14. Relations entre la recherche et la
vulgarisation
Il existe de forts liens entre chercheurs et
agents de vulgarisation
L’ITRA travaille intimement avec l’ICAT et ONG
de développement agricole au cours des PVS
La recherche coopère également avec la
vulgarisation à travers les formations, les APRT, etc.
Les chercheurs interviennent également en
collaboration avec leurs collègues de la vulgarisation
dans le transfert de toutes les technologies
développées
15. Perspectives
La SNDR, à travers les actions prévues dans les trois
composantes principales :
renforcement des capacités des acteurs locaux et exploitants agricoles ;
appui à la production ;
appui à la transformation et à la commercialisation
compte faire passer la production de riz :
o de 8554 T (2008) à 15108 T (2013) puis à 23275 T (2018) en écologie pluviale
o de 51324 T (2008) à 90650 T (2013) puis à 139650 T (2018) en écologie de bas-fond
o de 85540 T (2008) à 151083 T (2013) puis à 232750 T (2018) en écologie irriguée
et renforcer les ressources humaines disponibles:
o Nombre de chercheurs = 7 (2008) à 13 (2014) puis à 15 (2018)
o Nombre de techniciens de recherche = 5 (2008) à 8 (2014 et 2018)
o Nombre d’agents de vulgarisation = 73 (2008) à 83 (2014) puis à 92 (2018)
La réalisation de ces projections permettra au pays non
seulement de satisfaire la demande intérieure mais aussi de
dégager des excédents pour l’exportation.