FINAL Projet 2013-311764 Tchad - Rapport Final VFF V1 plus
Quelques observations sur le projet
1. Quelques observations sur le projet « Lutte contre la malnutrition chronique » financement FED
au Tchad.
1. Qu’est ce qu’est la malnutrition chronique ?
La malnutrition chronique (MC) est proprement dite le retard de croissance des enfants moins de
cinq ans (< 5 ans). En anglais le terme « stunting » ou « retard » est utilisé. La MC est mesurée
comme taille par âge (T/A) tandis que la malnutrition aigue (en anglais « wasting ») est mesurée
comme poids par taille (P/T). Les causes ou l’étiologie de la MC sont multiples et en général une
morbidité fréquente (diarrhée, fièvres, paludisme, maladies respiratoires etc.) mais aussi la
mauvaise alimentationde l’enfanttant que quantitative que qualitative etc. La MC ne doit pas être
considérée comme un problème de santé maissurtoutun problème causé par la pauvreté, manque
d’éducation ou faible accès aux services sanitaires mais aussi manque a l’accès à l’eau potable de
qualité. En général le manque des Connaissances, des Attitudes et des Pratiques de la mère sont
considérées comme facteurs principaux qui causent la MC.
2. Comment déterminer le degré de la malnutrition chronique et ensuite les mesures à prendre
pour la diminuer?
La déterminationdestaux de malnutritionsontsimple. Il faut simplement mesurer le poids et bien
connaitre l’âge des enfants < 5 ans. Les méthodologies du MICS ou du SMART sont assez détaillées
pour bien mesurer par groupe cible les taux de la MC en utilisant leurs méthodologies
d’échantillonnage.
Cependantpourbienconnaitre l’étiologie de la MC par village, District, Région etc. il faut utiliser la
méthodologie déjà développée par le SMART en analysant en interviewant les femmes surtout en
âge de procréation d’abord mais aussi les femmes leader des communautés etc. Il est nécessaire
d’exécuter ce travail par les équipes féminines. Les méthodologies pour mieux comprendre
l’étiologiede laMC sontconnues. La meilleure méthodologie estcelle de comparerunnombre Xdes
cas de MC par l’analyse de leurmorbidité,leur alimentation, les CAP de la mère, la situation socio-
économique de lamère,sonniveaud’éducation, son statut social etc. et ensuite les comparer avec
un nombre égal des enfants qui ne souffrent pas de la MC. Les résultats de ces analyses peuvent
nous donner les éléments d’action pour lutter contre la MC. Une autre méthode est celle de
comparer les données des MICS et des SMART.
La proposition élaborée parl’équipeSEN s’estbasée surlaméthodologie de l’arbre desproblèmeset
des solutions. Les éléments obtenus sont les résultats avec les résultats d’une journée avec les
représentants desservicestechniquesetquelques représentants desorganisations féminines.Il faut
bienremarquerque ces personnes n’ont aucune connaissance du phénomène de la MC, ni de leur
étiologieetc.Aucune femme concernée n’aété interviewé. Ce sont ces femmes qui sont les seules
connaisseur du phénomène et sont les seuls partie prenantes qui peuvent répondre a la question
quelle réponse sera faisable pour réagir.
Il faut d’abordfaire uninventaire enutilisantune méthodologie basée surune approche du système.
Pas une méthode comme le SEN n’a utilisé – arbre de problèmes et de solutions – basée sur les
réactions des chefs des services techniques. Cette information obtenue est d’un caractère
« positionnalité » et alors « biaisée ». Ensuite les équipes de formulation étaient pour 100%
2. masculines et avec tres peu de cadres tchadiens (dans les 2 équipes il y avait 1 seul tchadien qui
maitrisait les infrastructures etc.).
Les équipes SEN et SAN étaient complément masculins et cela veut dire pas du tout « gender
balanced ». En plus ces équipes étaient peu « etnic balanced ».
3. Que savons-nous de la malnutrition chronique au Tchad ?
Il y a deux (2) sourcesqui présententlestaux de MC maisaussi d’autrestaux desdifférents types de
malnutrition. D’abord il y a le MICS1
ou le « Multi Indicator Cluster Survey ». Il y a aussi le SMART2
ou le StandardizedMonitoringandAssessmentforRelief andTransitions. Le deux (2) enquêtes sont
supportéesparlaDirectionNationalede Nutritionetde laTechnologie Alimentaire (DNNTA) etaussi
par l’INSEEDou l’InstitutNational de la Statistique, des Etudes Economique et Démographiques et
appuyé par UNICEF, FNUAP, OMS et UNAIS.
Pour la MC le MICS donne un taux en 2014 de 40% et le SMART en 2015 un taux de 30%. La
différence entre les2(deux) taux de 10% absoluetde 25% relatif ne s’explique pas par la différence
de l’effectif de nombre d’enfants –lesMICSet le SMART ont le même effectif de + 12.000 enfants <5
ans. La méthodologie n’est aussi pas d’une grande différence tandis la différence de l’année
d’exécution – 2014 et 2015 – n’a pas un impact grand sur les résultats. La seule ONG qui a fait des
enquêtes surle taux de MC estCARE dans laRégionde Wadi Fira. Dans le District Sanitaire de Bilitin
la MC mesurée par CARE est 29% en 2015. Selon l’enquête SMART elle est pour le District Sanitaire
de Bilitine 43%tandiselle estpour toute la Région de Wadi Fira 32%. L’Enquête MICS donne pour la
Région de Wadi Fira un taux de 52%.
Il n’existe pas une étude qui explique les différences. Aucune agence ne s’est penchée sur cette
question. Il sera intéressant que la DNNTA et/ou UNICEF de préparer une étude comparative en la
matière.
4. Quelles sont les manières connues afin de diminuer la malnutrition chronique ?
Nous savons très bien que la MC n’est pas un problème médical mais surtout un problème de
pauvreté.Bienque l’amélioration aitl’accèsdes services de santé est une condition mais surtout la
formationdesmèresence qui concerne les CAP (connaissances, attitudes en pratiques) qui ont un
impacténorme surle degré d’enfantsqui souffrentde laMC. L’Amélioration des CAP des mères est
une condition primordiale pour garantir la diminution des taux de MC. Accès aussi à l’eau potable
d’une qualité hygiéniqueestaussi unfacteurd’une grande importance.Lesprogrammessousle nom
de sécurité alimentaire qui augmententsimplementlaproductionalimentaire etl’accèsàune bonne
qualité etquantité d’alimentsn’ontjamaisdiminué laMC. Ilsexistent 2 (deux) études qui montrent
ce fait : 1) Portemonnaie remplis, enfant malnutris (Burkina Faso) et 2) Sécurité alimentaire et
1 MICS are surveys implemented bycountries under the programme developedbythe UnitedNations Children's Fund to
provide internationallycomparable, statisticallyrigorous data onthe situationof childrenandwomen.
2 StandardizedMonitoring andAssessment for Relief and Transitions.
3. nutritionnelle : 6 études de cas au Mali. Une autre étude très fameuse est celle des « red spots »
(points rouges) en Angleterre qui nous montrent que ce n’est pas las classe social dans laquelle
l’enfant est né mais c’est le soin (care) qui la mère montre pour l’enfant.
5. Quels sont les expériences en ce qui concerne la malnutrition chronique au Tchad ?
La seule ONGauTchad qui a démarré unprogramme de lutte contre la MC est CARE. Dans la Region
de Wadi Fira, département de Biltine CARE met en œuvre le projet. Pour le reste il n’y a aucun
programme qui a la lutte contre la MC comme objectif principal.
6. Comment le SAN et le SEN vont luter contre la malnutrition chronique ?
Le SAN a comme principal objectif l’augmentation de la production alimentaire, l’amélioration de
l’accèsgéographiques etlastimulationdesactivitésdesmarchés.Le SEN a comme principal objectif
l’amélioration de l’accèsal’eaupotable de bonne qualitéetl’amélioration de l’accès aux structures
sanitaires. L’Hypothèse est que l’amélioration de la sécurité alimentaire et la sante et le meilleur
accès a l’eau potable de qualité auront comme résultats la diminution de la MC. Les expériences
dans plusieurspaysafricainsontdémontré qu’une telle approche n’aura pas un impact direct sur la
MC.
7. Pourquoi le SAN et le SEN ne donneront pas d’impact ?
L’Expérience est que la diminution de la MC est seulement obtenue a travers les programmes qui
visentengénéral l’améliorationdesCAPdesmères,lalutte contre la pauvreté des mères et aussi la
meilleure accès aux services sanitaires etc. Des tels programmes doivent nécessairement être
formulés par les équipes au moins « gender balanced » avec une forte participation du groupe
bénéficiaire appuyé parunservice de surveillance bien équipé en connaissance de la statistique et
des études de base ou suivi.
8. Quelles sont les faiblesses de la Délégation de l’UE au Tchad en ce qui concerne de
programmer le SAN et le SEN ?
Le faitque la DUE n’apas pris ces pré-conditions en considération n’est pas seulement regrettable
mais aussi sur le point de professionnalisme choquante.